carboneutralité – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 16 May 2024 17:23:20 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png carboneutralité – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Gagner la confiance des investisseurs https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/gagner-la-confiance-des-investisseurs/ Thu, 16 May 2024 17:23:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100868 SOMMET FD 2024 - Un enjeu de taille pour la finance durable.

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La finance durable est à la croisée des chemins. Malgré les progrès accomplis au cours des 15 dernières années, le chemin à parcourir est long pour passer au prochain niveau tout en s’assurant de gagner la confiance des investisseurs, selon des experts présents au 4e Sommet de la finance durable, les 14 et 15 mai à Montréal.

Cet événement organisé par Finance Montréal réunit plus de 650 décideurs des secteurs financier, bancaire, environnemental, universitaire, de l’assurance et de l’énergie qui réfléchissent à des actions concrètes pour rendre la finance mondiale plus durable.

Il y a urgence disent les spécialistes. Les défis qui guettent la finance durable sont considérables. Le cadre règlementaire a besoin d’être harmonisé. Le vocabulaire de l’investissement durable doit être unifié. Certains concepts doivent être clarifiés. La confiance des investisseurs en dépend.

Cadre réglementaire

L’International Sustainability Standard Board (ISSB), qui a pignon sur rue à Montréal, travaille à concevoir des normes d’information harmonisées pour permettre à l’industrie de parler un même langage. Son PDG, Emmanuel Faber, parcourt le monde pour promouvoir l’adoption des normes ISSB à l’international. L’organisme a publié ses deux premières normes en juin 2023. Pour l’instant, une vingtaine de pays se sont engagés à les adopter, dont le Canada, l’Australie, le Royaume-Uni, le Japon, le Nigeria et Singapour, mais pas les États-Unis. L’Europe utilise quant à elle un autre système, les normes ESRS de l’EFRAG.

La cohérence et l’harmonie, c’est ce qui manque le plus au cadre réglementaire qui régit la finance durable, selon des acteurs du secteur. « En assurance et en finance, nous avons besoin de solutions simples, d’un cadre harmonisé et d’un seul et même vocabulaire », a martelé Jean-François Chalifoux, PDG de Beneva, dans un panel portant sur l’avenir de la finance durable.

L’adoption d’un cadre réglementaire cohérent en finance durable est une priorité pour l’Autorité des marchés financiers (AMF), qui travaille en collaboration avec les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) afin de définir les obligations liées à la divulgation de l’information, encore parcellaire, sur les normes climatiques. « Nous consacrons beaucoup d’efforts à suivre les risques du secteur financier associés à l’intégrité et à la résilience, aux facteurs ESG, au climat et à l’environnement », signale Yves Ouellet, président de l’AMF.

Le travail ne fait que commencer. Pour l’instant, les risques liés au changement climatique monopolisent l’attention de l’industrie financière, car ils sont plus facilement mesurables. Cependant, la prochaine bataille portera sur la définition de normes s’adressant aux risques liés à la biodiversité, précise Charles-Antoine St-Jean, président du Canadian Sustainability Standards Board (CSSB). La finance verte et bleue, axée sur la protection de la nature, de l’agriculture à la pêche en passant par l’exploitation des forêts, constitue le prochain terrain de jeu de la finance durable, selon Hervé Duteil, responsable développement et finance durables de BNP Paribas Amériques.

Les défis sociétaux devront aussi être dans la mire des investisseurs, notamment en ce qui concerne la conduite des affaires et les droits humains, signale Rosa van den Beemt, directrice générale, responsabilité de gérance de BMO Gestion mondiale d’actifs. « Au Canada, nous ne pourrons pas aller chercher les minerais critiques dont nous avons besoin dans la transition énergétique sans considérer les populations autochtones », illustre-t-elle.

Divulgation et greenwashing

En finance durable, le risque de greenwashing, pratique qui consiste à se donner une apparence verte, est bien réel. Il faut le combattre, car il peut dissuader les investisseurs, dit Stéphanie Émond, vice-présidente impact chez FinDev Canada. « Au niveau de la divulgation d’informations en matière de durabilité, on doit trouver une approche qui permet une certaine flexibilité, mais avec de la rigueur », estime-t-elle. Souvent, les entreprises qui soumettent leur premier rapport de durabilité ne savent pas quelles informations au juste elles doivent divulguer, ajoute-t-elle. « Cela mine la confiance des investisseurs dans l’investissement durable. »

La confiance des investisseurs souffre également d’un manque de crédibilité des crédits compensatoires du marché carbone. Il existe plus de 70 critères pour évaluer les émissions de carbone, mentionne Rachel Walsh, stratégiste en produits environnementaux de BMO Marchés des capitaux. Les critères d’intégrité des fournisseurs ne sont pas toujours clairs. Beaucoup de promesses sont faites, mais elles ne sont pas toujours respectées, ajoute la spécialiste. Les crédits carbones sont considérés par certains comme des permis de polluer, tandis que le système de mesure des émissions de carbone est lui aussi sujet à controverse.

Pourtant, la volonté des consommateurs donne le ton. Lors d’un récent sondage mené par Beneva auprès de ses quelque 5000 employés, 80 % se sont dit inquiets face au changement climatique et 90 % ont déclaré être prêts à s’engager dans des actions avec l’entreprise. Jean-François Chalifoux y voit un gage d’espoir pour l’avenir.

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RBC est accusée d’écoblanchiment https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/rbc-est-accusee-decoblanchiment/ Wed, 07 Feb 2024 12:24:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98902 À la suite de la publication d’un rapport.

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Des groupes environnementaux accusent la Banque Royale du Canada (RBC) d’écoblanchiment alors que la RBC, qui a été le deuxième plus grand bailleur de fonds pour des projets de combustibles fossiles au niveau mondial en 2022, a publié un rapport qui indique la voie à suivre pour atteindre la carboneutralité au Canada.

L’Institut d’action climatique RBC a publié son premier « rapport Action climatique », qui souligne les progrès, mais aussi des actions que les Canadiens devraient faire pour diminuer les gaz à effet de serre.

La plus grande banque du pays présente son rapport comme étant « un aperçu sans précédent de la lutte aux changements climatiques au Canada » et écrit notamment que « le Canada doit presque doubler ses dépenses en matière de climat pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050 » et que les consommateurs devront modifier leurs habitudes.

Des groupes environnementaux n’ont pas tardé à réagir après la publication du document.

« RBC demande aux consommateurs de dépenser leurs milliers de dollars différemment, mais cela ne changera pas la façon dont elle investit des centaines de milliards dans les combustibles fossiles », a dénoncé Keith Stewart, stratège principal en matière d’énergie chez Greenpeace Canada.

