PWL Capital – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 08 Apr 2025 19:58:01 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png PWL Capital – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Plans financiers : outils à la rescousse https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/plans-financiers-outils-a-la-rescousse/ Mon, 14 Apr 2025 10:57:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106668 En faire bon usage transforme la relation client-conseiller.

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En quelques années, la création de plans financiers a pris un virage technologique marquant. Les feuilles de calcul et les modèles maison cèdent le pas aux plateformes automatisées, propulsées par des algorithmes puissants. Ces technologies promettent d’accélérer le travail des professionnels, de bonifier l’expérience client et de rehausser la qualité des recommandations. Mais qu’en est-il sur le terrain ? Tour d’horizon de logiciels qui redessinent la pratique.

Les outils de planification financière évoluent rapidement, intégrant automatisation et intelligence artificielle (IA) pour épauler les conseillers. Tous ne répondent pas aux mêmes besoins, mais tous peuvent offrir une valeur ajoutée lorsqu’ils sont bien utilisés, notamment en matière de décaissement à la retraite et d’optimisation fiscale.

Selon le Pointage des courtiers québécois et le Pointage des courtiers multidisciplinaires (édition 2024), les attentes des conseillers varient selon les modèles d’affaires de leur courtier.

Chez bon nombre de courtiers de plein exercice détenus par des institutions financières, les conseillers ont accès à des plateformes technologiques qui leur sont imposées par leur courtier. Les conseillers bénéficient également de soutien afin de les utiliser. Selon l’actif géré par le client, les plans financiers sont conçus par des planificateurs financiers internes plutôt que par les conseillers en placement eux-mêmes. En tout, 94 % des conseillers déclarent faire des plans financiers pour leurs clients. Chez un quart d’entre eux, de 0 % à 40 % de leurs clients en ont effectivement un.

Chez les courtiers multidisciplinaires, ce sont davantage les conseillers eux-mêmes qui font les plans financiers et utilisent les logiciels de planification financière. Souvent, ils choisissent leurs logiciels et en paient la licence d’utilisation.

Logiciels puissants, mais exigeants

Conquest Planning, NaviPlan, Snap Projections, etc. : la diversité des outils permet à chaque professionnel de trouver chaussure à son pied. Ces plateformes sont performantes, mais leur maîtrise demande du temps. Plusieurs utilisateurs reprochent le manque de soutien technique ou l’absence d’aide en français. Conquest, souvent salué pour sa puissance, est aussi jugé complexe. « Il est difficile d’obtenir de l’aide pour les problèmes. Ça ne permet pas de prendre un rendez-vous pour du dépannage », déplore un représentant d’IG Gestion de patrimoine. Un autre mentionne qu’il faut « un bon niveau de formation avant de maîtriser les différents volets ».

Mark McGrath, conseiller en placement et gestionnaire de portefeuille associé chez PWL Capital, évoque une « vallée de la mort » à propos de l’apprentissage de ce logiciel : « Au départ, on est émerveillé. Puis, au fur et à mesure que l’on en apprend davantage, on commence à se sentir frustré. Le logiciel va si loin et fait tant de choses qu’il devient très vite accablant. »

Pour soutenir leurs équipes, certaines firmes mettent en place des ressources internes. Chez MICA Cabinet de services financiers, Marie-Ève Poulin offre du soutien aux représentants. « Cela évite de passer par l’entreprise, ce qui peut être complexe et parfois lent, notamment à cause des barrières linguistiques », explique Louis Thibault, vice-président aux ventes, assurances et investissement, chez MICA. Un soutien en français, avec connaissance du terrain, est un avantage décisif selon lui.

La langue pèse lourd dans le choix d’un outil. Sandy Lachapelle, présidente de Lachapelle Finances intelligentes, planificatrice financière et représentante en épargne collective rattachée à Services en placements PEAK, a écarté d’emblée les logiciels non traduits en français. Elle utilise NaviPlan, qui propose une formation pour les nouveaux utilisateurs, des vidéos et un guide détaillé. Snap offre pour sa part des webinaires et des sessions d’intégration personnalisées.

Mise à jour des données : pas tous égaux

La mise à jour automatique des données, offerte par Conquest, permet d’accélérer le processus et de limiter les erreurs. NaviPlan et Snap proposent plutôt un recalcul manuel, à l’initiative de l’utilisateur. Le rendu visuel varie d’un logiciel à l’autre. Certains misent sur les graphiques dynamiques, d’autres sur des tableaux détaillés. Les rapports conçus avec NaviPlan peuvent être exportés sous forme de documents Microsoft Word et les polices et les couleurs peuvent être modifiées. Conquest inclut un mode contraste élevé pour les personnes ayant des déficiences visuelles et permet de redimensionner les graphiques.

Le niveau de détail dans les informations est aussi personnalisable. Dans Conquest, la section « résumé » peut fournir un portrait exhaustif de la classification des actifs et des propriétaires de chaque compte, ou simplement afficher la valeur marchande des actifs. On peut également sélectionner et redimensionner les graphiques à afficher et personnaliser la marque.

IG Gestion de patrimoine a utilisé NaviPlan et Conquest pendant quelque temps, avant d’opter pour Conquest. « Le logiciel permet d’identifier rapidement les besoins et de générer des stratégies efficaces. Ça plaît beaucoup aux planificateurs financiers », dit Carl Thibeault, vice-président principal Québec et Atlantique, chez IG. NaviPlan est plus convivial… mais moins performant, selon lui.

Roger Massicotte, planificateur financier autonome, a jadis utilisé NaviPlan, et travaille aujourd’hui avec Conquest et Snap en fonction des besoins des clients et de la complexité des dossiers. Il souligne que les écarts entre logiciels sont minimes en fin de projection. Il signale un écart maximum de 5 % des valeurs successorales finales entre les résultats des trois plateformes d’après une comparaison effectuée par une collègue.

« La vraie différence, c’est l’automatisation et l’intelligence artificielle », dit Roger Massicotte. Mais il faut savoir filtrer. « Il est facile de se perdre dans les options et de produire des rapports de 400 pages. »

Décaissement et optimisation fiscale

Isabelle Bérard, conseillère en gestion de patrimoine chez iA Gestion privée de patrimoine (iAGPP) et planificatrice financière autonome, a migré de Snap à Conquest. Elle apprécie particulièrement les audits fiscaux détaillés et les simulations de décaissement optimisées par l’IA. Ces fonctionnalités avancées sont précieuses dans un contexte d’optimisation fiscale, l’un de ses axes de travail. Pour la planification du décaissement, elle aime le module de planification expert de Conquest, qui indique dans quelle mesure chaque stratégie permet l’atteinte des objectifs.

Mark McGrath ajoute qu’il considère ce logiciel comme « un moteur fiscal doté de fonctions de planifications financières avancées ». Il permet de visualiser une déclaration de revenus complète pour une année de projections et son application du calcul des impôts inclue de nombreuses données, telles que les crédits d’impôt, les déductions et les fractionnements de revenu. D’après le gestionnaire, un logiciel bien maîtrisé réduit jusqu’à 90 % la charge cognitive.

Snap se distingue par sa capacité à visualiser d’un coup d’œil les taux effectifs et marginaux d’imposition année après année. « Idéal pour les dossiers simples. Et super facile d’usage », résume Isabelle Bérard. NaviPlan, de son côté, permet de modifier le scénario de base, avec ajustement automatique des scénarios alternatifs.

Aucun outil n’est parfait. Chez NaviPlan, l’un des problèmes majeurs concerne l’automatisation des cotisations dans les régimes enregistrés, signale Sandy Lachapelle. Par exemple, lorsque l’on coche l’option pour maximiser le CELI, NaviPlan ajoute automatiquement des cotisations même si le client n’a pas les liquidités nécessaires, ce qui fausse le plan et force les utilisateurs à intervenir manuellement.

Isabelle Bérard explique que, bien que Conquest propose des plans de match automatiques, comme le report du début du versement de la prestation du Régime de rentes du Québec (RRQ) à 72 ans, ces recommandations ne sont toutefois pas justifiées ni contextualisées par l’outil.

Les hypothèses de rendement dans Conquest proviennent d’Ortec Finance et ne peuvent être modifiées sans perdre l’analyse probabiliste. Snap est plus souple, bien que ses simulations stochastiques soient limitées à une centaine d’essais. Son interface, qui rappelle Excel, plaît aux clients baby-boomers, selon Roger Massicotte.

