Valeurs Mobilières TD – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 12 Nov 2024 16:12:43 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Valeurs Mobilières TD – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Valeurs mobilières TD souligne les avancées des séries de FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/valeurs-mobilieres-td-souligne-les-avancees-des-series-de-fnb/ Wed, 13 Nov 2024 11:12:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104117 FOCUS FNB – On leur attribue plusieurs avantages… et quelques inconvénients.

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Un produit distinctif qui souligne encore une fois l’originalité du marché canadien comparé au marché américain, les séries de fonds négociés en Bourse (FNB) gagnent du terrain.

« En septembre 2024, rapporte une étude de Valeurs mobilières TD, il y avait 234 FNB au Canada qui étaient une série de FNB de fonds communs de placement avec un total de 23,3 milliards de dollars (G$) d’actifs sous gestion. Dans l’ensemble, les séries de FNB représentent un peu plus de 4 % de l’ensemble du marché canadien des FNB. »

Notons qu’un FNB est un fonds d’investissement indépendant alors qu’une série de FNB est une catégorie de titres cotés sur une Bourse offerte par un fonds commun de placement (FCP) traditionnel. En bref, précise TD, une série de FNB consiste essentiellement à ajouter des parts de FNB aux fonds communs de placement.

L’apparition des séries s’accélère, soutient TD : « Depuis 2023, un nombre croissant de séries de FNB ont été lancées. Par exemple, seulement 21 séries de FNB ont été lancées en 2022, et le nombre de nouvelles séries de FNB a plus que doublé en 2023, atteignant 47. » À ce jour en 2024, rapporte TD, « 22 % des nouveaux FNB lancés étaient des parts de fonds communs de placement existants ou étaient lancés en même temps qu’une série de fonds communs de placement. »

Si la tendance de 2024 se maintient, on devrait assister au lancement de 50 séries de FNB en 2024, prévoit TD. « Bien que les séries de FNB ne représentent qu’une mince tranche de la tarte des FNB canadiens, c’est un secteur en pleine croissance du fait que les gestionnaires de FCP cherchent à pénétrer le marché des FNB. »

 Quatre avantages, un inconvénient majeur

TD fait ressortir quatre avantages des séries de FNB, et un seul désavantage, bien que celui-ci soit majeur. Au premier chef, il donne la possibilité aux gestionnaires de fonds d’effectuer des transactions de plus grande taille, ce qui permet — autre avantage — de réduire les coûts fixes tels que les frais d’audit, de comptabilité et de dépôt réglementaire.

Ensuite, dans la mesure où le FCP a été lancé avant les parts de FNB, les performances historiques peuvent être disponibles pour permettre aux investisseurs de prendre des décisions d’investissement plus éclairées. Par ailleurs, la base d’investisseurs est élargie puisque nombre d’investisseurs canadiens des canaux précédents de l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (l’ACFM) (désormais intégrée dans l’OCRI), n’avaient pas accès aux FNB.

Cependant, fait ressortir TD, « le principal inconvénient d’une série de FNB est qu’elle élimine l’un des principaux avantages de la structure des FNB, à savoir l’externalisation des coûts de transaction. Elle peut également cannibaliser les fonds communs de placement existants. »

Les investissements suivent le chemin de la gestion active

À ce jour, 21 manufacturiers de FNB ont émis des séries de FNB, les deux leaders Purpose Investments et BMO Gestion d’actifs menant le bal avec des parts de 32 % et 20 % respectivement. Suivent Evolve ETFs et Pimco avec des parts de 15 % et 12 %.

La distribution des actifs dans les séries de FNB épouse une des lames de fond du marché des FNB, et la dépasse même : 55 % des argents environ ont atterri dans les fonds de titres de revenu fixe, à hauteur de 30 %, et de marchés monétaires, à hauteur de 25 %. Ces sommes dépassent les parts d’actifs qu’on trouve dans les FNB obligataires classiques (23 %) et les FNB de marché monétaire (6 %). Étant donné que les FCP perdent de plus en plus d’actifs au profit des FNB, « on s’attend à ce que la tendance de lancer des séries de FNB se poursuive », note TD.

Pourquoi cette plus forte présence des séries de FNB dans ces deux catégories ? Sans que TD ne le dise expressément, la réponse tient probablement au fait que la grande majorité des investissements ont été faits en direction de fonds à gestion active, qui représentent 90 % des séries FNB. Cela indique « qu’il y a une portion d’investisseurs en titres obligataires qui ne sont pas attirés par le marché des FNB, note TD. Ces investisseurs cherchent peut-être des stratégies qui ne sont pas disponibles sous forme de FNB. Ainsi, le lancement d’une série FNB de fonds commun peut largement aider à rejoindre ces investisseurs. »

La catégorie des produits alternatifs est celle qui a le plus profité du mouvement vers les séries de FNB, où la gestion active fait une grande différence. Entre 2021 et 2023, 62 M$ d’actifs y ont atterri dans 12 séries de FNB alors que du côté des FNB classiques on n’a vu l’arrivée que de 22 M$ dans sept FNB. Une raison additionnelle tient probablement au fait que « les gestionnaires de fonds alternatifs bien connus sont souvent établis dans le secteur des fonds communs et prévoient lancer des séries de FNB de leurs FCP les plus prisés. Leur forte réputation dans ce domaine attire les investisseurs qui cherchent une exposition alternative. »

Une telle situation ne prévaut certainement pas du côté des séries de FNB d’actions, où seulement 16 % des actifs ont trouvé leur chemin. En comparaison, la catégorie générale des FNB d’actions classiques concentre 61 % des actifs totaux.

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Le dernier faux pas de la Banque TD est négatif pour le crédit https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-dernier-faux-pas-de-la-banque-td-est-negatif-pour-le-credit/ Thu, 17 Oct 2024 10:40:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103537 L’impact monétaire est négligeable, mais la réputation de la banque en prend un coup.

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Bien que la sanction pécuniaire imposée à Valeurs mobilières TD (USA) pour répondre aux accusations découlant des opérations irrégulières d’un ancien courtier ne soit pas importante pour la banque, l’affaire représente un nouveau coup porté à la réputation de la banque, selon Moody’s Ratings.

La semaine dernière, la filiale américaine de la banque d’investissement de la TD a conclu un accord de poursuite différée avec le ministère de la Justice des États-Unis (DoJ) au sujet d’allégations de manipulations sur le marché des bons du Trésor américain.

Le règlement prévoyait plus de 15,5 millions de dollars en pénalités financières, confiscations et restitutions, une somme que Moody’s Ratings considère comme non significative pour la banque. Cependant, l’agence de notation considère le règlement comme « négatif pour le crédit parce qu’il aggrave les dommages à la réputation que la TD a endurés depuis l’annonce de ses enquêtes américaines [contre le blanchiment d’argent] en août 2023 ».

« Nous considérons la résolution du DoJ comme une indication que les défaillances de la gestion des risques de la TD peuvent s’étendre à des domaines autres que les contrôles et la surveillance de la lutte contre le blanchiment d’argent, ce qui va dans le sens de nos perspectives négatives », résume l’agence de notation.

En août, Moody’s Ratings a donc abaissé la perspective de la TD à négative après que la banque a ajouté 2,6 milliards de dollars américains à ses provisions pour les sanctions potentielles liées à la lutte contre le blanchiment d’argent aux États-Unis.

L’agence de notation explique que la révision visait à « refléter l’incertitude inhérente liée à l’ampleur des sanctions financières ainsi qu’à la nature et à la durée des sanctions non financières éventuelles qu’elle pourrait encourir en rapport avec ces questions ».

Les problèmes liés à la lutte contre le blanchiment d’argent devraient être résolus d’ici la fin de l’année. En attendant, Moody’s Ratings rapporte que, dans la récente affaire du DoJ, la TD a licencié le courtier, signalé ses comportements présumés inappropriés aux autorités de régulation américaines, et a depuis renforcé ses capacités de surveillance et de conformité.

