Mouvement Desjardins – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 17 Feb 2025 14:37:08 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Mouvement Desjardins – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Efforts de modernisation reconnus https://www.finance-investissement.com/edition-papier/dossier/efforts-de-modernisation-reconnus/ Wed, 12 Feb 2025 05:51:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105401 Les leaders brillent grâce à leurs équipes.

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Transformer l’industrie financière afin qu’elle devienne plus numérique, plus verte, plus inclusive tout en continuant de jouer son rôle essentiel dans la société québécoise. Nombre de dirigeants ont agi pour atteindre ce but en 2024, malgré les défis qu’ils ont affrontés pour y parvenir.

Le présent cahier du Top des leaders illustre de multiples réalisations en ce sens que les dirigeants et leurs équipes ont accomplies ces dernières années. Il vise à célébrer les progrès de cette industrie et des dirigeants et cadres qui les favorisent.

Le jury du Top des leaders célèbre d’ailleurs les réalisations de Denis Dubois, premier ­vice-président Gestion de patrimoine et ­Assurance de personnes, Mouvement Desjardins, et président et chef de l’exploitation, Desjardins Sécurité financière, en le nommant Personnalité financière de l’année 2024. Il est aussi le gagnant de la catégorie Assureurs de personnes.

Il a orchestré une vague de transformations pour les activités qu’il dirige, synonyme de croissance, d’innovations sur le plan des produits offerts et de modernisation du processus d’affaires, souligne le jury : « ­La hausse de la mobilisation des employés est impressionnante et s’est illustrée, notamment, lors de la tempête Debby, qui a fait bondir le volume de réclamations reçues. La contribution de Denis Dubois à l’acquisition des réseaux de distribution du Guardian Capital Group et à en maintenir l’indépendance est digne de mention. Bravo ! », note le jury.

Tout en soulignant que chacun des leaders retenus est méritant, le jury et l’équipe de Finance et
Investissement
 honorent aussi le travail de plusieurs personnes.

Renée Laflamme, ­vice-présidente exécutive, Assurance, Épargne et Retraite individuelles chez iA Groupe financier, est la gagnante de la catégorie Leaders/Cadres de l’industrie financière. Elle a entre autres supervisé l’évolution de la plateforme numérique de vente d’assurance individuelle EVO. Grâce à cette plateforme, 95 % des applications en assurance vie individuelle sont reçues électroniquement et 53 % d’entre elles sont approuvées automatiquement au point de vente.

Dans la catégorie Sociétés de courtage en valeurs mobilières et en assurance, le gagnant est ­Patrick Cloutier, président et associé du Groupe Cloutier. Depuis qu’il a pris les rênes du groupe, il multiplie les réalisations avec son équipe : virage numérique, croissance soutenue et, plus récemment, un partenariat stratégique avec l’assureur Beneva.

David Lemieux, vice-président et directeur général de Valeurs mobilières Desjardins (VMD), est le gagnant de la catégorie Courtiers de plein exercice. Les efforts de ses équipes ont permis à VMD d’accroître ses parts de marché et d’agrandir l’équipe de conseillers.

Le jury n’a pas désigné de gagnants dans les catégories Institutions financières à portée nationale et Société de Gestion indépendante. Cependant, dans cette dernière catégorie, il donne un coup de cœur à Carl Dussault, président-directeur général d’Evovest, qui se démarque par son utilisation de l’intelligence artificielle dans la Gestion d’actifs.

Le jury a également accordé une mention spéciale à Jean-François Chalifoux, président et chef de la direction de Beneva, pour sa stratégie environnementale, sociale et de gouvernance (ESG). Beneva a réduit ses émissions de gaz à effet de serre dans ses activités et ses investissements.

­Président-directeur général d’UV Assurance, Christian Mercier reçoit une mention spéciale ­Innovation pour la mutation technologique qu’il a orchestrée chez l’assureur basé à Drummondville. Aujourd’hui, UV « vend 15 fois plus de polices d’assurance qu’il y a cinq ans », selon le dirigeant.

Engagé auprès du Conseil des fonds d’investissement du Québec, de la Chambre de la sécurité financière (CSF) et de la Fondation MICA, Gino-Sébastian Savard, président de MICA Cabinets de services financiers, obtient une mention spéciale pour son engagement communautaire.

Une nouveauté cette année : le jury accorde un coup de cœur à Janie C. Béïque, la présidente et cheffe de la direction du Fonds de solidarité FTQ, pour son impact sur la société québécoise. « ­Elle est à la tête d’une organisation qui investit grandement dans l’économie québécoise et qui en favorise l’essor dans toutes les régions. Avec son équipe, elle fait un excellent travail, entre autres afin de favoriser le transfert d’entreprise et l’éducation financière », dit le jury.

Nous vous invitons aussi à parcourir les réalisations des finalistes de chacune des catégories. L’équipe de Finance et Investissement remercie chaleureusement les membres du jury pour leur engagement et leur apport précieux. Un grand merci aussi à tous ceux et celles qui ont contribué à la réalisation du Top des leaders et de l’événement qui y est lié.

Méthodologie

Le choix des leaders s’est fait en deux étapes. L’équipe de rédaction a sélectionné un certain nombre de dirigeants comme lauréats potentiels et leur a demandé de répondre aux questions du dossier de candidature. Nous avons également invité plusieurs autres cadres et dirigeants à soumettre leur candidature. Enfin, nous avons sollicité diverses organisations de l’industrie en plus d’effectuer un appel de candidatures public. Les dirigeants devaient répondre à diverses questions et dévoiler au jury les résultats financiers pertinents pour l’étude de leur candidature.

Ces dossiers, qui incluent des grilles d’analyse qualitative et quantitative, ont été transmis au jury avant une réunion virtuelle tenue en décembre 2024. Six membres du jury sur sept sont indépendants de notre groupe de presse et ont une connaissance des divers secteurs de l’industrie québécoise des services financiers. Lors de cette réunion, nous avons procédé aux nominations du Top des leaders. Le choix de la Personnalité financière de l’année parmi les gagnants des catégories a fait l’objet d’une adhésion unanime des jurés.

Pour être admissibles, les candidats doivent avoir un impact notable sur les décisions stratégiques de l’organisation ou sur ses activités québécoises ainsi que sur ses résultats financiers. Les personnes qui exercent leurs activités dans les secteurs public ou parapublic, de l’assurance de dommages et de la réglementation ne sont pas admissibles.

Le Top des leaders n’est pas un exercice de classement basé sur l’activité commerciale, sur le chiffre d’affaires ni sur les actifs des courtiers ou des conseillers. Aucune information sur ces plans n’a été considérée par le jury, en conformité avec la réglementation de l’Organisme canadien de réglementation des investissements sur les concours auxquels participent les personnes autorisées.

Les critères de sélection tiennent compte des aspects suivants : le caractère exceptionnel des réalisations du candidat en 2024 et dans les années précédentes, la croissance de son entreprise dans le temps, sa Gestion des risques, ses réalisations en matière d’innovation, sa Gestion en tenant compte des facteurs ESG ainsi que sa contribution et son influence dans l’industrie financière et sa communauté.

Enfin, nous félicitons les lauréats du concours Les conseillers à l’honneur !, lequel célèbre trois représentants. Nous vous invitons à les découvrir en visitant le site web ­Conseiller.ca en cliquant ici.

Bonne lecture !

Si vous désirez voir les photos prises lors de la soirée, suivez ce lien.

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Apprendre de ses erreurs https://www.finance-investissement.com/edition-papier/editorial-et-analyses/apprendre-de-ses-erreurs/ Wed, 12 Feb 2025 00:38:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105399 Les lauréats du Top des leaders se livrent.

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Commettre des erreurs est normal, voire une étape nécessaire à l’apprentissage et au développement personnel. L’important est d’apprendre de ses erreurs et d’en tirer des leçons pour continuer d’évoluer.

Voilà l’un des messages transmis par certains dirigeants et cadres primés à l’occasion du Top des leaders de l’industrie financière du Québec de 2024, dont Jean-François Chalifoux, président et chef de la direction de Beneva.

Le dirigeant était invité à faire part de l’erreur qui lui a apporté les meilleurs enseignements. Il relate celle de développer un processus automatisé pour les affaires d’un nouveau partenaire, avant même de vérifier si le modèle d’affaires allait connaître du succès et en essayant d’anticiper le parcours client. « ­Il en a résulté une radiation importante d’actifs au terme du partenariat. Les leçons que j’en ai tirées sont de toujours tester les processus avant de les automatiser et d’impliquer les partenaires dans l’automatisation des solutions pour éviter de mauvaises surprises », ­dit-il.

