actions – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 09 Oct 2024 16:08:37 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png actions – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Utiliser les FNB dans un portefeuille de préretraite https://www.finance-investissement.com/nouvelles/utiliser-les-fnb-dans-un-portefeuille-de-preretraite/ Tue, 15 Oct 2024 05:06:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103510 Deux experts expliquent leurs choix ; restez simple et réévaluez la tolérance au risque de votre client.

L’article Utiliser les FNB dans un portefeuille de préretraite est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Un client célibataire de 60 ans souhaite prendre sa retraite à 67 ans. Son conseiller en services financiers a déterminé qu’il avait besoin de 3 millions de dollars (M$) dans son REER et son CELI, combinés, pour prendre une retraite confortable. Le client gagne 100 000 $ par année et a des dépenses annuelles d’environ 70 000 $, qui resteront les mêmes à la retraite. Il est à 500 000 $ de son objectif d’épargne-retraite et sa tolérance au risque est modérée.

Nous avons demandé à deux experts comment ils construiraient des portefeuilles avec des fonds négociés en Bourse (FNB) pour ce client fictif.

« Un portefeuille » en escalier

Pour les préretraités, Brent Vandermeer, gestionnaire de portefeuille senior et associé gérant chez CrossPoint Financial, iA Private Wealth, à Ottawa, recommande un portefeuille composé de trois éléments de base :

  • des FNB à options d’achat couvertes pour obtenir un revenu plus élevé,
  • une modeste part de liquidités pour amortir les effondrements du marché,
  • et des investissements alternatifs pour la diversité.

« En gros, le portefeuille est composé d’obligations d’un côté et d’investissements alternatifs de l’autre », explique Brent Vandermeer. Ces proportions constituent les « murs », c’est-à-dire la partie stable du portefeuille.

Les actions représentent généralement de 10 à 90 % d’un portefeuille, en fonction de la tolérance au risque du client, rappelle Brent Vandermeer. Dans le cas présent, l’allocation est de 60 %. La composante actions est équilibrée entre un FNB à faible coût, des actions individuelles basées sur la recherche interne de CrossPoint et des FNB de vente d’options d’achats couvertes.

Brent Vandermeer recommande les FNB de vente d’options d’achats couvertes pour obtenir un revenu régulier. Il précise au client que le choix d’un revenu peut signifier le sacrifice d’une partie de la performance à la hausse.

Posséder des actions individuelles et voir les noms d’entreprises de qualité sur un relevé peut aider les clients à rester investis, souligne Brent Vandermeer. Si les marchés sont dans la tourmente et que le client est convaincu qu’une entreprise de son portefeuille existera encore dans cinq ans, il pourra « mieux tenir le coup ».

Deux ans avant la retraite, la part des actions dans le portefeuille devrait être réduite d’environ 5 à 10 %. Le risque peut être augmenté deux ans après le départ à la retraite afin de maintenir la croissance, soutient Brent Vandermeer. Ce client atteindra probablement son objectif d’épargne-retraite avec un rendement de 4 à 5 %.

Il est important de réévaluer régulièrement la tolérance au risque du client, car elle peut changer au fil du temps et dépend de la personnalité, avertit Brent Vandermeer. Mais certains clients surestiment leur tolérance au risque, d’où l’importance de la quantifier en dollars.

« Les gens pensent toujours qu’ils peuvent supporter une baisse de 10 % du marché. Mais lorsque cela se produit sur 2,5 M$, ils se disent : ‘‘Whoa, c’est 250 000 $’’ », ajoute-t-il.

Produit Ticker Poids Classe d’actifs
Fonds Majestic de Revenu Mondial Partenaires Sélects Série S MAJ383 20 % Obligations
Majestic Select Partners Alternative Fund P MAJ1086 20 % Alternatives
FNB BMO vente d’options d’achat couvertes de sociétés mondiales à dividendes élevés ZWG 15 % Actions internationales
FNB BMO vente d’options d’achat couvertes de sociétés canadiennes à dividendes élevés ZWC 9 % Actions canadiennes
Manulife Global Equity Class F MMF4606 6 % Actions internationales
Pool exclusif de grandes actions américaines et canadiennes 30 % Actions américaines et canadiennes

Rester dans la simplicité

Harp Sandhu, conseiller principal en gestion de patrimoine chez Sandhu Wealth, Raymond James, à Victoria, en Colombie-Britannique, recommande de garder un portefeuille simple. Il suggère 30 % de titres à revenu fixe et 70 % de FNB, afin d’obtenir un revenu de retraite régulier sans trop de volatilité.

