Banque mondiale – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 06 Apr 2023 19:21:34 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Banque mondiale – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Immenses déficits de métaux à l’horizon https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/immenses-deficits-de-metaux-a-lhorizon/ Tue, 11 Apr 2023 04:08:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92962 La hausse des prix profitera aux titres de matières premières.

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La grande transition énergétique dont nous entretiennent les gouvernements suscitera une demande démesurée de plusieurs métaux critiques que l’industrie minière sera probablement incapable de satisfaire. Cela provoquera une hausse des prix des matières premières dont les investisseurs pourront profiter au premier chef, mais qui risque aussi de faire souffrir l’économie générale.

C’est le point de vue commun qui ressort des échanges entre Finance et Investissement et trois gestionnaires de portefeuille de notre palmarès. « De gigantesques déficits se profilent d’ici les sept prochaines années ; de quelque façon qu’on retourne le problème, nous allons être à court face à la demande », affirme Robert Cohen, vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Fonds Dynamique du fonds Catégorie de ressources stratégique Dynamique.

« Nous avons les approvisionnements nécessaires jusqu’en 2024, après ça nous aurons des déficits dans tous les métaux:cuivre, aluminium, lithium, cobalt, etc. », renchérit Curtis Gillis, gestionnaire de portefeuille du fonds Catégorie de société ressources mondiales CI, de CI Gestion mondiale d’actifs. Déjà, les contraintes sont considérables : « Les stocks de cuivre sont à un niveau historique minime de 200 000 tonnes, alors qu’il y a 10 ans, elles étaient à 900 000 tonnes », relate Robert Cohen.

Trop de demande, contraintes de l’offre

Les obstacles sont considérables et se concentrent à deux extrêmes : d’une part, une demande et des attentes démesurées ; d’autre part, des contraintes quasi insurmontables sur le plan de l’offre.

Trois grandes tendances de fond susciteront un besoin de métaux sans précédent, explique Benoit Gervais, vice-président senior et chef d’équipe pour les investissements aux ressources naturelles à la Canada Vie. En premier lieu, il y a le mouvement de la relocalisation (onshoring). « On cherche à avoir un fournisseur plus proche de polysilicone pour des cellules photovoltaïques, mais si ce fournisseur a une main-d’oeuvre d’esclaves, on ne règle aucun problème », affirme le gestionnaire.

Autre mouvement, le déplacement vers les infrastructures vertes, ce qui implique, par exemple, de construire un train de banlieue plutôt qu’une autre voie sur l’autoroute, un pipeline pour de l’hydrogène plutôt que pour du pétrole, refaire et étendre le réseau électrique.

Enfin, tendance de premier plan, il y a la transition énergétique qui se traduit par un déplacement massif de la capacité de production énergétique vers des sources renouvelables : éolien, solaire, hydrogène, nucléaire. À cela s’ajoutent la substitution du parc automobile existant par des véhicules électriques et leurs besoins en batteries. Et c’est sans oublier les stocks de batteries gigantesques qui seront requis pour emmagasiner les énergies renouvelables.

Extraction : une flambée de 400 %

Un rapport de la Banque mondiale de 2017 projetait que les besoins en métaux pour alimenter cette demande sans précédent exigeraient une augmentation moyenne de 400 % de 17 métaux « stratégiques ». En d’autres termes, pour atteindre l’objectif climatique de limiter le réchauffement planétaire à 2° C, il faudra extraire quatre fois plus de ces métaux qu’on ne le fait actuellement.

Les impératifs en métaux varient selon les applications: pour fabriquer les panneaux solaires requis, il faudra 300 % plus d’aluminium, de cuivre, d’indium, de nickel, d’argent et de zinc. Pour produire les quantités astronomiques de batteries de stockage d’électricité, il faudra 1 200 % plus d’aluminium, de cobalt, de plomb, de lithium et de manganèse.

Or, ces capacités minières ne sont tout simplement pas en place. Il n’est même pas certain que, dans tous les cas, les réserves nécessaires de métaux existent. Surtout, « nous vivons dans des sociétés qui sont devenues extrêmement réfractaires à toute exploitation minière », souligne Benoit Gervais.

Le délai d’obtention d’un permis d’exploitation minière est devenu déraisonnable, faisait ressortir dans une récente étude Angelo Katsoras, analyste géopolitique à la Banque Nationale du Canada (« Le défi monumental des objectifs climatiques », juin 2021) : « Sur 35 grands projets qui ont été développés ces 10 dernières années, l’Agence internationale de l’énergie a calculé qu’il faut en moyenne 16 ans pour les faire évoluer du stade de la découverte à celui de la production. Pendant ce temps, aux États-Unis, il faut compter entre 7 et 10 ans pour obtenir un permis d’exploitation minière du gouvernement. Ce long processus d’approbation soulève des questions quant aux capacités du secteur minier de répondre à un bond potentiel de la demande mondiale. »

À la condition, bien sûr, qu’on puisse obtenir un permis, pour commencer, ce qui est loin d’être toujours évident. L’administration Biden, aux États-Unis, vient d’imposer un moratoire de 20 ans sur toute émission de permis d’exploitation minière dans l’État du Minnesota, un des États les plus riches en cuivre, cobalt, nickel et platine. L’interdiction tient à des impératifs environnementaux de protection des eaux.