Négliger certaines vérifications, notamment dans le choix de partenaires potentiels, est une méprise qui peut arriver en affaires.

Par exemple, comme investisseuse, une erreur coûteuse commise par Janie C. Béïque, présidente et cheffe de la direction du Fonds de solidarité FTQ, a été de ne pas passer suffisamment de temps à connaître l’équipe dans laquelle elle investissait. « ­Si j’avais pris plus de temps, j’aurais compris que je n’avais pas fait le bon choix. Même si j’avais un produit extraordinaire dans un secteur qui était en émergence, je n’avais juste pas la bonne équipe pour piloter [l’entreprise]. Depuis, je passe plus de temps à connaître les gens qu’à regarder les chiffres », confie-t-elle.

­Gino-Sébastian Savard, président de MICA Cabinets de services financiers, mentionne une erreur semblable. « Une erreur importante aura été de mal m’associer dans une entreprise qui ne partageait pas nos valeurs. Ça a été très difficile pour nous. »

Au début des années 2000, MICA avait créé les Fonds Diamant, une société de fonds communs. Sept ans plus tard, l’entreprise est emportée dans la foulée du scandale Norbourg, liquidée en 2008 avec une perte de 400 000 $.

« ­Je suis très content de ne pas m’être dit que je ne referai plus jamais ça. Au contraire. Après, on s’est associé avec Marc (Gingras) et Luc (Cournoyer), et ça a été enrichissant pour tout le monde. Luc a pris sa retraite en 2024, mais ça a été une belle association. »

Carl Dussault, président-directeur général d’Evovest, évoque l’erreur d’avoir engagé des gens sans faire toutes les analyses nécessaires, dont des appels de vérification. « ­Parfois, j’ai regretté de ne pas avoir gratté assez. Aujourd’hui, on est beaucoup plus diligents », ­résume-t-il.

Sur le plan de la gestion des placements, un portefeuilliste peut également faire de moins bons coups et les corriger. « ­Dans le domaine où on est, si on a raison 51 % du temps, on va avoir une très belle carrière. Mais il faut se dire en même temps qu’on a tort presque la moitié du temps », déclare Carl Dussault. Il suit aujourd’hui les enseignements d’un de ses patrons qui lui a dit un jour : « Il faut que tu laisses ton égo dans le toaster. » « ­Ces erreurs-là, ce sont toujours des erreurs de rigueur. Avec le temps, je deviens un peu plus rigide sur cette notion de rigueur, sur les petits détails. »

Gare à l’attrait de la nouveauté, nous disent deux dirigeants du Mouvement Desjardins. « ­On doit se méfier du shiny toy effect (effet du jouet brillant) », affirme Denis Dubois, premier ­vice-président Gestion de patrimoine et Assurance de personnes, Mouvement Desjardins, et président et chef de l’exploitation, Desjardins ­Sécurité financière. Cet effet désigne un état de distraction qui découle de la croyance que quelque chose de nouveau vaut la peine d’être poursuivi. Cela se fait souvent au détriment de ce qui est déjà prévu ou en cours.

« ­Peu importe ce qu’on fait, ce qu’il faut viser est la clarté derrière le sens de nos actions. Parfois, on agit sans avoir bien réfléchi au pourquoi de nos actions. On suit une tendance », explique ­Denis Dubois. Selon lui, on doit toujours rester rigoureux sur la clarté de la raison qui ­sous-tend une action ou une démarche : « Pour moi, ça a été une source de leçon de ne pas tomber en amour avec le shiny toy. »

David ­Lemieux, ­vice-président et directeur général de Valeurs mobilières Desjardins, raconte une erreur commise à ses débuts, comme conseiller : « J’avais acheté un produit structuré relativement complexe. Ce produit n’a pas bien été. Après ça, j’ai dit : “C’est terminé. Je préfère garder une gestion de portefeuille très simple. Si je ne suis pas capable d’expliquer ce produit à un juge qui ne comprend rien en finances, probablement que ce n’est pas un produit que je veux utiliser avec ma clientèle.” Ça m’a guidé tout le reste de ma carrière. »

Si les erreurs sont normales, la gestion des erreurs est très importante, selon David Lemieux : « Quand j’étais directeur de succursale, je disais aux conseillers : “Quand tu commets une erreur, tu la corriges immédiatement, tu la dévoiles au client. Il faut que le client sache qu’il y a eu une erreur, comment on va la corriger, et quel sera le résultat.” »

La pleine transparence et la communication entourant les erreurs sont capitales dans la gestion de la relation avec les clients, ­souligne-t-il.

Sans évoquer d’erreur en particulier, Renée Laflamme, vice-présidente exécutive, Assurance Épargne et Retraite individuelles chez iA Groupe financier, rappelle certaines leçons de gestion.

« ­Des fois, on fait face à des situations, mais il faut faire la part des choses entre “­est-ce que le temps va arranger les choses” et si on doit intervenir maintenant. Quel est le bon équilibre ? ­Tout le monde, à un moment donné, a ­peut-être fait l’erreur de penser qu’on avait le luxe du temps ou d’oublier que des fois, on a le luxe du temps et on est capable de faire les choses de façon plus douce qu’on l’aurait fait autrement. »

Un dirigeant ne peut pas tout faire seul, et bien s’entourer peut éviter bien des erreurs, comme l’évoque Christian Mercier, ­président-directeur général d’UV Assurance.

« ­Savoir bien s’entourer, c’est la leçon pour que ça marche. Si j’ai réussi ce que j’ai accompli chez moi, ce n’est pas grâce à Christian Mercier. C’est grâce à l’équipe. »

En somme, tout le monde commet des erreurs. L’important est d’écouter les messages qu’elles portent pour éviter de les répéter.

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Chef d’orchestre d’une mutation https://www.finance-investissement.com/edition-papier/dossier/chef-dorchestre-dune-mutation/ Wed, 12 Feb 2025 00:11:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105339 TOP DES LEADERS - Ses équipes affichent des réalisations notables.

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Denis Dubois a été nommé premier ­vice-président ­Gestion de patrimoine et ­Assurance de personnes au sein du ­Mouvement Desjardins ainsi que président et chef de l’exploitation à Desjardins Sécurité financière (DSF) en 2019.

« ­Avec son équipe, il a orchestré une vague de transformations pour les secteurs d’activité qu’il dirige. Celles-ci ont été synonymes de croissance soutenue, d’innovations sur le plan des produits offerts et de modernisation du processus d’affaires, notamment la proposition électronique chez ­DSF », souligne le jury du ­Top des leaders de l’industrie financière, qui le nomme ­Personnalité financière de 2024 ainsi que gagnant de la catégorie ­Assureur de personnes.

« ­La hausse de la mobilisation des employés est impressionnante et s’est illustrée, notamment, lors de la tempête ­Debby, qui a fait bondir le volume de réclamations reçues. La contribution de ­Denis ­Dubois à l’acquisition des réseaux de distribution du Guardian Capital Group et à en maintenir l’indépendance est digne de mention. Bravo ! » ajoute le jury.

Le dirigeant revient sur la transaction avec Guardian Capital Group qui a mené Desjardins à acquérir IDC Worldsource Insurance Network, Worldsource Financial Management ­et Worldsource Securities pour 750 millions de dollars à la fin de 2022. Il est reconnu pour avoir joué un rôle clé dans cette acquisition, qui a permis au mouvement coopératif de plus que doubler son réseau de conseillers indépendants, dont le nombre approche des 7000.

« ­Cette transaction a été un statement dans notre développement pancanadien parce que IDC et Worldsource, bien qu’ils aient des activités au Québec, sont deux joueurs parmi les plus grands distributeurs au Canada du côté de la gestion de patrimoine et de l’assurance », explique Denis Dubois.

« L’objectif consistait à devenir un joueur de taille en distribution et aujourd’hui, c’est rendu une activité en soi, un secteur d’affaires », ­ajoute-t-il.

Selon ­Denis ­Dubois, deux ans plus tard, les résultats sont au ­rendez-vous. En 2023, DSF a enregistré sa meilleure croissance en matière de primes d’assurance au cours des six dernières années. Quant aux nouvelles affaires en assurances individuelles, elles ont connu une hausse de 32 % entre 2022 et 2024. En février 2024, Desjardins a permis que ses produits vie et santé soient vendues au Québec par l’intermédiaire d’IDC Worldsource.