« RBC n’a aucune crédibilité pour parler des progrès climatiques du Canada alors qu’elle est le plus grand bailleur de fonds du pays pour le pétrole, le gaz et le charbon sales », a pour sa part indiqué Richard Brooks, de l’organisation Stand.earth.

Selon les données de la plus récente étude de Banking on Climate Chaos, publiée par un consortium de groupes écologistes, la Banque Royale du Canada (RBC) est le plus grand bailleur de fonds pour des projets de combustibles fossiles au niveau mondial en 2022.

L’aide financière de la Royale au secteur des combustibles fossiles a atteint 42 milliards de dollars américains (G$ US) en 2022, selon l’étude, soit 3 G$ US de plus qu’en 2021.

Ce qui fait dire à Richard Brooks que « l’Institut d’action climatique RBC semble être le service de relations publiques de la banque en matière d’écoblanchiment » et que s’il « prend au sérieux l’action climatique, il peut commencer par rédiger un plan climatique crédible pour la RBC ».

Appelée à réagir à ces accusations, l’une des auteures du rapport, Mya Truong-Regan, a indiqué qu’elle n’est « pas impliquée dans la partie financière de la banque » et que l’un des mandats de l’Institut d’action climatique RBC, pour qui elle effectue de la recherche, est d’adopter une « approche fondée sur les faits et axée sur les données dans la manière dont nous effectuons nos recherches ».

La chercheuse a souligné que même si elle fait partie de la RBC, elle « jouit également d’une indépendance en termes de capacité à faire des recherches ».

La RBC ne suggère pas de diminuer la production de pétrole

Dans son rapport, l’Institut d’action climatique RBC suggère que le financement des entreprises pour l’action climatique soit « augmenté de façon exponentielle » et que l’industrie doit « saisir toutes les occasions possibles pour adopter à plus grande échelle les technologies de capture, d’utilisation et de stockage du carbone ».

L’Institut d’action climatique RBC recommande aussi, pour l’année 2024, une série d’initiatives qui concernent l’agriculture, les bâtiments, l’électricité et le transport.

Toutefois, à aucun endroit dans son rapport de 80 pages l’Institut d’action climatique RBC ne recommande de réduire la production de pétrole, comme le suggèrent, par exemple, différents rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur les changements climatiques (GIEC).

Le secteur au Canada qui émet le plus de GES est celui de la production pétrolière et gazière avec 179,8 Mt d’éq. CO2 en 2020.

Est-ce que le Canada devrait réduire sa production pétrolière afin de diminuer ces GES et lutter contre les changements climatiques ?

À cette question, voici ce qu’a répondu la chercheuse Mya Truong-Regan: « Ce sont des décisions commerciales que les individus de ces secteurs doivent prendre. Ce n’est pas mon expertise. Encore une fois, c’est une décision qu’ils doivent prendre en fonction de la façon dont ils perçoivent la demande du marché pour leurs produits, de leur devoir envers leurs actionnaires ».

Selon les données de l’étude Banking on Climate Chaos, depuis la signature de l’accord de Paris sur le climat en 2016, RBC a accordé plus de 253,98 G$ US de financement aux entreprises de combustibles fossiles.

Doubler les dépenses en matière de climat

Le rapport de l’Institut Action Climat RBC indique que pour atteindre la carboneutralité d’ici 2050, le Canada faire passer ses dépenses en matière de climat, du  niveau actuel d’environ 37 G$ à 60 G$ par année.

Le document souligne également que les marchés publics, le capital-investissement et le capital-risque devront « intensifier leurs efforts » et investir davantage d’argent dans les investissements verts, car ils ne représentent que 8 % des flux de capitaux destinés aux efforts climatiques depuis 2021.

Selon l’Institut d’action climatique RBC, les marchés privés génèrent plus que suffisamment de capitaux pour financer une plus grande partie de la transition, avec seulement 6 % des nouveaux financements en capital consacrés aux efforts en matière de climat et de technologies propres l’année dernière.

Les gouvernements provinciaux et municipaux devront également intensifier leurs efforts, indique le rapport, et les consommateurs devront également modifier leurs habitudes de dépenses, car le gouvernement fédéral a jusqu’à présent fourni une grande partie du financement et atteint ses limites budgétaires.

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Transition climatique : quels risques pour le système financier canadien ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/transition-climatique-quels-risques-pour-le-systeme-financier-canadien/ Wed, 17 Jan 2024 11:42:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98499 La BdC tente de répondre à cette question.

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Selon la Banque du Canada (BdC), bien que la transition climatique puisse offrir des possibilités d’investissement favorisant la croissance verte, elle peut aussi présenter des risques pour le système financier et ses participants.

La vitesse de la transition vers la carboneutralité et la façon dont celle-ci se déroulera vont influencer la mesure avec laquelle les investisseurs réviseront leurs attentes par rapport aux bénéfices futurs de ces entreprises, ce qui pourrait entraîner une réévaluation soudaine de certains actifs financiers, soutient une étude réalisée par le personnel de la BdC.

Or, les entités financières, comme les banques, les caisses de retraite et les fonds d’investissement, qui contribuent au financement de ces entreprises pourraient ressentir les effets de ces réévaluations soudaines.

En raison des interconnexions au sein du système financier, la détresse financière d’une entité pourrait s’étendre à d’autres.

Dans son étude, le personnel de la BdC a donc cherché à en apprendre davantage sur la stabilité financière et sur le risque lié à la transition climatique.

À cette fin, il a élaboré un cadre méthodologique qui tient compte des effets directs d’un choc perturbateur lié à la transition climatique ainsi que des répercussions indirectes – ou systémiques – de ces effets directs.

Il a ensuite appliqué ce cadre en utilisant des données issues du système financier canadien.

Pour intégrer les effets directs, il a recouru aux scénarios de transition climatique et aux méthodes d’évaluation des risques financiers élaborés pour le projet pilote d’analyse de scénarios climatiques de la BdC et du Bureau du surintendant des institutions financières.

Le personnel de la BdC a ainsi mesuré les effets directs du choc – sous la forme de risques de crédit, de marché et de liquidité – lié à la transition climatique sur les entités du système financier visées par son étude, se penchant plus précisément sur les portefeuilles d’actifs et de dérivés publics et privés d’institutions de dépôt, de compagnies d’assurance vie, de fonds de pension et de fonds de placement.

Pour évaluer les effets indirects de la propagation potentielle du choc lié à la transition climatique sur un système financier interconnecté, le personnel de la BdC a eu recours à un modèle multi-agents pour explorer les canaux de transmission des chocs :

  • positions de participation croisée,
  • modèles d’affaires similaires,
  • expositions communes
  • et liquidations.

