Ninepoint Partners – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 16 Oct 2024 12:52:37 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Ninepoint Partners – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Difficile année pour les FNB de liquidités https://www.finance-investissement.com/edition-papier/guide-des-fnb/difficile-annee-pour-les-fnb-de-liquidites/ Tue, 15 Oct 2024 04:06:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103382 Les réductions des taux d'intérêt favorisent les titres à revenu fixe, mais les FNB de comptes d'épargne à intérêt élevé restent pertinents.

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Les fonds négociés en Bourse (FNB) de liquidités ont connu une année 2024 difficile à de nombreux points de vue.

L’année a débuté par un resserrement des règles relatives aux liquidités par le Bureau du surintendant des institutions financières le 31 janvier. Puis, entre juin et septembre, la Banque du Canada a réduit le taux directeur de 75 points de base.

Par conséquent, le rendement brut moyen des FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé (CEIE) se situait à 4,26 % le 6 septembre 2024, une chute de plus de 118 points de base depuis le 31 juillet 2023.

Les FNB de CEIE ont aussi connu des rachats nets de 1,6 milliard de dollars (G$) pour les huit premiers mois de 2024, alors que les FNB du marché monétaire ont enregistré des créations nettes de 3,1 G$, selon Tiffany Zhang, vice-présidente de la recherche et de la stratégie des FNB à la Banque Nationale Marchés financiers, à Toronto.

« Les investisseurs quittent progressivement la zone de confort des liquidités pour prendre un certain risque en matière de duration et de crédit. »

Une grande partie des liquidités qui ont été dégagées a été investie dans les titres à revenu fixe, les actions mondiales et même les produits d’options d’achat couvertes, selon Geraldo Ferreira, vice-président principal, responsable des produits d’investissement et de la surveillance des gestionnaires à Gestion mondiale d’actifs CI, à Toronto.

« Les gens veulent plus de rendement, mais ils sont prudents quant aux types d’investissement dans lesquels ils se lancent », dit-il.

Le cumul annuel au 31 août des entrées nettes en FNB d’actions (23 G$) a dépassé celui des FNB de titres à revenu fixe (15 G$) « par une marge importante, ce qui montre un plus grand appétit pour le risque chez les investisseurs de FNB », affirme Tiffany Zhang.

Néanmoins, les émetteurs de FNB de CEIE leur prévoient un avenir prometteur.

« Même dans un contexte de marché plus défavorable pour [les FNB de CEIE], la simple possibilité qu’un plus grand nombre de Canadiens puisse accéder à ce type d’outil […] est la raison pour laquelle nous allons observer une augmentation de la pénétration de cette catégorie d’actif et de sa croissance », estime Vlad Tasevski, président-directeur général et chef des produits à Purpose Investments, à Toronto.

Raj Lala, président et chef de la direction d’Evolve ETFs, à Toronto, est du même avis. « La plus grande perspective de ces produits est [d’atteindre] la totalité des comptes de dépôt », précise Raj Lala, soulignant que plus de 1 500 G$ de dollars sont détenus dans des comptes chèques et des comptes d’épargne personnels.

Les taux d’intérêt des comptes d’épargne traditionnels sont souvent inférieurs à 50 points de base, dont certaines banques offrant 0,01 %. Vlad Tasevski et Raj Lala ont indiqué que l’écart entre les FNB de CEIE et les comptes d’épargne traditionnels demeurera intéressant, même en cas de baisse des rendements.

De plus, les FNB de liquidités pourraient se normaliser à mesure que les taux d’intérêt baissent.

« Je pense que les gens arrêteront de considérer cela comme une catégorie d’actifs et commenceront à retourner dans les fonds obligataires, avance Étienne Bordeleau-Labrecque, vice-président et gestionnaire de portefeuille à Ninepoint Partners, à Toronto. Ils ne constitueront pas un investissement en tant que tel. Ce sera un endroit où stocker des liquidités. »

Mandats en évolution

Les mandats de nombreux FNB de CEIE offrent la souplesse d’investir dans des titres du marché monétaire, ce dont certains gestionnaires de fonds ont tiré profit lorsque les taux d’intérêt des comptes d’épargne à intérêt élevé ont chuté. D’autres ont choisi de se conformer à leur nature initiale.

Le plus important FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé, le FNB d’épargne à intérêt élevé CI (TSX:CSAV) de 7,1 G$, « a été conçu dès le début pour avoir la possibilité d’effectuer d’autres investissements afin de soutenir le rendement. Et cela a fonctionné, ce qui a été fantastique », relate Geraldo Ferreira. Le fonds est composé à 80 % de CEIE, les 20 % restants étant des bons du Trésor canadiens.

Entre le 31 juillet 2023 et le 6 septembre 2024, le rendement brut du FNB d’épargne à intérêt élevé CI a baissé de 1,01 point de pourcentage, soit la plus petite baisse parmi les cinq FNB de CEIE en dollars canadiens, dont deux sont offerts par Global X Investments Canada.

Ninepoint Partners est allée plus loin. Le 3 septembre, cette société de fonds a changé le nom du Fonds d’épargne à intérêt élevé Ninepoint (400 M$) pour Fonds de gestion de trésorerie Ninepoint (Cboe:NSAV) et a modifié son mandat pour le transformer en fonds du marché monétaire.

« Le Fonds NSAV a progressivement augmenté son allocation en obligations d’entreprises à court terme au cours de l’an dernier », indique Tiffany Zhang. À la mi-septembre, ces obligations constituaient environ 48 % du portefeuille.

De ce fait, le fonds a maintenu son rendement plus facilement que les fonds de CEIE, le rendement brut du Fonds de gestion de trésorerie Ninepoint n’ayant baissé que de 0,44 point de pourcentage entre le 31 juillet 2023 et le 31 août 2024.

« En devenant un fonds hybride, nous avons pu maintenir l’intérêt des investisseurs parce que nous avons choisi le meilleur des deux mondes », dit Étienne Bordeleau-Labrecque, ajoutant que le NSAV peut augmenter son allocation de CEIE si les taux remontent.

Pendant ce temps, Purpose et Evolve ont volontairement séparé leurs produits du marché monétaire et leurs FNB de CEIE.

« Les clients ont été très clairs : ils ne veulent pas faire de compromis sur la sécurité et ils sont disposés à accepter un rendement plus faible, affirme Vlad Tasevski. Nous avons noté assez d’intérêt pour les deux. »

« Les conversations que nous avons eues avec nombre de conseillers nous ont montré qu’ils considéraient ces fonds comme différents des fonds du marché monétaire », ajoute Raj Lala. Selon lui, ces conseillers positionnaient ces fonds comme ne présentant presque pas de risque de crédit ou de durée.

« Si nous commencions à ajouter des bons du Trésor à 30 jours ou d’autres instruments du marché monétaire à ces fonds, alors [les conseillers] devraient avoir une conversation différente avec leurs clients », poursuit-il. Il note que ces instruments présentent un risque minimum de crédit et de duration. « Il était important pour nous de rester cohérents. »

Purpose a connu une certaine migration du FNB Fonds d’épargne à intérêt élevé Purpose (TSX : PSA), d’une valeur de 4,7 G$, vers le FNB Fonds de gestion de trésorerie Purpose (TSX:MNY), d’une valeur de 980 millions de dollars (M$), mentionne Vlad Tasevski.

Si l’on exclut un rachat institutionnel de 650 M$ du Fonds PSA en avril, qui a eu lieu parce que le client a trouvé un autre moyen de structurer son allocation de liquidités, les fonds PSA et MNY ont enregistré une croissance nette combinée d’environ 300 M$ d’actifs sous gestion cette année.

Raj Lala fait remarquer qu’Evolve a mis à profit son succès avec le FNB Fonds Compte d’épargne à intérêt élevé (Cboe:HISA), d’un actif de 1,5 G$, pour offrir des produits plus avancés sur la courbe des rendements.

« Les possibilités de vente croisée sont devenues très importantes, souligne Raj Lala. [Vous pouvez dire à un conseiller] : “De toute évidence, vous avez vécu une bonne expérience avec le CEIE, qui a fait exactement ce qu’il était censé faire. Donc, vu cette expérience, vous êtes peut-être plus disposé à examiner certains de nos autres fonds.” »

Quelle que soit l’évolution des taux d’intérêt, Geraldo Ferreira pense que les conseillers tout comme les investisseurs continueront à reconnaître les qualités des FNB de CEIE, dont les ratios de frais de gestion varient entre 0,11 % et 0,20 %.

« Les liquidités représenteront toujours une composante importante du portefeuille d’un client, et ces produits sont vraiment intéressants en raison de leurs faibles frais, de leur facilité d’utilisation et de leur liquidité, conclut-il. Ces produits perdureront parce qu’il y aura toujours une demande pour les liquidités. »

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Fusion de fonds chez Ninepoint Partners https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fusion-de-fonds-chez-ninepoint-partners/ Tue, 23 Jul 2024 11:43:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101735 PRODUITS – Le Fonds immobilier mondial Ninepoint sera dissous.

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Ninepoint Partners veut fusionner le Fonds immobilier mondial Ninepoint aux Fonds d’infrastructure mondiale Ninepoint.

Si la fusion est acceptée, le Fonds immobilier mondial Ninepoint cessera d’être offert immédiatement. Une fois la fusion effectuée, les programmes de prélèvements automatiques établis aux fins des souscriptions de parts du Fonds en dissolution seront immédiatement transférés à la série de parts équivalente du Fonds d’infrastructure mondiale Ninepoint.

