déflation – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 16 Jun 2022 18:58:36 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png déflation – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Délaisser les entreprises innovantes serait une erreur, selon Catherine Wood https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/delaisser-les-entreprises-innovantes-serait-une-erreur-selon-catherine-wood/ Thu, 16 Jun 2022 18:49:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87812 Les investisseurs se priveraient ainsi d’un potentiel important, estime cette prévisionniste.

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Les investisseurs auraient tort de délaisser les entreprises innovantes pour se réfugier dans les sociétés établies, plaide, la fondatrice du fonds spécialisé en innovation Ark Investmement Management, de passage à Montréal, jeudi, pour la Soirée des prévisions organisée par CFA Montréal.

Figure connue des médias financiers américains, Catherine Wood a développé une communauté d’enthousiastes adeptes, avides de ses hypothèses à contre-courant sur la Bourse et les cryptomonnaies. En entrevue, la gestionnaire de portefeuille américaine a défendu ses opinions en porte-à-faux avec le consensus des stratèges.

L’économie est sur le point d’être chamboulée par de nouvelles technologies en rupture avec le passé, croit Catherine Wood. « Il faut revenir à l’époque du développement de l’électricité, du téléphone et de l’automobile pour voir autant de filières innovantes en même temps », dit-elle.

Sa firme Ark Investmement tente d’identifier les gagnants dans cinq secteurs: le séquençage génomique, les robots à commande adaptative, le stockage d’énergie, l’intelligence artificielle et la chaîne de bloc.

Catherine Wood croit que les entreprises innovantes recèlent un potentiel énorme pour leurs actionnaires. Elle estime qu’elles ont une valeur de 7000 milliards de dollars américains (G$). « Ce 7000 G$ va atteindre les 200 000 G$ d’ici 2030, prédit-elle. Ces entreprises, qui représentent moins de 10 % du marché mondial, vont en représenter la moitié. »

Cette prévision optimiste contraste avec la morosité des investisseurs qui fuient les sociétés technologiques et les titres de croissance dans la foulée de la hausse des taux d’intérêt, qui fait en sorte que la valeur théorique de la croissance des bénéfices futurs est moins élevée. La valeur de son fonds négocié en Bourse (FNB) Ark Innovation, qui détient des entreprises comme Tesla, Coinbase et Teladoc Health, a chuté de 75 % depuis son sommet de janvier 2021.

Malgré la chute, celle que les médias américains présentent comme une « évangéliste de l’innovation » persiste et signe. Elle juge que son univers d’investissement se trouve dans un territoire « d’aubaine considérable ».

Elle reconnaît que les évaluations des entreprises innovantes sont élevées. Le ratio valeur d’entreprise/bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) du secteur est, en moyenne, environ quatre fois plus élevé que celui du S&P 500, l’indice phare des grandes capitalisations américaines. Elle estime que les perspectives de croissance des entreprises innovantes justifient cette évaluation. « Nous n’avons jamais vu notre stratégie autant sous-évaluée. »

Au contraire, miser sur les sociétés établies est plus risqué qu’on peut le croire, selon Mme Wood. Elle souligne que les gestionnaires de portefeuille traditionnels ont tendance à s’inspirer des grands indices boursiers. « Les indices boursiers traditionnels vont sous-performer, car ils représentent l’ordre établi. Nous, nous concentrons sur le Nouveau Monde. »

Oui au Bitcoin et à Tesla, non à Celsius Network

Catherine Wood réitère son optimisme quant aux principales cryptomonnaies, le Bitcoin et l’Ethereum, au moment où ce marché connaît une forte correction depuis le début du mois de mai. En enlevant les intermédiaires dans le secteur financier, la chaîne de bloc aurait le potentiel de rendre le marché plus transparent et stable, « même si ça ne paraît pas ces jours-ci », concède-t-elle.

Elle se montre plus critique envers les plateformes d’intérêts et de prêts sur cryptomonnaies, comme Celsius Network qui vient de suspendre ses transactions et dans laquelle la Caisse de dépôt a investi 150 M$. « Ces promesses de taux d’intérêt de 5 % à 30 % quand la distribution des marchés traditionnels n’était de presque rien, ont créé des excès. Il y avait des plateformes instables. »

Tesla est l’un des plus importants investissements de la firme. La gestionnaire s’est aussi portée à la défense de son fondateur, Elon Musk, lorsqu’on lui a demandé si sa croisade pour mettre la main sur Twitter le déconcentrait de la gestion du constructeur de voitures électriques. Si Elon Musk met la main sur Twitter, Catherine Wood prévoit que les opérations quotidiennes seront confiées à un lieutenant expérimenté.

Catherine Wood compare Elon Musk aux grands inventeurs de la Renaissance. « Il y a des gens qui ont des opinions fortes et qui veulent rendre le monde meilleur. Il est l’un d’eux. »

Vers la déflation

Les prévisions macro-économiques de Catherine Wood sont également à contre-courant de celles de ses confrères. Au moment où les économistes, les banques centrales et les ménages regardent la flambée de l’inflation avec appréhension, Mme Wood craint plutôt le spectre de la déflation, une baisse généralisée des prix qui entraîne un ralentissement de l’économie.