Celui-ci prend en considération des règles et hypothèses comportementales, ce qui permet de comprendre les interconnexions au sein du système financier.

Ainsi, il a pu constater que ces effets étaient généralement modestes, ce qui s’explique en partie par l’exposition limitée des entités financières canadiennes aux secteurs de l’économie enclins à subir les contrecoups négatifs de la transition climatique.

En dépit de cette exposition limitée, l’étude montre que les interconnexions existantes font en sorte de propager les répercussions des risques de transition dans l’ensemble du système financier.

Par exemple, certaines entités, comme les fonds d’investissement, pourraient en effet contribuer à propager et à amplifier les chocs liés à la transition climatique dans le système financier, tandis que d’autres, comme les caisses de retraite, pourraient aider à les contenir.

L’étude révèle entre autres que les expositions communes, les ventes en catastrophe et les participations croisées d’entités sont d’importants canaux de transmission.

Finalement, si cette étude a permis à la BdC d’améliorer sa compréhension des risques et des possibilités liés à la transition climatique, de manière plus générale, elle contribue aussi à l’élaboration d’outils standardisés pour l’évaluation et la surveillance des risques systémiques.

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Attrait nouveau pour les FNB obligataires https://www.finance-investissement.com/edition-papier/industrie/attrait-nouveau-pour-les-fnb-obligataires/ Mon, 16 Oct 2023 04:23:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96675 GUIDE DES FNB - La montée des taux d’intérêt donne un nouveau souffle aux fonds de titres à revenu fixe.

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Avec la montée des taux d’intérêt, le secteur des fonds négociés en ­Bourse (FNB) de titres à revenu fixe a changé au cours de la dernière année et demie. De la famine, on est passé à l’abondance, ce qui crée des défis et des occasions pour les clients.

Dans une note d’août 2022, ­Valeurs mobilières ­TD (VMTD) soulignait que le secteur des ­FNB obligataires avait une part de marché faiblissante. « ­Les ­FNB de titres à revenu fixe composent 29 % du marché total des ­FNB aujourd’hui, en déclin par rapport au niveau de 35 % en 2012. »

Ceci s’explique par la croissance supérieure de l’actif des FNB d’actions au cours de la période de 10 ans se terminant en 2022. « L’environnement des bas taux d’intérêt durant la même période a fait plafonner le potentiel de croissance des ­FNB de revenu fixe », indiquait l’équipe d’analystes de ­VMTD.

Dans sa note de mars 2023, ­VMTD chantait un air bien différent. « ­Après des années de bas taux d’intérêt suivies par une montée rapide des taux en 2022, les rendements obligataires ont rebondi à des niveaux attrayants cette année. Plusieurs investisseurs voient le revenu fixe, grâce à des revenus séduisants et un faible risque, comme un des investissements les plus populaires dans l’environnement actuel. »

Certes, le rendement de nombre de ­FNB de titres à revenu fixe a été négatif en 2022, la montée des taux ayant diminué le prix des obligations. La relation entre le prix des obligations et les rendements étant inverse. Or, la remontée des taux d’intérêt crée des occasions à long terme et redonne un nouveau souffle au secteur.

En 2022 et pour les sept premiers mois de 2023, les créations nettes de ­FNB de titres à revenu fixe ont été supérieures à celles des ­FNB d’actions, entre autres en raison de l’attrait pour les ­FNB de comptes à intérêt élevé. Résultat : à la ­mi-août 2023, l’actif total des 334 ­FNB de titres à revenu fixe (109,3 G$) représentait 31,4 % de l’actif de l’ensemble des ­FNB canadiens.

VMTD constate que le secteur des ­FNB de revenu fixe a connu le lancement de 19 nouveaux produits dans la période d’un an, à partir d’une base de 306 produits. Les FNb d’actions ont vu émerger plus du double, soit 45 nouveaux produits à partir d’un compte original de 808.

Ces développements sur le front des ­FNB de revenu fixe s’inscrivent dans un mouvement plus large, explique VMTD. Malgré une assez bonne tenue des marchés boursiers, « les craintes de récession ont incité les investisseurs à mettre de l’argent dans des actifs plus sécuritaires. Des ­FNB à thème défensif, comme des ­FNB de marchés monétaires, d’obligations gouvernementales, d’options couvertes et d’allocation d’actifs ont été plus populaires que d’autres thèmes orientés vers la croissance ».

Ainsi, seulement neuf ­FNB de gestion de liquidités se sont partagé des entrées nettes de 3,4 G$ dans les cinq premiers mois de 2023, ce qui en fait un type de produit populaire. Et pour cause : « Avec un niveau de risque très bas et une duration de zéro, les ­FNB de gestion de trésorerie en dollars canadiens et américains offrent des revenus d’intérêt de 5,0 % et 5,2 % respectivement », commente VMTD. (Lire : ­« Engouement pour les FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé »)

Les ­FNB d’obligations gouvernementales sont l’autre catégorie championne des créations nettes de janvier à mai 2023, récoltant 2,4 G$. « ­Les obligations gouvernementales surperforment durant les récessions, et les investisseurs en ont accumulé en prévision d’une récession potentielle cette année », note ­VMTD. Les ­FNB d’obligations gouvernementales de longue durée ont obtenu les deux tiers des créations nettes de ce type de FNB, qui est négocié principalement par des investisseurs institutionnels.

Pertinente diversification

Il est quelque peu étonnant que les ­FNB d’épargne à intérêt élevé ou de gestion de liquidité soient inclus dans la catégorie générale des ­FNB de titres à revenu fixe, reconnaît ­Daniel ­Straus, directeur général, recherche ­FNB à ­Banque ­Nationale ­Marchés financiers. « ­Nous les classons ainsi parce que c’est de cette façon que les investisseurs les envisagent et les utilisent, dit l’analyste, et avec les niveaux de revenus qu’ils offrent, autour de 5 %, on les comprend. »

Or, il s’agit de produits très différents, ­souligne-t-il. « ­Les gens auraient avantage à ne pas complètement remplacer les ­FNB obligataires par des produits de gestion de liquidité. » ­Dans la situation où les taux d’intérêt changeraient de direction, ­explique-t-il, les premiers gagneraient, les deuxièmes perdraient. « ­Les ­FNB obligataires sont de l’assurance dans un portefeuille : ils ziguent quand les marchés zaguent. »

Dans la faveur retrouvée pour les ­FNB de revenu fixe, les investisseurs peuvent renouer avec les multiples avantages qui les caractérisent. Au premier chef, leur rôle de guichet unique, comme le caractérise ­Andres ­Rincon, premier directeur, chef des ventes et stratégie de ­FNB à ­VMTD. « Avec un seul titre en ­Bourse, un investisseur peut avoir accès d’un coup à des centaines d’obligations de multiples émetteurs, de plusieurs niveaux de qualité et de structures », ­explique-t-il. Plus encore, les écarts cours ­acheteur-cours vendeur sur un ­FNB sont souvent inférieurs à ceux des titres ­sous-jacents qui les composent, sans compter que leurs frais de gestion ne sont en moyenne que de 0,39 %. Pour les ­FNB de titres à revenu fixe indiciel, le ­RFG moyen est même de 0,24 %.