Le comité d’examen indépendant a étudié les questions potentielles de conflit d’intérêts liées à la fusion et a émis une recommandation favorable à Ninepoint Partners. Et finalement, la fusion a été jugée comme équitable et raisonnable pour le Fonds en dissolution ainsi que pour le Fonds prorogé par le comité d’examen indépendant.

Ninepoint Partners sollicitera l’approbation des porteurs de parts du Fonds en dissolution pour la fusion lors d’une assemblée extraordinaire prévue autour du 18 septembre 2024.

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Ninepoint Partners annonce des changements à sa gamme de fonds https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/ninepoint-partners-annonce-des-changements-a-sa-gamme-de-fonds/ Fri, 10 May 2024 11:43:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100667 PRODUITS – Le niveau de risque d’un fonds est notamment revu.

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Ninepoint Partners augmente le niveau de risque du Fonds ciblé de dividendes mondiaux Ninepoint conformément à la méthode prévue par les autorités canadiennes en valeurs mobilières.

Le produit a ainsi vu son niveau de risque passer de « faible à moyen » à « moyen ».

Ce changement sera indiqué dans les aperçus du fonds relatifs au Fonds, qui seront déposés dans le cadre de son renouvellement annuel de 2024 auprès des autorités canadiennes en valeurs mobilières.

En plus de ce changement, Ninepoint Partners annonce que le Fonds de stratégies sur devises Ninepoint sera renommé Fonds mondial macro Ninepoint.

Aucun changement n’a toutefois été apporté aux objectifs et stratégies de placement des deux fonds cités plus haut.

Ce changement sera indiqué dans le prospectus simplifié et les aperçus du fonds relatifs au Fonds, qui seront déposés dans le cadre de son renouvellement annuel de 2024 auprès des autorités canadiennes en valeurs mobilières.

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L’offre de fonds alternatifs s’élargit https://www.finance-investissement.com/edition-papier/focus-sur-lindustrie-des-fcp/loffre-de-fonds-alternatifs-selargit/ Mon, 16 Oct 2023 04:25:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96677 Les besoins de vérifications diligentes aussi.

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Le paysage des placements alternatifs pour les conseillers s’adressant aux particuliers a considérablement changé au ­Canada récemment.

Une tendance lourde se fait sentir. Pendant près d’une décennie, seules quelques firmes canadiennes spécialisées employant des stratégies nichées occupaient une place dominante dans ce segment de marché relativement petit, surtout dans les placements privés.

Or, on observe désormais de plus en plus d’offres de placements de la part de grandes firmes canadiennes et mondiales, qui cherchent à prendre une place de plus en plus importante dans ce marché en croissance.

Quels sont les avantages, les inconvénients et les conséquences de cette tendance ?

Ces dernières années, plusieurs événements au sein de fonds investissant dans des actifs privés ont eu des conséquences délicates pour les conseillers et les investisseurs.

D’abord, d’importantes demandes de rachats auprès de sociétés telles que ­Romspen ou Ninepoint ont forcé ces manufacturiers à suspendre les rachats pour de longues périodes, à scinder des fonds entre les investisseurs souhaitant quitter le navire et ceux désirant maintenir leurs positions ainsi qu’à modifier les termes des placements afin que la liquidité offerte soit plus alignée avec la capacité réelle des fonds de l’honorer.

On ne peut pas également ignorer le scandale Bridging Finance. Ce fonds torontois, censé effectuer des prêts privés commerciaux de premier rang à court terme de nature relativement sécuritaire, a fait l’objet d’une mise sous séquestre par la ­Cour supérieure de l’Ontario (CSO) à la suite d’une enquête de la ­Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) en avril 2021.

Dans la foulée de cette enquête, diverses allégations de prises de risque indues, de fausses informations communiquées au public et aux investisseurs, de pertes potentielles sur investissement cachées sous le tapis et d’irrégularités ont fait surface. Des poursuites sont désormais intentées contre les vérificateurs, actionnaires, gestionnaires, assureurs, divers emprunteurs et certains anciens employés de ­Bridging pour plus de trois milliards de dollars. Les parts des fonds ­Bridging ne peuvent toujours pas être négociées, aucune distribution aux investisseurs individuels n’a été ordonnée par la cour et le dossier traîne en longueur devant les tribunaux. Cet événement est l’exemple type de ce qui peut mal tourner avec un fonds privé, minant la confiance générale du public investisseur envers ce type de placement.

Un avantage pour la communauté des conseillers en services financiers de l’arrivée de gros acteurs tels que ­Hamilton Lane ou ­UBS, pour ne nommer que ­ceux-ci, est que ces sociétés ont une structure de gouvernance robuste. De nombreux investisseurs institutionnels ont déjà effectué des exercices de diligence raisonnable complets avant de placer auprès d’elles.

Un autre avantage est qu’elles peuvent donner une diversification géographique, sectorielle, de taille de transactions, et d’actifs que des acteurs canadiens spécialisés ne peuvent offrir. On ne saurait s’en plaindre.

La majorité des fonds canadiens d’actifs privés investissent principalement au ­Canada et, au mieux, étendent également leurs activités au marché américain. D’un point de vue sectoriel, une nette surreprésentation de fonds effectuant des prêts privés est active dans le secteur immobilier (Trez Capital, ­Romspen, ­River ­Rock ­Capital, Westbor0 Investment, ­Hazelview ­Investments, CMLS Frontenac, Equiton, ­Avenue ­Living, etc.) Même ­RBC, qui a lancé un fonds d’immobilier avec pour ­sous-conseiller ­QuadReal, le bras immobilier de la ­British Columbia Investment Management Corporation, vise un fonds 100 % investi dans le marché canadien. Bien que notre marché immobilier soit robuste et semble soutenu de manière constante par une immigration importante qui devrait perdurer, les conseillers qui souhaiteraient obtenir une diversification dans d’autres secteurs privés que l’immobilier canadien ont des choix limités.

Prudence nécessaire

Cela dit, malgré l’importance de ces organisations, il faut être prudent avant de plonger tête première dans de grands acteurs du secteur alternatif.

Des sociétés d’envergure mondiale peuvent tenter leur chance sur le marché de détail canadien sans que des garanties claires de leur pérennité ne soient assurées. Si le ballon d’essai ne fonctionne pas, qu’elles n’attirent pas suffisamment d’actifs ou que leurs activités au pays ne sont pas assez rentables, elles pourraient se soustraire en toute impunité à leurs responsabilités à l’égard des investisseurs. Cela s’est produit avec bon nombre de gestionnaires de fonds de couverture mondiaux lors de la crise financière de 2008.

On peut aussi se questionner sur les motivations d’un grand acteur à tenter de percer le marché de détail canadien, qui est relativement petit par rapport à d’autres à travers le monde. La société qui tente de se développer par l’intermédiaire d’une filiale au ­Canada ­fait-elle de bonnes affaires ailleurs ? ­A-t-elle fait l’objet de controverses ou de rachats importants à l’étranger ? ­Il n’y a pas forcément de mauvaise intention, mais il est sain de se poser la question.

On ne peut se fier aveuglément au fait que de savants investisseurs ont examiné la chose avant nous et que les placements conviennent forcément aux clients. Plusieurs vérifications diligentes sont nécessaires.

Par exemple, la structure de frais doit être examinée. En sus des frais de gestion du fonds canadien, il peut être pertinent de valider si des frais ­sous-jacents sont présents, par exemple si des ­sous-conseillers gèrent certains segments de la stratégie (fonds de fonds). On n’a parfois l’heure juste que lorsque l’on creuse la question ­au-delà des aperçus ou fiches d’informations de fonds. Ultimement, comme pour tout placement, les frais doivent être raisonnables, et le rendement net des frais également.

La structure de gouvernance doit être révisée. Qui calcule la juste valeur marchande du fonds ? À quelle fréquence ­est-elle vérifiée par un vérificateur externe ? ­Est-ce qu’une ou plusieurs sociétés tierces examinent les valorisations de manière indépendante, en plus des vérificateurs ? ­Comment le comité d’investissement choisit-il les placements, et quelle est sa composition ? ­Est-ce qu’un comité de surveillance composé en majorité de représentants externes à la société est en place pour superviser le travail du comité de placement et les activités ?

Enfin, la structure du fonds est également importante. Le gardien de valeurs ­est-il sérieux, tout comme le fournisseur de services administratifs ? ­Le fonds ­est-il distribué par un manufacturier canadien crédible ? ­Existe-t-il un fonds maître à l’étranger et si oui, où ­est-il domicilié et auprès de quelle société ? ­Qui supervise les transactions entre le fonds maître et le fonds local dans lequel l’argent des clients se trouve ?

Évidemment, les questions relatives à la stratégie d’investissement, aux gestionnaires, à leur rémunération, à l’historique, aux rendements et aux divers risques, comme pour tout placement, se doivent d’être posées.

Une étude de cas récemment observée dans le marché est l’arrivée de Blackstone dans le marché de détail, un des plus gros, sinon le plus gros gestionnaire d’actifs privés au monde. Forte d’une réputation qui la précède grâce à de bons résultats et à une forte croissance, cette société américaine pique certainement la curiosité.

