PwC – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 12 Aug 2024 10:55:41 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png PwC – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Une garantie de prêt secrète est à l’origine d’une plainte contre un fonds de crédit-relais https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/une-garantie-de-pret-secrete-est-a-lorigine-dune-plainte-contre-un-fonds-de-credit-relais/ Mon, 12 Aug 2024 10:55:41 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102159 L’administrateur judiciaire a rejeté la demande de 213 M$ de la société à l’encontre du fonds phare

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L’administrateur judiciaire de Bridging Finance (BF), gestionnaire de fonds alternatifs en faillite, recommande de rejeter une demande d’indemnisation d’une société chinoise à l’encontre du fonds phare de Bridging, au motif que cette demande est fondée sur une garantie de prêt secrète et inappropriée.

Au début de l’année, la Cour supérieure de justice de l’Ontario a désigné l’ancien juge Douglas Cunningham pour superviser l’adjudication des réclamations contestées contre les fonds Bridging, dans le cadre de la procédure de mise sous séquestre en cours.

Selon des documents déposés au tribunal, le séquestre des fonds Bridging, PricewaterhouseCoopers (PwC), a indiqué que certaines réclamations, totalisant 297 millions de dollars (M$), doivent être résolues avant de pouvoir commencer la distribution des fonds aux investisseurs individuels.

Selon le dernier rapport de PwC au tribunal, la plus importante de ces réclamations contestées a été déposée contre le Bridging Income Fund LP par Cerieco Canada, une société de Markham (Ontario) qui est une filiale de la société d’État chinoise China Machinery Engineering.

Cerieco réclame 213 M$ qui lui seraient dus au titre d’une garantie de prêt, prétendument fournie par le Bridging Fund dans le cadre d’un prêt à la construction que Cerieco a accordé à Mizrahi Commercial (The One), un important projet de développement immobilier dans le centre de Toronto.

Ce prêt n’a pas été remboursé par le projet Mizrahi et Cerieco a cherché à faire valoir la garantie contre le fonds.

Toutefois, l’administrateur judiciaire a rejeté la demande de la société, estimant que la garantie de prêt avait été accordée à l’insu du fonds ou de son partenaire général et qu’elle constituait une fraude à l’égard du fonds.

Il n’y a pas eu d’allégations formelles de fraude concernant cette transaction. Les procédures réglementaires en cours engagées par la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario à l’encontre de plusieurs dirigeants de Bridging ne comportent aucune allégation relative à cette transaction. Et aucune des allégations formulées dans les dossiers de mise sous séquestre n’a été prouvée devant les tribunaux.

Pourtant, selon le dernier rapport de PwC, le séquestre a déterminé que la garantie fournie par le fonds Bridging à Cerieco était inappropriée parce que, selon lui, la garantie a été faite en secret par la cofondatrice de BFI, Natasha Sharpe, et qu’elle n’était pas autorisée à fournir la garantie au nom du fonds.

Selon le rapport, le fonds n’a reçu aucune contrepartie pour la fourniture de la garantie. Au contraire, l’administrateur judiciaire a déclaré que son enquête avait révélé que Natasha Sharpe s’était vu promettre une participation de 5 % dans le projet en échange de la mise à disposition du bilan du fonds pour aider à garantir le financement du projet, et que cela n’avait pas été divulgué au fonds, à son partenaire général ou à ses investisseurs.

En rejetant la plainte de la société contre le fonds, PwC a déclaré que la garantie n’était pas valide, que l’octroi de la garantie équivalait à une fraude à l’égard du fonds et que Cerieco savait, ou aurait dû savoir, que la garantie n’avait pas été dûment autorisée par le fonds.

Depuis, Cerieco a contesté la décision de PwC de rejeter sa demande et réclame 213 M$ au fonds.

Dans les documents qu’elle a déposés pour faire appel de la décision de PwC, la société a déclaré qu’elle ne prenait pas position sur les allégations de fraude, mais qu’elle maintenait que la garantie représentait une créance valide et contraignante sur le fonds.

La société a indiqué qu’elle agissait de bonne foi et qu’elle était en droit de s’appuyer sur les déclarations qu’elle avait reçues lorsque la garantie a été fournie. Elle a également nié avoir eu des raisons de soupçonner que la garantie n’était pas valide ou qu’il y avait eu une mauvaise conduite dans l’obtention de la garantie.

PwC a recommandé à Cunningham de rejeter la demande de Cerieco — une décision qui aura un impact significatif sur le montant que les investisseurs du fonds Bridging pourront finalement récupérer dans le cadre de la procédure de mise sous séquestre, étant donné que l’on s’attend à ce que les investisseurs du fonds Bridging récupèrent entre 669 et 763 M$ sur les plus de 2 milliards de dollars qui ont été investis dans les fonds.

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Rapports de durabilité : BMO et CDPQ se démarquent https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/rapports-de-durabilite-bmo-et-cdpq-se-demarquent/ Tue, 28 May 2024 10:48:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101021 SOMMET FD 2024 - Parmi 195 rapports analysés par des étudiants.

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Les rapports ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) quantifient l’engagement des organisations à l’égard du développement durable. Ils gagneraient à être plus compréhensibles et plus lisibles, afin que les informations qu’ils contiennent reflètent mieux les actions mises en œuvre par les entreprises, selon les étudiants qui ont participé au concours du meilleur rapport de durabilité, mené par Finance Montréal.

Huit équipes d’étudiants en finance ont analysé 195 rapports de durabilité d’entreprises canadiennes dans divers secteurs économiques, des institutions financières à la consommation, en passant par l’énergie.

Pour le secteur bancaire, la Banque de Montréal (BMO) s’est démarquée pour son rapport ESG, avec le Mouvement Desjardins et la Banque TD. La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), Manuvie et IGM Financial se sont distingués dans le secteur financier non bancaire.

Les étudiants étaient invités à évaluer les rapports de durabilité des firmes sur 24 critères ESG, dont 23 imposés par Finance Montréal et un critère de leur choix. Ils ont analysé notamment la clarté des rapports ainsi que le lien entre la performance ESG et la stratégie de l’entreprise. Ils ont vérifié si les rapports comportaient des indicateurs ESG spécifiques, quantitatifs et mesurables.

« L’objectif (du concours) est double : donner l’occasion à des étudiants en finance, comptabilité, développement durable ou en RSE d’aiguiser leurs compétences d’analyse des rapports de durabilité, et encourager les entreprises canadiennes à bien divulguer leurs informations en matière de durabilité », ont signalé les organisateurs du concours.

Leadership et transparence

Les étudiants ont souligné le leadership et la transparence dont BMO fait preuve dans la divulgation de ses données ESG. « Il y a une bonne ligne directrice dans leur rapport. II rassemble tous les critères et il parle aussi beaucoup des objectifs de l’ONU. C’est bien expliqué », dit Julie Ménard, étudiante à l’Université de Sherbrooke, qui a analysé les rapports de durabilité du secteur bancaire avec Judith Viens, Émily Berger, James Proulx et Justin Millette.

Le Mouvement Desjardins a remporté la meilleure note pour six critères, dont la cybersécurité, la diversité et l’inclusion. La lisibilité du rapport et sa richesse en information visuelle (tableaux, graphiques, etc.) ont favorablement impressionné les étudiants.

