Marchés des capitaux CIBC – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 06 Nov 2024 18:26:41 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Marchés des capitaux CIBC – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Bras de fer entre les FNB de CEIE et ceux du marché monétaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/bras-de-fer-entre-les-fnb-de-ceie-et-ceux-du-marche-monetaire/ Wed, 13 Nov 2024 11:26:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104023 FOCUS FNB - Ils livrent concurrence aux CPG et autres CEIE.

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Même si les taux d’intérêt sont à la baisse en raison des récentes actions des banquiers centraux, deux types de fonds négociés en Bourse (FNB) inscrits au Canada continuent de se livrer bataille afin d’attirer les capitaux des investisseurs désirant gérer leurs liquidités. Il s’agit des FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé (CEIE) et des FNB de titres à revenu fixe du marché monétaire, qui représentent à eux seuls 27,6 milliards de dollars (G$) en actif, soit 19 % de l’actif total en FNB de titres à revenu fixe à la fin d’octobre, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Ces deux types de FNB se battent afin d’accroître leur part du marché important des dépôts, certificats de placements garantis (CPG) et fonds du marché monétaire offert par tous types d’institutions financières. À la fin de juillet 2024, ce marché dépassait les 200 G$, selon Marchés des capitaux CIBC. Cette dernière firme anticipe qu’une grande partie de ces actifs deviennent mobiles au fur et à mesure que les taux baisseront.

Cependant, le besoin pour les clients de gérer leur liquidité demeurera et les FNB qui peuvent le faire devraient perdurer. Voici pourquoi, d’après une analyse des traits de ces types de produits, réalisée à la fin de février par BNMF.

Les FNB de CEIE sont des produits qui investissent principalement dans des comptes de dépôt auprès de banques canadiennes de l’annexe I, comme des CEIE. Ils peuvent également détenir des instruments du marché monétaire et/ou des dépôts à terme auprès de coopératives de crédit.

Les FNB du marché monétaire quant à eux investissent principalement dans des titres à revenu fixe à très court terme tels que les bons du Trésor, les billets de trésorerie et les acceptations bancaires.

« Ces deux types de FNB ont gagné en popularité (en 2023) en raison de leur faible profil de risque, de leur rendement attrayant et de leur liquidité quotidienne. Les investisseurs les utilisent pour placer leurs liquidités inutilisées ou pour se protéger en cas de tensions sur les marchés », lit-on dans l’étude publiée en février dernier.

Ces deux types de fonds ont l’avantage d’offrir des taux de rendement bruts concurrentiels, par rapport aux CPG et aux CEIE offerts par certaines institutions financières, ainsi qu’une liquidité accrue.

Par contre, on ne devrait pas comparer aveuglément les premiers avec les seconds. Par exemple, bien que les FNB de CEIE ont comme actifs sous-jacents des comptes de dépôts, ceux-ci ne sont pas assurés par la Société d’assurance-dépôts du Canada (SADC) contrairement aux CEIE détenus directement auprès des institutions de dépôt elles-mêmes.

De plus, de récents changements de mandats pour les FNB de CEIE font que ceux-ci combinent à la fois des CEIE non garantis auprès de la SADC et des instruments du marché monétaire, ce qui accroît leur diversification. Leur profil de risque est donc unique en soi. En outre, même si les noms des différents FNB de liquidités se ressemblent, leur risque de crédits varie, d’où l’importance pour les conseillers de faire une vérification diligente de ces produits.

Également, les détenteurs de FNB de CEIE et du marché monétaire doivent prévoir des coûts de détentions indirects à l’instar de tout autre FNB. Par exemple, notons notamment les frais de transaction, les frais de l’écart entre le cours acheteur et le cours vendeur, ainsi que le ratio des frais de gestion (RFG).

La récente baisse des taux d’intérêt, combinée aux nouvelles directives du BSIF touchant les FNB de CEIE qui ont eu pour effet de réduire leur rendement brut, a fait baisser l’attrait de ces fonds ainsi que l’attrait envers les FNB du marché monétaire.

