Investissements PSP – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 28 Aug 2024 11:37:16 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Investissements PSP – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Investissements PSP perd son chef des placements https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/investissements-psp-perd-son-chef-des-placements/ Wed, 28 Aug 2024 11:37:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102506 NOUVELLES DU MONDE — Eduard van Gelderen partira le 1er octobre prochain.

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Après six ans au poste de premier vice-président et chef des placements, Eduard van Gelderen quitte l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public (Investissements PSP). Si ce dernier ne quitte l’organisation que le 1er octobre 2024, il se retirera des opérations quotidiennes avant cela.

« Je tiens à exprimer ma sincère reconnaissance à Eduard pour ses contributions significatives à PSP au fil des ans, souligne Deborah K. Orida, présidente et cheffe de la direction d’Investissements PSP. L’engagement d’Eduard à constituer des équipes diversifiées et inclusives a fait de nous une organisation plus forte. Son parrainage et son soutien au groupe d’affinités de PSP Antiracisme, culture et religion laisseront un héritage durable ».

Eduard van Gelderen, qui est également Président du Conseil des investisseurs mondiaux de l’AIMA depuis 2021 et membre du conseil d’administration du Canadian Coalition for Good Governance depuis 2022, travaille pour Investissements PSP depuis 2018. Il était responsable du portefeuille global et de la stratégie d’investissement à long terme de la firme. Il a également assuré les fonctions d’investissement durable, de politique publique, d’affaires gouvernementales mondiales et de communications stratégiques d’Investissements PSP.

Depuis le 21 août, Alexandre Roy, premier directeur général, Gestion du portefeuille global, occupe les responsabilités du bureau du chef des placements par intérim.

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Les caisses de retraite canadienne, un exemple https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-caisses-de-retraite-canadienne-un-exemple/ Mon, 19 Aug 2024 11:19:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102241 PLANÈTE FINANCE - Le Royaume-Uni compte s’en inspirer.

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Le gouvernement britannique envisage de s’inspirer de l’utilisation de l’épargne retraite par les caisses de retraite canadiennes pour dynamiser l’économie nationale. La chancelière de l’Échiquier du Royaume-Uni, Rachel Reeves, a effectivement rencontré des représentants des grandes caisses de retraite canadiennes pour étudier leur modèle, selon Pensions & Investments.

Rachel Reeves aurait ainsi participé à une table ronde avec :

  • l’Alberta Investment Management,
  • le British Columbia Investment Management,
  • la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ),
  • l’Office d’investissement du régime de pensions du Canada (OIRPC),
  • le Healthcare of Ontario Pension Plan (HOPP),
  • le Régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario (RREO),
  • Teachers,
  • et l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public (Investissements PSP).

Cette rencontre entre la nouvelle ministre travailliste et ces huit caisses de retraite canadiennes s’est tenue à Toronto au début du mois d’août. L’objectif était de comprendre comment la consolidation des caisses de retraite en régimes plus importants peut favoriser les investissements dans les actifs productifs, notamment les infrastructures et les entreprises en forte croissance.

« La taille des régimes de retraite canadiens leur permet d’investir beaucoup plus que les nôtres dans des actifs productifs tels que les infrastructures vitales », a constaté Rachel Reeves.

« Je souhaite que les régimes britanniques tirent les leçons du modèle canadien et stimulent l’économie du Royaume-Uni, ce qui permettrait d’offrir de meilleurs rendements aux épargnants et de débloquer des milliards de livres sterling d’investissement », a-t-elle commenté par le biais d’un communiqué de presse.

À noter que, depuis près de dix ans, plusieurs caisses de retraite britanniques ont été regroupées pour améliorer le rendement des participants et stimuler les investissements au Royaume-Uni. Et le nouveau gouvernement travailliste envisage d’accélérer encore cette tendance.

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Départ du chef de la direction financière d’Investissements PSP https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/depart-du-chef-de-la-direction-financiere-dinvestissements-psp/ Thu, 15 Aug 2024 10:23:35 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102183 NOUVELLES DU MONDE – Un successeur sera nommé d’ici la fin de l’année.

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Jean-François Bureau, premier vice-président et chef de la direction financière et de la gestion du risque d’Investissements PSP (l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public), prendra sa retraite après 14 années de service. Il restera en poste jusqu’au 31 décembre 2024. Puis, à partir du 1er janvier, il agira à titre de conseiller stratégique jusqu’au 31 mars 2025.

À noter qu’il conservera son rôle de chef de la direction financière de Gestion d’actifs Fonds de croissance du Canada (GAFCC) jusqu’à l’approbation des états financiers pour l’exercice se terminant le 31 décembre 2024.

Sous la direction de Jean-François Bureau, Investissements PSP a surpassé ses objectifs de référence au cours des cinq et dix dernières années, souligne Deborah K. Orida, présidente et cheffe de la direction d’Investissements PSP. « Il a été un atout considérable au sein de notre comité de direction et un leader clé de nos équipes des finances et de la gestion du risque », affirme-t-elle.

Jean-François Bureau a rejoint Investissements PSP en 2010 en tant que chef de la gestion du risque et a pris également le rôle de chef de la direction financière en 2021.

Après avoir débuté sa carrière en 1989 à la Banque Royale du Canada comme directeur des prêts commerciaux et du crédit, il a ensuite travaillé pour le Groupe Vidéotron en tant que vice-président des projets corporatifs et des fusions et acquisitions de 1996 à 2001.

Il a ensuite occupé le poste de chef de la direction financière chez Cabovisao — Cable Satisfaction, à Lisbonne, au Portugal, de 2002 à 2004. Par la suite, il a rejoint la Banque Nationale du Canada en tant que vice-président, Crédit et Produits spécialisés, puis est devenu chef de la direction financière de DiagnoCure, société québécoise spécialisée dans les tests de diagnostic du cancer.

Jean-François Bureau a également présidé le Conseil des normes de pratique du CFA Institute de 2018 à 2021. Il est titulaire d’une maîtrise en finance de l’Université Laval et détient la certification CFA depuis septembre 1993.