« ­Un grand morceau de cette croissance découle de la transaction, parce que la plus forte portion provient des réseaux indépendants, mais on ne peut pas attribuer toute cette performance à ­IDC. Cette transaction a ouvert les yeux aux autres réseaux indépendants sur le fait que Desjardins pouvait être une alternative intéressante, non seulement en matière de distribution, mais aussi comme manufacturier », affirme Denis Dubois, qui est aussi le responsable des activités de Desjardins ­Société de placement et de Desjardins ­Gestion internationale d’actifs.

La part de marché de ­DSF en termes de primes directes souscrites au ­Québec dans le secteur de l’assurance individuelle « accidents et maladies » est passée de 14,05 % en 2019 à 15,01 % en 2023, selon le « ­Rapport annuel sur les institutions financières et les agents d’évaluation du crédit » de l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Ces bons résultats sont les fruits de plusieurs actions posées en amont et de la mobilisation des quelque 6000 employés sous son leadership, selon lui. Il évoque un programme de transformation entrepris voilà près de quatre ans. « ­Il y a une trame de fond où on travaille sur la modernisation de nos systèmes technologiques, le rehaussement des capacités en matière de données et en analytique, mais pas seulement. Ce qu’on est en train de faire, c’est également de moderniser nos processus d’affaires. »

Selon ­Denis ­Dubois, les investissements réalisés chez Desjardins pour se doter de systèmes à la fine pointe de la technologie ont plus que doublé au cours des trois dernières années. Cela implique toutefois une révision complète de tous les processus d’affaires. « ­Nous ne voulons pas transférer des processus obsolètes du système patrimonial dans la nouvelle technologie en assurance vie et en assurance individuelle », ­explique-t-il.

L’ensemble des règles d’affaires et des outils a été repensé, notamment pour déterminer comment augmenter le taux de décision au point de vente, illustre le dirigeant. « ­Quand on fait ça, on enlève une part de délai dans le processus ». Denis ­Dubois évoque « un premier modèle lancé en 2023 en assurance individuelle qui a permis de faire bondir le taux de décision au point de vente de 6 % en assurance individuelle en quelques
semaines seulement ».

Évidemment, en 2024, on ne peut pas passer à côté de l’intelligence artificielle (IA) générative, estime ­Denis Dubois. L’IA facilite la « détection des besoins évolutifs dans le temps, à travers leur cycle de vie et différents parcours d’affaires. Cela permet d’avoir une démarche proactive de communication et de prise de contact avec nos membres et clients », ­dit-il.

L’IA permet également à des agents conversationnels de répondre à certaines demandes de clients ou de détecter des anomalies et de la fraude lors du traitement des réclamations.

Ultimement, ­Denis ­Dubois fait état d’une vision axée sur la croissance « qui rallie toutes les parties prenantes autour d’une seule finalité : être à l’écoute des membres et clients ». Cette stratégie se reflète notamment dans l’innovation pour les produits. Des offres de produits en santé mentale et en santé de la femme ont, par exemple, vu le jour au cours de l’année, ­mentionne-t-il.

En gestion de patrimoine, ­DSF a lancé en décembre 2023 une offre de rente viagère différée à un âge avancé (RVDAA).

En assurance vie avec participation, Desjardins a ajouté de nouvelles options, uniques dans le marché au moment de les lancer : 10 paiements et 5 paiements. À la suite du lancement de l’option 10 paiements en 2020, le produit d’assurance vie avec participation a connu une croissance de 146 % en une année, alors que dans la dernière année, le produit affiche une augmentation de ses ventes de 37 %, ­indique-t-on.

Cette volonté d’amélioration de l’expérience des membres et clients axée sur l’innovation donne des résultats, selon Denis Dubois. Il évoque un taux de loyauté en assurance de personnes qui est passé de 56 % à 60 % depuis 2021.

« ­Cette modernisation des systèmes technologiques et des processus d’affaires, qui sont les grands piliers de notre transformation, ont contribué à la croissance qu’on observe cette année », constate le dirigeant.

Malgré les coûts associés à cette croissance, la rentabilité reste au ­rendez-vous : l’ensemble des activités gérées par Denis Dubois affiche un rendement des capitaux propres à 25,4 %. Sur le plan de la solvabilité, ­DSF affiche un ratio d’exigence de suffisance du capital en assurance de personnes (ESCAP) de 137,6 % au 31 décembre 2023, ce qui est dans la moyenne des assureurs canadiens selon le rapport de l’AMF.

Réalisations ­ESG

Le jury souligne également les nombreux efforts de ­Denis ­Dubois et de ses équipes sur le plan des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Entre autres, Desjardins vise à atteindre zéro émission nette d’ici 2040, tant dans ses activités de base et d’approvisionnement que dans celles d’investissement des fonds propres, dans les secteurs de l’énergie, du transport et de l’immobilier.

D’année en année, le taux d’adoption des solutions SociéTerre progresse. En 2023, 44 % des détenteurs des fonds Desjardins avaient des parts du fonds SociéTerre — ils étaient 42 % en 2022 et 24 % en 2019. Sa gamme de produits responsables compte plus de 60 solutions, y compris en rentes.

« ­On a donné une formation à nos 6000 employés sur le volet ESG [des produits]. Dans l’industrie, souvent, en investissement responsable, la formation est un enjeu pour les conseillers. Chez nous, c’est quelque chose sur lequel on a travaillé », rapporte Denis Dubois.

En assurance collective, ­DSF a, depuis deux ans, une offre en assurance liée à l’affirmation de genre qui se veut une protection bienveillante permettant aux personnes concernées d’accéder à davantage de services en soutien et en soins que ce qui est couvert par le régime public d’assurance maladie. L’assureur a également une offre Focus Famille pour les appuyer dans leur démarche de fertilité ou d’adoption.

De plus, près de 90 % des employés et des gestionnaires ont suivi une formation qui vise à les sensibiliser aux bons comportements à adopter afin de favoriser un milieu de travail inclusif.

« ­Nous avons tous des biais dont nous ne sommes pas toujours conscients », rappelle ­Denis ­Dubois. En prendre conscience conduit souvent à des discussions inconfortables. « ­Il y a sept, huit ans, quand on parlait de la diversité de genre, les hommes se sentaient bousculés. Certains se demandaient “Cela ­veut-il dire qu’il n’y aura plus d’hommes promus ?” »

La formation a permis d’agir sur ces biais et ­Denis ­Dubois en vante les bienfaits : « prendre de meilleures décisions, pour mieux refléter les membres que nous servons ». Il cite fièrement le rayonnement des cadres supérieurs de ses équipes, composées à 46 % de femmes.

Il poursuit également la transformation des secteurs de la gestion de patrimoine et de l’assurance. Parmi ses projets, il note l’utilisation des capacités technologiques de Patrimoine ­Aviso, un fournisseur de services de gestion de patrimoine détenu par Desjardins. « ­Nous allons conserver notre cabinet, mais nous allons tirer parti de toutes les capacités qu’Aviso a
développées dans les cinq dernières années. Ils ont vraiment une des plateformes technologiques les plus avancées au ­Canada », affirme ­Denis ­Dubois. Aviso dispose notamment d’un courtier à double inscription (courtier en placement et courtier en épargne collective) et propose des services d’assurance. « ­Nous voulons vraiment soutenir la distribution indépendante », ­ajoute-t-il.

Expérience fructueuse

Pour jouer son rôle de chef d’orchestre de la transformation de ses secteurs d’activité, ­Denis ­Dubois continuera de tabler sur son expérience en assurance de dommages. Détenteur d’un baccalauréat en actuariat de l’Université ­Laval (1993), il est depuis 2003 à l’emploi de Desjardins, où il a occupé différents postes de cadre supérieur au fil du temps, incluant celui de premier ­vice-président ­Assurance de dommages de 2016 à 2019.

Son passage de l’assurance de dommages à l’assurance de personnes est un moment clé dans sa carrière, ­estime-t-il : « J’avais fait toute ma carrière en assurance de dommages, j’étais rendu presque à 50 ans et je me suis senti privilégié qu’on me fasse confiance. Qu’on m’offre l’occasion d’apporter mon expérience et mon leadership dans ce nouveau défi. »

Selon le dirigeant, l’acquisition par Desjardins des activités canadiennes de l’assureur américain State Farm, en 2015, a été formatrice. « J’ai appris tellement de choses durant cette période », ­dit-il. Une expérience qui s’est avérée précieuse lors de la transaction avec Guardian Capital Group.

