Placements Mackenzie – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 20 Dec 2024 14:44:46 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Placements Mackenzie – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Les bases du marché des actions en Chine https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-bases-du-marche-des-actions-en-chine/ Wed, 11 Dec 2024 11:17:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104599 ZONE EXPERTS — Des FNB canadiens permettent d’y accéder.

L’article Les bases du marché des actions en Chine est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Il n’est pas simple de s’exposer aux actions de sociétés chinoises, lesquelles forment collectivement le deuxième marché boursier en importance, après celui des États-Unis.

Différents outils de placements permettent aux épargnants canadiens de le faire, dont des fonds négociés en Bourse (FNB), à condition de comprendre les subtilités de ce marché. Examinons-les.

La population de la Chine est estimée à plus de 1,4 milliard de personnes en 2024. La République Populaire de Chine est le deuxième pays le plus peuplé au monde — après l’Inde — et représente au-dessus de 17 % de la population mondiale.

La Chine est également le troisième pays le plus vaste au monde (après la Russie et le Canada).

Perçue comme un pays émergent depuis des décennies maintenant, l’économie s’y est fortement développée pour être la deuxième économie mondiale en matière de produit intérieur brut (PIB) nominal (non ajusté pour la taille de la population). Le PIB par habitant (légèrement en dessous de 13 000 $/an) place en revanche la Chine au 70e rang mondial et confirme son statut de marché émergent.

En comparaison, le Canada se place en 18e position avec presque 54 000 $/an ; en d’autres termes, la richesse moyenne produite par habitant du Canada est quatre fois supérieure à celle produite par un habitant de la Chine.

La Chine est également le deuxième plus gros marché financier au monde, derrière les États-Unis.

Le marché financier y est composé de quatre bourses (en incluant la bourse de Hong Kong) : Shanghai (SSE), Shenzhen (SZSE), Hong Kong (HKEX), Beijing (BSE) pour une capitalisation boursière totale d’environ 17 billions de dollars (17 000 milliards $) et près de 8000 compagnies publiques.

Le marché boursier chinois est divisé et parfois complexe. Voici un résumé des différentes places boursières :

  • La Bourse de Shanghai a été établie en 1990 et est composée principalement de grandes capitalisations boursières et compagnies détenues par le gouvernement.
  • La Bourse de Shenzhen a également été inaugurée en 1990. Elle est connue pour son accent sur les plus petites sociétés privées. Elle permet d’avoir un accès à certains titres de sociétés chinoises du secteur de la technologie.
  • La Bourse de Hong Kong a été établie en 1891 et sert de relais entre les marchés financiers mondiaux et ceux de Chine continentale (Mainland China).
  • La Bourse de Beijing a été établie en 2021 et reste beaucoup plus petite aussi bien en nombre de titres cotés qu’en capitalisation boursière.

En plus de cette diversité de place boursière, on compte également différentes catégories d’actions.

Il y a également lieu de faire une distinction entre les différentes catégories d’actions cotées :

  • Actions de catégorie A : actions de sociétés domestiques libellées en Yuan (CNY) listées sur les Bourses domestiques de Shanghai et Shenzhen et dont l’accès aux investisseurs internationaux est restreint.
  • Actions de catégorie B : actions de sociétés domestiques libellées en dollars américains (USD) à Shanghai et en dollar de Hong Kong (HKD) à la Bourse de Shenzhen, établies pour faciliter l’accès à l’investissement dans les compagnies domestiques pour les investisseurs étrangers.
  • Actions de catégorie H : actions de sociétés domestiques libellées en HKD à la Bourse de Hong Kong, et accessibles sans restriction pour les investisseurs domestiques et étrangers.

Un rapport récent de Valeurs mobilières TD mettait en lumière que « beaucoup de grosses sociétés sont listées en même temps à Shanghai/Shenzhen et Hong Kong respectivement en actions de catégorie A et H. (…) À noter que la performance des actions de catégorie A et H de la même société peut diverger étant donné les options limitées d’arbitrage existant » et permettant l’efficience des marchés.

Seule la Bourse de Hong Kong est ouverte sans restriction aux investisseurs internationaux, alors que les Bourses de Shanghai et Shenzhen offrent un accès très limité à travers des programmes spécifiques, mais sont plutôt destinées aux investisseurs domestiques. Les transactions s’y passent d’ailleurs en devise locale (CNY) alors qu’elles s’effectuent en Dollar de Hong Kong (HKD) sur la bourse éponyme.

Opportunités du géant chinois

Avec cette multitude de manières d’avoir accès à ce marché, on peut se demander quelles occasions recèlent ce gigantesque marché pour les investisseurs canadiens.

Pour les investisseurs canadiens souhaitant obtenir une exposition aux marchés boursiers en Chine, un produit géré, comme un fonds commun de placement ou un FNB semble être la solution indiquée.

Une récente note de la TD recensait quatre options en FNB au Canada :

Premièrement, le XCH réplique le FTSE China 50 Index, composé des 50 plus importantes actions chinoises cotées à la bourse de Hong Kong.

À noter que XCH obtient l’exposition en n’investissant pas directement dans les actions de catégorie H, mais en achetant le FNB américain FXI. Tel que détaillé dans un article précédent, un FNB canadien achetant un FNB américain qui lui-même achète des titres internationaux peut être soumis à deux niveaux de retenue d’impôt étranger et s’avérer être une solution fiscalement désavantageuse du point de vue d’un investisseur canadien, car cela peut nuire aux rendements après impôt.

Le fonds ZCH réplique le MSCI China ESG Leaders Index et offre une exposition aux sociétés chinoises ayant un score ‘MSCI ESG’ plus élevé que leurs pairs. ZCH offre une exposition à environ 150 titres sous-jacents, mais dont 50 % de la pondération est concentrée dans les 4 titres les plus importants. ZCH est le seul à intégrer une composante ESG.

CHNA/B réplique le S&P 500 China Index, composé des 500 plus grosses sociétés, les plus liquides approximant la composition sectorielle du marché des actions chinoises dans son ensemble, incluant toutes les catégories d’actions.

Le Mackenzie China A-Shares CSI 300 Index ETF (QCH) est le seul FNB canadien qui investit dans des actions chinoises de catégorie A par l’intermédiaire d’un FNB coté à Hong Kong, le ChinaAMC CSI 300 Index ETF (3188 HK). Le CSI 300 est souvent présenté comme l’équivalent du S&P500 en Chine, un indice pondéré en fonction de la capitalisation boursière reflétant la performance des 300 plus gros titres domestiques en catégorie A listés sur les bourses de Shanghai et Shenzhen et dont l’accès est généralement restreint aux ressortissants locaux et très restreint pour les investisseurs étrangers. Dans ce cas, l’enjeu de la double retenue d’impôt sur les FNB étrangers ne s’applique pas.

Malgré les récentes tensions commerciales et sanctions imposées sur la détention de compagnies pour les ressortissants américains, les investisseurs canadiens ne sont pas assujettis aux mêmes restrictions. Les épargnants canadiens peuvent alors exprimer leur vision constructive sur le développement de différents secteurs de l’économie chinoise et le marché des actions par l’intermédiaire des outils de placements énumérés ci-dessus.

Clause de non-responsabilité : Les placements dans les fonds communs peuvent donner lieu à des commissions de vente et de suivi, ainsi qu’à des frais de gestion et autres. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds communs ne sont pas des placements garantis, leur valeur varie fréquemment et leur rendement antérieur peut ne pas se reproduire. Le contenu de ce commentaire (y compris les faits, les perspectives, les opinions, les recommandations, les descriptions de produits ou titres, ou les références à des produits ou titres) ne doit pas être pris ni être interprété comme un conseil en matière de placement ni comme une offre de vendre ou une sollicitation d’offre d’achat, ou une promotion, recommandation ou commandite de toute entité ou de tout titre cité. Bien que nous nous efforcions d’assurer son exactitude et son intégralité, nous ne sommes aucunement responsables de son utilisation.

L’article Les bases du marché des actions en Chine est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Victoire de Trump : le Canada un des gros perdants https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/victoire-de-trump-le-canada-un-des-gros-perdants/ Fri, 08 Nov 2024 11:37:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104031 Du point de vue économique, précise cet expert.

L’article Victoire de Trump : le Canada un des gros perdants est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Lors d’élections, il est logique de s’attendre à un gagnant et des perdants. Si Kamala Harris était face à Trump dans cette élection, elle est loin d’être la seule à pâtir du résultat de celle-ci. Le Canada est l’« un des gros perdants d’un point de vue économique », affirme Jules Boudreau, Économiste principal chez Placements Mackenzie.

Alors qu’en 2016, le président Trump avait la Chine dans son viseur, la situation semble avoir changé. Jules Boudreau craint désormais que le président élu se tourne davantage contre ses alliés. « Je pense que l’économie canadienne va plus souffrir cette fois-ci que lors de son premier mandat », résume l’expert.

Cette dynamique est d’autant plus préoccupante que Trump, bénéficiant d’une majorité dans toutes les branches du gouvernement, pourrait mettre en œuvre ses priorités sans opposition. Il n’est pas certain qu’il mette en œuvre toutes les promesses faites durant ses rallies, mais on peut s’attendre à ce qu’il concrétise les propositions présentes sur sa plateforme électorale depuis longtemps, tels que les tarifs, les réductions d’impôts et l’augmentation du déficit.

