RGP Investissements – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 25 Mar 2024 15:15:00 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png RGP Investissements – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Tombée à la naissance dans la potion https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurances/tombee-a-la-naissance-dans-la-potion/ Tue, 13 Feb 2024 05:06:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99146 Ann-Rebecca Savard était destinée à travailler dans le domaine des services financiers.

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« Depuis que je suis petite, je sais que je vais être conseillère, dit Ann-Rebecca Savard, de Lumos Services financiers. Mon ­ arrière-grand-père, mon ­grand-père, mon père, mes frères, mon conjoint aussi, tous sont conseillers. ­Seule exception, sa mère est agente de voyage, « même si elle a étudié en finance. Des fois, elle trouve que ça parle beaucoup de finance à la maison », ­ajoute-t-elle en riant.

Ann-Rebecca Savard, représentante en épargne collective chez MICA Capital, appartient à une dynastie de conseillers, son père Gino-Sébastian Savard étant à la direction de ­MICA ­Cabinets de Services financiers avec son frère, et l’oncle d’­Ann-Rebecca, Martin Savard. « À 14 ans, ­note-t-elle, j’étais adjointe administrative pour mon père et d’autres conseillers. On peut dire que, comme Obélix, je suis tombée quand j’étais petite dans la potion du conseil. »

Elle a commencé à son propre compte il y a six ans et s’occupe d’une centaine de clients, la plupart dans la trentaine, auprès desquels elle s’est rapidement spécialisée en investissement responsable, point focal de cette chronique. Mais les choses vont changer substantiellement puisqu’elle est en voie de compter près de 350 nouveaux clients, dont environ le tiers est à la retraite. Acquise d’un vétéran qui prévoit prendre sa retraite dans quelques années, cette clientèle, elle la connaît déjà. Cette acquisition « me convient amplement ; ce sont des clients que j’adore ».

Le credo de la jeune conseillère est classique : elle construit des portefeuilles pour le long terme qui peuvent traverser toutes les saisons. « Le temps est l’ami de l’entreprise merveilleuse, l’ennemi de la médiocre ­», rappelle-t-elle avec cette citation de Warren Buffett, visant à ce que ses clients n’aient pas de stress à court terme. Si un krach comme celui qu’annonce ­François ­Trahan devait survenir en 2024, « ça ne changerait rien à mes portefeuilles, ­tranche-t-elle. Seule chose qui changerait : je dirais à mes clients qu’il est temps d’y injecter de l’argent ».

Tous les fonds retenus par Ann-Rebecca Savard ­ciblent les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), un secteur dans lequel elle a obtenu deux certificats d’études. « ­Je pense que quand on investit dans les bons mandats ­ESG (sans qu’ils ne soient nécessairement identifiés en tant que tels), on peut trouver de la très belle qualité. »

PORTEFEUILLE GREENWISE ÉQUILIBRÉ

Manufacturier : ­RGP ­Investissements

Offre initiale du fonds : septembre 2020

Actif sous gestion (ASG) (31 mars 2023) : 94,7 M$

Ratio de frais de gestion (RFG) : 1,23 %, série F

Rendement annualisé depuis la création : 2,8 %

Réf. : ­Nos fonds | ­RGP ­Investissements

Cette famille ­GreenWise compte trois portefeuilles : conservateur, équilibré, croissance. Et tous se retrouvent à la base des portefeuilles d’­Ann-Rebecca Savard.

Des performances de 2,8 % dans le cas du portefeuille équilibré et de 5,6 % pour le portefeuille « croissance » ne sont pas spectaculaires, reconnaît la conseillère. Elle fait valoir que le moment de leur lancement à l’époque de la COVID et juste avant la débandade boursière de 2022 « n’était pas le meilleur timing du monde ».

Or, elle appuie cette société. Pour deux raisons. La première tient à une grande compétence en sélection ­ESG. « ­Leur processus d’investissement est très intelligent, ­dit-elle. On veut de l’ESG, mais pas au sacrifice de la qualité, du prix qu’on paye et de la performance. »

L’autre raison tient à la nature très particulière de cette firme qui a pignon sur rue à ­Québec et qui, créée par des conseillers, est particulièrement adaptée aux besoins de ceux-ci. Ainsi, ils multiplient les services pour aider les conseillers à améliorer leur pratique, par exemple avec des diagnostics de clientèle ou des comparaisons de portefeuilles. « ­Leur service est vraiment exceptionnel, fait valoir Ann-Rebecca Savard, et il ne coûte rien de plus. »

CROISSANCE DURABLE

Manufacturier : ­Placements ­AGF

Offre initiale du fonds : décembre 1991

Actif sous gestion (ASG) (30 novembre 2023) : 598 M$

Ratio de frais de gestion (RFG) : 2,08 %, série ­OPC

Rendement annualisé depuis la création : 6,2 %

Réf. : ­Fonds d’actions mondiales ­Croissance durable ­AGF – ­Série ­OPC

Lancé en 1991, ce fonds est l’une des plus anciennes offres du secteur ­ESG. Il adhère aux principes d’économie durable, soit un développement économique « qui répond aux besoins des générations actuelles sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs », ­peut-on lire dans la documentation du fonds.