Blackstone a fait l’objet d’importants rachats l’automne dernier de la part d’investisseurs asiatiques. Elle a dû suspendre temporairement les rachats. C’est normal, si les rachats excèdent la liquidité disponible du fonds. En soi, ce ne doit pas être un événement inquiétant.

Cela dit, il appert que de nombreux rachats ont été effectués parce que les fonds immobiliers Blackstone n’ont pas connu de baisse en 2022, contrairement à d’importantes corrections dans les titres immobiliers de sociétés publiques aux ­États-Unis, et certaines autres, plus légères, dans de nombreux fonds privés d’immobilier. Des investisseurs ont voulu effectuer un arbitrage entre des fonds à profit et d’autres à perte pour une catégorie d’immeubles ­sous-jacents similaire, en vendant les fonds ­Blackstone afin de générer des liquidités pour réinvestir ailleurs.

Aussi, ­Blackstone s’amène sur le marché canadien sans être distribuée par un manufacturier existant, avec une structure reconnue par les canaux de distribution habituels du pays.

Cela nous amène à nous interroger sur certains éléments. Pourquoi, avec sa taille, ­Blackstone veut-il lever des fonds au ­Canada ? ­La valorisation des fonds ­Blackstone ­aurait-elle dû connaître une certaine correction en 2022, à l’instar d’autres fonds immobiliers, publics comme privés ? Blackstone se lance seule sur le marché canadien, sans devenir ­sous-conseillère d’un manufacturier canadien établi. Qui jouera le chien de garde pour les épargnants canadiens ? ­Finalement, certains fonds de ­Blackstone, malgré leurs résultats et leur taille, sont tout jeunes et n’ont même pas cinq ans d’historique. ­La firme a bien un long historique, mais pas nécessairement leurs stratégies actuelles. Et, il faut le dire, les marchés privés ont eu la cote depuis plusieurs années. Dans l’immobilier, Blackstone a privilégié l’industriel et le multi-résidentiel, qui ont particulièrement bien performé. Cela résulte certes de prises de positions avisées, mais aussi d’un vent arrière important. ­Poser ces questions ne signifie pas que l’on croit qu’il y a anguille sous roche. Elles ne relèvent pas de la théorie du complot. Mais ces questions méritent d’être abordées, et ­Blackstone peut être ou ne pas être pertinente pour investir l’épargne de nos clients. Ce n’est pas uniquement la taille de l’émetteur qui le déterminera, mais l’ensemble des critères relatifs à un placement.

Le bonheur des uns fait souvent le malheur des autres. Si cette tendance s’inscrit dans la durée, cela aura certainement un effet sur l’écosystème des fonds privés canadiens. Les initiatives pour aider les gestionnaires de fonds alternatifs canadiens à réunir des actifs n’ont pas toujours été un franc succès — il est difficile d’imaginer que cela pourra aider.

Par exemple, ­AGF a lancé en 2021 sa fiducie de crédit privé avec ­SAF comme ­sous-conseiller. Les actifs nets totaux du fonds sont d’un peu plus de 65 millions de dollars (M$).

Mackenzie a elle aussi lancé un fonds en 2020 avec Northleaf à titre de ­sous-conseiller. Moins de 40 M$ d’actifs ont été récoltés dans cette stratégie.

On peut se demander si ces deux sociétés canadiennes bien établies et disposant de relations solides et durables avec le marché de détail canadien s’attendaient à recueillir aussi peu d’actifs dans une catégorie pourtant en croissance.

L’attrait de ces stratégies pour le marché de détail passe ­peut-être par une combinaison de fournisseurs externes mondiaux réputés et d’un manufacturier canadien tout aussi fiable. Il semble que c’est le pari que fait ­BMO ­Gestion mondiale d’actifs avec ­Partners ­Group, le plus récent lancement à voir le jour. Voyons où cela nous mènera.

Vincent Grenier-Cliche est gestionnaire de portefeuille, CIM.

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Agiles fonds alternatifs liquides https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/agiles-fonds-alternatifs-liquides/ Mon, 05 Jun 2023 04:13:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94276 Certains se sont illustrés en 2022.

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Durant la chute des marchés qui a sévi pendant les neuf premiers mois de 2022, l’indice S&P 500 a reculé de 19,7 % et le S&P TSX, de 11,1 %. Tandis que la plupart des portefeuilles mordaient la poussière, dans la foulée, les détenteurs des meilleurs fonds alternatifs enregistraient des gains positifs.

Le Fonds Fidelity Valeur mondiale à positions longues/courtes sur neuf mois a récolté un vertigineux 45,8 %, le Fonds d’occasions en difficulté Black Diamond a affiché un gain de 44,8 % tandis que le Fonds de stratégies sur devises Ninepoint a réalisé 34,3 %.

Rendements spectaculaires, certes, en période de détresse boursière, mais attention à la suite. Dans les six mois qui ont suivi la débandade, le fonds de Fidelity a été à la traîne des deux indices, soit une remontée de 7,1 % contre 14,2 % pour le S&P 500 et 10,8 % pour le S&P/TSX. Dans le cas du fonds de Black Diamond, c’est au lendemain de la chute des marchés que les choses se sont détériorées, le fonds s’engloutissant de 86,5 %, et celui de Ninepoint, de 14,7 %.

Défensif… Ou défoncé

Pour cette chronique, nous avons demandé à Fundata de produire deux tableaux (dont nous montrons des extraits ci-joints). D’une part, Fundata a établi un classement des fonds alternatifs liquides qui ont montré la plus forte résistance à la baisse durant la chute boursière, d’autre part, un classement des fonds qui ont montré la plus forte remontée après la chute.

Pour consulter le tableau en grand format, cliquez ici.

Les différences sont étonnantes. Dans le premier cas, les fonds les plus défensifs, au point de profiter même de la baisse boursière, ont démontré peu de vigueur dans la remontée. Le fonds qui se détache le plus à ce chapitre est le Fonds de couverture à rendement absolu Accelerate, qui a augmenté de 3,8 % durant la baisse et continué sur sa lancée, progressant par la suite de 12,4 %.

Dans l’autre classement, on assiste à des remontées spectaculaires. Par exemple, le FNB Bitcoin carbo-négatif Accelerate a grimpé de 45,8 % et le FNB des crypto-monnaies Evolve, de 39 %. Cependant, ni l’un ni l’autre n’a réussi à rattraper les pertes subies durant la débâcle : le premier a reculé de 53,8 %, l’autre de 56,4 %. En fait, aucun des fonds de ce classement n’a vraiment réussi à récupérer les pertes des neuf mois précédents, sauf le Friedberg Global-Macro Hedge Fund:après avoir cédé 7,9 % (moins que les deux grands indices), il s’est hissé hardiment de 26,4 %.

Notons aussi que les trois premiers fonds du deuxième classement sont tous consacrés aux crypto-monnaies, un marché hautement spéculatif dont les hauts et les bas semblent échapper à toute rationalité.

L’effet « vente à découvert »

L’élément clé dans la recette des fonds qui ont résisté à la chute boursière – qui ont en fait gagné durant cette période – tient à la vente à découvert. L’autre composante importante est celle du levier financier.

La stratégie d’Accelerate recourt aux grands facteurs bien connus : valeur, momentum, qualité, croissance, comme plusieurs fonds classiques, d’ailleurs. « Mais ce qui manque à ces fonds est la partie de la vente à découvert », tranche Julian Klimochko, chef de la direction et chef des investissements à Accelerate Financial Technologies, à Calgary.

Le fonds procède en filtrant mensuellement les 4 000 titres boursiers en Amérique du Nord pour en tirer deux classements de 50 titres. Les 50 meilleurs titres présentent une foule de composantes positives relatives aux facteurs énumérés plus haut et sont les candidats qu’Accelerate achète. Puis il y a les 50 titres « cancres » que la firme vend à découvert. À partir de ces sélections, les titres sont constamment rééquilibrés.

« Nous établissons le point d’équilibre à 110 % acheteur et 50 % vendeur, de façon telle que notre exposition brute est de 160 %, mais notre exposition nette, de 60 % », dit le dirigeant. C’est ainsi que le portefeuille préserve sa neutralité par rapport au marché des actions.

Repérer les changements positifs

Une stratégie similaire anime Jeff Bradacs, cochef des stratégies d’actions et chef de la gestion de portefeuille et négociation chez Picton Mahoney Asset Management, à Toronto. L’objectif de son fonds, typique pour la catégorie non traditionnelle, est « de produire des rendements positifs quelle que soit la direction des marchés, dit-il. Nous tâchons de produire de l’alpha entre nos positions longues et à découvert, éliminant ainsi tout bêta. Car le rendement résulte souvent d’une catégorie d’actifs (bêta) plutôt que de l’habileté du gestionnaire (alpha). En étant un marché neutre, on retranche le bêta et on se concentre sur l’alpha que peut produire le gestionnaire. »

L’approche de Jeff Bradacs se distingue de celle de Julian Klymochko en ce qu’il se concentre sur les entreprises où il repère des changements positifs ou des changements négatifs, achetant les premières, vendant à découvert les secondes. Par changement positif, il entend des situations où une entreprise gagne un nouveau marché ou un président de premier plan; un changement négatif signale évidemment le contraire.

Le FNB d’investissements alternatifs liquides de Banque Nationale Investissements (BNI) adopte une stratégie complètement différente des deux fonds précédents, axée sur les contrats à terme. Ici, le portefeuille est réparti entre des obligations gouvernementales américaines (T-Bills) à environ 95 %, et des contrats à terme concentrés dans le secteur des denrées de base et des devises.