Pistes d’amélioration

Des zones d’amélioration subsistent parmi les différents logiciels utilisés, notamment pour la prise en compte des structures corporatives par Conquest. Carl Thibault note que l’intégration de ces éléments est possible dans les projections automatisées, mais demande plus de rigueur et de connaissances de la part du conseiller. La prise en compte des fiducies est également un aspect à améliorer, indique Marie-Ève Poulin, chargée du soutien aux utilisateurs chez MICA. « Actuellement, on ne peut pas jumeler une société de gestion à une fiducie pour transférer des sommes de la société à des fiduciaires », mentionne-t-elle. L’ordre de décaissement mériterait lui aussi plus de flexibilité.

La gestion du décaissement est l’un des principaux irritants relevés par les utilisateurs de Snap. Contrairement à Conquest, qui propose une véritable optimisation fiscale, Snap ne permet de définir qu’un simple ordre de décaissement — par exemple, retirer d’abord du RÉER, puis du compte non enregistré, puis du CELI. « Ça me prenait beaucoup plus de temps de faire un plan de décaissement fiscalement avantageux avec Snap », dit Isabelle Bérard.

Même si NaviPlan se démarque par une saisie de données intuitive, la gestion des scénarios comparatifs laisse un peu à désirer, indique Sandy Lachapelle. Lorsque vient le temps de tester différentes hypothèses, l’utilisateur peut créer des variantes à partir du scénario de base, ce qui est pratique… jusqu’à un certain point. Dès que l’on souhaite modifier des éléments plus substantiels, le logiciel exige la création d’un nouveau plan complètement distinct. Résultat : il devient difficile de savoir à l’avance ce qui peut être modifié dans un même plan et ce qui exige de repartir à zéro. Cette logique a demandé à la conseillère plusieurs mois d’essais et erreurs avant d’être bien comprise. Une meilleure clarté à ce chapitre — ou une plus grande souplesse dans la construction des scénarios — améliorerait considérablement l’expérience utilisateur, suggère-t-elle. « Le danger dans ces logiciels, c’est que les gens pensent qu’ils sont intelligents, mais ils ne le sont pas tant que ça. Si le conseiller ne comprend pas ce qu’il met dans son logiciel ou ce qu’il lui demande, peu importe le logiciel, le résultat sera ordinaire. »

Face à l’automatisation de la conception des plans, Isabelle Bérard insiste sur l’importance de bien accompagner son client. Selon elle, un conseiller doit prendre le temps de rédiger ses propres notes pour expliquer les raisons derrière chaque décision et élément d’optimisation proposés par le logiciel.

L’intégration de l’intelligence artificielle dans les logiciels de planification financière accélère la production de plans, mais l’humain reste essentiel, ajoute Carl Thibeault. « L’IA peut générer des plans rapidement et faciliter certaines étapes, mais elle ne remplace pas la capacité du professionnel à accompagner le client dans l’action concrète. C’est cette interaction humaine qui, in fine, fait la différence entre un bon outil technologique et une vraie planification réussie. »

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OneDigital en pourparlers avec une cinquantaine d’entreprises canadiennes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/onedigital-en-pourparlers-avec-une-cinquantaine-dentreprises-canadiennes/ Mon, 07 Apr 2025 11:09:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106542 L’entreprise américaine financée par des capitaux privés prévoit de se développer au Canada.

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Deux mois après avoir annoncé l’acquisition de la société montréalaise PWL Capital, Mike Sullivan, cofondateur de OneDigital et directeur de la croissance, déclare que la société basée à Atlanta est engagée dans « jusqu’à 50 discussions en cours avec des entreprises à travers le Canada ». L’une d’entre elles a signé une lettre d’intention et une autre est sur le point de le faire, selon Mike Sullivan.

La société de 25 ans d’âge, financée par des capitaux privés, n’est qu’un exemple parmi d’autres d’une entreprise américaine qui envisage sérieusement de se développer au nord du 49e parallèle, quel que soit l’état des relations transfrontalières.

« Le bruit qui règne actuellement entre les États-Unis et le Canada est absolument ridicule », affirme-t-il en référence à la guerre commerciale naissante.

OneDigital dessert environ 13 000 ménages aux États-Unis et au Canada. Son modèle d’entreprise associe des régimes de retraite et de prévoyance collectifs parrainés par l’employeur à des services de gestion de patrimoine et de conseil en produits d’assurance, le premier fournissant souvent des pistes pour le second.

« Notre proximité avec l’employeur est une porte d’entrée pour un grand nombre de conversations, assure Mike Sullivan. Ici, aux États-Unis, près de la moitié de nos clients nous trouvent d’abord par le biais d’un plan 401 (k). Nous allons appliquer le même modèle au Canada. »

OneDigital s’adresse principalement, mais pas exclusivement, aux clients aisés. « Nous voulons aussi aider les gens de la rue qui ont besoin d’aide pour sortir de l’endettement, qui sont peut-être au début du processus d’accumulation de richesses, assure-t-il. Nous allons aider tout le monde avec la technologie, les centres d’appel et les opérations en face à face, en magasin. »

Cette démarche, ainsi que son plan pour les activités de groupe au Canada, place OneDigital face aux plus grandes banques et compagnies d’assurance du pays. « Le canal indépendant va se développer, avance Mike Sullivan. Nous voulons être l’une de ces entreprises qui font la différence sur le marché et qui offrent une alternative aux Canadiens. »

OneDigital a vu le jour sous le nom d’Insurance.com à la fin de l’année 1999. « La bulle Internet a éclaté quatre mois après nos débuts, raconte-t-il. Nous avons eu l’intelligence d’abandonner le point com et de nous orienter dans une autre direction. »

Un quart de siècle plus tard, l’entreprise trouve une nouvelle voie en tant que fintech. En alliant des « investissements systématiques » à faible coût avec des expériences de conseil et de client de haute technologie, Mike Sullivan est en train de bouleverser le secteur.

Après deux mois d’activité, « les téléphones sonnent », s’enthousiasme-t-il. « Je pense qu’au cours des cinq prochaines années, nous allons doubler ou tripler notre taille. Allons-nous passer d’une organisation de 25 millions de dollars à une organisation de 100 millions de dollars au Canada ? Je pense que oui. »

PWL Capital continue de servir ses clients sous sa propre marque. Il est prévu qu’elle adopte la marque OneDigital, bien qu’aucun calendrier n’ait été fixé.

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PWL Capital vendue à une firme américaine https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/pwl-capital-vendue-a-une-firme-americaine/ Thu, 23 Jan 2025 18:12:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105153 Le courtier montréalais poursuivra ses activités en tant que filiale indépendante de OneDigital.

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PWL Capital a été acquise par l’entreprise américaine OneDigital. L’entente, qui est décrite comme « un partenariat stratégique », marque la première expansion internationale pour OneDigital.

OneDigital, qui se définit dans son communiqué comme « une société d’assurance, de services financiers et de conseil en ressources humaines », a acquis à 100 % PWL Capital, dont le siège social est situé à Montréal.

Cette acquisition constitue la première expansion internationale de l’entreprise, qui s’appuiera ainsi sur l’une des plus importantes sociétés de gestion de patrimoine indépendantes au Canada, PWL Capital assurant la gestion d’environ 5,5 milliards de dollars (G$) d’actifs appartenant à 2 300 familles de clients au pays.

Fondée en 1996 par James Parkyn, Laurent Wermenlinger et Anthony S. Layton, dont la première lettre du patronyme donnera le nom à l’entreprise, PWL Capital a poursuivi sa croissance au fil des décennies. Aujourd’hui, son équipe se compose de plus de 70 personnes, dont plus de 25 conseillers en placement inscrits auprès de l’Organisation canadienne de réglementation des investissements (OCRI), qui travaillent dans les trois bureaux de la société, à Montréal, Ottawa et Toronto.

En avril 2021, Cameron Passmore, gestionnaire de portefeuille et associé de PWL depuis 1997, est devenu actionnaire majoritaire de la société, se portant acquéreur des actions d’Anthony Layton, ce qui a permis à ce dernier de se retirer de son rôle de président et gestionnaire de portefeuille et cofondateur.

À cette époque, PWL Capital déclarait avoir « assuré son avenir avec une vision sur 100 ans comprenant un plan de succession multigénérationnel » et que « l’entreprise restera totalement indépendante ».

Conformément à l’entente conclue en janvier 2025, PWL passera à la marque OneDigital tout en continuant de fonctionner comme une filiale indépendante.

