crédit privé – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 09 Dec 2024 12:25:39 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png crédit privé – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Le marché du crédit privé dépasse les trois trillions de dollars https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/le-marche-du-credit-prive-depasse-les-trois-trillions-de-dollars/ Mon, 09 Dec 2024 12:25:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104547 ZONE EXPERTS — Et maintient sa résilience en dépit d’un stress croissant.

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Une nouvelle étude de l’Alternative Credit Council (ACC), la filiale de l’Alternative Investment Management Association (AIMA) spécialisée dans le crédit privé, révèle que le marché mondial du crédit privé a atteint trois trillions de dollars d’actifs sous gestion (ASG).

Cette 10e édition de l’étude Financing the Economy, publiée en partenariat avec EY, montre que les prêts aux entreprises restent au cœur de la classe d’actifs, représentant environ 60 % du total des actifs sous gestion. Les investisseurs voient de plus en plus de valeur dans les prêts adossés à des actifs, la dette immobilière et les stratégies de dette d’infrastructure, qui représentent aujourd’hui environ 40 % du marché du crédit privé.

Voici les principales conclusions de cette étude :

Une croissance significative, mais stable

  • Nous estimons que le marché total du crédit privé est maintenant susceptible d’être supérieur à 3 trillions de dollars américains dans le monde.
  • Au cours de la seule année écoulée, les personnes interrogées dans le cadre de notre enquête ont déployé environ 333,4 billions de dollars de nouveaux capitaux, ce qui représente une augmentation significative par rapport aux 203 billions de dollars investis en 2022.
  • L’augmentation des volumes déployés a été principalement le fait des grandes entreprises, 20 % des plus grands gestionnaires de crédit privé représentant près de 80 % du volume global de capitaux.
  • Ce résultat souligne le rôle croissant du secteur dans la finance mondiale et sa résilience continue, malgré les chocs réguliers et l’incertitude économique persistante ayant affecté le marché au cours des cinq dernières années.
  • Les prêts aux entreprises, y compris les titres de prêt collatéralisés (CLO) du marché intermédiaire, restent le cœur de la classe d’actifs, représentant 58 % des actifs de crédit privé sous gestion de nos répondants.
  • Le marché du crédit privé continue de se consolider par le biais de fusions et d’acquisitions au sein du secteur de la gestion d’actifs, ainsi que par la formalisation de partenariats avec les banques.

La résilience à travers de multiples mesures

  • Les récentes périodes de taux d’intérêt élevés, l’inflation et l’impact à long terme de la pandémie continuent d’affecter les sociétés de crédit privé en portefeuille. Ces tensions se reflètent dans les valorisations, mais les ajustements restent modestes et cohérents avec l’environnement économique général.
  • Il y a eu une augmentation des ajustements significatifs de la durée des prêts, la moyenne rapportée par nos répondants passant de 8,07 % en 2023 à 11,65 % en 2024.
  • 74 % des personnes interrogées font état d’un excédent brut d’exploitation (EBE) en croissance ou en forte croissance dans les entreprises de leur portefeuille, tandis qu’environ 24 % font état d’un EBE globalement stable. 63 % déclarent que leurs ratios d’endettement sont le plus souvent inférieurs à 50 %.
  • La comparaison des données de l’ACC avec celles d’autres sources sectorielles indique que ces tensions sur le marché se situent dans les limites des scénarios prévus et n’atteignent pas un niveau susceptible de nuire de manière significative aux rendements des investisseurs ou de poser des risques pour la stabilité financière.

Repousser les frontières du crédit privé

  • La majorité des gestionnaires de crédit privé s’attendent à une croissance de leurs activités sur les stratégies et les marchés du crédit privé, qu’ils soient établis ou en développement.
  • Les prêts reposant sur des actifs, la dette immobilière et la dette d’infrastructure constituent désormais une part importante du marché, représentant collectivement 40 % des actifs sous gestion du crédit privé.
  • L’Europe et la région APAC devraient connaître une croissance significative, avec la poursuite du repli des banques, une meilleure connaissance des emprunteurs et une plus grande certitude réglementaire, ce qui rendra ces marchés plus attractifs pour les prêteurs.
  • La demande des investisseurs pour des actifs de crédit privé susceptibles de leur offrir une diversification et des sources alternatives de rendement reste forte.
  • Les objectifs de la politique gouvernementale visant à garantir des investissements supplémentaires dans des projets publics d’énergie et d’infrastructure devraient constituer une source importante d’occasions pour les fonds de crédit privés.

La gestion des risques reste une priorité absolue

  • La majorité des contrats de prêt dans les portefeuilles des répondants conservent deux clauses financières. La part des prêts cov-lite (un prêt covenant lite désigne un accord de prêt exempt des clauses protectrices habituelles au bénéfice de la partie prêteuse, NDLR) sur le marché du crédit privé reste significativement inférieure à celle du marché des prêts syndiqués à large échelle, les prêts cov-lite étant également plus susceptibles d’être trouvés dans les prêts de crédit privé aux grandes entreprises.
  • Les niveaux d’endettement des fonds de crédit privé restent modestes, 51 % des répondants à l’enquête utilisant un levier d’investissement compris entre 0,1 fois et 1,5 fois les fonds propres, tandis que 31 % indiquent qu’ils n’ont pas d’endettement.
  • Les données de l’ACC montrent que ces niveaux d’endettement sont conformes à ceux enregistrés au cours de la dernière décennie, malgré l’énorme croissance de la taille du secteur au cours de cette période.
  • Les banques sont les fournisseurs de financement les plus courants des fonds de crédit privés, mais les compagnies d’assurance, les autres gestionnaires d’actifs et le marché obligataire ont connu une certaine croissance en tant que fournisseurs alternatifs de financement.
  • Les données de l’ACC montrent que les échéances de refinancement sont échelonnées au cours des prochaines années et que les opportunités de refinancement restent une source clé de déploiement de capital pour les prêteurs.

