Valeurs Mobilières TD – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 06 Feb 2025 19:54:05 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Valeurs Mobilières TD – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Les FNB conserveront leur lancée en 2025 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-conserveront-leur-lancee-en-2025/ Wed, 12 Feb 2025 10:46:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105333 FOCUS FNB — Le point sur 6 tendances et occasions de l’année.

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En 2025, le secteur canadien des fonds négociés en Bourse (FNB) continuera de surfer sur les tendances de 2024, dont l’attrait pour les FNB d’actions suivants des indices pondérés en fonction de la capitalisation boursière et les FNB de titre à revenu fixe. Et les émetteurs devraient tenter de tirer avantage de nombreuses occasions, dont celles sur le plan des FNB gérés activement, des FNB d’actifs privés et certains changements règlementaires qui amèneront un vent de dos pour le secteur.

C’est ce qui ressort de deux notes envoyées à des clients par une équipe d’analystes en stratégies et en vente de FNB chez Valeurs mobilières TD. Voici un résumé des principales tendances.

Forte demande pour les FNB

En 2024, les FNB canadiens ont accumulé des créations nettes annuelles de 75,5 milliards de dollars (G$), dépassant de 30 % le record de 58 G$ enregistré en 2021.

Le mois de décembre 2024 a également battu les records de créations nettes mensuelles pour le marché canadien des FNB, avec 10,6 G$. « C’est la première fois que les FNB canadiens enregistrent des entrées de fonds de plus de 10 milliards de dollars en un seul mois ! » fait valoir VMTD.

Les actifs totaux en FNB canadiens ont franchi la barre des 500 G$, grâce aux gains du marché et à l’afflux d’argent dans les FNB de différentes catégories d’actifs.

Par ailleurs, à l’instar de 2023, les FNB et les fonds communs de placement canadiens ont obtenu des apports nets de capitaux divergeant. Les ventes nettes de fonds communs de placement ont totalisé 15,2 G$ en 2024, indique l’Institut des fonds d’investissement du Canada. « Il s’agit de la première année de ventes nettes positives depuis 2021. Les ventes de cette année ont été influencées par plusieurs facteurs importants. En particulier, les excellents rendements des marchés boursiers et obligataires ont probablement contribué à accroître la confiance des investisseurs. La réduction de l’inflation a créé un contexte économique plus stable qui, combiné à la baisse des taux d’intérêt et à la hausse des taux d’épargne des ménages, a augmenté les sommes disponibles à investir », lit-on dans leur rapport annuel.

VMTD s’attend à une adoption croissante des FNB parmi les clients, en particulier, parmi les investisseurs des générations les plus jeunes.

En 2024, les FNB d’actions indiciels ont accumulé le plus d’actifs, avec des créations nettes de 32,4 G$, suivis par les FNB d’obligations (excluant les FNB du marché monétaire ou de liquidités), avec des entrées nettes de 21,6 G$. Les FNB d’allocation d’actifs ont capté 10,9 G$ en créations nettes en 2024, les FNB d’actions ayant recours à des stratégies de ventes d’options d’achats couvertes, 4,5 G$ en entrées nettes, et les FNB d’actions gérées activement, 4,2 G$.

Davantage de fonds et d’émetteurs

En 2024, 231 nouveaux FNB ont été lancés au Canada (par rapport à 167 nouveaux FNB en 2023), ce qui représente une augmentation de 12 % des FNB d’une année à l’autre, selon Valeurs mobilières TD. La majorité des nouveaux FNB étaient des FNB d’actions (123), mais les FNB de titres à revenu fixe (76), d’allocation mixte (11) et alternatifs (11) ont également connu une bonne année de nouveaux lancements. Le nombre de FNB canadiens s’élève donc à 1 542 pour la fin de l’année.

Une partie de ces lancements proviennent de celles de nouveaux émetteurs de fonds, qui ont pénétré le marché canadien des FNB. En 2024, JP Morgan, Capital Group, LongPoint, Corton Capital, and Quadravest ont fait leur entrée sur le marché canadien, accumulant plus de 470 M$ en actifs. Capital Group et JP Morgan ont rassemblé des actifs FNB de 280 millions de dollars et 130 millions de dollars, respectivement.

Ainsi, alors qu’à la fin de l’année 2023 le marché comptait 41 émetteurs, on en comptait 45 à la fin de 2024, selon l’IFIC.

Parmi tous les émetteurs canadiens de FNB, RBC iShares a enregistré les entrées les plus importantes (18,2 G$) l’an dernier, suivi de BMO et de Vanguard avec 17,2 G$ et 13,7 G$ d’entrées nettes respectives.

Les émetteurs (dont l’actif sous gestion est supérieur à 1 milliard de dollars) qui ont enregistré la plus forte croissance de leur actif sous gestion net d’une année sur l’autre sont Fidelity, dont l’actif sous gestion a augmenté de 161 %, et Desjardins, dont l’actif sous gestion a augmenté de 142 %, selon Valeurs mobilières TD.

En vogue, la gestion active

Bien que les créations nettes de FNB à gestion passive aient été plus importantes que celles des FNB à gestion active l’année dernière, ces dernières ont continué à gagner du terrain auprès des investisseurs. Au total, les FNB à gestion active ont enregistré des entrées nettes de 31,9 G$, soit 42 % du total des entrées.

« Les FNB actifs ne représentent que 31 % des actifs sous gestion du marché canadien des FNB, alors que les FNB passifs en représentent 69 %. En outre, 70 % des nouveaux FNB lancés en 2024 étaient des FNB à gestion active, ce qui indique un intérêt croissant pour les stratégies actives. Cette tendance devrait se poursuivre en 2025 avec l’arrivée d’un plus grand nombre de gestionnaires de fonds actifs sur le marché des FNB », mentionne VMTD.

En effet, VMTD s’attend à ce que davantage de stratégies actives deviennent disponibles dans les enveloppes de FNB dans les prochaines années.

Par ailleurs, les stratégies actives et les FNB à tranche protégée pourraient intéresser certains investisseurs ayant déjà une forte position indicielle dans un portefeuille et qui s’inquièterait de marchés financiers potentiellement stables.

De plus, les FNB de titres à revenu fixe offrant des rendements plus faibles dans un cycle de réduction des taux, les clients peuvent également rechercher activement des FNB à rendement plus élevé, tels que des stratégies à revenu fixe et d’options d’achat couvertes à rendement plus élevé pour répondre à leurs besoins de revenus, fait valoir VMTD.

Par ailleurs, l’attrait pour les FNB offrant de meilleurs rendements pourrait se manifester parmi les FNB de titres à revenu fixe investissant dans des obligations d’entreprises à haut rendement, des titres adossés à des actifs et des prêts bancaires. Bien que ces FNB « aient été l’une des super vedettes du marché américain des FNB en 2024, ces fonds ont connu des entrées nettes modérées au Canada », indique VMTD.

D’autres FNB de ventes d’option d’achat

Bien que les FNB d’actions utilisant une stratégie de vente d’options d’achat couvertes soient déjà populaires au Canada et aux États-Unis, 2025 pourrait être une année record pour ce type de FNB. Ces FNB peuvent surclasser les marchés boursiers lorsque celui-ci est stable ou baissier, mais ils sous-performent souvent dans les marchés haussiers. Ces fonds pourraient donc battre la performance du marché en 2025 si la tendance haussière du marché des actions s’essouffle.

De plus, dans la perspective de nouvelles baisses de taux, la plupart des FNB de titres à revenu fixe peinent à atteindre le rendement de 5 % auquel de nombreux investisseurs se sont habitués. « Les FNB d’option d’achat couverte, en tant que stratégie moins touchée par les changements de taux, sont devenus des alternatives attrayantes pour les investisseurs en quête de rendement. L’un de nos précédents rapports hebdomadaires soulignait que la baisse des taux entraînait souvent un afflux de capitaux dans ce type de FNB. Par conséquent, les FNB d’options d’achat couvertes devraient s’attendre à des entrées plus importantes en 2025 », lit-on dans le rapport de VMTD.

Par ailleurs, les FNB de vente d’options d’achat couverte sur des titres de revenu fixe devraient aussi continuer de connaître de la croissance au Canada dans les prochaines années. Les émetteurs canadiens de FNB qui ciblent ce sous-secteur sont Harvest, Hamilton, Global X, Evolve et CI, selon VMTD.

