Services Financiers Primerica – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 15 Jan 2025 21:30:08 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Services Financiers Primerica – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Femmes qui tiennent les cordons de la bourse https://www.finance-investissement.com/fi-releve/carriere/femmes-qui-tiennent-les-cordons-de-la-bourse/ Tue, 14 Jan 2025 11:55:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104859 DÉVELOPPEMENT – Plus nombreuses dans la société, mais sous-représentées dans l’industrie.

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Malgré leur influence économique grandissante — les femmes devraient contrôler 30 000 milliards de dollars de richesse personnelle d’ici 2030 selon McKinsey — elles restent sous-représentées dans ce domaine clé, ce qui met leur avenir financier en péril, souligne Tracy Tan, directrice financière de Primerica.

Actuellement, seulement 33 % des conseillers en gestion de patrimoine aux États-Unis sont des femmes, un chiffre qui stagne depuis dix ans, selon le Bureau des statistiques du travail, signale Fast Company. Au Canada, la situation n’est pas plus reluisante : 15% des conseillers sont des femmes d’après un rapport récent de Placements mondiaux Sunlife. Cette proportion augmente très lentement signale Mercer, avec 13,6% de femmes parmi les décideurs féminins dans le secteur financier en 2022, soit une progression de moins de 2 % en trois ans.

Au Québec, les femmes ne représentent que 38 % des diplômés de l’Institut de planification financière (l’Institut). Dans les postes de gestion, elles occupent environ 39 % des fonctions, mais seulement 24 % des postes de cadres supérieurs, rapporte Finance Montréal.

Comprendre leurs défis

Ce déséquilibre impacte directement la relation entre les femmes et leurs finances. Actuellement, seulement 18 % des femmes ont un conseiller, un chiffre préoccupant dans un contexte où la planification à long terme devient de plus en plus complexe, alerte Tracy Tan. Selon un rapport de Primerica, basé sur les réponses de plus de 7 800 femmes, celles-ci recherchent des conseillers auxquels elles peuvent s’identifier et qui comprennent leurs défis et priorités.

Dans cette perspective, le déficit de conseillères au sein de l’industrie nuit à l’établissement de ces liens de confiance, estime la dirigeante. De plus, les femmes se sentent souvent moins compétentes face à des tâches financières complexes : si 78 % se disent à l’aise avec la budgétisation, seules 34 % d’entre elles maîtrisent les investissements comme les actions, les obligations ou les fonds communs de placement. Conséquence : beaucoup de femmes se disent « dépassées » ou « intimidées » par l’investissement, bien qu’elles soient souvent plus disciplinées et performantes que leurs homologues masculins, souligne un récent rapport de Fidelity.

Un rôle clé pour les conseillères

L’avenir financier des femmes est en jeu : d’ici 2026, les Canadiennes pourraient contrôler près de la moitié du patrimoine financier total accumulé au pays, une hausse substantielle par rapport à il y a dix ans. Pourtant, près de 30 % des Québécoises n’ont pas encore commencé à planifier leur retraite, souvent faute de revenus suffisants pour épargner, révèle un sondage de la Chambre de la sécurité financière et d’ÉducÉpargne.

Les conseillères ont un rôle clé à jouer. Mélanie Beauvais, présidente du CA de l’Institut, recommande des rencontres individuelles avec chaque membre des couples clients pour s’assurer que tous deux participent activement au processus d’épargne. Cette approche est essentielle pour éviter que l’un des partenaires, souvent celui avec un revenu moindre, ne se désintéresse des décisions financières.

Effet boule de neige

Près des trois quarts des gestionnaires d’actifs (73 %) pensent que le secteur de l’investissement serait en mesure de convaincre plus de femmes d’investir si le secteur lui-même avait plus de femmes gestionnaires de fonds, démontre une étude de BNY Mellon Investment Management.

Selon Tracy Tan, accroître la représentation féminine ne se limite pas à offrir des modèles, mais contribue à rendre le secteur financier plus inclusif. La présence de femmes dans des postes de direction crée un effet boule de neige, incitant davantage de femmes à intégrer le secteur, estime-t-elle.