Le crédit privé est une composante essentielle et croissante des portefeuilles des investisseurs

  • Les partenaires de prêt continuent d’être plus sophistiqués dans la manière dont ils s’exposent à la classe d’actifs et dans leurs attentes en ce qui concerne la conception des produits et les pratiques de gestion des risques.
  • La transparence reste un facteur clé de différenciation pour les investisseurs lorsqu’ils évaluent les gestionnaires. 74 % des gestionnaires rendent compte de leurs portefeuilles sur une base trimestrielle ; 24 % le font sur une base mensuelle. 90 % des répondants déclarent évaluer leurs prêts tous les trimestres ou plus fréquemment, et la majorité d’entre eux déclarent avoir recours à une expertise externe en matière d’évaluation sur une base régulière.
  • La collecte de fonds a commencé à se stabiliser et à s’améliorer en 2024 après le ralentissement relatif des dernières années. Les données du secteur suggèrent que de nombreux investisseurs restent sous-affectés au crédit privé et que les inquiétudes concernant la performance du crédit privé s’estompent.
  • Les clients de détail sont une source croissante de capitaux pour les fonds de crédit privés, mais les progrès sont lents en dehors des États-Unis. La certitude réglementaire concernant les nouveaux véhicules d’investissement en Europe devrait accélérer l’intérêt des investisseurs de détail pour la classe d’actifs.
  • Les investisseurs continuent d’évaluer comment la croissance et la consolidation du marché peuvent avoir un impact sur les incitations des gestionnaires et sur leur performance globale.

Notons que l’Alternative Credit Council (ACC) est un organisme mondial représentant les sociétés de gestion d’actifs dans le domaine du crédit privé et du prêt direct. L’AIMA a créé l’Alternative Credit Council (ACC) pour aider les entreprises spécialisées dans le crédit privé et les prêts directs. L’ACC représente actuellement plus de 250 membres, lesquels gèrent un trillion de dollars d’actifs de crédit privé dans le monde. L’ACC est dirigé par son propre conseil d’administration, qui rend des comptes au Conseil de l’AIMA.

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Une décennie de leadership dans les Alt https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/une-decennie-de-leadership-dans-les-alt/ Fri, 08 Nov 2024 13:29:53 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104054 ZONE EXPERTS — Un jalon important pour l’AIMA.

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Le paysage de l’investissement alternatif évolue à un rythme sans précédent, façonné par les incertitudes économiques, les progrès technologiques et l’évolution de la dynamique géopolitique.

En octobre, le 10e Forum annuel des investisseurs mondiaux de l’AIMA a réuni à Toronto plus de 500 dirigeants de l’industrie, dont des personnalités comme Mark Steed et Robyn Grew pour explorer ces transformations. Alors que l’AIMA célèbre une décennie de leadership en matière d’investissements alternatifs, la10e édition de cette conférence phare pour les investisseurs a offert un point de vue d’initié sur les dernières tendances, les défis et les stratégies qui définissent le secteur des investissements alternatifs.

Voici les principaux points à retenir de l’événement :

  1. Les placements alternatifs continuent d’occuper une place prépondérante dans les portefeuilles des investisseurs, alors que le monde semble plus volatil et plus incertain que jamais.

Les investisseurs se tournent de plus en plus vers les investissements alternatifs pour gérer la volatilité, car la diversification et la compréhension de la dynamique des flux de trésorerie dans les actifs alternatifs restent cruciales en ces temps incertains.

  1. L’intelligence artificielle (IA) promet des gains d’efficacité et a déjà un impact sur les références du marché public, bien que l’intuition humaine demeure d’une importance cruciale.

L’IA est en train de devenir une occasion d’investissement importante, moteur de la dynamique du marché, mais il apporte également des défis de concentration sur les marchés publics, augmentant le besoin de stratégies diversifiées dans tous les secteurs. Les investisseurs institutionnels tirent parti de la technologie dans leurs processus, mais en tant que copilote pour une meilleure prise de décision avec responsabilité.

  1. Les fonds spéculatifs tiennent leurs promesses de portefeuille alors que l’intérêt se poursuit pour la protection contre les baisses et la génération d’alpha de niche avec transparence, personnalisation et alignement des intérêts.

Les fonds spéculatifs s’orientent vers une plus grande transparence et un partenariat, ce qui profite à la fois aux investisseurs et aux gestionnaires de fonds. Les comptes gérés et les stratégies basées sur des solutions permettent une gestion de portefeuille personnalisée avec des gestionnaires émergents et établis.

  1. Le crédit privé a montré une stabilité des rendements à mesure que les actifs augmentent.

Le marché du crédit privé continue de croître au-delà du prêt direct, avec des activités de financement spécialisé, de crédit structuré, d’investissement à impact, d’infrastructure et de financement secondaire qui gagnent en importance. Les prêteurs directs travaillent activement avec les emprunteurs pour naviguer dans un environnement microéconomique difficile et les fonds spécialisés trouvent de l’alpha dans les opportunités non couvertes.

  1. Des sorties plus longues du capital-investissement et un resserrement de la transaction créent des problèmes de liquidité qui stimulent les marchés secondaires.

L’environnement économique actuel entraîne des délais de sortie du capital-investissement plus longs, ce qui crée des contraintes de liquidité. Ce changement entraîne une augmentation de l’activité sur les marchés secondaires, permettant aux investisseurs d’ajuster leurs portefeuilles et de gérer la liquidité.

  1. Les investisseurs cherchent à faire plus avec moins, soulignant la nécessité pour les gestionnaires d’être des partenaires stratégiques et à long terme qui n’ont pas peur de divulguer quand quelque chose ne va pas, bien que la performance ajustée en fonction du risque dans l’ensemble soit toujours essentielle.

L’établissement de relations à long terme avec des gestionnaires externes transparents et stratégiques demeure une priorité absolue. La poussée vers des gestionnaires moins nombreux et plus fiables qui fournissent à la fois des résultats qualitatifs et quantitatifs devient de plus en plus critique pour atteindre une performance durable dans un contexte de marchés incertains, beaucoup se tournant vers les lancements de gestionnaires émergents pour bénéficier d’un alpha précoce qualifié.