Il faut dire que les contrats à terme introduisent une valeur notionnelle qui compose en quelque sorte le levier du portefeuille. Ainsi, contre une mise au jeu de 5 $, le fonds retient un contrat à terme sur le maïs qui peut engager une valeur notionnelle de 60 $, alors qu’un autre contrat sur le cuivre engagerait une valeur notionnelle de 35 $, explique Zaid Shoufan, associé à BNI. Ainsi, le portefeuille se retrouve avec un levier de 100 % en contrepartie de ses positions obligataires de 95 $. « Le fonds maintient un levier moyen autour de 120%, mais on peut aussi monter à 250 % et même jusqu’à 300 % », explique le gestionnaire.

L’objectif du fonds est de produire un rendement absolu de 3 % net de frais au-dessus du rendement de la partie obligataire. « Ce sont les contrats à terme qui donnent cette valeur ajoutée », note Zaid Shoufan. Cependant, dans le cas de la chute boursière de 2022, c’est la vente à découvert de titres obligataires qui a permis au fonds de générer un rendement à contre-courant de 10,3 %.

Les rendements positifs exceptionnels des lauréats de notre classement étaient-ils opportunistes? Julian Klymochko s’en défend bien. Son approche n’est pas « tactique », insiste-t-il. Avant que les marchés ne sombrent, les positions longues et à découvert étaient déjà fermement établies, laissant les choses suivre leur cours dans la chute générale. Une position opportuniste, par exemple, aurait été de se précipiter pour vendre à découvert des titres technologiques. Or, « nous n’avons jamais vendu à découvert les FANG (Facebook, Amazon, Netflix, Google, Microsoft), affirme le gestionnaire, parce qu’il s’agit de titres de haute qualité, bien qu’ils soient surévalués; mais ils ne ressortent pas ni dans notre décile supérieur ni dans le décile inférieur ».

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Pas de fermeture de fonds malgré l’effondrement des FNB de crypto https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/pas-de-fermeture-de-fonds-malgre-leffondrement-des-fnb-de-crypto/ Wed, 08 Feb 2023 14:55:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=91725 FOCUS FNB - Le point commun de tous les fonds négociés en Bourse (FNB) de cryptoactif en 2022 a été la chute de leurs valeurs liquidatives.

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Il y a deux ans, les nouveaux produits de cryptomonnaies ayant frappé l’imagination des investisseurs, la crypto-mania s’est installée dans l’univers des FNB canadiens. Les gestionnaires de fonds vantaient les FNB de crypto comme un moyen sûr de détenir ces actifs numériques, qui avaient réalisé des gains impressionnants.

Il s’avère que la plupart de ces fonds n’ont rapporté de l’argent qu’aux sociétés manufacturières, générant des millions de dollars de frais de gestion sur des milliards de dollars de créations. Pendant ce temps, des pertes désastreuses sur le marché ont fait en sorte que les actifs des FNB de cryptomonnaies du Canada ont diminué de près de 6 milliards de dollars (G$) à la fin de 2022 par rapport à leur sommet de fin 2021. À la fin de janvier, l’actif sous gestion en FNB de cryptoactif s’établissait à 1,7 G$, cette baisse étant principalement causée par la baisse de la valeur des cryptoactifs, selon Banque Nationale Marchés financiers.

La nouvelle année a apporté un certain soulagement, car les prix du bitcoin ont grimpé de près de 40 % au début de février, tandis que l’éther était en hausse de plus de 30 %. Ce regain d’enthousiasme des investisseurs en cryptomonnaies doit toutefois être pondéré par le fait que les fluctuations mensuelles considérables, dans un sens ou dans l’autre, ont ponctué l’histoire des prix de cette catégorie d’actifs.

Compte tenu de cette extrême volatilité, il est difficile de tirer des conclusions à partir de périodes aussi courtes qu’un mois ou 12 mois, a déclaré Nick Kuriya, vice-président et responsable des crypto-monnaies auprès de la société mère du manufacturier du fonds Purpose Investments Inc, de Toronto. « La plupart de nos investisseurs ont une vision à plus long terme de la catégorie d’actifs ».

Commentant l’historique du prix du bitcoin, Nick Kuriya a indiqué : « il y a eu beaucoup de volatilité, mais sa valeur s’est généralement appréciée. Et ce, contrairement à toutes les devises [traditionnelles] existantes. »

La plupart des FNB de crypto détiennent soit du bitcoin, soit de l’éther, les deux crypto-actifs les plus importants et les plus connus. Trois fonds – le FNB Multi-crypto CI Galaxy, le FNB des cryptomonnaies Evolve et le FNB Possibilités Crypto Purpose – détiennent à la fois des bitcoins et des éthers.

Dans une autre variation sur le thème des cryptomonnaies, le FNB de rendement fondé sur le bitcoin Purpose et le FNB de rendement fondé sur l’éther Purpose donnent une dimension de revenu à des actifs non productifs de revenus. Ces fonds génèrent des distributions mensuelles en vendant des options d’achat couvertes sur 10 à 50 % des titres du portefeuille.

Le point commun de tous les FNB de cryptoactif en 2022 a été la chute de leurs valeurs liquidatives. Tous sauf un ont perdu plus de 60 % au cours de leur seule année civile complète à ce jour. Les options d’achat couvertes n’ont pas aidé. Le FNB de rendement fondé sur l’ether Purpose a perdu 67 %.

Les investisseurs et les conseillers qui lisent les documents d’information ne peuvent pas dire qu’ils n’ont pas été avertis. Les prospectus et la version abrégée de l’aperçu du FNB attribuent la note de risque la plus élevée aux fonds de cryptoactifs. Les avertissements précisent que ces fonds sont de nature spéculative et ne conviennent qu’aux investisseurs capables d’absorber la perte d’une partie ou de la totalité de leur investissement.

Comme l’ont fait remarquer les gestionnaires d’investissement et les analystes en valeurs mobilières, les cryptoactifs sont une catégorie d’actifs qui n’a aucune valeur fondamentale en termes de métriques financières. Ces pseudo-monnaies ne génèrent pas de revenus, ne versent pas d’intérêts ou d’autres revenus et qui, dans leur courte histoire, ont montré une extrême volatilité.

Les prétendus avantages de diversification et la faible corrélation des crypto-monnaies avec les catégories d’actifs traditionnelles ne se sont pas non plus vérifiés. Lorsque les marchés des actions et des obligations ont plongé en 2022, les cryptoactifs ont fait de même. La performance des cryptos n’a été différente que dans la mesure où elle a été bien pire.

Or, aux premiers jours de l’engouement pour les cryptoactifs, l’optimisme régnait. Les actifs sous gestion dans les FNB de cryptomonnaies cotés au Canada ont grimpé en flèche après que la société torontoise Purpose Investments a lancé son premier FNB, le FNB Bitcoin Purpose en février 2021. Il a récolté 1 G$ dès le premier mois.

D’autres entreprises, grandes et petites – dont le spécialiste du numérique 3iQ Corp, CI Global Asset Management, Evolve Funds Group Inc, Fidelity Investments Canada ULC, Horizons ETFs Management (Canada) Inc et Ninepoint Partners LP, toutes basées à Toronto, et Accelerate Financial Technologies Inc, de Calgary – ont grimpé à bord du train de la crypto avant la fin de 2021.

Fidelity Canada a apporté une crédibilité institutionnelle aux cryptomonnaies en annonçant en janvier 2022 qu’elle ajouterait une « petite allocation » de bitcoins à son FNB Fidelity All-in-One Growth et à son FNB Fidelity All-in-One Balanced. (Les allocations sont encore en vigueur au moment de la publication).

Fidelity a évoqué « les avantages de la diversification avec le potentiel d’améliorer les rendements ajustés au risque à l’avenir ». Au lieu de cela, la crypto a réduit les rendements, car le Fidelity Advantage Bitcoin ETF a perdu 61,8% en 2022.

Alors que le nombre de FNB de cryptomonnaies est passé de zéro à 34, les actifs sous gestion ont atteint un sommet de 7,5 G$ en novembre 2021, selon la Banque Nationale Marchés financiers. Un peu plus d’un an plus tard, à la fin de 2022, les actifs avaient plongé à 1,7 G$.

Dans l’écrasante majorité des cas, l’effondrement des actifs est dû à des pertes en capital. Aucun FNB de cryptoactif n’a été fermé. Et seulement 118 M$ de l’effondrement de 2022 étaient dus à des rachats nets de fonds, a déclaré la BNMF dans un rapport de fin d’année. « Cela suggère que les utilisateurs de FNB de cryptoactifs s’en tiennent à leurs allocations, espérant peut-être que le marché récupère ces pertes à long terme – ou qu’ils traitent ce dernier déclin comme une radiation effective », peut-on y lire.

Purpose continue d’être un ardent promoteur des crypto-monnaies. Dans la section « Bitcoin 101 » de son site Web, l’entreprise affirme que le bitcoin – dont l’offre est limitée à 21 millions de pièces numériques – constitue une « couverture de type or contre l’inflation ».

Au contraire, la flambée des taux d’inflation et le plongeon du bitcoin et d’autres cryptoactifs ont évolué dans des directions opposées l’année dernière. Le taux d’inflation au Canada était de 6,3 %, tandis que le FNB Bitcoin Purpose a perdu 65,3 % dans ses séries couvertes contre les devises et 61,9 % dans les unités non couvertes.