Pour y parvenir, plusieurs pistes sont proposées : recruter auprès des étudiantes, promouvoir des programmes de mentorat, offrir des perspectives de développement professionnel claires et mettre en place des politiques favorisant l’équilibre travail-vie personnelle, comme des horaires flexibles, en particulier pour les femmes qui s’occupent à la fois de leurs enfants et de leurs parents vieillissants.

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Des fonds distincts de Canada vie disponibles aux conseillers de Primerica https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/des-fonds-distincts-de-canada-vie-disponibles-aux-conseillers-de-primerica/ Tue, 15 Oct 2024 11:06:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103335 PRODUITS — En raison d’une entente de distribution indépendante conclue entre les deux firmes.

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La Canada Vie et la Compagnie d’Assurance-Vie Primerica du Canada ont établi un partenariat de distribution qui donnera aux conseillers de Primerica Canada l’accès à une sélection de fonds distincts de la Canada Vie.

« L’objectif de la Canada Vie est de contribuer à élargir l’accès aux conseils à un plus grand nombre de Canadiens, car nous savons que lorsque les familles peuvent collaborer avec un conseiller, elles s’en portent mieux », explique Blaine Shewchuk, vice-président exécutif, Gestion du patrimoine individuel, Canada Vie.

Les fonds distincts permettent de combiner le potentiel de croissance des fonds communs de placement à la sécurité offerte par l’assurance, ce qui les rend particulièrement intéressants pour certains Canadiens. Ils présentent également d’autres avantages :

  • ils permettent d’investir dans des portefeuilles diversifiés avec un excellent potentiel de croissance, semblables à ceux des fonds communs de placement, tout en offrant des garanties à l’échéance et en cas de décès ;
  • ils aident les propriétaires de petites entreprises et les professionnels à gérer le risque de responsabilité grâce à une protection contre les créanciers ;
  • en plus de simplifier le processus de planification successorale, car le produit est versé directement aux bénéficiaires.

« Cette nouvelle offre, combinée à notre base de conseillers solide et en croissance, améliorera l’accès à cette importante option pour les investisseurs », estime John A. Adams, chef de la direction, Primerica Canada.

L’accord adopte une approche progressive pour accueillir et former les conseillers de Primerica Canada, à partir de début 2025. À noter que cela n’impactera pas la distribution ou les conseillers déjà en place chez Canada Vie.

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Levée de boucliers des courtiers https://www.finance-investissement.com/edition-papier/une/levee-de-boucliers-des-courtiers/ Mon, 16 Sep 2024 04:01:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102797 Le projet de tarification proposé suscite de vives résistances.

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La création de l’organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) devait générer d’importantes économies de coûts aux courtiers du secteur de la distribution des fonds et valeurs mobilières. Or, le projet de tarification proposé brise cette promesse et suscite de vives résistances.

C’est ce qu’on apprend au terme de la consultation sur ce projet de tarification, qui se terminait à la fin de juin dernier. À cette occasion, au moins une demi-douzaine de mémoires soumis à l’OCRI soulignent cette promesse rompue.

« À plusieurs reprises, au cours de la phase de consultation sur la création de l’OCRI, affirme l’institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC), les organismes de réglementation ont déclaré que la création de l’OCRI mènerait, entre autres, à des efficiences accrues, à des synergies et à l’évitement des dédoublements auxquels nous nous attendions raisonnablement. »« Le fait que seulement 36 % des personnes inscrites profiteront d’une réduction de la tarification dans le cadre du modèle proposé n’atteint pas les objectifs poursuivis », ajoute l’IFIC.

Le projet de l’OCRI, dont l’entrée en vigueur est prévue pour avril 2025, met de l’avant de nouvelles grilles tarifaires pour les courtiers en placement (CP) et les courtiers en épargne collective (CEC) du pays. Le modèle comprend trois volets, soit les cotisations annuelles, les droits d’adhésion et les frais relatifs à une nouvelle demande d’adhésion. Les cotisations seraient fondées sur les revenus générés et sur le nombre de personnes autorisées. Il comprendrait une cotisation minimale.

