Réserve fédérale américaine – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 13 Jan 2025 14:44:59 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Réserve fédérale américaine – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Analyse des taux hypothécaires : ce que nous anticipons pour 2025 https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/analyse-des-taux-hypothecaires-ce-que-nous-anticipons-pour-2025/ Mon, 13 Jan 2025 13:20:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104941 ZONE EXPERTS – Le taux préférentiel ayant déjà baissé de 1,75 %, quelle hypothèque choisir ?

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On observe que l’économie canadienne traverse une période de stagnation depuis le troisième trimestre de 2023. Cette faiblesse devient encore plus évidente lorsqu’on s’attarde au PIB par habitant, qui n’a pas progressé depuis 2018. À titre comparatif, le PIB par habitant des États-Unis a augmenté de 9,2 % au cours de la même période.

Évidemment, cela appartient au passé. Ce qui nous préoccupe désormais, c’est l’avenir. Une fois encore, de nombreux articles prédisent que cette année marquera le renouveau économique du Canada. Malheureusement, nous ne partageons pas cet optimisme. Nous restons convaincus que la forte hausse des taux d’intérêt hypothécaires continuera d’exercer une pression négative sur le comportement des Canadiens, et ce, jusqu’à la fin de 2027. À ce moment, l’effet du renouvellement hypothécaire devrait s’atténuer.

En effet, les Canadiens qui, jusqu’en juin 2022, ont opté pour un taux hypothécaire fixe de 5 ans, profitent encore de taux historiquement bas. Cependant, lorsqu’ils doivent effectuer leur renouvellement, ils se retrouvent confrontés à des taux bien plus élevés, ce qui perturbe profondément leurs habitudes financières et exerce une pression considérable sur leur budget.

Pour illustrer cet impact, rappelons notre exemple habituel d’une hypothèque de 300 000 $ : si le taux augmente de 2 % lors du renouvellement, cela représente une hausse de 500 $ par mois en paiements d’intérêts après impôts. Une telle augmentation est énorme pour le budget d’un ménage. Et il convient de souligner qu’aujourd’hui, les montants consacrés à l’hypothèque dépassent fréquemment les 300 000 $, ce qui aggrave encore davantage la pression financière sur les Canadiens.

Nous avons souligné précédemment à plusieurs occasions que la hausse significative des taux d’intérêt, associée à l’endettement élevé des ménages, aura un impact prolongé sur l’économie canadienne. C’est pour cette raison que nous avions prédit dans notre billet du 4 décembre 2023, Taux hypothécaires : une récession privilégierait le taux variable, et dans notre billet du 15 janvier 2024, Analyse des taux hypothécaires : quelle hypothèque choisir ?,  que les taux d’intérêt allaient  baisser d’au moins 1,50 % en 2024 ! Finalement, la Banque du Canada (BdC) a baissé le taux directeur de 1,75 % en 2024. À titre de comparaison, la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) a baissé le taux  d’escompte de 1% en 2024. Cette différence importante a provoqué une baisse du dollar canadien de 7,1 % en 2024.

Pire encore, il est désormais largement anticipé que la Fed ne réduira ses taux que de 0,50 % au maximum en 2025. Dans ce contexte, la BdC subit une pression croissante pour ne pas modifier ses taux lors de la prochaine réunion prévue le 29 janvier, afin d’éviter une nouvelle dégringolade du dollar canadien.

À notre avis cependant, sauf en cas d’une augmentation marquée de l’inflation, la BdC procédera à une baisse de son taux directeur d’au moins 1 % en 2025, dans le but de stimuler l’économie et de soulager les ménages et entreprises face aux conditions actuelles.

D’ailleurs, les six grandes banques canadiennes s’accordent à anticiper une baisse des taux, bien que leurs prévisions varient quant à son ampleur. La Scotia est la plus prudente, prévoyant une baisse de seulement 0,25 %. La BMO anticipe une réduction de 0,75 %, tandis que la CIBC, la BNC et la TD estiment que la baisse sera de 1 %. Enfin, la RBC se distingue en prévoyant une diminution plus marquée, de 1,25 %.

Alors quelle hypothèque choisir ?

Actuellement, le taux variable de 5 ans est pratiquement au même niveau que le taux fixe de 5 ans. Compte tenu de nos prévisions selon lesquelles la BdC continuera à abaisser le taux directeur, même si la réduction finale est inférieure à nos attentes, lorsque l’aversion au risque du détenteur de l’hypothèque le permet, le taux variable apparaît comme le choix le plus avantageux.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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La Banque du Canada devance la Fed https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-du-canada-devance-la-fed/ Thu, 19 Dec 2024 13:02:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104654 Les menaces tarifaires assombrissent des perspectives nord-américaines par ailleurs positives.

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Grâce à la surperformance de l’économie américaine et l’amélioration de la croissance au Canada en 2025, les perspectives pour l’année à venir sont généralement positives. La principale incertitude réside cependant dans le risque de perturbations commerciales liées à la menace de tarifs douaniers élevés aux États-Unis, selon les dernières prévisions de Morningstar DBRS.

À l’aube de la nouvelle année, la croissance américaine continue de surprendre à la hausse, en grande partie grâce à la forte consommation des ménages, et Morningstar DBRS estime que ces tendances se maintiendront.

« Nous nous attendons à ce que la dynamique économique se prolonge jusqu’en 2025, principalement parce que les fondamentaux pour les consommateurs semblent solides », affirme Morningstar DBRS dans ses prévisions actualisées pour l’Amérique du Nord.

« Un marché du travail sain l’année prochaine devrait générer une croissance régulière des salaires. Les coûts du service de la dette des ménages restent proches de leurs plus bas niveaux historiques et l’assouplissement de la politique monétaire devrait soutenir l’expansion du crédit », continue l’agence, ajoutant que la vigueur des marchés boursiers a également renforcé les bilans des ménages.

« Les perspectives d’investissement des entreprises sont également positives, car les sociétés augmenteront probablement leurs dépenses d’équipement après l’explosion de la construction d’usines liées à l’industrie manufacturière au cours des trois dernières années », souligne Morningstar DBRS.