Impact sur les marchés

Depuis l’annonce des résultats électoraux, les marchés boursiers ont connu une agitation inhabituelle. « Cela fait longtemps qu’on n’avait pas observé une journée aussi mouvementée sur les marchés, avec des variations aussi fortes dans différentes classes d’actifs », observe Jules Boudreau.

Aux États-Unis, les marchés ont fortement progressé, alors qu’à l’inverse, les marchés mondiaux, particulièrement les marchés émergents, ont généralement reculé. Bien que cette réaction ait été anticipée, elle s’est révélée plus marquée que ce que prévoyaient les experts.

Jules Boudreau dit notamment avoir été surpris par la hausse significative (environ 5 %) des petites capitalisations américaines. Ces actions sont particulièrement sensibles habituellement à la croissance économique et à la réglementation.

Autre surprise : les cryptomonnaies. À l’annonce de la victoire de Trump, le bitcoin a connu une forte hausse.

Du côté des tendances attendues, le dollar américain a enregistré un bond par rapport au dollar canadien. « Selon moi, le mouvement du dollar canadien observé aujourd’hui n’est qu’un début, prévient Jules Boudreau. Ce mouvement n’est pas suffisant pour refléter l’impact complet des politiques de Trump. »

Si le dollar canadien est appelé à souffrir sous cette nouvelle présidence, la confiance des investisseurs pourrait également être mise à mal, selon l’expert. « Je pense que la confiance des investisseurs au Canada va être frappée plus solidement qu’ailleurs sur la planète », confie-t-il.

Pour l’avenir, Jules Boudreau anticipe une hausse des taux d’intérêt à long terme, ce qui devrait entraîner des pertes sur les obligations aux États-Unis. Il prévoit également que les tarifs douaniers induiront une inflation, et que les dépenses publiques et les déficits élevés annoncés par Trump entraîneront des taux d’intérêt plus élevés en moyenne.

« Globalement, si on regarde les classes actives à travers le monde, la situation est favorable pour les cryptomonnaies et le marché américain. Pour le reste, ça s’annonce beaucoup plus difficile », résume Jules Boudreau.

Le secteur financier aux États-Unis a très bien réagi à cette élection, notamment en raison des promesses de déréglementation et de la baisse de l’impôt des sociétés.

Fait surprenant : les compagnies de pétrole et de gaz ont connu une forte performance. Bien que Trump ait promis de réduire la réglementation et de favoriser l’industrie pétrolière, certains analystes s’attendaient à une baisse des prix du pétrole en raison de l’augmentation de l’offre. Cependant, à ce jour, les prix du pétrole sont en légère hausse sur les marchés.

Un lourd tribut pour le Canada

Les promesses de Trump risquent de coûter cher à l’économie canadienne, notamment en raison de ses projets de tarifs généraux de 10 % sur toutes les importations. Jules Boudreau anticipe aussi une renégociation de l’accord de libre-échange, qui pourrait être bien plus sévère qu’en 2016. Deux mesures qui affecteront particulièrement les secteurs manufacturiers.

Si ces tarifs sont effectivement imposés, Boudreau prévoit un effet compensatoire, comme une dépréciation du dollar canadien. « Cela pourrait contrebalancer, mais l’impact global serait négatif », précise-t-il.

L’autre facteur préoccupant est la baisse de l’impôt corporatif. Après l’abaissement à 21 % en 2017, Trump pourrait maintenir, voire augmenter cette réduction. « C’est un gros problème pour la compétitivité des entreprises canadiennes », souligne l’expert qui n’écarte pas non plus des délocalisations de sociétés, notamment à cause des nouveaux tarifs américains.

Une autre inquiétude de l’expert c’est le manque de latitude du Canada à la table de négociation. « Au Canada, on a une réalité politique qui fait en sorte que tous les secteurs agricoles sont protégés à 100 %. Donc, on a de la difficulté à négocier sur d’autres secteurs parce que dès qu’on arrive à la table de négociation, tout ce qui est agricole on n’y touche pas. On utilise déjà notre seule balle de négociation et il ne nous reste plus rien dans la cartouche », commente Jules Boudreau.

Ce dernier ne s’inquiète toutefois pas des tarifs douaniers sur l’énergie, comme l’électricité. Selon lui, elle pourrait tout simplement être exemptée de taxe, car toutes les infrastructures sont déjà en place.

« En économie, on dit que la demande est plus inélastique. Donc, même s’il y a un tarif, on va continuer à en exporter, alors que le manufacturier est beaucoup plus variable. »

Taux d’intérêt : un écart à prévoir

Jules Boudreau estime que l’élection de Donald Trump entraînera une nouvelle baisse des taux d’intérêt au Canada, « principalement à cause du risque tarifaire ».

« Si on voyait une imposition de tarif de 10 % généralisée, ça voudrait dire un ralentissement économique important au Canada à laquelle la Banque du Canada devrait répondre avec plus de baisses de taux d’intérêt », explique-t-il.

Il s’attend à ce que ces derniers descendent jusqu’à 2 %, alors que la Réserve fédérale américaine garderait les siens à 3,5 %. « Un écart aussi élevé serait négatif pour le dollar canadien », commente-t-il, mais la Banque du Canada n’aura pas d’autre choix.

« Historiquement, l’écart entre les taux d’intérêt canadiens et américains est limité, car les deux économies ont des performances similaires. Mais en 2024, l’économie canadienne est bien plus faible que l’Américaine », note-t-il.

Prévisions et perspectives

Bien que l’effet de l’élection sur les marchés soit déjà largement intégré, Jules Boudreau estime que certains secteurs pourraient mieux performer que d’autres.

Il est certain que le dollar américain bénéficiera de l’élection de Trump. En revanche, le prix du pétrole reste incertain. « Ça se peut qu’en ce moment les marchés aient choisi de mettre un peu plus de poids sur la croissance économique que sur les politiques d’augmentation de production du pétrole et que ça se renverse dans les prochains mois », souligne-t-il.

Pour le dollar canadien, les experts de Placements Mackenzie prévoient une valeur de 1,43 $ dans les mois à venir. « On n’en est pas si loin, car on a déjà vu une grosse dépréciation dans les derniers mois quand les probabilités de victoire de Trump ont augmenté », affirme-t-il.

Comme les taux d’intérêt pourraient encore baisser, les obligations pourraient surperformer.

Autre opportunité selon lui : les marchés chinois. Ces derniers sont sous-évalués en raison de la politique agressive de Trump durant son premier mandat. Toutefois, la rhétorique du nouveau président envers le gouvernement chinois s’est « ramollie », constate Jules Boudreau.

« Je pense que cette fois-ci, en matière d’échange commercial, il va être beaucoup plus agressif envers ses alliés comme l’Europe et le Canada, et moins agressif envers la Chine. Il va probablement lui laisser un peu plus d’espace. »

L’article Victoire de Trump : le Canada un des gros perdants est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le pour et le contre des séries FNB https://www.finance-investissement.com/edition-papier/guide-des-fnb/le-pour-et-le-contre-des-series-fnb/ Tue, 15 Oct 2024 04:16:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103392 Elles sont de plus en plus populaires.

L’article Le pour et le contre des séries FNB est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Lancées sur le marché canadien il y a maintenant une dizaine d’années, les séries de fonds négociés en Bourse (FNB) de fonds communs de placement (FCP) gagnent en popularité.

Un FNB est un fonds d’investissement indépendant alors que la série FNB est une catégorie de titres cotés sur une Bourse offerte par un fonds commun de placement traditionnel.

En 2023, 30% des nouveaux FNB étaient des séries FNB de fonds communs existants ou ont été lancés en même temps qu’une série de FCP, selon Valeurs mobilières TD. Un nombre croissant d’émetteurs en proposent pour répondre à la demande des clients et des conseillers.

Les séries FNB de FCP totalisaient près de 50 milliards de dollars (G$) d’actifs sous gestion au pays à la fin de 2023, selon Investor Economies, ce qui représente aujourd’hui quelque 10 % du marché des FNB canadiens.

BMO Gestion mondiale d’actifs, qui est le principal émetteur des séries FNB de fonds communs au pays avec des actifs sous gestion totalisant environ 26 G$, en compte une quarantaine. «L’offre de séries FNB de fonds communs continue de croître. Et on voit un intérêt grandissant non seulement de la part des représentants en épargne collective, mais aussi de ceux en valeurs mobilières», note Erika Toth, directrice générale de la distribution des FNB BMO pour l’Est du Canada.

Ces séries facilitent les achats en blocs pour les conseillers, estime Julie Hurtubise, conseillère en placement principale à Gestion de patrimoine TD. «Les achats en blocs de FCP peuvent être plus restreignants, car ce ne sont pas toutes les plateformes qui le permettent», précise-t-elle.

Par rapport à la création d’un FNB autonome, pour un émetteur de fonds, l’ajout d’une série FNB à un fonds existant permet aux gestionnaires de portefeuille d’effectuer des transactions de plus grande taille, ce qui peut réduire leurs coûts de transaction.

«Plus il y a d’actifs sous gestion, plus il y aura une efficacité des frais. De plus, s’il y a une version de ce produit en FCP depuis longtemps, on peut connaître l’historique de ce produit et la stratégie du gestionnaire», indique Julie Hurtubise.

Et pourquoi privilégier la série FNB d’un fonds commun plutôt que de se procurer la série F d’un même fonds commun? «Ce ne sont pas tous les investisseurs qui ont accès à la série F. Si c’est un compte transactionnel avec un professionnel ou un particulier qui négocie sur une plateforme de courtage à escompte, la série FNB sera alors la seule façon d’avoir accès à ce produit avec les mêmes frais que la série F», répond Julie Hurtubise.