Bientôt des FNB d’actifs privés

Les FNB ayant comme actif sous-jacent des actifs de marchés privés pourraient être à l’origine de la prochaine vague de croissance du secteur des FNB. Aux États-Unis, State Street et Apollo ont déposé une demande de FNB de crédit privé en septembre 2024. En outre, plusieurs grands gestionnaires d’actifs américains, dont BlackRock, étudient également les moyens de rendre les actifs privés plus accessibles aux investisseurs en utilisant l’enveloppe des FNB.

« Le secteur des FNB s’efforce de relever des défis tels que les écarts de liquidité entre la structure des FNB et leurs avoirs illiquides, ce qui fait des FNB d’actifs privés un ajout potentiellement révolutionnaire au marché. En décembre 2024, BondBloxx a lancé le premier FNB de crédit privé aux États-Unis, lançant officiellement la course aux FNB d’actifs privés », lit-on dans la note.

Le secteur canadien des FNB n’est pas en reste par rapport à cet attrait. Par exemple, l’Accelerate Diversified Credit Income Fund (INCM CN) offre une exposition à un portefeuille diversifié de prêts directs garantis de premier rang. D’autres FNB, comme le NBI Global Private Equity ETF (NGPE CN), visent à obtenir une exposition aux sociétés de capital-investissement cotées en Bourse, telles que KKR, Blackstone et Apollo, selon VMTD : « Compte tenu de l’environnement réglementaire progressiste du Canada, il ne serait pas surprenant de voir un FNB sur les actifs privés arriver au Canada prochainement. »

Bienvenue aux assureurs

En 2025, de nouvelles directives réglementaires qui favorisent la détention de FNB de titres à revenu fixe par des assureurs de personnes canadiens entreront en vigueur.

Les assureurs-vie canadiens sont d’importants détenteurs d’obligations, mais pas de FNB obligataires. « Historiquement, la détention d’un FNB peut entraîner des charges en capital réglementaire beaucoup plus élevées que la détention du même portefeuille par le biais d’obligations individuelles. Toutefois, la nouvelle méthode de calcul prévue par la directive LICAT de 2025 élimine en grande partie le traitement punitif du capital pour les FNB de titres à revenu fixe basés sur un indice, ce qui facilite l’achat et la détention de ce type de FNB par les assureurs vie », explique VMTD.

Selon une étude de la Banque du Canada, 41 % des actifs des assureurs-vie canadiens sont des obligations, soit environ 400 G$, rapporte VMTD : « Si les FNB obligataires peuvent attirer 5 % de ces actifs obligataires, 20 milliards de dollars afflueront dans les FNB obligataires. Cela équivaut au total des entrées de fonds dans les FNB obligataires au Canada en 2024. »

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Les nombreux défis des FNB ESG https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-nombreux-defis-des-fnb-esg/ Wed, 12 Feb 2025 10:17:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105441 FOCUS FNB — Des tendances lourdes en favorisent l’adoption malgré tout.

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Le secteur des fonds négociés en Bourse (FNB) axé sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) a été malmené en 2024, selon deux récents rapports de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF) et Valeurs mobilières TD (VMTD). Le secteur traverse une crise, mais comme en toute crise, celle-ci recèle des occasions.

La dernière année a été secouée par de nombreux événements. « L’ESG et ses pratiques ont été récemment passées au crible, cette fois d’un point de vue négatif, affirme VMTD. Au cours des derniers mois, la Net Zero Banking Alliance et Net Zero Asset Managers ont perdu de nombreuses grandes institutions financières. (…) Bien que l’abandon de ces alliances ne veuille pas dire que ces institutions ne contribueront pas à des initiatives ESG, cela montre que l’ESG a pris du recul sur la liste des priorités. »

À la fin de 2024, selon VMTD, il existait plus de 100 FNB ESG au Canada, dont l’actif total s’élève à 20 milliards (G$) de dollars. Cela représente une part de 3,5 % d’un actif en FNB total de 518 G$, selon le dernier relevé de l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC). Au plan mondial, note BNMF, alors que les actifs totaux en FNB ESG continuent de croître, leur part relative dans l’ensemble des actifs FNB accuse un léger déclin continu depuis 2022.

Les fonds d’action représentent 77 % de l’actif total des FNB canadiens de type ESG, et les fonds de titres à revenu fixe, 23 %, selon VMTD. Lancés pour la plupart entre 2018 et 2022, et après des sommets atteints en 2021 et 2022, les nouveaux FNB ESG ont fortement chuté : 7 lancements en 2023, aucun en 2024, mais plutôt 14 fonds décotés l’année dernière, d’après BNMF. Aux États-Unis, 33 nouveaux fonds ont émergé en 2023, 11 en 2024.

Les FNB ESG les plus populaires sont des fonds d’action qui investissent dans des facteurs ESG généraux. Ces FNB ont enregistré d’importantes créations nettes entre 2020 et 2023. Cependant, ils ont commencé à enregistrer des rachats nets en 2024. Selon les données de BNMF, 1,6 G$ ont a été retranchés au Canada alors qu’aux États-Unis seulement 100 M$ US ont été ajoutés, une nette amélioration après les rachats de 5,4 G$ enregistré en 2023. À l’heure actuelle, le FNB ESG le plus important au Canada est le iShares ESG Aware MSCI Emerging Markets Index ETF (XSEM CN), dont l’actif sous gestion totalise 3,3 G$.

Bien que les FNB de titres à revenu fixe ne représentent qu’une petite partie des FNB axés sur les facteurs ESG, ils ont gagné la faveur des investisseurs, constate VMTD, mais les gains sont encore modestes en chiffres absolus. Depuis 2020, les entrées sont soutenues et régulières. En 2024, 65 % de ces FNB ont enregistré des entrées nettes, contre seulement 45 % du côté des FNB ESG d’actions, selon VMTD. Aux États-Unis, les FNB ESG obligataires ont continué de récolter de nouvelles entrées de fonds alors que les FNB ESG généraux enregistraient des rachats. Au Canada, la majorité des entrées nettes des FNB ESG à revenu fixe, soit 10 M$, ont été générées par le FNB d’obligations canadiennes durables NBI (NSCB CN), le plus grand FNB ESG à revenu fixe au Canada, dont l’actif s’élève à 2,9 G$.

ESG, un terme devenu presque tabou

Comme le fait ressortir BNMF, on ne peut parler de la fin de l’ESG, « toutefois nous n’excluons pas et comprenons que le terme “ESG” puisse continuer à être supprimé et/ou remplacé par “durabilité”. » Par exemple, le pourcentage d’entreprises souscrivant à l’ESG dans le S&P 500 est passé de 27 % en 2021 à 5 % en 2024, dans le S&P/TSX, de 34 % en 2022 à 15 % en 2024.

Le « recyclage » de l’acronyme ESG sera intensifié en 2025 par la récente décision de MSCI de renommer plus de 250 indices ESG pour s’aligner avec de nouvelles règles de nomenclature établies pour l’Union européenne et le Royaume-Uni. Par exemple, six FNB ESG de BMO vont voir la mention ESG retirée de leur nom en février 2025.

Afin d’éviter d’être la cible d’un examen politique ou d’une réaction négative du public, les entreprises pourraient de plus en plus adopter une stratégie d’« éco-atténuation » (ecohushing). Tout en continuant à s’engager à l’interne en faveur des objectifs ESG, les entreprises pourraient réduire la publicité de ces initiatives en se concentrant sur des progrès plus discrets et moins visibles ainsi que sur des cibles financières plus tangibles.

Les tendances qui soutiennent l’ESG demeurent assez fermes

Si le terme ESG se fait plus discret, cela ne signifie pas nécessairement que les forces sous-jacentes qui portent le secteur vont disparaître, fait ressortir BNMF.

Les créations nettes de fonds ESG devraient se normaliser, selon BNMF : « Il est peu probable que nous assistions à l’exubérance observée lors des sommets de 2021 — ce qui, une fois encore, est le reflet positif de la maturation. »

Le processus de réétiquetage des fonds est en cours en raison de la réglementation, qui est largement dominée par l’Europe, et des préoccupations liées aux litiges.

