Banque – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 10 Apr 2025 11:09:24 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Banque – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Google veut être l’allié de la finance pour accélérer l’IA https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/google-veut-etre-lallie-de-la-finance-pour-accelerer-lia/ Mon, 14 Apr 2025 10:45:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106176 Des défis limitent l’adoption de cette technologie.

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Avec la numérisation qui s’accélère, les institutions financières doivent évoluer rapidement. Or, leur prudence excessive freine parfois l’innovation, observe Marc Boyer, responsable de l’infonuagique de Google Canada.

Dans la transition vers l’intelligence artificielle (IA), le nuage (cloud) ne se limite pas au stockage des données. Il devient l’ossature des nouvelles applications d’IA, selon l’expert. « L’adoption du nuage permet aux institutions financières de dépasser les limites des infrastructures traditionnelles. Elles peuvent tester et déployer des technologies beaucoup plus rapidement, avec une puissance de calcul inégalée », souligne le directeur de Google Cloud pour l’Est et l’Ouest du Canada.

Google accompagne plusieurs acteurs du secteur dans cette transformation, dont Desjardins, la Banque Scotia, Valeurs mobilières TD et iA Groupe financier, ainsi que des investisseurs institutionnels comme la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et Investissements PSP.

IA de première génération : l’automatisation des interactions

L’implantation de l’IA en services financiers se fait en intégrant progressivement des solutions automatisées, d’abord basées sur des modèles simples, puis sur des technologies plus avancées.

Dans un premier temps, l’IA a été utilisée dans les services financiers pour automatiser les interactions de base avec la clientèle, rappelle Marc Boyer. Chez Desjardins, par exemple, cela s’est traduit par la mise en place d’agents conversationnels capables de répondre aux questions fréquentes des utilisateurs.

« Les appels entrants sont analysés et filtrés par un agent virtuel basé sur les technologies de Google. Le robot est en mesure de comprendre l’intention du client, de produire un résumé de la discussion et d’aiguiller la requête au bon service, avec le bon contexte. »

Ces solutions permettent de réduire le temps d’attente et d’améliorer l’expérience client en éliminant les transferts d’appels inutiles.

IA avancée : l’analyse des données en temps réel

Le perfectionnement des algorithmes a permis aux institutions financières de commencer à exploiter l’IA pour analyser les données en temps réel et soutenir leurs conseillers. iA Groupe financier, par exemple, utilise un robot (chatbot) interne basé sur l’IA pour assister les équipes de gestion de patrimoine.

« Ce robot répond aux questions des conseillers en temps réel sur une vaste gamme de produits financiers. Il leur permet d’accéder à une information à jour et de personnaliser leurs recommandations », signale le dirigeant.

Dans cet exemple, l’IA ne se contente plus d’interagir avec les clients : elle devient un outil d’aide à la décision pour les professionnels du secteur.

IA multimodale : la convergence des données et des formats

La prochaine avancée ?

Une IA capable de traiter simultanément texte, images et audio.

« Avec des outils comme Notebook LM, l’IA peut assembler et analyser divers contenus, puis en extraire des podcasts interactifs en quelques minutes », explique Marc Boyer.

Cette technologie pourrait transformer le travail des analystes financiers, leur permettant d’agréger instantanément des documents réglementaires, des rapports économiques et des notes internes pour obtenir une synthèse personnalisée.

Autre évolution majeure : l’informatique quantique. « Les avancées sont fulgurantes dans ce domaine. On parle d’applications concrètes non pas dans 10 ou 15 ans, mais d’ici 3 à 4 ans », précise-t-il.

Cette technologie qui réunit l’informatique, la physique et les mathématiques promet d’accélérer le traitement des données complexes grâce à des puces inspirées des réseaux de neurones, comme celles utilisées par ChatGPT et Gemini.

Une adoption encore prudente

Malgré les gains potentiels, l’adoption de l’IA reste prudente. Trop ? Une étude menée par le Conseil du patronat du Québec estime que l’IA pourrait générer jusqu’à 230 milliards d’économies annuelles et faire gagner 175 heures de travail par employé. Pourtant, son déploiement reste limité.

« Les entreprises avancent à petits pas. La confidentialité des données et les risques de fuite les préoccupent. Les régulations du secteur financier, bien que nécessaires, ralentissent aussi l’implantation de nouvelles technologies. Trouver l’équilibre entre sécurité et performance est délicat », souligne Marc Boyer.

L’un des enjeux majeurs pour les institutions financières consiste à garantir que les données utilisées par les systèmes d’IA restent internes aux entreprises et ne servent pas à entraîner des modèles externes. Un défi important à relever.