Les FNB occupent donc une place de plus en plus grande dans le portefeuille des investisseurs. Ce gain s’est fait en grande partie aux dépens du secteur des FCP. Des fournisseurs de fonds ont eu l’idée de jumeler les deux instruments de placement. Une série FNB est une version négociée en Bourse du portefeuille d’un FCP nouveau ou existant, comme la série A ou encore la série D.

«Les FCP ont eu mauvaise presse ces dernières années, à cause notamment des frais de gestion. Pour rester compétitives, les compagnies de fonds ont dû innover pour répondre aux besoins à la fois des clients qui ne veulent pas les détenir et des conseillers. Avoir une série FNB de fonds communs était une façon de répondre à ces mauvaises perceptions», explique Julie Hurtubise.

«Les conseillers cherchent aussi à diminuer les frais de leurs clients afin d’améliorer la performance de leurs portefeuilles. Si on peut le faire avec des séries FNB de fonds, alors pourquoi pas?», fait valoir Michel LaRue, conseiller principal en gestion de patrimoine et gestionnaire de portefeuille à la Financière Banque Nationale.

D’autant que les séries FNB de FCP «sont de plus en plus offertes avec les mêmes frais de gestion que les FNB. Ils sont donc très compétitifs», indique Erika Toth. Ces produits ont aussi l’avantage de permettre aux investisseurs d’en acquérir en faisant des cotisations automatiques régulières, ce qu’on ne peut pas faire avec presque tous les FNB. Certains conseillers-robots le permettent indirectement pour leurs clients.

Comme les parts d’une série FNB peuvent faire l’objet de transactions intrajournalières, contrairement aux FCP, dont les titres ne peuvent être achetés ou vendus qu’à la valeur liquidative du fonds après la clôture des marchés, «leur flexibilité et accessibilité en temps réel est aussi une des raisons de leur succès», souligne Michel LaRue.

Autre atout:«Les séries FNB concernent principalement des stratégies de gestion active. Or, au Canada, environ le tiers de l’actif dans les FNB sont de la gestion active ou non indicielle. Cette croissance du secteur du marché des FNB permet donc d’expliquer en partie le succès des séries FNB», affirme Laurent Boukobza, vice-président et stratège en FNB pour l’Est du Canada à Placements Mackenzie.

Le cadre réglementaire, qui permet notamment aux FNB et séries FNB activement gérés de ne pas divulguer l’intégralité des positions de manière transparente sur une base quotidienne-comme dans un FCP -, a aussi «créé un environnement propice pour que les gestionnaires soient à l’aise de rendre facilement disponible leur stratégie ayant du succès en FCP sous forme de série FNB, de manière à pouvoir accommoder la construction de portefeuille des clients qui privilégient la structure FNB», ajoute-t-il.

De plus, «les non-résidents qui travaillent à l’étranger peuvent détenir des séries FNB, contrairement à certains fonds communs», fait valoir Julie Hurtubise.

En effet, pour des raisons opérationnelles, nombre d’émetteurs de fonds refusent aux non-résidents de se procurer la majorité des séries de FCP. Or, les séries FNB, étant négociées à la Bourse, peuvent être achetées des clients non-résidents, à l’instar de FNB américains qui peuvent être achetés par des clients canadiens.

Les séries FNB de FCP ont aussi des inconvénients. Il faut par exemple considérer le coût de l’écart entre le cours acheteur et le cours vendeur dans le coût de détention d’un fonds. Le rendement d’une série FNB pourrait être différent de celui de toute série de fonds communs de placement parce que les frais de transaction du FNB auront une incidence sur le rendement total d’un investisseur.

«Les séries FNB sont assujetties à des coûts d’écart semblables à ceux observables les FNB, plus ceux imputés sur les titres sous-jacents lorsque le gestionnaire du produit achète ou vend des titres pour la fiducie du fonds commun. Cela entraîne une réduction du rendement», prévient Laurent Boukobza.

En revanche, les détenteurs de FNB autonomes n’assument pas les frais de transaction des autres investisseurs qui achètent ou vendent le même FNB. «Un FNB ne pouvant pas externaliser tous les coûts de transactions en raison du partage des actifs avec une structure de fonds différente prive les investisseurs de l’un des principaux avantages des FNB», lit-on dans une note de Valeurs mobilières TD.

Cette mutualisation des coûts pour la série FNB d’un FCP expose les clients au risque d’importants mouvements d’entrée et de sortie, ce qui peut réduire le rendement de la série FNB. Cela peut également entraîner des conséquences fiscales pour tous les détenteurs de parts de FCP.

Aussi, certaines séries FNB pourraient ne pas procurer une transparence quotidienne de leurs avoirs, contrairement aux FNB autonomes. «Cela pourrait avoir un impact de taille en période de forte volatilité sur les marchés, le prix du marché du FNB pouvant alors être sensiblement touché par l’évolution des expositions et de leurs valeurs», ajoute Laurent Boukobza.

Certains gestionnaires discrétionnaires préfèrent négocier des FNB parce que, «lors d’un marché volatil ou d’un repli dans une catégorie d’actifs, ils peuvent avoir un meilleur contrôle sur leurs transactions que la version offerte en fonds communs», souligne Erika Toth.

Les conseillers doivent bien comprendre en quoi une série FNB se distingue d’un FCP ou d’un FNB autonome et en informer leurs clients. «Le conseiller doit travailler en toute transparence. Il a la responsabilité de tout expliquer à ses clients, de leur présenter les caractéristiques de chacun pour qu’ils puissent prendre une décision éclairée», rappelle Julie Hurtubise.

Laurent Boukobza fait écho à ces propos. «Il est préférable de sensibiliser les clients aux avantages et inconvénients de la série FNB, par rapport à la série traditionnelle du FCP, et de les conseiller en fonction de la structure qui est la mieux adaptée à leur situation propre.»

L’article Le pour et le contre des séries FNB est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Lumière sur le coût de l’écart cours acheteur-vendeur https://www.finance-investissement.com/edition-papier/guide-des-fnb/lumiere-sur-le-cout-de-lecart-cours-acheteur-vendeur/ Tue, 15 Oct 2024 04:11:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103387 Ce coût de détention est parfois mal compris.

L’article Lumière sur le coût de l’écart cours acheteur-vendeur est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le coût de détention d’un fonds négocié en Bourse (FNB) dépend de différents éléments, dont le ratio des frais de gestion (RFG) du fonds, les frais de transaction et les frais de courtage à l’achat et à la vente de ce fonds. Or, un autre coût, lui aussi influencé par divers facteurs, est souvent incompris, soit celui de l’écart entre le cours acheteur et le cours vendeur d’une part d’un FNB. Survol de ce coût auquel tout conseiller doit être attentif.

Ce coût fait partie des coûts de transaction pour entrer ou sortir d’une position. Il fournit des informations cruciales sur la liquidité d’un FNB et varie en fonction des conditions de marché, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Et la liquidité du panier d’actifs sous-jacents du FNB en est la principale composante.

Plus les transactions sur ces titres sont rapides et faciles, plus la liquidité est grande et plus l’écart entre les deux cours est mince. L’inverse est aussi vrai.

Ainsi, pour un FNB dont les titres sous-jacents sont largement négociés et qui suit de grands indices de marché, comme le S&P/TSX ou le S&P 500, l’écart sera au plus de quelques sous, par exemple le cours acheteur sera de 19,98 $ et le cours vendeur, de 20,02 $. Par contre, pour un FNB d’actions de marchés émergents plus faiblement échangé, l’écart sera plus large, pouvant s’étendre de 0,04 $ à 1,00 $. (Voir le tableau ci-dessous).

Attention, il vaut mieux penser l’écart en termes de points de base (PB) plutôt qu’en dollars et en sous, avertit Laurent Boukobza, vice-président et stratège FNB à Placements Mackenzie. Car les points de base expriment avec plus de justesse la proportion de l’écart par rapport au prix de vente.

« Par exemple, explique-t-il, pour un FNB qui se négocie à 20 $ et qui présente un écart de 0,02 $, cela représente 10 PB. Si un FNB s’échange à 100 $ et présente un écart de 0,08 $, cela représente seulement 8 PB. Au premier coup d’œil, 0,08 $ semble plus élevé que 0,02 $, mais quand on le traduit en termes de points de base, il représente en fait un coût moindre pour l’investisseur. »

Autre conseil : ne pas confondre liquidité et volume, avertit Frédéric Viger, directeur général, co-chef des ventes institutionnelles de FNB à BNMF. « Qu’un FNB se négocie ou montre de forts volumes n’est pas ce qui compte ; c’est la liquidité qui importe, dit-il. Le volume compte pour les actions, pas pour les FNB. Si le XIU (iShares S&P/TSX 60 Index ETF) était lancé aujourd’hui, il n’aurait aucun volume sur ce FNB, mais certainement beaucoup de liquidité. C’est certain que le volume peut nous dire quelque chose, mais c’est seulement un indicateur. Un plus petit FNB pourrait avoir un plus faible volume qu’un autre, mais autant de liquidité. »

La liquidité du marché secondaire du FNB où se rencontrent acheteurs et vendeurs naturels est une autre composante du coût de l’écart cours acheteur-vendeur. Elle ajoute une couche de liquidité, ce qui peut réduire cet écart.