L’analyste en fait ressortir aussi les multiples usages dans un portefeuille. Entre autres, la solution guichet unique donne un accès facile à de nombreux types de titres qui seraient autrement difficiles à acheter, par exemple les obligations de sociétés à haut rendement et les titres de dette de pays émergents. Du coup, les allocations tactiques à des secteurs spécialisés s’en trouvent facilitées et accélérées. La vente à découvert, habituellement fort complexe dans les titres obligataires, se fait en un tournemain à l’aide d’un seul symbole boursier.

Par ailleurs, le marché des ­FNB de titres à revenu fixe reste varié. Un investisseur peut gérer la duration ou la qualité de crédit des émetteurs de son portefeuille en privilégiant le placement dans un ­sous-segment d’émetteurs de titres à revenu fixe.

Également, la stratégie de vente à perte à des fins fiscales dans des comptes non enregistrés est facilitée. L’une des opérations les plus populaires à la fin de 2022 a été la vente de titres à revenu fixe pour cristalliser des pertes fiscales. La hausse des taux entraînant la chute des prix obligataires, les portefeuilles de nombreux investisseurs se retrouvaient avec des pertes non réalisées. Bon nombre ont substitué des ­FNB à des titres individuels, cristallisant ainsi les pertes tout en conservant leur exposition au secteur et en amenuisant les coûts de cette manœuvre.

Vent favorable

Dans une note d’août 2022, ­Andres ­Rincon jugeait que tout le secteur des ­FNB était entré dans une phase de plus grande maturité « avec des barrières à l’entrée qui augmentent et une compétition qui s’intensifie ». Il soutient encore ce point de vue, notant que « les coûts pour les mainteneurs de marché sont plus élevés avec plus de produits à couvrir, de telle sorte qu’il est plus difficile pour un fournisseur d’arriver avec un produit innovateur ».

Dans le secteur des ­FNB de titres à revenu fixe, ­BMO affiche le premier rang des émetteurs en termes d’actifs, avec 30 % de part de marché, suivi de ­RBC iShares (24 %), selon ­VMTD. Placements ­Vanguard, ­Placements Mackenzie et ­FNB ­Horizons viennent ensuite avec chacune une part de 7 % du marché.

Dans le secteur des titres de revenu fixe, les innovations sont relativement rares. Une exception tient aux ­FNB à gestion active, qui se multiplient. « ­BMO a récemment acquis une foule de nouveaux gestionnaires et, de ce fait, s’oriente de plus en plus vers la gestion active », fait ressortir ­Andres ­Rincon. Même dans le domaine hyperactif des fonds axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), l’émergence de nouveaux produits est clairsemée. « Ça intéresse plus les institutions, ­ajoute-t-il. On voit peu d’intérêt de la part des investisseurs individuels. Desjardins, qui s’est spécialisé dans cette voie, a montré des signes de vie, mais il ne s’agit pas de nouveaux produits, plutôt d’un changement de certains mandats pour être plus aligné sur l’objectif [carboneutre]. »

À cause du vent très favorable des taux d’intérêt plus hauts, le secteur des ­FNB obligataires fait face surtout à des occasions et à peu de défis. La plus grande de ­celles-ci tient « au retour du portefeuille classique ­60-40 », juge Dan Hallett, ­vice-président et directeur à Highview Financial. « Les obligations jouent leur rôle à nouveau, dit-il. Elles ne sont pas simplement un diversificateur, mais contribuent au rendement du portefeuille. »

Une autre occasion tient à l’apport en liquidité que permettent les ­FNB obligataires, un avantage que la crise de liquidité de mars 2020 a révélé. « À un moment où les titres obligataires individuels ne se négociaient pas, rappelle ­Dan ­Hallett, les ­FNB continuaient à s’échanger et à donner de la liquidité à ceux qui en avaient besoin. »

Erika ­Toth, directrice, distribution de ­FNB aux marchés de conseil et institutionnels à ­BMO Gestion d’actifs, souligne un seul défi, mais il est lié aux investisseurs qui se sont précipités en grand nombre vers les fonds à courte duration. « ­Les gens devraient penser à plus long terme et préserver des titres obligataires à long terme dans leur portefeuille », ­dit-elle.

Advenant une récession et une baisse des rendements obligataires, les titres à revenu fixe à long terme profiteraient davantage de ce fléchissement, car leurs prix monteraient, la relation entre le prix des obligations et leur rendement étant inverse.

L’apparition croissante de ­FNB à gestion active en titres à revenu fixe constitue un développement heureux, pense Dan Hallett. « ­Pour les obligations gouvernementales canadiennes, le recours à des ­FNB passifs fait très bien l’affaire, ­dit-il, mais dès qu’on sort de ces limites, il peut être très pertinent pour une majorité d’investisseurs d’acquérir des titres obligataires plus exotiques par l’intermédiaire de gestionnaires actifs. Jouer dans ces marchés est plus difficile qu’il y a 20 ans : la liquidité est plus friable, l’investisseur individuel n’a pas accès aux meilleurs prix même dans les réseaux de courtage à escompte. »

Par contre, ­Dan ­Hallett fait à l’endroit des ­FNB obligataires la même critique qu’il lance à tout le secteur des ­FNB : « ­Ce qui me frappe, c’est combien les choses ont perdu toute proportion. Il y a trop de produits et, ça oriente beaucoup d’investisseurs vers de mauvaises décisions. Ils changent de produits trop souvent ; ils deviennent des gestionnaires actifs et sautent d’un ­FNB à l’autre. C’est bon pour l’industrie, pas pour les investisseurs et leurs conseillers. » 

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Offre élargie de fonds et nouvelles cibles de carboneutralité chez NEI https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/offre-elargie-de-fonds-et-nouvelles-cibles-de-carboneutralite-chez-nei/ Wed, 12 Jul 2023 10:39:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94970 PRODUITS – La société de fonds communs annonce plusieurs changements à sa gamme.

