Luge Capital – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 04 Oct 2024 16:39:08 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Luge Capital – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Oxia Initiative : quand les données propulsent la transition https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/oxia-initiative-quand-les-donnees-propulsent-la-decarbonation/ Tue, 01 Oct 2024 11:02:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103182 DÉVELOPPEMENT — La jeune pousse fait partie de la première cohorte d’ElleFintech.

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En 2018, Emmanuelle Tavernier a fondé Oxia Initiative, une jeune pousse qui aide les entreprises et les investisseurs à calculer et divulguer leur empreinte carbone. Sa vision : contribuer à permettre à l’humanité de vivre en harmonie avec la nature.

Pour la jeune femme, il y a urgence. « Nous n’avons que 10 ans pour inverser la tendance et décarboner l’économie. C’est la survie de l’humanité qui est en jeu », affirme-t-elle.

Après des études au sein de grandes écoles de commerce, Emmanuelle débute sa carrière à la Société Générale en France avant de se joindre à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) comme analyste des marchés boursiers. Cette passionnée de mathématiques trouve son travail stimulant intellectuellement. Cependant, elle ressent un décalage avec ses valeurs personnelles et décide de se former en finance durable, en ESG (environnement, social, gouvernance). Son passage à l’ONU dans le domaine des risques climatiques et de la finance carbone renforce sa volonté d’allier finance et impact environnemental.

C’est chez Fondaction qu’elle prend pleinement conscience des défis liés à la collecte de données ESG. Chargée de suivre l’empreinte carbone de quelque 600 entreprises à l’aide de simples tableurs, elle réalise que l’industrie manque cruellement d’outils pour réaliser cette tâche. Cette expérience sera le catalyseur pour la création d’Oxia Initiative, une plateforme automatisée et collaborative qui permet aux entreprises de mesurer leur empreinte carbone et de recevoir du soutien pour accélérer leur décarbonation.

Dans un contexte où environ 10 % des entreprises risquent de disparaître faute de pouvoir s’adapter aux exigences de la transition écologique, l’innovation technologique d’Oxia permet aux fonds d’investissement d’identifier les entreprises prêtes à relever ce défi. Pour Emmanuelle Tavernier, la clé se trouve dans l’exploitation des données réelles et dans l’utilisation de moyennes, comme c’est le cas en général. « Ce sont les entreprises qui détiennent les données réelles, mais elles n’ont pas les moyens de les utiliser efficacement. Oxia peut les aider à générer automatiquement des rapports ESG conformes aux standards internationaux à partir de leurs données. »

L’ambition d’Emmanuelle Tavernier ne s’arrête pas là. Elle veut faire d’Oxia le hub de données ESG le plus précis d’ici trois ans. Avec une équipe de cinq personnes, composée d’experts informatiques et de spécialistes ESG, l’entreprise a démarré grâce à une aide du ministère québécois de l’Économie et de l’Innovation et bénéficie du soutien de Cycle Capital. Sélectionnée à l’automne 2022 pour l’Accélérateur Cycle Momentum avec 5 autres start-ups des technologies propres, Oxia s’étend au Canada et à l’international, avec des partenariats en Colombie-Britannique, à New York et en Californie.

En parallèle, Emmanuelle Tavernier a été choisie pour se joindre à la première cohorte du programme ElleFintech de Finance Montréal, une initiative qui vise à accompagner les femmes entrepreneures dans le secteur des fintechs. Ce programme inclut une formation au « pitch » à l’écrit afin d’aider les participantes à simplifier leur message tout en le rendant accessible pour un public varié. Il propose également un coaching sur la présentation orale afin de se démarquer dans un environnement compétitif, ainsi qu’une formation sur la recherche de financement, avec des partenaires comme la Banque Scotia et Luge Capital.

Le programme met en lumière les défis uniques auxquels les femmes en fintech sont confrontées, comme l’explique Elsa Vande Voorde, spécialiste en innovations technologiques à Finance Montréal : « Alors que les hommes bénéficient généralement d’une présomption de compétence, les femmes doivent souvent répondre à des questions sur les obstacles qu’elles pourraient rencontrer, ce qui les oblige à prouver leur expertise encore davantage. »

Comme Emmanuelle Tavernier, Daria Subach, cofondatrice d’Argentium, a dû naviguer dans ce secteur dominé par les hommes. Bien qu’elle n’ait pas rencontré de discrimination directe, elle signale : « Mon co-fondateur, qui est un homme, est parfois mieux écouté que moi. C’est une réalité. »

Daria Subach voit cela comme une opportunité de montrer la voie et d’encourager plus de femmes à se lancer dans la technologie : « Je veux que les femmes soient plus nombreuses à entreprendre et à avoir confiance en elles. »

Originaire de Russie, Daria Subach a débuté sa carrière dans le secteur bancaire. Elle passait une grande partie de son temps à traiter des documents administratifs. Cette expérience lui a fait prendre conscience de l’inefficacité et du stress auxquels sont confrontés de nombreux employés dans ce domaine. Elle a cofondé Argentium, pour automatiser les tâches administratives complexes grâce à l’intelligence artificielle, libérant ainsi les employés pour se concentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée.

