Purpose Financial – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 09 Dec 2024 22:11:10 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Purpose Financial – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Le marché canadien des FNB est de plus en plus encombré https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/le-marche-canadien-des-fnb-est-de-plus-en-plus-encombre/ Wed, 11 Dec 2024 11:10:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104614 FOCUS FNB — Plus de 180 nouveaux FNB ont fait leur entrée sur les marchés boursiers canadiens jusqu’à présent en 2024.

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Dans un marché des FNB déjà très encombré, le rythme des lancements de nouveaux produits est incessant. Au cours des 11 premiers mois de l’année, plus de 180 nouveaux fonds négociés en Bourse (FNB) ont fait leur entrée sur les marchés boursiers canadiens. C’est environ 40 de plus qu’au cours de la même période de l’année précédente.

Plusieurs fonds offrant une exposition à l’intelligence artificielle (IA), le thème le plus en vogue de 2024, sont venus s’ajouter à la gamme des FNB thématiques existants. Le premier à sortir du lot en janvier a été l’Invesco Morningstar Global Next Gen AI Index ETF (TSX : INAI).

Au milieu de l’année, le FNB intelligence artificielle mondiale CI (TSX : CIAI), l’Evolve Artificial Intelligence Fund (TSX : ARTI) et le FNB Global X Indice intelligence artificielle et technologie (TSX : AIGO) se sont joints à eux.

« Bien qu’elle en soit encore à ses débuts, l’IA est une véritable mégatendance qui transforme déjà les entreprises, les industries et l’économie mondiale », constate Jennifer Sinopoli, vice-présidente exécutive et responsable de la distribution pour Gestion mondiale d’actifs CI.

Cette année, deux nouveaux venus ont fait leur apparition parmi les manufacturiers : Capital International Asset Management (Canada). (Capital Group Canada) et JPMorgan Asset Management (Canada) (JPMAM), toutes deux filiales de grandes sociétés américaines.

Capital Group Canada, qui propose des fonds communs de placement aux particuliers au Canada depuis novembre 2002, a lancé quatre FNB gérés activement, comprenant des actions mondiales et internationales, ainsi que des obligations mondiales. JPMAM a démarré avec une paire de FNB d’actions américaines axés sur le revenu. Les deux nouveaux venus ont déjà annoncé qu’ils allaient étendre leurs activités au-delà de leurs offres initiales lancées en octobre.

Dans l’ensemble, cependant, l’expansion des FNB a principalement été menée par les émetteurs de fonds déjà présents sur le marché. Et à l’exception notable des thématiques liées à l’IA, il y a eu davantage d’imitation que d’innovation dans le secteur des FNB canadiens.

Parmi les FNB obligataires à échéance cible, RBC Gestion mondiale d’actifs (RBC GMA), leader de longue date du marché et premier émetteur à se spécialiser dans ces FNB, a dû faire face à trois nouveaux concurrents sur ce segment des titres à revenu fixe. Contrairement aux fonds obligataires et aux FNB classiques, ceux qui ont un mandat d’échéance cible détiennent des obligations jusqu’à des dates précises, date à laquelle les fonds sont clôturés et le produit de la liquidation restitué aux investisseurs.

RBC GMA propose des FNB à échéance cible depuis 2011 et n’avait pas de concurrent direct jusqu’à janvier dernier, lorsque Guardian Capital a lancé quatre FNB investissant dans des obligations canadiennes de bonne qualité.

Gestion de Placements TD (GPTD) s’est jointe à la concurrence en avril avec trois FNB d’obligations canadiennes à échéance cible et trois autres FNB investissant dans des obligations américaines. En juillet, une autre société appartenant à une banque, Gestion d’actifs CIBC, a ajouté six FNB d’obligations canadiennes à échéance cible et trois autres FNB investissant dans des obligations américaines.

RBC GAM n’est pas en reste en ce qui concerne les nouveaux lancements. Elle a élargi la portée de sa gamme d’échéances cibles avec six FNB d’obligations américaines, chacun étant disponible en dollars américains ou en dollars canadiens.

Dans une catégorie spécialisée relativement nouvelle, les FNB à titre unique, Harvest ETFs est devenu le deuxième émetteur de fonds. En août, il a lancé sept FNB Harvest High Income Shares basés sur des actions américaines, chacun étant disponible sous forme de parts libellées au Canada ou aux États-Unis. La stratégie consiste à détenir des actions de qualité et à vendre des options d’achat couvertes pour générer des revenus, selon Michael Kovacs, président-directeur général de Harvest.

La nouvelle gamme de produits de Harvest fait suite aux FNB actions à revenu d’Investissements Purpose, offertes pour la première fois en décembre 2022, et qui emploient également des options d’achat couvertes sur des titres uniques.

Les offres de Purpose et de Harvest sont toutes deux des concurrentes des certificats canadiens d’actions étrangères (CCAÉ) négociés en bourse et gérés par la CIBC. Lancés en juillet 2021, les CCAÉ offrent une exposition aux actions américaines couverte contre le risque de change, mais n’utilisent pas d’options sur actions.

Des dizaines d’autres nouveaux FNB utilisent des options d’achat couvertes et d’autres stratégies d’options pour générer des rendements plus élevés. L’une des sociétés les plus actives dans ce domaine est Global X Investments Canada. En mai, elle a ajouté sept produits à sa gamme de FNB axés sur le revenu, dont certains utilisent également l’effet de levier. Deux autres FNB obligataires à rendement amélioré ont suivi en novembre.

Hamilton ETFs a ajouté sept FNB à sa gamme Yield Maximizer, et Harvest a complété sa vaste gamme de FNB d’options d’achat couvertes avec des fonds à revenu fixe, des fonds équilibrés et des fonds sectoriels industriels.

Evolve Funds Group, Fidelity Investments Canada, Invesco Canada, JPMAM et Gestion de placements Manuvie ont également contribué à la prolifération des produits assortis d’options.

Autres ajouts notables à l’univers des FNB en 2024 :

  • Franklin Templeton Canada est entré dans la compétition des FNB à faible volatilité avec des stratégies d’actions canadiennes, américaines et internationales qui recherchent également des dividendes supérieurs à la moyenne. « Cette stratégie combinée de recherche de dividendes élevés et durables et de faible volatilité offre aux conseillers le meilleur des deux mondes et complète un portefeuille de stratégies actives et passives en visant à fournir un revenu plus élevé et à réduire le risque global », décrit le premier vice-président Ahmed Farooq, responsable de la distribution des FNB aux particuliers chez Franklin Templeton. La société a également rejoint les rangs des fournisseurs de portefeuilles de FNB, dont les actifs sont constitués d’autres FNB, en lançant des portefeuilles conservateurs, de base, de croissance et entièrement composés d’actions.
  • Une variante de d’indicialisaiton passive sur le marché boursier américain est l’iShares S&P 500 3 % Capped Index ETF (TSX : XUSC), qui limite chaque participation, quelle que soit sa capitalisation boursière. Le plafonnement à 3 % réduit l’exposition aux actions dites « les sept Magnifiques », telles que Nvidia, Apple et Microsoft, qui ont connu une croissance impressionnante, mais se négocient à des valorisations élevées par rapport à l’ensemble du marché.
  • Fidelity a lancé une série de FNB de fonds acheteur/vendeurs et de fonds neutres par rapport au marché. Il s’agit notamment du fonds Fonds Fidelity Alternatif canadien à positions longues/courtes (Cboe : FCLS), axé sur le marché intérieur, et d’une stratégie long-short mondiale. Fonds Dynamic est intervenu avec deux produits de stratégies alternatives à revenu fixe lancés en novembre.

Les changements de produits survenus dans l’industrie en 2024 n’ont pas tous impliqué un lancement. Depuis le début de l’année, une quarantaine de FNB ont été supprimés. GPTD, par exemple, s’est débarrassé des cinq FNB de sa gamme TD Morningstar ESG. Cette suppression, intervenue en juin, reflète la baisse de popularité des mandats environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Le FNB Global X sur les obligations d’entreprises ESG, qui a été supprimé en février, est une autre victime de ce type de stratégie.

Parmi les stratégies thématiques, Evolve et Fidelity ont tous deux mis fin à leurs FNB métavers, tandis que CI et Global X ont maintenu les leurs. Cependant, les victimes de l’élagage des produits de Global X comprenaient des produits de niche investissant dans la marijuana, les psychédéliques et l’hydrogène aux États-Unis.

À la fin du mois de novembre, il y avait plus de 1 500 FNB cotés au Canada.

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FNB de CEIE : règles plus strictes en matière de liquidité https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/fnb-de-ceie-regles-plus-strictes-en-matiere-de-liquidite/ Thu, 02 Nov 2023 09:54:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97163 Les rendements sur les FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé (CEIE) pourraient diminuer dès 2024.

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Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) augmente les exigences en matière de liquidités pour les fonds négociés en Bourse (FNB) de comptes d’épargne à intérêt élevé (CEIE), une décision qui pourrait avoir une incidence sur les taux offerts sur ces produits populaires.