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Placements NEI lance quatre nouveaux fonds centrés sur l’investissement d’impact, un domaine en plein essor. La firme a également annoncé de nouvelles cibles de carboneutralité pour deux fonds existants en plus de diverses modifications à des fonds existants.

Nouveaux fonds d’impact

Parmi les nouveautés, il y a le Fonds d’obligations d’impact canadien NEI, un fonds de titres à revenu fixe canadien qui sera géré par Addenda Capital. Trois autres produits viennent bonifier la gamme, soit le Portefeuille NEI Impact conservateur, le Portefeuille NEI Impact équilibré et le Portefeuille NEI Impact croissance. Ils seront gérés par Placements NEI et offriront une combinaison de fonds d’impact de NEI et de FNB ESG (environnement, société, gouvernance) de tiers, axés sur la production de résultats environnementaux et sociaux positifs, intentionnels et mesurables.

John Bai, vice-président principal et chef des placements chez NEI, a souligné que ces nouveaux produits représentent une « importante évolution de notre engagement envers l’investissement responsable ». Il a ajouté que les opportunités en matière d’investissement d’impact se multiplient et peuvent désormais jouer des rôles fondamentaux dans les portefeuilles de placement.

Nouvelles déclarations sur la carboneutralité

De plus, NEI a annoncé des objectifs de carboneutralité pour deux fonds gérés par Amundi Asset Management, soit le Fonds d’obligations mondiales à rendement global NEI et le Fonds de dividendes mondial ER NEI. Ces fonds s’efforceront de réduire à zéro leurs émissions de carbone financées d’ici 2050.

Nouveau gestionnaire de fonds

Des changements ont été apportés à la gamme existante de fonds NEI. À partir (ou aux environs) du 1er août 2023, Hillsdale Investment Management, une entreprise de Toronto spécialisée dans les actions, les produits non traditionnels, les facteurs ESG et les mandats personnalisés, sera responsable de la gestion du Fonds d’actions canadiennes petite capitalisation NEI.

Par conséquent, des changements importants ont été apportés à la stratégie de placement de ce fonds :

Pour voir ce tableau en grand format, cliquez ici.

Les autres détails de la stratégie de placement demeurent identiques.

Nouvelles fourchettes de répartition de l’actif

À la suite d’une révision régulière, les fourchettes de répartition de l’actif des fonds suivants ont été mises à jour :

Pour voir ce tableau en grand format, cliquez ici.

Note de risque mise à jour

Enfin, la note de risque du Portefeuille NEI ER Sélect revenu et croissance est passée de « faible » à « faible à moyen ». Aucun changement n’a été apporté aux objectifs ou aux stratégies de placement du fonds.

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Gaz à effets de serre : les banques canadiennes loin des objectifs fixés par l’ONU https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/gaz-a-effets-de-serre-les-banques-canadiennes-loin-des-objectifs-fixes-par-lonu/ Wed, 31 Aug 2022 14:48:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=88830 Selon un rapport de Greenpeace Canada.

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Un nouveau rapport de Greenpeace Canada prévient que les cinq grandes banques canadiennes risquent d’être exclues du club des banques « Net zéro » des Nations unies parce qu’elles continuent d’augmenter leur aide financière aux énergies fossiles plutôt que de la diminuer.

Juste avant le sommet des Nations unies sur le climat à Glasgow en octobre 2021, les principales banques canadiennes ont adhéré à l’alliance bancaire Net Zéro lancée par l’ancien gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney.

En joignant cette alliance, elles se sont engagées à aligner leurs portefeuilles de prêts et d’investissement en vue d’atteindre l’objectif zéro émission de gaz à effets de serre nette d’ici 2050, ainsi qu’à fixer des objectifs intermédiaires pour 2030 ou plus tôt.

Mais plutôt que de changer leurs pratiques et diminuer le financement des industries fossiles, les banques augmentent leur aide à cette industrie, déplore Greenpeace dans un rapport publié mercredi.

« Les engagements actuels des banques sont loin, très loin de ce que l’ONU a fixé comme exigences minimales » et « soit elles prennent un engagement sérieux envers l’élimination progressive de leur soutien financier aux entreprises de combustibles fossiles, soit elles seront exclues » de l’alliance bancaire Net Zéro a déclaré Keith Stewart, stratège senior en énergie chez Greenpeace Canada.

Dans son rapport intitulé « Alignés sur l’Objectif zéro? Les prétendus engagements net zéro des banques canadiennes », Greenpeace s’appuie sur des données de l’étude Banking on Climate Chaos, publié par un consortium de groupes écologistes au printemps dernier.

Selon cette étude, entre 2020 et 2021, l’aide financière des cinq principales banques canadiennes aux énergies fossiles a augmenté au point où elles se trouvent maintenant parmi les 20 plus importants bailleurs de fonds des combustibles fossiles au niveau mondial.

« Après une baisse marquée en 2020 des prêts au secteur des combustibles fossiles due à la pandémie, le soutien des grandes banques canadiennes à l’industrie fossile a augmenté de 70 % en 2021 et a représenté la plus forte augmentation des émissions financées au niveau mondial », souligne le rapport de Greenpeace.

La RBC par exemple, a pratiquement doublé son aide à cette industrie de 2020 à 2021, passant de 19 à 39 milliards de dollars (G$), selon les données de l’étude Banking on Climate Chaos.

Paradoxalement, la même année au mois d’octobre, la RBC, la BMO, la CIBC, la Banque Scotia et la Banque TD annonçaient dans un communiqué de presse conjoint avoir « pris des mesures afin de collaborer avec ses clients pour réduire les émissions de carbone, investir dans des projets d’énergie renouvelable et appuyer la finance durable. »

Éliminer progressivement le financement des combustibles fossiles

L’alliance bancaire Net Zéro demande à ses membres de « réduire et d’éliminer progressivement tous les combustibles fossiles ne pouvant faire l’objet de mesures de contrôle des émissions dans le cadre d’une transition juste », mais selon Greenpeace, aucune des grandes banques canadiennes n’a de politique qui prévoit d’éliminer le financement des industries du pétrole et du gaz.

Les critères de l’alliance bancaire Net Zéro excluent également le financement de tout nouveau projet lié à la combustion du charbon.

Mais selon Keith Stewart, de Greenpeace, les politiques de financement des projets liés au charbon des principales banques canadiennes sont « faibles ».

Dans une entrevue avec La Presse Canadienne, il a donné en exemple la Banque CIBC, qui indique sur son site Internet qu’elle compte « limiter » son soutien à « la construction de nouvelles centrales au charbon ».

« Mais limiter, ne signifie pas éliminer », a fait valoir Keith Stewart.