Pour les 10 premiers mois de 2024, les FNB de CEIE et du marché monétaire représentaient 10 % des créations nettes de FNB canadiens de titres à revenu fixe par rapport à 50 % pour la période correspondante de 2023, selon la dernière analyse mensuelle des tendances du secteur des FNB de Banque Nationale Marchés financiers.

BNMF note que le marché des FNB du marché monétaire a crû de manière importante en 2023. Ses actifs totaux sont passés de 832 M$ au 31 décembre 2022 à 3,1 G$, au 31 janvier 2024. Le marché était alors composé de 15 FNB.

Regarder sous le capot de ces FNB est d’autant plus important que les actifs sous-jacents de ces FNB varient de manière importante. Certains FNB Investissement principalement dans les bons du Trésor, alors que d’autres surpondèrent des instruments émis par des sociétés, ce qui accroît à la fois leur risque de crédit et leur rendement potentiel, selon BNMF.

Dans le passé, certains FNB du marché monétaire ont parfois légèrement sur distribué, ce qui a permis aux investisseurs de ces FNB d’obtenir une faible part de leur distribution sous forme de remboursement de capital, selon BNMF.

« Deux raisons peuvent expliquer ce phénomène : 1) certains émetteurs préfèrent maintenir les distributions stables, lissant ainsi les distributions au fil du temps, 2) d’autres peuvent chercher à maintenir un rendement supérieur à celui de produits comparables. Quoi qu’il en soit, le mode de distribution d’un FNB peut entraîner une baisse de sa valeur liquidative par rapport à sa valeur liquidative de départ », lit-on dans l’étude.

Les auteurs ajoutent que malgré tout, quel que soit le style de distribution, les FNB du marché monétaire présentant des profils de risque similaires ont généré des rendements totaux presque identiques.

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Lumière sur le coût de l’écart cours acheteur-vendeur https://www.finance-investissement.com/edition-papier/guide-des-fnb/lumiere-sur-le-cout-de-lecart-cours-acheteur-vendeur/ Tue, 15 Oct 2024 04:11:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103387 Ce coût de détention est parfois mal compris.

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Le coût de détention d’un fonds négocié en Bourse (FNB) dépend de différents éléments, dont le ratio des frais de gestion (RFG) du fonds, les frais de transaction et les frais de courtage à l’achat et à la vente de ce fonds. Or, un autre coût, lui aussi influencé par divers facteurs, est souvent incompris, soit celui de l’écart entre le cours acheteur et le cours vendeur d’une part d’un FNB. Survol de ce coût auquel tout conseiller doit être attentif.

Ce coût fait partie des coûts de transaction pour entrer ou sortir d’une position. Il fournit des informations cruciales sur la liquidité d’un FNB et varie en fonction des conditions de marché, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Et la liquidité du panier d’actifs sous-jacents du FNB en est la principale composante.

Plus les transactions sur ces titres sont rapides et faciles, plus la liquidité est grande et plus l’écart entre les deux cours est mince. L’inverse est aussi vrai.

Ainsi, pour un FNB dont les titres sous-jacents sont largement négociés et qui suit de grands indices de marché, comme le S&P/TSX ou le S&P 500, l’écart sera au plus de quelques sous, par exemple le cours acheteur sera de 19,98 $ et le cours vendeur, de 20,02 $. Par contre, pour un FNB d’actions de marchés émergents plus faiblement échangé, l’écart sera plus large, pouvant s’étendre de 0,04 $ à 1,00 $. (Voir le tableau ci-dessous).

Attention, il vaut mieux penser l’écart en termes de points de base (PB) plutôt qu’en dollars et en sous, avertit Laurent Boukobza, vice-président et stratège FNB à Placements Mackenzie. Car les points de base expriment avec plus de justesse la proportion de l’écart par rapport au prix de vente.

