crise financière – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 05 Sep 2024 14:45:01 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png crise financière – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Célébrons dix ans de rendement des portefeuilles basés sur les FNB https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/mary-hagerman/celebrons-dix-ans-de-rendement-des-portefeuilles-bases-sur-les-fnb/ Wed, 11 Sep 2024 10:51:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102742 ZONE EXPERTS - Pourquoi une gestionnaire de portefeuille pense que les FNB ont révolutionné le paysage de l’investissement.

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Cet article a été rédigé avec l’aide de Mélissa Sabourin, stagiaire d’été.

Cette année marque les dix ans de mes portefeuilles discrétionnaires basés sur les fonds négociés en Bourse (FNB). Durant cette décennie, j’ai observé une grande innovation et une forte croissance dans ce domaine de la finance.

J’ai commencé à utiliser les FNB après la crise financière mondiale de 2008-2009. Au cours des années qui ont suivi, j’ai commencé à gérer des portefeuilles à honoraires, puis des portefeuilles discrétionnaires, et les FNB sont devenus mes principaux outils d’investissement.

La récession de 2008-2009 a été un moment charnière pour le secteur des FNB. La crise a mis en évidence les avantages de l’investissement indiciel. Au lendemain de la pire récession de ma carrière, les données de S&P Dow Jones Indices sur les investissements actifs et passifs — connues dans le secteur sous le nom de SPIVA Scorecard — ont révélé que les FNB qui suivaient les grands indices de marché avaient surperformé de nombreux gestionnaires actifs. Cette réalité a changé ma façon de gérer mon argent.

Dans les années qui ont suivi, j’ai vu les FNB révolutionner le paysage de l’investissement.

Lancement de mes portefeuilles

En 2013, mes portefeuilles modèles basés sur les FNB ont été lancés, ce qui m’a permis de commencer à évaluer leurs performances. Mon mari, son entreprise, nos enfants, ma mère et moi-même avons tous investi dans les modèles suivants : croissance dynamique, croissance, équilibré et prudent.

Lorsque j’ai lancé mes portefeuilles en 2013, j’ai consacré beaucoup de temps à informer les clients sur les vertus des FNB. Au départ, de nombreux investisseurs étaient sceptiques quant aux avantages de l’investissement passif, estimant qu’une surperformance constante par rapport à l’indice n’était pas une prouesse.

Ce scepticisme était ancré dans l’idée que la gestion active, avec son potentiel de sélection stratégique des actions et de synchronisation des marchés, pouvait générer des rendements supérieurs. Toutefois, l’émergence de données supplémentaires, comme celles de SPIVA, a révélé que la majorité des gestionnaires actifs ne parvenaient pas à dépasser leurs indices de référence à long terme. Cette prise de conscience a conduit les investisseurs à réévaluer leurs positions. La transparence et les performances des FNB ont apporté la preuve que l’investissement passif pouvait être une stratégie plus fiable et plus rentable.

Lors de la création de mes portefeuilles discrétionnaires, j’ai élaboré une politique d’investissement détaillée afin de pouvoir expliquer à mes clients les paramètres de mes portefeuilles : l’allocation géographique, l’allocation d’actifs et les directives en matière de risque. J’utilise ces paramètres pour rééquilibrer mes portefeuilles, généralement sur une base trimestrielle.

Il est crucial de disposer d’un comité d’investissement solide et de s’assurer que tous les membres de l’équipe partagent la même philosophie d’investissement. J’ai dû procéder à d’importants changements au sein de mon équipe afin de m’assurer que les intérêts de chacun étaient alignés sur ce que nous faisions pour nos clients.

Dans les années qui ont suivi le lancement de mes portefeuilles, il est devenu de plus en plus facile d’attirer des clients potentiels vers mes modèles. Les FNB ont gagné en notoriété grâce à la couverture médiatique, et les investissements ont progressivement migré des fonds communs de placement vers les FNB. Selon l’Institut des fonds d’investissement du Canada, les FNB ont dépassé les fonds communs de placement en termes de ventes annuelles nettes chaque année depuis 2018, à l’exception de 2021. Les FNB canadiens représentent maintenant plus de 450 milliards de dollars d’actifs sous gestion.

Les investisseurs ont été attirés par les FNB en partie en raison de leur capacité à réduire les frais et à permettre des transactions tout au long de la journée, contrairement aux fonds communs de placement qui ne se négocient qu’à la fin de la journée. Cette flexibilité est particulièrement attrayante pour ceux qui cherchent à capitaliser sur les mouvements du marché ou à ajuster leurs portefeuilles de manière agile.

Ces avantages n’ont pas échappé aux courtiers en fonds communs de placement, ce qui a conduit à une tendance croissante : de nombreux émetteurs de fonds communs ont commencé à réduire les frais de gestion de leurs fonds communs et à proposer des séries FNB à partir de ces fonds.

Le paysage moderne des FNB

Aujourd’hui, les FNB sont un élément essentiel des portefeuilles des particuliers et des institutions. Ils contribuent à élargir la frontière géographique de l’investissement et offrent aux investisseurs particuliers de nombreux avantages par rapport aux investisseurs institutionnels. Il existe aujourd’hui plus de 3 200 FNB aux États-Unis et plus de 1 100 au Canada. La gamme des FNB disponibles s’est élargie pour inclure des produits à bêta intelligent et des produits basés sur des facteurs, qui visent à surpasser les indices traditionnels en ciblant des facteurs d’investissement spécifiques tels que la valeur, le momentum ou la volatilité.

Les FNB couvrent désormais des marchés et des stratégies de niche, offrant aux investisseurs un accès sans précédent à diverses catégories d’actifs et approches d’investissement, telles que l’investissement factoriel ou smart beta et l’investissement thématique.

Les FNB continuent d’apporter de la diversification dans le paysage de l’investissement. L’un des domaines à surveiller est celui des titres à revenu fixe. Les FNB obligataires ont gagné en popularité, offrant aux investisseurs un moyen efficace de s’exposer aux titres à revenu fixe. Ces FNB offrent des avantages en termes de liquidité, de transparence et de diversification qui étaient traditionnellement difficiles à obtenir sur le marché obligataire, souvent caractérisé par une liquidité plus faible et des coûts de transaction plus élevés que pour les actions.

À mesure que les FNB obligataires gagnent du terrain, on peut s’attendre à une amélioration de la découverte des prix et de l’efficacité des transactions sur le marché obligataire. Cette évolution pourrait accroître l’accessibilité des obligations pour les investisseurs individuels et entraîner une réduction des coûts. Je prévois que d’ici deux à cinq ans, les transactions d’obligations « de gré à gré » pourraient disparaître, ce qui profiterait grandement aux investisseurs de détail.

J’ai toujours gardé mes investissements dans les FNB plutôt traditionnels ou « plain vanilla ». En m’en tenant à ma politique d’investissement et en utilisant les meilleures pratiques de négociation, j’ai réussi à obtenir des rendements solides sur le long terme. Je dis à mes clients que mon objectif est de figurer constamment dans le premier ou le deuxième quartile en termes de performance pour chacun de mes modèles. La persistance dans le temps est la clé.