Fondée en 2000 et basée à Atlanta, en Géorgie, OneDigital possède plus de 200 bureaux dans la plupart des grands marchés aux États-Unis. L’entreprise possède un portefeuille clients comptant plus de 100 000 employeurs et des millions de personnes, et gère plus de 108 G$ US d’actifs.

Pour OneDigital, « cet investissement jette les bases de l’expansion à long terme de OneDigital au Canada », avec des plans pour investir dans les domaines des avantages sociaux, de l’assurance IARD et des solutions de conseil en milieu de travail.

Selon Mike Sullivan, cofondateur et chef de la croissance chez OneDigital, « [i] l s’agit d’un investissement important pour OneDigital alors que nous faisons notre premier pas sur le marché canadien, en nous associant à un groupe qui s’engage à fournir des solutions d’investissement et de planification financière centrées sur les besoins de nos clients ».

Il ajoute que « PWL apporte une équipe exceptionnelle dotée d’une expertise approfondie en gestion de patrimoine, ce qui en fait le partenaire idéal alors que nous étendons notre présence à l’international ».

Dans une baladodiffusion publiée le 23 janvier, Cameron Passmore a expliqué que les discussions avec Mike Sullivan ont commencé 18 mois plus tôt. Cameron Passmore et ses partenaires ont reçu au fil du temps de nombreuses offres d’acquisition d’autres entreprises « formidables », mais dont la culture était différence de la leur.

L’alignement entre les valeurs de PWL Capital et celles d’OneDirgital a favorisé cette dernière dans le choix de s’y relier.

« On n’aurait catégoriquement fait aucune chose qui aurait nui à notre prestation de service. On veut amplifier ce qu’on essaie de faire depuis des semaines et… attirer davantage de conseillers », a expliqué Cameron Passmore.

Selon lui, la transaction n’est pas une synergie ni de compression de coût. C’est plutôt une occasion pour le courtier montréalais, notamment de devenir un « lieu d’atterrissage pour un conseiller » qui partage sa vision de l’investissement, chose qui était un défi auparavant.

« Ce partenariat ne va pas nuire à notre philosophie d’investissement. Celle-ci ne changera pas. On ne se mettra pas à offrir des produits d’investissement à frais élevé. C’est l’opposé », a indiqué Ben Felix, chef des investissements de PWL.

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Les FNB et FCP, utiles pour la vente à pertes à des fins fiscales https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-et-fcp-utiles-pour-la-vente-a-pertes-a-des-fins-fiscales/ Wed, 11 Dec 2024 11:31:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104536 FOCUS FNB — Cette année, on discutera également de la pertinence de récolter des gains en capital.

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C’est un classique annuel : la fin d’année arrive et les conseillers dont les clients ont des actifs dans des comptes non enregistrés se demandent comment appliquer la stratégie de vente à perte à des fins fiscales.

Cette stratégie peut s’avérer difficile à mettre en pratique cette année notamment en raison de bonne performance de nombreux marchés financiers. À preuve, à la mi-novembre, Banque Nationale Marchés financiers (BNMF) comptait 27 % des composantes actuelles de l’indice S&P/TSX avec des rendements négatifs depuis le début de l’année. De ce groupe, seuls 29 titres avaient baissé de plus de 10 % depuis le début de l’année.

C’est dire que la récolte des pertes risque d’être plus mince cette année, même si certaines occasions sont présentes. Par exemple, dans le secteur des télécommunications, les actions BCE et Rogers Communications affichent des baisses significatives sur un an.

Que faire si un client en détient dans un compte non enregistré ? Même si cet article ne devrait pas se substituer à une vérification auprès de conseillers fiscaux, appliquer la stratégie de vente à perte à des fins fiscales peut être envisagée.

Comment ? En vendant à perte les titres perdants dans le but de cristallier la perte en capital, laquelle perte peut être utilisée afin de réduire les gains en capitaux réalisés par ailleurs. Cette perte peut atténuer un gain réalisé rétrospectivement aux trois années précédentes ou être reportée indéfiniment sur les années à venir.

Selon BNMF, pour que la perte soit comptabilisée dans l’année 2024, la dernière journée pour réaliser une telle transaction est le 30 décembre, car le règlement de la transaction se fera lors du dernier jour de l’année (considérant l’actuel cycle de règlement des transactions T+1).

« Les investisseurs devraient attendre 30 jours après la vente avant de racheter les actions afin de préserver la perte fiscale conformément aux règles fiscales de l’Agence de revenu du Canada. Pendant cette période de 30 jours, les investisseurs peuvent acheter d’autres titres pour obtenir une exposition à peu près similaire, comme des fonds négociés en Bourse (FNB). Un FNB peut fournir un rendement sectoriel spécifique à la place de l’action. Le cas échéant, les investisseurs peuvent revenir à l’action sous-jacente une fois la période de 30 jours écoulée », lit-on dans l’étude de BNMF.

Dans l’exemple plus haut, le détenteur de titres de BCE ou de Rogers vendrait ces actions. Puis, il acquerrait, par exemple, le fonds Global X Equal Weight Canadian Telecommunications Index ETF (RING), lequel a un actif sous gestion composé à 31 % de titres de BCE et à 34 % de ceux de Rogers, selon BNMF. La corrélation importante entre le RING et les titres de BCE et de Rogers en font des fonds de substitution de choix durant la période de 30 jours sans détention.

Au chapitre des FNB sujets à appliquer la vente à perte à des fins fiscales, en raison de la forte performance des actions et des titres à revenu fixe cette année, les occasions sont limitées. « Le secteur de l’énergie propre est le seul secteur des actions qui a connu des baisses de prix importantes cette année. En ce qui concerne les titres à revenu fixe, les FNB détenant des obligations du Trésor américain et canadien à long terme ont enregistré des rendements négatifs. En outre, les FNB sur les crédits de carbone ont également connu des baisses de prix cette année », constate Valeurs mobilières TD.

Le diable dans les détails

Pour bien réaliser cette stratégie, le client doit composer avec une série de contraintes, dont la réglementation sur les pertes apparentes.

Selon celle-ci, si un client vend un placement à perte, cette réglementation nie la perte et l’ajoute au produit de base rajusté (PBR) du placement racheté si l’investisseur ou une « personne affiliée » achète le même placement ou un placement identique dans les 30 jours civils suivant la vente et continue de détenir le placement 30 jours après la vente, d’après une note auprès des clients de CIBC.

Selon cette note, la période de 30 jours correspond en fait à 61 jours pour la période d’achat, car la Loi de l’impôt sur le revenu définit la période d’achat comme « les 30 jours civils précédant ou suivant la transaction ».

De plus, « une “personne affiliée” désigne votre époux ou conjoint de fait, une société que vous ou votre époux ou conjoint de fait contrôlez, ou une fiducie dont vous ou votre époux ou conjoint de fait êtes un bénéficiaire majoritaire, comme votre REER ou votre CELI. Pour être encore plus claire, la règle s’applique à tous les comptes. Par exemple, si vous vendez un titre à perte dans votre compte non enregistré et que votre conjoint achète le même titre 25 jours plus tard dans son REER, vous ne respectez pas la règle des 30 jours, même si vous n’achetez pas le titre dans votre propre compte non enregistré », lit-on dans la note.

Ce que la réglementation définit comme bien identique est une question de faits, mais voici certains éléments à considérer.

« Les biens identiques sont des biens qui présentent les mêmes caractéristiques essentielles, de sorte qu’un acheteur potentiel n’aurait pas de préférence pour l’un plutôt que pour l’autre. Pour déterminer si des biens sont identiques, il est nécessaire de comparer les qualités ou les éléments inhérents à chaque bien qui font sa singularité. Dans le cas des FNB, la vente et l’achat de FNB correspondant au même indice peuvent donner lieu à des pertes apparentes », lit-on dans une note sur la fiscalité des FNB de Valeurs mobilières TD.

Selon cette note, si un client vend ses parts du FNB indiciel iShares Core S&P/TSX Capped Composite (XIC CN) et en achète du FNB indiciel BMO S&P/TSX composé plafonné (ZCN-T) dans les 30 jours suivants, une perte en capital découlant de la vente pourrait être considérée comme une perte apparente. Toutefois, si un investisseur vend des parts du XIC et en achète d’autres du iShares S&P/TSX 60 Index ETF (XIU CN), la perte en capital ne sera probablement pas considérée comme apparente.

« Différentes parts (comme les parts en dollars américains et les parts couvertes en dollars canadiens) d’un FNB peuvent ne pas être considérées comme relevant de FNB différents aux fins de vente à perte en capital » et être touchées par les règles sur les pertes apparentes, selon Valeurs mobilières TD.