« Cependant, l’ordonnance [de la Securities and Exchange Commission] indique que Valeurs Mobilières TD n’a pas pris de mesures raisonnables pour surveiller le courtier après avoir reçu des avertissements sur son activité de courtage potentiellement irrégulière », note Moody’s Ratings.

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TD : des sanctions aux longues répercussions https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/td-des-sanctions-aux-longues-repercussions/ Thu, 17 Oct 2024 10:40:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103563 Selon certains analystes.

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Certains analystes préviennent que les sanctions pour blanchiment d’argent imposées cette semaine à la Banque TD par les autorités réglementaires américaines pourraient peser sur le cours de l’action de la banque à long terme.

Le 10 octobre, la TD a accepté de payer des amendes totalisant 3,09 milliards de dollar américains (G$ US) après avoir plaidé coupable à de multiples accusations liées à des manquements dans le programme de lutte contre le blanchiment d’argent de la banque.

La banque est désormais la plus importante de l’histoire des États-Unis à avoir plaidé coupable de manquements au programme de la Loi sur le secret bancaire et la première à avoir admis une conspiration en vue de commettre un blanchiment d’argent, selon le procureur général américain Merrick Garland, qui a fait ces commentaires lors d’une conférence de presse jeudi après-midi.

Le cours de l’action de TD a chuté de plus de 5 % jeudi après l’annonce des sanctions, et a encore baissé de plus de 3 % vendredi vers 15 h pour osciller autour de 79,30 $ à la Bourse de Toronto.

Les autorités réglementaires ont également imposé des sanctions non monétaires sous la forme d’un plafond d’actifs qui limite la capacité de la TD à croître aux États-Unis.

L’analyste Gabriel Dechaine, de la Banque Nationale du Canada, a déclaré dans une note de recherche vendredi que le terme « non monétaire » est trompeur, car un plafond imposé aux actifs des principales filiales américaines de la TD pourrait avoir des répercussions financières importantes pour l’entreprise.

Il a souligné que les activités bancaires personnelles et commerciales de la TD aux États-Unis ont représenté 30 % des bénéfices totaux de la banque au cours de la dernière année. La banque a déjà déclaré qu’elle réduirait sa base d’actifs aux États-Unis d’environ 10 % pour maintenir un tampon avec le plafond d’actifs. Ce plafond ne s’applique pas à Valeurs Mobilières TD ni à aucune des activités canadiennes ou mondiales de la banque.

« Les sanctions et restrictions non monétaires pourraient peser sur le titre à long terme », a écrit Gabriel Dechaine.

Baisse des bénéfices

La banque d’investissement Jefferies a averti le 11 octobre que l’augmentation des dépenses et la restructuration du bilan de TD pour se conformer à l’ordonnance réglementaire réduiraient encore davantage les bénéfices de son segment de détail américain en 2025.

« Bien que la banque puisse éventuellement être en mesure de générer une croissance moyenne par rapport à ses pairs, nous prévoyons que cela prendra plusieurs années », est-il écrit dans une note de recherche de Jefferies.

Jefferies a également suggéré que TD deviendrait probablement plus agressive dans ses tentatives de gagner des parts de marché dans ses autres secteurs d’activité, afin de compenser ses nouvelles restrictions aux États-Unis.

Cela pourrait à son tour conduire à une réponse concurrentielle de la part d’autres banques canadiennes, « ce qui pourrait conduire à une baisse de la rentabilité du secteur au cours des deux prochaines années », a indiqué Jefferies.

L’analyste de la CIBC Paul Holden a déclaré dans une note que le règlement pour blanchiment d’argent et le plafond des actifs sont « pires » que ce qu’il avait prévu pour TD. La CIBC a réduit son objectif de cours pour l’action TD de 100 $ à 96 $ le 10 octobre.

Paul Holden a déclaré que TD se négocie actuellement avec une décote de 12 % par rapport à la moyenne de ses pairs des grandes banques, et a déclaré qu’il pensait que c’était « trop punitif » étant donné que le plafond des actifs aux États-Unis réduit le potentiel de croissance de TD, mais ne l’élimine pas.

L’agence de notation internationale Morningstar DBRS a publié vendredi une note dans laquelle elle indique que l’envergure et la diversité du modèle d’affaires de TD devraient lui permettre de réorienter sa croissance vers le Canada et Valeurs Mobilières TD, atténuant ainsi une partie de l’impact négatif à moyen et long terme du plafond d’actifs sur les bénéfices.

Morningstar DBRS a déclaré qu’elle pensait que TD serait en mesure de surmonter cet épisode, mais a également émis un avertissement sévère sur les répercussions possibles si la banque devait subir des impacts supplémentaires sur sa réputation ou sa capacité bénéficiaire.

« Nous notons que nos notations de crédit ont très peu de tolérance pour tout faux pas ou échec supplémentaire ou nouveau dans la remédiation, ou si la rentabilité globale reste affectée négativement pendant une période prolongée », a déclaré l’agence.

La TD est la deuxième plus grande banque canadienne par capitalisation boursière.

L’institution a admis dans son accord de plaidoyer avoir permis à trois réseaux de blanchiment d’argent de transférer plus de 670 millions $ US par l’intermédiaire de comptes de la Banque TD sur une période de six ans.

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Lumière sur le coût de l’écart cours acheteur-vendeur https://www.finance-investissement.com/edition-papier/guide-des-fnb/lumiere-sur-le-cout-de-lecart-cours-acheteur-vendeur/ Tue, 15 Oct 2024 04:11:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103387 Ce coût de détention est parfois mal compris.

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Le coût de détention d’un fonds négocié en Bourse (FNB) dépend de différents éléments, dont le ratio des frais de gestion (RFG) du fonds, les frais de transaction et les frais de courtage à l’achat et à la vente de ce fonds. Or, un autre coût, lui aussi influencé par divers facteurs, est souvent incompris, soit celui de l’écart entre le cours acheteur et le cours vendeur d’une part d’un FNB. Survol de ce coût auquel tout conseiller doit être attentif.

Ce coût fait partie des coûts de transaction pour entrer ou sortir d’une position. Il fournit des informations cruciales sur la liquidité d’un FNB et varie en fonction des conditions de marché, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Et la liquidité du panier d’actifs sous-jacents du FNB en est la principale composante.

Plus les transactions sur ces titres sont rapides et faciles, plus la liquidité est grande et plus l’écart entre les deux cours est mince. L’inverse est aussi vrai.

Ainsi, pour un FNB dont les titres sous-jacents sont largement négociés et qui suit de grands indices de marché, comme le S&P/TSX ou le S&P 500, l’écart sera au plus de quelques sous, par exemple le cours acheteur sera de 19,98 $ et le cours vendeur, de 20,02 $. Par contre, pour un FNB d’actions de marchés émergents plus faiblement échangé, l’écart sera plus large, pouvant s’étendre de 0,04 $ à 1,00 $. (Voir le tableau ci-dessous).

Attention, il vaut mieux penser l’écart en termes de points de base (PB) plutôt qu’en dollars et en sous, avertit Laurent Boukobza, vice-président et stratège FNB à Placements Mackenzie. Car les points de base expriment avec plus de justesse la proportion de l’écart par rapport au prix de vente.

« Par exemple, explique-t-il, pour un FNB qui se négocie à 20 $ et qui présente un écart de 0,02 $, cela représente 10 PB. Si un FNB s’échange à 100 $ et présente un écart de 0,08 $, cela représente seulement 8 PB. Au premier coup d’œil, 0,08 $ semble plus élevé que 0,02 $, mais quand on le traduit en termes de points de base, il représente en fait un coût moindre pour l’investisseur. »

Autre conseil : ne pas confondre liquidité et volume, avertit Frédéric Viger, directeur général, co-chef des ventes institutionnelles de FNB à BNMF. « Qu’un FNB se négocie ou montre de forts volumes n’est pas ce qui compte ; c’est la liquidité qui importe, dit-il. Le volume compte pour les actions, pas pour les FNB. Si le XIU (iShares S&P/TSX 60 Index ETF) était lancé aujourd’hui, il n’aurait aucun volume sur ce FNB, mais certainement beaucoup de liquidité. C’est certain que le volume peut nous dire quelque chose, mais c’est seulement un indicateur. Un plus petit FNB pourrait avoir un plus faible volume qu’un autre, mais autant de liquidité. »

La liquidité du marché secondaire du FNB où se rencontrent acheteurs et vendeurs naturels est une autre composante du coût de l’écart cours acheteur-vendeur. Elle ajoute une couche de liquidité, ce qui peut réduire cet écart.