Le natif de Rouyn-Noranda, en Abitibi-Témiscamingue, signale avoir réalisé qu’il apportait avec lui « beaucoup de bagages » lorsqu’il a commencé dans son poste actuel. « Un peu comme si je transposais mon ancienne vie dans un nouveau contexte », ­illustre-t-il. Denis Dubois a entre autres été fasciné par cette impression d’avoir vu l’industrie de l’assurance de dommages tracer un peu le chemin en matière de transformation et d’utilisation de solutions numériques il y a 10 à 15 ans. Un chemin que le secteur de l’assurance de personnes est en train d’emprunter.

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Découvrez la personnalité financière de cette année ! https://www.finance-investissement.com/dossiers_/top-25/decouvrez-la-personnalite-financiere-de-cette-annee/ Wed, 12 Feb 2025 00:11:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105364 TOP DES LEADERS – Un leader récompensé pour avoir « orchestré une vague de transformations pour les secteurs d’activité qu’il dirige ».

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C’est Denis Dubois, premier vice-président Gestion de patrimoine et Assurance de personne au sein du Mouvement Desjardins, qui a été nommé Personnalité financière de l’année en plus d’avoir remporté les honneurs dans la catégorie Assureurs de personnes.

Le jury a été particulièrement impressionné par sa capacité à orchestrer des transformations au sein de ses secteurs d’activité, lesquelles ont contribué à une « croissance soutenue ». Il a également souligné la « hausse de la mobilisation des employés », notamment « lors de la tempête Debby » qui a apporté son flot de réclamations.

Le jury a également souligné les nombreux efforts du lauréat et de ses équipes sur le plan des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

Une soirée étincelante

À l’occasion de la 25e édition du Top des leaders de l’industrie financière, la révélation des lauréats et gagnants des différentes catégories s’est déroulée lors d’un événement qui s’est tenu au Windsor, à Montréal, le mardi 11 février.

Le jury du Top des leaders a mis en avant le travail et les réalisations des dirigeants dans les catégories traditionnelles, à savoir :

  • Assureurs de personnes
  • Courtage en valeurs mobilières et en assurances
  • Leaders/Cadres de l’industrie financière
  • Courtiers de plein exercice

Plusieurs mentions et coups de cœur ont également été décernés.

Patrick Cloutier, Président, Groupe Cloutier, a remporté la catégorie Sociétés de courtage en valeurs mobilières et en assurance.

David Lemieux, Président et directeur général, Valeurs mobilières Desjardins, a été désigné lauréat dans la catégorie Courtiers de plein exercice.

Dans la catégorie Leaders/Cadres de l’industrie financière, le jury a choisi de récompenser Renée Laflamme, Vice-présidente exécutive, Assurance, Épargne et retraite individuelles, iA Groupe financier.

Denis Dubois, Premier vice-président Gestion de patrimoine et Assurance de personnes, Mouvements Desjardins, couronné Personnalité financière de l’année, a aussi été élu gagnant dans la catégorie Assureurs de personnes.

Le jury a décidé de décerner une mention Coup de cœur à Janie C. Béïque, Présidente et cheffe de la direction, Fonds de Solidarité FTQ, pour son impact sur la société québécoise.

Finaliste dans la catégorie Assureurs de personnes, Jean-François Chalifoux, président et chef de la direction, Beneva, s’est vu décerner la Mention spéciale ESG.

Également finaliste dans la catégorie Assureurs de personnes, Christian Mercier, Président-directeur général, UV Assurance, a reçu la Mention spéciale innovation.

Carl Dussault, Président-directeur général, Evovest, est finaliste dans la catégorie Sociétés de gestion indépendante, mais a également reçu une mention coup de cœur.

Finaliste dans la catégorie Sociétés de courtage en valeurs mobilières et en assurance, Gino-Sébastian Savard, Président, MICA Cabinets de services financiers s’est vu décerné la Mention spéciale engagement communautaire.

Pour découvrir les gagnants du concours Les conseillers à l’honneur ! de Conseiller.ca, c’est par ici.

Toute l’équipe de Finance et Investissement adresse ses sincères remerciements aux membres du jury des deux concours pour leur engagement et leur contribution précieuse. Un grand merci également à tous celles et ceux qui ont participé à la réalisation du Top des leaders, du concours Les conseillers à l’honneur ! ainsi qu’à l’événement associé. Félicitations à tous les lauréats et finalistes du Top des leaders et du concours Les conseillers à l’honneur !.

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La baisse des taux n’aidera pas encore les marges des banques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-baisse-des-taux-naidera-pas-encore-les-marges-des-banques/ Thu, 03 Oct 2024 11:27:01 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103262 Mais le coût des dépôts va diminuer.

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Les baisses de taux de la Banque du Canada entraîneront une diminution du coût des dépôts, mais cela ne profitera pas aux marges d’intérêt nettes des banques à court terme, selon Morningstar DBRS.

Dans un rapport publié le 27 septembre, l’agence de notation indique que le cycle de hausse des taux, qui a augmenté les coûts de financement des banques, a entraîné un resserrement des marges pour les principaux preneurs de dépôts, à savoir les six grandes banques canadiennes et le Mouvement Desjardins.

Plus précisément, la marge nette d’intérêt moyenne a diminué de quatre points de base au cours de l’exercice 2023, pour atteindre 1,79 %, car les coûts de dépôt plus élevés ont plus que compensé les rendements plus élevés des actifs, a indiqué l’agence de notation.

Cependant, le récent changement de cap de la banque centrale ne signifie pas un retour rapide à des marges plus saines, prévient le rapport.

Alors que la baisse des taux « devrait contribuer à réduire la pression sur les coûts de financement », DBRS Morningstar ne s’attend pas à ce que « la première vague de réduction des taux d’intérêt ait immédiatement un effet significatif sur les coûts des dépôts, étant donné que la plupart des déposants à terme fixe resteront bloqués à des taux d’intérêt plus élevés pendant un certain temps ».

En outre, même si la baisse des taux d’intérêt devrait entraîner une augmentation des prêts, DBRS Morningstar souligne que « les prêts sont généralement réévalués plus rapidement que les dépôts, ce qui pourrait exercer une certaine pression à la baisse sur l’expansion [des marges] à court terme ».

DBRS Morningstar prévoit donc que les marges se stabiliseront au cours de l’exercice 2025 et qu’elles augmenteront progressivement à moyen terme. L’agence de notation s’attend à ce que les prêts « soient probablement réévalués à des taux d’intérêt encore plus élevés », soulignant les prêts hypothécaires résidentiels en particulier, « dont beaucoup ont été accordés à des taux d’intérêt bas ».

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Guardian Capital Group continue d’acquérir https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/guardian-capital-group-continue-dacquerir/ Mon, 08 Jul 2024 10:44:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101664 Après la torontoise Galibier Capital Management, la firme finalise l'achat de l’américaine Sterling Capital Management.

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Guardian Capital Group, une société mondiale de gestion de placements, a confirmé récemment la conclusion d’une entente relative à l’acquisition de Galibier Capital Management, une société de gestion de placements indépendante de Toronto.

Fondée en 2012, Galibier fournit des services de conseil en investissement à une clientèle composée de sociétés, de régimes de retraite, de fondations caritatives et de fonds de dotation.

Sous réserve des conditions de clôture habituelles, y compris l’obtention des approbations réglementaires, la transaction devrait être conclue à l’été 2024. Une fois la transaction complétée, Galibier continuera d’être dirigée par son équipe de gestion et d’investissement actuelle. L’acquisition devrait ajouter plus de 1 milliard de dollars canadiens (G$) aux actifs sous gestion de Guardian.

George Mavroudis, président et chef de la direction de Guardian, s’est dit ravi que Galibier rejoigne le groupe de sociétés de Guardian. « Son approche, sa philosophie et son processus d’investissement distinctifs seront un ajout bienvenu à l’expertise existante de Guardian en matière de gestion de portefeuille. »

L’acquisition de Galibier survient au moment où Gardian confirme la conclusion de l’achat de Sterling Capital Management LLC. Il s’agit d’une autre société de gestion de placements, dont le siège social, dans ce cas, est situé à Charlotte, en Caroline du Nord, aux États-Unis. Cette transaction avait été annoncée en février 2024.