Disposant d’un mandat mondial, le fonds cherche des titres de société qui présentent un potentiel de croissance du chiffre d’affaires et du bénéfice supérieur à la moyenne, notamment dans la transition énergétique, l’économie circulaire et l’agriculture durable. Comme on peut s’y attendre, il évite les producteurs d’énergies fossiles. On trouve des noms comme le ­Français ­Dassault ­Systèmes ­SE, l’Américain ­Garmin, le ­Canadien Stantec et le ­Japonais ­Keyence ­Corp. Les biens industriels dominent le portefeuille, y accaparant une part de 40 %.

Comme le fait ressortir Ann-Rebecca Savard, on a affaire à un fonds destiné aux clients « qui valorisent l’ESG, très centrés sur le E d’ESG, dans une perspective à long terme et qui ont une bonne tolérance au risque ». En effet, si on cherche avant tout la croissance, on peut trouver nombre d’autres fonds plus performants.

ACTIONS MONDIALES

Manufacturier : ­Mawer

Offre initiale du fonds : octobre 2009

Actif sous gestion (ASG) (30 septembre 2023) : 11,6 G$

Ratio de frais de gestion (RFG) : 1,3 %, série A

Rendement annualisé depuis 10 ans : 11 %

Réf. : ­Mawer ­Global ­Equity ­Fund – ­Fund ­Profile

Selon Ann-Rebecca Savard, ce fonds possède tous les attributs d’un fonds ESG, mais sans s’afficher sous cette étiquette. « ­La firme adopte une approche très ­ESG dans tous ses mandats », ­souligne-t-elle.

Pour qui cherche la réalité ­ESG plus que sa nomenclature, ce fonds offre un véhicule beaucoup plus convaincant que le fonds d’AGF ­ci-haut. Ce dernier, pour une période de dix ans, affiche un rendement de 6,9 %, soit 37 % sous les 11 % du fonds de ­Mawer. La cote Morningstar est fort éloquente : cinq étoiles pour le fonds de ­Mawer, deux étoiles pour celui d’AGF.

« ­Mawer a presque toujours battu ses pairs et ses indices de référence, dit la conseillère. Ils ont un ratio de capture exceptionnel autant à la hausse qu’à la baisse. » ­Surtout, elle apprécie l’approche très « terrain » de la firme. « J’aime le fait qu’ils ont des bureaux partout dans le monde. Ça leur donne une présence très proche de leurs investissements, ce qui leur permet une recherche d’occasions très micro qui échappent à d’autres. Plusieurs firmes sont en mode télétravail, mais ­Mawer est encore sur le terrain, même dans un monde ­post-COVID. »

Dernier détail, comme le fonds d’AGF, celui de ­Mawer est disponible en fonds distincts, auprès de Manuvie, « mais sans frais réduits et avec des garanties 75/100 et 75/75 », précise ­Ann-Rebecca Savard.

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RGP Investissements désigne un nouveau sous-gestionnaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/rgp-investissements-designe-un-nouveau-sous-gestionnaire/ Mon, 29 May 2023 11:10:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94157 PRODUITS - Il s’agit de Fiera Capital.

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RGP Investissements a annoncé dans un récent communiqué que Fiera Capital agira à titre de nouveau sous-gestionnaire de portefeuille pour le Portefeuille RGP Revenu Fixe d’impact. Cette nomination est entrée en vigueur en date du 17 mai 2023.

Par le fait même, RGP Investissements a approuvé des modifications aux stratégies de placement du fonds visé « pour y intégrer la philosophie d’investissement de Fiera ».

Parmi les principales caractéristiques de la portion du portefeuille confiée à Fiera Capital mentionnons, entre autres, celles de « maximiser l’impact social et environnemental sur un ensemble diversifié d’objectifs de développement durable de l’ONU » et d’« investir principalement dans des titres à revenu fixe mondiaux qui sont associés à un impact social et/ou environnemental positif et permettant de générer des revenus et une croissance du capital à long terme ».

Ce changement sera apporté sous réserve de l’approbation des autorités réglementaires.

Quant à l’objectif fondamental du Fonds visé, il demeure inchangé.

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RGP Investissement : changements apportés à certains objectifs de placement https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/rgp-investissement-changements-apportes-a-certains-objectifs-de-placement/ Thu, 14 Apr 2022 12:08:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=86334 PRODUITS – Une catégorie, un fonds et trois portefeuilles sont concernés.

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R.E.G.A.R. Gestion Privée (RGP Investissements) vient de changer l’objectif de placement :

  • de la Catégorie RGP secteurs mondiaux;
  • du Fonds RGP secteurs mondiaux;
  • du Portefeuille GreenWise Conservateur;
  • du Portefeuille GreenWise Croissance;
  • et du Portefeuille GreenWise Équilibré.

Ces modifications, qui sont entrées en vigueur le 8 avril, avaient été annoncées en janvier et été approuvées par les porteurs de titres à la fin du mois de mars.

Les changements apportés

La catégorie RGP secteurs mondiaux et le Fonds RGP secteurs mondiaux cherchent encore à procurer une croissance à long terme, mais cette fois-ci, en investissant principalement dans des titres de participation mondiaux, soit directement, soit en investissant dans des titres de fonds négociés en Bourse (FNB) ou d’OPC.

