Mawer – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 04 Oct 2024 19:20:16 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Mawer – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Intérêt mitigé pour les gestionnaires vedettes https://www.finance-investissement.com/edition-papier/focus-sur-lindustrie-des-fcp/interet-mitige-pour-les-gestionnaires-vedettes/ Mon, 16 Sep 2024 04:05:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102801 Dans certaines conditions, ils peuvent être pertinents.

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Le concept de gestionnaire de portefeuille vedette est simple. Comme dans d’autres disciplines, des individus se démarquent par leur performance, par leur capacité à communiquer, à se mettre en valeur ainsi que par la popularité (lire : « les actifs sous gestion ») qu’elles ou ils en retirent.

Sur certaines périodes, le gestionnaire vedette réussit à obtenir des résultats supérieurs à la moyenne grâce à sa sélection de titres, ce qui justifie ses frais de gestion. Il est élevé au rang de star et moussé par son émetteur de fonds dans ses communications.

Or, des médias traditionnels et spécialisés, données à l’appui, tiennent depuis longtemps un discours faisant la part belle à l’inverse du gestionnaire vedette : la gestion passive. L’avènement de cette méthode d’investissement est une des tendances les plus documentées des deux dernières décennies.

Est-il pertinent d’employer un gestionnaire vedette dans un portefeuille ? Même si la réponse est parfois oui, il importe aussi de se prémunir contre leurs travers potentiels.

Bien qu’il n’existe aucune donnée sur ce que l’on qualifie ici de gestionnaire vedette, examinons l’évolution du secteur de la gestion active. Après tout, le gestionnaire vedette vend son approche différente du marché comme atout.

Comme les fonds communs de placement (FCP) sont majoritairement gérés activement et les fonds négociés en Bourse (FNB) largement en gestion passive, examinons les données sur ces produits.

Après avoir vécu deux années de rachats nets en 2022 et 2023, les FCP canadiens sont en voie de connaître une année de ventes nettes légèrement positive — à peine plus d’un milliard de dollars (G$) de janvier à juillet 2024, selon l’institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC). En comparaison, les FNB canadiens ont attiré plus de 37 G$ sur la même période. Cela signifie-t-il que les gestionnaires actifs sont boudés ? Pas forcément.

Il ne faut pas prendre la croissance des FNB pour une montée unidimensionnelle de la gestion passive. En effet, environ le quart de l’actif sous gestion des FNB au Canada est en gestion active. De nombreux portefeuillistes choisissent les FNB pour des raisons opérationnelles. De plus en plus de FCP, gérés par des vedettes, sont offerts à la fois en fonds communs et en série FNB.

Il y a donc une tendance de l’actif vers le passif, mais il faut creuser pour constater le rythme véritable. En pourcentage de croissance, la gestion passive a un rythme plus élevé. Cependant, en dollars absolus, la gestion active continue d’attirer des capitaux.

Cette croissance est aussi concentrée chez certains acteurs qui dominent, alors que d’autres subissent une saignée.

Par exemple, au moment d’écrire ces lignes, Fidelity Investments connaissait des entrées nettes de plus de 9 G$ en fonds communs depuis le 1er janvier. S’il y a une firme qui met de l’avant ses gestionnaires, c’est bien Fidelity.

Une société comme Manuvie, qui a subi des rachats nets de plus de 6 G$ d’actifs depuis un an (après avoir annoncé la retraite de gestionnaires vedettes de deux de ses plus importants mandats, dont le plus gros), laisse la même impression de l’importance des gestionnaires dans le succès au Canada.

Les FCP demeurent dominants au pays, avec plus de cinq fois les actifs des FNB, selon l’IFIC.

Au Canada, la part de marché de la gestion passive est passée de 9,8 % en2014 à 16,4 % en2023, selon l’étude de PWL Capital The Passive Us. Active Fund Monitor (2023). C’est tout un contraste par rapport aux États-Unis, où la gestion passive a grimpé de 26 % à 47 % de parts de marché de 2014 à 2023, selon la même étude, qui utilise des données de Morningstar.

Examen de la performance 

Comparer la performance entre un fonds à gestion passive et un fonds à gestion active est sans doute l’aspect le plus important et le plus discuté dans le débat « gestion active contre gestion passive », ainsi que dans celui des gestionnaires vedettes.

