Dette – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 26 Nov 2024 12:14:19 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Dette – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Les projets économiques de Donald Trump en péril https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-projets-economiques-de-donald-trump-en-peril/ Tue, 26 Nov 2024 12:14:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104250 L'alourdissement de la dette publique met en danger ses réformes fiscales.

L’article Les projets économiques de Donald Trump en péril est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Donald Trump a de grands projets pour l’économie — et un gros problème de dette qui menace leur mise en œuvre.

Donald Trump a fait des promesses audacieuses sur les réductions d’impôts et les tarifs douaniers, mais les taux d’intérêt élevés et le budget alloué au remboursement de la dette du gouvernement pourraient miner ses efforts.

Non seulement la dette fédérale s’élève à environ 36 000 milliards de dollars américains (G$ US), mais l’explosion de l’inflation post-covid a fait grimper les emprunts du gouvernement à un point tel que le service de la dette pour 2025 dépassera facilement les dépenses consacrées à la sécurité nationale.

Le coût plus élevé du service de la dette donne à Donald Trump une plus petite marge de manœuvre avec le budget fédéral alors qu’il cherche à réduire l’impôt sur le revenu. C’est également un défi politique, car les taux d’intérêt élevés ont rendu plus difficile l’achat d’une maison ou d’une nouvelle automobile pour de nombreux Américains. C’est entre autres ces préoccupations sur le coût de la vie qui a aidé les républicains à retrouver la présidence lors de l’élection de novembre.

« Il est clair que le montant actuel de la dette exerce une pression à la hausse sur les taux d’intérêt, y compris les taux hypothécaires », a noté Shai Akabas, directeur exécutif du programme de politique économique au Bipartisan Policy Center. « Le coût du logement et de l’épicerie va se faire ressentir de plus en plus par les ménages, d’une manière qui va affecter négativement les perspectives économiques à l’avenir. »

Shai Akabas a souligné que le service de la dette commence déjà à miner les dépenses gouvernementales pour les besoins de base, tels que les infrastructures et l’éducation. Environ 1 dollar sur 5 dépensé par le gouvernement sert désormais à rembourser l’argent emprunté, au lieu de permettre des investissements dans la croissance économique.

La trajectoire insoutenable de la dette

C’est un problème sur le radar de Donald Trump. Dans sa déclaration sur le choix de l’investisseur milliardaire Scott Bessent comme secrétaire au Trésor, le président élu a déclaré que Scott Bessent « aiderait à s’écarter de la trajectoire insoutenable que prend la dette fédérale ».

Lorsque Donald Trump a quitté la Maison-Blanche en 2020, le gouvernement fédéral dépensait 345 G$ US par an pour le service de la dette. Les projections du Bureau du budget du Congrès américain indiquent que les coûts du service de la dette pourraient dépasser 1000 G$ US l’année prochaine. C’est plus que les dépenses prévues pour la défense. Le total est également supérieur aux dépenses non militaires consacrées aux infrastructures, à l’aide alimentaire et à d’autres programmes sous la direction du Congrès.

Elon Musk et Vivek Ramaswamy, de riches hommes d’affaires nommés par Donald Trump à la tête d’un programme visant à réduire les dépenses publiques, ont proposé que la nouvelle administration refuse tout simplement de dépenser une partie de l’argent approuvé par le Congrès. C’est une idée que le président élu a également soutenue, mais qui provoquerait probablement des contestations devant les tribunaux puisqu’elle porterait atteinte à l’autorité du Congrès.

La dernière fois que la Maison-Blanche a été poussée à s’attaquer aux coûts du service de la dette pour des raisons semblables, c’est il y a environ trente ans — au début de la présidence du démocrate Bill Clinton. Bill Clinton et le Congrès avaient alors conclu un accord sur la réduction du déficit, qui mena finalement un excédent budgétaire à partir de 1998.

Le conseiller politique de Bill Clinton, James Carville, plaisantait à l’époque sur la façon dont les investisseurs obligataires poussant à la hausse les taux d’emprunt du gouvernement américain avaient plus de pouvoir que le chef d’État.

« Je me disais d’habitude que, si la réincarnation existe, je voulais revenir en tant que président, pape ou batteur de baseball avec une moyenne de 400 points, racontait James Carville. Maintenant, j’aimerais me réincarner dans le marché obligataire. De là, on peut intimider tout le monde. »

L’article Les projets économiques de Donald Trump en péril est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’écart se creuse entre les plus riches et les plus pauvres https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/lecart-se-creuse-entre-les-plus-riches-et-les-plus-pauvres/ Tue, 19 Nov 2024 12:07:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103825 En ce qui concerne le patrimoine des familles québécoises.

