Société Générale – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 19 Dec 2024 18:37:48 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Société Générale – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Retour sur l’affaire Kerviel : le cauchemar des banques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/retour-sur-laffaire-kerviel-le-cauchemar-des-banques/ Tue, 17 Dec 2024 12:18:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104544 PLANÈTE FINANCE – Une série documentaire lui est consacrée.

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Il y a 17 ans, Jérôme Kerviel, un jeune trader ambitieux, a failli faire plonger la Société Générale, un des principaux groupes bancaires français, et déstabiliser l’ensemble du système financier mondial en négociant 50 milliards d’euros sur les places financières à l’insu de son employeur.

Une série documentaire diffusée par HBO Max revient sur cette affaire qui s’est soldée par des pertes totalisant 4,9 milliards d’euros (6,7 milliards de dollars) pour la Société Générale.

À l’issue un procès-fleuve très médiatisé, Jérôme Kerviel a finalement été condamné à 3 ans de prison ferme par la justice française pour abus de confiance, faux et usage de faux. Il doit également verser un million d’euros de dommages et intérêts à la Société Générale.

La diffusion de la série est l’occasion de revenir sur les répercussions de l’affaire Kerviel. Le scandale a alimenté la peur du « loup solitaire » dans le secteur financier, indique Les Échos, faisant référence à une personne qui agit seule, avec une mentalité de prédateur et dans le but de servir uniquement ses intérêts. Selon le média, cette crainte a entraîné un renforcement important des processus de contrôle des institutions financières dans le monde.

Par exemple, à la suite de l’affaire Kerviel, plusieurs banques ont obligé leurs employés à prendre des vacances. En effet, au moment des faits, Jérôme Kerviel ne prenait pas de congés afin d’éviter que quelqu’un d’autre puisse suivre ses opérations.

Les institutions financières se sont également dotées de processus afin de permettre aux employés de rapporter des comportements suspects ou agressifs, signale Les Échos. Lorsqu’il était frustré, Jérôme Kerviel avait l’habitude de fracasser ses souris d’ordinateur sur son bureau, révèle le documentaire « Un trader, 50 milliards ». Un tel comportement ne serait plus toléré aujourd’hui.

Depuis 2008, de nombreuses firmes ont mis sur pied des équipes antifraudes pour repérer les mouvements suspects. Plusieurs d’entre elles utilisent l’intelligence artificielle pour augmenter la surveillance des transactions, indique une autre source. Les sanctions contre les employés qui ne respectent pas les processus de contrôle ont été renforcées. Dans certaines banques, les objectifs des négociateurs de marché ont été revus à la baisse pour les rendre plus faciles à atteindre et réduire la pression susceptible d’inciter un employé à contourner les règles.

Depuis l’affaire Kerviel, le rôle des régulateurs a évolué. Ils sont désormais chargés de tester les dispositifs de contrôle directement dans les banques afin de vérifier le comportement des traders, signale un analyste. Le système des bonis est aussi mieux encadré. Enfin, en France, la loi distingue les activités réalisées pour le compte d’un client de celles conduites pour le compte propre d’une banque.

Fortes de ces préoccupations, les autorités réglementaires n’hésitent pas à sanctionner lourdement les banques qui négligent de mettre en place des mesures de contrôle adéquates pour réduire la fraude. La Financial Conduct Authority (FCA) du Royaume-Uni a ainsi infligé récemment une amende de 22 M$ à la branche londonienne de la banque australienne Macquarie après qu’un trader a enregistré des centaines de transactions fictives entre 2020 et 2022, selon Reuters. La banque américaine Citi a quant à elle écopé d’une amende de 80 M$ en mai dernier pour des manques de contrôles qui ont permis à un de ses traders de passer des ordres erronés.

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Société Générale a un nouveau patron pour le Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/societe-generale-a-un-nouveau-patron-pour-le-canada/ Tue, 16 Jul 2024 10:55:50 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101806 NOUVELLES DU MONDE – Pierre Osterrath devient le nouveau responsable.

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Pierre Osterrath était directeur des risques pour Société Générale Amériques, à New York, depuis janvier 2016. À ce titre, il était chargé de la supervision des risques associés aux activités de SG aux États-Unis, au Canada et en Amérique Latine.

Dans le cadre de son nouveau mandat de chef de la direction au Canada, il sera basé à Montréal et rattaché à Stéphane About, CEO de Société Générale Amériques. Il prend la relève de Francis Repka, qui prend sa retraite après avoir dirigé le groupe au Canada depuis mai 2018.

Son ancien poste a été confié à Suhas Kulkarni, ex-responsable des risques pour les Amériques et l’Europe à la banque Standard Chartered.

Dans son nouveau rôle, Pierre Osterrath sera chargé de développer l’activité du groupe au Canada et de soutenir les clients canadiens ainsi que les clients internationaux menant des activités au pays.