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Investissements PSP accueille une nouvelle présidente du conseil d’administration https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/investissements-psp-accueille-une-nouvelle-presidente-du-conseil-dadministration/ Mon, 08 Jul 2024 10:44:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101575 NOUVELLES DU MONDE - Sa désignation a pris effet le 20 juin 2024.

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LOffice d’investissement des régimes de pensions du secteur public (Investissements PSP) confirme la désignation par le gouverneur en conseil de Maryse Bertrand à titre de nouvelle présidente du conseil d’administration d’Investissements PSP.

Maryse Bertrand a rejoint le conseil d’administration en tant qu’administratrice de sociétés en septembre 2018.

Forte d’une carrière de plus de 35 ans dans les domaines du droit et des affaires, « elle apporte une grande expérience et un leadership éprouvé pour guider l’organisation dans sa prochaine phase de croissance et de développement », indique-t-on dans le communiqué.

Maryse Bertrand est titulaire d’un diplôme de droit (avec grande distinction) de l’Université McGill et d’un M.Sc. en gestion des risques de la New York University, Stern School of Business. En 2007, le Barreau du Québec lui a décerné le titre d’Avocate émérite (Ad.E.) en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à la profession juridique.

Maryse Bertrand est actuellement présidente du Conseil des gouverneurs de l’Université McGill et siège au conseil d’administration de Metro Inc.

« Nous sommes ravis que Maryse Bertrand ait accepté d’assumer le rôle de présidente du conseil d’administration », indique Martin Glynn, président sortant du conseil d’administration d’Investissements PSP. « Grâce à ses compétences exceptionnelles en matière de leadership et à sa connaissance approfondie du secteur, Maryse Bertrand jouera un rôle essentiel en dirigeant le conseil d’administration dans la poursuite des objectifs et des valeurs d’Investissements PSP. »

« Je tiens à remercier Martin Glynn pour son dévouement et les services qu’il a rendus à Investissements PSP et je suis heureuse d’annoncer qu’il a accepté de rester temporairement membre du conseil d’administration jusqu’à ce qu’un nouvel administrateur soit nommé. Son leadership a été déterminant dans la mise en place de l’organisation solide que nous avons aujourd’hui », déclare pour sa part Deborah K. Orida, présidente et cheffe de la direction d’Investissements PSP.

La désignation de Maryse Bertrand comme présidente du conseil d’administration d’Investissements PSP a pris effet le 20 juin 2024.

Créée en 1999, Investissements PSP gère et investit les montants qui lui sont transférés par le gouvernement fédéral pour les régimes de pensions de la fonction publique fédérale, des Forces canadiennes, de la Gendarmerie royale du Canada et de la Force de réserve. Investissements PSP administre un actif net sous gestion de 264,9 milliards de dollars (au 31 mars 2024).

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Derrière les salles de marchés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/derriere-les-salles-de-marches/ Wed, 12 Jun 2024 10:32:01 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101370 L’ÉTS lance un nouveau programme d’ingénierie et logistique financière.

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C’est dans le but de répondre à la demande des institutions financières de Montréal que l’École de technologie supérieure (ÉTS) a récemment créé ce programme novateur.

Par logistique financière, on entend tout ce qui se trouve derrière les salles de marchés en termes d’algorithmes, de gestion des flux de données, de calculs de performance, de gestion de risque, de garde de valeurs, etc.

En manque de personnel qualifié

Selon Robert Pouliot, chargé de cours au Département de génie de la construction à l’ÉTS, les institutions financières montréalaises peinent de plus en plus à recruter ici des ingénieurs et technologues qui sont familiers en finance et qui sont aptes « à intervenir dans les différentes unités d’opérations derrière les salles de marchés, des activités de trading ou de gestion de placement ».

De fait, depuis 2020, il observe qu’un écart important « s’est creusé entre Montréal et Toronto quant à la disponibilité de nouvelles recrues en opérations et technologie financière (salles de machines) de systèmes d’investissement ».

Bref, il y a un urgent besoin de combler ce manque de personnel qualifié.

La genèse et la création du programme

Il faut cependant remonter à 2012 pour comprendre l’origine de ce programme.

Cette année-là, la Caisse de dépôt et placement du Québec fait appel à l’ÉTS pour former ses équipes d’ingénieurs et de technologues en finance, afin qu’elles puissent appuyer les gestionnaires de portefeuille derrière les salles de marchés.

« Ils savaient programmer, coder. Ils comprenaient tout le système de filage de gestion de données derrière, mais à quoi ça servait exactement, c’était moins évident », raconte Robert Pouliot.

Edmond Miresco, ingénieur et professeur à l’ÉTS, prendra ainsi en charge le séminaire annuel de formation destiné surtout au personnel de la Caisse.

En 2015, Robert Pouliot, qui enseigne le risque fiduciaire à la maîtrise en finance à l’UQAM, se joint à Edmond Miresco afin de sonder le marché financier montréalais quant au besoin d’un programme de 2e cycle en ingénierie et logistique financière.

La visite de trois institutions financières, Fiducie du Mouvement Desjardins, Fiera Capital, et Investissements PSP, permet de valider le besoin d’une telle formation.

« Le rapport disait essentiellement que les entreprises à l’époque se volaient des employés parce qu’elles ne pouvaient pas recruter. Il n’y avait pas d’université qui formait des étudiants dans le domaine. »

En 2016, un projet de programme de maîtrise est soumis au doyen des études de l’ÉTS. Huit années s’écouleront avant le lancement officiel du programme menant à un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) de 2e cycle.

Le premier du genre

Le programme d’ingénierie et logistique financière est le premier du genre au Canada, toute langue confondue.

Il allie à la fois les activités devant les salles de marché (gestion de portefeuille et analyse technique) et à l’arrière des salles de marché, y compris toutes les opérations requises pour compléter adéquatement une transaction.

« Une de nos grandes sources d’inspiration fut la Bourse de Montréal et les systèmes technologiques développés depuis plus de 30 ans pour assurer une compensation efficace des transactions de son marché de dérivés », révèle Robert Pouliot.