Résumer les initiatives en développement durable dans un rapport facilement consultable n’est pas évident, selon Gildas Poissonnier, chef du développement durable au Mouvement Desjardins. « Il est difficile de communiquer adéquatement l’ampleur de notre engagement dans les communautés au niveau social. En même temps, il y a beaucoup de choses sur lesquelles on doit divulguer : les sujets climatiques, l’engagement dans le milieu, les relations avec les employés. Il faut couvrir large, mais sans arriver avec une brique qui fait des centaines de pages. »

La Banque TD s’est démarquée quant à elle par la divulgation des risques et opportunités liées la nature. La TD est l’une des rares banques à avoir utilisé les normes Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD) dans son rapport ESG, ont mentionné les étudiants.

Rigueur et clarté

Pour les institutions financières du secteur non bancaire, le rapport de durabilité de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a obtenu le meilleur pointage. Les étudiants qui l’ont évalué (Ali Senhaji Mouhabed, Samuel Leavey, Philippe Michel et Kevin Ponton de l’Université de Sherbrooke) ont souligné sa « grande transparence et sa clarté », ainsi que le lien établi entre la performance ESG et la performance financière, et l’utilisation des normes du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques (TCFD).

Qu’est-ce qui fait un bon rapport de durabilité ? « La rigueur, la rigueur et encore la rigueur », indique Ani Castonguay, première vice-présidente, Communications et cheffe de la marque de CDPQ. « C’est très important pour nous de communiquer nos actions sur le E, le S et le G et d’améliorer cette divulgation chaque année en ajoutant différents éléments d’informations à notre rapport de durabilité. »

Pour le secteur non bancaire, Manuvie s’est distinguée par la précision de ses indicateurs de performance, la solidité de sa gouvernance et sa prise en compte des risques climatiques, tandis qu’IGM Financial a gagné des points en raison de la clarté de sa divulgation et du suivi de ses indicateurs de performance ESG.

Mentionner les défis

Des étudiants ont mentionné que les rapports de durabilité pourraient être plus compréhensibles. Pour ce faire, ils invitent les organisations à préciser davantage la source de certaines informations, notamment de mieux indiquer le contexte et la provenance des photos utilisées dans les rapports.

Ils signalent également que les entreprises auraient intérêt à mentionner les aspects qui vont moins bien et qu’ils travaillent à améliorer, et pas seulement les bons coups.

Selon PwC, qui a analysé les rapports ESG de 250 grandes entreprises canadiennes en 2023, un tiers (31 %) d’entre elles n’exposent pas leurs problèmes importants et 73 % n’expliquent pas leur façon d’analyser les enjeux ESG et de les intégrer à leur stratégie à long terme.

La divulgation de données fiables et rigoureuses permet d’éviter l’enjeu de l’écoblanchiment dans les rapports de durabilité, qui peut affaiblir la confiance des investisseurs. Selon les organisations présentes, pour assurer la crédibilité les rapports ESG, les entreprises doivent se prêter à des évaluations externes, suivre des normes internationales reconnues et s’appuyer sur une grille démontrant leur performance en matière de durabilité.

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Gala Les Talentueuses : « Garde ta passion, garde ta mission ! » https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/gala-les-talentueuses-garde-ta-passion-garde-ta-mission/ Wed, 15 May 2024 10:18:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100832 Se démarquer et prendre sa place.

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C’est sur ces mots scandés par le slameur et poète québécois Mathieu Lippé que s’est ouverte la 19e édition du Gala Les Talentueuses présenté par l’Association des femmes en finance du Québec (AFFQ) le 9 mai dernier, à Montréal.

Les billets se sont envolés rapidement pour cette soirée qui était dédiée à Marcelle Ferron, signataire du manifeste du Refus global, qui aurait eu 100 ans cette année. En hommage à l’artiste-peintre rebelle, la soirée, qui a rassemblé plus de 600 personnes, en majorité des femmes, a célébré des talents féminins avant-gardistes qui se démarquent dans l’industrie de la finance.

La compétence avant les quotas

« Tu veux être choisie pour les compétences que t’as, pas pour les quotas. » Les paroles de Mathieu Lippé ont résonné fort dans l’assistance.

Lors d’un moment riche en émotion, la présidente sortante de l’AFFQ, la sénatrice Manuelle Oudar, a passé le flambeau à la nouvelle présidente, Saloua Benkhouya, saluant au passage les talents des jeunes professionnelles de la relève. « Si jamais l’avenir appartient à ces jeunes femmes, on est en Cadillac », a -t-elle déclaré.

C’est la voix chargée de sanglots contenus que Saloua Benkhouya a remercié les hommes de sa vie qui l’ont toujours encouragée : son père, son conjoint et ses deux jeunes garçons, Adam et Elias, ainsi que Mounia, sa benjamine âgée de 18 mois.

La jeune mère de famille d’origine marocaine a tout un parcours de carrière. Elle a fait ses premiers pas dans l’industrie au Moyen-Orient avant de travailler sur les places financières de Londres, New York et Montréal, où elle occupe depuis deux ans le poste de vice-présidente aux placements privés et investissements d’impact au Fonds de solidarité FTQ.

Saloua Benkhouya a une longue histoire d’engagement. Elle s’implique à l’AFFQ depuis 2009. En 2020, alors qu’elle était vice-présidente des services financiers aux entreprises chez RBC, elle a reçu le prix Étoile montante pour son parcours et son engagement.  « L’implication est une nécessité pour toutes les femmes issues de la diversité et de l’immigration, qui travaillent très fort pour bâtir leur réseau et retrouver leurs repères au Québec », a déclaré la gestionnaire.

Selon elle, il y a beaucoup à faire pour préparer la prochaine génération de leaders féminins. Non seulement il faut aménager une plus large place à la diversité, mais également retenir les femmes qui quittent le secteur financier en milieu de carrière, ce qui représente « une perte de valeur précieuse pour l’industrie ».

L’effet multiplicateur de l’entraide

Les lauréates et finalistes célébrées lors du gala sont représentatives de l’évolution du monde de la finance. Un bel exemple est fourni par Véronique Dorval, vice-présidente exécutive et cheffe de l’exploitation de Banque de développement du Canada (BDC), qui s’est vu décerner le prix Inspiration-Andrée-Corriveau, créé en hommage à la fondatrice de l’AFFQ.

Véronique Dorval a énuméré une longue liste de noms de femmes qui l’ont aidée à faire son chemin. Celle qui a gravi les échelons à la Sun Life aux côtés de Brigitte Parent et Isabelle Hudon avant de se joindre à BDC, a appelé les femmes à se soutenir les unes les autres, soulignant les effets multiplicateurs de cette entraide.

« Il y a encore des biais de perception. On doit faire travailler le muscle du leadership », a indiqué Véronique Dorval, terminant par un conseil aux jeunes femmes : « Arrêtez de vous diminuer. Affirmez-vous avec conviction ! »

Impressionnée par le charisme de la femme d’affaires, Varda Étienne, animatrice de la soirée, a déclaré qu’elle nommerait le personnage principal de son prochain roman Véronique Dorval, déclenchant une salve d’applaudissements. « Les femmes peuvent être carriéristes, enthousiastes, professionnelles et maman sans culpabilité », a lancé l’ancienne VJ à Musique Plus, animatrice de télévision et auteur de plusieurs livres, dont Maudite Folle, qui décrit sa vie aux prises avec la bipolarité.