Viennent par la suite des considérations propres à l’émetteur du FNB et au mainteneur de marché, dont le courtier désigné, deux acteurs clés dans la détermination de l’écart.

Frais de création et de rachat

D’abord, les émetteurs de fonds facturent généralement des frais aux mainteneurs de marché pour la création et le rachat de parts de FNB. Ces frais se répercutent habituellement sur l’écart.

Ces transactions peuvent être effectuées de deux façons : en nature (in kind) ou au comptant. En nature, il s’agit d’un échange entre un panier de titres sous-jacents du FNB et des parts du FNB. Ainsi, des parts sont introduites dans le marché ou en sont retirées. Pour les FNB des marchés nord-américains, la majeure partie des transactions se fait en nature, indique Laurent Boukobza, et cela n’entraîne aucuns frais supplémentaires.

Or, pour les FNB de marchés plus lointains, européens ou émergents, les créations et les rachats se font en argent. Et ces transactions entraînent des frais de la part de mainteneurs de marché, frais qui contribuent à élargir l’écart cours acheteur-vendeur.

Quand un mainteneur de marché soumet des titres sous-jacents au manufacturier pour la création de parts ou leur rachat, il doit le faire en se conformant à des quantités minimales établies par l’émetteur, qu’on appelle nombre prescrit de parts (NPP) ou, en anglais, Prescribed Number of Units.

En effet, les parts d’un FNB ne sont pas créées ou rachetées chaque fois qu’un FNB est acheté ou vendu sur le marché. « Au contraire, les teneurs de marché accumulent des positions dans un FNB jusqu’à ce qu’elles atteignent une taille minimale (un NPP), à partir de laquelle le courtier désigné (ou les participants autorisés) est en mesure de créer ou de racheter le fonds », explique Valeurs mobilières TD.

La taille du NPP a un effet décisif sur l’importance de l’inventaire des mainteneurs de marché, puisqu’elle détermine la fréquence à laquelle ils peuvent créer ou racheter le fonds.

« Un [NPP] plus élevé peut entraîner des écarts plus importants, car les teneurs de marché sont tenus de supporter le risque jusqu’à ce qu’ils aient accumulé suffisamment d’actifs sous-jacents ou de parts de FNB pour les créer ou les racheter », lit-on dans une étude de Marchés des capitaux CIBC.

En 2022, le NPP médian était de 50 000, mais il a été abaissé à 25 000 en 2023, fait ressortir une étude de Valeurs mobilières TD.

Pour les FNB fortement échangés, un NPP plus large est plus pratique, mais c’est l’inverse pour un FNB moins négocié. Or, le temps qu’il remplisse sa corbeille de titres avant de la livrer au manufacturier, le mainteneur de marché supporte des frais de transaction, des variations de prix dans les titres et des coûts de couverture. Ces frais sont reflétés dans l’écart cours acheteur-vendeur.

Un autre coût intégré à l’écart est lié à « l’échantillonnage » d’un FNB, une méthode de conception d’une part surtout employée pour les fonds de titres à revenu fixe. Dans de telles situations, explique CIBC, au lieu de reproduire intégralement le panier de titres de l’indice de référence, on conçoit le sous-jacent d’un FNB en prenant un échantillon de titres qui reflète une partie du panier de l’indice. Advenant qu’un manufacturier de FNB offre au mainteneur de marché une méthode d’échantillonnage inefficace ou qui comprend des titres illiquides, l’écart acheteur-vendeur risque de s’accroître.

« Si l’émetteur d’un FNB ne donne pas cette option (d’échantillonnage), ça peut compliquer la vie du mainteneur de marché et hausser ses frais », dit Frédéric Viger. L’écart s’en trouve alors élargi.

Des FNB plus complexes, comme des fonds de fonds ou des FNB qui utilisent des stratégies d’options, peuvent compliquer le fait de se couvrir pour un mainteneur de marché, ce qui accroît l’écart. De plus, un FNB dont les sous-jacents ne sont pas divulgués en temps réel engendre également un écart plus large.

Or, c’est le degré de risque du marché qui a le plus d’influence, les coûts de la couverture de leur position pouvant devenir plus élevés pour les mainteneurs de marché en période de turbulence, ce qui accroît les écarts cours acheteurs-vendeur.

Un FNB canadien ayant comme sous-jacent des actifs américains verra son écart s’élargir les jours où les marchés boursiers canadiens sont ouverts, mais pas ceux aux États-Unis en raison d’un congé férié, par exemple. « Un FNB canadien composé de titres américains peut se retrouver avec un marché américain fermé. Dans un tel cas, le mainteneur de marché va facturer des frais parce qu’il ne peut pas se couvrir », dit Frédéric Viger.

Conseils simples

Il faut évacuer une idée fausse : l’écart cours vendeur-acheteur, qu’il soit mince ou large, n’influe en rien sur la performance d’un FNB. « Ça a plutôt un effet sur le rendement final de l’investisseur puisqu’il s’agit d’un coût implicite à la transaction », indique Laurent Boukobza. En conséquence, ajoute-t-il, « l’investisseur qui achète un FNB et le détient à long terme sera moins touché par le coût de l’écart comparativement à un autre qui négocie plus fréquemment et se retrouve soumis plus souvent à ces frais ».

Le conseil fondamental est : « L’investisseur doit recourir seulement à des ordres à cours limité, soutient Tiffany Zhang, vice-présidente, recherche sur les FNB et les produits financiers à BNMF. Cela donne priorité au prix de la transaction plutôt qu’à sa rapidité d’exécution. »

Il faut aussi éviter de négocier un FNB dans les 15 premières minutes et les 15 dernières minutes de la séance boursière. « Durant ces périodes, ajoute Tiffany Zhang, la volatilité peut être plus grande et les écarts plus larges. II vaut mieux attendre les heures normales d’opération où les écarts sont plus stabilisés. »

L’écart officiel affiché n’est pas une référence absolue, fait valoir une étude de BNMF. Il reflète l’activité sur le marché secondaire. Au moment de passer un ordre, il vaut mieux en discuter avec son représentant du pupitre de courtage ou, si on peut, avec un mainteneur de marché, qui est susceptible d’avoir un prix légèrement bonifié.

Ceci étant, il ne faut pas faire de l’écart une obsession, soutient Frédéric Viger. « Pour épargner un cent de frais, dit-il, un investisseur peut se retrouver à manquer la hausse du FNB. Est-ce que ça en vaut la peine ? »

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À chacun son FNB obligataire https://www.finance-investissement.com/edition-papier/guide-des-fnb/a-chacun-son-fnb-obligataire/ Tue, 15 Oct 2024 04:05:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103381 Retour sur les tendances qui ont touché les FNB de titres à revenu fixe.

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Les actions des banquiers centraux et la relative simplicité des fonds négociés en Bourse (FNB) de titres à revenu fixe ont influencé les créations nettes de ce genre de FNB. Survol des tendances du secteur qui comptait 136,6 milliards de dollars (G$) en actifs à la fin d’août dernier, soit 29 % de l’actif en FNB canadiens.

Les années 2022 et 2023 ont été, l’une après l’autre, des années record en termes de créations nettes annuelles de FNB de titres à revenu fixe. Dans les deux cas, les entrées nettes de ce type de FNB ont dépassé celles de FNB d’actions. Alors qu’en 2022 la part des entrées nettes en FNB obligataires avait été de 54 %, elle était de 56 % en 2023, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Pour les huit premiers mois de 2024, cette part des créations nettes cumulative est passée à 35 % par rapport à 54 % pour les FNB d’actions, selon BNMF. Alors que le secteur comprend une diversité remarquable de produits, la prudence semble être le mot d’ordre au moment où les banques centrales prévoient de donner une impulsion descendante aux taux d’intérêt.