Autre cas, même si la présidence de Donald Trump jette un froid sur le secteur, un contexte réglementaire et financier encourage la poursuite d’initiatives en cours, tout particulièrement dans la transition énergétique, selon BNMF : « Il convient de noter que plus de 75 % des projets d’énergie propre annoncés, représentant 90 à 95 % des investissements, se trouvent dans des États où le président élu Trump l’a emporté lors de l’élection de 2024. (…) Les États dirigés par des républicains sont les principaux bénéficiaires du financement de l’énergie propre et des technologies propres dans le cadre de l’Inflation Reduction Act (IRA), ce qui souligne son importance économique bipartisane et les défis que représente le démantèlement d’un cadre aussi substantiel. »

Par ailleurs, certains secteurs spécifiques pourraient s’avérer porteurs pour l’ESG. Tant BNMF que VMTD notent un déplacement vers des thèmes plus nettement délimités comme le climat ou des véhicules orientés vers la transition énergétique, ou vers le domaine en croissance des fonds ESG de titres à revenu fixe. BNMF pour sa part fait ressortir la popularité croissante du secteur de la biodiversité, bien que les 4 G$ US qui y ont été investis à ce jour aux États-Unis sont pour l’instant une goutte d’eau dans les 525 G$ US de l’ensemble des fonds climatiques.

L’ESG ou la durabilité « sont importants non seulement pour la gestion des risques et la réduction de la volatilité, mais aussi pour l’augmentation d’occasions économiques et de croissance. Pour l’avenir, nous prévoyons un changement dans la perception et la poursuite des efforts en matière d’ESG et de développement durable. Ces efforts seront de plus en plus liés à l’environnement macroéconomique plus large, englobant les considérations économiques et géopolitiques », écrit BNMF.

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Les séries FNB peuvent avoir des résultats divergents https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/les-series-fnb-peuvent-avoir-des-resultats-divergents/ Wed, 12 Feb 2025 05:23:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105432 Par rapport à la catégorie attenante de FCP.

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En théorie, les séries de fonds négociés en ­Bourse (FNB) devraient avoir des rendements très semblables dans leurs deux véhicules respectifs – un FNB doublé d’un fonds commun de placement (FCP) –, tous deux ancrés dans un même portefeuille ­sous-jacent. En pratique, cette similitude ne se vérifie pas toujours.

Depuis l’apparition de la première série FNB dans les dernières années de la décennie 2010, le secteur n’a cessé de gagner en popularité, leur nombre atteignant 234 séries en septembre 2024 selon ­Valeurs mobilières ­TD. Un FNB est un fonds d’investissement indépendant alors que la série FNB est une catégorie de titres cotés sur une Bourse, offerte par un fonds commun de placement traditionnel. D’un même portefeuille d’actifs, un manufacturier tire différentes séries, dont une négociable en Bourse : la série FNB. « ­Ce qui était auparavant deux solitudes, les FNB passifs et les FCP actifs, tend de plus en plus à se RAPprocher », souligne Elliot Johnson, chef des investissements à Evolve ETFs.

Le rapprochement entre FCP et FNB peut suggérer que les deux outils maintiennent une Gestion active. Ce n’est pas nécessairement le cas, prévient ­Erika ­Toth, directrice, distribution des FNB à BMO Gestion mondiale d’actifs. « ­Les 22 séries que nous offrons sont gérées activement, et c’est le cas chez la plupart des fournisseurs », ­dit-elle. On peut avoir affaire à un FCP qui est une collection de FNB, ­explique-t-elle, chacun suivant un indice précis ou obéissant à une Gestion automatisée par algorithme.

Un produit structuré en deux formats

« ­Nous avons été les premiers FNB à lancer en 2018 une catégorie attenante de FCP », affirme Elliot Johnson. Un de ces fonds, le Enhanced Yield Bond Fund, qui affiche le symbole très éloquent ­BOND dans sa version FNB, est un portefeuille construit autour du FNB 20+ Year Treasury Bond (TLT) d’iShares auquel le Gestionnaire ajoute une couche de protection d’options.

« ­Cette stratégie de couverture d’option est la part active, explique le Gestionnaire, où nous vendons des calls (options d’achat) pour augmenter le rendement du portefeuille. Ces ventes s’appliquent à environ 50 % des actifs en portefeuille. Nous récupérons ces primes d’options sur une base quotidienne et nous les négocions un peu hors cours sur des durées d’un mois. On sacrifie ainsi un peu des gains à la hausse de façon à offrir un rendement stable. »

La stratégie a été « un succès pour nous, lance Elliot Johnson. Depuis son lancement il y a un an, nous avons récolté 293 millions de dollars ». La série a été populaire autant dans sa version couverte et non couverte contre le risque de devises que dans ses séries A et F de fonds communs. L’initiative des banques centrales a beaucoup favorisé cette stratégie : « ­Sans les baisses de taux d’intérêt, nous n’aurions probablement pas connu le même succès », note Elliot Johnson.

Un fonds de couverture à l’origine en deux versions

À l’inverse du produit d’Evolve, le Credit Opportunities Fund de Purpose ­Investments a débuté sa carrière en 2013 en tant que fonds de couverture. Assez rapidement après que la nouvelle catégorie des fonds alternatifs liquides eut été admise au Canada, la société a créé en 2019 une version de son fonds conforme à cette nouvelle catégorie qui correspondait à un FCP. Puis, en 2021, la série FNB du même portefeuille a été lancée, offrant une valeur liquidative quotidienne en ­Bourse sous le symbole CROP.

Les fonds alternatifs liquides se distinguent par leur capacité à réaliser des ventes à découvert et utiliser le levier de l’endettement. Le ­Credit ­Opportunities ­Fund investit dans des titres de dette (obligations d’entreprises à haut rendement ou de qualité investissement, prêts bancaires, titres en détresse), parfois aussi dans des actions privilégiées, mais sans effet de levier, uniquement en vendant à découvert certains titres ou certains secteurs.

Par exemple, en 2020, lors de la chute des contrats à terme sur le pétrole en territoire négatif, le fonds a vendu à découvert le baril de pétrole West Texas Crude tout en achetant les obligations de compagnies pétrolières. « ­Notre couverture s’est avérée très profitable, même si nous avons perdu sur les obligations des firmes pétrolières, explique Sandy Liang, directeur des titres à revenu fixe chez Purpose. Nous visons à donner des rendements totaux semblables à ceux des actions, mais avec moins de risque. »

Les deux outils de placement, le fonds commun et le FNB ­CROP, sont tous deux ancrés dans la même stratégie du fonds de couverture original, qui n’a pas changé depuis sa création en 2013. « ­Les deux fonds sont des alternatifs liquides, sauf qu’on peut les acheter soit en tant que fonds commun, soit en tant que FNB », insiste Sandy Liang.

Élargir le bassin d’investisseurs potentiels

Pourquoi cette double personnalité ? ­Chacune correspond aux besoins d’investisseurs différents. « J’ai des clients qui ne veulent pas acheter des FNB, seulement des FCP, affirme Elliot Johnson, et vice versa. » ­En offrant deux outils de placement greffés au même tronc d’un portefeuille commun, les manufacturiers de fonds « peuvent ainsi avoir accès à un plus grand nombre d’investisseurs, soutient Erika ­Toth. Les conseillers, par exemple, préfèrent acheter des FCP et n’ont pas à se préoccuper d’écarts ­achat-vente en fin de journée, alors que c’est ce que d’autres recherchent. Aussi, les FCP facilitent les prélèvements systématiques de revenu, ce qu’on ne peut pas faire avec les FNB ».

Entre les deux formats FNB et FCP, « la performance devrait être très semblable », avance ­Erika ­Toth. On peut voir de minces différences entre les deux types de fonds, explique-t-elle, à cause du coût rattaché à l’écart cours ­acheteur-vendeur pour le FNB et le ratio de frais de transaction pour le FCP, mais elles devraient être minimes. À cela, il faut aussi rattacher les frais de Gestion des différentes catégories de FCP.

C’est ce qu’on constate pour le fonds de Purpose Investments. Sur un an au 29 novembre 2024, le FNB a donné un rendement de 15,62 % ; sur trois ans, de 4,41 %. La série F de l’équivalent FCP a donné 15,59 % et 4,26 % pour les mêmes périodes, la série A, 14,69 % et 3,25 %. Du côté des fonds de Evolve, les écarts peuvent être un peu plus grands, mais ils tiennent essentiellement aux différentes stratégies de couverture de change. Ainsi, le FNB avec couverture du dollar canadien a donné un rendement de 3,56 % sur un an au 30 novembre 2024, alors que le FCP équivalent (EVF401, série A) a donné un rendement de 3,58 %, et le FCP de série F, un rendement de 2,63 %.