« Ce [portefeuille] a été conçu pour assurer une certaine croissance du capital et un certain rendement, explique Harp Sandhu. Ce client aura suffisamment d’argent dans sept ans lorsqu’il prendra sa retraite […] Restons simples. »

Le FNB Vanguard S&P 500 et le FNB composé plafonné BMO S&P/TSX assurent la simplicité, tandis qu’un FNB canadien à gestion active offre une certaine protection contre les baisses, dit Harp Sandhu.

Comme le client peut facilement atteindre ses objectifs de rendement pour couvrir ses dépenses annuelles, il n’aura pas besoin de vendre des placements. Le client ne devrait donc pas s’inquiéter outre mesure.

De plus, comme le client n’a pas besoin d’une forte croissance du capital, une exposition plus faible aux actions internationales permet de réduire la volatilité du portefeuille, note Harp Sandhu. Le portefeuille est investi à 14 % en actions internationales.

Harp Sandhu suggère également au client d’avoir un fonds d’urgence de 400 000 $ réparti en cinq catégories : un compte d’épargne à intérêt élevé et des certificats de placement garantis (CPG) d’un an, de deux ans, de trois ans et de quatre ans.

Si le client épargne 3,5 M$ à l’âge de 67 ans, les 3,1 M$ de l’ensemble du portefeuille produiront 86 800 $ de dividendes par an au taux de 2,8 %. « Je suis en train de mettre en place une situation pour les trois ou quatre prochaines années [au cours desquelles le client] n’aura pas besoin de vendre des parts pour générer des revenus », explique-t-il.

Le client aura un revenu imposable moins élevé entre la date de son départ à la retraite et le moment où il devra convertir son REER en FERR. Il devrait donc transférer des fonds du REER au CELI au cours de ces années pour maximiser l’efficacité fiscale, selon Harp Sandhu.

Bien que le client puisse dépenser beaucoup moins que les retraits minimums obligatoires de son FERR, l’excédent peut être utilisé pour des voyages ou pour renforcer le fonds d’urgence. « Je suis très favorable à ce que vous utilisiez votre argent et que vous profitiez de votre retraite comme vous l’entendez », dit Harp Sandhu.

Produit Ticker Poids Classe d’actifs
Compte d’épargne dynamique DYN6000 2,5 % Liquidités
Modèle de revenu fixe RJ modéré 10,0 % Revenu fixe
Fonds obligataire de valeur Lysander-Canso Corp. F LYZ801F 17,5 % Revenu fixe
FINB BMO MSCI EAFE ZEA 7,0 % Actions internationales
FNB BMO internationales de dividendes ZDI 7,0 % Actions internationales
FNB indiciel S&P 500 Vanguard VFV 28,0 % Actions américaines
FINB BMO S&P/TSX composé plafonné ZCN 14,0 % Actions canadiennes
FNB actif de dividendes canadiens Dynamique DXC 14,0 % Actions canadiennes

L’article Utiliser les FNB dans un portefeuille de préretraite est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Quelle diversification quand tout est relié ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/quelle-diversification-quand-tout-est-relie/ Wed, 14 Aug 2024 11:54:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102187 Les investisseurs canadiens ont toutefois un atout.

L’article Quelle diversification quand tout est relié ? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Dans un monde où les actions et les obligations évoluent de concert, comment diversifier son portefeuille ?

Traditionnellement, les actions et les obligations n’évoluent pas dans le même sens. De 2000 à 2020, les portefeuilles ont pu s’appuyer sur une corrélation négative entre les deux catégories d’actifs, facilitant l’obtention de rendements décents avec un risque moindre.

Mais au cours des dernières années, les actions et les obligations ont suivi la même orientation, avec une corrélation de plus en plus forte, pointe une note de la firme Purpose Investments. La chute conjointe des deux catégories d’actifs en 2022 en est une illustration marquante.

Bien que cette corrélation semble susciter moins d’inquiétude cette année puisque les actions comme les obligations se portent bien, il est important de rester vigilant face à un éventuel retournement de tendance.

La corrélation positive entre les actions et les obligations n’est pas exclusive au Canada ou à l’Amérique du Nord. Elle s’est affirmée à l’échelle mondiale au cours des cinq dernières années. Cela limite la capacité des investisseurs canadiens à diversifier leur portefeuille en incluant des obligations internationales pour compenser les fluctuations des actions.