Le dirigeant a fait son entrée à la Société Générale à New York en 1999, d’abord en tant que responsable du risque de crédit puis en tant que chef de l’équipe de gestion du portefeuille de crédit pour les Amériques.

En 2008, il a rejoint le siège de Paris pour assumer le rôle de co-responsable du risque de crédit pour la division de la banque d’investissement avant de devenir directeur des opérations pour les activités de financement et de conseil de la banque en 2013. Il est retourné à New York en 2015 en tant que directeur adjoint de la division mondiale de financement et de conseil pour les Amériques.

Avant de se joindre à Société Générale, Pierre Osterrath a été gestionnaire à la Banque Nationale du Canada pendant une dizaine d’années. Il possède un MBA de HEC Montréal et est diplômé en droit de l’Université de Montréal.

Implanté au Canada depuis 1974, Société Générale est le troisième groupe européen de services financiers en matière d’actifs et possède plus de 126 000 collaborateurs dans 65 pays. Au Canada, le groupe a son siège à Montréal et dispose également d’un bureau à Toronto.

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Derrière les salles de marchés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/derriere-les-salles-de-marches/ Wed, 12 Jun 2024 10:32:01 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101370 L’ÉTS lance un nouveau programme d’ingénierie et logistique financière.

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C’est dans le but de répondre à la demande des institutions financières de Montréal que l’École de technologie supérieure (ÉTS) a récemment créé ce programme novateur.

Par logistique financière, on entend tout ce qui se trouve derrière les salles de marchés en termes d’algorithmes, de gestion des flux de données, de calculs de performance, de gestion de risque, de garde de valeurs, etc.

En manque de personnel qualifié

Selon Robert Pouliot, chargé de cours au Département de génie de la construction à l’ÉTS, les institutions financières montréalaises peinent de plus en plus à recruter ici des ingénieurs et technologues qui sont familiers en finance et qui sont aptes « à intervenir dans les différentes unités d’opérations derrière les salles de marchés, des activités de trading ou de gestion de placement ».

De fait, depuis 2020, il observe qu’un écart important « s’est creusé entre Montréal et Toronto quant à la disponibilité de nouvelles recrues en opérations et technologie financière (salles de machines) de systèmes d’investissement ».

Bref, il y a un urgent besoin de combler ce manque de personnel qualifié.

La genèse et la création du programme

Il faut cependant remonter à 2012 pour comprendre l’origine de ce programme.

Cette année-là, la Caisse de dépôt et placement du Québec fait appel à l’ÉTS pour former ses équipes d’ingénieurs et de technologues en finance, afin qu’elles puissent appuyer les gestionnaires de portefeuille derrière les salles de marchés.

« Ils savaient programmer, coder. Ils comprenaient tout le système de filage de gestion de données derrière, mais à quoi ça servait exactement, c’était moins évident », raconte Robert Pouliot.

Edmond Miresco, ingénieur et professeur à l’ÉTS, prendra ainsi en charge le séminaire annuel de formation destiné surtout au personnel de la Caisse.

En 2015, Robert Pouliot, qui enseigne le risque fiduciaire à la maîtrise en finance à l’UQAM, se joint à Edmond Miresco afin de sonder le marché financier montréalais quant au besoin d’un programme de 2e cycle en ingénierie et logistique financière.

La visite de trois institutions financières, Fiducie du Mouvement Desjardins, Fiera Capital, et Investissements PSP, permet de valider le besoin d’une telle formation.

« Le rapport disait essentiellement que les entreprises à l’époque se volaient des employés parce qu’elles ne pouvaient pas recruter. Il n’y avait pas d’université qui formait des étudiants dans le domaine. »

En 2016, un projet de programme de maîtrise est soumis au doyen des études de l’ÉTS. Huit années s’écouleront avant le lancement officiel du programme menant à un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) de 2e cycle.

Le premier du genre

Le programme d’ingénierie et logistique financière est le premier du genre au Canada, toute langue confondue.

Il allie à la fois les activités devant les salles de marché (gestion de portefeuille et analyse technique) et à l’arrière des salles de marché, y compris toutes les opérations requises pour compléter adéquatement une transaction.

« Une de nos grandes sources d’inspiration fut la Bourse de Montréal et les systèmes technologiques développés depuis plus de 30 ans pour assurer une compensation efficace des transactions de son marché de dérivés », révèle Robert Pouliot.

« Cette technologie, poursuit-il, s’était distinguée face aux opérations ‘comptant’ de la Bourse de Toronto et c’est justement en technologie que le Québec pourrait faire sa marque sur les marchés financiers. »

Le nouveau programme comporte trois particularités :

  • Les étudiants travaillent en équipe de trois ou en « T », soit un gestionnaire de projet, un financier et un programmeur;
  • Ils visitent les institutions et rencontrent directement les responsables d’unités logistiques pour se familiariser avec différentes applications;
  • Chaque équipe est accompagnée d’un professionnel pour réaliser son travail de session.

