CAQ – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 05 Sep 2024 11:00:55 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png CAQ – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Pierre Fitzgibbon dit quitter la tête haute https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/pierre-fitzgibbon-dit-quitter-la-tete-haute/ Thu, 05 Sep 2024 11:00:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102745 Et avec le sentiment du devoir accompli.

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Le « superministre » Pierre Fitzgibbon a confirmé mercredi matin son départ de la vie politique, à mi-mandat, affirmant quitter la tête haute et avec le sentiment du devoir accompli.

« Les résultats sont là, l’économie du Québec va bien […] et c’est le temps pour moi de passer à autre chose », a-t-il déclaré lors d’un point de presse en marge du caucus de la Coalition avenir Québec (CAQ) à Rimouski.

Après six ans comme ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon n’avait plus la motivation pour continuer. « Disons que je sentais un certain déclin, pour aucune raison spécifique », a-t-il expliqué.

« Quand on sent qu’on n’a plus le même enthousiasme malgré les projets super intéressants, bien on se dit : “C’est peut-être le temps de partir et de laisser la place aux autres”. »

Pourtant, a-t-il poursuivi, la politique a été une « aventure extraordinaire », « de loin le meilleur métier que j’ai eu ».

« De penser qu’on peut influencer le cours d’une société avec des développements économiques, avec des filières stratégiques, je n’ai pas eu ça beaucoup dans ma vie professionnelle. C’est un métier que j’ai adoré. »

Il aurait préféré rester jusqu’en décembre, et terminer l’étude du projet de loi 69, mais le premier ministre François Legault lui a demandé de partir sans délai pour éviter qu’il ne devienne une distraction pour le gouvernement.

« Ça devient difficile du côté de la légitimité quand on annonce qu’on s’en va éventuellement. Je n’étais pas confortable avec ça », a ajouté François Legault lors du point de presse.

Le départ de Pierre Fitzgibbon, qui était ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, en plus d’être responsable du Développement économique régional et de la région de Montréal, est un coup dur pour la CAQ.

Il obligera François Legault à remanier son cabinet et à déclencher une élection complémentaire dans Terrebonne, au moment où le Parti québécois de Paul St-Pierre Plamondon mène dans les intentions de vote.

Mercredi, Pierre Fitzgibbon s’est défendu de briser le contrat moral avec ses électeurs de Terrebonne. « Honnêtement, après six ans [consacrés à la politique], je me sens très bien avec moi-même », a-t-il dit.

François Legault a d’ailleurs abondamment vanté les réalisations de son « génie des transactions financières ».

« Pierre a livré la marchandise », a-t-il déclaré, en réduisant l’écart de richesse entre le Québec et le reste du Canada, en réformant Investissement Québec et en développant la filière batterie, notamment.

« Quand on va être assis dans nos chaises berçantes dans 10, 20 ans, on va dire : “Wow, la filière batterie au Québec, ça donne des emplois de qualité à nos jeunes” », s’est exclamé François Legault.

Pierre Fitzgibbon, qui a 69 ans, ne sait pas ce que l’avenir lui réserve, mais « il y a deux choses que je ne ferai pas : je ne serai pas lobbyiste […] et je n’irai pas dans les médias non plus », a-t-il assuré.

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Un déficit record pour le Québec https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/un-deficit-record-pour-le-quebec/ Thu, 14 Mar 2024 12:01:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99653 Celui-ci n’est pas que le résultat de la conjoncture économique, affirme Paul St-Pierre Plamondon.

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Alors que la CAQ vient de présenter son nouveau budget, un chiffre reste en travers de la gorge de nombre de ses détracteurs : le budget déficitaire record de 11 milliards de dollars (G$). « La CAQ a complètement perdu le contrôle des finances publiques », affirme le Parti libéral du Québec qui estime que ce déficit n’est pas seulement dû à la conjoncture économique.

« François Legault a complètement perdu le contrôle des finances publiques. Le déficit du Québec, qu’il avait prévu à 4 G$, est finalement de 11 G$. C’est un record dans l’histoire du Québec, un véritable trou financier qui aura des effets sur notre capacité financière, aujourd’hui et pour les générations futures. Le résultat des années caquistes au pouvoir, c’est la transformation des surplus libéraux en déficits caquistes chroniques, et ce, sans résultat pour les Québécois. C’est un budget sans vision pour nos PME et sans plan pour la construction d’habitations. La CAQ est clairement un échec pour notre économie », s’insurge Marc Tanguay, chef de l’opposition officielle et député de LaFontaine

Le chef du Parti Québécois et porte-parole en matière de Finances, Paul St-Pierre Plamondon, qui partage cet avis, estime que ce chiffre est le résultat d’une « série de mauvaises décisions et d’échecs importants vis-à-vis le gouvernement fédéral ».

Parmi ces mauvaises décisions, le chef du Parti Québécois rappelle les aides financières et fiscales offertes à presque toute la population, sans égard au revenu, alors qu’elles auraient dû cibler uniquement la classe moyenne et les plus vulnérables.

Il souligne aussi les projets qu’il juge « inutiles » comme la maternelle quatre ans, les espaces bleus ou les études sur le troisième lien et le tramway.

« Ce serait simple de dire que le déficit est dû à la mauvaise tenue de l’économie. C’est faux, il n’est pas principalement dû au contexte, mais aux mauvaises décisions de la CAQ et à son incapacité de récupérer notre propre argent du fédéral comme elle l’avait promis. Il est aussi le résultat d’une absence de planification, d’une gestion au jour le jour à courte vue », a déclaré d’emblée le député de Camille-Laurin.