De plus, à l’heure où de plus en plus de stratégies d’investissement actives se transforment en FNB, le calme doit prévaloir dans la construction de portefeuilles d’investissement qui aident les clients à se constituer un patrimoine à long terme.

Comme je l’affirme dans mon livre de 2016, The Black Belt Investor, je crois fermement que le plein pouvoir de l’investissement dans les FNB est réalisé lorsque tous les facteurs clés de la gestion de l’argent sont présents :

  • gérer les émotions par la discipline ;
  • optimiser la planification fiscale et financière ;
  • et avoir une relation client/conseiller de haute qualité.

Fait amusant : le concept de FNB a été introduit pour la première fois au Canada avec le lancement des Toronto Index Participation Shares (TIPS) en 1990. Ces actions ont été conçues pour suivre l’indice 35 de la Bourse de Toronto et ont posé les bases de la structure des FNB. Le marché américain a ensuite popularisé les FNB, en commençant par le lancement du SPDR S&P 500 ETF par State Street Global Advisors en 1993.

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Marché de l’emploi : que nous indiquent les récentes statistiques économiques ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/marche-de-lemploi-que-nous-indiquent-les-recentes-statistiques-economiques/ Mon, 08 Jul 2024 13:52:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101715 ZONE EXPERTS – Sont-elles le dernier signe de la vulnérabilité de l’économie canadienne ?

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Contrairement au double mandat de la Réserve fédérale (Fed) qui cherche à équilibrer le marché de l’emploi et la stabilité des prix, la Banque du Canada (BdC) concentre principalement ses efforts sur la stabilité des prix. Mais elle considère également les implications pour la stabilité financière et la croissance économique.

Les plus récentes statistiques publiées vendredi dernier sur l’emploi ont montré que le taux de chômage au Canada a atteint un sommet de 29 mois à 6,4 %. Le taux de chômage augmente depuis plus d’un an, affichant un total de 1,4 million de personnes sans emploi en juin. Avec une perte de 1 400 emplois en juin, contrairement aux prévisions qui anticipaient une création de 22 500 emplois, on peut affirmer que le marché de l’emploi n’est plus considéré comme tendu. Le marché du travail peine à absorber une population en pleine expansion et les gens vont commencer à craindre de perdre leur emploi.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déclaré le mois dernier que le marché du travail s’était raisonnablement refroidi ces derniers mois et que la réalisation de l’objectif de la banque centrale de réduire l’inflation n’avait pas besoin de s’accompagner d’une forte hausse du chômage.

La prochaine annonce de la BdC sur les taux d’intérêt est prévue le 24 juillet, soit environ une semaine après la publication des nouvelles données sur l’inflation. Ces données, on le comprend, sont considérées comme un élément déterminant qui pourrait renforcer les attentes d’une baisse de taux en juillet. L’inflation devrait poursuivre sa tendance baissière et avec un marché du travail qui se montre plus souple, les chances d’assister à une deuxième baisse des taux sont augmentées.

Selon le rapport de la SCHL sur le secteur des prêts hypothécaires résidentiels publié le 29 mai dernier, seulement 7 % des Canadiens choisissaient le taux variable lorsque le taux d’escompte était de 1,75 % en janvier 2020. À partir de mars 2020, ce pourcentage a augmenté à 15 %, et lorsque le taux d’escompte a chuté à 0,25 %, il a atteint 57 % en janvier 2022. C’est à ce moment-là que les banques centrales, confrontées à une inflation plus élevée que prévu, ont annoncé leur intention d’augmenter les taux dans la deuxième moitié de l’année.

Finalement, les augmentations de taux ont été plus rapides et plus importantes que prévu initialement. Lorsque le taux d’escompte a atteint 2,5 % en septembre 2022, 39 % des Canadiens optaient encore pour le taux variable. Ce pourcentage est tombé à 29 % le mois suivant, lorsque les taux ont augmenté à 3,25 %, et il a chuté à 11 % en février 2023 quand le taux a atteint 4,5 %, puis est demeuré à 11 % lorsque le taux a atteint 5 %.

Le graphique suivant, publié dans ledit rapport de la SCHL, montre que c’est à partir de septembre 2022 que le pourcentage des emprunteurs optant pour la sécurité du taux fixe (en choisissant des termes de 3 ans à moins de 5 ans) a augmenté de 17%. Ce ratio a atteint un sommet de 53% en juillet 2023 et s’est fixé à 39% en février 2024.

Le pourcentage d’emprunteurs optant pour le taux variable est resté nettement en bas de 10% jusqu’au 4e trimestre de 2023. À partir de ce moment, le pourcentage d’emprunteurs optant pour le taux variable a augmenté à 20 % en janvier 2024.

Pour visualiser ce graphique en grand format, cliquez ici.

Ces choix montrent que les Canadiens n’ont pas opté pour la meilleure décision en choisissant massivement le taux variable, alors que les taux se trouvaient au plancher. Les augmentations rapides et imprévues des taux d’intérêt ont entraîné des hausses du coût d’emprunt pour ceux qui avaient choisi cette option, ce qui aurait pu être évité s’ils avaient choisi des taux fixes. C’est pour cette raison que nous croyons que l’économie canadienne est maintenant vulnérable et que la BdC n’a d’autres choix que de continuer de baisser son taux directeur. Évidemment, ceci est conditionnel à ce que l’inflation continue sa descente vers la cible de 2% fixée par la BdC.

Dans le contexte de ralentissement économique important actuel, qui indique selon nous le début d’une récession, nous continuons de privilégier le taux variable au moment de contracter une hypothèque, lorsque le profil de l’emprunteur le permet. Les emprunteurs qui n’ont pas le profil approprié et qui craignent que les banques centrales prennent plus de temps à baisser leurs taux devraient opter pour les taux fixe de 2 ou 3 ans.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien guider votre client et s’assurer que celui-ci en saisit bien la valeur. Après tout, la gestion du passif en soi n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Rendement des portefeuilles https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/rendement-des-portefeuilles/ Wed, 19 Jun 2024 10:40:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101446 Peu de chance de reproduire les succès passés.

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À l’occasion de sa soirée annuelle des prévisions tenue le 13 juin dernier au Palais des Congrès, CFA Montréal avait convié ses membres et de nombreux acteurs de l’industrie de la finance, soit plusieurs centaines de personnes, à venir entendre Karen Karniol-Tambour, co-chef des placements chez Bridgewater, et Torsten Slok, économiste en chef et associé chez Apollo Global Management, qui présentaient tous deux leurs points de vue sur les grandes tendances économiques et financières mondiales.

