Moody’s Analytics – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 19 Mar 2024 10:58:57 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Moody’s Analytics – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Déficit budgétaire : les agences de notation lèvent leur drapeau https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/deficit-budgetaire-les-agences-de-notation-levent-leur-drapeau/ Tue, 19 Mar 2024 10:58:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99692 Moody’s et DBRS Morningstar observent attentivement l’ampleur du déficit budgétaire.

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Au lendemain du Budget du Québec qui anticipe un déficit record, les analystes de Moody’s ont produit un rapport préliminaire accordant un premier avis « négatif » quant à la notation de crédit du gouvernement du Québec, rapporte La Presse.

Pour rappel, dans le budget déposé le 12 mars dernier par le ministre des Finances Eric Girard, le gouvernement Legault anticipe un déficit record de 11 milliards (G$) pour l’exercice budgétaire 2024-2025. Un chiffre presque quatre fois supérieur à l’estimation initiale de 3 G$ et près de deux fois plus que les déficits moyens de 6 G$ des deux années précédentes.

« La baisse des résultats budgétaires est un constat négatif de crédit qui met en évidence les pressions auxquelles le gouvernement du Québec fait face tant sur les revenus que sur les dépenses », écrivent les analystes de Moody’s.

Même constat pour DBRS Moningstar. L’agence de notation souligne que « les perspectives financières [du gouvernement du Québec] se sont clairement détériorées, reflétant une économie provinciale stagnante, des augmentations de salaire plus élevées que prévu dans le secteur public et une baisse des revenus d’Hydro-Québec. À moyen terme, ces perspectives moroses pourraient affecter l’évolution des notations de crédit » du gouvernement provincial.

Pour le moment, ces avis préliminaires ne signifient pas qu’il y aura une révision ou une baisse de cote de crédit par ces firmes, mais il s’agit toutefois d’un avertissement que prendront en compte les clients investisseurs et financiers de ces deux firmes qui interviennent dans le marché multimilliardaire des titres de dette et des obligations émises par le gouvernement du Québec.

L’évolution des coûts d’emprunt du Québec dépend beaucoup des cotes attribuées par ces firmes de notation financière, qui sont actuellement de « Aa2 stable » chez Moody’s et « AA bas stable » chez DBRS.

La Presse rapporte que des économistes de Desjardins avaient déjà remarqué que « les écarts de taux des obligations à long terme du Québec se sont légèrement élargis [détériorés] » à la suite de la publication du budget. Leur analyse étant que les investisseurs avaient été surpris par l’ampleur des chiffres.

Ces écarts de taux devraient continuer d’« évoluer au gré de l’appétit pour le risque sur les marchés mondiaux », selon les économistes de Desjardins. « Mais à plus long terme, le programme d’emprunt élargi pourrait accentuer les écarts de taux des obligations », concluent-ils.

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Moody’s abaisse la note de plusieurs banques américaines https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/moodys-abaisse-la-note-de-plusieurs-banques-americaines/ Mon, 14 Aug 2023 11:28:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95555 Le financement et les risques immobiliers ont contribué à cette décision.

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Invoquant l’impact du resserrement des conditions financières, les tensions dans le secteur bancaire et les risques posés par l’immobilier commercial, Moody’s Investors Service a revu à la baisse les notes attribuées à un certain nombre de banques américaines de taille moyenne.

Les rapports financiers du deuxième trimestre ont révélé l’impact de la hausse des coûts de financement sur les bénéfices des banques, a déclaré Moody’s, une situation qui continuera à réduire la rentabilité des banques et à affaiblir leur capacité à générer du capital en interne pour une certain temps.

L’agence de notation a ainsi abaissé la note de dix banques, dont M&T Bank, Pinnacle Financial Partners et Commerce Bancshares. Elle a également placé les notes de six autres institutions sous surveillance en vue d’un éventuel abaissement, dont U.S. Bancorp, State Street, Northern Trust et Bank of New York Mellon Corp.