Les banques qui détiennent des dépôts pour les CEIE devront détenir « suffisamment d’actifs liquides de haute qualité, tels que des obligations d’État, pour soutenir tous les soldes de FNB CEIE qui peuvent être retirés dans les 30 jours », a déclaré l’organisme de réglementation le 31 octobre dernier. Cette nouvelle exigence en matière de liquidité doit être mis en place avant le 31 janvier.

Les émetteurs de fonds se sont dits déçus par les nouvelles règles du BSIF, compte tenu de la popularité des FNB CEIE et de leur utilisation comme outil d’épargne, mais ils sont convaincus que les produits du genre conserveront leur attrait.

« J’espérais que leur évaluation serait un peu différente », commente Raj Lala, président et chef de la direction d’Evolve ETFs à Toronto, qui gère le Fonds Compte d’épargne à intérêt élevé, dont l’actif est de 5,3 milliards de dollars (G$).

Le BSIF a annoncé en mai qu’il examinait les exigences des banques en matière d’adéquation des liquidités afin de déterminer si de nouvelles catégories de sources de financement de gros (wholesale funding) sont nécessaires « pour refléter de manière appropriée les risques » de produits tels que les FNB CEIE, qui ont connu une énorme popularité au cours des 18 derniers mois.

L’organisme de réglementation a noté que les FNB CEIE offrent un haut degré de liquidité, car les retraits ne sont généralement pas soumis à des restrictions. Cet examen fait suite à des faillites bancaires très médiatisées aux États-Unis, où les retraits sur les dépôts ont été exceptionnellement rapides.

Les règles des banques en matière de ratio de liquidités à court terme (RLC) décrivent les taux de liquidation pour différents types de dépôts en fonction de leur stabilité présumée.

Les dépôts de détail, pour lesquels un particulier a généralement une relation avec l’institution couvrant divers services bancaires, sont considérés comme moins susceptibles de faire l’objet de retraits massifs en période de tensions sur les marchés. Le taux de liquidation pour les différentes catégories de dépôts de détail varie de 3 % à 40 %.

Le financement de gros non garanti, qui couvre les dépôts d’organisations telles que les petites entreprises et les institutions financières, peut faire l’objet de retraits plus rapides. Le taux de liquidation varie de 5 % pour les petites entreprises à 100 % pour les maisons de courtage.

Le BSIF a déclaré mardi que les banques devront classer les dépôts des FNB du CEIE dans la catégorie du financement de gros non garanti avec une norme de liquidité de 100 %.

« Malgré l’existence de caractéristiques semblables à celles du financement de détail, ces sources de financement des institutions de dépôt sont fournies directement par des gestionnaires de fonds à des fins qui ne sont pas spécifiquement opérationnelles », indique le BSIF dans un communiqué.

Vlad Tasevski, directeur de l’exploitation et responsable des produits chez Purpose Investments Inc. qui gère le Fonds d’épargne à intérêt élevé Purpose de 5,6 G$, s’est dit « extrêmement déçu » de cette décision qui, selon lui, ne reflète pas la stabilité des dépôts des FNB de CEIE.

Les banques ont leurs propres politiques pour classer les dépôts des FNB CEIE en fonction de l’ensemble du portefeuille de dépôts de l’institution. Selon Valeurs Mobilières TD, la Banque Nationale est le plus grand preneur de dépôts des fonds CEIE avec 13,5 G$, suivie de la Banque de Nouvelle-Écosse (6,9 G$), de la CIBC (5,8 G$) et de la Banque de Montréal (1,0 G$).

Les FNB CEIE offrant des rendements bruts compris entre 5,3 % et 5,5 %, Valeurs Mobilières TD a déclaré que la plupart des banques appliquent probablement un taux de liquidation RLC de 40 % à ces produits. Les rendements bruts devraient baisser de 50 points de base pour atteindre environ 5 % après l’entrée en vigueur des nouvelles règles le 31 janvier, a indiqué TD dans un rapport publié le 31 octobre.

Raj Lala, Vlad Tasevski et Rohit Mehta, président et directeur général de FNB Horizons (Canada) qui gère le FNB Horizons épargne à intérêt élevé de 3,9 G$, ont déclaré qu’il est trop tôt pour dire comment les taux seront affectés par les exigences en matière de liquidité. La société rencontrera ses banques partenaires dans les prochains jours pour discuter de l’impact.

Toutefois, Raj Lala a déclaré que les FNB CEIE demeureront « les meilleurs produits sur le marché si l’on tient compte du rendement, de la liquidité et du risque de crédit ».

En expliquant sa décision, le BSIF a précisé que les relations des banques se font avec les fonds FNB et non avec les investisseurs de détail dans les fonds. Bien que les FNB CEIE soient commercialisés auprès des investisseurs individuels, les fonds sont négociés en Bourse et il n’existe aucun moyen d’empêcher les fonds de pension ou les fonds du marché monétaire d’en faire l’acquisition.

Valeurs Mobilières TD a prédit que les banques s’ajusteraient sans affecter les FNB CEIE. Étant donné que les banques canadiennes et les émetteurs de CEIE ont conclu des contrats à long terme pour assurer la stabilité des dépôts, « l’examen du BSIF ne devrait pas susciter de préoccupations immédiates », selon le rapport.

L’examen du BSIF a bouleversé le paysage des produits d’investissement au Canada avant l’annonce des nouvelles règles de liquidité le 31 octobre dernier, les émetteurs s’inquiétant de la manière dont les règles révisées pourraient affecter les taux qu’ils offrent. Certaines grandes banques ne permettent pas non plus à leurs courtiers à escompte de négocier des FNB CEIE.

Les sociétés qui proposent des FNB CEIE, ainsi que d’autres concurrents, ont lancé des fonds du marché monétaire dont les taux sont légèrement inférieurs, mais qui ne dépendent pas des dépôts bancaires.

Si l’on examine les flux de fonds, il est facile de comprendre pourquoi. L’année dernière, les actifs sous gestion des FNB de trésorerie ont plus que doublé pour atteindre 15 G$, selon la Financière Banque Nationale (FBN), les investisseurs recherchant la sécurité et profitant des taux d’intérêt les plus élevés depuis des années.

Au 30 septembre de cette année, l’encours des FNB CEIE s’élevait à 21,9 G$, selon un rapport de la FBN (un chiffre qui grimpe à 29 G$ si l’on inclut les fonds communs de placement, selon Valeurs mobilières TD). Les FNB du marché monétaire avaient 3,1 G$ d’actifs sous gestion au 30 septembre, selon la FBN.

Mark Noble, premier vice-président de la stratégie de détail du Groupe Guardian Capital – qui a lancé deux fonds de bons du Trésor à court terme en juillet et n’offre pas de FNB de CEIE – a déclaré que ce changement pourrait signifier que « la fête est finie » pour les FNB de CEIE.

Les exigences réduiront l’avantage concurrentiel des fonds CEIE, a-t-il déclaré, certains fonds de bons du Trésor ou de marché monétaire pouvant offrir des rendements plus élevés.

« Je ne pense pas que nous assisterons à une vague de rachats », souligne Mark Noble, mais l’argent frais pourrait se diriger vers des produits concurrents.

Même avec les nouvelles règles de liquidité, Valeurs Mobilières TD affirme que les FNB CEIE conservent certains avantages par rapport aux produits concurrents lorsque les taux d’intérêt sont élevés. La plupart des banques offrent moins de 3 % sur les comptes d’épargne à intérêt élevé, selon le rapport, tandis que les investisseurs sacrifient la liquidité lorsqu’ils achètent des certificats de placement garantis (CPG).

Bien que les fonds du marché monétaire et les fonds d’obligations à très court terme offrent des rendements attrayants, « il est important de noter que ces FNB détiennent des titres et sont sujets à des changements de prix en fonction des variations des taux d’intérêt, alors que la valeur liquidative des FNB de trésorerie est plus stable », a déclaré la Banque TD.

Selon Raj Lala, l’horizon temporel des investisseurs sera un facteur important. Les FNB de CEIE ont une durée nulle, le risque de crédit est celui des banques canadiennes et la liquidité est quotidienne. « Si vous recherchez une véritable alternative aux liquidités, ces produits resteront la meilleure option pour les investisseurs », a-t-il déclaré.

Grâce à la clarté des règles, Raj Lala et Rohit Mehta espèrent que d’autres banques accepteront des dépôts pour les FNB de CEIE.

« Depuis le début de l’examen du BSIF, les banques n’ont pas ouvert de nouveaux comptes pour d’autres entreprises, rapporte Rohit Mehta. Grâce à cette clarté, tout le monde peut désormais se développer en sachant qu’il s’agit de la ligne de conduite à suivre dans un avenir prévisible. »

Selon Raj Lala, ces produits permettent aux banques de diversifier leur base de produits sans avoir à supporter le coût d’acquisition des clients, qui est pris en charge par la société de fonds.