Viennent par la suite des considérations propres à l’émetteur du FNB et au mainteneur de marché, dont le courtier désigné, deux acteurs clés dans la détermination de l’écart.

Frais de création et de rachat

D’abord, les émetteurs de fonds facturent généralement des frais aux mainteneurs de marché pour la création et le rachat de parts de FNB. Ces frais se répercutent habituellement sur l’écart.

Ces transactions peuvent être effectuées de deux façons : en nature (in kind) ou au comptant. En nature, il s’agit d’un échange entre un panier de titres sous-jacents du FNB et des parts du FNB. Ainsi, des parts sont introduites dans le marché ou en sont retirées. Pour les FNB des marchés nord-américains, la majeure partie des transactions se fait en nature, indique Laurent Boukobza, et cela n’entraîne aucuns frais supplémentaires.

Or, pour les FNB de marchés plus lointains, européens ou émergents, les créations et les rachats se font en argent. Et ces transactions entraînent des frais de la part de mainteneurs de marché, frais qui contribuent à élargir l’écart cours acheteur-vendeur.

Quand un mainteneur de marché soumet des titres sous-jacents au manufacturier pour la création de parts ou leur rachat, il doit le faire en se conformant à des quantités minimales établies par l’émetteur, qu’on appelle nombre prescrit de parts (NPP) ou, en anglais, Prescribed Number of Units.

En effet, les parts d’un FNB ne sont pas créées ou rachetées chaque fois qu’un FNB est acheté ou vendu sur le marché. « Au contraire, les teneurs de marché accumulent des positions dans un FNB jusqu’à ce qu’elles atteignent une taille minimale (un NPP), à partir de laquelle le courtier désigné (ou les participants autorisés) est en mesure de créer ou de racheter le fonds », explique Valeurs mobilières TD.

La taille du NPP a un effet décisif sur l’importance de l’inventaire des mainteneurs de marché, puisqu’elle détermine la fréquence à laquelle ils peuvent créer ou racheter le fonds.

« Un [NPP] plus élevé peut entraîner des écarts plus importants, car les teneurs de marché sont tenus de supporter le risque jusqu’à ce qu’ils aient accumulé suffisamment d’actifs sous-jacents ou de parts de FNB pour les créer ou les racheter », lit-on dans une étude de Marchés des capitaux CIBC.

En 2022, le NPP médian était de 50 000, mais il a été abaissé à 25 000 en 2023, fait ressortir une étude de Valeurs mobilières TD.

Pour les FNB fortement échangés, un NPP plus large est plus pratique, mais c’est l’inverse pour un FNB moins négocié. Or, le temps qu’il remplisse sa corbeille de titres avant de la livrer au manufacturier, le mainteneur de marché supporte des frais de transaction, des variations de prix dans les titres et des coûts de couverture. Ces frais sont reflétés dans l’écart cours acheteur-vendeur.

Un autre coût intégré à l’écart est lié à « l’échantillonnage » d’un FNB, une méthode de conception d’une part surtout employée pour les fonds de titres à revenu fixe. Dans de telles situations, explique CIBC, au lieu de reproduire intégralement le panier de titres de l’indice de référence, on conçoit le sous-jacent d’un FNB en prenant un échantillon de titres qui reflète une partie du panier de l’indice. Advenant qu’un manufacturier de FNB offre au mainteneur de marché une méthode d’échantillonnage inefficace ou qui comprend des titres illiquides, l’écart acheteur-vendeur risque de s’accroître.

« Si l’émetteur d’un FNB ne donne pas cette option (d’échantillonnage), ça peut compliquer la vie du mainteneur de marché et hausser ses frais », dit Frédéric Viger. L’écart s’en trouve alors élargi.

Des FNB plus complexes, comme des fonds de fonds ou des FNB qui utilisent des stratégies d’options, peuvent compliquer le fait de se couvrir pour un mainteneur de marché, ce qui accroît l’écart. De plus, un FNB dont les sous-jacents ne sont pas divulgués en temps réel engendre également un écart plus large.

Or, c’est le degré de risque du marché qui a le plus d’influence, les coûts de la couverture de leur position pouvant devenir plus élevés pour les mainteneurs de marché en période de turbulence, ce qui accroît les écarts cours acheteurs-vendeur.

Un FNB canadien ayant comme sous-jacent des actifs américains verra son écart s’élargir les jours où les marchés boursiers canadiens sont ouverts, mais pas ceux aux États-Unis en raison d’un congé férié, par exemple. « Un FNB canadien composé de titres américains peut se retrouver avec un marché américain fermé. Dans un tel cas, le mainteneur de marché va facturer des frais parce qu’il ne peut pas se couvrir », dit Frédéric Viger.

Conseils simples

Il faut évacuer une idée fausse : l’écart cours vendeur-acheteur, qu’il soit mince ou large, n’influe en rien sur la performance d’un FNB. « Ça a plutôt un effet sur le rendement final de l’investisseur puisqu’il s’agit d’un coût implicite à la transaction », indique Laurent Boukobza. En conséquence, ajoute-t-il, « l’investisseur qui achète un FNB et le détient à long terme sera moins touché par le coût de l’écart comparativement à un autre qui négocie plus fréquemment et se retrouve soumis plus souvent à ces frais ».

Le conseil fondamental est : « L’investisseur doit recourir seulement à des ordres à cours limité, soutient Tiffany Zhang, vice-présidente, recherche sur les FNB et les produits financiers à BNMF. Cela donne priorité au prix de la transaction plutôt qu’à sa rapidité d’exécution. »

Il faut aussi éviter de négocier un FNB dans les 15 premières minutes et les 15 dernières minutes de la séance boursière. « Durant ces périodes, ajoute Tiffany Zhang, la volatilité peut être plus grande et les écarts plus larges. II vaut mieux attendre les heures normales d’opération où les écarts sont plus stabilisés. »

L’écart officiel affiché n’est pas une référence absolue, fait valoir une étude de BNMF. Il reflète l’activité sur le marché secondaire. Au moment de passer un ordre, il vaut mieux en discuter avec son représentant du pupitre de courtage ou, si on peut, avec un mainteneur de marché, qui est susceptible d’avoir un prix légèrement bonifié.

Ceci étant, il ne faut pas faire de l’écart une obsession, soutient Frédéric Viger. « Pour épargner un cent de frais, dit-il, un investisseur peut se retrouver à manquer la hausse du FNB. Est-ce que ça en vaut la peine ? »

L’article Lumière sur le coût de l’écart cours acheteur-vendeur est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
À chacun son FNB obligataire https://www.finance-investissement.com/edition-papier/guide-des-fnb/a-chacun-son-fnb-obligataire/ Tue, 15 Oct 2024 04:05:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103381 Retour sur les tendances qui ont touché les FNB de titres à revenu fixe.

L’article À chacun son FNB obligataire est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les actions des banquiers centraux et la relative simplicité des fonds négociés en Bourse (FNB) de titres à revenu fixe ont influencé les créations nettes de ce genre de FNB. Survol des tendances du secteur qui comptait 136,6 milliards de dollars (G$) en actifs à la fin d’août dernier, soit 29 % de l’actif en FNB canadiens.

Les années 2022 et 2023 ont été, l’une après l’autre, des années record en termes de créations nettes annuelles de FNB de titres à revenu fixe. Dans les deux cas, les entrées nettes de ce type de FNB ont dépassé celles de FNB d’actions. Alors qu’en 2022 la part des entrées nettes en FNB obligataires avait été de 54 %, elle était de 56 % en 2023, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Pour les huit premiers mois de 2024, cette part des créations nettes cumulative est passée à 35 % par rapport à 54 % pour les FNB d’actions, selon BNMF. Alors que le secteur comprend une diversité remarquable de produits, la prudence semble être le mot d’ordre au moment où les banques centrales prévoient de donner une impulsion descendante aux taux d’intérêt.

En 2023, les créations nettes de FNB de titres à revenu fixe avaient un dessin en forme d’haltères (barbell-shaped). En tout, 44 % sont allées dans des fonds à très court terme, comme ceux du marché monétaire (et les FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé), même si la demande pour ce type de fonds semble ralentir, et 40 % dans les fonds de marché large (aggregate bond funds), selon BNMF.

Une portion de 17 % a pris le chemin des FNB obligataires à long terme, ce qui est une part somme toute assez élevée si l’on considère que c’est la catégorie qui a le plus souffert en 2022 lors de la remontée des taux d’intérêt. Leur popularité renouvelée s’explique par l’arrêt de la hausse des taux d’intérêt de la Banque du Canada, précise BNMF, certains investisseurs voulant accroître la duration de leur portefeuille obligataire.

Les FNB obligataires à court terme ont subi des rachats nets de 2,8 G$ en 2023. Il serait erroné de percevoir dans ce reflux un signal pessimiste, juge BNMF : « Certains retraits ont sans doute été stratégiques, écrit-elle, considérant que certaines institutions ont ciblé des options de fonds à plus fort rendement. »

Les FNB à échéance ciblée apparaissent comme un grand gagnant, Valeurs mobilières TD (VMTD) les présentant comme des « vedettes en ascension ». Présente depuis 2011, cette catégorie a doublé en taille dans la seule année 2023. Ce type de FNB a continué d’être en demande en 2024, l’actif total de cette catégorie passant de 2,3 G$ à la fin de décembre 2023 à 3,8 G$ à la fin d’août dernier, selon BNMF.