L’agence note que le FMI prévoit que le Canada enregistrera une croissance du PIB de 1,3 % cette année, contre 2,8 % pour les États-Unis.

« Toutefois, la croissance canadienne devrait progressivement s’accélérer l’année prochaine », avance l’agence de notation, grâce aux mesures de relance budgétaire, telles que les allègements fiscaux et les chèques de relance du gouvernement, ainsi qu’à l’assouplissement de la politique monétaire.

« La baisse des coûts d’emprunt et l’assouplissement des règles hypothécaires pourraient stimuler l’activité liée au logement. En outre, les consommateurs canadiens sont en position de force pour dépenser, car le taux d’épargne des particuliers est élevé et les bilans des ménages sont solides », commente Morningstar DBRS.

Le FMI prévoit une croissance de 2,4 % pour le Canada en 2025, continue l’agence, ajoutant qu’elle considère cette prévision comme « légèrement optimiste en raison de l’incertitude croissante de la politique commerciale mondiale qui pourrait avoir un effet paralysant sur l’investissement à court terme ».

En effet, la perspective de tarifs douaniers plus élevés est « le plus grand risque pour ce qui est une perspective de croissance généralement positive en 2025 », selon Morningstar DBRS.

La menace d’un droit de douane de 25 % sur toutes les importations américaines en provenance du Canada et du Mexique « constituerait un choc négatif important pour les trois économies, endommageant les chaînes d’approvisionnement transfrontalières, augmentant les prix pour les consommateurs et affaiblissant la rentabilité des entreprises », selon le rapport. « L’impact serait encore plus important si le Canada et le Mexique ripostaient en imposant des droits de douane sur les exportations américaines. »

Compte tenu de l’impact très négatif d’une telle mesure, Morningstar DBRS estime qu’il est peu probable que cela se produise.

« La menace peut possiblement être considérée comme un geste d’ouverture de la part de la future administration américaine dans le cadre de la révision prochaine de l’accord de libre-échange entre les États-Unis, le Mexique et le Canada, qui est prévue pour 2026 », suggère l’agence de notation.

Elle estime ainsi plus probable que les États-Unis augmentent les droits de douane sur les importations en provenance de Chine en 2025 et qu’ils procèdent à des augmentations ciblées des droits de douane sur les importations en provenance d’autres partenaires commerciaux importants, y compris le Canada.

« L’impact macroéconomique d’un tel scénario pour les États-Unis et le Canada serait probablement modeste en 2025, caractérisé par une inflation légèrement plus élevée et une croissance légèrement plus faible qu’autrement. L’impact pourrait s’intensifier en 2026 et 2027 si des droits de douane supplémentaires sont mis en œuvre », affirme l’agence, tout en précisant qu’elle n’a qu’une confiance relativement faible dans ses attentes concernant la politique commerciale des États-Unis.

« Les changements de politique fiscale et d’immigration pourraient finir par être des caractéristiques déterminantes du second mandat du président élu Donald Trump, mais l’impact économique de ces changements de politique ne devrait pas se faire sentir avant 2026 », prédit l’agence.

Dans ce contexte, Morningstar DBRS s’attend à ce que les politiques monétaires du Canada et des États-Unis divergent davantage en 2025.

La Banque du Canada a déjà réduit ses taux plus fortement que la Réserve fédérale américaine, et DBRS s’attend « à ce que le rythme d’assouplissement des deux banques centrales diffère en 2025 en raison des conditions économiques différentes dans les deux pays. »

« Aux États-Unis, la dynamique de croissance solide et l’inflation supérieure à l’objectif impliquent qu’il n’y a pas d’urgence à assouplir la politique monétaire. En revanche, le Canada est confronté à un écart de production négatif et à une dynamique d’inflation bénigne. »

Par conséquent, l’agence de notation s’attend à ce que la Réserve fédérale américaine (Fed) réduise ses taux de seulement 75 à 100 points de base par rapport à la fourchette actuelle de 4,5 % à 4,75 % d’ici la fin de 2025, laissant la politique monétaire en territoire restrictif jusqu’en 2026. La Banque du Canada devrait quant à elle passer en territoire neutre au cours du premier semestre 2025.

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Baisse de taux à la Fed https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/baisse-de-taux-a-la-fed/ Thu, 19 Dec 2024 12:58:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104723 Elle abaisse son taux directeur d’un quart de point.

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La Réserve fédérale des États-Unis (Fed) abaisse son taux directeur d’un quart de point mercredi, sa troisième baisse cette année. Elle signale également qu’elle prévoie de réduire les taux plus lentement que prévu l’année prochaine, en grande partie en raison d’une inflation toujours élevée.

Les 19 responsables de la Fed envisagent de réduire leur taux de référence d’un quart de point seulement deux fois en 2025, une baisse par rapport à leur précédente estimation de septembre de quatre réductions de taux. Leurs nouvelles projections trimestrielles suggèrent que les consommateurs pourraient ne pas bénéficier de taux beaucoup plus bas l’année prochaine pour les prêts hypothécaires, les prêts automobiles, les cartes de crédit et d’autres formes d’emprunt.

Les responsables de la Fed soulignent qu’ils ralentissent leurs réductions de taux alors que leur taux de référence se rapproche d’un niveau que les décideurs politiques qualifient de « neutre » — le niveau qui ne devrait ni stimuler ni entraver l’économie. Les projections de mercredi laissent croire que les décideurs estiment qu’ils ne sont pas très loin de ce niveau. Leur taux de référence est de 4,3 % après la décision de mercredi, qui fait suite à une forte réduction d’un demi-point en septembre et d’un quart de point le mois dernier.

Les réductions de taux de la Fed de cette année ont marqué un renversement après plus de deux ans de taux élevés, qui ont largement contribué à maîtriser l’inflation, mais ont également rendu les emprunts douloureusement chers pour les consommateurs américains.