« La grande différence avec ce programme-là, c’est que ce n’est pas seulement un cours magistral. Il y a une coopération très active avec plusieurs institutions financières de Montréal », souligne Robert Pouliot.

Des bénéfices de part et d’autre

Actuellement, les étudiants qui s’inscrivent au programme sont originaires d’une dizaine de pays. La quasi-totalité d’entre eux sont des ingénieurs.

« La technologie évolue plus rapidement que jamais, et davantage derrière la salle des marchés que devant, mentionne Robert Pouliot. Donc, le grand attrait, c’est de découvrir pour des ingénieurs, parce que presque tous les étudiants sont des ingénieurs, […] à quel point cette technologie-là prend un envol. De plus en plus on constate, par exemple, qu’on peut retrouver entre 8 et 12 employés en coulisse, malgré la technologie, pour supporter un courtier ou un gestionnaire de portefeuille. »

Parmi les bénéfices, outre les divers sujets abordés dans le programme qui permettent de maîtriser les opérations logistiques de transactions, les étudiants ont accès à une équipe de professionnels de même qu’à des stages dans les institutions financières participantes.

L’une d’entre elles, la Société Générale, a d’ailleurs octroyé deux bourses à l’ÉTS.

« Notre objectif est d’en obtenir davantage pour stimuler l’intérêt des ingénieurs en ingénierie et logistique financière », souligne Robert Pouliot.

Quant aux institutions financières, elles profitent d’un bassin de recrutement unique parmi les étudiants.

Robert Pouliot signale au passage que plusieurs diplômés de l’ÉTS travaillent en ce moment dans ces institutions.

« Par exemple, la société partenaire Croesus […] a longtemps été dirigé par Sylvain Simpson, un diplômé en systèmes automatisés de l’ÉTS, tandis que son responsable de l’innovation, Patrick Chassé, est diplômé en génie électrique. »

Des buts visés

Si le programme vise à court terme à répondre à la demande des institutions financières en formant de nouvelles recrues, à moyen terme, l’objectif est aussi de développer un programme de recherches appliquées pour contribuer à l’évolution de la technologie logistique en finance.

D’ailleurs, annonce Robert Pouliot, « [l]e programme prévoit produire le premier manuel en français sur les opérations en logistique financière d’ici la mi-2026. Tous les manuels actuels sont en langue anglaise et remontent à plus de 10 ans, alors que la technologie a profondément changé avec l’arrivée de l’Intelligence artificielle ».

Une table ronde

Le 15 juin prochain, l’ÉTS organise une table ronde intitulée « Jusqu’où peut-on algorithmer la conformité réglementaire en finance? », dans le cadre du programme d’ingénierie et logistique financière.

Pour l’occasion, des experts de grandes institutions financières et de cabinets-conseils en cybersécurité du Canada et des États-Unis débattront des nouvelles tendances qui préoccupent l’industrie financière en automatismes réglementaires.

D’après Robert Pouliot, « en matière de conformité réglementaire, jusqu’ici, on s’est surtout intéressé aux fiduciaires, c’est-à-dire à ceux qui ont un rapport direct avec la clientèle, que ce soient les courtiers, les gestionnaires de portefeuille, les responsables de caisse de retraite, les fiducies familiales, puis aux scandales, aux abus, aux éléments de corruption, aux systèmes Ponzi. Donc, tout ça, ça concernait surtout les gens de la salle des marchés, et rarement, voire presque jamais, les gens derrière la salle des marchés. Or, les risques sont encore très mal identifiés derrière la salle des marchés. »

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L’or se mérite l’attention des investisseurs à nouveau https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/lor-se-merite-lattention-des-investisseurs-a-nouveau/ Wed, 13 Sep 2023 09:50:35 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96151 L’or a depuis peu surpassé son sommet historique de 1 800$ alors que les menaces de récession continuent de peser.

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Cette situation incite plusieurs investisseurs à renouer avec le métal jaune. Cependant, un récent modèle d’analyse laisse croire que la dynamique qui sous-tend ce marché a quitté ses ancrages traditionnels.

Historiquement, « le métal précieux a joué un rôle de couverture contre l’inflation en gagnant en valeur quand le pouvoir d’achat du dollar américain fléchit », explique Christopher Baxter, analyste chez Morgan Stanley dans une note du 22 juin dernier.

De plus, poursuit-il, l’or est très peu corrélé au marché des actions, ce qui veut dire que sa valeur ne suit pas les mêmes hauts et bas, ce qui le rend attrayant aux investisseurs en période de stress économique. En fait, ajoute l’analyste, « dans six des huit récessions qui ont sévi depuis 1973, l’or a surpassé l’indice S&P 500. »

Au gré des fluctuations quotidiennes, le prix de l’or est quelques fois passé sous la barre des 1 800 $US depuis qu’il a surpassé ce sommet à la fin de juin 2020, mais chaque fois il s’est redressé, enregistrant son sommet de 2 052 dollars américains en mai dernier. Depuis, au 8 septembre, il s’est replié à 1 922 dollars américains, mais sans nier sa constante pression à la hausse.