En 2023, les créations nettes de FNB de titres à revenu fixe avaient un dessin en forme d’haltères (barbell-shaped). En tout, 44 % sont allées dans des fonds à très court terme, comme ceux du marché monétaire (et les FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé), même si la demande pour ce type de fonds semble ralentir, et 40 % dans les fonds de marché large (aggregate bond funds), selon BNMF.

Une portion de 17 % a pris le chemin des FNB obligataires à long terme, ce qui est une part somme toute assez élevée si l’on considère que c’est la catégorie qui a le plus souffert en 2022 lors de la remontée des taux d’intérêt. Leur popularité renouvelée s’explique par l’arrêt de la hausse des taux d’intérêt de la Banque du Canada, précise BNMF, certains investisseurs voulant accroître la duration de leur portefeuille obligataire.

Les FNB obligataires à court terme ont subi des rachats nets de 2,8 G$ en 2023. Il serait erroné de percevoir dans ce reflux un signal pessimiste, juge BNMF : « Certains retraits ont sans doute été stratégiques, écrit-elle, considérant que certaines institutions ont ciblé des options de fonds à plus fort rendement. »

Les FNB à échéance ciblée apparaissent comme un grand gagnant, Valeurs mobilières TD (VMTD) les présentant comme des « vedettes en ascension ». Présente depuis 2011, cette catégorie a doublé en taille dans la seule année 2023. Ce type de FNB a continué d’être en demande en 2024, l’actif total de cette catégorie passant de 2,3 G$ à la fin de décembre 2023 à 3,8 G$ à la fin d’août dernier, selon BNMF.

Changement de cap

Pour les huit premiers mois de 2024, les forces de marché, et plus particulièrement l’amorce d’une baisse du taux directeur par la Banque du Canada, changent la donne.

Les créations nettes de FNB du marché monétaire restent positives, mais moins importantes que pour 2022 et 2023. Ce type de FNB a connu en 2024 une « dichotomie intéressante », les FNB de compte d’épargne à intérêt élevé (CEIE) subissant des créations genre nettes faibles, alors que les FNB du marché monétaire enregistraient des créations nettes constantes chaque mois. « Cette tendance s’observe depuis le début de l’année, peut-être en raison des écarts de rendement qui sont apparus entre les deux catégories à la suite de l’examen par le BSIF du traitement des liquidités bancaires pour les comptes d’épargne sous-jacents des FNB de CEIE », indique BNMF.

Par ailleurs, pour les huit premiers mois de 2024, les FNB d’obligations de sociétés canadiennes et les FNB obligataires de marché total ont mené le bal des créations nettes.

Revenons sur l’ascension des FNB à échéance ciblée. Ces fonds ont comme sous-jacent un panier de titres à revenu fixe ayant la même échéance. Les détenteurs de ces FNB jusqu’à leur échéance peuvent s’attendre à recevoir un paiement près de la valeur au pair des obligations sous-jacentes, ce qui rend le rendement de ces FNB prévisible, selon VMTD.

Ces FNB permettent également, poursuit VMTD, « de construire un portefeuille échelonné de FNB avec quelques fonds à échéances différentes plutôt que de [négocier] chaque obligation individuellement. […] Dans l’environnement actuel, les investisseurs voient également les FNB à échéance ciblée comme un mode de protection contre des taux en hausse, puisque la duration de ces FNB décline graduellement à zéro ».

Les FNB à échéance ciblée « se distinguent dans les temps de volatilité accrue et de baisse de marchés », écrit VMTD, des termes qui décrivent bien l’environnement actuel.

Ces fonds sont populaires auprès des conseillers parce qu’ils permettent potentiellement de réduire le risque de taux d’intérêt tout en ayant un fonds qui reproduit le comportement d’une seule obligation, selon BNMF.

En 2023 déjà, les entrées de fonds s’élevaient à 1,7 G$, rapporte VMTD. « On compte maintenant 45 FNB de ce type provenant de quatre émetteurs », signale Tiffany Zhang, vice-présidente, recherche sur les FNB et produits financiers à BNMF.

Le mois d’avril 2024 s’est distingué par le lancement de plusieurs FNB à échéance ciblée par VMTD et par RBC iShares dans les secteurs d’entreprise tant américains que canadiens, les échéances visant chaque année de 2025 à 2029. Le mois de juillet a également vu naître une volée de ces FNB de la part de CIBC, jusque-là absente du secteur, avec neuf FNB de titres de qualité investissement allant de 2025 à 2030, trois de ces fonds logeant dans des titres américains.

Les échéances de 2025 à 2028 inclusivement enregistrent le plus d’actif sous gestion. Notons qu’une vaste majorité de ces FNB privilégie les titres obligataires de sociétés canadiennes. Parce que les investisseurs dans ces FNB les détiennent jusqu’à échéance, les fonds qui ont des échéances plus éloignées « ne sont pas aussi attrayants, fait ressortir VMTD, car la plupart des investisseurs ne veulent pas figer un rendement plus faible pour une longue période ».

Ces FNB à échéance ciblée ne sont pas au goût de tous. « On n’y a pas recours », affirme Stéphane Martineau, gestionnaire de portefeuille à Valeurs mobilières Desjardins. « En gestion discrétionnaire, ajoute-t-il, on ne veut pas nécessairement avoir un gros bloc de titres qui arrivent à maturité dans trois ou cinq ans. On n’en a pas besoin pour arriver à nos fins, qui sont de gérer la durée, le risque de crédit et la fiscalité. Mais je comprends bien qu’on puisse y avoir recours. »

Par ailleurs, ces FNB à échéance fixe présentent un attrait certain, juge Laurent Boukobza, vice-président et stratège, FNB à Placements Mackenzie. « L’approche est populaire, reconnaît-il, quand on considère que la construction d’un portefeuille obligataire large et diversifié n’est pas commode pour un conseiller — et pratiquement impossible pour un investisseur individuel. »

Par contre, poursuit Laurent Boukobza, l’ensemble de l’univers obligataire exerce un attrait à l’heure actuelle dans la perspective fondamentale des trois objectifs d’un portefeuille obligataire : diversification, préservation du capital et production de revenu. « Les obligations présentent des rendements à échéance attrayants, alors que les titres sous-jacents se négocient à escompte pour la plupart », dit-il.

Stéphane Martineau souligne justement la présence de FNB d’obligations à escompte, des produits « qu’on ne voyait pas il y a trois ans » et qui profitent de l’évolution générale et rapide des taux. « Il y a des FNB qui ne cherchent que de telles obligations », constate-t-il. Évidemment, ces FNB sont à gestion active, fait-il ressortir.

L’avantage d’un FNB détenant un panier d’obligations qui se négocient à un prix inférieur à celui de sa valeur au pair est de nature fiscale. Lorsque ce fonds est détenu dans un compte non enregistré, son rendement à échéance est constitué de gain en capital et d’intérêts plus faibles, ce qui peut diminuer l’impôt à payer dans l’immédiat.

Geoff Castle, gestionnaire du Pender Corporate Bond Fund, donne une idée de certains titres de revenu fixe qui présentent d’étonnants escomptes, mais de tels titres demeurent l’exception. Par exemple, des titres émis au pair par Desktop Métal il y a quelques années sont tombés à 0,50 $, tandis que ceux de Lucid Group et Emergent BioSolutions ont chuté à 0,30 $. Évidemment, de tels escomptes peuvent constituer des signaux d’alarme, « mais nonobstant les prix très bas de ces obligations, nous avons jugé qu’il y avait un important appui de crédit dans leurs structures », note le gestionnaire.

