Réserve fédérale américaine – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 08 Nov 2024 14:11:16 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Réserve fédérale américaine – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 La Fed abaisse son taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-fed-abaisse-son-taux-directeur/ Fri, 08 Nov 2024 14:11:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104057 D’un quart de point.

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La Réserve fédérale américaine a abaissé son taux directeur d’un quart de point, jeudi, en réponse à l’atténuation de la forte inflation qui avait provoqué la colère des Américains et contribué à la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle cette semaine.

Cette baisse de taux fait suite à une réduction plus importante d’un demi-point en septembre et reflète l’accent renouvelé de la Fed sur le soutien du marché du travail ainsi que sur la lutte contre l’inflation, qui dépasse désormais à peine l’objectif de 2 % de la banque centrale.

La décision de jeudi réduit le taux de référence de la Fed à environ 4,6 %, contre un sommet de 5,3 % jamais vu en quatre décennies avant la réunion de septembre. La Fed avait maintenu son taux à ce niveau pendant plus d’un an pour lutter contre la pire séquence d’inflation depuis quatre décennies. L’inflation annuelle est depuis tombée d’un sommet de 9,1 % au milieu de 2022 à un creux de trois ans et demi de 2,4 % en septembre.

Interrogé lors d’une conférence de presse sur l’impact que l’élection de Donald Trump pourrait avoir sur la politique de la Fed, le président Jerome Powell a déclaré qu’« à court terme, l’élection n’aura aucun effet sur nos décisions (en matière de taux d’intérêt) ».

Mais l’élection de Donald Trump, au-delà de ses conséquences économiques, a fait surgir le spectre d’une ingérence de la Maison-Blanche dans les décisions de la Fed. Donald Trump a proclamé qu’en tant que président, il devrait avoir son mot à dire sur les décisions de la banque centrale en matière de taux d’intérêt. La Fed a longtemps défendu son rôle d’institution indépendante capable de prendre des décisions difficiles sur les taux d’emprunt, sans interférence politique. Pourtant, lors de son précédent mandat à la Maison-Blanche, Donald Trump a publiquement attaqué Jerome Powell après que la Fed a relevé les taux pour lutter contre l’inflation, et il pourrait le faire à nouveau.

Interrogé lors de la conférence de presse de jeudi pour savoir s’il démissionnerait si Donald Trump le lui demandait, Jerome Powell, qui aura encore un an à faire dans son deuxième mandat de quatre ans à la tête de la Fed lorsque le républicain prendra ses fonctions, a simplement répondu : « Non ». Il a ajouté que, selon lui, Donald Trump ne pouvait ni le licencier ni le rétrograder. « Ce ne serait pas autorisé par la loi », a déclaré Jerome Powell.

Dans un communiqué publié après la fin de sa dernière réunion, la Fed a déclaré que « le taux de chômage a augmenté, mais reste faible » et que, même si l’inflation s’est rapprochée du niveau cible de 2 %, elle « reste quelque peu élevée ».

Après avoir baissé les taux en septembre — leur première mesure de ce type depuis plus de quatre ans — les responsables de la Fed avaient prévu de procéder à de nouvelles baisses d’un quart de point en novembre et décembre, puis à quatre autres l’année prochaine. Mais l’économie étant désormais globalement solide et Wall Street anticipant une croissance plus rapide, des déficits budgétaires plus importants et une inflation plus élevée sous la présidence Trump, de nouvelles baisses de taux sont peut-être devenues moins probables.

Jerome Powell a affirmé que la Fed avait l’intention, au fil du temps, de continuer à réduire son taux directeur vers ce que la banque centrale appelle un taux « neutre » — un niveau qui ne restreint ni ne stimule la croissance. Lui et d’autres responsables ont reconnu qu’ils ne savaient pas exactement où se situe le taux neutre.

« Nous sommes sur la voie d’une position plus neutre, a déclaré le président de la Fed. Cela n’a pas du tout changé. Nous allons simplement devoir voir où en sont les données. »

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Victoire de Trump : le Canada un des gros perdants https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/victoire-de-trump-le-canada-un-des-gros-perdants/ Fri, 08 Nov 2024 11:37:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104031 Du point de vue économique, précise cet expert.

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Lors d’élections, il est logique de s’attendre à un gagnant et des perdants. Si Kamala Harris était face à Trump dans cette élection, elle est loin d’être la seule à pâtir du résultat de celle-ci. Le Canada est l’« un des gros perdants d’un point de vue économique », affirme Jules Boudreau, Économiste principal chez Placements Mackenzie.

Alors qu’en 2016, le président Trump avait la Chine dans son viseur, la situation semble avoir changé. Jules Boudreau craint désormais que le président élu se tourne davantage contre ses alliés. « Je pense que l’économie canadienne va plus souffrir cette fois-ci que lors de son premier mandat », résume l’expert.

Cette dynamique est d’autant plus préoccupante que Trump, bénéficiant d’une majorité dans toutes les branches du gouvernement, pourrait mettre en œuvre ses priorités sans opposition. Il n’est pas certain qu’il mette en œuvre toutes les promesses faites durant ses rallies, mais on peut s’attendre à ce qu’il concrétise les propositions présentes sur sa plateforme électorale depuis longtemps, tels que les tarifs, les réductions d’impôts et l’augmentation du déficit.

Impact sur les marchés

Depuis l’annonce des résultats électoraux, les marchés boursiers ont connu une agitation inhabituelle. « Cela fait longtemps qu’on n’avait pas observé une journée aussi mouvementée sur les marchés, avec des variations aussi fortes dans différentes classes d’actifs », observe Jules Boudreau.

Aux États-Unis, les marchés ont fortement progressé, alors qu’à l’inverse, les marchés mondiaux, particulièrement les marchés émergents, ont généralement reculé. Bien que cette réaction ait été anticipée, elle s’est révélée plus marquée que ce que prévoyaient les experts.

Jules Boudreau dit notamment avoir été surpris par la hausse significative (environ 5 %) des petites capitalisations américaines. Ces actions sont particulièrement sensibles habituellement à la croissance économique et à la réglementation.

Autre surprise : les cryptomonnaies. À l’annonce de la victoire de Trump, le bitcoin a connu une forte hausse.