Le Portefeuille GreenWise Conservateur, le Portefeuille GreenWise Croissance et le Portefeuille GreenWise Équilibré veulent encore produire une combinaison de revenu et d’une certaine appréciation du capital à long terme en ayant recours à une approche d’investissement responsable. Mais maintenant, le Fonds investit principalement dans des titres de participation et des titres à revenu fixe canadiens ou étrangers, soit directement, soit en investissant dans des titres de fonds négociés en Bourse ou d’OPC.

Des renseignements supplémentaires concernant le changement d’objectif de placement des Fonds visés sont fournis dans la modification no. 1 datée du 24 janvier 2022 apportée au prospectus simplifié daté du 15 avril 2021, la modification no. 2 datée du 24 janvier 2022 apportée à la notice annuelle datée du 15 avril 2021, modifiée par la modification no. 1 datée du 9 juillet 2021 et les aperçus des Fonds visés datés du 24 janvier 2022.

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La place des femmes, un véritable combat de l’ESG https://www.finance-investissement.com/edition-papier/femmes-en-finance/la-place-des-femmes-un-veritable-combat-de-lesg/ Mon, 22 Mar 2021 04:10:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=78624 La pandémie a encore renforcé le sentiment d'urgence.

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Si la question de l’égalité entre les femmes et les hommes ne date pas d’aujourd’hui, la pandémie a ramené le sujet au centre des préoccupations.

Stéphane Corriveau, président, directeur principal et chef de la conformité d’AlphaFixe Capital, et Simon Sénécal, gestionnaire, investissement responsable (IR), associé à AlphaFixe, notent que même les investisseurs qui n’avaient pas forcément de mission sociale ont montré davantage d’intérêt pour les enjeux sociaux dans leur processus d’investissement.

Phénomène de mode? Pas selon Rosalie Vendette, experte en finance durable. «Il y a toujours l’effet de mode, mais je pense qu’au-delà de ça, il y a un effet plus permanent. Ça accélère une tendance qui était déjà là.» Elle-même considère davantage la pandémie comme un test. «Cela nous a permis de voir jusqu’à quel point les grandes déclarations et ambitions des acteurs financiers tenaient la route.»

Rosalie Vendette estime qu’on assiste en fait au déplacement vers une nouvelle ère plus réglementée et standardisée. «Ce n’est pas près de passer, c’est juste près d’être plus paramétré», assure-t-elle.

Vers plus de lois

De plus en plus d’organismes de réglementation ou de structures gouvernementales s’intéressent aux enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). L’Autorité des marchés financiers a par exemple émis des directives concernant la diffusion d’informations sur les programmes mis en place, les processus, les politiques de la part des entreprises, dans l’espoir de voir du changement.

Les appels à standardiser sont toujours plus fréquents. Les entreprises veulent savoir notamment à quel référentiel elles devraient se plier pour leur divulgation.

De plus, le secteur financier canadien travaille actuellement sur une taxonomie qui devrait être publiée cette année, ajoute Rosalie Vendette.

En Europe, les gouvernements ont déjà pris certaines mesures pour améliorer notamment les questions de gouvernance, révèle Alexandra Tanguay, gestionnaire de portefeuille adjointe chez RGP Investissements. Par exemple, en Allemagne, cela fait déjà plusieurs années que la pression est mise pour que les entreprises divulguent des données notamment liées à tous les enjeux de leadership féminin. Mais comme les chiffres n’ont pas vraiment changé, les autorités ont finalement adopté un projet de loi pour augmenter le nombre de femmes membres de conseils d’administration (CA).

En France, ils sont même allés jusqu’à imposer des quotas et cela a entraîné une réelle amélioration au niveau des CA. Toutefois, ces chiffres ont été obtenus au détriment des autres comités, comme les comités de gestion, alors que la présence de ces comités sur le terrain est souvent plus grande et qu’ils bénéficient également d’une visibilité plus importante que les CA.

Au Canada, on peut constater qu’il reste des progrès à accomplir sur le plan de la gouvernance féminine. Si parmi les entreprises de l’indice S&P/TSX une majorité se sont engagées à mettre en œuvre des programmes pour améliorer la situation, il y a toujours du travail à faire, à en juger par les chiffres du dernier rapport de Catalyst.

En 2019, les femmes représentaient 27,6% des membres des CA des entreprises de l’indice, contre 18,3 % en 2015, une belle amélioration. Toutefois, dans le même laps de temps, le pourcentage de femmes au sein des équipes de direction des sociétés de l’indice est passé de 15 % à seulement 17,9 %.

Comment soutenir le leadership féminin en tant que firme de placement?

Ces dernières années, plusieurs firmes ont créé des produits ou ont adopté des politiques de placement tenant compte notamment des facteurs de gouvernance. On peut par exemple penser au Women’s Bond Club, qui vise l’égalité entre les sexes et qui va financer des entreprises qui respectent ces critères-là.

Aujourd’hui, les investisseurs s’intéressent à ces critères, et ne rien faire notamment sur le plan de la gouvernance peut s’avérer très nocif pour une société cotée en Bourse. «L’intégration ESG à la base, il faut voir ça aussi comme une saine gestion de risque», souligne Simon Sénécal. Surtout qu’avec les médias sociaux et l’Internet, les controverses sont très vite rendues publiques.