Les portefeuilles traditionnels (70% en actions et 30% en obligations) ont connu des années fastes au cours de la dernière décennie (2010-2020) avec des rendements moyens de 8,5%, constate avec le recul Karen Karniol-Tambour de chez Bridgewater dans sa présentation d’introduction. « Tous les voyants étaient au vert durant cette période, que ce soit du côté des facteurs cycliques ou séculaires, c’était le temps idéal pour investir, d’acheter l’index et d’attendre. »

La co-chef des placements chez Bridgewater est toutefois d’avis que de pareils rendements seront difficiles à reproduire dans le futur, à tout le moins pour la prochaine décennie. « La situation a complètement changé et la plupart des voyants sont maintenant au rouge. »

Elle mentionne des facteurs cycliques, comme la valorisation élevée des titres boursiers dans leur ensemble, l’inflation plus forte et la politique monétaire serrée de la Réserve Fédérale américaine. S’ajoutent à cela, en périphérie, des facteurs séculaires tels que des risques géopolitiques accrus, une diminution de la croissance de la mondialisation, des politiques moins favorables aux entreprises et un marché qui est en pleine transition énergétique. « Le seul voyant au vert à l’heure actuelle est le vecteur de l’intelligence artificielle (IA) qui, paradoxalement, à cause des dépenses qu’il engendre, contribuera à nourrir les poussées inflationnistes. »

Dans son aperçu économique, Torsten Slok, économiste en chef et associé chez Apollo Global Management, est quant à lui d’avis qu’il n’y aura pas de récession à court et moyen terme aux États-Unis. « Le pivot effectué par la Réserve fédérale en décembre (quand elle a parlé de futures baisses) a dopé le S&P 500 (hausse de l’ordre de 11 trillions de dollars), stimulé la croissance de l’économie et les entreprises ont affiché de solides bénéfices. Elles profitent d’un bon vent de dos à l’heure actuelle. »

Il croit cependant que des facteurs structurels comme la démondialisation, les restrictions en matière d’immigration et les dépenses liées à la défense, sont autant d’éléments qui vont contribuer à faire en sorte que l’inflation demeure élevée, tout comme les taux d’intérêt qui graviteront selon lui autour de 4-5% pour les années à venir.

Torsten Slok a rappelé à l’auditoire que les hausses successives des taux d’intérêt par la Réserve fédérale ont eu un impact négatif sur les consommateurs, les firmes (start-up et société à capital de risque), ainsi que les banques. « Les consommateurs, particulièrement les jeunes et les personnes avec de plus petits salaires et un plus gros niveau d’endettement, ont vite subi l’effet des hausses, de même que les entreprises plus endettées qui ne sont pas encore profitables ». Les banques, particulièrement les banques régionales ont mal géré leur bilan financier, selon lui, et ont été aux prises avec le problème de l’immobilier commercial, exacerbé par le télétravail et la hausse des taux. »

Tout au long de l’événement, le modérateur Vincent Delisle, CFA, premier vice-président et chef des Marchés liquides à la Caisse de dépôt et placement du Québec, a invité l’auditoire à répondre en direct à quelques questions prévisionnelles. Il a notamment demandé aux participants ainsi qu’aux panélistes de sonder leur boule de cristal et de prédire ce que la Réserve fédérale américaine ferait au cours des 12 prochains mois. Plus de la moitié des répondants ont indiqué qu’ils s’attendaient à deux baisses de taux d’intérêt au cours de la période. À la question sur les perspectives  économiques du pays de l’Oncle Sam pour les douze prochains mois, 36% des 484 répondants parmi l’auditoire ont estimé qu’il n’y aurait aucun « atterrissage » et 19% ont évoqué le spectre d’une récession.

L’économiste Torsten Slok croit plutôt que la Réserve fédérale américaine va s’abstenir de baisser les taux avant la tenue des élections à l’automne. Il constate que les bénéfices des entreprises sont au rendez-vous et anticipe que l’économie américaine sera encore en expansion pour au moins une année ou deux. « Les vents de dos, que ce soit sur le plan des politiques fiscales et de conditions favorables aux entreprises, combinés aux risques politiques de l’élection en novembre me portent à croire qu’il n’y aura pas de baisses de taux, à tout le moins pas avant décembre prochain. »

Karen Karniol-Tambour de chez Bridgewater estime qu’il est très difficile de prédire ce que fera la banque centrale américaine. Mais elle observe que la Fed a nettement un préjugé favorable pour les baisses de taux. « Ils sont anxieux d’agir et de les baisser. » Elle croit cependant que l’environnement économique a changé ces dernières années et que les fluctuations des taux d’intérêt à l’échelle mondiale ont mis en lumière d’autres secteurs, dont le marché des devises. « Les pays ont longtemps eu des taux identiques de 0. Outre les obligations, c’est le marché des devises qui devient intéressant de nouveau. »

Vincent Delisle de la CDPQ a rappelé que le S&P 500 avait affiché un rendement de 25% au cours des 12 derniers mois et demandé à l’auditoire ce qu’elle anticipait être la performance de l’indice pour les douze prochains mois. 70% des répondants ont estimé que l’indice phare américain afficherait une performance de plus de 10%. La balance a opté pour des précisions plus pessimistes, soit un rendement négatif de -10% et plus.

La co-chef des placements chez Bridgewater croit que l’index est quelque peu déformé à l’heure actuelle avec le poids des sept magnifiques (les principaux titres des grosses capitalisations du secteur technologique représentés par Nvdia, Apple et Microsoft, entre autres). Elle croit aussi que le marché des actions mondiales est très dominé par les États-Unis. « Il y a comme une prime additionnelle à être listé aux États-Unis. Cela dit, je crois qu’un rendement de 10% et plus est une prévision somme toute raisonnable. »

Torsten Slok a fait remarquer que les 10 plus importantes compagnies de l’index ont des ratios cours-bénéfice d’environ 21, alors que le 10% des plus petites entreprises ont des ratios moyens d’environ 14. « Il y a un grand écart, les grandes capitalisations sont plus dispendieuses, car, contrairement aux plus petites, c’est le facteur IA qui les a tirées vers le haut. Le facteur IA est indifférent aux hausses de taux d’intérêt. »

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Élaborer un plan de gestion de crise axé sur le concret ! https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/jean-luc-doumont/elaborer-un-plan-de-gestion-de-crise-axe-sur-le-concret/ Wed, 20 Sep 2023 10:16:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96264 ZONE EXPERTS - La gestion de crise est une compétence vitale pour toute organisation, qu'elle soit une entreprise, une institution gouvernementale, ou une association à but non lucratif.

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Une crise peut survenir à tout moment, que ce soit sous la forme d’une catastrophe naturelle, d’une cyberattaque, d’une crise financière, d’un scandale médiatique, ou de tout autre événement imprévu. Pour élaborer un plan de gestion de crise efficace, il est essentiel de s’appuyer sur des approches réalistes et pragmatiques.

Pour répondre à vos questions, j’ai décidé de vous offrir six étapes comme base de départ à votre plan de gestion de crise.