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Cybersécurité : les banques américaines passent à la vitesse supérieure https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/cybersecurite-les-banques-americaines-passent-a-la-vitesse-superieure/ Fri, 11 Apr 2025 10:07:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106631 Les menaces explosent, les dépenses aussi, selon une étude.

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Entre sophistication des menaces et pressions réglementaires, les banques américaines s’engagent dans une refonte stratégique de leurs dispositifs de cybersécurité.

Selon le dernier Infosys Bank Tech Index, les dépenses en cybersécurité ont désormais dépassé celles consacrées à l’intelligence artificielle (IA) au sein des banques américaines. Cette réallocation des ressources traduit un changement de paradigme : à l’ère de l’IA générative et des attaques polymorphes (un type de logiciel malveillant), les dispositifs de sécurité traditionnels ne suffisent plus à protéger les actifs critiques ni à garantir la conformité réglementaire.

En 2023, le coût moyen d’une violation de données atteignait 9,5 millions de dollars (M$) aux États-Unis, contre 5,1 M$ au Canada — des chiffres bien au-dessus de la moyenne mondiale (4,4 M$), en partie en raison de la complexité des environnements technologiques bancaires et du manque de talents spécialisés.

Une accélération budgétaire en 2025
Selon un sondage mené par la firme de solutions informatiques Integris auprès de plus de 1 000 dirigeants de banques américaines, 88 % prévoient d’augmenter leur budget informatique d’au moins 10 % en 2025. Dans ce contexte, la cybersécurité ressort comme le poste prioritaire pour 86 % des répondants, devant l’IA, le nuage et la modernisation des systèmes.

Cette montée en charge se traduit par un recentrage sur des technologies à plus forte valeur ajoutée. La transition des systèmes de détection SIEM vers des plateformes XDR (eXtended Detection & Response) en est un exemple marquant. Les solutions XDR offrent une visibilité unifiée sur l’ensemble de l’environnement IT (endpoints, trafic réseau, infonuagique), tout en automatisant la réponse aux incidents, ce qui permet de réduire la fatigue des alertes et d’augmenter l’efficacité opérationnelle des équipes sécurité.

Des solutions avancées
La transformation des architectures de cybersécurité repose également sur d’autres leviers structurants :

  • Les passerelles Web sécurisées (SWG) remplacent progressivement les VPN traditionnels en contrôlant le trafic web en temps réel et en appliquant dynamiquement les politiques de sécurité ;
  • Les courtiers de sécurité d’accès au nuage (CASB) deviennent incontournables pour les institutions qui adoptent massivement des applications SaaS, en assurant la conformité et la protection des données dans les environnements infonuagiques ;
  • Les programmes de sensibilisation à la sécurité (SAT) se professionnalisent, avec des contenus adaptés, traçables et évolutifs, conçus pour répondre aux exigences des assureurs en cyberrisques et des régulateurs bancaires ;
  • L’assurance cyber fait l’objet d’une révision approfondie, avec une attention accrue portée aux exclusions, aux risques liés aux fournisseurs tiers et aux frais de réponse aux incidents, souvent négligés.

Un enjeu critique : le capital humain
La pénurie de talents freine cependant l’implémentation de ces nouvelles stratégies. En Amérique du Nord, 49 % des recrutements technologiques dans les banques concernent des profils spécialisés en cybersécurité — une proportion largement supérieure à la moyenne mondiale (35 %). Or, la cybersécurité reste le domaine où les compétences sont les plus difficiles à recruter, devant l’IA et l’infonuagique.

Pour pallier ce déséquilibre, certains groupes bancaires s’associent à des partenaires technologiques qui offrent des programmes de formation continue. Ce type d’initiative répond non seulement à un impératif de montée en compétences, mais aussi à un enjeu de fidélisation des talents.

Cybersécurité : de la conformité à l’avantage compétitif
Dans un secteur bancaire sous forte pression réglementaire — tant en matière de protection des données que de résilience opérationnelle —, la cybersécurité ne se limite plus à un impératif de protection. Elle devient un facteur de compétitivité, de confiance client et de pérennité.

L’investissement en cybersécurité ne doit pas seulement répondre à la menace actuelle. Il doit anticiper celles à venir, dans un environnement technologique où l’IA, les services infonuagiques et la connectivité omnicanale transforment en profondeur les vecteurs d’exposition. Pour les dirigeants bancaires, l’heure est à l’intégration fine des enjeux technologiques, humains et réglementaires dans une stratégie de sécurité globale, agile et évolutive.