Déjà, à ce prix, l’or se maintient bien au-dessus de la majorité des prédictions faites à la fin de 2022, même les plus optimistes. Pour 2023, Société Générale le voyait atteindre 1 550 dollars américains et Fitch 1 600 dollars américains, tandis que ABN AMRO et Commerzbank poussaient jusqu’à 1 900 dollars américains. Personne ne prévoyait un saut jusqu’à 2 052 dollars américains, ni même à 1 922 dollars américains.

Se distinguant du lot des prévisions, InvestingHaven avait prévu une montée au-dessus de 2 000 dollars américains, une prévision qui s’est avérée. À present, ce même groupe annonce une hausse de 20% à 2 500 dollars américains quelque part en 2024 ou 2025.

Quels sont les facteurs qui militent en faveur d’une poursuite de la montée des prix? Christopher Baxter en dénombre trois.

Un dollar américain plus faible favorable au prix de l’or

Historiquement, l’or et le dollar américain présentent une relation inverse : lorsque la valeur du dollar diminue par rapport aux autres devises, le prix de l’or a tendance à augmenter, et vice versa. À ce moment-là, l’analyste prévoyait un affaiblissement du dollar américain au second semestre de 2023, ce qui s’est vérifié. « En fait, au cours des 40 dernières années, note Christopher Baxter, l’or a enregistré les meilleurs rendements semestriels lorsque le dollar a baissé par rapport à des niveaux élevés. »

La baisse des taux d’intérêt pourrait faire grimper le prix de l’or

L’or est considéré comme un actif de « longue durée », ce qui signifie qu’il peut être particulièrement sensible aux variations des taux d’intérêt. Par exemple, au cours des 25 dernières années, son prix a augmenté d’environ 10 % pour chaque point de pourcentage de baisse du taux d’intérêt « réel » (corrigé de l’inflation) de l’obligation de référence du Trésor américain à 10 ans. Cette évolution est intéressante pour les investisseurs aujourd’hui, car la Réserve fédérale, après avoir rapidement augmenté les taux d’intérêt pour juguler une inflation élevée depuis des décennies, pourrait finalement commencer à les réduire, ce qui pourrait faire grimper le prix de l’or.

Les banques centrales achètent de l’or à un rythme soutenu

En 2022, les banques centrales ont acheté de l’or au rythme le plus rapide depuis 1967, soit environ 1 136 tonnes. Cette année, les achats des banques centrales ont atteint 228 tonnes au premier trimestre, battant le record du premier trimestre de 2013 – et rien n’indique que le rythme va ralentir. Quelques raisons essentielles expliquent cette forte demande de la part des banques centrales : comme outil de couverture contre l’inflation qui continue de sévir dans plusieurs pays; comme instrument stratégique de la part de certains pays pour se diversifier hors de monnaies dominantes comme le dollar américain, l’euro, le yen et la livre sterling; plusieurs pays émergents voulant combler leur déficit d’or comparé aux quantités détenues par les économies avancées.

Christopher Baxter met de l’avant le rôle traditionnel de l’or dans un portefeuille à titre de « havre de paix » dans un contexte de ralentissement économique, un rôle soutenu par la demande accrue de la part des banques centrales du monde.

Cependant, une récente étude d’Urban Jermann, du département de finance du Wharton School de l’Université de la Pennsylvanie, remet en question ce statut de « havre de paix », le chercheur affirmant que « la majeure partie de la valeur de l’or tient à son rôle d’actif d’investissement. » Selon lui, « l’or peut être considéré comme un substitut pour des obligations réelles et, tout comme de telles obligations, sa valeur bouge en tandem avec les taux d’intérêt réels. Cependant, l’or affiche également une valeur à titre d’option. Et parce que l’or a une duration potentiellement longue, la valeur de cette option peut être très élevée. »

Un article de Bloomberg tire quelques conclusions de ces observations. « Le prix de l’or a suivi des principes passablement standard depuis 1990, peut-on lire. En termes simples, le prix décline quand les taux d’intérêt réels montent. Cela tient au fait que l’or lui-même ne porte aucun rendement d’intérêt, de telle sorte que, à des niveaux de taux plus élevés, le coût d’opportunité de détenir de l’or augmente. De ce point de vue, l’or est semblable à tout autre actif. »

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BMO et des sociétés de Wall Street sanctionnées https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/bmo-et-des-societes-de-wall-street-sanctionnees/ Fri, 11 Aug 2023 09:55:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95557 Les régulateurs ont imposé des amendes d'un montant total de 549 M$

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La Banque de Montréal (BMO) a versé 60 millions (M$) de dollars américains en guise de réponse à des allégations d’infractions en matière de tenue de dossiers formulées par des organismes américains de réglementation des valeurs mobilières et des produits dérivés.