« Cette technologie, poursuit-il, s’était distinguée face aux opérations ‘comptant’ de la Bourse de Toronto et c’est justement en technologie que le Québec pourrait faire sa marque sur les marchés financiers. »

Le nouveau programme comporte trois particularités :

  • Les étudiants travaillent en équipe de trois ou en « T », soit un gestionnaire de projet, un financier et un programmeur;
  • Ils visitent les institutions et rencontrent directement les responsables d’unités logistiques pour se familiariser avec différentes applications;
  • Chaque équipe est accompagnée d’un professionnel pour réaliser son travail de session.

« La grande différence avec ce programme-là, c’est que ce n’est pas seulement un cours magistral. Il y a une coopération très active avec plusieurs institutions financières de Montréal », souligne Robert Pouliot.

Des bénéfices de part et d’autre

Actuellement, les étudiants qui s’inscrivent au programme sont originaires d’une dizaine de pays. La quasi-totalité d’entre eux sont des ingénieurs.

« La technologie évolue plus rapidement que jamais, et davantage derrière la salle des marchés que devant, mentionne Robert Pouliot. Donc, le grand attrait, c’est de découvrir pour des ingénieurs, parce que presque tous les étudiants sont des ingénieurs, […] à quel point cette technologie-là prend un envol. De plus en plus on constate, par exemple, qu’on peut retrouver entre 8 et 12 employés en coulisse, malgré la technologie, pour supporter un courtier ou un gestionnaire de portefeuille. »

Parmi les bénéfices, outre les divers sujets abordés dans le programme qui permettent de maîtriser les opérations logistiques de transactions, les étudiants ont accès à une équipe de professionnels de même qu’à des stages dans les institutions financières participantes.

L’une d’entre elles, la Société Générale, a d’ailleurs octroyé deux bourses à l’ÉTS.

« Notre objectif est d’en obtenir davantage pour stimuler l’intérêt des ingénieurs en ingénierie et logistique financière », souligne Robert Pouliot.

Quant aux institutions financières, elles profitent d’un bassin de recrutement unique parmi les étudiants.

Robert Pouliot signale au passage que plusieurs diplômés de l’ÉTS travaillent en ce moment dans ces institutions.

« Par exemple, la société partenaire Croesus […] a longtemps été dirigé par Sylvain Simpson, un diplômé en systèmes automatisés de l’ÉTS, tandis que son responsable de l’innovation, Patrick Chassé, est diplômé en génie électrique. »

Des buts visés

Si le programme vise à court terme à répondre à la demande des institutions financières en formant de nouvelles recrues, à moyen terme, l’objectif est aussi de développer un programme de recherches appliquées pour contribuer à l’évolution de la technologie logistique en finance.

D’ailleurs, annonce Robert Pouliot, « [l]e programme prévoit produire le premier manuel en français sur les opérations en logistique financière d’ici la mi-2026. Tous les manuels actuels sont en langue anglaise et remontent à plus de 10 ans, alors que la technologie a profondément changé avec l’arrivée de l’Intelligence artificielle ».

Une table ronde

Le 15 juin prochain, l’ÉTS organise une table ronde intitulée « Jusqu’où peut-on algorithmer la conformité réglementaire en finance? », dans le cadre du programme d’ingénierie et logistique financière.

Pour l’occasion, des experts de grandes institutions financières et de cabinets-conseils en cybersécurité du Canada et des États-Unis débattront des nouvelles tendances qui préoccupent l’industrie financière en automatismes réglementaires.

D’après Robert Pouliot, « en matière de conformité réglementaire, jusqu’ici, on s’est surtout intéressé aux fiduciaires, c’est-à-dire à ceux qui ont un rapport direct avec la clientèle, que ce soient les courtiers, les gestionnaires de portefeuille, les responsables de caisse de retraite, les fiducies familiales, puis aux scandales, aux abus, aux éléments de corruption, aux systèmes Ponzi. Donc, tout ça, ça concernait surtout les gens de la salle des marchés, et rarement, voire presque jamais, les gens derrière la salle des marchés. Or, les risques sont encore très mal identifiés derrière la salle des marchés. »

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Questions et réponses avec Mark Benedetti https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/questions-et-reponses-avec-mark-benedetti/ Wed, 05 Jun 2024 10:45:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101181 Le directeur général et co-responsable d’Ardian en Amérique du Nord nous offre sa perspective et son analyse.

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De passage à Montréal à l’occasion d’Invest Canada 24 de CVCA et Réseau Capital, un événement en capital de risque et développement présenté le 29 mai au Fairmont le Reine Elizabeth, Mark Benedetti, directeur général et co-responsable d’Ardian en Amérique du Nord, s’est entretenu avec Finance et Investissement.

Finance et Investissement. Vous êtes un Montréalais d’origine — originaire de Saint-Lambert, diplômé de l’Université McGill, qui êtes installé à New York depuis plusieurs années. Avec le recul et compte tenu de votre expérience, qu’est-ce qui selon vous distingue le marché québécois/canadien du capital-investissement des marchés américain et mondial ?

Mark Benedetti. D’abord, je dois dire que notre base de clients est importante au Québec où l’on compte 35 grands investisseurs, dont la Caisse de dépôt et placement du Québec, Investissements PSP, Desjardins, Hydro-Québec, l’Université de Montréal, l’UQAM, etc. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’Ardian a choisi d’ouvrir il y a quelques mois son bureau à Montréal. Nous sommes fidèles à nos clients, notamment avec la Caisse, notre premier client, grâce à qui nous sommes là.

Je parlais récemment avec des collègues européens et ils sont comme moi impressionnés par les investisseurs québécois et leur haut niveau de compréhension des enjeux et du marché.

Si je compare le marché canadien avec celui américain, j’observe ici beaucoup de profondeur, beaucoup de talents dans les équipes et donc un important niveau d’expertise. Celle-ci se reflète, à mon avis, dans leur approche qui est très prudente, plutôt conservatrice. Cela leur a bien servi à traverser les crises financières, comme on l’a vu en 2009, et les récentes bulles notamment dans le secteur des technologies.