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Engouement pour les FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits/engouement-pour-les-fnb-de-comptes-depargne-a-interet-eleve/ Mon, 16 Oct 2023 04:18:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96670 GUIDE DES FNB - On ne doit pas en sous-estimer les coûts, y compris ceux de négociation.

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La hausse brutale des taux d’intérêt depuis mars 2022, conjuguée à des marchés boursiers volatils, a popularisé les solutions de gestion de trésorerie pour les clients, comme les fonds négociés en Bourse (FNB) de comptes d’épargne à intérêt élevé (FNB de ­CEIE).

Pour les sept premiers mois de 2023, ces ­FNB ont connu des créations nettes de 4,9 milliards de dollars (G$), soit 37 % des créations nettes de ­FNB canadiens de titres à revenu fixe, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Au 31 juillet, 20 G$ étaient investis au ­Canada dans ce type de ­FNB, ce qui correspond à 18,4 % des ­FNB canadiens de titres à revenu fixe. « ­Au début de 2022, ces ­FNB représentaient 6,2 milliards ou 7 % des actifs à revenu fixe », précise ­Daniel Straus, directeur, recherche sur les ­FNB et les produits financiers à ­BNMF.

Ces produits sont attrayants, car ils comportent très peu de risque, leur actif ­sous-jacent étant des comptes à intérêt élevé détenus auprès de banques canadiennes ou coopératives de crédit. Ces FNB ont généralement une duration nulle, ils s’ajustent immédiatement aux mouvements des taux d’intérêt et sont très liquides.

À la fin de juillet, la plupart payaient 5,30 % de rendement annualisé net de frais de gestion. Le taux directeur de la Banque du ­Canada se situait alors à 5 %. « ­Les rendements de ces fonds sont nettement plus élevés que la plupart des fonds et ­FNB de marché monétaire, car les banques se financent avec ces dépôts. Les taux s’ajustent avec la hausse des taux directeurs, ce qui a motivé les investisseurs à remplacer une bonne part de leurs obligations par ces ­FNB », constate Daniel Straus. Il existe au Canada une dizaine de ­FNB de ­CEIE (voir le tableau), le plus ancien étant celui lancé en 2013 par Purpose (PSA, avec un ratio des frais de gestion, ou ­RFG, de 0,17 %).

Pour voir le tableau en grand format, cliquer ici.

« ­Il n’y a pas de frais de compte supplémentaires, de limites de transfert, d’exigences de solde minimum ou maximum, ni de taux progressifs sur les ­FNB de liquidités, contrairement aux comptes d’épargne à intérêt élevé ou aux certificats de placement garantis (CPG) proposés par de nombreuses banques », écrit ­Marchés des capitaux CIBC, dans une note sur ces ­FNB.

Par ailleurs, ces outils de placement sont si convoités que trois grandes firmes de courtage à escompte (BMO ­Ligne d’action, ­RBC ­Placements en ­Direct et ­Placements directs ­TD) ne permettaient pas à leurs clients d’en acheter en juillet. Le journaliste du ­Globe and ­Mail ­Rob Carrick déplorait cette situation l’hiver dernier, alors que ces ­FNB sont des produits sûrs où déposer ses liquidité en des temps incertains, ­soulignait-il. La solution de rechange pour ces investisseurs : acheter un fonds commun de placement maison d’épargne à intérêt élevé dont les rendements sont toutefois décents. « Tant que le consensus des analystes n’entrevoit pas de baisses des taux, les investisseurs vont continuer à acheter ces produits. C’est le cas présentement. L’inflation leur semble persistante. Il s’agit ­peut-être d’un biais de récence où l’on pense que la situation va demeurer inchangée », indique ­Daniel ­Straus.

Les actifs du marché monétaire sont utiles quand un client prévoit un achat important dans la prochaine année ou encore pour se constituer un fonds de prévoyance. « ­Pour le portefeuille à long terme, ces outils offrent moins de protection nette de l’inflation. L’incapacité des humains à prédire les rendements boursiers rend également futile l’exercice de sortir du marché pour aller en cash et éviter les périodes négatives en ­Bourse », affirme ­Raymond Kerzérho, chef de la recherche à ­PWL ­Capital. En conservant plus de liquidités et en espérant les déployer au moment opportun, on risque tout simplement de rater les rebonds boursiers toujours plus rapides ces dernières années. « ­Les données démontrent que de rester investi en ­Bourse durant les deux ou trois semaines suivant la première reprise boursière peut faire une très grande différence. Pourtant, ce moment est difficile à prévoir », ajoute ­Daniel ­Straus.

Sous le capot

Avant toute chose, il importe de préciser que les premiers 100 000 $ investis dans un compte d’épargne à intérêt élevé d’une institution de dépôt canadienne sont couverts par la Société d’assurance-dépôts du ­Canada (SADC). Ce peut être une banque à charte ou une société de fiducie. Si c’est une coopérative de crédit, ces dépôts seront assurés par l’­assurance-dépôts provinciale appropriée.

Dans le cas des ­FNB d’épargne à intérêt élevé, même si le fonds détient uniquement des dépôts de grandes banques canadiennes, l’investisseur ne profite pas de l’assurance de la ­SADC. « ­Ces fonds sont donc plus risqués puisqu’ils n’offrent pas cette protection. Mais on pourrait aussi dire qu’ils sont moins risqués, car ils investissent dans plusieurs dépôts d’institutions financières différentes et sont donc mieux diversifiés », nuance ­Daniel ­Straus. « ­Ces dépôts, qu’ils soient détenus par un particulier, une société ou un ­FNB, sont un passif de premier rang au bilan de ces institutions financières. Ils sont listés ­au-dessus des acceptations bancaires, qui sont généralement considérées comme aussi solides que le roc et donc susceptibles d’être remboursés en cas de défaillance de l’institution financière de dépôt », affirme ­Raymond ­Kerzérho.

Il faut toutefois se renseigner sur les titres détenus par ces fonds. De nombreux prospectus de ces FNB de liquidités permettent également d’investir dans des titres de créance à court terme de qualité et des acceptations bancaires. Si les autorités réglementaires resserrent cet automne les normes de liquidité concernant les ­FNB de ­CEIE, les manufacturiers pourraient être tentés d’élargir la gamme d’actifs sous-jacents (voir plus bas). « D’ailleurs, la plupart peuvent désormais, après avoir modifié leur prospectus, acheter des titres du marché monétaire, des obligations à court terme et des bons du Trésor, notamment », fait remarquer ­Daniel ­Straus. Avant d’investir, il faut donc jeter un œil au prospectus et à l’aperçu du fonds.

Par ailleurs, il existe également des fonds communs de placement à intérêt élevé qui permettent aux investisseurs de profiter de cette protection de la ­SADC. « ­La classe F de ces fonds offre des taux d’intérêt plus élevés que la plupart des autres comptes d’épargne à intérêt élevé », constate Raymond Kerzérho.

Comment réagiront ces ­FNB dans un environnement de forte turbulence ? ­On ne peut le savoir avec certitude. Il existe peu d’historiques sur les rendements de ces produits, la plupart ayant été lancés après 2018. « ­On sait toutefois qu’en mars 2020, une période de tension extrême sur les marchés des capitaux, tous les ­FNB à intérêt élevé en circulation sont demeurés stables et se négociaient à leur prix d’émission (50 $ pour ceux en dollars canadiens et 100 $ pour ceux en dollars américains) », relève l’expert de ­PWL.

Autre défi : la négociation du ­FNB ­lui-même. « ­On veut s’assurer d’acheter et de vendre le ­FNB à un prix le plus proche possible de la valeur nette de l’actif (VNA) », observe ­Raymond ­Kerzérho. Cette valeur liquidative s’ajuste quotidiennement pour le jour supplémentaire d’intérêt couru. La VNA redescend tout près du prix d’émission le jour de la distribution mensuelle. Chaque cent payé ­au-dessus de la ­VNA réduit le rendement pour l’investisseur. Même chose à la revente si on vend sous la valeur de la ­VNA.

De plus, un écart entre le prix acheteur et le prix vendeur d’un cent représente une réduction de rendement de 0,02 % par année (prix d’émission de 50 $), mais de 0,24 % si on détient le ­FNB seulement un mois. Il faudra enfin tenir compte de la commission facturée au client s’il y a lieu. Par exemple, des frais de 10 $ à l’achat et de 10 $ à la revente vont diminuer le rendement de 0,2 % par an pour un dépôt de 10 000 $, mais vont l’amputer de 2,4 % si on détient le ­FNB seulement un mois.

Possibles changements réglementaires

Au moment d’écrire ces lignes, le ­Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) n’a pas encore révisé le régime visant les ­FNB d’épargne à intérêt élevé et plus précisément les normes de liquidité. « ­En fait, ce sont les dépôts bancaires qui sont examinés de plus près ici et non les ­FNB ­eux-mêmes. Les manufacturiers ne font que transmettre le rendement du ­sous-jacent aux détenteurs de parts », précise ­Daniel ­Straus.