Concentration chinoise

La géopolitique constitue une autre contrainte majeure à l’approvisionnement en métaux. Tout d’abord, la Chine concentre certains métaux stratégiques de façon inconfortable. Par exemple, selon la Banque mondiale, elle détient 55 % de la production mondiale d’aluminium, un pourcentage qui monte à 61 % quand on y adjoint la Russie. Les deux pays contrôlent 65 % de la production de fer et d’acier et 38 % de la production de cadmium. Par ailleurs, signale Benoit Gervais, l’aluminium chinois émet 15 tonnes de gaz à effet de serre par tonne produite, comparativement à 5 tonnes pour la même quantité d’aluminium canadien. « Les planificateurs n’ont pas encore intégré cet aspect de l’approvisionnement dans leurs calculs », signale-t-il.

Plusieurs sources d’approvisionnement sont dans des pays instables. Par exemple, 36 % de la production de cuivre est concentrée au Chili et au Pérou, deux pays dont le contexte politique est de plus en plus turbulent, signale Angelo Katsoras. De plus, la République démocratique du Congo abrite la plus riche mine de cuivre du monde.

Portefeuilles en santé

L’approvisionnement en minerais semble donc hypothéqué dans un avenir prévisible. Par contre, les prix, de leur côté, font le bonheur des gestionnaires de portefeuille. « La grande surprise, c’est que les métaux ont établi des niveaux planchers beaucoup plus hauts que ce que les analystes prévoyaient, dit Curtis Gillis. On s’attendait à ce que les prix retombent à leur niveau pré-COVID, par exemple le cuivre à 2,50 $la tonne, mais le plancher est maintenant à 3,50 $. »

Pour voir ce tableau en grand format, veuillez cliquez ici.

À cause du prix excessif de l’exploitation des ressources, l’industrie minière « est en attente », affirme Benoit Gervais, tout comme l’industrie pétrolière. Les investissements sont à des creux historiques et les grands projets d’extraction se sont raréfiés. « Il y a un manque de grandes découvertes minérales partout dans le monde, déplore Robert Cohen. Nous sommes loin des grandes hausses d’approvisionnement qu’on a connues dans les années 1990. » En conséquence, les entreprises minières nettoient leur bilan, pratiquent une discipline budgétaire serrée, payent d’importants dividendes et rachètent leurs actions.

Pour l’heure, les actions minières ne sont pas mues par la croissance de l’exploration et de l’exploitation, mais par la simple montée des prix infusée par les contraintes d’approvisionnement. Comme en témoignent les rendements de la dernière année, les fonds d’investissement en profitent largement. Et ce n’est pas près de finir : « Je suis très haussier pour la prochaine décennie », lance Robert Cohen.

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Un ancien PDG de Mastercard en lice pour présider la Banque mondiale https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/un-ancien-pdg-de-mastercard-en-lice-pour-presider-la-banque-mondiale/ Mon, 27 Mar 2023 12:20:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92220 PLANÈTE FINANCE - L’institution recherche un président plus engagé pour le climat.

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Le président Biden envisage de nommer l’homme d’affaires indo-américain Ajay Banga au poste de président de la Banque mondiale. Sa candidature a été annoncée le 23 février. S’il est choisi, il succèdera à David Malpass pour les cinq prochaines années.

L’actuel président de l’institution, qui avait été nommé par Donald Trump, a annoncé le 15 février qu’il quittera son poste dès le 30 juin, soit près d’un an avant la fin prévue de son mandat. L’économiste, qui officiait à la tête de la Banque mondiale depuis le 9 avril 2019, n’a pas précisé les raisons de ce départ surprise. Une note citée par l’Agence France-Presse évoque un « nouveau défi ».

En tant que principal actionnaire de l’institution basée à Washington, avec 15,5 % des voix, les États-Unis ont la prérogative de choisir son président. La phase de dépôt des candidatures a débuté le 23 février et se termine le 29 mars. Trois candidats seront retenus sur une liste restreinte après cette date. Ils passeront ensuite des entretiens avec les administrateurs de la banque, qui feront connaître leur choix début mai, selon un communiqué de l’institution. La nomination est avalisée par le conseil d’administration.