Mais aujourd’hui, la Fed est confrontée à une variété de défis alors qu’elle cherche à réaliser un « atterrissage en douceur » de l’économie, par lequel des taux élevés parviennent à freiner l’inflation sans provoquer de récession. Le principal d’entre eux est que l’inflation reste stable : elle était de 2,8 % en octobre, soit le même taux qu’en mars et toujours au-dessus de l’objectif de 2 % de la banque centrale.

Dans le même temps, l’économie croît rapidement, ce qui suggère que des taux plus élevés n’ont pas beaucoup freiné l’économie. En conséquence, certains économistes — et certains responsables de la Fed — ont fait valoir que les taux d’emprunt ne devraient pas être réduits davantage par crainte d’une surchauffe de l’économie et d’une résurgence de l’inflation. D’un autre côté, le rythme des embauches a considérablement ralenti depuis le début de 2024, ce qui peut être inquiétant, car l’un des mandats de la Fed est d’atteindre un taux d’emploi maximum.

Le taux de chômage, bien qu’encore faible à 4,2 %, a augmenté de près d’un point de pourcentage au cours des deux dernières années. L’inquiétude face à la hausse du chômage a contribué à la décision de la Fed en septembre de réduire de façon plus marquée son taux directeur d’un demi-point.

Incertitude à l’horizon

En plus de cela, le président élu Donald Trump a proposé une série de réductions d’impôts — sur les prestations de sécurité sociale, les pourboires et les heures supplémentaires — ainsi qu’une réduction des réglementations. Collectivement, ces mesures pourraient stimuler la croissance. Dans le même temps, M. Trump a menacé d’imposer divers tarifs douaniers et de chercher à expulser massivement des migrants, ce qui pourrait accélérer l’inflation.

Le président de la Fed, Jerome Powell, et d’autres responsables ont indiqué qu’ils ne seraient pas en mesure d’évaluer l’impact des politiques de M. Trump sur l’économie ou sur leurs propres décisions en matière de taux tant que davantage de détails ne seront pas disponibles et qu’il ne sera pas plus clair dans quelle mesure les propositions du président élu seront effectivement mises en œuvre. D’ici là, le résultat de l’élection présidentielle a surtout accru l’incertitude entourant l’économie.

« Je n’ai jamais été aussi peu convaincu de l’évolution de l’économie au cours des 12 prochains mois depuis des années, a affirmé Subadra Rajappa, responsable de la stratégie des taux américains à la Société Générale. Il s’agira d’un travail en cours au fur et à mesure que les choses évolueront. »

Cette incertitude a été soulignée par les projections économiques trimestrielles publiées par la Fed mercredi. Les responsables politiques s’attendent désormais à ce que l’inflation annuelle augmente légèrement, passant de 2,3 % actuellement à 2,5 % d’ici la fin de 2025. L’inflation est désormais bien inférieure à son pic de 7,2 % en juin 2022. Malgré tout, la perspective d’une inflation légèrement plus élevée rend plus difficile pour la Fed de réduire les coûts d’emprunt, car les taux d’intérêt élevés sont sa principale arme contre l’inflation.

Les responsables s’attendent également à ce que le taux de chômage augmente légèrement d’ici la fin de l’année prochaine, passant de 4,2 % actuellement à un niveau toujours bas de 4,3 %. Cette légère augmentation pourrait ne pas suffire, à elle seule, à justifier de nombreuses autres baisses de taux.

La plupart des autres banques centrales du monde réduisent également leurs taux de référence. La semaine dernière, la Banque centrale européenne a abaissé son taux directeur pour la quatrième fois cette année, de 3,25 % à 3 %, alors que l’inflation dans les 20 pays qui utilisent l’euro est tombée à 2,3 % après un pic de 10,6 % fin 2022. La Banque du Canada a également abaissé son taux d’un quart de point la semaine dernière, comme la Banque d’Angleterre le mois précédent.

Beth Hammack, présidente de la Banque fédérale de réserve de Cleveland, s’est opposée à la décision de la Fed de mercredi, préférant maintenir les taux inchangés. Il s’agit de la première dissidence d’un membre du comité de la Fed depuis septembre.

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La Fed abaisse son taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-fed-abaisse-son-taux-directeur/ Fri, 08 Nov 2024 14:11:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104057 D’un quart de point.

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La Réserve fédérale américaine a abaissé son taux directeur d’un quart de point, jeudi, en réponse à l’atténuation de la forte inflation qui avait provoqué la colère des Américains et contribué à la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle cette semaine.

Cette baisse de taux fait suite à une réduction plus importante d’un demi-point en septembre et reflète l’accent renouvelé de la Fed sur le soutien du marché du travail ainsi que sur la lutte contre l’inflation, qui dépasse désormais à peine l’objectif de 2 % de la banque centrale.

La décision de jeudi réduit le taux de référence de la Fed à environ 4,6 %, contre un sommet de 5,3 % jamais vu en quatre décennies avant la réunion de septembre. La Fed avait maintenu son taux à ce niveau pendant plus d’un an pour lutter contre la pire séquence d’inflation depuis quatre décennies. L’inflation annuelle est depuis tombée d’un sommet de 9,1 % au milieu de 2022 à un creux de trois ans et demi de 2,4 % en septembre.

Interrogé lors d’une conférence de presse sur l’impact que l’élection de Donald Trump pourrait avoir sur la politique de la Fed, le président Jerome Powell a déclaré qu’« à court terme, l’élection n’aura aucun effet sur nos décisions (en matière de taux d’intérêt) ».

Mais l’élection de Donald Trump, au-delà de ses conséquences économiques, a fait surgir le spectre d’une ingérence de la Maison-Blanche dans les décisions de la Fed. Donald Trump a proclamé qu’en tant que président, il devrait avoir son mot à dire sur les décisions de la banque centrale en matière de taux d’intérêt. La Fed a longtemps défendu son rôle d’institution indépendante capable de prendre des décisions difficiles sur les taux d’emprunt, sans interférence politique. Pourtant, lors de son précédent mandat à la Maison-Blanche, Donald Trump a publiquement attaqué Jerome Powell après que la Fed a relevé les taux pour lutter contre l’inflation, et il pourrait le faire à nouveau.