Du côté des tendances attendues, le dollar américain a enregistré un bond par rapport au dollar canadien. « Selon moi, le mouvement du dollar canadien observé aujourd’hui n’est qu’un début, prévient Jules Boudreau. Ce mouvement n’est pas suffisant pour refléter l’impact complet des politiques de Trump. »

Si le dollar canadien est appelé à souffrir sous cette nouvelle présidence, la confiance des investisseurs pourrait également être mise à mal, selon l’expert. « Je pense que la confiance des investisseurs au Canada va être frappée plus solidement qu’ailleurs sur la planète », confie-t-il.

Pour l’avenir, Jules Boudreau anticipe une hausse des taux d’intérêt à long terme, ce qui devrait entraîner des pertes sur les obligations aux États-Unis. Il prévoit également que les tarifs douaniers induiront une inflation, et que les dépenses publiques et les déficits élevés annoncés par Trump entraîneront des taux d’intérêt plus élevés en moyenne.

« Globalement, si on regarde les classes actives à travers le monde, la situation est favorable pour les cryptomonnaies et le marché américain. Pour le reste, ça s’annonce beaucoup plus difficile », résume Jules Boudreau.

Le secteur financier aux États-Unis a très bien réagi à cette élection, notamment en raison des promesses de déréglementation et de la baisse de l’impôt des sociétés.

Fait surprenant : les compagnies de pétrole et de gaz ont connu une forte performance. Bien que Trump ait promis de réduire la réglementation et de favoriser l’industrie pétrolière, certains analystes s’attendaient à une baisse des prix du pétrole en raison de l’augmentation de l’offre. Cependant, à ce jour, les prix du pétrole sont en légère hausse sur les marchés.

Un lourd tribut pour le Canada

Les promesses de Trump risquent de coûter cher à l’économie canadienne, notamment en raison de ses projets de tarifs généraux de 10 % sur toutes les importations. Jules Boudreau anticipe aussi une renégociation de l’accord de libre-échange, qui pourrait être bien plus sévère qu’en 2016. Deux mesures qui affecteront particulièrement les secteurs manufacturiers.

Si ces tarifs sont effectivement imposés, Boudreau prévoit un effet compensatoire, comme une dépréciation du dollar canadien. « Cela pourrait contrebalancer, mais l’impact global serait négatif », précise-t-il.

L’autre facteur préoccupant est la baisse de l’impôt corporatif. Après l’abaissement à 21 % en 2017, Trump pourrait maintenir, voire augmenter cette réduction. « C’est un gros problème pour la compétitivité des entreprises canadiennes », souligne l’expert qui n’écarte pas non plus des délocalisations de sociétés, notamment à cause des nouveaux tarifs américains.

Une autre inquiétude de l’expert c’est le manque de latitude du Canada à la table de négociation. « Au Canada, on a une réalité politique qui fait en sorte que tous les secteurs agricoles sont protégés à 100 %. Donc, on a de la difficulté à négocier sur d’autres secteurs parce que dès qu’on arrive à la table de négociation, tout ce qui est agricole on n’y touche pas. On utilise déjà notre seule balle de négociation et il ne nous reste plus rien dans la cartouche », commente Jules Boudreau.

Ce dernier ne s’inquiète toutefois pas des tarifs douaniers sur l’énergie, comme l’électricité. Selon lui, elle pourrait tout simplement être exemptée de taxe, car toutes les infrastructures sont déjà en place.

« En économie, on dit que la demande est plus inélastique. Donc, même s’il y a un tarif, on va continuer à en exporter, alors que le manufacturier est beaucoup plus variable. »

Taux d’intérêt : un écart à prévoir

Jules Boudreau estime que l’élection de Donald Trump entraînera une nouvelle baisse des taux d’intérêt au Canada, « principalement à cause du risque tarifaire ».

« Si on voyait une imposition de tarif de 10 % généralisée, ça voudrait dire un ralentissement économique important au Canada à laquelle la Banque du Canada devrait répondre avec plus de baisses de taux d’intérêt », explique-t-il.

Il s’attend à ce que ces derniers descendent jusqu’à 2 %, alors que la Réserve fédérale américaine garderait les siens à 3,5 %. « Un écart aussi élevé serait négatif pour le dollar canadien », commente-t-il, mais la Banque du Canada n’aura pas d’autre choix.

« Historiquement, l’écart entre les taux d’intérêt canadiens et américains est limité, car les deux économies ont des performances similaires. Mais en 2024, l’économie canadienne est bien plus faible que l’Américaine », note-t-il.

Prévisions et perspectives

Bien que l’effet de l’élection sur les marchés soit déjà largement intégré, Jules Boudreau estime que certains secteurs pourraient mieux performer que d’autres.

Il est certain que le dollar américain bénéficiera de l’élection de Trump. En revanche, le prix du pétrole reste incertain. « Ça se peut qu’en ce moment les marchés aient choisi de mettre un peu plus de poids sur la croissance économique que sur les politiques d’augmentation de production du pétrole et que ça se renverse dans les prochains mois », souligne-t-il.

Pour le dollar canadien, les experts de Placements Mackenzie prévoient une valeur de 1,43 $ dans les mois à venir. « On n’en est pas si loin, car on a déjà vu une grosse dépréciation dans les derniers mois quand les probabilités de victoire de Trump ont augmenté », affirme-t-il.

Comme les taux d’intérêt pourraient encore baisser, les obligations pourraient surperformer.

Autre opportunité selon lui : les marchés chinois. Ces derniers sont sous-évalués en raison de la politique agressive de Trump durant son premier mandat. Toutefois, la rhétorique du nouveau président envers le gouvernement chinois s’est « ramollie », constate Jules Boudreau.

« Je pense que cette fois-ci, en matière d’échange commercial, il va être beaucoup plus agressif envers ses alliés comme l’Europe et le Canada, et moins agressif envers la Chine. Il va probablement lui laisser un peu plus d’espace. »

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Les réductions de la Fed pourraient être limitées par la politique fiscale américaine https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-reductions-de-la-fed-pourraient-etre-limitees-par-la-politique-fiscale-americaine/ Mon, 04 Nov 2024 12:26:18 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103767 Les prévisions budgétaires du FMI pour les États-Unis étaient erronées.

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Les conditions budgétaires américaines demeurant plus expansionnistes que prévu, la capacité de la Réserve fédérale américaine (Fed) à réduire les taux d’intérêt pourrait être plus limitée que prévu, affirme la Financière Banque Nationale (FBN).