Cependant, les résultats de certaines séries FNB peuvent diverger de façon inattendue. Par exemple, le FNB ­SIA ­Fonds ciblé d’actions canadiennes (ZFC) de BMO Gestion mondiale d’actifs présente les résultats suivants au 30 novembre 2024 : 1 an : 16,07 % ; 3 ans : 7,17 % ; 5 ans : 7,08 %. Le FCP équivalent de série F, pour sa part, affiche 1 an : 16,82 % ; 3 ans : 5,03 % ; 5 ans : 7,14 %. Pour tous deux, le ratio de frais de Gestion (RFG) est de 0,83 %. Par ailleurs, le FCP de série A affiche pour 1 an 15,6 % ; 3 ans, 3,94 % ; 5 ans, 5,77 %. Ici, on peut supposer que le ­RFG de 1,9 % peut faire une différence sensible.

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Valeurs mobilières TD souligne les avancées des séries de FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/valeurs-mobilieres-td-souligne-les-avancees-des-series-de-fnb/ Wed, 13 Nov 2024 11:12:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104117 FOCUS FNB – On leur attribue plusieurs avantages… et quelques inconvénients.

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Un produit distinctif qui souligne encore une fois l’originalité du marché canadien comparé au marché américain, les séries de fonds négociés en Bourse (FNB) gagnent du terrain.

« En septembre 2024, rapporte une étude de Valeurs mobilières TD, il y avait 234 FNB au Canada qui étaient une série de FNB de fonds communs de placement avec un total de 23,3 milliards de dollars (G$) d’actifs sous gestion. Dans l’ensemble, les séries de FNB représentent un peu plus de 4 % de l’ensemble du marché canadien des FNB. »

Notons qu’un FNB est un fonds d’investissement indépendant alors qu’une série de FNB est une catégorie de titres cotés sur une Bourse offerte par un fonds commun de placement (FCP) traditionnel. En bref, précise TD, une série de FNB consiste essentiellement à ajouter des parts de FNB aux fonds communs de placement.

L’apparition des séries s’accélère, soutient TD : « Depuis 2023, un nombre croissant de séries de FNB ont été lancées. Par exemple, seulement 21 séries de FNB ont été lancées en 2022, et le nombre de nouvelles séries de FNB a plus que doublé en 2023, atteignant 47. » À ce jour en 2024, rapporte TD, « 22 % des nouveaux FNB lancés étaient des parts de fonds communs de placement existants ou étaient lancés en même temps qu’une série de fonds communs de placement. »

Si la tendance de 2024 se maintient, on devrait assister au lancement de 50 séries de FNB en 2024, prévoit TD. « Bien que les séries de FNB ne représentent qu’une mince tranche de la tarte des FNB canadiens, c’est un secteur en pleine croissance du fait que les gestionnaires de FCP cherchent à pénétrer le marché des FNB. »

 Quatre avantages, un inconvénient majeur

TD fait ressortir quatre avantages des séries de FNB, et un seul désavantage, bien que celui-ci soit majeur. Au premier chef, il donne la possibilité aux gestionnaires de fonds d’effectuer des transactions de plus grande taille, ce qui permet — autre avantage — de réduire les coûts fixes tels que les frais d’audit, de comptabilité et de dépôt réglementaire.

Ensuite, dans la mesure où le FCP a été lancé avant les parts de FNB, les performances historiques peuvent être disponibles pour permettre aux investisseurs de prendre des décisions d’investissement plus éclairées. Par ailleurs, la base d’investisseurs est élargie puisque nombre d’investisseurs canadiens des canaux précédents de l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (l’ACFM) (désormais intégrée dans l’OCRI), n’avaient pas accès aux FNB.

Cependant, fait ressortir TD, « le principal inconvénient d’une série de FNB est qu’elle élimine l’un des principaux avantages de la structure des FNB, à savoir l’externalisation des coûts de transaction. Elle peut également cannibaliser les fonds communs de placement existants. »

Les investissements suivent le chemin de la gestion active

À ce jour, 21 manufacturiers de FNB ont émis des séries de FNB, les deux leaders Purpose Investments et BMO Gestion d’actifs menant le bal avec des parts de 32 % et 20 % respectivement. Suivent Evolve ETFs et Pimco avec des parts de 15 % et 12 %.

La distribution des actifs dans les séries de FNB épouse une des lames de fond du marché des FNB, et la dépasse même : 55 % des argents environ ont atterri dans les fonds de titres de revenu fixe, à hauteur de 30 %, et de marchés monétaires, à hauteur de 25 %. Ces sommes dépassent les parts d’actifs qu’on trouve dans les FNB obligataires classiques (23 %) et les FNB de marché monétaire (6 %). Étant donné que les FCP perdent de plus en plus d’actifs au profit des FNB, « on s’attend à ce que la tendance de lancer des séries de FNB se poursuive », note TD.

Pourquoi cette plus forte présence des séries de FNB dans ces deux catégories ? Sans que TD ne le dise expressément, la réponse tient probablement au fait que la grande majorité des investissements ont été faits en direction de fonds à gestion active, qui représentent 90 % des séries FNB. Cela indique « qu’il y a une portion d’investisseurs en titres obligataires qui ne sont pas attirés par le marché des FNB, note TD. Ces investisseurs cherchent peut-être des stratégies qui ne sont pas disponibles sous forme de FNB. Ainsi, le lancement d’une série FNB de fonds commun peut largement aider à rejoindre ces investisseurs. »

La catégorie des produits alternatifs est celle qui a le plus profité du mouvement vers les séries de FNB, où la gestion active fait une grande différence. Entre 2021 et 2023, 62 M$ d’actifs y ont atterri dans 12 séries de FNB alors que du côté des FNB classiques on n’a vu l’arrivée que de 22 M$ dans sept FNB. Une raison additionnelle tient probablement au fait que « les gestionnaires de fonds alternatifs bien connus sont souvent établis dans le secteur des fonds communs et prévoient lancer des séries de FNB de leurs FCP les plus prisés. Leur forte réputation dans ce domaine attire les investisseurs qui cherchent une exposition alternative. »

Une telle situation ne prévaut certainement pas du côté des séries de FNB d’actions, où seulement 16 % des actifs ont trouvé leur chemin. En comparaison, la catégorie générale des FNB d’actions classiques concentre 61 % des actifs totaux.

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Le dernier faux pas de la Banque TD est négatif pour le crédit https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-dernier-faux-pas-de-la-banque-td-est-negatif-pour-le-credit/ Thu, 17 Oct 2024 10:40:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103537 L’impact monétaire est négligeable, mais la réputation de la banque en prend un coup.

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Bien que la sanction pécuniaire imposée à Valeurs mobilières TD (USA) pour répondre aux accusations découlant des opérations irrégulières d’un ancien courtier ne soit pas importante pour la banque, l’affaire représente un nouveau coup porté à la réputation de la banque, selon Moody’s Ratings.

La semaine dernière, la filiale américaine de la banque d’investissement de la TD a conclu un accord de poursuite différée avec le ministère de la Justice des États-Unis (DoJ) au sujet d’allégations de manipulations sur le marché des bons du Trésor américain.

Le règlement prévoyait plus de 15,5 millions de dollars en pénalités financières, confiscations et restitutions, une somme que Moody’s Ratings considère comme non significative pour la banque. Cependant, l’agence de notation considère le règlement comme « négatif pour le crédit parce qu’il aggrave les dommages à la réputation que la TD a endurés depuis l’annonce de ses enquêtes américaines [contre le blanchiment d’argent] en août 2023 ».

« Nous considérons la résolution du DoJ comme une indication que les défaillances de la gestion des risques de la TD peuvent s’étendre à des domaines autres que les contrôles et la surveillance de la lutte contre le blanchiment d’argent, ce qui va dans le sens de nos perspectives négatives », résume l’agence de notation.

En août, Moody’s Ratings a donc abaissé la perspective de la TD à négative après que la banque a ajouté 2,6 milliards de dollars américains à ses provisions pour les sanctions potentielles liées à la lutte contre le blanchiment d’argent aux États-Unis.

L’agence de notation explique que la révision visait à « refléter l’incertitude inhérente liée à l’ampleur des sanctions financières ainsi qu’à la nature et à la durée des sanctions non financières éventuelles qu’elle pourrait encourir en rapport avec ces questions ».

Les problèmes liés à la lutte contre le blanchiment d’argent devraient être résolus d’ici la fin de l’année. En attendant, Moody’s Ratings rapporte que, dans la récente affaire du DoJ, la TD a licencié le courtier, signalé ses comportements présumés inappropriés aux autorités de régulation américaines, et a depuis renforcé ses capacités de surveillance et de conformité.