Trois autres types de FNB obligataires ont également reçu la faveur des conseillers et de leurs clients, reconnaît Laurent Boukobza : les fonds de marché large, les titres à durée courte et à durée longue, ces deux catégories ayant été adoptées dans une stratégie d’haltères. En réalité, fait-il ressortir, les FNB de marché large « sont considérés comme l’allocation de base (core) dans un portefeuille équilibré ».

Par ailleurs, l’approche des « haltères » manifeste bien les changements en cours vis-à-vis du marché obligataire, relève Tiffany Zhang. D’un côté, rappelle-t-elle, les investisseurs, après la débandade de 2022, sont réfractaires au risque et privilégient les durations courtes. « Si les taux devaient ne pas descendre, ou même monter, les investisseurs se trouveraient perdants. »

De l’autre, les signaux de la part des banques centrales suggérant une redescente des taux incitent bon nombre d’investisseurs à prendre position à plus longue échéance. Un titre comme le iShares 20+ Year Treasury Bond ETF (TLT) montre bien l’intérêt que peuvent susciter à nouveau les échéances plus longues, estime-t-elle, ce FNB ayant donné un rendement total de 25 % depuis que le marché obligataire a commencé à se relever de son creux d’octobre 2023.

« La courbe des rendements est encore inversée, rappelle Laurent Boukobza, ce qui veut dire que les titres à plus court terme donnent plus de rendements avec moins de risque de duration. »

Étant donné l’incertitude qui persiste quant au moment et à l’ampleur des baisses de taux, beaucoup d’investisseurs se sont couverts contre un ralentissement économique avec des obligations à plus longue échéance, tout en gardant une bonne allocation à court et à très court terme.

« On peut s’attendre à voir une réallocation vers les durations plus longues quand les investisseurs se sentiront plus en confiance avec la politique monétaire des banques centrales et leur anticipation de baisse », ajoute-t-il.

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Découvrez tous les détails de la méthodologie d’Harvest https://www.finance-investissement.com/fi-tv_/nouvelles-fi-tv/decouvrez-tous-les-details-de-la-methodologie-dharvest/ Wed, 11 Sep 2024 10:48:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101747 FI TV — Michael Chung, responsable régional des ventes Québec, Harvest ETFs, détaille les aspects de la méthodologie d’Harvest concernant la mise en œuvre de la stratégie de vente d’options d’achat couvertes.

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Finance et investissement : La façon dont est mise en place la stratégie de gestion active de vente d’options d’achat couvertes a un effet décisif sur la performance de la stratégie, selon divers observateurs, dont Valeurs mobilières TD.

Quels aspects de la méthodologie d’Harvest concernant la mise en œuvre de la stratégie de vente d’options d’achat couvertes un conseiller devrait-il connaître ?

Michael Chung : Notre stratégie de covered call est conçue pour générer un niveau de revenu supérieur.

Ce qui rend cette stratégie unique, c’est son approche active de la vente d’options d’achat.

En analysant la volatilité actuelle de chaque titre dans le portefeuille sous-jacent, l’équipe de gestionnaires Harvest est en mesure de générer des revenus à partir des primes d’options tout en maintenant une position acheteur sur le titre sur lequel on écrit.

Notre limite maximale d’écriture est de 33 % sur les actions, ce qui permet de maintenir une exposition au titre pour participer à l’appréciation du capital tout en générant un revenu.

Au niveau des options, nos gestionnaires vendent des options out of the money (hors du cours) avec une échéance d’autour de 30 jours en général. En moyenne, ces options sont écrites pour une durée de 30 jours, mais Harvest peut choisir de les racheter ou d’en émettre de nouvelles selon les conditions du marché.

Les opinions exprimées sont celles de Michael Chung, responsable régional des ventes Québec, Harvest ETFs en date du 8 juillet 2024, et elles peuvent changer selon la situation des marchés et d’autres conditions.

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FNB : 3 tendances qui propulsent le secteur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-3-tendances-qui-propulsent-le-secteur/ Wed, 11 Sep 2024 10:39:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102656 FOCUS FNB — Les fonds de titre à revenu fixe sont en demande.

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À la mi-août, le secteur canadien des fonds négociés en Bourse (FNB) a atteint 500 milliards de dollars (G$) en actif, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Ce chiffre clé a été atteint en raison non seulement de la performance des indices boursiers nord-américains cette année, mais également en raison des créations nettes importantes depuis le début de l’année. Celles-ci s’établissaient à 38,8 G$, de janvier à juillet 2024.

Valeurs mobilières TD s’est penché sur les moteurs actuels de la croissance du secteur, selon une étude publiée en août dernier.

FNB de titres à revenu fixe

Les FNB d’actions ont affiché des créations nettes de 21,7 G$ pour les sept premiers mois de 2024 par rapport à 13,9 G$ pour les FNB de titres à revenu fixe, selon BNMF. Ce sont les FNB d’actions basés sur des indices de marché large et de grandes capitalisations qui ont dominé les créations nettes.

Or, si l’on tient compte des ventes nettes de fonds communs de placement, les titres à revenu fixe continuent de dominer les entrées de fonds de cette année, selon Valeurs mobilières TD. « Contrairement aux actions et aux fonds équilibrés, pour lesquels les FNB ont enregistré des entrées nettes et les fonds communs de placement des sorties nettes, les FNB et les fonds communs de placement de titres à revenu fixe ont tous deux enregistré d’importantes entrées nettes cette année. La popularité des fonds obligataires actifs en est l’un des principaux facteurs », lit-on dans la note de VMTD publiée en août.

Aux États-Unis et au Canada, la situation est très similaire. Les fonds communs de placement ayant enregistré les plus fortes entrées sont des fonds obligataires actifs investissant dans des stratégies de revenu, à haut rendement et sur le marché monétaire, selon le document.

Bien que les FNB à revenu fixe représentent déjà 30 % de l’actif total du marché canadien des FNB, les fonds communs de placement de titres à revenu fixe (y compris les fonds du marché monétaire) enregistrent toujours plus de créations nettes que les FNB. « Cela indique qu’une partie des investisseurs canadiens en titres à revenu fixe n’est pas prise en compte par le marché des FNB. Ces investisseurs recherchent peut-être des stratégies qui ne sont pas disponibles dans les FNB, ou n’ont tout simplement pas accès aux FNB comme les investisseurs du réseau de distribution des (courtiers en épargne collective traditionnels de l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels) », lit-on dans l’étude de VMTD.

FNB d’actions

Les FNB d’actions restent populaires cette année, en particulier ceux qui recherchent une exposition liée à l’indice S&P 500. Or, l’histoire est opposée pour les fonds communs de placement. Au Canada, les rachats de fonds communs de placement en actions ont été modérés (2,4 G$ au premier semestre 2024), tandis que les créations nettes dans les FNB d’actions se sont élevées à 19 G$ au cours de la même période.

« Cela montre que les FNB canadiens ne se contentent pas de prendre les actifs en actions des fonds communs de placement, mais qu’ils attirent également de nouveaux actifs et connaissent une croissance organique », lit-on dans la note de VMTD.

Les FNB ont déjà été l’outil d’investissement privilégié de nombreux investisseurs à la recherche d’une exposition indicielle. Cependant, lorsqu’il s’agit de stratégies actives, de nombreux investisseurs peuvent encore se tourner vers les fonds communs de placement en raison de leur historique plus long et de leur plus grande diversité de stratégies, selon les auteurs de la note.

« Les données de Morningstar montrent que la plupart des fonds communs de placement ayant enregistré les plus fortes entrées cette année étaient gérés activement. Des FNB plus actifs sont nécessaires pour attirer les investisseurs qui investissent actuellement dans des fonds communs de placement actifs. Il convient de noter que de nombreux grands émetteurs de FNB ont élargi leur gamme d’actifs », fait mention l’étude VMTD.

FNB de répartition d’actif

Au Canada, ce sont les fonds équilibrés, qui dominent le secteur des fonds communs de placement, qui ont subi le plus de rachats nets cette année. En revanche, malgré leur actif relativement faible, les FNB équilibrés ou de répartition d’actifs connaissent une croissance rapide, car ils constituent un guichet unique pour les investisseurs individuels.