Un champion recherché pour le climat

Le prochain responsable de la Banque mondiale devra assurer un engagement plus prononcé sur les questions du climat, disent les observateurs. Ajay Banga, 63 ans, pourrait être l’homme de la situation. Né à Pune, dans l’État du Maharashtra, au centre de l’Inde, au sein d’une famille de la minorité religieuse sikh, il a étudié au St Stephen’s College de New Delhi puis à l’Institut indien de management d’Ahmedabad, avant de débuter sa carrière dans des filiales de Nestlé et PepsiCo. Il a rejoint Citigroup à la fin des années 1990, où il a dirigé le développement de la stratégie de microfinancement. En 2009, il est entré chez Mastercard comme directeur des opérations avant d’être nommé directeur général un an plus tard, puis président du conseil d’administration en 2021. Il est actuellement vice-président du fonds de capital-investissement General Atlantic et président du conseil d’administration du groupe italien du luxe Exor.

Selon la Maison-Blanche, Ajay Banga « dispose de l’expérience nécessaire pour mobiliser les ressources privées comme publiques afin de faire face aux défis les plus urgents de notre époque, dont le réchauffement climatique ». Elle considère qu’il sera engagé en faveur de l’égalité des sexes et de l’inclusion, et que son expérience en Inde pourra l’aider « à avoir une perspective différente » de celle de ses prédécesseurs.

Récemment, Ajay Banga a codirigé le Partenariat pour l’Amérique centrale, une initiative lancée par la vice-présidente Kamala Harris dans le but de stimuler l’activité économique et l’emploi dans cette région. À cette occasion, il s’est prononcé pour une plus grande utilisation des obligations vertes pour accroître les financements en faveur du climat dans les pays en développement. Ces propos ont sonné comme de la musique aux oreilles du président Biden, qui souhaite que la Banque mondiale évolue dans son approche des changements climatiques.

Ajay Banga semble cocher toutes les cases sur la liste de l’institution, qui recherche des candidats témoignant d’« une expérience avérée de leadership », d’« une expérience de la gestion de grandes organisations » et d’« un engagement ferme envers la coopération multilatérale ».

Où sont les femmes ?

La concurrence pourrait venir du côté féminin. La Banque dit encourager « fortement la candidature de femmes ». Parmi les noms qui circulent : Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce, Gayle Smith, présidente de l’ONG ONE, Mafalda Duarte, experte du financement pour le climat, et Samantha Power, ancienne ambassadrice des Etats-Unis aux Nations unies.

Selon The Washington Post, le départ précipité de David Malpass pourrait s’expliquer entre autres du fait de ses nombreuses critiques envers la secrétaire au Trésor américain, Janet Yellen, et le conseiller de la Maison-Blanche pour le climat, John Kerry.

La personnalité de David Malpass ne faisait pas, en effet, l’unanimité au sein de l’administration Biden, en raison de son peu d’enthousiasme à s’engager dans la lutte aux changements climatiques et à réformer la Banque mondiale.

De passage en Inde, où elle participait à une réunion du G20, Janet Yellen a salué le choix de Ajay Banga. Le financement de la transition énergétique vers des économies moins carbonées et les modalités d’aide aux pays en développement figurent parmi les sujets discutés à Bangalore par les ministres des Finances des principales économies mondiales.

Avant de partir, David Malpass a néanmoins tenu à défendre son bilan. « Sous sa direction, la Banque a plus que doublé ses financements en faveur du climat dans les pays en développement, atteignant un montant record de 32 milliards de dollars l’année dernière », indique la Banque mondiale dans un communiqué.

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Des régimes CD mis à mal par la COVID-19 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/des-regimes-cd-mis-a-mal-par-la-covid-19/ Wed, 24 Nov 2021 13:22:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=83765 Plusieurs pays ont autorisé les participants à puiser dans ces réserves.

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Quelques pays, notamment le Chili, la Malaisie, le Pérou et l’Australie, ont autorisé les travailleurs à prendre de l’argent dans leurs régimes à cotisations déterminées (CD) pour surmonter les conséquences économiques et financières de la pandémie.

Ces quatre pays ont été les premiers à proposer cette solution à leurs citoyens et les retraits s’élèveraient à plus de 100 milliards de dollars américains, selon Pensions&Investments.

Le principal fonds de pension malaisien aurait ainsi rendu 10 % de ses actifs aux participants. En leur donnant leur argent, le fonds a toutefois prévenu ces épargnants, qu’ils n’étaient plus en bonne voie pour s’assurer un revenu de retraite au-dessus du seuil de pauvreté.

