Placements Mackenzie – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 06 Feb 2025 13:22:18 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Placements Mackenzie – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Les créations nettes de FNB poursuivent leur lancée en janvier https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-creations-nettes-de-fnb-poursuivent-leur-lancee-en-janvier/ Wed, 12 Feb 2025 10:23:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105483 FOCUS FNB – Les entrées nettes des FNB du marché monétaire atteignent alors 1 G$.

L’article Les créations nettes de FNB poursuivent leur lancée en janvier est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont enregistré des créations nettes de 8,8 milliards de dollars (G$) en janvier, marquant un début d’année solide, bien qu’inférieur aux entrées nettes mensuelles records de décembre (10,6 G$). Selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF), les FNB canadiens totalisaient 539,9 G$ à la fin de janvier.

Les FNB d’actions ont attiré 4,5 G$ pour le premier mois de l’année, un montant inférieur aux 7,8 G$ de décembre 2024. La majorité de ces entrées ont pris le chemin de FNB d’actions américaines, avec 3,3 G$, notamment dans les FNB VFV, XSP, XQQ et EQL/F. Le rapport souligne que trois de ces FNB sont couverts contre les risques de change, ce qui témoigne d’une réaction des investisseurs relativement à l’appréciation continue du dollar américain par rapport au dollar canadien.

Les FNB d’actions mondiales ont attiré plus de 2 G$ en entrées nettes, tandis que les FNB d’actions canadiennes ont enregistré des rachats nets de 860 millions de dollars (M$), principalement en raison de rachats dans les secteurs financiers (651 M$) et de l’énergie (312 M$). Les secteurs des matières premières, des soins de santé et de l’immobilier ont également observé des rachats.

Les FNB d’actions pondérés en fonction de la capitalisation boursière ont capté l’essentiel des apports de capital (3 G$).

Le revenu fixe rebondit

Les FNB de titres à revenu fixe ont continué leur redressement en janvier, avec des créations nettes de 2,7 G$. Ils poursuivent la dynamique amorcée en décembre où ils avaient attiré 2,3 G$.

Dans un environnement de volatilité accrue, les FNB de marché monétaire ont retrouvé leur popularité, avec la plus grande création mensuelle en six mois, indique BNMF. Malgré des rendements en baisse, les FNB de marché monétaire (CASH, CMR, HISA) ont attiré des entrées nettes de 1 G$, après avoir récolté 46 M$ en décembre.

Les fonds d’obligations d’entreprises canadiennes, d’obligations américaines, nord-américaines et étrangères ont attiré des entrées nettes, tandis que les FNB d’obligations à long terme et les actions privilégiées ont affiché des rachats nets.

Les FNB multiactifs (ou de répartition d’actifs) ont confirmé leur attrait auprès des investisseurs avec des entrées nettes de 1,1 G$ en janvier, comparativement à 897 M$ en décembre 2024. Les FNB de matières premières ont enregistré des entrées nettes de 59 M$, en progression par rapport au mois précédent.

Les FNB canadiens de cryptoactifs ont retrouvé le chemin des apports de capitaux en janvier, avec des entrées nettes de 98 M$, après avoir enregistré des rachats importants en décembre. La version canadienne du FNB Bitcoin IBIT d’iShares a attiré 65 M$ dès son lancement en janvier.

Les principaux fournisseurs de FNB ont connu un mois de janvier fructueux sur le plan des créations nettes. RBC iShares arrive en tête avec des entrées nettes de 2,2 G$. Vanguard suit avec 1,8 G$ et Fidelity se positionne avec 780 M$. TDAM et Mackenzie complètent le top 5 avec respectivement 480 M$ et 454 M$.

Le FNB Vanguard S&P 500 index (VFV) a attiré les plus importantes entrées nettes de janvier (882 M$). Le FNB BMO Equal Weight Banks Index (ZEB) a enregistré les plus importantes sorties nettes (631 M$).

Côté innovation, 28 FNB ont été lancés en janvier, incluant des FNB sur des actions individuelles, des FNB à échéance ciblée, des FNB de Bitcoin, un FNB alternatif et des FNB gérés activement. Harvest et Fidelity ont lancé chacun 6 nouveaux FNB. TD, Hamilton, iShares, Dynamic, Franklin et Wavefront ont également participé au lancement de nouveaux fonds.

Le lancement du FNB canadien Bitcoin IBIT iShares a incité Fidelity à diminuer ses frais sur ses FNB de Bitcoin, tandis que Hamilton a annulé les frais de gestion de ses nouveaux FNB pendant un an, mentionne le rapport de BNMF.

Les FNB ESG continuent de croître

Les FNB axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) cotés au Canada ont attiré 270 M$ de créations nettes en janvier, malgré l’incertitude politique liée à la démission du premier ministre Justin Trudeau, précisent les auteurs du rapport, Daniel Strauss, Tiffany Zhang et Linda Ma. L’essor de janvier a porté l’actif sous gestion à 18 G$. Les FNB ESG d’actions ont attiré 236 M$, dont 144 M$ pour les actions américaines. Les FNB ESG canadiens de titres à revenu fixe ont capté 28 M$.

Cette progression a été soutenue par trois FNB en particulier : l’Invesco ESG Nasdaq 100 Index ETF (QQCE), l’iShares ESG Aware MSCI EM Index ETF (XSEM) et l’iShares ESG Aware MSCI USA Index ETF (XSUS), qui ont chacun attiré 30 M$ de créations nettes.

Enfin, BNMF note que le terme « durable » a été retiré du nom du FNB Brompton Sustainable Real Assets Dividend ETF (BREA), renommé Brompton Global Infrastructure ETF (BGIE) le 21 janvier. Son mandat n’a toutefois pas changé pour autant. « C’est la troisième fois qu’un FNB ESG au Canada modifie son nom pour supprimer les termes liés à l’ESG », précise le rapport.

L’article Les créations nettes de FNB poursuivent leur lancée en janvier est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Un écart de taux d’intérêt là pour de bon https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/un-ecart-de-taux-dinteret-la-pour-de-bon/ Thu, 30 Jan 2025 12:19:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105238 Le Canada et les États-Unis n’adoptent pas la même politique.

L’article Un écart de taux d’intérêt là pour de bon est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
La Banque du Canada a réduit son taux directeur d’un quart de point de pourcentage mercredi, creusant l’écart entre les politiques de taux d’intérêt du Canada et des États-Unis.

Les experts affirment que l’écart entre les deux banques centrales est là pour de bon.

L’économiste principal de Placements Mackenzie, Jules Boudreau, prévient qu’il y aura une différence significative entre les taux au Canada et aux États-Unis au cours de la prochaine décennie en raison des différences économiques entre les deux pays.

Le taux de la Banque du Canada est maintenant de 3 %, après une succession de réductions l’année dernière à partir de juin, depuis un sommet de 5 %.

Plus tard mercredi, l’homologue américain de la Banque du Canada a maintenu son propre taux directeur stable, car l’économie au sud de la frontière est restée plus résiliente face à des taux plus élevés.

La Réserve fédérale américaine a abaissé son taux directeur à trois reprises l’an dernier, le ramenant dans une fourchette de 4,25 % à 4,5 %, soit plus d’un point de pourcentage de plus que son homologue canadien.

Poids sur le huard

L’écart est l’un des facteurs qui pèsent sur le dollar canadien, qui se négocie sous les 70 cents US depuis plus d’un mois.

Mais malgré l’effet de l’écart sur le huard, M. Boudreau dit qu’il pense que la Banque du Canada n’est probablement pas trop inquiète pour l’instant, notant que, si les États-Unis imposent des tarifs sur les produits canadiens, cela pourrait protéger les fabricants canadiens de certains effets.

« Si vous me demandez, au cours de la prochaine décennie, nous allons voir un écart de 1 à 2 % entre le taux de la Banque du Canada et celui de la Réserve fédérale. Nous n’avons pas vu cela au cours des dernières décennies, mais c’est parce que les économies étaient très similaires entre le Canada et les États-Unis. »

Selon un rapport économique de TD de mai 2024, la dernière fois qu’un écart important entre les taux d’intérêt des deux pays a persisté, c’était entre 2003 et 2006, lorsque la Fed a augmenté les taux pour ralentir la croissance économique américaine dans un contexte de hausse des prix de l’immobilier.

Historiquement, un écart d’un point de pourcentage a été durable, selon le rapport, notant qu’au début de 1997, l’écart entre les deux taux était de 2,5 points de pourcentage.

Politiques différentes

En plus de l’effet que des taux d’intérêt plus élevés ont eu sur l’économie, le Canada est confronté à un ralentissement de la croissance démographique et à une diminution probable des déficits publics si les conservateurs prennent le pouvoir, tandis que l’administration Trump est prête à dépenser beaucoup, selon M. Boudreau.