Prendre sa place

Le prix Étoile montante a été remis à Delphine Coiteux, vice-présidente principale, Groupe services financiers chez AON. Débordante d’énergie, celle-ci a affirmé que les femmes devaient davantage oser se mettre en avant. « Si on ne prend pas notre place, quelqu’un d’autre va la prendre. »

Entrée chez AON en 2013 pour un poste d’étudiante, elle y a eu la piqûre pour l’assurance de dommages. Une fois terminé son baccalauréat en relations industrielles, elle a obtenu un certificat de courtier en assurance de dommages des entreprises. Elle travaille dans le département des assurances spécialisées depuis 2015. Depuis 2021, elle occupe le poste de vice-présidente principale, et a été également directrice régionale du Groupe des services financiers pendant deux ans.

« Soyez vous-mêmes ! Vive la finance! Vive les femmes ! » a-t-elle lancé dans un élan d’enthousiasme contagieux

Un marathon, pas un sprint

Le prix Leadership a été attribué à Anne-Marie Naud, associée chez Fasken. La diplômée en droit de l’Université Laval dirige le groupe de droit des sociétés et droit commercial pour le Québec en plus d’être cochef du groupe alimentation, boissons et industrie agroalimentaire de Fasken.

Reconnue pour son calme et sa concentration, elle dirige de nombreuses opérations de fusions et acquisitions, de financement et de réorganisation pour des entreprises publiques et privées.

Anne-Marie Naud, qui a aussi été associée chez Ogilvy Renault et McCarthy Tétrault, a comparé la carrière à une course à relais, au cours de laquelle les femmes se passent le témoin pour avancer, ajoutant : « Cela prend des temps de pause. On ne peut pas être tout le temps en train de courir. »

Un leader engagé

Cette année, le prix Alter Ego, qui récompense le travail d’un homme dédié à l’avancement des femmes, a été remis à Nicolas Marcoux, chef de la direction et associé principal chez PwC.

Le dirigeant a raconté qu’il a pris conscience de ce qu’impliquait le fait d’être en minorité lorsqu’il a dû remplacer au pied levé une collègue à la table d’honneur du gala de l’AFFQ en 2015. Il s’est alors retrouvé un des rares hommes parmi une majorité de femmes. « Le lendemain, j’ai écrit à cette collègue pour lui dire que j’avais compris ce que les femmes vivaient au quotidien. »

Depuis ce jour, Nicolas Marcoux n’a eu de cesse de travailler à l’avancement des femmes dans l’industrie. « Lorsqu’un poste à responsabilité est ouvert, les hommes postulent même s’ils n’ont que 60 % des compétences requises, tandis que les femmes ne posent pas leur candidature si elles ne cochent pas au moins 100 % des cases », a-t-il constaté.

Afin d’aider les femmes à gravir les échelons, il a pris la décision d’encourager les femmes à postuler à de plus hautes fonctions dans l’organisation. Chaque geste compte, dit-il. Par exemple, depuis quelques années, il refuse de participer à des « manels », c’est-à-dire des panels composés exclusivement d’hommes. Il encourage plutôt des collègues femmes à participer à sa place.

Il note que les femmes sont souvent limitées dans leur ascension professionnelle par un fort sentiment de culpabilité. « Lorsque les femmes sont à la maison, elles culpabilisent de ne pas être au travail et vice-versa. Il faut enlever ce sentiment de culpabilité », dit-il.

Préparer la relève

Au nombre des autres lauréates, Charlie-Rose Boucher, étudiante à l’Université Laval, a décroché le prix Relève RBC et aussi le prix Coup de cœur, décerné après un vote dans l’assistance.

La lauréate a raconté qu’elle pensait n’avoir aucune chance de gagner lorsqu’elle a lu l’annonce pour les prix Relève de l’AFFQ dans l’infolettre de l’université. Ce sont ses professeurs qui ont soumis sa candidature. Le public a été conquis par la fraîcheur, la candeur et le dynamisme de la jeune fille qui réussit brillamment ses études tout en étant championne de soccer.

Le prix Relève Desjardins a été remis à Florence Lalonde, étudiante à HEC Montréal, et à Thuy Tran, étudiante à l’UQAM. Quant à Alexie Harbour, étudiante à l’UQAM, elle s’est vu remettre le prix Relève CDPQ.

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Évolution des fonds spéculatifs basés sur les actifs numériques https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/evolution-des-fonds-speculatifs-bases-sur-les-actifs-numeriques/ Fri, 25 Aug 2023 10:08:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95840 ZONE EXPERTS - Examen de l’année écoulée.

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Malgré la volatilité sous-jacente et les baisses généralisées des valorisations des cryptoactifs au cours de l’année 2022, les fonds spéculatifs basés sur les cryptomonnaies restent des instruments d’investissement populaires pour les investisseurs qui cherchent à s’exposer au marché des cryptomonnaies.

L’étude menée conjointement par l’AIMA et PwC examine l’état actuel et l’évolution du paysage des fonds spéculatifs sur les crypto-monnaies au cours de l’année écoulée. Notre analyse se concentre sur la façon dont les retombées des événements de l’an dernier ont eu un impact sur les acteurs du marché et si cela modifie leurs besoins et leurs comportements.

Des thèmes clés ont émergé parmi les investisseurs, à savoir des exigences accrues en matière de réglementation, de gestion des risques et de conservation, en conséquence directe de la crise financière.

  • Les fonds spéculatifs crypto exigent ainsi des plateformes de négociation les exigences réglementaires suivantes : ségrégation obligatoire des actifs (75%), audits financiers obligatoires (62%) et déclaration indépendante des actifs de réserve (60%).
  • Les fonds spéculatifs crypto accordent une importance accrue à la sécurité de la plateforme lors de la sélection d’un lieu de négociation (augmentation de 110 % en glissement annuel), alors qu’auparavant la liquidité était le seul facteur dominant.

En outre, les acteurs du secteur eux-mêmes semblent se préparer à cette nouvelle dynamique de marché par les moyens suivants :

  • L’utilisation accrue d’outils standards de gestion de la liquidité : une augmentation de 100% en glissement annuel parmi les fonds spéculatifs crypto.
  • Amélioration des processus de gestion du risque de contrepartie : 53 % des fonds spéculatifs crypto ont déclaré avoir pris des mesures pour mettre à jour leurs politiques.
  • Sophistication accrue des solutions de conservation : 59 % des fonds spéculatifs crypto utilisent plusieurs types de conservation. Parmi ceux qui utilisent un seul type de conservation, 67 % font appel à un dépositaire tiers.
  • Utilisation accrue des échanges décentralisés (DEX) : 44% des fonds spéculatifs crypto négocient sur des DEX – une hausse modeste par rapport à 31% dans le rapport de 2021 et 42% en 2022. Pour ceux qui n’utilisent pas les DEX, les principales raisons sont les préoccupations potentielles en matière de réglementation et de cybersécurité.

Par conséquent, les fonds spéculatifs basés sur les crypto-monnaies s’efforcent de créer une nouvelle dynamique sectorielle qui consiste à rétablir la confiance et à faire entendre leurs besoins. Ils prennent également des mesures proactives pour mieux s’adapter à cette nouvelle dynamique du secteur.

Pour ce qui est de l’avenir, l’étude note que 93 % des fonds spéculatifs crypto s’attendent à ce que la capitalisation du marché des cryptoactifs soit plus élevée que prévu à la fin de 2023 qu’à la fin de 2022.