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Les six grandes banques vont souffrir des turbulences commerciales https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-six-grandes-banques-vont-souffrir-des-turbulences-commerciales/ Thu, 10 Apr 2025 11:03:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106598 Fitch Ratings prédit une augmentation des pertes sur prêts et une baisse des bénéfices.

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Les grandes banques canadiennes seront touchées par l’escalade de la guerre commerciale, qui entraînera une augmentation des pertes sur créances et une baisse des bénéfices, prédit Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation décrit l’impact attendu de la forte augmentation des droits de douane américains sur les grandes banques, prévoyant que la détérioration des perspectives économiques nuira aux résultats des banques.

Fitch Ratings s’attend maintenant à ce que le Canada traverse une récession cette année, avec une inflation plus élevée et un chômage en hausse — ce qui se traduira par des volumes de prêts et des performances de crédit plus faibles, ainsi que par des dépenses de consommation moins importantes.

« La première série de tarifs douaniers américains aura probablement un impact direct à court terme sur les prêts commerciaux des banques canadiennes. Les banques plus exposées aux secteurs vulnérables à l’augmentation des droits de douane, tels que les secteurs industriel, agricole, automobile, de la construction, de l’énergie ou de l’exploitation minière, courent davantage de risques », analyse l’étude.

Si la récession attendue s’avère plus profonde ou plus longue que prévu, « cela augmentera les risques pour les prêts hypothécaires et le marché du logement au Canada », ajoute-t-elle.

Si le précédent conflit commercial de 2018-2019 n’a pas eu d’impact sur la qualité des actifs ou les bénéfices des banques, « c’est en partie parce que les droits de douane américains sur les produits canadiens étaient plus ciblés, que les taux tarifaires étaient plus bas et que le conflit a été résolu dans un délai relativement court », observe Fitch Ratings.

Actuellement, l’agence suppose que le taux tarifaire effectif sur les importations canadiennes aux États-Unis passera de 0,1 % en 2023 à 15 % en 2025, et que le Canada prendra des mesures de rétorsion.

Le conflit et la montée de l’incertitude due à l’évolution rapide de la politique américaine ont déjà « détérioré l’environnement des affaires », note le rapport, la confiance des petites entreprises ayant atteint un niveau historiquement bas en mars.

La performance de crédit des portefeuilles de prêts de détail non garantis des banques canadiennes s’est détériorée au premier trimestre, sur fond d’augmentation des dépréciations dans les portefeuilles de prêts commerciaux, note Fitch Ratings.

« Nous nous attendons à ce que le ratio des prêts dépréciés se tasse au cours des prochains trimestres, car les banques s’efforcent de résoudre ces prêts, déclare l’agence de notation. Les banques restructurent généralement les prêts commerciaux plus rapidement que les prêts à la consommation et réduisent l’exposition du secteur pour contenir rapidement la détérioration du crédit. »

En cas de récession plus sévère, les banques seraient « confrontées à des dépréciations hypothécaires plus importantes qui prendraient plus de temps à être résolues, en particulier si elles s’accompagnaient d’un ralentissement du marché de l’immobilier ».

Cela dit, les grandes banques ont des bilans solides, notamment une bonne qualité d’actifs, un financement stable et un capital « amplement » suffisant pour se prémunir contre les retombées d’une récession, mais « l’incertitude causée par la récession imminente induite par les tarifs douaniers accroît le risque de crédit », affirme l’étude.

« Si les dépréciations des banques canadiennes atteignent un niveau tel qu’elles entraînent des pertes importantes qui pèsent sur les bénéfices, cela n’aura pas d’impact direct sur la sensibilité des notations à court terme. Toutefois, si la pression sur les bénéfices devient structurelle à long terme, les banques canadiennes ont moins de marge de manœuvre en matière de notation », conclut l’étude.

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Les banques renforcent leurs fonds propres https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-banques-renforcent-leurs-fonds-propres/ Tue, 08 Apr 2025 11:08:38 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106490 Et leurs ratios de distribution des dividendes.

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Les grandes banques mondiales ont augmenté leurs ratios de fonds propres en 2024, mais la couverture des liquidités a légèrement diminué, révèle un nouveau rapport du Comité de Bâle pour le contrôle bancaire.

Le groupe de régulateurs bancaires mondiaux a indiqué que sa dernière évaluation des données bancaires internationales (jusqu’au 30 juin 2024) montre une augmentation des ratios de capital basés sur le risque des banques l’année dernière, avec un bond du ratio de capital de première catégorie en actions ordinaires, qui est passé de 13,1 % au début de l’année à 13,4 %. Actuellement, dans le cadre de la mise en œuvre de Bâle III, les grandes banques mondiales affichent un déficit de fonds propres réglementaires de seulement 0,9 milliard d’euros.