« Selon un rapport de Morningstar, la quasi-totalité des sorties nettes de capitaux au cours des deux dernières années est venue des catégories d’actions plus chères basées sur les commissions. Morningstar estime que les frais sont le principal moteur des sorties importantes des fonds communs de placement équilibrés et des entrées dans les FNB. En moyenne, les investisseurs paient 1,31 % et 0,58 % pour les fonds communs de placement équilibrés et les FNB, respectivement », lit-on dans l’étude.

Baisse des taux d’intérêt

Le prix d’une obligation monte lorsque les taux d’intérêt baissent. La durée indique la sensibilité d’une obligation ou d’un portefeuille d’obligations aux variations des taux d’intérêt. Pour bénéficier de la baisse des taux, les investisseurs peuvent choisir d’allonger leur duration de leur portefeuille de titres à revenu fixe.

« Ainsi, les investisseurs peuvent envisager de passer d’une exposition aux obligations à court terme à une exposition aux obligations à long terme afin d’allonger la durée. Au Canada, les flux entrants des FNB de titres à revenu fixe se sont concentrés sur la partie courte et ultra-courte de la courbe, ce qui peut s’expliquer par un rapport récent que nous avons publié et selon lequel les réductions de taux à court terme cette année n’ont pas été entièrement prises en compte », indique Valeurs mobilières TD, dans une autre étude.

La firme de courtage souligne par ailleurs que les petites et moyennes entreprises bénéficient souvent davantage des baisses de taux que les grandes entreprises. « Les sociétés à petite et moyenne capitalisation ont généralement des niveaux d’endettement plus élevés, et la dette de ces sociétés a tendance à être à court terme et à taux variable. Les baisses de taux pourraient avoir un impact immédiat sur leurs coûts d’emprunt, car les dettes à taux variable seront ajustées pour refléter la baisse du taux de référence », lit-on dans l’étude.

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L’angle mort des FNB de répartition d’actifs https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/langle-mort-des-fnb-de-repartition-dactifs/ Wed, 14 Aug 2024 10:06:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102146 FOCUS FNB - Ils sont à la fois les amis et les ennemis des conseillers.

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Les fonds négociés en Bourse (FNB) de répartition d’actif ont de quoi piquer la curiosité des conseillers.

Ces fonds, souvent composés d’autres FNB, visent à maintenir une pondération cible de diverses catégories d’actifs et sont rééquilibrés en continu par leur émetteur. Leur allocation d’actifs peut aller d’un portefeuille conservateur à un portefeuille investi 100 % en actions, en passant par un portefeuille équilibré entre actions et obligations.

Aussi désignés FNB équilibrés ou d’allocation d’actifs, ces fonds semblent indifférents aux performances passées des différentes catégories d’actifs et récoltent beau temps mauvais temps des créations nettes significatives, comme l’indique Valeurs mobilières TD, dans une récente analyse de ces fonds.

Pour les sept premiers mois de 2024, cette catégorie de FNB affichait 2,9 milliards de dollars (G$) de créations nettes, selon Banque Nationale Marchés financiers. À la fin de juillet 2024, ces FNB totalisaient 24,1 G$ d’actifs sous gestion, soit 5,2 % de l’ensemble des actifs en FNB au Canada. Ce type de fonds a conservé sa part de marché depuis juillet 2022.

« Aujourd’hui, ce groupe de 67 FNB d’allocation d’actifs au Canada a atteint une valeur de 25 G$, un chiffre qui continue de croître comme de la mauvaise herbe chaque mois. Ces éternels fonds en croissance ont connu dernièrement un regain d’afflux de la part des investisseurs individuels qui recherchent un guichet unique pour leur portefeuille et des conseillers qui gèrent des comptes plus modestes », écrit Valeurs mobilières TD dans son étude.

Ces FNB peuvent offrir des avantages tout en présentant certains inconvénients pour les conseillers. Ils peuvent être utiles en fournissant une solution à faible coût pour les petits comptes, comme lorsque les conseillers acceptent de s’occuper des enfants majeurs de leurs clients fortunés. Cependant, étant conçus entre autres pour concurrencer les robots-conseillers, ces FNB peuvent indirectement faire compétition aux conseillers dans le segment de la clientèle de détail.

Voici d’autres éléments intéressants à propos de ces FNB.

Populaires auprès des investisseurs de détail

Les FNB de répartition d’actifs sont particulièrement populaires parmi les clients de détail. En effet, en analysant les transactions et en les triant en fonction de leur taille, Valeurs mobilières TD estime qu’environ 60 % des acheteurs de ces FNB sont des clients de détails ou des investisseurs autonomes qui utilisent des courtiers en ligne ou à escompte.

Par exemple, les FNB iShares Core Equity ETF Portfolio (XEQT CN) ou le Vanguard All-Equity ETF Portfolio (VEQT CN) sont parmi les plus en demande parmi les FNB de répartition d’actif, selon Valeurs mobilières TD. Les investisseurs autonomes les privilégient pour obtenir un portefeuille diversifié à travers un seul produit d’investissement.

À la TD, plus de 91 % des actifs sous gestion des FNB de répartition de l’actif sont détenus par les clients dans des comptes de courtage à escompte/en ligne, tandis que les clients des services de courtage traditionnel (habituellement des comptes d’investissement plus importants) détiennent moins de 9 % de ces FNB.

« La majorité des actifs des FNB de répartition d’actif du premier segment sont concentrés dans des portefeuilles de croissance et d’actions, tandis que les FNB de répartition de l’actif équilibrés sont populaires auprès des conseillers en tant que solutions pour les petits comptes », lit-on dans l’étude.

Marché concentré

Les principaux émetteurs de fonds du marché canadien des FNB sont également des acteurs importants dans le marché des FNB d’allocation d’actifs. En effet, les trois principaux acteurs de ce marché (Vanguard, RBC iShares et Fidelity) occupent 93 % du marché total. Vanguard a la part du lion, avec 52 % de l’actif, suivi de RBC iShares (31 %), Fidelity (8 %) et BMO (3 %), selon Valeurs mobilières TD.

Parmi les FNB d’allocation d’actifs les plus populaires, ceux de type croissance et 100 % actions détiennent chacun une part de marché de 33 %. Ils sont suivis par les FNB équilibrés avec 23 % de part de marché, et les FNB de portefeuilles conservateurs, qui représentent 5 %, selon les données du courtier.

Fonds à frais bas

Les frais de gestion des FNB de répartition d’actifs restent généralement supérieurs aux frais de leurs fonds sous-jacents, mais relativement bas par rapport aux FNB gérés activement. Par exemple, Vanguard offre une gamme de cinq FNB d’allocation d’actifs dont les frais de gestion sont de 0,22 % et dont leurs actifs sous gestion sont des FNB indiciels provenant de leur gamme interne. RBC iShares et BMO ont une gamme de huit fonds et sept fonds, respectivement, ayant chacun des frais de gestion de 0,18 %. Ils sont aussi construits à partir de FNB indiciels provenant de leur gamme interne.

Par contre, chez Fidelity, leur gamme de quatre FNB de répartition d’actifs comporte des frais de gestion variant de 0,35 % à 0,39 %. Ils sont composés à la fois de FNB indiciels et de FNB à gestion active provenant de leur gamme interne.

Parmi les huit autres familles de FNB de répartition d’actif, provenant d’autant d’émetteurs, les frais de gestion varient de 0,15 % à 0,75 %, selon Valeurs mobilières TD.

Médias sociaux et stratégies de différenciation

La concurrence étant vive sur ce plan, les émetteurs de fonds tentent de se différencier de diverses manières. L’une d’elles est la place des médias sociaux, sachant que les investisseurs autonomes y discutent activement de FNB.