En moyenne et par année civile, 36 % des gestionnaires se comparant au S&P 500 ont réussi à battre leur indice net des frais, d’après le rapport SPIVA 2023 (Standard & Poor’s Indices Versus Active) américain, qui existe depuis 2001. Au Canada, c’est encore pire, avec un maigre 15 % des gestionnaires de fonds communs se comparant au S&P/TSX qui surclassent leur indice de référence. La période de référence n’est pas aussi longue, mais les chiffres se ressemblent d’année en année.

Ces données sont la pierre angulaire du discours sur la gestion passive : mieux vaut obtenir le rendement de l’indice, réduit de frais minuscules, car les probabilités défavorisent la gestion active, qui performe chroniquement moins bien.

Or, y a une faille dans ce discours, et elle est en faveur des gestionnaires vedettes : si la majorité réussit moins, une minorité performe mieux.

Une étude de Neuberger Berman datant de 2019 et intitulée The Overlooked Persistence of Active Outperformance tend à le confirmer.

En éliminant les fonds du dernier quartile et en utilisant les rendements à long terme (plutôt que par année civile, comme les rapports SPIVA) comme base de comparaison, l’étude arrivait aux conclusions suivantes :

  • 84 % des gestionnaires d’actions américaines à grande capitalisation battaient le S&P 500 net des frais au cours de la période de 20 ans terminée le 31 décembre 2018 ;
  • Sur les périodes continues (rolling periods) de cinq ans et dix ans, les 2/3 des gestionnaires des trois premiers quartiles battaient le S&P 500. C’était également vrai des gestionnaires cotés trois étoiles ou mieux par Morningstar ;
  • Les gestionnaires mal cotés réussissaient chroniquement moins bien, tandis que les gestionnaires bien cotés surpassaient l’indice la majorité du temps. L’étude évaluait aussi que durant des périodes de stress extrême de marché, comme la crise financière de 2008 ou l’éclatement de la bulle des technologies du début des années 2000, les gestionnaires actifs ont eu un impact positif sur les rendements.

À performance égale, certains préféreront l’indice passif, où il y a peu de frais, sans aucune probabilité que l’atteinte du résultat ait été causée par la chance.

Cette école de pensée est basée sur les données empiriques et la confiance dans le processus : « J’évite les erreurs en m’assurant de participer au marché en général, puisqu’en principe, le marché monte et produit du rendement à long terme. »Ainsi, même si on subit de la volatilité, on peut avoir foi dans le processus et les résultats du passé.

Or, il faut un certain degré de littératie financière pour absorber ce concept et l’intégrer dans le processus d’investissement. Autrement dit, un investisseur laissé à lui-même sans l’apport d’un gestionnaire crédible et bien structuré pourrait laisser ses émotions l’emporter en certaines circonstances. Par exemple, vendre en pleine crise alors que les marchés s’effondrent.

D’autres préféreront bénéficier des perspectives rassurantes d’un gestionnaire chevronné. C’est notamment là que les gestionnaires vedettes peuvent briller et utiliser une caractéristique commune à la majorité d’entre eux : la capacité de communiquer. Ou, chez les gestionnaires plus timides, celle de convaincre.

Rester investi en périodes de tumulte est reconnu comme une clé de voûte du succès des investisseurs. Les gestionnaires vedettes et les firmes qui les emploient ont généralement tendance à émettre des communications lors des périodes difficiles afin de rassurer leurs clients quand la tempête fait rage. Cela peut avoir un effet très positif sur l’atteinte des objectifs financiers à long terme.

La dérive de style qu’ont certains gestionnaires au fil du temps est un des arguments défavorables aux gestionnaires vedettes. Si un gestionnaire finit par déroger à son processus, en imitant par exemple le style en vogue, il pourrait commettre des erreurs et moins bien performer que l’indice.

En ce qui concerne les marchés des actions, les indices peuvent changer de style et de valorisation au fil du temps… tout comme les gestionnaires vedettes. Le leadership de la performance n’est pas toujours assumé par le même style de sociétés. Par exemple, dans l’industrie, le fait est incontestablement établi que l’écart entre les titres de croissance et les titres de valeur a atteint, dans les dernières années, des sommets multigénérationnels à de multiples égards, dont les ratios cours-bénéfice, le pourcentage de la capitalisation boursière totale et la proportion des bénéfices par rapport à la proportion de la capitalisation boursière.

Les graphiques mis à jour quotidiennement par Yardeni Research sur l’écart de performance entre les styles valeur et croissance sont éloquents. Ainsi, nul n’est à l’abri de la dérive de style et de son incidence sur les rendements.