Partout dans le monde, les régulateurs bancaires ont récemment renoncé à mettre en œuvre l’intégralité des exigences finales de Bâle III d’ici à 2028. Sur la base d’une mise en œuvre complète, les ratios de fonds propres des banques seraient inférieurs (13,1 %), selon le rapport.

Dans l’état actuel de la mise en œuvre de Bâle III, les ratios de fonds propres des banques ont augmenté car la croissance des fonds propres de catégorie 1 a dépassé l’augmentation des actifs pondérés en fonction des risques, selon le rapport.

« Actuellement, les ratios de fonds propres de catégorie 1 sont plus élevés en Europe que dans les Amériques et le reste du monde, bien que la majeure partie de l’augmentation en 2024 soit due à des banques basées en dehors de l’Europe et des Amériques. »

L’augmentation des fonds propres est due à l’augmentation des bénéfices des banques, ainsi qu’à la distribution de dividendes, selon le Comité de Bâle.

« Le ratio de distribution des dividendes s’est établi à 35,4 %, soit environ 187 points de base au-dessus de celui de la période précédente, selon le rapport, car le ratio annuel de distribution des dividendes a augmenté en Europe et dans les Amériques, alors qu’il a diminué dans le reste du monde. »

En outre, le ratio de levier pour les grandes banques actives au niveau international est resté stable à 6,1 % en 2024, et le ratio de financement stable net (NSFR) a augmenté de 122,6 % en 2023 à 123,6 % en 2024.

Les ratios de levier sont également plus faibles en Europe (5 %), par rapport aux banques des Amériques (5,8 %) et du reste du monde (6,9 %), a noté le Comité de Bâle.

Cependant, les ratios de liquidité des banques ont légèrement diminué, le ratio moyen pondéré pour les grandes banques passant de 138,2 % en 2023 à 136,0 %.

« Depuis 2020, la moyenne pondérée [du ratio de couverture des liquidités] LCR pour l’Europe et le reste du monde a été largement supérieure à 140 %, tandis que la moyenne LCR pour les Amériques a été d’environ 120 % », indique le rapport.

Trois banques ont également déclaré des ratios de liquidité inférieurs aux exigences minimales prévues par les règles de Bâle III.

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Productivité des banques : et si la solution passait par moins de complexité ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/productivite-des-banques-et-si-la-solution-passait-par-moins-de-complexite/ Mon, 07 Apr 2025 11:09:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106525 Les institutions financières doivent repenser leur modèle opérationnel de fond en comble, selon McKinsey.

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Alors que la productivité du secteur bancaire stagne depuis plus d’une décennie, un nouveau rapport de McKinsey révèle que les banques pourraient augmenter leur rentabilité de façon significative grâce à une approche de « simplification à grande échelle ». Cette stratégie pourrait générer des gains de productivité durables allant jusqu’à 15 % en deux ans, entraînant une hausse de 1,0 à 1,5 point de pourcentage du ROE (rentabilité des capitaux propres).

Baisse de productivité

Entre 2010 et 2023, la productivité des banques américaines a reculé de 0,3 % par an en moyenne. Et ce, malgré une hausse constante des investissements technologiques, notamment en intelligence artificielle (IA), en migration vers le nuage et en cybersécurité. Or, ces dépenses, bien que cruciales, ont souvent généré un faible retour sur investissement.

Les coûts d’exploitation ont parallèlement explosé, alourdis par les exigences réglementaires accrues, la gestion des risques et la compétition pour les talents, notamment dans les fonctions technologiques et analytiques.

La simplification des opérations permet non seulement de réduire les coûts, mais aussi d’améliorer l’expérience client. Par exemple, McKinsey estime que les banques les plus efficaces parviennent à octroyer des hypothèques à un coût moyen de 6 900 $ — soit 40 % de moins que la moyenne du marché en 2023 qui s’est établie à 11 600 $.