« Certaines banques ont réduit la croissance de leurs prêts, ce qui préserve leur capital mais ralentit également l’évolution de la composition de leurs prêts vers des actifs à plus haut rendement, alors même que leurs coûts de financement augmentent, ce qui pèse sur leur rentabilité », a noté Moody’s.

En même temps, la hausse des taux d’intérêt continue de peser sur la valeur des titres et des prêts à taux fixe des banques, ce qui contribue à poser des risques de liquidité.

Les banques américaines de taille moyenne sont généralement soumises à des exigences de fonds propres moins élevées que les plus grandes institutions bancaires, rappelle l’agence.

Toutefois, « dans le contexte actuel, certaines banques américaines, en particulier celles dont les pertes économiques importantes dues à la hausse des taux d’intérêt ne sont pas prises en compte dans leurs ratios de fonds propres réglementaires, sont moins résistantes et plus vulnérables à une perte de confiance des investisseurs », a suggéré Moody’s.

Enfin, l’agence de notation a indiqué que les banques de petite et moyenne taille sont plus exposées aux risques dans le secteur de l’immobilier commercial, qui sont élevés en raison du ralentissement de l’économie, de la baisse de la demande d’espaces de bureaux et de la hausse des taux d’intérêt.

« Ces forces sont susceptibles d’entraîner une détérioration de la qualité des actifs des prêts dans certains secteurs de l’immobilier commercial, ce qui exercera une pression supplémentaire sur les profils de crédit des banques ayant une exposition plus importante à ces secteurs », a déclaré l’agence de notation.

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Attention à vos déclarations de revenus américains https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/attention-a-vos-declarations-de-revenus-americains/ Mon, 03 Apr 2023 12:00:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92343 PLANÈTE FINANCE - La Cour suprême des États-Unis se prononce en faveur des contribuables.

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Les clients transfrontaliers qui ne sont pas à jour dans leurs déclarations de revenus étranger faits aux États-Unis peuvent pousser un petit soupir de soulagement, mais devraient se conformer dès que possible.

La Cour suprême des États-Unis vient de statuer que les pénalités pour avoir omis de déposer un formulaire 114 (Foreign Bank and Financial Accounts – FBAR) relatif aux revenus de comptes bancaires et financiers étrangers ou pour avoir déposé un formulaire inexact, s’appliquent à chaque rapport, et non à chaque compte.

Les clients qui sont considérés comme des contribuables américains aux fins de l’impôt peuvent être tenus de produire un FBAR s’ils détiennent également des comptes au Canada. Si une personne considérée comme un contribuable américain, ne réside pas aux États-Unis mais y récolte plus de 10 000 $ américains à tout moment au cours d’une année d’imposition, un formulaire FBAR doit être rempli afin de détailler tous les comptes étrangers qu’ils détiennent ou sur lesquels ils sont signataires. Ces comptes comprennent les comptes bancaires, les comptes de placement et les comptes enregistrés.

L’affaire Bittner c. États-Unis de la Cour suprême concernait un citoyen possédant la double citoyenneté roumaine et américaine, Alexandru Bittner. Il avait déposé cinq formulaires FBAR en retard et avait ensuite été tenu de les corriger. Les cinq formulaires concernaient 272 comptes au total.

La pénalité maximale pour défaut de produire ou de déposer un FBAR contenant des inexactitudes est de 10 000 $. Dans ce cas, le gouvernement américain a estimé que la pénalité s’appliquait pour chacun des comptes, ce qui a porté la pénalité totale à 2,72 millions de dollars (M$).

Alexandru Bittner a soutenu que sa pénalité devrait être appliquée sur la base de chacun des formulaires, ce qui aurait plutôt mené à une pénalité de 50 000 $. La Cour suprême lui a donné raison dans une décision de 5 juges contre 4, citant en partie le fait que « de nombreux comptables expérimentés étaient incapables d’anticiper la théorie actuelle du gouvernement » d’appliquer des pénalités par compte. En tant que tels, les juges ont écrit: « Nous ne voyons pas comment le commun des mortels aurait pu avoir un avis équitable ».