« Aujourd’hui, de nombreux investisseurs autonomes discutent activement en ligne du secteur des FNB, y compris des FNB d’allocation d’actifs, indique Valeurs mobilières TD. La présence de ces FNB et de leurs symboles boursiers sur divers médias sociaux sensibilise la communauté des investisseurs autonomes et suscite parfois des comportements proches de l’esprit grégaire. À titre d’exemple, XEQT et VGRO ont tous deux de nombreux adeptes sur Reddit, ce qui peut expliquer l’intérêt soutenu et les entrées nettes vers ces FNB. »

D’autres facteurs de différenciation sont le portefeuille sous-jacent des FNB d’allocation d’actif comme tel. La croissance rapide des FNB du genre chez Fidelity s’explique parce qu’on y trouve une part de FNB de cryptoactifs, ce qui n’est pas le cas des émetteurs concurrents.

« Fidelity a bénéficié de la forte performance des cryptomonnaies cette année, enregistrant une très forte croissance et une bonne performance de ses FNB d’allocation d’actifs », selon Valeurs mobilières TD.

En 2023 et 2024, deux émetteurs (Global X et Harvest) ont également lancé des FNB d’options d’achat couvertes et d’allocation d’actifs améliorée au Canada, lit-on dans la note.

« Bien qu’il soit encore tôt, ces produits pourraient stimuler la croissance des FNB d’allocation d’actifs au Canada, étant donné que la base d’investisseurs est centrée sur le taux de distribution ou la croissance. »

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FNB et T+1 : ce qu’il faut savoir https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-et-t1-ce-quil-faut-savoir/ Wed, 12 Jun 2024 10:27:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101345 FOCUS FNB — Tous les FNB n’ont pas le même cycle de règlement des transactions.

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Le nouveau cycle de règlement des transactions en un jour (T+1), en vigueur au Canada depuis le 27 mai, a fait couler beaucoup d’encre. Voici certains éléments à savoir d’une étude des répercussions de cette nouveauté sur les transactions de fonds négociés en Bourse (FNB), menée par Valeurs mobilières TD.

Ainsi, la grande majorité des transactions effectuées par les investisseurs en FNB au Canada et aux États-Unis seront réglées à T+1. Ce sera le cas, que la part d’un FNB provienne du marché primaire, soit le procédé création/rachat de parts de FNB par l’intermédiaire d’un mainteneur de marché, ou qu’elle provienne du marché secondaire, soit l’appariement entre un acheteur et un vendeur de FNB, sans créations/rachat de parts.

Il existe toutefois quelques exceptions potentielles, notamment lorsque les parts découlent du marché primaire.

Pour bien le comprendre, prenons un pas de recul. Lorsqu’un investisseur souhaite acheter ou vendre une part d’un FNB, son courtier peut effectuer la transaction de deux manières. La part peut provenir d’un autre investisseur qui lui vend ou lui achète celle qu’il détient. Le panier de titres sous-jacent de cette part reste intact. Le courtier ne joue que le rôle d’entremetteur entre acheteur et vendeur naturels. Il s’agit d’une transaction sur le marché secondaire.

« Toutes les transactions de FNB canadiens sur le marché secondaire devraient être réglées à T+1 », lit-on dans l’étude.

Arrive la question des transactions qui découlent du marché primaire. Dans ces transactions, un mainteneur de marché crée une part de FNB ou la rachète en se procurant ou en vendant ses titres sous-jacents. Cet intermédiaire livre ensuite la part à l’investisseur ou en fait le rachat.

Lorsqu’un FNB a des actifs sous-jacents qui se négocient selon un cycle de règlement T+1, comme des actions canadiennes ou américaines, ce FNB se négocie selon le même cycle de règlement.

Les choses se compliquent pour les FNB qui détiennent des titres qui se négocient selon un cycle de règlement plus long (T+2), comme des actions européennes.

Ces FNB seront confrontés à un décalage de règlement, c’est-à-dire que le FNB sera réglé avant que ses titres sous-jacents ne puissent l’être. Ce décalage touche surtout le processus de rachat des FNB.

« Étant donné que la pratique prédominante en matière de création et de rachat de FNB cotés au Canada et détenant des actifs internationaux est la livraison en espèces, les créations de FNB peuvent toujours être effectuées à T+1 (bien que cela puisse encore entraîner un décalage du côté du fournisseur de FNB). En revanche, les rachats seront difficiles à réaliser, car les fournisseurs de FNB ne peuvent vendre des composants et recevoir le produit qu’à T+2 », lit-on dans une des études sur la question de Valeurs mobilières TD.

Il est aussi possible que ces FNB se rachètent malgré tout à un cycle T+1, ce qui risque d’être plus coûteux pour l’investisseur, car le mainteneur de marché devra utiliser d’autres instruments financiers pour ce faire. Ce coût supplémentaire risque de se refléter dans l’écart cours acheteur-cours vendeur des FNB ayant des titres non nord-américains.

Certains fournisseurs de FNB pourraient également offrir un cycle de règlement T+1 lors du rachat de parts si la portion de titres internationaux du FNB est relativement faible.

Différent, selon le type d’ordre

Le type d’ordre passé sur les marchés boursiers pourrait également avoir un effet sur son cycle de règlement, selon Valeurs mobilières TD. La firme arrive aux règles du pouce suivantes, par rapport aux cycles de transaction.

Les ordres à cours limité, ou les ordres stop, aussi désignés en anglais comme « working orders », auront un cycle de règlement T+1. Il en va de même pour les ordres désignés « risk order » par VMTD.

Par contre, pour les ordres à la valeur liquidative (NAV order), ceux-ci se feront selon le cycle de règlement du marché primaire ou encore selon le cycle T+1, lequel comprendra des frais un peu plus élevés. Aller jusqu’à tout récemment, il est difficile de prédire laquelle des options s’imposera.

Les FNB cotés à une Bourse américaine devraient afficher des cycles de règlements similaires à ceux des FNB canadiens. Toutefois, la plus grande profondeur du marché américain fait que, pour la plupart des FNB populaires, les transactions seront intégrées dans le marché secondaire.

« Soulignons que certains FNB américains ont un cycle de rachat à T+3 (comme les FNB exposés à certains pays émergents) », indique Valeurs mobilières TD.

Selon l’analyse de ce courtier, les FNB canadiens ayant des actifs non nord-américains sont les plus susceptibles de s’écarter du cycle de règlement à T+1. Le 27 mai 2024, seuls 34 % des FNB internationaux en termes d’actifs sous gestion avaient entièrement migré vers le règlement à T+1 pour les créations et les rachats. La plupart des FNB du genre fonctionneront selon un cycle de règlement T+1 pour les créations et T+2 pour les rachats.

Par contre, 80 % des actifs en FNB mondiaux, lesquels détiennent une part de titres nord-américains, sont passés intégralement au cycle de règlement T+1.

« Une explication possible est que la plupart des FNB mondiaux au Canada investissent une grande partie de leurs portefeuilles dans des titres nord-américains, qui passent également au cycle de règlement T+1. Par conséquent, un décalage de règlement dans une très petite partie du portefeuille peut ne pas avoir d’incidence sur la capacité des émetteurs à accepter un rachat à T+1 », lit-on dans l’analyse de Valeurs mobilières TD.

Le courtier souligne que certains manufacturiers de FNB canadiens ont adopté le cycle T+1 pour l’ensemble de leurs FNB.

Par contre, certains émetteurs peuvent choisir de s’en tenir au règlement à T+2 à la fois pour les créations et rachats de parts, pour les FNB internationaux. Cela peut être le cas pour des raisons opérationnelles, en particulier pour les FNB qui constituent une série de fonds communs de placement. « Si un fonds commun de placement reste réglé à T+2, la série FNB de ce fonds peut rester à T+2 pour éviter toute confusion. Cela réduit également les frais opérationnels, car les émetteurs n’ont pas besoin de modifier le cycle de règlement actuel », écrit Valeurs mobilières TD.

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Venue des FNB à résultats structurés https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurances/venue-des-fnb-a-resultats-structures/ Mon, 10 Jun 2024 04:07:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101208 Ce marché reste marginal au Canada.