Pour les CEC du Québec qui étaient déjà inscrits auprès de l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACFM), les frais seraient réduits durant la période de transition. Le projet de tarification ne s’appliquerait pas aux 17 CEC qui étaient uniquement inscrits au Québec, comme l’exige la décision de reconnaissance au Québec, excepté afin de couvrir certains coûts engagés par l’OCRI, comme l’inspection.

Selon l’OCRI, la tarification intégrée, comparativement à celle qui est provisoire, ferait que 36 % des courtiers membres verraient leurs cotisations diminuer. Or, les autres courtiers verraient leurs cotisations augmenter, soit 40 % en raison de la cotisation minimale et 24 % pour d’autres raisons.

L’Association des banquiers canadiens rappelle également qu’on annonçait que l’intégration de l’OCRCVM et de l’ACFM « pouvait être effectuée sans perturber les structures de frais existantes. […] Les frais nouveaux et accrus du modèle proposé “perturbent” effectivement la structure de frais existante dans une mesure telle qu’un examen plus approfondi de la part de l’OCRI est justifié ».

Groupe Cloutier évoque une étude de Deloitte qui, au moment de l’intégration des deux organismes de réglementation, « prévoyait des économies allant de 380 à 490 millions de dollars sur une période de dix ans ». À ce moment-là, Groupe Cloutier faisait déjà preuve de scepticisme, affirmant que les économies des uns se feraient au détriment des autres, un développement qu’il jugeait « totalement inacceptable ».

Le projet de l’OCRI confirme ces craintes. Les mémoires soumis proviennent majoritairement de CEC, qui voient le projet d’un mauvais œil. Certains groupes semblent s’en accommoder, malgré les réserves générales quant à la difficulté d’évaluer les économies de coûts possibles pour l’OCRI.

Mérici Services financiers fait état du risque d’iniquité découlant de la tarification dans son mémoire : « Nous avons eu vent, déjà, que de grands groupes intégrés membres de l’OCRI ont reçu une évaluation de leurs coûts de membership projetés et que cette évaluation représente une diminution [importante] en comparaison de leurs coûts actuels. »

Il n’en est pas ainsi pour les plus petits courtiers indépendants. Mérici calcule que ses cotisations à venir augmenteront de 41 %, MICA, de 42 %, Groupe Cloutier, de 80,7 %. « On parle ici d’une augmentation se calculant en centaines de milliers de dollars pour un courtier de notre taille », illustre le Groupe Cloutier.

L’OCRI inscrit son projet sous une demi-douzaine de principes directeurs, par exemple la « proportionnalité », la « transparence », « l’intérêt public » et « l’uniformité ». Il demande aux courtiers membres si un aspect ou l’autre du projet « entre en conflit de façon importante avec un principe directeur ». Hélas, oui, répondent presque en chœur de nombreux intéressés. Sous le thème de la proportionnalité, le Conseil indépendant finance et innovation du Canada (CIFIC) affirme qu’un tel principe « assure que les frais s’alignent avec le niveau de supervision réglementaire et des ressources requises. Des frais uniformes imposent un fardeau élevé de façon disproportionnée sur les courtiers plus petits. Par exemple, des frais de 15 000 $ représentent un pourcentage beaucoup plus élevé des revenus d’un petit joueur comparativement à un plus grand. »

Groupe Cloutier soutient l’assertion du CIFIC : « Le modèle de tarification devrait inclure une variable basée sur le niveau de complexité pour l’OCRI de superviser les activités d’un membre. Du fait de la nature des produits distribués, les courtiers en placement (CP) devraient imposer des efforts de supervision supplémentaires au personnel de l’OCRI par rapport aux CEC. Or, il n’en est pas question. »

L’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM) renverse cette proposition en partie : « Les courtiers en fonds, écrit-elle, ne devraient pas, en théorie, avoir moins recours aux services réglementaires ou en tirer moins d’avantages après la fusion. »

Certains déplorent le nonrespect du principe de l’intérêt public, du point de vue de l’accès à la profession. « Malheureusement, soutient Primerica Services financiers, l’augmentation de la redevance ne serait qu’un obstacle de plus à l’obtention du statut de personne agréée et au maintien de cet enregistrement. »

Dans la foulée, des frais accrus ne feraient qu’accroître un fardeau déjà lourd : recruter de nouveaux représentants, les former, les assurer, etc. Du coup, un nombre moindre de représentants se traduit par une offre réduite de services financiers au public.