Il s’agit d’une « bonne décision pour les contribuables américains qui permet de réduire l’exposition aux pénalités », a écrit Kim Moody, PDG et directrice de Moodys Private Client et Moodys Tax, basée à Calgary, dans un article publié via LinkedIn. « En fin de compte, cependant, les contribuables américains qui ne sont pas conforme devraient se conformer. »

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La tourmente bancaire affecte le secteur de la cryptomonnaie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/la-tourmente-bancaire-affecte-le-secteur-de-la-cryptomonnaie/ Sun, 19 Mar 2023 20:57:35 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92595 Les risques de contagion sont bien réels, estiment des experts.

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L’effondrement du marché de la cryptomonnaie, l’année dernière, a suscité des inquiétudes quant à la possibilité que les turbulences dans ce secteur ne s’étendent au secteur financier traditionnel. Aujourd’hui, à la suite de la série de faillites de banques américaines, voilà que le risque systémique se propage également dans le sens opposé.

Plusieurs des principaux émetteurs de stablecoins détenaient des dépôts ou avaient des comptes dans des banques qui viennent de faire faillite ou dont la liquidation est imminente – Silicon Valley Bank (SVB), Signature Bank et Silvergate Bank – révélant les types de risques auxquels ces types d’émetteurs sont confrontés en raison de leur dépendance aux banques traditionnelles.

« Bien que l’industrie et les régulateurs se soient inquiétés du risque de contagion de la crypto-monnaie à la finance traditionnelle, l’effondrement de la Silicon Valley Bank démontre que le risque de contagion est présent dans les deux sens », a déclaré Moody’s Investors Service dans un nouveau rapport.

Au coeur de la tourmente dans les banques traditionnelles, plusieurs stablecoins en dollars américains ont temporairement perdu leur ancrage monétaire, a noté Moody’s.

Lorsque les régulateurs bancaires sont intervenus et ont garanti les dépôts non assurés dans les banques défaillantes, ils ont apparemment évité une « panique » plus globale.

Sans les efforts des régulateurs, les stablecoins exposés à SVB et à d’autres banques auraient pu être contraints de liquider des actifs, déclenchant une ruée sur d’autres banques détenant des réserves de stablecoins, faisant perdre à d’autres stablecoins leurs ancrages, a déclaré Moody’s.

« En d’autres termes, l’industrie de la cryptomonnaie aurait pu amplifier un choc provenant de l’économie traditionnelle », a-t-il déclaré.

Dans un autre rapport, Fitch Ratings a déclaré que, bien que le risque immédiat ait diminué, ces événements « ont mis en évidence l’exposition des émetteurs à la contagion et au risque de contrepartie ».

Moody’s a déclaré que cette situation a exposé « l’imprévisibilité des liens entre la finance traditionnelle et décentralisée » et a révélé que « les stablecoins adossés à des devises sont plus volatils que ce que les participants au marché n’imaginaient initialement ».

En outre, plusieurs des principales plateformes d’échanges de cryptomonnaies ont temporairement suspendu la négociation de certains stablecoins pendant la tourmente du marché de la semaine dernière, « soulignant les risques de rachat », a déclaré Fitch.

La disparition de banques axées sur la technologie présentera également d’autres défis pour le secteur de la crypto, ont avancé les agences de notation.

Par exemple, les émetteurs de crypto pourraient avoir plus de mal à trouver des banques avec lesquelles faire des affaires, a déclaré Fitch, ce qui pourrait, à son tour, affecter les coûts opérationnels ou les revenus de dépôt des émetteurs de stablecoins, et intensifier encore leurs risques de concentration.

Les prix des stablecoins sont restés beaucoup plus volatils que les fonds du marché monétaire à la suite de la décision des régulateurs de garantir les dépôts, a noté Fitch.

