Banque centrale – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 31 Oct 2024 19:59:17 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Banque centrale – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 De nouveaux FNB à revenu fixe tirent parti de la baisse des taux d’intérêt https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/de-nouveaux-fnb-a-revenu-fixe-tirent-parti-de-la-baisse-des-taux-dinteret/ Tue, 29 Oct 2024 11:20:38 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103702 Les lancements d’Evolve ETFs et de BlackRock interviennent dans un contexte d’assouplissement des banques centrales.

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Les gestionnaires d’actifs saisissent l’opportunité d’offrir de nouveaux produits à revenu fixe, car les investisseurs cherchent à prendre de la durée et du risque dans le cadre d’une politique monétaire plus souple.

Les investisseurs ont anticipé « un environnement de réduction des taux d’intérêt et un regain d’intérêt pour les titres à revenu fixe, en particulier pour les durées plus longues, observe Raj Lala, PDG d’Evolve ETFs à Toronto. Nous nous sommes donc dit qu’il s’agissait d’un domaine intéressant […]. Comment allons-nous faire face à la concurrence ? »

Evolve ETFs a lancé le Evolve Canadian Aggregate Bond Enhanced Yield Fund (TSX : AGG) à la fin du mois de septembre.

Ce fond négocié en Bourse (FNB) géré activement comprend le FINB BMO obligations totales (TSX : ZAG) et le FINB iShares Core Canadian Universe Bond (TSX : XBB). Il utilise une stratégie d’options d’achat couvertes et ses frais de gestion s’élèvent à 0,45 %.

Le nouveau fonds s’inspire du Fonds rendement amélioré d’obligations Evolve (TSX : BOND), d’une valeur de 268 millions de dollars (M$), qui a été lancé en octobre 2023 et qui investit principalement dans des FNB de titres à revenu fixe cotés aux États-Unis et qui utilise une stratégie d’options d’achat couvertes.

AGG, cependant, cherche à tirer parti de la préférence nationale des investisseurs canadiens, de la baisse des taux d’intérêt et du fait que le marché obligataire canadien a tendance à être plus conservateur et moins volatil que le marché du Trésor américain, précise Raj Lala.

Le portefeuille sous-jacent d’AGG est composé d’environ 1 685 obligations — y compris des obligations fédérales, provinciales, municipales et de sociétés — avec une cote de crédit moyenne pondérée de AA et une durée moyenne pondérée de 7,36 ans, spécifie Raj Lala.

« Celui-ci a une durée d’un peu plus de sept ans, mais suffisamment longue pour que, si l’on anticipe de nouvelles baisses de taux, ce que la plupart des gens anticipent au Canada, les obligations à plus long terme devraient en bénéficier », assure-t-il.

En vendant des options d’achat couvertes sur 50 % de l’exposition du FNB, Evolve ETFs vise à atteindre un rendement cible de 6 % — « bien meilleur que ce que vous obtiendriez en détenant simplement l’obligation individuelle », souligne Raj Lala.

Fin septembre également, BlackRock a lancé un nouveau FNB actif qui offre une exposition aux titres à revenu fixe mondiaux : le iShares Flexible Monthly Income ETF (TSX : XFLI, XFLI.U). Il existe également une version couverte en dollars canadiens (TSX : XFLX).

Les avoirs comprennent le iShares Flexible Income Active ETF (TSX : BINC), d’une valeur de 5,9 milliards de dollars (G$), ainsi que des liquidités (en dollars canadiens et américains).

Le fonds cherche à maximiser le revenu à long terme « d’une manière flexible, globale et en allouant principalement à ce que nous percevons comme des secteurs plus difficiles à atteindre du marché des revenus fixes — des choses comme le haut rendement et la dette des marchés émergents, les actifs titrisés », explique Rachel Siu, responsable de la stratégie des revenus fixes au Canada chez BlackRock.

L’objectif est de maximiser le revenu « efficacement à travers différents cycles et différents environnements de marché », continue Rachel Siu. Elle précise que « nous avons traversé une période où les banques centrales ont commencé à réduire leurs taux, et les rendements ont beaucoup bougé au cours de l’été ».

Dans un rapport récent, FTSE Russell observe que « l’assouplissement des banques centrales et la baisse de l’inflation ont soutenu les marchés obligataires mondiaux » au troisième trimestre 2024, et que la courbe de rendement canadienne s’est normalisée après trois réductions des taux d’intérêt par la Banque du Canada (BdC).

Alors que la BdC et d’autres banques centrales devraient procéder à de nouvelles baisses de taux, Raj Lala et Rachel Siu ont tous deux exprimé un point de vue optimiste sur les titres à revenu fixe.

« D’une manière générale, nous sommes très enthousiastes quant aux opportunités offertes par les titres à revenu fixe dans le contexte actuel, affirme Rachel Siu. Maintenant que les banques centrales sont sur la voie de l’assouplissement, nous pensons que les investisseurs ont la possibilité de bénéficier d’un bon rapport prix-rendement. »

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Quelle diversification quand tout est relié ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/quelle-diversification-quand-tout-est-relie/ Wed, 14 Aug 2024 11:54:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102187 Les investisseurs canadiens ont toutefois un atout.

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Dans un monde où les actions et les obligations évoluent de concert, comment diversifier son portefeuille ?

Traditionnellement, les actions et les obligations n’évoluent pas dans le même sens. De 2000 à 2020, les portefeuilles ont pu s’appuyer sur une corrélation négative entre les deux catégories d’actifs, facilitant l’obtention de rendements décents avec un risque moindre.