La Banque Mondiale, l’OCDE et l’Organisation internationale des contrôleurs de retraites (OICR) avaient souligné dès le début de la pandémie de n’envisager cette option qu’en dernier recours. Effectivement, si la solution peut sembler idéale de prime abord, elle ne fait que retarder le problème. Les travailleurs risquant ainsi de survivre è leur épargne.

En retirant de l’argent de leur épargne-retraite, les travailleurs ont certainement empiré leur situation financière à long terme. Cet argent ne profitera pas des intérêts cumulés sur des années et les travailleurs devront se contenter d’une maigre retraite.

Afin de ne pas se retrouver dans cette situation, l’Australie a instauré un plafond de retrait à 20 000 dollars australiens en 2020. Cette limite a empêché la situation de dériver autant qu’en Malaisie, puisqu’au final, les Australiens n’ont retiré précocement que 1 % du montant des actifs des régimes, soit dix fois moins qu’en Malaisie.

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Le Salvador veut le bitcoin comme monnaie légale https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-salvador-veut-le-bitcoin-comme-monnaie-legale/ Mon, 28 Jun 2021 12:12:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=80900 PLANÈTE FINANCE - La Banque mondiale rejette leur demande d’aide.

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La Banque mondiale a récemment rejeté la demande d’aide du Salvador qui tente d’instaurer la cryptomonnaie comme monnaie légale.

Au début du mois, le pays d’Amérique centrale est devenu le premier pays au monde à adopter le bitcoin comme monnaie légale. Son président Nayib Bukele vantant le potentiel de la cryptomonnaie comme monnaie d’envoi de fonds pour les Salvadoriens à l’étranger.

Le Salvador compte utiliser le bitcoin comme une monnaie légale parallèle au dollar américain. Cependant, le pays risque de ne pas pouvoir respecter son délai d’acceptation du bitcoin dans les trois prochains mois après la décision de la Banque mondiale.

Plusieurs raisons expliquent ce refus. La première étant l’impact environnemental lié au processus de minage du bitcoin. Cette opération demande une énergie colossale, qui va à l’encontre des efforts mondiaux pour diminuer les gaz à effet de serre. La deuxième raison étant les problèmes de transparence liés au bitcoin et le fait que la monnaie soit encore beaucoup utilisée pour les trafics illicites, rapporte Yahoo.

« Bien que le gouvernement nous ait approchés pour une assistance sur le bitcoin, ce n’est pas quelque chose que la Banque mondiale peut soutenir compte tenu des lacunes en matière d’environnement et de transparence », a expliqué à Reuters un porte-parole du prêteur international.

« Nous nous sommes engagés à aider le Salvador de nombreuses façons, y compris pour la transparence des devises et les processus réglementaires », a-t-il toutefois ajouté.

Nayib Bukele n’abandonne pas l’idée et cherche d’autres moyens de financer le projet. Le ministre des Finances du Salvador, Alejandro Zelaya, affirme d’ailleurs que les discussions quant à la mise en œuvre du bitcoin avec le Fonds monétaire international (FMI) ont jusqu’à présent été fructueuses.

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Fiera Capital lutte pour le développement durable https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fiera-capital-lutte-pour-le-developpement-durable/ Fri, 18 Jun 2021 12:05:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=80399 PRODUITS - Et investit dans les obligations de la Banque mondiale.

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Corporation Fiera Capital, gestionnaire du Fonds Fiera Multi-stratégies – Revenu, a décidé que son fonds investirait dans les obligations pour le développement durable récemment émises par la Banque mondiale.

La Banque mondiale a ainsi émis des obligations pour le développement durable échéant à cinq ans pour un montant de 37,275 milliards de pesos colombiens et Fiera Capital était le seul investisseur dans la transaction.

Les deux espèrent ainsi sensibiliser la population à la lutte pour l’environnement.

« Nous sommes extrêmement heureux de nous associer une fois de plus à la Banque mondiale, un leader mondial dans le domaine de l’investissement d’impact, en investissant dans des obligations qui permettent non seulement un rendement financier, mais qui contribuent également à un avenir durable. L’eau est une ressource essentielle à la vie et ces obligations de développement durable sont un moyen concret de sensibiliser la population aux objectifs de développement durable », a déclaré Nicolas Vaugeois, vice-président et gestionnaire de portefeuille, Fiera Capital.

Ces obligations luttent en particulier pour l’eau propre et l’assainissement de la vie aquatique, deux secteurs menacés par la pandémie et l’augmentation de la production de déchets médicaux engendrée par celle-ci.

« Fiera Capital et la Banque mondiale partagent une vision commune de l’intégration des facteurs ESG dans les décisions financières et ont tous deux la ferme conviction que l’investissement responsable est profitable. À l’instar de notre investissement de 2019, cette transaction assurera un impact direct et positif en soutenant les activités de développement durable financées par la Banque mondiale et permettra de sensibiliser la population à la nécessité de protéger les ressources hydriques et océaniques, essentielles au maintien de la santé et du bien-être dans le monde entier. Nous sommes très fiers de cette deuxième collaboration avec la Banque mondiale », a déclaré Alexandre Cousineau, vice-président et gestionnaire de portefeuille, Fiera Capital.