Les leviers de la simplification

Pour simplifier leurs opérations, les banques peuvent agir sur plusieurs fronts :

  1. Rationalisation des activités : Certaines banques comme Citigroup et HSBC ont déjà commencé à céder des actifs non stratégiques pour se concentrer sur leurs points forts. Citigroup a ainsi recentré ses opérations sur la gestion de patrimoine, tandis qu’HSBC se concentre sur ses marchés clés, soit le Royaume-Uni et Hong Kong, et les clients fortunés.
  2. Amélioration du modèle opérationnel : L’étude révèle que de 60 % à 70 % du temps des employés est consacré à des discussions internes, contre seulement de 30 % à 40 % pour des activités directement liées aux clients. Un contraste frappant avec les entreprises technologiques (fintech) où plus de 80 % du temps est consacré aux résultats concrets.
  3. Simplification de la prise de décision : Réduire le nombre d’intervenants et de niveaux hiérarchiques dans les processus décisionnels peut accélérer significativement les opérations.
  4. Adoption de l’agilité : Accélérer les cycles de développement permet de répondre plus rapidement aux besoins du marché et aux attentes des clients.

Ces modifications peuvent augmenter la productivité des banques de 20 à 30 % sans besoin d’embaucher davantage. Cependant, il est crucial d’assurer une transformation complète et durable. Selon une enquête de McKinsey de 2021, moins d’un tiers des transformations organisationnelles réussissent à améliorer la performance et à maintenir ces améliorations dans le temps.

Miser sur la technologie avec discernement

L’automatisation, l’analytique et les outils d’IA générative permettent des gains de productivité notables, jusqu’à 30 % dans certains cas. Toutefois, ces technologies doivent être intégrées de façon rigoureuse, avec des périmètres bien définis et une forte implication des équipes. L’objectif est de redéfinir chaque unité de travail, d’éliminer les tâches superflues et de maximiser la valeur créée par chaque processus.

Une méthode exigeante, mais payante

La simplification ne profite pas qu’aux indicateurs financiers. Elle transforme également l’expérience utilisateur : interactions fluides, services personnalisés, omnicanalité, clarté des communications. Elle allège aussi la charge des employés, libérés des processus internes trop lourds, ce qui améliore leur engagement et leur productivité.

Si elle est bien menée, la simplification à grande échelle peut générer des gains de productivité de 15 % en deux ans, selon McKinsey, tout en améliorant l’expérience client et employés. Mais cette démarche ne peut être purement technocratique : elle nécessite un engagement fort, un changement de culture et une volonté de remettre en question les modes de fonctionnement traditionnels.

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Un manque de foi certain envers le secteur bancaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/un-manque-de-foi-certain-envers-le-secteur-bancaire/ Tue, 25 Mar 2025 11:14:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106206 Qu’est-ce que les leaders devraient faire différemment ?

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Bien que le secteur bancaire ait connu d’excellentes années depuis la crise financière de 2007-2009, un certain scepticisme persiste quant à sa valeur à long terme. Dans un podcast, Klaus Dallerup et Pradip Patiath, deux partenaires seniors de McKinsey, et Lucia Rahilly, la directrice éditoriale mondiale de McKinsey, discutent de ce paradigme en marge de la dernière revue annuelle mondiale du secteur bancaire de McKinsey. Ensemble, ils explorent les origines de ce scepticisme, mais aussi les risques et les occasions dans un environnement en constante évolution, tout en partageant les leçons que les leaders peuvent tirer des banques ayant régulièrement surperformé au cours de la dernière décennie.

Un secteur en santé

Actuellement, dire que le secteur bancaire se porte « bien » serait un euphémisme. Lucia Rahilly rappelle ainsi que « c’est le secteur générant le plus grand profit au monde ». Il s’agit également d’un secteur critique, ajoute Pradip Patiath. Il sort ainsi quelques statistiques :

  • plus de 400 trillions de dollars d’actifs intermédiaires dans le monde ;
  • environ 7 trillions de dollars de revenus mondiaux
  • et 1,1 trillion de dollars de bénéfices nets mondiaux.

Sans compter que ce secteur sait quels actifs sont moins risqués et comment s’assurer que ce sont ceux qui figurent sur nos bilans. « Les banques sont plus saines que jamais à bien des égards », note Klaus Dallerup.

Une mauvaise productivité ?

Quelques facteurs sont néanmoins source d’inquiétude, d’abord la productivité.

Alors que la productivité augmente dans tous les secteurs, notamment dans les services professionnels et techniques, où elle a progressé de 25 %, et dans les entreprises privées non agricoles, où elle a augmenté de près de 15 % au cours des 15 dernières années, dans le secteur bancaire, elle a diminué de 4 %.

Les dépenses technologiques y sont pour beaucoup. Les banques dépensent près de 600 milliards de dollars dans le monde pour la technologie. Et alors que la technologie est considérée par beaucoup comme un facteur de productivité, les données ne soutiennent pas cela. Il faut savoir que les banques ont très vite adopté la technologie. Et comme celle-ci évolue très rapidement, leur héritage est très profond, et c’est pourquoi les dépenses sont énormes. « Mais les marchés ne valorisent pas cet héritage. Ils valorisent ce qui vient dans le futur », souligne Klaus Dallerup.