L’article L’écart se creuse entre les plus riches et les plus pauvres est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’écart entre les plus riches et les plus pauvres se creuse en ce qui concerne le patrimoine des familles québécoises, selon une analyse récemment publiée par l’Observatoire québécois des inégalités. Celle-ci révèle que les ménages les mieux nantis ont bénéficié de manière disproportionnée de l’augmentation de la valeur du patrimoine des familles au Québec depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Une évolution inégale

À l’aide des plus récentes données de l’Enquête sur la sécurité financière (ESF) publiée par Statistique Canada, l’économiste Geoffroy Boucher émet le constat que le patrimoine des familles, soit la richesse accumulée au cours de la vie, a évolué de manière très inégale depuis 2019.

Entre 2019 et 2023, la valeur du patrimoine détenu par les familles du Québec est passée de 2 417 milliards de dollars (G$) à 3 008 G$.

Or, les familles faisant partie des 10 % les plus riches ont capté, à elles seules, 32,3 % de cette augmentation.

Quant aux familles faisant partie des 40 % les plus pauvres, elles n’ont capté que 11,2 % de la croissance de la richesse.

L’immobilier comme source d’enrichissement

Selon l’économiste, l’augmentation de la richesse des familles depuis la pandémie s’explique en grande partie par la hausse marquée de la valeur des actifs immobiliers.

Au Québec, les biens immobiliers sont responsables de 59 % de l’augmentation de l’actif total des familles. La valeur totale des actifs immobiliers est passée de 980 G$ en 2019 à 1 352 G$ 2023 (en dollars constants).

En comparaison, les REER (16 %) et les véhicules et autres actifs non financiers (14 %), respectivement en seconde et en troisième position, suivent loin derrière.

Pour Geoffroy Boucher, l’importante croissance de l’immobilier risque de creuser les inégalités entre propriétaires et locataires.

Le poids de la dette hypothécaire 

Si la valeur des actifs détenus par les familles au Québec a augmenté de 23 % entre 2019 et 2023, celle des dettes — qui constituent la deuxième dimension du patrimoine — a augmenté de 10 %, observe l’économiste.

D’après lui, l’augmentation des obligations financières des familles est attribuable à l’augmentation de la dette hypothécaire, dont la valeur totale est passée de 288 G $ en 2019 à 324 G$ en 2023 (en dollars constants).

Le Québec fait moins bonne figure

En 2023, rappelle l’économiste, l’Observatoire publiait un premier portrait des inégalités de patrimoine au Québec, qui démontrait notamment que les inégalités de patrimoine étaient bien plus prononcées que les inégalités de revenu.

De plus, ce portrait mettait également en évidence le fait que si le Québec se positionne comme la province la moins inégalitaire au niveau du revenu, la province fait moins bonne figure pour le patrimoine, se classant derrière l’Ontario, la Colombie-Britannique et les provinces de l’Atlantique.

Des inégalités sous-estimées 

Pour Geoffroy Boucher, il appert que ces inégalités sont aussi sous-estimées, les données de l’ESF sous-évaluant l’importance de la richesse détenue au sommet de la distribution.

De fait, indique-t-il, le directeur parlementaire du budget a relevé des problèmes de sous-déclaration ou d’absence de données chez les familles détenant un patrimoine très élevé au sein de l’ESF.

« Des données de meilleure qualité permettraient de jeter un éclairage plus juste sur la répartition de la richesse au Canada. Les inégalités de patrimoine constituent un indicateur essentiel de la situation socioéconomique des familles au Québec et au Canada. Elles tiennent également un rôle primordial dans la reproduction de la position sociale d’une génération à l’autre », conclut l’économiste.

L’article L’écart se creuse entre les plus riches et les plus pauvres est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Fiscalité des placements : l’importance du processus https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/fiscalite-des-placements-limportance-du-processus/ Wed, 13 Nov 2024 11:01:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104102 Pour créer de la valeur pour les clients.

L’article Fiscalité des placements : l’importance du processus est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
En s’entourant de professionnels et en s’engageant dans un processus rigoureux, les conseillers peuvent aider leur client à accroître la valeur nette de leur patrimoine.

C’est l’un des messages qu’a livré Douglas V. Nelson, Chef du groupe clientèle privée, chez BCV Asset Management, à l’occasion du 2024 Acuity Conference, organisé par Knowledge Bureau, à Montréal, le 11 novembre.

« Élaborez votre processus : les clients ont plus besoin de vous aujourd’hui que jamais, soyez proactifs et concevez un processus qui fonctionne pour vous ! » a-t-il indiqué.

Ainsi, selon le conférencier, le rôle des conseillers est d’aider les individus à accumuler, faire croître, protéger et transférer leur patrimoine de la manière la plus efficace possible sur plusieurs générations.