Par ailleurs, on doit choisir avec soin le titre de substitution afin d’éviter la distribution de gain en capital qui est faite à la fin d’année pour de nombreux fonds. Par exemple, si le client choisit mal le fonds de remplacement et que celui-ci était sur le point de lui distribuer des gains en capital, ces gains viendraient effacer les pertes en capital récoltées par la stratégie.

Évidemment, une analyse de la rentabilité de cette stratégie devrait tenir compte des frais de transaction par rapport à la perte qu’on espère cristalliser. L’analyse devrait également considérer le risque que, en fin d’année, de nombreux autres investisseurs veuillent profiter de cette même stratégie, ce qui pourrait nuire en la capacité d’un client d’obtenir un prix juste pour sa transaction.

Récolter des gains

Cette année, les conseillers pourraient également envisager de récolter des gains en capital, afin de profiter des nouvelles règles applicables sur les gains en capital annoncées à l’occasion du budget fédéral 2024, selon Peter Guay, gestionnaire de portefeuille chez PWL Capital.

Pour un client particulier, le taux d’inclusion des gains en capital demeure à 50 % pour les premiers 250 000 $ de gain en capital. Dépassé ce seuil, le taux d’inclusion passe à 66 2/3 %. Évidemment, le projet de loi n’est pas encore adopté, même si l’ARC agit déjà comme si c’était le cas.

Par conséquent, si un client a des gains en capital latents supérieurs à 250 000 $ dans des comptes non enregistrés et qu’il considère éventuellement liquider l’ensemble de son portefeuille, il pourrait envisager la stratégie de récolter des gains en capital. Cette récolte lui permettrait de répartir sur quelques années ses gains afin de profiter du seuil annuel de 250 000 $ et, possiblement, éviter une facture fiscale plus élevée en liquidant durant une seule année l’ensemble de son portefeuille, selon la note de Peter Guay destinée à ses clients.

« Il est possible de vendre et de racheter immédiatement le même actif pour cristalliser le gain. Il n’y a pas de règle de “gain superficiel”. Le gouvernement est heureux de percevoir vos impôts plus tôt si vous êtes prêt à les payer ! », écrit-il.

Il faut bien entendu considérer l’ensemble de la situation du client et analyser la rentabilité d’une telle stratégie, notamment en considérant la valeur relative de l’argent dans le temps et le coût de renonciation de l’impôt payé.

Cependant, Peter Guay fait une mise en garde importante à l’idée de récolter des gains. « La loi visant à promulguer cet élément du budget n’a pas encore été adoptée. Si le gouvernement libéral actuel tombe avant que ce projet de loi ne soit adopté, ou si la loi ne passe pas avant la fin d’année, la récolte des gains en capital serait vaine », écrit-il.

Une nouvelle législature redéposerait-elle le même projet de loi afin de favoriser la prévisibilité fiscale au Canada ou un projet différent ? L’avenir le dira.

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Engouement pour les FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits/engouement-pour-les-fnb-de-comptes-depargne-a-interet-eleve/ Mon, 16 Oct 2023 04:18:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96670 GUIDE DES FNB - On ne doit pas en sous-estimer les coûts, y compris ceux de négociation.

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La hausse brutale des taux d’intérêt depuis mars 2022, conjuguée à des marchés boursiers volatils, a popularisé les solutions de gestion de trésorerie pour les clients, comme les fonds négociés en Bourse (FNB) de comptes d’épargne à intérêt élevé (FNB de ­CEIE).

Pour les sept premiers mois de 2023, ces ­FNB ont connu des créations nettes de 4,9 milliards de dollars (G$), soit 37 % des créations nettes de ­FNB canadiens de titres à revenu fixe, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Au 31 juillet, 20 G$ étaient investis au ­Canada dans ce type de ­FNB, ce qui correspond à 18,4 % des ­FNB canadiens de titres à revenu fixe. « ­Au début de 2022, ces ­FNB représentaient 6,2 milliards ou 7 % des actifs à revenu fixe », précise ­Daniel Straus, directeur, recherche sur les ­FNB et les produits financiers à ­BNMF.

Ces produits sont attrayants, car ils comportent très peu de risque, leur actif ­sous-jacent étant des comptes à intérêt élevé détenus auprès de banques canadiennes ou coopératives de crédit. Ces FNB ont généralement une duration nulle, ils s’ajustent immédiatement aux mouvements des taux d’intérêt et sont très liquides.

À la fin de juillet, la plupart payaient 5,30 % de rendement annualisé net de frais de gestion. Le taux directeur de la Banque du ­Canada se situait alors à 5 %. « ­Les rendements de ces fonds sont nettement plus élevés que la plupart des fonds et ­FNB de marché monétaire, car les banques se financent avec ces dépôts. Les taux s’ajustent avec la hausse des taux directeurs, ce qui a motivé les investisseurs à remplacer une bonne part de leurs obligations par ces ­FNB », constate Daniel Straus. Il existe au Canada une dizaine de ­FNB de ­CEIE (voir le tableau), le plus ancien étant celui lancé en 2013 par Purpose (PSA, avec un ratio des frais de gestion, ou ­RFG, de 0,17 %).

Pour voir le tableau en grand format, cliquer ici.

« ­Il n’y a pas de frais de compte supplémentaires, de limites de transfert, d’exigences de solde minimum ou maximum, ni de taux progressifs sur les ­FNB de liquidités, contrairement aux comptes d’épargne à intérêt élevé ou aux certificats de placement garantis (CPG) proposés par de nombreuses banques », écrit ­Marchés des capitaux CIBC, dans une note sur ces ­FNB.

Par ailleurs, ces outils de placement sont si convoités que trois grandes firmes de courtage à escompte (BMO ­Ligne d’action, ­RBC ­Placements en ­Direct et ­Placements directs ­TD) ne permettaient pas à leurs clients d’en acheter en juillet. Le journaliste du ­Globe and ­Mail ­Rob Carrick déplorait cette situation l’hiver dernier, alors que ces ­FNB sont des produits sûrs où déposer ses liquidité en des temps incertains, ­soulignait-il. La solution de rechange pour ces investisseurs : acheter un fonds commun de placement maison d’épargne à intérêt élevé dont les rendements sont toutefois décents. « Tant que le consensus des analystes n’entrevoit pas de baisses des taux, les investisseurs vont continuer à acheter ces produits. C’est le cas présentement. L’inflation leur semble persistante. Il s’agit ­peut-être d’un biais de récence où l’on pense que la situation va demeurer inchangée », indique ­Daniel ­Straus.

Les actifs du marché monétaire sont utiles quand un client prévoit un achat important dans la prochaine année ou encore pour se constituer un fonds de prévoyance. « ­Pour le portefeuille à long terme, ces outils offrent moins de protection nette de l’inflation. L’incapacité des humains à prédire les rendements boursiers rend également futile l’exercice de sortir du marché pour aller en cash et éviter les périodes négatives en ­Bourse », affirme ­Raymond Kerzérho, chef de la recherche à ­PWL ­Capital. En conservant plus de liquidités et en espérant les déployer au moment opportun, on risque tout simplement de rater les rebonds boursiers toujours plus rapides ces dernières années. « ­Les données démontrent que de rester investi en ­Bourse durant les deux ou trois semaines suivant la première reprise boursière peut faire une très grande différence. Pourtant, ce moment est difficile à prévoir », ajoute ­Daniel ­Straus.

Sous le capot

Avant toute chose, il importe de préciser que les premiers 100 000 $ investis dans un compte d’épargne à intérêt élevé d’une institution de dépôt canadienne sont couverts par la Société d’assurance-dépôts du ­Canada (SADC). Ce peut être une banque à charte ou une société de fiducie. Si c’est une coopérative de crédit, ces dépôts seront assurés par l’­assurance-dépôts provinciale appropriée.

Dans le cas des ­FNB d’épargne à intérêt élevé, même si le fonds détient uniquement des dépôts de grandes banques canadiennes, l’investisseur ne profite pas de l’assurance de la ­SADC. « ­Ces fonds sont donc plus risqués puisqu’ils n’offrent pas cette protection. Mais on pourrait aussi dire qu’ils sont moins risqués, car ils investissent dans plusieurs dépôts d’institutions financières différentes et sont donc mieux diversifiés », nuance ­Daniel ­Straus. « ­Ces dépôts, qu’ils soient détenus par un particulier, une société ou un ­FNB, sont un passif de premier rang au bilan de ces institutions financières. Ils sont listés ­au-dessus des acceptations bancaires, qui sont généralement considérées comme aussi solides que le roc et donc susceptibles d’être remboursés en cas de défaillance de l’institution financière de dépôt », affirme ­Raymond ­Kerzérho.