«Les entreprises qui aujourd’hui ne modifient pas leurs façons de faire, c’est elles dans le fond qui ne seront pas là demain. Dans le temps, on pouvait dire ‘je ne savais pas’, aujourd’hui, tout le monde sait et si tu n’es pas capable de t’adapter aux nouvelles réalités, c’est sûr que tu n’as pas d’avenir», ajoute Stéphane Corriveau.

Les stratégies, notamment pour toucher le leadership féminin, dépendent des modèles de gestion ESG des firmes. On peut travailler notamment avec des filtres, comme investir dans les sociétés dont le CA compte au moins 30% de femmes membres ou celles ayant les plus faibles écarts de rémunération bruts ou ajustés.

«C’est souvent le premier point qu’on regarde en tant que gestionnaire, car ce sont les informations le plus souvent divulguées», explique Alexandra Tanguay. Toutefois, ces chiffres en tant que tels ne veulent pas dire grand-chose. Il est important de comparer deux entreprises du même secteur entre elles ou simplement de voir si ces chiffres s’améliorent dans le temps.

Un autre volet, c’est l’engagement actionnarial.

Engagement actionnarial, viser l’amélioration

L’actionnariat engagé est une autre façon de changer les choses. Le but est d’utiliser sa voix à titre d’actionnaire pour discuter avec les entreprises ou de voter lors des comités annuels.

Évidemment, ici, la taille de l’investisseur est importante, mais tous les investisseurs ont une voix, rappelle Rosalie Vendette, notamment lorsqu’on investit dans un régime de retraite ou un fonds commun de placement. «On met en commun pour des raisons d’efficacité et des raisons financières, mais rien n’empêche de poursuivre la réflexion et d’intégrer des considérations non financières.»

La première chose à faire est souvent de parler de divulgation, car certaines entreprises ne divulguent pas toutes les informations requises pour bien les évaluer. AlphaFixe profite ainsi des rencontres avec les émetteurs pour parler de cela. «D’une façon ou d’une autre on contribue comme ça avec le dialogue, n’étant pas les seuls investisseurs à le faire, à avoir une contribution positive dans le marché», appuie Simon Sénécal.

Les plus grosses entreprises peuvent vraiment changer les choses, comme la société américaine Arjuna Capital. «Ils ont vraiment une bonne influence et ont connu plusieurs victoires, témoigne Alexandra Tanguay. Depuis le début de l’année, ils ont réussi à inciter certaines entreprises, notamment Adobe, à divulguer leurs écarts salariaux.»

«Il y a des raisons qui poussent les entreprises à accepter les propositions d’actionnaires. C’est que c’est bien vu et que c’est bon pour l’image aussi !» ajoute-t-elle.

Bien sûr, les propositions d’actionnaires ne sont pas toujours soumises au vote. Au-delà du risque réputationnel potentiel lié à une proposition qui serait soumise à un vote d’assemblée, cela illustre bien, en quelque sorte, que de telles propositions d’actionnaires ont leur efficacité dans la sensibilisation des administrateurs, des hauts dirigeants et des autres actionnaires aux enjeux ESG, estime Alexandra Tanguay.

Toutefois, pour les plus petits qu’Arjuna, il est possible d’avoir une influence, notamment en exerçant son droit de vote. Les firmes font souvent appel à une société spécialisée pour cela, comme le Groupe investissement responsable (GIR). Celle-ci les représente aux assemblées générales et vote selon les politiques de leurs clients.

Certes, ce n’est pas simple de changer les choses. «Il faut être patient, car ce sont des mesures qui mettent du temps à porter leurs fruits», souligne Rosalie Vendette.

«C’est un long processus, renchérit Thomas Estinès, codirecteur de GIR. En général, ça commence avec les propositions d’actionnaires. Les deux premières années, il y a peu d’écho, puis on commence à parler plus du sujet, notamment dans la presse, et ça va attirer d’autres investisseurs qui ont des stratégies d’IR. Puis, on va arriver à des résultats avec de gros mouvements d’actionnaires, et là, l’entreprise doit prendre acte et modifier ses pratiques.»

«C’est la méthode des petits pas. C’est une approche de collaboration, on travaille avec l’entreprise», précise Rosalie Vendette.

On ne dit ainsi pas à l’entreprise quoi faire, mais on lui suggère de bonnes pratiques, et l’accumulation des votes fait le reste.

Là où il est possible de faire davantage de bruit, c’est sur l’élection des membres du CA, car la composition de celui-ci doit être approuvée par les actionnaires, un bon point pour influer sur la gouvernance d’une entreprise, souligne Rosalie Vendette.

On ne peut pas refuser un administrateur, mais on peut s’abstenir de voter. «Un administrateur qui n’aurait pas 80% des votes, ça devient un peu honteux», précise-t-elle, et l’entreprise lui demandera certainement de ne pas poser sa candidature l’année suivante.

Bien entendu, l’actionnariat engagé n’est pas évident et certaines firmes sont plus ouvertes que d’autres. «Mais je pense que comme l’ESG, les discussions sont de plus en plus faciles parce que les chiffres sont derrière ces demandes», souligne Alexandra Tanguay.