Je regarde favorablement ce que les caisses de retraite font en termes d’investissement, de gestion des effectifs, de recrutement des talents, tout cela est très bien géré. Je trouve qu’à cet égard le marché canadien est un leader mondial. En comparaison, les équipes aux États-Unis et en Europe sont en sous-effectifs. Elles ont moins d’expérience et cela se voit dans leurs résultats. On n’a qu’à regarder les performances de la CDPQ en matière d’investissements privés pour s’en convaincre.

Enfin, je mentionnerais tout ce qui a trait à la transition énergique et aux énergies renouvelables, où le Canada me paraît avoir une meilleure expertise dans le domaine et certainement une longueur d’avance par rapport aux États-Unis.

FI. Quelles sont, à vos yeux, les tendances lourdes à l’échelle mondiale en matière de capital-investissement ?

MB. Aujourd’hui, on observe un phénomène où de nombreux investisseurs institutionnels dans le monde entier se retrouvent avec une surpondération de leurs actifs dans les investissements privés par rapport à leurs cibles initiales. Ils ont, par exemple, commencé leurs investissements il y a 5 ou 10 ans, et les marchés publics ont chuté il y a deux ans, les marchés de crédit aussi, ce qui a gonflé leurs allocations en capital-investissement. Si bien qu’à l’heure actuelle il est plus difficile de lever des fonds. Le corollaire de ce phénomène est que le marché secondaire (un mécanisme de liquidités où des positions peuvent être rachetées), où nous sommes présents, est devenu très actif en termes de volume de ventes. Beaucoup de gestionnaires choisissent de transiger sur ce marché pour recalibrer leurs allocations. Cela va continuer pour trois ou cinq ans. À l’époque le marché secondaire était très niché, maintenant c’est devenu très important et de l’ordre de 200 G$.

L’autre tendance que nous observons à l’échelle mondiale est que, dans le contexte actuel, marqué par des guerres et une hausse des taux d’intérêt, les banques prennent de moins en moins de dettes. Antérieurement, chaque fois qu’il y avait un rachat en investissement privé, c’était financé à 80 % par les grandes banques et 20 % par les fonds de dettes privés. Et aujourd’hui c’est exactement l’inverse. La hausse des taux a rendu les banques très frileuses. Notre secteur de crédit privé a donc pris de l’ampleur.

La troisième tendance du marché est la croissance de l’intelligence artificielle (IA). La demande en capitaux pour ce secteur est très importante. En termes de capitalisation, le marché des centres de données (Data Center) représente environ un trillion de dollars. Pour atteindre les objectifs du marché de l’IA, on a besoin de doubler cela dans les 5 prochaines années. Pour construite ces centres, la demande en énergie et en ressources est énorme. La demande en électricité pour ce faire sera équivalente à ce qui se consomme actuellement en Allemagne ! Cela signifie qu’il y a des occasions en infrastructure, en énergie renouvelable et en stockage. La demande est très forte et en croissance. L’utilisation d’électricité pour ChatGPT c’est l’équivalent d’alimenter une petite ville.

FI. Comment entrevoyez-vous la deuxième moitié de l’année 2024 (taux d’intérêt) ? Et quels sont, selon vous, les secteurs d’activités à privilégier ?

MB. Il n’y a pas si longtemps encore — quelques mois, disons, la majorité des observateurs financiers prévoyait des baisses de taux, voire 4 ou 5 baisses. J’étais plutôt dubitatif, car l’inflation restait quand même élevée à l’époque, elle ne semblait pas vouloir baisser. Depuis, l’inflation a baissé légèrement, mais le « problème » (et ce n’est pas vraiment un problème) c’est que nos investissements vont très bien. Dans notre grand portefeuille d’investissements privés, on a un taux de croissance d’EBITDA (Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation and Amortization, ou Bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement – BAIIDA en français) sur les douze derniers mois de 15-20 %. Y a-t-il un besoin de se précipiter à baisser les taux ? Peut-être, mais je ne suis pas convaincu. Je crois que les baisses de taux prendront plus de temps à venir qu’on ne le pense.

Après la petite bulle de 2021 qui a touché les titres technologiques, plusieurs ont considéré ce secteur comme étant survalorisé. Il y avait peut-être un peu de vrai là-dedans, mais je continue de croire que les entreprises de ce secteur occuperont un rôle clé dans l’économie au cours des cinq prochaines années. On privilégie aussi des secteurs qui sont un peu moins volatils. Je pense à l’agriculture (chaîne de valeurs) et les services aux entreprises. On touche moins au secteur des biens de consommation.

L’une des craintes que nous avons actuellement concerne le marché de l’immobilier de bureaux aux États-Unis — fortement impacté depuis la pandémie, particulièrement considérant le refinancement de prêts qui sont imminents et qui sont de l’ordre de 200 G$ et plus. Il faudra voir comment va se dénouer cette affaire et quel impact cela aura à la fois sur les banques et sur les marchés.

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Gestion des liquidités et IA pour les gestionnaires de fonds spéculatifs https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/gestion-des-liquidites-et-ia-pour-les-gestionnaires-de-fonds-speculatifs/ Fri, 31 May 2024 10:51:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101164 ZONE EXPERTS – Les principales facettes à considérer.

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Le Conseil mondial des investisseurs (GIB) a été créé par l’AIMA en décembre 2021 afin d’approfondir son engagement auprès de la communauté mondiale des investisseurs.

Le GIB agit en tant qu’organe consultatif pour aider les gestionnaires à mieux comprendre les dernières tendances auxquelles sont confrontés les investisseurs et qui ont un impact sur l’allocation de leurs actifs. Il met également l’accent sur les attentes des investisseurs à l’égard des gestionnaires afin d’améliorer l’alignement entre eux, tout en mettant en avant les bonnes pratiques du secteur pour améliorer les résultats d’investissement des parties prenantes.

Depuis sa création, le GIB s’est élargi pour inclure 20 dirigeants d’investisseurs institutionnels du monde entier sous la direction d’Eduard van Gelderen, directeur de l’information chez PSP Investments, et d’Anne-Marie Fink, directrice de l’information chez Private Markets and Funds Alpha chez SWIB.