Il faut toutefois se renseigner sur les titres détenus par ces fonds. De nombreux prospectus de ces FNB de liquidités permettent également d’investir dans des titres de créance à court terme de qualité et des acceptations bancaires. Si les autorités réglementaires resserrent cet automne les normes de liquidité concernant les ­FNB de ­CEIE, les manufacturiers pourraient être tentés d’élargir la gamme d’actifs sous-jacents (voir plus bas). « D’ailleurs, la plupart peuvent désormais, après avoir modifié leur prospectus, acheter des titres du marché monétaire, des obligations à court terme et des bons du Trésor, notamment », fait remarquer ­Daniel ­Straus. Avant d’investir, il faut donc jeter un œil au prospectus et à l’aperçu du fonds.

Par ailleurs, il existe également des fonds communs de placement à intérêt élevé qui permettent aux investisseurs de profiter de cette protection de la ­SADC. « ­La classe F de ces fonds offre des taux d’intérêt plus élevés que la plupart des autres comptes d’épargne à intérêt élevé », constate Raymond Kerzérho.

Comment réagiront ces ­FNB dans un environnement de forte turbulence ? ­On ne peut le savoir avec certitude. Il existe peu d’historiques sur les rendements de ces produits, la plupart ayant été lancés après 2018. « ­On sait toutefois qu’en mars 2020, une période de tension extrême sur les marchés des capitaux, tous les ­FNB à intérêt élevé en circulation sont demeurés stables et se négociaient à leur prix d’émission (50 $ pour ceux en dollars canadiens et 100 $ pour ceux en dollars américains) », relève l’expert de ­PWL.

Autre défi : la négociation du ­FNB ­lui-même. « ­On veut s’assurer d’acheter et de vendre le ­FNB à un prix le plus proche possible de la valeur nette de l’actif (VNA) », observe ­Raymond ­Kerzérho. Cette valeur liquidative s’ajuste quotidiennement pour le jour supplémentaire d’intérêt couru. La VNA redescend tout près du prix d’émission le jour de la distribution mensuelle. Chaque cent payé ­au-dessus de la ­VNA réduit le rendement pour l’investisseur. Même chose à la revente si on vend sous la valeur de la ­VNA.

De plus, un écart entre le prix acheteur et le prix vendeur d’un cent représente une réduction de rendement de 0,02 % par année (prix d’émission de 50 $), mais de 0,24 % si on détient le ­FNB seulement un mois. Il faudra enfin tenir compte de la commission facturée au client s’il y a lieu. Par exemple, des frais de 10 $ à l’achat et de 10 $ à la revente vont diminuer le rendement de 0,2 % par an pour un dépôt de 10 000 $, mais vont l’amputer de 2,4 % si on détient le ­FNB seulement un mois.

Possibles changements réglementaires

Au moment d’écrire ces lignes, le ­Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) n’a pas encore révisé le régime visant les ­FNB d’épargne à intérêt élevé et plus précisément les normes de liquidité. « ­En fait, ce sont les dépôts bancaires qui sont examinés de plus près ici et non les ­FNB ­eux-mêmes. Les manufacturiers ne font que transmettre le rendement du ­sous-jacent aux détenteurs de parts », précise ­Daniel ­Straus.

La popularité croissante de ces produits incite le ­BSIF à évaluer si les normes de liquidité actuelles reflètent bien les risques encourus. Toute révision annoncée en octobre devra être mise en place au plus tard en janvier 2024, soulignait le 19 juillet dernier le ­BSIF dans un communiqué. On y apprend aussi que « … bien que certains produits de financement novateurs puissent présenter des caractéristiques semblables à celles du financement de détail, ils demeurent des sources de financement de gros sans échéance fixe et sans protection d’­assurance-dépôts. Par conséquent, le BSIF s’attend tout de même à ce qu’­entre-temps, les institutions financières gèrent avec prudence le risque de retrait inhérent à ces produits qui pourrait réduire leurs liquidités ». Dans les faits, les rendements de ces ­FNB n’ont pas été touchés à la suite de cette publication, constatent les experts consultés.

Si les normes de liquidité sont resserrées, ces produits pourraient offrir des rendements inférieurs lorsque les modifications entreront en vigueur le 1er janvier 2024. « ­Il n’est pas seulement question d’évaluer le niveau d’adhérence (stickiness) des dépôts, mais également leur qualité. Quand ils sont de la plus haute qualité, les banques n’ont pas à financer ces dépôts de leurs clients au détail avec du collatéral ou des fonds supplémentaires. Si on devait juger ce financement comme étant entièrement institutionnel et donc remboursable en tout temps, cela changerait la donne », souligne Andres Rincon, premier directeur et chef, ventes et stratégie de FNB à Valeurs mobilières TD.

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Performants, les FNB à gestion passive ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/raymond-kerzerho/performants-les-fnb-a-gestion-passive/ Wed, 12 Jul 2023 10:36:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94890 FOCUS FNB – Ils se comparent avantageusement aux fonds à gestion active.

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Des recherches récentes ont établi que les fonds d’investissement gérés passivement (fonds négociés en Bourse (FNB) et fonds communs de détail) sont de plus en plus acceptés dans le monde entier. Alors que la part de marché des fonds passifs au Canada est significative, à 15 %, ce type de fonds est devenu une force dominante sur le marché américain, avec 45 % du marché. Cet article examine la performance relative des FNB passifs par rapport au marché canadien des fonds de détail.

Qu’entend-on par « fonds à gestion passive?

L’expression « gestion passive » a été inventée pour contraster avec « gestion active ». La « gestion active » vise à surperformer le marché par la sélection de titres et d’autres stratégies. Les gestionnaires de portefeuille actifs tentent d’acheter de « bonnes » actions et d’éviter les « mauvaises », de se tourner vers l’encaisse lorsqu’ils sont pessimistes quant aux perspectives du marché et d’investir davantage dans les secteurs qui devraient surperformer.

La recherche a démontré que la grande majorité des fonds de détail gérés activement ne parvient pas à surperformer les indices du marché sur dix ans. En revanche, la gestion passive achète et détient la plupart des titres sur le marché. Elle accepte dès le départ qu’elle détiendra de « bonnes » et de « mauvaises » actions en partant du principe que le marché a correctement évalué toutes les actions, et qu’aucune d’entre elles n’est « mauvaise » à priori. Une critique courante des fonds passifs est qu’ils « garantissent une performance moyenne ». Notre analyse mettra cette affirmation à l’épreuve.

Une caractéristique clé qui différencie les gestions passive et active est la diversification. Les gestionnaires actifs doivent différencier leur portefeuille du marché pour surperformer. Plus vous possédez d’actions, plus vous aurez de chances de performer comme le marché. Ainsi, les portefeuilles actifs ont tendance à être plus concentrés, tandis que les portefeuilles passifs sont généralement plus diversifiés. Les fonds à gestion active ont tendance à connaître une plus grande rotation du portefeuille : davantage de transactions d’achat et de vente se produiront à mesure que les occasions perçues se présenteront. En revanche, la composition du marché total ne change que lentement au fil du temps avec les lancements en Bourse, les nouvelles émissions, les rachats d’actions, les fusions et les acquisitions. Enfin, les fonds passifs facturent des frais beaucoup moins élevés que les fonds actifs, générant ainsi des économies substantielles pour les investisseurs.

Un large éventail de fonds partage les caractéristiques des fonds passifs et actifs. À un extrême, un fonds passif « pur » a une large exposition au marché (y compris des actions de grande, moyenne et petite capitalisation de tous les secteurs) et une faible rotation de portefeuille. D’un autre côté, un fonds actif « pur » détient une poignée d’actions « à haute conviction » basées sur un jugement humain et affiche souvent une rotation de portefeuille élevée.

Tous les FNB ne sont pas passifs

Les investisseurs assimilent souvent les fonds passifs aux FNB. Au Canada, la plupart des fonds passifs sont des FNB, mais tous les FNB ne sont pas passifs. Selon les données de Morningstar, il existe 670 FNB passifs et 1 040 FNB actifs au Canada, mais 70 % de l’argent investi dans les FNB l’est avec des fonds passifs. Les investisseurs ne doivent pas s’attendre à ce qu’un FNB soit nécessairement passif. Par conséquent, pour identifier les FNB passifs, il faut en étudier les caractéristiques. La clé est de savoir si le portefeuille sous-jacent au FNB suit un indice de marché large. Même les FNB qui suivent passivement un indice peuvent ressembler davantage à des fonds gérés activement en raison de la composition de l’indice sous-jacent.