Les femmes, un bel avantage

«Il ressort clairement que les sociétés qui comptent plus de femmes cadres affichent de meilleurs rendements du capital. Elles sont plus innovantes et plus performantes, et génèrent un niveau de satisfaction plus élevé chez leurs employés, ainsi qu’un meilleur taux de rétention», affirme Alexandra Tanguay en s’appuyant sur diverses études, notamment sur le rapport «Women in Business and Management:The business case for change» et la publication du Harvard Business Review «Gender : Diversity at the Board Level Can Mean Innovation Success».

On ne vise pas 100 % de femmes dans les CA, cela va de soi, mais bien la diversité pour mettre au défi les personnes de la direction, souligne Stéphane Corriveau, d’AlphaFixe. Mais avoir trop peu de femmes siégeant à son CA ne sert à rien non plus.

«Selon les études, le minimum qui permet d’assurer une influence est 30 %. Une femme au CA, ce n’est pas suffisant», précise Rosalie Vendette.

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Changements dans les fonds de RGP Investissements https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/changements-dans-les-fonds-de-rgp-investissements/ Wed, 17 Mar 2021 12:06:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=78438 PRODUITS – Le gestionnaire modifie les aperçus des Fonds Sectorwise et élargit sa gamme de fonds d’investissement.

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RGP Investissements a déposé un prospectus provisoire pour les régions du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick, concernant un nouveau fonds d’investissement : le Portefeuille RGP Revenu Fixe d’Impact.

Ce fonds cherche à procurer à ses investisseurs un revenu régulier tout en stabilisant son capital. Pour cela, il investit dans des titres de créance et de revenu fixe en adoptant une approche d’investissement responsable. À noter que le fonds pourra aussi investir dans des titres de créance et de revenu fixe émis par des émetteurs autres que canadiens.

En plus du lancement de ce nouveau fonds, RGP Investissements a découvert une erreur lors de révisions internes dans la section intitulée « Dans quoi le fonds investit-il? » des aperçus des fonds des Portefeuille Sectorwise Conservateur, Portefeuille Sectorwise Équilibré et Portefeuille Sectorwise Croissance.

Pour le moment, la section concernant tous les Fonds Sectorwise est formulée ainsi :

« Le fonds a comme objectif de procurer une croissance à long terme en investissant surtout dans des actions mondiales par l’intermédiaire de fonds négociés en Bourse (FNB) de différents secteurs. Le fonds investira uniquement dans un FNB qui propose des parts indicielles. »

Toutefois, la nomenclature aurait dû varier en fonction des fonds. Le descriptif se décline donc ainsi :

  • Pour le Portefeuille Sectorwise Conservateur : « Le fonds a comme objectif de produire un taux de rendement stable et une certaine plus-value du capital à long terme en investissant principalement dans un éventail diversifié d’OPC pouvant inclure des fonds négociés en Bourse (FNB) en vue d’avoir accès à des titres de participation et des titres de revenus fixes, qui peuvent être canadiens ou étrangers. »
  • Pour le Portefeuille Sectorwise Équilibré : « Le fonds a comme objectif de produire une combinaison de revenu et de plus-value du capital à long terme en investissant principalement dans un éventail diversifié d’OPC pouvant inclure des fonds négociés en Bourse (FNB) en vue d’avoir accès à des titres de participation et des titres de revenus fixes, qui peuvent être canadiens ou étrangers. »
  • Pour le Portefeuille Sectorwise Croissance : « Le fonds a comme objectif de produire une combinaison de revenu et de plus-value du capital à long terme en investissant principalement dans un éventail diversifié d’OPC pouvant inclure des fonds négociés en Bourse (FNB) en vue d’avoir accès à des titres de participation et des titres de revenus fixes, qui peuvent être canadiens ou étrangers. »

Pour le moment RGP Investissement procède à la révision des aperçus des Fonds Sectorwise. Une fois que cela sera fait, la firme compte déposer des versions modifiées de ces documents afin de se conformer à ses obligations de divulgation et à la règlementation sur les valeurs mobilières applicable.

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L’audace, c’est payant! https://www.finance-investissement.com/fi-releve/carriere/laudace-cest-payant/ Tue, 01 Dec 2020 13:24:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=76675 FI RELÈVE – Cette phrase illustre certainement le parcours d’Alexandra Tanguay, gestionnaire de portefeuille adjointe chez RGP Investissements.

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En charge du portefeuille GreenWise chez RGP Investissements, Alexandra Tanguay remercie son audace pour être arrivée à sa position actuelle.

D’ailleurs, si Alexandra Tanguay évolue aujourd’hui dans le secteur de la finance, ce n’était pas ce qu’elle envisageait à la base. Originaire du Lac-Saint-Jean, elle a emménagé à Québec à 16 ans pour compléter une technique juridique. Mais rapidement, elle réalise que le droit n’est pas pour elle.

« J’ai toujours eu une quête de sens dans ma vie. Le droit c’est un très beau domaine, mais je ne voyais pas comment je pouvais améliorer les choses et contribuer à changer le métier », explique-t-elle en entrevue avec Finance et investissement.

Une fois son diplôme en poche, elle choisit donc de faire un baccalauréat en administration. C’est pendant ces études qu’elle découvre la finance et c’est un coup de cœur. Elle attend toutefois sa maîtrise pour vraiment faire le pas.

À cette époque, Alexandra Tanguay travaillait à temps plein au sein d’une firme torontoise en management et gestion d’événements. « En parallèle de mes études, je gérais le territoire de Québec, puis la province, à travers quelque chose qui était vraiment à l’opposé de ce que j’étudiais », raconte-t-elle.