Mais au cours des dernières années, les actions et les obligations ont suivi la même orientation, avec une corrélation de plus en plus forte, pointe une note de la firme Purpose Investments. La chute conjointe des deux catégories d’actifs en 2022 en est une illustration marquante.

Bien que cette corrélation semble susciter moins d’inquiétude cette année puisque les actions comme les obligations se portent bien, il est important de rester vigilant face à un éventuel retournement de tendance.

La corrélation positive entre les actions et les obligations n’est pas exclusive au Canada ou à l’Amérique du Nord. Elle s’est affirmée à l’échelle mondiale au cours des cinq dernières années. Cela limite la capacité des investisseurs canadiens à diversifier leur portefeuille en incluant des obligations internationales pour compenser les fluctuations des actions.

Selon Purpose Investments, l’inflation est le principal facteur derrière cette corrélation positive, en raison de son influence sur les politiques des banques centrales concernant les taux d’intérêt. Depuis 50 ans, lorsque les banques centrales interviennent activement, la corrélation entre les actions et les obligations tend à être plus élevée. Les mois et les années à venir devraient continuer à voir les banques centrales actives, notamment en abaissant leurs taux pour s’ajuster au recul de l’inflation, ce qui indique que cette corrélation élevée est susceptible de persister.

Les investisseurs ont deux options face à la volatilité accrue par rapport aux vingt dernières années : soit ils acceptent cette volatilité plus élevée, soit ils cherchent à diversifier leurs portefeuilles autrement.

En période de forte corrélation entre les actions et les obligations, l’or, le pétrole et les matières premières deviennent des instruments clés pour la diversification. Bien sûr, ces investissements peuvent introduire de la volatilité supplémentaire dans le portefeuille. Mais l’avantage des investisseurs canadiens est de pouvoir s’appuyer sur le TSX, lui-même composé de ces catégories d’investissements. De quoi obtenir une certaine diversification, tout en assumant le risque qui vient avec…

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Ce que nous disent les flux nets de FNB au Canada https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/laurent-boukobza/ce-que-nous-disent-les-flux-nets-de-fnb-au-canada/ Wed, 14 Aug 2024 09:51:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102088 ZONE EXPERTS – Le secteur a connu un premier semestre de 2024 robuste, marqué notamment par la politique monétaire.

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Le secteur des fonds négociés en Bourse (FNB) au Canada est en plein essor. Avec une gamme variée de produits et de stratégies, allant des fonds gérés activement aux fonds indiciels en passant par des produits plus spécialisés, les conseillers et les investisseurs ont l’embarras du choix. Et le marché des FNB au Canada semble prêt à poursuivre sa croissance et sa diversification.

Voici un examen des tendances et des statistiques qui ont façonné les flux (créations nettes et rachats nets) de FNB au Canada au cours du premier semestre de 2024.

Au 30 juin 2024, l’actif sous gestion des FNB canadiens s’élevait à 455,2 milliards de dollars (G$). Le secteur a enregistré des entrées de fonds mensuelles comprises entre 4 et 9,7 G$ depuis le début de l’année, portant les créations nettes cumulatives, en milieu d’année, à un niveau record de 33,3 G$[1].

Dans les six premiers mois de 2024, les marchés mondiaux ont fait preuve d’une grande dynamique positive, comme en fait foi la progression des indices suivants[2] :

  • S&P 500 : 19,38 %
  • Indice composite TSX : 4,69 %
  • NASDAQ : 23,56 %
  • MSCI World TR CAD : 16,63 %
  • MSCI EM : 10,74 %

Dans le secteur des titres à revenu fixe, l’incertitude quant au calendrier et à l’ampleur des baisses de taux d’intérêt au Canada et aux États-Unis a une fois de plus contribué à accroître la volatilité des obligations sur l’ensemble des courbes des rendements. Les performances à la mi-année varient de légèrement négatives à légèrement positives selon les échéances, bien en dessous de leur rendement à échéance actuel.

Dans ce contexte, les investisseurs semblent avoir commencé à repositionner leur allocation à la catégorie d’actifs, avec un apport massif de capitaux de 12,1 G$ depuis le début de l’année pour les titres à revenu fixe, dont 6,8 G$ pour le seul mois de juin. [3].

Des 33,3 G$ de créations nettes pour les six premiers mois de 2024, 19 G$ ont été investis dans les actions.

Si l’on examine les 19 G$ d’entrées nettes dans les FNB d’actions, plus de 70 % ont été investis dans des stratégies indicielles pondérées en fonction de la capitalisation boursière.

Les stratégies de dividendes et de revenus et l’investissement factoriel ont attiré près de 2,8 G$, les stratégies non-indicielles représentant désormais plus de 30 % de l’actif géré en FNB canadiens.

Les FNB multiactifs ont reçu 2,2 G$ durant le premier semestre de 2024, confirmant ainsi leur forte dynamique.

Les stratégies multiactifs sont des solutions à guichet unique qui continuent d’attirer les investisseurs particuliers et les gestionnaires de patrimoine. Elles représentent une solution à faible coût pour créer une base (ou la totalité) d’un portefeuille. Ce type de FNB est souvent composé de fonds qui capturent du bêta du marché à un coût minimal.

Ces FNB multiactifs offrent un rééquilibrage régulier, respectant la pondération cible choisie, ainsi que la tolérance au risque établie.

Les flux entrants de FNB de titres à revenu fixe se sont concentrés sur les titres à revenu fixe canadiens. Plus de 83 % des 12,1 G$ ont été investis dans des titres à revenu fixe domestiques, dont 2,3 G$ dans des obligations à ultra-court terme et des titres du marché monétaire. Ces derniers types de FNB sont ainsi utilisés comme option de remplacement aux liquidités qui sont devenues beaucoup plus attrayantes aux niveaux actuels des taux d’intérêt.