« Cela peut refléter les risques persistants liés aux pratiques de réservation et à la transparence, les risques opérationnels (y compris les cyber-risques) et les droits légaux des détenteurs de stablecoins, notamment en ce qui concerne les droits de rachat », a-t-il déclaré.

Cette situation peut également entraîner la mise en place de réglementations supplémentaires touchant les stablecoins, ainsi que le secteur de la cryptomonnaie en général, ont noté les agences de notation.

« Jusqu’à présent, les grands stablecoins adossés à des devises avaient fait preuve d’une résilience remarquable, après être sorties indemnes des scandales passés tels que l’effondrement de FTX », a déclaré Moody’s. « Cependant, les événements récents ont montré que la dépendance des émetteurs de stablecoins à un ensemble relativement restreint d’institutions financières traditionnelles limite leur stabilité. »

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Moody’s demeure optimiste pour le Québec https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/moodys-demeure-optimiste-pour-le-quebec/ Fri, 08 May 2020 17:18:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=66375 Même si la pandémie de la COVID-19 fera renouer le Québec avec les déficits, cela ne devrait pas ébranler sa cote de crédit, du moins à court terme, estime l'une des principales agences de notation.

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Dans une note publiée vendredi, Moody’s n’a pas touché à la note de la province, qui est de Aa2 (stable), en soulignant que la diversification de son économie ainsi que des outils comme le Fonds des générations devraient permettre à la province de se relever de la crise.

En revanche, une perte de la « discipline fiscale » qui mènerait à d’importants déficits successifs pourrait se traduire par une décote, a prévenu l’agence new-yorkaise.

Le ministre québécois des Finances, Éric Girard, a déjà suggéré qu’il y aurait un manque à gagner pouvant osciller entre 12 et 15 milliards de dollars (G$) au terme de l’exercice 2020-2021 en raison de la tempête économique déclenchée par la pandémie.

Moody’s table plutôt sur un budget à l’encre rouge de 9,8 G$, soit 8,8 % des revenus de la province, un niveau qui demeure supérieur aux déficits enregistrés à la suite de la crise financière de 2008. Pour 2021-2022, l’agence table sur un trou de 3 G$.

Jeudi, lors d’un point de presse, le premier ministre François Legault avait signalé que la province allait enregistrer des déficits qui viendront gonfler sa dette, ajoutant qu’il faudrait « un certain nombre d’années » avant de retrouver un contexte similaire à celui d’avant la pandémie.

Cette semaine, l’Institut de la statistique du Québec a signalé que ses premières estimations laissaient croire que le produit intérieur brut de la province avait fléchi de 10 % en mars. Pour l’exercice, Moody’s anticipe une contraction de 6,1 % du PIB réel, ajusté à l’inflation.

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Allégement réglementaire : un exercice qui n’est pas sans risques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/allegement-reglementaire-un-exercice-qui-nest-pas-sans-risques/ Mon, 06 Apr 2020 14:16:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=65587 Selon le service des investisseurs de Moody’s

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L’allégement réglementaire des institutions financières canadiennes accroît les risques des entreprises, mais renforce l’économie et atténue les risques de crédit des banques à court terme, déclare le service des investisseurs de Moody’s dans un nouveau rapport, selon Investment Executive.

La semaine dernière, le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a annoncé une série de mesures temporaires qui restreignent les exigences réglementaires imposées aux banques et aux assureurs.

L’allégement comprend l’assouplissement des exigences en matière de capital et de liquidité, le traitement favorable des prêts assortis de reports de paiement, le report de la mise en œuvre des modifications des règles en matière de capital, la prolongation des délais de dépôt et la suspension des consultations en cours et prévues sur les politiques.

Moody’s a déclaré que les mesures « augmenteront les risques pour les institutions financières en réduisant les coussins de fonds propres et de liquidité existants » et en diminuant la probabilité d’une intervention réglementaire précoce.