Étape 1 : Identification des risques

Le point de départ de tout plan de gestion de crise est l’identification des risques auxquels une organisation est exposée. Cela nécessite une analyse approfondie des menaces internes et externes qui pourraient perturber les opérations normales. Il est essentiel d’impliquer les parties prenantes clés de l’organisation dans ce processus, y compris les employés, les partenaires, les clients et les fournisseurs.

Étape 2 : Évaluation de la gravité et de la probabilité

Une fois les risques identifiés, il est important d’évaluer leur gravité potentielle et leur probabilité de survenir. Cela permet de hiérarchiser les risques et de se concentrer sur ceux qui auraient le plus grand impact sur l’organisation. Les scénarios de crise doivent être réalistes et basés sur des données objectives plutôt que sur des suppositions.

Étape 3 : Développement de plans d’action spécifiques

Chaque risque identifié devrait avoir un plan d’action spécifique associé. Ces plans doivent être conçus pour répondre de manière appropriée à chaque situation de crise, en tenant compte de ses caractéristiques uniques. Il est essentiel de déterminer qui sera responsable de chaque aspect de la gestion de crise, quelles ressources seront nécessaires, et quelles étapes doivent être suivies pour atténuer les effets de la crise.

Étape 4 : Formation et sensibilisation

Un plan de gestion de crise ne peut être efficace que si toutes les parties prenantes comprennent leur rôle et leurs responsabilités en cas de crise. Il est donc essentiel de former régulièrement les employés et les parties prenantes sur les protocoles et les procédures de gestion de crise. La sensibilisation à la gestion de crise doit être une priorité constante.

Étape 5 : Exercices de simulation

Pour s’assurer que le plan de gestion de crise est opérationnel et que tous les acteurs savent comment réagir en cas de crise, des exercices de simulation doivent être régulièrement organisés. Ces simulations peuvent inclure des scénarios réalistes, tels qu’une fausse cyberattaque, une fausse catastrophe naturelle, ou une crise financière simulée. Les leçons tirées de ces exercices peuvent ensuite être utilisées pour améliorer le plan.

Étape 6 : Mise en œuvre et révision continue

Lorsqu’une crise se produit, il est essentiel de mettre en œuvre le plan de gestion de crise de manière rapide et efficace. Cependant, la gestion de crise ne s’arrête pas une fois que la crise est résolue. Il est important de mener une analyse post-crise pour évaluer la réponse de l’organisation et identifier les domaines d’amélioration. Le plan de gestion de crise doit être révisé régulièrement pour tenir compte des nouvelles menaces et des changements dans l’environnement de l’organisation.

En conclusion, la gestion de crise axée sur le réel repose sur une approche proactive, réaliste et bien planifiée. Elle exige l’implication de toutes les parties prenantes et une préparation constante pour faire face aux défis imprévus. Un plan de gestion de crise bien élaboré et régulièrement mis à jour peut aider une organisation à minimiser les perturbations, à protéger sa réputation et à assurer sa survie dans des moments difficiles.

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Gestion de crise : « Vous êtes une dépense ! » https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/jean-luc-doumont/gestion-de-crise-vous-etes-une-depense/ Wed, 28 Jun 2023 10:13:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94760 ZONE EXPERTS - Combien de fois ai-je entendu cette phrase ? Malheureusement, des centaines de fois.

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Les communications sont, hélas, encore considérées comme une dépense par plusieurs entrepreneurs.

Rien ne sert d’attendre au Nouvel An pour prendre de bonnes résolutions. Elles peuvent se prendre durant toute l’année. Dans un contexte de croissance continue des incidents liés à la cybersécurité que l’on observe partout sur la planète, et dont les premières victimes proviennent régulièrement du secteur financier, la communication de crise doit trouver sa place dans chacune des organisations.

Entendons-nous bien ! il n’est pas question ici d’une communication de base et préformatée. Les entreprises en gestion de crise, qui sont autant familiers avec les milieux informatiques que journalistique, sont rares au Québec. Et je sais de quoi je parle, puisque, Dieu merci, je fais partie de cette rareté. Si, de prime abord, nous sommes considérés comme une dépense, au bout d’une semaine, notre statut d’alliés de l’entreprise n’est plus sujet à débat !

Hausse de cyberattaques

Le Canada connaît une hausse de cyberattaques et le contexte pandémique (COVID-19) a accentué cette tendance.  L’Autorité canadienne pour les enregistrements Internet (ACEI) révélait dans son Rapport sur la cybersécurité de 2020 que près de trois organisations sur 10 ont constaté un pic dans le nombre d’attaques survenues pendant la pandémie.

Statistiques Canada révélait pour sa part en 2020 que 21 % des entreprises canadiennes avaient déclaré avoir été touchées par des incidents de cybersécurité. On indique dans ce même rapport que les entreprises canadiennes ont déclaré avoir dépensé un total de 7 milliards de dollars (G$) en 2019, directement dans le cadre de mesures visant à prévenir et à détecter les incidents de cybersécurité, et à s’en remettre. Ce qui représente moins de 1 % de leurs revenus totaux.

Dans une étude de Deloitte, près de 60 % des personnes interrogées dans le cadre d’une enquête menée auprès de plus de 500 responsables de la gestion de crise, évaluent que les organisations sont confrontées à plus de crises aujourd’hui qu’il y a 10 ans. Certains répondants ajoutent que selon eux, l’ampleur, ainsi que le nombre de crises augmentent. « Les crises deviennent de plus en plus intenses à mesure que le monde devient plus dynamique », a déclaré un répondant. « Tout événement peut transformer une situation simple en une situation massive ».

De fait, pour préciser le niveau de menace, 80 % des organisations dans le monde ont dû mobiliser leurs équipes de gestion de crise au moins une fois au cours des deux dernières années, les incidents de cybersécurité et de sécurité arrivant en tête de liste des crises nécessitant une intervention de la direction.

Refuser un soutien en gestion de crise

Il va sans dire que le fait d’ignorer les bénéfices de confier la gestion d’une crise à des experts peut entraîner plusieurs désavantages lors d’un incident. Il suffit de penser aux dégâts que pourraient subir la crédibilité de l’entreprise, sa réputation ainsi que celle de ses dirigeants et employés. Il faut en effet être conscient qu’un incident majeur, s’il n’est pas géré adéquatement, pourrait mettre à mal la poursuite des opérations courantes, le maintien des emplois et même, ultimement, menacer la survie de l’entreprise.

Selon la nature de l’incident, par exemple une fuite de donnée confidentielles, on pourrait assister à un rapide emballement de fausses rumeurs sur les réseaux sociaux qu’il serait par la suite difficile d’endiguer. Une situation ajoutant aux effets déjà désastreux de l’incident initial, à laquelle il faut alors consacrer du temps et de l’énergie qu’il serait plus constructif d’attribuer à l’incident original.

Apprendre Gestion affirme qu’une microgestion qui néglige le soutien que pourraient lui apporter des experts en  gestion de crise, est susceptible de subir des impacts négatifs sur les points suivants : stress dans la gestion du travail et de la vie familiale des employés; problèmes de santé comme les problèmes cardiaques ou l’hypertension artérielle; problèmes économiques et insécurité de l’emploi par crainte de rétrogradation ou même de perte d’emploi,  tension émotionnelle découlant  de la violence verbale ou émotionnelle des aînés ou des dirigeants, entraînant  un impact négatif sur l’estime de soi des employés.