Le rapport examine également le sentiment actuel concernant l’investissement dans le marché des cryptoactifs par les fonds spéculatifs traditionnels.

Les résultats de l’enquête suggèrent que :

  • Les événements survenus sur le marché en 2022 ont ralenti l’adoption des cryptoactifs par les institutions, le risque de réputation étant considéré comme le principal obstacle à l’investissement.
  • Le nombre de fonds spéculatifs traditionnels choisissant d’investir dans les cryptoactifs a diminué, passant de 37 % l’année dernière à 29 % cette année.
  • Le durcissement de la réglementation encadrant les cryptoactifs aux États-Unis a conduit environ un quart des fonds spéculatifs traditionnels investissant actuellement dans les cryptoactifs à déclarer qu’ils pourraient reconsidérer la viabilité de leur stratégie en cette matière.

Malgré cet environnement difficile, de nombreuses parties du secteur de la blockchain et des cryptoactifs présentent un potentiel d’innovations utiles qui pourraient déboucher sur des solutions financières plus efficaces. L’un de ces domaines est la tokenisation des actifs et des fonds.

Comme le montre l’enquête, un fonds spéculatif traditionnel (y compris ceux qui n’investissent pas dans les cryptoactifs) explore la tokenisation.

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« Les fintechs ont progressé de cinq ans en six mois » https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-fintechs-ont-progresse-de-cinq-ans-en-six-mois/ Wed, 19 Jan 2022 13:12:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=84536 « Les fintechs ont gagné cinq ans d'expérience lors des six premiers mois de la Covid-19. », dit Andrew Popliger.

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« La pandémie et son confinement ont démontré aux entreprises à quel point les technologies sont au cœur des stratégies d’affaires », ajoute Andrew Popliger.

Associé et leader national, technologie auprès de la société-conseil PwC, Andrew Popliger est l’un des responsables de l’édition 2021 de la Carte du développement du marché des sociétés de technologies financières au Canada de PwC.

Cette carte est publiée en collaboration avec Hockeystick, une société-conseil torontoise spécialisée dans le financement de jeunes pousses. Elle entend répertorier les « principales sociétés de technologies financières canadiennes fermées selon le total des fonds mobilisés ».

La carte identifie 115 fintechs canadiennes. Selon notre examen de ces 115 fintechs, douze d’entre elles sont situées au Québec. La proportion est de 10,4 %. En revanche, on en trouve 66 en Ontario, soit une proportion de 57,3 %, ce qui pourrait refléter le marché couvert par la firme Hockeystick.

PwC avait réalisé un exercice similaire en 2019, cette fois-là en collaboration avec CB Insights, un spécialiste reconnu d’études de marché. La carte de 2019 recensait 84 fintechs canadiennes, dont 25 situées au Québec. La proportion de fintechs québécoises était alors de 29,7 %.

Nous avons demandé à Andrew Popliger de nous donner son point de vue sur l’état des fintechs du Québec.

Maturité des fintechs

« Les fintechs ont pris beaucoup de maturité par rapport à 2019. Leur croissance a été rapide, notamment à cause de la Covid-19. Les rondes de financement sont devenues plus importantes. La plupart des fintechs sont rendues à l’étape de la commercialisation », signale Andrew Popliger.

L’associé et spécialiste des technologies chez PwC ajoute que les premiers appels publics à l’épargne ont commencé à avoir lieu. « Les fintechs montréalaises Lightspeed et Nuvei sont de bons exemples », dit Andrew Popliger.

Selon lui, le capital-risque s’intéresse de très près aux fintechs québécoises.

« Au troisième trimestre conclu le 30 septembre dernier, le capital-risque investi dans les fintechs québécoises avait dépassé les sommes totales investies en 2020. Au Québec, environ 20 % du capital-risque est destiné aux fintechs », précise Andrew Popliger.

Certains secteurs ont le vent dans les voiles.

« Le secteur de la gestion électronique des paiements est très dynamique en raison de la demande pour les paiements en ligne, provenant notamment des grandes entreprises. Plusieurs fintechs québécoises œuvrent dans le secteur de la gestion de patrimoine, qui n’a pas encore complété sa transformation numérique. Le papier y est encore très présent. Il y a une forte demande pour fluidifier les processus, comme la transmission des contrats en ligne », dit Andrew Popliger.

Selon lui, les fintechs spécialisées en cybersécurité bénéficieront de vents favorables au cours des prochaines années, ce qui favorisera les spécialistes de chaînes de blocs.

« Leur croissance sera exponentielle. Un autre élément joue en la faveur des spécialistes de chaînes de blocs, soit leur capacité à identifier la provenance des éléments d’une chaîne d’approvisionnement. Par exemple, on pourrait éventuellement relier la provenance des sacs de pommes d’un supermarché à tel ou tel verger de la Montérégie », dit Andrew Popliger.

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Le tribunal approuve le processus de vente de Bridging Finance https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-tribunal-approuve-le-processus-de-vente-de-bridging-finance/ Fri, 13 Aug 2021 12:07:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=81521 PwC organisera une vente en deux étapes pour le gestionnaire de fonds et ses actifs.

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Un tribunal de l’Ontario a approuvé le processus d’examen de la vente éventuelle du gestionnaire d’actifs en difficulté Bridging Finance (BFI) et de ses fonds.

À la suite d’une audience tenue la semaine dernière, le juge en chef Morawetz de la Cour supérieure de justice de l’Ontario a accepté une requête présentée par le séquestre de BFI, PricewaterhouseCoopers (PwC), qui présente des plans pour la vente éventuelle de la firme.

PwC a été nommé séquestre de la société à la suite d’une demande de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO), qui a enquêté sur d’éventuels conflits d’intérêts non divulgués au sein de la société et de ses fonds. La CVMO n’a pas formulé d’allégations officielles dans cette affaire.

Le processus de sollicitation de vente et d’investissement (PSVI) proposé prévoit une campagne en deux étapes. Les entreprises intéressées disposant de cinq semaines pour envisager initialement de faire des offres et soumettre des offres non contraignantes pour une partie ou la totalité de la société et de ses fonds. Les offres contraignantes seraient attendues environ dix semaines plus tard.

L’approbation du tribunal pour toute transaction serait entendue avant le 31 décembre.

Le PSVI définit également les conditions de participation au processus et la manière dont PwC traitera les offres potentielles.

Fin juillet, PwC a déclaré avoir « reçu des indications préliminaires d’intérêt de la part d’un large éventail d’acheteurs potentiellement intéressés » qui pourront participer au processus de vente à condition de satisfaire à ses exigences.

Lire aussi : Bridging Finance rachetée ?!

Entre-temps, le personnel de la CVMO demande également une prolongation de l’ordonnance temporaire d’interdiction d’opérations visant les fonds BFI, accordée pour la première fois le 30 avril et qui doit expirer le 12 août.

Le personnel de la CVMO a demandé que cette ordonnance soit prolongée jusqu’au 31 décembre, invoquant la poursuite de son enquête.

Dans sa motion, le régulateur a confirmé que son enquête se poursuit et a déclaré que la prolongation « est nécessaire pour protéger les investisseurs et est dans l’intérêt du public ».

PwC a consenti à la prolongation de l’ordonnance d’interdiction d’opérations.

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Des transactions inhabituelles dans l’affaire Bridging Finance https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/des-transactions-inhabituelles-dans-laffaire-bridging-finance/ Wed, 23 Jun 2021 11:51:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=80722 Une équipe médico-légale cherche à récupérer des milliers de courriels qui auraient été recherchés et supprimés « brutalement » l'année dernière.