  1. Il y a beaucoup de spéculations sur la façon dont le monde multipolaire évoluera, alors que la course aux partenariats continue de protéger l’accès essentiel à la chaîne d’approvisionnement et la transition vers un avenir plus durable.

Le changement mondial de puissance économique, marqué par la réduction des dépenses aux États-Unis et l’essor de la Chine, est en train de remodeler les stratégies d’investissement. Le changement climatique entraîne également une transition importante vers des investissements durables, les énergies renouvelables et les infrastructures devenant un objectif principal alors que les investisseurs s’adaptent à un nouveau paradigme géopolitique et économique.

  1. Il y a un brouillage des lignes entre les actifs publics et privés, soulignant la nécessité pour les investisseurs d’envisager une approche de portefeuille total pour la répartition de l’actif tout en veillant à ce qu’il y ait une prime de liquidité adéquate.

À mesure que les marchés du crédit public et privé convergent, les distinctions entre les classes d’actifs s’estompent. Ce changement exige que les investisseurs adoptent une approche holistique du portefeuille global qui équilibre les meilleures opportunités et les primes de liquidité avec la diversification sur les marchés publics et privés afin d’assurer un rendement constant.

Pour un résumé complet, allez sur le Site Web de l’AIMA.

Perspectives d’avenir

Les conclusions du Forum mondial des investisseurs de l’AIMA soulignent la nature dynamique du secteur de l’investissement alternatif. Alors que les défis macroéconomiques, les innovations technologiques et l’évolution des attentes des investisseurs continuent de stimuler le changement, l’adoption de stratégies adaptables et de partenariats stratégiques sera impérative.

En favorisant un dialogue ouvert et en partageant des idées mondiales, AIMA permet aux investisseurs et aux gestionnaires d’anticiper les tendances, d’atténuer les risques et de saisir les opportunités émergentes. Alors que le paysage de l’investissement alternatif continue d’évoluer, ceux qui traversent ces changements de manière réfléchie seront bien placés pour atteindre un succès durable dans un environnement de plus en plus complexe et concurrentiel.

À propos de l’AIMA

L’Alternative Investment Management Association (AIMA) est le représentant mondial du secteur de l’investissement alternatif, avec environ 2 100 entreprises membres dans plus de 60 pays. Les gestionnaires de fonds membres de l’AIMA gèrent collectivement plus de 3 000 milliards de dollars d’actifs de fonds spéculatifs et de crédit privé.

L’AIMA s’appuie sur l’expertise et la diversité de ses membres pour assurer le leadership dans les initiatives de l’industrie telles que la défense des intérêts, l’engagement en matière de politiques et de réglementation, les programmes éducatifs et les guides de pratiques solides. L’AIMA s’efforce de sensibiliser les médias et le public à la valeur de l’industrie.

L’AIMA a créé le Conseil du crédit alternatif (Alternative Credit Council – ACC) pour aider les entreprises spécialisées dans le crédit privé et le prêt direct. L’ACC représente actuellement plus de 250 membres qui gèrent plus de 1 000 milliards de dollars d’actifs de crédit privé dans le monde.

L’AIMA s’engage à développer des normes de compétences et de formation et est cofondateur du titre d’analyste agréé en investissements alternatifs (Chartered Alternative Investment Analyst – CAIA) — la première et unique norme de formation spécialisée pour les spécialistes en investissements alternatifs. L’AIMA est dirigée par son conseil d’administration.

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L’essor du financement privé : vers un remodelage du paysage financier https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/lessor-du-financement-prive-vers-un-remodelage-du-paysage-financier/ Fri, 11 Oct 2024 09:55:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103337 Ce segment du marché a décuplé sa taille depuis 2009.

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Le crédit privé s’impose comme l’un des segments les plus dynamiques du système financier. En l’espace de 15 ans, cette classe d’actifs a connu une croissance très rapide, passant d’environ 200 milliards de dollars (G$) en 2009 à près de 2 000 G$ fin 2023, selon une récente étude de McKinsey.

Bien que le crédit privé ne représente encore qu’une fraction du marché obligataire traditionnel, son potentiel de croissance reste considérable. McKinsey estime que la taille du marché du crédit privé aux États-Unis pourrait dépasser les 30 000 G$ (sans préciser sur quel horizon).

Un changement de paradigme

Initialement centré sur le prêt direct, le crédit privé se diversifie désormais vers d’autres types de financements adossés à des actifs, élargissant ainsi son champ d’action à de nouveaux emprunteurs et classes d’actifs. Cette expansion s’accompagne d’une diversification des sources de capitaux. Les investisseurs particuliers et les compagnies d’assurance contribuent désormais de manière significative aux flux entrants. Parallèlement, le paysage concurrentiel s’élargit avec l’implication croissante des assureurs, des gestionnaires d’actifs traditionnels et même des banques dans le crédit privé.

Cette évolution représente à la fois des occasions et des défis pour les acteurs du marché. Les fonds de crédit privé existants, les gestionnaires d’actifs et les compagnies d’assurance capables d’établir une origine fiable dans ces nouveaux domaines pourraient bénéficier d’une « opportunité générationnelle ». Pour les banques, il s’agit d’un tournant stratégique qui les oblige à repenser leurs modèles d’affaires face à la « coopétition » avec des acteurs disposant de sources de capitaux à long terme.

Quatre tendances majeures

McKinsey identifie quatre tendances qui façonnent cette nouvelle ère du crédit privé :

  • L’expansion du crédit privé vers un éventail plus large d’actifs, incluant le financement adossé à des actifs, les infrastructures, les hypothèques résidentielles « jumbo » (avec ratios prêts-valeur élevés) et l’immobilier commercial à haut risque.
  • La montée des partenariats et des modèles commerciaux à architecture ouverte, avec une possible séparation entre l’origine des prêts et leur détention finale.
  • L’importance croissante de l’échelle comme facteur de différenciation concurrentielle. Les acteurs disposant de vastes capacités en capital et en technologie sont mieux positionnés pour se différencier dans un marché de plus en plus compétitif.
  • Un accent accru sur la technologie pour renforcer l’efficacité et la performance. L’adoption accrue de l’intelligence artificielle et des données alternatives permettent d’améliorer les processus de souscription et de gestion de portefeuille.