« Même avant les tarifs douaniers, il aurait fallu voir un écart entre les deux taux », explique-t-il, en raison de la différence marquée de force économique entre les deux pays.

« Il est assez clair que nous allons voir cet écart se maintenir, et nous devrions le faire, car vous voulez fixer les taux d’intérêt en fonction de votre économie nationale », ajoute-t-il.

Avec l’éventualité d’une imposition de tarifs douaniers par les États-Unis, la Banque du Canada se trouve dans une situation difficile, selon Angelo Kourkafas, stratège principal en stratégies de placement chez Edward Jones, en raison de la menace qui pèse sur la croissance économique.

Si le huard s’affaiblit davantage, cela pourrait être inflationniste, mais « je ne pense pas que nous soyons à des niveaux extrêmes », avance-t-il.

« Je pense qu’il n’y a pas de réelle inquiétude pour l’instant quant au fait que la divergence crée réellement une nouvelle vague d’inflation ou qu’elle ait réellement eu un impact sur les marchés financiers », prévient-il.

L’article Un écart de taux d’intérêt là pour de bon est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Placements Mackenzie lance deux nouveaux fonds https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/placements-mackenzie-lance-deux-nouveaux-fonds-3/ Tue, 28 Jan 2025 12:07:36 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105068 PRODUITS – Ces derniers offrent de nouvelles occasions de revenus et de diversification aux investisseurs.

L’article Placements Mackenzie lance deux nouveaux fonds est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Placements Mackenzie lance le Fonds mondial de dividendes à rendement amélioré Mackenzie et le Fonds mondial de dividendes à rendement amélioré PLUS Mackenzie.

Gérés par l’équipe des actions et des titres à revenu mondiaux Mackenzie les fonds ont pour objectif d’offrir une répartition diversifiée en actions qui permette également de générer des revenus élevés et stables ainsi qu’une plus-value du capital.

« Au cours des dernières années, nous avons constaté qu’un nombre croissant d’investisseurs et d’investisseuses sont à la recherche d’options de placement offrant un potentiel de revenu plus élevé et des rendements plus stables que les fonds d’actions traditionnels, rapporte Kristi Ashcroft, vice-présidente exécutive, Produits et Solutions, Placements Mackenzie. Nos deux dernières propositions visent précisément cela, en exploitant une expertise éprouvée en matière de sélection d’actions et des capacités de vente d’options. »

Le Fonds mondial de dividendes à rendement amélioré Mackenzie a pour objectif de générer un flux de trésorerie stable, de favoriser la croissance en investissant dans une combinaison de titres de participation d’émetteurs du monde entier, tout en mettant en œuvre des stratégies de vente d’options de vente et d’options d’achat couvertes par des liquidités.

Le Fonds mondial de dividendes à rendement amélioré PLUS Mackenzie a une stratégie plus ou moins similaire, tout en utilisant un effet de levier pour optimiser les flux de trésorerie et l’appréciation du capital.

« Grâce à l’approche fondamentale rigoureuse de l’équipe des actions et des titres à revenu mondiaux en matière d’investissement en actions, ainsi qu’à la vente d’options qui lui permet d’exprimer davantage ses opinions sur les valorisations des actions et de générer des revenus, ces deux nouveaux Fonds visent à obtenir des rendements améliorés, ce qui en font une option appropriée pour les portefeuilles à la recherche d’une génération de revenus stable », précise Kristi Ashcroft.

L’article Placements Mackenzie lance deux nouveaux fonds est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Gain en capital : 5 éléments à surveiller pour un conseiller https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/gain-en-capital-5-elements-a-surveiller-pour-un-conseiller/ Mon, 23 Dec 2024 16:08:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104702 Ils peuvent créer de la valeur pour les clients.

L’article Gain en capital : 5 éléments à surveiller pour un conseiller est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Un conseiller dont les clients ont des actifs non enregistrés peut créer de la valeur auprès d’eux en tenant compte de l’effet de la fiscalité des placements sur leurs actifs. C’est d’autant plus vrai en raison de l’application des nouvelles règles touchant la hausse du taux d’inclusion des gains en capital.

Finance et Investissement s’est entretenu avec Guerlane Noël, CPA, LL. M. Fisc., TEP, vice-présidente, planification fiscale et successorale chez Placements Mackenzie au sujet des fonds d’investissement et de l’effet combiné de la bonne tenue des marchés et du nouveau taux d’inclusion des gains en capital.

Finance et Investissement (FI) : Pour un client qui détient, dans un compte non enregistré, des fonds communs de placement ou des fonds négociés en Bourse (FNB) constitués en fiducie et qu’il prévoit recevoir des distributions de gain en capital (distribution fantôme ou distribution de gain en capital), quels effets doit-il prévoir ? Et que devrait faire un conseiller ?

Guerlane Noël (GN) : En ce qui a trait aux distributions de gains en capital, incluant celles dites « fantômes », pour les particuliers, le taux d’inclusion des gains en capital reste à 50 % pour les gains réalisés jusqu’à concurrence de 250 000 $ par année. Ce n’est que la portion des gains excédant ce seuil qui est incluse à 66,7 %. Ainsi, si un investisseur reçoit des distributions de gains en capital provenant de fonds communs de placement ou de FNB, il sera soumis au taux d’inclusion de 66,7 % uniquement si le total de ses gains en capital réalisé pour l’année dépasse 250 000 $. En dessous de ce seuil, le taux d’inclusion reste à 50 %. Il est donc important pour l’investisseur de surveiller l’ensemble de ses gains en capital annuels afin de déterminer quel taux d’inclusion s’applique.

Un conseiller peut aider à planifier en conséquence, en tenant compte de ces seuils pour optimiser la situation fiscale de l’investisseur. Également, le conseiller devrait s’assurer de :

  • Informer le client de l’augmentation du taux d’inclusion des gains en capital et de ses implications fiscales.
  • Évaluer l’impact potentiel sur le revenu imposable du client, en tenant compte des distributions anticipées des fonds communs de placement ou des FNB détenus.
  • Explorer des stratégies de planification fiscale, telles que la réalisation de pertes en capital pour compenser les gains ou le rééquilibrage du portefeuille vers des placements plus fiscalement avantageux.
  • Considérer l’utilisation de comptes enregistrés, comme les REER ou les CELI, pour abriter des placements générant des gains en capital, réduisant ainsi l’impact fiscal.

Pour l’investisseur corporatif, le premier dollar réalisé à titre de gain en capital, tant sous la forme de vente d’actifs que sous la forme de distributions de gains en capital provenant de fonds communs de placement ou de FNB, sera assujetti à un taux d’inclusion des gains en capital de 66,7 %.

FI : Y a-t-il des nuances à savoir pour les fonds communs ou les FNB constitués en société par actions?

GN : Les fonds communs de placement structurés en société par actions bénéficient d’un traitement fiscal distinct en ce que, en sus des dividendes canadiens, ceux-ci peuvent distribuer des dividendes sur gain en capital. Considérant que les dividendes sur gain en capital sont des gains en capital d’un point de vue fiscal, ceux-ci sont sujets aux mêmes règles évoquées ci-haut, lesquelles tiennent compte d’un taux d’inclusion applicable de 50 % ou 66,7 %, selon le cas.

L’article Gain en capital : 5 éléments à surveiller pour un conseiller est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les bases du marché des actions en Chine https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-bases-du-marche-des-actions-en-chine/ Wed, 11 Dec 2024 11:17:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104599 ZONE EXPERTS — Des FNB canadiens permettent d’y accéder.

L’article Les bases du marché des actions en Chine est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Il n’est pas simple de s’exposer aux actions de sociétés chinoises, lesquelles forment collectivement le deuxième marché boursier en importance, après celui des États-Unis.

Différents outils de placements permettent aux épargnants canadiens de le faire, dont des fonds négociés en Bourse (FNB), à condition de comprendre les subtilités de ce marché. Examinons-les.

La population de la Chine est estimée à plus de 1,4 milliard de personnes en 2024. La République Populaire de Chine est le deuxième pays le plus peuplé au monde — après l’Inde — et représente au-dessus de 17 % de la population mondiale.

La Chine est également le troisième pays le plus vaste au monde (après la Russie et le Canada).

Perçue comme un pays émergent depuis des décennies maintenant, l’économie s’y est fortement développée pour être la deuxième économie mondiale en matière de produit intérieur brut (PIB) nominal (non ajusté pour la taille de la population). Le PIB par habitant (légèrement en dessous de 13 000 $/an) place en revanche la Chine au 70e rang mondial et confirme son statut de marché émergent.

En comparaison, le Canada se place en 18e position avec presque 54 000 $/an ; en d’autres termes, la richesse moyenne produite par habitant du Canada est quatre fois supérieure à celle produite par un habitant de la Chine.