Selon Purpose Investments, l’inflation est le principal facteur derrière cette corrélation positive, en raison de son influence sur les politiques des banques centrales concernant les taux d’intérêt. Depuis 50 ans, lorsque les banques centrales interviennent activement, la corrélation entre les actions et les obligations tend à être plus élevée. Les mois et les années à venir devraient continuer à voir les banques centrales actives, notamment en abaissant leurs taux pour s’ajuster au recul de l’inflation, ce qui indique que cette corrélation élevée est susceptible de persister.

Les investisseurs ont deux options face à la volatilité accrue par rapport aux vingt dernières années : soit ils acceptent cette volatilité plus élevée, soit ils cherchent à diversifier leurs portefeuilles autrement.

En période de forte corrélation entre les actions et les obligations, l’or, le pétrole et les matières premières deviennent des instruments clés pour la diversification. Bien sûr, ces investissements peuvent introduire de la volatilité supplémentaire dans le portefeuille. Mais l’avantage des investisseurs canadiens est de pouvoir s’appuyer sur le TSX, lui-même composé de ces catégories d’investissements. De quoi obtenir une certaine diversification, tout en assumant le risque qui vient avec…

L’article Quelle diversification quand tout est relié ? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les performances des titres adossés à des actifs vont souffrir https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-performances-des-titres-adosses-a-des-actifs-vont-souffrir/ Mon, 15 Jul 2024 10:56:53 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101802 Fitch voit les défauts de paiement et les arriérés augmenter.

L’article Les performances des titres adossés à des actifs vont souffrir est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Avec le ralentissement de la croissance économique mondiale et la persistance de l’inflation, le secteur du financement structuré verra la performance de ses actifs s’affaiblir au second semestre, selon Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation prévoit une baisse de la performance du financement structuré mondial, y compris divers segments de titres adossés à des actifs et à des créances hypothécaires, pour le second semestre de 2024, après une stabilité générale observée au cours du premier semestre.

Alors que la croissance s’affaiblit et que l’inflation élevée empêche les taux d’intérêt de baisser plus rapidement, « la grande majorité » des indicateurs de performance des actifs devraient diminuer par rapport à 2023, résume Fitch Ratings.

Un peu plus de la moitié des sous-secteurs mondiaux « ont des perspectives de performance des actifs qui se détériorent […] reflétant l’impact de l’inflation, des taux plus élevés et de l’endettement des entreprises et des ménages emprunteurs », explique l’agence de notation. Les perspectives restantes sont neutres.

Fitch Ratings s’attend également à des augmentations « modestes » des prix de l’immobilier et des arriérés de prêts hypothécaires en 2024 pour la plupart des pays qu’elle couvre.

Malgré les tendances à la détérioration de la performance des actifs, Fitch Ratings pense que la plupart des notations de crédit des financements structurés resteront stables, « soutenues par la croissance du rehaussement de crédit due à la poursuite du désendettement et à des protections structurelles solides ».

Les titres garantis par des hypothèques commerciales nord-américaines représentent la majeure partie des émetteurs dont les perspectives de notation sont négatives [78 %], compte tenu de la détérioration de l’immobilier de bureau.

« Nous prévoyons que les défaillances des titres américains adossés à des créances hypothécaires commerciales augmenteront progressivement jusqu’en 2025, les défaillances des bureaux doublant presque d’ici [la fin de 2024] », révèle l’agence de notation.

Les titres américains adossés à des créances hypothécaires résidentielles représentent 7 % des perspectives négatives, selon Fitch Ratings, mais les émetteurs de ce segment représentent également la plupart des perspectives positives.

L’article Les performances des titres adossés à des actifs vont souffrir est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le marché des actions en 2024 : entre prudence et espoir modéré https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-marche-des-actions-en-2024-entre-prudence-et-espoir-modere/ Thu, 25 Jan 2024 11:51:58 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98570 Une année de stabilisation après les turbulences de 2023, selon CIBC.

L’article Le marché des actions en 2024 : entre prudence et espoir modéré est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
À quoi s’attendre en 2024 ? Les analystes de CIBC anticipent une expansion des performances du marché boursier, avec certains secteurs bénéficiant d’une baisse des taux d’intérêt et d’une stabilisation économique globale, peut-on lire dans un récent rapport.

2023 a été une année de montagnes russes pour les marchés financiers, en particulier pour les actions canadiennes. Malgré des rendements positifs à un chiffre, les indices canadiens ont sous-performé par rapport à leurs homologues mondiaux.