« Cependant, le programme d’aide peut soutenir l’économie dans son ensemble et réduire les risques de crédit dans les institutions financières en stimulant la demande globale et l’emploi grâce à des garanties de prêt et un financement direct aux emprunteurs, en achetant des actifs de haute qualité qui se négocient en dessous de leur valeur intrinsèque et en offrant un financement aux banques à des conditions favorables », a-t-il déclaré.

Réduire les tensions financières

Entre autres choses, Moody’s a fait remarquer que le BSIF…

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Comment investir pendant la pandémie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/comment-investir-pendant-la-pandemie/ Wed, 01 Apr 2020 12:13:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=65323 Quatre professionnels de l’investissement offrent leurs réflexions et expliquent leurs positions pour sortir « gagnant » de la crise actuelle.

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Alors que les marchés continuent leurs montagnes russes et que nombre d’investisseurs ne savent plus à quel vent se fier, MoneySense a demandé à quatre professionnels de l’investissement d’évaluer la situation et d’expliquer vers quels titres ils se tournent et pourquoi.

Des opportunités à l’horizon

Nombre de personnes parlent de la crise de 2008 afin de trouver un point d’ancrage pour comprendre et anticiper la suite du choc financier dû au coronavirus, cependant la situation n’est pas comparable, soutient Norman Raschkown, Président et gestionnaire de portefeuille chez TenSquared Investments.

« En 2008, le véritable problème était l’endettement excessif, la solution consistait donc à soutenir les banques et à les recapitaliser. Cette fois-ci, le problème n’est pas financier. La réduction des taux d’intérêt ne changera rien », explique-t-il.

Les gouvernements ont mis de l’argent entre les mains du public avec de nombreuses mesures de soutien comme la Prestation canadienne d’urgence promise par le premier ministre Trudeau.  Toutefois, il est difficile de savoir quand cette crise va finir et quelle sera l’ampleur des retombées.

Norman Raschkown estime que le cas le plus probable serait deux trimestres de croissance négative, mais selon lui, il y aura suffisamment de demandes refoulées pour observer une croissance positive au troisième trimestre de l’année.

« Il y a des opportunités pour les personnes qui ont un peu d’argent liquide », ajoute-t-il. Ainsi son équipe a commencé à faire des achats sélectifs d’actions de qualité supérieure. Elle s’intéresse aux banques canadiennes qui sont devenues bon marché et offrent des rendements de 7 %. « Il est bon de se rappeler qu’en 2008 et 2009, aucune des banques canadiennes n’a réduit ses dividendes », ajoute-t-il.

L’équipe de TenSquared Investments a également augmenté sa participation dans Canadian Tire qui est en baisse de 50 % par rapport à il y a quelques mois. « C’est un exemple d’entreprise de qualité, et lorsque la situation se redressera, elle sera bien positionnée. Dans ce contexte, il n’est pas nécessaire de spéculer », affirme-t-il.

Possibilité d’une reprise rapide

« Nous voyons des valeurs incroyables, et c’est passionnant du point de vue de l’investissement. La grande question est de savoir quand et où nous voyons le fond », affirme Gaelen Morphet, Directeur des investissements chez Cinnamon Investments qui entrevoit également de nombreuses opportunités.

Il estime ainsi que si cette période noire pour la Bourse est de courte durée, il est possible d’en sortir gagnant, car dès que le marché verra des signes d’amélioration, il réagira en conséquence. « Si nous obtenons de bonnes nouvelles, je m’attends à ce que la reprise soit rapide et importante », prévient-il.

Ainsi, de bons titres financiers ont chuté et se négocient autour de leur valeur comptable avec des rendements décents. On peut également voir des sociétés encore chères avec lesquelles les investisseurs ne sont souvent pas à l’aise, il estime qu’en se concentrant sur les principes de base de l’investissement, à savoir un faible ratio cours/bénéfices et un excellent bilan, les investisseurs pourraient trouver des choses qu’ils n’achètent pas normalement et qui seraient très intéressantes.