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Les changements climatiques plus dommageables que la COVID https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-changements-climatiques-plus-dommageables-que-la-covid/ Fri, 18 Jun 2021 12:05:02 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=80612 Et les pays n’en font pas encore assez.

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Alors que les sept pays les plus riches du monde se réunissent pour le G7 du 11 au 13 juin à Cornwall, en Angleterre, une analyse d’Oxfam basée sur des recherches de l’Institut Swiss Re montre que les pays vont devoir mettre les bouchées doubles en matière d’environnement.

Selon Oxfam, les changements climatiques auront un impact bien plus lourd que celui de la pandémie sur l’économie. Les pays les plus pauvres sont les plus mal lotis. L’Inde risque de perdre 27 % de son économie et le PIB de la République des Philippines pourrait diminuer de 35 % d’ici 2050.

« La crise climatique dévaste déjà des vies dans les pays les plus pauvres, mais les économies les plus développées du monde ne sont pas à l’abri », a déclaré Danny Sriskandarajah, directeur général d’Oxfam GB, dans un communiqué

Selon les calculs d’Oxfam, les pays riches risquent de perdre 5 000 milliards de dollars par an au cours des trois prochaines décennies en raison des conséquences catastrophiques du changement climatique. Les changements climatiques et leur cortège de conséquences néfastes, à savoir tempêtes, inondations, sécheresses, entraîneront des migrations humaines massives et de lourds dommages matériels, ce qui entraînera à son tour des perturbations commerciales et une baisse de la productivité.

Les pays du G7 pourraient ainsi voir leur PIB diminuer de 8,5 % par an d’ici les 30 prochaines années si les tendances actuelles du changement climatique se poursuivent. En comparaison, la COVID-19, qui a provoqué un chômage généralisé et une chute des dépenses, n’a fait chuter le PIB de ces pays que de 4,2 % en moyenne.

Et contrairement à la pandémie, l’économie ne connaîtra pas de rebond à la suite des dommages causés par les changements climatiques. Au contraire, les chercheurs estiment que les effets économiques vont s’empirer d’année en année.

132 millions de personnes supplémentaires risquent de se retrouver dans une situation d’extrême pauvreté d’ici à 2030 en raison du changement climatique, selon la Banque mondiale.

Oxfam encourage les pays du G7 à renforcer leurs objectifs en matière d’action climatique et à réduire davantage leurs émissions de carbone, d’autant plus que, pour le moment, la plupart des pays ne sont pas en mesure de procéder aux ajustements nécessaires pour maintenir le réchauffement de la planète en deçà de 1,5 °C. Rappelons qu’il s’agit de la limite fixée dans l’accord de Paris et, selon les experts, si cette dernière est dépassée, cela déclencherait un changement climatique catastrophique.

Selon Oxfam renforcer les objectifs climatiques aurait des avantages économiques. Ainsi, alors que les projections actuelles montrent que l’économie du Royaume-Uni se rétrécira de 6,5 % d’ici à 2050, la baisse pourrait être limitée à 2,4 % si les pays du G7 changeaient de vitesse pour mieux suivre l’accord de Paris.

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La situation économique post-COVID vue par des spécialistes de la techno https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-situation-economique-post-covid-vue-par-des-specialistes-de-la-techno/ Thu, 29 Oct 2020 12:13:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=75970 Thousand Cities Strategic Algorithms panéliste à la réunion du FMI et de la Banque mondiale du RBWC.

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Le fournisseur de solutions globales pour les outils de gouvernance économique, Thousand Cities Strategic Algorithms (TCSA),  a été invité à titre de panéliste pour la première des réunions d’automne du Reinventing Bretton Woods Committee (RBWC) du FMI et de la Banque mondiale : « L’économie des pandémies : le rôle des données ».

À l’occasion de cette réunion d’une semaine réunissant des représentants des autorités des banques centrales mondiales, les participants ont évoqué l’importance d’élaborer des politiques axées sur les données après la pandémie. Ils ont ainsi évoqué la possibilité de renforcer la résilience économique grâce aux innovations financières et technologiques.

Adkins Zheng, directeur de l’algorithmique de TCSA, a ainsi soumis une théorie macroéconomique novatrice tirant parti de la technologie des données. Elle s’appuie plus spécifiquement deux avancées importantes réalisées par l’équipe de recherche de TCSA dans la poursuite d’un « cerveau de données économiques » national destinée aux décideurs politiques mondiaux. Celui-ci permettrait de construire un cadre économique mondial capable de soutenir une croissance endogène durable.

