commerce – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 11 Jun 2024 11:39:57 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png commerce – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 La montée de l’extrême droite en Europe pourrait avoir des effets sur le Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-montee-de-lextreme-droite-en-europe-pourrait-avoir-des-effets-sur-le-canada/ Tue, 11 Jun 2024 11:39:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101396 Notamment sur les politiques commerciales.

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Le premier ministre Justin Trudeau a déclaré qu’il adoptait une approche optimiste après que le Parlement européen a pris un tournant vers l’extrême droite lors des élections européennes. Ces résultats pourraient toutefois avoir un impact sur les politiques commerciales et climatiques du Canada.

« Cela montre que l’extrême droite devient de plus en plus dominante à travers l’Europe, explique Achim Hurrelmann, codirecteur du Centre d’études européennes de l’Université Carleton.

« Ils sont désormais devenus un élément persistant du système des partis duquel nous devons tenir compte. »

Les partis d’extrême droite ont fait un bond en avant lors du vote qui a eu lieu en fin de semaine pour le Parlement européen, prenant des sièges aux partis traditionnels à travers le continent.

Le président français Emmanuel Macron a annoncé, à la surprise générale, qu’il déclenchait des élections législatives anticipées après que son parti a subi une lourde défaite face au parti d’extrême droite du Rassemblement national, qui a obtenu plus de 31 % des voix. Quelque 16 % des voix allemandes sont allées à l’Alternative pour l’Allemagne, également d’extrême droite, malgré une série de scandales et d’accusations de racisme.

Achim Hurrelmann souligne que des pays de l’Union européenne (UE) comme l’Italie et l’Autriche ont également vu le soutien se renforcer pour des partis auparavant considérés comme marginaux, mais qui ont récemment adopté un ton plus modéré.

« Les partis d’extrême droite existent désormais en tant que force politique significative dans la plupart des États membres (de l’UE) », constate-t-il.

Achim Hurrelmann note que ces élections s’inscrivent dans un contexte où l’Europe est aux prises avec des défis auxquels elle doit répondre, notamment des préoccupations concernant le coût de la vie et l’immigration.

Les résultats ont été influencés par des facteurs uniques à chaque pays, explique Achim Hurrelmann. Il estime que le soutien élevé aux partis d’extrême droite en France et en Allemagne était aussi un vote de protestation contre les gouvernements de ces deux pays.

Mais il ajoute que certains problèmes se retrouvent à travers le continent, comme le coût de la guerre en Ukraine et l’argument selon lequel laisser la Russie envahir ce pays pourrait faire baisser les prix élevés du gaz.

Quels effets au Canada ?

Achim Hurrelmann rappelle que le « pacte vert » européen comprend des politiques de réduction des émissions de carbone qui sont conformes aux politiques canadiennes, mais que de plus en plus de partis à travers le continent souhaitent réformer ce projet.

« Le domaine le plus intéressant à surveiller est probablement la politique relative au changement climatique », croit le chercheur.

En novembre dernier, le Canada et l’UE ont déclaré qu’ils formaient un « partenariat de plus en plus approfondi » axé sur la stabilité mondiale, la lutte contre le changement climatique et le respect des droits de l’homme.

Mais Achim Hurrelmann pense que le populisme croissant pourrait mener à une approche plus insulaire de la part de l’Europe, en particulier si les électeurs américains ramènent Donald Trump à la Maison-Blanche, alors que celui-ci promet de ne pas respecter les règles et les institutions internationales.

« Nous constatons déjà, en Europe, une tendance accrue à veiller de plus près aux intérêts de l’Union européenne, au lieu d’essayer de protéger avant tout l’ordre international fondé sur des règles, dit-il.

Ce pourrait être assez problématique pour le Canada, si l’Europe n’est plus cet allié inflexible pour les priorités canadiennes. »

Lundi, Justin Trudeau a réagi aux résultats en France, notant qu’« une montée des forces populistes de droite » se produit dans la plupart des démocraties.

« Nous voyons dans toutes les démocraties à travers le monde plus de pression d’une droite populiste qui n’offre pas énormément de solutions, mais qui est en train de mobiliser la colère, la peur, la frustration », a-t-il déclaré aux journalistes à Québec.

« Mon approche, c’est toujours de proposer des solutions concrètes plutôt que simplement d’amplifier la colère. D’autres choisissent d’essayer de l’instrumentaliser », a-t-il poursuivi.