Le positionnement sur le marché total et agrégé en prévision des baisses de taux (deux baisses de 25 points de base de la Banque du Canada au moment de la rédaction de cet article) a contribué à l’afflux important de capitaux.

Les obligations de sociétés canadiennes offrant des rendements attrayants dans une économie relativement robuste et émises par des sociétés de qualité ont également contribué à l’élan positif des FNB d’obligations de sociétés canadiennes.

Que nous apprennent les créations nettes de FNB canadiens ?

Les investisseurs ont continué à investir dans les principaux indices d’actions, récompensés par la forte performance du marché et une dynamique positive : les FNB d’actions se sont également bien comportés, recueillant plus de 19 G$. Les FNB d’actions américaines ont été particulièrement populaires, contribuant à hauteur de 8,7 G$, suivis par les FNB d’actions internationales avec 7,7 G$, et les FNB d’actions canadiennes avec 2,5 G$.[4]

De plus, les flux de FNB de titres à revenu fixe, principalement les titres à revenu fixe canadiens, sont un bon indicateur de l’assouplissement monétaire à venir perçu par le marché et des attentes en matière de réduction des taux. En effet, l’inflation se rapproche de la fourchette souhaitée, le chômage augmente et l’économie domestique montre des signes de ralentissement.

À quoi s’attendre pour le second semestre de 2024 ?

Dans le contexte actuel, voici quelques-unes des réflexions que les chefs des investissements chez Placements Mackenzie, Steve Locke et Lesley Marks, ont récemment partagé sur leurs attentes pour le second semestre 2024, après un début d’année en fanfare… [5] [6]

Les baisses de taux d’intérêt des banques centrales devraient dominer la trajectoire des obligations au second semestre, en particulier si la Réserve fédérale américaine (Fed) se joint à l’assouplissement de la politique monétaire. La duration devrait être récompensée dans ces conditions d’assouplissement.

« En outre, de nombreux investisseurs reconnaissent les besoins énormes et cumulés de financement de la transition énergétique pour les années à venir. La bonne nouvelle pour les investisseurs : de nombreux types de dette durable offrent des rendements attrayants et un large choix. » [7]

La transition énergétique reste un thème sur lequel il est possible d’investir, car le passage à des énergies plus propres est motivé par des considérations économiques (la croissance démographique stimule la demande d’énergie), la rareté des ressources (manque d’investissement dans les réserves croissantes de combustibles fossiles) et les changements climatiques. Cette transition offre d’importantes opportunités de marché, en particulier dans les domaines de l’efficacité énergétique, des transports, du traitement des eaux et de l’agriculture. Le développement d’infrastructures durables stimulera également la demande de ressources telles que le cuivre, le nickel et le lithium.

En outre, l’intersection de la transition énergétique et de la révolution de l’intelligence artificielle (IA) mettra à rude épreuve le système électrique mondial. En effet,l’IA générative consomme beaucoup plus d’énergie que les méthodes traditionnelles, ce qui souligne la nécessité d’améliorer l’infrastructure électrique.

Les investisseurs se concentrent de plus en plus sur le potentiel de transformation de l’IA, en particulier de l’IA générative, en investissant dans des géants technologiques établis comme Nvidia et Microsoft. L’adoption généralisée de l’IA générative devrait considérablement stimuler la productivité et révolutionner la vie quotidienne.

Au-delà des grandes entreprises technologiques, il existe des opportunités d’investissement dans les logiciels, le matériel, les services et les industries qui soutiennent la croissance de l’IA. Toutefois, les investisseurs doivent évaluer avec soin et élaborer des stratégies pour naviguer entre les risques et les avantages des technologies transformatives.

Dans un marché concentré et peu diversifié, les conseillers peuvent aider leurs clients à maintenir des portefeuilles diversifiés capables de résister à différentes conditions de marché. Les principaux thèmes d’investissement comprennent les obligations d’entreprises, les options de dette durable, la transition énergétique et le potentiel de transformation de l’IA.

Dans l’ensemble, l’intersection de l’énergie propre et de l’IA présente à la fois des opportunités et des défis, d’où la nécessité pour les investisseurs de rester informés et d’allouer leurs ressources de manière stratégique.

Laurent Boukobza est vice-président, FNB, chez Placements Mackenzie

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[1] Source : CETFA.ca

[2] Source : Mackenzie Investments

[3] Source : National Bank Financial – Market Research

[4] Canadian ETF Industry Recap: June 2024 – The Globe and Mail

[5] Investable themes for 2024’s second half | Investment Executive

[6] mackenzieinvestments.com/content/dam/mackenzie/en/insights/mi-2024-midyear-outlook-en.pdf

[7] mackenzieinvestments.com/content/dam/mackenzie/en/insights/mi-2024-midyear-outlook-en.pdf

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Que fera la Banque du Canada en septembre ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/que-fera-la-banque-du-canada-en-septembre/ Fri, 02 Aug 2024 14:34:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102103 L’environnement économique actuel a de quoi nourrir sa réflexion.

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C’est le 4 septembre prochain que la Banque du Canada doit établir son nouveau taux directeur. Le 24 juillet, la banque centrale a choisi de l’abaisser d’un quart de point de pourcentage pour le fixer à 4,5 %.