Dix erreurs à éviter

Il est donc avisé de prendre conscience des erreurs suivantes en cas de crise, qu’un dirigeant est susceptible de commettre en balayant du revers de la main l’importance de l’accompagnement que peut offrir un expert en gestion de crise :

  1. Ne pas être prêt – ça n’arrive qu’aux autres ;
  2. Réagir avec retard / Ne pas en faire sa priorité ;
  3. Paraître insensible / ne pas agir selon les meilleures pratiques ;
  4. Se cacher ;
  5. Nier les faits / ne pas se soucier du gros bon sens ;
  6. Ne pas agir / ne pas modifier un comportement fautif ou critiquable ;
  7. Tuer une mouche avec un bazooka ;
  8. Museler ses employés ;
  9. Faire cavalier seul ;
  10. Ouf, la crise est finie – on passe à autre chose!

Enfin…

Une fois la crise passée, il sera temps de réaliser un post-mortem de l’événement. Une seconde étape peut alors s’ouvrir aux organisations ayant été victimes d’une cyberattaque : celle de réaliser une étude de cas, en collaboration avec des réseaux spécialisés en cybersécurité afin de faire de cette crise… un succès !

Bref… doit-on encore considérer les experts en gestion de crise comme une dépense ou des alliés ?

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Considérations de liquidité dans les investissements alternatifs https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/considerations-de-liquidite-dans-les-investissements-alternatifs/ Fri, 02 Jun 2023 10:20:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94368 ZONE EXPERTS – Découvrez ses différentes dimensions.

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En termes financiers généraux, la liquidité décrit la mesure dans laquelle un actif ou un titre peut être acheté ou vendu sur le marché en temps opportun, sans que le prix de l’actif change de manière significative et sans subir des coûts liés à la transaction. L’argent ou les liquidités sont considérés comme la norme en matière de liquidité parce qu’ils peuvent être convertis rapidement et facilement en d’autres actifs.

Sur cette base, les titres financiers sont plus liquides que les biens immobiliers et les objets de collection. La liquidité attire les investisseurs sur le marché parce qu’elle leur garantit une certaine souplesse dans l’échange de leurs titres contre des liquidités et vice versa, ce qui leur permet de tirer rapidement profit de tout changement dans les conditions du marché qui pourrait rendre un titre plus ou moins attrayant.

La liquidité du marché a deux dimensions importantes : l’étendue — la gamme de titres qui sont liquides, et la profondeur — la quantité de titres qui peuvent être achetés ou vendus (y compris les coûts de transaction encourus) avant que la transaction elle-même n’influe sur la valeur du titre. Ceux-ci affectent la capacité des investisseurs à atteindre leurs objectifs et, surtout, tous ces éléments peuvent parfois faire l’objet de changements radicaux.

Une obligation du Trésor américain (ou un titre d’État à revenu fixe équivalent) est très liquide, car elle peut être facilement vendue en quelques heures, les coûts de transaction sont minimes et il existe de nombreux acheteurs potentiels prêts à payer sa valeur de marché. D’autre part, une maison est un actif relativement illiquide, car sa vente peut prendre des mois, voire des années. En outre, toute vente comportera des coûts de transaction importants et, selon les conditions du marché, le vendeur pourrait devoir accepter un prix réduit pour vendre dans un délai raisonnable.

Il existe trois autres facteurs de liquidité à prendre en compte lorsqu’on envisage d’investir dans des fonds spéculatifs ou d’autres stratégies similaires. Dans le cadre de cette recherche, la liquidité a quatre facettes :

  • Liquidité du marché (ou de l’actif);
  • Liquidité de la stratégie;
  • Liquidité du financement; et
  • Liquidité de l’investisseur (fonds)

Pour les investisseurs, la compréhension de la liquidité des fonds spéculatifs est un élément essentiel de la structuration de tout portefeuille d’investissement. Cela permet de s’assurer que les besoins de trésorerie de l’investisseur peuvent être satisfaits avec un impact minimal sur la performance attendue. Les conditions de liquidité des fonds inscrites dans les contrats des investisseurs par les gestionnaires de fonds spéculatifs peuvent varier pour plusieurs raisons, bien que le principal facteur soit la liquidité de l’actif/du marché offerte lors de l’investissement dans la stratégie sous-jacente du fonds.

Les conditions de liquidité des fonds spéculatifs peuvent varier considérablement en fonction des positions sous-jacentes du fonds. Certaines stratégies très liquides offrent une liquidité quotidienne, tandis que d’autres stratégies moins liquides exigent que le capital de l’investisseur soit bloqué sur une période de plusieurs années. La plupart des stratégies axées sur les actions tendent à offrir des conditions de liquidité plus courtes, car ces actifs peuvent être plus facilement cédés sur des marchés largement négociés. En comparaison, les conditions offertes par le gestionnaire de fonds spéculatif s’étendent aux stratégies d’investissement qui portent sur des actifs moins liquides. Par exemple, les stratégies fortement axées sur le crédit privé ou les titres en difficulté moins liquides ne peuvent être proposées que dans des véhicules à capital fixe afin de garantir une sortie ordonnée des investissements.

Les gestionnaires de fonds spéculatifs s’efforcent de faire correspondre leurs conditions de liquidité aux investissements de leur portefeuille. Dans certaines juridictions, cette approche est également imposée par la réglementation. Ces conditions déterminent la durée minimale pendant laquelle l’argent alloué au fonds doit rester chez le gestionnaire (la « période de blocage »), la fréquence à laquelle les investisseurs peuvent retirer de l’argent du fonds (la « période de rachat ») et le délai de préavis pendant lequel les investisseurs doivent les informer de leur intention de retirer de l’argent (le « délai de préavis »).

Les gestionnaires de fonds spéculatifs et les investisseurs disposent d’un ensemble d’outils pour gérer efficacement les retraits. Ces outils sont souvent conçus pour s’assurer que les stratégies d’investissement peuvent être mises en œuvre comme prévu. Certaines restrictions sont conçues pour éviter toute inadéquation entre les actifs et les passifs. D’autres visent à permettre aux gestionnaires de résister à des périodes de fortes tensions sur les marchés.

Les portes et les poches latérales ont gagné en importance et en controverse pendant la crise financière de 2008. La liquidité que certains fonds spéculatifs avaient été en mesure d’offrir aux investisseurs dans des conditions de marché normales n’était pas disponible en période de tensions sur les marchés. Incapables de répondre à une vague d’ordres de rachat, de nombreux fonds spéculatifs ont imposé des barrières ou séparé les actifs illiquides ou difficiles à valoriser dans des poches latérales.