Sterling a été fondée en 1970 et fournit des services de conseil en investissement par l’entremise de six équipes d’investissement distinctes. Ces équipes fournissent conjointement une gamme complète de solutions à revenu fixe, d’actions actives concentrées et de solutions multi-actifs.

L’ajout de Sterling au groupe de sociétés de Guardian fera bondir ses actifs sous gestion et sous administration d’environ 77 G$US (106 G$ canadiens). L’équipe de direction actuelle de Sterling demeure en poste et les équipes d’investissement continueront à opérer de manière autonome et selon les mêmes processus.

« Nous pensons que l’ajout stratégique de Sterling est une opportunité passionnante d’étendre notre croissance commerciale aux États-Unis », a déclaré George Mavroudis. Il s’est dit optimiste « quant au potentiel de croissance de l’organisation combinée » au sud de la frontière.

Guardian est connue au Québec pour avoir vendu trois réseaux de distribution Worldsource au Mouvement Desjardins en mars 2023. La transaction, évaluée à 750 M$, incluait notamment IDC WIN, le plus important agent général d’assurance canadien.

Guardian Capital Group, fondée en 1962, est une société de gestion d’investissements qui, par l’intermédiaire de ses filiales, dessert des clients institutionnels, de détail et privés. Au 31 mars 2024, la société affichait un actif total de 61,3 G$ de dollars canadiens.

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La retraite pour cet expert en FNB https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/la-retraite-pour-cet-expert-en-fnb/ Mon, 10 Jun 2024 04:17:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101218 Il attribue son succès à son équipe.

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Après trois décennies dans l’industrie financière, Alain Desbiens, qui a fait sa marque à titre d’expert en matière de fonds négociés en Bourse (FNB), a pris sa retraite le 1er mai dernier.

Il occupait alors le poste de directeur, FNB BMO à BMO Gestion mondiale d’actifs, qui l’avait engagé en avril 2010. Alain Desbiens fut le premier employé recruté comme démarcheur de la division FNB de BMO, il y a 14 ans. « Rapidement, un collègue de l’Ontario et un autre de la Colombie-Britannique sont arrivés et nous avons créé le volet de la représentation auprès des conseillers », relate-t-il.

Au moment d’entrer à BMO, Alain Desbiens était depuis près de deux ans vice-président régional des ventes, est du Québec, à Fiera Capital.

« J’étais très heureux chez Fiera », dit-il. Or, pour lui, le défi était « trop grand, trop excitant, pour ne pas le relever ».

Nombreux sont ceux qui remettent en question sa décision. « Les gens disaient : “Tu es fou ! Tu pars de chez Fiera pour offrir des FNB chez BMO ?!” ».

À l’époque, les FNB sont méconnus. Certains les dénigrent. D’autres estiment qu’ils sont une mode vouée à disparaître.

Alain Desbiens comprendra rapidement qu’il doit éduquer les conseillers, les gestionnaires de portefeuilles et les clients ainsi que vulgariser plusieurs concepts propres aux FNB, dont leur liquidité, leurs coûts et le rôle des mainteneurs de marché.

Quand Alain Desbiens arrive à BMO, cela fait moins d’un an qu’elle est active dans ce segment. C’est le 4 juin 2009 que la firme lance quatre fonds cotés à la Bourse de Toronto. Elle devient alors le quatrième fournisseur de FNB au Canada, aux côtés de iShares, Horizons ETFs et Claymore.

À ce moment, le marché sort tout juste de la crise financière de 2008-2009. Le contexte économique incite les investisseurs à se montrer sensibles aux frais de gestion, et les FNB, qui sont justement dotés de frais modiques, devaient capter leur attention.

Au moment de créer la division des FNB BMO, l’institution avait embauché par ailleurs Rajiv Silgardo, qui était président de Barclays Global Investors Canada, ainsi que son équipe. Ce sont eux qui ont créé les FNB iShares au Canada, et ces fonds dominent alors environ 80 % du marché des FNB en matière d’actifs sous gestion (ASG). Ils ont choisi de se joindre à BMO après la vente de la division iShares par Barclays à une filiale de CVC Capital Partners, en 2009.

« J’ai été séduit à l’idée de travailler avec les Rajiv Silgardo, Kevin Gopaul, et la dizaine d’employés qui sont venus chez BMO pour développer les FNB, témoigne Alain Desbiens. C’est l’équipe qui a pratiquement créé le secteur des FNB, et elle est l’une des plus expérimentées au monde. »

Le pari de BMO paye. À leur cinquième anniversaire, les quatre premiers FNB lancés ont un ASG combiné de 14,7 milliards de dollars (G$). Quant à la part de marché de la gamme totale des FNB de BMO au Canada, elle passe de 3,9 % en 2010 à 25,8 % en mars 2015, selon l’Association canadienne des FNB (ACFNB). Pour y parvenir, Alain Desbiens sillonne le Québec. Il rencontre de nombreux conseillers. Il devient au fil du temps un démarcheur (wholesaler) respecté, au sourire contagieux, qui travaille de longues heures, mais avec passion.

Alain Desbiens fonde sa proposition de valeur sur la confiance, l’éthique et sa connaissance de l’industrie. Ses présentations auprès des conseillers sont étoffées. Il les informe non seulement sur les produits de BMO, mais sur des tendances qui touchent l’industrie, comme les clients fortunés, les risques d’échec d’un plan de retraite.

Aujourd’hui, BMO Groupe financier est l’un des principaux fournisseurs de FNB cotés à la Bourse au Canada. Il gère plus de 100 stratégies (151 fonds différents) et sa part de marché était de plus de 23,7 % au Canada en avril 2024, selon l’ACFNB. On compte aujourd’hui 40 manufacturiers de FNB.

« Il s’agit d’une croissance spectaculaire. Nous sommes partis de zéro il y a 14 ans et nous avons atteint 100 G$ d’ASG [en FNB cotés au Canada]. C’est phénoménal », lance Alain Desbiens. C’est l’une de ses plus grandes fiertés, qu’il partage avec son équipe.

Né dans le secteur

Celui qui a contribué à cette réalisation est originaire de la région de l’Outaouais. Selon lui, il est « né dans le secteur financier ». Son père a fait carrière au Mouvement Desjardins, notamment comme directeur de caisse, puis comme dirigeant de la branche ontarienne du réseau coopératif.

Pourtant, Alain Desbiens ne se destine pas au départ à évoluer dans l’industrie. « Mon père aimait énormément l’art, et ma mère, qui évoluait dans le milieu des galeries d’art, aimait le secteur financier. Cela m’a rapidement fait comprendre qu’il n’y a pas qu’une seule façon de voir la vie ni le milieu des affaires », explique-t-il.

Cette perspective l’amène à s’intéresser aux relations industrielles. Il en apprécie l’approche, qui se nourrit à la fois des ressources humaines, de la psychologie, du droit, de la conformité et de la finance.

Il obtient son baccalauréat en relations industrielles à l’Université Laval, en 1985. Alain Desbiens travaille brièvement dans ce domaine, mais son intérêt pour le secteur financier prend rapidement l’ascendant. Il fait ses premiers pas en assurance générale, et sa véritable entrée dans le secteur s’est faite en 1992, au Trust Royal.

« Je m’intéressais toujours à la psychologie et je trouve que l’écoute, lorsqu’on est un conseiller, c’est essentiel, car on y apprend tout : ce qui est conscient et inconscient. Je crois qu’ils ont aimé cette approche », raconte-t-il.

Cette capacité d’écoute lui a servi toute sa carrière, ajoute Alain Desbiens, qui amorce alors un parcours au cours duquel il travaillera au sein de nombreux secteurs de l’industrie.

Au cours des 14 dernières années, s’il a fait la promotion et la distribution de FNB, ce qu’il apportait à ses rencontres, c’était ses 30 ans d’expertise, dit-il. « J’amenais en fait le point de vue de quelqu’un qui a travaillé dans des sociétés de fiducie, qui a été conseiller en placement dans le secteur du courtage, qui a géré une firme de valeurs mobilières, puis qui a distribué à peu près tous les produits financiers qui existent. »

De 1995 à 1998, Alain Desbiens retourne dans la région de l’Outaouais. « À cette époque, Planification financière CIBC a recruté un certain nombre de personnes au Trust Royal afin de lancer la division au Québec », précise-t-il. 11 y travaille comme conseiller, puis passe à BMO-Harris Trust, où on le nomme directeur de succursale. Mais en 1998, il fait son retour à Montréal, de nouveau à Planification financière CIBC. « J’y ai été conseiller quelques années, puis, quand mon patron a pris sa retraite, on m’a nommé pour diriger la firme au Québec. »

En 2001, il quitte pour Talvest, tout juste acquise par CIBC. Il assure tour à tour la vice-présidence régionale et la vice-présidence des ventes. En 2004, Alain Desbiens est nommé directeur de district, Québec et Atlantique, à Gestion d’actifs CIBC et, en 2007, il se voit confier un rôle similaire au sein d’une autre division de CIBC, soit Investissements Renaissance.