La Fédération des courtiers indépendants reprend le même thème : « Les firmes de fonds communs sont le canal de conseil financier pour le marché de masse au Canada. […] La tarification proposée va limiter les possibilités de recrutement et de formation. »

Primerica s’en prend aussi au principe de transparence : « Nous sommes préoccupés par le manque de transparence concernant la redevance proposée pour les personnes autorisées (PA) et par le raisonnement qui sous-tend l’allocation de la redevance à tous ceux-ci, quelles que soient les activités qu’ils sont autorisés à exercer. L’allocation uniforme de la redevance ne tient pas compte de la diversité des rôles et des responsabilités des PA, ce qui pourrait conduire à une distribution inéquitable des redevances. »

Mérici remet en question le principe même d’uniformité : « Si on tient au principe de l’uniformité, on choisit sciemment de ne pas considérer la taille, les différences de modèles d’affaires, la réalité du marché, les réalités territoriales, les segments de marchés desservis, la structure de propriété, les autres avantages découlant de la fusion des OAR, etc. »

Cela remet également en question le principe de proportionnalité, poursuit Mérici : « Selon le projet, un(e) adjoint(e) avec un permis représente la même charge qu’un(e) représentant(e) ayant 100 M$ d’actifs sous gestion. Ils ne représentent toutefois ni la même charge d’encadrement, ni le même risque, ni la même capacité à générer des revenus. »

« Nous suggérons que seules les personnes inscrites administrant une clientèle et posant des actes réservés à l’inscription devraient être incluses », écrit MICA. Plusieurs intervenants requièrent plus de détail et de précision. Les revenus, demande MICA, « comprennent-ils tous les revenus de la société inscrite sans égard à leur provenance (par exemple, les revenus de certaines entreprises comprennent des éléments de recouvrement des frais, des revenus d’intérêts, des revenus de location, etc.) ou seulement les revenus générés en lien direct avec la discipline de valeurs mobilières » ? L’OCRI devrait considérer seulement les revenus directement liés à l’exercice de ses activités reliées à la discipline d’inscription d’une société.

Groupe financier PEAK pose les mêmes questions : « Certains types de revenus, tels que le recouvrement des frais, les revenus d’intérêts et les gains sur conversion monétaire ne sont pas liés aux activités régulières des courtiers. Ces activités ne nécessitent pas de surveillance réglementaire continue et, conséquemment, les frais associés à leur supervision ne devraient pas être [facturés]. De plus, l’inclusion de ces revenus dans le calcul des frais de tarification pourrait inciter les firmes à maintenir moins de capital, ce qui contredit les objectifs de l’OCRI en matière de stabilité financière. »

Différent au Québec

Nombre d’intervenants s’interrogent sur le statut des activités au Québec. Desjardins résume l’enjeu : « Avec la pleine inclusion des produits générés par les CEC au Québec, les cotisations à l’OCRI seront substantielles, ce qui aurait pour effet de singulariser les courtiers québécois par rapport à leurs homologues canadiens en raison des cotisations additionnelles versées à l’Autorité des marchés financiers et à la Chambre de la sécurité financière. Or, la présence de ces deux acteurs supplémentaires et de cotisations substantiellement plus élevées au Québec nuirait à l’uniformité des règles et risquerait de limiter l’accès et la compétitivité du marché québécois. »

Le mot de la fin revient à Mérici, qui perçoit dans le projet de l’OCRI une attaque renouvelée à l’endroit des acteurs plus petits et indépendants. « Lorsque les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) ont sorti le lapin de leur chapeau et ont annoncé leur intention d’officier à la fusion des OAR du secteur et de donner vie à ce qui est maintenant l’OCRI, le lapin était en réalité la créature de grands groupes financiers intégrés qui y voyaient l’occasion de réduire leurs dépenses et d’optimiser leurs structures. Il n’y avait pas grand-chose dans cette aventure pour les plus petits joueurs, les joueurs régionaux ou les joueurs inscrits dans une seule catégorie si ce n’est de la turbulence, des risques et, au mieux, l’espoir d’opportunités qui pourraient, peut-être, se manifester. »

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Besoin de sensibilisation https://www.finance-investissement.com/edition-papier/une/besoin-de-sensibilisation/ Fri, 13 Sep 2024 13:51:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102811 Les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires doivent ­redoubler d’efforts en matière de cybersécurité.