Ces dispositions contractuelles ne sont pas préjudiciables aux investisseurs, mais ceux-ci doivent les comprendre avant d’engager des capitaux. Cette souplesse en matière de rachat permet aux gestionnaires de fonds spéculatifs de gérer leurs actifs sans être contraints de liquider prématurément leurs positions à des moments moins opportuns, au détriment de leurs fonds et de leurs investisseurs (par exemple, si un fonds est contraint de procéder à une vente forcée de ses actifs ou si une ruée vers la sortie est autorisée).

En résumé,

  1. La liquidité est un concept important et complexe que tout investisseur se doit de comprendre. Elle joue un rôle important dans la répartition des actifs et les caractéristiques de rendement d’un portefeuille.
  2. Les stratégies des fonds spéculatifs couvrent l’ensemble du spectre de la liquidité dans toutes ses dimensions. C’est pourquoi les investisseurs doivent comprendre (a) la liquidité des actifs dans lesquels les gestionnaires investissent pour leur compte, (b) les exigences de liquidité des stratégies poursuivies par les gestionnaires, (c) la liquidité de financement de ces stratégies ainsi que (d) la liquidité fournie aux investisseurs par les véhicules de fonds eux-mêmes.
  3. Les caractéristiques de liquidité des actifs sous-jacents et de la stratégie au sein d’un portefeuille d’investissement (c’est-à-dire la compréhension de la taille des positions, au moins au niveau agrégé) doivent toujours être prises en compte par les investisseurs avant d’investir dans un fonds.
  4. Face aux demandes de plus en plus nombreuses des investisseurs et des législateurs, les fonds spéculatifs ont, en moyenne, raccourci le délai de rachat des investissements.
  5. Il est essentiel pour les investisseurs de clarifier et de comprendre tous les accords relatifs à la liquidité des fonds. Le questionnaire de diligence raisonnable (DDQ) de l’AIMA pour les gestionnaires d’investissement contient des questions relatives à la liquidité des actifs sous-jacents du portefeuille du fonds et à la rapidité avec laquelle le fonds pourrait être liquidé.
  6. Les investisseurs reconnaissent de plus en plus que les gestionnaires de fonds spéculatifs devraient être rémunérés pour offrir des niveaux de liquidité plus élevés.
  7. L’impact potentiel du risque de liquidité des fonds doit être régulièrement évalué lors de l’estimation de l’impact sur le marché (ou du coût) du désinvestissement du portefeuille de l’investisseur dans un délai et des conditions de marché spécifiques.
  8. En fonction de la structure du passif du plan d’investissement et de l’appétit pour le risque, les investisseurs à long terme sont les mieux placés pour tirer parti de la prime de liquidité, s’ils gèrent correctement la liquidité de leur portefeuille. En règle générale, plus l’actif est illiquide, plus le rendement attendu de l’investissement est élevé.

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La résilience du système financier canadien est perçue positivement https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-resilience-du-systeme-financier-canadien-est-percue-positivement/ Tue, 16 May 2023 11:23:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94087 Selon une enquête de la Banque du Canada.

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La probabilité d’un choc qui pourrait nuire au système financier canadien a diminué depuis l’an dernier, mais les inquiétudes demeurent quant aux tensions géopolitiques, à l’inflation élevée, au chômage et au fardeau de la dette des ménages, estiment des spécialistes en gestion des risques interrogés par la Banque du Canada.

L’édition 2023 de l’enquête sur le système financier de la banque centrale montre que la confiance envers la résilience du système financier canadien est à son plus haut niveau depuis la première enquête de ce genre de la banque centrale, en 2018.

Les experts évoquent un secteur bancaire bien capitalisé et un système financier bien réglementé, affirmant qu’ils s’attendent à ce que les régulateurs, les banques centrales et les gouvernements interviennent en cas de choc important.

Les personnes interrogées qui pensent que la probabilité d’un choc est plus grande dans les un à trois ans à venir se disent préoccupées par le fait qu’une forte inflation pourrait persister et qu’un resserrement quantitatif pourrait entraîner une détérioration de la liquidité du marché.

Selon elles, une cyberattaque réussie contre une institution financière canadienne ou une infrastructure majeure du marché financier pourrait entraîner des perturbations à l’échelle du système, tandis que les tensions géopolitiques pourraient peser sur la tarification des actifs à risque à l’échelle mondiale.

L’enquête a été complétée par 58 experts principaux en gestion des risques entre le 21 février et le 10 mars.

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Le parcours d’une conseillère disciplinée https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/le-parcours-dune-conseillere-disciplinee-test/ Mon, 08 May 2023 04:11:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93456 Sa pratique du karaté, entre autre, l'a guidée.

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Mary Hagerman, gestionnaire de portefeuille et conseillère en placement chez Raymond James, à Montréal, a fait sa marque entre autres comme pionnière de l’utilisation des fonds négociés en Bourse (FNB). Guidée par ses convictions, elle a été l’une des premières femmes à créer des portefeuilles discrétionnaires de FNB pour ses clients. Son parcours en témoigne, elle n’a jamais hésité à briser les plafonds de verre.

Adepte du karaté Shotokan, Mary Hagerman est ceinture noire 3e dan. Elle a participé jusqu’à récemment à des tournois régionaux, remportant des médailles dans les catégories kumite et kata. Elle intègre les enseignements du karaté dans tous les aspects de sa vie, qu’ils soient professionnels ou personnels.

« Sans le sens de l’autodiscipline que m’a apporté la pratique du karaté – j’ai commencé alors que j’étais dans ma trentaine –, je n’aurais jamais réussi à obtenir tout ce que j’ai : un mariage solide, des relations saines avec mes trois merveilleux enfants, l’aisance matérielle et une profession dans le conseil en placement couronnée de succès reposant sur trente ans de relations étroites avec mes clients », a écrit Mary Hagerman dans son ouvrage L’investisseur Ceinture noire – Un guide inspiré des arts martiaux pour se sentir riche et bien dans sa peau !, publié en anglais et en français par Lionscrest Publishing en 2017.

L’ouvrage évoque ses apprentissages en gestion financière. Ils lui ont permis d’approfondir sa « compréhension de ce que la prospérité signifie vraiment », explique-t-elle. Chacun des chapitres du livre est présenté dans la couleur d’une ceinture différente et illustre le progrès que doit faire un investisseur pour atteindre une saine relation avec l’argent.

L’approche en investissement du Groupe Mary Hagerman est guidée par la philosophie de son livre. Elle intègre par exemple des principes propres au mouvement du mieux-être dans son approche auprès de ses clients afin d’atténuer leur anxiété financière.

Selon elle, les gens ne peuvent être totalement heureux s’ils ont une relation malsaine avec leurs finances, ce qui est souvent le cas, déplore Mary Hagerman. « Je parle à mes clients de l’importance de faire des exercices de pleine conscience pour arriver à savoir ce qui les rend réellement heureux. On travaille à faire fructifier de l’argent, créer un plan financier, mais pour faire quoi en fin de compte ? »

« Si on n’aide pas le client à travailler sur ses émotions face à l’argent, on ne va pas réellement l’aider à atteindre le bonheur financier », dit-elle.