Cela dit, il faut prendre garde. Certains gestionnaires vedettes sont spécialisés dans des secteurs ou des styles de sociétés, ce qui peut créer des pressions importantes sur les résultats lors de périodes particulières. On peut penser à la firme ARK et sa gestionnaire vedette Cathie Wood, par exemple, dont la sauce secrète tient à certains secteurs en particulier. On est loin du processus d’investissement ayant traversé les décennies des Mawer de ce monde.

Un des dangers d’investir avec des gestionnaires vedettes réside dans le fait que, s’ils ont une période prolongée de rendements inférieurs, les investisseurs, las, risquent de finir par leur tourner le dos. En examinant les flux de nombreux FCP, on constate qu’un obstacle au succès des investisseurs est leur manque de patience, pas forcément la performance relative du gestionnaire à long terme. Les fonds attirent généralement des actifs lorsqu’ils vont bien, alors qu’ils perdent des actifs lorsqu’ils vont mal.

Le réflexe humain est de penser que ce qui vient de se produire risque de se produire à nouveau. Cela s’apparente au biais de récence, qui veut que l’on ait tendance à se rappeler davantage les stimuli récents si on est appelé à mémoriser une série de stimuli. Ainsi, il est logique pour l’être humain de conclure que ce qu’on vient de vivre risque de se répéter et que, par conséquent, il faut agir et apporter des changements pour obtenir un résultat différent.

Or, en investissement, cela est parfois éloigné de la réalité.

Prenons la performance des années 2020 à 2023 de deux mandats d’actions mondiales de gestionnaires aux styles relativement opposés, soit Mark Schmehl, de Fidelity, reconnu pour son biais momentum, et l’équipe de Partenaires Edgepoint, davantage axée sur la valeur (voir le tableau ci-dessus). On constate que tenir bon malgré des périodes importantes de rendements inférieurs * conseiller en placement ou supérieurs relatifs fait partie du succès d’une stratégie d’investissement. Vendre ce qui vient de moins bien performer et acheter en contrepartie ce qui vient de mieux performer entre ces deux gestionnaires aurait pu être désastreux en de multiples moments au cours de ces quatre années.

Le même constat peut être fait avec une pléiade de gestionnaires dans toutes sortes de périodes. Certains gestionnaires actifs de haut calibre créeront de la valeur pour leurs investisseurs de manière constante, mais d’autres ne le feront qu’au cours de certaines périodes précises. Si l’on manque les périodes de surperformance, la gestion active perd tout son sens.

Il y a aussi des périodes où la gestion active a plus de probabilités de succès que d’autres.

En 2022, Standard & Poor’s a réalisé l’étude Degrees of Difficulty : Indications of Active Success, tentant de déceler les facteurs clés des périodes plus propices à la surperformance de la gestion active. En somme, lorsque les marchés sont moyens ou mauvais, lorsque les écarts de rendement entre les titres sont plus élevés, et lorsque la volatilité est élevée, les gestionnaires actifs ont tendance à mieux performer que la gestion passive.

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Tombée à la naissance dans la potion https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurances/tombee-a-la-naissance-dans-la-potion/ Tue, 13 Feb 2024 05:06:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99146 Ann-Rebecca Savard était destinée à travailler dans le domaine des services financiers.

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« Depuis que je suis petite, je sais que je vais être conseillère, dit Ann-Rebecca Savard, de Lumos Services financiers. Mon ­ arrière-grand-père, mon ­grand-père, mon père, mes frères, mon conjoint aussi, tous sont conseillers. ­Seule exception, sa mère est agente de voyage, « même si elle a étudié en finance. Des fois, elle trouve que ça parle beaucoup de finance à la maison », ­ajoute-t-elle en riant.

Ann-Rebecca Savard, représentante en épargne collective chez MICA Capital, appartient à une dynastie de conseillers, son père Gino-Sébastian Savard étant à la direction de ­MICA ­Cabinets de Services financiers avec son frère, et l’oncle d’­Ann-Rebecca, Martin Savard. « À 14 ans, ­note-t-elle, j’étais adjointe administrative pour mon père et d’autres conseillers. On peut dire que, comme Obélix, je suis tombée quand j’étais petite dans la potion du conseil. »

Elle a commencé à son propre compte il y a six ans et s’occupe d’une centaine de clients, la plupart dans la trentaine, auprès desquels elle s’est rapidement spécialisée en investissement responsable, point focal de cette chronique. Mais les choses vont changer substantiellement puisqu’elle est en voie de compter près de 350 nouveaux clients, dont environ le tiers est à la retraite. Acquise d’un vétéran qui prévoit prendre sa retraite dans quelques années, cette clientèle, elle la connaît déjà. Cette acquisition « me convient amplement ; ce sont des clients que j’adore ».