Pendant sa maîtrise, elle finit par prendre la relève de sa patronne, en arrêt de travail pour surmenage. « J’ai vu ce que pouvait être le poste que je serais appelée à occuper dans les prochaines années et j’ai réalisé que ce n’était pas pour moi. Alors sur un coup de tête, j’ai postulé sur un emploi en gestion de portefeuille », se souvient-elle.

Ce n’est que trois mois plus tard, alors qu’elle fait l’examen de CFA, que la firme la contacte. « Je ne me souvenais même plus avoir postulé cet emploi », se rappelle-t-elle. Elle rencontre alors son futur patron et mentor : Christian Richard, chef des investissements à RGP Investissements.

Ça a été un « match parfait », raconte Alexandra Tanguay. Au point de quitter son employeur des sept dernières années pour se lancer dans la gestion de portefeuille.

« J’analyse généralement toutes les décisions que je prends. Je suis très rationnelle, mais ça, ça a été un total coup de tête spontané, et je ne le regrette pas. J’adore l’employeur pour qui je travaille », affirme-t-elle.

Une réponse à sa quête de sens

En amorçant ce nouveau défi, Alexandra Tanguay sent encore que sa quête de sens n’est pas achevée. « Je me disais, oui, tu aides les gens avec leur épargne et leur retraite, mais ce n’était pas suffisant. J’avais un inconfort, je me cherchais. J’aimais ce que je faisais, mais il me manquait encore la petite étincelle », se remémore-t-elle.

Elle trouve finalement une première réponse à sa quête de sens avec l’Association des femmes en finance du Québec (AFFQ). Approchée lors d’un événement, elle décide d’embarquer.

« J’ai vraiment réalisé qu’il y avait un besoin pour les femmes en finance, particulièrement en finance de marché. Même si dans mon organisation on me soutient beaucoup, reste qu’il y a des biais qui se créent sans que les gens ne s’en rendent compte », explique-t-elle.

Ainsi, lorsque nos collègues masculins vont au golf pour le réseautage, ceux-ci n’ont pas le réflexe de nous inviter, illustre-t-elle. Du côté des dîners d’affaires à deux, ses dirigeants ne sont pas à l’aise de l’inviter, alors qu’ils le sont avec ses collègues masculins.

La deuxième pièce du puzzle dans sa quête de sens a été l’investissement responsable (IR). En raison de la pandémie, RGP Investissements a décidé de devancer un projet futur, la création des portefeuilles GreenWise. Alexandra Tanguay a été nommée gestionnaire de ce projet.

LIRE AUSSI : RGP Investissements repense les portefeuilles ESG

« Maintenant, je pense que ma quête est accomplie. J’ai vraiment trouvé une raison de me lever le matin et j’ai la conviction de contribuer, à chaque jour, à améliorer la société dans laquelle je vis et ce, à différents niveaux », témoigne-t-elle.

Un espoir dans l’ESG

Si Alexandra Tanguay a toujours été intéressée par l’IR et les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), au point d’en faire son sujet de maîtrise, elle ne voyait pas comment s’y plonger rapidement, à moins de changer d’employeur.

Le chef des investissements de RGP Investissements est toutefois arrivé avec l’idée des portefeuilles GreenWise et a laissé Alexandra Tanguay en coordonner le marketing. « Ça allait du site web, du pitch de produit, de la cohérence avec la firme aussi. C’est là que j’ai vraiment embarqué », explique-t-elle.

Côté marketing, elle a choisi de travailler pour rendre l’IR accessible à tout le monde. « L’enjeu avec l’IR c’est que ce n’est pas concret pour les gens », affirme-t-elle. RGP Investissements a donc décidé de travailler cet aspect en préparant des vidéos explicatives sur l’IR plutôt que des vidéos vendant les portefeuilles Greenwise, en plus de proposer de planter des arbres pour chaque tranche de 20 000 $ d’investissement, une idée à laquelle ses collègues ont tout de suite adhéré.

« Les gens qui étaient fermés au concept de l’IR s’y intéressent désormais un peu plus. Je pense que ça a vraiment permis d’ouvrir une porte. J’aime dire qu’on a rendu l’ESG sexy! », s’enthousiasme-t-elle.

Alexandra Tanguay espère aussi que la simplicité de son discours réussira à atteindre la clientèle plus âgée. « Souvent, ce n’est pas la clientèle intéressée par la finance, donc on s’est dit qu’il fallait aller les chercher autrement », partage-t-elle.

Son discours ne s’adresse d’ailleurs pas seulement aux clients. Elle a également choisi d’interpeler les conseillers qui peinent souvent à parler de ce sujet avec leurs clients. Une division de RGP Investissements est déjà dédiée à soutenir les conseillers afin d’optimiser leurs services. Elle et son équipe y ont donc intégré un « kit d’outils » pour aider les conseillers à parler d’IR facilement à leurs clients.

Mesdames faites preuve d’audace

C’est au final le message qu’aimerait faire passer Alexandra Tanguay. « Avant, je choisissais mes combats, j’hésitais à partager mes idées parce que j’avais peur, surtout lorsque je suis arrivée en finances, parce qu’il s’agit souvent d’un milieu très conservateur avec des idées préconçues. Mais ma vie a bougé tellement rapidement que depuis 2-3 ans j’essaie d’avoir de l’audace. Maintenant, je dis ce que je pense », déclare-t-elle.