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Au Canada, les fonds négociés en Bourse (FNB) à résultats structurés sont apparus au cours de 2019 et ne représentent encore qu’environ 200 millions de dollars d’actif sous gestion. Aux États-Unis, ils ont cours depuis 2018 et ont accumulé plus de 40 milliards de dollars américains d’actifs, selon Valeurs mobilières TD (VMTD).

On retrouve des centaines de ces FNB chez nos voisins du Sud, poursuit Tiffany Zhang, vice-présidente, recherche sur les FNB et produits financiers à Financière Banque Nationale (FBN). Au moment de mettre sous presse, on n’en comptait que huit inscrits à la cote au Canada, répartis entre deux émetteurs : BMO Gestion mondiale d’actifs et First Trust. Même aux États-Unis, ils ne représentent encore qu’une fraction de moins de 0,6 % d’un marché total qui dépasse les sept billions de dollars américains, selon VMTD.

Par contre, « avec la vague des babyboomers qui arrivent à la retraite, on peut s’attendre à ce que ces produits gagnent en faveur », suggère Erika Toth, directrice FNB à BMO Gestion mondiale d’actifs. Car la vertu principale de ces FNB est d’offrir un rendement assuré à l’intérieur d’une fourchette restreinte en échange d’une protection à la baisse contre les reculs de marché. Cet avantage entraîne par contre un plafonnement des gains potentiels à la hausse.

Le secteur est également plus diversifié aux États-Unis, où on trouve cinq différentes catégories de ces FNB à résultats structurés. Au Canada, on n’en recense que deux : les FNB avec protection à la baisse (buffer ETFs) et les FNB à rendement majoré (accelerators), que seule BMO offre pour l’instant.

Ces FNB ont recours aux options, la cheville qui permet d’offrir un « résultat structuré ». Au premier niveau, les produits canadiens s’organisent autour de l’indice S&P 500. Dans le cas de First Trust, il s’agit du FNB SPDR S&P 500 (SPY), et pour BMO, de son FNB S&P 500 couvert en dollars canadiens (ZUE). Ces FNB offrent ainsi une exposition à l’indice sous-jacent.

À BMO, par exemple, on ajoute une première couche de protection en achetant des options de vente au cours actuel à la date de création du FNB. Ces options et les suivantes sont acquises avec échéance d’un an. « Cette couche est celle qui offre la protection à la baisse », explique Erika Toth.

Ensuite, il s’agit de neutraliser le coût de ces options de protection, « car elles peuvent être chères », note Erika Toth. Cela ajoute une deuxième couche en deux tranches : la vente d’options de vente hors-jeu, à un prix d’exercice environ 15 % plus bas que le cours du sous-jacent sur le marché, et la vente d’options d’achat hors-jeu, soit à un prix d’exercice environ 10 % au-dessus du cours actuel. Ces deux tranches d’option « déterminent le montant du plafond à la hausse », ajoute-t-elle.

Prenons le cas d’un FNB de BMO avec protection à la baisse. Si l’indice connaît une baisse marquée de 40 %, le FNB subira une perte de 25 %. Si l’indice subit une baisse modérée de 15 %, le rendement du FNB sera de 0 %. Si, au contraire, l’indice subit une hausse, le FNB imitera son comportement jusqu’à un plafond de 10 %.

Si un client achète un FNB avec protection avant son échéance, mais après le début de la période de protection, il est non seulement sujet à des degrés de protection à la baisse et de performance plafonnée différents, mais aussi à des rendements qui peuvent varier en fonction des conditions du marché, d’après VMTD.

Selon ce courtier, après leur lancement, ces FNB profitent par exemple d’une baisse de la volatilité ou des taux d’intérêt. Par contre, plus ils approchent de leur échéance, plus la valeur des options sous-jacentes décroît. « Les investisseurs doivent être conscients des changements dans les objectifs de performance lorsqu’ils achètent des FNB », indique VMTD.

BMO offre par ailleurs des FNB à rendement majoré qui sont basés sur le ZUE et le ZEB (FINB BMO équipondéré banques canadiennes) et ont aussi recours à des couches d’options. Ainsi, dans la première couche, BMO achète des options d’achat au cours actuel du marché. Dans la deuxième couche, elle vend des options d’achat au prix d’exercice supérieur au cours du sous-jacent sur le marché. Le but est de produire un rendement amplifié, ou accéléré, capable de donner environ le double du rendement de l’indice de référence. Mais, ici aussi, par le jeu des options, ce rendement majoré est plafonné au prix d’exercice de la vente des options d’achat.

Sur son site, BMO donne l’exemple suivant : si l’indice subit un rendement à la baisse, le FNB subira la même baisse. Par contre, en cas de rendement trimestriel modéré de 3 % de l’indice, le rendement trimestriel de l’indice sera de 6 %. En cas de forte hausse du rendement trimestriel de l’indice, le rendement de l’indice sera plafonné entre 5 et 7 %.

Ces FNB atteignent leur pleine performance au terme d’un an. Par contre, puisqu’ils sont négociables en Bourse, ils peuvent être achetés ou vendus à tout moment. Sur leurs sites respectifs, BMO et First Trust affichent quotidiennement une série de données : le temps avant l’échéance, le pourcentage de rendement qu’il reste à réaliser avant d’atteindre le plafond ou, inversement, avant d’atteindre le plancher. Ces données, précise Tiffany Zhang, sont indiquées avant frais et dépenses, excluant les dividendes.

Les frais de gestion de ces FNB sont supérieurs à ceux des FNB qui reproduisent les indices sous-jacents. Par exemple, les FNB de BMO cités plus haut avaient un ratio des frais de gestion de 0,73 %.

Signalons quelques aspects de ces FNB. Parce qu’ils sont investis dans l’indice de marché, explique Erika Toth, ils sont imposés à titre de mélange de revenus d’intérêt et de gain en capital.

La spécialiste de BMO met en valeur une caractéristique : à la différence des billets structurés classiques, les FNB à rendement structuré n’imposent pas de se soucier constamment d’une date d’échéance. À la rigueur, un investisseur n’a pas du tout à se préoccuper de la mécanique des options, car celles-ci sont automatiquement renouvelées par le gestionnaire à la fin de la période. Enfin, souligne BMO, ces FNB, parce qu’ils n’ont pas de commission initiale, « sont idéaux pour les comptes à honoraires et les comptes gérés sous mandat discrétionnaire ».

Guy Lalonde, gestionnaire de portefeuille à la FBN, se fait la main avec ces produits. L’objectif de ces FNB à résultats structurés « est de redessiner le profil risque-rendement d’un placement. La vente et l’achat d’options permettent de faire un montage dont le rendement diffère de l’actif sous-jacent, dans ce cas un FNB indiciel du S&P 500 », explique-t-il.

Ce conseiller en placement utilise ces FNB dans une perspective stratégique. Guy Lalonde donne l’exemple d’un client qui souhaite protéger d’un recul son portefeuille de titres de technologie qui a généré un excellent rendement. Au lieu de vendre ses positions, un investisseur pourrait prendre un FNB qui offre un plancher, réduisant ainsi son potentiel de baisse, mais en limitant son potentiel de hausse.

Le retraité qui veut s’assurer d’un rendement régulier et stable en étant relativement protégé des baisses de marché y trouvera son compte, soutient Tiffany Zhang, mais devra accepter que son rendement soit plafonné à la hausse. Pour rassurer ces investisseurs, BMO fait ressortir que depuis 2010, « 90 % des baisses du marché sur une période d’un an ont été inférieures à 15 % », donc bien à l’intérieur de la zone de protection de ces produits. Par contre, à cause du plafonnement imposé à la hausse, « de jeunes investisseurs avec une forte tolérance au risque n’en ont pas besoin », ajoute la spécialiste de la FBN.

Avant d’investir dans un FNB à résultat structuré, une compréhension du marché des options est souhaitable, juge Guy Lalonde. Tiffany Zhang souligne que ces FNB « ont l’avantage d’évoluer dans un marché très liquide, mais il faut s’assurer de bien saisir leur mécanique intrapériode [entre la création et l’échéance]. »

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