SSQ Assurance – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 16 Feb 2024 13:34:14 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png SSQ Assurance – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Leader dynamique https://www.finance-investissement.com/edition-papier/top-des-leaders-de-lindustrie-financiere/leader-dynamique/ Tue, 13 Feb 2024 23:52:01 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98816 Avec son équipe, il a contribué à la croissance de son secteur.

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Le secteur de l’assurance collective de Beneva a crû de manière importante sous la direction d’Éric Trudel, son ­vice-président exécutif et leader, Assurance collective.

Ses primes ont progressé au rythme annuel composé de 5,5 %, de 2019 à 2022, surpassant la moyenne du marché. Pour les six premiers mois de 2023, le secteur de l’assurance collective affiche un résultat net de 28 M$ et des revenus totaux de 1,8 G$, soit une marge bénéficiaire supérieure à celle des années précédentes.

Entre autres, sa part de marché en primes directes souscrites au ­Québec en assurance et maladies collectives est passée de 26,3 % en 2019 à 27,1 % en 2022, selon le rapport annuel sur les institutions financières de l’Autorité des marchés financiers.

De plus, le taux de rétention de la clientèle existante est passé de 93,2 % en 2020 à 97,3 % en 2023, ce qui est également plus élevé que celui du marché. Tout ça alors que l’assureur opérait une transition ayant mené au regroupement de La Capitale et SSQ Assurance.

« C’est ma grande fierté, ­affirme-t-il. En plein processus d’intégration, on a réussi à maintenir et même améliorer notre service. »

Ces résultats reposent en grande partie sur une discipline de tarification rigoureuse adoptée par Beneva. « ­Nous avons choisi de maintenir nos tarifs plutôt que de les abaisser pour augmenter le volume de vente, une pratique qui peut conduire à des groupes de clients non rentables, explique Éric Trudel. Nous nous sommes ainsi concentrés sur la rétention de clients plutôt que sur l’acquisition de nouveaux clients à tout prix. »

Cette approche a été soutenue par le conseil d’administration afin de trouver un équilibre entre croissance et rentabilité, ­ajoute-t-il. « ­Nous nous sommes assurés de bien communiquer notre stratégie à l’interne pour que tout le monde travaille dans la même direction. Les équipes de vente sont naturellement enclines à vendre plus, alors que l’équipe de tarification veut maintenir les prix. Nous avons également ajusté la rémunération des équipes de vente pour nous baser sur une croissance nette plutôt que sur le volume des ventes. »

Compte tenu de cette performance ainsi que de diverses initiatives sur le plan de l’innovation, le jury du ­Top des leaders de l’industrie financière du Québec nomme Éric Trudel lauréat de la catégorie Leaders/cadres de l’industrie financière.

« ­Il gère une branche d’activité qui connaît une rentabilité impressionnante et une saine gestion. Ses initiatives mises de l’avant en matière d’innovation en vue d’améliorer l’expérience des clients ainsi que sur le plan de la gestion des risques sont remarquables. Bravo ! » souligne le jury.

Éric Trudel est fier que la fusion des deux assureurs ait conféré une position de leadership à Beneva dans le marché québécois. « ­Nous sommes au premier rang, devant Desjardins, qui a autour de 20 % de part de marché. Au ­Canada, nous sommes cinquième avec 6 % environ de part de marché. Comme nous sommes maintenant très bien positionnés sur le territoire québécois, notre prochain axe de développement, ce sera d’attaquer le marché de l’Ontario. »

Éric Trudel gère un secteur de près de 1 500 employés chez Beneva. Lui qui cumule une expérience de plus de 25 ans dans le domaine de l’assurance a toujours privilégié une approche de leadership basé sur la proximité avec ses équipes.

Il a notamment institué des rencontres en petits groupes qu’il a baptisées les « ­Jasettes avec Éric » et qui favorisent un contact direct et constructif avec ses collaborateurs. « Chaque fois, j’en ressors enrichi. Je suis aussi quelqu’un de super optimiste et dynamique. J’essaye de transmettre cette énergie à mes équipes quand il faut trouver des solutions à certains problèmes », raconte-t-il.

Ces dernières années, Beneva a mis en œuvre plusieurs démarches d’innovation. Une fois le regroupement terminé, l’assureur s’est lancé dans un vaste chantier : la modernisation de son écosystème technologique. Un projet ambitieux, mené par Éric Trudel et son équipe, qui vise à établir un système « moderne et performant, le premier du genre au ­Canada », ­dit-il.

Ce nouveau système est construit en assemblant différents logiciels distincts et avancés, entre autres ­Global ­IQX de Majesco pour la soumission et le renouvellement des contrats, V3locity de Vitech pour l’administration des contrats, Telus Santé pour la gestion des prestations de santé et dentaire et Fineos, notamment pour la gestion des prestations vie, maladies graves et assurance salaire.

« ­Cela nous permet de créer un écosystème intégré qui sera relié à l’espace client et à notre application mobile. Ce projet contribue non seulement à l’amélioration de l’expérience client, mais aussi à la simplification des processus pour les employés », précise Éric Trudel, qui détient un baccalauréat en actuariat de l’Université ­Laval et est ­Fellow de l’Institut canadien des actuaires.

« ­Au plus fort des travaux, 275 personnes travaillaient sur ce chantier à temps plein, ­ajoute-t-il. À la fin de 2023, nous avons amorcé un projet pilote avec deux groupes de clients, un au ­Québec et l’autre à Vancouver. Tout se passe bien jusqu’à maintenant. En 2024, notre objectif est d’ajouter d’autres fonctionnalités et de tester le système chez plus de groupes. » ­Le déploiement à grande échelle est prévu en 2025 et vise notamment à simplifier le travail des employés.

La santé mentale, un enjeu sociétal plus présent que jamais depuis la pandémie, préoccupe Beneva. En 2021, sous le leadership d’Éric Trudel, l’assureur a participé à la création de la Chaire de recherche Relief en santé mentale à l’Université Laval, qui a pour mission de développer des connaissances scientifiques sur la santé mentale et les pratiques d’autogestion, particulièrement dans les milieux de travail.

« ­On fait beaucoup d’autogestion en santé physique, à l’aide d’applications qui permettent de suivre son état de santé, par exemple, mais moins en santé psychologique. On a donc décidé d’investir dans ce domaine dans une optique de prévention. »

En septembre 2023, Beneva est devenu le premier assureur collectif à rembourser le service d’accompagnement individuel en autogestion en soins psychologiques offert par son partenaire Relief.

Cette mesure « vient compenser dans une certaine mesure la difficulté d’obtenir des soins psychologiques que l’on vit actuellement ».

Un autre défi qui a mobilisé l’équipe d’Éric Trudel est l’accessibilité et le coût des médicaments, en hausse constante, ce qui se reflète sur les primes d’assurance collective. Beneva a ainsi pris l’initiative de ne plus rembourser les médicaments biologiques lorsqu’un biosimilaire est disponible, sauf en cas d’exception médicale. « ­Selon nos plus récentes données, cela a permis à nos preneurs de générer des économies entre 1,5 % et 2 % sur le coût des médicaments », précise-t-il.

Sous la gouverne d’Éric Trudel, Beneva a également été le premier assureur québécois à offrir la garantie d’affirmation de genre à même son offre d’assurance collective. À cet effet, l’entreprise rembourse, en complémentarité de ce qui est remboursable par l’État, les frais admissibles reliés à la modification des caractéristiques sexuelles d’une personne assurée ayant obtenu un diagnostic de dysphorie de genre dans le but de les harmoniser avec le genre ressenti par ­celle-ci.

Beneva accentue également ses efforts pour prévenir la fraude aux assurances en déployant une solution basée sur l’intelligence artificielle. « ­On a développé un algorithme qui repère des pratiques douteuses. Plutôt que d’y aller de façon aléatoire, cela nous a permis d’avoir des audits mieux ciblés permettant de récupérer plus de sommes pour nos preneurs », se réjouit-il.

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Architecte d’une union https://www.finance-investissement.com/edition-papier/top-des-leaders-de-lindustrie-financiere/architecte-dune-union/ Wed, 01 Feb 2023 00:02:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=91841 TOP DES LEADERS - Elle loue la collaboration du personnel à sa réalisation.