Le credo de la jeune conseillère est classique : elle construit des portefeuilles pour le long terme qui peuvent traverser toutes les saisons. « Le temps est l’ami de l’entreprise merveilleuse, l’ennemi de la médiocre ­», rappelle-t-elle avec cette citation de Warren Buffett, visant à ce que ses clients n’aient pas de stress à court terme. Si un krach comme celui qu’annonce ­François ­Trahan devait survenir en 2024, « ça ne changerait rien à mes portefeuilles, ­tranche-t-elle. Seule chose qui changerait : je dirais à mes clients qu’il est temps d’y injecter de l’argent ».

Tous les fonds retenus par Ann-Rebecca Savard ­ciblent les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), un secteur dans lequel elle a obtenu deux certificats d’études. « ­Je pense que quand on investit dans les bons mandats ­ESG (sans qu’ils ne soient nécessairement identifiés en tant que tels), on peut trouver de la très belle qualité. »

PORTEFEUILLE GREENWISE ÉQUILIBRÉ

Manufacturier : ­RGP ­Investissements

Offre initiale du fonds : septembre 2020

Actif sous gestion (ASG) (31 mars 2023) : 94,7 M$

Ratio de frais de gestion (RFG) : 1,23 %, série F

Rendement annualisé depuis la création : 2,8 %

Réf. : ­Nos fonds | ­RGP ­Investissements

Cette famille ­GreenWise compte trois portefeuilles : conservateur, équilibré, croissance. Et tous se retrouvent à la base des portefeuilles d’­Ann-Rebecca Savard.

Des performances de 2,8 % dans le cas du portefeuille équilibré et de 5,6 % pour le portefeuille « croissance » ne sont pas spectaculaires, reconnaît la conseillère. Elle fait valoir que le moment de leur lancement à l’époque de la COVID et juste avant la débandade boursière de 2022 « n’était pas le meilleur timing du monde ».

Or, elle appuie cette société. Pour deux raisons. La première tient à une grande compétence en sélection ­ESG. « ­Leur processus d’investissement est très intelligent, ­dit-elle. On veut de l’ESG, mais pas au sacrifice de la qualité, du prix qu’on paye et de la performance. »

L’autre raison tient à la nature très particulière de cette firme qui a pignon sur rue à ­Québec et qui, créée par des conseillers, est particulièrement adaptée aux besoins de ceux-ci. Ainsi, ils multiplient les services pour aider les conseillers à améliorer leur pratique, par exemple avec des diagnostics de clientèle ou des comparaisons de portefeuilles. « ­Leur service est vraiment exceptionnel, fait valoir Ann-Rebecca Savard, et il ne coûte rien de plus. »

CROISSANCE DURABLE

Manufacturier : ­Placements ­AGF

Offre initiale du fonds : décembre 1991

Actif sous gestion (ASG) (30 novembre 2023) : 598 M$

Ratio de frais de gestion (RFG) : 2,08 %, série ­OPC

Rendement annualisé depuis la création : 6,2 %

Réf. : ­Fonds d’actions mondiales ­Croissance durable ­AGF – ­Série ­OPC

Lancé en 1991, ce fonds est l’une des plus anciennes offres du secteur ­ESG. Il adhère aux principes d’économie durable, soit un développement économique « qui répond aux besoins des générations actuelles sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs », ­peut-on lire dans la documentation du fonds.

Disposant d’un mandat mondial, le fonds cherche des titres de société qui présentent un potentiel de croissance du chiffre d’affaires et du bénéfice supérieur à la moyenne, notamment dans la transition énergétique, l’économie circulaire et l’agriculture durable. Comme on peut s’y attendre, il évite les producteurs d’énergies fossiles. On trouve des noms comme le ­Français ­Dassault ­Systèmes ­SE, l’Américain ­Garmin, le ­Canadien Stantec et le ­Japonais ­Keyence ­Corp. Les biens industriels dominent le portefeuille, y accaparant une part de 40 %.