Interrogé lors de la conférence de presse de jeudi pour savoir s’il démissionnerait si Donald Trump le lui demandait, Jerome Powell, qui aura encore un an à faire dans son deuxième mandat de quatre ans à la tête de la Fed lorsque le républicain prendra ses fonctions, a simplement répondu : « Non ». Il a ajouté que, selon lui, Donald Trump ne pouvait ni le licencier ni le rétrograder. « Ce ne serait pas autorisé par la loi », a déclaré Jerome Powell.

Dans un communiqué publié après la fin de sa dernière réunion, la Fed a déclaré que « le taux de chômage a augmenté, mais reste faible » et que, même si l’inflation s’est rapprochée du niveau cible de 2 %, elle « reste quelque peu élevée ».

Après avoir baissé les taux en septembre — leur première mesure de ce type depuis plus de quatre ans — les responsables de la Fed avaient prévu de procéder à de nouvelles baisses d’un quart de point en novembre et décembre, puis à quatre autres l’année prochaine. Mais l’économie étant désormais globalement solide et Wall Street anticipant une croissance plus rapide, des déficits budgétaires plus importants et une inflation plus élevée sous la présidence Trump, de nouvelles baisses de taux sont peut-être devenues moins probables.

Jerome Powell a affirmé que la Fed avait l’intention, au fil du temps, de continuer à réduire son taux directeur vers ce que la banque centrale appelle un taux « neutre » — un niveau qui ne restreint ni ne stimule la croissance. Lui et d’autres responsables ont reconnu qu’ils ne savaient pas exactement où se situe le taux neutre.

« Nous sommes sur la voie d’une position plus neutre, a déclaré le président de la Fed. Cela n’a pas du tout changé. Nous allons simplement devoir voir où en sont les données. »

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Victoire de Trump : le Canada un des gros perdants https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/victoire-de-trump-le-canada-un-des-gros-perdants/ Fri, 08 Nov 2024 11:37:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104031 Du point de vue économique, précise cet expert.

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Lors d’élections, il est logique de s’attendre à un gagnant et des perdants. Si Kamala Harris était face à Trump dans cette élection, elle est loin d’être la seule à pâtir du résultat de celle-ci. Le Canada est l’« un des gros perdants d’un point de vue économique », affirme Jules Boudreau, Économiste principal chez Placements Mackenzie.

Alors qu’en 2016, le président Trump avait la Chine dans son viseur, la situation semble avoir changé. Jules Boudreau craint désormais que le président élu se tourne davantage contre ses alliés. « Je pense que l’économie canadienne va plus souffrir cette fois-ci que lors de son premier mandat », résume l’expert.

Cette dynamique est d’autant plus préoccupante que Trump, bénéficiant d’une majorité dans toutes les branches du gouvernement, pourrait mettre en œuvre ses priorités sans opposition. Il n’est pas certain qu’il mette en œuvre toutes les promesses faites durant ses rallies, mais on peut s’attendre à ce qu’il concrétise les propositions présentes sur sa plateforme électorale depuis longtemps, tels que les tarifs, les réductions d’impôts et l’augmentation du déficit.

Impact sur les marchés

Depuis l’annonce des résultats électoraux, les marchés boursiers ont connu une agitation inhabituelle. « Cela fait longtemps qu’on n’avait pas observé une journée aussi mouvementée sur les marchés, avec des variations aussi fortes dans différentes classes d’actifs », observe Jules Boudreau.

Aux États-Unis, les marchés ont fortement progressé, alors qu’à l’inverse, les marchés mondiaux, particulièrement les marchés émergents, ont généralement reculé. Bien que cette réaction ait été anticipée, elle s’est révélée plus marquée que ce que prévoyaient les experts.

Jules Boudreau dit notamment avoir été surpris par la hausse significative (environ 5 %) des petites capitalisations américaines. Ces actions sont particulièrement sensibles habituellement à la croissance économique et à la réglementation.

Autre surprise : les cryptomonnaies. À l’annonce de la victoire de Trump, le bitcoin a connu une forte hausse.

Du côté des tendances attendues, le dollar américain a enregistré un bond par rapport au dollar canadien. « Selon moi, le mouvement du dollar canadien observé aujourd’hui n’est qu’un début, prévient Jules Boudreau. Ce mouvement n’est pas suffisant pour refléter l’impact complet des politiques de Trump. »

Si le dollar canadien est appelé à souffrir sous cette nouvelle présidence, la confiance des investisseurs pourrait également être mise à mal, selon l’expert. « Je pense que la confiance des investisseurs au Canada va être frappée plus solidement qu’ailleurs sur la planète », confie-t-il.

Pour l’avenir, Jules Boudreau anticipe une hausse des taux d’intérêt à long terme, ce qui devrait entraîner des pertes sur les obligations aux États-Unis. Il prévoit également que les tarifs douaniers induiront une inflation, et que les dépenses publiques et les déficits élevés annoncés par Trump entraîneront des taux d’intérêt plus élevés en moyenne.

« Globalement, si on regarde les classes actives à travers le monde, la situation est favorable pour les cryptomonnaies et le marché américain. Pour le reste, ça s’annonce beaucoup plus difficile », résume Jules Boudreau.

Le secteur financier aux États-Unis a très bien réagi à cette élection, notamment en raison des promesses de déréglementation et de la baisse de l’impôt des sociétés.

Fait surprenant : les compagnies de pétrole et de gaz ont connu une forte performance. Bien que Trump ait promis de réduire la réglementation et de favoriser l’industrie pétrolière, certains analystes s’attendaient à une baisse des prix du pétrole en raison de l’augmentation de l’offre. Cependant, à ce jour, les prix du pétrole sont en légère hausse sur les marchés.