De plus, pour les banques, la technologie ne signifiait pas forcément de se débarrasser d’anciens systèmes, mais de proposer de nouvelles options, ce qui empêchait les économies.

De nouveaux défis

Les institutions bancaires doivent aussi faire face à des concurrents non traditionnels comme les fintechs ou les grandes entreprises technologiques.

Sur ce point, les experts de McKinsey ne s’inquiètent pas pour elles : « les banques ont un très bon mécanisme de défense : la régulation ». En effet, la finance est un secteur très réglementé, ce qui rend difficile la concurrence directe avec les géants bancaires.

Néanmoins, les experts estiment qu’un certain risque concurrentiel pourrait émerger des géants technologiques, qui possèdent d’énormes bases de clients, d’importants investissements et une maîtrise de la technologie.

Ces entreprises pourraient commencer à s’approprier les segments les plus attractifs du secteur bancaire en se lançant dans les segments de la finance les moins régulés.

Passer des défis aux actions

Face à ces défis, les leaders peuvent entreprendre diverses actions.

Klaus Dallerup estime qu’ils pourraient notamment chercher à tirer parti de leur taille ou tenter de se positionner sur des marchés plus rentables et bien établis. À l’intérieur même de ces marchés, ils devraient aussi identifier et cibler les segments les plus lucratifs.

« Les segments nécessitant des investissements conséquents, comme la banque privée ou les clients fortunés, sont plus intéressants que la banque de détail, où les clients n’ont qu’un compte d’épargne ou de transactions basique. En tout cas, si vous êtes une banque universelle », affirme l’expert.

Pradip Patiath leur recommande de ne pas négliger les secteurs en pleine croissance, car s’ils le font, ils risquent de rater des occasions.

Selon lui, les leaders doivent également porter attention aux évolutions démographiques, notamment les transferts de richesse, au risque de céder du terrain aux gestionnaires d’actifs, gestionnaires de patrimoine, compagnies d’assurance, et autres.

Finalement, il recommande de choisir le secteur dans lequel ils souhaitent s’engager pleinement et de déterminer quelle proportion de leurs affaires allouer à chaque activité.

« Être plus déterminé a été un facteur clé pour déterminer quels sont les 14 % de banques dans nos données qui ont véritablement surperformé en matière de rendements et de croissance », souligne-t-il.

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La Banque Scotia poursuit ses investissements en Amérique du Nord https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-banque-scotia-poursuit-ses-investissements-en-amerique-du-nord/ Fri, 10 Jan 2025 11:57:50 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104819 Les autorités réglementaires autorisent sa participation supplémentaire dans KeyCorp. 

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La Banque Scotia a conclu l’acquisition d’une participation pro forma additionnelle d’environ 10 % dans KeyCorp. Cet investissement, effectué en contrepartie en espèces est d’environ 2,0 milliards de dollars américains, fait suite à l’obtention d’une approbation réglementaire du conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale américaine.

Le 12 août 2024, la Banque Scotia a déclaré avoir conclu une entente visant l’acquisition d’une participation pro forma d’environ 14,9 % dans KeyCorp pour une contrepartie totale d’environ 2,8 milliards de dollars américains. Un investissement initial d’environ 4,9 % a été clôturé le 30 août 2024, alors que la présente transaction conclut la deuxième étape de l’investissement.

« Notre investissement dans KeyCorp nous permet de déployer des capitaux aux États‑Unis de manière efficiente et peu risquée tout en augmentant le rendement pour nos actionnaires, a déclaré Scott Thomson, président et chef de la direction de la Banque Scotia. Nous sommes heureux d’avoir conclu cette transaction, qui témoigne de notre engagement à réaffecter le capital dans des marchés développés en Amérique du Nord plutôt que dans des marchés en développement. »

La réalisation des deux étapes de cette transaction devrait entraîner une diminution d’environ 55 points de base du ratio des actions ordinaires et assimilées de T1. Aux fins de la comptabilité, la participation d’environ 14,9 % de la Banque Scotia sera classée comme une participation dans une société associée.

Les actifs de la Banque Scotia sont évalués à environ 1 400 G$ de dollars canadiens au 31 octobre 2024.

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Les bénéfices des six grandes banques devraient augmenter en 2025 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-benefices-des-six-grandes-banques-devraient-augmenter-en-2025/ Fri, 10 Jan 2025 11:45:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104868 Selon DBRS.