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Même si leur courtier déploie des efforts pour accroître la cybersécurité, les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires doivent ­eux-mêmes redoubler d’efforts, surtout lorsqu’ils se considèrent travailleurs autonomes ou entrepreneurs.

À l’occasion du ­Pointage des courtiers multidisciplinaires 2024, les représentants devaient évaluer les efforts de leurs courtiers afin de renforcer la sécurité et de lutter contre les cyberattaques. En moyenne, ils accordent une note de 9 sur 10 à leur firme, jugeant que ­celle-ci déploie des efforts suffisants. Seuls 6 % des répondants donnent une note de 6 sur 10 ou moins.

« ­Nous avons des formations sur le sujet toutes les deux à trois semaines, nous recevons des courriels, comme des tentatives d’hameçonnage, pour nous assurer que nous suivons les bonnes lignes directrices », rapporte un conseiller de ­CI ­Gestion de patrimoine ­Assante. « ­Ils n’arrêtent jamais de nous donner des formations pour qu’on reste à jour », déclare un autre de la ­Financière ­Sun ­Life.

Cependant, les fraudes et les fuites de données restent une préoccupation d’actualité. En effet, plusieurs répondants ont indiqué que leur courtier avait déjà été victime d’une cyberattaque. « ­Je suis certain qu’ils font tout pour se protéger. Ils ont déjà été piratés et ils ont augmenté la sécurité à tous les niveaux », mentionne ainsi un sondé de ­Services d’investissement ­Quadrus. « ­On a eu une brèche l’an dernier et ensuite on a fait de bons efforts pour avoir une meilleure sécurité, comme l’a fait le reste de l’industrie », témoigne un autre de ­Groupe ­Cloutier Investissements.

Ainsi, même parmi ceux qui ont connu des problèmes de cybersécurité, les conseillers affichent une grande confiance. Cependant, l’excès de tests et de mesures de sécurité semble agacer les conseillers.

« C’est comme la ­NASA, on a un paquet de mots de passe », se plaint un répondant de la ­Financière Sun ­Life. « J’ai été victime d’un courriel d’hameçonnage et ils nous ont ensuite bombardés de formations, c’est vraiment ennuyeux », renchérit un autre d’une autre firme.

Certains sont sceptiques ou ignorent juste ce que fait le courtier avec lequel ils sont liés. « ­On sait [qu’ils nous protègent], mais on ne sait pas comment précisément », souligne un conseiller de ­Groupe financier ­PEAK, alors qu’un autre de la même firme nous dit qu’« une formation sur la cybersécurité offerte par une firme externe spécialisée a été proposée à tous les conseillers ».

Risque pour tous

Ce manque de connaissance et d’intérêt est sûrement le problème numéro un de la cybersécurité.

Pourtant, les brèches de sécurité peuvent entraîner des coûts élevés, non seulement en termes de pertes financières, mais aussi de préjudices à la réputation. « Quand on perd confiance en son conseiller, on s’en va ailleurs », prévient ­Dominic ­Villeneuve, directeur principal, cybersécurité et infrastructure à ­UV ­Assurance.

L’enjeu est encore plus criant pour les conseillers qui se considèrent comme travailleurs autonomes ou entrepreneurs et doivent payer ­eux-mêmes leur matériel informatique et outils technologiques. Ils peuvent non seulement représenter une faille pour leur courtier, mais également pour leurs autres activités, dont leur cabinet.

Mais même sans les problèmes financiers ou de réputation, « une fuite des données personnelles de leurs clients pourrait entraîner d’importantes conséquences judiciaires », avertit la ­Chambre de la sécurité financière (CSF) par courriel, rappelant que « les conseillers propriétaires de ­PME sont soumis à la loi 25 » (la ­Loi modernisant des dispositions législatives en matière de protection des renseignements personnels).