Cette approche a gagné des adeptes ces dernières années, surtout lorsque la pandémie a frappé, affirme Mary Hagerman. « Il y a eu une prise de conscience de l’importance d’avoir une bonne résilience mentale, et des outils pour la développer. C’est un besoin non seulement pour les clients, mais pour les gestionnaires également. » Elle cite en exemple CFA Montréal, qui a offert des séances de méditation à ses membres à ce moment-là. Mary Hagerman, qui s’intéresse à la méditation depuis plus de 40 ans, a également développé différents webinaires évoquant le mieux-être au cours de la pandémie, en plus d’animer le balado The Prosperous and Happy Life, qui promeut ces préceptes.

Amoureuse du Québec

Mary Hagerman a mené sa carrière en misant sur ses convictions, malgré les difficultés rencontrées. Chez Raymond James depuis novembre 2019, après avoir passé près de 20 ans à Valeurs mobilières Desjardins, elle travaille aujourd’hui avec une soixantaine de ménages ayant chacun en moyenne environ 2 M$ en actif.

Le parcours de cette native de l’Ontario n’a rien de banal. D’autant qu’elle ne se destinait pas à devenir conseillère, et encore moins à l’être au Québec.

« Je suis tombée en amour avec le Québec à l’adolescence, en suivant un cours d’été pour apprendre le français », raconte Mary Hagerman. Puis, en 1978, alors qu’elle étudie à l’Université Queen’s, à Kingston, en Ontario, elle a l’occasion de poursuivre une partie de ses études dans la Belle Province, ce qui la mène à l ’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC).

Son expérience l’enchante. Au point où elle prolonge son séjour et termine ses études de baccalauréat à Chicoutimi, puis fait ensuite un MBA à l’UQAC. Installée dans la région, Mary Hagerman commence à travailler en communications, gagne bien sa vie et s’intéresse bientôt à la Bourse. « Je faisais affaire avec Lévesque, Beaubien, à Chicoutimi, et le directeur de la succursale est devenu un ami. C’est lui qui m’a incitée à faire mon cours en commerce des valeurs mobilières, même si je ne souhaitais pas travailler dans ce domaine. »

Mary Hagerman gagnait alors sa vie dans le milieu de l’information, notamment pour CBC, ce qui l’amène à déménager à Québec, puis à Montréal. « Un jour, je me suis dit : “ Tu peux écrire sur les gens qui font les nouvelles ou tu peux faire les nouvelles toi-même en faisant ton travail. ”  je me suis lancée dans le secteur financier. »

Elle se joint à la Laurentienne au milieu des années 1980 alors que l’institution vient de créer le Carrefour financier, dans la foulée du décloisonnement de la distribution des services financiers effectué par le gouvernement du Québec en 1983-1984. Le Carrefour financier, situé au centre-ville de Montréal, est formé de succursales et bureaux de plusieurs institutions membres du Groupe La Laurentienne. « Il s’agissait du premier carrefour financier au Canada et l’objectif était d’y regrouper toutes les disciplines dont les investisseurs avaient besoin, par exemple les assurances, les fonds d’investissement et les valeurs mobilières », relate Mary Hagerman.

Elle y exerce quelques années comme planificatrice financière, avant de se joindre à un courtier indépendant pour y travailler à son compte. Mary Hagerman obt ient le titre de Pl. Fin de l ’ Institut québécois de planification financière en 1997. En 2001, Desjardins lui propose la direction d’une nouvelle succursale au Complexe Desjardins.

Mary Hagerman accepte et concilie les rôles de directrice et conseillère en placement jusqu’en 2007. Elle se joint au premier carrefour financier du Mouvement Desjardins, qui ouvre alors ses portes. À l’image de celui mis en place par la Laurentienne une décennie plus tôt, l’institution se présente comme un guichet unique de services aux particuliers réunissant des planificateurs financiers, des représentants en assurance de personnes et des conseillers en placement.

Puis survient la crise économique de 2008. « Ce fut l’événement qui a changé ma façon de pratiquer », lance Mary Hagerman. « Comme la majorité des conseillers et des clients, j’ai constaté que presque tous les gestionnaires actifs ne faisaient guère mieux que la performance des indices. boursiers ».

Tournants importants

Ce constat l’a incitée à adopter une stratégie basée sur des fonds indiciels. « L’utilisation des FNB était mieux en fin de compte que bien des solutions de gestion active. Pourquoi payer des frais supplémentaires quand il était possible d’utiliser des indices et se retrouver, bien souvent, dans le premier quartile ? »

Mary Hagerman entreprend alors les démarches pour devenir gestionnaire de portefeuille. Elle développe des modèles de portefeuilles basés sur les FNB. Elle engage une personne pour l’aider à les implanter auprès de sa clientèle. Dans la foulée, elle convertit son modèle de gestion et passe à une tarification à honoraires.

Quatre modèles de portefeuilles ont ainsi été construits, soit conservateur, équilibré, croissance et croissance dynamique, chacun étant associé à un indice de référence créé selon la répartition d’actifs de plusieurs grands fonds communs de placement. Chaque portefeuille contient « des placements de base et des placements satellites pour la répartition des catégories d’actifs et la répartition géographique », explique Mary Hagerman dans un billet publié par Finance et Investissement.

« Dans chacun de mes portefeuilles, les placements de base en actions sont une combinaison de FNB qui correspond à l’indice composé S&P/TSX pour les actions canadiennes, à l’indice S&P 500 pour les actions américaines et à l’indice MSCI EAEO pour les actions internationales. En ce qui concerne le revenu fixe, les placements de base en FNB reproduisent l’indice obligataire universel FTSE TMX Canada », précise-t-elle.

« Je fête en 2023 mes 10 ans de portefeuilles en gestion discrétionnaire », se réjouit Mary Hagerman. Elle signale que l’ensemble ou la majorité des actifs de 95 % de ses clients sont investis dans ses portefeuilles en gestion discrétionnaire.

Mary Hagerman est nommée « Canadian ETF Champion » en 2019 par Wealth Management Professional, et elle en est fière. Malgré cela, elle n’hésite pas à désigner la période où elle est devenue gestionnaire de portefeuille comme «un moment très décourageant et humiliant ».

Sa première tentative pour devenir gestionnaire de portefeuille au sein de sa firme lui a été refusée. « On m’a dit : “ Tu es une bonne Pl. Fin, peut-être devrais-tu travailler avec quelqu’un d’autre, un homme, qui ferait la gestion, alors que tu pourrais faire du développement. ” C’est une option que j’avais explorée, mais je voulais être la gestionnaire de mes propres portefeuilles. Alors, je suis revenue à la charge et cette fois, on m’a dit : “ OK, on va te laisser gérer des portefeuilles, mais tu seras en probation pendant un an ”, ce qui est une chose qui ne se fait plus. »

Cette période aurait pu la décourager, mais l’a plutôt fâchée. « Ça a failli me coûter ma carrière de gestionnaire de portefeuille. Ça m’a piquée et aujourd’hui ça fait partie du message que je transmets aux femmes qui veulent entrer dans l’industrie. Il faut persévérer et être forte, être prête à tenir tête aux gens et nourrir ses convictions », lance-t-elle.