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Avec la reprise attendue de la croissance économique et les nouvelles baisses de taux d’intérêt à venir, les perspectives pour les six grandes banques sont favorables, mais les risques sont fortement orientés à la baisse, prévient Morningstar DBRS.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation a déclaré que les perspectives économiques pour l’Amérique du Nord sont « généralement positives », ce qui devrait soutenir l’amélioration des bénéfices des six grandes banques au cours de l’exercice 2025.

« Nous prévoyons une croissance modeste du PIB au Canada, de 1,1 % en 2024, qui atteindra 1,8 % en 2025 et 1,9 % en 2026 », indique l’agence.

Et, comme les pressions inflationnistes s’atténuent au Canada, permettant une politique monétaire plus souple, cela devrait réduire la pression financière sur les ménages fortement endettés et améliorer les conditions de crédit.

En retour, les bénéfices des banques devraient bénéficier de la modération des provisions pour pertes de crédit au cours de l’exercice 2025, a déclaré DBRS.

« L’environnement de taux d’intérêt plus bas à l’approche de l’exercice 2025 apportera un certain soulagement en ce qui concerne les coûts du service de la dette, atténuant certaines inquiétudes liées aux prêts immobiliers garantis et aux risques hypothécaires ainsi qu’aux risques de crédit de gros », a déclaré l’agence.

L’agence de notation a ajouté qu’elle s’attendait également à ce que les banques génèrent une croissance progressive de leurs revenus au cours de l’année à venir.

« Nous prévoyons une croissance des activités de souscription et de conseil sur les marchés de capitaux, bien que la croissance des revenus de commissions provenant du négoce et de la gestion de patrimoine puisse être plus modérée après les bons résultats de [l’exercice] 2024 », a-t-elle noté.

Toutefois, l’incertitude politique accrue et les vents contraires géopolitiques pourraient mettre en péril le tableau économique positif et les perspectives d’amélioration des bénéfices des banques.

En particulier, les changements potentiels dans la politique commerciale des États-Unis et les risques posés par les conflits régionaux représentent des menaces potentielles pour les perspectives autrement améliorées, a noté le rapport.

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La Scotia vend ses activités en Colombie, au Costa Rica et au Panama https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-scotia-vend-ses-activites-en-colombie-au-costa-rica-et-au-panama/ Thu, 09 Jan 2025 11:26:50 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104850 En échange d’une participation dans une institution financière colombienne.

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La Banque Scotia annonce lundi avoir signé une entente pour vendre ses activités bancaires en Colombie, au Costa Rica et au Panama à Davivienda en échange d’une participation de 20 % dans l’institution financière colombienne.

La banque torontoise affirme que l’accord soutient ses efforts d’efficacité opérationnelle sur ses marchés non essentiels.

Elle ajoute que la transaction lui donne également l’occasion de participer à une entreprise comptant une équipe de gestion chevronnée permettant d’être un acteur de premier plan.

Davivienda a plus de 50 ans d’expérience dans les opérations en Colombie, au Costa Rica, au Salvador, au Honduras, au Panama et à Miami.

La Banque Scotia indique qu’elle subira une perte de valeur après impôts d’environ 1,4 milliard de dollars (G$) au premier trimestre de 2025 dans le cadre de l’opération.

Elle estime également qu’elle essuiera environ 300 M$ de pertes supplémentaires à la clôture, principalement liées aux pertes de change.

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Les risques liés aux prêts s’atténuent https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-risques-lies-aux-prets-sattenuent/ Wed, 08 Jan 2025 11:55:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104888 Les banques s’inquiètent maintenant de l'incertitude politique.

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Les dirigeants des plus grandes banques canadiennes voient enfin les risques liés au renouvellement des prêts hypothécaires s’atténuer, mais les inquiétudes concernant les tarifs douaniers et l’incertitude politique prennent le dessus.

« Je pense que les tarifs peuvent faire beaucoup de dégâts », a déclaré mardi le chef de la direction de RBC, Dave McKay, lors d’une conférence des dirigeants de banques organisée par RBC Marchés des capitaux.

« Il est décevant d’entendre la rhétorique s’intensifier, alors que nous pensions qu’elle s’atténuait dans une certaine mesure », a-t-il ajouté.

Ces inquiétudes surviennent alors que le nouveau président américain Donald Trump a menacé d’imposer un tarif de 25 % sur les importations canadiennes et mexicaines en raison de ce qu’il dit être des préoccupations concernant la sécurité des frontières.