Cette baisse était attendue par la majorité des observateurs et un consensus similaire est présent pour septembre. Le gouverneur Tiff Macklem a d’ailleurs indiqué que les responsables de la Banque du Canada sont « de plus en plus convaincus que les ingrédients nécessaires pour ramener l’inflation à la cible sont réunis », tandis que son taux se rapproche effectivement de l’objectif de 2 %.

Il a affirmé que, si « l’inflation continue de ralentir de manière généralement conforme à notre prévision, il est raisonnable de s’attendre à d’autres réductions du taux directeur. Le moment de ces baisses dépendra de la façon dont nous pensons que ces forces opposées vont évoluer », ajoutant néanmoins que les décisions de politique monétaire seraient prises une à la fois.

Tout dépend donc de la manière dont la situation économique va évoluer. À cet égard, les facteurs à considérer ne manquent pas. Par exemple, Statistique Canada a publié cette semaine son rapport sur le produit intérieur brut. Il fait état d’une légère croissance de l’économie canadienne de 0,2 %. Les économistes ont qualifié cette croissance de « timide », bien qu’elle soit légèrement meilleure que prévue. Ce léger mouvement justifie, selon eux, « une réduction continue des taux d’intérêt de la part de la Banque du Canada », a rapporté La Presse Canadienne.

Philippe Simard, Directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca, partage cet avis. Selon lui, bien que « le PIB du mois de mai ait été légèrement plus élevé que prévu, il ne fera pas dérailler la Banque du Canada dans sa stratégie de réduction des taux d’intérêt. La croissance rapide de la population continue de dépasser largement les gains d’emplois, tandis que la mesure par habitant continue de baisser. Ces signes concrets de ralentissement de la croissance économique plaident en faveur d’un assouplissement de la politique monétaire, ce qui laisse présager une nouvelle baisse d’un quart de point en septembre. »

« L’un des principaux freins à la croissance du PIB en mai a été la baisse du secteur du commerce de détail, qui a reculé de 0,9 %. Cela indique que les dépenses des consommateurs et des ménages restent faibles et limitées par les taux d’intérêt élevés. C’est une preuve supplémentaire que le cycle de forte hausse des taux entrepris par la Banque du Canada continue d’avoir l’effet désiré sur l’inflation », ajoute Philippe Simard.

Les yeux tournés vers le sud

La situation économique aux États-Unis est un autre facteur incontournable à considérer. Ainsi, au moment de décider du prochain taux directeur, les responsables de la Banque du Canada vont regarder de quel côté vient le vent qui souffle sur son voisin américain.

À cet égard, le 31 juillet, la Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu la fourchette cible des taux des fonds fédéraux entre 5,25 % et 5,50 %, malgré certaines attentes baissières de la part des marchés financiers.

Cependant, le président Jerome Powell et les autres décideurs de la Fed ont clairement laissé entendre qu’une baisse des taux se profilait à l’horizon, probablement dès la réunion de septembre.

Plus particulièrement, dans sa déclaration suivant la réunion de mercredi dernier, la Fed a souligné qu’elle est désormais attentive aux risques présents des « deux côtés » de son double mandat. Elle abandonne ainsi l’accent mis sur l’inflation, qui a été le thème dominant jusqu’à présent. Il faut dire que le Congrès réclame de la Fed qu’elle favorise à la fois des prix stables et le plein emploi.

Philippe Simard ne s’étonne pas que le Federal Open Market Committee (FOMC) ait choisi de maintenir le taux des fonds fédéraux américains inchangé dans une fourchette de 5,25 à 5,5 %. Il trouve toutefois « remarquable » le « changement de langage du FOMC en ce qui concerne l’inflation, indiquant que, bien qu’elle reste quelque peu élevée, il y a eu de nouveaux progrès vers leur objectif de 2 %. Cela renforce la possibilité d’une réduction des taux en septembre, à condition que l’IPC publié le 14 août montre une amélioration ».

De fait, parmi les autres éléments militant en faveur d’une baisse de taux en septembre aux États-Unis, c’est l’indication faite par la Fed à savoir que « certains » progrès supplémentaires vers une inflation à 2 % ont été réalisés — une amélioration par rapport aux résultats précédents —, tandis que les gains d’emplois ont été « modérés ».

Bien qu’il ne s’agisse pas d’un engagement préalable explicite, le Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale des États-Unis se prépare à procéder à une baisse dans un avenir très proche, estime Michael Brown, stratège de recherche principal chez Pepperstone, dans une analyse de marché.

Bien sûr, le président Powell ne s’est pas engagé sur une trajectoire politique spécifique en offrant plus de précision sur le moment où la normalisation de la politique devrait commencer. La Fed a ainsi répété en conférence de presse qu’elle « ne s’attend pas à ce qu’il soit approprié » de réduire les coûts d’emprunt « tant qu’elle n’aura pas acquis une plus grande confiance » dans le fait que l’inflation chute progressivement à 2 %, ce qui laisse planer des doutes sur le calendrier de baisse des taux.

Cependant, même si le Conseil des gouverneurs de la Fed reste dépendant des données, tout indique que la première baisse des taux aura lieu lors de la réunion de septembre.

Ainsi, « tous les regards seront tournés vers les prochains chiffres de l’IPC américain, le président de la Fed, Jerome Powell, ayant confirmé dans ses commentaires que de bons chiffres ouvriraient la voie à une baisse en septembre », affirme Philippe Simard.

Par la suite, de nouvelles réductions à un rythme trimestriel, en lien avec la publication des résumés actualisés des projections économiques, semblent probables, conduisant à des réductions cumulées de 50 points de base cette année, légèrement plus fortes que ce que les marchés anticipent actuellement − à moins, bien sûr, d’éventuelles surprises défavorables en matière de données ou de chocs externes, prévoit Michael Brown.