« Par exemple, explique-t-il, pour un FNB qui se négocie à 20 $ et qui présente un écart de 0,02 $, cela représente 10 PB. Si un FNB s’échange à 100 $ et présente un écart de 0,08 $, cela représente seulement 8 PB. Au premier coup d’œil, 0,08 $ semble plus élevé que 0,02 $, mais quand on le traduit en termes de points de base, il représente en fait un coût moindre pour l’investisseur. »

Autre conseil : ne pas confondre liquidité et volume, avertit Frédéric Viger, directeur général, co-chef des ventes institutionnelles de FNB à BNMF. « Qu’un FNB se négocie ou montre de forts volumes n’est pas ce qui compte ; c’est la liquidité qui importe, dit-il. Le volume compte pour les actions, pas pour les FNB. Si le XIU (iShares S&P/TSX 60 Index ETF) était lancé aujourd’hui, il n’aurait aucun volume sur ce FNB, mais certainement beaucoup de liquidité. C’est certain que le volume peut nous dire quelque chose, mais c’est seulement un indicateur. Un plus petit FNB pourrait avoir un plus faible volume qu’un autre, mais autant de liquidité. »

La liquidité du marché secondaire du FNB où se rencontrent acheteurs et vendeurs naturels est une autre composante du coût de l’écart cours acheteur-vendeur. Elle ajoute une couche de liquidité, ce qui peut réduire cet écart.

Viennent par la suite des considérations propres à l’émetteur du FNB et au mainteneur de marché, dont le courtier désigné, deux acteurs clés dans la détermination de l’écart.

Frais de création et de rachat

D’abord, les émetteurs de fonds facturent généralement des frais aux mainteneurs de marché pour la création et le rachat de parts de FNB. Ces frais se répercutent habituellement sur l’écart.

Ces transactions peuvent être effectuées de deux façons : en nature (in kind) ou au comptant. En nature, il s’agit d’un échange entre un panier de titres sous-jacents du FNB et des parts du FNB. Ainsi, des parts sont introduites dans le marché ou en sont retirées. Pour les FNB des marchés nord-américains, la majeure partie des transactions se fait en nature, indique Laurent Boukobza, et cela n’entraîne aucuns frais supplémentaires.

Or, pour les FNB de marchés plus lointains, européens ou émergents, les créations et les rachats se font en argent. Et ces transactions entraînent des frais de la part de mainteneurs de marché, frais qui contribuent à élargir l’écart cours acheteur-vendeur.

Quand un mainteneur de marché soumet des titres sous-jacents au manufacturier pour la création de parts ou leur rachat, il doit le faire en se conformant à des quantités minimales établies par l’émetteur, qu’on appelle nombre prescrit de parts (NPP) ou, en anglais, Prescribed Number of Units.

En effet, les parts d’un FNB ne sont pas créées ou rachetées chaque fois qu’un FNB est acheté ou vendu sur le marché. « Au contraire, les teneurs de marché accumulent des positions dans un FNB jusqu’à ce qu’elles atteignent une taille minimale (un NPP), à partir de laquelle le courtier désigné (ou les participants autorisés) est en mesure de créer ou de racheter le fonds », explique Valeurs mobilières TD.

La taille du NPP a un effet décisif sur l’importance de l’inventaire des mainteneurs de marché, puisqu’elle détermine la fréquence à laquelle ils peuvent créer ou racheter le fonds.

« Un [NPP] plus élevé peut entraîner des écarts plus importants, car les teneurs de marché sont tenus de supporter le risque jusqu’à ce qu’ils aient accumulé suffisamment d’actifs sous-jacents ou de parts de FNB pour les créer ou les racheter », lit-on dans une étude de Marchés des capitaux CIBC.

En 2022, le NPP médian était de 50 000, mais il a été abaissé à 25 000 en 2023, fait ressortir une étude de Valeurs mobilières TD.