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Mélissa Gilbert fait partie des acteurs clés ayant contribué à la création de Beneva, la mutuelle issue de la fusion de SSQ Assurance et de La Capitale en juillet 2020. Depuis ce regroupement, elle en est vice-présidente exécutive et leader, Affaires financières, et joue un rôle de premier plan dans l’intégration des deux entreprises.

Mélissa Gilbert siège au comité d’intégration de Beneva, lequel entérine les décisions d’envergure, aux côtés du président et chef de la direction, Jean-François Chalifoux; du président du conseil d’administration, Jean St-Gelais; et du vice-président exécutif et leader, Intégration, Patrick Cyr. Elle a contribué à l’élaboration du plan stratégique et aux positionnements des secteurs d’affaires:assurance collective, assurance de dommages, et assurance individuelle et services financiers. La mise en oeuvre de ce plan a permis à Beneva de dépasser les attentes des actionnaires.

Lire également : Finalistes catégorie Leaders/cadres de l’industrie financière

Pour l’exercice financier 2021, le rendement de l’avoir consolidé s’élève à 12,9 %, ce qui surpasse la cible annuelle. Le résultat net consolidé, quant à lui, atteint 367,9 M$, selon Beneva. Les nouvelles affaires, incluant l’assurance et les services financiers, se chiffrent à 2,5 G$, une augmentation de 21 % par rapport à 2020. Les primes brutes ont atteint 6,6 G$, ce qui représente une hausse de 10 % par rapport à l’année précédente.

Le secteur de l’assurance individuelle et des services financiers affiche un résultat net de 103,2 M$, en hausse par rapport à 2020, alors qu’il était de 37,7 M$. Les nouvelles affaires en assurance individuelle atteignent 52,7 M$, en hausse de 12,4 %. «Bien que la pandémie continue d’avoir un effet négatif sur la vente de certains produits, le réseau de courtage observe une croissance soutenue. L’amélioration de la tarification des produits temporaires, le positionnement du produit d’assurance vie universelle ainsi que la signature de partenariats avec de nouveaux agents généraux sont à souligner», lit-on dans le rapport annuel.

La structure d’entreprise que Mélissa Gilbert a contribué à définir, permet aussi à Beneva d’envisager un regroupement à la fois avec des entreprises par actions et des mutuelles, de même que l’ajout de futurs actionnaires. Beneva disposait d’un capital excédentaire important au 31 décembre 2021, ce qui lui permet de saisir des occasions.

Le jury du Top des leaders de l’industrie financière a adoré la candidature de Mélissa Gilbert et il la considère comme une leader inspirante. Il la nomme Personnalité financière de l’année 2022 et gagnante de la catégorie Leaders/cadres de l’industrie financière. «Elle a joué un rôle de premier plan dans l’intégration de SSQ et La Capitale et dans les synergies qui en ont découlé, ainsi que dans la conclusion du partenariat avec le Groupe Alithya. Elle est une leader dans une classe à part, qui contribue à faire une différence pour l’entreprise, les employés et l’ensemble des parties prenantes. Bravo pour les initiatives en développement durable.»

Mélissa Gilbert a ainsi piloté la conclusion d’un partenariat stratégique de 10 ans avec le Groupe Alithya pour la gestion d’une portion des projets technologiques de Beneva. «Ma contribution a beaucoup consisté à convaincre les parties prenantes du fait que ça pourrait fonctionner et être bénéfique», explique-t-elle.

Ce partenariat a impliqué la vente à Alithya de la participation minoritaire de La Capitale dans R3D Conseil, en échange d’une participation dans son capital-actions.

Pour 2021, ce partenariat a contribué pour environ 20 % de la capacité en technologies de l’information de Beneva, évalue Mélissa Gilbert. «C’est un grand partenaire qui apporte de la stabilité et pallie les besoins immenses que l’on a en matière technologique en raison de l’intégration, vis-à-vis d’une main-d’oeuvre qui est très demandée», signale-t-elle.

Dans le cadre de la fusion, Beneva a réalisé des investissements dans ses systèmes technologiques. «On a pratiquement tout changé, évoque Mélissa Gilbert. On a pris le meilleur des deux mondes, mais parfois, on n’a choisi ni l’un ni l’autre des systèmes existants et on a implanté un nouveau logiciel.»En 2022, les systèmes comptables, de placement, d’approvisionnement et d’actuariat ont ainsi tous été mis à niveau, indique l’assureur. Mélissa Gilbert et ses équipes ont aussi créé un régime d’achat d’actions offert à tous les employés permanents.

Parcours inspirant

Mélissa Gilbert est administratrice de sociétés certifiée et Fellow comptable professionnelle agréée. Elle a grandi à Montréal, a obtenu son baccalauréat en comptabilité à HEC Montréal, et a fait son entrée chez Ernst & Young à titre d’auditrice en 1999. Elle a travaillé d’abord dans la métropole, puis a été transférée à Québec. En 2004, elle s’est tournée vers le secteur privé, avant de revenir chez Ernst & Young en 2007, cette fois au bureau de Calgary. C’est là que sont nées ses jumelles, et cet heureux événement l’a ramenée au Québec, après trois ans en Alberta.

«Calgary a été un tremplin pour la suite de ma carrière», affirme Mélissa Gilbert. Elle n’y a pas travaillé à titre d’auditrice, mais plutôt au sein des secteurs acquisition et fusion d’entreprises, ainsi que dans l’équipe de redressement d’entreprises. «Ç’a été très formateur, et cela m’a offert une expérience différente de celle des gens de mon âge, ce qui a fait que j’ai pu avoir mon premier poste de CFO [chief financial officer, ou directrice des finances] à 31 ans», explique-t-elle.

En août 2010, Mélissa Gilbert s’est ainsi jointe à R3D Conseil à titre de vice-présidente exécutive et chef des services financiers, et a eu l’occasion d’y procéder à des acquisitions et à des transformations afin d’aller chercher de la profitabilité. «La transformation d’organisations, c’est le thème qui revient beaucoup dans ma carrière. S’il n’y a pas de grands projets ou la volonté de bâtir quelque chose de plus grand ou d’aller plus loin, ce ne sont pas des entreprises qui me rejoignent. Il faut que ça bouge.»

En 2014, elle a rejoint Norda Stelo comme vice-présidente, finances et technologies de l’information, une firme de génie-conseil plongée au coeur d’une grande transformation. Mélissa Gilbert est arrivée-là comme membre de la nouvelle équipe de direction de la firme jusqu’alors connue sous l’appellation Roche Groupe-Conseil, et qui avait fait l’objet de discussions dans le cadre de la commission Charbonneau portant sur le financement illégal des partis politiques. «La firme devait se transformer, changer sa gouvernance, mettre des contrôles en place et montrer patte blanche, ce qui m’a beaucoup animée», raconte-t-elle.

Mélissa Gilbert a ensuite accepté le poste de directrice des finances dans une autre organisation en 2017, avant de recevoir, l’année suivante, un coup de fil de Jean St-Gelais, alors président et chef de la direction de La Capitale.

«Nous nous sommes rencontrés et ça a vraiment cliqué, relate Mélissa Gilbert. Il voulait apporter une grande transformation à La Capitale, et c’est ce que je recherchais comme défi.»

Elle y est entrée en décembre 2018 comme vice-présidente exécutive aux affaires financières, à l’actuariat corporatif et à la gestion des risques. Moins de quatre mois plus tard, elle sondait l’intérêt de Jean St-Gelais de retenter le regroupement SSQ-La Capitale. «Ça me semblait trop évident que ces deux sociétés devaient travailler ensemble», dit-elle.

En janvier 2020, le regroupement des deux mutuelles était officiellement annoncé. Pour Mélissa Gilbert, plusieurs facteurs ont favorisé la fusion, dont son timing. Comme Jean St-Gelais et Jean-François Chalifoux étaient en poste depuis quelques années, ils avaient eu le temps de réaliser beaucoup de choses de part et d’autre. Cela apportait une plus grande ouverture de leur part.

La consolidation du marché a aussi pesé, d’après Mélissa Gilbert. Les défis d’investissements, autant technologiques qu’en matière de conformité, étaient importants, «et tout le monde s’est dit qu’en étant plus gros, cela changerait les choses. D’autant que les deux organisations étaient ambitieuses et que, pour percer le marché canadien, par exemple, il fallait avoir une certaine taille».