Un lourd tribut pour le Canada

Les promesses de Trump risquent de coûter cher à l’économie canadienne, notamment en raison de ses projets de tarifs généraux de 10 % sur toutes les importations. Jules Boudreau anticipe aussi une renégociation de l’accord de libre-échange, qui pourrait être bien plus sévère qu’en 2016. Deux mesures qui affecteront particulièrement les secteurs manufacturiers.

Si ces tarifs sont effectivement imposés, Boudreau prévoit un effet compensatoire, comme une dépréciation du dollar canadien. « Cela pourrait contrebalancer, mais l’impact global serait négatif », précise-t-il.

L’autre facteur préoccupant est la baisse de l’impôt corporatif. Après l’abaissement à 21 % en 2017, Trump pourrait maintenir, voire augmenter cette réduction. « C’est un gros problème pour la compétitivité des entreprises canadiennes », souligne l’expert qui n’écarte pas non plus des délocalisations de sociétés, notamment à cause des nouveaux tarifs américains.

Une autre inquiétude de l’expert c’est le manque de latitude du Canada à la table de négociation. « Au Canada, on a une réalité politique qui fait en sorte que tous les secteurs agricoles sont protégés à 100 %. Donc, on a de la difficulté à négocier sur d’autres secteurs parce que dès qu’on arrive à la table de négociation, tout ce qui est agricole on n’y touche pas. On utilise déjà notre seule balle de négociation et il ne nous reste plus rien dans la cartouche », commente Jules Boudreau.

Ce dernier ne s’inquiète toutefois pas des tarifs douaniers sur l’énergie, comme l’électricité. Selon lui, elle pourrait tout simplement être exemptée de taxe, car toutes les infrastructures sont déjà en place.

« En économie, on dit que la demande est plus inélastique. Donc, même s’il y a un tarif, on va continuer à en exporter, alors que le manufacturier est beaucoup plus variable. »

Taux d’intérêt : un écart à prévoir

Jules Boudreau estime que l’élection de Donald Trump entraînera une nouvelle baisse des taux d’intérêt au Canada, « principalement à cause du risque tarifaire ».

« Si on voyait une imposition de tarif de 10 % généralisée, ça voudrait dire un ralentissement économique important au Canada à laquelle la Banque du Canada devrait répondre avec plus de baisses de taux d’intérêt », explique-t-il.

Il s’attend à ce que ces derniers descendent jusqu’à 2 %, alors que la Réserve fédérale américaine garderait les siens à 3,5 %. « Un écart aussi élevé serait négatif pour le dollar canadien », commente-t-il, mais la Banque du Canada n’aura pas d’autre choix.

« Historiquement, l’écart entre les taux d’intérêt canadiens et américains est limité, car les deux économies ont des performances similaires. Mais en 2024, l’économie canadienne est bien plus faible que l’Américaine », note-t-il.

Prévisions et perspectives

Bien que l’effet de l’élection sur les marchés soit déjà largement intégré, Jules Boudreau estime que certains secteurs pourraient mieux performer que d’autres.

Il est certain que le dollar américain bénéficiera de l’élection de Trump. En revanche, le prix du pétrole reste incertain. « Ça se peut qu’en ce moment les marchés aient choisi de mettre un peu plus de poids sur la croissance économique que sur les politiques d’augmentation de production du pétrole et que ça se renverse dans les prochains mois », souligne-t-il.

Pour le dollar canadien, les experts de Placements Mackenzie prévoient une valeur de 1,43 $ dans les mois à venir. « On n’en est pas si loin, car on a déjà vu une grosse dépréciation dans les derniers mois quand les probabilités de victoire de Trump ont augmenté », affirme-t-il.

Comme les taux d’intérêt pourraient encore baisser, les obligations pourraient surperformer.

Autre opportunité selon lui : les marchés chinois. Ces derniers sont sous-évalués en raison de la politique agressive de Trump durant son premier mandat. Toutefois, la rhétorique du nouveau président envers le gouvernement chinois s’est « ramollie », constate Jules Boudreau.

« Je pense que cette fois-ci, en matière d’échange commercial, il va être beaucoup plus agressif envers ses alliés comme l’Europe et le Canada, et moins agressif envers la Chine. Il va probablement lui laisser un peu plus d’espace. »

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Les réductions de la Fed pourraient être limitées par la politique fiscale américaine https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-reductions-de-la-fed-pourraient-etre-limitees-par-la-politique-fiscale-americaine/ Mon, 04 Nov 2024 12:26:18 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103767 Les prévisions budgétaires du FMI pour les États-Unis étaient erronées.

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Les conditions budgétaires américaines demeurant plus expansionnistes que prévu, la capacité de la Réserve fédérale américaine (Fed) à réduire les taux d’intérêt pourrait être plus limitée que prévu, affirme la Financière Banque Nationale (FBN).

Dans une note de recherche, les économistes de la banque observent qu’en avril, le FMI prévoyait une amélioration significative du solde budgétaire américain pour 2024, ce qui aurait freiné la croissance économique.

Cependant, les dernières données du FMI révèlent que cela n’a pas été le cas.

« Alors qu’une certaine consolidation aurait été logique après une période de pandémie caractérisée par d’énormes déficits, les prévisions du FMI se sont avérées très éloignées de la réalité », observent les experts de la FBN.

Au lieu de freiner la croissance, les dépenses publiques y ont contribué modestement, continuent-ils.

« Ce manque de discipline budgétaire est certainement l’une des principales raisons qui expliquent pourquoi la croissance américaine s’est maintenue jusqu’à présent et pourquoi l’inflation reste légèrement supérieure à l’objectif de la banque centrale. Mais cela commence également à soulever des questions quant à la capacité de la Fed à réduire les taux d’intérêt autant que les investisseurs le prévoyaient il y a quelques mois », mentionnent les experts de la FBN.

Ces inquiétudes sont également alimentées par les promesses électorales des deux principaux candidats à l’élection présidentielle américaine, qui envisagent tous deux une politique budgétaire expansionniste.