Comme le fait ressortir Ann-Rebecca Savard, on a affaire à un fonds destiné aux clients « qui valorisent l’ESG, très centrés sur le E d’ESG, dans une perspective à long terme et qui ont une bonne tolérance au risque ». En effet, si on cherche avant tout la croissance, on peut trouver nombre d’autres fonds plus performants.

ACTIONS MONDIALES

Manufacturier : ­Mawer

Offre initiale du fonds : octobre 2009

Actif sous gestion (ASG) (30 septembre 2023) : 11,6 G$

Ratio de frais de gestion (RFG) : 1,3 %, série A

Rendement annualisé depuis 10 ans : 11 %

Réf. : ­Mawer ­Global ­Equity ­Fund – ­Fund ­Profile

Selon Ann-Rebecca Savard, ce fonds possède tous les attributs d’un fonds ESG, mais sans s’afficher sous cette étiquette. « ­La firme adopte une approche très ­ESG dans tous ses mandats », ­souligne-t-elle.

Pour qui cherche la réalité ­ESG plus que sa nomenclature, ce fonds offre un véhicule beaucoup plus convaincant que le fonds d’AGF ­ci-haut. Ce dernier, pour une période de dix ans, affiche un rendement de 6,9 %, soit 37 % sous les 11 % du fonds de ­Mawer. La cote Morningstar est fort éloquente : cinq étoiles pour le fonds de ­Mawer, deux étoiles pour celui d’AGF.

« ­Mawer a presque toujours battu ses pairs et ses indices de référence, dit la conseillère. Ils ont un ratio de capture exceptionnel autant à la hausse qu’à la baisse. » ­Surtout, elle apprécie l’approche très « terrain » de la firme. « J’aime le fait qu’ils ont des bureaux partout dans le monde. Ça leur donne une présence très proche de leurs investissements, ce qui leur permet une recherche d’occasions très micro qui échappent à d’autres. Plusieurs firmes sont en mode télétravail, mais ­Mawer est encore sur le terrain, même dans un monde ­post-COVID. »

Dernier détail, comme le fonds d’AGF, celui de ­Mawer est disponible en fonds distincts, auprès de Manuvie, « mais sans frais réduits et avec des garanties 75/100 et 75/75 », précise ­Ann-Rebecca Savard.

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Des placements obligataires judicieux ont propulsé les entreprises en tête du classement annuel https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/des-placements-obligataires-judicieux-ont-propulse-les-entreprises-en-tete-du-classement-annuel/ Tue, 22 Feb 2022 15:07:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=85346 Les actions des secteurs de l'énergie, des banques et de l'immobilier ont également enregistré de bonnes performances en 2021.

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Les investisseurs en actions ont obtenu des résultats inattendus en 2021, grâce à une croissance économique plus forte que prévu. Mais l’inflation a fait son apparition, les problèmes de chaîne d’approvisionnement et la forte demande de biens ayant fait grimper les prix. Cela a eu pour effet d’accroître les prévisions de hausse des taux d’intérêt cette année.

Les grands gagnants ont été les valeurs énergétiques, en hausse de 41,8 % au niveau mondial, les banques, en hausse de 31,7 %, et les actions immobilières, en hausse de 29,6 %.

Ensemble, ces facteurs ont donné lieu à une liste des familles de fonds communs de placement canadiens les plus performants bien différente de ce qu’elle était récemment, lorsque des sélectionneurs d’actions comme Mawer Investment Management Ltd. de Calgary, Fidelity Investments Canada ULC, Dynamic Funds et Gestion d’investissement Manuvie (Canada) dominaient. (Toutes les sociétés sont basées à Toronto, sauf indication contraire.)

En 2021, trois familles de fonds relativement petites étaient en tête de liste :

  1. Gestion de patrimoine EdgePoint,
  2. PIMCO Canada Corp.
  3. et ATB Investment Management Inc. d’Edmonton.

Toutes trois avaient au moins 90 % de leurs actifs sous gestion (ASG) à long terme détenus dans des fonds classés dans le premier ou le deuxième quartile pour l’année se terminant le 31 décembre 2021, selon Morningstar Canada. Il est intéressant de noter que le rendement élevé des fonds à revenu fixe a permis à PIMCO et à ATB de se hisser près du sommet de la liste.

En revanche, Manuvie n’avait que 60,0 % de l’actif sous gestion détenu dans des fonds au rendement supérieur à la moyenne, Mawer en avait 43,4 %, Dynamic en avait 30,8 % et Fidelity en avait 22,9 %.