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Dans les mois qui ont précédé l’intervention de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO), le gestionnaire de fonds en difficulté Bridging Finance a supprimé des milliers de courriels, y compris des messages faisant référence à des transactions qui sont maintenant remises en question, selon le séquestre de la société.

Dans un document déposé au tribunal mercredi, PricewaterhouseCoopers (PwC) a déclaré que son équipe d’experts en criminalistique cherchait à récupérer des milliers de courriels qui ont été intentionnellement recherchés et supprimés « en bloc » par la société d’investissement basée à Toronto, contrairement à sa propre politique de conservation des données.

Selon le rapport de PwC au tribunal, les documents supprimés contenaient des références à une société à numéro et à d’autres personnes impliquées dans diverses transactions qui font maintenant l’objet d’un examen minutieux.

Dans des documents antérieurs demandant la nomination d’un séquestre par le tribunal, la CVMO a déclaré que son enquête avait révélé des preuves de conflits d’intérêts non divulgués au sein de la société de fonds.

L’organisme de réglementation n’a pas présenté d’allégations d’exécution dans cette affaire, et rien n’a été prouvé.

Dans son dernier rapport, PwC a déclaré que certaines transactions entre divers fonds de Bridging Finance et Alaska-Alberta Railway Development Corp. (AARDC) soulèvent des « questions préoccupantes », notamment « des transactions qui semblent être en dehors du cours normal des affaires de Bridging ».

Ensemble, les fonds Bridging détenaient des prêts divers, des dettes convertibles et des actions liées à AARDC pour un montant de 316,6 millions de dollars, ce qui représentait la plus grande partie de leur portefeuille.

Dans une lettre adressée aux investisseurs des fonds, PwC a déclaré qu’elle avait exigé le remboursement de l’AARDC et s’est engagée à « prendre toutes les mesures raisonnablement disponibles » pour maximiser son recouvrement de ces arrangements.

Le rapport note que le 20 mai, PwC a été informé que le conseiller juridique de l’AARDC avait démissionné et que certains membres de son équipe de direction avaient également quitté leurs fonctions.

Jusqu’à présent, ses demandes d’informations supplémentaires auprès d’AARDC et de son propriétaire, Sean McCoshen, sont restées sans réponse, selon PwC.

Les courriels supprimés comprenaient des sujets comme « McCoshen » et une société à numéro qu’il contrôle et qui aurait reçu plus de 80 millions de dollars de divers fonds de Bridging, a déclaré PwC.

Selon les éléments déposés, la suppression massive de courriels a été un « processus laborieux qui a nécessité près de quatre mois de travail. »

Entre octobre et décembre 2020, environ 34 200 messages ont été supprimés, selon PwC.

Parallèlement aux révélations portant sur la suppression massive de courriels et les transactions douteuses, PwC a également annoncé la formation de deux comités consultatifs, comprenant à la fois des investisseurs particuliers et institutionnels au sein des fonds Bridging. Ils fourniront des commentaires à partir d’un éventail de perspectives sur les questions impliquant la mise sous séquestre en cours.

« Nous pensons que les comités nous fourniront un moyen précieux, efficace et rentable d’obtenir des commentaires de la part des détenteurs de parts, petits et grands », a déclaré la société.

Plus tôt cette semaine, un groupe d’investisseurs de Bridging a publié une déclaration demandant à la CVMO et à PwC de vendre la société et/ou les fonds, étant donné que les rachats et les distributions des fonds ont été suspendus depuis que le tribunal est intervenu et a nommé un séquestre.

Dans sa dernière lettre aux investisseurs, PwC a déclaré que, compte tenu de l’enquête en cours de la CVMO et de son propre examen des portefeuilles Bridging, elle n’est pas encore en mesure de fournir des informations financières sur la société ou les fonds.

Elle s’est également engagée à lancer un « processus rigoureux de vente et de sollicitation des investisseurs » afin de maximiser le recouvrement pour les investisseurs, mais cela reste soumis à l’approbation du tribunal.

Melissa MacKewn, associée de Crawley MacKewn Brush à Toronto, qui représente l’ancien PDG de Bridging Finance (BFI), David Sharpe, a déclaré dans un communiqué que « BFI est une entreprise de valeur et nous comprenons que de nombreuses parties sont intéressées par l’achat de ses actifs et de ses opérations. David Sharpe pense qu’une transition ordonnée de BFI vers un nouveau gestionnaire offre la meilleure chance de préserver la valeur des portefeuilles de prêts. »

Dans l’intervalle, PwC a recommandé au tribunal de suspendre le délai de prescription des actions civiles qui pourraient être intentées par les investisseurs de Bridging Finance contre les fonds pour fausses déclarations dans les notices d’offre des fonds.

Une audience du tribunal a été fixée au 16 juin pour examiner la pause recommandée par PwC sur le délai de prescription et pour approuver les comités consultatifs, entre autres questions.

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COVID-19 : Quels changements resteront? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/covid-19-quels-changements-resteront/ Thu, 13 Aug 2020 12:06:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=68189 Les PDG repensent fondamentalement leurs façons de faire.

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La pandémie a amené nombre de chefs d’entreprise à repenser la façon dont ils planifient, investissent et opèrent, selon une enquête publiée par PwC.

Plusieurs PDG estiment que certains changements amenés par la pandémie sont là pour rester, montre l’enquête. Ainsi la majorité d’entre eux pensent maintenir des pratiques comme la collaboration à distance (78 %) et l’automatisation (76 %), et 61 % comptent réduire le nombre de personnes travaillant dans les bureaux, de façon permanente.

Dans l’ensemble, plus de la moitié (61 %) affirment que leur modèle commercial sera plus numérique à l’avenir.

Le sondage prouve que l’infrastructure numérique, la flexibilité du travail et le bien-être des employés seront des points que les conseils d’administration vont aborder au moment de reconfigurer leurs opérations commerciales pour les 12 prochains mois et au-delà.

La plupart des PDG (58 %) déclarent que la sécurité de la chaine d’approvisionnement va rester une priorité. Ils pensent notamment à stimuler les investissements technologiques pour permettre le suivi des produits et garantir la résilience de leurs fournisseurs et de leurs partenaires en temps de crises.

« Les chefs d’entreprise doivent simultanément assurer l’exploitation de leur entreprise aujourd’hui et repenser fondamentalement leur stratégie pour demain, afin de sortir de la pandémie, prêts à reconfigurer leur entreprise pour prospérer dans un monde très différent. Et ils doivent le faire en pensant non seulement à l’accélération du changement dans la société par la COVID-19 et aux attentes croissantes de leurs parties prenantes au sens large, mais aussi aux autres problèmes qui vont remodeler fondamentalement l’avenir des entreprises – du changement climatique au populisme », explique Bob Moritz, président mondial de PricewaterhouseCoopers International Limited.

La fin de la mondialisation?

Après des décennies de mondialisation, plus du tiers des PDG (39 %) s’attendent à une réorientation permanente vers le rapatriement des activités. Un pourcentage similaire pense qu’il y aura une augmentation durable du nationalisme.