Dans une note de recherche, les économistes de la banque observent qu’en avril, le FMI prévoyait une amélioration significative du solde budgétaire américain pour 2024, ce qui aurait freiné la croissance économique.

Cependant, les dernières données du FMI révèlent que cela n’a pas été le cas.

« Alors qu’une certaine consolidation aurait été logique après une période de pandémie caractérisée par d’énormes déficits, les prévisions du FMI se sont avérées très éloignées de la réalité », observent les experts de la FBN.

Au lieu de freiner la croissance, les dépenses publiques y ont contribué modestement, continuent-ils.

« Ce manque de discipline budgétaire est certainement l’une des principales raisons qui expliquent pourquoi la croissance américaine s’est maintenue jusqu’à présent et pourquoi l’inflation reste légèrement supérieure à l’objectif de la banque centrale. Mais cela commence également à soulever des questions quant à la capacité de la Fed à réduire les taux d’intérêt autant que les investisseurs le prévoyaient il y a quelques mois », mentionnent les experts de la FBN.

Ces inquiétudes sont également alimentées par les promesses électorales des deux principaux candidats à l’élection présidentielle américaine, qui envisagent tous deux une politique budgétaire expansionniste.

« Il reste à voir s’il y aura un écart significatif entre les propositions des candidats et ce qu’ils seront en mesure de faire adopter par le Congrès une fois élus, mais le risque de voir la politique monétaire américaine diverger de celle des autres économies avancées s’est certainement accru récemment », conclut le rapport.

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Le président de la Fed déçoit les optimistes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-president-de-la-fed-decoit-les-optimistes/ Tue, 01 Oct 2024 10:59:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103250 Les prochaines baisses ne seront que d’un quart de point.

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Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a indiqué lundi que de nouvelles baisses des taux d’intérêt étaient en préparation, mais a laissé entendre qu’elles se produiraient à un rythme modéré, dans le but de soutenir une économie encore en bonne santé.

Ses commentaires, lors d’une conférence de la National Association for Business Economics à Nashville, dans le Tennessee, ont déçu les espoirs de nombreux investisseurs de voir la Fed mettre en œuvre une autre réduction draconienne d’un demi-point de son taux directeur avant la fin de l’année. La Fed a réduit son taux d’un demi-point au début du mois, en se détournant quelque peu de sa lutte contre l’inflation pour s’attarder au soutien du marché de l’emploi.

« Nous envisageons cela comme un processus qui se déroulera sur une certaine période », a déclaré Jerome Powell lors d’une séance de questions-réponses, faisant référence aux réductions des taux d’intérêt de la Fed, « et non pas une chose sur laquelle nous devons aller vite. La vitesse à laquelle nous allons réellement procéder dépendra des données. »

Lors de leur dernière réunion, le 18 septembre, les responsables de la Fed ont réduit leur taux à 4,8 %, contre 5,3 %, et ont prévu deux autres baisses d’un quart de point en novembre et décembre. Lundi, Jerome Powell a déclaré que cela restait l’issue la plus probable.

« Si l’économie se comporte comme prévu, cela signifierait deux autres baisses cette année », toutes deux d’un quart de point, a indiqué Jerome Powell.

Il a également affirmé que le taux se dirigeait « vers une position plus neutre », un niveau qui ne stimule ni ne freine l’économie. Les responsables de la Fed ont fixé le soi-disant « taux neutre » à environ 3 %, bien en dessous de son niveau actuel.

Jerome Powell a souligné que l’objectif actuel de la Fed est de soutenir une économie et un marché du travail largement sains, plutôt que de sauver une économie en difficulté ou d’empêcher une récession.

« Dans l’ensemble, l’économie est en bonne santé, a déclaré Jerome Powell dans des remarques écrites. Nous avons l’intention d’utiliser nos outils pour la maintenir dans cette position. »

L’inflation, selon la mesure privilégiée par la Fed, est tombée à seulement 2,2 % en août, a rapporté le gouvernement vendredi. L’inflation de base, qui exclut les catégories volatiles de l’alimentation et de l’énergie et fournit généralement une meilleure lecture des tendances sous-jacentes des prix, a légèrement accéléré à 2,7 %.

Le taux de chômage, quant à lui, a légèrement baissé le mois dernier à 4,2 %, contre 4,3 %, mais reste toujours près d’un point de pourcentage supérieur au creux de 3,4 % atteint l’année dernière, le plus bas niveau en 50 ans. Les embauches ont ralenti à une moyenne de seulement 116 000 emplois par mois au cours des trois derniers mois, soit environ la moitié de son rythme il y a un an.

Jerome Powell a déclaré que le marché du travail était solide, mais « en train de se refroidir », et a ajouté que l’objectif de la Fed était d’empêcher le chômage d’augmenter beaucoup plus.

Au fil du temps, les réductions de taux de la Fed devraient réduire les coûts d’emprunt pour les consommateurs et les entreprises, notamment les taux plus bas pour les prêts hypothécaires, les prêts automobiles et les cartes de crédit.

« Notre décision […] reflète notre confiance croissante dans le fait qu’avec un réétalonnage approprié de notre politique, la vigueur du marché du travail peut être maintenue dans un contexte de croissance économique modérée et d’inflation descendant durablement à 2 % », a affirmé Jerome Powell.

L’une des principales raisons pour lesquelles la Fed réduit son taux directeur est que les embauches ont ralenti et que le chômage a augmenté, ce qui menace de ralentir l’économie dans son ensemble. La Fed est tenue par la loi de rechercher à la fois des prix stables et un plein emploi, et Jerome Powell et d’autres décideurs ont souligné qu’ils s’attardaient désormais au double volet de l’emploi et de l’inflation, après s’être concentrés presque exclusivement sur la lutte contre la hausse des prix pendant près de trois ans.

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La Réserve fédérale réduit son taux directeur d’un demi-point https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-reserve-federale-reduit-son-taux-directeur-dun-demi-point/ Thu, 19 Sep 2024 11:12:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103113 Un changement radical.

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La Réserve fédérale des États-Unis (Fed) a abaissé mercredi son taux directeur d’un demi-point, un changement radical après plus de deux ans de taux d’intérêt élevés qui ont contribué à maîtriser l’inflation, mais qui ont également rendu les emprunts très coûteux.