Pour l’analyste, un tel rythme d’assouplissement serait à peu près conforme à celui qui sera appliqué dans les prochaines semaines par d’autres banques centrales du G10, soit le Groupe des dix dont fait partie le Canada. Déjà, le 1er août, la Banque d’Angleterre, encouragée par un retour de l’inflation à sa cible, a abaissé son taux directeur d’un quart de point de pourcentage, à 5 %. Il s’agit d’une première baisse pour la banque centrale depuis mars 2020 et le début de la pandémie de COVID-19.

Au final, le « langage utilisé dans l’annonce de la Fed et dans les commentaires de M. Powell donne à la Banque du Canada une assurance supplémentaire qu’elle peut continuer à réduire son taux directeur sans risque pour notre monnaie ou sans déclencher davantage d’inflation », selon Philippe Simard.

(Avec Nathalie Savaria)

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Les banques ajustent leurs taux préférentiels https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-banques-ajustent-leurs-taux-preferentiels-2/ Thu, 25 Jul 2024 12:07:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102020 Après l’annonce de la Banque du Canada.

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Les institutions financières canadiennes abaissent leurs taux préférentiels à la suite de la baisse par la Banque du Canada de son taux directeur.

La banque centrale a abaissé mercredi son taux d’intérêt directeur d’un quart de point de pourcentage, à 4,5 %.

Les six grandes banques, soit RBC, TD, BMO, la Banque Scotia, la CIBC et la Banque Nationale, ont diminué leur taux préférentiel de 6,95 à 6,70 %, tout comme la Banque Laurentienne et Desjardins.

Il s’agit de la deuxième baisse cette année, après que la Banque du Canada et les banques privées ont abaissé leurs taux d’intérêt en juin.

Les taux préférentiels aident à déterminer les taux des prêts bancaires sur tout, des prêts hypothécaires à taux variable aux marges de crédit.

La prochaine décision de la Banque du Canada sur les taux d’intérêt est prévue le 4 septembre.

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La Banque du Canada abaisse de nouveau son taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-banque-du-canada-abaisse-de-nouveau-son-taux-directeur/ Wed, 24 Jul 2024 14:18:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102007 Et poursuit sa politique de normalisation du bilan.

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La Banque du Canada a annoncé mercredi une baisse du taux directeur de 25 points de base pour le faire passer à 4,5 %.

Cette décision reflète trois grandes considérations, a expliqué le Gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, en point de presse.

« Premièrement, la politique monétaire est en train d’atténuer les pressions généralisées sur les prix. Deuxièmement, puisque l’offre est excédentaire dans l’économie et qu’il y a des capacités inutilisées sur le marché du travail, l’économie a plus de marge pour progresser sans créer de pressions inflationnistes. Troisièmement, à mesure que l’inflation se rapproche de la cible de 2 %, nous devons de plus en plus mettre en balance le risque que l’inflation soit supérieure aux attentes, et le risque que la croissance de l’économie et l’inflation soient inférieures aux attentes », a-t-il énuméré.

De fait, la banque centrale prévoit que l’économie mondiale devrait continuer à progresser à un taux annuel d’environ 3 % jusqu’en 2026 inclusivement. Bien que l’inflation soit encore au-dessus des cibles des banques centrales dans la plupart des économies avancées, elle devrait baisser graduellement, indique-t-on.

Le dollar canadien a été relativement stable et les prix du pétrole se situent autour des niveaux postulés dans le Rapport sur la politique monétaire d’avril, ajoute la Banque Centrale.

« Nous nous attendons à ce que l’inflation continue de se modérer, même si la baisse sera probablement inégale au cours de la prochaine année », signale Tiff Macklem.

Il est d’avis que « les ingrédients nécessaires pour ramener l’inflation à la cible sont réunis. Néanmoins, étant donné les effets contraires de ces forces opposées, la diminution de l’inflation sera probablement graduelle, et il pourrait y avoir des obstacles en cours de route. »

« La baisse du taux directeur annoncée aujourd’hui marque le début du cycle d’assouplissement de la Banque du Canada, et nous sommes maintenant bien engagés sur la voie d’un environnement de taux d’intérêt plus bas. Cette baisse d’un quart de point, combinée à celle de juin, a réduit les coûts d’emprunt d’un demi pour cent, ce qui procurera aux emprunteurs canadiens un soulagement important, attendu depuis longtemps » a pour sa part réagit Philippe Simard, Directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca

« Il reste à voir si cette deuxième baisse sera l’incitation dont les acheteurs ont besoin pour revenir sur le marché du logement, car les coûts d’emprunt restent restrictivement élevés. La baisse d’aujourd’hui pourrait apporter un nouvel optimisme et stimuler la demande immobilière », a ajouté Philippe Simard.

« Si l’inflation continue de ralentir de manière généralement conforme à notre prévision, il est raisonnable de s’attendre à d’autres réductions du taux directeur », a d’ailleurs laissé entendre le Gouverneur de la Banque du Canada.

La prochaine date d’établissement du taux cible du financement à un jour est prévue le 4 septembre 2024.

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Les banques américaines se lancent dans l’expérimentation de la blockchain https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-banques-americaines-se-lancent-dans-lexperimentation-de-la-blockchain/ Tue, 21 May 2024 10:51:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100800 PLANÈTE FINANCE —Le projet vise à rationaliser le règlement des marchés monétaires.