La popularité croissante de ces produits incite le ­BSIF à évaluer si les normes de liquidité actuelles reflètent bien les risques encourus. Toute révision annoncée en octobre devra être mise en place au plus tard en janvier 2024, soulignait le 19 juillet dernier le ­BSIF dans un communiqué. On y apprend aussi que « … bien que certains produits de financement novateurs puissent présenter des caractéristiques semblables à celles du financement de détail, ils demeurent des sources de financement de gros sans échéance fixe et sans protection d’­assurance-dépôts. Par conséquent, le BSIF s’attend tout de même à ce qu’­entre-temps, les institutions financières gèrent avec prudence le risque de retrait inhérent à ces produits qui pourrait réduire leurs liquidités ». Dans les faits, les rendements de ces ­FNB n’ont pas été touchés à la suite de cette publication, constatent les experts consultés.

Si les normes de liquidité sont resserrées, ces produits pourraient offrir des rendements inférieurs lorsque les modifications entreront en vigueur le 1er janvier 2024. « ­Il n’est pas seulement question d’évaluer le niveau d’adhérence (stickiness) des dépôts, mais également leur qualité. Quand ils sont de la plus haute qualité, les banques n’ont pas à financer ces dépôts de leurs clients au détail avec du collatéral ou des fonds supplémentaires. Si on devait juger ce financement comme étant entièrement institutionnel et donc remboursable en tout temps, cela changerait la donne », souligne Andres Rincon, premier directeur et chef, ventes et stratégie de FNB à Valeurs mobilières TD.

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Purpose dissout un de ses fonds https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/purpose-dissout-un-de-ses-fonds/ Fri, 18 Aug 2023 11:20:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95668 PRODUITS – En raison de son faible actif sous gestion.

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Purpose Investments a décidé de dissoudre le Fonds d’actions privilégiées canadiennes de premier ordre et de racheter toutes ses parts de catégorie T en circulation.

La décision de Purpose est motivée par le faible actif sous gestion de ce fonds et les coûts associés à la maintenance d’un fonds de cette envergure, deux éléments qui ont nui à la gestion efficace du fonds, le rendant moins aligné avec ses objectifs de placement initiaux.

La date de dissolution prévue serait le 29 août 2023. Les détenteurs de parts concernés recevront un paiement équivalent à la valeur liquidative par part à la date de dissolution. Les paiements devraient être effectués d’ici le 1er septembre 2023.

Le fonds, actuellement coté sur la Bourse Neo (Cboe Canada), sera retiré de cette plateforme autour du 25 août 2023, à la clôture. De plus, tout détenteur conservant une position dans le fonds après 16h (HNE) le 29 août 2023 verra sa position liquidée. Le produit correspondant sera soit déposé directement sur leur compte, soit envoyé par chèque.

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La croissance des FNB canadiens au ralenti https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/la-croissance-des-fnb-canadiens-au-ralenti/ Wed, 10 May 2023 10:23:58 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93933 FOCUS FNB - Les créations nettes se font surtout dans les FNB à revenu fixe.

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L’activité sur le plan des créations nettes et rachats nets du secteur des fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens a été « prudente et défensive », y compris en raison des turbulences du secteur bancaire américain, selon une analyse de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF), signée par les analystes Daniel Straus, Tiffany Zhang et Linda Ma.

Les créations nettes des FNB canadiens se sont chiffrées à 2,0 milliards de dollars (G$) en avril, par rapport à la performance record de 7,0 G$ en mars. L’actif géré cumulatif en FNB canadiens s’élevait à 344 G$ fin avril, comparativement à 338 G$ à la fin mars. Cela représente un ralentissement de la croissance, qui avait atteint 10 G$ entre février et mars dernier.

Les analystes de BNMF attribuent cette diminution d’activité à une position plus attentiste des investisseurs, qui ont les yeux braqués « sur la crise bancaire et les décisions de la Réserve fédérale américaine ».

En avril, les FNB à revenu fixe ont obtenu la faveur des investisseurs avec près de 2 G$ de créations nettes, tandis que les FNB d’actions ont connu de légers rachats nets de 263 millions de dollars (M$).

Les FNB du marché monétaire toujours en tête

Les FNB du marché monétaire trônent toujours en tête avec plus d’un milliard de dollars de créations nettes le mois dernier. Les FNB multi-actifs ont enregistré des entrées nettes de 286 M$, principalement dans des FNB neutres par rapport au marché et dans des stratégies d’allocation d’actifs. Les FNB de matières premières (rachats nets de 23 M$), les FNB à effet de levier et inversés (créations nettes 59 M$) et les FNB qui ont comme actif sous-jacent des cryptoactifs (créations nettes 3 M$) sont restés quant à eux relativement stables.

Les FNB d’obligations du gouvernement canadien récoltent des créations nettes de 419 M$. Ils surpassent les titres à revenu fixe américains et nord-américains (+ 279 M$). « La rotation des obligations de qualité inférieure vers les obligations d’État et les obligations globales suggère un positionnement défensif », signale BNMF.

Les FNB d’actions internationales ont la cote

Les FNB d’actions enregistrent des sorties nettes de 263 M$ en avril. « Les sorties de fonds modérées sur les actions témoignent d’une demande claire pour les placements internationaux plutôt que pour les placements au Canada ou aux États-Unis », signalent les analyses de BNMF. La demande pour les FNB d’actions canadiennes et américaines est en baisse. Les FNB d’actions canadiennes subissent des rachats nets de 836 M$, notamment pour le fonds XIU (- 615 M$) et le ZCN (- 99 M$), tandis que les FNB d’actions américaines subissent des sorties nettes de 349 M$, entre autres chez ZNQ (- 177 M$), ZSP (- 125 M$) et XSP (-85 M$). En revanche, les FNB d’actions internationales ont la cote auprès des investisseurs, avec des entrées nettes de 922 M$ en avril. Cette catégorie de FNB totalise 4,1 G$ en créations nettes depuis de janvier à la fin d’avril 2023.

Le principal flux entrant du mois d’avril a été le FNB HEB de Hamilton sur les banques canadiennes (+ 495 M$). BNMF explique ce résultat par « un changement structurel au sein du complexe de fonds de Hamilton, qui a également entraîné des sorties de fonds d’un autre FNB bancaire HCA, pour un montant à peu près équivalent ».

Les FNB d’actions du secteur financier, qui avaient fait l’objet d’une forte demande en mars (1,4 G$), ont subi des sorties nettes de 206 M$ en avril. BNMF attribue ce renversement à la crise bancaire régionale qui a débuté en mars, avec les faillites des banques Silicon Valley, Signature et First Republic.

D’autres secteurs tels que les FNB d’actions du secteur de l’énergie (- 146 M$), de l’immobilier (- 88 M$) et des matériaux de base (- 51 M$) ont subi des sorties de capitaux. Les FNB d’actions du secteur de la santé enregistre pour leur part des entrées, notamment grâce au nouveau Global Healthcare Leaders ETF CHCL/B de CI (+ 102 M$).

Sur le plan des fonds d’actions thématiques, les FNB ESG ont obtenu des créations nettes modérées de 561 M$ en avril. C’est toutefois mieux que mars (272 M$). Ces résultats sont dus essentiellement au FNB ESG XSEM (iShares ESG Aware MSCI Emerging Markets), qui a connu une création de 450 M$ en une seule journée, mentionne BNMF.

Arrêt des opérations

En avril, Desjardins et Hamilton ont enregistré les créations nettes mensuelles les plus élevées en pourcentage de leur actif sous gestion du début du mois. Horizons (527 M$), Purpose (292 M$) et Desjardins (249 M$) figurent en tête des créations nettes mensuelles pour avril. Pour le 4 premiers mois de 2023, BNI (2,4 G$), Horizons (1,9 G$), CI (1,8 G$) et BMO (1,8 G$) obtiennent le plus de créations nettes.

Les FNB Emerge ont fait l’objet pour leur part d’une ordonnance d’interdiction d’opération permanente pour avoir manqué un délai réglementaire pour la production d’un rapport financier. BNFM continue cependant à déclarer leurs actifs sous gestion « parce que la valeur liquidative du fonds est toujours mise à jour quotidiennement ». Les analystes signalent toutefois que les flux sont nuls tant que les investisseurs ne sont pas en mesure de négocier ces FNB sur le marché secondaire.

Une dizaine de nouveaux FNB ont vu le jour en avril dans des thématiques tels que les marchés monétaire, sectoriel, d’options d’achat couvertes et les ESG. TD est à l’origine de trois des nouveaux produits.

Depuis le début de l’année, les FNB canadiens ont reçu 12,5 G$ en créations nettes, dont 7,2 G$ en titres à revenu fixe et 4 G$ en actions, mentionne BNMF. Au chapitre des FNB d’actions, les FNB de dividendes/revenus, les FNB sectoriels (finance, santé), les produits thématiques ESG et non ESG se sont taillé la part du lion dans les entrées de capitaux depuis le 1er janvier 2023.