Le Trust Royal a été une école extraordinaire, affirme Alain Desbiens. Tout comme le fut Planification financière CIBC, ajoute-t-il.

Quant à son passage au sein de Talvest, qui « était le plus grand gestionnaire d’actifs québécois à l’époque », il lui aura permis de côtoyer Jean-Guy Desjardins, qui a cofondé TAL Gestion globale d’actifs en 1972.

« Quand tu as du succès, c’est souvent parce qu’il y a eu des personnes qui t’ont fait confiance. Pour ma part, il y a des gens qui ont fait mon succès », affirme Alain Desbiens. 11 n’hésite pas à considérer Jean-Guy Desjardins comme un mentor. « Il est l’un des plus grands entrepreneurs financiers au Québec. »

Alain Desbiens le rejoint d’ailleurs à Fiera Capital en 2008. « J’ai trouvé Alain engagé, enthousiaste, avec beaucoup d’énergie et une attitude toujours positive, tous les traits d’un leader », confie Jean-Guy Desjardins à Finance et Investissement.

De même, Jacques Ménard, qui fut président pendant 17 ans de BMO Groupe financier au Québec, l’a « pris sous son aile dès le début » comme mentor.

Travail d’équipe

Pour Alain Desbiens, le succès de BMO tient d’ailleurs au fait que l’équipe de vente, celle de produits, et les gestionnaires de FNB, sont tous orientés vers le service à la clientèle. « Ce sont également tous des gens qui ont cru dans le marché québécois, qui ont cru dans ce qu’on faisait et qui ont tenu compte de l’aspect culturel différent qu’on a au Québec. »

Si l’éducation et la formation des conseillers ont toujours été importantes, Alain Desbiens rappelle que, jusqu’à récemment, « tout était en anglais ». Il a donc fallu développer plusieurs outils pour nourrir la littératie des FNB dans la langue de Molière et ainsi faciliter son travail et la vie des conseillers. « Nous avons véritablement créé une firme. Pas seulement en termes de produits : nous avons développé des infrastructures. Nous avons eu beaucoup d’espace de jeu pour créer des forums, des outils, et ç’a été extraordinaire. »

Tout le monde dans l’équipe a été partie prenante, insiste Alain Desbiens. « Si certains d’entre nous, comme moi, ont peut-être eu un peu plus de visibilité en raison des relations avec les médias, tout ce qui a été fait l’a été en équipe. »

D’après lui, la croissance des actifs en FNB se poursuivra. Le produit a évolué et c’est loin d’être terminé, juge-t-il. « L’avantage d’un FNB, c’est qu’il peut être utilisé par trois types de clientèle : l’investisseur individuel, le conseiller et l’investisseur institutionnel. On peut donc faire évoluer certaines solutions développées pour un segment afin qu’il réponde aux besoins d’un autre. »

« La partie principale du portefeuille peut être développée avec des fonds indiciels de base, des fonds factoriels de base, auxquels se rajoutent de la gestion active, des titres individuels, des stratégies alternatives, illustre-t-il. On peut investir en dollars canadiens, en dollars américains, couverts, non couverts. Ça n’a jamais coûté si peu cher d’investir au Canada. »

Le défi tient au fait que d’un point de vue de conformité, « il faut être capable d’expliquer et de vulgariser ces solutions aux investisseurs », rappelle Alain Desbiens.

Heureusement, le milieu s’est professionnalisé au fil des ans, observe le nouveau retraité. Ça va de pair avec les exigences réglementaires accrues pour protéger les investisseurs, mais cela fait en sorte que les jeunes qui arrivent sur le marché du travail ont une formation beaucoup plus élaborée que leurs prédécesseurs.

Il leur conseille d’ailleurs ceci : « Formez-vous, trouvez des mentors, respectez vos interlocuteurs. »

Selon lui, l’avenir de l’industrie passe dorénavant par un mélange de générations au sein des équipes. « Si la pandémie a favorisé le développement des affaires pour beaucoup de conseillers, et permis l’adoption d’outils numériques et d’approches différentes, il faut dorénavant avoir des membres de toutes les générations qui vont travailler de pair pour mieux parler à la population. »

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Approche sous-optimale en vue https://www.finance-investissement.com/edition-papier/une/approche-sous-optimale-en-vue/ Mon, 10 Jun 2024 04:03:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101204 Le défi sera de taille pour l’OCRI.

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Souple, juste, peu coûteuse, facile d’application et conçue en coordination avec les autorités fiscales. Voilà les qualités que devrait avoir l’approche qu’adoptera [« Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) en tentant d’uniformiser les règles en matière de rémunération des conseillers en placement et des représentants en épargne collective, selon l’industrie financière.

Le défi sera de taille pour l’OCRI, qui décortique les 39 mémoires qu’il a reçus à l’occasion d’une consultation à cet effet. Survol de certains constats qui en proviennent.

Bon nombre de participants à la consultation veulent que les conseillers puissent être des professionnels incorporés à l’instar d’autres professionnels. Or, la route pour y arriver risque d’être compliquée. Tellement que, bien qu’elle soit sous-optimale, l’approche fondée sur le versement de commissions à des tiers (option 1) est proposée par certains à court terme.

Selon celle-ci, le courtier peut rémunérer un conseiller en versant des paiements à une société par actions détenue par un ou plusieurs d’entre eux lorsque d’autres activités sont exercées au sein de la société. La société détenue par le représentant ne serait pas tenue d’être autorisée par l’OCRI.

Concrètement, l’OCRI étendrait aux courtiers en placement la règle 2.4.1 de l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACFM), qui permet à un courtier de verser une commission à une société non inscrite. Elle y ajouterait certains éléments, dont des limites à la propriété des sociétés et des limites aux valeurs mobilières et aux autres activités pouvant être menées au sein de la société.

« Patrimoine Richardson encourage l’OCRI à agir dès que possible pour uniformiser les règles du jeu en adoptant la pratique actuelle de l’ACFM », lit-on dans le mémoire du courtier. La Financière CI et Canada Vie l’incitent aussi à le faire, temporairement, tout en travaillant afin d’implanter l’approche fondée sur la constitution en société des personnes autorisées (option 2), laquelle serait privilégiée à long terme.

Selon l’option 2, que l’OCRI favorise, le courtier pourrait rémunérer des conseillers en versant des paiements à une société détenue par un ou plusieurs d’entre eux, laquelle devrait être autorisée par l’OCRI à exercer ces activités. L’OCRI limiterait la propriété de cette société personnelle et ses activités à celles qui ne nécessitent pas l’inscription, comme la distribution d’assurance. Le potentiel de cette approche sera pleinement exploité si la législation en valeurs mobilières est modifiée dans un ou plusieurs territoires compétents, selon l’OCRI. Certains auteurs de mémoires jugent qu’il est possible de faire autrement sur le plan juridique, en modifiant le règlement 31-103, par exemple, en une seule étape.

L’enjeu est que l’implantation de l’option 2 requerrait du temps et son entrée en vigueur dépendrait des parlements de chaque province, ce qui lui confère un destin incertain. D’où l’implantation de l’option 1 en attendant celle de l’option 2.

Actuellement, cette règle de l’ACFM ne s’applique pas dans toutes les provinces canadiennes, en raison des disparités entre les lois de chaque province. L’option 1 a aussi plusieurs défauts, ce qui fait que beaucoup ne la recommandent pas. Par exemple, selon le Mouvement Desjardins, cette option comporte de faibles avantages fiscaux pour les conseillers.

MICA Cabinets de services financiers soutient qu’elle ne permet pas à la société de mener, à la fois, des activités qui nécessitent une inscription, comme le courtage de valeurs mobilières, et des activités ne demandant pas d’inscription, comme la distribution d’assurance, la planification financière ou fiscale et le courtage hypothécaire.