Malgré la récente divergence avec l’inflation, Nick Kuriya a déclaré que de nombreux parallèles existaient entre le bitcoin et l’or. Tous deux sont des actifs immuables qui ne peuvent pas être contrefaits et tous deux ont une valeur de rareté. « L’or n’est intrinsèquement qu’un métal. Il a une valeur… et il a une valeur élevée, parce que nous lui attribuons une valeur, a-t-il déclaré. Le bitcoin est pareil. »

Certains investisseurs soutiennent que si les cryptoactifs sont très volatils, les arguments en faveur de la technologie blockchain sous-jacente sont encore solides malgré l’effondrement des prix.

Toutefois, comme pour les autres actifs alternatifs, les frais de gestion et les dépenses ont tendance à être beaucoup plus élevés pour les FNB de crypto que pour les produits indiciels du marché large. Les fournisseurs de crypto à faible coût – CI et Fidelity – facturent des frais de gestion (hors dépenses) de 0,4 %, ce qui reste bien plus que ce qu’un investisseur paierait pour suivre l’indice S&P/TSX ou le S&P 500.

Les frais facturés par la plupart des émetteurs de FNB de crypto sont beaucoup plus élevés, et dans certains cas plus chers que les FNB d’actions gérés activement. Le FNB Bitcoin Purpose, par exemple, prélève des frais de gestion de 1 % et affiche un ratio des frais de gestion de 1,45 %.

Parmi les plus chers, on trouve le FNB Bitcoin d’Evolve, dont le RFG est actuellement de 1,82 %.

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FNB : une rétrospective de l’année 2022 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-une-retrospective-de-lannee-2022/ Wed, 11 Jan 2023 12:14:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=91142 FOCUS FNB - L’effet de levier, les technologies de rupture, l’ESG et une série de premières ont marqué les lancements cette année.

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La flambée des taux d’intérêt, la baisse des marchés financiers et les critiques de l’investissement ESG (facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance) n’ont pas arrêté l’expansion des produits de l’industrie canadienne des fonds négociés en Bourse (FNB).

L’année dernière, environ 120 nouveaux FNB ont été lancés, et plus de 150 inscriptions si l’on tient compte de toutes les nouvelles catégories de parts. Ces chiffres sont à comparer aux 140 FNB et aux 200 inscrits en 2021.

Les mandats ESG, l’effet de levier et les technologies perturbatrices ont été des thèmes populaires en 2022, avec de multiples sociétés émettrices qui ont lancé de nouveaux fonds. L’année a également été marquée par plusieurs premières sur la scène canadienne des FNB, notamment des FNB à action unique, une famille de fonds à date cible et une série de FNB d’actions dont les gestionnaires sont exclusivement des femmes.

Invesco Canada a connu la plus grande expansion de stratégies socialement responsables en 2022. En janvier de l’année dernière, la société torontoise a ajouté cinq FNB d’actions étrangères basés sur les indices ESG de Standard & Poor’s (chacun étant disponible en version couverte ou non couverte en dollars canadiens). S’ajoutent une paire de FNB d’actions canadiennes de l’indice S&P ESG Tilt et un fonds d’obligations mondiales ESG.

Bien que les huit nouveaux FNB aient rejoint plusieurs mandats ESG plus anciens chez Invesco Canada, la société a indiqué que ce n’était pas terminé.

L’autre série de FNB ESG lancée en 2022, également en janvier, était constituée des quatre fonds Scotia Responsible Investing couvrant les catégories d’actions canadiennes, américaines et internationales, ainsi que les obligations canadiennes. Parrainés par Scotia Global Asset Management, de Toronto, ces FNB sont basés sur des indices créés par Solactive AG, basé à Francfort.

Parmi les autres fournisseurs de nouveaux mandats ESG ou durables en 2022, citons BMO Gestion mondiale d’actifs, qui a lancé le FINB BMO MSCI ACWI actions alignées sur l’Accord de Paris (ZGRN). L’indice sous-jacent est conçu pour réduire l’exposition aux risques climatiques de transition et physiques tout en s’alignant sur les exigences de l’Accord de Paris.

Dans la catégorie des infrastructures, la durabilité était le thème commun des FNB lancés par BMO et Gestion mondiale d’actifs CI, tous deux basés à Toronto. CI a également lancé Fonds d’obligations vertes mondiales CI (CGRB), et Harvest Portfolios Group a ajouté le FNB Harvest indiciel de revenu Actions ESG (HESG).

Harvest, dont le siège social est à Oakville, en Ontario, a été la société la plus active dans la création de FNB d’actions « à rendement amplifié » qui utilisent l’effet de levier. Les nouveaux FNB Harvest englobent les leaders mondiaux des marques, les services publics, les soins de santé, la technologie et une stratégie canadienne multisectorielle. Avec un effet de levier d’environ 25 % des actifs, ces cinq FNB sont des versions à rendement potentiellement plus élevé des FNB Harvest existants, avec un risque plus élevé correspondant.

D’autres sociétés ont ajouté des FNB à effet de levier, notamment Evolve Funds Group et Horizons ETFs Management (Canada) de Toronto. Le FNB Evolve Enhanced FANGMA Index (TECE-T) investit dans les géants de la technologie. La société a également lancé un fonds canadien de services financiers qui utilise une combinaison d’options d’achat couvertes et un effet de levier pouvant atteindre 25 %.

Comme toujours, Horizons a été le plus agressif dans ses mandats à effet de levier et à effet de levier inverse, élargissant sa gamme BetaPro avec son FNB BetaPro Banques canadiennes à pondération égale quotidien haussier 2x et son FNB BetaPro Banques canadiennes à pondération égale quotidien baissier -2x.

Le HBKU est conçu pour offrir une exposition quotidienne à effet de levier double aux six grandes banques canadiennes. Le HBKD est conçu pour offrir l’occasion de profiter potentiellement de la baisse de valeur des actions des six grandes banques canadiennes.

Sans se laisser décourager par l’effondrement des valeurs de croissance, les deux plus grands fournisseurs de FNB ont axé leurs innovations sur les secteurs de pointe. Quatre FNB iShares lancés en mai offrent une exposition aux technologies « exponentielles », aux énergies propres, à la cybersécurité, à la génomique, à l’immunologie et aux soins de santé.

Ces nouveaux FNB donnent aux investisseurs un accès facile aux mégatendances qui façonnent l’économie mondiale, a déclaré Steven Leong, chef des produits iShares chez BlackRock Gestion d’actifs Canada de Toronto.

En novembre, BMO s’est associé à ARK Investment Management, la société new-yorkaise dirigée par la célèbre gestionnaire Cathie Wood, pour lancer trois FNB. Également disponibles sous forme de fonds d’investissement BMO, ils sont axés sur « l’innovation perturbatrice ».

En plus d’un fonds d’innovation au positionnement plus large, il y a un fonds BMO ARK spécialisé dans la génomique et un autre qui investit dans les entreprises Internet de « prochaine génération ». Le lancement de BMO élargit la distribution d’ARK au Canada au-delà des FNB qu’il gère pour Emerge Canada de Toronto.

Ailleurs, parmi les thématiques FNB investissant dans l’innovation, CI a lancé des fonds de biotechnologie et de cybersécurité en février, et des fonds de blockchain et de métavers en avril.

Plusieurs premières du genre entrent dans leur première année civile complète en 2023. Parmi elles, les premiers FNB à action unique au Canada, lancés par Purpose Investments de Toronto. Les cinq premières « actions de rendement » à paiement mensuel lancées en décembre sont basées sur cinq sociétés américaines à forte capitalisation : Alphabet Inc, Amazon.com Inc, Apple Inc, Berkshire Hathaway Inc et Tesla Inc.

Purpose vendra des options d’achat couvertes sur environ 50 % des actifs, avec un effet de levier pouvant atteindre 25 %, et l’exposition à la devise américaine sera couverte par le dollar canadien. Les frais de gestion sont de 0,40 %.

Parmi les autres premières du secteur des FNB en 2022 :

  • Les premiers FNB à date cible, de la société Evermore Capital de Toronto. Comme les fonds communs de placement des catégories à date cible, les huit FNB d’Evermore – dont les dates cibles vont de 2025 à 2060 – deviennent progressivement plus prudents au fil du temps. Investissant dans des FNB indiciels à frais réduits, les offres d’Evermore se distinguent par leurs faibles frais de gestion de 0,35 %.
  • Une gamme de cinq FNB d’actions gérés exclusivement par des femmes, parrainée par Emerge Canada, qui est dirigée par Lisa Langley, présidente, chef de la direction et fondatrice. Également disponible sous forme de fonds communs de placement, le programme Emerge EMPWR est conçu pour soutenir et mettre en valeur les femmes gestionnaires de placements tout en favorisant l’investissement durable.
  • Les FNB de crédits de carbone de Ninepoint Partners LP, Horizons ETFs et Gestion de Placements TD basés à Toronto. Ils investissent dans des contrats à terme liés aux prix des quotas de carbone, que les entreprises de certains pays – principalement en Europe – sont tenues d’acheter pour compenser leurs émissions de combustibles fossiles.

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Les FNB de crédits de carbone survivent à une année difficile https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-de-credits-de-carbone-survivent-a-une-annee-difficile/ Wed, 14 Dec 2022 11:14:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=90897 FOCUS FNB - La croissance des actifs a été lente, avec environ 20 M$ détenus dans trois fonds canadiens.