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Le secteur financier américain étudie l’idée de tokeniser divers instruments financiers, notamment les bons du Trésor américain, la monnaie des banques centrales de gros et la monnaie des banques commerciales, ce qui permettrait aux transactions sur ces instruments d’être réglées sur un seul grand livre partagé.

À l’heure actuelle, les transactions portant sur les différents éléments du système financier de gros sont toutes effectuées sur des systèmes distincts. Un nouveau projet examinera le concept de tokenisation de ces instruments afin de faciliter le règlement sur une plateforme unique, dans les cadres juridiques existants.

« S’appuyant sur les résultats d’une précédente [initiative] de l’industrie, ce projet approfondira la recherche sur le règlement des espèces et des titres tokenisés sur un système commun », déclare la Securities Industry and Financial Markets Association (SIFMA) dans un communiqué.

La SIFMA assure la gestion du projet, avec la participation de plusieurs grandes institutions financières, dont Citi, J. P. Morgan, Mastercard, Swift, la Banque TD, U.S. Bank, USDF, Wells Fargo, Visa et Zions Bancorp.

Parmi les autres contributeurs au projet figurent la Bank of New York Mellon, Broadridge, DTCC, l’International Swaps and Derivatives Association, Tassat Group et MITRE.

La Federal Reserve Bank of New York sera un observateur technique « pour acquérir des connaissances sur l’utilisation de la technologie du grand livre partagé comme infrastructure pour effectuer des transferts entre les institutions financières réglementées, y compris le règlement de la monnaie de banque centrale de gros tokenisée, de la monnaie de banque commerciale et des titres du Trésor américain », précise la SIFMA.

« Cette exploration de la technologie du grand livre partagé est une initiative importante pour explorer les innovations travaillant avec des formes numériques d’espèces et de titres en dollars américains, alors que les acteurs du marché continuent d’innover pour soutenir des marchés de capitaux efficaces et résilients », souligne Charles de Simone, directeur général de la SIFMA.

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Comment naviguer dans le paysage changeant des taux hypothécaires au Canada https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/comment-naviguer-dans-le-paysage-changeant-des-taux-hypothecaires-au-canada/ Mon, 08 Apr 2024 13:08:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100072 ZONE EXPERTS – Hypothèques : facteurs à considérer pour le choix du taux variable versus le taux fixe.

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L’économie canadienne demeure très résiliente malgré les anticipations généralisées d’une récession imminente. Il est indéniable que la dynamique économique des États-Unis joue un rôle prépondérant dans cette résistance, toutefois, l’augmentation démographique due à l’immigration ne doit pas être sous-estimée.

L’actuelle projection de croissance économique américaine de 2,5% émise par le GDPNow de la Réserve fédérale d’Atlanta ne révèle aucune faiblesse notable. Il semble que la Réserve fédérale ait réussi à modérer l’économie tout en douceur, en dépit d’une politique monétaire des plus restrictives observée ces quarante dernières années, politique qui a bénéficié grandement à l’économie canadienne.

D’après les données de Statistique Canada, le Canada a vu sa population croître de 1,27 million de personnes au cours des quatre derniers trimestres, marquant un taux de croissance impressionnant de 3,2%. Cet essor démographique a été largement alimenté par l’immigration et est un pilier de la force économique canadienne.

Néanmoins, des signes de fragilité commencent à émerger sur le marché du travail. Statistique Canada a révélé le 5 avril dernier que le taux de chômage a grimpé à 6,1% en mars 2024, et que l’embauche sur le marché de l’emploi a reculé pour le sixième mois consécutif. Fait important à souligner :  la croissance du taux horaire des salaires a augmenté à 5,1% depuis un an, car ceci demeure un facteur inflationniste.

Pendant ce temps, bien que l’inflation continue de ralentir, elle demeure au-dessus de l’objectif de 2% fixé par les Banques Centrales. C’est en bonne partie pourquoi tous les yeux sont tournés vers le dépôt de l’indice des prix à la consommation (IPC) prévu le 16 avril prochain. Il devrait indiquer une augmentation du taux de l’inflation stimulée par la hausse significative des prix du pétrole. Par contre, en analysant le prix des acceptations bancaires, on constate qu’une baisse du taux directeur en juin et une autre d’ici la fin de l’année par la Banque du Canada (BdC) est grandement anticipée.

Le marché obligataire a été marqué par une hausse des taux depuis un mois. Est-ce lié à l’augmentation du coût des matières premières ou à la solidité de l’économie, qui pourrait contrecarrer une baisse de l’inflation ? Chose certaine, les banques centrales ne sentent pas le besoin de précipiter une baisse de leurs taux tant que l’économie ne montre pas des signes de faiblesse.

Le prix de l’or atteint des sommets historiques. Cette montée est-elle une réaction à l’anticipation de l’inflation, à l’incertitude géopolitique ou à l’augmentation de l’endettement public ? Bien que la cause exacte reste indéterminée, il est plausible que ce soit une combinaison de ces facteurs.

Il est sage de considérer toutes les options. Avec des offres de taux hypothécaires fixes présentement inférieurs à 5%, c’est une avenue à envisager pour ceux cherchant la sécurité. Bien que le taux variable, qui se situe actuellement à près de 1% en dessous du taux préférentiel, soit encore privilégié, il est crucial d’adapter nos conseils au profil spécifique de chaque client.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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L’effet de levier et la détresse des entreprises https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/amar-pandya/leffet-de-levier-et-la-detresse-des-entreprises/ Wed, 06 Mar 2024 12:20:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99430 ZONE EXPERTS - Il est important de savoir reconnaître les premiers signaux d’alerte.

