TurboImpôt – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 01 May 2024 11:06:08 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png TurboImpôt – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Le vocabulaire fiscal, un casse-tête pour les Québécois https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-vocabulaire-fiscal-un-casse-tete-pour-les-quebecois/ Wed, 01 May 2024 11:06:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100579 Il nuit à la confiance des contribuables envers leur capacité à produire leur déclaration.

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Chaque année, le moment de remplir sa déclaration de revenus suscite bien des soupirs chez les contribuables. Le jargon fiscal est souvent perçu comme complexe. C’est le constat d’une récente enquête menée par TurboImpôt qui souligne une réalité qui fait réfléchir : à peine 10 % des Québécois naviguent avec aisance dans ce jargon.

Plus d’un tiers des répondants (39 %) avouent n’avoir qu’une confiance relative dans leur capacité de remplir correctement leur déclaration pour maximiser leur remboursement.

« Nombre de contribuables pensent qu’il leur faudrait un diplôme en comptabilité pour déchiffrer le vocabulaire fiscal », rapporte François Gagnon, chroniqueur spécialisé en finances personnelles et porte-parole de TurboImpôt pour le Québec.

La terminologie en français semble aussi poser problème. Le sondage a en effet révélé que 57 % des Québécois estiment qu’une maîtrise de l’anglais de niveau intermédiaire est nécessaire pour comprendre les termes fiscaux essentiels.

Ce manque de connaissances n’est guère étonnant, sachant que seulement 15 % des Québécois ont été initiés à ces notions à l’école. La majorité a dû recourir à d’autres moyens, comme l’apprentissage en ligne (10 %), l’aide d’amis ou de la famille (13 %), ou encore l’utilisation de logiciels dédiés (14 %). Un tiers des sondés avoue même n’avoir jamais reçu d’enseignement formel sur le sujet.

« Face à cette confusion, beaucoup préfèrent confier leur déclaration à un professionnel. Pourtant, c’est en s’attelant soi-même à cette tâche que l’on apprend à mieux comprendre la fiscalité », soutient François Gagnon.

Des termes qui portent à confusion

Selon lui, les contribuables confondent souvent crédits d’impôt et déductions fiscales. « Les déductions fiscales sont des sommes déductibles du revenu imposable, qui permettent de diminuer l’impôt à payer. Les cotisations syndicales ou les contributions à un régime enregistré d’épargne retraite (REER) sont des exemples de déductions », explique François Gagnon.

« Les crédits d’impôt sont également mal interprétés. Le terme crédit induit en erreur puisqu’il laisse présager un retour d’argent. La distinction entre crédits remboursables et non remboursables échappe à beaucoup », constate-t-il.

Les crédits d’impôt remboursables peuvent en effet mener à un remboursement excédant l’impôt à payer, tandis que les crédits non remboursables ne font que réduire la dette fiscale jusqu’à zéro, sans remboursement additionnel possible.

Des relevés fiscaux à améliorer

Déchiffrer les relevés fiscaux peut aussi causer bien des mots de tête. « Il manque une standardisation entre les feuillets au provincial et au fédéral. Les feuillets fédéraux sont particulièrement compliqués puisque le numéro des cases ne se suivent pas, contrairement à ceux du provincial où les cases, identifiées par une lettre, sont ordonnées. Une modernisation est nécessaire pour simplifier la compréhension de chaque entrée », estime François Gagnon.

Selon lui, le taux d’imposition, soit le pourcentage selon lequel un revenu est taxé, nécessite également des explications. « On croit à tort qu’une hausse de salaire n’en vaut pas la peine, car elle entraînerait un changement de tranche d’imposition et une imposition plus lourde. Or, chaque tranche de revenu est taxée à un taux différent ; il n’y a donc pas d’imposition uniforme sur l’ensemble du revenu. Ceux qui obtiennent une augmentation bénéficieront finalement d’un gain net », résume-t-il.

Il mentionne aussi la situation des retraités hésitants à reprendre une activité professionnelle par crainte que l’impôt n’ampute leur revenu additionnel. « Au Québec, il y a le crédit d’impôt pour la prolongation de carrière, un crédit non remboursable, qui vient diminuer l’impôt à payer. Il donne droit à un crédit maximal de 1 540 $. Cela permet donc d’accroître les revenus même à la retraite. »

Autre méconnaissance révélée par le sondage de TurboImpôt : 59 % des Québécois n’ont jamais entendu parler d’IMPÔTNET, soit le service de production de déclarations de revenus électronique de l’Agence du revenu du Canada (ARC). Il simplifie la production de déclarations de revenus et offre plusieurs avantages dont un remboursement plus rapide.

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