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Pour les producteurs et les utilisateurs de combustibles fossiles, les crédits de carbone émis par les organismes de réglementation sont essentiellement un permis de polluer. Pour trois fournisseurs canadiens de fonds négociés en Bourse (FNB), ils représentent une opportunité dans une nouvelle catégorie d’actifs alternatifs.

La thèse d’investissement de ces crédits – également appelés quotas – suppose que les gouvernements vont non seulement continuer à imposer des restrictions sur les émissions de carbone, mais que ces restrictions vont devenir plus strictes au fil du temps.

« Cela fera augmenter le prix du carbone, ce qui signifie que le prix de ces quotas augmentera à long terme », assure John Wilson, co-chef de la direction et associé directeur de Ninepoint Partners, basé à Toronto.

Le FNB de crédit carbone Ninepoint et le FNB Horizons crédits carbone ont tous deux été lancés en février. Le plus récent est le FNB indiciel de crédits carbone mondiaux TD, lancé en août. Le fournisseur à faible coût est de loin la TD, dont les frais de gestion de 0,65 % sont inférieurs de 10 points de base à ceux de ses deux rivaux.

La croissance des actifs a été lente, avec un total combiné d’un peu plus de 20 millions de dollars (M$) détenus dans les trois fonds. De ce total, environ la moitié est détenue dans la stratégie Ninepoint, qui est également disponible sous forme de fonds commun de placement. Horizons possède 7,3 M$ d’actifs, suivi de TD avec environ 3 M$.

Bien que leurs stratégies ne soient pas identiques, les trois fonds obtiennent leur exposition aux crédits de carbone par l’intermédiaire de contrats à terme : des obligations d’acheter des crédits à un prix prédéterminé à une date future. Une fois par an, les contrats à terme sur le carbone sont liquidés, avec un bénéfice ou une perte, et reconduits dans de nouveaux contrats d’un an.

Le marché le plus important et le plus liquide est celui des quotas de l’Union européenne (UE), sur lequel sont basés les FNB Horizons et TD. Le FNB TD cherche à suivre l’indice Solactive Global Carbon Credit Total Return CAD Hedged Index ; Horizons utilise un indice propriétaire axé sur l’Europe, maintenu et calculé par Solactive AG, basé à Francfort.

Ninepoint adopte une approche géographiquement diversifiée avec un portefeuille de contrats à terme également pondéré entre quatre bourses : les quotas de l’UE dominante, la Californie/Québec, l’est des États-Unis et le Royaume-Uni.

John Wilson estime que la valeur combinée des crédits négociés sur ces bourses avoisine les 1 000 G$ US, dont près de 90 % pour le système d’échange des quotas de l’UE. « Nous avons estimé que la surpondération des indices nord-américains par rapport à la pondération du marché offrait un plus grand potentiel de hausse pour le produit au fil du temps », rapporte-t-il.

Horizons et Gestion de Placements TD affirment tous deux qu’ils pourraient ajouter une exposition à d’autres bourses à l’avenir, au fur et à mesure que ces marchés se développent et s’échangent plus activement.

« La méthodologie [d’Horizons] comporte une règle qui exige un certain niveau de liquidité, affirme Mark Noble, vice-président directeur, stratégie des FNB, à Horizons ETF Management (Canada) de Toronto. À l’heure actuelle, les crédits européens sont les seuls qui répondent fondamentalement à ce critère de liquidité. »

Les trois émetteurs de FNB considèrent que leurs FNB présentent un risque élevé. Jusqu’à présent, la volatilité s’est surtout manifestée à la baisse. Peu après les deux lancements de février, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a fait chuter les prix des crédits de carbone, notamment ceux de la bourse européenne.

La préoccupation immédiate, selon John Wilson, serait une récession massive en Europe qui réduirait les émissions de combustibles fossiles et diminuerait la demande de crédits carbone. Il y avait également une fuite générale des actifs européens, y compris des crédits carbone, et la crainte que les pénuries d’énergie n’incitent les gouvernements à revenir sur leurs objectifs de réduction des émissions.

Début mars, le FNB de Ninepoint était en baisse de 17 % et celui de Horizons, uniquement européen, avait perdu un tiers de sa valeur initiale. « Bien que la détention de crédits carbone présente certains avantages en termes de diversification, elle est très volatile », constate Mark Noble.

Début décembre, Horizons avait récupéré la quasi-totalité de ses pertes depuis sa création, et Ninepoint et le nouveau FNB TD étaient tous deux en territoire positif.

« Nous n’avons pas fondé notre thèse d’investissement sur un horizon à court terme », déclare John Wilson.

Même avec une récession, ajoute-t-il, les coûts énergétiques resteront élevés, ce qui peut faire grimper le prix des quotas de carbone.

Selon Mark Noble, si le prix du gaz naturel – un élément clé du coût de l’électricité en Europe – reste élevé, il est probable qu’il y aura un certain passage au charbon. « Cela créera probablement une plus grande demande de crédits carbone, car le charbon a évidemment une charge de carbone beaucoup plus élevée. »

Bien que le prix des crédits carbone puisse servir à inciter les entreprises à réduire leurs émissions, les crédits ne sont pas considérés comme un investissement ESG.

« Leur utilisation permet la poursuite de la propagation des combustibles carbonés », explique Mark Noble. Or, pour les investisseurs qui s’inquiètent des émissions, précise-t-il, les crédits de carbone constituent un investissement plus acceptable que les producteurs d’énergie et les entreprises qui utilisent des combustibles fossiles.

« Vous obtenez une exposition corrélée à l’utilisation des produits de base et à l’utilisation des combustibles carbonés, mais vous investissez aussi directement dans quelque chose conçu pour réduire leur utilisation, résume-t-il. Cela en fait donc un outil de portefeuille très puissant, en particulier pour les conseillers en placement ou les conseillers qui tentent de donner une orientation un peu plus environnementale à leur portefeuille. »

Pour les investisseurs qui ne sont pas opposés aux combustibles fossiles, un fonds investissant dans l’énergie traditionnelle et un fonds de crédits carbone peuvent se compléter dans un portefeuille, suggère John Wilson. Sa société gère également le Fonds énergie Ninepoint, qui, début décembre, affichait un rendement de 56 % depuis le début de l’année.

« Sur le long terme, nous pensons que les crédits de carbone sont un très bon outil d’investissement, avance John Wilson. Vous pouvez donc avoir deux bons investissements qui, si vous le souhaitez, se compensent mutuellement du point de vue des émissions. »

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Leçons de la chute de Bridging Finance https://www.finance-investissement.com/edition-papier/focus-sur-lindustrie-des-fcp/lecons-de-la-chute-de-bridging-finance/ Mon, 10 Oct 2022 04:22:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=89544 L'exercice de diligence raisonnable est un processus continu.

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La déconfiture de Bridging Finance a fait souffler un vent de panique sur l’indus­trie des placements alternatifs illiquides dans le conseil en pla­cement aux particuliers. Des demandes de rachats monstres dans plusieurs fonds ont créé des suspensions de rachats, la mise en place de structures de rachats complexes et échelonnées dans le temps et, plus généralement, une remise en question profonde de ce type de placement dans les portefeuilles. Même si l’issue de ce scandale n’est pas encore connue, voici quelques leçons que l’on peut en tirer dans l’exer­cice d’analyse et de choix des pla­cements alternatifs.

Rappelons d’abord que Bridging Finance est une socié­té de gestion d’actifs de Toronto spécialisée dans les prêts privés aux entreprises. En quelques années, la société a connu une croissance rapide de son actif sous gestion, grâce à ses rende­ments attrayants et réguliers, ainsi que les antécédents profes­sionnels réputés de son équipe de direction. À son apogée, la société gérait environ 2 G$ d’ac­tifs pour le compte de plus de 25 000 investisseurs.

En avril 2021, la communauté financière et le grand public ap­prennent avec stupeur qu’une en­quête menée par la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) avait relevé de nombreuses irrégularités dans la gestion de Bridging. Parmi celles-ci figurent de potentielles appropriations de fonds par les dirigeants, la non-divulgation de divers conflits d’intérêts, des prêts importants dont les em­prunteurs semblaient en diffi­culté financière ou encore dont les actifs mis en garantie ne semblaient pas avoir la valeur re­quise pour protéger le capital des investisseurs. La société est sous séquestre sur ordre de la Cour supérieure de l’Ontario (CSO) depuis le 30 avril 2021.

Après plusieurs mois d’attente et d’incertitude, les investisseurs ont appris à l’hiver 2022 qu’ils essuieraient des pertes impor­tantes sur leur investissement. Leur ampleur n’est pas connue et le résultat final dépendra de nombreux facteurs. Des pour­suites semblent se dessiner à l’égard des dirigeants, action­naires et vérificateurs de la société.

Comment Bridging a-t-elle pu passer entre les mailles du filet des firmes de courtage et des régulateurs ?

D’abord, elle a commencé ses affaires dans l’industrie des fonds d’investissement comme sous-conseiller d’une autre firme possédant un long historique et une bonne réputation, soit Ninepoint Partners. Bridging agissait donc de concert avec un distributeur. Ninepoint jouissait d’une expérience et de relations bâties au cours de nombreuses années avec l’industrie des fonds communs de placement, surtout dans les ressources naturelles, mais aussi dans les placements alternatifs. Ainsi, la confiance accordée à Ninepoint a été « transférée » vers Bridging.