Parmi ces deux avancées, TCSA a notamment élaboré un cadre macroéconomique entièrement numérisable et algorithmique capable de synchroniser et d’intégrer les systèmes de données économiques, fiscales et financières nationales.

Deuxièmement, TCSA affirme avoir relevé le défi de traiter informatiquement de grandes quantités d’ensembles de données granulaires à l’échelle nationale. Actuellement, plusieurs pays parlent du concept d’un « cerveau de données économiques », mais ne parviennent pas à surmonter la pénurie de capacité de traitement et les coûts d’investissements en capital. La structure algorithmique développée par TCSA pourrait constituer la base d’un réseau de données de prochaine génération efficace et rentable.

Le département des Affaires mondiales de TCSA a créé un groupe de travail multilingue pouvant fournir des services de consultations à diverses entités économiques.

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Brigitte Alepin : une course fiscale vers l’abîme ! https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/brigitte-alepin-une-course-fiscale-vers-labime/ Fri, 16 Oct 2020 13:38:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=75840 Les multinationales et les plus riches du monde paient de moins en moins d'impôt. Et ce n'est pas la faute de nos politiciens ici (pas seulement!), mais plutôt une conséquence de la mondialisation et le résultat d'une concurrence fiscale internationale.

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Brigitte Alepin, professeure en fiscalité au Campus de Saint-Jérôme de l’UQO, en a fait le sujet de son dernier documentaire : Rapide et dangereuse, une course fiscale vers l’abîme. Pour démêler cet enjeu complexe, elle s’est entretenue avec des sommités internationales, de Bruno Le Maire, ministre français de l’Économie, à Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie.

Brigitte Alepin, qui réalise et co-scénarise le documentaire, faisait ses premières entrevues à Paris, quand la pandémie a commencé à prendre de l’ampleur. Elle raconte comment, lorsqu’elle a fait son entrevue avec Bruno Le Maire, celui-ci avait eu une rencontre d’urgence le matin même, sur le confinement imminent de la France. Et deux semaines après son retour au Québec, la province se confinait.

« J’étais triste, comme plusieurs. Je me suis dit bon, ça y est, c’est fini. On a des entrevues incroyables, mais ce sera de l’énergie perdue. »

Puis Brigitte Alepin décide de ne pas baisser les bras, et trouve des façons de continuer les tournages malgré le confinement. Par exemple, son équipe a envoyé de l’équipement de tournage chez Joseph Stiglitz, que celui-ci a installé lui-même, aidé par sa femme et guidé au téléphone par l’équipe de production. « Dans le milieu économique, les entrevues sont souvent sans saveur. Elles ont beaucoup de substance mais sont plates à regarder. Mais là, ils étaient excités et content de s’exprimer sur ce sujet. Ils se sont ouverts, relax, de chez eux. Ça a fait un produit vraiment magique. »

Lorsque le confinement s’est relâché, ils ont pu engager des caméramans locaux qui se rendaient chez les intervenants, alors que Brigitte Alepin menait l’entrevue à distance, de chez elle. Finalement, le documentaire a été réalisé en 6 mois à peine, un temps record pour un projet de cette envergure.

Pour attirer les investissements étrangers et encourager les multinationales à s’installer chez eux, et ainsi créer des emplois, les États offrent des taux d’imposition réduits et avantageux. Le problème c’est que, depuis les 30 dernières années, il y a une surenchère entre les pays qui s’est transformée en course pour le plus bas taux d’imposition : un jeu dangereux auquel tout le monde perd, sauf les plus riches. Il y a 30 ans, les taux d’imposition pour les entreprises étaient au-dessus de 50%. Aujourd’hui, la moyenne pour les pays de l’OCDE est autour de 25%.

Ce qu’il y a de plus surprenant, selon Brigitte Alepin, c’est que ce phénomène n’a jamais été abordé durant les grandes négociations internationales sur la mondialisation, après la Seconde Guerre mondiale. « J’ai fait 20 entrevues, et j’ai posé la même question à tout le monde. La réponse était toujours non. Ça n’a pas été discuté. » Était-ce intentionnel, un oubli ou une erreur?

Quoiqu’il en soit, aujourd’hui nos régimes fiscaux doivent être modernisés, et rapidement, pour répondre aux réalités de la mondialisation. Mais comme il s’agit d’un nouveau problème, la marche à suivre n’est pas claire.

« On avance en territoire inconnu. On ne sait pas quelles sont les étapes. On ne peut pas se fier sur l’Histoire et ce qui s’est fait la dernière fois. »

Les impacts de cette défiscalisation des plus nantis sont multiples : austérité, endettement des États, sous-financement des services publics comme l’éducation et la santé, etc.