Cette baisse du taux directeur, la première de la Fed depuis plus de quatre ans, reflète sa nouvelle priorité, soit le soutien du marché de l’emploi, qui a montré des signes clairs de ralentissement. La décision de la Fed a également le potentiel de brouiller le paysage économique quelques semaines seulement avant l’élection présidentielle.

Le taux directeur de la banque centrale est désormais d’environ 4,8 %, alors qu’il était de 5,3 % depuis 14 mois, un sommet en deux décennies. La Fed s’efforçait de freiner la pire inflation dans le pays depuis 40 ans. L’indice des prix à la consommation est passé d’un pic de 9,1 % à la mi-2022 à 2,5 % en août. La Fed n’est donc pas très loin de son objectif de 2 %.

Les responsables de la Réserve fédérale ont indiqué qu’ils prévoyaient de réduire leur taux directeur d’un demi-point supplémentaire lors de leurs deux dernières réunions cette année, en novembre et décembre. Ils envisagent également quatre autres baisses de leur taux en 2025 et deux autres en 2026.

La Fed optimiste

Dans un communiqué, puis une conférence de presse avec le président Jerome Powell, la Fed s’est rapprochée plus que jamais de crier victoire par rapport à l’inflation.

« Nous savons qu’il est temps de réajuster notre politique (de taux d’intérêt) à quelque chose de plus approprié compte tenu des progrès réalisés en matière d’inflation, a dit Jerome Powell. Nous ne disons pas que c’est mission accomplie. […] Mais je dois dire que nous sommes encouragés par les progrès que nous avons réalisés.

« L’économie américaine est en bonne position, a-t-il ajouté, et notre décision d’aujourd’hui vise à la maintenir dans cette position. »

Bien que la banque centrale estime que l’inflation est maîtrisée, de nombreux Américains restent mécontents des prix toujours élevés des produits alimentaires, de l’essence, des loyers et d’autres produits de première nécessité. L’ancien président Donald Trump accuse l’administration Biden-Harris d’avoir déclenché une poussée inflationniste. La vice-présidente Kamala Harris, de son côté, a accusé M. Trump et sa promesse d’imposer des droits de douane sur toutes les importations de faire augmenter les prix.

Les baisses de taux de la Fed devraient, au fil du temps, réduire les taux d’intérêt sur les prêts hypothécaires, les prêts automobiles et les cartes de crédit, ce qui stimulerait les finances des Américains et soutiendrait davantage les dépenses et la croissance.

Les propriétaires pourront refinancer leurs prêts hypothécaires à des taux plus bas, économiser sur les mensualités et même transférer leurs dettes de carte de crédit vers des prêts personnels ou des lignes de crédit hypothécaires moins coûteux. Les entreprises pourront également emprunter et investir davantage. Les taux hypothécaires moyens sont déjà tombés à leur plus bas niveau en 18 mois, à 6,2 %, selon Freddie Mac, ce qui a stimulé la demande de refinancement.

Dans une série de projections mises à jour, les responsables de la Fed envisagent désormais collectivement une baisse plus rapide de l’inflation qu’il y a trois mois, mais aussi une hausse du chômage. Ils prévoient que l’indicateur d’inflation tombera à 2,3 % d’ici la fin de l’année, contre 2,5 % actuellement, et à 2,1 % d’ici la fin de 2025.

Ils s’attendent désormais à ce que le taux de chômage augmente encore cette année, à 4,4 %, contre 4,2 % actuellement, et qu’il reste à ce niveau d’ici la fin de 2025. C’est au-dessus de leurs prévisions précédentes de 4 % pour la fin de cette année et de 4,2 % pour 2025.

Lors de sa conférence de presse, Jerome Powell a fait savoir que la baisse d’un demi-point n’était pas une reconnaissance que la Fed avait attendu trop longtemps pour commencer à réduire les taux d’intérêt.

« Nous ne pensons pas être en retard, a-t-il affirmé. Nous pensons que c’est le moment opportun. Mais je pense que vous pouvez considérer cela comme un signe de notre engagement à ne pas prendre de retard. Nous ne constatons pas d’augmentation des demandes d’allocations chômage, ni de hausse des licenciements, ni d’annonces de la part des entreprises que cela va se produire. »

Il a ajouté que la Fed « pense que le moment de soutenir le marché du travail est lorsqu’il est fort et non lorsque les licenciements commencent. Nous ne pensons pas que nous ayons besoin d’un nouvel assouplissement des conditions du marché du travail pour ramener l’inflation à 2 %. »

« Nous ne servons aucun politicien »

La prochaine réunion de politique monétaire de la Fed aura lieu les 6 et 7 novembre, immédiatement après l’élection présidentielle. En réduisant son taux cette semaine, peu avant l’élection, la Fed risque d’être attaquée par Donald Trump, qui a fait valoir que la réduction des taux équivaut désormais à une ingérence politique. Pourtant, Politico a rapporté que certains sénateurs républicains clés interrogés ont exprimé leur soutien à une baisse des taux de la Fed cette semaine.

Jerome Powell a rejeté toute suggestion selon laquelle la Fed ne devrait pas réduire ses taux si près d’une élection.

« Nous ne servons aucun politicien, aucune personnalité politique, aucune cause, a-t-il lancé. Il s’agit simplement de garantir le plein emploi et la stabilité des prix au nom de tous les Américains. Et c’est ainsi que fonctionnent également les autres banques centrales. C’est un bon arrangement institutionnel, qui a été bénéfique pour le public, et j’espère et je crois fermement qu’il continuera. »

Les responsables de la banque centrale ont lutté contre une inflation élevée en augmentant leur taux directeur à 11 reprises en 2022 et 2023. La croissance des salaires a depuis ralenti, enlevant ainsi une pression inflationniste.

Les prix du pétrole et du gaz sont en baisse, signe que l’inflation devrait continuer à ralentir dans les mois à venir. Les consommateurs s’opposent également aux prix élevés, forçant des entreprises telles que Target et McDonald’s à proposer des offres spéciales et des rabais.

La décision de la Fed mercredi a suscité la première dissidence d’un membre de son conseil depuis 2005. Michelle Bowman, membre du conseil qui s’est inquiétée par le passé du fait que l’inflation n’a pas été totalement maîtrisée, a déclaré qu’elle aurait préféré une baisse de taux d’un quart de point.

Pourtant, après plusieurs années de forte croissance de l’emploi, les employeurs ont ralenti les embauches et le taux de chômage a augmenté de près d’un point de pourcentage depuis son niveau en avril 2023 pour atteindre 4,2 %, un taux toujours bas.