Après plusieurs années de collaboration, à l’automne 2018, Bridging a racheté les droits de gestion appartenant à Ninepoint, pour désormais faire cavalier seul. La chose a été présentée, essentiellement, comme une entente à l’amiable.

Ce n’est que dans les der­niers mois que l’on a appris que l’équipe de Ninepoint aurait eu un certain inconfort avec, entre autres, la gestion comp­table de Bridging ainsi que le rythme de croissance des actifs. Les deux parties avaient décidé d’un commun accord de se séparer.

La première leçon à tirer est donc que si un sous-conseiller quitte un distributeur, l’exer­cice de diligence raisonnable devrait être refait auprès du gestionnaire.

Ensuite, Natasha et David Sharpe, fondateurs et hauts di­rigeants de Bridging, avaient d’excellentes réputations et semblaient maîtriser la gestion du livre de prêts de la firme. Na­tasha occupait le rôle de chef de la gestion des risques de la Financière Sun Life tout juste avant de lancer Bridging. David, professeur de droit à l’Univer­sité Queen’s, avait une carrière impressionnante en conformi­té (chef de la conformité d’As­sante, chef des enquêtes de l’Association des courtiers de fonds mutuels du Canada, etc.).

Questionnés sur leur manière de gérer l’argent des investisseurs, les Sharpe reflétaient l’image de bons parents, donnant divers exemples de prêts consentis à des entreprises qui étaient la « colonne vertébrale » de l’éco­nomie : secteurs manufacturier, alimentaire et du transport. Peu ou pas d’immobilier. Pas de sec­teurs spéculatifs.

Or, quiconque aurait réelle­ment creusé à haute fréquence leurs états financiers et signé une entente de confidentialité afin de pouvoir valider la qualité des prêts et du collatéral aurait probablement fini par voir que quelque chose ne tournait pas rond. Le séquestre a d’ailleurs mentionné dans un de ses rap­ports que le vrai problème n’était pas l’attribution des prêts, mais bien leur suivi et ce qui advenait lorsque la situation financière des emprunteurs changeait.

Ce qui amène à une deuxième leçon : surtout pour la gestion d’actifs privés comme la dette privée, on ne peut prendre une photo à un moment précis dans le temps (diligence raisonnable initiale) sans régulièrement de­mander des comptes. Le porte­feuille change constamment. Il faut bien s’assurer que la qua­lité ne se détériore pas et qu’on demeure à l’aise avec le style.

Troisièmement, les vérifica­teurs, en l’occurrence KPMG, sont un des plus gros, sinon les plus gros acteurs dans l’audit de fonds de placements alternatifs au Canada. Toutes les parties prenantes se sont fiées à leur tra­vail. Les états financiers vérifiés des fonds Bridging en date du 31 décembre 2020 ne laissaient en rien présager la catastrophe à venir. La valeur liquidative nette des parts de fonds avait été confirmée sans la moindre perte ou provision.

On connaît aujourd’hui, grâce aux divers rapports du séquestre remis à la CSO, combien de failles existaient dans la gestion des fonds, et combien de prêts étaient en défaut ou en absence de collatéral suffisant pour ga­rantir les prêts en entier, ainsi que l’ampleur des pertes appré­hendées. Il est donc difficile de comprendre comment le vérifi­cateur a pu ne rien voir au cours de ses audits sans avoir failli à ses obligations.

Problèmes de gouvernance

Par ailleurs, soulignons qu’il n’y avait pas suffisamment de mécanismes de surveillance ex­terne en place. La démonstration est faite : on ne peut compter sur le vérificateur pour s’assurer que les investisseurs seront protégés. Le comité d’approbation et de suivi des prêts était exclusive­ment constitué de membres de la haute direction et d’actionnaires ; aucun expert externe n’y siégeait. Aucune firme tierce spécialisée dans l’évaluation externe des prêts n’était embauchée pour poser un regard neutre et indé­pendant sur la valeur des actifs de Bridging.

Ces éléments pourraient certai­nement être des critères dans les choix de placement des conseillers.

Dans la déclaration sous ser­ment de la CVMO présentée par l’enquêteur Daniel Tourangeau à la CSO, des éléments de preuve liés à des versements de fonds non divulgués qui ressembleraient à de l’appropriation de fonds ont été soumis. Si ces éléments sont avérés, cela constituerait de la fraude. Cela dit, il faut disposer de pouvoirs d’enquête pour déceler un stratagème où des pots-de-vin, détournements ou appropriations de fonds ont lieu.

Les conseillers ne disposent pas de tels pouvoirs. Il n’est pas facile – certains diront impossible – de se prémunir contre tous les risques liés à la malhonnêteté des indi­vidus. Les systèmes sont en place pour les éviter, mais ils ne peuvent l’être entièrement.

De plus, à moins de connaître personnellement l’équipe de di­rection et les actionnaires, les al­légations sur les habitudes de vie personnelles et professionnelles discutables de David Sharpe ou de la famille Coco, les actionnaires majoritaires, il peut être difficile pour un conseiller de mesurer ces aspects et de les considérer dans ses choix de placement.

Que faire maintenant ?

Comme le dit le dicton : il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Les actifs illiquides continuent de constituer une part grandissante des portefeuilles institutionnels et de celui des particuliers fortunés. Ce type de placement a sa place dans les portefeuilles des clients grâce à ses rendements décorrélés et à la diversification globale de portefeuille.

Cela dit, pour les conseillers en placement et les gestionnaires de portefeuille, une grande question doit se poser : qui a le temps, les connaissances et les ressources pour bien suivre le contenu des portefeuilles privés ? À qui peut-on se fier ? Bridging était-elle un événement isolé, ou doit-on se méfier de la catégorie d’actif dans son ensemble ?

Les conseillers doivent s’ap­puyer sur un ensemble de pro­cessus pour choisir leurs outils de placement. On devrait vérifier la qualité de ces processus de ma­nière continue au fil du temps. Ainsi, se fier à des acteurs bien établis, de grande taille et ayant une solide réputation et de nom­breux clients institutionnels peut constituer un bon pare-feu pour éviter des erreurs majeures. Par exemple, dans le cas qui nous intéresse, outre la Croix Bleue et Canassurance qui ont investi des sommes importantes à la fin de 2020, on sait maintenant que Bridging avait peu d’investis­seurs institutionnels véritables.

Également, toutes les stra­tégies de placement peuvent connaître des changements au fil du temps. Par exemple, plusieurs fonds de dette privée consentant des prêts à court terme ont commencé à offrir des termes plus longs à leurs emprunteurs. Les taux d’intérêt changent, les ratios de couver­ture (dette/capitaux propres) peuvent changer. Ces aspects doivent être supervisés et on doit décider si on demeure à l’aise avec une stratégie qui évolue, et si cette évolution est négative ou positive sur les rendements et les risques associés à une stratégie.

De nombreuses firmes mon­diales ou canadiennes sérieuses et bien établies offrent désormais des placements privés divers aux conseillers en placement. Ils ap­paraissent comme de bons choix à sélectionner pour investir dans des actifs moins liquides. Les conseillers peuvent aussi regarder diverses autres stratégies décorré­lées avec un sous-jacent liquide, comme les stratégies d’obligations de sociétés alternatives liquides, les fonds de couverture, certains fonds de dette ou d’actions privées ayant une partie d’actifs illiquides et une partie liquide offerts par prospectus, voire les stratégies d’arbitrage de fusions et acquisi­tions qui ont aussi une forte dé­corrélation aux marchés.

Le plus important reste de bo­nifier le rapport risque/rende­ment du portefeuille afin de jus­tifier l’utilisation des placements alternatifs.

NDLR : Au moment d’écrire ces lignes, le dossier Bridging était toujours devant les tribunaux. L’issue définitive pour les inves­tisseurs n’est pas connue et ne le sera pas avant plusieurs mois ou années, compte tenu des délais judiciaires.

Vincent Cliche est conseiller en placement

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Leçons de la première année des FNB de cryptomonnaies https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/lecons-de-la-premiere-annee-des-fnb-de-cryptomonnaies/ Mon, 16 May 2022 04:14:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=86839 Ces fonds ont accumulé un actif géré de 4,8 G$.

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L’industrie canadienne des fonds négociés en Bourse (FNB) faisait toute une percée le 18 février 2021 avec le lancement du premier FNB de cryptomonnaies au monde. Depuis, le marché s’est diversifié – avec des fonds basés sur le bitcoin et sur l’Ethereum – et le nombre de produits a crû au point que cette nouvelle catégorie de fonds représentait un actif cumulatif de 4,8 G$ à la fin de février 2022.

Qu’a-t-on appris de cette première année des FNB de cryptomonnaies ? Dans une note envoyée à des clients, une équipe d’analystes de Valeurs mobilières TD tente de répondre à cette question en faisant un bilan des fonds de cette catégorie. En voici un résumé.

Croissance forte

La croissance de ce segment de marché a été forte, avec un actif cumulatif de 4,8 G$ réparti dans 43 produits. Les FNB de bitcoins ont attiré la plus grande partie de l’intérêt avec un actif de 3,2 G$ réparti dans 23 produits, par rapport à 1,6 G$ et 13 produits pour les FNB exposés à l’Ether.