Le secteur des technologies de l’information, relativement mineur, a dirigé le jeu, tandis que les secteurs financier et énergétique ont traîné derrière. Les investisseurs canadiens, confrontés à un marché étroit et instable, ont ressenti pleinement l’impact de ces fluctuations.

Mais 2024 devrait être bien différent. Selon les prévisions des analystes de CIBC, les actions américaines devraient offrir des rendements totaux de 4 à 7 %, soutenus par une croissance des bénéfices de 7 à 9 %. Cependant, le Canada, avec ses consommateurs surendettés, pourrait rencontrer des défis, notamment dus à l’augmentation des coûts hypothécaires.

En 2023, le marché a démontré une capacité remarquable à s’adapter rapidement aux nouvelles et à intégrer des attentes élevées, comme en témoigne la réaction mesurée à la chute de la Silicon Valley Bank (SVB) en début d’année. Les investisseurs ont gagné en sophistication, utilisant des outils divers pour gérer les risques de marché, une tendance qui devrait perdurer. Les FNB, par exemple, continuent de gagner du terrain sur les fonds communs de placement traditionnels.

Le marché américain des actions a prouvé sa résilience l’an dernier, surpassant la plupart des marchés mondiaux, à l’exception de l’Italie. Les secteurs clés de l’indice S&P 500, dominés par les « sept magnifiques » (Magnificent Seven), qui représentent près de 30 % de la capitalisation boursière de l’indice, ont joué un rôle crucial dans cette performance, selon CIBC. À l’inverse, les faiblesses dans les matières premières ont impacté négativement l’énergie et les matériaux, expliquant en partie la sous-performance de marchés comme le Canada, le Royaume-Uni et l’Australie.

Pour 2024, les experts prédisent une pression continue sur les bénéfices des entreprises. Bien que les rendements des actions en 2023 aient été élevés, soutenus par une économie robuste et des bénéfices supérieurs aux attentes, la résistance de ces bénéfices face à la pression inflationniste et aux taux d’intérêt croissants reste une question ouverte, estiment les analystes.

Actions canadiennes

Les actions canadiennes n’ont pas profité des courants favorables qui ont soutenu d’autres marchés en 2023. Le S&P/TSX, vulnérable aux fluctuations des matières premières — un quart de ses bénéfices étant directement impactés par les prix de l’énergie, des métaux précieux et d’autres ressources — a subi une pression notable l’année dernière. Les secteurs des télécommunications et des banques, traditionnellement stables, n’ont pas été épargnés.

La récente faiblesse des prix de l’énergie a réduit les bénéfices et devrait continuer de freiner la croissance dans ce domaine. Ainsi, les prévisions de bénéfices par action au Canada pourraient nécessiter des ajustements à la baisse, similaires à ceux du S&P 500. Dans ce contexte, les actions canadiennes restent encore bon marché, estime CIBC.

L’année 2023 a toutefois réservé une surprise avec le rebond vigoureux des valeurs technologiques américaines, un secteur boosté par l’intelligence artificielle et sa résilience face à des taux d’intérêt plus élevés. Ce dynamisme a eu un effet d’entraînement sur le marché canadien, laissant espérer des répercussions positives pour 2024.

Dans ce contexte, les analystes anticipent une surperformance des actions dans les communications, les services publics et l’industrie pour l’année à venir. Après une année compliquée marquée par des taux d’intérêt élevés et des défis spécifiques, ces secteurs semblent désormais mieux armés pour rebondir, avec des rendements supérieurs à la moyenne et des bénéfices attendus d’une baisse des taux. Le secteur industriel, et notamment le segment des énergies renouvelables, devrait connaître une dynamique positive en seconde moitié d’année.

Toutefois, l’économie canadienne pourrait connaître un ralentissement, les taux d’intérêt pesant davantage sur le revenu disponible des consommateurs par rapport aux États-Unis. En conséquence, CIBC envisage une sous-performance des secteurs de la consommation et de l’immobilier, même si une baisse modérée des taux pourrait offrir un léger soutien.

Les valeurs financières, bien que dépendantes de l’économie canadienne, pourraient surprendre. Malgré un contexte économique délicat, les valorisations attrayantes et un marché déjà teinté de scepticisme pourraient réserver des opportunités d’achat intéressantes.

En résumé, le marché des actions canadiennes exige une certaine prudence, mais offre également des perspectives de croissance sélective.

ESG : une année de conformité

L’investissement ESG (environnement, société, gouvernance) s’est légèrement mieux comporté en 2023 par rapport à une année 2022 difficile, mais des défis majeurs subsistent, selon CIBC.