Ensuite, il y avait une volonté de voir ce regroupement s’effectuer d’égal à égal. «Compte tenu que les deux entreprises avaient une belle maturité, une belle grandeur et une bonne solidité financière, si l’un avait acheté l’autre, ça n’aurait pas fonctionné», selon elle.

Un autre élément des plus significatifs a été la confiance. «C’est très intangible, mais dès le départ, toutes les parties ont signalé leurs préoccupations et ont été en mode solutions.» L’un des signes de cette confiance, estime Mélissa Gilbert, est le fait que les deux mutuelles aient décidé de faire appel à la même firme d’avocats et à la même firme comptable pour travailler au regroupement. «Cela ne se fait à peu près jamais, et a sans doute évité bien des chicanes, en plus d’aider grandement à accélérer le processus.»

Trois mois après l’annonce du regroupement, le Québec était frappé par l’urgence sanitaire causée par la COVID-19.

Le regroupement étant conditionnel à plusieurs autorisations, dont celles de l’Autorité des marchés financiers et du ministère des Finances, la situation est devenue préoccupante en raison des délais que cela pouvait occasionner. «Nos deux mutuelles devaient aussi obtenir l’aval de leurs mutualistes, mais tout a fini par se régler, avec seulement un petit décalage.»

L’Assemblée nationale du Québec, qui avait recommencé à siéger, a adopté les deux projets de loi d’intérêt privé autorisant la fusion de SSQ Assurance et de La Capitale Assurances pour le 1er juillet.

«Je suis très fière de la transaction et de ce que l’on est en train de bâtir. Il y a la gouvernance, mais aussi tous les gens avec qui on travaille. C’est incroyable le niveau de collaboration, d’écoute, d’entraide et d’engagement de la part des employés.»

Le plan pour 2023 consiste à consolider ce qui a été bâti, en tenant compte de l’implantation de la nouvelle norme comptable IFRS17 (entrée en vigueur le 1er janvier 2023).

«C’était majeur, car non seulement il fallait changer tous les logiciels comptables et d’actuariat ainsi que les bases de données afin que, dès le 1er janvier, il y ait une seule compagnie, Beneva, avec le même logiciel pour tout le monde selon leurs métiers, mais aussi rendre le tout compatible avec IFRS 17. On a tout défini et là ça se concrétise. Il faut le faire vivre pendant une pleine année afin de voir les impacts, alors ça va être un gros morceau de 2023», explique Mélissa Gilbert.

L’autre gros morceau sur lequel prévoit plancher Mélissa Gilbert en 2023 concerne les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Historiquement, comme mutuelles, tant La Capitale que SSQ y ont été sensibles, selon elle.

Les facteurs ESG font partie intégrante de la gestion des affaires chez Beneva. SSQ Assurance a été, en 2008, la première compagnie d’assurance canadienne à devenir membre signataire des principes d’investissement responsable de l’ONU.

L’entreprise applique une politique d’investissement responsable. Ainsi, l’empreinte carbone des portefeuilles des fonds généraux, incluant les obligations et les actions, est de 40 % inférieure à celle de l’indice de référence au 31 décembre 2021, selon une mesure effectuée.

Beaucoup d’actions sont ainsi accomplies un peu partout dans l’organisation, mais pas de façon concertée. «Notre volonté est d’avoir une image complète et de définir l’ambition qu’on veut se donner .»

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Service à la clientèle critiqué https://www.finance-investissement.com/edition-papier/barometre-2022-de-lassurance/service-a-la-clientele-critique/ Mon, 10 Oct 2022 04:20:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=89542 La pénurie de personnel entraîne des délais plus longs.

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Sécurité financière doivent attendre plus longtemps pour obtenir des réponses des assureurs, et celles-ci sont même parfois erronées. Cette situation crée des points de friction, montre le sondage en ligne mené dans le cadre du Baromètre de l’assurance 2022.

Après deux ans de pandémie, l’industrie subit encore les contrecoups des changements technologiques et humains. La pénurie de main-d’œuvre, le roulement de personnel et le manque de temps pour la formation engendrent des retards dans le traitement des dossiers. Ce qui entraîne des critiques, parfois acerbes, de la part des répondants au sondage. Et ce, sur le plan tant du service à la clientèle que du traitement des nouvelles polices d’assurance vie, de prestations du vivant, ou de contrats de rentes et de fonds distincts.

« L’expérience a été horrible avec tous les fournisseurs », dit un conseiller à propos du service à la clientèle aux conseillers du secteur de l’assurance vie en général. « L’attente est de 24 à 48 heures pour obtenir une réponse à une demande par courriel et de 30 à 75 minutes au téléphone, même s’ils disent que notre appel est important », illustre un autre conseiller sondé à propos des mêmes services. « Le service fait défaut un peu partout », indique un troisième répondant. « La qualité du service à la clientèle a baissé de plus de 50 % dans la dernière année, et ce, pas mal partout », juge un autre.

D’après un répondant, La Capitale et RBC Assurances se distinguent pour leur service en prestation du vivant.

Dans le domaine des rentes et des fonds distincts, plusieurs assureurs qui avaient reçu de bons commentaires les années précédentes voient leur étoile pâlir. La Capitale est toujours signalée comme un assureur qui offre un bon service en rentes et fonds distincts. « Mais ils en ont perdu depuis qu’ils sont avec Beneva », tempère un conseiller. SSQ Assurance se distingue positivement : « L’équipe d’assistance a été remarquable », écrit un conseiller.

Par ailleurs, une minorité de répondants déplorent le manque de personnel et la croissance du volume d’affaires qui nuisent au traitement des nouvelles polices. « Les délais sont très longs partout », lit-on dans un commentaire.

« Oubliez le service des années 1990‑2000 », assène un conseiller. Certains assureurs tirent toutefois leur épingle du jeu. iA Groupe financier et l’Empire Vie reçoivent de bons commentaires pour leur plateforme informatique de souscription, qualifiée de « très en avance ». L’expérience à la Sun Life se distingue elle aussi, selon un répondant, en raison d’« une bonne équipe de tarification avec l’équipe des partenaires stratégiques ». Le système de soumission en ligne de la Canada Vie est quant à lui apprécié pour son efficacité, tandis que le traitement des nouvelles polices chez Manuvie est qualifié par un sondé d’expérience « la moins pire ».

« S’il vous plaît, améliorez les niveaux de qualité pour les ramener à ce qu’ils étaient avant la pandémie », dit-on dans un commentaire visant le traitement des nouveaux dossiers chez divers assureurs du secteur des rentes et des fonds distincts.

Dans ce domaine, les défis semblent encore plus criants. « Chez tous les assureurs, le traitement des rentes est un cauchemar pour obtenir la garantie de taux », signale un conseiller qui déplore que les formulaires puissent être difficiles à trouver. SSQ, qui a connu « quelques problèmes de traitement au cours des 18 derniers mois », reste le meilleur du lot, selon ce répondant.

Pourquoi cette insatisfaction chez les conseillers ? La pénurie de personnel est un élément central du problème, selon David Parent, vice-président, ventes et développement des affaires du Groupe Cloutier. « Il y a moins d’employés pour effectuer le travail, explique-t-il. On doit être en recrutement intense et en même temps former de nouvelles personnes. Le temps que celles-ci soient pleinement opérationnelles, il faut vivre avec de l’attente et un taux de précision des réponses moins bon chez les assureurs. »

La pandémie a changé la donne, avance Eli Pichelli, conseiller stratégique en distribution d’assurances et en services financiers : « Les clients sont devenus plus exigeants par rapport à ce que peut livrer l’industrie. On a un pourcentage de conseillers qui résistent aux changements, et de clients aussi. »

Selon lui, ces derniers ne profitent pas pleinement des efforts que déploient les assureurs pour numériser leurs processus et diffuser de l’information en ligne, car ils peuvent s’informer auprès d’humains.

Les retards dans le traitement des nouvelles polices commenceraient cependant à se résorber, estime Martin Savard, vice-président exécutif de MICA Cabinets de services financiers. « On est encore en train de se familiariser avec les nouvelles façons de travailler. La machine n’était pas rodée », indique-t-il. Il ajoute que 2021 a été très bonne pour les ventes et « les assureurs se sont retrouvés avec beaucoup de propositions à traiter, alors qu’ils devaient composer avec une pénurie de main-d’œuvre ».