C’est ainsi que la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) des États-Unis a réglé des accusations portées contre quatre entreprises, dont la BMO. Les manquements allégués concernent l’omission d’empêcher les employés d’utiliser des applications de messagerie non approuvées – comme WhatsApp, Signal et iMessage – et le fait de ne pas avoir consigné les communications effectuées par l’entremise de ces canaux.

BMO a accepté de payer 35 M$ pour régler les allégations de la CFTC. Les autres institutions financières, soit BNP Paribas, Société Générale et Wells Fargo, ont chacune accepté de payer 75 M$.

Parallèlement, la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis a également réglé des accusations portées contre 11 sociétés de Wall Street, dont BMO Marchés des capitaux, pour des violations similaires liées à des exigences en matière de tenue de dossiers concernant des applications de communication non approuvées.

Dans ce cas, BMO a accepté de verser une pénalité de 25 M$ en guise de règlement avec la SEC.

La SEC a également sanctionné diverses filiales de BNP Paribas, Société Générale et Wells Fargo, ainsi qu’une poignée d’autres institutions financières. Au total, les entreprises ont payé 289 M$ pour répondre aux accusations du régulateur.

Outre les sanctions financières, les sociétés ont reçu l’ordre de cesser ces pratiques, de s’abstenir de toute violation future, et de faire appel à des consultants indépendants en matière de conformité pour revoir leurs politiques et procédures relatives à la conservation des communications électroniques.

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Sophia Bennaceur se joint au CA chez Equisoft https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/sophia-bennaceur-se-joint-au-ca-chez-equisoft/ Fri, 28 Jul 2023 11:29:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95188 NOUVELLES DU MONDE - Pour aider la firme à poursuivre son expansion mondiale.

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La responsable régionale et technologique de la banque d’affaires Morgan Stanley à Montréal, Sophia Bennaceur, intègre le conseil d’administration d’Equisoft, un fournisseur de solutions d’affaires numériques pour les secteurs de l’assurance et de la gestion de patrimoine.

Sophia Bennaceur possède plus de 20 ans d’expérience dans les opérations, la finance et les technologies de l’information, ainsi qu’en transformation organisationnelle. Elle a été embauchée pour diriger les opérations du Centre technologique de Morgan Stanley à Montréal en 2016, avec pour mandat de déployer la stratégie d’affaires du bureau montréalais de la firme basée à New York. En 2022, elle en a été nommée directrice régionale et responsable technologique. Avant de se joindre à Morgan Stanley Montréal, Sophia Bennaceur a occupé différents rôles à la Société Générale, à Paris puis à Montréal, incluant celui de directrice financière et cheffe des opérations.

« Equisoft est à l’avant-garde de la révolution numérique dans les domaines de l’assurance et de la gestion de patrimoine, c’est pourquoi j’ai hâte de pouvoir aider à définir son orientation stratégique », a déclaré la femme d’origine franco-tunisienne qui détient un MBA de HEC Paris et une maîtrise en finance et en investissement de l’Université d’Exeter.

Luis Romero, président et chef de la direction d’Equisoft, a indiqué que l’expertise de la gestionnaire en matière d’accélération de croissance et de mise en œuvre des changements organisationnels sera déterminante dans la définition de l’orientation future de la firme qu’il a fondée en 1994. « Tout comme Equisoft, Sophia valorise l’équité et l’inclusion », a-t-il ajouté.

Le conseil d’administration d’Equisoft est présidé par Emilio B. Imbriglio, administrateur de sociétés qui a été président et chef de la direction de Raymond Chabot Grant Thornton de 2013 à 2022. Il se compose également de Sylvain Brosseau (Gestion d’actifs mondiale Walter), Fulvio Bussandri (Corporation des Aliments I-D), Laird Elliott (Preneur Consulting Services), Robert Héroux (IBM), Annalee Moore (Sun Life) et Peter Strom (March Networks).

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De nouveaux membres au Comité consultatif sur l’encadrement des dérivés de l’AMF https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/de-nouveaux-membres-au-comite-consultatif-sur-lencadrement-des-derives-de-lamf/ Fri, 17 Mar 2023 11:31:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92424 NOUVELLES DU MONDE - Et d'autres voient leur mandat être renouvelé.

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Le comité consultatif sur l’encadrement des dérivés (CCED) de l’Autorité des marchés financiers (AMF) compte quatre nouveaux membres.

Il s’agit de Adam Allouba, chef des affaires juridiques à la Bourse de Montréal, Nathalie Bockler, retraitée, auparavant directrice exécutive chez Natixis Canada, Rosanna Bruni, conseillère stratégique indépendante et Déborah Koualé, conseillère principale, conformité, trésorerie et services aux entreprises chez Desjardins.