Comment les FNB passifs canadiens se classent-ils parmi leurs pairs?

Nous étudions la performance des FNB passifs canadiens en identifiant tous les FNB passifs « idéaux » dans les catégories d’actifs pertinentes : titres à revenu fixe canadiens, actions canadiennes, actions américaines, actions des marchés développés internationaux et actions des marchés émergents.

Nos FNB passifs idéaux présentent les caractéristiques suivantes :

  • Ils suivent un indice de marché large bien reconnu
  • Les titres sont pondérés en fonction de leur valeur marchande
  • Ils ont un historique minimum de cinq ans
  • Pour les titres à revenu fixe, ils couvrent l’ensemble du marché
  • Pour les marchés d’actions, nous incluons à la fois les FNB du marché total et les FNB d’actions à grande et moyenne capitalisation. Alors que les fonds du marché total sont des fonds passifs « idéaux », les actions de grande et moyenne capitalisation représentent généralement 85 % à 90 % du marché, ce qui est assez proche.
  • Nous excluons les FNB basés sur des contrats à terme de type swaps car leur objectif est d’optimiser les rendements après impôt. Ces produits sont naturellement moins concurrentiels avant impôt en raison de leurs frais plus élevés.

Pour chaque catégorie d’actifs, nous documentons le classement centile parmi les pairs. Par exemple, un fonds commun de placement ou un FNB se classant au 25e centile signifie que ce FNB serait parmi les 25 % de fonds les plus performants de sa catégorie. En d’autres termes, ce FNB a obtenu d’excellents rendements. À l’inverse, un fonds classé au 75e centile figurait parmi les moins performants pour la période sous revue. Nous retrouvons nos données sur le site Morningstar.ca au 31 mai 2023.

Les classements en centiles fournis par Morningstar comportent deux mises en garde. Premièrement, ils ne sont pas ajustés en fonction de la survie. Ainsi, les classements des FNB passifs fournis ici sont calculés parmi les fonds survivants. D’autre part, l’univers de fonds auquel les FNB passifs sont comparés comprend une part importante de FNB et de fonds communs qui incluent une commission de suivi pour rémunérer le conseiller. Le biais de survie réduit théoriquement la performance rapportée des FNB passifs. L’effet de la comparaison des FNB passifs à un univers comprenant des fonds basés sur des commissions aura tendance à augmenter leur performance déclarée. Nous supposons implicitement que ces deux effets se compensent.

Revenu fixe canadien

Nous avons identifié quatre FNB passifs à revenu fixe canadiens avec au moins cinq ans de données. Nos résultats sont présentés au tableau 1. Sur cinq ans, tous les fonds se classent entre le 32e et le 41e centile. Les résultats sont encore plus convaincants sur dix et quinze ans, les FNB passifs se classant entre le 23e et le 26e centile.

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Actions canadiennes

Le tableau 2 met en évidence cinq FNB passifs d’actions canadiennes avec au moins cinq ans d’histoire. Sur cinq ans, les FNB passifs se sont classés entre le 18e et le 27e centile. Sur dix ans, ils se sont classés aux 29e et 30e centiles, et le FNB iShares Core S&P/TSX Capped Composite s’est classé au 28e centile sur quinze ans.

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Actions américaines

Tel qu’indiqué au tableau 3, les deux FNB passifs d’actions américaines avec au moins cinq ans d’historique sont classés au 22e centile.

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Actions internationales des pays développés

Nous avons trouvé cinq FNB passifs d’actions de marchés développés internationaux. ZEA et TPE, qui ne ciblent que les grandes et moyennes capitalisations, ont bien performé sur cinq ans, se classant aux 36e et 38e centiles. QDX, XEF et VIU étaient plus proches de la médiane aux 43e, 45e et 54e centiles. La moindre performance relative du XEF et du VIU est probablement due à l’inclusion d’actions à petite capitalisation, qui n’ont pas bien performé au cours de la période. Toutefois, XEF a très bien performé sur dix ans, se classant au 17e centile.

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Actions des marches émergents

Le tableau 5 documente les trois FNB passifs des marchés émergents avec un historique suffisant. Sur cinq ans, les FNB passifs se sont classés entre le 30e et le 53e centile. Sur dix ans, leurs résultats sont bien meilleurs : ils se classent entre les 24e et 31e centiles.

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Conclusion

À quelques exceptions près, les FNB passifs ont obtenu de bien meilleurs résultats que le fonds canadien médian dans la plupart des catégories sur cinq, dix et quinze ans. Les FNB passifs de titres à revenu fixe canadiens et d’actions canadiennes, américaines et de marchés émergents ont excellé, générant souvent des rendements se situant dans le premier quartile ou s’en rapprochant. Les FNB passifs d’actions des marchés développés internationaux ont eu une performance plus mitigée, mais ils étaient encore pour la plupart au-dessus de la médiane.

Néanmoins, quelques nuances s’imposent ici.

Premièrement, la valeur des FNB passifs vient de leur performance mais aussi de leur diversification et des résultats constants qui vont avec. Lorsque vous détenez l’ensemble du marché à un faible coût, vous bénéficiez d’un avantage en termes de coûts, mais vous disposez également d’un portefeuille qui sera dur à battre année après année, car il est extrêmement difficile de prédire le marché. Les excellentes performances passées des FNB passifs sont susceptibles de se répéter.

Un autre point important est, comme nous l’avons mentionné précédemment, que de nombreux coûts des fonds communs de placement intègrent une commission de suivi pour rémunérer les conseillers, tandis que les FNB passifs n’incluent pas une telle rémunération. Ainsi, les bons classements des FNB passifs s’expliquent en partie par leur structure de coûts plus légère, avec moins de service. Les investisseurs qui apprécient les services de leur conseiller devraient envisager de payer directement pour des conseils (passer à un compte à honoraire) et investir avec des FNB passifs. Cela dit, les FNB passifs sont parmi les meilleurs produits d’investissement pour les investisseurs autonomes par une marge importante. Dans notre échantillon, ils offrent des performances supérieures à la moyenne sur toutes les périodes et des performances de plus en plus fortes à des horizons plus longs, un résultat confirmé par la recherche universitaire.

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Rendements espérés à la hausse https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/raymond-kerzerho/rendements-esperes-a-la-hausse/ Wed, 08 Mar 2023 11:00:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92224 FOCUS FNB – Or, l’inflation reste difficile à évaluer.

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Évaluer les rendements espérés à long terme d’un portefeuille est un exercice difficile, mais nécessaire pour les planificateurs financiers et les gestionnaires de portefeuille.

PWL Capital a récemment publié ses hypothèses de planification financière pour les portefeuilles pondérés selon la capitalisation boursière[1].

Voici un résumé de notre mise à jour de 2023, laquelle présente un rendement espéré à la hausse pour un portefeuille diversifié notamment en raison de la hausse des taux de rendement sur les obligations.

Nos hypothèses sont des projections pour les rendements, les écart-types et les corrélations des principales catégories d’actif et de la résidence principale. Ces projections portent sur un horizon de 30 ans et reposent sur la prémisse selon laquelle l’investisseur détient un portefeuille largement diversifié d’obligations canadiennes et d’actions mondiales.

Inflation

Selon notre expérience, l’inflation à long terme est peut-être la variable la plus difficile à évaluer dans les marchés financiers. Nous nous fions à une moyenne simple entre les trois facteurs suivants :

  1. Le point mort entre les obligations canadiennes à long terme à taux fixe et les obligations à rendement réel (2,1 %);
  2. Le taux-cible d’inflation de la Banque du Canada (2,0 %);
  3. Le taux historique d’inflation au Canada depuis l’an 1900 (3,0 %).

Nous obtenons un taux d’inflation projeté de 2,4 %, qui servira de fondation au calcul du taux nominal de rendement des classes d’actif.

La résidence principale

La résidence principale constitue une part importante de la richesse pour la plupart des investisseurs particuliers. Shiller (2006) estime le taux réel d’appréciation des résidences à long terme entre 0,2 % et 0,4 % par an, tandis que Jorda (2017) l’estime à 1,1 %. Nous optons pour un taux réel projeté d’appréciation de 1 %, duquel on doit déduire les taxes foncières, les frais d’assurances et d’entretien. Nous suggérons de déduire 1 % pour l’entretien et les assurances, tandis que les taxes foncières sont si différentes d’un endroit à l’autre qu’elles doivent être évaluées au cas par cas. Il est à noter que le taux d’appréciation de la résidence n’est pas un estimé complet de son rendement espéré, car il ne tient compte ni du loyer épargné en faisant l’acquisition d’une résidence, ni du coût d’opportunité du capital investi.