« Cependant, l’ordonnance [de la Securities and Exchange Commission] indique que Valeurs Mobilières TD n’a pas pris de mesures raisonnables pour surveiller le courtier après avoir reçu des avertissements sur son activité de courtage potentiellement irrégulière », note Moody’s Ratings.

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TD : des sanctions aux longues répercussions https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/td-des-sanctions-aux-longues-repercussions/ Thu, 17 Oct 2024 10:40:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103563 Selon certains analystes.

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Certains analystes préviennent que les sanctions pour blanchiment d’argent imposées cette semaine à la Banque TD par les autorités réglementaires américaines pourraient peser sur le cours de l’action de la banque à long terme.

Le 10 octobre, la TD a accepté de payer des amendes totalisant 3,09 milliards de dollar américains (G$ US) après avoir plaidé coupable à de multiples accusations liées à des manquements dans le programme de lutte contre le blanchiment d’argent de la banque.

La banque est désormais la plus importante de l’histoire des États-Unis à avoir plaidé coupable de manquements au programme de la Loi sur le secret bancaire et la première à avoir admis une conspiration en vue de commettre un blanchiment d’argent, selon le procureur général américain Merrick Garland, qui a fait ces commentaires lors d’une conférence de presse jeudi après-midi.

Le cours de l’action de TD a chuté de plus de 5 % jeudi après l’annonce des sanctions, et a encore baissé de plus de 3 % vendredi vers 15 h pour osciller autour de 79,30 $ à la Bourse de Toronto.

Les autorités réglementaires ont également imposé des sanctions non monétaires sous la forme d’un plafond d’actifs qui limite la capacité de la TD à croître aux États-Unis.

L’analyste Gabriel Dechaine, de la Banque Nationale du Canada, a déclaré dans une note de recherche vendredi que le terme « non monétaire » est trompeur, car un plafond imposé aux actifs des principales filiales américaines de la TD pourrait avoir des répercussions financières importantes pour l’entreprise.

Il a souligné que les activités bancaires personnelles et commerciales de la TD aux États-Unis ont représenté 30 % des bénéfices totaux de la banque au cours de la dernière année. La banque a déjà déclaré qu’elle réduirait sa base d’actifs aux États-Unis d’environ 10 % pour maintenir un tampon avec le plafond d’actifs. Ce plafond ne s’applique pas à Valeurs Mobilières TD ni à aucune des activités canadiennes ou mondiales de la banque.

« Les sanctions et restrictions non monétaires pourraient peser sur le titre à long terme », a écrit Gabriel Dechaine.

Baisse des bénéfices

La banque d’investissement Jefferies a averti le 11 octobre que l’augmentation des dépenses et la restructuration du bilan de TD pour se conformer à l’ordonnance réglementaire réduiraient encore davantage les bénéfices de son segment de détail américain en 2025.

« Bien que la banque puisse éventuellement être en mesure de générer une croissance moyenne par rapport à ses pairs, nous prévoyons que cela prendra plusieurs années », est-il écrit dans une note de recherche de Jefferies.

Jefferies a également suggéré que TD deviendrait probablement plus agressive dans ses tentatives de gagner des parts de marché dans ses autres secteurs d’activité, afin de compenser ses nouvelles restrictions aux États-Unis.

Cela pourrait à son tour conduire à une réponse concurrentielle de la part d’autres banques canadiennes, « ce qui pourrait conduire à une baisse de la rentabilité du secteur au cours des deux prochaines années », a indiqué Jefferies.

L’analyste de la CIBC Paul Holden a déclaré dans une note que le règlement pour blanchiment d’argent et le plafond des actifs sont « pires » que ce qu’il avait prévu pour TD. La CIBC a réduit son objectif de cours pour l’action TD de 100 $ à 96 $ le 10 octobre.

Paul Holden a déclaré que TD se négocie actuellement avec une décote de 12 % par rapport à la moyenne de ses pairs des grandes banques, et a déclaré qu’il pensait que c’était « trop punitif » étant donné que le plafond des actifs aux États-Unis réduit le potentiel de croissance de TD, mais ne l’élimine pas.

L’agence de notation internationale Morningstar DBRS a publié vendredi une note dans laquelle elle indique que l’envergure et la diversité du modèle d’affaires de TD devraient lui permettre de réorienter sa croissance vers le Canada et Valeurs Mobilières TD, atténuant ainsi une partie de l’impact négatif à moyen et long terme du plafond d’actifs sur les bénéfices.

Morningstar DBRS a déclaré qu’elle pensait que TD serait en mesure de surmonter cet épisode, mais a également émis un avertissement sévère sur les répercussions possibles si la banque devait subir des impacts supplémentaires sur sa réputation ou sa capacité bénéficiaire.

« Nous notons que nos notations de crédit ont très peu de tolérance pour tout faux pas ou échec supplémentaire ou nouveau dans la remédiation, ou si la rentabilité globale reste affectée négativement pendant une période prolongée », a déclaré l’agence.

La TD est la deuxième plus grande banque canadienne par capitalisation boursière.

L’institution a admis dans son accord de plaidoyer avoir permis à trois réseaux de blanchiment d’argent de transférer plus de 670 millions $ US par l’intermédiaire de comptes de la Banque TD sur une période de six ans.

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Lumière sur le coût de l’écart cours acheteur-vendeur https://www.finance-investissement.com/edition-papier/guide-des-fnb/lumiere-sur-le-cout-de-lecart-cours-acheteur-vendeur/ Tue, 15 Oct 2024 04:11:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103387 Ce coût de détention est parfois mal compris.

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Le coût de détention d’un fonds négocié en Bourse (FNB) dépend de différents éléments, dont le ratio des frais de gestion (RFG) du fonds, les frais de transaction et les frais de courtage à l’achat et à la vente de ce fonds. Or, un autre coût, lui aussi influencé par divers facteurs, est souvent incompris, soit celui de l’écart entre le cours acheteur et le cours vendeur d’une part d’un FNB. Survol de ce coût auquel tout conseiller doit être attentif.

Ce coût fait partie des coûts de transaction pour entrer ou sortir d’une position. Il fournit des informations cruciales sur la liquidité d’un FNB et varie en fonction des conditions de marché, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Et la liquidité du panier d’actifs sous-jacents du FNB en est la principale composante.

Plus les transactions sur ces titres sont rapides et faciles, plus la liquidité est grande et plus l’écart entre les deux cours est mince. L’inverse est aussi vrai.

Ainsi, pour un FNB dont les titres sous-jacents sont largement négociés et qui suit de grands indices de marché, comme le S&P/TSX ou le S&P 500, l’écart sera au plus de quelques sous, par exemple le cours acheteur sera de 19,98 $ et le cours vendeur, de 20,02 $. Par contre, pour un FNB d’actions de marchés émergents plus faiblement échangé, l’écart sera plus large, pouvant s’étendre de 0,04 $ à 1,00 $. (Voir le tableau ci-dessous).

Attention, il vaut mieux penser l’écart en termes de points de base (PB) plutôt qu’en dollars et en sous, avertit Laurent Boukobza, vice-président et stratège FNB à Placements Mackenzie. Car les points de base expriment avec plus de justesse la proportion de l’écart par rapport au prix de vente.

« Par exemple, explique-t-il, pour un FNB qui se négocie à 20 $ et qui présente un écart de 0,02 $, cela représente 10 PB. Si un FNB s’échange à 100 $ et présente un écart de 0,08 $, cela représente seulement 8 PB. Au premier coup d’œil, 0,08 $ semble plus élevé que 0,02 $, mais quand on le traduit en termes de points de base, il représente en fait un coût moindre pour l’investisseur. »

Autre conseil : ne pas confondre liquidité et volume, avertit Frédéric Viger, directeur général, co-chef des ventes institutionnelles de FNB à BNMF. « Qu’un FNB se négocie ou montre de forts volumes n’est pas ce qui compte ; c’est la liquidité qui importe, dit-il. Le volume compte pour les actions, pas pour les FNB. Si le XIU (iShares S&P/TSX 60 Index ETF) était lancé aujourd’hui, il n’aurait aucun volume sur ce FNB, mais certainement beaucoup de liquidité. C’est certain que le volume peut nous dire quelque chose, mais c’est seulement un indicateur. Un plus petit FNB pourrait avoir un plus faible volume qu’un autre, mais autant de liquidité. »

La liquidité du marché secondaire du FNB où se rencontrent acheteurs et vendeurs naturels est une autre composante du coût de l’écart cours acheteur-vendeur. Elle ajoute une couche de liquidité, ce qui peut réduire cet écart.