Il a ajouté que « la Banque CIBC a 4,8 G$ US en prêts ou en souscription liés au charbon », citant la « Global Coal Exit List », un rapport de l’ONG allemande Urgewald sur le financement de l’industrie mondiale du charbon.

Financer des entreprises qui ont un plan de transition

Le guide de l’alliance Net Zéro « indique clairement que le financement continu des combustibles fossiles n’est approprié que si l’entreprise qui le reçoit a mis en place un plan de transition aligné sur le principe de la carboneutralité » a indiqué Keith Stewart.

Pourtant, a-t-il ajouté, « les banques canadiennes financent des entreprises comme Suncor ou la Pétrolière impériale, qui n’ont pas de véritable plan de transition ».

Selon les règles de l’alliance bancaire Net Zéro, de nombreux membres « peuvent et doivent aller au-delà de 50 % de réduction des émissions d’ici à 2030 », et doivent atteindre un état final zéro émission nette bien avant 2050.

« Il est temps que les banques passent à la vitesse supérieure en matière de financement climatique et respectent au moins les normes minimales de l’ONU, plutôt que de prôner le nivellement par le bas », a déclaré le porte-parole de Greenpeace.

L’ONU développe actuellement une procédure visant à expulser les membres qui ne satisfont pas aux critères, a mentionné Keith Stewart en soulignant que « les banques canadiennes auront un dur réveil si elles ne se conforment pas aux règles ».

Les banques répondent

Dans des échanges de courriels avec La Presse Canadienne, les cinq banques se sont défendues en indiquant qu’elles faisaient des progrès dans leurs portefeuilles de prêts et d’investissement en vue d’atteindre l’objectif zéro émission de gaz à effets de serre nette d’ici 2050.

La Banque Scotia a référé La Presse Canadienne à un document appelé « Virage carboneutre 2022 » dans lequel elle indique qu’elle compte réduire de 30 % l’intensité des émissions de CO2 pour son portefeuille pétrole et gaz d’ici 2030.

Toutefois, ce document souligne que l’atteinte des différentes cibles dépend de plusieurs facteurs, dont « des politiques et incitatifs gouvernementaux; de l’étendue et de l’ampleur des actions posées par les clients ou les secteurs; de l’acceptabilité sociale des grands changements économiques; du rythme de l’innovation technologique; des changements dans la demande des consommateurs; et d’une foule d’autres facteurs économiques et sociaux sur lesquels la Banque a peu ou pas de contrôle direct ».

La TD a elle aussi souligné que « la transition vers une économie à faibles émissions de carbone nécessitera des efforts de collaboration entre de multiples secteurs à long terme » et qu’elle a « un rôle important à jouer dans la transition vers un monde carboneutre ».

« Le plus grand impact que RBC peut avoir est d’aider nos clients à faire la transition. Nous travaillons avec des clients de tous les secteurs par le biais de conseils et de solutions de financement pour les aider à passer au net zéro », a indiqué le directeur des communications de la RBC Rafael Ruffolo.

En réponse aux questions de La Presse Canadienne, la BMO a envoyé un document appelé « Rapport climatique 2021 », dans lequel il est notamment écrit que la banque s’est fixé une cible de « réduction de 33 % de l’intensité des émissions du portefeuille d’ici 2030 », dans le but d’atteindre le net zéro en 2050.

La CIBC a répondu qu’elle « s’engage à faire des progrès significatifs vers un avenir à faible émission de carbone et qu’elle a « commencé à fixer des objectifs clairs et mesurables  » pour atteindre des émissions nettes de GES de ses activités opérationnelles et financières d’ici 2050 ».

Invitée à commenter l’étude qui indique que l’aide financière des principales banques canadiennes aux énergies fossiles a augmenté en 2021, aucune des cinq institutions bancaires n’a fourni de réponse.

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IG gestion de patrimoine lance des fonds pour contribuer à la carboneutralité https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/ig-gestion-de-patrimoine-lance-des-fonds-pour-contribuer-a-la-carboneutralite/ Thu, 09 Jun 2022 12:09:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87335 PRODUITS – La firme s’associe pour cela à Carbon Streaming Corporation.

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IG gestion de patrimoine s’associe à Carbon Streaming Corporation pour positionner les Portefeuilles Action climat IG comme des solutions de placement durables, grâce à l’achat et au retrait de crédits carbone pour compenser les émissions attribuables aux actifs en portefeuille.

« En mettant à profit l’expertise de Carbon Streaming, nous pouvons poursuivre la transition des Portefeuilles Action climat IG vers la carboneutralité et nous offrons à nos clients la possibilité d’avoir un impact positif sur notre planète », assure Damon Murchison, président et chef de la direction, IG Gestion de patrimoine.

Ainsi, selon l’entente conclue avec Carbon Streaming Corporation, les émissions estimées des Portefeuilles seront compensées par l’achat et le retrait de crédits carbone. Dès la première année, des crédits carbone ont été achetés et retirés de la réserve de biodiversité Rimba Raya.

« Cette collaboration vient appuyer deux de nos principaux piliers stratégiques, soit l’établissement de partenariats pour la lutte aux changements climatiques et la poursuite de l’objectif de zéro émission nette à l’échelle mondiale », affirme Justin Cochrane, chef de la direction de Carbon Streaming Corporation.

Les Portefeuilles Action climat IG consistent en une série de quatre solutions. Ces dernières offrent une exposition à un certain nombre d’approches climatiques aptes à avoir un effet positif sur la planète tout en offrant protection du capital, production de revenus et/ou appréciation à long terme du capital.

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La Banque Nationale garde les pétrolières dans sa mire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-nationale-garde-les-petrolieres-dans-sa-mire/ Fri, 22 Apr 2022 19:31:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=86597 Elle s’intéresse à celles qui font des efforts environnementaux.

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La Banque Nationale ne veut pas couper les ponts avec l’industrie pétrolière et gazière. Mieux vaut accompagner les entreprises qui ont un plan « agressif » de réduction de leur intensité carbone que d’éviter complètement le secteur, croit son président et chef de la direction, Laurent Ferreira.

« Il y a encore 80 % de l’économie mondiale qui utilise du charbon, du pétrole et du gaz, explique le banquier en entrevue, vendredi, en marge de l’assemblée annuelle des actionnaires. Nous, ce qu’on veut faire dans la transition énergétique, pour les producteurs de pétrole et de gaz, c’est d’accompagner ceux qui ont un plan sérieux et très clair de décarbonation. »

La Nationale veut que ses efforts permettent de réduire de 31 % l’intensité carbone de ses prêts accordés au secteur pétrolier et gazier d’ici 2030 par rapport à l’année de référence 2019, a annoncé Laurent Ferreira lors de l’assemblée. Cet objectif concerne les émissions des domaines un, deux et trois, ce qui veut dire que l’objectif tient aussi compte de la combustion de pétrole par les utilisateurs finaux, comme les ménages et les entreprises.