Parmi les grandes familles de fonds, la plus performante a été Dimensional Fund Advisors Canada Inc. avec 76,9 %, suivie de CI Investments Inc. (74,7 %) et Placements Banque Nationale Inc. (72.0%). Les autres familles de fonds dont 60 % ou plus de l’actif sous gestion était détenu dans des fonds supérieurs à la moyenne en 2021 étaient celles de HSBC Global Asset Management (Canada) Ltd. basée à Vancouver, Fonds Mutuels TD et Manuvie.

Voici un aperçu de certaines des familles de fonds les plus performantes et de quelques-unes qui ont accusé un retard :

Edgepoint Wealth Management. Morningstar évalue quatre des fonds de la famille. Ceux-ci sont classés dans les catégories suivantes : grandes capitalisations canadiennes, allocation dynamique canadienne, allocation dynamique mondiale et moyennes/petites capitalisations mondiales. La société a refusé d’être interrogée tant que ses rendements sur 10 ans ne se situent pas dans le quartile supérieur. La famille de fonds n’avait aucun ASG dans les fonds à rendement supérieur à la moyenne en 2020 et seulement 14,7 % en 2019.

PIMCO Canada. Cette famille de fonds est dominée par le Fonds de revenu mensuel PIMCO, qui détenait 22,4 milliards de dollars (G$) (87,9 %) des 25,5 G$ d’ASG de la famille au 31 décembre. Les différentes versions du fonds ont obtenu des rendements positifs au cours d’une année où le rendement moyen des fonds à revenu fixe mondiaux canadiens a été de -1,6 %. Alfred Murata, directeur général et gestionnaire de portefeuille, a déclaré que PIMCO a bénéficié du fait qu’elle s’est concentrée sur les durées à court terme.

ATB. Cette famille de fonds a également bénéficié de la bonne performance des titres à revenu fixe, a déclaré le président Brett Kimak. La stratégie était « une durée plus courte avec des positions de crédit à rendement plus élevé par rapport à l’indice de référence [l’indice obligataire universel FTSE] ». Il a expliqué que l’indice est composé d’environ 75 % de positions gouvernementales à faible rendement, « alors que nous étions plus proches de 10 % de positions gouvernementales et de 90 % de positions de crédit [d’entreprise] dans notre portefeuille ».

CI Investments. La performance de la famille de fonds a augmenté de manière significative en 2021, avec 74,7% de l’ASG détenu dans des fonds à performance supérieure à la moyenne, contre une moyenne de 45,6% au cours des sept années précédentes.

Marc-André Lewis, responsable de la gestion des investissements chez CI Global Asset Management, a attribué la forte performance de 2021 à un changement majeur dans l’ensemble de la plateforme d’investissement de CI.

« Nous avions l’habitude de fonctionner comme des boutiques et des silos, où notre échelle était limitée à la boutique individuelle. Nous avons maintenant une seule équipe intégrée de gestion des investissements, rapporte-t-il. Nous pensons que cette approche fondamentalement différente permet une meilleure collaboration et un meilleur partage des informations, et a directement conduit à de meilleurs résultats d’investissement. »

Banque Nationale Investissements. Terry Dimock, gestionnaire de portefeuille en chef, a déclaré que l’inclusion de l’analyse ESG était bénéfique l’année dernière. « Nous croyons fermement que cela aide les gestionnaires de fonds à augmenter les rendements ajustés au risque. » Par exemple, en décembre, un gestionnaire a vendu une position dans la société Koninklijke Vopak NV, basée aux Pays-Bas, « après des départs abrupts dans la haute direction », explique Terry Dimock. « En l’absence d’un plan de succession adéquat, on estimait que la gouvernance était fortement compromise et que l’exécution du plan stratégique de l’entreprise était à risque. »

La famille de fonds fait appel à des gestionnaires de portefeuille tiers pour 90 % de ses fonds. « Nous croyons qu’il faut choisir parmi les meilleurs au monde, affirme Terry Dimock. Nous recherchons des organisations solides, des équipes avec la bonne quantité d’expérience, l’efficacité et une bonne analyse ESG. » Les gestionnaires de portefeuille sont évalués chaque mois.

HSBC GAM (Canada). Le directeur des investissements Jim Huggan rapporte que les fonds multi-actifs de la société ont commencé l’année en surpondérant les actions canadiennes, en surpondérant plus modestement les actions américaines et en sous-pondérant les marchés émergents. Au fur et à mesure que l’année avançait, HSBC Canada a réduit ses positions canadiennes à plusieurs reprises, plaçant une grande partie de ces liquidités dans des titres à revenu fixe à court terme – principalement des hypothèques et des titres à haut rendement.