Viennent par la suite des considérations propres à l’émetteur du FNB et au mainteneur de marché, dont le courtier désigné, deux acteurs clés dans la détermination de l’écart.

Frais de création et de rachat

D’abord, les émetteurs de fonds facturent généralement des frais aux mainteneurs de marché pour la création et le rachat de parts de FNB. Ces frais se répercutent habituellement sur l’écart.

Ces transactions peuvent être effectuées de deux façons : en nature (in kind) ou au comptant. En nature, il s’agit d’un échange entre un panier de titres sous-jacents du FNB et des parts du FNB. Ainsi, des parts sont introduites dans le marché ou en sont retirées. Pour les FNB des marchés nord-américains, la majeure partie des transactions se fait en nature, indique Laurent Boukobza, et cela n’entraîne aucuns frais supplémentaires.

Or, pour les FNB de marchés plus lointains, européens ou émergents, les créations et les rachats se font en argent. Et ces transactions entraînent des frais de la part de mainteneurs de marché, frais qui contribuent à élargir l’écart cours acheteur-vendeur.

Quand un mainteneur de marché soumet des titres sous-jacents au manufacturier pour la création de parts ou leur rachat, il doit le faire en se conformant à des quantités minimales établies par l’émetteur, qu’on appelle nombre prescrit de parts (NPP) ou, en anglais, Prescribed Number of Units.

En effet, les parts d’un FNB ne sont pas créées ou rachetées chaque fois qu’un FNB est acheté ou vendu sur le marché. « Au contraire, les teneurs de marché accumulent des positions dans un FNB jusqu’à ce qu’elles atteignent une taille minimale (un NPP), à partir de laquelle le courtier désigné (ou les participants autorisés) est en mesure de créer ou de racheter le fonds », explique Valeurs mobilières TD.

La taille du NPP a un effet décisif sur l’importance de l’inventaire des mainteneurs de marché, puisqu’elle détermine la fréquence à laquelle ils peuvent créer ou racheter le fonds.

« Un [NPP] plus élevé peut entraîner des écarts plus importants, car les teneurs de marché sont tenus de supporter le risque jusqu’à ce qu’ils aient accumulé suffisamment d’actifs sous-jacents ou de parts de FNB pour les créer ou les racheter », lit-on dans une étude de Marchés des capitaux CIBC.

En 2022, le NPP médian était de 50 000, mais il a été abaissé à 25 000 en 2023, fait ressortir une étude de Valeurs mobilières TD.

Pour les FNB fortement échangés, un NPP plus large est plus pratique, mais c’est l’inverse pour un FNB moins négocié. Or, le temps qu’il remplisse sa corbeille de titres avant de la livrer au manufacturier, le mainteneur de marché supporte des frais de transaction, des variations de prix dans les titres et des coûts de couverture. Ces frais sont reflétés dans l’écart cours acheteur-vendeur.

Un autre coût intégré à l’écart est lié à « l’échantillonnage » d’un FNB, une méthode de conception d’une part surtout employée pour les fonds de titres à revenu fixe. Dans de telles situations, explique CIBC, au lieu de reproduire intégralement le panier de titres de l’indice de référence, on conçoit le sous-jacent d’un FNB en prenant un échantillon de titres qui reflète une partie du panier de l’indice. Advenant qu’un manufacturier de FNB offre au mainteneur de marché une méthode d’échantillonnage inefficace ou qui comprend des titres illiquides, l’écart acheteur-vendeur risque de s’accroître.

« Si l’émetteur d’un FNB ne donne pas cette option (d’échantillonnage), ça peut compliquer la vie du mainteneur de marché et hausser ses frais », dit Frédéric Viger. L’écart s’en trouve alors élargi.

Des FNB plus complexes, comme des fonds de fonds ou des FNB qui utilisent des stratégies d’options, peuvent compliquer le fait de se couvrir pour un mainteneur de marché, ce qui accroît l’écart. De plus, un FNB dont les sous-jacents ne sont pas divulgués en temps réel engendre également un écart plus large.

Or, c’est le degré de risque du marché qui a le plus d’influence, les coûts de la couverture de leur position pouvant devenir plus élevés pour les mainteneurs de marché en période de turbulence, ce qui accroît les écarts cours acheteurs-vendeur.

Un FNB canadien ayant comme sous-jacent des actifs américains verra son écart s’élargir les jours où les marchés boursiers canadiens sont ouverts, mais pas ceux aux États-Unis en raison d’un congé férié, par exemple. « Un FNB canadien composé de titres américains peut se retrouver avec un marché américain fermé. Dans un tel cas, le mainteneur de marché va facturer des frais parce qu’il ne peut pas se couvrir », dit Frédéric Viger.

Conseils simples

Il faut évacuer une idée fausse : l’écart cours vendeur-acheteur, qu’il soit mince ou large, n’influe en rien sur la performance d’un FNB. « Ça a plutôt un effet sur le rendement final de l’investisseur puisqu’il s’agit d’un coût implicite à la transaction », indique Laurent Boukobza. En conséquence, ajoute-t-il, « l’investisseur qui achète un FNB et le détient à long terme sera moins touché par le coût de l’écart comparativement à un autre qui négocie plus fréquemment et se retrouve soumis plus souvent à ces frais ».

Le conseil fondamental est : « L’investisseur doit recourir seulement à des ordres à cours limité, soutient Tiffany Zhang, vice-présidente, recherche sur les FNB et les produits financiers à BNMF. Cela donne priorité au prix de la transaction plutôt qu’à sa rapidité d’exécution. »

Il faut aussi éviter de négocier un FNB dans les 15 premières minutes et les 15 dernières minutes de la séance boursière. « Durant ces périodes, ajoute Tiffany Zhang, la volatilité peut être plus grande et les écarts plus larges. II vaut mieux attendre les heures normales d’opération où les écarts sont plus stabilisés. »

L’écart officiel affiché n’est pas une référence absolue, fait valoir une étude de BNMF. Il reflète l’activité sur le marché secondaire. Au moment de passer un ordre, il vaut mieux en discuter avec son représentant du pupitre de courtage ou, si on peut, avec un mainteneur de marché, qui est susceptible d’avoir un prix légèrement bonifié.

Ceci étant, il ne faut pas faire de l’écart une obsession, soutient Frédéric Viger. « Pour épargner un cent de frais, dit-il, un investisseur peut se retrouver à manquer la hausse du FNB. Est-ce que ça en vaut la peine ? »

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À chacun son FNB obligataire https://www.finance-investissement.com/edition-papier/guide-des-fnb/a-chacun-son-fnb-obligataire/ Tue, 15 Oct 2024 04:05:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103381 Retour sur les tendances qui ont touché les FNB de titres à revenu fixe.

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Les actions des banquiers centraux et la relative simplicité des fonds négociés en Bourse (FNB) de titres à revenu fixe ont influencé les créations nettes de ce genre de FNB. Survol des tendances du secteur qui comptait 136,6 milliards de dollars (G$) en actifs à la fin d’août dernier, soit 29 % de l’actif en FNB canadiens.

Les années 2022 et 2023 ont été, l’une après l’autre, des années record en termes de créations nettes annuelles de FNB de titres à revenu fixe. Dans les deux cas, les entrées nettes de ce type de FNB ont dépassé celles de FNB d’actions. Alors qu’en 2022 la part des entrées nettes en FNB obligataires avait été de 54 %, elle était de 56 % en 2023, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Pour les huit premiers mois de 2024, cette part des créations nettes cumulative est passée à 35 % par rapport à 54 % pour les FNB d’actions, selon BNMF. Alors que le secteur comprend une diversité remarquable de produits, la prudence semble être le mot d’ordre au moment où les banques centrales prévoient de donner une impulsion descendante aux taux d’intérêt.

En 2023, les créations nettes de FNB de titres à revenu fixe avaient un dessin en forme d’haltères (barbell-shaped). En tout, 44 % sont allées dans des fonds à très court terme, comme ceux du marché monétaire (et les FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé), même si la demande pour ce type de fonds semble ralentir, et 40 % dans les fonds de marché large (aggregate bond funds), selon BNMF.

Une portion de 17 % a pris le chemin des FNB obligataires à long terme, ce qui est une part somme toute assez élevée si l’on considère que c’est la catégorie qui a le plus souffert en 2022 lors de la remontée des taux d’intérêt. Leur popularité renouvelée s’explique par l’arrêt de la hausse des taux d’intérêt de la Banque du Canada, précise BNMF, certains investisseurs voulant accroître la duration de leur portefeuille obligataire.