« Il reste à voir s’il y aura un écart significatif entre les propositions des candidats et ce qu’ils seront en mesure de faire adopter par le Congrès une fois élus, mais le risque de voir la politique monétaire américaine diverger de celle des autres économies avancées s’est certainement accru récemment », conclut le rapport.

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Le président de la Fed déçoit les optimistes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-president-de-la-fed-decoit-les-optimistes/ Tue, 01 Oct 2024 10:59:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103250 Les prochaines baisses ne seront que d’un quart de point.

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Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a indiqué lundi que de nouvelles baisses des taux d’intérêt étaient en préparation, mais a laissé entendre qu’elles se produiraient à un rythme modéré, dans le but de soutenir une économie encore en bonne santé.

Ses commentaires, lors d’une conférence de la National Association for Business Economics à Nashville, dans le Tennessee, ont déçu les espoirs de nombreux investisseurs de voir la Fed mettre en œuvre une autre réduction draconienne d’un demi-point de son taux directeur avant la fin de l’année. La Fed a réduit son taux d’un demi-point au début du mois, en se détournant quelque peu de sa lutte contre l’inflation pour s’attarder au soutien du marché de l’emploi.

« Nous envisageons cela comme un processus qui se déroulera sur une certaine période », a déclaré Jerome Powell lors d’une séance de questions-réponses, faisant référence aux réductions des taux d’intérêt de la Fed, « et non pas une chose sur laquelle nous devons aller vite. La vitesse à laquelle nous allons réellement procéder dépendra des données. »

Lors de leur dernière réunion, le 18 septembre, les responsables de la Fed ont réduit leur taux à 4,8 %, contre 5,3 %, et ont prévu deux autres baisses d’un quart de point en novembre et décembre. Lundi, Jerome Powell a déclaré que cela restait l’issue la plus probable.

« Si l’économie se comporte comme prévu, cela signifierait deux autres baisses cette année », toutes deux d’un quart de point, a indiqué Jerome Powell.

Il a également affirmé que le taux se dirigeait « vers une position plus neutre », un niveau qui ne stimule ni ne freine l’économie. Les responsables de la Fed ont fixé le soi-disant « taux neutre » à environ 3 %, bien en dessous de son niveau actuel.

Jerome Powell a souligné que l’objectif actuel de la Fed est de soutenir une économie et un marché du travail largement sains, plutôt que de sauver une économie en difficulté ou d’empêcher une récession.

« Dans l’ensemble, l’économie est en bonne santé, a déclaré Jerome Powell dans des remarques écrites. Nous avons l’intention d’utiliser nos outils pour la maintenir dans cette position. »

L’inflation, selon la mesure privilégiée par la Fed, est tombée à seulement 2,2 % en août, a rapporté le gouvernement vendredi. L’inflation de base, qui exclut les catégories volatiles de l’alimentation et de l’énergie et fournit généralement une meilleure lecture des tendances sous-jacentes des prix, a légèrement accéléré à 2,7 %.

Le taux de chômage, quant à lui, a légèrement baissé le mois dernier à 4,2 %, contre 4,3 %, mais reste toujours près d’un point de pourcentage supérieur au creux de 3,4 % atteint l’année dernière, le plus bas niveau en 50 ans. Les embauches ont ralenti à une moyenne de seulement 116 000 emplois par mois au cours des trois derniers mois, soit environ la moitié de son rythme il y a un an.

Jerome Powell a déclaré que le marché du travail était solide, mais « en train de se refroidir », et a ajouté que l’objectif de la Fed était d’empêcher le chômage d’augmenter beaucoup plus.

Au fil du temps, les réductions de taux de la Fed devraient réduire les coûts d’emprunt pour les consommateurs et les entreprises, notamment les taux plus bas pour les prêts hypothécaires, les prêts automobiles et les cartes de crédit.

« Notre décision […] reflète notre confiance croissante dans le fait qu’avec un réétalonnage approprié de notre politique, la vigueur du marché du travail peut être maintenue dans un contexte de croissance économique modérée et d’inflation descendant durablement à 2 % », a affirmé Jerome Powell.

L’une des principales raisons pour lesquelles la Fed réduit son taux directeur est que les embauches ont ralenti et que le chômage a augmenté, ce qui menace de ralentir l’économie dans son ensemble. La Fed est tenue par la loi de rechercher à la fois des prix stables et un plein emploi, et Jerome Powell et d’autres décideurs ont souligné qu’ils s’attardaient désormais au double volet de l’emploi et de l’inflation, après s’être concentrés presque exclusivement sur la lutte contre la hausse des prix pendant près de trois ans.

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La Réserve fédérale réduit son taux directeur d’un demi-point https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-reserve-federale-reduit-son-taux-directeur-dun-demi-point/ Thu, 19 Sep 2024 11:12:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103113 Un changement radical.

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La Réserve fédérale des États-Unis (Fed) a abaissé mercredi son taux directeur d’un demi-point, un changement radical après plus de deux ans de taux d’intérêt élevés qui ont contribué à maîtriser l’inflation, mais qui ont également rendu les emprunts très coûteux.

Cette baisse du taux directeur, la première de la Fed depuis plus de quatre ans, reflète sa nouvelle priorité, soit le soutien du marché de l’emploi, qui a montré des signes clairs de ralentissement. La décision de la Fed a également le potentiel de brouiller le paysage économique quelques semaines seulement avant l’élection présidentielle.

Le taux directeur de la banque centrale est désormais d’environ 4,8 %, alors qu’il était de 5,3 % depuis 14 mois, un sommet en deux décennies. La Fed s’efforçait de freiner la pire inflation dans le pays depuis 40 ans. L’indice des prix à la consommation est passé d’un pic de 9,1 % à la mi-2022 à 2,5 % en août. La Fed n’est donc pas très loin de son objectif de 2 %.

Les responsables de la Réserve fédérale ont indiqué qu’ils prévoyaient de réduire leur taux directeur d’un demi-point supplémentaire lors de leurs deux dernières réunions cette année, en novembre et décembre. Ils envisagent également quatre autres baisses de leur taux en 2025 et deux autres en 2026.