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Investissements Purpose lance la première plateforme d’actifs privés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/investissements-purpose-lance-la-premiere-plateforme-dactifs-prives/ Wed, 12 Apr 2023 10:56:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93000 Ainsi que trois nouveaux fonds d’actifs privés.

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Investissements Purpose (Purpose), société de gestion d’actifs établie à Toronto, vient de dévoiler sa nouvelle plateforme d’actifs privés ainsi que trois nouveaux fonds privés.

Pour la société comptant sous gestion plus de 15 G $, il existe un moyen pour les investisseurs canadiens admissibles « d’accéder facilement à des fonds d’investissement non traditionnels mondiaux de premier ordre […] grâce à une plateforme conçue pour donner accès à certains des meilleurs gestionnaires de placements non traditionnels, à des outils de diligence raisonnable institutionnels et à des outils d’apprentissage intuitifs ».

C’est dans cette perspective que Purpose s’est associée à CAIS Group. Il s’agit de l’un des principaux fournisseurs de plateformes de placements non traditionnels aux États-Unis. Ils ont ainsi mis en place une plateforme donnant accès au marché de placements non traditionnels de CAIS et à son système d’apprentissage de pointe, CAIS IQ, pour aider les conseillers à maîtriser l’espace des actifs privés, à se conformer aux exigences de connaissance du produit et à améliorer les résultats des clients.

En vertu d’un partenariat avec CAIS et Mercer, un fournisseur de premier plan de services de contrôle diligent des placements, la plateforme permettra aussi d’accéder à des rapports de contrôle diligent approfondi et à une surveillance continue utilisés par les investisseurs institutionnels.

Enfin, Purpose lance aussi sur le marché canadien trois fonds d’actifs privés qui seront disponibles sur la plateforme : le Fonds Pantheon Private Equity Purpose, le Fonds Apollo Private Credit Purpose et le Fonds Bluerock Private Real Estate Purpose.

« Nous sommes tous conscients de l’importance des stratégies non traditionnelles pour bâtir des portefeuilles de placement de meilleure qualité, et nous estimons qu’il est temps pour les investisseurs canadiens de pouvoir accéder à des gestionnaires d’actifs privés et à des stratégies de qualité institutionnelle dans leurs portefeuilles », a déclaré Som Seif, chef de la direction et fondateur de Purpose.

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Légers rachats pour commencer l’année https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/legers-rachats-pour-commencer-lannee/ Thu, 16 Feb 2023 13:12:11 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=91788 Ils se sont établis à 342 M$ en janvier.

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Après avoir terminé l’année 2022 en lion sur le plan des créations nettes, les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont commencé 2023 en souris avec des rachats nets de fonds de 342 millions de dollars (M$), ce qui portait l’actif géré cumulatif en FNB canadiens à 329 milliards de dollars (G$) en janvier, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Décembre 2022 avait représenté un mois d’afflux record avec des créations nettes de 7,6 G$, dont 5,9 G$ pour les FNB de titres à revenu fixe et à 1,7 G$ pour les FNB d’actions.

En janvier 2023, certains FNB canadiens se sont plutôt vidés de leur contenu. À la fois les FNB d’actions et fonds de titres à revenus fixe n’ont pas été épargnés par ces rachats. Les deux catégories d’actifs ont enregistré des sorties de fonds totalisant 829 M$, soit 328 M$ pour les premiers et 501 M$ pour les seconds, selon BNMF. Il faut se reporter au mois de juin 2022 pour trouver un autre mois de rachats nets pour le secteur des FNB canadiens.

Dégringolade des titres à revenu fixe

De toutes les catégories d’actifs, ce sont les FNB de titres à revenu fixe qui ont perdu le plus de plumes avec des sorties nettes de capitaux de 501 M$. Il s’agit d’un revirement par rapport au mois précédent, où ils avaient plutôt enregistré des entrées nettes de 5,9 G$.

Les FNB de liquidités, souvent composés de comptes à intérêt élevé, ont affiché les plus importantes créations nettes en janvier parmi les FNB de titres à revenu fixe, soit 641 M$ lesquelles ont représenté 4,2 % des actifs du mois précédent.

Les apports de capitaux des FNB de liquidité ont été très variables selon le produit, indiquent les analystes de BNMF. CSAV, HISA, CASH et PSU/U sont apparus dans le classement des entrées nettes, tandis que le pionnier de la catégorie, PSA, de Purpose, est arrivé en tête des rachats avec 452 M$ de sorties nettes, signale BNMF.

Les FNB de titres à revenu fixe à long terme ont capté quant à eux des entrées de 330 M$. Ils sont cependant loin de la frénésie des mois précédents, notent les analystes.

Les sorties les plus importantes ont été enregistrées du côté des FNB de titre à revenu fixe à court terme, qui ont connu des rachats nets de 667 M$.

 Rachat pour les FNB d’actions canadiennes

Les rachats dans la catégorie des FNB d’actions se sont élevés à 328 M$ en janvier. Les plus importantes sorties ont été du côté des actions canadiennes (- 542 M$) ainsi que des actions américaines (- 340 M$). Les actions internationales ont bénéficié pour leur part des créations nettes de 554 M$.

Les plus importants rachats ont été effectués par les FNB à forte capitalisation boursière, qui ont connu des sorties de 474 M$, avec en tête BMO S&P 500 Index ETF (ZSP), qui affiche des rachats de 307 M$, et iShares S&P/TSX 60 Index ETF (XIU) qui a eu des sorties nettes de 251 M$.

Sur le plan des FNB sectoriels, les matériaux, les soins de santé et les technologies sont ceux qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu, avec des entrées nettes totalisant 180 M$.

Les sorties de fonds des FNB sectoriels se sont concentrées dans les secteurs de la finance (ZEB) et de l’énergie (XEG).

Le secteur financier, premier en termes de parts de marché parmi les FNB sectoriels avec 10 G$ d’actifs a affiché des rachats représentants 3,4 % de l’actif. L’énergie, en deuxième position avec 13 % des parts de marché, a subi un recul de 2 %, tandis que l’immobilier a perdu 7 M$.

Les FNB de dividendes et de revenu, à faible volatilité et ESG ont enregistré des entrées nettes dans chaque groupe. Les FNB ESG ont affiché une croissance de 2,5 %, la plus forte du groupe, pour des entrées nettes de 206 M$. Seuls les FNB thématiques font mieux dans cette catégorie, avec des flux de 228 M$.

Les FNB de cryptoactifs ont réalisé leur plus fort mois depuis août 2022 avec des créations nettes de 105 M$. Ils ont bénéficié d’un retour à la normale du marché avec des rendements mensuels supérieurs à 10 %, que les analystes de BNFM qualifient de « typiques dans les deux sens étant donné leur énorme volatilité ».

Des émetteurs touchés par les rachats

De nombreux émetteurs de FNB ont été touchés par la tendance aux rachats de janvier, en particulier ceux qui proposent des FNB d’actions et d’obligations.

Les trois principaux émetteurs de FNB ont subi des sorties nettes. RBC iShares a effectué des rachats pour 1,3 G$, BMO Gestion mondiale d’actifs a affiché des sorties de 674 M$ tandis que Vanguard est dans le rouge de 115 M$.

Placements Mackenzie a enregistré des sorties de fonds de 535 M$ qui proviennent principalement de ses FNB à revenu fixe, notamment les FNB QEBL (Mackenzie Emerging Market Local Currency Bond Index ETF).

Les plus importantes entrées nettes en FNB ont été enregistrées par TD Asset Management (TDAM), qui a engrangé 709 M$, CI Global Asset Management (CI GAM), qui a récolté 561 M$ et Banque Nationale Investissements (BNI) qui a reçu 420 M$.

Les FNB qui ont enregistré le plus important volume d’entrées nettes sont TD Canadian Aggregate Bond Index ETF (TDB) et BMO High Yield US Corporate CAD Hedged ETF (ZHY).

Nouvelle année, nouveaux produits

De nouveaux produits sont apparus sur le marché canadien. Au total, 22 nouveaux FNB ont été cotés en janvier, ce qui porte leur nombre total à 1 317. Plusieurs stratégies sont représentées, telles les options d’achat couvertes, les titres à volatilité minimale, les Treasury inflation-protected securities (TIPS), l’agriculture et les obligations américaines.

BMO a mené le bal avec six nouveaux produits lancés en janvier, dont deux FNB d’option d’achat couverte axés sur les soins de santé (ZWHC) et sur l’énergie (ZWEN). Les autres produits mis sur le marché ont été émis par CI, CIBC, Evolve, RBC, Hamilton et Mulvihill.

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Pas de fermeture de fonds malgré l’effondrement des FNB de crypto https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/pas-de-fermeture-de-fonds-malgre-leffondrement-des-fnb-de-crypto/ Wed, 08 Feb 2023 14:55:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=91725 FOCUS FNB - Le point commun de tous les fonds négociés en Bourse (FNB) de cryptoactif en 2022 a été la chute de leurs valeurs liquidatives.