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Il existe tout un éventail de variables qui peuvent s’abattre sur une entreprise et la faire sombrer dans la détresse financière. Si on organisait ces divers facteurs en forme de pyramide, on retrouverait à la base des éléments d’ordre macroéconomique, comme le cycle économique, la croissance nationale/mondiale, l’inflation, les politiques monétaires des banques centrales et le contexte politique – autant de réalités qui ne sont en fait pas du ressort de l’entreprise. En poursuivant notre ascension le long de notre pyramide, on atteindrait les risques propres au secteur d’activité ou à l’entreprise, notamment les décisions à l’égard de la répartition du capital, comme le rendement des actionnaires, les acquisitions et le recours à l’endettement.

Les avantages de l’endettement, ou de l’effet de levier, sont nombreux : on peut s’en servir pour réduire le revenu imposable en déduisant les charges d’impôts sur les intérêts, pour créer un bouclier fiscal et pour amplifier les rendements si le coût du capital est inférieur au potentiel de rendement pouvant être généré. Il y a toutefois un hic puisque si le vent change de côté ou que la marée se retire, la probabilité de se retrouver en situation de détresse financière s’accroît rapidement. Les programmes de rémunération des cadres principaux encouragent par ailleurs l’endettement puisqu’il offre le potentiel de se prévaloir de gains asymétriques pour la surperformance de l’entreprise. Cette possibilité procure à certains cadres une raison fort convaincante de pousser l’effet de levier au-delà de ce que permet la structure de capital optimale de l’entreprise.

Nous avons été témoins de cette situation pendant la pandémie avec le secteur du transport aérien : celui-ci a été frappé de plein fouet par un événement exogène qui a fait fondre ses recettes à zéro. Au cours des années qui ont précédé la pandémie, ce secteur avait tiré parti, après des décennies de consolidation, d’une amélioration de son pouvoir de fixation des prix, de la production de nouveaux revenus accessoires (frais pour bagages, choix des sièges) et de la diminution du prix du carburant, ce qui a permis aux transporteurs de faire croître leurs flux de trésorerie dans les milliards de dollars. À la place de mettre ces liquidités à l’abri pour les mauvais jours, les transporteurs aériens ont restitué des milliards à leurs actionnaires et ont accru leurs dettes afin d’amplifier les rendements. Lorsque la pandémie a sévi, ils n’étaient pas en mesure d’encaisser cette énorme perte de revenus et l’amoncèlement des dépenses – ils ont donc dû être rescapés pour assurer leur survie.

Les entreprises qui doivent composer avec un trio de risques – les risques de marché, les risques opérationnels et les risques stratégiques – ont une marge de manœuvre plutôt étroite pour endosser d’autres risques financiers comme celui de l’endettement. Le cycle de la détresse typique passe d’une défaillance au stress (échec, insolvabilité et défaut), puis à la faillite où il subsiste une lueur d’espoir qu’une nouvelle entreprise renaisse de ses cendres. Ce processus est souvent graduel, puis très soudain. Pour citer le roman Le Soleil se lève aussi d’Ernest Hemingway :

« Comment avez-vous fait faillite? »

« De deux façons, a répondu Mike. Graduellement, puis soudainement. »

Au cours de la phase graduelle, les investisseurs potentiels peuvent mettre au jour un nombre important d’indices sur le bilan de santé actuel et futur de l’entreprise. À cet égard, plusieurs outils comptables et boursiers peuvent servir à repérer les situations de détresse. Sur le plan comptable, il est possible d’examiner les états financiers annuels et trimestriels à l’aide d’outils qui évaluent l’entreprise en fonction de variables comme la liquidité, la rentabilité et la solvabilité. Cette approche a l’avantage de produire des données facilement accessibles et comparables.

Les méthodes axées sur le marché ont pour leur part recours aux données boursières et les modèles sont typiquement mis à jour quotidiennement, ce qui signifie que, contrairement à l’analyse des états financiers, elles ne comportent aucun effet de décalage. Le cours boursier contient en fait beaucoup de renseignements qui peuvent faire la lumière sur les perspectives d’une entreprise. Bon nombre des données de marché rendent compte de la volatilité des actions, des obligations, des options et des swaps d’une entreprise.

Ainsi, au moyen des deux modèles, les investisseurs peuvent profiter d’une analyse plus exhaustive pour détecter les signes avant-coureurs d’une éventuelle détresse. Dans le contexte actuel caractérisé par des taux d’intérêt élevés, l’incertitude sur les marchés et les perturbations technologiques, les entreprises peuvent rapidement commencer à battre de l’aile. Les investisseurs pourront donc s’éviter bien des malheurs en apprenant à bien connaître les facteurs qui mènent à la détresse et à reconnaître les premiers signaux d’alerte.

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La Réserve fédérale opte pour le statu quo https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-reserve-federale-opte-pour-le-statu-quo/ Thu, 14 Dec 2023 18:46:11 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98183 Elle pourrait même opter pour une réduction au second trimestre de 2024.

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La Réserve fédérale des États-Unis a maintenu son taux d’intérêt directeur inchangé mercredi pour la troisième fois consécutive, signe qu’elle a probablement fini de relever ses taux après avoir imposé la série de hausses la plus rapide en quarante ans pour lutter contre une inflation douloureusement élevée.

Les responsables politiques de la Fed ont également indiqué qu’ils prévoyaient de réduire leur taux d’intérêt de référence de trois quarts de point l’année prochaine. Ces réductions de taux envisagées ? qui ne commenceraient probablement pas avant le second semestre 2024 ? suggèrent que les responsables pensent que des taux d’emprunt élevés seront encore nécessaires pendant une grande partie de l’année prochaine pour ralentir davantage les dépenses et l’inflation.

Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion de son comité de politique monétaire composé de 19 membres, la Fed a déclaré que « l’inflation a diminué au cours de l’année écoulée, mais qu’elle reste élevée ». C’est la première fois depuis la première flambée de l’inflation en 2021 que la Fed reconnaît officiellement les progrès accomplis dans sa lutte contre l’accélération des prix. Elle a également laissé entendre que ses efforts de réduction des taux étaient peut-être terminés, en déclarant qu’elle examinait si des hausses « supplémentaires » étaient nécessaires.

La Fed a maintenu son taux de référence à environ 5,4 %, son niveau le plus élevé depuis 22 ans, un taux qui a entraîné des coûts beaucoup plus élevés pour les prêts hypothécaires, les prêts automobiles, les emprunts des entreprises et de nombreuses autres formes de crédit. La hausse des taux hypothécaires a fortement réduit les ventes de logements. Les dépenses en appareils électroménagers et autres biens coûteux que les gens achètent souvent à crédit ont également diminué.

Jusqu’à présent, la Fed a réussi ce que peu d’observateurs pensaient possible il y a un an : L’inflation a chuté sans s’accompagner d’une hausse du chômage ou d’une récession, qui coïncident généralement avec les efforts d’une banque centrale pour refroidir l’économie et freiner l’inflation. Bien que l’inflation reste supérieure à l’objectif de 2 % fixé par la Fed, elle a diminué plus rapidement que ne le prévoyaient les responsables de la banque centrale, ce qui leur a permis de maintenir les taux inchangés et d’attendre de voir si les hausses de prix continuaient à s’atténuer.

Dans le même temps, le dernier rapport du gouvernement sur les prix à la consommation a montré que l’inflation dans certains domaines, en particulier les soins de santé, les loyers d’appartements, les repas dans les restaurants et d’autres services, reste durablement élevée, une des raisons pour lesquelles le président de la Fed, Jerome Powell, est réticent à signaler que les décideurs politiques sont prêts à réduire les taux de sitôt.

Mercredi, les projections économiques trimestrielles de la Fed ont montré que ses responsables envisageaient un « atterrissage en douceur » pour l’économie, dans lequel l’inflation poursuivrait son déclin vers l’objectif de 2 % de la banque centrale sans provoquer de ralentissement brutal. Les prévisions montrent que les responsables politiques s’attendent à réduire leur taux de référence à 4,6 % d’ici à la fin de 2024, soit trois réductions d’un quart de point par rapport à son niveau actuel.

Un ralentissement économique brutal pourrait entraîner des réductions de taux encore plus rapides. Jusqu’à présent, cependant, rien n’indique qu’un ralentissement soit imminent.

Dans leurs projections trimestrielles, les décideurs de la Fed s’attendent désormais à ce que l’inflation « de base », selon leur mesure préférée, tombe à seulement 2,4 % d’ici à la fin de 2024, contre une prévision de 2,6 % en septembre. L’inflation de base, qui exclut les coûts volatils de l’alimentation et de l’énergie, est considérée comme un meilleur indicateur de l’évolution future de l’inflation.

Les décideurs politiques prévoient que le taux de chômage atteindra 4,1 % l’année prochaine, contre 3,7 % actuellement, ce qui resterait un niveau historiquement bas. Ils prévoient une croissance économique modeste de 1,4 % l’année prochaine et de 1,8 % en 2025.

Les baisses de taux d’intérêt de la Fed, lorsqu’elles se produiront, réduiront les coûts d’emprunt dans l’ensemble de l’économie. Les cours des actions pourraient également augmenter, bien qu’ils se soient déjà redressés dans l’attente d’une baisse des taux, ce qui pourrait limiter toute nouvelle hausse.

Toutefois, Jerome Powell a récemment minimisé l’idée que des réductions de taux étaient imminentes. Il n’a même pas encore indiqué que la Fed en avait définitivement terminé avec ses hausses.

L’une des raisons pour lesquelles la Fed pourrait réduire ses taux l’année prochaine, même si l’économie continue de progresser, serait que l’inflation continue de baisser, comme prévu. Un ralentissement constant de la hausse des prix aurait pour effet d’augmenter les taux d’intérêt corrigés de l’inflation, ce qui rendrait les coûts d’emprunt plus élevés que ne le souhaite la Fed. Une réduction des taux, dans ce scénario, empêcherait simplement les coûts d’emprunt corrigés de l’inflation d’augmenter.

Les données économiques récentes ont légèrement refroidi les attentes des marchés financiers concernant des réductions de taux anticipées. Le rapport sur l’emploi publié la semaine dernière pour le mois de novembre montre que le taux de chômage est tombé de 3,9 %

à 3,7 %, soit son niveau le plus bas depuis un demi-siècle, alors que les entreprises ont embauché massivement. Un taux de chômage aussi bas pourrait obliger les entreprises à continuer d’augmenter les salaires pour trouver et conserver des travailleurs, ce qui alimenterait les pressions inflationnistes.

Les prix à la consommation sont restés pratiquement inchangés le mois dernier, comme l’a indiqué le gouvernement mardi, ce qui laisse penser que si l’inflation est susceptible de revenir à l’objectif de 2 % fixé par la Fed, cela pourrait prendre plus de temps que ne le prévoient les optimistes. La banque centrale pourrait donc choisir de maintenir les taux à leur niveau actuel afin de s’assurer que les prix reprennent leur trajectoire descendante.

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