Les PME sont aussi victimes de ce phénomène. « Même quand je suis à Paris, je parle de ma région à moi, à Sainte-Agathe. Il y avait plein de petits commerces. Puis Walmart est arrivé. » Brigitte Alepin raconte aussi que sa cousine avait un café à Saint-Sauveur qui fonctionnait bien? jusqu’à l’arrivée de Starbucks.

En plus de profiter de taux d’imposition réduits, ces multinationales arrivent dans une région avec déjà une panoplie d’avantages, comme des économies d’échelle, des taux d’emprunt préférentiels et des équipes d’experts (avocats, fiscalistes, lobbyistes, etc.). Même si les PME sont en bonne santé et bien installées dans leur région, l’avantage de ces géants est souvent insurmontable. « Les paradis fiscaux sont dans ton village », illustre Brigitte Alepin.

Pour freiner cette course au plus bas taux d’imposition, la seule solution est de coopérer avec les autres États du monde, selon Brigitte Alepin. Même une collaboration régionale peut être bénéfique.

« Elle peut paraître utopique, cette coopération. Mais après la COVID, on peut aspirer à des grandes choses. »

Brigitte Alepin donne l’exemple de la conférence TaxCOOP, qui s’est tenu du 13 au 15 octobre, et dont elle est la cofondatrice. Elle explique comment le simple fait de se rencontrer et de discuter ensemble peut aider à réduire les tensions entre les pays qui sont causées par cette concurrence fiscale. Avec 2300 personnes inscrites et plus de 150 conférenciers, « c’est la conférence la plus importante de 2020, mais peut-être aussi de l’Histoire. » Le sujet est d’autant plus d’actualité au moment où les gouvernements doivent dépenser sans précédent pour gérer les impacts de la pandémie et que, bientôt, ils devront trouver des moyens de renflouer leurs coffres.

Brigitte Alepin est aussi rassurée de voir que les citoyens sont mieux informés et plus préoccupés par ces questions. « De plus en plus les gens demandent ça : qu’on leur parle d’impôt, mais dans leur langage à eux. »

Le documentaire est disponible sur ICI TOU.TV.

9 000 milliards de dollars : les pertes causées par la pandémie et prévues pour 2020-2021

9 000 milliards de dollars : c’est aussi la richesse accumulée par les 2 000 milliardaires sur Terre

0,01% : proportion de leur richesse que ces milliardaires ont contribué durant la pandémie

(Par Simon Cordeau – JOURNAL ACCS, Initiative de journalisme local)

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Le FMI prévoit une contraction de l’économie mondiale de 3 % https://www.finance-investissement.com/nouvelles/le-fmi-prevoit-une-contraction-de-leconomie-mondiale-de-3/ Tue, 14 Apr 2020 19:11:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=65755 Attaquée par l'épidémie de coronavirus, l'économie mondiale connaîtra en 2020 sa pire année depuis la Grande Dépression des années 1930, estime le Fonds monétaire international (FMI) dans ses plus récentes perspectives.

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Le FMI a indiqué mardi s’attendre à ce que l’économie mondiale se contracte de 3 % cette année – ce qui serait bien pire que la baisse de 0,1 % enregistrée en 2009, pendant la Grande Récession – avant de rebondir en 2021 avec une croissance de 5,8 %. Il reconnaît cependant que les perspectives de reprise l’an prochain sont assombries par l’incertitude.

Les perspectives pour le Canada prévoient une contraction de 6,2 % cette année, suivie d’une croissance de 4,2 % en 2021.

La sombre évaluation de la situation représente une dégradation époustouflante pour le FMI. Dans ses prévisions précédentes de janvier, avant que la COVID-19 ne devienne une grave menace pour la santé publique et la croissance économique dans le monde, l’organisation internationale de prêt misait sur une croissance mondiale modérée de 3,3 % pour 2020.

Mais des mesures de grande envergure pour contenir la pandémie _ confinements, fermetures d’entreprises, distanciation sociale et restrictions des déplacements _ ont soudainement immobilisé l’activité économique dans une grande partie du monde.

Les perspectives semestrielles du FMI ont été préparées pour les rencontres printanières, prévues cette semaine, des 189 pays du FMI et de son organisation sœur de prêt, la Banque mondiale. Ces réunions, ainsi qu’un rassemblement des ministres des finances et des banquiers centraux des 20 plus grandes économies du monde, se tiennent par voie virtuelle pour la première fois en raison de la pandémie.

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L’aide au développement de la Banque mondiale vers les pays pauvres détournée https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/laide-au-developpement-de-la-banque-mondiale-vers-les-pays-pauvres-detournee/ Wed, 11 Mar 2020 12:26:58 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=64684 PLANÈTE FINANCE - Une publication interne publiée le 18 février par la Banque mondiale montre que les versements d’aide au développement envoyés aux pays pauvres nourrissent la corruption de ces pays.