À la fin de l’année, les fonds étaient toujours surpondérés en actions canadiennes et américaines. Jim Huggan sous-pondère toujours les marchés émergents, mais prévoit d’augmenter son exposition si la croissance économique s’améliore, notamment en Chine.

Fonds Mutuels TD. David Sykes, responsable des actions publiques chez Gestion de Placements TD Inc. a déclaré que les fonds de TD avaient généralement une surpondération « très importante » dans les banques américaines et canadiennes, et une surpondération considérable dans l’énergie.

Franklin Templeton. C’est une autre société qui a obtenu de bons résultats dans le domaine des titres à revenu fixe. L’un des trois grands fonds de Franklin affichant une performance supérieure à la moyenne était le Franklin Bisset Core Plus Bond Fund, avec 2,1 G$ d’ASG au 31 décembre. Les deux autres étaient le Fonds d’actions canadiennes Franklin Bisset (2,8 G$) et le Portefeuille équilibré de croissance Franklin Quotential (2,4 G$).

La société a un style de placement ascendant. Les Stelmach, premier vice-président et gestionnaire de portefeuille du Fonds canadien de dividendes Franklin Bissett, mentionne deux actions qui ont eu un rendement « exceptionnel » dans ce fonds de dividendes : la société énergétique ARC Resources Ltd. et la société de redevances pétrolières et gazières Freehold Royalties Ltd. (toutes deux basées à Calgary).

ARC a fusionné avec Seven Generations Energy Ltd. en 2021, a augmenté son dividende à deux reprises et a exécuté une offre d’émission dans le cours normal des activités pour 10 % de ses actions. Freehold a également augmenté son dividende à plusieurs reprises, selon Les Stelmach, et a vu une activité accrue sur ses terres, grâce à la hausse des prix du pétrole et du gaz.

Malgré les forts gains enregistrés en 2021, précise Les Stelmach, les actions du secteur de l’énergie, « qui se négocient encore à des multiples historiquement bas malgré une forte rentabilité et une capacité accrue à verser des dividendes et à racheter des actions, restent intéressantes pour nous ».

Mawer Investment Management. Il s’agit d’une année relativement basse pour Mawer, dont la moyenne de 86,6 % de l’ASG était détenue dans des fonds à performance supérieure à la moyenne au cours des sept années précédentes. Mais les 43,4 % d’actifs sous gestion détenus dans des fonds supérieurs à la moyenne en 2021 sont toujours en avance sur les autres sociétés de sélection de titres. Paul Moroz, directeur de l’information, a déclaré que les fonds internationaux de la société sont généralement faibles en matière de banques et d’énergie, mais la famille a bénéficié des actions bancaires dans son fonds d’actions canadiennes. Les participations dans les grandes entreprises technologiques américaines ont également bien marché.

Parmi les actions détenues par Mawer qui se sont bien comportées, citons Bunzl PLC, une société de distribution basée au Royaume-Uni (hausse de 16 %) et Intercontinental Exchange Inc. basée en Géorgie, un opérateur d’échanges financiers et de matières premières (hausse de 18 %).

Fidelity Investments Canada. Kelly Creelman, première vice-présidente, produits et marketing, concède que 2021 a été une année difficile. Les investisseurs ne recherchaient pas des sociétés de qualité, mais plutôt des facteurs de marché. Cela a mis les investisseurs en porte-à-faux avec Fidelity, dont les gestionnaires de portefeuille se concentrent sur la sélection de titres de qualité.

Certaines sélections ont bien fonctionné. Parmi celles-ci, citons la société californienne Williams-Sonoma Inc. (+ 66,1 %), la société texane de construction de maisons DR Horton Inc. (+ 57,4 %) et la société californienne Nvidia Corp. (hausse de 125,3 %). Creelman a noté que Nvidia, qui fabrique des puces informatiques, a bénéficié d’une pénurie.

Kelly Creelman estime que les investisseurs pourraient revenir aux actions de qualité cette année, ajoutant que beaucoup de valorisations ont été comprimées, créant ainsi « d’excellentes opportunités d’achat ».

Pour voir ce tableau en grand, cliquez ici.