Une fois que le chômage augmente à ce niveau, il a tendance à continuer à grimper. Les responsables de la Fed et de nombreux économistes notent cependant que la hausse du chômage reflète cette fois-ci en grande partie un afflux de personnes à la recherche d’un emploi — notamment de nouveaux immigrants et de récents diplômés universitaires — plutôt que des licenciements.

Les délibérations de la Fed tournent autour de la vitesse à laquelle elle souhaite abaisser son taux directeur jusqu’à un point où il ne constitue plus un frein à l’économie — ni un accélérateur. On ne sait pas exactement où se situe ce niveau dit « neutre », même si de nombreux analystes le positionnent entre 3 % et 3,5 %.

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La Fed se déclare prête à abaisser son taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-fed-se-declare-prete-a-abaisser-son-taux-directeur/ Mon, 26 Aug 2024 11:48:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102534 Mais ne précise pas son calendrier.

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L’inflation étant presque maîtrisée et le marché de l’emploi en baisse, la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) est prête à commencer à réduire son taux directeur par rapport à son plus haut niveau depuis 23 ans, a déclaré vendredi son président, Jerome Powell.

Jerome Powell n’a pas précisé quand les baisses de taux commenceraient ni quelle serait leur ampleur, mais les experts s’attendent à ce que la Fed annonce une baisse modeste d’un quart de point de son taux directeur lors de sa réunion à la mi-septembre.

« Le temps est venu pour notre politique de s’ajuster », a déclaré Jerome Powell dans son discours d’ouverture à la conférence économique annuelle de la Fed à Jackson Hole, dans le Wyoming.

« La direction du voyage est claire, et le calendrier et le rythme des baisses de taux dépendront des données entrantes, de l’évolution des perspectives et de l’équilibre des risques. »

Sa référence à de multiples baisses de taux était le seul indice qu’une série de réductions est probable, comme l’ont prévu les économistes. Jerome Powell a souligné que l’inflation, après la pire flambée des prix depuis quatre décennies qui a infligé des souffrances à des millions de ménages, semble largement sous contrôle : sa confiance « que l’inflation est sur une trajectoire durable de retour à 2 % » a augmenté, a-t-il dit.

L’inflation est tombée à 2,5 % le mois dernier, bien en deçà de son pic de 7,1 % il y a deux ans et à peine au-dessus du niveau cible de 2 % de la banque centrale.

Le président de la Fed a également déclaré que les baisses de taux devraient maintenir la croissance de l’économie et soutenir l’embauche, qui a ralenti le mois dernier. Une croissance continue pourrait stimuler la campagne présidentielle de la vice-présidente Kamala Harris, même si la plupart des Américains se disent insatisfaits du bilan économique de l’administration Biden-Harris, en grande partie parce que les prix moyens restent bien au-dessus de ce qu’ils étaient avant la pandémie.

« Nous ferons tout ce que nous pouvons pour soutenir un marché du travail fort alors que nous progressons davantage vers la stabilité des prix », a assuré Jerome Powell.

« Il y a de bonnes raisons de penser que l’économie reviendra à une inflation de 2 % tout en maintenant un marché du travail fort » en baissant les taux, a-t-il dit.

Une baisse des taux à la mi-septembre, moins de deux mois avant l’élection présidentielle, pourrait provoquer une certaine tension politique indésirable sur la Fed, qui cherche à éviter de s’empêtrer dans la politique électorale.

L’ancien président Donald Trump a soutenu que la Fed ne devrait pas réduire ses taux si près d’une élection. Mais Jerome Powell a souligné à plusieurs reprises que la banque centrale prendrait ses décisions en matière de taux en se basant uniquement sur les données économiques, sans tenir compte du calendrier politique.

Il a affirmé que la Fed est de plus en plus préoccupée par le ralentissement de l’embauche et la hausse du taux de chômage, même si elle souhaite toujours voir l’inflation baisser davantage. Cette double focalisation remplace l’attention unique que la Fed portait auparavant sur l’inflation.

« Le refroidissement des conditions du marché du travail est indéniable, a déclaré le président de la Fed. Les créations d’emplois restent solides, mais ont ralenti cette année. […] Nous ne cherchons pas et n’accueillons pas favorablement un nouveau refroidissement des conditions du marché du travail. »

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Fed : une baisse d’urgence semble peu probable https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/fed-une-baisse-durgence-semble-peu-probable/ Thu, 08 Aug 2024 10:56:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102167 Malgré les craintes croissantes de récession.

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Après le plongeon des marchés le 5 août dernier, plusieurs économistes ont émis l’hypothèque que la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque du Canada (BdC) devraient procéder à des baisses de taux plus rapides qu’anticipées pour éviter une récession, rapporte Financial Post.

Le lundi en question, la moyenne industrielle Dow Jones a plongé de plus de 1 000 points, selon Bloomberg News. Cet effondrement est essentiellement dû à la publication d’un rapport sur l’emploi américain publié le vendredi précédent qui montrait que le chômage aux États-Unis avait augmenté de façon inattendue à 4,3 % en juillet.

Certains économistes demandaient même à la Fed de procéder à une réduction d’urgence des taux de 75 points de base. Toutefois, la plupart des observateurs estiment qu’une telle mesure serait prématurée et avancent plutôt que le rythme des réductions des taux d’intérêt devrait s’accélérer.

Derek Holt, vice-président et responsable de l’économie des marchés de capitaux à la Banque Scotia, a ainsi affirmé qu’il était illogique d’évoquer une baisse des taux d’urgence, soulignant que des conditions économiques très dégradées seraient nécessaires pour justifier une telle décision.

Le marché a déjà commencé à montrer des signes d’apaisement le 6 août. Cependant, la Fed et la BdC resteront attentives à la faiblesse des données économiques américaines lors de leurs prochaines décisions concernant les taux d’intérêt.

L’ampleur des baisses à anticiper demeure incertaine. Celles-ci seront conditionnées par l’évolution des données économiques américaines.

Notons toutefois que Tiff Macklem, le gouverneur de la BdC a affirmé au Financial Post après la décision de réduire les taux en juillet que l’équilibre des préoccupations de la banque centrale était en train d’évoluer, avec une nouvelle crainte que l’inflation ne tombe sous son objectif de 2 %.