Or, les assureurs ont chacun leur propre processus numérique de nouvelles affaires ou de suivi des affaires, ce qui est compliqué, selon Martin Savard : « Si un conseiller traite avec 20 assureurs, il doit faire affaire avec 20 processus de propositions en ligne différents. Certains assureurs ont un processus complètement automatisé, chez d’autres il l’est partiellement. Le conseiller doit s’adapter chaque fois. »

Pour améliorer la situation, Eli Pichelli croit qu’il faut renforcer la communication entre les assureurs et les conseillers. « Les compagnies qui gèrent bien sont celles qui consultent fréquemment les conseillers sur les normes de service », estime-t-il. Il faut également poursuivre le virage technologique amorcé durant la pandémie, en tenant compte de la fraction des conseillers moins à l’aise avec les technologies, selon lui.

La formation est la clé, soutient Martin Savard. Les firmes du secteur doivent investir davantage dans ce domaine, insiste-t-il. « Si le service à la clientèle est surchargé par les mêmes demandes répétées, cela entraîne des pertes de temps. » Il juge qu’il faut aussi développer des « processus allégés » chez les assureurs, « afin qu’une seule personne puisse répondre sur un dossier au complet ».

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Innovation à géométrie variable https://www.finance-investissement.com/edition-papier/barometre-2022-de-lassurance/innovation-a-geometrie-variable/ Mon, 10 Oct 2022 04:09:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=89531 Les conseillers doivent jongler avec les nombreuses plateformes des assureurs.

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En matière d’innovation technologique, certains assureurs se distinguent, selon le sondage réalisé dans le cadre du Baromètre de l’assurance 2022. Desjardins Sécurité financière (DSF), Humania, iA Groupe financier, l’Empire Vie et SSQ (Beneva) font bonne figure à ce chapitre, comme le montre notre tableau de la page 15.

Les conseillers devaient ainsi désigner, parmi les assureurs avec lesquels ils faisaient affaire, lequel offrait les produits les plus innovants.

Sur le plan de l’assurance vie, Humania sort du lot. L’assureur de Saint-Hyacinthe, qui utilise un logiciel propulsé par l’intelligence artificielle lui permettant de qualifier bon nombre de clients potentiels en 15 à 45 minutes, est considéré par un segment de répondants comme le plus innovateur. D’autres répondants citent l’Empire Vie pour la livraison de ses polices électroniques, tandis qu’iA est réputée pour innover « beaucoup plus rapidement que ses concurrents ».

Du côté des polices à prestations du vivant, un répondant juge que l’assureur le plus innovant se joue au coude à coude entre Manuvie, la Canada Vie et RBC Assurances.

Pour les rentes et les fonds distincts, un conseiller sondé apprécie les options des contrats de SSQ ainsi que les faibles frais des contrats de La Capitale.

Les conseillers en sécurité financière devaient aussi préciser quel assureur offre « les meilleurs outils technologiques et services de soutien afin de réaliser des opérations électroniques tant avec les conseillers qu’avec les cabinets et les clients dans un contexte de télétravail et de travail hybride ».

DSF, Humania, l’Empire Vie et iA sont souvent cités, même si certains répondants ont de la difficulté à déterminer un gagnant tant l’industrie a progressé sur ce plan.

Durant la pandémie, dans le contexte du télétravail, plusieurs assureurs ont mis en place des services et outils de soutien pour les conseillers. L’Empire Vie et Humania se distinguent en ce qui concerne la livraison électronique des polices, selon certains répondants. La plateforme de la Sun Life est considérée comme « facile d’accès et simple », d’après un autre. Celle de Manuvie, d’iA et d’ivari permettent de « transmettre sécuritairement des documents transactionnels, par exemple des modifications de contrats existants », selon une personne sondée. iA est cité par un sondé comme possédant le meilleur site pour les représentants.

Si des progrès sont à signaler sur le plan de la rapidité et de l’efficacité dans le traitement des demandes, les différences de maturité entre les outils technologiques des compagnies d’assurance représentent un enjeu pour les conseillers, car elles compliquent leur travail, signale David Parent, vice-président, ventes et développement des affaires du Groupe Cloutier.

Le nombre de propositions électroniques, qui représentaient près de 40 % du volume avant la pandémie, atteint maintenant environ 75 %, indique-t-il. La diversité des formulaires électroniques, des modes de transmission, des modalités de signature et de certains critères, qui varient selon les assureurs et selon les produits, s’ajoute aux autres tâches administratives chronophages.

« Les formulaires électroniques permettent de gagner en efficacité, mais il y a une période d’adaptation, le temps que les processus soient en place et que les différents acteurs de l’industrie [assureurs, conseillers et distributeurs] s’habituent. Pour certains, établir des systèmes de communication [pour soutenir ces processus] a été un enjeu », estime-t-il.

La prochaine étape, après l’exécution des transactions et la transmission d’informations, sera de faire une plus grande place à l’intelligence artificielle, notamment pour la sélection des risques et pour l’optimisation des bases de données clients en vue de repérer des occasions de ventes, affirme le dirigeant.

Martin Savard, vice-président exécutif de MICA Cabinets de services financiers, estime que l’innovation technologique est surtout utile pour gagner du temps, par exemple pour déposer des documents de façon sécurisée dans les systèmes des assureurs et éliminer le papier. Il faudrait toutefois, selon lui, faciliter davantage l’approbation de la signature électronique, un processus qui n’est pas uniforme chez les assureurs, et qui cause des retards dans le traitement des polices.

Si l’innovation technologique représente une solution à la pénurie de main-d’œuvre en permettant d’automatiser certaines tâches de première ligne, elle ne réglera pas tous les enjeux, prévient le consultant Eli Pichelli. Surtout si le conseiller perd plus de temps à s’adapter aux technologies qu’il n’en gagne. « La technologie peut dresser une barrière entre le conseiller et le client, qui a besoin d’un humain pour écouter ses préoccupations », juge-t-il.

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Stratégie de décaissement à évaluer https://www.finance-investissement.com/edition-papier/planification-de-la-retraite/strategie-de-decaissement-a-evaluer/ Mon, 22 Nov 2021 05:04:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=83706 Elle combine deux produits d'assurance.

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L’assureur Beneva (résultat de la fusion de La Capitale et SSQ Assurance) a récemment fait la promotion d’une offre de SSQ que cette dernière distribue au Canada sous le nom anglais « synthetic deferred annuity ».

Cette rente viagère différée synthétique « est plus une stratégie qu’un produit, puisqu’elle combine des produits existants », explique Martin Bédard, vice-président régional, ventes institutionnelles, régime de retraite individuel et gestion privée chez Beneva. D’un côté, on trouve un fonds distinct, de l’autre une rente viagère.

La stratégie, qui peut être composée à partir des produits de n’importe quel assureur, vise à offrir une autre option à un client de 65 ans qui envisage de souscrire à une rente différée, laquelle commence ses paiements lorsque celui-ci atteint 80 ans.

On propose plutôt que, à 65 ans, ce client souscrive à un fonds distinct. Le capital est investi dans un portefeuille diversifié d’actions (1/3 du S&P/TSX, 1/3 S&P 500 et 1/3 MSCI EAEO) entre 65 ans et 80 ans. Le capital est garanti à 100 % à l’échéance, c’est-à-dire lorsque le client aura 80 ans. À ce moment, il utilisera le capital de ce fonds pour acquérir une rente viagère à paiement immédiat et assortie d’une garantie de 10 ans. De l’avis de Martin Bédard, la stratégie, vise essentiellement des investisseurs conservateurs.

Taux déprimés

Une telle approche vise à composer avec la période de taux d’intérêt historiquement bas. «Dans le contexte actuel avec sa courbe d’intérêt plate, j’ai été étonné de constater que mon plan fonctionnait si bien,» dit Martin Bédard, qui a mis au point la stratégie.

Une rente différée achetée aujourd’hui promet des revenus dans 15 ans basés sur les taux actuels, ce qui annonce un revenu plus faible que si les taux étaient plus élevés. La stratégie de rente viagère différée synthétique comporte plusieurs avantages clés, fait ressortir Martin Bédard.

D’abord, un fonds distinct acheté à 65 ans sera plus probablement investi dans des actions, le capital étant protégé par la garantie, ce qui annonce une probable appréciation du capital à l’âge de 80 ans.