Les FNB obligataires à court terme ont subi des rachats nets de 2,8 G$ en 2023. Il serait erroné de percevoir dans ce reflux un signal pessimiste, juge BNMF : « Certains retraits ont sans doute été stratégiques, écrit-elle, considérant que certaines institutions ont ciblé des options de fonds à plus fort rendement. »

Les FNB à échéance ciblée apparaissent comme un grand gagnant, Valeurs mobilières TD (VMTD) les présentant comme des « vedettes en ascension ». Présente depuis 2011, cette catégorie a doublé en taille dans la seule année 2023. Ce type de FNB a continué d’être en demande en 2024, l’actif total de cette catégorie passant de 2,3 G$ à la fin de décembre 2023 à 3,8 G$ à la fin d’août dernier, selon BNMF.

Changement de cap

Pour les huit premiers mois de 2024, les forces de marché, et plus particulièrement l’amorce d’une baisse du taux directeur par la Banque du Canada, changent la donne.

Les créations nettes de FNB du marché monétaire restent positives, mais moins importantes que pour 2022 et 2023. Ce type de FNB a connu en 2024 une « dichotomie intéressante », les FNB de compte d’épargne à intérêt élevé (CEIE) subissant des créations genre nettes faibles, alors que les FNB du marché monétaire enregistraient des créations nettes constantes chaque mois. « Cette tendance s’observe depuis le début de l’année, peut-être en raison des écarts de rendement qui sont apparus entre les deux catégories à la suite de l’examen par le BSIF du traitement des liquidités bancaires pour les comptes d’épargne sous-jacents des FNB de CEIE », indique BNMF.

Par ailleurs, pour les huit premiers mois de 2024, les FNB d’obligations de sociétés canadiennes et les FNB obligataires de marché total ont mené le bal des créations nettes.

Revenons sur l’ascension des FNB à échéance ciblée. Ces fonds ont comme sous-jacent un panier de titres à revenu fixe ayant la même échéance. Les détenteurs de ces FNB jusqu’à leur échéance peuvent s’attendre à recevoir un paiement près de la valeur au pair des obligations sous-jacentes, ce qui rend le rendement de ces FNB prévisible, selon VMTD.

Ces FNB permettent également, poursuit VMTD, « de construire un portefeuille échelonné de FNB avec quelques fonds à échéances différentes plutôt que de [négocier] chaque obligation individuellement. […] Dans l’environnement actuel, les investisseurs voient également les FNB à échéance ciblée comme un mode de protection contre des taux en hausse, puisque la duration de ces FNB décline graduellement à zéro ».

Les FNB à échéance ciblée « se distinguent dans les temps de volatilité accrue et de baisse de marchés », écrit VMTD, des termes qui décrivent bien l’environnement actuel.

Ces fonds sont populaires auprès des conseillers parce qu’ils permettent potentiellement de réduire le risque de taux d’intérêt tout en ayant un fonds qui reproduit le comportement d’une seule obligation, selon BNMF.

En 2023 déjà, les entrées de fonds s’élevaient à 1,7 G$, rapporte VMTD. « On compte maintenant 45 FNB de ce type provenant de quatre émetteurs », signale Tiffany Zhang, vice-présidente, recherche sur les FNB et produits financiers à BNMF.

Le mois d’avril 2024 s’est distingué par le lancement de plusieurs FNB à échéance ciblée par VMTD et par RBC iShares dans les secteurs d’entreprise tant américains que canadiens, les échéances visant chaque année de 2025 à 2029. Le mois de juillet a également vu naître une volée de ces FNB de la part de CIBC, jusque-là absente du secteur, avec neuf FNB de titres de qualité investissement allant de 2025 à 2030, trois de ces fonds logeant dans des titres américains.

Les échéances de 2025 à 2028 inclusivement enregistrent le plus d’actif sous gestion. Notons qu’une vaste majorité de ces FNB privilégie les titres obligataires de sociétés canadiennes. Parce que les investisseurs dans ces FNB les détiennent jusqu’à échéance, les fonds qui ont des échéances plus éloignées « ne sont pas aussi attrayants, fait ressortir VMTD, car la plupart des investisseurs ne veulent pas figer un rendement plus faible pour une longue période ».

Ces FNB à échéance ciblée ne sont pas au goût de tous. « On n’y a pas recours », affirme Stéphane Martineau, gestionnaire de portefeuille à Valeurs mobilières Desjardins. « En gestion discrétionnaire, ajoute-t-il, on ne veut pas nécessairement avoir un gros bloc de titres qui arrivent à maturité dans trois ou cinq ans. On n’en a pas besoin pour arriver à nos fins, qui sont de gérer la durée, le risque de crédit et la fiscalité. Mais je comprends bien qu’on puisse y avoir recours. »

Par ailleurs, ces FNB à échéance fixe présentent un attrait certain, juge Laurent Boukobza, vice-président et stratège, FNB à Placements Mackenzie. « L’approche est populaire, reconnaît-il, quand on considère que la construction d’un portefeuille obligataire large et diversifié n’est pas commode pour un conseiller — et pratiquement impossible pour un investisseur individuel. »

Par contre, poursuit Laurent Boukobza, l’ensemble de l’univers obligataire exerce un attrait à l’heure actuelle dans la perspective fondamentale des trois objectifs d’un portefeuille obligataire : diversification, préservation du capital et production de revenu. « Les obligations présentent des rendements à échéance attrayants, alors que les titres sous-jacents se négocient à escompte pour la plupart », dit-il.

Stéphane Martineau souligne justement la présence de FNB d’obligations à escompte, des produits « qu’on ne voyait pas il y a trois ans » et qui profitent de l’évolution générale et rapide des taux. « Il y a des FNB qui ne cherchent que de telles obligations », constate-t-il. Évidemment, ces FNB sont à gestion active, fait-il ressortir.

L’avantage d’un FNB détenant un panier d’obligations qui se négocient à un prix inférieur à celui de sa valeur au pair est de nature fiscale. Lorsque ce fonds est détenu dans un compte non enregistré, son rendement à échéance est constitué de gain en capital et d’intérêts plus faibles, ce qui peut diminuer l’impôt à payer dans l’immédiat.

Geoff Castle, gestionnaire du Pender Corporate Bond Fund, donne une idée de certains titres de revenu fixe qui présentent d’étonnants escomptes, mais de tels titres demeurent l’exception. Par exemple, des titres émis au pair par Desktop Métal il y a quelques années sont tombés à 0,50 $, tandis que ceux de Lucid Group et Emergent BioSolutions ont chuté à 0,30 $. Évidemment, de tels escomptes peuvent constituer des signaux d’alarme, « mais nonobstant les prix très bas de ces obligations, nous avons jugé qu’il y avait un important appui de crédit dans leurs structures », note le gestionnaire.

Trois autres types de FNB obligataires ont également reçu la faveur des conseillers et de leurs clients, reconnaît Laurent Boukobza : les fonds de marché large, les titres à durée courte et à durée longue, ces deux catégories ayant été adoptées dans une stratégie d’haltères. En réalité, fait-il ressortir, les FNB de marché large « sont considérés comme l’allocation de base (core) dans un portefeuille équilibré ».

Par ailleurs, l’approche des « haltères » manifeste bien les changements en cours vis-à-vis du marché obligataire, relève Tiffany Zhang. D’un côté, rappelle-t-elle, les investisseurs, après la débandade de 2022, sont réfractaires au risque et privilégient les durations courtes. « Si les taux devaient ne pas descendre, ou même monter, les investisseurs se trouveraient perdants. »

De l’autre, les signaux de la part des banques centrales suggérant une redescente des taux incitent bon nombre d’investisseurs à prendre position à plus longue échéance. Un titre comme le iShares 20+ Year Treasury Bond ETF (TLT) montre bien l’intérêt que peuvent susciter à nouveau les échéances plus longues, estime-t-elle, ce FNB ayant donné un rendement total de 25 % depuis que le marché obligataire a commencé à se relever de son creux d’octobre 2023.

« La courbe des rendements est encore inversée, rappelle Laurent Boukobza, ce qui veut dire que les titres à plus court terme donnent plus de rendements avec moins de risque de duration. »

Étant donné l’incertitude qui persiste quant au moment et à l’ampleur des baisses de taux, beaucoup d’investisseurs se sont couverts contre un ralentissement économique avec des obligations à plus longue échéance, tout en gardant une bonne allocation à court et à très court terme.