La volatilité du marché canadien de l’immobilier depuis 1992 est de 3,5%, mais cela ne tient pas compte du risque spécifique à chaque maison. Pour évaluer ce risque spécifique, nous nous basons sur les études de Haurin et Zhou (2010) ainsi que Peng et Thibodeau (2016), qui estiment en moyenne le risque spécifique des résidences situées aux États-Unis à 10,6%. En additionnant le risques de marché et le risque spécifique, nous arrivons à une volatilité annuelle de 14,1 % pour les propriétés résidentielles au Canada, ce qui ressemble à la volatilité des grands indices boursiers.

Rendements espérés des catégories d’actif

Nous calculons les rendements espérés des catégories d’actif en nous fiant à la fois à leurs rendements historiques depuis 1900 et à certains signaux de marché tels les taux des obligations canadiennes et les ratios cours/bénéfice ajustés selon les cycles boursiers. Ces rendements sont nominaux, c’est-à-dire qu’ils incluent l’inflation. Nos estimés tiennent également compte des frais des produits de placement. Pour ce faire, nous avons déduit les ratios de frais de gestion de FNB à faibles coûts correspondant à chaque catégorie d’actif. Les détails sont affichés au tableau 1.

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Écarts types espérés

L’écart type est une mesure du risque d’une catégorie d’actif. Théoriquement, un investisseur rationnel recherche un pour un même rendement espérés le portefeuille offrant la volatilité la plus faible possible. Nous évaluons l’écart type espéré à l’aide d’une moyenne des écarts types sur 5 et 20 ans. Selon le tableau 2 ci-dessous, les actions ont environ trois fois le risque des obligations.

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Corrélations espérées

La corrélation indique à quel point les catégories d’actif fluctuent de concert. Une corrélation de 1 indique un synchronisme parfait tandis qu’une corrélation de -1 indique un synchronisme inverse parfait. Une corrélation de zéro indique que les variables fluctuent de façon parfaitement indépendante. Théoriquement, un investisseur rationnel devrait rechercher des catégories d’actif avec le moins possible de corrélation, afin de réduire l’écart type de l’ensemble du portefeuille. Comme vous pouvez le noter au tableau 3, la corrélation entre les obligations et les actions est plutôt faible, tandis que celle entre les différents marchés boursiers est plutôt élevée.

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Des rendements espérés en hausse

Nos estimations de rendements espérés sont parmi les plus élevées que nous ayons produit ces dernières années, principalement grâce à la hausse des taux obligataires. Le tableau 4 fourni une comparaison des rendements espérés pour différentes répartitions d’actif. Un portefeuille classique pondéré à 60 % en actions et 40 % en obligations voit son rendement espéré augmenter de 0,84 % par rapport à l’année dernière.

Pour voir ce tableau en grand cliquez ici

Le mot de la fin

Évaluer les rendements espérés est un exercice difficile, il est encore bien plus ardu de les capturer dans les faits. Le rendement espéré est un concept parfois difficile à assimiler pour les investisseurs, car les rendements réalisés sont très volatils sur de courtes périodes. Il est facile de se laisser décourager et d’abandonner son plan d’investissement lors des périodes où les rendements sont décevants.

Les erreurs cognitives et comportementales des investisseurs sont bien documentées – voir, par exemple, Barber & Odean (2013). De nombreux investisseurs peuvent bénéficier des services d’un conseiller professionnel pour gérer leur portefeuille de manière disciplinée, en évitant les distractions apportées par les fluctuations du marché et les nouveaux produits qui promettent mer et monde. Cependant, trouver le bon conseiller est essentiel car de nombre d’entre eux sont sujets aux mêmes biais comportementaux que les investisseurs, et dans certains échantillons tels que Linnainmaa et al. (2021), dans une mesure encore plus importante que les clients qu’ils servent.

[1] Nous avons aussi publié un document similaire pour les portefeuilles axés sur les facteurs, avec des hypothèses distinctes de rendements espérés, volatilités et corrélations.

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Pas une panacée, la vente à perte à des fins fiscales https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/pas-une-panacee-la-vente-a-perte-a-des-fins-fiscales/ Tue, 07 Dec 2021 21:44:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=84256 FOCUS FNB - Les FNB restent un outil de choix pour mettre en œuvre cette stratégie.

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Les clients qui ont réalisé des gains en capital au courant de 2021 peuvent être tentés d’en différer la facture fiscale en utilisant la stratégie de vente à perte à des fins fiscales. Bien que cette stratégie comporte à la fois des avantages et des inconvénients, une chose demeure : les fonds négociés en Bourse (FNB) sont des outils idéaux pour mettre en application cette stratégie.

La tactique fiscale est relativement connue dans le secteur. Un client cherche à différer la facture fiscale résultant d’un gain en capital important réalisé lors d’une année d’imposition donnée. S’il détient dans son portefeuille des titres assortis d’une perte en capital latente, il les vend afin de cristalliser la perte. Celle-ci vient réduire le gain, ce qui permet d’en différer la facture fiscale.

Cette facture est généralement reportée à plus tard puisque, si le client rachète le titre ayant subi une perte après la période prescrite par les règles sur les pertes apparentes, le coût de base rajusté du titre perdant sera généralement plus faible. Ainsi, lorsqu’ultimement ce titre sera vendu de nouveau, à un prix qu’on espère plus élevé, le gain en capital sur ce titre sera également plus élevé.

Dans une récente baladodiffusion, les gestionnaires de portefeuilles Benjamin Felix et Cameron Passmore, de PWL Capital ont analysé ce qu’ils appellent le mythe de l’alpha découlant de cette stratégie. Ils soulignent notamment qu’il s’agit d’une stratégie permettant de différer de l’impôt. Sans être opposés à cette stratégie, car ils l’appliquent eux-mêmes pour leurs clients, les experts notent qu’il est difficile de dégager un rendement supplémentaire, après frais de transactions, découlant de la stratégie si le client ne fait pas de nouvelles contributions à son portefeuille.

La baladodiffusion fait état d’une série de constats sur le pour et le contre de cette stratégie sur le plan financier. Benjamin Felix a créé un modèle afin d’estimer la valeur ajoutée découlant de la vente à perte à des fins fiscales et a analysé différentes études qui portent sur la question. Selon lui, « l’alpha fiscal » de cette stratégie peut être relativement faible et dépend de divers facteurs, dont la volatilité de la période d’observation des données, le taux d’imposition du client à travers le temps ainsi que s’il fait des apports de capitaux ou non à son portefeuille non enregistré.

Il souligne que son modèle est très sensible aux hypothèses et qu’une valeur ajoutée évaluée à 1 % pour la vente de pertes est un résultat attendu « un peu trop agressif ».

« La vente de pertes fiscales peut être utile. Je ne paierais certainement pas des frais plus élevés que ceux d’un fonds indiciel du marché total pour avoir accès à la vente de pertes fiscales. Si l’on [prétend pouvoir offrir] un alpha fiscal de 1 %, il faut tirer la sonnette d’alarme ou au moins faire preuve d’une diligence raisonnable plus poussée quant à la manière dont il est estimé », indique-t-il.

Dans son analyse, Benjamin Felix note également que les règles fiscales entourant les pertes apparentes forcent un client à détenir un autre placement durant une certaine période (généralement 30 jours) afin de cristalliser sa perte. Évidemment, durant cette période, un client détient un portefeuille qui risque d’être sous-optimal par rapport à celui qu’il aurait continué de détenir s’il n’avait pas adopté cette stratégie.

Les FNB entrent en scène

Par contre, une fois qu’on a pris la décision de mettre en pratique la stratégie fiscale, les FNB peuvent s’avérer un outil pertinent. Certains FNB sectoriels détiennent une pondération significative d’un titre sujet à être vendu à des fins fiscales. Ces fonds deviennent donc des valeurs mobilières de substitution toutes désignées afin de remplacer le titre en question, durant la période de 30 jours, car ils sont souvent corrélés à ce titre.

En novembre, différents analystes de fonds se sont penchés sur les titres individuels qui sont les meilleurs candidats pour appliquer la stratégie de vente à perte à des fins fiscales. Il y en a eu peu en 2021, mais il en reste quelques-uns dans les secteurs financiers, des matériaux et ressources naturelles (producteurs d’or et d’argent) et dans les soins de santé (société productrice de cannabis).