Récemment, le GIB a abordé les thèmes de la gestion des liquidités et de l’intelligence artificielle. Voici donc les principales informations que les gestionnaires de fonds spéculatifs devraient connaître :

Perspectives sur la gestion des liquidités

  • Gestion centralisée des liquidités et de l’effet de levier : les investisseurs institutionnels investissant davantage dans des actifs privés généralement illiquides, il est essentiel de gérer la liquidité de manière centralisée au niveau du portefeuille. Cette approche permet une gestion stratégique des liquidités et contribue à éviter les ventes forcées de positions illiquides. Il est essentiel de mettre en œuvre une stratégie de gestion des actifs par paliers, c’est-à-dire de répartir les actifs entre le court, le moyen et le long terme, tout en équilibrant les prélèvements et les réserves de liquidités.
  • Seuils stratégiques et tests de résistance : pour maintenir des niveaux de liquidité adéquats, il faut fixer des seuils stratégiques, prévoir les besoins de liquidité et effectuer des tests de résistance en continu. Des plans d’urgence doivent être élaborés pour différents scénarios de marché. Le suivi des exigences en matière de ratio de couverture des liquidités (LCR) permet de déterminer quand la collecte de fonds doit être déclenchée, en tenant compte à la fois des besoins à court et à long terme, et en incluant des tampons supplémentaires au-delà des objectifs spécifiques du LCR.
  • Liquidité opérationnelle ou stratégique : l’équilibre entre liquidités opérationnelles et stratégiques implique des arbitrages entre le maintien de réserves de liquidités et la saisie d’opportunités génératrices d’alpha. Alors que certains investisseurs conservent un poids stratégique en liquidités pour plus de flexibilité, il est important de modéliser les opportunités d’investissement potentielles et d’évaluer leur impact sur la performance du portefeuille.
  • Cascades de liquidités : il est essentiel d’identifier les sources prioritaires de liquidités. Les sources primaires comprennent souvent les bons du Trésor, les marchés d’actions développés à grande capitalisation et les titres de Trésor protégés contre l’inflation (TIPS). Les sources secondaires peuvent impliquer un effet de levier au niveau du fonds et des conversions de titres physiques en titres synthétiques. Les rachats auprès de gestionnaires actifs dans le cadre de comptes gérés séparément constituent une autre option. Les liquidités proviennent rarement des prêts à effet de levier, du haut rendement, du crédit de qualité ou des meilleurs gestionnaires actifs. Les fonds spéculatifs disposant d’une liquidité quotidienne ou mensuelle peuvent servir de source en cas de turbulences sur les marchés, et certains investisseurs envisagent d’émettre des titres de créance pour obtenir des liquidités.
  • Couverture des risques de change et liquidités : la gestion de la couverture du risque de change et des liquidités nécessite une solide fonction de gestion de trésorerie. Les devises étrangères peuvent servir de tampon anticyclique; par exemple, les investisseurs canadiens peuvent tirer parti de la dynamique du taux de change USD/CAD pour gérer les liquidités.

Opinions sur l’intelligence artificielle (IA)

  • Efficacité opérationnelle pour les équipes d’investissement : de nombreuses équipes d’investissement commencent à tirer parti de l’IA pour traiter les lettres de recherche des gestionnaires, stocker les mémos internes, suivre les décisions d’investissement et résumer les points de vue macroéconomiques des économistes.
  • Gestion de portefeuille : bien qu’elles en soient encore aux premiers stades de la mise en œuvre interne, les entreprises explorent l’impact de l’IA sur les gestionnaires externes et les sociétés de portefeuille. Toutefois, elles ne se voient pas encore imposer d’exigences spécifiques en matière d’intégration de l’IA.
  • Alignement des services de guichet et d’arrière-guichet : une mise en œuvre réussie de l’IA nécessite que les équipes internes se sentent à l’aise avec la technologie et s’accordent sur son application. L’intégration du personnel du service d’arrière-guichet dans le service de guichet peut améliorer la compréhension et faciliter la mise en œuvre.
  • Effet dénominateur : les performances des marchés publics induites par l’IA créent un effet dénominateur pour les investisseurs, ce qui entraîne des déséquilibres dans les objectifs d’allocation d’actifs à long terme sur le plan géographique et sectoriel. Il reste difficile de prédire la persistance d’une forte performance et d’établir des attentes raisonnables en matière de rendement à long terme.
  • Fournisseurs d’IA et confidentialité des données : ChatGPT et Co-Pilot sont parmi les solutions d’IA les plus utilisées, bien que certains investisseurs développent des solutions internes personnalisées et testent d’autres fournisseurs. La confidentialité des données reste un sujet de préoccupation, car les entreprises se demandent quelles données peuvent être téléchargées en toute sécurité dans les systèmes d’IA et à quelles fins.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le travail du Conseil des investisseurs mondiaux ou lire ses analyses bimestrielles, veuillez vous rendre sur le site aima.org.

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IA et finance : à quels impacts s’attendre ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/ia-et-finance-a-quels-impacts-sattendre/ Wed, 20 Mar 2024 10:22:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99676 Trois panélistes en ont discuté à l’invitation de Finance Montréal.

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Le 13 mars dernier avait lieu à l’Espace de la Caisse de dépôt et placement du Québec de la Place Ville-Marie, le premier Rendez-vous de l’innovation. Il s’agit d’une série de conférences organisées par Finance Montréal à l’intention des professionnels et étudiants des secteurs de la finance, de l’intelligence artificielle (IA) et de la fintech.

Pour briser la glace, trois panélistes invités à cette première table ronde ont échangé sur l’impact de l’IA et de la technologie en finance.

Comme bien d’autres secteurs d’activités, le milieu de la finance est frappé de plein fouet par la montée irrésistible de l’IA. Selon une étude de Grand View Research, ce marché dans la gestion d’actifs devrait croître annuellement en moyenne de 25% d’ici 2027.