En arrivant au Canada, elle a été frappée par le rythme effréné des employés de l’industrie financière : « Ils travaillent dur, souvent au détriment de leur bien-être. Je veux aider les gens à trouver un équilibre entre vie personnelle et professionnelle, en utilisant la technologie pour réduire le stress et augmenter l’efficacité. »

Le programme ElleFintech met également en lumière d’autres projets novateurs, comme celui de Géraldine Jippé, qui a présenté Assets Waves, une plateforme pour le marché immobilier, ou encore Khushboo Jha, fondatrice de By properly qui facilite l’ajout d’investissements alternatifs dans les portefeuilles financiers. Jennifer Schell a, quant à elle, créé Finliti, un logiciel d’aide à la décision en investissement basé sur la science comportementale, tandis qu’Elhamm Kheradmand a lancé Lucid Axon, une solution d’évaluation des scores ESG. Laura McDonald a, pour sa part, conçu, une assurance infertilité destinée aux femmes. Ce problème touche la moitié des femmes nord-américaines et seulement 2 % d’entre elles ont accès au traitement, selon l’entrepreneure.

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Luge Capital lève près de 100 M$ pour les fintechs https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/luge-capital-leve-pres-de-100-m-pour-les-fintechs/ Mon, 09 Sep 2024 10:59:02 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102772 Elle vient ainsi de clôturer son Fonds d’investissement Luge II.

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Luge Capital annonce la clôture de son Fonds d’investissement Luge II, un fonds dédié aux entreprises fintech en phase de démarrage au Canada et aux États-Unis, avec un montant total de 96 millions de dollars (M$).

« Le Fonds d’investissement Luge II nous permet de continuer à épauler la prochaine génération d’innovation en fintech, souligne David Nault, associé directeur chez Luge. Le rôle de la fintech est crucial, compte tenu de l’impact majeur du secteur financier sur nos économies. »

« La fintech représente actuellement seulement 3 % du marché global des services financiers, ce qui laisse entrevoir un potentiel de croissance considérable. Ce deuxième fonds de 96 M$ de Luge s’inscrit dans notre stratégie à long terme visant à soutenir les entrepreneurs qui transforment ce marché », ajoute Karim Gillani, associé directeur chez Luge.

Il s’agit de la deuxième clôture pour ce deuxième fonds de la société axé sur les fintechs. Luge Capital avait précédemment annoncé une première clôture avec 71 M$. Parmi les premiers commanditaires figuraient des acteurs majeurs tels que la Caisse de dépôt et placement du Québec, Desjardins, BDC Capital, Sun Life, iA Groupe financier, le fonds de solidarité FTQ et le Fonds Découverte Inovia I. Pour cette deuxième clôture, de nouveaux commanditaires stratégiques ont rejoint le fonds, incluant Croissance Ontario, Alberta Enterprise Corporation (AEC) et AAF Management.

« Nous sommes ravis d’accueillir Croissance Ontario, AEC et AAF pour nous accompagner dans notre mission, aux côtés de nos autres commanditaires », assure Karim Gillani.

Grâce à ce capital additionnel, les actifs totaux sous gestion de la société dépassent les 180 M$, répartis sur deux fonds.

Avec le Fonds d’investissement Luge II, Luge Capital a déjà réalisé quatre investissements, dont Inscora, basée à Montréal, qui offre des solutions automatisées d’évaluation des cyberrisques et de soutien aux ventes pour le secteur de l’assurance.

À l’occasion de cette annonce, Luge Capital dévoile également l’arrivée de Ha Duong au sein de son équipe. Fort de dix années d’expérience dans un fonds de capital-risque de premier plan, Ha Duong rejoint l’entreprise en tant que vice-président finance et opérations.

Par ailleurs, la firme profite de l’occasion pour annoncer qu’elle est en quête d’un nouveau membre pour son équipe d’investissement en Alberta, dans le but d’élargir sa présence dans d’autres régions.

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Inscora récolte 2 M$ https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/inscora-recolte-2-m/ Tue, 06 Aug 2024 12:00:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102127 La jeune pousse montréalaise veut révolutionner la pratique de la cyberassurance.

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Inscora, une entreprise émergente se spécialisant notamment dans les solutions automatisées d’évaluation des cyberrisques pour les courtiers en cyberassurance, vient d’annoncer un financement de 2 millions de dollars (M$).

Menée par Luge Capital, cette ronde de financement inclut la participation de Desjardins Capital, Accelia Capital, Inovia Capital et d’anges investisseurs du secteur de la cybersécurité.

Les fonds levés permettront de développer davantage la plateforme d’Inscora, d’agrandir l’équipe et de lancer le produit au Canada et aux États-Unis.

Inscora a été fondée par un trio d’hommes d’affaires :

  • Gabriel Tremblay, un entrepreneur en cybersécurité qui a fondé précédemment Delve Labs (acquis par Secureworks),
  • Pierre-David Oriol, ancien vice-président du produit chez Delve Labs,
  • ainsi que Guillaume Raymond, ex-directeur de l’ingénierie chez Dialogue, une entreprise de télémédecine (acquise par Sun Life).

« Nous avons passé notre carrière à développer des produits qui aident les organisations à se protéger contre les cyberattaques », affirme Gabriel Tremblay, PDG et cofondateur d’Inscora par voie de communiqué.