Implications pour les acteurs du marché

  • Pour les banques

Les banques devront repenser leurs modèles d’affaires, en déterminant quels types de prêts conserver dans leurs bilans et où établir des partenariats ou distribuer des actifs. Selon McKinsey, elles pourraient explorer de nouvelles structures de transaction, comme des coentreprises de fonds, des accords de flux futurs ou des transactions de transfert de risque synthétique.

  • Pour les assureurs

Les assureurs devront optimiser leurs allocations au crédit privé en tenant compte des contraintes de capital, de durée et de risques. Ils pourraient envisager l’origine directe de prêts dans certains secteurs et explorer des partenariats de flux futurs avec des banques ou des initiateurs dans d’autres.

  • Pour les gestionnaires d’actifs

Les gestionnaires d’actifs auront l’opportunité d’étendre leurs plateformes à de nouvelles classes d’actifs et bases de capitaux. Les leaders du marché pourraient diversifier leurs capacités d’origine, élargir leurs bases de capitaux, développer leur échelle et rechercher des partenariats complémentaires avec d’autres acteurs de l’écosystème.

Perspectives et vigilance

Si les perspectives de croissance du crédit privé semblent prometteuses, la prudence reste de mise, estime McKinsey. La surveillance des risques à court terme sera cruciale, en particulier dans l’éventualité d’un ralentissement économique. L’évolution du cadre réglementaire de l’industrie jouera également un rôle important dans le développement de ce marché.

Les fondamentaux de l’investissement en crédit — souscription prudente, gestion rigoureuse du portefeuille et communication transparente sur les risques — demeureront essentiels. Ces principes, combinés à une adaptation aux nouvelles tendances technologiques et de marché, seront la clé du succès dans cet écosystème émergent du crédit privé, concluent les auteurs du rapport.

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L’immobilier au banc des accusés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/limmobilier-au-banc-des-accuses/ Thu, 05 Sep 2024 11:01:02 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102629 Les fonds de pension se détournent de l’immobilier de bureau au profit du crédit privé.

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Les rendements de certains des plus grands fonds de pension du Canada ont été faibles au cours du premier semestre 2024, leurs investissements immobiliers ayant subi des pertes, indique Morningstar DBRS dans un rapport publié le 27 août dernier.

L’agence de notation indique que la faible performance des actifs immobiliers des grands fonds — qui représentent 10 % à 15 % des portefeuilles des grands fonds de pension canadiens — a freiné les gains provenant des actions et d’autres classes d’actifs avec des rendements positifs.

« Comme en 2023, la faiblesse de l’immobilier s’est poursuivie au cours du premier semestre [de 2024], les taux d’intérêt élevés ayant eu un impact négatif sur les évaluations immobilières et le coût du service des prêts hypothécaires », explique Morningstar DBRS.

« Les tendances macroéconomiques ont exercé une pression sur les taux de capitalisation, affecté la liquidité et maintenu les volumes de transactions du marché à un faible niveau, les impacts les plus négatifs étant observés dans les secteurs des bureaux aux États-Unis et au Canada. »

Cette faiblesse des actifs immobiliers s’est produite face aux rendements « très élevés » des actions publiques, menés par les gains des grandes entreprises technologiques telles que Microsoft, Amazon, Meta, Apple, Alphabet, Nvidia et Tesla.

« Les actions à grande capitalisation dans les secteurs de la communication, de l’énergie et de la santé ont également contribué à la forte performance des actions », continue le rapport.

Les fonds ont également généré des rendements positifs grâce aux actifs de crédit privé, selon le rapport. OMERS, par exemple, a gagné 7,8 % en crédit privé au cours du premier semestre.

Selon Morningstar DBRS, les fonds de pension participent à ce marché à la fois directement et indirectement par le biais de fonds de crédit tiers. « Mais, de plus en plus, nous les voyons se doter de capacités de souscription internes pour améliorer leurs capacités d’investissement et réduire leur dépendance à l’égard des fonds de crédit de tiers afin de garantir de meilleures normes de contrôle », observe le rapport.

En ce qui concerne l’avenir, Morningstar DBRS estime que les fonds de pension devraient continuer à repositionner leurs portefeuilles immobiliers « en délaissant les bureaux et les commerces traditionnels au profit de sous-secteurs immobiliers plus performants ».

Le rapport prédit qu’il pourrait également y avoir une certaine rotation vers des classes d’actifs telles que l’infrastructure et le crédit privé, « stimulée par des rendements plus élevés et la durée plus courte de ces prêts, servant de diversificateur aux allocations d’actifs existantes ».

Cependant, Morningstar DBRS avertit que les performances du capital-investissement « sont mises sous pression par des taux d’intérêt élevés, une croissance des bénéfices plus faible, moins de distributions de la part des sociétés de portefeuille et moins d’opportunités de sortie ». En conséquence, certains grands fonds ont réduit leur exposition à cette classe d’actifs, et l’agence s’attend à ce qu’ils continuent à réduire sélectivement leur exposition tout au long de 2024.

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Franklin Templeton Canada étoffe son offre avec du crédit privé https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/franklin-templeton-canada-etoffe-son-offre-avec-du-credit-prive/ Thu, 08 Aug 2024 10:57:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102080 PRODUITS — Via la plateforme Benefit Street Partners-Alcentra.

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Franklin Templeton Canadarenforce son portefeuille d’investissements en intégrant la stratégie de crédit privé de Benefit Street Partners grâce à un partenariat stratégique avec iCapital.

La plateforme Benefit Street Partners-Alcentra, qui gère plus de 74 milliards de dollars américains d’actifs, utilise une approche à stratégies multiples pour cibler des occasions sur les marchés mondiaux du crédit, précise Franklin Templeton dans un communiqué.