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Il y a deux ans, les nouveaux produits de cryptomonnaies ayant frappé l’imagination des investisseurs, la crypto-mania s’est installée dans l’univers des FNB canadiens. Les gestionnaires de fonds vantaient les FNB de crypto comme un moyen sûr de détenir ces actifs numériques, qui avaient réalisé des gains impressionnants.

Il s’avère que la plupart de ces fonds n’ont rapporté de l’argent qu’aux sociétés manufacturières, générant des millions de dollars de frais de gestion sur des milliards de dollars de créations. Pendant ce temps, des pertes désastreuses sur le marché ont fait en sorte que les actifs des FNB de cryptomonnaies du Canada ont diminué de près de 6 milliards de dollars (G$) à la fin de 2022 par rapport à leur sommet de fin 2021. À la fin de janvier, l’actif sous gestion en FNB de cryptoactif s’établissait à 1,7 G$, cette baisse étant principalement causée par la baisse de la valeur des cryptoactifs, selon Banque Nationale Marchés financiers.

La nouvelle année a apporté un certain soulagement, car les prix du bitcoin ont grimpé de près de 40 % au début de février, tandis que l’éther était en hausse de plus de 30 %. Ce regain d’enthousiasme des investisseurs en cryptomonnaies doit toutefois être pondéré par le fait que les fluctuations mensuelles considérables, dans un sens ou dans l’autre, ont ponctué l’histoire des prix de cette catégorie d’actifs.

Compte tenu de cette extrême volatilité, il est difficile de tirer des conclusions à partir de périodes aussi courtes qu’un mois ou 12 mois, a déclaré Nick Kuriya, vice-président et responsable des crypto-monnaies auprès de la société mère du manufacturier du fonds Purpose Investments Inc, de Toronto. « La plupart de nos investisseurs ont une vision à plus long terme de la catégorie d’actifs ».

Commentant l’historique du prix du bitcoin, Nick Kuriya a indiqué : « il y a eu beaucoup de volatilité, mais sa valeur s’est généralement appréciée. Et ce, contrairement à toutes les devises [traditionnelles] existantes. »

La plupart des FNB de crypto détiennent soit du bitcoin, soit de l’éther, les deux crypto-actifs les plus importants et les plus connus. Trois fonds – le FNB Multi-crypto CI Galaxy, le FNB des cryptomonnaies Evolve et le FNB Possibilités Crypto Purpose – détiennent à la fois des bitcoins et des éthers.

Dans une autre variation sur le thème des cryptomonnaies, le FNB de rendement fondé sur le bitcoin Purpose et le FNB de rendement fondé sur l’éther Purpose donnent une dimension de revenu à des actifs non productifs de revenus. Ces fonds génèrent des distributions mensuelles en vendant des options d’achat couvertes sur 10 à 50 % des titres du portefeuille.

Le point commun de tous les FNB de cryptoactif en 2022 a été la chute de leurs valeurs liquidatives. Tous sauf un ont perdu plus de 60 % au cours de leur seule année civile complète à ce jour. Les options d’achat couvertes n’ont pas aidé. Le FNB de rendement fondé sur l’ether Purpose a perdu 67 %.

Les investisseurs et les conseillers qui lisent les documents d’information ne peuvent pas dire qu’ils n’ont pas été avertis. Les prospectus et la version abrégée de l’aperçu du FNB attribuent la note de risque la plus élevée aux fonds de cryptoactifs. Les avertissements précisent que ces fonds sont de nature spéculative et ne conviennent qu’aux investisseurs capables d’absorber la perte d’une partie ou de la totalité de leur investissement.

Comme l’ont fait remarquer les gestionnaires d’investissement et les analystes en valeurs mobilières, les cryptoactifs sont une catégorie d’actifs qui n’a aucune valeur fondamentale en termes de métriques financières. Ces pseudo-monnaies ne génèrent pas de revenus, ne versent pas d’intérêts ou d’autres revenus et qui, dans leur courte histoire, ont montré une extrême volatilité.

Les prétendus avantages de diversification et la faible corrélation des crypto-monnaies avec les catégories d’actifs traditionnelles ne se sont pas non plus vérifiés. Lorsque les marchés des actions et des obligations ont plongé en 2022, les cryptoactifs ont fait de même. La performance des cryptos n’a été différente que dans la mesure où elle a été bien pire.

Or, aux premiers jours de l’engouement pour les cryptoactifs, l’optimisme régnait. Les actifs sous gestion dans les FNB de cryptomonnaies cotés au Canada ont grimpé en flèche après que la société torontoise Purpose Investments a lancé son premier FNB, le FNB Bitcoin Purpose en février 2021. Il a récolté 1 G$ dès le premier mois.

D’autres entreprises, grandes et petites – dont le spécialiste du numérique 3iQ Corp, CI Global Asset Management, Evolve Funds Group Inc, Fidelity Investments Canada ULC, Horizons ETFs Management (Canada) Inc et Ninepoint Partners LP, toutes basées à Toronto, et Accelerate Financial Technologies Inc, de Calgary – ont grimpé à bord du train de la crypto avant la fin de 2021.

Fidelity Canada a apporté une crédibilité institutionnelle aux cryptomonnaies en annonçant en janvier 2022 qu’elle ajouterait une « petite allocation » de bitcoins à son FNB Fidelity All-in-One Growth et à son FNB Fidelity All-in-One Balanced. (Les allocations sont encore en vigueur au moment de la publication).

Fidelity a évoqué « les avantages de la diversification avec le potentiel d’améliorer les rendements ajustés au risque à l’avenir ». Au lieu de cela, la crypto a réduit les rendements, car le Fidelity Advantage Bitcoin ETF a perdu 61,8% en 2022.

Alors que le nombre de FNB de cryptomonnaies est passé de zéro à 34, les actifs sous gestion ont atteint un sommet de 7,5 G$ en novembre 2021, selon la Banque Nationale Marchés financiers. Un peu plus d’un an plus tard, à la fin de 2022, les actifs avaient plongé à 1,7 G$.

Dans l’écrasante majorité des cas, l’effondrement des actifs est dû à des pertes en capital. Aucun FNB de cryptoactif n’a été fermé. Et seulement 118 M$ de l’effondrement de 2022 étaient dus à des rachats nets de fonds, a déclaré la BNMF dans un rapport de fin d’année. « Cela suggère que les utilisateurs de FNB de cryptoactifs s’en tiennent à leurs allocations, espérant peut-être que le marché récupère ces pertes à long terme – ou qu’ils traitent ce dernier déclin comme une radiation effective », peut-on y lire.

Purpose continue d’être un ardent promoteur des crypto-monnaies. Dans la section « Bitcoin 101 » de son site Web, l’entreprise affirme que le bitcoin – dont l’offre est limitée à 21 millions de pièces numériques – constitue une « couverture de type or contre l’inflation ».

Au contraire, la flambée des taux d’inflation et le plongeon du bitcoin et d’autres cryptoactifs ont évolué dans des directions opposées l’année dernière. Le taux d’inflation au Canada était de 6,3 %, tandis que le FNB Bitcoin Purpose a perdu 65,3 % dans ses séries couvertes contre les devises et 61,9 % dans les unités non couvertes.

Malgré la récente divergence avec l’inflation, Nick Kuriya a déclaré que de nombreux parallèles existaient entre le bitcoin et l’or. Tous deux sont des actifs immuables qui ne peuvent pas être contrefaits et tous deux ont une valeur de rareté. « L’or n’est intrinsèquement qu’un métal. Il a une valeur… et il a une valeur élevée, parce que nous lui attribuons une valeur, a-t-il déclaré. Le bitcoin est pareil. »

Certains investisseurs soutiennent que si les cryptoactifs sont très volatils, les arguments en faveur de la technologie blockchain sous-jacente sont encore solides malgré l’effondrement des prix.

Toutefois, comme pour les autres actifs alternatifs, les frais de gestion et les dépenses ont tendance à être beaucoup plus élevés pour les FNB de crypto que pour les produits indiciels du marché large. Les fournisseurs de crypto à faible coût – CI et Fidelity – facturent des frais de gestion (hors dépenses) de 0,4 %, ce qui reste bien plus que ce qu’un investisseur paierait pour suivre l’indice S&P/TSX ou le S&P 500.

Les frais facturés par la plupart des émetteurs de FNB de crypto sont beaucoup plus élevés, et dans certains cas plus chers que les FNB d’actions gérés activement. Le FNB Bitcoin Purpose, par exemple, prélève des frais de gestion de 1 % et affiche un ratio des frais de gestion de 1,45 %.

Parmi les plus chers, on trouve le FNB Bitcoin d’Evolve, dont le RFG est actuellement de 1,82 %.

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FNB : faits saillants de l’année 2022 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-faits-saillants-de-lannee-2022/ Wed, 11 Jan 2023 12:11:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=91178 FOCUS FNB - Les fonds d’actions indiciels ont attiré le plus de créations nettes en 2022.