Ces personnes ont été choisies à la suite d’un appel de candidatures lancé en juin 2022 et leur mandat est d’une durée de trois ans.

Le CCED est un forum qui vise à fournir un éclairage pratique et à maintenir un dialogue ouvert entre les intervenants du secteur des dérivés et l’AMF, afin de favoriser l’efficience de l’encadrement mis en œuvre.

Pour faire partie de ce comité, les membres doivent avoir une bonne connaissance de la réglementation applicable en matière de dérivés de même qu’une expertise dans différents domaines afférents au secteur des dérivés, tels que la conformité, les salles des marchés, les services de suivi de marché et de post-marché et la gestion des risques.

Par ailleurs, cinq membres actuels du CCED ont vu leur mandat renouvelé pour une durée de trois ans. Il s’agit de Barbara Boucher, directrice principale, affaires juridiques – investissements à la Caisse de dépôt et placement du Québec, Élodie Fleury, directrice générale, gestion des changements règlementaires, transformation et gouvernance d’affaires – marchés financiers à la Banque Nationale, Marc-Antoine La Rochelle, conseiller juridique principal (Canada) chez Société Générale Canada, Michael Librizzi, directeur de la négociation, Montréal au Nouvel organisme d’autoréglementation du Canada (issu de la fusion de l’OCRCVM et de l’ACFM) et Sonia J. Struthers, associée – affaires chez McCarthy Tétrault.

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La chute du Crédit Suisse secoue les marchés financiers européens https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-chute-du-credit-suisse-secoue-les-marches-financiers-europeens/ Thu, 16 Mar 2023 17:35:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92584 Les inquiétudes de contagion après la faillite de SVB s'intensifient.

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Après la faillite des banques américaines Silicon Valley Bank (SVB) et Signature, c’est au tour d’une banque européenne d’être ébranlée. Le Crédit Suisse, deuxième groupe bancaire du pays, a dû faire appel à l’aide de la banque centrale helvétique après que son action a chuté brutalement mercredi.

Grâce à un apport de liquidités de 50 milliards de francs suisses (74 milliards de dollars canadiens), l’action de Crédit Suisse, qui avait chuté de 25 % le 15 mars, avait remonté de 30 % le lendemain, à l’ouverture de la Bourse, grâce à la bouée de sauvetage lancée par la Banque nationale suisse. L’institution financière a parallèlement annoncé une série d’opérations de rachat de dette pour environ 4 G$.

Le groupe bancaire, qui gère des actifs de plus de 2000 G$, a vu la valeur de son action chuter à près de 2 $ le 15 mars, dans la pire séance de son histoire, tirant vers le bas les principaux indices boursiers européens.

La débâcle a commencé lorsque Ammar al-Khudairy, le président de la Banque nationale saoudienne, principal actionnaire du Crédit Suisse, a déclaré dans une entrevue à Bloomberg TV que son groupe n’injecterait pas d’argent supplémentaire dans l’institution financière helvète en cas de difficulté, invoquant des raisons réglementaires.

L’actionnaire est déjà venu au secours de la banque une première fois en novembre. Un autre apport de capitaux porterait sa participation au-dessus de 10 %, ce qui impliquerait d’obtenir l’aval de la FINMA, l’autorité fédérale de surveillance des marchés financiers en Suisse, selon le journal économique Les Échos.

Cette nouvelle a déclenché un mouvement de panique dans un marché inquiet des risques de contagion après la faillite de la banque américaine SVB. L’onde de choc a secoué plusieurs grandes banques européennes. La valeur de BNP Paribas a chuté de 11,11 % dans la foulée, celle de la Société générale a baissé de 11,01 % et celle de la Commerzbank de 10,08 %. Le CAC 40 est tombé de plus de 3,5 %, atteignant son niveau le plus bas depuis le 10 janvier.

Les inquiétudes autour de la santé des banques, accentuées par la chute en Bourse du Crédit Suisse, n’ont pas fait dévier de sa course la Banque centrale européenne (BCE), qui a augmenté son taux directeur de 50 points de base mercredi.

Une débâche annoncée

Les déboires du Crédit Suisse, fondé en 1856, ne datent pas d’hier. En novembre dernier, la banque a entrepris une importante restructuration qui l’a conduite à aller chercher le soutien financier d’un actionnaire saoudien. En février, elle dévoilait une perte de 10 G$ pour l’exercice 2022.

L’établissement a subi plusieurs revers ces dernières années. L’action a perdu plus de 87 % de sa valeur depuis la faillite, en mars 2021, de la société financière britannique Greensill Capital. La banqueroute du fonds Archegos Capital, la même année, lui a coûté plus de 6 G$.

Le risque de voir la situation contaminer d’autres institutions financières européennes est cependant assez faible, selon un expert interrogé par la radio française Europe 1, étant donné que la capitalisation boursière d’UBS, la principale banque suisse, est 10 fois supérieure à celle du Crédit Suisse.