Du côté positif, les fonds ESG continuent d’enregistrer des entrées nettes et devraient atteindre 170 à 180 milliards de dollars américains cette année, soit une augmentation de 10 % par rapport au niveau de 2022, selon les données combinées de Bloomberg et de CIBC World markets. Du côté négatif, les flux de fonds sont entièrement alimentés par l’Europe – les flux ESG du reste du monde sont devenus négatifs. Les analystes prévoient la même chose en 2024.

Du point de vue des rendements, les résultats sont mitigés. Les fonds d’actions ESG orientés vers le monde ont sous-performé les indices de référence mondiaux (MSCI ACWI) de 200 à 300 points de base cette année encore, en grande partie à cause de la sélection des titres. Ces fonds ont surpondéré les noms sensibles aux taux de l’énergie propre au sein des secteurs industriels, des matériaux et des services publics, ce qui a pesé sur la performance, tout comme une sous-pondération significative au sein du groupe d’actions des « sept magnifiques ». Toutefois, les fonds ESG en actions américaines se sont beaucoup mieux comportés.

Le niveau élevé des taux d’intérêt au cours des deux dernières années a pesé sur la performance des fonds ESG, qui sont structurellement surpondérés en actions de longue durée (en particulier dans les secteurs de l’énergie propre, des matériaux et de l’industrie du nouvel âge, etc.) Dans l’hypothèse d’une baisse des taux d’intérêt en 2024, CIBC s’attend à ce que cette récente sous-performance s’atténue.

Par ailleurs, l’année sera marquée par le passage de l’information volontaire à l’information obligatoire en matière de développement durable. Les exigences en matière de divulgation se fondent sur des normes mondiales, notamment les normes de l’International Sustainability Standards Board (ISSB), qui rendent obligatoires les divulgations liées au climat. Ces normes sont entrées en vigueur en janvier. Il reste à l’ISSB à finaliser les éléments d’information ESG non liés au climat.

Selon les experts, les normes de l’ISSB jouent un rôle clé dans la maturation de l’ESG, en rationalisant à terme les rapports des entreprises et en aidant les investisseurs à se concentrer sur les questions ESG les plus importantes. Les normes mondiales de divulgation, à leur tour, sont utilisées par les régulateurs qui jouent un rôle plus actif dans le contrôle de l’ESG, en grande partie pour minimiser l’écoblanchiment.

Les auteurs rappellent que plusieurs réglementations ont été mises en place récemment dont la directive sur les rapports de durabilité des entreprises (CSRD) dans l’Union européenne (entrée également en vigueur en janvier) et les lois californiennes Climate Corporate Data Accountability Act (SB 253) et Climate-related Financial Risk Act (SB 261). Au Canada, le Conseil canadien des normes de développement durable) progresse dans l’adoption des normes de l’ISSB.

Finance durable

En ce qui concerne la finance durable, le total des émissions pour tous les prêts ESG a été en baisse en 2023 à 1,3 (G$ US) comparativement à 1,5 G$ US en 2022. Pour 2024, CIBC prévoit une nouvelle baisse, car les taux élevés laissent présager une diminution des dépenses d’investissement et des prêts, dans l’ensemble.

Il y a toutefois des points positifs. L’émission d’obligations vertes a bien résisté au cours des deux dernières années (et il en va de même pour les obligations sociales et de développement durable), une tendance qui devrait se poursuivre en 2024, estiment les experts.

La percée des FNB

Après une année 2022 qui a mis à l’épreuve de nombreux portefeuilles d’investissement, 2023 a été une année de redressement pour les fonds négociés en Bourse (FNB), avec une augmentation considérable des actifs et des entrées de fonds.

Au début décembre, les actifs sous gestion dans les FNB avaient connu une croissance robuste de 18 %, atteignant un sommet historique de 406 G$ canadiens. Une hausse attribuable à la fois à l’afflux de capitaux et à la bonne performance des actifs sous-jacents, notamment grâce aux rendements élevés des actions américaines, évaluent les experts de CIBC.

Les FNB continuent de surpasser les fonds communs de placement en termes d’entrées de fonds, une tendance qui ne montre aucun signe de ralentissement. Les fonds communs de placement ont, en contraste, subi d’importants rachats au cours des derniers mois. Les analystes estiment que cette préférence pour les FNB devrait se maintenir, portée par la croissance des comptes à honoraires, des plateformes de courtage en ligne ou à prix réduit, et de l’investissement indiciel.