La Chine est également le deuxième plus gros marché financier au monde, derrière les États-Unis.

Le marché financier y est composé de quatre bourses (en incluant la bourse de Hong Kong) : Shanghai (SSE), Shenzhen (SZSE), Hong Kong (HKEX), Beijing (BSE) pour une capitalisation boursière totale d’environ 17 billions de dollars (17 000 milliards $) et près de 8000 compagnies publiques.

Le marché boursier chinois est divisé et parfois complexe. Voici un résumé des différentes places boursières :

  • La Bourse de Shanghai a été établie en 1990 et est composée principalement de grandes capitalisations boursières et compagnies détenues par le gouvernement.
  • La Bourse de Shenzhen a également été inaugurée en 1990. Elle est connue pour son accent sur les plus petites sociétés privées. Elle permet d’avoir un accès à certains titres de sociétés chinoises du secteur de la technologie.
  • La Bourse de Hong Kong a été établie en 1891 et sert de relais entre les marchés financiers mondiaux et ceux de Chine continentale (Mainland China).
  • La Bourse de Beijing a été établie en 2021 et reste beaucoup plus petite aussi bien en nombre de titres cotés qu’en capitalisation boursière.

En plus de cette diversité de place boursière, on compte également différentes catégories d’actions.

Il y a également lieu de faire une distinction entre les différentes catégories d’actions cotées :

  • Actions de catégorie A : actions de sociétés domestiques libellées en Yuan (CNY) listées sur les Bourses domestiques de Shanghai et Shenzhen et dont l’accès aux investisseurs internationaux est restreint.
  • Actions de catégorie B : actions de sociétés domestiques libellées en dollars américains (USD) à Shanghai et en dollar de Hong Kong (HKD) à la Bourse de Shenzhen, établies pour faciliter l’accès à l’investissement dans les compagnies domestiques pour les investisseurs étrangers.
  • Actions de catégorie H : actions de sociétés domestiques libellées en HKD à la Bourse de Hong Kong, et accessibles sans restriction pour les investisseurs domestiques et étrangers.

Un rapport récent de Valeurs mobilières TD mettait en lumière que « beaucoup de grosses sociétés sont listées en même temps à Shanghai/Shenzhen et Hong Kong respectivement en actions de catégorie A et H. (…) À noter que la performance des actions de catégorie A et H de la même société peut diverger étant donné les options limitées d’arbitrage existant » et permettant l’efficience des marchés.

Seule la Bourse de Hong Kong est ouverte sans restriction aux investisseurs internationaux, alors que les Bourses de Shanghai et Shenzhen offrent un accès très limité à travers des programmes spécifiques, mais sont plutôt destinées aux investisseurs domestiques. Les transactions s’y passent d’ailleurs en devise locale (CNY) alors qu’elles s’effectuent en Dollar de Hong Kong (HKD) sur la bourse éponyme.

Opportunités du géant chinois

Avec cette multitude de manières d’avoir accès à ce marché, on peut se demander quelles occasions recèlent ce gigantesque marché pour les investisseurs canadiens.

Pour les investisseurs canadiens souhaitant obtenir une exposition aux marchés boursiers en Chine, un produit géré, comme un fonds commun de placement ou un FNB semble être la solution indiquée.

Une récente note de la TD recensait quatre options en FNB au Canada :

Premièrement, le XCH réplique le FTSE China 50 Index, composé des 50 plus importantes actions chinoises cotées à la bourse de Hong Kong.

À noter que XCH obtient l’exposition en n’investissant pas directement dans les actions de catégorie H, mais en achetant le FNB américain FXI. Tel que détaillé dans un article précédent, un FNB canadien achetant un FNB américain qui lui-même achète des titres internationaux peut être soumis à deux niveaux de retenue d’impôt étranger et s’avérer être une solution fiscalement désavantageuse du point de vue d’un investisseur canadien, car cela peut nuire aux rendements après impôt.

Le fonds ZCH réplique le MSCI China ESG Leaders Index et offre une exposition aux sociétés chinoises ayant un score ‘MSCI ESG’ plus élevé que leurs pairs. ZCH offre une exposition à environ 150 titres sous-jacents, mais dont 50 % de la pondération est concentrée dans les 4 titres les plus importants. ZCH est le seul à intégrer une composante ESG.

CHNA/B réplique le S&P 500 China Index, composé des 500 plus grosses sociétés, les plus liquides approximant la composition sectorielle du marché des actions chinoises dans son ensemble, incluant toutes les catégories d’actions.

Le Mackenzie China A-Shares CSI 300 Index ETF (QCH) est le seul FNB canadien qui investit dans des actions chinoises de catégorie A par l’intermédiaire d’un FNB coté à Hong Kong, le ChinaAMC CSI 300 Index ETF (3188 HK). Le CSI 300 est souvent présenté comme l’équivalent du S&P500 en Chine, un indice pondéré en fonction de la capitalisation boursière reflétant la performance des 300 plus gros titres domestiques en catégorie A listés sur les bourses de Shanghai et Shenzhen et dont l’accès est généralement restreint aux ressortissants locaux et très restreint pour les investisseurs étrangers. Dans ce cas, l’enjeu de la double retenue d’impôt sur les FNB étrangers ne s’applique pas.

Malgré les récentes tensions commerciales et sanctions imposées sur la détention de compagnies pour les ressortissants américains, les investisseurs canadiens ne sont pas assujettis aux mêmes restrictions. Les épargnants canadiens peuvent alors exprimer leur vision constructive sur le développement de différents secteurs de l’économie chinoise et le marché des actions par l’intermédiaire des outils de placements énumérés ci-dessus.

Clause de non-responsabilité : Les placements dans les fonds communs peuvent donner lieu à des commissions de vente et de suivi, ainsi qu’à des frais de gestion et autres. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds communs ne sont pas des placements garantis, leur valeur varie fréquemment et leur rendement antérieur peut ne pas se reproduire. Le contenu de ce commentaire (y compris les faits, les perspectives, les opinions, les recommandations, les descriptions de produits ou titres, ou les références à des produits ou titres) ne doit pas être pris ni être interprété comme un conseil en matière de placement ni comme une offre de vendre ou une sollicitation d’offre d’achat, ou une promotion, recommandation ou commandite de toute entité ou de tout titre cité. Bien que nous nous efforcions d’assurer son exactitude et son intégralité, nous ne sommes aucunement responsables de son utilisation.

L’article Les bases du marché des actions en Chine est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Victoire de Trump : le Canada un des gros perdants https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/victoire-de-trump-le-canada-un-des-gros-perdants/ Fri, 08 Nov 2024 11:37:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104031 Du point de vue économique, précise cet expert.

L’article Victoire de Trump : le Canada un des gros perdants est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Lors d’élections, il est logique de s’attendre à un gagnant et des perdants. Si Kamala Harris était face à Trump dans cette élection, elle est loin d’être la seule à pâtir du résultat de celle-ci. Le Canada est l’« un des gros perdants d’un point de vue économique », affirme Jules Boudreau, Économiste principal chez Placements Mackenzie.

Alors qu’en 2016, le président Trump avait la Chine dans son viseur, la situation semble avoir changé. Jules Boudreau craint désormais que le président élu se tourne davantage contre ses alliés. « Je pense que l’économie canadienne va plus souffrir cette fois-ci que lors de son premier mandat », résume l’expert.

Cette dynamique est d’autant plus préoccupante que Trump, bénéficiant d’une majorité dans toutes les branches du gouvernement, pourrait mettre en œuvre ses priorités sans opposition. Il n’est pas certain qu’il mette en œuvre toutes les promesses faites durant ses rallies, mais on peut s’attendre à ce qu’il concrétise les propositions présentes sur sa plateforme électorale depuis longtemps, tels que les tarifs, les réductions d’impôts et l’augmentation du déficit.

Impact sur les marchés

Depuis l’annonce des résultats électoraux, les marchés boursiers ont connu une agitation inhabituelle. « Cela fait longtemps qu’on n’avait pas observé une journée aussi mouvementée sur les marchés, avec des variations aussi fortes dans différentes classes d’actifs », observe Jules Boudreau.

Aux États-Unis, les marchés ont fortement progressé, alors qu’à l’inverse, les marchés mondiaux, particulièrement les marchés émergents, ont généralement reculé. Bien que cette réaction ait été anticipée, elle s’est révélée plus marquée que ce que prévoyaient les experts.

Jules Boudreau dit notamment avoir été surpris par la hausse significative (environ 5 %) des petites capitalisations américaines. Ces actions sont particulièrement sensibles habituellement à la croissance économique et à la réglementation.