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Alors que les fonds communs affichaient des rachats nets de 35 milliards de dollars (G$) de janvier à novembre 2022, les fonds négociés en Bourse (FNB) inscrits à la cote au Canada ont enregistré des créations nettes de 35 G$ pour l’année 2022, pour lesquels les fonds indiciels ont attiré le plus d’actif. Il s’agit d’un des faits saillants de l’année dernière, découlant d’une analyse de l’année de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF) et de Valeurs mobilières TD. En voici quelques éléments.

Les FNB plus populaires que les FCP, mais…

Les créations nettes des FNB par rapport aux rachats nets affichés dans le secteur des fonds communs de placement (FCP) en 2022 cachent une autre tendance, révèle BNMF. En effet, si on inclut les résultats de 2021, sur une base de deux ans, les ventes nettes dans les FCP restent importantes. Elles sont ainsi évaluées à 76 G$.

« Même au rythme actuel, les FNB ont encore un long chemin à parcourir avant de devenir l’outil de gestion d’actifs dominant. Cela dit, dans des marchés volatils comme ceux-ci, la liquidité intrajournalière des FNB, ainsi que leur faible coût et leur transparence, sont attrayants pour les investisseurs institutionnels, les particuliers et les conseillers », lit-on dans l’analyse de BNMF.

Les FNB d’actions indiciels dominent, mais…

Parmi les FNB d’actions, les fonds indiciels dominent le classement sur le plan des créations nettes. « Il est vrai que les FNB à faible coût, pondérés en fonction de la capitalisation boursière et offrant une large exposition dominent toujours le classement. Au total, la catégorie des FNB pondérés en fonction de la capitalisation boursière a recueilli 6,8 G$, soit 50 % du total des flux nets d’actions », indique la BNMF.

Or, les auteurs de la note observent une légère baisse de la part des FNB pondérés par la capitalisation boursière dans le total des flux de FNB d’actions.

« Au cours des cinq dernières années, l’empreinte des FNB pondérés par la capitalisation boursière a diminué, passant d’une moyenne de 65 % des créations nettes de FNB d’actions de 2018 à 2020 à environ 55 % au cours des deux dernières années civiles. Les FNB thématiques (y compris les FNB ESG (environnement, social et gouvernance)), les FNB de dividendes/revenus et les FNB sectoriels occupent une part croissante de l’espace d’esprit des investisseurs », lit-on dans la note écrite par Daniel Straus, Tiffany Zhang et Linda Ma.

Valeurs mobilières TD analyse également la petite histoire des FNB d’actions indiciels en 2022, laquelle catégorie a affiché 12,6 G$ de nouveaux actifs en 2022, selon leur catégorisation. « Environ 75 % de ces entrées ont eu lieu au premier trimestre de l’année, lorsque la Réserve fédérale américaine (Fed) maintenait encore le taux des fonds fédéraux à environ 0,25 % à 0,50 %. Les FNB passifs ont connu des sorties de fonds en juin, juillet et septembre, lorsque les banques centrales ont relevé rapidement les taux d’intérêt », lit-on dans la note écrite par bon nombre d’analystes de Valeurs mobilières TD, dont Andres Rincon, directeur et chef des ventes et stratégies de FNB.

Les FNB d’actions indicielles les plus populaires en 2022 comprennent le FNB Horizon S&P/TSX 60 (HXT CN) et le FNB Vanguard S&P 500 (VFV CN), qui ont tous deux enregistré des entrées de plus de 1 G$, relève Valeurs mobilières TD. Le FNB BMO MSCI USA ESG Leaders Index (ESGY/F CN) a enregistré les plus importantes sorties de fonds, soit 768 M$, la plupart de ses actifs ayant été transférés vers ses parts non couvertes en dollars canadiens (ESGY CN), selon la note.

Les FNB d’actions à gestion active gagnent du terrain

En raison de la mauvaise performance des marchés boursiers, certains investisseurs se sont tournés vers les FNB d’actions gérés activement. « Par conséquent, les FNB gérés activement ont enregistré des entrées nettes de 6,3 G$ au cours de l’année. En 2022, le FNB d’actions canadiennes durables NBI (NSCE CN) s’est classé en tête avec plus de 1,0 G$ d’entrées, suivi du portefeuille de FNB d’actions Vanguard (VEQT CN) et du portefeuille de FNB d’actions de base iShares (XEQT CN) », lit-on dans l’analyse de Valeurs mobilières TD.

Un intérêt pour les FNB d’options d’achats

Les FNB d’options d’achat couvertes ont accumulé 3,95 G$ en 2022, selon Valeurs mobilières TD. Les trois FNB qui ont accumulé le plus d’actifs sont les FNB BMO d’options d’achat couvertes canadiennes et les FNB BMO d’options d’achat couvertes américaines.

Au Canada, les FNB à options ont atteint un actif sous gestion de 17 G$ répartis entre 129 produits, observent pour leur part les analystes de BNMF. Les FNB d’options d’achat la stratégie dominante avec plus de 90 % de la part de marché des FNB basés sur des options.

« Leurs flux nets ont été positifs chaque année depuis le lancement du premier FNB « d’option d’achats couverte » en 2010 et leur rythme de créations nettes s’est accéléré au cours des trois dernières années, les investisseurs recherchant un revenu et une perception de sécurité dans ce marché volatil. En 2022, les FNB basés sur les options ont accueilli des flux entrants de 4,4 G$, soit le plus haut record de entrées nettes jamais enregistré dans l’histoire relativement longue de la catégorie », lit-on dans la note de BNMF.

Attrait pour les FNB de titres à revenu fixe

Sur le plan des FNB de titres à revenu fixe, ceux-ont ont affiché des créations nettes de 19 G$ en 2022, soit un record annuel. Ce montant correspond à 54 % des créations nettes annuelles des FNB canadiens, selon BNMF.

« Le fonds XBB (FNB de l’indice obligataire universel canadien FTSE/TMX) par l’un des plus anciens FNB d’obligations au monde, ayant été créé en 2000. Il n’a jamais eu une performance aussi négative que celle de l’année dernière », écrivent les auteurs de BNMF.

Les FNB d’indices obligataires universels canadiens offrent maintenant des rendements moyens supérieurs à 4 %, un point d’entrée beaucoup plus attrayant qu’au début de l’année, poursuivent les auteurs.

« Cela pourrait être l’une des raisons pour lesquelles les investisseurs continuent de choisir les FNB d’obligations universelles comme principal véhicule d’exposition ; une autre force motrice de l’afflux de FNB à revenu fixe cette année pourrait être la vente à perte, pour des raisons fiscales, d’obligations individuelles dépréciées, en particulier celles de longue durée », lit-on dans la note de BNMF.

Les FNB de comptes à intérêt élevé pris d’assaut

Par ailleurs, à la fois BNMF et Valeurs mobilières TD soulignent que l’année 2022 a été fructueuse pour les FNB de liquidités, dont l’actif sous-jacent sont des comptes à intérêt élevé détenus chez des banques ou des caisses (credit union).

« Ensemble, les neuf FNB de gestion de trésorerie cotés au Canada ont recueilli des actifs de 8,8 G$ en 2022. Le plus grand bénéficiaire dans cet espace a été le FNB d’épargne à intérêt élevé CI (CSAV CN) avec des entrées de fonds de 3,2 G$, suivi du FNB d’épargne à intérêt élevé Purpose (PSA CN) et du FNB d’épargne à intérêt élevé Horizons (CASH CN) avec des entrées de fonds de 2,0 milliards de dollars et de 1,4 G$, respectivement », écrivent les auteurs de Valeurs mobilières TD.

Contrairement aux FNB traditionnels à revenu fixe dont les prix baissent lorsque les taux d’intérêt augmentent, les distributions des FNB de liquidités augmentent proportionnellement au taux de financement à un jour de la Banque du Canada, tandis que leur valeur liquidative reste stable comme un compte en espèces traditionnel, observe BNMF.

« La catégorie a enregistré des entrées positives chaque mois en 2022, portant ses entrées sur l’ensemble de l’année à un montant record de 8,8 G$, soit plus du double de ses actifs de fin d’année en 2021, d’après BNMF. Les flux entrants se sont accélérés depuis le mois d’août, peut-être parce que la Fed a rassuré les investisseurs sur le fait que le seul pivot qu’elle prévoit est la hausse des taux d’intérêt. »

Une histoire de faibles frais

Banque Nationale Marchés financiers note que plus de 60 % de l’ensemble des actifs et plus de 80 % des créations nettes de 2022 se situent dans les FNB dont les ratios des frais de gestion (RFG) s’établissent dans la fourchette de zéro à 30 points de base (pb). « La plupart des FNB passifs à indice large restent populaires et peu coûteux. »

Dans la fourchette des FNB dont le RFG est de 60 à 80 pb, on enregistre des entrées nettes importantes, car les FNB ESG, d’options d’achat couvertes, de secteurs et de dividendes sont dans ce secteur. Dans les fourchettes des FNB dont le RFG est de 90 pb à plus de 100 pb, on retrouve des FNB à « faible effet de levier », des FNB sectoriels d’options d’achats couvertes et des FNB alternatifs, selon BNMF.