Ce sont d’ailleurs ses convictions qui l’ont conduite à changer de firme en 2019. « Je désirais notamment développer des outils sur la gestion des émotions pour nos clients et je savais que j’allais faire face à une autre période de confrontation », dit-elle.

Mary Hagerman déplore par ailleurs que le nombre de femmes agissant à titre de gestionnaire de portefeuilles, qu’elle évalue à moins de 20 %, soit toujours aussi faible aujourd’hui que lorsqu’elle a obtenu ce titre.

Selon elle, soit les femmes hésitent à s’engager dans cette voie parce qu’elles sont intimidées par ce scénario s’améliorera avec le temps si elle demeure sur le marché du travail.

Mary Hagerman croit néanmoins que « les firmes sont en voie de reconnaître que le pouvoir financier des femmes est sur le point d’exploser et que dans quelques années, elles vont avoir beaucoup d’argent et vont être une force importante dans le monde du placement ».

D’après elle, les firmes développeront des façons de permettre aux conseillères de gravir les échelons à l’intérieur des organisations pour qu’il y en ait davantage en mesure de servir ces clientes.

Mary Hagerman, qui épaule régulièrement des stagiaires, prêche d’ailleurs par l’exemple. « Je leur décris comment j’ai du plaisir à faire mon travail, que nous avons un potentiel illimité pour rêver, créer des choses et se réaliser à travers notre travail. J’évoque les conversations fascinantes que nous tenons sur les marchés, le monde, la politique, la géopolitique, qui rendent chaque journée intéressante et nous permettent de voyager à travers le monde. »

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Banque : aucun signe de réémergence d’un choc des liquidités https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/banque-aucun-signe-de-reemergence-dun-choc-des-liquidites/ Fri, 28 Apr 2023 11:08:36 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93375 Selon le BSIF.

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Le chef de l’organisme de réglementation bancaire du Canada a estimé jeudi que, malgré les tensions persistantes sur les liquidités de certaines banques américaines, il ne voyait aucun indice suggérant qu’un choc plus large va réémerger.

Le surintendant des institutions financières, Peter Routledge, a dit avoir l’impression que le marché avait accepté l’idée que les autorités ont stabilisé les problèmes de liquidités.

S’adressant aux médias après avoir prononcé un discours devant l’Economic Club of Canada, Peter Routledge a averti qu’il ne disait pas que les problèmes du secteur étaient complètement réglés, et a rappelé que le problème avec les chocs est qu’on ne sait pas quand ils vont revenir.

Ses commentaires interviennent alors que la First Republic Bank a vu le cours de ses actions chuter cette semaine, après avoir révélé avoir enregistré le mois dernier le retrait de plus de 100 milliards de dollars américains (G$).

La banque de San Francisco est l’une des nombreuses institutions financières à avoir subi les effets d’entraînement après l’effondrement de la Silicon Valley Bank, bien qu’une contagion plus large a été limitée après que les autorités américaines ont accepté de garantir les dépôts de la SVB.

Peter Routledge affirme que les récents problèmes bancaires montrent l’importance, pour les institutions financières, de créer des franchises de dépôt stables qui perdurent et permettent de traverser les hauts et les bas.

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Déboires des banques régionales américaines : quels effets sur les FNB? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/deboires-des-banques-regionales-americaines-quels-effets-sur-les-fnb/ Sun, 19 Mar 2023 20:56:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92564 La volatilité affecte les prix des titres et celui du rythme des transactions, notamment.

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De nombreuses questions ont été reçues par le bureau de négociation des fonds négociés en bourse de la TD Valeurs mobilières concernant l’impact de la crise des banques régionales américaines. Dans un rapport visant à informer les conseillers et investisseurs, les spécialistes de la banque mentionnent quelques conséquences déjà observées et d’autres à prévoir de la faillite de la Silicon Valley Bank en Californie et de la Signature Bank de New York sur l’écosystème des fonds négociés en Bourse (FNB).

Tout d’abord, le document daté du 14 mars 2023 indique que l’incertitude engendrée par cette crise au sud de la frontière rend difficile l’échange de FNB axés sur des titres de banques américaines qui ont presque tous subi une décroissance significative de leur valeur. Dans un univers où la rapidité des opérations est de mise, la possibilité d’effectuer des stratégies de couverture se voit diminuer. De plus, certains titres font présentement face à de multiples arrêts de négociations par jour, ce qui accentue cette difficulté. Ce risque accru fait en sorte que les acteurs du marché financier creusent présentement l’écart du cours acheteur et vendeur.

Bref, une volatilité est observée autant du côté des prix des titres que de celui du rythme des échanges dans le domaine des FNB composés de titres de banques américaines et encore plus pour ceux qui possèdent des actifs dans les banques régionales.

TD Valeurs mobilières rapporte qu’en date du 9 mars 2023, le FNB BMO vente d’options d’achat couvertes de banques américaines est le FNB qui comportait la plus grande exposition aux banques régionales américaines avec un pourcentage de 13,7%. En termes d’actifs, c’est le FINB BMO équipondéré banques américaines qui était le plus exposé à ces institutions avec des investissements évalués à 75 millions de dollars.

Les fonds indiciels pourraient aussi pâtir des problèmes des banques régionales américaines, selon les experts de la TD, puisqu’il est possible que la Silicon Valley et la Signature Bank soient retirées de plusieurs indices concernés comme le S&P 500 et le S&P Banks Select Industry, entre autres. Les FNB basés sur les indices comportant des titres financiers américains subiraient donc des ajustements à la suite de ces retraits. Le rapport mentionne que certaines banques régionales américaines seront peut-être toutefois retirées des FNB calqués sur les indices à titre préventif avant même que celles-ci ne le soient des indices eux-mêmes.

Toujours à surveiller

Bien que les régulateurs américains aient agi rapidement en mettant en place des mesures pour atténuer les dégâts causés par la fermeture soudaine de deux banques régionales américaines, ces actions ne semblent pas avoir été suffisantes pour évacuer complètement l’inquiétude des marchés, écrit l’équipe de la TD.

En ce sens, ses membres sont d’avis qu’il ne serait pas impossible de voir l’écart entre les cours acheteur et vendeur s’accroître encore plus au courant des prochains jours. La présence grandissante d’investisseurs craintifs crée déjà une sortie de certains placements plus risqués, notamment auprès de plus petites banques au profit de plus grandes banques. Le rapport évoque même la possibilité d’un mouvement plus important des actifs vers des valeurs refuges comme l’or si jamais l’incertitude venait à perdurer.

Les rédacteurs du document envisagent aussi que la décision que prendra la Fed concernant ses taux, le 22 mars prochain, influence la tournure de la crise actuelle dans le système bancaire américain.

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