« Inscora représente une opportunité unique d’appliquer cette expertise au domaine en constante évolution de la cyberassurance et d’améliorer l’efficacité des courtiers en assurance ainsi que la sécurité des clients assurés. Nous sommes fiers et reconnaissants d’avoir le soutien de ces investisseurs pour nous aider à faire notre entrée sur le marché », ajoute-t-il.

Concrètement, Inscora propose aux courtiers en assurance, « une approche de courtage de nouvelle génération », afin d’évaluer la posture de cyberrisques d’une entreprise, d’aider leurs clients à adopter les meilleures pratiques en matière de cybersécurité puis d’accélérer le processus de soumission en cyberassurance.

Cela se traduirait par une amélioration notable de la valeur pour les clients, des primes mieux alignées avec les risques, et un taux de conversion des ventes accru.

« Nous avons pu directement constater à quel point l’achat de cyberassurance peut être complexe et dépourvu d’outils pour guider les clients dans la mise en œuvre de mesures de sécurité plus robustes au sein de leurs organisations. Inscora résout ces deux problèmes importants pour soutenir l’industrie de la cyberassurance en constante évolution », fait valoir David Nault, associé général chez Luge Capital.

Inscora collabore déjà avec certains acteurs de l’industrie de l’assurance pour son programme d’essai préliminaire.

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Luge Capital récolte 71 M$ https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/luge-capital-recolte-71-m/ Tue, 26 Sep 2023 12:02:45 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96374 Pour la première clôture de son deuxième fonds.

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Par voie de communiqué, Luge Capital, une société de capital de risque dédiée aux fintechs, a annoncé avoir récolté 71 M$ lors de la première clôture de son deuxième fonds (Fonds d’investissement Luge II), visant un objectif ultime de 100 M$.

Parmi les commanditaires du Fonds II figurent des investisseurs antérieurs, dont la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), Desjardins, BDC Capital, Sun Life, iA Groupe financier et le Fonds de solidarité FTQ, ainsi qu’un nouvel investisseur, Fonds Découverte Inovia I.

Comme pour son fonds initial, le Fonds II investira dans les jeunes entreprises en démarrage du secteur des technologies financières (fintechs) « dirigées par des fondateurs qui cherchent à transformer le monde de la finance, au Canada et aux États-Unis ».

Sur les quelque 85 M$ amassés par son Fonds I, Luge a fait des investissements dans 21 sociétés. Parmi celles-ci, on note Flinks (acquise par la Banque Nationale du Canada en 2021), Plooto, Owl, Flare et OneVest, précise le communiqué.

L’annonce du Fonds Luge Capital II a été faite lors du Forum FinTech Canada 2023 se déroulant à Montréal jusqu’au 27 septembre 2023.

D’après la société, les investissements initiaux faits par le Fonds II devraient dépasser quelque peu ceux effectués à partir du premier fonds.

Depuis sa fondation en 2018, Luge Capital investit dans les entreprises nord-américaines en fintechs les promoteurs et travaille de concert avec de grandes institutions financières, plus particulièrement, avec ses commanditaires.

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Luge Capital ajoute une analyste à son équipe https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/luge-capital-ajoute-une-analyste-a-son-equipe/ Tue, 09 Aug 2022 09:13:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=88380 NOUVELLES DU MONDE - Il s’agit d’une avocate spécialisée en droit des sociétés.

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Khrystyna Penyk amorce un nouveau chapitre de son parcourt professionnelle alors qu’elle se joint à Luge Capital à titre d’analyste en investissement.

« En tant que membre de l’équipe d’investissement, je participerai à la recherche, à la vérification et à la conclusion des transactions les plus importantes qui façonnent le marché mondial des services financiers », a-t-elle mentionnée sur les médias sociaux. Elle sera attachée au bureau de Toronto.

Professionnelle du droit des sociétés spécialisée dans les fusions et acquisitions transfrontalières, le capital-investissement et le capital-risque dans le secteur des TI, Khrystyna Penyk a pratiqué jusqu’ici au sein de différents cabinets de service juridique à Kyiv, en Ukraine.

Khrystyna Penyk est diplômée d’une maîtrise en droit du Central European University (2019), et d’un baccalauréat en droit du National University of Kyiv-Mohyla Academy (2018). Elle s’est mérité le « Ernst and Young fund Award » en 2017 en récompense de la qualité de ses résultats académiques.

Luge Capital est un fonds de capital de risque qui investit dans les entreprises de technologies financières aux stades d’amorçage et de série A.

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Emma veut jouer dans la cour des grands https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/emma-veut-jouer-dans-la-cour-des-grands/ Thu, 21 Apr 2022 12:07:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=86430 L’assurtech montréalaise conclut une ronde de financement de Série A de 6 M$ avec trois investisseurs québécois.

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L’apport financier de Luge capital, Investissement Québec et Tactico permettra à la plateforme d’assurance vie axée sur la famille de se déployer dans d’autres provinces, de doubler la taille de son équipe et de lancer bientôt deux nouveaux produits.