Pour les FNB fortement échangés, un NPP plus large est plus pratique, mais c’est l’inverse pour un FNB moins négocié. Or, le temps qu’il remplisse sa corbeille de titres avant de la livrer au manufacturier, le mainteneur de marché supporte des frais de transaction, des variations de prix dans les titres et des coûts de couverture. Ces frais sont reflétés dans l’écart cours acheteur-vendeur.

Un autre coût intégré à l’écart est lié à « l’échantillonnage » d’un FNB, une méthode de conception d’une part surtout employée pour les fonds de titres à revenu fixe. Dans de telles situations, explique CIBC, au lieu de reproduire intégralement le panier de titres de l’indice de référence, on conçoit le sous-jacent d’un FNB en prenant un échantillon de titres qui reflète une partie du panier de l’indice. Advenant qu’un manufacturier de FNB offre au mainteneur de marché une méthode d’échantillonnage inefficace ou qui comprend des titres illiquides, l’écart acheteur-vendeur risque de s’accroître.

« Si l’émetteur d’un FNB ne donne pas cette option (d’échantillonnage), ça peut compliquer la vie du mainteneur de marché et hausser ses frais », dit Frédéric Viger. L’écart s’en trouve alors élargi.

Des FNB plus complexes, comme des fonds de fonds ou des FNB qui utilisent des stratégies d’options, peuvent compliquer le fait de se couvrir pour un mainteneur de marché, ce qui accroît l’écart. De plus, un FNB dont les sous-jacents ne sont pas divulgués en temps réel engendre également un écart plus large.

Or, c’est le degré de risque du marché qui a le plus d’influence, les coûts de la couverture de leur position pouvant devenir plus élevés pour les mainteneurs de marché en période de turbulence, ce qui accroît les écarts cours acheteurs-vendeur.

Un FNB canadien ayant comme sous-jacent des actifs américains verra son écart s’élargir les jours où les marchés boursiers canadiens sont ouverts, mais pas ceux aux États-Unis en raison d’un congé férié, par exemple. « Un FNB canadien composé de titres américains peut se retrouver avec un marché américain fermé. Dans un tel cas, le mainteneur de marché va facturer des frais parce qu’il ne peut pas se couvrir », dit Frédéric Viger.

Conseils simples

Il faut évacuer une idée fausse : l’écart cours vendeur-acheteur, qu’il soit mince ou large, n’influe en rien sur la performance d’un FNB. « Ça a plutôt un effet sur le rendement final de l’investisseur puisqu’il s’agit d’un coût implicite à la transaction », indique Laurent Boukobza. En conséquence, ajoute-t-il, « l’investisseur qui achète un FNB et le détient à long terme sera moins touché par le coût de l’écart comparativement à un autre qui négocie plus fréquemment et se retrouve soumis plus souvent à ces frais ».

Le conseil fondamental est : « L’investisseur doit recourir seulement à des ordres à cours limité, soutient Tiffany Zhang, vice-présidente, recherche sur les FNB et les produits financiers à BNMF. Cela donne priorité au prix de la transaction plutôt qu’à sa rapidité d’exécution. »

Il faut aussi éviter de négocier un FNB dans les 15 premières minutes et les 15 dernières minutes de la séance boursière. « Durant ces périodes, ajoute Tiffany Zhang, la volatilité peut être plus grande et les écarts plus larges. II vaut mieux attendre les heures normales d’opération où les écarts sont plus stabilisés. »

L’écart officiel affiché n’est pas une référence absolue, fait valoir une étude de BNMF. Il reflète l’activité sur le marché secondaire. Au moment de passer un ordre, il vaut mieux en discuter avec son représentant du pupitre de courtage ou, si on peut, avec un mainteneur de marché, qui est susceptible d’avoir un prix légèrement bonifié.

Ceci étant, il ne faut pas faire de l’écart une obsession, soutient Frédéric Viger. « Pour épargner un cent de frais, dit-il, un investisseur peut se retrouver à manquer la hausse du FNB. Est-ce que ça en vaut la peine ? »

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