« La pandémie de COVID-19 a rappelé aux PDG l’importance de renforcer la résilience dans leur modèle opérationnel. Les entreprises qui ont pu adopter rapidement des pratiques de travail numériques ou changer leurs chaines d’approvisionnement ont été davantage en mesure de résister au choc. […] Les innovations développées en temps de crise ne sont pas toutes adaptées à long terme, mais il reste encore beaucoup à apprendre », déclare Kristin Rivera, leader mondial, Forensics & Crisis, PwC US.

Les PDG se montrent prudents quant à leurs perspectives de croissance de revenus dans l’année à venir : 45 % se disent plutôt confiants, 15 % sont très confiants. Toutefois, la plupart (65 %) prévoient une baisse de la croissance mondiale.

De nouvelles réflexions

Les chefs d’entreprise considèrent que la pandémie a également souligné l’importance de répondre à un plus large éventail de problèmes, notamment concernant les employés.

Parmi les mesures de soutien mises en place pendant la COVID-19, la plupart concernaient la santé et la protection des employés (92 %), d’autres, leur bien-être (61 %) et les dernières étaient des mesures de soutien financier (24 %).

Le tiers des employeurs (32 %) ont réduit leur salaire et 42 % ont fait des contributions à des organismes communautaires. Ceux qui ont pris soin de maximiser la fidélisation, ainsi que de la protection de leurs employés pensent que cela aura un impact sur la réputation de leur entreprise à long terme.

« La transition accélérée vers le travail flexible a été utile pour de nombreuses entreprises. Quels que soient les nouveaux modèles qui émergent, il est clair que les politiques axées sur les employés, incluant celles qui investissent dans la sécurité, la protection et le bien-être, pourraient devenir le nouveau facteur de différenciation pour le recrutement, la fidélisation et la réputation de l’entreprise », déclare Bhushan Sethi, Joint Global Leader, People & Organisation, PwC US.

D’autres réflexions

Les changements climatiques restent également dans les priorités des chefs d’entreprise. Une bonne proportion de PDG (47 %) compte poursuivre leurs mesures pour atténuer le changement climatique. Ces dirigeants estiment que les augmentations à court terme des produits jetables (y compris les désinfectants et les masques) et les diminutions de l’utilisation de l’économie du partage ne seront que temporaires.

Quant au soutien de la part des gouvernements, la majorité (57 %) estime qu’il s’agit d’une mesure temporaire. Moins du tiers (30 %) pense que ce soutien sera maintenu.

« Certains PDG peuvent avoir l’impression d’avoir passé un test critique. Ce qui est essentiel maintenant, c’est qu’ils utilisent efficacement les connaissances importantes qu’ils ont acquises sur leurs organisations pour les affaires et pour la société. Le changement le plus durable pendant cette pandémie est la compréhension qu’un choix entre le long et le court terme n’est plus possible. Nous devons répondre aux deux », conclut Bob Moritz.

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Améliorez l’expérience client pour augmenter vos profits https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/sara-gilbert/ameliorez-lexperience-client-pour-augmenter-vos-profits/ Wed, 12 Aug 2020 12:11:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=68157 ZONE EXPERTS - Le pourquoi, le quoi et le comment d’une expérience client exceptionnelle.

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À une époque où les gens accordent la priorité aux expériences, il est essentiel de proposer une expérience client toujours distinctive afin d’accroître la fidélité des clients et en attirer de nouveaux. C’est la meilleure recette pour stimuler la croissance de vos affaires.

Selon une étude de PwC (Experience is everything: Here’s how to get it right) :

  • 63 % des clients sont prêts à communiquer plus d’informations à une entreprise qui offre une expérience formidable.
  • La rapidité, la commodité, des employés serviables et un service amical sont les éléments qui comptent le plus, chacun ayant atteint un score de plus de 70 % en termes d’importance pour les consommateurs.
  • 54 % des consommateurs américains jugent que dans la plupart des entreprises, l’expérience client doit être améliorée.
  • L’interaction humaine compte beaucoup : 82 % des consommateurs américains et 74 % des consommateurs des autres pays en veulent davantage. Quoi qu’il en soit, la technologie soutenant l’interaction humaine doit être transparente et discrète sur toutes les plateformes.

Le différenciateur clé

En 2020, l’expérience client est plus importante que le prix et le produit en tant que différenciateur clé de la marque, selon une autre étude réalisée par la firme-conseil américaine Walker Information.

Pourtant, lorsqu’on demande aux entrepreneurs « Pourquoi les clients vous choisissent-ils ? », ils répondent souvent : « Parce que nous offrons un bon service », puis ils décrivent comment ils font les choses. Toutefois, il y a une différence entre le service à la clientèle et l’expérience client.

Voici un exemple : supposons que vous appeliez votre agence de voyages pour réserver un séjour dans le Sud. Elle vous répond rapidement et trouve un bon tarif : voilà un bon service à la clientèle. Maintenant, supposons qu’elle vous envoie une brochure avec des idées amusantes pour que votre famille puisse profiter pleinement de son séjour, et qu’un petit cadeau attentionné vous attend dans la chambre d’hôtel. Ça, c’est l’expérience client.

Pour concevoir et offrir une expérience client exceptionnelle, il faut tenir compte de trois éléments clés :

  1. Émotions. Pas moins de 95 % de nos décisions sont basées sur les émotions, selon Gerald Zaltman, professeur à la Harvard Business School. Vous pensez peut-être que vos clients ont pris une décision rationnelle en vous choisissant comme conseiller, mais en réalité, leurs décisions sont basées sur ce qu’ils pensent de vous, de votre équipe et de votre marque. L’émotion est ce qui entraîne les décisions d’achat.
  2. Hyperpersonnalisation. Soyez attentif à ce qui est important pour le client. Les meilleures expériences client comprennent de petites actions personnalisées exécutées exceptionnellement bien. Lorsque vous faites attention aux petits détails, comme de demander « Comment vont Samantha et John ? », au lieu de demander « Comment vont les enfants ? », vous montrez que vous avez à cœur les intérêts de vos clients et que vous vous occuperez également des choses les plus importantes.
  3. Simplicité. Une majorité de consommateurs (55 %) sont prêts à payer plus cher pour avoir une expérience plus simple, selon le Global Brand Simplicity Index, de Siegel+Gale, un cabinet-conseil en stratégie de marque de New York. Par ailleurs, 64 % des consommateurs sont plus susceptibles de recommander une marque si elle offre une expérience et des communications simples. Nous avons tendance à compliquer les choses et à justifier pourquoi nous le faisons. Gardez les choses simples.

 Soyez constants

Pour conjuguer ces trois éléments clés et offrir une expérience client exceptionnelle, il faut miser sur la constance. Celle-ci inspire confiance à vos clients, car ils savent exactement ce qu’ils obtiendront en travaillant avec vous.

Avec la confiance vient une grande fidélité, et avec une grande fidélité vient une solide croissance de vos affaires : vos clients recommanderont vos services à leur entourage, parce que vous avez réussi à satisfaire leurs besoins. Vos clients sont beaucoup plus susceptibles de recommander vos services s’ils savent que vous pouvez offrir la même qualité d’expérience chaque fois.

Alors, comment positionner votre pratique d’affaires pour fournir une expérience client constante ?

Cela commence par la segmentation, qui consiste à classer vos clients en trois segments : A, B et C. La segmentation de vos clients est importante, car elle vous aide à établir un système de priorités pour eux. Ensuite, vous devez développer un plan de service qui décrit le nombre de réunions, d’appels et d’interactions que vous aurez avec chaque segment de clientèle. La dernière étape consiste à créer une offre de services détaillée. Celle-ci doit mettre en évidence les besoins de vos clients A, B et C.