C’est pourquoi le Groupe financier PEAK soutient l’idée d’adopter l’option 1 temporairement, à titre de première étape, tout en la modulant afin que les activités nécessitant ou non l’inscription soient permises, sans restriction.

Selon Desjardins, on devrait plutôt éviter l’adoption temporaire de l’option 1, car elle « créerait de l’instabilité et multiplierait les risques de litiges avec les autorités fiscales ». De plus, des travaux substantiels seront déjà requis pour s’y adapter, d’où l’idée d’adopter uniquement une approche à long terme. L’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM) juge aussi qu’une approche transitoire serait coûteuse et complexe.

Approche favorite 

Au sein de l’industrie, il n’y a pas d’unanimité sur l’approche à adopter à long terme. L’option 2 gagne la faveur du plus grand nombre, suivie de l’option 3, soit l’approche fondée sur des sociétés inscrites. Que l’OCRI en conçoive une toute nouvelle est également assez promue.

D’après l’option 3, le courtier pourrait rémunérer des conseillers en versant des paiements à une société détenue par un ou plusieurs d’entre eux, laquelle devrait être inscrite auprès des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) compétentes pour exercer ces activités. Les personnes autorisées pourraient mener des activités nécessitant l’inscription (courtage en valeurs mobilières) au sein de la société ou non.

L’OCRI pourrait plus facilement surveiller les activités menées au sein de la société et les propriétaires de celle-ci. Toutefois, les courtiers parrainants auraient davantage de supervision à faire et cette option exigerait également des approbations législatives dans différentes provinces.

Selon PEAK, cette approche permettrait de favoriser la fluidité opérationnelle des sociétés autorisées, en alignant les pratiques de rémunération sur un cadre réglementaire plus inclusif et flexible. Cette option faciliterait la multidisciplinarité des conseillers et répond mieux à la réalité de la planification financière moderne, selon l’Association professionnelle des conseillers en services financiers.

Revenons sur l’option 2. Elle serait la meilleure approche, selon Canada Vie : « Elle permettra d’atteindre les objectifs de l’OCRI d’harmoniser le traitement des accords de commission et d’améliorer la protection des investisseurs, tout en imposant aux conseillers et à leur courtier parrainant un fardeau moins lourd que celui envisagé dans l’option 3. »Par contre, l’option 2 devrait permettre aux sociétés de mener des activités de courtage, souligne Canada Vie.

C’est ce qui fait dire à certaines parties prenantes que l’OCRI devrait concevoir une autre option plus souple. La société pourrait alors mener à la fois des activités inscrites et non inscrites et n’aurait aucune contrainte sur le plan de son actionnariat, selon l’institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC). On pourrait l’utiliser à la fois dans les ententes entre courtiers et conseillers selon les modèles employeur-employé et mandant-mandataire par souci d’équité réglementaire.

De plus, elle ne devrait pas nécessiter la création d’une nouvelle société. Les représentants en assurance de personnes ayant déjà une société par actions personnelle seraient donc conformes.

Absence de certitude fiscale 

Actuellement, l’article 160.1.1 de la Loi sur les valeurs mobilières (LVM) du Québec permet à un courtier en épargne collective (pas un courtier en placement) de partager la commission qu’il reçoit avec un cabinet ou une société autonome régie par la Loi sur la distribution de produits et services financiers.

Or, Revenu Québec (RQ) et de nombreux acteurs de l’industrie interprètent différemment ces lois. Ces dernières années, et encore récemment, des conseillers qui avaient effectué ce partage ont reçu des avis de cotisation de RQ, qui conteste leur interprétation.

« Cette situation provoque, tant auprès des conseillers qu’aux membres de leurs familles, des situations incroyables de stress, d’angoisse et de santé mentale, sans compter le risque pour plusieurs d’en arriver à une faillite personnelle », lit-on dans le mémoire du Conseil des partenaires du réseau SFL. L’approche de l’OCRI devrait donc favoriser l’idée que c’est la société qui génère les revenus et est propriétaire des blocs d’affaires en épargne collective et en assurance, et non les conseillers particuliers.

« Pour être reconnu sur le plan fiscal, le partage des commissions gagnées par un représentant avec une autre personne, dont un cabinet, doit correspondre à une rémunération gagnée par cette autre personne pour des services qu’elle a réellement rendus au représentant », précisait une récente lettre d’interprétation de RQ. Bref, un flou demeure concernant.

Bref, un flou demeure concernant la manière dont le partage peut être fait. Conséquemment, certains intervenants, dont Desjardins et l’ACCVM, jugent qu’une collaboration avec les ACVM et les autorités fiscales serait de mise afin de faciliter l’atteinte des objectifs de l’OCRI et d’assurer une transition ordonnée et harmonisée à l’échelle nationale.

Cette absence de certitude fiscale fait que les options proposées créeraient de nouveaux risques ainsi que des coûts et une complexité réglementaires accrus, avec peu d’avantages pour la protection des consommateurs, selon PAIR Canada. L’organisme, qui s’oppose aux options 2 et 3, juge qu’on devrait également évaluer le bien-fondé du statu quo. Advenant que l’OCRI aille de l’avant avec l’une de ses trois options, FAIR estime qu’on devrait limiter la propriété de la société personnelle du représentant inscrit ainsi que ses activités.

Cette demande de davantage de certitude fiscale « n’est pas du ressort » de l’OCRI, a noté Phil Devault, directeur de la politique de réglementation des membres à l’OCRI, lors d’un colloque du Conseil des fonds d’investissement du Québec (CFIQ) en mai.

L’Autorité des marchés financiers (AMF) devra approuver l’option éventuellement proposée par l’OCRI. Elle évaluera alors si celle-ci porte atteinte à sa raison d’être, la protection des investisseurs et l’efficience des marchés, selon Hugo Lacroix, surintendant des marchés de valeurs et de la distribution à l’AMF, en marge de l’événement. L’AMF ne se prononcera pas sur la capacité des options à atteindre l’objectif d’optimisation fiscale.

Selon diverses sources, en réponse aux avis de cotisation élevés, des conseillers s’opposent à l’interprétation de leur situation par RQ, mais paient à l’autorité fiscale les sommes demandées afin d’éviter que les intérêts ne courent. En réponse au stress financier ainsi créé, des représentants auraient transféré leurs blocs d’affaires chez un courtier susceptible de leur offrir un boni de transfert. D’autres auraient abandonné leur permis de représentants en épargne collective et orienteraient leurs clients uniquement vers les fonds distincts.

« Je ne me prononcerais pas sur ces risques comme tels », a répondu Hugo Lacroix, interrogé sur ces comportements en marge de l’événement du CFIQ. Selon lui, il appartient au conseiller de choisir ou non de vendre son bloc d’affaires. Par contre, ni sa réalité fiscale ni ses stress financiers ne doivent nuire à ses devoirs de loyauté envers ses clients.

« On regarde si, dans la conduite de ses affaires examinées par l’inspection et dans l’encadrement du cabinet ou du courtier, le client va être servi dans les règles de l’art et en conformité avec la réglementation », a-t-il indiqué.

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Changement important à l’équipe de direction de Fondaction https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/changement-important-a-lequipe-de-direction-de-fondaction/ Mon, 29 Apr 2024 11:35:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100513 NOUVELLES DU MONDE – Le fonds d’investissement annonce deux nominations.

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L’équipe de direction de Fondaction annonce deux changements importants. Stéphan Morency accède ainsi au poste de vice-président exécutif, Initiatives stratégiques après cinq ans au poste de vice-président et chef de l’Investissement. Claire Bisson a été choisie pour prendre sa relève à son ancien poste.

Les deux, qui relèvent directement de Geneviève Morin, présidente-directrice générale de Fondaction, ont pris leurs nouvelles fonctions et leur poste au sein du comité de direction de Fondaction le lundi 22 avril dernier.

« C’est emballant de voir Fondaction continuer d’évoluer, de croître et ses leaders grandir avec l’organisation, s’enthousiasme Geneviève Morin. La création d’un nouveau rôle au sein de sa direction donnera à Fondaction l’impulsion nécessaire pour aller toujours plus loin dans sa volonté d’être un acteur de la transformation positive de l’économie. »

Stéphan Morency travaille pour Fondaction depuis 2009. Il y était alors entré à titre de directeur de portefeuille. Il a été nommé directeur de portefeuille principal en 2012, puis chef adjoint de l’Investissement en 2017 et chef de l’Investissement en 2019.