Un peu de patience ?

La CAQ propose d’amorcer au printemps un examen de l’ensemble de ses dépenses fiscales et budgétaires, ce que Frédéric Beauchemin porte-parole en matière de finance du Parti libéral du Québec trouve insultant.

« Après six ans au pouvoir, ils vont enfin vérifier ce qui marche et ce qui ne marche pas dans les finances publiques ? Il était temps ! »

« Après cinq ans de productivité nulle, aucune mesure n’est considérée pour relancer cet important levier pour l’économie québécoise. De plus, comme l’an passé, le ministre Girard porte des lunettes roses, mais cette fois-ci, en nous présentant des prévisions jovialistes des revenus de l’État. Encore une fois, les prévisions du ministre ne sont pas crédibles », ajoute-t-il.

Des actions demandées

Le Parti Québécois se demande pourquoi le gouvernement ne travaille pas à trouver de nouvelles sources de revenu. Il propose ainsi de respecter une promesse faite par la CAQ elle-même soit de mettre fin à l’incorporation des médecins et de changer leur mode de rémunération, ce qui permettrait d’aller cherche près d’un milliard de nouveaux revenus.

« La CAQ se prive de ça alors que c’est elle-même qui a promis d’aller chercher cet argent. Elle devrait respecter sa parole », souligne Paul St-Pierre Plamondon.

Les actions sont mieux que l’attente, car selon le Parti Québécois, les prévisions de la CAQ pour revenir à l’équilibre budgétaire sont optimistes, voire dépourvues d’objectivité.

« On a chiffré de manière totalement aléatoire à 1 milliard les gains en efforts d’optimisation aux entreprises étatiques. Ce n’est pas sérieux. Si la CAQ n’a pas réussi à faire des gains d’efficacité en près de 6 ans au pouvoir, alors qu’elle promettait sans cesse de “faire le ménage”, pourquoi arriverait-on à récupérer soudainement 1 milliard de dollars par magie ? À noter aussi qu’on prévoit récupérer 660 millions grâce à un “renforcement du contrôle fiscal et du recouvrement”. À nouveau, pourquoi la CAQ serait capable de récupérer autant d’argent soudainement alors qu’elle a été incapable en 6 ans ? », conclut le chef du Parti Québécois.

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Le Danemark et la Pologne refusent d’aider les entreprises qui profitent des paradis fiscaux https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-danemark-et-la-pologne-refusent-daider-les-entreprises-qui-profitent-des-paradis-fiscaux/ Wed, 22 Apr 2020 12:11:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=65833 PLANÈTE FINANCE – Le coronavirus permet de punir les entreprises faisant de l’évasion fiscale.

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 Alors que les gouvernements du monde entier se demandent à quelles conditions il faut aider les entreprises, les gouvernements danois et polonais ont tranché : les entreprises profitant des paradis fiscaux ne seront pas éligibles à leurs programmes, rapporte L’OBS dans un article récent.

Le gouvernement danois, qui a prolongé son programme d’aide aux entreprises et a annoncé de nouvelles mesures pour augmenter les dépenses d’environ 100 milliards de couronnes (soit 15 milliards de dollars), est même plus sévère. Le ministre des Finances social-démocrate danois, Nicolai Wammen, a annoncé que les entreprises danoises qui versent des dividendes, rachètent leurs propres actions ou sont enregistrées ne seront pas non plus éligibles aux programmes d’aide.

Afin de prévenir le licenciement, le Premier ministre conservateur polonais, Mateusz Morawiecki, a également déclaré que les entreprises ne devaient pas se départir de leurs salariés pour profiter des mesures.

Depuis le début de la crise, les gouvernements du monde entier ont dépensé 9000 milliards de dollars pour aider les entreprises, selon le Fonds Monétaire International.

Un exemple pour le Canada

Québec solidaire, en la personne de Gabriel Nadeau-Dubois, et le responsable solidaire en matière de justice économique et fiscale, Vincent Marissal, demandent au gouvernement de la CAQ d’imiter les deux gouvernements du nord de l’Europe en excluant des mesures d’aide financière toutes les entreprises qui profitent des paradis fiscaux.

« En ces temps de crise économique et sanitaire, le gouvernement a la responsabilité d’envoyer une bouée de sauvetage à tous les citoyens et aux entreprises dans le besoin. Mais on ne peut pas dépenser des fonds publics pour sauver des joueurs qui ne respectent pas les règles du jeu et qui cachent leurs avoirs dans des paradis fiscaux. Ces entreprises-là ne devraient pas recevoir un sou de l’argent des contribuables », martèle Gabriel Nadeau-Dubois.

Selon le rapport 2017 de l’organisme « Canadians for Tax Fairness », plusieurs grandes entreprises québécoises ont recours aux paradis fiscaux. Parmi celles-ci on compte ainsi Saputo, BMO, Power Corporation, Dollarama et Couche-Tard.

Vincent Marissal estime qu’il est impensable d’aider ces entreprises alors que celles-ci tentent de fuir leurs obligations fiscales.

« Chaque année, le Québec est privé de 800 millions de dollars, qui s’en vont directement dans les paradis fiscaux. C’est 800 millions qu’on a en moins pour investir dans nos hôpitaux, dans nos écoles ou dans nos CHSLD. Lorsqu’on profite de stratagèmes douteux pour contribuer le moins possible à la collectivité, il ne faut pas s’attendre à être sauvé par la collectivité en retour », déclare-t-il.

Les députés de Québec solidaire demandent donc au gouvernement Legault de resserrer les critères d’admissibilité à l’aide publique.

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