Évidemment, on peut vendre un FNB ayant eu une performance négative et en racheter un autre du même secteur. Au fur et à mesure que l’offre de FNB se diversifie, cela devient possible. Toutefois, afin d’éviter l’application des règles sur les pertes apparentes, le FNB de remplacement ne doit pas suivre le même indice, a déjà laissé savoir l’Agence de revenu du Canada.

Ainsi, certains FNB qui offrent une exposition à l’or ou à l’argent ou certains FNB de commodités peuvent être de bons candidats à l’application de cette stratégie, selon Valeurs mobilières TD.

« L’une des catégories d’actifs les moins performantes a été les obligations à long terme. Face à la menace d’une hausse des taux, à l’augmentation des chiffres de l’inflation et à la réduction des programmes d’achat d’obligations d’État, les rendements obligataires ont augmenté au cours de l’année, en particulier sur les obligations de longues durations », lit-on dans l’analyse de Valeurs mobilières TD.

Par exemple, le BMO Long Federal Bond Index ETF, le Invesco Long Term Government Bond Index ETF et le TD Canadian Long Term Federal Bond ETF sont trois fonds du même secteur.

Les actions du marché chinois ont aussi connu des performances difficiles en 2021, selon Valeurs mobilières TD. Ses analystes notent que les fonds suivants sont de ce secteur : le BMO China Equity Index ETF, le iShares China Index ETF, le Mackenzie China A-Shares CSI 300 Index ETF et le CI ICBCCS S&P China 500 Index ETF.

Par ailleurs, les analystes de Banque Nationale Marchés financiers soulignent que bon nombre de sociétés ayant subi des performances négatives en 2021 sont issues du secteur des énergies vertes. En 2021, six FNB canadiens ciblant ce secteur ont été lancés ce qui constitue autant de fonds de substitution afin de placer les sommes provenant de la vente des titres qui sont les candidats pour la stratégie de vente à perte à des fins fiscales.

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FNB pour gérer les risques de l’inflation https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-pour-gerer-les-risques-de-linflation/ Wed, 11 Aug 2021 10:04:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=81519 FOCUS FNB - Deux FNB canadiens offrent des obligations liées à l’inflation de faible duration.

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Il est difficile de trouver des produits qui permettent d’obtenir une protection en cas d’inflation.

Un portefeuille bien diversifié reste probablement l’une des meilleures options pour composer avec les effets de l’inflation, selon la récente baladodiffusion Rational Reminder de Ben Felix et Cameron Passmore, tous deux gestionnaires de portefeuilles chez PWL Capital.

 Ces derniers notent toutefois que les obligations à rendement réel du Canada et leurs équivalentes américaines désignées Treasury Inflation-Protected Security (TIPS) peuvent offrir un certain degré de protection, à condition qu’elles soient achetées à prix raisonnables et que l’horizon temporel de l’investisseur correspond à l’échéance de l’obligation.

Le problème, lorsque ce n’est pas le cas, c’est que l’effet de l’ajustement du principal de l’obligation peut complètement déclasser celui de la duration de l’obligation, surtout lorsque celle-ci est élevée.

Une piste de solution reste donc les obligations à rendement réel ayant une faible duration, tel que le propose l’équipe spécialisée dans les titres à revenu fixe de Valeurs mobilières TD.

À la mi-juillet, on retrouvait deux fonds négociés en Bourse (FNB) inscrits à la cote au Canada qui offrent ce genre de titre : soit le BMO Short-Term US TIPS Index ETF (ZTIP, ZTIP/F, ZTIP/U) et le iShares 0-5 Year TIPS Bond Index ETF (XSTP, XSTH, XSTP/U). Le premier avait alors un actif sous gestion (ASG) de 56 millions de dollars (M$) et un ratio des frais de gestion (RFG) de 0,40 % alors que le second, un ASG de 3 M$ et un RFG indéfini.

« Les Treasury Inflation-Protected Securities (TIPS) sont populaires parmi les investisseurs à revenu fixe qui cherchent à se protéger contre le fléau de l’inflation et l’utilisation d’un FNB peut être un excellent moyen d’obtenir une exposition à cette catégorie d’actifs. Le plus grand risque pour cette transaction est les peurs liées à la croissance induite par le variant Delta ou le ralentissement de la croissance des économies mondiales, comme la Chine », lit-on dans une note des analystes en FNB de TD Valeurs mobilières.

Par ailleurs, l’or n’offre généralement pas de protection contre l’inflation, apprend-on dans le balado, contrairement à l’idée souvent véhiculée dans la communauté financière.

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Quand modifier le portefeuille de vos clients? https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/quand-modifier-le-portefeuille-de-vos-clients/ Tue, 22 Jun 2021 12:05:18 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=80425 FI RELÈVE – Cet expert rappelle les bonnes et mauvaises raisons d’effectuer des transactions.

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Apporter des modifications au portefeuille de vos clients est parfois nécessaire, mais le faire pourrait aussi s’avérer une très mauvaise idée. Évidemment, personne ne peut dire quand c’est le bon moment de le faire à part vous. Toutefois, il existe des bonnes ou des mauvaises raisons d’effectuer des transactions, souligne Raymond Kerzérho, directeur de la recherche avec PWL Capital, dans un article récent publié dans Les Affaires.

Dans un portefeuille avec une solide stratégie passive, seules quatre conditions justifieraient de faire des transactions, avance-t-il. Les voici :

Bonnes raisons

1)     Entrées ou sorties de fonds

Il est important que l’argent qui rentre, surtout s’il s’agit de sommes importantes, soit rapidement mis à contribution afin de bénéficier des rendements des marchés. À l’inverse, si votre client a besoin de retirer une grosse somme, il est important de rééquilibrer le portefeuille.

Dans les entrées et sorties de fonds, il faut donc repenser à sa répartition stratégique de l’actif, soit la pondération voulue en obligations, actions canadiennes, américaines ou internationales.

2)     Rééquilibrage

Lorsque les marchés baissent ou au contraire montent, la répartition d’actifs peut changer. Ainsi l’on pourrait se retrouver avec une surpondération d’actifs par rapport à la répartition stratégique voulue. Raymond Kerzérho recommande alors de vendre un peu d’actions pour les réinvestir en obligations et ainsi rééquilibrer le portefeuille.

Évidemment, il est inutile d’agir de la sorte pour de petites déviations. Lui-même rééquilibre ainsi une des classes d’actif lorsqu’elle devient hors cible par plus de 5 %.

3)     Récolte de pertes fiscales

Quand les marchés baissent, comme en mars dernier, il peut être intéressant de réaliser des pertes en capital sur certains titres de votre portefeuille, surtout si votre client a réalisé des gains en capital imposables à l’intérieur des trois années précédentes.

Il est ainsi possible d’appliquer ces pertes contre les gains passés et de profiter d’un remboursement d’impôt. Attention toutefois à bien rééquilibrer votre portefeuille par la suite.

4)     Un changement important

Si la situation personnelle de votre client change drastiquement, il pourrait être opportun de modifier son portefeuille. Une naissance, un décès ou un mariage pourrait ainsi modifier ses objectifs de rendement ou sa tolérance au risque.

Sans compter qu’avec le temps les gens changent, il est donc important de refaire une évaluation du profil de risque des clients de temps en temps.

Mauvaises raisons

1)     Le marché est cher

Vendre en pensant que le marché ne pourra pas être plus cher n’est jamais une bonne idée. Vous pourriez le regretter. Il est impossible de prédire les hauts et les bas du marché. Il existe plusieurs exemples dans l’histoire où des marchés déjà chers ont continué à monter pendant plusieurs années.

2)     Imiter Elon Musk

Ne soutenez pas vos clients dans leur désir d’imiter des personnalités telles qu’Elon Musk. Rappelez-leur que ce dernier peut sûrement se permettre de perdre de plus grandes sommes que lui. La meilleure chose est toujours de suivre son profil de risque et souvent d’éviter les nouveaux produits exotiques.

3)     Le lancement de nouveaux produits peu cher

Les institutions lancent de plus en plus de nouveaux produits avec des frais peu élevés. Toutefois, ce n’est pas l’économie de quelques sous qui va grandement changer la situation de votre client.

Conclusion

Les meilleures modifications à apporter à un portefeuille c’est celles qui suivent le profil de votre client et sa répartition stratégique. Un portefeuille bien géré ne devrait impliquer que peu de transactions, car la situation personnelle des clients change rarement.

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