Dave McKay a affirmé que la question n’était pas seulement de savoir si les États-Unis imposeraient des tarifs, mais s’ils seraient larges ou ciblés, ainsi que la durée pendant laquelle ils pourraient rester en place.

« Cela suscite des inquiétudes chez tout le monde quant au fait que cela causera des dommages économiques, et nous ne sommes pas sûrs des objectifs qu’il essaie d’atteindre », a-t-il déclaré. La banque se prépare à divers scénarios, a indiqué Dave McKay.

L’incertitude politique au Canada

Le chef de la direction de la CIBC, Victor Dodig, a affirmé qu’il était également préoccupé par les risques, mais qu’il espérait que les dommages que les tarifs douaniers causeraient aux deux pays deviendraient évidents.

« Je suis sûr que les esprits sensés prévaudront en ce qui a trait à l’examen de la nature intégrée de notre économie et de la façon dont nous pouvons faire avancer les choses au profit des consommateurs et des entreprises américains et canadiens », a-t-il soutenu.

Il a affirmé que, quel que soit le résultat, la banque s’en sortira comme elle l’a fait pendant la pandémie, en contrôlant ce qu’elle peut – et le Canada devrait faire de même avec des mesures comme un accord de libre-échange interne.

« Commençons par régler les problèmes chez nous », a-t-il fait valoir.

Il ne sera toutefois pas facile de progresser à l’échelle du pays, le premier ministre Justin Trudeau ayant annoncé lundi qu’il avait demandé la prorogation du Parlement jusqu’au 24 mars et qu’il se retirerait après une course à la direction du Parti libéral.

L’incertitude quant à savoir qui dirigera les libéraux et ce qui se passera avec les élections de cette année affectera probablement les investissements au Canada, a déclaré le chef de la direction de la BMO, Darryl White.

« Que font les gens lorsqu’ils sont incertains? Ils attendent. Cette attente, qui est une conséquence naturelle de l’incertitude, commence à se faire sentir un peu au Canada », a-t-il indiqué.

Cela contraste avec les États-Unis, où il y avait eu plus d’incertitude il y a un an concernant le gouvernement, les taux d’intérêt et la politique réglementaire.

« Vous pouvez dire ce que vous voulez sur le résultat, mais la plupart de cette incertitude a été levée, a noté Darryl White. Mettez de côté le drame, il y a clairement un programme de croissance auquel les gens adhèrent. »

Le « grand renouvellement » des prêts hypothécaires

L’incertitude sur le front politique contraste avec le marché hypothécaire canadien, qui est le principal sujet de préoccupation des banques depuis quelques années.

Les inquiétudes liées aux prêts hypothécaires s’atténuent depuis que la Banque du Canada a commencé à abaisser son taux d’intérêt directeur l’année dernière jusqu’à un taux désormais de 3,25 %. De nouvelles baisses de taux sont attendues dans les mois à venir.

Les emprunteurs ont bien géré le « grand renouvellement » des prêts hypothécaires, l’expression utilisée par les analystes pour décrire l’ajustement des emprunteurs à des taux beaucoup plus élevés que ceux auxquels ils avaient souscrit au début de la pandémie. Malgré les taux plus élevés, les niveaux de défaillance restent inférieurs à ceux d’avant la pandémie.

Environ 60 % des clients de la RBC devraient renouveler à des taux plus bas, a noté Dave McKay.

« Lorsque nous examinons les chocs globaux liés aux paiements, ils se sont considérablement décompressés », a-t-il soutenu.

De nombreux Canadiens sont toujours aux prises avec des paiements plus élevés, qui ont également pesé sur l’économie, mais cela ne fait que renforcer l’opinion selon laquelle la Banque du Canada continuera de réduire de manière prononcée les taux à court terme, a-t-il noté.

Le chef de l’exploitation de la TD, Raymond Chun, qui devrait prendre les fonctions de chef de la direction en avril, a déclaré que la banque avait déjà constaté une reprise de l’activité à la fin de l’année dernière.

« Nous avons certainement constaté une reprise notable au quatrième trimestre des ventes et des volumes hypothécaires au sein de la TD et dans l’ensemble du secteur, et ce, avant même que l’effet complet des deux baisses de 50 points de base ne se soit vraiment fait sentir », a-t-il fait valoir.

Raymond Chun a noté qu’environ un tiers des prêts hypothécaires qui doivent être renouvelés au cours des deux prochaines années seront probablement à des taux inférieurs.

« Du point de vue de la gestion du risque de crédit, vous avez probablement déjà vu le haut de la fourchette », a-t-il indiqué.

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