« Le crédit privé est depuis longtemps un élément important pour les investisseurs institutionnels en raison de ses rendements attrayants et de ses avantages en matière de diversification », déclare Dennis Tew, chef des ventes de Franklin Templeton Canada.

La plateforme de Benefit Street Partners permet de diversifier les portefeuilles avec des placements dans le crédit privé, les situations spéciales, le crédit structuré, et le crédit immobilier commercial.

La stratégie d’investissement met l’accent sur la gestion du risque de baisse, une souscription de crédit individualisée et l’investissement à travers l’ensemble de la structure de capital.

« Notre approche multistratégie combine les meilleures occasions du crédit privé, offrant aux investisseurs accès à des idées très convaincantes couvrant l’ensemble du spectre du crédit. Nous nous engageons à fournir des rendements ajustés au risque attractifs tout en générant un revenu constant », explique Richard Byrne, président de Benefit Street Partners.

Cette nouvelle offre s’ajoute aux autres solutions d’investissement de Franklin Templeton, telles que les placements immobiliers privés via Clarion Partners, les stratégies de fonds de couverture avec K2 Advisors, et la gestion de fonds du marché secondaire d’actions privées et de co-investissements par Lexington Partners.

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Questions et réponses avec Mark Benedetti https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/questions-et-reponses-avec-mark-benedetti/ Wed, 05 Jun 2024 10:45:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101181 Le directeur général et co-responsable d’Ardian en Amérique du Nord nous offre sa perspective et son analyse.

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De passage à Montréal à l’occasion d’Invest Canada 24 de CVCA et Réseau Capital, un événement en capital de risque et développement présenté le 29 mai au Fairmont le Reine Elizabeth, Mark Benedetti, directeur général et co-responsable d’Ardian en Amérique du Nord, s’est entretenu avec Finance et Investissement.

Finance et Investissement. Vous êtes un Montréalais d’origine — originaire de Saint-Lambert, diplômé de l’Université McGill, qui êtes installé à New York depuis plusieurs années. Avec le recul et compte tenu de votre expérience, qu’est-ce qui selon vous distingue le marché québécois/canadien du capital-investissement des marchés américain et mondial ?

Mark Benedetti. D’abord, je dois dire que notre base de clients est importante au Québec où l’on compte 35 grands investisseurs, dont la Caisse de dépôt et placement du Québec, Investissements PSP, Desjardins, Hydro-Québec, l’Université de Montréal, l’UQAM, etc. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’Ardian a choisi d’ouvrir il y a quelques mois son bureau à Montréal. Nous sommes fidèles à nos clients, notamment avec la Caisse, notre premier client, grâce à qui nous sommes là.

Je parlais récemment avec des collègues européens et ils sont comme moi impressionnés par les investisseurs québécois et leur haut niveau de compréhension des enjeux et du marché.

Si je compare le marché canadien avec celui américain, j’observe ici beaucoup de profondeur, beaucoup de talents dans les équipes et donc un important niveau d’expertise. Celle-ci se reflète, à mon avis, dans leur approche qui est très prudente, plutôt conservatrice. Cela leur a bien servi à traverser les crises financières, comme on l’a vu en 2009, et les récentes bulles notamment dans le secteur des technologies.

Je regarde favorablement ce que les caisses de retraite font en termes d’investissement, de gestion des effectifs, de recrutement des talents, tout cela est très bien géré. Je trouve qu’à cet égard le marché canadien est un leader mondial. En comparaison, les équipes aux États-Unis et en Europe sont en sous-effectifs. Elles ont moins d’expérience et cela se voit dans leurs résultats. On n’a qu’à regarder les performances de la CDPQ en matière d’investissements privés pour s’en convaincre.

Enfin, je mentionnerais tout ce qui a trait à la transition énergique et aux énergies renouvelables, où le Canada me paraît avoir une meilleure expertise dans le domaine et certainement une longueur d’avance par rapport aux États-Unis.

FI. Quelles sont, à vos yeux, les tendances lourdes à l’échelle mondiale en matière de capital-investissement ?

MB. Aujourd’hui, on observe un phénomène où de nombreux investisseurs institutionnels dans le monde entier se retrouvent avec une surpondération de leurs actifs dans les investissements privés par rapport à leurs cibles initiales. Ils ont, par exemple, commencé leurs investissements il y a 5 ou 10 ans, et les marchés publics ont chuté il y a deux ans, les marchés de crédit aussi, ce qui a gonflé leurs allocations en capital-investissement. Si bien qu’à l’heure actuelle il est plus difficile de lever des fonds. Le corollaire de ce phénomène est que le marché secondaire (un mécanisme de liquidités où des positions peuvent être rachetées), où nous sommes présents, est devenu très actif en termes de volume de ventes. Beaucoup de gestionnaires choisissent de transiger sur ce marché pour recalibrer leurs allocations. Cela va continuer pour trois ou cinq ans. À l’époque le marché secondaire était très niché, maintenant c’est devenu très important et de l’ordre de 200 G$.

L’autre tendance que nous observons à l’échelle mondiale est que, dans le contexte actuel, marqué par des guerres et une hausse des taux d’intérêt, les banques prennent de moins en moins de dettes. Antérieurement, chaque fois qu’il y avait un rachat en investissement privé, c’était financé à 80 % par les grandes banques et 20 % par les fonds de dettes privés. Et aujourd’hui c’est exactement l’inverse. La hausse des taux a rendu les banques très frileuses. Notre secteur de crédit privé a donc pris de l’ampleur.

La troisième tendance du marché est la croissance de l’intelligence artificielle (IA). La demande en capitaux pour ce secteur est très importante. En termes de capitalisation, le marché des centres de données (Data Center) représente environ un trillion de dollars. Pour atteindre les objectifs du marché de l’IA, on a besoin de doubler cela dans les 5 prochaines années. Pour construite ces centres, la demande en énergie et en ressources est énorme. La demande en électricité pour ce faire sera équivalente à ce qui se consomme actuellement en Allemagne ! Cela signifie qu’il y a des occasions en infrastructure, en énergie renouvelable et en stockage. La demande est très forte et en croissance. L’utilisation d’électricité pour ChatGPT c’est l’équivalent d’alimenter une petite ville.