« Contrairement à l’année dernière, où toutes les tranches de frais ont attiré des flux entrants, les fourchettes de 30 à 40 pb et de 50 à 60 pb ont toutes deux subi des rachats, car de nombreux FNB à faible volatilité, à facteurs multiples et à actions privilégiées, qui étaient en mode de rachat, ont tendance à avoir des RFG dans ces fourchettes », écrivent les auteurs de BNMF.

Selon leur analyse des créations nettes et des rachats, les investisseurs adoptent une approche en haltère de l’investissement, selon laquelle ils consacrent une grande partie de leurs portefeuilles à des produits indiciels à faible coût, le reste étant alloué à des FNB plus risqués et plus coûteux, selon BNMF.

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Les FNB canadiens terminent l’année en lion https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-canadiens-terminent-lannee-en-lion/ Wed, 11 Jan 2023 10:11:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=91152 FOCUS FNB – Un mois de décembre record pour les créations nettes.

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Après plusieurs mois de résultats en dents de scie en raison de l’incertitude des marchés, les FNB canadiens terminent l’année en beauté avec des créations nettes de 7,6 milliards de dollars (G$) pour le mois de décembre, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

En novembre, les FNB cotés à une Bourse canadienne avaient enregistré 4,2 G$ de créations nettes, se rapprochant des niveaux du début d’année, qui étaient de 4,8 G$ en mars et de 5 G$ en janvier.

Comme les mois précédents, ce sont les FNB de titres à revenu fixe qui ont occupé le haut du panier grâce à des entrées nettes de 5,9 G$ en décembre 2022 comparativement à 1,7 G$ pour les FNB d’actions.

Les FNB de comptes à intérêt élevé ont capté 1,75 G$ des créations nettes et les FNB de titres à revenu fixe à court terme, 1,52 G$. Ils sont suivis des fonds de titres à revenu fixe de marché large 1,12 G$ et des fonds de titres à échéance moyenne (1,12 G$).

Les FNB d’actions américaines ont affiché des créations nettes de 973 M$ en décembre. Les fonds d’actions internationales ont récolté 496 M$ et les fonds d’actions canadiennes 205 M$, selon des données de BNMF.

Les actions des marchés émergents, le secteur des services financiers, les actions de sociétés étrangères et la gamme de produits iShares ESG Aware se sont distinguées, d’après l’analyse de BNMF.

Certains FNB ont dépassé le milliard de dollars d’entrées nettes en 2022. Il s’agit de CI High Interest Savings ETF (3,2 G$), Purpose High Interest Savings ETF (1,9 G$), Horizons Cdn Select Universe Bond ETF (1,4 G$), Horizons High Interest Savings ETF (1,4 G$), Horizon S&P/TSX 60 Index ETF (1,2  G$), TD Canadian Long Term Federal Bond ETF (1,2 G$), Vanguard S&P 500 Index ETF (1,1 G$), BMO Aggregate Bond Index ETF (1,1 G$), BMO Mid-Term US IG Corporate Bond CAD-H (1 G$)et NBI Sustainable Canadian Equity ETF (1 G$).

Retour aux années prépandémiques

Globalement, les FNB canadiens ont terminé l’année dernière avec 35,5 G$ de flux nets, soit 10 % des actifs de départ. Il s’agit du troisième résultat le plus élevé après les créations nettes records effectuées durant les années de pandémie, soit 2020 et 2021, soulignent les analystes de BNMF.

En 2022, la négociation des FNB a représenté 5,4 % de la valeur totale des actions canadiennes échangées.

Quelque 152 FNB ont été lancés au Canada en 2022, et 33 ont été retirés de la cote, ce qui porte le nombre total de FNB à 1 299 au pays, par rapport à 275 en 2012.

Le nombre de fournisseurs de FNB s’élève à 42, après l’arrivée de deux nouveaux joueurs l’année dernière.

Les FNB à gestion active ont représenté 72 % des produits lancés sur le marché canadien l’an dernier, soit 109 produits. Les autres sont principalement des FNB de titres à revenu fixe, des FNB multiactifs et des FNB à effet de levier.

Trois fournisseurs ont dominé le marché des FNB canadiens : RBC iShares possède 29 % des parts de marché, suivie de BMO (25,2 %) et Vanguard (12,9 %). BMO arrive toutefois en tête du trio pour les créations nettes en 2022 (6,8 G$), suivie de Vanguard (6 G$), RBC iShares (5,1 G$), Horizons (4,5 G$), Purpose (2,6 G$) et Banque Nationale Investissement (BNI) (2,3 G$).

La palme au chapitre des entrées nettes annuelles en proportion de l’actif du début de 2022 revient à BNI (+ 47 %), Harvest (+ 44 %) et Purpose (+ 42 %), tandis que les FNB de Desjardins, CIBC, Franklin Templeton et AGF ont subi des rachats nets en 2022.

BNMF signale la croissance des FNB à faible effet de levier, qui se poursuit depuis leur création en 2020. On en compte 25 au Canada pour des actifs sous gestion combinés de 1,5 G$. Ils sont proposés entre autres chez Brompton, Evolve, Hamilton, Harvest et Purpose.

Une année de montagnes russes

Les actifs des FNB sont descendus plusieurs fois sous la barre des 300 G$ au cours de l’année dernière, en raison de la baisse des marchés boursiers et obligataires, note BNMF. Cependant, la reprise partielle des activités a permis de ramener les actifs sous gestion à 314 G$ à la fin de l’année.

En fin de compte, les FNB ont attiré davantage de nouveaux actifs que les fonds communs de placement, qui ont subi des rachats nets de 35 G$ pour la période de janvier à novembre.

Face à l’incertitude des marchés engendrée par l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, les investisseurs se sont tournés vers les FNB de titres à revenu fixe, qui ont absorbé 54 % de l’ensemble des créations nettes des FNB en 2022. Leur apport totalise 19 G$, le résultat annuel le plus élevé jamais enregistré pour cette catégorie d’actifs, selon BNMF. Et ceci malgré une performance historiquement faible des indices obligataires mondiaux.

Les actions fournissent le deuxième apport en termes de volume, avec 13 G$ de créations nettes, soit un retour proche de leur niveau moyen avant la pandémie. Ces entrées sont réparties à parts égales entre le Canada, les États-Unis et l’international.

Malgré les reculs des marchés boursiers dus à l’inflation, les flux nets des FNB d’actions ont été positifs 10 mois sur 12, sauf en juin et septembre, relève BNMF.

Les FNB de cryptoactifs ont eu la vie dure en 2022, après leur percée de 2021. Bien qu’ils aient accumulé des fonds de près de 6 G$ au cours de l’année, leur niveau d’actif s’élevait à 1,7 G$ en décembre, une baisse due à des rachats nets de 118 M$ et à d’autres facteurs, comme la chute de plusieurs entreprises du secteur, telle que compagnie FTX, explique BNMF.

Les FNB à effet de levier ont accueilli des entrées de 90 M$ et les FNB de commodités sont restés stables avec 7 M$ de créations nettes. Des baisses de 52 M$ ont été enregistrées du côté des cryptoactifs et de 33 M$ dans la catégorie des multi-actifs.

L’actif sous gestion des FNB assimilables à des liquidités a quant à lui plus que doublé en 2022 pour atteindre 15 G$ à la fin de cette année.

Les FNB de produits de base, qui sont généralement recherchés pour agir comme boucliers contre l’inflation, ont enregistré pour leur part des rachats de 279 M$.

Les FNB thématiques volent la vedette

Les FNB thématiques, y compris les FNB ESG, les FNB de dividendes/revenus et les FNB sectoriels ont attiré l’attention des investisseurs en 2022. Ils ont vu leurs actifs exploser, passant de 2,6 G$ à la fin de 2019 à 11,8 G$ en 2022.

L’investissement ESG est devenu la catégorie la plus importante des FNB thématiques, avec des actifs de 8 G$.

À la différence des États-Unis, où les apports de capitaux de FNB ESG ont reculé par rapport à 2021, les créations nettes de FNB ESG au Canada sont restées importantes, totalisant 2,8 G$.

Il y a eu également d’importants flux entrants dans des thèmes liés à l’inflation, tels que les FNB agricoles, souligne le rapport de BNMF, qui signale également un retour en force des FNB sectoriels.

Après le succès de secteurs cycliques tels que la finance et la technologie en 2021, l’an dernier a vu surgir des secteurs plus défensifs tels que les services publics, l’énergie et les soins de santé.

Les FNB d’actions de matières premières, traditionnellement bien positionnés au pays, ont subi 255 M$ en rachats nets en 2022, terminant l’année avec 2,1 G$ d’actifs sous gestion. Les FNB d’actions basés sur l’immobilier ont affiché pour leur part 134 M$ en rachats nets au cours de la dernière année.

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