« On utilise l’IA de deux façons à l’interne, sur le plan opérationnel, en optimisant nos processus de recherche avec des outils de base qui aident nos petites équipes à être plus efficaces. Il y a aussi l’aspect optimisation de portefeuilles à l’aide de modèles », a expliqué Valérie Cecchini, associée fondatrice et gestionnaire de portefeuille chez Borealis, gestion d’actifs mondiale.

L’autre volet, selon elle, est celui de la recherche pour trouver des occasions d’investissement et évaluer les risques. « La gestion des données c’est un avantage concurrentiel qui fait toute une différence. »

Alain Lavoie, cofondateur & PDG de LexRock AI, est d’avis qu’à terme l’IA va bousculer beaucoup de choses sur son passage. « On entend souvent dire que 40% des compétences des travailleurs seront perturbées. Mais le message c’est aussi que ce ne sont plus seulement un certain type d’emplois qui seront impactés (secrétaires et commis par exemple), mais aussi des postes de cols blancs. »

Selon lui, on assiste à un changement de paradigme : « on verra de nouveaux métiers arrivés et d’autres disparaître. » Il est d’avis que les professionnels devront apprendre à s’adapter et à travailler avec l’IA. « I’IA sera un incontournable outil d’aide à la tâche. »

Mohamed Khalfallah, directeur senior, science des données & IA, fait partie de ceux chez Investissements PSP qui participent à l’achat d’outils d’aide à la décision pour les équipes d’investissement. S’il est à même de constater l’impact de l’IA dans l’amélioration des processus et dans la productivité, il émet cependant quelques bémols. « Côté défis, il y a vraiment trois grands axes. »

Le premier a trait aux données. « Le problème c’est que les données fournies par les fournisseurs ne sont pas toujours utiles dans leur format d’arrivée. » L’autre défi concerne les budgets. « Ils sont substantiels, car l’on doit tenir compte à la fois du développement et de la maintenance, qui double par la suite le coût total du projet. » Enfin, il y a selon lui un décalage entre l’expertise des diplômés et le talent exigé sur le terrain. « Les profils qui font de la recherche ne sont pas tout de suite transférables dans le business. C’est un vrai problème pour les compagnies. Il y a un dysfonctionnement entre le talent brut sorti de l’université et le talent opérationnel dans une entreprise avec toutes les contraintes de performance et de temps qui existent. »

Valérie Cecchini croit que l’IA représente une occasion pour le milieu de la finance de repenser ses façons de faire. « Comment, par exemple, on fait les choses en gestion traditionnelle, en approche fondamentale. » Elle ne croit toutefois pas que l’IA va à terme remplacer les travailleurs du secteur. « L’IA a un regard porté vers le passé, alors que l’être humain, lui, fournit une façon de voir en avant, cette capacité à imaginer le futur. »

Elle constate que les équipes, plutôt que d’être à effectifs réduits, ont plutôt crû ces dernières années, mais qu’il reste du travail à faire pour mettre les employés à niveau. « Il faut s’assurer que la formation des talents suive les tendances dans l’industrie. »

« Bien malin qui peut prédire où l’IA en sera dans six mois, voire un an », pense Alain Lavoie qui observe que c’est un peu le Far West à l’heure actuelle et que les grands joueurs technologiques dominent actuellement le marché. « Les gouvernements ont un peu perdu le contrôle. La bonne nouvelle c’est qu’au Québec la question de la règlementation fait l’objet d’une réflexion, avec le Conseil de l’innovation, notamment, qui s’est penché sur la gouvernance de l’IA, mais aussi l’AMF et d’autres acteurs. »

Il compare ce qui se passe en IA en ce moment avec ce qui s’est passé autrefois avec le clonage humain. « Il y a eu une sorte de prise de conscience à l’échelle planétaire qui s’est opérée dans les grands forums décisionnels mondiaux, comme l’ONU via l’UNESCO. » Selon lui, une mesure applicable positive pourrait passer par une mise en place d’une taxonomie d’IA responsable, comme c’est le cas avec les normes ESG (environnement, social et gouvernance). « Si j’ai un bon bulletin d’IA, cela pourrait susciter par exemple l’intérêt d’entreprises d’investissement. »

Dernière édition du Rapport FinTech Québec

Ce premier Rendez-vous de l’innovation a aussi été l’occasion pour Finance Montréal de dévoiler son plus récent rapport FinTech Québec, fruit d’une collaboration avec Fathom4sight, une entreprise basée à Toronto qui offre de services d’informations sur le marché de la recherche et du conseil en matière de Fintech et d’innovation.

C’est sa PDG et fondatrice, Surinderjit Bhatti, qui a esquissé les grandes lignes du rapport. Ainsi, plus de 234 compagnies de Fintech seraient situées au Québec (77% à Montréal), soit « 11% de toutes les Fintech basées au Canada. » Juste l’an dernier, 13 nouvelles Fintech ont été créées au Québec. « Au cours des dernières années, nous avons observé une bonne croissance dans l’écosystème des FinTech québécoises, 16 % d’entre elles ayant été fondées après 2020. », peut-on lire dans le rapport.

Le secteur de la Fintech au Québec emploie aujourd’hui plus de 85 925 personnes à l’échelle mondiale. Plus de 60% des Fintech du Québec sont de petites entreprises de 5 à 99 employés, représentant environ « 15 % de tous les emplois créés par les FinTech du Québec au Canada ».

Les technologies de paiement représentent encore le plus important secteur dans la Fintech. Toutefois, le secteur de l’IA a connu « une montée en flèche » et se retrouve cette année en deuxième position, alors qu’il occupait la huitième place l’année dernière. Le rapport est disponible en ligne.

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Planifiez des portefeuilles d’investissements pour surmonter le « Game changer » des faibles taux obligataires https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/bertrand-larocque-et-marc-st-pierre/planifiez-des-portefeuilles-dinvestissements-pour-surmonter-le-game-changer-des-faibles-taux-obligataires/ Fri, 12 May 2023 10:42:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93981 ZONE EXPERTS – Réviser les objectifs de l’investisseur est l’une des options à considérer pour y parvenir.