Autre surprise : les cryptomonnaies. À l’annonce de la victoire de Trump, le bitcoin a connu une forte hausse.

Du côté des tendances attendues, le dollar américain a enregistré un bond par rapport au dollar canadien. « Selon moi, le mouvement du dollar canadien observé aujourd’hui n’est qu’un début, prévient Jules Boudreau. Ce mouvement n’est pas suffisant pour refléter l’impact complet des politiques de Trump. »

Si le dollar canadien est appelé à souffrir sous cette nouvelle présidence, la confiance des investisseurs pourrait également être mise à mal, selon l’expert. « Je pense que la confiance des investisseurs au Canada va être frappée plus solidement qu’ailleurs sur la planète », confie-t-il.

Pour l’avenir, Jules Boudreau anticipe une hausse des taux d’intérêt à long terme, ce qui devrait entraîner des pertes sur les obligations aux États-Unis. Il prévoit également que les tarifs douaniers induiront une inflation, et que les dépenses publiques et les déficits élevés annoncés par Trump entraîneront des taux d’intérêt plus élevés en moyenne.

« Globalement, si on regarde les classes actives à travers le monde, la situation est favorable pour les cryptomonnaies et le marché américain. Pour le reste, ça s’annonce beaucoup plus difficile », résume Jules Boudreau.

Le secteur financier aux États-Unis a très bien réagi à cette élection, notamment en raison des promesses de déréglementation et de la baisse de l’impôt des sociétés.

Fait surprenant : les compagnies de pétrole et de gaz ont connu une forte performance. Bien que Trump ait promis de réduire la réglementation et de favoriser l’industrie pétrolière, certains analystes s’attendaient à une baisse des prix du pétrole en raison de l’augmentation de l’offre. Cependant, à ce jour, les prix du pétrole sont en légère hausse sur les marchés.

Un lourd tribut pour le Canada

Les promesses de Trump risquent de coûter cher à l’économie canadienne, notamment en raison de ses projets de tarifs généraux de 10 % sur toutes les importations. Jules Boudreau anticipe aussi une renégociation de l’accord de libre-échange, qui pourrait être bien plus sévère qu’en 2016. Deux mesures qui affecteront particulièrement les secteurs manufacturiers.

Si ces tarifs sont effectivement imposés, Boudreau prévoit un effet compensatoire, comme une dépréciation du dollar canadien. « Cela pourrait contrebalancer, mais l’impact global serait négatif », précise-t-il.

L’autre facteur préoccupant est la baisse de l’impôt corporatif. Après l’abaissement à 21 % en 2017, Trump pourrait maintenir, voire augmenter cette réduction. « C’est un gros problème pour la compétitivité des entreprises canadiennes », souligne l’expert qui n’écarte pas non plus des délocalisations de sociétés, notamment à cause des nouveaux tarifs américains.

Une autre inquiétude de l’expert c’est le manque de latitude du Canada à la table de négociation. « Au Canada, on a une réalité politique qui fait en sorte que tous les secteurs agricoles sont protégés à 100 %. Donc, on a de la difficulté à négocier sur d’autres secteurs parce que dès qu’on arrive à la table de négociation, tout ce qui est agricole on n’y touche pas. On utilise déjà notre seule balle de négociation et il ne nous reste plus rien dans la cartouche », commente Jules Boudreau.

Ce dernier ne s’inquiète toutefois pas des tarifs douaniers sur l’énergie, comme l’électricité. Selon lui, elle pourrait tout simplement être exemptée de taxe, car toutes les infrastructures sont déjà en place.

« En économie, on dit que la demande est plus inélastique. Donc, même s’il y a un tarif, on va continuer à en exporter, alors que le manufacturier est beaucoup plus variable. »

Taux d’intérêt : un écart à prévoir

Jules Boudreau estime que l’élection de Donald Trump entraînera une nouvelle baisse des taux d’intérêt au Canada, « principalement à cause du risque tarifaire ».

« Si on voyait une imposition de tarif de 10 % généralisée, ça voudrait dire un ralentissement économique important au Canada à laquelle la Banque du Canada devrait répondre avec plus de baisses de taux d’intérêt », explique-t-il.

Il s’attend à ce que ces derniers descendent jusqu’à 2 %, alors que la Réserve fédérale américaine garderait les siens à 3,5 %. « Un écart aussi élevé serait négatif pour le dollar canadien », commente-t-il, mais la Banque du Canada n’aura pas d’autre choix.

« Historiquement, l’écart entre les taux d’intérêt canadiens et américains est limité, car les deux économies ont des performances similaires. Mais en 2024, l’économie canadienne est bien plus faible que l’Américaine », note-t-il.

Prévisions et perspectives

Bien que l’effet de l’élection sur les marchés soit déjà largement intégré, Jules Boudreau estime que certains secteurs pourraient mieux performer que d’autres.

Il est certain que le dollar américain bénéficiera de l’élection de Trump. En revanche, le prix du pétrole reste incertain. « Ça se peut qu’en ce moment les marchés aient choisi de mettre un peu plus de poids sur la croissance économique que sur les politiques d’augmentation de production du pétrole et que ça se renverse dans les prochains mois », souligne-t-il.

Pour le dollar canadien, les experts de Placements Mackenzie prévoient une valeur de 1,43 $ dans les mois à venir. « On n’en est pas si loin, car on a déjà vu une grosse dépréciation dans les derniers mois quand les probabilités de victoire de Trump ont augmenté », affirme-t-il.

Comme les taux d’intérêt pourraient encore baisser, les obligations pourraient surperformer.

Autre opportunité selon lui : les marchés chinois. Ces derniers sont sous-évalués en raison de la politique agressive de Trump durant son premier mandat. Toutefois, la rhétorique du nouveau président envers le gouvernement chinois s’est « ramollie », constate Jules Boudreau.

« Je pense que cette fois-ci, en matière d’échange commercial, il va être beaucoup plus agressif envers ses alliés comme l’Europe et le Canada, et moins agressif envers la Chine. Il va probablement lui laisser un peu plus d’espace. »

L’article Victoire de Trump : le Canada un des gros perdants est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le pour et le contre des séries FNB https://www.finance-investissement.com/edition-papier/guide-des-fnb/le-pour-et-le-contre-des-series-fnb/ Tue, 15 Oct 2024 04:16:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103392 Elles sont de plus en plus populaires.

L’article Le pour et le contre des séries FNB est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Lancées sur le marché canadien il y a maintenant une dizaine d’années, les séries de fonds négociés en Bourse (FNB) de fonds communs de placement (FCP) gagnent en popularité.

Un FNB est un fonds d’investissement indépendant alors que la série FNB est une catégorie de titres cotés sur une Bourse offerte par un fonds commun de placement traditionnel.

En 2023, 30% des nouveaux FNB étaient des séries FNB de fonds communs existants ou ont été lancés en même temps qu’une série de FCP, selon Valeurs mobilières TD. Un nombre croissant d’émetteurs en proposent pour répondre à la demande des clients et des conseillers.

Les séries FNB de FCP totalisaient près de 50 milliards de dollars (G$) d’actifs sous gestion au pays à la fin de 2023, selon Investor Economies, ce qui représente aujourd’hui quelque 10 % du marché des FNB canadiens.

BMO Gestion mondiale d’actifs, qui est le principal émetteur des séries FNB de fonds communs au pays avec des actifs sous gestion totalisant environ 26 G$, en compte une quarantaine. «L’offre de séries FNB de fonds communs continue de croître. Et on voit un intérêt grandissant non seulement de la part des représentants en épargne collective, mais aussi de ceux en valeurs mobilières», note Erika Toth, directrice générale de la distribution des FNB BMO pour l’Est du Canada.

Ces séries facilitent les achats en blocs pour les conseillers, estime Julie Hurtubise, conseillère en placement principale à Gestion de patrimoine TD. «Les achats en blocs de FCP peuvent être plus restreignants, car ce ne sont pas toutes les plateformes qui le permettent», précise-t-elle.

Par rapport à la création d’un FNB autonome, pour un émetteur de fonds, l’ajout d’une série FNB à un fonds existant permet aux gestionnaires de portefeuille d’effectuer des transactions de plus grande taille, ce qui peut réduire leurs coûts de transaction.

«Plus il y a d’actifs sous gestion, plus il y aura une efficacité des frais. De plus, s’il y a une version de ce produit en FCP depuis longtemps, on peut connaître l’historique de ce produit et la stratégie du gestionnaire», indique Julie Hurtubise.

Et pourquoi privilégier la série FNB d’un fonds commun plutôt que de se procurer la série F d’un même fonds commun? «Ce ne sont pas tous les investisseurs qui ont accès à la série F. Si c’est un compte transactionnel avec un professionnel ou un particulier qui négocie sur une plateforme de courtage à escompte, la série FNB sera alors la seule façon d’avoir accès à ce produit avec les mêmes frais que la série F», répond Julie Hurtubise.