Créée en 2017 par les frères Félix et Jacomo Deschâtelets, la jeune pousse qui a fait sa marque grâce à une assurance vie pour les femmes enceintes vendue exclusivement en ligne concrétise ses projets de croissance. L’entreprise, qui gère actuellement près de deux milliards de dollars (G$) en couvertures, mettra à profit le capital de risque récemment levé pour étendre son offre de services au marché canadien.

Les investisseurs, Luge Capital, Investissement Québec et Tactico, apportent chacun 2 millions de dollars (M$). «Ils ont de l’expérience en investissement dans les fintechs et comprennent la dynamique de l’environnement fortement réglementé dans lequel nous évoluons », a déclaré Félix Deschâtelets, P.-D.G. d’Emma, en entrevue, qui reste actionnaire majoritaire avec son frère. Liam Cheung, fondateur de la firme de capital-risque Tactico, se joint au conseil d’administration. Deux administrateurs externes, dont les noms seront bientôt dévoilés, s’y ajouteront.

La firme commencera par acheter des permis d’exercice dans les autres provinces canadiennes. (La firme possède déjà des permis pour le Québec et l’Ontario.) Ces démarches, entamées dans plusieurs provinces, devraient être complétées d’ici la fin juillet. La conformité ne sera pas un enjeu, estime le P.-D.G. « Au niveau technologique, on dispose d’un processus de réglementation étoffé. L’AMF (Autorité des marchés financiers) a pris position sur l’offre de services en ligne. La réglementation québécoise s’exporte bien dans les autres provinces », résume-t-il.

Certaines différences, comme la désignation des bénéficiaires, nécessiteront des adaptations qualifiées de mineures par l’entrepreneur. La firme s’appuiera sur l’expérience acquise depuis deux ans en Ontario pour ajuster son approche à cet égard.

Faire connaître la marque

Le principal défi pour Emma consistera à faire connaître sa marque et à bâtir sa crédibilité sur ces marchés, indique Félix Deschâtelets. L’assurtech répétera la recette mise en place au Québec et en Ontario, qui repose sur l’utilisation des médias sociaux pour rejoindre une clientèle composée à 70 % de jeunes femmes, et dont la moyenne d’âge est de 29 ans. Dans les autres provinces, les efforts marketing seront davantage axés sur les médias régionaux, plus porteurs qu’au Québec, où la stratégie consiste plutôt à utiliser des influenceurs.

La firme entend doubler la taille de l’équipe en place, qui compte une quinzaine de personnes, en recrutant des ressources en marketing et en technologie, notamment en vue de réduire le temps nécessaire pour compléter une souscription sur la plateforme, un processus qui prend de 10 à 20 minutes actuellement.

De nouveaux conseillers s’ajouteront également afin de répondre aux questions des visiteurs via le module de clavardage en direct, en fonction des fuseaux horaires sur le territoire. Les conseillers d’Emma sont salariés et non rémunérés à la commission, précise Félix Deschatelets, un modèle qui leur permet d’être « concentrés sur le conseil et non sur la vente de produits ».

Un testament simplifié en ligne

La croissance d’Emma passera par l’ajout de nouveaux produits. La firme offrira ainsi une assurance pour enfant au coût de 1 $ par mois d’ici l’automne prochain. Ce produit existe déjà au Canada, mais la plateforme permettra aux parents d’y avoir accès de manière plus simple et plus rapide, indique le cofondateur.

La firme proposera également un module permettant aux clients de compléter un testament en ligne en quelques minutes. L’entreprise a constaté que 80 % de ses clients n’ont pas de testament. Elle a repéré un besoin à combler dans ce domaine. La plateforme permettra d’établir une première version simple du document. Les clients avec des besoins plus complexes seront orientés vers des ressources professionnelles spécialisées.

L’assurtech prévoit de continuer à agrandir son terrain jeu au cours des prochaines années pour offrir divers types d’assurance : automobile, habitation, vie. Pour soutenir ce développement, elle lancera d’ici environ 24 mois une ronde de financement de série B dont le montant reste à préciser.

Travailler en partenariat avec les assureurs

« On arrive dans la cour des grands, mais comme un ami plus qu’un compétiteur direct. La chaine de valeur de l’industrie est très complexe. On a besoin du support et de la collaboration des grandes institutions pour se développer », souligne Félix Deschâtelets. Il souhaite répéter auprès d’autres assureurs l’expérience du partenariat établi avec Humania, qui a permis à la firme d’innover en matière de tarification pour créer son premier produit d’assurance pour les jeunes familles.

Dans ce contexte, l’entrepreneur envisage l’avenir comme un mélange d’opportunités et de défis. L’arrivée dans le marché de grands joueurs comme Amazon et Google pousse les compagnies traditionnelles à s’allier pour innover, constate-t-il. Toutefois, il ne considère pas les Big Tech comme une menace imminente, mais plutôt comme une occasion pour l’industrie d’accélérer le virage technologique. « Les assureurs ont avantage à ouvrir leurs horizons à la collaboration avec de jeunes fintechs, car cela leur apportera l’agilité indispensable pour innover, ce qui représente le talon d’Achille de l’industrie canadienne actuellement. »

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Un an de pandémie https://www.finance-investissement.com/edition-papier/technologies-financieres/un-an-de-pandemie/ Mon, 22 Mar 2021 04:17:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=78631 Incursion dans l'écosystème fintech

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La crise sans précédent découlant de la pandémie de COVID-19 a entraîné une série de conséquences fort variables dans tous les secteurs de l’économie, y compris dans l’écosystème fintech.