FI. Comment entrevoyez-vous la deuxième moitié de l’année 2024 (taux d’intérêt) ? Et quels sont, selon vous, les secteurs d’activités à privilégier ?

MB. Il n’y a pas si longtemps encore — quelques mois, disons, la majorité des observateurs financiers prévoyait des baisses de taux, voire 4 ou 5 baisses. J’étais plutôt dubitatif, car l’inflation restait quand même élevée à l’époque, elle ne semblait pas vouloir baisser. Depuis, l’inflation a baissé légèrement, mais le « problème » (et ce n’est pas vraiment un problème) c’est que nos investissements vont très bien. Dans notre grand portefeuille d’investissements privés, on a un taux de croissance d’EBITDA (Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation and Amortization, ou Bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement – BAIIDA en français) sur les douze derniers mois de 15-20 %. Y a-t-il un besoin de se précipiter à baisser les taux ? Peut-être, mais je ne suis pas convaincu. Je crois que les baisses de taux prendront plus de temps à venir qu’on ne le pense.

Après la petite bulle de 2021 qui a touché les titres technologiques, plusieurs ont considéré ce secteur comme étant survalorisé. Il y avait peut-être un peu de vrai là-dedans, mais je continue de croire que les entreprises de ce secteur occuperont un rôle clé dans l’économie au cours des cinq prochaines années. On privilégie aussi des secteurs qui sont un peu moins volatils. Je pense à l’agriculture (chaîne de valeurs) et les services aux entreprises. On touche moins au secteur des biens de consommation.

L’une des craintes que nous avons actuellement concerne le marché de l’immobilier de bureaux aux États-Unis — fortement impacté depuis la pandémie, particulièrement considérant le refinancement de prêts qui sont imminents et qui sont de l’ordre de 200 G$ et plus. Il faudra voir comment va se dénouer cette affaire et quel impact cela aura à la fois sur les banques et sur les marchés.

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Perspectives sur les fonds spéculatifs et le crédit privé https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/perspectives-sur-les-fonds-speculatifs-et-le-credit-prive/ Fri, 05 Apr 2024 10:12:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99456 ZONE EXPERTS – Point de vue du Conseil mondial des investisseurs (GIB) d'AIMA.

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Le Conseil mondial des investisseurs d’AIMA a récemment discuté des tendances et des préférences en matière de fonds spéculatifs et de crédit privé. Ce conseil est composé de près de 20 investisseurs institutionnels du monde entier. Voici leur point de vue :

Perspectives sur les fonds spéculatifs

Les fonds spéculatifs continuent de jouer un rôle clé dans l’allocation d’actifs, tant pour diversifier les portefeuilles que pour les remplacer. Ils le font tout en réduisant la volatilité des portefeuilles et en générant des rendements corrigés du risque.

La mesure de la performance est au cœur des préoccupations des investisseurs institutionnels, qui sont nombreux à réévaluer les indices de référence et à considérer les liquidités et les marges comme une nouvelle variable d’ajustement. Il est important que les données et la composition des indices de fonds spéculatifs reflètent le secteur et soient cohérentes avec les allocations des fonds.

Avec la popularité des mandats multigestionnaires et multistratégies, ainsi que l’augmentation du nombre de gestionnaires utilisant le modèle de dépenses indirectes, des négociations réfléchies sur les frais afin d’aligner les intérêts des commanditaires et des commandités continuent d’être au centre de l’attention.

Les attentes des commanditaires en matière de performance des gestionnaires sont élevées, car les arguments en faveur de la capture d’opportunités d’alpha par les fonds spéculatifs devraient être solides dans le contexte actuel de rendements plus élevés, de volatilité macroéconomique accrue et de dispersion plus importante.

Les implications fiscales, les négociations sur le taux de rendement minimal, la surveillance continue des risques et les contraintes de capacité des gestionnaires sont des considérations constantes pour les partenaires limités lorsqu’ils envisagent les allocations, en particulier pour les investisseurs disposant d’équipes plus réduites.

Au-delà des rendements, de la gestion des risques et de la diversification, les fonds spéculatifs peuvent apporter une valeur ajoutée substantielle en tant que partenaires stratégiques, en représentant une bonne source de données, de connaissances et d’expertise. Il est important de quantifier ce service au-delà des rendements pour que les gestionnaires et les investisseurs puissent le justifier.

En prévision d’un éventuel cycle de difficultés, les investisseurs explorent les options d’exposition par le biais d’allocations alternatives publiques et privées.

Perspectives sur le crédit privé : 

Sentiment du marché : l’intérêt pour le crédit privé reste fort, de nombreux investisseurs maintenant ou augmentant leur allocation à la classe d’actifs. D’un point de vue tactique, les arguments restent solides en raison du retrait des banques, des craintes persistantes des banques régionales et de la capacité des gestionnaires à négocier des clauses plus strictes.

Stratégies intéressantes : si les prêts garantis de premier rang et les prêts directs restent des stratégies populaires, l’intérêt pour les prêts NAV, les ABS, les infrastructures, le financement de la transition vers l’énergie verte et d’autres stratégies de niche s’accroît.

Liquidité et blocages : bien que les délais d’engagement se soient allongés de plusieurs années, les investisseurs ont généralement peu d’inquiétudes quant à la liquidité et sont à l’aise avec les délais d’immobilisation plus longs.

Rendements et effet de levier : jusqu’à présent, les gestionnaires ont été en mesure de générer des rendements satisfaisants avec peu ou pas d’effet de levier, et l’on s’attend à un rendement de 8 à 12 % avec un recours minimal à l’effet de levier. L’utilisation du taux de rendement interne est encore très répandue dans le secteur.