Selon elle, il est temps pour les femmes de sortir de leur zone de confort. « Être audacieuse et authentique, en finance, je pense que ça a particulièrement sa place », avance-t-elle. Selon la gestionnaire, c’est justement son côté coloré qui lui a permis de se démarquer chez RGP Investissements.

Les femmes sont un sujet qui intéresse particulièrement Alexandra Tanguay, pas juste parce qu’elle s’implique au sein de l’AFFQ, mais parce qu’elle est convaincue qu’une partie du changement qui va mener à la démocratisation des valeurs ESG viendra d’elles.

« Des études mettent de l’avant que la femme, par son instinct maternel et son instinct protecteur, a une sensibilité à la vie et à l’évolution, à l’avenir de sa progéniture. On voit vraiment une adhésion plus marquée des femmes entrepreneures [dans tout ce qui est ESG] », note-t-elle.

Une récente étude de CFA Institute la réjouit, car cette dernière montre que, dans la dernière année, trois startups sur quatre ont été lancées par des femmes.

« « Ce qu’il manquait dans le puzzle, c’était des femmes entrepreneures, car en finance durable, l’idée consiste à sélectionner des entreprises avec de meilleures pratiques, mais si les entreprises n’ont pas la volonté d’améliorer leurs pratiques, on n’est pas plus avancées », souligne-t-elle.

Si les femmes entrepreneures sont maintenant de la partie, il ne manque plus qu’une chose selon Alexandra Tanguay : que l’IR devienne une norme. Selon elle, cette étape « fondamentale » permettra de multiplier les données quantifiables et la standardisation.

« Avant, je croyais en la divulgation sur une base volontaire, mais je pense qu’on n’est plus rendu là. Tant que les gouvernements et les entités influentes ne rendront pas obligatoire la divulgation des ESG, on va encore avancer à tâtons. »

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RGP Investissements repense les portefeuilles ESG https://www.finance-investissement.com/fi-releve/nouvelles-fi-releve/rgp-investissements-repense-les-portefeuilles-esg/ Tue, 24 Nov 2020 13:03:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=76491 DÉVELOPPEMENT - Découvrez comment ils sélectionnent leurs titres dans leurs portefeuilles GreenWise.

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Alors que l’investissement responsable (IR) gagne en popularité et que les actifs dans des fonds soucieux des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) augmentent de façon exponentielle, la question de la sélection des titres devient toujours plus fondamentale.

Cette question était au centre des préoccupations de RGP Investissements lors de la création de leurs portefeuilles GreenWise. « Nous voulions aller plus loin et nous éloigner des étiquettes de fonds « ESG » peu différenciées des indices normaux », explique Alexandra Tanguay, gestionnaire de portefeuille adjointe chez RGP Investissements, qui prépare une maîtrise sur le sujet de l’IR, par courriel.

Comme pour ses autres produits, RGP Investissements a trouvé une manière de se démarquer de la concurrence et ainsi de réussir à survivre aux côtés des gros distributeurs.

Se démarquer pour survivre  

RGP Investissements est née 1997. Cette firme de gestion de portefeuille a été créée par la firme de planification financière REGAR. Les deux firmes ont continué à évoluer en parallèle jusqu’en 2014 où RGP Investissements a créé un OPC. Mais cette fois, rien à voir avec 1997, la firme se lançait dans un marché déjà bien développé.

« On lançait un produit qui était théoriquement sans historique, même si on existait depuis longtemps… Et pourquoi utiliser notre fonds d’action mondiale plutôt qu’un autre », note Charles-Antoine Garon, Associé, Vice-président des opérations, RGP Investissements.

La solution? Se démarquer. Et comme l’équipe de RGP investissements est composée de conseillers financiers, il fut décidé de miser sur une offre de service à valeur ajoutée pour les conseillers.

« La majorité des autres compagnies de fonds ont la majorité de leurs actifs avec des courtiers en valeurs mobilières liés au secteur bancaire, alors que nous, on travaille uniquement avec les conseillers indépendants. Nous sommes tous issus du monde des indépendants et on connaît leurs préoccupations, on croit beaucoup en ce type d’offre de services », précise Charles-Antoine Garon.

Au départ, un premier mandat a été développé, le RGP secteurs mondiaux. Puis en 2018, ce fut  au tour des portefeuilles SectorWise, des portefeuilles de fonds de fonds, avec des solutions gérées par des gestionnaires à l’externe.

Puis, le 25 septembre dernier, RGP Investissements lançait les portefeuilles GreenWise.

Un lancement réussi

Normalement prévu pour 2021, le lancement des portefeuilles GreenWise a été devancé.

« On trouvait que la fenêtre s’ouvrait là et, avec la pandémie, certains projets plus traditionnels ont été mis sur la glace. En conséquence, on a pu orienter certaines ressources afin de les dédier à ce projet », explique Charles-Antoine Garon.

« Pour nous le marché est vierge et c’est important que le conseiller se positionne dans cet univers rapidement. Sinon les clients pourraient être approchés par un compétiteur qui leur parlera de ça », ajoute-t-il.