Les FNB occupent donc une place de plus en plus grande dans le portefeuille des investisseurs. Ce gain s’est fait en grande partie aux dépens du secteur des FCP. Des fournisseurs de fonds ont eu l’idée de jumeler les deux instruments de placement. Une série FNB est une version négociée en Bourse du portefeuille d’un FCP nouveau ou existant, comme la série A ou encore la série D.

«Les FCP ont eu mauvaise presse ces dernières années, à cause notamment des frais de gestion. Pour rester compétitives, les compagnies de fonds ont dû innover pour répondre aux besoins à la fois des clients qui ne veulent pas les détenir et des conseillers. Avoir une série FNB de fonds communs était une façon de répondre à ces mauvaises perceptions», explique Julie Hurtubise.

«Les conseillers cherchent aussi à diminuer les frais de leurs clients afin d’améliorer la performance de leurs portefeuilles. Si on peut le faire avec des séries FNB de fonds, alors pourquoi pas?», fait valoir Michel LaRue, conseiller principal en gestion de patrimoine et gestionnaire de portefeuille à la Financière Banque Nationale.

D’autant que les séries FNB de FCP «sont de plus en plus offertes avec les mêmes frais de gestion que les FNB. Ils sont donc très compétitifs», indique Erika Toth. Ces produits ont aussi l’avantage de permettre aux investisseurs d’en acquérir en faisant des cotisations automatiques régulières, ce qu’on ne peut pas faire avec presque tous les FNB. Certains conseillers-robots le permettent indirectement pour leurs clients.

Comme les parts d’une série FNB peuvent faire l’objet de transactions intrajournalières, contrairement aux FCP, dont les titres ne peuvent être achetés ou vendus qu’à la valeur liquidative du fonds après la clôture des marchés, «leur flexibilité et accessibilité en temps réel est aussi une des raisons de leur succès», souligne Michel LaRue.

Autre atout:«Les séries FNB concernent principalement des stratégies de gestion active. Or, au Canada, environ le tiers de l’actif dans les FNB sont de la gestion active ou non indicielle. Cette croissance du secteur du marché des FNB permet donc d’expliquer en partie le succès des séries FNB», affirme Laurent Boukobza, vice-président et stratège en FNB pour l’Est du Canada à Placements Mackenzie.

Le cadre réglementaire, qui permet notamment aux FNB et séries FNB activement gérés de ne pas divulguer l’intégralité des positions de manière transparente sur une base quotidienne-comme dans un FCP -, a aussi «créé un environnement propice pour que les gestionnaires soient à l’aise de rendre facilement disponible leur stratégie ayant du succès en FCP sous forme de série FNB, de manière à pouvoir accommoder la construction de portefeuille des clients qui privilégient la structure FNB», ajoute-t-il.

De plus, «les non-résidents qui travaillent à l’étranger peuvent détenir des séries FNB, contrairement à certains fonds communs», fait valoir Julie Hurtubise.

En effet, pour des raisons opérationnelles, nombre d’émetteurs de fonds refusent aux non-résidents de se procurer la majorité des séries de FCP. Or, les séries FNB, étant négociées à la Bourse, peuvent être achetées des clients non-résidents, à l’instar de FNB américains qui peuvent être achetés par des clients canadiens.

Les séries FNB de FCP ont aussi des inconvénients. Il faut par exemple considérer le coût de l’écart entre le cours acheteur et le cours vendeur dans le coût de détention d’un fonds. Le rendement d’une série FNB pourrait être différent de celui de toute série de fonds communs de placement parce que les frais de transaction du FNB auront une incidence sur le rendement total d’un investisseur.

«Les séries FNB sont assujetties à des coûts d’écart semblables à ceux observables les FNB, plus ceux imputés sur les titres sous-jacents lorsque le gestionnaire du produit achète ou vend des titres pour la fiducie du fonds commun. Cela entraîne une réduction du rendement», prévient Laurent Boukobza.

En revanche, les détenteurs de FNB autonomes n’assument pas les frais de transaction des autres investisseurs qui achètent ou vendent le même FNB. «Un FNB ne pouvant pas externaliser tous les coûts de transactions en raison du partage des actifs avec une structure de fonds différente prive les investisseurs de l’un des principaux avantages des FNB», lit-on dans une note de Valeurs mobilières TD.

Cette mutualisation des coûts pour la série FNB d’un FCP expose les clients au risque d’importants mouvements d’entrée et de sortie, ce qui peut réduire le rendement de la série FNB. Cela peut également entraîner des conséquences fiscales pour tous les détenteurs de parts de FCP.

Aussi, certaines séries FNB pourraient ne pas procurer une transparence quotidienne de leurs avoirs, contrairement aux FNB autonomes. «Cela pourrait avoir un impact de taille en période de forte volatilité sur les marchés, le prix du marché du FNB pouvant alors être sensiblement touché par l’évolution des expositions et de leurs valeurs», ajoute Laurent Boukobza.

Certains gestionnaires discrétionnaires préfèrent négocier des FNB parce que, «lors d’un marché volatil ou d’un repli dans une catégorie d’actifs, ils peuvent avoir un meilleur contrôle sur leurs transactions que la version offerte en fonds communs», souligne Erika Toth.

Les conseillers doivent bien comprendre en quoi une série FNB se distingue d’un FCP ou d’un FNB autonome et en informer leurs clients. «Le conseiller doit travailler en toute transparence. Il a la responsabilité de tout expliquer à ses clients, de leur présenter les caractéristiques de chacun pour qu’ils puissent prendre une décision éclairée», rappelle Julie Hurtubise.

Laurent Boukobza fait écho à ces propos. «Il est préférable de sensibiliser les clients aux avantages et inconvénients de la série FNB, par rapport à la série traditionnelle du FCP, et de les conseiller en fonction de la structure qui est la mieux adaptée à leur situation propre.»

L’article Le pour et le contre des séries FNB est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Lumière sur le coût de l’écart cours acheteur-vendeur https://www.finance-investissement.com/edition-papier/guide-des-fnb/lumiere-sur-le-cout-de-lecart-cours-acheteur-vendeur/ Tue, 15 Oct 2024 04:11:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103387 Ce coût de détention est parfois mal compris.

L’article Lumière sur le coût de l’écart cours acheteur-vendeur est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le coût de détention d’un fonds négocié en Bourse (FNB) dépend de différents éléments, dont le ratio des frais de gestion (RFG) du fonds, les frais de transaction et les frais de courtage à l’achat et à la vente de ce fonds. Or, un autre coût, lui aussi influencé par divers facteurs, est souvent incompris, soit celui de l’écart entre le cours acheteur et le cours vendeur d’une part d’un FNB. Survol de ce coût auquel tout conseiller doit être attentif.

Ce coût fait partie des coûts de transaction pour entrer ou sortir d’une position. Il fournit des informations cruciales sur la liquidité d’un FNB et varie en fonction des conditions de marché, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Et la liquidité du panier d’actifs sous-jacents du FNB en est la principale composante.

Plus les transactions sur ces titres sont rapides et faciles, plus la liquidité est grande et plus l’écart entre les deux cours est mince. L’inverse est aussi vrai.

Ainsi, pour un FNB dont les titres sous-jacents sont largement négociés et qui suit de grands indices de marché, comme le S&P/TSX ou le S&P 500, l’écart sera au plus de quelques sous, par exemple le cours acheteur sera de 19,98 $ et le cours vendeur, de 20,02 $. Par contre, pour un FNB d’actions de marchés émergents plus faiblement échangé, l’écart sera plus large, pouvant s’étendre de 0,04 $ à 1,00 $. (Voir le tableau ci-dessous).

Attention, il vaut mieux penser l’écart en termes de points de base (PB) plutôt qu’en dollars et en sous, avertit Laurent Boukobza, vice-président et stratège FNB à Placements Mackenzie. Car les points de base expriment avec plus de justesse la proportion de l’écart par rapport au prix de vente.

« Par exemple, explique-t-il, pour un FNB qui se négocie à 20 $ et qui présente un écart de 0,02 $, cela représente 10 PB. Si un FNB s’échange à 100 $ et présente un écart de 0,08 $, cela représente seulement 8 PB. Au premier coup d’œil, 0,08 $ semble plus élevé que 0,02 $, mais quand on le traduit en termes de points de base, il représente en fait un coût moindre pour l’investisseur. »

Autre conseil : ne pas confondre liquidité et volume, avertit Frédéric Viger, directeur général, co-chef des ventes institutionnelles de FNB à BNMF. « Qu’un FNB se négocie ou montre de forts volumes n’est pas ce qui compte ; c’est la liquidité qui importe, dit-il. Le volume compte pour les actions, pas pour les FNB. Si le XIU (iShares S&P/TSX 60 Index ETF) était lancé aujourd’hui, il n’aurait aucun volume sur ce FNB, mais certainement beaucoup de liquidité. C’est certain que le volume peut nous dire quelque chose, mais c’est seulement un indicateur. Un plus petit FNB pourrait avoir un plus faible volume qu’un autre, mais autant de liquidité. »

La liquidité du marché secondaire du FNB où se rencontrent acheteurs et vendeurs naturels est une autre composante du coût de l’écart cours acheteur-vendeur. Elle ajoute une couche de liquidité, ce qui peut réduire cet écart.