Trois outils pour vous aider

Une fois que ce cadre est en place, vous devez mettre en œuvre votre vision d’une expérience client exceptionnelle pour qu’elle se transforme en actions mesurables. Il existe trois outils sur lesquels je compte souvent pour créer une expérience client mémorable.

La feuille de route du client est un moyen simple de montrer comment vous comptez emmener votre client du point A au point B, à l’aide d’un schéma qui précise les différentes étapes. Une feuille de route est une forme de définition d’objectifs qui établit des buts à court et à long terme.

La fiche client vous permet de centraliser les données de vos clients, afin que vous sachiez qui vous allez rencontrer, quand, pourquoi, en fonction de leur feuille de route et des informations personnelles importantes que nous avons mentionnées ci-dessus. J’ai créé une base de données Excel pour mes clients en coaching d’affaires, et cela fonctionne à merveille !

Les protocoles d’affaires sont un guide étape par étape pour toutes les interactions. Par exemple, comment se déroulera une réunion avec un client, qui en est responsable et quand elle doit avoir lieu. Si vous souhaitez obtenir gratuitement un modèle de protocole d’affaires, envoyez-moi un courriel et je vous en ferai parvenir un.

Si les gens choisissent de faire affaire avec vous plutôt qu’avec la concurrence, c’est en raison de l’expérience client que vous offrez et de ce que vous faites ressentir à vos clients. Concevez soigneusement votre expérience client et offrez-la avec une qualité constante.

C’est toujours avec grand plaisir que je lis vos commentaires. Vous pouvez communiquer avec moi à l’adresse suivante : Sara.Gilbert@Strategist.cc, nous suivre sur LinkedIn, Twitter, Facebook et YouTube.

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FNB du S&P 500 : couvrir ou ne pas couvrir, telle et la question https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/raymond-kerzerho/fnb-du-sp-500-couvrir-ou-ne-pas-couvrir-telle-et-la-question/ Tue, 04 Aug 2020 18:54:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=67934 Qu’en est-il de la performance des fonds indiciels jumeaux d’actions étrangères?

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Peu d’investisseurs remettent en question les bienfaits de diversifier les portefeuilles d’actions à l’extérieur du Canada. Le marché des fonds négociés en Bourse (FNB) offre maintenant la possibilité d’investir dans des paniers indiciels d’actions américaines et internationales à des tarifs presque dérisoires. Une autre innovation importante est l’apparition des fonds indiciels jumeaux d’actions étrangères, soit deux fonds identiques, sauf que l’un inclut une couverture contre les fluctuations des devises et l’autre pas. Ces paires de fonds indiciels sont apparues avant 2000 dans le marché des fonds communs et vers 2013 dans le marché des FNB. Seulement parmi les trois plus grands fournisseurs canadiens (RBC iShares, BMO et Vanguard), 34 paires de FNB jumeaux sont offertes. Ce n’est donc pas le choix qui manque.

Le présent article s’intéresse particulièrement à la performance des FNB et des fonds communs jumeaux reproduisant l’indice S&P 500. Ce choix comporte plusieurs avantages.

Tout d’abord, il en existe plusieurs (nous en avons retenu cinq), ce qui aide à valider les observations.

Ces fonds sont exposés à une seule devise (le dollar américain) ce qui permet de mieux isoler les différents facteurs influençant l’efficacité de la couverture.

Troisièmement, ces fonds détiennent tous le même portefeuille d’actions ce qui facilite les comparaisons.

Finalement, nous avons déjà réalisé une étude (publiée en 2010) à propos de la performance des fonds de l’indice S&P 500 avec couverture de devises, concluant que cette couverture comportait des coûts implicites très élevés, de l’ordre de 1,50 % par année en moyenne pour la période 2006-2009. Nous pourrons donc confirmer ou infirmer ce résultat sur la base de nouvelles données.

Raisons de couvrir

La Bourse américaine et le billet vert ont tous les deux performé brillamment sur les marchés internationaux depuis que ce dernier a touché la parité avec le dollar canadien (CA) à la fin de 2010. Aussi bien dire une éternité, même pour les investisseurs à long terme. Or, il n’existe aucune garantie que cette performance se poursuivra. Lors de la période 2000-2010, l’inverse a prévalu, alors que le dollar américain (US) s’est lourdement déprécié contre le huard.

Graphique 1 : Rendement des Bourses canadienne et américaine pour les périodes 2000‑2010 et 2011-juin 2020

Source : PWL Capital

Voici trois raisons qui devraient vous inciter à envisager de couvrir le risque de devise en tout ou en partie.

  1. Les actions américaines constituent une portion importante du portefeuille

Si votre proportion en actions américaines est minime, l’effet du dollar US sur votre portefeuille sera négligeable. Mais si à l’inverse, votre répartition stratégique de l’actif commande une pondération importante en actions américaines, la devise aura un impact important sur le rendement. Tout le monde aime les devises lorsqu’elles s’apprécient mais les déteste lorsque l’inverse se produit. Parlez-en aux investisseurs canadiens qui détenaient un fonds du S&P 500 en 2003, alors que le rendement de près de 29 % en dollars US a été amputé à moins de 6 % à cause de la dégringolade du billet vert contre le dollar CA.

  1. Vous investissez pour pourvoir à des dépenses qui seront effectuées en dollars CA

Si vous êtes comme moi et aimez l’hiver, vous envisagez peut-être de prendre votre retraite au Canada. Si votre portefeuille a pour mission de financer des dépenses en dollars CA, alors vous serez moins tolérant au risque de devises.

  1. Vous avez une tolérance limitée à perdre de l’argent à cause des devises

Il arrive parfois que le dollar canadien s’apprécie pendant de nombreuses années. Ces périodes sont illustrées par les zones ombragées du graphique ci-dessous.

Graphique 2 : Valeur d’un dollar US en dollars CA 1971-2020

Source : PWL Capital

Si vous croyez que l’exposition au dollar US est peu risquée, lisez bien ceci : entre 2001 et 2007, le billet vert a perdu 41 % de sa valeur face au huard. Et pendant ce temps, la Bourse canadienne surpassait la Bourse américaine largement.

À ce moment, le risque qui guette l’investisseur est de perdre patience avec ses actions américaines à cause de cette contre-performance. On connaît la suite : les actions américaines et le dollar US ont tous les deux connu une période en or par la suite. Bref, si une couverture – ne serait-ce que partielle – du risque de change peut vous aider à persévérer avec vos actions américaines, vous devriez l’envisager sérieusement.

Raisons de ne pas couvrir

S’il existe de bonnes raisons pour couvrir, l’inverse est tout aussi vrai. En voici quelques-unes.

  1. Le dollar américain a souvent un effet parachute lors des crises graves

Lors des crises importantes, le dollar US est parfois adopté comme valeur-refuge ce qui signifie que les pertes sur vos actions américaines sont en partie amorties par l’appréciation de la devise. Par exemple, lors de l’année 2008, l’indice S&P 500 a livré un rendement de – 37 % en devise locale, mais le recul a été nettement moins important (- 23 %) une fois converti en dollars canadiens.

Pendant la même période, la Bourse canadienne a reculé de 33 %. Le même phénomène s’est produit lors de la crise de février et mars dernier. Comme investisseur, vous ne pouvez pas éviter les crises boursières, mais vous pouvez structurer le portefeuille pour en temporiser l’impact. L’exposition au dollar US a de bonnes chances de vous donner un coup de pouce à cette fin.