Cependant, des réductions de taux trop rapides ou trop agressives pourraient raviver les pressions inflationnistes. Les deux banques centrales devront donc faire preuve de prudence dans l’élaboration de leur politique monétaire.

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Effondrement du Nikkei 225 lundi https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/effondrement-du-nikkei-225-lundi/ Mon, 05 Aug 2024 18:10:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102134 Il a baissé de 12,4 %.

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La quasi-totalité des titres de Wall Street s’effondrait lundi, les craintes liées au ralentissement de l’économie américaine s’aggravant et entraînant une nouvelle chute des marchés financiers dans le monde entier.

L’indice élargi S&P 500 était en baisse de 2,1 % au milieu de la journée, après avoir connu sa pire semaine depuis plus de trois mois. La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles perdait 763 points, soit 1,9 %, à 12 h 20, heure normale de l’Est, et l’indice composite Nasdaq reculait de 2,4 %.

Ces baisses ne sont que les dernières d’une vague de liquidation qui a balayé la planète. Le Nikkei 225 du Japon a clôturé la journée de lundi en déclin de 12,4 %, ce qui en fait sa pire journée depuis le krach du lundi noir de 1987.

C’était la première occasion pour les négociants de Tokyo de réagir au rapport de vendredi montrant que les employeurs américains ont ralenti leurs embauches le mois dernier, bien plus que ne le prévoyaient les économistes. Il s’agit de la dernière donnée sur l’économie américaine à être plus faible que prévu, ce qui a suscité la crainte que la Réserve fédérale n’ait trop freiné l’économie américaine pendant trop longtemps en appliquant des taux d’intérêt élevés dans l’espoir d’étouffer l’inflation.

Les pertes subies ailleurs dans le monde ont été presque aussi spectaculaires. L’indice sud-coréen Kospi s’est écroulé de 8,8 %, les marchés boursiers européens perdaient environ 3 % en milieu fin d’après-midi et le bitcoin fondait de 12 %. La bourse de Shanghai a reculé de 1,5 % et le Hang Seng de 2,6 % à Hong Kong. Sydney a culbuté de 3,7 %.

La Bourse de Toronto étant fermée en raison du congé civique l’indice S&P/TSX est resté inchangé.

Même l’or, qui a la réputation d’offrir la sécurité en période de crise, perdait près de 1 %.

Cela s’explique en partie par le fait que les opérateurs se demandent si les dégâts sont si importants que la Réserve fédérale américaine (Fed) devra réduire ses taux d’intérêt lors d’une réunion d’urgence, avant sa prochaine décision prévue pour le 18 septembre. Le rendement des bons du Trésor à deux ans, qui suit de près les attentes de la Fed, est tombé à 3,70 %, contre 3,88 % vendredi dernier et 5 % en avril. Il a plus tard rebondi et est remonté à 3,93 %.

« La Fed pourrait monter sur un cheval blanc pour sauver la situation avec une forte baisse des taux, mais les arguments en faveur d’une baisse entre les réunions semblent peu convaincants, a estimé Brian Jacobsen, économiste en chef chez Annex Wealth Management. Ces réductions sont généralement réservées aux situations d’urgence, comme la COVID, et un taux de chômage de 4,3 % ne ressemble pas vraiment à une situation d’urgence. »

Bien entendu, l’économie américaine est toujours en croissance et une récession est loin d’être assurée. La Fed a été claire sur la corde raide qu’elle a entamée lorsqu’elle a commencé à relever fortement ses taux en mars 2022 : une politique trop agressive étoufferait l’économie, mais une politique trop molle donnerait plus d’oxygène à l’inflation et nuirait à tout le monde.

Après avoir laissé le taux des fonds fédéraux inchangé la semaine dernière, avant que plusieurs rapports économiques décourageants ne soient publiés, le président de la Fed, Jerome Powell, a déclaré que les autorités « disposent d’une grande marge de manœuvre pour réagir si nous devions constater une faiblesse » sur le marché de l’emploi, après avoir porté leur taux principal au niveau le plus élevé depuis plus de vingt ans.

David Mericle, économiste chez Goldman Sachs, estime que la probabilité d’une récession est plus élevée après le rapport sur l’emploi de vendredi. Mais il n’y voit toujours qu’une probabilité de 25 %, contre 10 % auparavant, en partie « parce que les données semblent bonnes dans l’ensemble » et qu’il ne voit pas de « déséquilibres financiers majeurs ».

Néanmoins, les actions des entreprises dont les bénéfices sont les plus étroitement liés à la vigueur de l’économie ont subi de lourdes pertes en raison des craintes d’un ralentissement brutal. Les petites entreprises de l’indice Russell 2000 ont chuté de 2,8 %, ce qui a encore réduit à néant ce qui avait été une reprise pour cet indice et d’autres secteurs du marché en perte de vitesse.

Pour aggraver la situation à Wall Street, les actions des grandes sociétés technologiques ont également chuté, car le marché le plus populaire depuis le début de l’année a continué à s’effriter. Apple, Nvidia et une poignée d’autres valeurs technologiques connues sous le nom de « Magnificent Seven » ont propulsé le S&P 500 vers des dizaines de sommets historiques cette année, en partie grâce à une frénésie autour de la technologie de l’intelligence artificielle. Leur force a été telle qu’elle a éclipsé la faiblesse des secteurs du marché boursier affectés par les taux d’intérêt élevés.

Mais la dynamique des grandes entreprises technologiques s’est inversée le mois dernier, les investisseurs s’inquiétant d’avoir pris leurs prix trop au sérieux et de voir les attentes en matière de croissance future devenir trop difficiles à satisfaire. Les résultats décevants de Tesla et d’Alphabet ont renforcé le pessimisme et accéléré le déclin.

Apple chutait de 3,7 % lundi après que Berkshire Hathaway, la société de Warren Buffett, eut révélé qu’elle avait réduit sa participation dans le fabricant de l’iPhone.

Nvidia, le fabricant de puces qui est devenu l’enfant-vedette d’affiche de la manne de Wall Street en matière d’intelligence artificielle, glissait encore davantage, soit de 6 %. Les analystes ont revu à la baisse leurs prévisions de bénéfices au cours du week-end, après qu’un rapport de The Information ait indiqué que la nouvelle puce d’IA de Nvidia était retardée. L’entreprise a réduit ses gains pour l’année à 104 %, alors qu’ils étaient de 170 % à la mi-juin.