Viennent par la suite des considérations propres à l’émetteur du FNB et au mainteneur de marché, dont le courtier désigné, deux acteurs clés dans la détermination de l’écart.

Frais de création et de rachat

D’abord, les émetteurs de fonds facturent généralement des frais aux mainteneurs de marché pour la création et le rachat de parts de FNB. Ces frais se répercutent habituellement sur l’écart.

Ces transactions peuvent être effectuées de deux façons : en nature (in kind) ou au comptant. En nature, il s’agit d’un échange entre un panier de titres sous-jacents du FNB et des parts du FNB. Ainsi, des parts sont introduites dans le marché ou en sont retirées. Pour les FNB des marchés nord-américains, la majeure partie des transactions se fait en nature, indique Laurent Boukobza, et cela n’entraîne aucuns frais supplémentaires.

Or, pour les FNB de marchés plus lointains, européens ou émergents, les créations et les rachats se font en argent. Et ces transactions entraînent des frais de la part de mainteneurs de marché, frais qui contribuent à élargir l’écart cours acheteur-vendeur.

Quand un mainteneur de marché soumet des titres sous-jacents au manufacturier pour la création de parts ou leur rachat, il doit le faire en se conformant à des quantités minimales établies par l’émetteur, qu’on appelle nombre prescrit de parts (NPP) ou, en anglais, Prescribed Number of Units.

En effet, les parts d’un FNB ne sont pas créées ou rachetées chaque fois qu’un FNB est acheté ou vendu sur le marché. « Au contraire, les teneurs de marché accumulent des positions dans un FNB jusqu’à ce qu’elles atteignent une taille minimale (un NPP), à partir de laquelle le courtier désigné (ou les participants autorisés) est en mesure de créer ou de racheter le fonds », explique Valeurs mobilières TD.

La taille du NPP a un effet décisif sur l’importance de l’inventaire des mainteneurs de marché, puisqu’elle détermine la fréquence à laquelle ils peuvent créer ou racheter le fonds.

« Un [NPP] plus élevé peut entraîner des écarts plus importants, car les teneurs de marché sont tenus de supporter le risque jusqu’à ce qu’ils aient accumulé suffisamment d’actifs sous-jacents ou de parts de FNB pour les créer ou les racheter », lit-on dans une étude de Marchés des capitaux CIBC.

En 2022, le NPP médian était de 50 000, mais il a été abaissé à 25 000 en 2023, fait ressortir une étude de Valeurs mobilières TD.

Pour les FNB fortement échangés, un NPP plus large est plus pratique, mais c’est l’inverse pour un FNB moins négocié. Or, le temps qu’il remplisse sa corbeille de titres avant de la livrer au manufacturier, le mainteneur de marché supporte des frais de transaction, des variations de prix dans les titres et des coûts de couverture. Ces frais sont reflétés dans l’écart cours acheteur-vendeur.

Un autre coût intégré à l’écart est lié à « l’échantillonnage » d’un FNB, une méthode de conception d’une part surtout employée pour les fonds de titres à revenu fixe. Dans de telles situations, explique CIBC, au lieu de reproduire intégralement le panier de titres de l’indice de référence, on conçoit le sous-jacent d’un FNB en prenant un échantillon de titres qui reflète une partie du panier de l’indice. Advenant qu’un manufacturier de FNB offre au mainteneur de marché une méthode d’échantillonnage inefficace ou qui comprend des titres illiquides, l’écart acheteur-vendeur risque de s’accroître.

« Si l’émetteur d’un FNB ne donne pas cette option (d’échantillonnage), ça peut compliquer la vie du mainteneur de marché et hausser ses frais », dit Frédéric Viger. L’écart s’en trouve alors élargi.

Des FNB plus complexes, comme des fonds de fonds ou des FNB qui utilisent des stratégies d’options, peuvent compliquer le fait de se couvrir pour un mainteneur de marché, ce qui accroît l’écart. De plus, un FNB dont les sous-jacents ne sont pas divulgués en temps réel engendre également un écart plus large.

Or, c’est le degré de risque du marché qui a le plus d’influence, les coûts de la couverture de leur position pouvant devenir plus élevés pour les mainteneurs de marché en période de turbulence, ce qui accroît les écarts cours acheteurs-vendeur.

Un FNB canadien ayant comme sous-jacent des actifs américains verra son écart s’élargir les jours où les marchés boursiers canadiens sont ouverts, mais pas ceux aux États-Unis en raison d’un congé férié, par exemple. « Un FNB canadien composé de titres américains peut se retrouver avec un marché américain fermé. Dans un tel cas, le mainteneur de marché va facturer des frais parce qu’il ne peut pas se couvrir », dit Frédéric Viger.

Conseils simples

Il faut évacuer une idée fausse : l’écart cours vendeur-acheteur, qu’il soit mince ou large, n’influe en rien sur la performance d’un FNB. « Ça a plutôt un effet sur le rendement final de l’investisseur puisqu’il s’agit d’un coût implicite à la transaction », indique Laurent Boukobza. En conséquence, ajoute-t-il, « l’investisseur qui achète un FNB et le détient à long terme sera moins touché par le coût de l’écart comparativement à un autre qui négocie plus fréquemment et se retrouve soumis plus souvent à ces frais ».

Le conseil fondamental est : « L’investisseur doit recourir seulement à des ordres à cours limité, soutient Tiffany Zhang, vice-présidente, recherche sur les FNB et les produits financiers à BNMF. Cela donne priorité au prix de la transaction plutôt qu’à sa rapidité d’exécution. »

Il faut aussi éviter de négocier un FNB dans les 15 premières minutes et les 15 dernières minutes de la séance boursière. « Durant ces périodes, ajoute Tiffany Zhang, la volatilité peut être plus grande et les écarts plus larges. II vaut mieux attendre les heures normales d’opération où les écarts sont plus stabilisés. »

L’écart officiel affiché n’est pas une référence absolue, fait valoir une étude de BNMF. Il reflète l’activité sur le marché secondaire. Au moment de passer un ordre, il vaut mieux en discuter avec son représentant du pupitre de courtage ou, si on peut, avec un mainteneur de marché, qui est susceptible d’avoir un prix légèrement bonifié.

Ceci étant, il ne faut pas faire de l’écart une obsession, soutient Frédéric Viger. « Pour épargner un cent de frais, dit-il, un investisseur peut se retrouver à manquer la hausse du FNB. Est-ce que ça en vaut la peine ? »

L’article Lumière sur le coût de l’écart cours acheteur-vendeur est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
À chacun son FNB obligataire https://www.finance-investissement.com/edition-papier/guide-des-fnb/a-chacun-son-fnb-obligataire/ Tue, 15 Oct 2024 04:05:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103381 Retour sur les tendances qui ont touché les FNB de titres à revenu fixe.

L’article À chacun son FNB obligataire est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les actions des banquiers centraux et la relative simplicité des fonds négociés en Bourse (FNB) de titres à revenu fixe ont influencé les créations nettes de ce genre de FNB. Survol des tendances du secteur qui comptait 136,6 milliards de dollars (G$) en actifs à la fin d’août dernier, soit 29 % de l’actif en FNB canadiens.

Les années 2022 et 2023 ont été, l’une après l’autre, des années record en termes de créations nettes annuelles de FNB de titres à revenu fixe. Dans les deux cas, les entrées nettes de ce type de FNB ont dépassé celles de FNB d’actions. Alors qu’en 2022 la part des entrées nettes en FNB obligataires avait été de 54 %, elle était de 56 % en 2023, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Pour les huit premiers mois de 2024, cette part des créations nettes cumulative est passée à 35 % par rapport à 54 % pour les FNB d’actions, selon BNMF. Alors que le secteur comprend une diversité remarquable de produits, la prudence semble être le mot d’ordre au moment où les banques centrales prévoient de donner une impulsion descendante aux taux d’intérêt.

En 2023, les créations nettes de FNB de titres à revenu fixe avaient un dessin en forme d’haltères (barbell-shaped). En tout, 44 % sont allées dans des fonds à très court terme, comme ceux du marché monétaire (et les FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé), même si la demande pour ce type de fonds semble ralentir, et 40 % dans les fonds de marché large (aggregate bond funds), selon BNMF.