Ensuite, outre un capital plus substantiel, le retraité accroîtra ses chances de jouir de taux d’intérêt plus élevés. Compte tenu du niveau actuel des taux, il serait étonnant qu’ils n’aient pas augmenté dans 15 ans.

De plus, la stratégie offre la flexibilité d’avoir accès au capital entre l’âge de 65 et 80 ans.

En outre, si le client meurt avant 80 ans, il sera propriétaire de son capital et aura la certitude que son argent sera rapidement transmis à ses bénéficiaires. Enfin, la garantie de capital à l’échéance d’un fonds distinct lui assurera de récupérer au moins son capital au moment d’acheter la rente, ce qui justifie une allocation entièrement en actions.

Plus qu’une rente normale

Martin Bédard dit avoir soumis sa stratégie à 10 000 simulations à partir de modèles stochastiques projetant l’évolution du prix des actions et des taux d’intérêt sur 15 ans. Celles-ci font ressortir que dans 76 % des cas les taux d’intérêt sont remontés à des niveaux normaux et que le capital s’est apprécié « au point que le retraité se tire une rente trois fois plus élevée » que celle que lui promettrait l’achat aujourd’hui d’une rente différée.

Un scénario dans la tranche « optimiste » (75e percentile) laisse entrevoir, à partir de fonds distincts ayant des frais de gestion de 2,75 % sur un capital de 100 000 $, un revenu annuel de 53 396 $ à 80 ans plutôt que les 18 086 $ au même âge que procurerait une viagère achetée à 65 ans. Le scénario médian livre un revenu de 33 185 $ à 80 ans. Le pire scénario (dans lesquels ni le capital ni les taux n’ont crû) donnent un revenu de 7 755 $ à 80 ans.

Dans l’hypothèse que les frais du fonds distinct passent à 3,75 %, la simulation du 75e centile donne un revenu à 80 ans de 48 449 $, celle médiane, de 29 269 $, celle du 25e centile, de 16 550 $ et le pire scénario, de 7 755 $. Dans la majorité des cas, la stratégie est plus avantageuse que la rente différée (revenu de 18 086 $ à 80 ans).

La raison pour laquelle on privilégie une garantie de capital de 100 % à l’échéance est que, sans cette garantie, les frais de gestion passeraient à 1,50 %, mais le revenu annuel du pire scénario serait de 364 $ à 80 ans.

Quelques avis

Dans un tel scénario, « on parle de marchés baissiers qui durent 15 ans et où je n’ai plus de garanties », fait ressortir un spécialiste qui réclame l’anonymat: « J’aurais aimé qu’ils étoffent cette partie avec plus de chiffres. »

Outre cela, il n’est pas particulièrement impressionné par la stratégie de Beneva: « C’est une bonne réflexion à avoir, mais ça n’apporte rien de nouveau. »

Même avis de la part de Marc Johnston, directeur, investissements et retraités, chez Groupe Cloutier Investissements, guère impressionné par la formule. « C’est uniquement un concept de vente, du marketing, pas un nouveau produit, dit-il. C’est un assemblage qu’on pourrait faire auprès de n’importe quelle compagnie d’assurance. » Celui-ci remet en question aussi l’intérêt de construire la stratégie autour de fonds distinct, dont la garantie de capital a peu de portée. «Au bout de 15 ans, il est [pratiquement] impossible qu’on se retrouve avec moins d’argent», juge-t-il.

« Ce concept de vente semble avoir un peu de traction hors Québec, mais la force de vente du Québec a choisi de ne pas l’adopter », fait remarquer Marc Johnston.

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Union prometteuse https://www.finance-investissement.com/edition-papier/actualites-edition-papier/union-prometteuse/ Mon, 01 Feb 2021 00:05:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=77981 Ils ont fusionné deux assureurs performants.

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La naissance de la plus grande mutuelle d’assurance au Canada issue de la fusion d’égal à égal de deux assureurs québécois est méritoire, selon le jury du Top des leaders de l’industrie financière.

C’est pourquoi, pour la première fois de l’histoire de Finance et Investissement, ce jury nomme deux Personnalités financières de l’année 2020, soit Jean-François Chalifoux, président et chef de la direction de Beneva, la mutuelle issue de la fusion de SSQ Assurance et de La Capitale, et Jean St-Gelais, président du conseil d’administration de Beneva. Ils sont aussi gagnants de la catégorie Assureurs de personnes.

L’audace, la vision, l’ouverture et la volonté des dirigeants ont mené, le 2 juillet 2020, à la création de cette entreprise.

Beneva comptera au total 4 700 employés, aura des actifs sous gestion combinés s’élevant à plus de 20 G$, des primes consolidées de 5 G$et plus de 3,5 millions de membres. «Nous saluons cette réalisation importante. La nouvelle entité, qui gardera son siège social à Québec, pourra ainsi concurrencer d’autres grands groupes pancanadiens. Ils ont réalisé cette fusion tout en continuant d’avoir d’excellents résultats», note le jury.

Le résultat net combiné des deux entités et les primes brutes combinées se sont élevés à 227,8 M$ et à 4,7 G$ respectivement en 2019, d’après un sommaire produit pour Finance et Investissement. Le premier a augmenté de 34 % en un an et à un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 13,2% de 2014 à 2019; les secondes ont crû de 9,24 % en un an et à un TCAC de cinq ans de 5,3 %. Pour les six premiers mois de 2020, le résultat net combiné se chiffre à 85,1 M$ et les primes brutes combinées, à 2,4 G$, soit une hausse de 52,5 % et 4,6 % respectivement par rapport à la même période de 2019.

Les ventes en assurances individuelles combinées et les ventes en placement combinées se sont élevées à 50,1 M$ et 1,2 G$ respectivement en 2019. Les premières ont baissé de 1,57 % en un an et ont connu un TCAC de 4,2 % de 2014 à 2019. Les secondes ont crû de 0,6 % en un an et à un TCAC de cinq ans de 6,7 %. Pour les six premiers mois de 2020, les ventes en assurances individuelles se chiffrent à 23 M$ et les ventes en placement, à 673 M$, soit une baisse de 3,7 % et une hausse de 11,8 % respectivement par rapport à la même période de 2019.

Bien que la pandémie n’ait pas trop nui à la performance des assureurs, celle-ci a accru la complexité du regroupement annoncé en janvier 2020, conf irme Jean-François Chalifoux: «Le statut mutualiste de nos organisations est généralement un atout, mais dans ce contexte, il amène une dimension particulière, car nous sommes constitués en vertu de lois privées.»

Outre l’obtention des autorisations de l’Autorité des marchés financiers (AMF) et du ministre des Finances, cette fusion, pour se réaliser, nécessitait que ces lois privées soient modifiées par l’Assemblée nationale.

Malgré l’incertitude liée à la pandémie, les dirigeants ont poursuivi le regroupement, dit Jean St-Gelais: «Nous avons expliqué au gouvernement que la situation n’avait pas changé et qu’à long terme, les mêmes enjeux se présentaient.»

Parmi ces enjeux, Jean St-Gelais cite principalement les investissements massifs en matière de technologie permettant de nourrir l’innovation, le recrutement de main-d’œuvre qualifiée, la concurrence issue des firmes de technologie financière, ainsi que l’accentuation continue des exigences réglementaires.

«Nous aurions très bien pu continuer chacun de notre côté, car chacune de nos organisations était en bonne situation financière. Mais les enjeux auxquels nous faisions face, il valait mieux les aborder [en étant] regroupés», résume Jean St-Gelais.

L’adoption des deux projets de loi d’intérêt privé requis s’est déroulée le 2 juin à l’Assemblée nationale, et l’annonce officielle de la fusion s’est faite le 3 juillet, après l’obtention des autorisations réglementaires requises.

Organisations résilientes

En mars, les directives de la santé publique ont forcé le passage au télétravail en moins de 10 jours pour 95 % des employés de SSQ et La Capitale. «Rapidement, les gens se sont mis en mode solution, et avec une combinaison d’ingéniosité et d’engagement, on a réussi à envoyer un maximum de travailleurs en télétravail de façon sécuritaire», affirme Jean-François Chalifoux.

Afin d’en gérer les risques, la direction a notamment communiqué de manière constante avec les employés et mené des ateliers d’évaluation des risques de fraude interne avec les gestionnaires.