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Un record d’avant tempête https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/un-record-davant-tempete/ Tue, 31 Mar 2020 19:44:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=65318 FOCUS FNB - Les ventes nettes de fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont établi un nouveau record en février 2020, malgré la chute des indices.

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En février 2020, les FNB canadiens ont fracassé quelques records.

D’abord, les ventes nettes de FNB canadiens ont atteint 8,4 milliards de dollars (G$) ce mois-là, soit près du double du précédent record en termes de ventes nettes mensuelles, d’après le rapport sur les FNB de Banque Nationale Marchés financiers.

De plus, le volume quotidien de négociation de FNB a atteint 5,2 G$ le 28 février dernier, soit un sommet historique, selon ce document.

L’actif total sous gestion en FNB canadiens est demeuré assez semblable en février par rapport à celui de janvier. Il s’élève toujours à 210 G$. Cela s’explique, car la flambée des entrées nettes s’est accompagnée d’une baisse des marchés importante, « ce qui témoigne de la résilience et de l’attrait des FNB » auprès des investisseurs, lit-on dans la note de la Banque Nationale.

Au moment de mettre le présent texte en ligne, aucune donnée n’était encore disponible sur les ventes nettes et l’actif sous gestion en FNB ou en fonds communs de placement (FCP) canadiens pour le mois de mars. Toutefois, il est déjà clair que les fonds d’action et les fonds d’obligations ont subi l’un des renversements de flux monétaires les plus marquants de l’histoire récente, selon une étude de la Société Général qui observait des données américaines et européennes en date du 11 mars. Dans ces marchés, ces catégories d’actifs ont connu des rachats nets. Seuls les fonds du marché monétaire ont connu de fortes ventes nettes en mars.

Un mois pour les actions

Revenons aux données du mois de février dernier. Pour la première fois depuis plusieurs mois, les ventes nettes en FNB d’actions ont dépassé celles des FNB à revenu fixe. Ils ont ainsi généré 4,75 G$ de ventes nettes contre 3,31 G$ pour les créations nettes apportées par les mandats à revenu fixe.

Grâce à ces ventes nettes importantes pour les FNB d’actions, les ventes nettes cumulatives pour les mandats d’actions enregistrées en janvier et en février, qui s’élèvent à 6,29 G$, ont dépassé celles des mandats à revenu fixe, de 5,43 M$.

En février, les ventes nettes des mandats d’actions ont été soutenues par des créations nettes institutionnelles, selon le rapport de la Banque Nationale. Horizons a lancé un FNB de catégorie de société basé sur des swaps qui suivent l’indice composé plafonné S&P/TSX avec un capital d’amorçage institutionnel record de 1 G$, tandis que XIU (iShares S&P/TSX60) a obtenu 1,1 G$ de créations nettes. Cette action à elle seule a propulsé les FNB d’actions canadiennes au sommet du classement des créations nettes, suivis par les stratégies de faible volatilité, les FNB des secteurs financier et immobilier.

De même, les FNB à large marché et à faible coût étaient les produits les plus populaires dans la catégorie des actions américaines. Les marchés émergents et les marchés développés se répartissent les ventes nettes en actions internationales.

Les FNB à revenu fixe ont attiré 3,3 G$ en février. Ce chiffre bat des records antérieurs pour les entrées nettes de FNB de titres à revenu fixe. En fait, il s’agit de la plus importante entrée mensuelle de FNB à revenu fixe dans l’histoire des FNB canadiens.

Les investisseurs ont réparti leurs achats nets dans plusieurs catégories: obligations agrégées canadiennes, obligations des marchés émergents, FNB qui se veulent une alternative aux liquidités, comme les FNB de comptes à intérêt élevés, obligations américaines de qualité supérieure, obligations d’État à long terme, obligations hypothécaires canadiennes et FNB d’actions privilégiées canadiennes.

Les FNB multi-actifs ont enregistré des ventes nettes de 339 M$, soit 5,4% des actifs de départ, le pourcentage d’entrée le plus élevé de toutes les catégories d’actifs.

Depuis le début de l’année, les FNB canadiens ont déjà enregistré 12 G$ de ventes nettes, soit près de la moitié des 27 G$ de ventes nettes de toute l’année 2019. Les FNB d’actions représentent la moitié des entrées de 12 G$, principalement dans les FNB de marché large qui sont pondérés en fonction de la capitalisation boursière. Les ventes nettes des FNB à revenu fixe ont été stimulées par l’utilisation des clients de détail et par les clients institutionnels.

Le mois de février n’a vu entrer aucun nouveau fournisseur sur le marché. Toutefois, 15 nouveaux FNB ont été lancés en février.