Étant donné que les « Magnificient Seven » sont devenues les plus grandes entreprises du marché en termes de valeur marchande, les mouvements de leurs actions pèsent beaucoup plus lourd dans le S&P 500 et d’autres indices. Nvidia, Apple, Microsoft et Amazon étaient les valeurs les plus importantes du S&P 500.

Dans une version précédente de ce texte, il était mentionné que l’indice S&P/TSX perdait aujourd’hui 500 points. Il s’agit plutôt des chiffres de vendredi dernier, la Bourse de Toronto étant fermée aujourd’hui en raison d’un congé férié.

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Que fera la Banque du Canada en septembre ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/que-fera-la-banque-du-canada-en-septembre/ Fri, 02 Aug 2024 14:34:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102103 L’environnement économique actuel a de quoi nourrir sa réflexion.

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C’est le 4 septembre prochain que la Banque du Canada doit établir son nouveau taux directeur. Le 24 juillet, la banque centrale a choisi de l’abaisser d’un quart de point de pourcentage pour le fixer à 4,5 %.

Cette baisse était attendue par la majorité des observateurs et un consensus similaire est présent pour septembre. Le gouverneur Tiff Macklem a d’ailleurs indiqué que les responsables de la Banque du Canada sont « de plus en plus convaincus que les ingrédients nécessaires pour ramener l’inflation à la cible sont réunis », tandis que son taux se rapproche effectivement de l’objectif de 2 %.

Il a affirmé que, si « l’inflation continue de ralentir de manière généralement conforme à notre prévision, il est raisonnable de s’attendre à d’autres réductions du taux directeur. Le moment de ces baisses dépendra de la façon dont nous pensons que ces forces opposées vont évoluer », ajoutant néanmoins que les décisions de politique monétaire seraient prises une à la fois.

Tout dépend donc de la manière dont la situation économique va évoluer. À cet égard, les facteurs à considérer ne manquent pas. Par exemple, Statistique Canada a publié cette semaine son rapport sur le produit intérieur brut. Il fait état d’une légère croissance de l’économie canadienne de 0,2 %. Les économistes ont qualifié cette croissance de « timide », bien qu’elle soit légèrement meilleure que prévue. Ce léger mouvement justifie, selon eux, « une réduction continue des taux d’intérêt de la part de la Banque du Canada », a rapporté La Presse Canadienne.

Philippe Simard, Directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca, partage cet avis. Selon lui, bien que « le PIB du mois de mai ait été légèrement plus élevé que prévu, il ne fera pas dérailler la Banque du Canada dans sa stratégie de réduction des taux d’intérêt. La croissance rapide de la population continue de dépasser largement les gains d’emplois, tandis que la mesure par habitant continue de baisser. Ces signes concrets de ralentissement de la croissance économique plaident en faveur d’un assouplissement de la politique monétaire, ce qui laisse présager une nouvelle baisse d’un quart de point en septembre. »

« L’un des principaux freins à la croissance du PIB en mai a été la baisse du secteur du commerce de détail, qui a reculé de 0,9 %. Cela indique que les dépenses des consommateurs et des ménages restent faibles et limitées par les taux d’intérêt élevés. C’est une preuve supplémentaire que le cycle de forte hausse des taux entrepris par la Banque du Canada continue d’avoir l’effet désiré sur l’inflation », ajoute Philippe Simard.

Les yeux tournés vers le sud

La situation économique aux États-Unis est un autre facteur incontournable à considérer. Ainsi, au moment de décider du prochain taux directeur, les responsables de la Banque du Canada vont regarder de quel côté vient le vent qui souffle sur son voisin américain.

À cet égard, le 31 juillet, la Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu la fourchette cible des taux des fonds fédéraux entre 5,25 % et 5,50 %, malgré certaines attentes baissières de la part des marchés financiers.

Cependant, le président Jerome Powell et les autres décideurs de la Fed ont clairement laissé entendre qu’une baisse des taux se profilait à l’horizon, probablement dès la réunion de septembre.

Plus particulièrement, dans sa déclaration suivant la réunion de mercredi dernier, la Fed a souligné qu’elle est désormais attentive aux risques présents des « deux côtés » de son double mandat. Elle abandonne ainsi l’accent mis sur l’inflation, qui a été le thème dominant jusqu’à présent. Il faut dire que le Congrès réclame de la Fed qu’elle favorise à la fois des prix stables et le plein emploi.

Philippe Simard ne s’étonne pas que le Federal Open Market Committee (FOMC) ait choisi de maintenir le taux des fonds fédéraux américains inchangé dans une fourchette de 5,25 à 5,5 %. Il trouve toutefois « remarquable » le « changement de langage du FOMC en ce qui concerne l’inflation, indiquant que, bien qu’elle reste quelque peu élevée, il y a eu de nouveaux progrès vers leur objectif de 2 %. Cela renforce la possibilité d’une réduction des taux en septembre, à condition que l’IPC publié le 14 août montre une amélioration ».

De fait, parmi les autres éléments militant en faveur d’une baisse de taux en septembre aux États-Unis, c’est l’indication faite par la Fed à savoir que « certains » progrès supplémentaires vers une inflation à 2 % ont été réalisés — une amélioration par rapport aux résultats précédents —, tandis que les gains d’emplois ont été « modérés ».

Bien qu’il ne s’agisse pas d’un engagement préalable explicite, le Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale des États-Unis se prépare à procéder à une baisse dans un avenir très proche, estime Michael Brown, stratège de recherche principal chez Pepperstone, dans une analyse de marché.

Bien sûr, le président Powell ne s’est pas engagé sur une trajectoire politique spécifique en offrant plus de précision sur le moment où la normalisation de la politique devrait commencer. La Fed a ainsi répété en conférence de presse qu’elle « ne s’attend pas à ce qu’il soit approprié » de réduire les coûts d’emprunt « tant qu’elle n’aura pas acquis une plus grande confiance » dans le fait que l’inflation chute progressivement à 2 %, ce qui laisse planer des doutes sur le calendrier de baisse des taux.

Cependant, même si le Conseil des gouverneurs de la Fed reste dépendant des données, tout indique que la première baisse des taux aura lieu lors de la réunion de septembre.