Durant l’assemblée des actionnaires, le directeur du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC), Willie Gagnon, a salué le fait que la Banque Nationale se dote de cibles. « On aurait évidemment souhaité que les cibles soient plus ambitieuses, mais on constate que c’est un effort qui est louable. »

Si elle laisse la porte ouverte à l’industrie pétrolière et gazière, l’institution financière avait déjà adopté plusieurs balises, insiste Laurent Ferreira en entrevue. « On a déjà pris des décisions importantes. On n’est plus dans le charbon thermique. On ne fera pas de forage dans l’Arctique. On n’est pas dans les sables bitumineux. »

À la fin octobre, les créances dans les énergies non renouvelables représentaient 3,5 % du portefeuille de prêts de la Banque Nationale. Ce poids était de 7,1 % au début de l’exercice 2014. En contrepartie, la part du portefeuille de prêts consacrés aux énergies renouvelables est passée de 1,6 % à 3 % durant la même période.

L’automne dernier, les six grandes banques canadiennes, dont fait partie la Nationale, se sont jointes à l’Alliance bancaire net zéro dans le cadre de Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26). Le but du regroupement est d’encourager l’atteinte de la carboneutralité d’ici 2050. Les institutions financières avaient 18 mois pour identifier une première industrie où elles mesureraient les émissions de domaines un, deux et trois.

La Banque Nationale a décidé de prioriser le secteur pétrolier et gazier. « C’est sûr qu’on va travailler sur les autres [industries], mais pour l’instant, c’est seulement le pétrole et gaz », précise Laurent Ferreira.

La banque montréalaise avait déjà fait connaître ses intentions de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25 % d’ici 2025 en vue d’atteindre la carboneutralité en 2050. Ces objectifs ont d’ailleurs été inclus dans les critères d’évaluation des hauts dirigeants de l’entreprise, en novembre dernier.

Les banques sous pression

Les grandes banques canadiennes sont dans la mire des environnementalistes et d’investisseurs, qui remettent en question le financement des activités pétrolières. Le secteur représente 10 % de l’économie canadienne et les banques du pays sont d’importants bailleurs de fonds de l’industrie.

Signe de l’intérêt des investisseurs, la proposition du MÉDAC d’adopter un vote consultatif sur la politique environnementale de la Banque Nationale a obtenu l’appui de 23 % des actionnaires lors de l’assemblée. Il s’agit d’un taux d’appui relativement élevé pour une proposition d’un actionnaire activiste. En comparaison, les deux autres propositions du MÉDAC, dont l’une portant sur la langue française, ont obtenu un soutien de 3 % et 1 %.

Le conseil d’administration avait recommandé aux actionnaires de rejeter l’adoption du vote consultatif, estimant qu’un dialogue avec les actionnaires était plus efficace. « Ce n’est pas deux idées qui s’opposent, estime Willie Gagnon. Il y a un moyen de combiner les deux: un vote consultatif et du dialogue. »

Les risques économiques augmentent

Sur l’économie, Laurent Ferreira admet qu’il n’aimerait pas se trouver dans les souliers des banquiers centraux qui doivent mener la guerreà l’inflation. Dans un contexte où l’inflation semble exacerbée par le conflit en Ukraine, il s’interroge à savoir si la hausse des taux d’intérêt sera suffisante pour contenir l’augmentation des prix. « Est-ce que la hausse des taux d’intérêt va avoir un impact sur l’inflation? On pense tous que oui, mais il y a des déclencheurs qui ne sont pas sous notre contrôle. Il y a pas mal d’incertitude alentour de tout ça. »

Le resserrement de la politique monétaire vient augmenter les probabilités d’une récession, mais le banquier croit que l’économie du Québec reste forte. « On a encore une économie qui est solide au Canada et au Québec. Il y a encore beaucoup de liquidités chez les consommateurs, ce qui permet de croire qu’ils seront en mesure d’absorber le choc des taux d’intérêt et le choc de l’inflation lors du renouvellement de leur hypothèque. »

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« Desjardins a précédé le marché » https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/desjardins-a-precede-le-marche/ Tue, 30 Nov 2021 13:07:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=83770 Les stratégies d'investissement basées sur la lutte contre les émissions de gaz à effets de serre ainsi qu'une stratégie alternative d'actions à positions longues et courtes ont propulsé les ventes de fonds négociés en Bourse (FNB) de Desjardins Gestion internationale d'actif (DGIA).

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Au 31 octobre, les FNB de DGIA ont dépassé le cap des deux milliards (G) de dollars d’actifs sous gestion. Il s’agit d’une augmentation de 1 G$ en un an et demi.

DGIA a lancé ses premiers FNB en avril 2017. Au nombre de cinq, leurs stratégies sont très conventionnelles. Elles répliquent des indices relatifs aux obligations et aux actions canadiennes. Ces cinq FNB captent aujourd’hui 112,1 M$ d’actif sous gestion.

C’est en 2018 que le manufacturier du Mouvement Desjardins prend son erre d’aller en mettant en marché ses premiers FNB visant la réduction de l’intensité carbone du portefeuille. Rappelons que le dioxyde de carbone (CO2) représente environ les trois-quarts des émissions de gaz à effets de serre d’origine humaine.

Entre septembre 2018 et mars 2021, DGIA a créé une série de neuf FNB « faibles en CO2 ». Ils couvrent les univers des obligations canadiennes; des marchés boursiers canadien et américain, des marchés développés (autres que canadien et américain) et des marchés émergents. DGIA offre aussi un FNB qui exclut les émetteurs propriétaires de réserves de combustibles fossiles.

Ces neuf FNB « faibles en CO2 » pèsent aujourd’hui 1,021 G$ en actif sous gestion.

À l’évidence, la veine des FNB « faibles en CO2 » a été le Sésame, ouvre-toi de DGIA auprès d’investisseurs.

DGIA avait vu juste

« En lançant ces FNB, Desjardins n’a pas fait que suivre la demande des consommateurs. Desjardins a précédé le marché. Il y a quelques années à peine, les clients ne demandaient pas des produits d’investissement responsable », commente Clément Hudon.

Professeur en planification financière à l’Université TÉLUQ, Clément Hudon donne notamment le cours Fonds d’investissement et produits financiers à ses étudiants qui sont pour la plupart employés à temps plein dans les réseaux des caisses, des banques et des distributeurs indépendants.

Selon lui, DGIA a eu le mérite d’identifier un créneau mal couvert par le marché.