Changement de cap

Pour les huit premiers mois de 2024, les forces de marché, et plus particulièrement l’amorce d’une baisse du taux directeur par la Banque du Canada, changent la donne.

Les créations nettes de FNB du marché monétaire restent positives, mais moins importantes que pour 2022 et 2023. Ce type de FNB a connu en 2024 une « dichotomie intéressante », les FNB de compte d’épargne à intérêt élevé (CEIE) subissant des créations genre nettes faibles, alors que les FNB du marché monétaire enregistraient des créations nettes constantes chaque mois. « Cette tendance s’observe depuis le début de l’année, peut-être en raison des écarts de rendement qui sont apparus entre les deux catégories à la suite de l’examen par le BSIF du traitement des liquidités bancaires pour les comptes d’épargne sous-jacents des FNB de CEIE », indique BNMF.

Par ailleurs, pour les huit premiers mois de 2024, les FNB d’obligations de sociétés canadiennes et les FNB obligataires de marché total ont mené le bal des créations nettes.

Revenons sur l’ascension des FNB à échéance ciblée. Ces fonds ont comme sous-jacent un panier de titres à revenu fixe ayant la même échéance. Les détenteurs de ces FNB jusqu’à leur échéance peuvent s’attendre à recevoir un paiement près de la valeur au pair des obligations sous-jacentes, ce qui rend le rendement de ces FNB prévisible, selon VMTD.

Ces FNB permettent également, poursuit VMTD, « de construire un portefeuille échelonné de FNB avec quelques fonds à échéances différentes plutôt que de [négocier] chaque obligation individuellement. […] Dans l’environnement actuel, les investisseurs voient également les FNB à échéance ciblée comme un mode de protection contre des taux en hausse, puisque la duration de ces FNB décline graduellement à zéro ».

Les FNB à échéance ciblée « se distinguent dans les temps de volatilité accrue et de baisse de marchés », écrit VMTD, des termes qui décrivent bien l’environnement actuel.

Ces fonds sont populaires auprès des conseillers parce qu’ils permettent potentiellement de réduire le risque de taux d’intérêt tout en ayant un fonds qui reproduit le comportement d’une seule obligation, selon BNMF.

En 2023 déjà, les entrées de fonds s’élevaient à 1,7 G$, rapporte VMTD. « On compte maintenant 45 FNB de ce type provenant de quatre émetteurs », signale Tiffany Zhang, vice-présidente, recherche sur les FNB et produits financiers à BNMF.

Le mois d’avril 2024 s’est distingué par le lancement de plusieurs FNB à échéance ciblée par VMTD et par RBC iShares dans les secteurs d’entreprise tant américains que canadiens, les échéances visant chaque année de 2025 à 2029. Le mois de juillet a également vu naître une volée de ces FNB de la part de CIBC, jusque-là absente du secteur, avec neuf FNB de titres de qualité investissement allant de 2025 à 2030, trois de ces fonds logeant dans des titres américains.

Les échéances de 2025 à 2028 inclusivement enregistrent le plus d’actif sous gestion. Notons qu’une vaste majorité de ces FNB privilégie les titres obligataires de sociétés canadiennes. Parce que les investisseurs dans ces FNB les détiennent jusqu’à échéance, les fonds qui ont des échéances plus éloignées « ne sont pas aussi attrayants, fait ressortir VMTD, car la plupart des investisseurs ne veulent pas figer un rendement plus faible pour une longue période ».

Ces FNB à échéance ciblée ne sont pas au goût de tous. « On n’y a pas recours », affirme Stéphane Martineau, gestionnaire de portefeuille à Valeurs mobilières Desjardins. « En gestion discrétionnaire, ajoute-t-il, on ne veut pas nécessairement avoir un gros bloc de titres qui arrivent à maturité dans trois ou cinq ans. On n’en a pas besoin pour arriver à nos fins, qui sont de gérer la durée, le risque de crédit et la fiscalité. Mais je comprends bien qu’on puisse y avoir recours. »

Par ailleurs, ces FNB à échéance fixe présentent un attrait certain, juge Laurent Boukobza, vice-président et stratège, FNB à Placements Mackenzie. « L’approche est populaire, reconnaît-il, quand on considère que la construction d’un portefeuille obligataire large et diversifié n’est pas commode pour un conseiller — et pratiquement impossible pour un investisseur individuel. »

Par contre, poursuit Laurent Boukobza, l’ensemble de l’univers obligataire exerce un attrait à l’heure actuelle dans la perspective fondamentale des trois objectifs d’un portefeuille obligataire : diversification, préservation du capital et production de revenu. « Les obligations présentent des rendements à échéance attrayants, alors que les titres sous-jacents se négocient à escompte pour la plupart », dit-il.

Stéphane Martineau souligne justement la présence de FNB d’obligations à escompte, des produits « qu’on ne voyait pas il y a trois ans » et qui profitent de l’évolution générale et rapide des taux. « Il y a des FNB qui ne cherchent que de telles obligations », constate-t-il. Évidemment, ces FNB sont à gestion active, fait-il ressortir.

L’avantage d’un FNB détenant un panier d’obligations qui se négocient à un prix inférieur à celui de sa valeur au pair est de nature fiscale. Lorsque ce fonds est détenu dans un compte non enregistré, son rendement à échéance est constitué de gain en capital et d’intérêts plus faibles, ce qui peut diminuer l’impôt à payer dans l’immédiat.

Geoff Castle, gestionnaire du Pender Corporate Bond Fund, donne une idée de certains titres de revenu fixe qui présentent d’étonnants escomptes, mais de tels titres demeurent l’exception. Par exemple, des titres émis au pair par Desktop Métal il y a quelques années sont tombés à 0,50 $, tandis que ceux de Lucid Group et Emergent BioSolutions ont chuté à 0,30 $. Évidemment, de tels escomptes peuvent constituer des signaux d’alarme, « mais nonobstant les prix très bas de ces obligations, nous avons jugé qu’il y avait un important appui de crédit dans leurs structures », note le gestionnaire.

Trois autres types de FNB obligataires ont également reçu la faveur des conseillers et de leurs clients, reconnaît Laurent Boukobza : les fonds de marché large, les titres à durée courte et à durée longue, ces deux catégories ayant été adoptées dans une stratégie d’haltères. En réalité, fait-il ressortir, les FNB de marché large « sont considérés comme l’allocation de base (core) dans un portefeuille équilibré ».

Par ailleurs, l’approche des « haltères » manifeste bien les changements en cours vis-à-vis du marché obligataire, relève Tiffany Zhang. D’un côté, rappelle-t-elle, les investisseurs, après la débandade de 2022, sont réfractaires au risque et privilégient les durations courtes. « Si les taux devaient ne pas descendre, ou même monter, les investisseurs se trouveraient perdants. »

De l’autre, les signaux de la part des banques centrales suggérant une redescente des taux incitent bon nombre d’investisseurs à prendre position à plus longue échéance. Un titre comme le iShares 20+ Year Treasury Bond ETF (TLT) montre bien l’intérêt que peuvent susciter à nouveau les échéances plus longues, estime-t-elle, ce FNB ayant donné un rendement total de 25 % depuis que le marché obligataire a commencé à se relever de son creux d’octobre 2023.

« La courbe des rendements est encore inversée, rappelle Laurent Boukobza, ce qui veut dire que les titres à plus court terme donnent plus de rendements avec moins de risque de duration. »

Étant donné l’incertitude qui persiste quant au moment et à l’ampleur des baisses de taux, beaucoup d’investisseurs se sont couverts contre un ralentissement économique avec des obligations à plus longue échéance, tout en gardant une bonne allocation à court et à très court terme.

« On peut s’attendre à voir une réallocation vers les durations plus longues quand les investisseurs se sentiront plus en confiance avec la politique monétaire des banques centrales et leur anticipation de baisse », ajoute-t-il.

L’article À chacun son FNB obligataire est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Des FNB pour profiter des tendances favorables aux commodités https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/laurent-boukobza/des-fnb-pour-profiter-des-tendances-favorables-aux-commodites/ Wed, 09 Oct 2024 10:50:41 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103369 ZONE EXPERTS - Un conseiller doit bien en comprendre l’actif sous-jacent.

L’article Des FNB pour profiter des tendances favorables aux commodités est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Plusieurs tendances séculaires mondiales laissent présager un futur dans lequel les besoins en ressources naturelles seront criants et croissants. Et le secteur canadien des fonds négociés en Bourse (FNB) offre nombre d’outils pour en tirer avantage.

Ainsi, parmi ces tendances figure l’accroissement de la population, le vieillissement des infrastructures existantes dans les pays développés ainsi que l’industrialisation et l’urbanisation des pays émergents, soit où la croissance démographique a été la plus prononcée au cours des dernières décennies[1]

De plus, certains chocs externes comme les mesures sanitaires découlant de la pandémie de COVID-19 ont mis en lumière la dépendance et la concentration de nombreuses chaînes d’approvisionnement à travers le monde dans certaines régions, souvent éloignées du consommateur final.

Pensons également à la conscientisation collective de l’importance de l’air que nous respirons (!) et des efforts entrepris à l’échelle mondiale afin d’orchestrer une transition énergétique vers une économie plus soutenable et soucieuse de l’environnement.

Ajoutons au tableau la transition actuelle vers l’électrification de l’économie et des moyens de transport et la nécessité de gérer les intrants pour produire cette électricité, dont le charbon et le gaz naturel liquéfié.