Jean-François Chalifoux, qui est actuaire, évoque aussi la solidité financière «plus qu’appréciable» des deux entreprises comme un autre des facteurs ayant facilité une continuité des opérations aussi fluide.

Au 30 juin 2020, le ratio de solvabilité de SSQ Assurance était de 154 % et celui de La Capitale, de 166 %, soit un sommet pour les deux entités depuis le 31 décembre 2018.

L’agence de notation A.M. Best a fait passer la cote de SSQ, Société d’assurance vie de «A-» à «A» à l’automne 2019, et l’a confirmée de nouveau en janvier 2020 lors de l’annonce du projet de regroupement, de même qu’en septembre 2020 à la suite de l’analyse annuelle, malgré les enjeux générés par la pandémie.

Le télétravail a favorisé la collaboration entre les travailleurs des deux assureurs qui ne se seraient sans doute pas croisés en d’autres circonstances, dit Jean St-Gelais: «Quand on est dans notre bureau, on regarde nos petits bobos, mais il y avait quelque chose de plus grand qui interpellait tout le monde. Ç’a été positif pour les deux organisations.»

Résultat: on a respecté l’échéancier d’origine, précise-t-il: «Ce type de regroupement d’égal à égal d’entreprises de même taille, des mutuelles de surcroît, c’est pas mal unique dans l’histoire au Canada.»

«Cela implique deux mutuelles d’assurance fondées dans les années 1940 qui s’appuient sur des valeurs humaines très fortes, de taille similaire et aux activités complémentaires, et qui montrent également une volonté forte de croître dans les marchés de l’Ontario, de l’Ouest canadien et des provinces atlantiques», ajoute Jean-François Chalifoux.

La Capitale est reconnue comme un acteur en assurance de dommages et est présente dans le secteur de l’administration publique. SSQ Assurance est davantage reconnue pour son expertise en assurance collective et sa présence dans le secteur public auprès des syndicats et des travailleurs de premières lignes. L’union génère ainsi beaucoup de complémentarité, selon lui.

C’est notamment le cas en assurance individuelle et services financiers. «Bien qu’il soit l’un des plus petits secteurs dans la nouvelle organisation, il a doublé de taille et est celui qui a connu la plus forte croissance en raison de la fusion, autant en nombre de conseillers qu’en pourcentage des ‘en vigueur’ et des actifs», affirme Jean-François Chalifoux.

Beneva compte bâtir sur cette fondation, «qui est beaucoup plus solide qu’elle ne l’était auparavant. C’est assurément un secteur de croissance future sur le marché canadien», ajoute-t-il.

Une fois le regroupement réussi, est-ce que Beneva aimerait que d’autres mutuelles se joignent à elle ? «Que ce soit Humania Assurance, UV Assurance, Promutuel Assurance ou une autre, s’il y a moyen d’arrimer nos stratégies pour croître ensemble dans l’intérêt de toutes les parties prenantes, je ne vois pas pourquoi on ne prendrait pas le temps de regarder cela très sérieusement, avec une bonne ouverture d’esprit», lance Jean St-Gelais.

Projets innovants maintenus

L’innovation occupe une place de choix chez Beneva, en continuité avec les pratiques qui avaient déjà cours au sein de La Capitale et de SSQ Assurance, note Jean-François Chalifoux.

Par exemple, le centre d’expertise en modélisation et en analytique de La Capitale a développé un modèle permettant de déterminer la probabilité d’une perte totale à la suite d’un accident automobile. Ce modèle a permis d’optimiser le processus de gestion des sinistres et d’améliorer la prise en charge des clients victimes d’accidents graves.

Le dirigeant signale aussi, au nombre des projets pilotes de vente d’assurance individuelle, une solution en ligne à émission rapide lancée chez SSQ Assurance en juin 2020. Elle permet aux intermédiaires de marché d’offrir à leurs clients une assurance vie simplifiée, dotée de couvertures pouvant aller jusqu’à 500 000$et de primes compétitives, en 60 minutes après la soumission.

La pandémie est un catalyseur de tendances, dont celle du télétravail, selon Jean-François Chalifoux: «On ne reviendra pas où on en était en février 2020. On va atterrir quelque part où on aura beaucoup plus de flexibilité.

Le virage numérique dans l’industrie s’est accéléré, constate-t-il: «Soudainement ce sont nos clients qui nous disent qu’il serait temps d’éliminer le papier. En deux mois, on a fait plus de progrès qu’on en aurait fait en deux ans.»

Il cite l’adoption du certificat d’assurance électronique, la numérisation de la documentation dans plusieurs secteurs d’activité, la signature électronique, tous des projets qui «se sont déployés rapidement parce que le contexte s’y prêtait».

L’automne dernier, Beneva prévoyait que «d’ici la fin de l’année 2020, tous les placements de l’entreprise regroupée, soit 18 G$, soient gérés selon les principes d’investissements responsables de l’Organisation des Nationales unies. Ceci inclut l’ensemble des placements des fonds généraux ainsi que tous les gestionnaires des fonds distincts», d’après un document de Beneva.

«L’engagement philanthropique de ces deux hommes dans la région de Québec est aussi remarquable ainsi que leur implication au sein de l’industrie, note également le jury du Top des leaders. Notamment, en 2020, Jean-François Chalifoux a été élu président du conseil d’administration de l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes.»

Jean-François Chalifoux a été élu président du Centre de développement en assurances et services financiers (Puissance Onze) en novembre 2019, en plus de s’impliquer dans différentes causes. Il a par exemple coprésidé la campagne 2020 de Centraide Québec et Chaudière-Appalaches, et celle du Cyclo-Défi de l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec.

Jean St-Gelais est président du conseil d’Investissement Québec et président du conseil de l’Université Laval. Il siège aussi au conseil de la Fondation du Musée national des beaux-arts du Québec et s’implique auprès de la Fondation Véro & Louis.

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Michael Rogers passe chez Beneva https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/michael-rogers-passe-chez-beneva/ Thu, 14 Jan 2021 18:06:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=77391 NOUVELLES DU MONDE - Il assumera un rôle de premier plan au sein de l’entreprise issue du regroupement de La Capitale et de SSQ Assurance.

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Michael Rogers a été nommé vice-président principal – Réseaux de distribution courtage de Beneva, et entrera en fonction le 18 janvier prochain.

« Sa vaste expérience du secteur l’assurance individuelle et des services financiers, sa vision claire des enjeux de l’industrie et son leadership reconnu constitueront des atouts indéniables dans le développement pancanadien de notre nouvelle organisation », a indiqué un porte-parole de Beneva, par courriel.

Michael Rogers était jusqu’ici vice-président, développement des affaires chez Desjardins, entreprise à laquelle il s’est joint en 1996. Il a occupé au fil des années plusieurs postes de cadres au sein de cette organisation.

Michael Rogers est titulaire d’un baccalauréat multidisciplinaire avec mineure en administration de l’Université Laval, ainsi que d’un EMBA de l’Université McGill et de HEC Montréal. Il détient également le titre de planificateur financier.

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Nouvelle étape dans le regroupement La Capitale / SSQ Assurance https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/nouvelle-etape-dans-le-regroupement-la-capitale-ssq-assurance/ Thu, 03 Dec 2020 21:16:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=76827 La nouvelle identité est enfin dévoilée.

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L’entité issue du regroupement de La Capitale et de SSQ Assurance s’appellera Beneva.

« Beneva s’appuiera sur une expertise rigoureuse, fiable et reconnue en assurance et services financiers depuis plus de 75 ans », a indiqué Jean-François Chalifoux, président et chef de la direction de Beneva.

« Avec la création de Beneva, nous nous donnons les moyens de croître dans le marché canadien », estime Jean-François Chalifoux.

À terme, Beneva deviendra la plus grande mutuelle d’assurance au Canada avec plus de 3,5 millions de membres et clients. Le regroupement des deux entreprises, dont l’annonce a été faite en janvier dernier, prendra la forme d’une organisation réunissant plus de 5 000 employés, bien que l’intégration des deux entités sous Beneva s’effectuera de manière progressive. Son actif sous gestion s’élèvera à plus de 20 milliards de dollars.