« On peut s’attendre à voir une réallocation vers les durations plus longues quand les investisseurs se sentiront plus en confiance avec la politique monétaire des banques centrales et leur anticipation de baisse », ajoute-t-il.

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Découvrez tous les détails de la méthodologie d’Harvest https://www.finance-investissement.com/fi-tv_/nouvelles-fi-tv/decouvrez-tous-les-details-de-la-methodologie-dharvest/ Wed, 11 Sep 2024 10:48:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101747 FI TV — Michael Chung, responsable régional des ventes Québec, Harvest ETFs, détaille les aspects de la méthodologie d’Harvest concernant la mise en œuvre de la stratégie de vente d’options d’achat couvertes.

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Finance et investissement : La façon dont est mise en place la stratégie de gestion active de vente d’options d’achat couvertes a un effet décisif sur la performance de la stratégie, selon divers observateurs, dont Valeurs mobilières TD.

Quels aspects de la méthodologie d’Harvest concernant la mise en œuvre de la stratégie de vente d’options d’achat couvertes un conseiller devrait-il connaître ?

Michael Chung : Notre stratégie de covered call est conçue pour générer un niveau de revenu supérieur.

Ce qui rend cette stratégie unique, c’est son approche active de la vente d’options d’achat.

En analysant la volatilité actuelle de chaque titre dans le portefeuille sous-jacent, l’équipe de gestionnaires Harvest est en mesure de générer des revenus à partir des primes d’options tout en maintenant une position acheteur sur le titre sur lequel on écrit.

Notre limite maximale d’écriture est de 33 % sur les actions, ce qui permet de maintenir une exposition au titre pour participer à l’appréciation du capital tout en générant un revenu.

Au niveau des options, nos gestionnaires vendent des options out of the money (hors du cours) avec une échéance d’autour de 30 jours en général. En moyenne, ces options sont écrites pour une durée de 30 jours, mais Harvest peut choisir de les racheter ou d’en émettre de nouvelles selon les conditions du marché.

Les opinions exprimées sont celles de Michael Chung, responsable régional des ventes Québec, Harvest ETFs en date du 8 juillet 2024, et elles peuvent changer selon la situation des marchés et d’autres conditions.

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FNB : 3 tendances qui propulsent le secteur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-3-tendances-qui-propulsent-le-secteur/ Wed, 11 Sep 2024 10:39:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102656 FOCUS FNB — Les fonds de titre à revenu fixe sont en demande.

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À la mi-août, le secteur canadien des fonds négociés en Bourse (FNB) a atteint 500 milliards de dollars (G$) en actif, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Ce chiffre clé a été atteint en raison non seulement de la performance des indices boursiers nord-américains cette année, mais également en raison des créations nettes importantes depuis le début de l’année. Celles-ci s’établissaient à 38,8 G$, de janvier à juillet 2024.

Valeurs mobilières TD s’est penché sur les moteurs actuels de la croissance du secteur, selon une étude publiée en août dernier.

FNB de titres à revenu fixe

Les FNB d’actions ont affiché des créations nettes de 21,7 G$ pour les sept premiers mois de 2024 par rapport à 13,9 G$ pour les FNB de titres à revenu fixe, selon BNMF. Ce sont les FNB d’actions basés sur des indices de marché large et de grandes capitalisations qui ont dominé les créations nettes.

Or, si l’on tient compte des ventes nettes de fonds communs de placement, les titres à revenu fixe continuent de dominer les entrées de fonds de cette année, selon Valeurs mobilières TD. « Contrairement aux actions et aux fonds équilibrés, pour lesquels les FNB ont enregistré des entrées nettes et les fonds communs de placement des sorties nettes, les FNB et les fonds communs de placement de titres à revenu fixe ont tous deux enregistré d’importantes entrées nettes cette année. La popularité des fonds obligataires actifs en est l’un des principaux facteurs », lit-on dans la note de VMTD publiée en août.

Aux États-Unis et au Canada, la situation est très similaire. Les fonds communs de placement ayant enregistré les plus fortes entrées sont des fonds obligataires actifs investissant dans des stratégies de revenu, à haut rendement et sur le marché monétaire, selon le document.

Bien que les FNB à revenu fixe représentent déjà 30 % de l’actif total du marché canadien des FNB, les fonds communs de placement de titres à revenu fixe (y compris les fonds du marché monétaire) enregistrent toujours plus de créations nettes que les FNB. « Cela indique qu’une partie des investisseurs canadiens en titres à revenu fixe n’est pas prise en compte par le marché des FNB. Ces investisseurs recherchent peut-être des stratégies qui ne sont pas disponibles dans les FNB, ou n’ont tout simplement pas accès aux FNB comme les investisseurs du réseau de distribution des (courtiers en épargne collective traditionnels de l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels) », lit-on dans l’étude de VMTD.

FNB d’actions

Les FNB d’actions restent populaires cette année, en particulier ceux qui recherchent une exposition liée à l’indice S&P 500. Or, l’histoire est opposée pour les fonds communs de placement. Au Canada, les rachats de fonds communs de placement en actions ont été modérés (2,4 G$ au premier semestre 2024), tandis que les créations nettes dans les FNB d’actions se sont élevées à 19 G$ au cours de la même période.

« Cela montre que les FNB canadiens ne se contentent pas de prendre les actifs en actions des fonds communs de placement, mais qu’ils attirent également de nouveaux actifs et connaissent une croissance organique », lit-on dans la note de VMTD.

Les FNB ont déjà été l’outil d’investissement privilégié de nombreux investisseurs à la recherche d’une exposition indicielle. Cependant, lorsqu’il s’agit de stratégies actives, de nombreux investisseurs peuvent encore se tourner vers les fonds communs de placement en raison de leur historique plus long et de leur plus grande diversité de stratégies, selon les auteurs de la note.

« Les données de Morningstar montrent que la plupart des fonds communs de placement ayant enregistré les plus fortes entrées cette année étaient gérés activement. Des FNB plus actifs sont nécessaires pour attirer les investisseurs qui investissent actuellement dans des fonds communs de placement actifs. Il convient de noter que de nombreux grands émetteurs de FNB ont élargi leur gamme d’actifs », fait mention l’étude VMTD.

FNB de répartition d’actif

Au Canada, ce sont les fonds équilibrés, qui dominent le secteur des fonds communs de placement, qui ont subi le plus de rachats nets cette année. En revanche, malgré leur actif relativement faible, les FNB équilibrés ou de répartition d’actifs connaissent une croissance rapide, car ils constituent un guichet unique pour les investisseurs individuels.

« Selon un rapport de Morningstar, la quasi-totalité des sorties nettes de capitaux au cours des deux dernières années est venue des catégories d’actions plus chères basées sur les commissions. Morningstar estime que les frais sont le principal moteur des sorties importantes des fonds communs de placement équilibrés et des entrées dans les FNB. En moyenne, les investisseurs paient 1,31 % et 0,58 % pour les fonds communs de placement équilibrés et les FNB, respectivement », lit-on dans l’étude.

Baisse des taux d’intérêt

Le prix d’une obligation monte lorsque les taux d’intérêt baissent. La durée indique la sensibilité d’une obligation ou d’un portefeuille d’obligations aux variations des taux d’intérêt. Pour bénéficier de la baisse des taux, les investisseurs peuvent choisir d’allonger leur duration de leur portefeuille de titres à revenu fixe.

« Ainsi, les investisseurs peuvent envisager de passer d’une exposition aux obligations à court terme à une exposition aux obligations à long terme afin d’allonger la durée. Au Canada, les flux entrants des FNB de titres à revenu fixe se sont concentrés sur la partie courte et ultra-courte de la courbe, ce qui peut s’expliquer par un rapport récent que nous avons publié et selon lequel les réductions de taux à court terme cette année n’ont pas été entièrement prises en compte », indique Valeurs mobilières TD, dans une autre étude.

La firme de courtage souligne par ailleurs que les petites et moyennes entreprises bénéficient souvent davantage des baisses de taux que les grandes entreprises. « Les sociétés à petite et moyenne capitalisation ont généralement des niveaux d’endettement plus élevés, et la dette de ces sociétés a tendance à être à court terme et à taux variable. Les baisses de taux pourraient avoir un impact immédiat sur leurs coûts d’emprunt, car les dettes à taux variable seront ajustées pour refléter la baisse du taux de référence », lit-on dans l’étude.

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