Préoccupations potentielles : le resserrement des écarts, la concurrence pour les transactions et le déploiement des capitaux, sont tous surveillés de près, car les investisseurs voient beaucoup de refinancement – « étendre et prétendre » – pour éviter de forcer les faillites ou les restructurations, bien que les gestionnaires soient encouragés à protéger les actifs en cas de besoin.

Conseils aux gestionnaires : la transparence au niveau des gestionnaires et des prêts, un contrôle continu rigoureux, des capacités de restructuration internes éprouvées (en particulier avec une expérience de 2008 ou similaire), une évaluation par un tiers indépendant, des considérations de durabilité, des tests de résistance et des plans d’urgence pour un cycle de défaillance potentiel sont primordiaux.

Par Claire Van Wyk-Allan, directrice pour le Canada à l’AIMA

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Les caisses de retraite misent sur le secteur du crédit privé https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-caisses-de-retraite-misent-sur-le-secteur-du-credit-prive/ Tue, 06 Feb 2024 13:17:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98871 Nombre d’entre elles augmentent leurs allocations dans ce secteur.

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Profitant de la modération des banques, les caisses de retraite augmentent leurs allocations dans le secteur du crédit privé et pour certaines de manière considérable, rapporte Avantages.

Le Régime de pensions du Canada (RPC), le Régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario (Omers), OPTrust, le Healthcare of Ontario Pension Plan (HOOPP), le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (RREO) et la British Columbia Investment Management Corporation (BCI) ont tous affirmé qu’ils comptaient augmenter leur exposition au crédit privé, selon Reuters.

Investissement RPC compte atteindre environ 115 milliards de dollars (G$) doublant ainsi son portefeuille de crédit global et une bonne partie devrait être consacrée au crédit privé.

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), de son côté, est la caisse de retraite canadienne qui a le plus augmenté ses allocations au crédit privé de 2019 à 2022.

Cette tendance s’explique notamment par le recul relatif des banques sur le marché du crédit privé. Les banques ont ainsi été forcées de respecter des exigences plus strictes en matière de fonds propres et ont dû renoncer à certains prêts.

Les caisses de retraite ne sont pas soumises aux mêmes obligations, c’est pour cela qu’elles continuent de profiter des opportunités dans ce secteur. Le crédit privé est particulièrement populaire, car il offre de meilleurs rendements que les produits à revenu fixe traditionnels et une meilleure protection contre les baisses que les actions.

L’écart de prix entre les actions et le crédit privé diminue, alors que les rendements du crédit privé sont très proches de ceux des actions et que le risque est moins élevé dans le secteur du crédit privé.

Les actifs de crédit privé sous gestion pourraient atteindre 2 800 G$ dans le monde en 2028, prédit le fournisseur de données Prequin, contre 1 500 G$ en 2022.

À noter que les autorités de régulation n’observent pas cette tendance avec sérénité. La croissance spectaculaire de ce secteur ne manque pas de les inquiéter, car avec l’explosion des coûts d’emprunt et la faiblesse de l’économie les risques de défaillance des entreprises augmentent sensiblement.

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Que nous réserve l’industrie de la gestion des actifs non traditionnels en 2024 ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/que-nous-reserve-lindustrie-de-la-gestion-des-actifs-non-traditionnels-en-2024/ Fri, 26 Jan 2024 11:14:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98600 ZONE EXPERTS - Voici quelques éléments à surveiller.

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  • Maintien de la prédominance des plates-formes multigestionnaires.
  • Le succès des plates-formes de fonds spéculatifs multigestionnaires marque un tournant important dans le secteur. Malgré de récentes performances mitigées, elle continue d’attirer la plus grande partie des nouveaux investissements.  Alors que les investisseurs recherchent des stratégies plus sophistiquées et que le contexte financier devient de plus en plus complexe, l’attrait du modèle multigestionnaire pour ses approches d’investissement variées et sa gestion des risques reste fort. Toutefois, l’intensification de la concurrence pour attirer les meilleurs talents augmente les coûts et les barrières à l’entrée pour les fonds multigestionnaires. Cette dynamique devrait conduire à une consolidation du secteur et à une bifurcation plus prononcée, un groupe plus restreint d’acteurs clés contrôlant une plus grande part des actifs sous gestion dans les années à venir.

    1. Une plus grande certitude quant à l’environnement réglementaire mondial.

    L’année dernière a marqué la période la plus active de l’AIMA en matière de défense du secteur au niveau mondial, sous l’impulsion du vaste programme d’élaboration de règles de la SEC. L’AIMA a répondu à plus de propositions réglementaires que jamais en Amérique du Nord. Même si le contexte réglementaire américain continuera d’évoluer dans plusieurs domaines clés cette année, l’accent est mis sur la mise en œuvre, ce qui apportera inévitablement un certain degré de certitude au secteur. En outre, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne devraient réduire les nouvelles initiatives politiques à mesure qu’ils approchent des dernières phases de leurs cycles politiques avant les prochaines élections. D’une manière ou d’une autre, le tableau réglementaire mondial du secteur de la gestion des actifs non traditionnels sera plus clair d’ici la fin de l’année 2024.

    1. La fin de l’hiver cryptographique ouvre de nouvelles perspectives pour les actifs numériques.

    En 2023, le secteur des actifs numériques a fortement rebondi, en particulier après l’effondrement de FTX en 2022. Le bitcoin a connu une augmentation de plus de 150 %, stimulée par l’enthousiasme suscité par l’approbation anticipée des fonds négociés en Bourse (FNB) de bitcoin, une étape majeure pour le secteur des cryptomonnaies.

    La tendance à la jetonisation des fonds et des actifs devrait s’accélérer cette année, attirant l’attention des vétérans du secteur des cryptomonnaies et des nouveaux opérateurs du marché, tels que les investisseurs institutionnels et les régulateurs. Alors que les entreprises cherchent à bénéficier de l’efficacité opérationnelle dérivée de l’intégration de la technologie des registres distribués dans leurs processus administratifs, l’expansion continue de ces capacités créera des possibilités supplémentaires d’intégrer et de distribuer des produits de manière transparente. On s’attend à ce qu’un nombre croissant d’émetteurs introduisent sur le marché des actifs non traditionnels sous forme de jetons, ce qui intéressera les investisseurs à la recherche d’opportunités de flux de transactions diversifiées.