Si les start-ups qui le composent ont vécu chacune ce parcours de manière différente, avec plus ou moins de succès que ce qui était parfois espéré, bon nombre semblent au final avoir trouvé inutile de se lamenter, cherchant plutôt à tirer le meilleur parti de la situation.

Rappelons que le «Grand Montréal se positionne comme un acteur incontournable des technologies financières», notamment parce que cet écosystème «s’appuie sur un secteur financier imposant», comme le signale Montréal International.

L’agence de promotion économique du Grand Montréal pour les investisseurs et les organisations internationales fait état d’un écosystème favorable au développement des entreprises de technologie financière.

Elle indique que «Montréal accueille une communauté fintech florissante avec des chefs de file locaux tels que Lightspeed, Mobeewave, Nuvei», et évoque la forte présence d’accélérateurs et d’incubateurs en technologie pour soutenir les fintechs, de même que celle de plus de sept chaires de recherche en fintech et finance.

Le gouvernement du Québec, dans le but de soutenir ces activités, a notamment fourni un financement de 10 M$ à Finance Montréal en 2018, afin de mettre en place un pôle d’excellence de ce secteur.

C’est ainsi que le 6 décembre 2019, la Station FinTech Montréal ouvrait ses portes au cœur du quartier des affaires, à la Place Ville-Marie, à titre de point d’ancrage de l’écosystème, proposant notamment un nouvel espace de travail consacré aux start-ups de l’industrie des technologies financières. Le but étant de favoriser leur croissance par l’entremise de synergies et de collaboration entre elles, mais aussi avec les grands acteurs de l’industrie financière montréalaise.

Toutefois, trois mois plus tard, le gouvernement du Québec a été forcé de mettre en place des politiques exceptionnelles en raison de la crise sanitaire provoquée par la maladie à coronavirus 2019. Le 13 mars 2020, le gouvernement a ainsi déclaré l’urgence sanitaire.

Cette décision a entraîné la fermeture de nombreux lieux publics, interdit les rassemblements de plus de deux personnes et, pour tous les secteurs et types d’emplois où il est possible de travailler à distance, introduit le télétravail. Dans la foulée, la Station FinTech Montréal a fermé à ce moment l’accès à ses locaux nouvellement inaugurés, conformément aux directives de la santé publique.

«La préoccupation la plus immédiate a été, pour tout, de gérer l’incertitude et l’évolution de la situation», explique Jacques Deforges, directeur général de Finance Montréal, à Finance et Investissement.

Par conséquent, l’édition 2020 du Forum Fintech Canada, le plus important événement du domaine des technologies financières au Canada et l’activité phare de Finance Montréal, a été annulée. Des rencontres mensuelles «Off du Forum» ont alors été organisées de manière virtuelle. Finance Montréal a aussi développé une initiative basée sur l’une des activités les plus populaires du Forum, soit le Concours de pitch.

C’est ainsi que le Million Dollar Startup est né. Parmi les candidatures, 20 start-ups du Canada, des États-Unis, d’Asie et d’Europe intervenant dans différents domaines, dont la gestion de patrimoine et l’assurance, ont été sélectionnées pour participer à la compétition.

Il s’agit d’une «série-réalité sous forme de podcast, où des startups s’affrontent pour la chance d’obtenir un investissement de 1 M$ de Portag3, notre partenaire principal pour l’initiative. Investissement Québec, Fasken et KPMG ont eux aussi appuyé l’initiative. Les six épisodes ont été mis en ligne en octobre-novembre et plus de 1 000 personnes les ont téléchargés», explique Jacques Deforges.

Sur le terrain

Les fintechs elles-mêmes, bien qu’elles se distinguent par leur agilité et leur approche innovante, n’ont pas été épargnées lorsque l’économie a été paralysée. Elles ont dû revoir, elles aussi, leur manière de faire, ainsi que plusieurs de leurs projets.

Parmi les impacts observés au fil de la pandémie, Jacques Deforges mentionne la diminution des investissements en préamorçage et amorçage, ce qui a probablement retardé le développement de certaines start-ups, et la concentration des capitaux dans les entreprises déjà en portefeuille des investisseurs en capital de risque. Il signale en contrepartie que la robustesse de l’écosystème a permis à beaucoup de ses acteurs de croître plus rapidement.

«La pandémie a accéléré l’adoption de plusieurs technologies, dont notamment les moyens de paiement numériques et la signature électronique. Les fintechs dans ce domaine ont pu tirer profit de ces occasions», illustre-t-il.

Jacques Deforges est aussi d’avis que l’agilité des fintechs leur a permis de se lancer rapidement en mode «réponse à la crise» et de s’adapter à la nouvelle réalité, tirant parti de besoins nouvellement exprimés.

Il fait remarquer que la pandémie a eu pour effet d’accélérer la transformation technologique des institutions financières. Cela, dans un contexte où souvent les budgets TI avaient diminué, soutenant au final une tendance à se tourner vers des solutions externes. Cela aurait donc «poussé bon nombre d’entre elles à faire appel aux fintechs pour les aider dans ce processus».