Pour les deux premiers mois de 2019, Horizons et BMO Gestion mondiale d’actifs ont toutes deux 2,98 G$ de ventes nettes. Le duo est suivi par des manufacturiers qui sont aussi au coude à coude, soit RBC iShares (ventes nettes de 1,48 G$) et Vanguard (ventes nettes de 1,45 G$). Placements Mackenzie arrive au cinquième rang des ventes nettes pour ces deux mois (1,37 G$), suivie de CI First Asset (542 M$) et TD Gestion mondiale d’actifs.

Les fonds communs ne sont pas en reste

Par ailleurs, les ventes nettes de fonds communs de placement (FCP) canadiens se sont élevées à 8,16 G$ en février et à 14,13 G$ pour les deux premiers mois de 2020, selon les données de l’Institut des fonds d’investissement du Canada.

Pour janvier et février 2020, les FCP équilibrés affichent des ventes nettes de 6,02 G$, suivis par les FCP d’obligations (5,6 G$), les FCP spécialisés (1,24 G$) et les FCP d’actions (750 M$). Les FCP ont été davantage touchés par l’effet du marché, si bien que l’actif sous gestion en FCP canadien est passé de 1657,5 G$ à 1606,3 G$ de la fin de janvier à la fin de février.

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Les FNB dans la crise, selon Société Générale https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-dans-la-crise-selon-societe-generale/ Tue, 31 Mar 2020 12:13:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=65327 Dans une récente étude, Société Générale explore l’effet de la crise actuelle des marchés sur le secteur des fonds négociés en Bourse (FNB) et découvre que ces derniers, tout en montrant des signes de stress et d’assèchement des liquidités, jusqu’ici se tirent d’affaire relativement indemnes.

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L’étude rappelle une objection classique soulevée par les adversaires des FNB, à l’effet que ceux-ci créent une « illusion de liquidité ». Ainsi, dans une situation de crise, toute liquidité serait susceptible de s’évaporer, entraînant des pertes importantes pour les investisseurs.

Dans la foulée de cette opposition, l’étude pose deux questions : sera-t-il possible de vendre des actifs de FNB à un prix de liquidité raisonnable, et jusqu’à quel point les imposants rachats de FNB (sur le marché primaire des participants autorisés) ont-ils affecté les marchés de titres sous-jacents.

L’étude reconnaît au départ que « la liquidité n’est pas infinie; ses coûts et sa quantité sont affectés par des conditions de marché ardues. » Mais c’est le cas pour n’importe quel actif, s’empressent d’ajouter les auteurs.

La liquidité dans le monde des FNB se joue à deux niveaux. À un niveau, celui du marché secondaire où on achète et vend des FNB, la liquidité est habituellement adéquate, mais peut s’avérer insuffisante en temps de stress alors que les investisseurs se précipitent vers la sortie. Il faut alors chercher de la liquidité au niveau fondamental, celui du marché primaire, où se font la création et le rachat d’unités.

Dans la plupart des cas, cette liquidité additionnelle est disponible, mais elle coûtera plus cher, devant s’aligner avec le coût dans le marché sous-jacent des actions et obligations. « Plus large est l’écart de liquidité entre le FNB et les actifs sous-jacents, plus intense sera la hausse du coût de liquidité si elle s’évapore dans le marché secondaire », signale l’étude.

Au cours des dernières semaines, on a assisté à des amincissements de la liquidité et à des écarts assez importants entre le prix au marché de plusieurs FNB et leur valeur d’actif net (VAN), tout particulièrement dans le segment des FNB d’obligations d’entreprises à haut rendement. « Les marchés américains sous-jacents de titres à haut rendement, qui ne sont pas particulièrement liquides en temps normal, sont devenus non-liquides. Ainsi, les véritables prix de marché étaient réfléchis autant dans leur VAN que dans les prix au marché. En d’autres termes, les prix des FNB agissaient comme référence de prix dans les marchés sous-jacents. Les rabais tendaient à réfléchir le manque de liquidité dans les marchés obligataires sous-jacents. En ce sens, les FNB ont bien joué leur rôle de découverte de prix. »

Malgré les écarts parfois importants entre VAN et prix, suscitant des prix de vente à rabais, les transactions n’ont jamais été suspendues. En théorie, il est possible pour les autorités de marché d’imposer le rachat d’unités, menant à la fermeture d’un fonds. « À notre connaissance, écrivent les auteurs, un tel arrêt d’activité n’est jamais survenu dans le monde des FNB, mais on l’a vu dans plusieurs fonds communs. »

Enfin, en réponse à la deuxième question au sujet de l’impact en rétroaction des rachats d’unités sur les transactions des titres sous-jacents dans le marché primaire, l’étude trouve que pour seulement 10 titres du Russell 2000 et 8 titres du MSCI ACWI, il y a eu un impact significatif, soit des rachats dépassant un tiers du volume quotidien de transactions. Par ailleurs, pour trois grands indices (Nasdaq 100, MSCI Marchés émergents, S&P 500), l’étude juge que « l’impact de marché sur les titres constitutifs de ces indices a été contenu. »

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