RGP Investissements a été agréablement surpris par le succès de ce lancement. En un mois, les portefeuilles GreenWise ont largement dépassé les prévisions.

« On a doublé les ventes qu’on avait enregistrées lors du lancement des portefeuilles SectorWise, qui étaient déjà au-delà de nos espérances! », témoigne Charles-Antoine Garon.

La différence contre la concurrence

Pour se différencier des autres produits ESG sur le marché, RGP Investissements a décidé de se baser sur le concept de matérialité. La plupart des portefeuilles d’IR visent effectivement le score de risque ESG le plus faible.

Le concept de matérialité a été mis de l’avant par Sustainability Accounting Standards Board, et est devenu « l’élément clef et distinctif de notre stratégie », affirme Alexandra Tanguay. Ce principe permet de répondre à certaines « limitations » ou « lacunes » des produits actuellement disponibles.

« La sélection de titres basés sur le score de durabilité ESG minimale limite principalement les impacts négatifs des entreprises, et trop peu ceux qui sont positifs, souligne-t-elle. Trop souvent, les entreprises à plus faibles risques se retrouvent concentrées dans des secteurs où les risques ESG, surtout environnementaux, sont moins nombreux. »

En se basant sur la matérialité, RGP Investissements espère sélectionner des entreprises qui font une différence réelle pour la planète, sans faire de compromis sur le rendement et en offrant une solution diversifiée.

Ce concept permet de trouver les entreprises qui parviennent « à gérer les risques les plus importants pour le futur et ainsi mieux mesurer leur impact positif », explique Alexandra Tanguay. Il permet aussi de « sélectionner des entreprises qui sont bien positionnées pour saisir des opportunités issues des enjeux et les transformer en bonnes performances financières ».

Alors que la plupart des portefeuilles de leurs concurrents sont particulièrement concentrés dans des titres technologiques, les portefeuilles GreenWise ne sont pas forcément friands de ce secteur.

Ainsi, si Netflix trouverait sa place dans un portefeuille ESG qui se base sur une sélection considérant uniquement sa cote de risques en raison de son faible impact environnemental, cette entreprise a peu de chance de se retrouver dans les portefeuilles GreenWise puisqu’elle ne s’attaque pas directement aux changements climatiques.

À l’inverse, Solar Edge, une entreprise de l’industrie de l’énergie solaire, qui est souvent boudée par les portefeuilles en IR en raison de la fabrication et du transport des panneaux, obtient une excellente note lorsque l’on regarde sa matérialité.

« Solar Edge parvient à faire une bonne gestion des nombreux enjeux matériels auxquels elle est exposée, augmentant par le fait même son impact positif », explique Alexandra Tanguay.

RGP Investissements ne se limite toutefois pas à recourir au concept de matérialité. Les gestionnaires associent plusieurs stratégies de sélection. « Cela nous permet de bénéficier des avantages de chacune sans nous encombrer des limites et surtout, cela permet une meilleure gestion des risques », complète Alexandra Tanguay.

Le revenu fixe, une portion essentielle du portefeuille

Bien que les taux directeurs soient particulièrement bas, grignotant ainsi les rendements des revenus fixes, les portefeuilles GreenWise ont une portion revenu fixe importante. Ces portefeuilles offrent ainsi trois profils de répartition d’actifs différents, dont une conservatrice avec 40 % d’action et 60 % de revenu fixe.

« L’impact de cette catégorie d’actif au sein de l’investissement responsable est souvent sous-estimé. Lorsque nous détenons des obligations, nous avons non seulement la possibilité de diriger des capitaux vers des émetteurs sélectionnés, mais aussi vers des projets et objectifs spécifiques environnementaux et sociaux », souligne Alexandra Tanguay.

Pour cette portion du portefeuille, RGP Investissements s’est tourné vers deux gestionnaires reconnus pour leur gestion ESG et qui sont basés à Montréal, soit Addenda Capital et Optimum. Ces derniers ont pour mandats d’investir dans des émissions à taux attrayant dans la région qui se qualifient au niveau ESG. Ainsi on y retrouve, entre autres, des projets de municipalités et d’universités du Québec.

« Les investissements de nos clients sont réinvestis près de chez eux et contribuent à l’économie durable du Québec », s’enthousiasme Alexandra Tanguay.

La cohérence et la compréhension

Dans un principe de cohérence, RGP Investissements est signataire des principes pour l’investissement responsable (PRI), travaille pour améliorer ses pratiques au sein même de l’organisation et a décidé de planter un arbre à chaque 20 000 $ d’investissement en partenariat avec la firme mondiale One Tree Planted.

« Le portefeuille GreenWise c’est un lancement 100 % numérique, donc aucun papier n’a été imprimé chez nous. On a pris le budget estimé pour le papier découlant du lancement des portefeuilles SectorWise et on a acheté 5000 arbres avec cette somme. On voulait rendre l’IR très concret pour le conseiller et le client », témoigne Charles-Antoine Garon.

Soucieuse de la compréhension des investisseurs, RGP Investissements a également créé un site où ces derniers peuvent trouver des vidéos qui leur en apprendront davantage sur l’investissement responsable et sur les portefeuilles GreenWise. Sur ce site, il est également possible de suivre le nombre d’arbres plantés ainsi que le CO2 absorbé par ces arbres chaque année.

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