Jean-François Chalifoux est d’avis que cette union permettra à Beneva d’offrir une gamme plus vaste de produits d’assurance et de services financiers aux particuliers, groupes et associations. Il ajoute : « nous nous donnons les moyens d’accentuer notre présence à l’échelle pancanadienne. Nous prenons une place de premier plan parmi les plus grandes compagnies d’assurance au pays, tout en demeurant près des gens ».

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La Sun Life se démarque https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/la-sun-life-se-demarque/ Sun, 01 Nov 2020 04:59:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=76091 En 2019, la Financière Sun Life (FSL) s'est illustrée en gagnant de nouvelles parts de marché au Québec. Desjardins Sécurité financière (DSF) a poursuivi son repli. SSQ et La Capitale ont entamé une remarquable progression. Pour sa part, la Financière Manuvie a fait du surplace, alors que la Canada-Vie affiche un certain recul.

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Tels sont les résultats les plus spectaculaires en assurance de personnes provenant du «Rapport annuel sur les institutions financières 2019» publié par l’Autorité des marchés financiers.

Exprimées en primes directes souscrites au Québec, ces parts de marché regroupent les secteurs individuel et collectif en assurance vie, en assurance accidents et assurance maladie ainsi qu’en rentes.

Trois connaisseurs du secteur de la distribution d’assurance éclairent les performances de ces grands assureurs. Il s’agit de Bruno Michaud (ex-vice-président principal, administration et ventes à l’Industrielle Alliance [iA]), Eli Pichelli (ex-vice-président des ventes, réseaux exclusifs de distribution à La Capitale) et Robert Landry (ex-vice-président exécutif d’AXA Canada).

Les parts de marché de la FSL ont augmenté, passant de 13,7 % en 2017 à 15,9 % en 2019.

«La popularité de l’assurance vie avec participation s’est sûrement fait sentir. Ce produit a le vent dans les voiles depuis quelques années. La Sun Life occupe une part importante de ce marché», signale Bruno Michaud.

Au cours des dernières années, précise Robert Landry, «la Sun Life a bénéficié d’un certain retrait de Manuvie à l’égard de grands dossiers d’assurance jugés plus risqués. Par exemple, les assureurs ne peuvent pas tous assumer le poids des polices vie universelle de 10 ou 20 M$. La Sun Life profite du fait que Manuvie est devenue beaucoup plus prudente dans la gestion de son capital», dit-il.

Depuis quelques années, la Sun Life cible les marchés plus fortunés, souligne Eli Pichelli : «L’assureur en récolte les fruits. Mais cette approche est-elle soutenable à long terme ? On peut se poser la question.»

Eli Pichelli évoque les défis du vieillissement et du renouvellement des conseillers du réseau carrière de l’assureur.

«Les clients fortunés n’achètent pas via des robots-conseillers. Où la Sun Life puisera-t-elle la relève de ses conseillers qui prennent de l’âge ? Investira-t-elle dans les structures d’appui aux nouveaux conseillers, comme les formateurs ? L’avenir nous le dira», dit Eli Pichelli.

Desjardins en baisse

Longtemps numéro un des primes directes au Québec, DSF continue à perdre de l’altitude.

Avec ses 15,01 % de parts de marché, l’institution coopérative est devenue le quatrième acteur en importance au Québec. Elle est coiffée par iA (18,6 %) et la Sun Life (15,9 %). L’entité issue de la fusion de La Capitale avec SSQ capte 15,4 % de parts de marché.

Rappelons que DSF a longtemps dominé les parts de marché des assureurs de personnes au Québec. En 2011, celles-ci atteignaient 18,5 %.

S’agit-il de «déclin» ? Évitons ce mot, préviennent les experts consultés.

«Je ne crois pas que cette décroissance marquée soit involontaire. Cela pourrait être un choix de gestion du capital et de sa réallocation vers des secteurs plus rentables. Si DSF avait vraiment voulu renverser cette situation, on ne parlerait pas, à l’heure actuelle, de baisses de parts de marché», dit Robert Landry.

Selon Eli Pichelli, «la recherche d’une plus grande rentabilité a peut-être eu un impact sur les ventes. On peut augmenter les ventes en baissant les prix ou en maintenant des prix trop bas, en d’autres mots augmenter les parts de marché au prix de la rentabilité. Ce n’est pas le chemin suivi par Desjardins.»

La Canada-Vie et Manuvie

En 2019, les parts de marché respectives de la Canada-Vie (incluant la London Life et la Great-West) et de Manuvie étaient de 11,04 % et de 9,02 %.

Au cours des dernières années, la Canada-Vie ne s’est pas rapprochée du peloton de tête. Au contraire. En 2017, ses parts de marché se situaient à 13,2 %.

Selon Bruno Michaud, le secteur de l’assurance vie individuelle pourrait notamment avoir écopé de l’absence d’un réseau de courtage à la London Life (fusionnée en janvier 2020 à la Canada-Vie). «Beaucoup de courtiers ont carrément abandonné la vie universelle pour la vie participante. La London Life n’a pas bénéficié de cette vague étant donné l’absence d’un réseau de courtage. Chose certaine, cette hypothèse mérite d’être creusée», juge-t-il.

Eli Pichelli attribue une partie des résultats de la Canada-Vie aux efforts d’intégration des trois réseaux et au choix des marques. «La Canada-Vie est au ralenti. On assiste à une grande opération de rebranding. Ses conseillers se sont posé beaucoup de questions en 2019», note-t-il.

Pour sa part, Manuvie maintient ses positions depuis plus de 10 ans. Ses parts de marché étaient de 8,7 % en 2008 et de 9,3 % en 2013. «Manuvie freine. La direction signale constamment vouloir améliorer la rentabilité de son capital. En conséquence, la compagnie prend moins de risques et elle délaisse certains secteurs», résume Robert Landry.

«Nouveau-né» à surveiller

Les parts de marché de La Capitale sont passées de 5,3 % en 2017 à 6,45 % en 2019.

«L’année dernière, La Capitale a procédé à une refonte de son réseau carrière. Les commissions de vente ont augmenté. Les structures d’appui aux conseillers, comme les formations, se sont enrichies. Il y a peut-être un lien de cause à effet», évoque Eli Pichelli.

Les parts de marché combinées de SSQ et La Capitale atteignent 15,4 %, ce qui en fait le quatrième acteur au Québec.

L’entreprise fusionnée pourra-t-elle s’attaquer aux platebandes des grands acteurs pancanadiens ? Par exemple, en visant les grands dossiers d’assurance telles les vies universelles aux couvertures de 10 ou 20 M$ ?

Prudence !

«Cette guerre se jouera dans la capacité technologique et organisationnelle à personnaliser de gros contrats. Cela exigera une machine à souscription à la fois robuste et sophistiquée. Il faudra bâtir une équipe, des procédés, des politiques. Cela prendra du temps. Mais l’entreprise est bien partie», juge Robert Landry.

Par ailleurs, les chiffres du «Rapport annuel sur les institutions financières» de l’AMF constituent certes un bulletin de santé des assureurs, mais ils ne disent pas tout. «Par exemple, en assurance de personnes, le Rapport amalgame les primes de première année avec les primes de renouvellement. Or, seules les ventes de première année permettraient de saisir réellement le dynamisme de chaque acteur en assurance individuelle», dit Bruno Michaud.

Assureur / 2019 / 2018 / Variation 18-19

Industrielle Alliance1 / 18,59 / 19,39 / -0,80

Sun Life (Financière) / 15,92 / 15,48 / 0,44

Desjardins Sécurité financière / 15,01 / 16,20 / -1,19

Canada sur la vie2 / 11,04 / 11,85 / -0,81

Manuvie (Financière) / 9,02 / 9,39 / -0,37

SSQ Groupe financier / 8,95 / 9,02 / -0,07

La Capitale groupe financier / 6,45 / 5,26 / 1,19

RBC Assurances / 2,13 / 2,18 / -0,05

Empire Vie / 1,64 / 1,57 / 0,07

BMO Assurances / 0,99 / 0,92 / 0,07

Ivari / 0,97 / 0,99 / -0,02

Banque Nationale Assurances / 0,85 / 0,72 / 0,13

UV Assurance / 0,79 / 0,75 / 0,04

Humania Assurance3 / 0,69 / 0,68 / 0,01

Assomption Vie / 0,15 / 0,14 / 0,01

Cumulatif / 93,19 / 94,54

1. Comprend L’Excellence 2. Comprend Great-West, Canada-Vie et London Life 3. Comprend Survivance-Voyage

Source : Autorité des marchés financiers, «Rapport annuel sur les institutions financières» 2018 et 2019 Tableau : finance et Investissement

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iA Groupe financier fait bonne figure https://www.finance-investissement.com/edition-papier/barometre-2020-de-lassurance/ia-groupe-financier-fait-bonne-figure/ Tue, 22 Sep 2020 13:11:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=75148 L'assureur s'illustre aux critères portant sur l'assurance vie et les rentes.