La Fed optimiste

Dans un communiqué, puis une conférence de presse avec le président Jerome Powell, la Fed s’est rapprochée plus que jamais de crier victoire par rapport à l’inflation.

« Nous savons qu’il est temps de réajuster notre politique (de taux d’intérêt) à quelque chose de plus approprié compte tenu des progrès réalisés en matière d’inflation, a dit Jerome Powell. Nous ne disons pas que c’est mission accomplie. […] Mais je dois dire que nous sommes encouragés par les progrès que nous avons réalisés.

« L’économie américaine est en bonne position, a-t-il ajouté, et notre décision d’aujourd’hui vise à la maintenir dans cette position. »

Bien que la banque centrale estime que l’inflation est maîtrisée, de nombreux Américains restent mécontents des prix toujours élevés des produits alimentaires, de l’essence, des loyers et d’autres produits de première nécessité. L’ancien président Donald Trump accuse l’administration Biden-Harris d’avoir déclenché une poussée inflationniste. La vice-présidente Kamala Harris, de son côté, a accusé M. Trump et sa promesse d’imposer des droits de douane sur toutes les importations de faire augmenter les prix.

Les baisses de taux de la Fed devraient, au fil du temps, réduire les taux d’intérêt sur les prêts hypothécaires, les prêts automobiles et les cartes de crédit, ce qui stimulerait les finances des Américains et soutiendrait davantage les dépenses et la croissance.

Les propriétaires pourront refinancer leurs prêts hypothécaires à des taux plus bas, économiser sur les mensualités et même transférer leurs dettes de carte de crédit vers des prêts personnels ou des lignes de crédit hypothécaires moins coûteux. Les entreprises pourront également emprunter et investir davantage. Les taux hypothécaires moyens sont déjà tombés à leur plus bas niveau en 18 mois, à 6,2 %, selon Freddie Mac, ce qui a stimulé la demande de refinancement.

Dans une série de projections mises à jour, les responsables de la Fed envisagent désormais collectivement une baisse plus rapide de l’inflation qu’il y a trois mois, mais aussi une hausse du chômage. Ils prévoient que l’indicateur d’inflation tombera à 2,3 % d’ici la fin de l’année, contre 2,5 % actuellement, et à 2,1 % d’ici la fin de 2025.

Ils s’attendent désormais à ce que le taux de chômage augmente encore cette année, à 4,4 %, contre 4,2 % actuellement, et qu’il reste à ce niveau d’ici la fin de 2025. C’est au-dessus de leurs prévisions précédentes de 4 % pour la fin de cette année et de 4,2 % pour 2025.

Lors de sa conférence de presse, Jerome Powell a fait savoir que la baisse d’un demi-point n’était pas une reconnaissance que la Fed avait attendu trop longtemps pour commencer à réduire les taux d’intérêt.

« Nous ne pensons pas être en retard, a-t-il affirmé. Nous pensons que c’est le moment opportun. Mais je pense que vous pouvez considérer cela comme un signe de notre engagement à ne pas prendre de retard. Nous ne constatons pas d’augmentation des demandes d’allocations chômage, ni de hausse des licenciements, ni d’annonces de la part des entreprises que cela va se produire. »

Il a ajouté que la Fed « pense que le moment de soutenir le marché du travail est lorsqu’il est fort et non lorsque les licenciements commencent. Nous ne pensons pas que nous ayons besoin d’un nouvel assouplissement des conditions du marché du travail pour ramener l’inflation à 2 %. »

« Nous ne servons aucun politicien »

La prochaine réunion de politique monétaire de la Fed aura lieu les 6 et 7 novembre, immédiatement après l’élection présidentielle. En réduisant son taux cette semaine, peu avant l’élection, la Fed risque d’être attaquée par Donald Trump, qui a fait valoir que la réduction des taux équivaut désormais à une ingérence politique. Pourtant, Politico a rapporté que certains sénateurs républicains clés interrogés ont exprimé leur soutien à une baisse des taux de la Fed cette semaine.

Jerome Powell a rejeté toute suggestion selon laquelle la Fed ne devrait pas réduire ses taux si près d’une élection.

« Nous ne servons aucun politicien, aucune personnalité politique, aucune cause, a-t-il lancé. Il s’agit simplement de garantir le plein emploi et la stabilité des prix au nom de tous les Américains. Et c’est ainsi que fonctionnent également les autres banques centrales. C’est un bon arrangement institutionnel, qui a été bénéfique pour le public, et j’espère et je crois fermement qu’il continuera. »

Les responsables de la banque centrale ont lutté contre une inflation élevée en augmentant leur taux directeur à 11 reprises en 2022 et 2023. La croissance des salaires a depuis ralenti, enlevant ainsi une pression inflationniste.

Les prix du pétrole et du gaz sont en baisse, signe que l’inflation devrait continuer à ralentir dans les mois à venir. Les consommateurs s’opposent également aux prix élevés, forçant des entreprises telles que Target et McDonald’s à proposer des offres spéciales et des rabais.

La décision de la Fed mercredi a suscité la première dissidence d’un membre de son conseil depuis 2005. Michelle Bowman, membre du conseil qui s’est inquiétée par le passé du fait que l’inflation n’a pas été totalement maîtrisée, a déclaré qu’elle aurait préféré une baisse de taux d’un quart de point.

Pourtant, après plusieurs années de forte croissance de l’emploi, les employeurs ont ralenti les embauches et le taux de chômage a augmenté de près d’un point de pourcentage depuis son niveau en avril 2023 pour atteindre 4,2 %, un taux toujours bas.

Une fois que le chômage augmente à ce niveau, il a tendance à continuer à grimper. Les responsables de la Fed et de nombreux économistes notent cependant que la hausse du chômage reflète cette fois-ci en grande partie un afflux de personnes à la recherche d’un emploi — notamment de nouveaux immigrants et de récents diplômés universitaires — plutôt que des licenciements.