  1. Vous aurez besoin de dollars US à l’avenir

Si vous prévoyez acheter un condo ou une maison de campagne aux États-Unis, ou encore si vous prévoyez y voyager fréquemment à la retraite, le dollar US devient carrément moins risqué en regard de votre situation personnelle.

  1. La couverture du risque de devise est dispendieuse

Les fonds jumeaux sont une véritable délivrance pour l’investisseur qui souhaite se couvrir contre le risque de devises. Sans ces produits, vous seriez obligé de gérer vous-même un portefeuille de contrats à terme sur devises pour réaliser la couverture. En adoptant un FNB ou un fonds commun couvert contre les fluctuations du dollar US, vous déléguez cette tâche au gestionnaire du fonds.

Toutefois, mes recherches m’ont appris que la couverture de devise ne peut pas faire un travail parfait. Dès que la valeur des actions en portefeuille fluctue, le montant des contrats à terme sur devise devient soit trop élevé, soit insuffisant. Cette imperfection de la couverture, appelé « effet résiduel de devises » ou « ERD », aurait tendance à s’annuler à travers le temps si le dollar US et l’indice S&P 500 fluctuaient indépendamment l’un de l’autre. Mais en réalité, leur corrélation s’est avérée constamment négative depuis l’adoption du régime de change à taux flottant en 1971.

Graphique 3 : Corrélation entre le dollar US et l’indice S&P 500, 1971-2020

Source : PWL Capital
NB : Corrélation sur 60 mois

Nous avons procédé à une analyse de l’efficacité des opérations de couverture à l’aide des données sur les fonds jumeaux. En effet, puisque la couverture de la devise est tout ce qui distingue ces fonds les uns des autres, nous pouvons calculer avec précision l’effet des frais de transaction et l’effet résiduel de devises sur la performance en ajustant leur différentiel de rendement en fonction des rendements des contrats à terme d’un mois sur le dollar canadien (taux de change à terme contre le dollar US).

Selon l’analyse des performances comparatives des fonds jumeaux, l’effet résiduel de devise et les frais de transaction ont coûté annuellement 99 points de base aux investisseurs des fonds du S&P 500 avec couverture de devises depuis 2000. Cet écart s’est amenuisé depuis, peut-être pour cause d’un plus grand soin apporté à la gestion de la couverture, mais même depuis 2013, l’ERD a coûté aux investisseurs en moyenne 67 points de base (pb). Ce résultat est assez stable parmi les cinq fonds étudiés avec une fourchette variant de – 60 pb à – 74 pb.

Couvrir ou ne pas couvrir?

En définitive, les investisseurs doivent comprendre que couvrir le risque de devise d’un fonds d’actions américaines comporte un coût important, en grande partie causé par la corrélation négative persistante entre les rendements du billet vert d’une part, et de la Bourse américaine d’autre part.

Bien que ce coût soit moins élevé qu’estimé par nos recherches passées, un coût évalué minimalement à 0,67 % est considérable en regard des rendements espérés des classes d’actif. Nous suggérons d’utiliser les FNB d’actions américaines avec couverture de devise seulement si les trois conditions nécessaires (pondération élevée en actions US, profil d’utilisation des fonds comportant peu de dollars US, tolérance limitée au risque de devises) sont réunies.

Tableau 1 : Les FNB jumeaux sur le S&P 500

Source : PWL Capital

Note : Cet article s’appuie également sur l’étude des fonds communs jumeaux de RBC et de TD, qui fournissent un précieux historique de plus de 20 ans.

Note technique : L’effet résiduel de devises illustré

Lorsqu’on ajoute la couverture de devises à un portefeuille de l’indice S&P 500, la logique simple suggère qu’on devrait s’attendre à obtenir en dollar CA le même rendement obtenu par les investisseurs en dollars US, puisque l’opération de couverture vise précisément à compenser l’effet des fluctuations du taux de change. Toutefois, la vraie vie est plus compliquée.

Premièrement, les contrats à terme utilisés pour couvrir le risque de devises se négocient en fonction du taux de change courant (« spot »), mais intègrent également une composante pour tenir compte de la différence entre les taux d’intérêt en dollars canadiens et ceux en dollars US. Bref, lorsque les taux canadiens sont plus élevés que les taux américains, les opérations de couverture ajouteront un peu de rendement au fonds, et inversement lorsque les taux américains sont plus élevés.

L’autre facteur qui déclenche une différence entre le rendement du fonds avec couverture et le rendement du fonds sans couverture calculé en dollars américains est l’effet résiduel de devise. En règle générale, lorsque le portefeuille d’actions US et le dollar US fluctuent dans le même sens, le fonds avec couverture va surpasser le fonds sans couverture calculé en dollars US. L’inverse se produira lorsque le portefeuille d’actions US et le dollar US fluctuent en sens inverse.

Cas no° 1 : L’indice S&P 500 et le dollar américain s’apprécient chacun de 3 %

Supposons qu’un fonds détient des actions américaines d’une valeur de 100 millions de dollars US sous gestion au début du mois. Le fonds vend des contrats à terme pour une valeur de 100 millions de dollars US (contre le dollar canadien) afin de couvrir le risque de devises. La position au début du mois se décrit comme suit :

  • Position longue – 100 millions de dollars US sur fonds S&P 500
  • Position à découvert – contrats à terme sur 100 millions de dollars US (contre le dollar canadien)

Si, pendant le mois, l’indice S&P 500 produit un rendement de + 3 %, alors le portefeuille détenu par le fonds devient :

  • Position longue – 103 millions de dollars US sur fonds S&P 500
  • Position à découvert – contrats à terme sur 100 millions de dollars US (contre le dollar canadien)

Par conséquent, le fonds est maintenant en déficit de couverture de 3 millions de dollars US. Autrement dit, le fonds est long net de 3 millions de dollars US (103 millions en actions de S&P 500 moins 100 millions à découvert sur le dollar US).

Si, durant le mois, le dollar US s’apprécie, le déficit de couverture de 3 millions de dollars US produira un profit. Par conséquent, le rendement du fonds pour le mois est :

Le rendement du fonds est supérieur à celui de l’indice S&P 500 de 9 points de base.

Cas n° 2 : Indice S&P 500 + 3 %, dollar américain – 3 %

Imaginons maintenant que l’indice S&P 500 produit un rendement de + 3 % au cours du mois, mais contrairement au cas no. 1, le dollar US se déprécie de 3 %. Alors le portefeuille détenu par le fonds devient :

  • Position longue – 103 millions de dollars US sur fonds S&P 500
  • Position à découvert – contrats à terme sur 100 millions de dollars US (contre le dollar canadien)

À ce stade, la valeur des contrats à terme demeure 100 millions de dollars US, puisque les opérations de couverture sont effectuées au début de chaque mois. Par conséquent, [103 millions de dollars US – 100 millions de dollars US] = 3 millions de dollars US ne sont pas couverts. Le fonds est maintenant en déficit de couverture.

Si, durant le mois, le dollar US se déprécie, il y aura 3 millions de dollars US (103 moins 100 millions) qui ne seront pas couverts et qui perdront de la valeur. Par conséquent, le rendement du fonds pour le mois est : 


Le rendement du fonds est inférieur à celui de l’indice S&P 500 de 9 points de base.

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