Lui-même regarde de près CGI (une entreprise technologique canadienne qui a perdu 30 % depuis le 21 février) et Brookfield Asset Management (38 %), qui a connu une forte croissance.

Toutefois, il invite à la prudence, car la reprise pourrait être de courte durée étant donnée la grande volatilité qui règne actuellement sur les marchés.

Attention à la potentielle crise de liquidités qui se profile

Pour Brendan LaCerda, Directeur associé et économiste principal chez Moody’s Analytics, la question est de savoir si la situation actuelle évolue vers une crise du crédit.

Brendan LaCerda affirme que l’économie était sur un terrain instable avant le début de la pandémie. « Il semblait y avoir une récession dans le secteur manufacturier, et la demande mondiale se ralentissait », note-t-il.

Les actions étaient également surévaluées et il y avait un effet de levier incroyable dans le système financier, qu’il s’agisse de fonds spéculatifs ou de fonds de capital-investissement qui faisaient réellement jouer leurs paris pour maximiser les rendements. Le problème de cette situation c’est que lorsque les prix baissent, il faut couvrir les appels de marge et donc liquider. Avec la pandémie et la panique qui en découle, les gens veulent des liquidités ce qui crée un effet boule de neige qui, à cause de l’effet de levier, oblige les gens à liquider ces positions et qui se transforme ensuite en ce que nous voyons maintenant, explique-t-il.

Si la situation actuelle se dirige vers une crise de liquidité, comme ça a été le cas en 2008, la question sera de savoir combien de temps les entreprises pourront tenir sans revenu. Même si le gouvernement permet aux banques de faire des prêts sans intérêt, il est impossible de sortir du trou avec une montagne de dettes, même sans intérêt.

Toutefois l’expert note que la réponse budgétaire du gouvernement est bien plus importante qu’en 2008. « L’enveloppe de 82 milliards de dollars de Trudeau représente plus de 3 % du PIB. C’est la première étape. Maintenant, ils disent qu’ils vont envoyer un chèque de 2 000 dollars à chaque adulte admissible du pays. C’est une bonne nouvelle et j’espère que cela signifie qu’une fois les fermetures terminées, les gens auront de l’argent en attente pour entrer dans l’économie », souligne-t-il.

La diversification, la meilleure solution

Pour Jeet Dhillon, Vice-président et gestionnaire de portefeuille, TD Wealth Private Investment Counsel, le problème principal de cette crise est de gérer ses émotions. Évidemment, la situation actuelle va de pair avec l’inquiétude, mais celui-ci rappelle qu’il n’est jamais bon de prendre des décisions sous le coup de l’émotion et de vendre trop rapidement au risque de cristalliser ses pertes.

Il est toutefois important de prêter attention à ses besoins de trésorerie, car le but est de retirer le moins d’argent possible d’un portefeuille en période de baisse des marchés, ainsi l’argent peut rester investi et se redresser lors d’une reprise.

Selon lui, une autre chose essentielle c’est la diversification, car certains secteurs sont davantage touchés que d’autres comme les secteurs du voyage ou du pétrole. « Les investisseurs qui sont diversifiés s’en sortiront parce qu’il y aura des volets qui n’auront pas autant chuté que d’autres », affirme-t-il.

Comme il est impossible de prévoir quand aura lieu la reprise, lui-même recommande la prudence. « Allez-y lentement au cours des prochains mois, suggère-t-il. Mais nous continuons à dire qu’il vaut mieux se diversifier dans plusieurs secteurs. Je ne mettrais pas d’argent dans un secteur en particulier – répartissez le tout. Géographiquement aussi. »

Des lectures qui pourraient vous aider

S’il est bon de connaître certains exemples concrets, certains professionnels préfèrent se tourner vers la lecture. Pour cela, Financial Planning a demandé à des conseillers, des responsables de la gestion de patrimoine et des experts du secteur de lui recommander des livres qui ont eu un impact positif sur eux-mêmes ou leur ont fourni des outils pour réussir face à cette pandémie pour aider leurs pairs.

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