Les délibérations de la Fed tournent autour de la vitesse à laquelle elle souhaite abaisser son taux directeur jusqu’à un point où il ne constitue plus un frein à l’économie — ni un accélérateur. On ne sait pas exactement où se situe ce niveau dit « neutre », même si de nombreux analystes le positionnent entre 3 % et 3,5 %.

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La Fed se déclare prête à abaisser son taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-fed-se-declare-prete-a-abaisser-son-taux-directeur/ Mon, 26 Aug 2024 11:48:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102534 Mais ne précise pas son calendrier.

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L’inflation étant presque maîtrisée et le marché de l’emploi en baisse, la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) est prête à commencer à réduire son taux directeur par rapport à son plus haut niveau depuis 23 ans, a déclaré vendredi son président, Jerome Powell.

Jerome Powell n’a pas précisé quand les baisses de taux commenceraient ni quelle serait leur ampleur, mais les experts s’attendent à ce que la Fed annonce une baisse modeste d’un quart de point de son taux directeur lors de sa réunion à la mi-septembre.

« Le temps est venu pour notre politique de s’ajuster », a déclaré Jerome Powell dans son discours d’ouverture à la conférence économique annuelle de la Fed à Jackson Hole, dans le Wyoming.

« La direction du voyage est claire, et le calendrier et le rythme des baisses de taux dépendront des données entrantes, de l’évolution des perspectives et de l’équilibre des risques. »

Sa référence à de multiples baisses de taux était le seul indice qu’une série de réductions est probable, comme l’ont prévu les économistes. Jerome Powell a souligné que l’inflation, après la pire flambée des prix depuis quatre décennies qui a infligé des souffrances à des millions de ménages, semble largement sous contrôle : sa confiance « que l’inflation est sur une trajectoire durable de retour à 2 % » a augmenté, a-t-il dit.

L’inflation est tombée à 2,5 % le mois dernier, bien en deçà de son pic de 7,1 % il y a deux ans et à peine au-dessus du niveau cible de 2 % de la banque centrale.

Le président de la Fed a également déclaré que les baisses de taux devraient maintenir la croissance de l’économie et soutenir l’embauche, qui a ralenti le mois dernier. Une croissance continue pourrait stimuler la campagne présidentielle de la vice-présidente Kamala Harris, même si la plupart des Américains se disent insatisfaits du bilan économique de l’administration Biden-Harris, en grande partie parce que les prix moyens restent bien au-dessus de ce qu’ils étaient avant la pandémie.

« Nous ferons tout ce que nous pouvons pour soutenir un marché du travail fort alors que nous progressons davantage vers la stabilité des prix », a assuré Jerome Powell.

« Il y a de bonnes raisons de penser que l’économie reviendra à une inflation de 2 % tout en maintenant un marché du travail fort » en baissant les taux, a-t-il dit.

Une baisse des taux à la mi-septembre, moins de deux mois avant l’élection présidentielle, pourrait provoquer une certaine tension politique indésirable sur la Fed, qui cherche à éviter de s’empêtrer dans la politique électorale.

L’ancien président Donald Trump a soutenu que la Fed ne devrait pas réduire ses taux si près d’une élection. Mais Jerome Powell a souligné à plusieurs reprises que la banque centrale prendrait ses décisions en matière de taux en se basant uniquement sur les données économiques, sans tenir compte du calendrier politique.

Il a affirmé que la Fed est de plus en plus préoccupée par le ralentissement de l’embauche et la hausse du taux de chômage, même si elle souhaite toujours voir l’inflation baisser davantage. Cette double focalisation remplace l’attention unique que la Fed portait auparavant sur l’inflation.

« Le refroidissement des conditions du marché du travail est indéniable, a déclaré le président de la Fed. Les créations d’emplois restent solides, mais ont ralenti cette année. […] Nous ne cherchons pas et n’accueillons pas favorablement un nouveau refroidissement des conditions du marché du travail. »

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Fed : une baisse d’urgence semble peu probable https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/fed-une-baisse-durgence-semble-peu-probable/ Thu, 08 Aug 2024 10:56:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102167 Malgré les craintes croissantes de récession.

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Après le plongeon des marchés le 5 août dernier, plusieurs économistes ont émis l’hypothèque que la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque du Canada (BdC) devraient procéder à des baisses de taux plus rapides qu’anticipées pour éviter une récession, rapporte Financial Post.

Le lundi en question, la moyenne industrielle Dow Jones a plongé de plus de 1 000 points, selon Bloomberg News. Cet effondrement est essentiellement dû à la publication d’un rapport sur l’emploi américain publié le vendredi précédent qui montrait que le chômage aux États-Unis avait augmenté de façon inattendue à 4,3 % en juillet.

Certains économistes demandaient même à la Fed de procéder à une réduction d’urgence des taux de 75 points de base. Toutefois, la plupart des observateurs estiment qu’une telle mesure serait prématurée et avancent plutôt que le rythme des réductions des taux d’intérêt devrait s’accélérer.

Derek Holt, vice-président et responsable de l’économie des marchés de capitaux à la Banque Scotia, a ainsi affirmé qu’il était illogique d’évoquer une baisse des taux d’urgence, soulignant que des conditions économiques très dégradées seraient nécessaires pour justifier une telle décision.

Le marché a déjà commencé à montrer des signes d’apaisement le 6 août. Cependant, la Fed et la BdC resteront attentives à la faiblesse des données économiques américaines lors de leurs prochaines décisions concernant les taux d’intérêt.

L’ampleur des baisses à anticiper demeure incertaine. Celles-ci seront conditionnées par l’évolution des données économiques américaines.

Notons toutefois que Tiff Macklem, le gouverneur de la BdC a affirmé au Financial Post après la décision de réduire les taux en juillet que l’équilibre des préoccupations de la banque centrale était en train d’évoluer, avec une nouvelle crainte que l’inflation ne tombe sous son objectif de 2 %.

Cependant, des réductions de taux trop rapides ou trop agressives pourraient raviver les pressions inflationnistes. Les deux banques centrales devront donc faire preuve de prudence dans l’élaboration de leur politique monétaire.

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