David Nault, cofondateur et associé directeur de Luge Capital, un fonds de capital de risque qui investit dans des fintechs en démarrage, abonde dans le même sens. La COVID-19 a rapidement accéléré l’adoption par les consommateurs de solutions bancaires en ligne, de devis d’assurance en ligne et d’outils d’investissement.

En conséquence, «de nombreuses entreprises soutenues par Luge Capital ont suscité l’intérêt d’institutions financières importantes, intéressées à voir comment leurs solutions pourraient les aider à innover rapidement».

La demande a ainsi augmenté pour les fintechs susceptibles d’aider les institutions financières à continuer de servir leurs clients dans un environnement virtuel. David Nault cite en exemple Flinks, de Montréal, «qui a connu une croissance exponentielle en raison de sa technologie qui facilite les transactions financières en ligne».

David Nault a lui aussi observé qu’au début de la pandémie, de nombreux investisseurs dans le secteur du financement de fintechs en démarrage ont fait une pause du côté des nouvelles start-ups afin de se concentrer sur le financement d’entreprises existantes. Un an plus tard, il signale toutefois que cela a changé : «Les investisseurs sont de retour à la table», dit-il.

Ils demeurent toutefois prudents et recherchent essentiellement «des entreprises qui bénéficient clairement du vent que peut leur insuffler le marché post-COVID», dit David Nault.

Il ajoute que pour s’engager dans de nouveaux investissements, les accélérateurs et autres incubateurs en technologie doivent nécessairement se sentir suffisamment à l’aise avec l’offre mise de l’avant en matière technologique pour s’engager sans avoir rencontré en personne les entrepreneurs derrière ces fintechs. Il s’agit présentement «du plus grand défi pour le secteur du capital-risque», selon lui.

Un défi que n’hésitent toutefois pas à relever certaines fintechs qui arrivent ainsi à tirer leur épingle du jeu. C’est le cas de la firme montréalaise Bacon Financial Technologies, mieux connue sous le nom de sa marque Hardbacon. Elle a annoncé le 1er mars 2021 qu’elle avait obtenu un financement de 1 166 400$provenant de plus de 800 investisseurs par l’entremise du portail de financement participatif en capital FrontFundr.

L’entreprise commercialise une application de finances personnelles et prévoit avec cet argent continuer à améliorer ses comparateurs de produits financiers, comme celui de cartes de crédit et de courtiers en ligne, et développer une version web de son application mobile.

Autre signe encourageant pour l’écosystème fintech de Montréal, le Centre financier international de Finance Montréal, qui se spécialise dans l’attraction d’entreprises financières internationales à Montréal, a accueilli au cours des derniers mois deux nouvelles entreprises, malgré la crise sanitaire.

Parmi elles, Futures First, une filiale de la multinationale Hertshten, a choisi Montréal pour y installer son premier bureau nord-américain. Futures First Canada fournit des services d’analyse de marché pour divers produits à terme et options dans toutes les catégories d’actifs, y compris les produits à revenu fixe, les matières premières, les actions et les produits énergétiques.

Jacques Deforges, qui se réjouit de la situation, affirme voir maintenant passer beaucoup d’offres d’emploi du côté des fintechs québécoises, ce qui démontre que le secteur demeure en pleine croissance.

«Cela dit, le recrutement de talents technologiques sera une grande préoccupation, tant du côté des fintechs que de celui des institutions financières. Ce sera un long et difficile retour à la normale pour tous, mais l’agilité et la résilience des fintechs nous laissent présager une relance réussie», ajoute-t-il.

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Une voie d’avenir en assurances https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/une-voie-davenir-en-assurances/ Mon, 01 Feb 2021 00:22:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=77998 De nouveaux produits pour rejoindre des clientèles très ciblées.

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Humania assurance et Emma Services Financiers conjuguent leurs forces afin de lancer une assurance vie à émission rapide destinée aux femmes enceintes. D’autres clientèles, aux besoins très ciblés, sont dans la ligne de mire de l’assureur de Saint-Hyacinthe et de l’assurtech montréalaise.

Les femmes enceintes ont traditionnellement de la difficulté à souscrire une assurance vie à des conditions avantageuses. Leur état particulier fait reculer certains assureurs, que ce soit en raison de la prise de poids, du diabète gestationnel, des risques d’accouchement prématuré ou des dépressions post-partum. On compte en moyenne 380 000 naissances environ par année au Canada. «Avec Emma, aucune discrimination à l’égard des femmes enceintes», lit-on sur la page d’accueil du site transactionnel Emma.ca.

Selon Stéphane Rochon, président et chef de la direction d’Humania Assurance et coactionnaire d’Emma, ce produit d’assurance vie pour femmes enceintes ouvre une voie d’avenir «prometteuse»en commerce électronique. «Les assurtechs ont la capacité de rejoindre de nouveaux marchés très segmentés qui veulent consommer différemment. Pour leur part, les assureurs peuvent agir comme codéveloppeurs de produits ayant la faculté d’atteindre ces segments peu ou mal assurés», dit Stéphane Rochon. Telle est l’approche qu’ont adoptée Humania et Emma.