En termes de répartition des actifs, les FNB à revenu fixe ont capté une part significative des entrées nettes, tandis que les FNB d’actions ont vu leurs entrées nettes diminuer par rapport aux années précédentes. Par ailleurs, le secteur des cryptomonnaies a également suscité un intérêt renouvelé, en particulier avec la course pour lancer le premier FNB de bitcoins aux États-Unis. Le Canada avait pris de l’avance dans ce domaine puisqu’un premier produit du genre a été lancé il y a deux ans.

Pour les investisseurs à la recherche de recommandations, CIBC a identifié plusieurs FNB qui pourraient offrir des rendements attractifs au cours des 12 prochains mois. Parmi eux, les FNB de services publics sont considérés comme une option prometteuse en raison de leur nature défensive et de leur moindre susceptibilité aux révisions bénéficiaires négatives.

Enfin, les FNB de titres à revenu fixe à option d’achat couverte sont présentés comme une option viable pour capitaliser sur les volatilités du marché, avec des rendements annuels qui peuvent atteindre entre 10 % et 15 %.

L’article Le marché des actions en 2024 : entre prudence et espoir modéré est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Six tendances à suivre pour garder le cap en 2024 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/six-tendances-a-suivre-pour-garder-le-cap-en-2024/ Mon, 22 Jan 2024 11:48:35 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98541 Selon Marchés des capitaux CIBC.

L’article Six tendances à suivre pour garder le cap en 2024 est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Après une année marquée par l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, les économistes voient la lumière au bout du tunnel. Pour autant, 2024 ne sera pas un long fleuve tranquille. Les investisseurs devront naviguer sur une mer agitée tout en capitalisant sur les vents favorables quand ils se présenteront.

Dans ce contexte tourmenté, les clients auront besoin de conseils professionnels pour garder le cap sur la sécurité financière, signalent Avery Shenfeld, économiste en chef, et Benjamin Tal, économiste en chef adjoint de Marchés des capitaux CIBC, dans un article publié sur le site de l’institution.

Voici quelques tendances à suivre pour les aider à s’adapter aux fluctuations de l’économie :

  • La réduction des taux directeurs

Le début de l’année sera marqué par un ralentissement de l’économie mondiale, mais les réductions de taux prévues pourraient insuffler une nouvelle dynamique aux marchés avant la fin du quatrième trimestre.  Les placements devraient redresser la tête. L’embellie profitera à la fois aux amateurs d’actions et aux détenteurs d’obligations, estiment les experts de Marchés des capitaux CIBC.

  • La fluctuation de l’inflation

L’inflation continuera à souffler fort sur l’économie canadienne. Toutefois elle sera beaucoup plus contrôlable qu’il y a un an, signale Avery Shenfeld. Il croit que le creux de la vague pourrait être franchi à l’horizon de novembre 2024.

3-La hausse des salaires

La hausse des salaires pourrait perturber l’équilibre. Si elle persiste à un rythme élevé, elle pourrait stimuler de manière excessive l’inflation. Pour garder la vitesse de croisière, les économistes estiment qu’il faudra un juste équilibre entre l’augmentation des prix et celles des salaires.

4-Les variations de taux d’intérêt

Avery Shenfeld prévoit que le taux du financement à un jour diminuera une première fois dès juin et qu’il se réduira de 150 points de base d’ici la fin de l’année. Une diminution des taux d’intérêt pourrait réduire les coûts d’emprunt pour les ménages canadiens et rendre les prêts hypothécaires plus accessibles. Elle pourrait stimuler également les investissements des entreprises et dynamiser à l’économie.

5-Le taux de chômage

Le ratio postes vacants/chômage et le ratio de départs (la fréquence à laquelle les gens quittent volontairement leur emploi) seront des éléments importants à surveiller. Tout relâchement de ces deux indicateurs pourrait entraîner une hausse du taux de chômage.

6- Le marché immobilier

Le marché canadien de l’habitation connaît une période de ralentissement avec une chute des ventes de 45 % depuis le début de 2021. Bien que les prix demeurent supérieurs aux niveaux d’avant la pandémie, ils pourraient continuer de baisser en raison de l’offre croissante de nouvelles constructions et des propriétés à vendre plus nombreuses résultant de la hausse des taux hypothécaires. Il faudra cependant attendre le deuxième semestre de 2024 pour assister à une augmentation de la demande et des prix, rapporte Benjamin Tal.

L’article Six tendances à suivre pour garder le cap en 2024 est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>