La ­CSF souligne également que « l’obligation des conseillers d’assurer la protection des renseignements personnels de leurs clients est aussi prévue dans leur code de déontologie et s’applique lors de leur collecte, leur utilisation et leur communication ». Ainsi, la responsabilité ne repose pas uniquement sur les épaules des courtiers, mais aussi sur celles des conseillers.

Dominic ­Villeneuve estime que la loi 25 est un pas dans la bonne direction, mais il pense que le gouvernement ne l’a pas suffisamment publicisée, ce qui fait que beaucoup de conseillers ne la connaissent pas ou ignorent comment l’appliquer dans leur pratique.

« ­La solution serait de leur donner les outils, puis de les sensibiliser, ensuite le travail va se faire tout seul », assure l’expert. ­Celui-ci est mandaté depuis plusieurs années par ­UV ­Assurance pour donner des conférences, notamment aux personnes qui vendent ses produits.

La compagnie d’assurance a ainsi décidé d’offrir cette formation après s’être aperçue que la plus grande menace sur le plan de la cybersécurité provenait des conseillers avec qui elle travaillait.

Coût non négligeable

Toutefois, la cybersécurité a un prix et ­celui-ci est non négligeable. « ­Un spécialiste va coûter entre 130 et 180 $ de l’heure, parfois plus », témoigne ­Dominic ­Villeneuve, soulignant qu’un conseiller seul n’a sûrement pas les moyens de s’offrir cela.

Il est donc d’avis que ces connaissances devraient être enseignées dès l’école. Il collabore d’ailleurs avec une université pour développer un cours sur le sujet. Selon lui, il devrait exister des unités de formation continue en sécurité, et non seulement en conformité.

Il pense également que le gouvernement « devrait faire un bout ; pas juste mettre des lois, mais mettre des outils à la disposition des usagers ».

Il souligne toutefois que les conseillers ne sont pas sans ressource. Il est toujours possible de crypter son disque dur pour une somme modique. Il invite également les professionnels à toujours mettre à jour leurs logiciels et à consulter le site pensezcybersecurite.gc.ca.

La ­CSF ajoute que les conseillers pourront trouver nombre d’informations sur son site dans la section « Protection des renseignements personnels » et celle sur l’« utilisation des technologies de l’information ».

Pour consulter le tableau du pointage, veuillez cliquer ici.

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Mackenzie et Primerica introduisent un fonds conforme à la charia https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/mackenzie-et-primerica-introduisent-un-fonds-conforme-a-la-charia/ Tue, 11 Jul 2023 10:35:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94949 PRODUITS – Il sera offert à la clientèle canadienne de Primerica.

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Placements Mackenzie, en partenariat avec Services Financiers Primerica, lance le Fonds d’actions mondiales charia Mackenzie FuturePath. Il s’agit d’un fonds commun de placement géré activement qui offre un accès à des placements mondiaux conformes à la charia. La certification de conformité est assurée par le cabinet d’experts-conseils Ratings Intelligence.

Le fonds sera offert en exclusivité à la clientèle de Primerica partout au Canada. Cette nouvelle addition s’inscrit dans la gamme de placements FuturePath, lancée conjointement par Mackenzie et Primerica.

Sous la gestion de l’équipe des actions quantitatives mondiales de Mackenzie, le fonds investira principalement dans des actions de marchés développés respectant les principes de la charia. Ceci exclut les industries de l’alcool, du tabac, des produits liés au porc, de l’armement et de la défense, des services bancaires traditionnels, des sociétés d’assurance classiques et du divertissement pour adultes.

Pour assurer une conformité continue, un comité consultatif de la finance islamique examinera le fonds sur une base semestrielle.

Le nouveau fonds permettra aux investisseurs musulmans d’harmoniser leurs placements avec leur foi et leurs valeurs, a affirmé Luke Gould, président et chef de la direction de Placements Mackenzie. Il bénéficiera d’une « approche de placement prudente » et de la « méthode de placement de base rigoureuse » des professionnels en placement de Mackenzie pour assurer une croissance du capital à long terme.

« Les besoins d’investissement des Canadiens sont divers et en constante évolution. Nous cherchons continuellement à faire évoluer nos offres de produits pour répondre aux attentes de nos clients », a ajouté John A. Adams, chef de la direction chez Primerica Canada.

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