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Depuis la crise financière de 2008-09, les interventions des banques centrales ont grandement influencé le comportement des marchés financiers, nous offrant le plus long marché boursier haussier de l’histoire, de 2009 à 2021. Puis, les mesures de stimulation se sont prolongées, pour amoindrir les effets sur l’économie des confinements imposés pour lutter contre la COVID-19. À l’été 2020, les taux sur les obligations d’échéance 10 ans, des gouvernements canadien et américain, chutaient à des niveaux avoisinant les 0,50 %. Plusieurs pays européens affichaient même des taux d’intérêt négatifs sur leurs obligations 10 ans. Des niveaux de taux obligataires tellement bas qu’ils n’étaient tout simplement pas soutenables.

Rappelons également le contexte historique d’une tendance à la baisse des taux depuis 40 ans, qui a contribué à gonfler les rendements réalisés sur les obligations dans les dernières décennies. Un réajustement à la hausse des taux obligataires, comme celui survenu en 2022, ne pouvait qu’entraîner une déconfiture de l’indice obligataire Univers.  Ce renversement de tendance sans précédent, et les inquiétudes reliées aux pressions inflationnistes persistantes, viennent changer la donne. Un « Game changer » qui force une remise à niveau des rendements anticipés sur les différentes classes d’actifs au cours des prochaines années.

Rappel des caractéristiques des principales classes d’actifs

Pour voir le tableau en grand format, cliquez sur ce lien.

En plus des trois principales classes d’actifs financiers, notre tableau regroupe aussi certaines catégories d’actions et d’obligations qui sont sensibles à l’inflation sous la rubrique « actifs réels ». Notons que le plus long marché haussier de l’histoire pour les actions (2009 à 2021) s’est produit durant des années de faible inflation, comme le prédit le tableau à la dernière colonne.

Comment les portefeuilles diversifiés sont-ils affectés?

Depuis 1926, le rendement des obligations gouvernementales américaines a dépassé le taux d’inflation de 2 %. Au niveau actuel des taux obligataires, même si l’inflation revenait à l’intérieur de la fourchette de 1-3 % visée par la Réserve fédérale américaine et la Banque du Canada, les obligations restent peu attrayantes. L’espérance d’un rendement brut de l’ordre de 2 % à 3 % couvre à peine le taux d’inflation ciblé.

Quant aux actions américaines, elles ont connu un rendement de plus de 10 % depuis 1926. Cependant, à la lumière du ralentissement de la croissance économique par rapport à la moyenne historique, il est prudent de réduire les attentes de rendement aux environs de 8 % sur la décennie actuelle.

En se basant sur ces prévisions, les portefeuilles diversifiés en actions et en obligations devraient générer des rendements plus faibles que par le passé. La tentation est grande de modifier la répartition d’actifs et d’augmenter la proportion d’actions dans les portefeuilles. N’oublions pas que la volatilité des obligations reste beaucoup plus faible que celle des actions. Le rôle premier des obligations dans un portefeuille vise à réduire sa volatilité.

L’énoncé de politique de placement (ÉPP) de l’investisseur doit au minimum cibler le rendement requis pour réaliser ses objectifs. Faut-il pour autant augmenter la proportion d’actions du portefeuille à un niveau qui lui serait intolérable? Advenant son aversion au risque, est-ce que le rendement requis pour atteindre ses objectifs peut être diminué? La quadrature du cercle du « Game changer » des taux obligataires peut être résolue en examinant deux pistes de solutions:

  1. Solutions en matière de gestion de portefeuille
  2. Solutions en matière de planification du rendement requis du portefeuille

Solutions en matière de gestion de portefeuille

Peut-on s’inspirer de la gestion des grandes caisses de retraite, telles CDPQ, PSP, OMERS et autres, pour bonifier le rendement des portefeuilles? Dans leur portefeuille constitué d’actions et d’obligations, on peut aussi retrouver des infrastructures, de l’immobilier, de la dette et des actions privées. Occasionnellement, on peut aussi trouver des stratégies alternatives, qui leur permettent de rencontrer leurs engagements actuariels avec le moins d’incertitude possible.

  • Les infrastructures et l’immobilier sont des actifs sensibles à l’inflation. En plus de générer un rendement courant, ces investissements ont une « optionalité » sur la croissance économique, tout en offrant la possibilité de hausser les tarifs en période d’inflation. La 407 en Ontario et le pont de la 25 à Laval sont des exemples.
  • Les actions privées ne sont pas évaluées quotidiennement. Leur volatilité n’est pas calculée comme celle des marchés publics, ce qui fausse les comparaisons statistiques, comme le ratio Sharpe par exemple. D’autre part, elles sont du domaine institutionnel et ne sont pas appropriées pour le grand public, en raison des risques de concentration et surtout de liquidité.
  • La dette privée présente les avantages d’une durée plus courte et un rendement plus élevé, mais aussi les désavantages de risque de crédit, risque de concentration et surtout un risque de liquidité. Les déboires récents de Ninepoint Partners et de Romspen Investment Corp. démontrent bien que ces stratégies ne sont pas appropriées pour le grand public.
  • Quant aux stratégies alternatives, les régimes de retraite n’en sont pas nécessairement friands; elles ont l’inconvénient d’amputer le rendement du portefeuille, même si elles ont pour but de réduire le risque (volatilité). Les véritables stratégies « alternatives » qui ont été développées se traduisent soit dans un rendement absolu, dans un marché neutre, dans un fonds de couverture (long/short), du rachat par levier, avec du capital de risque, etc. Ces stratégies ont été préconisées il y a plus de 30 ans par feu David F. Swensen de l’Université Yale. De nos jours, elles sont davantage utilisées par les fonds de dotation (Endowment).  Comme les actions constituent la partie « croissance » des portefeuilles de caisses de retraite, il devient difficile pour elles de justifier l’amputation de leur potentiel de rendement à long terme, pour réduire un risque à court terme.
  • La durée de l’indice Univers de référence en obligations était de 7,3 années au 30 avril 2023.
  • L’indice était composé de 74,6 % en obligations gouvernementales et de 25,4 % d’obligations corporatives.
  • Il est donc possible d’augmenter le rendement du portefeuille en privilégiant l’ajout d’obligations de sociétés de plus courtes échéances (1-5 ans). Comme leur composition est largement dominée par les banques canadiennes, le risque de crédit n’est pas une préoccupation.
  • Dans le contexte actuel de lutte à l’inflation, il est aussi possible aujourd’hui de retrouver des taux annuels garantis de 1 à 5 ans, aux environs de 4% sans risque de fluctuation, pour la partie revenu fixe d’un portefeuille. On retrouve également chez Épargne Placements Québec une obligation à taux progressif, encaissable annuellement, avec un taux annuel minimum garanti qui varie entre 3,5 % et 4,5 %, renouvelable sur une période de 10 ans.