« La concurrence des autres manufacturiers de FNB est moins forte à cet égard. C’est particulièrement vrai chez les banques. Une banque pourrait difficilement mettre l’emphase sur ce genre de FNB étant donné qu’elles prêtent de l’argent à des firmes ou à des secteurs qui sont critiqués lorsqu’il est question de réchauffement climatique. Les banques ne peuvent pas jouer sur ces deux tableaux en même temps. Et pour Desjardins, le réchauffement climatique et l’investissement responsable ne sont pas des enjeux financiers de nature à pénaliser l’institution », dit Clément Hudon.

Depuis 2019, DGIA n’a lancé qu’un seul produit hors du créneau des FNB « faibles en CO2 ». Cette exception s’appelle FNB Desjardins Alt long/court marchés boursiers neutres. Et elle est de taille. Mis en marché en janvier 2019, ce fonds a déjà capté 891,4 M$ d’actif sous gestion.

Signe de l’appétit des épargnants pour des produits de « faible volatilité dans toutes les conditions du marché » et offrant un « rendement décorrélé de toute classe d’actif », ce fonds sera-t-il le premier d’une nouvelle série alternative chez DGIA ?

Les détails des FNB de DGIA se trouvent ici.

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Les banques partagent leurs actions contre les changements climatiques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-banques-partagent-leurs-actions-contre-les-changements-climatiques/ Fri, 07 May 2021 11:11:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=79620 Dans le cadre du Jour de la Terre, le 22 avril dernier, plusieurs banques ont fait état de l’avancée de leurs actions en faveur de l’environnement et de la lutte aux changements climatiques.

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BMO Marchés des capitaux a lancé son programme « Des transactions qui font pousser des arbres ». Dans le cadre de cette initiative, qui se veut une approche novatrice de collecte de fonds, l’institution s’est engagée à verser une partie des frais de négociation des transactions de titres à revenu fixe réalisées lors de cette journée pour planter des milliers d’arbres.

Elle s’est de plus engagée à planter 10 arbres pour chaque million de dollars d’obligations ESG négociées. Rappelons que le produit de ces obligations est amassé spécifiquement à des fins environnementales, sociales et de gouvernance ou dont les prix sont liés aux progrès réalisés à l’égard d’objectifs de durabilité.

Avec ce nouveau programme, BMO veut aider à « créer une planète plus verte », a expliqué Deland Kamanga, chef, Marchés mondiaux.

« La plantation d’arbres est un moyen naturel de réduire l’impact des émissions de gaz à effet de serre. C’est aussi une bonne façon de créer des emplois, de reboiser les terres et de réalimenter les écosystèmes locaux », a ajouté pour sa part Michael Torrance, chef de la durabilité de BMO.

La plantation d’arbres sera menée en partenariat avec la Priceless Planet Coalition, créée par Mastercard, qui vise la restauration de 100 millions d’arbres en cinq ans, et Veritree, une plateforme qui assure la transparence sur le terrain des efforts mondiaux de reboisement.

Il y a déjà plusieurs années que BMO pose des actions pour un avenir durable. La banque est carboneutre pour l’ensemble de ses activités depuis 2010, et depuis l’automne dernier, sa consommation d’électricité provient à 100 % de sources renouvelables. Elle a aussi été reconnue comme un leader en matière de développement durable dans de nombreux classements.

La Banque Nationale vise la carboneutralité 

De son côté, la Banque Nationale a annoncé s’être donné comme objectif d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Pour s’assurer d’atteindre cette cible, l’institution financière s’est fixé des objectifs intermédiaires, soit une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 25 % d’ici la fin de l’année 2025, par rapport au niveau de 2019.

En 2020, la Banque a réduit l’empreinte carbone de ses propres activités de 13 % par rapport à 2019, une réduction qui s’explique en partie par la diminution des déplacements d’affaires en raison de la pandémie. Elle a aussi fait l’achat d’unités de carbone. Elle vise le même objectif de carboneutralité pour 2021.

Grâce à l’hydroélectricité et à sa gestion rigoureuse de ses espaces à bureaux, l’empreinte carbone de la banque est déjà parmi les plus basses en Amérique du Nord. Elle s’est aussi dotée d’un système de télégestion qui permet de gérer la consommation énergétique de nombreuses succursales. Avec son nouveau siège social en construction, elle vise l’atteinte des normes LEED v4 Or qui garantit une haute performance écoénergétique et environnementale du bâtiment.

La banque a par ailleurs adhéré au Partenariat pour la comptabilité financière du carbone (Partnership for Carbon Accounting Financials ou PCAF) qui regroupe des institutions de partout dans le monde travaillant ensemble pour élaborer et mettre en œuvre une approche harmonisée d’évaluation et de divulgation des émissions de gaz à effet de serre (GES) associées à leurs prêts et investissements.

Elle s’est aussi engagée à ne pas financer des activités d’exploration, d’exploitation ou de production de pétrole et de gaz dans l’Arctique, un milieu fragile, ni de financer de nouvelles activités d’extraction ou de traitement du charbon à des fins thermiques.

Desjardins : zéro émissions nettees d’ici 2040

Pour sa part, le Mouvement Desjardins accélère le pas dans sa lutte aux changements climatiques. Elle a mis en place un plan d’action qui lui permettra d’atteindre, d’ici 2040, un bilan zéro émissions nettes sur ses opérations étendues et sur les activités de financement et d’investissement de ses fonds propres dans trois secteurs clés intenses en carbone : l’énergie, le transport et l’immobilier.

Cette action s’ajoute à celles déjà mises en œuvre depuis 2017.

Pour atteindre sa cible, Desjardins veut accompagner les grandes entreprises de secteurs intenses en carbone qui performent en matière d’intégration des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et qui se dotent de cibles crédibles de réduction de gaz à effet de serre (GES). Elle veut aussi accroître son soutien au secteur des énergies renouvelables en augmentant la part des énergies renouvelables dans ses financements accordés aux grandes entreprises du secteur de l’énergie pour passer de 24 % en 2020 à 35 % en 2025.

Elle prévoit également constituer un portefeuille de 2 G$ d’investissements dans des infrastructures d’énergie renouvelable (une augmentation de 66 % par rapport à 2020). De plus, elle projette de soutenir financièrement le développement de cinq projets de transformation de matières organiques résiduelles, notamment agricoles, en énergie renouvelable par la biométhanisation.

D’autres actions sont prévues, soit réduire progressivement l’empreinte carbone de sa chaîne d’approvisionnement et former ses employés aux principes du développement durable incluant une formation spécialisée en investissement responsable pour ses conseillers.

Rappelons que Desjardins a aussi adhéré au PCAF.

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