Elle explique que les détaillants américains Target et Walmart ont enregistré une forte hausse de leur inventaire. Leurs dirigeants ont affirmé qu’ils n’avaient pas les bons produits en stock, car ceux-ci étaient arrivés en retard et parce que les habitudes des consommateurs ont changé en raison du déconfinement et de la montée de l’inflation. En mai, Walmart affirmait que près de 20 % de ses articles en stock étaient des produits que l’entreprise ne voulait plus.

« Walmart est l’une des sociétés les mieux gérées, souligne Catherine Wood. Si c’est arrivé dans une entreprise bien gérée, je pense que ça veut dire que c’est arrivé partout ».

« Les détaillants ont un problème d’inventaires, ajoute-t-elle. La façon dont ça va se régler, c’est par des rabais massifs. Quand les gens anticipent des rabais, ils n’achètent pas maintenant, ils attendent. Ça va créer encore plus de faiblesse à court terme. »

À plus long terme, les percées des entreprises innovantes amèneront une déflation « positive », prédit-elle. « La déflation liée à l’innovation est une bonne chose. Ça veut dire une réduction des coûts, une augmentation de la productivité et une diminution des prix. Ça pourrait amener un boom déflationniste dans les secteurs où nous avons identifié une forte innovation. »

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L’horizon économique aux États-Unis reste incertain https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/lhorizon-economique-aux-etats-unis-reste-incertain/ Wed, 22 Jul 2020 12:06:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=67812 Difficile de dire si la tendance est à l’inflation ou à la déflation.

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L’environnement économique actuel ne ressemble pas aux récessions des 50 dernières années. La fermeture de l’économie en raison de la pandémie a perturbé les chaînes d’approvisionnement. Certaines entreprises ont dû arrêter la production et licencier des travailleurs. Les consommateurs ont également eu tendance à moins consommer de biens et de services. il s’agit d’une combinaison qui n’a pas été observée dans l’histoire récente, il est donc difficile de prévoir ses effets futurs.

Les experts semblent partagés. Certains estiment que la tendance est à l’inflation, d’autres affirment le contraire. Pourtant l’orientation de l’économie aura un impact profond sur la performance des portefeuilles des clients dans les mois à venir. Les conseillers devront surveiller les signaux économiques, car les stratégies correspondant à chaque scénario sont très différentes, prévient Think Advisor.

Pourquoi s’attendre à de l’inflation ?

Plusieurs facteurs pourraient contribuer à nourrir l’inflation au cours de l’année prochaine aux États-Unis. On peut ainsi penser aux 3 000 milliards de dollars (G$) investis dans la relance par le gouvernement fédéral, tandis que le déficit budgétaire devrait franchir la barre des 4 000 G$ d’ici la fin de l’année.

On peut également citer les mesures extraordinaires prises par la Réserve Fédérale (Fed) en matière de prêts et de liquidités pour maintenir le fonctionnement de l’économie. Le bilan de la Fed s’élève maintenant à 6 500 milliards de dollars.

De plus, les prix des denrées alimentaires et des logements devraient augmenter cette année.

Pour préparer son portefeuille à une période d’inflation, les investisseurs devraient cibler des titres dont la valeur s’apprécie généralement en période de hausse des prix, comme :

  • Les actions d’entreprises susceptibles de prospérer dans une économie en croissance
  • Les biens immobiliers
  • Les obligations à court terme, qui peuvent contribuer à la stabilité du portefeuille

Pourquoi se préparer à une déflation ?

À l’inverse, certaines données présagent une potentielle déflation. La pandémie a fait chuter les prix, ce qui pourrait conduire à un cercle vicieux de déflation dans lequel les consommateurs et les entreprises choisissent de ne pas dépenser, anticipant une baisse des prix à l’avenir.

Dans ce contexte, la dette devient plus importante par rapport aux revenus et aux bénéfices (qui diminuent), et les réductions de salaire se généralisent, ainsi que les faillites et les licenciements.

Certains signes caractéristiques de périodes de déflation sont ainsi observés. Ainsi, le taux de chômage aux États-Unis est le plus élevé depuis la Grande Dépression (14,7 %), le PIB a chuté et les dépenses des consommateurs et des entreprises ont diminué, tandis que le taux d’endettement est historique.

Un client qui se prépare à une période de déflation pourrait investir dans :

  • Les espèces ou le fonds du marché monétaire;
  • Des obligations à long terme de haute qualité, qui se comporteraient bien lorsque les taux d’intérêt baisseraient;
  • Des actions défensives payantes;
  • Ou l’or.

Toutefois, vu l’incertitude du marché, le bon moment est bien choisi pour revenir aux principes de base de l’investissement. Il faut ainsi s’assurer de la tolérance au risque du client en fonction de son horizon temporel et de sa capacité à gérer la volatilité, de trouver la bonne allocation d’actifs en fonction de cette tolérance au risque, de bien diversifier les classes d’actifs pour une plus grande fluidité et de rééquilibrer le portefeuille à intervalles réguliers et prédéterminés.

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