Ainsi, « tous les regards seront tournés vers les prochains chiffres de l’IPC américain, le président de la Fed, Jerome Powell, ayant confirmé dans ses commentaires que de bons chiffres ouvriraient la voie à une baisse en septembre », affirme Philippe Simard.

Par la suite, de nouvelles réductions à un rythme trimestriel, en lien avec la publication des résumés actualisés des projections économiques, semblent probables, conduisant à des réductions cumulées de 50 points de base cette année, légèrement plus fortes que ce que les marchés anticipent actuellement − à moins, bien sûr, d’éventuelles surprises défavorables en matière de données ou de chocs externes, prévoit Michael Brown.

Pour l’analyste, un tel rythme d’assouplissement serait à peu près conforme à celui qui sera appliqué dans les prochaines semaines par d’autres banques centrales du G10, soit le Groupe des dix dont fait partie le Canada. Déjà, le 1er août, la Banque d’Angleterre, encouragée par un retour de l’inflation à sa cible, a abaissé son taux directeur d’un quart de point de pourcentage, à 5 %. Il s’agit d’une première baisse pour la banque centrale depuis mars 2020 et le début de la pandémie de COVID-19.

Au final, le « langage utilisé dans l’annonce de la Fed et dans les commentaires de M. Powell donne à la Banque du Canada une assurance supplémentaire qu’elle peut continuer à réduire son taux directeur sans risque pour notre monnaie ou sans déclencher davantage d’inflation », selon Philippe Simard.

(Avec Nathalie Savaria)

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La Banque du Canada pourrait à nouveau abaisser ses taux https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-du-canada-pourrait-a-nouveau-abaisser-ses-taux/ Tue, 23 Jul 2024 11:40:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101975 Selon les prévisions des économistes.

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Alors que la Banque du Canada (BdC) s’apprête à annoncer sa décision sur les taux d’intérêt le 24 juillet, plusieurs experts anticipent une nouvelle baisse du taux directeur.

Elle ferait suite à une première réduction en juin alors que la banque centrale a ramené son taux de référence à 4,75 %, en baisse d’un quart de point de pourcentage.

Selon les analystes de la Banque Nationale (BN), tout indique que le gouverneur Tiff Macklem annoncera une réduction similaire lors de la réunion de mercredi.

Ils fondent leur prévision sur l’analyse des récentes données économiques. « Les inquiétudes soulevées par une récente poussée de l’inflation de base devraient être apaisées par un ralentissement régulier du marché du travail », ont affirmé les économistes de la BN dans une récente étude économique.

En effet, en juin, le taux de chômage au Canada s’est établi à 6,4 %, en hausse de 1,3 point de pourcentage depuis avril 2023. Selon la BN, il devrait atteindre « environ 7 % d’ici la fin de l’année, quelle que soit la trajectoire de la politique à court terme. »

Quant à l’Indice des prix à la consommation (IPC), après une remontée à 2,9 % en mai, il a reculé à 2,7 % en juin au pays, selon Statistique Canada.

Desjardins « mise » aussi sur une baisse de taux directeur, en raison du ralentissement de l’activité économique, ce qui devrait maintenir des pressions désinflationnistes. « Comme elle n’est pas pleinement anticipée par les marchés, cela pourrait s’accompagner d’une légère dépréciation du dollar canadien », soulignent toutefois Jimmy Jean, économiste en chef et stratège, et Hendrix Vachon, économiste principal, dans une récente publication.

Ils prévoient que le taux de change entre le dollar canadien et le dollar américain connaisse des fluctuations, avec une prévision de 1,38 $ CAN pour 1 $ US à la fin de l’été, suivie d’une possible appréciation graduelle du dollar canadien en fonction de l’évolution de la politique monétaire américaine.

Les économistes de Desjardins doutent que la Réserve fédérale (Fed) procède à une baisse du taux directeur en septembre. Récemment, devant une commission sénatoriale, son président Jerome Powell avait laissé entendre qu’une réduction était de plus en plus proche. « Nous croyons [que la Fed] préférera attendre que les élections [présidentielles] de novembre aient eu lieu et que les signes de diminution de l’inflation soient plus convaincants », ont-ils affirmé.

Impact sur les taux hypothécaires

Philippe Simard, directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca, estime, lui aussi, que les derniers rapports économiques, notamment l’IPC, renforcent les attentes d’une nouvelle baisse d’un quart de point le 24 juillet. Dans l’éventualité où la Fed déciderait d’abaisser ses taux dès septembre, cela donnerait à la BdC plus de latitude pour réduire son taux directeur, soutient-il.

L’impact de la première baisse de taux sur les marchés du logement a été minime jusqu’à présent même si certains prêteurs ont abaissé leurs taux hypothécaires fixes, constate Philippe Simard. Il estime qu’une nouvelle baisse pourrait stimuler le marché.

« Les dernières données nationales sur l’immobilier indiquent une augmentation à court terme des ventes en juin. Toutefois, la plupart des acheteurs attendent manifestement que les taux baissent encore avant de revenir sur le marché. Cela a incité l’Association canadienne de l’immobilier [ACI] à revoir ses prévisions pour cette année et l’année prochaine, afin de tenir compte du ralentissement de la demande des acheteurs. »

Au début de juillet, l’ACI prévoyait en effet que seulement 472 395 propriétés devraient changer de main en 2024 à l’échelle nationale, en hausse de 6,1 % par rapport à 2023, soit loin de sa prévision d’avril alors qu’elle anticipait un gain de 10,5 %.

Pour les propriétaires, une baisse de 25 points de base du taux directeur pourrait se traduire par une économie significative sur leurs paiements hypothécaires mensuels.

Ratehub.ca donne l’exemple d’un propriétaire ayant un prêt hypothécaire à un taux variable de 5,70 % sur un montant de 486 285 $. Si la BdC annonce une baisse en juillet, son taux hypothécaire passerait à 5,45 %. Cela réduirait son paiement mensuel de 3 025 $ à 2 954 $, soit une économie de 71 $ par mois ou 852 $ par an.

Les propriétaires qui doivent renouveler prochainement leur hypothèque peuvent peut-être se dire qu’il est temps de choisir un taux variable étant donné le recul probable du taux directeur.

« Il est important de tenir compte de sa tolérance personnelle au risque et de sa situation financière. Si la Banque du Canada nous a appris quelque chose au cours des dernières années, c’est que rien n’est assuré lorsqu’il s’agit de l’orientation des taux », met en garde Philippe Simard.

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