La numérisation de l’économie devrait accentuer la demande d’électricité. Les nouvelles technologies énergivores telles que l’intelligence artificielle (IA) sont autant de vents de dos et de défis pour les besoins de matériaux de base supportant la transition énergétique.

Ces transitions s’accompagnent de besoins d’investissement dans des infrastructures capables d’accommoder ces changements majeurs. Examinons, parmi ces tendances, trois thèmes majeurs d’investissement susceptibles d’être bénéfiques pour les investissements dans les secteurs des ressources naturelles ou les commodités.

Rapprochement des chaînes d’approvisionnement

Les chaînes d’approvisionnement et les capacités industrielles devraient subir une refonte de manière à se rapprocher davantage du consommateur final. L’objectif est qu’elles soient plus locales afin de réduire la dépendance à des puissances étrangères et minimiser l’impact de tensions géopolitiques dans un contexte tendu de déglobalisation (inflationniste par ailleurs). On désigne en anglais cette tendance le reshoring ou onshoring.

Le graphique suivant de l’organisation statistique américaine U.S. Census Bureau illustre cette tendance actuelle.

Pour consulter le graphique en grand format, cliquez ici.

Investissement en infrastructures

Ces investissements seront nécessaires pour le développement des capacités de production liées au rapprochement des chaînes d’approvisionnement.
Les infrastructures existantes dans certains pays industrialisés sont vieillissantes et les flux migratoires entraînant un accroissement de la population renforcent là encore le besoin de maintenir et d’accroitre la capacité des infrastructures.

Le graphique suivant de la Réserve fédérale de Saint-Louis montre même que cet investissement en infrastructure est appelé à se maintenir.

Pour consulter le graphique en grand format, cliquez ici.

Transition énergétique

Très intensive en ressources, la demande croissante d’électricité augmente et les énergies renouvelables et le gaz naturel sont susceptibles d’être sollicités pour répondre à cette demande. La transition des industries lourdes (telles que l’acier ou le ciment), le développement de l’IA et des centres de données ainsi que l’électrification de la société sont autant de facteurs qui font augmenter la demande de toutes les formes d’énergie.

Pour consulter le graphique en grand format, cliquez ici.

Ces trois des grandes tendances stimuleront la demande en ressources naturelles, ce qui pourrait avoir un effet sur les prix des matières premières.

Comment un client peut-il en bénéficier d’une exposition à cette thèse d’investissement par l’intermédiaire des FNB. Différentes options s’offrent.

Historiquement, les FNB disponibles dans le marché canadien ont offert des expositions sectorielles spécifiques comme à l’évolution du prix du pétrole, ou bien de l’or.

Ces expositions peuvent être dites « physiques », obtenues en détenant le sous-jacent comme de l’or ou de l’argent physique dans des coffres. Les FNB fonctionnant de la sorte doivent souvent encourir des coûts d’entreposage et d’assurance, etc. qui seraient reflétés dans le frais de gestion de ces fonds.

À noter que ce type d’exposition n’est pas forcément disponible pour tous les genres de commodités.

L’exposition aux matières premières peut également être dite « synthétique », c’est-à-dire, par l’intermédiaire de contrats à terme sur marchandise, comme des contrats à terme sur des ressources comme le gaz naturel ou bien le pétrole. Ces matières ne se prêtent pas bien à une conservation physique et c’est pourquoi une telle exposition s’obtient via des contrats à terme. Certains fonds offrent même des expositions à levier sur la performance court-terme du sous-jacent.

Pour un FNB dont l’actif sous-jacent est un contrat à terme sur une marchandise ou une matière première, il est important de comprendre que ces FNB ne suivent pas le cours ‘spot’ de la commodité, mais plutôt le prix du contrat à terme détenu. Les contrats à terme ayant une date d’échéance, le FNB va devoir ‘rouler’ son exposition en vendant les contrats arrivant à échéance pour en racheter des nouveaux, ce qui peut faire que le rendement du fonds diffère de celui du prix de la commodité.

En effet, il se peut alors que les contrats à terme futurs soient plus chers que ceux dont l’échéance est plus rapprochée. Toute chose étant égale, la déplétion de la valeur temps des contrats à terme peut venir nuire à la performance du FNB et entraîner une erreur de suivi entre la performance du FNB et celle du prix de la commodité sous-jacente.

Par ailleurs, certains FNB offrent une exposition indirecte aux commodités par l’intermédiaire d’une sélection de sociétés publiques dont l’activité (et généralement le prix de leur action en Bourse) est fortement reliée au prix d’une commodité spécifique. Les compagnies minières, aurifères ou les opérateurs de pipelines en sont des exemples.

Comme le reste du marché des FNB, les FNB offrant une exposition aux ressources naturelles évoluent. Le marché des FNB canadiens compte maintenant environ 30 % de FNB non indiciels.

Les grands thèmes supportant la thèse d’investissement et le prix de certaines commodités ont ravivé l’intérêt des investisseurs dont la pondération en ressources dans les portefeuilles a été réduite dans les dernières années.

La combinaison des secteurs de l’énergie et des matériaux représente approximativement 30 % de l’indice S&P/TSX, un réalignement de cette exposition dans les portefeuilles sur la pondération de l’indice représente alors une opportunité pour le marché des FNB d’offrir de nouvelles solutions aux investisseurs pour tirer avantage de ces tendances.

Des FNB diversifiés dans leur exposition aux différentes ressources, activement gérés dans l’allocation aux différents secteurs et intégrant la recherche fondamentale et la sélection individuelle de titres dans l’univers d’investissement représentent une innovation bienvenue pour la versatilité et le développement des solutions d’investissement offertes au marché canadien.

Par Laurent Boukobza est vice-président, FNB, chez Placements Mackenzie

Clause de non-responsabilité : Les placements dans les fonds communs peuvent donner lieu à des commissions de vente et de suivi, ainsi qu’à des frais de gestion et autres. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds communs ne sont pas des placements garantis, leur valeur varie fréquemment et leur rendement antérieur peut ne pas se reproduire. Le contenu de ce commentaire (y compris les faits, les perspectives, les opinions, les recommandations, les descriptions de produits ou titres, ou les références à des produits ou titres) ne doit pas être pris ni être interprété comme un conseil en matière de placement ni comme une offre de vendre ou une sollicitation d’offre d’achat, ou une promotion, recommandation ou commandite de toute entité ou de tout titre cité. Bien que nous nous efforcions d’assurer son exactitude et son intégralité, nous ne sommes aucunement responsables de son utilisation.

[1] Demographic Stagnation: The “new” Emerging Markets norm (macrobond.com)

L’article Des FNB pour profiter des tendances favorables aux commodités est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Choisir entre un FNB coté au Canada ou aux États-Unis https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/acfnb/choisir-entre-un-fnb-cote-au-canada-ou-aux-etats-unis/ Wed, 09 Oct 2024 10:11:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103345 ZONE EXPERTS - Ce choix devrait être guidé par une compréhension des besoins du client et une approche stratégique pour optimiser son portefeuille.

L’article Choisir entre un FNB coté au Canada ou aux États-Unis est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Dans un contexte de placement de plus en plus mondialisé, les conseillers en services financiers sont chargés de prendre des décisions qui correspondent le mieux aux objectifs, à la tolérance au risque et aux considérations fiscales de leurs clients. Parmi ces décisions, l’une consiste à choisir entre les fonds négociés en Bourse (FNB) cotés au Canada et leurs homologues aux États-Unis.

Le choix entre ces deux types de FNB n’est pas seulement une question de géographie, mais il englobe tout un éventail de facteurs, notamment le risque de change, les répercussions fiscales et l’environnement réglementaire. Dans cet article, nous allons explorer les raisons pour lesquelles un conseiller pourrait favoriser l’acquisition de parts d’un FNB coté en Bourse au Canada plutôt que d’un FNB coté en Bourse aux États-Unis, et dans quels cas de figure particuliers il devrait envisager un FNB coté en Bourse aux États-Unis.

  • Arguments en faveur des FNB cotés en bourse au Canada

Considérations relatives aux devises

Pour les investisseurs canadiens, le risque de change est un facteur important à prendre en compte lorsqu’ils investissent dans des actifs étrangers. Un FNB coté au Canada, qui est libellé en dollars canadiens, atténue le risque de change associé aux fluctuations entre le dollar canadien et le dollar américain. Lorsqu’un conseiller recommande un FNB coté aux États-Unis à un client canadien, il tient compte de la possibilité que les fluctuations du taux de change minent le rendement des placements.

Pour les clients qui préfèrent éviter ce risque ou pour lesquels la complexité accrue de la couverture de change n’est pas souhaitable, les FNB cotés en bourse au Canada représentent une solution simple. De nombreux FNB cotés en bourse au Canada offrent des versions couvertes contre le risque de change, qui visent à neutraliser les effets des fluctuations des devises sur les rendements des fonds. Cela peut être avantageux pour les investisseurs qui ciblent essentiellement le rendement des actifs sous-jacents plutôt que sur le niveau supplémentaire de fluctuation du change.

Les investisseurs ont également accès à de nombreux FNB cotés en bourse au Canada offerts en dollars américains, ce qui offre une plus grande souplesse dans la gestion de l’exposition aux devises.