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Une étude interne récemment dévoilée au public met la Banque mondiale dans une position inconfortable. Réalisée par trois chercheurs de la Banque mondiale, « L’aide financière accaparée par les élites » questionne l’efficacité de l’action de cette institution.

Dans le cadre de l’étude, les chercheurs ont analysé les flux financiers des 22 États les plus dépendants des aides de la Banque mondiale. Et chez ceux-ci, 7,5 % des versements de l’institution aux pays en voie de développement ont été détournés certainement par des « politiciens au pouvoir, des bureaucrates et de leurs acolytes », note le rapport. Ces fonds filent ensuite vers les pays développés et se retrouvent dans des paradis fiscaux comme la Suisse, le Luxembourg et Singapour.

« Les versements d’aide vers les pays les plus dépendants coïncident avec une augmentation importante de transferts vers des centres financiers offshore connus pour leur opacité et leur gestion privée de fortune », peut-on lire dans l’étude.

La part de versements qui sont détournés monte même à 15 % pour les sept pays où l’aide de la Banque mondiale représente au moins 3 % du produit intérieur brut comme l’Ouganda, la Sierra Leone ou le Mozambique, révèle un article publié par RTBF.

Les trois chercheurs utilisent le conditionnel lorsqu’ils mentionnent ce lien de causalité, toutefois, ils écartent les autres hypothèses qui pourraient expliquer de tels transferts d’argent comme les catastrophes naturelles ou les crises économiques, note Le Figaro.

« Des interprétations alternatives existent, mais nous les trouvons difficiles à concilier avec toutes les données », commentent-ils.

Un rapport gênant

La Banque mondiale n’aurait pas apprécié les conclusions du rapport et l’état-major de l’institution en aurait bloqué la publication en novembre 2019, rapporte le journal Le Monde. Elle a finalement fait paraître l’étude après que l’un de ses auteurs l’ait publiée sur son propre site Internet.

Les rumeurs portant sur la volonté de garder les conclusions de celles-ci secrètes ont toutefois été démenties par l’institution dans un communiqué publié le 18 février. Dans celui-ci, elle affirmait que le retard de publication s’expliquait par les vérifications qu’elle effectuait. Elle conclut même en disant prendre « très au sérieux la corruption et les risques fiduciaires qui lui sont liés ».

Ce rapport n’est cependant certainement pas sans lien avec le départ de Pinelopi Goldberg, économiste en chef à la Banque mondiale, début février, seulement quinze mois après sa nomination.

« L’aide financière accaparée par les élites » relance le débat sur l’efficacité des aides versées par la Banque mondiale. « L’efficacité des aides dépend en grande partie de la qualité des institutions et des politiques des pays qui les reçoivent », soulignent les auteurs du rapport.

Une corruption plus profonde

Pour Papa Demba Thiam, un économiste sénégalo-suisse qui a travaillé pendant quatorze ans à la Banque mondiale, ce rapport révèle une situation plus profonde que la corruption des dirigeants africains. Celui-ci mettrait ainsi en relief la corruption interne à la Banque mondiale.

Pour lui, un tel détournement ne pouvait pas passer inaperçu à l’institution. « Les cadres sont présents à chaque étape – de la conception à l’évaluation finale, en passant par le financement par tranches – de tout projet, détaille-t-il. Le décaissement ne se fait pas sans avoir obtenu le satisfecit (l’approbation) de la mise en œuvre. Il y a forcément des complicités à l’intérieur », révèle-t-il au journal suisse Le Temps.

Ce genre d’accusation n’est pas une première pour la Banque mondiale qui a mis en place une unité spécialisée dans la lutte contre la corruption dont le rôle est de traquer les pots-de-vin dans l’exercice d’appel d’offres pour les projets qu’elle finance.

Toutefois Papa Demba Thiam affirme que la bureaucratie étouffe les initiatives, notamment en faisant taire les lanceurs d’alerte en les licenciant par exemple. Un autre problème, selon lui, c’est que les employés ne désirent pas dénoncer leurs collègues de peur de perdre leurs privilèges.

« Le système se nourrit de lui-même et tous les maillons sont solidaires. »

Afin que l’institution reste pertinente, il faudrait, selon lui, en revoir la mission et faire en sorte qu’elle fonctionne davantage comme une banque commerciale. « Elle ne doit prêter que pour financer des projets solides et avérés. Mais surtout, elle doit promouvoir en Afrique une politique d’industrialisation fondée sur les matières premières locales, avec des partenaires qui acceptent qu’une partie de la valeur ajoutée revienne au continent », explique-t-il.

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