Une portion de 17 % a pris le chemin des FNB obligataires à long terme, ce qui est une part somme toute assez élevée si l’on considère que c’est la catégorie qui a le plus souffert en 2022 lors de la remontée des taux d’intérêt. Leur popularité renouvelée s’explique par l’arrêt de la hausse des taux d’intérêt de la Banque du Canada, précise BNMF, certains investisseurs voulant accroître la duration de leur portefeuille obligataire.

Les FNB obligataires à court terme ont subi des rachats nets de 2,8 G$ en 2023. Il serait erroné de percevoir dans ce reflux un signal pessimiste, juge BNMF : « Certains retraits ont sans doute été stratégiques, écrit-elle, considérant que certaines institutions ont ciblé des options de fonds à plus fort rendement. »

Les FNB à échéance ciblée apparaissent comme un grand gagnant, Valeurs mobilières TD (VMTD) les présentant comme des « vedettes en ascension ». Présente depuis 2011, cette catégorie a doublé en taille dans la seule année 2023. Ce type de FNB a continué d’être en demande en 2024, l’actif total de cette catégorie passant de 2,3 G$ à la fin de décembre 2023 à 3,8 G$ à la fin d’août dernier, selon BNMF.

Changement de cap

Pour les huit premiers mois de 2024, les forces de marché, et plus particulièrement l’amorce d’une baisse du taux directeur par la Banque du Canada, changent la donne.

Les créations nettes de FNB du marché monétaire restent positives, mais moins importantes que pour 2022 et 2023. Ce type de FNB a connu en 2024 une « dichotomie intéressante », les FNB de compte d’épargne à intérêt élevé (CEIE) subissant des créations genre nettes faibles, alors que les FNB du marché monétaire enregistraient des créations nettes constantes chaque mois. « Cette tendance s’observe depuis le début de l’année, peut-être en raison des écarts de rendement qui sont apparus entre les deux catégories à la suite de l’examen par le BSIF du traitement des liquidités bancaires pour les comptes d’épargne sous-jacents des FNB de CEIE », indique BNMF.

Par ailleurs, pour les huit premiers mois de 2024, les FNB d’obligations de sociétés canadiennes et les FNB obligataires de marché total ont mené le bal des créations nettes.

Revenons sur l’ascension des FNB à échéance ciblée. Ces fonds ont comme sous-jacent un panier de titres à revenu fixe ayant la même échéance. Les détenteurs de ces FNB jusqu’à leur échéance peuvent s’attendre à recevoir un paiement près de la valeur au pair des obligations sous-jacentes, ce qui rend le rendement de ces FNB prévisible, selon VMTD.

Ces FNB permettent également, poursuit VMTD, « de construire un portefeuille échelonné de FNB avec quelques fonds à échéances différentes plutôt que de [négocier] chaque obligation individuellement. […] Dans l’environnement actuel, les investisseurs voient également les FNB à échéance ciblée comme un mode de protection contre des taux en hausse, puisque la duration de ces FNB décline graduellement à zéro ».

Les FNB à échéance ciblée « se distinguent dans les temps de volatilité accrue et de baisse de marchés », écrit VMTD, des termes qui décrivent bien l’environnement actuel.

Ces fonds sont populaires auprès des conseillers parce qu’ils permettent potentiellement de réduire le risque de taux d’intérêt tout en ayant un fonds qui reproduit le comportement d’une seule obligation, selon BNMF.

En 2023 déjà, les entrées de fonds s’élevaient à 1,7 G$, rapporte VMTD. « On compte maintenant 45 FNB de ce type provenant de quatre émetteurs », signale Tiffany Zhang, vice-présidente, recherche sur les FNB et produits financiers à BNMF.

Le mois d’avril 2024 s’est distingué par le lancement de plusieurs FNB à échéance ciblée par VMTD et par RBC iShares dans les secteurs d’entreprise tant américains que canadiens, les échéances visant chaque année de 2025 à 2029. Le mois de juillet a également vu naître une volée de ces FNB de la part de CIBC, jusque-là absente du secteur, avec neuf FNB de titres de qualité investissement allant de 2025 à 2030, trois de ces fonds logeant dans des titres américains.

Les échéances de 2025 à 2028 inclusivement enregistrent le plus d’actif sous gestion. Notons qu’une vaste majorité de ces FNB privilégie les titres obligataires de sociétés canadiennes. Parce que les investisseurs dans ces FNB les détiennent jusqu’à échéance, les fonds qui ont des échéances plus éloignées « ne sont pas aussi attrayants, fait ressortir VMTD, car la plupart des investisseurs ne veulent pas figer un rendement plus faible pour une longue période ».

Ces FNB à échéance ciblée ne sont pas au goût de tous. « On n’y a pas recours », affirme Stéphane Martineau, gestionnaire de portefeuille à Valeurs mobilières Desjardins. « En gestion discrétionnaire, ajoute-t-il, on ne veut pas nécessairement avoir un gros bloc de titres qui arrivent à maturité dans trois ou cinq ans. On n’en a pas besoin pour arriver à nos fins, qui sont de gérer la durée, le risque de crédit et la fiscalité. Mais je comprends bien qu’on puisse y avoir recours. »

Par ailleurs, ces FNB à échéance fixe présentent un attrait certain, juge Laurent Boukobza, vice-président et stratège, FNB à Placements Mackenzie. « L’approche est populaire, reconnaît-il, quand on considère que la construction d’un portefeuille obligataire large et diversifié n’est pas commode pour un conseiller — et pratiquement impossible pour un investisseur individuel. »

Par contre, poursuit Laurent Boukobza, l’ensemble de l’univers obligataire exerce un attrait à l’heure actuelle dans la perspective fondamentale des trois objectifs d’un portefeuille obligataire : diversification, préservation du capital et production de revenu. « Les obligations présentent des rendements à échéance attrayants, alors que les titres sous-jacents se négocient à escompte pour la plupart », dit-il.

Stéphane Martineau souligne justement la présence de FNB d’obligations à escompte, des produits « qu’on ne voyait pas il y a trois ans » et qui profitent de l’évolution générale et rapide des taux. « Il y a des FNB qui ne cherchent que de telles obligations », constate-t-il. Évidemment, ces FNB sont à gestion active, fait-il ressortir.

L’avantage d’un FNB détenant un panier d’obligations qui se négocient à un prix inférieur à celui de sa valeur au pair est de nature fiscale. Lorsque ce fonds est détenu dans un compte non enregistré, son rendement à échéance est constitué de gain en capital et d’intérêts plus faibles, ce qui peut diminuer l’impôt à payer dans l’immédiat.

Geoff Castle, gestionnaire du Pender Corporate Bond Fund, donne une idée de certains titres de revenu fixe qui présentent d’étonnants escomptes, mais de tels titres demeurent l’exception. Par exemple, des titres émis au pair par Desktop Métal il y a quelques années sont tombés à 0,50 $, tandis que ceux de Lucid Group et Emergent BioSolutions ont chuté à 0,30 $. Évidemment, de tels escomptes peuvent constituer des signaux d’alarme, « mais nonobstant les prix très bas de ces obligations, nous avons jugé qu’il y avait un important appui de crédit dans leurs structures », note le gestionnaire.

Trois autres types de FNB obligataires ont également reçu la faveur des conseillers et de leurs clients, reconnaît Laurent Boukobza : les fonds de marché large, les titres à durée courte et à durée longue, ces deux catégories ayant été adoptées dans une stratégie d’haltères. En réalité, fait-il ressortir, les FNB de marché large « sont considérés comme l’allocation de base (core) dans un portefeuille équilibré ».

Par ailleurs, l’approche des « haltères » manifeste bien les changements en cours vis-à-vis du marché obligataire, relève Tiffany Zhang. D’un côté, rappelle-t-elle, les investisseurs, après la débandade de 2022, sont réfractaires au risque et privilégient les durations courtes. « Si les taux devaient ne pas descendre, ou même monter, les investisseurs se trouveraient perdants. »

De l’autre, les signaux de la part des banques centrales suggérant une redescente des taux incitent bon nombre d’investisseurs à prendre position à plus longue échéance. Un titre comme le iShares 20+ Year Treasury Bond ETF (TLT) montre bien l’intérêt que peuvent susciter à nouveau les échéances plus longues, estime-t-elle, ce FNB ayant donné un rendement total de 25 % depuis que le marché obligataire a commencé à se relever de son creux d’octobre 2023.