Efficacité fiscale et autres considérations fiscales

L’efficacité fiscale est un autre facteur crucial à prendre en compte dans l’acquisition de parts de FNB. Pour les investisseurs canadiens, l’investissement dans des FNB cotés au Canada peut être plus avantageux sur le plan fiscal dans les comptes non enregistrés. Les FNB canadiens sont assujettis aux lois fiscales canadiennes, et les distributions de ces FNB sont traitées comme un revenu de source canadienne, qui peut faire l’objet d’une imposition plus favorable que le revenu étranger.

De plus, en ce qui concerne les régimes d’épargne-retraite comme les régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER), les FNB cotés en bourse au Canada procurent un avantage fiscal important en général.

Il est important que les conseillers prennent en considération que lorsqu’un investisseur canadien détient des titres américains directement ou par l’entremise d’un FNB coté en bourse aux États-Unis, il est assujetti à une retenue d’impôt étranger de 15 % sur les dividendes de source américaine. Toutefois, en vertu d’une convention fiscale conclue entre le Canada et les États-Unis, cette retenue d’impôt sur les revenus de source américaine peut être évitée si un REER détient directement les titres américains. En revanche, le fait de détenir un FNB coté en bourse au Canada qui investit dans des titres américains, dans un REER, ne permet pas de bénéficier de la même exemption de retenue d’impôt. Si un investisseur canadien cherche à maximiser l’efficacité fiscale de son REER, un FNB coté en bourse aux États-Unis pourrait être un placement à envisager pour l’exposition de ses actifs étrangers.

Si un client investit dans un compte enregistré ou un CELI, lorsqu’il ajoute une exposition aux actions étrangères, l’achat de parts d’un FNB coté en bourse au Canada qui fait directement l’acquisition des actions étrangères peut vous permettre d’éviter la double retenue d’impôt étranger. S’il investit dans un compte non imposable, lorsqu’on ajoute une exposition aux obligations du Trésor américain, l’achat de parts d’un FNB coté en bourse au Canada peut vous permettre d’éviter la retenue d’impôt étranger.

Il est toujours prudent pour un investisseur canadien d’avoir une meilleure connaissance des autres facteurs fiscaux avant d’investir dans un FNB américain. Par exemple, les FNB américains sont considérés comme des actifs américains aux fins de l’impôt américain sur les successions, quelle que soit la résidence ou la citoyenneté de l’investisseur. Contrairement au régime fiscal canadien, le régime fiscal américain impose la valeur des actifs détenus par la personne décédée. Un résident canadien détenant un FNB américain pourrait être assujetti à l’impôt américain sur les successions et à l’impôt canadien sur le revenu à son décès. De plus, un investisseur canadien devra produire le formulaire T1135 et le déposer auprès de l’Agence du revenu du Canada si le coût total des biens étrangers qu’il possède dépasse 100 000 $ à tout moment de l’année.

Environnement réglementaire et familiarité

Les FNB cotés au Canada sont réglementés par les autorités en valeurs mobilières du Canada, ce qui peut donner un sentiment de sécurité et de familiarité aux investisseurs canadiens et à leurs conseillers. L’environnement réglementaire canadien, avec ses exigences en matière de divulgation et de conformité, veille à ce que les investisseurs soient bien protégés. Cette familiarité peut aider les conseillers à expliquer la structure, les risques et les avantages potentiels du produit à leurs clients, ce qui favorise la confiance dans le placement. De plus, les FNB cotés en bourse au Canada ont souvent des ratios de frais de gestion (RFG) inférieurs à ceux de leurs homologues américains lorsqu’on tient compte du taux de change et des coûts connexes. Pour les investisseurs soucieux des coûts, cela peut être une raison convaincante de choisir des FNB canadiens.

Accessibilité et simplicité

Les FNB cotés en bourse au Canada sont facilement accessibles par l’entremise des comptes de courtage canadiens, ce qui simplifie le processus pour les conseillers et les clients. Il n’est pas nécessaire de composer avec le commerce transfrontalier ou les complexités associées à la détention de titres étrangers, comme les exigences supplémentaires de déclaration fiscale aux États-Unis. Cette facilité d’accès et cette simplicité peuvent être particulièrement attrayantes pour les clients qui préfèrent un processus de placement plus simple.

Les FNB cotés en bourse au Canada peuvent mieux convenir aux investisseurs qui cherchent à éviter les coûts imprévus associés à la conversion des devises, qui peut survenir lors de l’achat de parts de FNB cotés en bourse aux États-Unis par l’entremise d’un compte de courtage canadien. Ces frais de conversion peuvent s’accumuler, en particulier pour les investisseurs qui effectuent fréquemment des opérations, ce qui réduit le rendement global.

  • Arguments en faveur des FNB cotés en bourse aux États-Unis

Exposition aux marchés américains et diversification

Dans certains cas de figure, un FNB coté en bourse aux États-Unis peut être le choix le plus approprié, en particulier pour les clients qui privilégient fortement le marché américain. Les FNB cotés en bourse aux États-Unis offrent une exposition directe au marché le plus important et le plus liquide au monde, ce qui donne accès à un plus large éventail d’entreprises et de secteurs, dont ceux qui ne sont pas facilement accessibles par l’entremise des FNB cotés en bourse au Canada. Pour les clients détenant d’importants actifs libellés en dollars américains ou ceux qui prévoient des dépenses futures en dollars américains, les FNB cotés en bourse aux États-Unis peuvent servir de couverture naturelle contre le risque de change. Dans ce type de cas de figure, la détention de FNB cotés en bourse aux États-Unis harmonise la devise du placement avec celle du passif futur, réduisant ainsi le risque de change. Les FNB cotés en bourse aux États-Unis ont tendance à présenter des volumes de négociation plus élevés et des écarts plus serrés entre les cours acheteurs et les cours vendeurs par rapport aux FNB cotés en bourse au Canada, ce qui peut entraîner une baisse des coûts de transaction pour les investisseurs. Pour les clients qui accordent la priorité à la liquidité et à la rentabilité, notamment dans les opérations importantes ou fréquentes, les FNB cotés en bourse aux États-Unis pourraient être une meilleure option.

Stratégies de placement spécifiques et disponibilité des produits

Certaines stratégies de placement ou expositions ne peuvent être offertes que par l’entremise de FNB cotés en bourse aux États-Unis. Le marché américain des FNB est beaucoup plus vaste et plus diversifié que celui du Canada, offrant une vaste gamme de produits et de stratégies de créneau. Par exemple, les conseillers qui cherchent à mettre en œuvre une stratégie de placement thématique particulière, comme l’exposition aux technologies émergentes ou à des secteurs précis comme la biotechnologie, pourraient constater que le FNB approprié n’est disponible que sur le marché américain. De plus, les FNB cotés en bourse aux États-Unis présentent souvent des antécédents plus longs et des actifs sous gestion plus importants, ce qui peut être rassurant pour les investisseurs en quête de stabilité et d’un historique de rendement établi.

Clients américains et considérations transfrontalières

Pour les conseillers ayant des clients américains ou des clients ayant des liens importants avec les États-Unis, comme les personnes qui ont une double citoyenneté ou les personnes qui ont des biens ou des intérêts commerciaux aux États-Unis, les FNB cotés en bourse aux États-Unis sont souvent le choix privilégié. Pour les clients américains ou canadiens qui passent beaucoup de temps aux États-Unis ou qui prévoient d’y prendre leur retraite, il peut être avantageux de détenir des FNB cotés en bourse aux États-Unis.

Ces clients peuvent avoir des dépenses courantes en dollars américains et pourraient tirer parti de placements libellés dans la devise qui correspond à celle de leurs dépenses. En même temps, la détention de FNB cotés en bourse au Canada peut être un puissant outil de planification successorale pour les résidents des États-Unis qui investissent dans des FNB canadiens libellés en dollars américains, ce qui leur permet de toujours s’aligner sur la devise de leurs dépenses.

Le choix entre les FNB cotés en bourse au Canada et les FNB cotés en bourse aux États-Unis est complexe, ce qui impose aux conseillers d’examiner avec soin la situation de leurs clients, y compris les répercussions fiscales, l’exposition aux devises, les objectifs de placement et l’environnement réglementaire. Les FNB cotés en bourse au Canada offrent des avantages comme la stabilité des devises, l’efficacité fiscale dans les comptes non enregistrés et la connaissance de la réglementation canadienne, ce qui en fait un excellent choix pour de nombreux investisseurs canadiens. Dans certains cas de figure particuliers, comme la recherche d’une exposition directe au marché américain, la mise en œuvre de stratégies de placement de créneau ou la réponse aux préoccupations liées à la fiscalité transfrontalière et aux devises, les FNB cotés en bourse aux États-Unis pourraient être l’option la plus appropriée.

Le choix entre ces deux types de FNB devrait être guidé par une compréhension approfondie des besoins du client et une approche stratégique pour optimiser son portefeuille de placements dans le cadre de ses objectifs financiers plus généraux. Les conseillers qui peuvent composer habilement avec ces considérations seront bien placés pour ajouter de la valeur pour leurs clients et les aider à atteindre leurs objectifs financiers.

##

Veuillez noter que ce document est fourni uniquement à titre indicatif pour aider les lecteurs lorsqu’ils consultent leurs conseillers juridiques, fiscaux et en conformité en ce qui a trait aux obligations et devoirs qui leur incombent.

 

L’article Choisir entre un FNB coté au Canada ou aux États-Unis est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Changement de niveau de risque pour deux fonds Mackenzie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/changement-de-niveau-de-risque-pour-deux-fonds-mackenzie/ Tue, 01 Oct 2024 11:03:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103190 PRODUITS – Celui-ci augmente.