Le processus de création de l’assurance vie destinée aux femmes enceintes a duré huit mois. «Il y a eu beaucoup de changements en cours de route. Pour réussir ce genre d’expérience, il faut croire en son partenaire et avoir des cultures d’entreprise compatibles. Et une fois le produit lancé, il faut être prêt à l’ajuster après coup. Cela exige beaucoup d’agilité de part et d’autre», précise Stéphane Rochon.

Il explique que son équipe s’est impliquée dans le design de cette assurance vie. Elle s’est également chargée de l’élaboration des règles de souscription, de la définition des taux et du libellé de la police.

«Peu d’assurtechs peuvent épauler les assureurs dans l’élaboration des hypothèses de morbidité, d’invalidité ou de mortalité. Cela nous revient. À chacun sa valeur», souligne le patron d’Humania.

Répondre à d’autres besoins

MICA Cabinets de services financiers est lui aussi coactionnaire d’Emma. Selon son président, Gino-Sébastian Savard, il est dans la nature d’une assurtech comme Emma de participer à la conception de produits destinés à des marchés peu ou mal assurés.

«En assurance de personnes, il existe de nombreuses zones sous-assurées. Or, plus le temps passera, mieux on pourra les repérer. Chaque jour, Emma moissonne davantage de données et son expérience grandit. En conséquence, ses algorithmes deviennent toujours plus efficaces. Grâce aux croisements de données, il devient possible de découvrir des besoins en friche», explique Gino-Sébastian Savard. Emma.ca a été lancé à l’été 2018 par les frères Félix et Jacomo Deschatelets, tous deux planificateurs financiers et conseillers en sécurité financière. Adeptes d’achats par téléphone intelligent, les clients de cette plateforme transactionnelle peuvent clavarder avec l’un des huit conseillers en sécurité financière d’Emma entre 8 h et 22 h.

L’achat se conclut généralement en moins de 30 minutes. Emma compte embaucher de trois à cinq conseillers en Ontario d’ici le printemps prochain, selon son président, Félix Deschatelets. «À l’heure actuelle, nos ventes se font au Québec et en Ontario. Mais très, très bientôt, elles se feront d’un océan à l’autre», dit-il. Emma dispose d’au moins deux avantages concurrentiels: son «moteur» reposant sur des règles d’intelligence artificielle, ainsi qu’une fine connaissance des réseaux sociaux, ce qui lui permet de rejoindre de jeunes clientèles.

«Par rapport aux assureurs, les assurtechs ont l’avantage de comprendre à fond les réseaux sociaux. Elles connaissent les stratégies de marketing qu’on y pratique. Ces stratégies exigent beaucoup de doigté, car elles évoluent sans arrêt», dit Gino-Sébastian Savard. Résultat: une forte personnalisation de l’expérience d’achat grâce à l’interprétation des données, et la capacité d’atteindre le consommateur au moment où il est disponible (par exemple, à 8 h 15, lorsque les enfants sont partis à l’école). Les clients d’Emma passent à l’action de façon fluide, comme l’explique Félix Deschatelets: «Notre façon d’engager le client est de nature adaptative. On s’appuie sur les réponses aux questionnaires et sur divers comportements, comme la lecture préalable des pages de notre site.»

«Autre exemple, l’approche de vente ne sera pas la même à l’égard d’un client ayant un iPhone de la dernière génération qu’à l’égard d’un autre qui utilise un vieil appareil Android», ajoute-t-il.

Nouveaux produits en vue

D’autres produits se trouvent sur la table à dessin commune d’Humania et d’Emma.

«Chez les 40 ans et moins, tout se passe sur Internet. C’est là, et uniquement là, qu’on peut capter leur attention. Emma a la capacité de les rejoindre. On peut alors envisager de répondre, sur Internet, aux besoins de diverses clientèles microsegmentées. Des produits destinés à la plateforme d’Emma sont en gestation», dit Stéphane Rochon.

Un produit d’assurance vie comportant une assurance accident et mutilation pour enfants sera bientôt mis en marché, précise Félix Deschatelets. «Nous croyons que notre façon d’engager le jeune parent sous-assuré fera la différence», dit-il. Ce produit sera assuré par Humania. Qu’en est-il des plus de 40 ans ? «Ils peuvent être rejoints de multiples façons, par Internet et d’autres canaux», répond Stéphane Rochon. Dans cet esprit, l’assureur de Saint-Hyacinthe envisage des alliances avec diverses organisations en mesure d’entrer en contact avec des clientèles très ciblées.

«Pensons, par exemple, aux amateurs de sports non traditionnels qui pourraient s’intéresser à l’assurance invalidité. Pensons aux retraités. Ce phénomène ira en augmentant. L’offre de produits d’assurance de personnes est trop limitée», affirme Stéphane Rochon. D’après une récente étude de la société d’investissement montréalaise Luge Capital, les assurtechs ne seraient pas en mesure de concurrencer les compagnies d’assurance, car elles ne disposent pas de masses de données suffisantes pour faire de la souscription intelligente.