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Bon nombre de conseillers en sécurité financière perçoivent favorablement iA Groupe financier, d’après le sondage mené dans le cadre du Baromètre de l’assurance 2020.

À cette occasion, des conseillers en sécurité financière étaient invités à donner leur appréciation des compagnies d’assurance avec lesquelles ils faisaient affaire parmi une sélection des 21 plus importantes sur le plan des parts de marché au Québec.

iA Groupe financier est celle qui a obtenu, le plus souvent, le plus grand nombre de votes favorables par rapport à ses pairs à un critère donné. Les répondants lui ont ainsi accordé la médaille d’or à 15 critères d’évaluation sur les 22, présentés dans le tableau ci-dessous. RBC Assurances arrive au deuxième rang en la matière, avec quatre premières places.

De plus, iA Groupe financier est la compagnie d’assurance le plus souvent citée par les conseillers sondés lorsqu’ils devaient choisir celle s’étant le plus illustrée en fonction d’un élément évalué, tous critères d’évaluation confondus. L’assureur de Québec a donc des activités diversifiées pour lesquelles il est bien perçu. Canada Vie arrive au deuxième rang de la perception, tous critères confondus, suivie de RBC Assurances et de Manuvie.

Lutte serrée en assurance vie

Par rapport à ses pairs, iA Groupe financier est la mieux perçue pour l’ensemble des critères d’évaluation du secteur de l’assurance vie. Canada Vie arrive bonne deuxième à ce chapitre, car elle a atteint, le plus souvent, le deuxième rang pour le nombre de votes favorables par rapport à ses pairs à un critère donné.

À certains critères, la lutte reste chaude afin de déterminer le troisième assureur le mieux perçu. En effet, certains assureurs, qui ne figurent pas au tableau suivant faute d’espace, s’illustrent sur des points précis.

Par exemple, Humania est deuxième quant au nombre de votes favorables pour ses produits d’assurance vie les plus innovants. Manuvie arrive à égalité avec Canada Vie au troisième rang à cet égard.

Pour le critère d’évaluation du traitement le plus efficace des nouvelles polices d’assurance vie, Canada Protection Plan se classe deuxième pour le nombre de votes, ex aequo avec Canada Vie.

De plus, Manuvie arrive au troisième rang des assureurs les mieux perçus en ce qui concerne les meilleures activités de formation aux conseillers en assurance vie, suivi de SSQ Assurance et d’Humania.

En 2020, iA Groupe financier améliore ainsi sa perception par rapport au Baromètre de l’assurance 2019, où cet assureur prenait la première place à quatre critères et la deuxième place à deux critères. iA retrouve ainsi sa position de meneur au chapitre du nombre de médailles d’or à un critère en assurance vie.

Vive concurrence en rentes

Les résultats aux critères d’évaluation pour les rentes et fonds distincts vont dans le même sens que ceux pour l’assurance vie. Ainsi, par rapport à ses pairs, iA Groupe financier est la mieux perçue pour l’ensemble des critères d’évaluation touchant les rentes et fonds distincts. Canada Vie arrive bonne deuxième à ce chapitre, comme en témoigne le nombre de votes favorables par rapport à ses pairs aux sept critères de ce secteur.

La perception favorable d’iA Groupe financier se matérialise aussi dans les ventes nettes de fonds distincts au Canada. De janvier à fin avril 2020, cet assureur a réalisé pour 558 M$ de ventes nettes de fonds distincts individuels, déclassant ses pairs à ce chapitre. Ceux-ci connaissent pour la plupart des rachats nets, selon le document «Insurance Advisory Service – Canada» d’Investor Economics. En effet, sur la même période, l’ensemble des ventes nettes des 10 plus grands acteurs du marché des fonds distincts était de 107 M$, l’équivalent de celles de RBC Assurances (110 M$), qui arrive deuxième.

Revenons aux résultats du Baromètre de l’assurance 2020. Encore une fois, la lutte est chaude afin de déterminer le troisième rang à certains critères d’évaluation touchant les rentes et fonds distincts.

Par exemple, RBC Assurances se classe troisième relativement au nombre de votes favorables obtenus aux critères de la meilleure tarification aux clients et du meilleur service à la clientèle aux conseillers (wholesaler). Empire Vie arrive quant à lui au quatrième rang pour les critères de la meilleure gamme de produits de rentes et fonds distincts, du traitement le plus efficace de la souscription, des produits les plus innovants et des meilleures activités de formation aux conseillers.

Par rapport au Baromètre de l’assurance 2019, iA Groupe financier et Canada Vie améliorent en 2020 leur score sur le plan de la perception des conseillers sondés. iA Groupe financier retrouve également sa position de meneur dans ce type d’éléments évalués, place qu’il occupait lors du Baromètre de l’assurance 2018.

Par ailleurs, iA Groupe financier remporte en 2020 le titre de meilleure famille de fonds distincts au pays, devant Manuvie, laquelle avait obtenu ce titre l’an dernier.

Diversité en prestations du vivant

Les résultats aux sept critères qui touchent les produits de prestations du vivant diffèrent de ceux des autres catégories. En effet, un éventail plus large d’assureurs monte sur le podium de chacune des catégories.

Le meneur reste RBC Assurances, qui obtient quatre fois la première place à un critère de ce secteur, dont entre autres celui de la meilleure gamme de produits de prestations du vivant et de la meilleure tarification aux clients.

Canada Vie et Excellence atteignent le premier rang pour la meilleure rémunération aux conseillers et pour le traitement le plus efficace des nouvelles polices d’assurance, respectivement.

Un autre assureur qui ne figure pas au tableau obtient une première place. Il s’agit d’Humania, qui arrive premier pour les produits les plus innovants. De plus, Humania occupe le deuxième rang pour les meilleures activités de formation aux conseillers, devant iA Groupe financier et Canada Vie, égaux en troisième place.

Par ailleurs, Manuvie arrive deuxième au chapitre des produits les plus innovants, ex aequo avec RBC Assurances.

RBC Assurances obtient ainsi en 2020 un score équivalent à celui du Baromètre de l’assurance 2019 (quatre médailles d’or). Par rapport aux résultats de l’an dernier, Humania et Manuvie semblent moins bien perçues en 2020.

Concentration des affaires

Cette année semble faire exception à une tendance observée dans le Baromètre de l’assurance depuis quelques années, soit celle selon laquelle les répondants travaillent avec un nombre de plus en plus restreint d’assureurs. En effet, de 2015 à 2019, le nombre moyen d’assureurs avec lesquels un conseiller faisait affaire était passé de 7 à 5,2, baissant sensiblement d’année en année. En 2020, cette moyenne s’est établie à 7,8 assureurs et la médiane, à 7 assureurs.

Parmi le sous-groupe de conseillers qui ne sont pas rattachés de manière exclusive à un réseau de distribution, le nombre moyen d’assureurs qu’utilise un conseiller est de 9,1 et la médiane, de 8.

Le Baromètre de l’assurance 2020 révèle aussi certains faits intéressants sur les assureurs dont les conseillers utilisent les produits auprès de leurs clients. Les produits d’iA Groupe financier, de Manuvie, de RBC, de Canada Vie et d’Humania sont ceux qui ont le plus de probabilités d’être distribués par les conseillers indépendants, c’est-à-dire qui ne sont pas rattachés à un réseau carrière.

Dans le groupe des conseillers non rattachés, les conseillers qui utilisent les produits d’iA Groupe financier envoient une proportion moyenne de 34,3 % de leurs affaires à cet assureur. Cette proportion est de 23,2 % pour Canada Vie, de 13,9 % pour Manuvie, de 8,8 % pour RBC et de 5 % pour Humania.

Pour accéder au tableau, cliquez ici.

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