L’article Changement de niveau de risque pour deux fonds Mackenzie est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le 23 septembre dernier, Placements Mackenzie a modifié à la hausse la cote de risque de deux fonds d’investissement.

Ainsi, la cote de risque du Fonds européen Mackenzie Ivy est passée de « faible à moyen » à « moyen ».

Et celle du Portefeuille Prudent Symétrie est passée de « bas » à « faible à moyen ».

Ces nouvelles cotes ont été attribuées conformément à la méthode de classification du risque exigée par les organismes canadiens de réglementation des valeurs mobilières.

L’article Changement de niveau de risque pour deux fonds Mackenzie est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Placements Mackenzie lance de nouveaux FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/placements-mackenzie-lance-de-nouveaux-fnb/ Mon, 16 Sep 2024 11:21:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102930 PRODUITS – Ces quatre produits sont gérés de façon active.

L’article Placements Mackenzie lance de nouveaux FNB est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Placements Mackenzie lance quatre fonds négociés en Bourse (FNB), des produits à gestion active qui offrent aux investisseurs davantage de diversification. Ces produits sont disponibles sur la Bourse de Toronto.

Le FNB d’actions mondiales Mackenzie (MGQE) et le FNB d’actions internationales Mackenzie (MIQE) veulent offrir de la diversification, et un moyen de placements au sein de marchés mondiaux, sans oublier de gérer le risque. Les deux FNB sont gérés activement par l’équipe des actions quantitatives mondiales de Mackenzie, qui utilise des approches quantitatives globales pour générer de l’alpha et gérer le risque en combinant intuition humaine et science des données.

« Il existe un certain nombre d’occasions disponibles tant sur les marchés mondiaux qu’internationaux afin de rehausser la diversification du portefeuille, déclare Prerna Mathews, vice-présidente, Produits et stratégie des FNB, Placements Mackenzie. Le FNB d’actions mondiales Mackenzie et le FNB d’actions internationales Mackenzie offrent aux investisseurs et investisseuses un accès à différents marchés et différentes économies, dirigés par une équipe compétente qui a recours à une approche quantitative innovante et globale de l’investissement ».

Le FNB de croissance nouvelle génération Mackenzie Bluewater est géré par l’équipe Mackenzie Bluewater et est constitué d’un portefeuille de sociétés établies, mondiales et rentables. Les actions sont choisies en fonction de la prévision que ces entreprises tireront parti de l’innovation dans les produits, les services et les modèles d’affaires. Ces innovations leur permettent de développer des sources de revenus uniques, offrant ainsi un potentiel de croissance à long terme.

« Avec le nouveau FNB de croissance nouvelle génération Mackenzie Bluewater, nous offrons aux investisseurs et investisseuses la possibilité de participer à l’univers de placement de l’innovation tout en cherchant à limiter le risque. Leurs placements peuvent être stimulés par des tendances séculaires, mais présentent également une croissance à long terme prévue fiable », explique Prerna Mathews.

Le FNB de ressources de base Mackenzie est géré par l’équipe des ressources Mackenzie. Il permet aux investisseurs de tirer parti de la demande mondiale pour des ressources naturelles. L’équipe des ressources adopte une stratégie active pour réussir dans un environnement où les conseillers et investisseurs pourraient rencontrer des difficultés à gérer de manière autonome.

« Il s’agit d’une option attrayante pour ceux et celles qui souhaitent explorer ou accorder la priorité à des placements dans le secteur des ressources et à ses divers sous-secteurs, y compris ceux de l’énergie, des matériaux et des métaux précieux, dans leurs portefeuilles. La gestion active du FNB réduit le risque lié à l’anticipation des marchés et offre la possibilité d’une volatilité moins élevée, ce qui peut être intéressant pour les investisseurs et investisseuses, particulièrement au sein d’un segment plus complexe », conclut Prerna Mathews.

L’article Placements Mackenzie lance de nouveaux FNB est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les FNB de matières premières font un retour en force https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-de-matieres-premieres-font-un-retour-en-force/ Wed, 11 Sep 2024 09:44:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102784 FOCUS FNB – La demande d’or propulse ce segment de marché.

L’article Les FNB de matières premières font un retour en force est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont enregistré des créations nettes de 4,2 milliards de dollars (G$) en août, un résultat inférieur à juillet (5,2 G$) et juin (10 G$). Depuis le début de l’année, les FNB canadiens ont cumulé des créations nettes de 43 G$, portant leur actif sous gestion à 468 G$ à la fin d’août 2024, d’après un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF)

Malgré l’intérêt pour les FNB d’actions et de titres à revenu fixe en août, un autre segment du secteur des FNB canadiens a connu un regain d’intérêt, propulsé par la demande d’un investisseur institutionnel : les fonds négociés en Bourse (FNB) de matières premières.

Ce segment des commodités a enregistré des créations nettes de 576 millions de dollars (M$) en août. Ce regain est principalement dû à la demande croissante pour l’or, dont le prix a grimpé à 2 500 $ l’once le mois dernier, selon BNMF. La majorité de ces entrées proviennent d’un FNB d’or de BMO (ZGLD).

Les FNB canadiens d’actions ont accueilli 1,6 G$ d’entrées nettes le mois dernier. La demande a légèrement fléchi par rapport à juillet, où elles avaient atteint 2,6 G$. Cependant, la demande pour les actions américaines reste forte. Les FNB d’actions des États-Unis ont reçu des créations nettes de 1,9 G$ en août, malgré une correction des marchés au début du mois. En juillet, elles avaient totalisé 2,2 G$. Depuis le début de l’année, plus de la moitié des entrées nettes dans les actions ont été dirigées vers les États-Unis.

En août, les FNB d’actions canadiennes ont quant à eux subi des rachats nets de 1 G$, tout comme les FNB sectoriels des secteurs financier (396 M$), de l’immobilier (18 M$) et de l’énergie (16 M$). Les FNB des secteurs des technologies ont affiché à eux seuls des créations nettes de 290 M$ en août.

Les investisseurs semblent privilégier les FNB pondérés par la capitalisation boursière, alors que l’engouement pour les petites et moyennes capitalisations s’est estompé en raison de la volatilité accrue du marché, selon les analystes de BNMF.

« Lors de la première semaine d’août, les entrées dans les FNB d’actions américaines ont atteint leur maximum, alors que le S&P 500 chutait fortement après des données décevantes sur l’emploi. Cela peut se produire lorsque les investisseurs vendent des actions individuelles et réinvestissent les fonds dans des FNB passifs pour monétiser leurs positions », indiquent les auteurs du rapport, Daniel Straus, Tiffany Zhang et Linda Ma.

Les FNB à revenu fixe et cryptoactifs en mouvement

En août, les FNB canadiens de titres à revenu fixe ont enregistré des entrées nettes de 1,1 G$. Cependant, les fonds d’obligations gouvernementales à long terme ont fait l’objet de rachats institutionnels important s’élevant à 963 M$.

Les FNB de dépôt, quant à eux, ont subi des rachats de plus de 300 M$, à la suite de la deuxième baisse du taux directeur de la Banque du Canada en juillet. Les principaux rachats ont été enregistrés par HSAV et CSAV.

Du côté des cryptoactifs, les FNB ont retrouvé une dynamique positive avec des créations nettes de 102 M$, principalement dans les FNB de bitcoins et d’Ethereum. Bien que la tendance soit encourageante, grâce à l’amélioration des prix et au ralentissement des échanges vers les FNB plus récents aux États-Unis, le bilan des FNB de cryptoactifs reste négatif, avec des rachats nets totalisant 432 M$ depuis le début de l’année.

Classement des fournisseurs de FNB

RBC iShares a dominé le marché le mois dernier avec des créations nettes de 1,6 G$, suivi de près par Vanguard (1,2 G$) et BMO (823 M$). Certains fournisseurs ont subi des rachats nets en août, comme Mackenzie (310 M$), TDAM (150 M$) et Global X (79 M$).

Au niveau des fonds, le XIU de iShares et le XUS indexé sur le S&P 500, reçoit les plus importantes créations nettes (580 M$) de fonds d’actions, tandis que XIC, du même fournisseur, enregistre les plus importants rachats du mois (705 M$).

Les FNB axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ont enregistré un demi-milliard de dollars de rachats nets en août, principalement chez deux FNB de la gamme Max Diversification de Mackenzie (MWD et MKC), qui doivent être fusionnés avec la gamme Low Volatility de Mackenzie, selon une nouvelle approche d’investissement.

Au total, 24 nouveaux FNB ont été lancés en août. Harvest a créé 8 FNB sur actions individuelles. Les nouveaux FNB utilisent des stratégies de vente d’options couvertes, à part le FNB d’actions mondiales de Russell Investments, le FNB obligataire de PIMCO et deux des quatre fonds lancés par Invesco.

Depuis le début de l’année, les créations nettes dans les FNB d’actions ont dominé le marché des FNB canadiens. Elles atteignent 23,4 G$ à la fin août, comparativement à 14 G$ pour les FNB de titres à revenu fixe. Ces derniers ont accumulé des entrées de 15 G$ pour les 8 premiers mois de l’année, ce qui fait dire à BNMF qu’elles pourraient réduire l’écart avec les FNB d’actions si elles continuent à ce

L’article Les FNB de matières premières font un retour en force est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>