Cette étude envisage plutôt des alliances entre assurtechs et assureurs afin de vendre de nouveaux produits sur Internet. Toutefois, l’étude de Luge Capital n’évoque pas à proprement parler l’expérience de codéveloppement de produit entre un assureur et une assurtech, comme dans le cas d’Humania et d’Emma.

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ProNavigator amasse 5,6 M$ https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/pronavigator-amasse-56-m/ Thu, 10 Sep 2020 12:06:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=71957 L’argent va servir à accélérer son expansion et amplifier sa plateforme.

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L’assurtech ProNavigator a récolté 5,6 millions de dollars (M$) par l’entremise d’une ronde de financement menée conjointement par Luge Capital, GreenSky Capital et MaRS IAF. Ces derniers ont été rejoints par iNovia Capital, BDC et Services Financiers Innovation CIBC faisant croître la valeur des investissements à 7,8 M$.

Les capitaux amassés à la suite de cette ronde permettront à ProNavigator d’étendre ses opérations au Canada et aux États-Unis et d’élargir sa gamme de produits.

L’année 2020 restera une grande année pour ProNavigator. Outre le succès de cette ronde de financement, l’entreprise est devenue en mars dernier la seule firme canadienne sélectionnée par BrokerTech Ventures dans le cadre de son programme de soutien, qui est assorti d’une collaboration avec neuf grandes agences d’assurance américaines :

  1. Holmes Murphy-Co-fondateur (Des Moines, IA)
  2. M3 Assurance-Co-fondateur (Madison, WI)
  3. PayneWest Insurance (Missoula, MT)
  4. ABD Insurance & Financial Services (San Mateo, CA)
  5. Conner Strong & Buckelew (Camden, NJ)
  6. Assurance (Chicago, IL)
  7. InterWest (Sacramento, CA)
  8. Société Graham (Philadelphie, PA)
  9. Hylant (Toledo, OH)

Fondée en 2016, ProNavigator a développé une plateforme dotée d’un moteur de compréhension du langage naturel (NLU) liée à une interface conversationnelle qui permet au client de poser des questions. Les réponses offertes aux clients sont récupérées par la plateforme qui automatise le processus en l’enrichissant au fil des interactions avec les utilisateurs et l’analyse de documents associés.

« L’information est l’élément vital de l’assurance, mais trop souvent, elle n’est pas distribuée assez rapidement pour répondre aux demandes du monde professionnel résultant à une perte de temps, à des occasions de revenus manquées et une baisse de la productivité, mentionne Joseph D’Souza, le pdg et fondateur de ProNavigator. Les équipes de souscription, le personnel des réclamations et les courtiers passent plusieurs heures par jour à chercher de l’information et à répondre continuellement aux mêmes questions. L’information et le langage utilisés dans l’industrie sont très spécifiques, ainsi les approches génériques sont inadéquates. C’est pourquoi nous avons conçu une solution qui est centrée à cent pour cent sur l’industrie de l’assurance. »

ProNavigator permet aux utilisateurs d’avoir rapidement une réponse à leurs questions, afin de « résoudre les enjeux d’accès et de transmission de l’information à l’intérieur de l’industrie de l’assurance », précise David Nault, associé directeur chez Luge Capital.

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Senso obtient un financement de 3 M$ https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/senso-obtient-un-financement-de-3-m/ Fri, 10 Jul 2020 12:08:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=67592 Cet argent permettra notamment à la startup fintech de se tourner vers le marché américain.

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Senso, une startup d’analyse prédictive au service des institutions financières fondée en 2017, a conclu une ronde de financement de 3 millions de dollars (M$). Menée par Mendoza Ventures et Breakaway Growth, cette ronde effectuée en pleine pandémie, inclut la participation de Luge Capital, Rising Tide, BDC et iNovia Capital. Elle permettra à IA Senso d’étendre ses activités aux États-Unis et d’élargir son offre de produits.

« L’équipe de Senso est en train de redéfinir la manière dont l’industrie des services financiers mobilise l’analyse prédictive au moment crucial de l’histoire où ils en ont le plus besoin, estime Adrian Mendoza, le directeur associé de Mendoza Ventures. Les institutions financières nécessitent un avantage concurrentiel pour offrir une expérience client exceptionnelle. Ceux qui adoptent la stratégie orientée sur la donnée de Senso pourront fidéliser et améliorer leur rentabilité en confiance. »

La plateforme proposée par Senso permet aux institutions financières de réaliser des modèles prédictifs afin d’anticiper davantage le comportement des clients pour mieux les servir. Pour ses prédictions, la plateforme utilise les données propriétaires et de tiers partis. La technologie de Senso s’applique à l’ensemble des produits de crédit, y compris les hypothèques, les cartes de crédit, les points de vente, l’automobile et les prêts étudiants.

« Plus que jamais, les institutions financières de toutes tailles doivent avoir une approche proactive et centrée sur les données pour personnaliser leurs offres afin qu’elles répondent parfaitement aux besoins des clients au moment opportun et ainsi regagner leurs confiances et les fidéliser », soutient Saroop Bharwani, le PDG et cofondateur de Senso.

Senso a participé à la cohorte inaugurale de l’accélérateur d’entrepreneurs torontoise NextAI en 2017 et à celle de Techstars en 2018.

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