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Mawer nomme de nouveaux gestionnaires de stratégies https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/mawer-nomme-de-nouveaux-gestionnaires-de-strategies/ Tue, 13 Jul 2021 12:04:11 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=81044 NOUVELLES DU MONDE - Deux stratégies sont particulièrement visées par cette mise à jour organisationnelle.

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Gestion de placements Mawer a annoncé que Peter Lampert, CFA, occupera le poste de gestionnaire principal de la stratégie d’actions internationales Mawer et que Jim Hall, CFA, sera nommé gestionnaire principal de la stratégie internationale de grandes capitalisations Mawer. Ces changements seront effectifs dès le 1 janvier 2022.

Jim Hall devient toutefois immédiatement cogestionnaire de la stratégie internationale de grandes capitalisations Mawer. David Ragan, CFA, demeure pour sa part cogestionnaire des deux stratégies.

Jim Hall a joint Mawer il y a plus de 20 ans. Il a occupé le poste de chef des placements de 2004 à 2018 et celui de gestionnaire de portefeuille de la stratégie d’actions internationales Mawer de 2010 à 2016, de la stratégie d’actions mondiales de 2009 à 2020 et de la stratégie d’actions canadiennes de 1999 à 2020. En outre, il est responsable de la gestion des risques de placement et est président du conseil d’administration de la société.

Pour sa part, Peter Lampert est membre de l’équipe des actions internationales depuis son entrée au service de la société en 2008. Il a mis sur pied le bureau de recherche de Mawer à Singapour en 2013, a été nommé cogestionnaire de la stratégie d’actions internationales en 2015 et est également gestionnaire de portefeuille de la stratégie d’actions des marchés émergents Mawer.

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Investissements Manuvie : changements aux gestionnaires de portefeuille https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/investissements-manuvie-changements-aux-gestionnaires-de-portefeuille/ Wed, 12 Dec 2018 15:03:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=54083 Investissements Manuvie apporte des changements aux gestionnaires de portefeuille de deux de ses fonds, pour lesquels Gestion de Placements Mawer agit à titre de sous-conseiller, soit les Fonds de placements diversifiés Manuvie et le Fonds de croissance Gestion fiscale Manuvie.

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À la suite de la nomination de Craig Senyk au poste de président de Gestion de Placements Mawer, celui-ci quittera ses fonctions de gestionnaire en chef du Fonds de placements diversifiés Manuvie et du Fonds de croissance Gestion fiscale Manuvie.

C’est Travis Goldfeldt, qui est déjà un gestionnaire de portefeuille désigné à l’égard de ces deux fonds, qui prendra la relève à titre de gestionnaire de portefeuille en chef. Steven Visscher s’ajoutera à l’équipe des deux fonds à titre de cogestionnaire. Ces changements prendront effet le 1er janvier 2019.

Travis Goldfeldt est un expert en placements qui compte plus de 11 années d’expérience auprès de Gestion de Placements Mawer. Analyste financier agréé depuis 2011, il est titulaire d’un baccalauréat en mathématiques de l’Université de Waterloo et d’un baccalauréat en administration des affaires (avec grande distinction), avec concentration en finances et mineure en économie, de l’Université Wilfrid Laurier.

Steven Visscher est entré au service de Gestion de Placements Mawer en 2005 et fait partie de l’équipe de répartition de l’actif. Il est titulaire d’un baccalauréat en commerce avec distinction de l’Université de l’Alberta. Il détient le titre de gestionnaire de placements canadien et est un analyste financier agréé.

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Mawer demeure indépendant https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/mawer-demeure-independant/ Mon, 10 Dec 2018 14:01:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=53493 Le gestionnaire de placements Mawer Investment Management, de Calgary, au terme d’un processus d'évaluation stratégique, a conclu qu’il valait mieux conserver son indépendance.

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La société avait récemment engagé un conseiller externe afin d’évaluer l’ensemble des options de propriété alternatives pour la société et des avantages et opportunités potentiels susceptibles d’être apporté pour ses clients, employés et propriétaires, a annoncé la société dans un communiqué de presse.

« Bien que nous appréciions l’intérêt externe démontré envers la société, le processus a réaffirmé notre conviction de longue date que la culture, la stratégie d’investissement et l’équipe hautement performantes de Mawer sont mieux soutenues par la poursuite de notre modèle de propriété indépendante commencé il y a plus de 40 ans », a expliqué le président, Michael Mezei.

La société gère plus de 50 milliards de dollars dans les principales catégories d’actifs.

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