De plus, le premier FNB de bitcoins à l’échelle mondiale (BTCC CN) demeure le FNB de cryptomonnaies le plus important et le plus actif sur le marché canadien, avec un actif total sous gestion de 1,4 G$ et un volume de négociation quotidien moyen de 55,8 M$, d’après l’étude d’une équipe de Valeurs mobilières TD équipe de Valeurs mobilières TD menée par Andres Rincon, directeur des stratégies et des ventes de FNB.

Sans le savoir, les régulateurs canadiens ont ainsi accordé tout un avantage à Purpose en lui permettant de lancer ce FNB avant tous les autres manufacturiers.

D’ailleurs, Purpose a un actif représentant 38% de celui du marché des FNB de cryptomonnaies, suivi de 3iQ et Placements CI, tous deux à 28 % de parts de marché. Evolve se classe au quatrième rang avec 4 %. NinePoint a, quant à lui, un actif équivalant à 1 % du marché des FNB de cryptomonnaies, selon Valeurs mobilières TD.

Préférence aux FNB « de détention physique »

Dans ce marché, les FNB ayant comme actif sous gestion des cryptomonnaies en détention physique, souvent dans un portefeuille inactif (cold wallet), obtiennent la part du lion en ce qui concerne l’actif sous gestion. Ainsi, les FNB de bitcoins en détention physique accumulaient en février 64,8 % de l’actif de la catégorie, suivis des FNB exposés à l’Ether en détention physique, à 33,8 %. Les FNB de bitcoins basés sur les contrats à terme ainsi que les FNB de multicryptoactifs chacun 0,7 % de parts de marché, d’après Valeurs mobilières TD. On ne retrouve pas de FNB exposés à l’Ether basés sur des contrats à terme, bien que de tels contrats se négocient sur le CME.

« Pourquoi les investisseurs favorisent-ils les FNB de cryptomonnaies adossés à des actifs physiques ? Les principales raisons résident dans les limites de prix des contrats à terme et le coût de roulement des contrats à terme », explique-t-on chez Valeurs mobilières TD.

Ainsi, le bitcoin physique n’a pas de limites de prix, ce qui permet aux FNB adossés physiquement de toujours suivre l’évolution de l’actif sous-jacent, quelle que soit sa volatilité. En revanche, les contrats à terme sur bitcoins ont des limites de prix, principalement pour protéger les chambres de compensation et leurs membres contre les pertes financières dues à l’incapacité d’un participant à honorer ses engagements et pour promouvoir un marché ordonné, précise l’équipe d’Andres Rincon.

« Les limites de prix des contrats à terme représentent un défi pour les mainteneurs de marché et les investisseurs, car elles peuvent entraîner l’arrêt de la création de parts de FNB et/ou le découplage de la valeur du FNB de celle de son actif sous-jacent », lit-on dans l’étude.

Les FNB basés sur des contrats à terme doivent également reconduire les contrats à terme du mois précédent à l’échéance suivante pour maintenir leur exposition cible au bitcoin. « Comme pour d’autres produits basés sur des contrats à terme, cela crée un frein naturel au FNB si les contrats à terme restent en contango, ce qui entraîne une sous-performance importante à long terme », indique Valeurs mobilières TD.

L’effet contango ou « de report » survient quand le prix à terme d’un contrat est plus élevé que le prix actuel. Il est assez commun dans l’univers des contrats à terme de marchandises (comme l’or ou l’argent), puisque celui qui vend le contrat à terme veut être rémunéré, pour le stockage notamment.

Si l’on examine la performance des FNB de bitcoins cotés au Canada depuis mai 2021 (date à laquelle la plupart des FNB de cryptomonnaies ont achevé leur lancement initial), ceux basés sur des contrats à terme ont moins bien réussi que leurs homologues physiques, observe Valeurs mobilières TD.

« Le FNB basé sur les contrats à terme (HBIT/U) a enregistré une perte de 34,0 % depuis mai 2021, contre une perte moyenne de 31,0% pour les FNB à support physique au cours de la même période, lit-on dans l’étude. Si l’on annualise la différence, le FNB basé sur les contrats à terme a sous-performé de 3,7 % par rapport à ses homologues adossés à des actifs physiques, ce qui constitue une sous-performance significative pour deux FNB qui suivent le même actif. Bien que les FNB basés sur des contrats à terme présentent des avantages en ce qui concerne la garde et d’autres questions, les investisseurs canadiens semblent toujours préférer les FNB à détention physique, car ils suivent de plus près les actifs sous-jacents. »

Un écart de suivi à considérer

Les FNB de bitcoins ont affiché un écart de suivi (tracking error) moyen de 2,8% et les FNB exposés à l’Ether, de 3,7 %. « Bien que les dispersions soient plus importantes que celles des FNB de l’indice S&P 500 (inférieures à 1 %), les FNB de cryptomonnaies offrent globalement aux investisseurs des rendements très proches des actifs sous-jacents », souligne Valeurs mobilières TD.

Les FNB de bitcoins à détention physique qui suivent le même actif ont montré de petites variations de performance allant de -30,4 % à -31,6 % depuis mai 2021, principalement en raison du fait que chaque FNB utilise un indice et une méthodologie de mise en œuvre différents pour gérer l’exposition au même actif, selon Valeurs mobilières TD.

« En ce qui concerne les FNB de bitcoins adossés à des actifs physiques, six FNB suivent cinq indices différents, qui sont tous conçus pour suivre la performance du bitcoin de manière légèrement différente. C’est la même histoire avec les FNB exposés à l’Ether, où quatre FNB adossés physiquement utilisent quatre indices différents et ont produit des rendements allant de -16,4 % à -17,1 % », apprend-on dans l’étude.

Guerre de frais et RFG

Le secteur des FNB de cryptomonnaies a connu une guerre de frais depuis son existence. Celle-ci a commencé peu après que Purpose (BTCC) et Evolve ETFs (EBIT) ont lancé les premier et deuxième FNB de bitcoins avec des frais de gestion de 1 %.

Evolve ETFs a fait le premier pas en réduisant les frais de gestion d’EBIT de 1 % à 0,75 % quelques jours après son lancement, ce qui en faisait le fonds basé sur le bitcoin ayant les frais de gestion les moins élevés à l’époque.

Puis, au début du mois de mars 2021, Placements CI a lancé son CI Galaxy Bitcoin ETF (BTCX) avec des frais de gestion de 0,40 %, qui restent les plus bas de la catégorie d’actifs.

Les frais de gestion sont les frais le plus souvent cités dans les fiches d’information sur les FNB et sur les sites web des émetteurs de FNB, et ils sont constamment sous pression en raison d’une concurrence croissante.

« Toutefois, le véritable coût total de possession pour un investisseur est le ratio des frais de gestion (RFG), qui comprend les frais de gestion et tous les coûts ou frais liés à l’exploitation. Le RFG d’un FNB dépend de divers facteurs, dont l’efficacité du fonds, le taux de rotation de ses créations/rachats et les coûts d’exécution. Certains diront que la taille permet de réaliser des économies d’échelle, tandis que d’autres diront que plus de transactions entraîneront plus de coûts », écrivent les auteurs de Valeurs mobilières TD.

Selon eux, il est encore trop tôt pour déterminer quels FNB ont les RFG les plus bas. Cependant, des émetteurs tels que Purpose et 3iQ se sont engagés à plafonner les RFG à 1,5 % et 1,25 % respectivement, ce qui apporte plus de certitude aux détenteurs de parts de FNB quant au coût total de possession.

Prime par rapport à la valeur liquidative

Depuis leur apparition, les FNB de cryptomonnaies tendent à se négocier plus fréquemment avec une légère prime par rapport à leur valeur liquidative, constate Valeurs mobilières TD. Toutefois, dans des conditions normales de marché, cette prime devrait continuer de se réduire avec le temps et la maturité du marché, le prix d’un FNB se rapprochant de plus en plus de sa valeur liquidative.

L’histoire de la dernière année tend à soutenir cette perspective. « Depuis sa création, BTCC/U s’est négocié avec des primes par rapport à la valeur liquidative (VL) pendant 66 % des jours de Bourse, lit-on dans l’étude. Si l’on réduit la période de référence aux trois derniers mois, le pourcentage passe de 66 % à 60 %. La prime moyenne par rapport à la VL a chuté de 0,07 % depuis la création à 0,04 % au cours des trois derniers mois. Cela indique que les primes par rapport à la VL diminuent globalement à mesure que le marché arrive à maturité. »

Les investisseurs gardent leurs FNB

La dernière année montre que les investisseurs garderaient leurs FNB de cryptomonnaies dans un objectif à moyen ou long terme, plutôt que de les utiliser comme un moyen de pure spéculation à court terme, selon les constats de Valeurs mobilières TD.

« Le nombre de parts en circulation a grimpé en flèche au cours des premiers mois de négociation en raison de la pression d’achat agressive exercée par des investisseurs avides. Après les deux premiers mois, la croissance des actions en circulation est devenue régulière malgré les hausses et les baisses des prix des cryptomonnaies », lit-on dans l’étude.

Par exemple, pour les FNB de bitcoins, le nombre de parts en circulation est resté stable à environ 360 millions pendant le repli majeur des prix du bitcoin de novembre 2021 à janvier 2022. Ç’a été la même chose avec les FNB exposés à l’Ether. « Cela indique que la plupart des investisseurs ne considèrent pas les FNB de cryptomonnaies comme des outils de spéculation à court terme. »

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