Solutions en matière de planification du rendement requis du portefeuille

Dans le contexte d’attentes de rendement plus faibles sur la décennie, on ne peut exclure la révision des objectifs de l’investisseur pour réduire le rendement requis. Par exemple, il est certain qu’en retardant un objectif retraite à 60 ans plutôt qu’à 50 ans, on diminue le taux de rendement requis pour sa réalisation (sans changer les autres facteurs).

Au chapitre 5 de notre livre Du porte-monnaie au portefeuille, 45 conseils pour mettre votre argent au travail nous indiquons plusieurs facteurs qui agissent sur le calcul du rendement requis de l’épargnant, dans la poursuite de ses objectifs :

  • Réduire le niveau de vie souhaité à la retraite;
  • Retarder le moment du départ à la retraite;
  • Réduire le niveau de vie actuel pour épargner davantage;
  • Accroître le rendement du portefeuille (nous avons vu plus haut que la volatilité du portefeuille devrait augmenter pour maintenir le même rendement qu’auparavant);
  • Mettre en application une combinaison de chacune des solutions précédentes en même temps.

En conclusion, le « Game changer » des faibles taux obligataires force la révision des attentes de rendement des portefeuilles diversifiées sur la décennie en cours. Les rendements attendus sur les obligations sont en-dessous de leur tendance des 40 dernières années. Bien que des solutions existent pour augmenter le rendement des obligations, elles ne suffiront pas à maintenir les mêmes rendements historiques des portefeuilles équilibrés comme par le passé. La stratégie de portefeuille diversifiée avec 60 % d’actions et 40 % d’obligations en est un exemple.

Les actifs réels représentent une solution avantageuse à considérer pour améliorer le rendement d’un portefeuille diversifié, tout en contrôlant la volatilité. Néanmoins, la révision des objectifs reste une avenue à considérer pour les épargnants qui ont une aversion pour les risques de volatilité à court terme. L’établissement, ou la révision, d’un Énoncé de Politique de Placement (ÉPP), permet à l’investisseur et son conseiller en placement de clarifier la stratégie de portefeuille et le rendement ciblé.

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Une femme à la présidence d’Investissements PSP https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/une-femme-a-la-presidence-dinvestissements-psp/ Wed, 03 Aug 2022 11:27:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=88313 NOUVELLES DU MONDE - Deborah Orida succèdera à Neil Cunningham.

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Le conseil d’administration de l’Office d’investissement des régimes de pensions du secteur public (Investissements PSP) a nommé Deborah Orida en tant que présidente et cheffe de la direction à compter du 1er septembre 2022, « après une recherche approfondie et rigoureuse au niveau mondial », précise le communiqué.

La gestionnaire possède 25 ans d’expérience dans le secteur de l’investissement et de la finance. Pendant 13 ans, elle a été directrice générale principale, cheffe mondiale, Placements en actifs réels et cheffe du développement durable à l’Office d’investissement du Régime de pensions du Canada (Investissements RPC), à Toronto, où elle dirigeait le service mondial des Placements en actifs réels, qui englobe les groupes Infrastructure, Immobilier, Énergie durable, Création de valeur pour le portefeuille et Investissement durable.

Elle s’est jointe à Investissements PSP en 2009 et a occupé notamment les postes de directrice générale et de chef de la division Private Equity Asia, qu’elle a dirigée après avoir établi le portefeuille Relationship Investments Asia à partir de Hong Kong. Elle a par ailleurs passé neuf ans chez Goldman Sachs à New York et à Toronto.

Auparavant, Deborah Orida était avocate spécialisée en valeurs mobilières chez Blake, Cassels & Graydon à Toronto. Elle siège au conseil d’administration d’IHS Markit, une société du S&P 500. Elle a également été membre du conseil d’administration de HKBN, Nord Anglia Education et de la Bridgepoint Health Foundation. Elle est titulaire d’un MBA en finance de la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie ainsi que d’une licence de droit et d’un baccalauréat en économie de l’Université Queen’s au Canada.

La nouvelle présidente succédera à Neil Cunningham, qui deviendra vice-président et conseiller spécial de la présidente et cheffe de la direction. À ce poste, il soutiendra le processus de transition jusqu’à son départ à la retraite, annoncé pour le 31 mars 2023.

« La solide performance financière d’Investissements PSP démontre que l’organisation est bien positionnée pour une transition de leadership efficace », estime Martin J. Glynn, président du conseil d’administration d’Investissements PSP. Ce dernier a tenu à remercier Neil Cunningham « pour son immense contribution et pour avoir assuré un processus de transition souple et sans heurts. »

Deborah Orida s’est pour sa part déclarée très honorée « d’avoir l’occasion de diriger l’un des plus grands gestionnaires d’investissements de pension du Canada, qui connaît une croissance rapide, à un moment charnière. » Elle a ajouté « avoir hâte de travailler avec l’équipe de gestion pour continuer à répondre aux opportunités du marché et à générer des rendements solides pour les contributeurs et les bénéficiaires sur un horizon à long terme ».

La nouvelle dirigeante s’est aussi déclarée ravie de s’installer avec sa famille à Montréal où elle emménagera bientôt « afin de s’imprégner de la culture et de la communauté de la ville ».

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