« La courbe des rendements est encore inversée, rappelle Laurent Boukobza, ce qui veut dire que les titres à plus court terme donnent plus de rendements avec moins de risque de duration. »

Étant donné l’incertitude qui persiste quant au moment et à l’ampleur des baisses de taux, beaucoup d’investisseurs se sont couverts contre un ralentissement économique avec des obligations à plus longue échéance, tout en gardant une bonne allocation à court et à très court terme.

« On peut s’attendre à voir une réallocation vers les durations plus longues quand les investisseurs se sentiront plus en confiance avec la politique monétaire des banques centrales et leur anticipation de baisse », ajoute-t-il.

L’article À chacun son FNB obligataire est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Des FNB pour profiter des tendances favorables aux commodités https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/laurent-boukobza/des-fnb-pour-profiter-des-tendances-favorables-aux-commodites/ Wed, 09 Oct 2024 10:50:41 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103369 ZONE EXPERTS - Un conseiller doit bien en comprendre l’actif sous-jacent.

L’article Des FNB pour profiter des tendances favorables aux commodités est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Plusieurs tendances séculaires mondiales laissent présager un futur dans lequel les besoins en ressources naturelles seront criants et croissants. Et le secteur canadien des fonds négociés en Bourse (FNB) offre nombre d’outils pour en tirer avantage.

Ainsi, parmi ces tendances figure l’accroissement de la population, le vieillissement des infrastructures existantes dans les pays développés ainsi que l’industrialisation et l’urbanisation des pays émergents, soit où la croissance démographique a été la plus prononcée au cours des dernières décennies[1]

De plus, certains chocs externes comme les mesures sanitaires découlant de la pandémie de COVID-19 ont mis en lumière la dépendance et la concentration de nombreuses chaînes d’approvisionnement à travers le monde dans certaines régions, souvent éloignées du consommateur final.

Pensons également à la conscientisation collective de l’importance de l’air que nous respirons (!) et des efforts entrepris à l’échelle mondiale afin d’orchestrer une transition énergétique vers une économie plus soutenable et soucieuse de l’environnement.

Ajoutons au tableau la transition actuelle vers l’électrification de l’économie et des moyens de transport et la nécessité de gérer les intrants pour produire cette électricité, dont le charbon et le gaz naturel liquéfié.

La numérisation de l’économie devrait accentuer la demande d’électricité. Les nouvelles technologies énergivores telles que l’intelligence artificielle (IA) sont autant de vents de dos et de défis pour les besoins de matériaux de base supportant la transition énergétique.

Ces transitions s’accompagnent de besoins d’investissement dans des infrastructures capables d’accommoder ces changements majeurs. Examinons, parmi ces tendances, trois thèmes majeurs d’investissement susceptibles d’être bénéfiques pour les investissements dans les secteurs des ressources naturelles ou les commodités.

Rapprochement des chaînes d’approvisionnement

Les chaînes d’approvisionnement et les capacités industrielles devraient subir une refonte de manière à se rapprocher davantage du consommateur final. L’objectif est qu’elles soient plus locales afin de réduire la dépendance à des puissances étrangères et minimiser l’impact de tensions géopolitiques dans un contexte tendu de déglobalisation (inflationniste par ailleurs). On désigne en anglais cette tendance le reshoring ou onshoring.

Le graphique suivant de l’organisation statistique américaine U.S. Census Bureau illustre cette tendance actuelle.

Pour consulter le graphique en grand format, cliquez ici.

Investissement en infrastructures

Ces investissements seront nécessaires pour le développement des capacités de production liées au rapprochement des chaînes d’approvisionnement.
Les infrastructures existantes dans certains pays industrialisés sont vieillissantes et les flux migratoires entraînant un accroissement de la population renforcent là encore le besoin de maintenir et d’accroitre la capacité des infrastructures.

Le graphique suivant de la Réserve fédérale de Saint-Louis montre même que cet investissement en infrastructure est appelé à se maintenir.

Pour consulter le graphique en grand format, cliquez ici.

Transition énergétique

Très intensive en ressources, la demande croissante d’électricité augmente et les énergies renouvelables et le gaz naturel sont susceptibles d’être sollicités pour répondre à cette demande. La transition des industries lourdes (telles que l’acier ou le ciment), le développement de l’IA et des centres de données ainsi que l’électrification de la société sont autant de facteurs qui font augmenter la demande de toutes les formes d’énergie.

Pour consulter le graphique en grand format, cliquez ici.

Ces trois des grandes tendances stimuleront la demande en ressources naturelles, ce qui pourrait avoir un effet sur les prix des matières premières.

Comment un client peut-il en bénéficier d’une exposition à cette thèse d’investissement par l’intermédiaire des FNB. Différentes options s’offrent.

Historiquement, les FNB disponibles dans le marché canadien ont offert des expositions sectorielles spécifiques comme à l’évolution du prix du pétrole, ou bien de l’or.

Ces expositions peuvent être dites « physiques », obtenues en détenant le sous-jacent comme de l’or ou de l’argent physique dans des coffres. Les FNB fonctionnant de la sorte doivent souvent encourir des coûts d’entreposage et d’assurance, etc. qui seraient reflétés dans le frais de gestion de ces fonds.

À noter que ce type d’exposition n’est pas forcément disponible pour tous les genres de commodités.

L’exposition aux matières premières peut également être dite « synthétique », c’est-à-dire, par l’intermédiaire de contrats à terme sur marchandise, comme des contrats à terme sur des ressources comme le gaz naturel ou bien le pétrole. Ces matières ne se prêtent pas bien à une conservation physique et c’est pourquoi une telle exposition s’obtient via des contrats à terme. Certains fonds offrent même des expositions à levier sur la performance court-terme du sous-jacent.

Pour un FNB dont l’actif sous-jacent est un contrat à terme sur une marchandise ou une matière première, il est important de comprendre que ces FNB ne suivent pas le cours ‘spot’ de la commodité, mais plutôt le prix du contrat à terme détenu. Les contrats à terme ayant une date d’échéance, le FNB va devoir ‘rouler’ son exposition en vendant les contrats arrivant à échéance pour en racheter des nouveaux, ce qui peut faire que le rendement du fonds diffère de celui du prix de la commodité.

En effet, il se peut alors que les contrats à terme futurs soient plus chers que ceux dont l’échéance est plus rapprochée. Toute chose étant égale, la déplétion de la valeur temps des contrats à terme peut venir nuire à la performance du FNB et entraîner une erreur de suivi entre la performance du FNB et celle du prix de la commodité sous-jacente.

Par ailleurs, certains FNB offrent une exposition indirecte aux commodités par l’intermédiaire d’une sélection de sociétés publiques dont l’activité (et généralement le prix de leur action en Bourse) est fortement reliée au prix d’une commodité spécifique. Les compagnies minières, aurifères ou les opérateurs de pipelines en sont des exemples.

Comme le reste du marché des FNB, les FNB offrant une exposition aux ressources naturelles évoluent. Le marché des FNB canadiens compte maintenant environ 30 % de FNB non indiciels.

Les grands thèmes supportant la thèse d’investissement et le prix de certaines commodités ont ravivé l’intérêt des investisseurs dont la pondération en ressources dans les portefeuilles a été réduite dans les dernières années.

La combinaison des secteurs de l’énergie et des matériaux représente approximativement 30 % de l’indice S&P/TSX, un réalignement de cette exposition dans les portefeuilles sur la pondération de l’indice représente alors une opportunité pour le marché des FNB d’offrir de nouvelles solutions aux investisseurs pour tirer avantage de ces tendances.

Des FNB diversifiés dans leur exposition aux différentes ressources, activement gérés dans l’allocation aux différents secteurs et intégrant la recherche fondamentale et la sélection individuelle de titres dans l’univers d’investissement représentent une innovation bienvenue pour la versatilité et le développement des solutions d’investissement offertes au marché canadien.

Par Laurent Boukobza est vice-président, FNB, chez Placements Mackenzie

Clause de non-responsabilité : Les placements dans les fonds communs peuvent donner lieu à des commissions de vente et de suivi, ainsi qu’à des frais de gestion et autres. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. Les fonds communs ne sont pas des placements garantis, leur valeur varie fréquemment et leur rendement antérieur peut ne pas se reproduire. Le contenu de ce commentaire (y compris les faits, les perspectives, les opinions, les recommandations, les descriptions de produits ou titres, ou les références à des produits ou titres) ne doit pas être pris ni être interprété comme un conseil en matière de placement ni comme une offre de vendre ou une sollicitation d’offre d’achat, ou une promotion, recommandation ou commandite de toute entité ou de tout titre cité. Bien que nous nous efforcions d’assurer son exactitude et son intégralité, nous ne sommes aucunement responsables de son utilisation.

[1] Demographic Stagnation: The “new” Emerging Markets norm (macrobond.com)

L’article Des FNB pour profiter des tendances favorables aux commodités est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>