    1. Le crédit privé continuera à prospérer.

    Le crédit privé devrait conserver sa popularité auprès des investisseurs au cours de l’année à venir, sous l’effet du retrait continu des banques. Ce repli devrait stimuler les financements adossés à des actifs et la dette immobilière, poursuivant une tendance de dix ans dans les prêts aux entreprises. Des taux d’intérêt plus élevés et plus longs continueront d’être une arme à double tranchant pour le secteur, stimulant les rendements des prêts à taux variable tout en augmentant les pressions de remboursement des emprunteurs.

    Au cours de cette année, les gestionnaires de fonds de crédit privé continueront à se concentrer sur le développement de produits pour les clients privés et les particuliers, ces réserves de capitaux augmentant régulièrement en proportion de l’ensemble des actifs sous gestion du secteur.

    1. Une plus grande adoption de l’IA générative par les gestionnaires d’actifs.

    L’année dernière, le monde entier s’est réveillé et a pris conscience de l’impact énorme que les différentes formes d’IA auront sur notre civilisation. L’IA ne sera plus confinée aux gestionnaires d’actifs poursuivant des stratégies quantitatives, mais sera adoptée à des degrés divers par un plus large éventail de fonds spéculatifs qui s’efforceront d’être plus efficaces sur le plan opérationnel et de trouver de nouvelles façons de produire de l’alpha. L’année à venir verra une plus grande adoption de l’IA générative par l’industrie de la gestion d’actifs non traditionnels, dont beaucoup engagent des ressources importantes pour libérer son potentiel d’optimisation des tâches opérationnelles et permettre aux gestionnaires d’actifs de se concentrer sur la prise de décision concernant les portefeuilles.

    Par : Tom Kehoe, directeur général, responsable mondial de la recherche et des communications, AIMA

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    Q et R avec Claire Van Wyk-Allan https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/q-et-r-avec-claire-van-wyk-allan-dg-responsable-du-canada-aima/ Fri, 15 Dec 2023 11:16:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97703 ZONE EXPERTS - Entretien avec l’une des fondatrices d'AIMA Canada

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    Pourquoi avez-vous décidé de travailler pour AIMA en tant que responsable du Canada ?

    Ayant siégé au comité exécutif pendant trois ans et demi, j’étais consciente des objectifs et des lacunes qui permettraient à AIMA Canada de devenir la communauté puissante qu’elle est aujourd’hui. Il était important d’aligner les perspectives locales sur les bonnes pratiques mondiales en matière de défense des intérêts, d’éducation et de bonnes pratiques, tout en développant nos ressources en matière de canaux de distribution du patrimoine en prévision de l’arrivée sur le marché de fonds spéculatifs liquides et en améliorant notre travail avec les investisseurs institutionnels et les bureaux de gestion de patrimoine.

    Année d’entrée à l’AIMA :

    • À titre de bénévole, 2008
      À titre de membre du comité exécutif, 2014
      À titre de membre du personnel, 2018

    Que faut-il pour réussir au Canada en tant que gestionnaire de fonds spéculatifs ?

    Il faut de la persévérance, un instinct d’entrepreneur et de la constance – la persévérance est payante. Les gestionnaires doivent réfléchir attentivement aux canaux qu’ils entendent cibler, à la manière dont ils recrutent et à la manière dont ils s’associent, afin de pouvoir se concentrer sur leur avantage concurrentiel, à savoir la gestion de l’argent. En fonction de l’expérience du gestionnaire, l’expérience de distribution de l’accès à la plateforme peut vraiment varier. Beaucoup de nos gestionnaires de fonds spéculatifs sont des entrepreneurs qui ont commencé à opérer sous la forme de petites entreprises permettant de construire une industrie florissante et de premier ordre pour les investisseurs locaux et mondiaux.

    De quoi êtes-vous la plus fière lorsque vous repensez à votre parcours au sein de l’AIMA ?

    Je suis fière de l’engagement collaboratif dont a fait preuve la communauté de l’AIMA en travaillant ensemble dans l’intérêt de toute l’industrie. Transformer la stratégie d’AIMA Canada pour mieux l’aligner sur notre proposition de valeur globale tout en approfondissant son engagement à travers ses relations au niveau national, en particulier avec les répartiteurs et les régulateurs, a permis à notre industrie de croître et de prospérer. La transformation du Forum mondial des investisseurs d’AIMA en un événement phare de leadership rayonnant à l’échelle mondiale, où les membres peuvent approfondir leurs relations, tout en encourageant les discussions au sein de groupes de pairs réservés aux allocataires, a également été très utile.

    Quels sont les objectifs à atteindre d’ici les trois prochaines années ?

    Nous avons jeté des bases solides au niveau local, pour la formation des conseillers, les groupes de pairs des allocataires institutionnels, la défense de la réglementation et pour des pratiques saines à l’échelle mondiale. Nous devons maintenant continuer à étendre notre présence et notre influence, à approfondir notre engagement dans nos relations et à développer la communauté au Canada, localement et au-delà des frontières. Une autre priorité consiste à plaider en faveur d’un soutien accru envers les gestionnaires de fonds spéculatifs émergents, que ce soit par le biais de services partagés, de programmes spécifiques ou d’investissements directs.

    Quels conseils donneriez-vous à une personne qui envisagerait s’investir dans le secteur des fonds au Canada ?

    AIMA peut vous aider ! Impliquez-vous très tôt dans l’AIMA pour profiter de l’expérience de ceux qui ont déjà tracé le chemin. Tirez parti des ressources disponibles pour améliorer l’efficacité opérationnelle et économiser de l’argent, tout en développant votre réseau et votre présence au sein de la communauté.

    Membres d’AIMA Canada : 164

    • 58 % de gestionnaires
    • 19 % de répartiteurs
    • 23% fournisseurs de services

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