Diplômé de l’Université Concordia, il a apporté avec lui une transformation profonde des pratiques d’investissement avec une stratégie de finance durable entièrement axée sur la recherche continue de solutions financières durables et une classification des investissements qui distingue Fondaction. Plusieurs innovations structurantes en finance durable lui sont attribuables. Dans les dernières années, il a notamment mis sur pied la filiale Fondaction Gestion d’actifs (FGA), un gestionnaire d’impact qui crée et déploie des solutions financières innovantes et performantes pour résoudre de grands enjeux environnementaux et sociétaux tout en générant des rendements compétitifs. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, il continuera d’assumer son rôle de président exécutif du conseil d’administration de FGA.

Avant de se joindre à Fondaction, il était analyste financier chez Deloitte (1995-1998), puis directeur de portefeuille chez Desjardins Capital (1998-2001) et enfin entrepreneur et fondateur de deux entreprises (2001-2009).

« Stéphan et moi travaillons ensemble et de très près depuis de nombreuses années. J’ai toujours été impressionnée par sa vision, son intelligence, sa capacité à mobiliser et sa détermination. Je suis ravie de le voir prendre ce nouveau défi à bras le corps, de tracer de nouveaux chemins d’avenir pour Fondaction. Stéphan est la personne tout indiquée pour amener Fondaction à se dépasser et à accroître son impact positif sur l’économie, la société et la planète au cours des prochaines années », assure Geneviève Morin.

Claire Bisson, de son côté, travaille pour Fondactoin depuis 2010. À titre de cheffe adjointe de l’Investissement, elle a développé des stratégies d’investissements basées sur les thématiques de la lutte contre les changements climatiques, l’agroalimentaire durable, le développement de villes et de communautés durables ainsi que la santé et le bien-être. Au fur et à mesure, elle a élargi son champ d’action pour couvrir tous les investissements directs en entreprise en plus de contribuer à la création d’une équipe entièrement dédiée à l’investissement d’impact en 2020, une première pour un investisseur institutionnel au Québec.

Avant de se joindre à Fondaction, Claire Bisson travaillait dans des PME du secteur technologique. Titulaire d’un MBA de l’Université Laval, elle a également œuvré au sein du Mouvement Desjardins pendant une douzaine d’années où elle a développé une approche de financement pour les entreprises de la nouvelle économie, assumé le démarrage et la direction générale d’un Fonds d’investissement régional, assuré la direction du bureau régional de Desjardins Capital et participé au développement d’une nouvelle direction en acquisition d’entreprises.

« Véritable maître d’œuvre de notre stratégie d’investissement, le poste de cheffe de l’Investissement joue un rôle clé dans nos activités, notre réussite et notre impact. C’est un rôle à la mesure du talent de Claire, qui est reconnue au sein de Fondaction comme dans tout l’écosystème pour son leadership en finance durable et sa capacité à déployer une vision stratégique en actions, en projets et en résultats », commente Geneviève Morin.

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Desjardins annonce la vente de ses parts dans Fiera Capital https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/desjardins-annonce-la-vente-de-ses-parts-dans-fiera-capital/ Wed, 24 Apr 2024 18:05:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100564 Fiera perd un actionnaire de la première heure.

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Le gestionnaire montréalais d’actifs Fiera Capital serait sur le point de perdre un actionnaire de longue date tandis que le Mouvement Desjardins souhaite vendre sa participation.

Desjardins holding financier inc., une filiale en propriété exclusive indirecte de la Fédération des caisses Desjardins du Québec, a effectivement informé Fiera Capital de son intention de vendre la totalité des parts de Fiera S.E.C. et des actions de Gestion Fiera qu’elle détient.

L’avis d’intention a été communiqué le 23 avril. À cette date, les « titres offerts représentent 7 257 960 actions avec droit de vote subordonné de catégorie A de la Société, soit 6,8 % du nombre total d’actions en circulation de la Société », selon le communiqué diffusé par Fiera Capital.

L’analyste de Valeurs mobilières TD, Graham Ryding, croit qu’il s’agit d’une mauvaise nouvelle. « Notre première impression est que c’est une mauvaise nouvelle. Un important actionnaire à long terme et un partenaire du fondateur Jean-Guy Desjardins souhaite vendre. »

Desjardins a été un partenaire de la première heure de Fiera. En 2003, Desjardins a vendu sa participation majoritaire dans Elantis à Jean-Guy Desjardins. Cette transaction sera le premier chapitre de la création de Fiera. Elle a permis à Jean-Guy Desjardins de se relancer en affaires après avoir vendu TAL Gestion globale d’actifs à la Banque CIBC.

Graham Ryding évalue la participation de Desjardins dans Fiera a une valeur de 55 millions de dollars.

« Nous sommes au capital de Fiera dans une forme ou une autre depuis sa création en 2003. En tant qu’investisseur, nous avons seulement appliqué notre stratégie d’investissement », a signalé Chantal Corbeil, porte-parole principal, Relations publiques, au Mouvement Desjardins, à Finance et Investissement, dans un courriel.

Fiera traverse une période difficile tandis que son action a perdu près de la moitié de sa valeur depuis 2017. Au cours de cette période, Fiera a vu les dirigeants se succéder à la tête de l’entreprise.

En 2017, Vincent Duhamel prenait les rênes à titre de président et chef de l’exploitation globale jusqu’en 2020. Le 1er janvier 2022, Jean-Philippe Lemay a été nommé président mondial et chef de la direction. Il est demeuré en poste une seule année, amenant Jean-Guy Desjardins, qui agissait alors comme président exécutif du conseil de Fiera Capital, à reprendre ses fonctions de chef de la direction, comme il l’avait fait dans l’intervalle Duhamel – Lemay. En janvier 2024, Maxime Ménard a été nommé président et chef de la direction, Fiera Canada et Gestion privée mondiale.

Le départ du gestionnaire de portefeuille vedette, Nadim Riz, en 2021 a soulevé des inquiétudes chez les investisseurs qui craignent l’exode de clients.

L’analyste Geoffrey Kwan, de RBC Marchés des capitaux, voit aussi d’un mauvais œil le départ d’un partenaire de longue date. Il se questionne également à savoir si le désinvestissement de Desjardins aura un impact sur les fonds que Fiera gère pour le compte de la coopérative québécoise.

« Fiera Capital demeure un partenaire d’affaires important pour Desjardins », a précisé Chantal Corbeil, évoquant à titre d’illustration les fonds que le gestionnaire indépendant gère pour Desjardins.

« La vente de ces parts ne remet pas en question notre relation d’affaires avec Fiera », a ajouté la porte-parole de Desjardins.

La transaction pourrait toutefois entraîner des conséquences sur le contrôle qu’exerce la haute direction de Fiera sur l’entreprise, souligne Geoffrey Kwan. La structure en capital où sont les actions de Desjardins détient des actions de catégorie B avec le fondateur Jean-Guy Desjardins et des membres de la haute direction de Fiera.

Les actions de catégorie A et B ont le même poids pour les droits de vote, sauf pour l’élection des administrateurs. Les actionnaires de la catégorie A élisent le tiers des 9 administrateurs tandis que les actionnaires de catégorie B élisent les deux tiers.

La haute direction de Fiera Capital a mentionné « son intention de présenter une offre, avec un partenaire financier, en vue d’acheter les titres offerts auprès de Desjardins ».

Les actions détenues par Desjardins se trouvent dans une structure en capitale différente du reste de l’actionnariat. Ainsi, conformément aux modalités de la convention de la société en commandite régissant Fiera S.E.C., les porteurs de parts détiennent donc un droit de premier refus qui leur permet d’acheter les titres offerts avant que les actions de catégorie A que les titres offerts représentent soient vendues.

« L’équipe de gestion de Fiera est en train de structurer une offre pour pouvoir acquérir les parts que Desjardins est en train de vendre », a confirmé Yasmine Sardouk, vice-présidente, Communications corporatives, à Fiera Capital, dans un entretien téléphonique avec Finance et investissement.

La porte-parole a réitéré le fait que « la transaction de Desjardins fait vraiment partie de la réalisation de leur stratégie d’investissement ».

« Nos relations d’affaires et commerciale avec Desjardins restent évidemment intactes », a ajouté Yasmine Sardouk.

Fiera Capital, dont le siège social est situé à Montréal, est une société de gestion de placement indépendante avec une présence à l’échelle mondiale. Ses actifs sous gestion se chiffraient approximativement à 164,2 milliards de dollars canadiens au 30 juin 2023.

(Avec La Presse Canadienne)

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