Les conservateurs ont soutenu à plusieurs reprises que la frustration croissante au Canada était le résultat des politiques libérales qui, selon eux, ont causé des problèmes économiques.

Achim Hurrelmann indique également que les résultats des élections françaises pourraient mettre à rude épreuve l’accord de libre-échange entre le Canada et l’UE. En mars, le Sénat français a rejeté l’accord qui est provisoirement en vigueur depuis 2017, tandis qu’une poignée d’autres pays n’ont pas encore pleinement mis en œuvre l’accord.

L’ambassadrice du Canada auprès de l’UE, Ailish Campbell, a déclaré le mois dernier que la mise en œuvre provisoire avait bien fonctionné, et elle a suggéré que la signature du même accord aujourd’hui pourrait ne pas être possible en raison de la montée du protectionnisme en Europe ces dernières années.

« Il était incroyablement judicieux que nous ayons conclu cet accord au moment où nous l’avons fait », a-t-elle déclaré devant la commission sénatoriale des affaires étrangères le 30 mai.

« C’est le devoir de l’UE de déterminer la manière dont elle ratifie cet accord, et elle devrait prendre tout le temps nécessaire pour mener à bien ce processus, car l’accord fonctionne vraiment bien. »

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Le coronavirus contaminera-t-il la Bourse? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-coronavirus-contaminera-t-il-la-bourse/ Fri, 07 Feb 2020 13:07:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=64028 Le coronavirus semble avoir un effet dévastateur sur les marchés chinois et nombre d’investisseurs craignent son impact à long terme sur les portefeuilles. Cependant, cette crainte est infondée.

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Le coronavirus fait parler de lui dans le monde entier. En peu de temps, son bilan est déjà lourd : 17 000 personnes infectées dans 30 pays, plus de 360 morts et une ville de plus de 11 millions d’habitants transformée en ville fantôme. En plus de cela, le virus a un impact non négligeable sur le commerce, mais également sur la Bourse.

Le 3 février, les bourses de Chine ont chuté de 7,72 %, la baisse quotidienne la plus impressionnante depuis l’été 2005. Cette chute est survenue malgré les efforts de la banque centrale chinoise pour atténuer l’impact du virus sur leur économie. Celle-ci a effectivement annoncé le 2 février un plan de 173 milliards de dollars (G$) pour fournir des liquidités au système bancaire et au marché des devises.

L’impact du coronavirus pourrait éclipser celui du SRAS en 2003. En 17 ans, le PIB de la Chine a explosé passant de 1 600 G$ en 2003 à 13,6 G$ aujourd’hui. Toutefois, l’impact économique de ce virus, comme son équivalent de 2003 devrait être moins important que prévu et surtout ne pas impacter les placements à long terme.

Rappelons qu’à l’époque le SRAS avait impacté la croissance du PIB canadien de 0,1 %. Les experts de la Banque Scotia s’attendent à un impact de la même nature avec le coronavirus, mais toutefois un peu plus important sur le PIB de la Chine, altérant celui-ci d’environ 1%.

Ne modifiez pas trop vite vos portefeuilles

Bien que l’épidémie risque de conduire l’économie chinoise dans une phase de ralentissement de la croissance, elle n’aura que peu d’impact sur les portefeuilles d’investissement, soutient également Morningstar dans un article récent.

Pour affirmer cela, l’agence de notation a évalué l’impact des neuf grandes épidémies qui ont frappé le monde depuis 1998 et a constaté qu’il n’y avait que peu de lien entre celles-ci et les données fondamentales des investissements à long terme.

Force est de constater que si les investisseurs réagissent aux épidémies ce qui a souvent un impact négatif sur les rendements boursiers un mois ou parfois trois mois après (pour l’Ebola), les marchés ont tendance à récupérer après six mois voire un an.

Afin de réagir de façon appropriée, il est important de rester humble et de comprendre qu’il est impossible de savoir comment l’épidémie va évoluer et encore moins de savoir comment la peur pourrait affecter les marchés.

La question à se poser en tant qu’investisseurs à long terme est davantage tournée vers l’évaluation et les données fondamentales. Ainsi, il est important d’évaluer comment l’impact collectif de cette épidémie, comme le fait qu’il y ait moins de vol et de commerce, affectera les entreprises, les industries ou les marchés.

Morningstar estime que cette épidémie devrait suivre le même chemin que les épidémies récentes et qu’il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter. Les experts de l’agence de notation restent donc sur leurs gardes, mais ne prennent encore aucune mesure particulière.

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