Pour y parvenir, gérer la fiscalité du client peut avoir un effet significatif. « Les impôts sont la plus grande dépense de la vie. Plus nous aidons nos clients à naviguer dans le labyrinthe fiscal, mieux ils pourront atteindre leurs objectifs de vie de manière rapide et efficace. Peu importe ce qu’une personne possède, ce qui compte, c’est ce qu’elle conserve (après impôts, frais et inflation) », a noté Douglas V. Nelson.

Pour augmenter la valeur nette du patrimoine des clients, il existe certaines options dont de minimiser l’impôt sur le revenu, réduire les dettes liées à leurs actifs ou utiliser des dettes déductibles lorsque c’est possible. Un conseiller peut également réduire l’impôt lors de la vente d’un actif et de l’achat d’un autre en faisant une planification fiscale, par exemple en la fractionnant entre deux exercices fiscaux.

L’ennui est que la fiscalité peut être compliquée et parsemée de pièges, notamment lorsqu’on sert les clients qui sont détenteurs de sociétés par actions.

Par exemple, les nouvelles règles qui touchent l’impôt sur le revenu fractionné, l’impôt sur les revenus de placements ou revenus passifs ou le taux d’inclusion des gains en capital des sociétés peuvent donner des maux de tête.

« Ne soyez jamais passif dans les décisions de portefeuille (revenus ou gains en capital) impliquant le compte de la société. Vous devez engager l’équipe (de professionnels entourant l’entrepreneur comme son comptable et son fiscaliste) », a mentionné Douglas V. Nelson.

Pour les particuliers, les règles relatives aux taux d’inclusion des gains en capital peuvent également devenir un enjeu tout comme celles de l’impôt minimum de remplacement (IMR) qui peuvent compliquer la capacité à planifier efficacement pour réduire l’impôt des clients.

Pour y voir plus clair, Douglas V. Nelson souligne l’importance d’avoir un processus compréhensible qu’il détaille comme suit.

  1. Créez un bilan de patrimoine avec chaque client. Cette page doit être en haut de tous les dossiers clients et comprendre l’ensemble des actifs des clients ainsi que la provenance de ces actifs : comptes enregistrés, non enregistrés, revenus d’entreprise, actifs immobiliers. « Analysez chaque composante en détail et attribuez un “objectif” à chacune », a exposé Douglas V. Nelson.
  2. Décomposez le patrimoine en catégories significatives. « La clé pour résoudre tout problème complexe est de le diviser en éléments plus petits ».
  3. Analysez et évaluez le bilan de patrimoine en tenant compte des différentes « limitations » ou enjeux fiscaux. Le conseiller doit tenir compte des nombreuses règles fiscales qui découlent d’une même transaction. « Modélisez l’impact de chaque décision sur la déclaration de revenus personnelle. Cette stratégie crée-t-elle un effet négatif ou positif sur la déclaration de revenus ? Que pouvons-nous faire pour l’améliorer ? » a-t-il mentionné.
  4. Examinez les revenus tirés du bilan de patrimoine net pour mieux contextualiser les éléments.
  5. Envisagez les avantages de différentes « stratégies d’association » : lorsque plusieurs stratégies sont combinées, le patrimoine peut être multiplié de façon exponentielle.
  6. Élaborer une stratégie proactive de gestion de patrimoine pour votre client dans le cadre de son plan financier.

Par exemple, si un client détient plus d’une propriété immobilière, il peut être judicieux de procéder à une planification proactive des moments de la réalisation des gains en capital afin de profiter soigneusement des règles entourant l’exemption pour résidence principale. Cela demande notamment une évaluation de l’impôt latent de chaque propriété, après avoir calculé le prix de base rajusté des différents gains en capital potentiels.

Pour les revenus provenant de FERR, un conseiller pourrait planifier afin de créer des revenus égaux entre deux conjoints, de manière à réduire la charge fiscale totale sur le couple.

Selon Douglas V. Nelson, l’un des objectifs de retraite des clients devrait être à la fois de maximiser les comptes CELI et « de ne pas avoir besoin de ces comptes pour obtenir un revenu régulier ». Alors que le REER et le FERR devraient servir à financer les besoins de base durant la retraite, « le CELI devrait être la dernière source de revenus destinée à combler les déficits éventuels dus à l’augmentation des frais médicaux ou à l’inflation », a-t-il dit.

Quant au portefeuille non enregistré, celui-ci est un « compte flexible », utile au financement de projets comme un voyage, l’achat d’une propriété secondaire ou un don à une œuvre caritative.

Un conseiller pourrait évaluer la pertinence de modifier la composition des placements dans le portefeuille non enregistré afin d’éliminer la récupération de la pension de sécurité de la vieillesse tout en obtenant un taux de rendement raisonnable.

Et que dire du portefeuille d’actif détenu dans la société de portefeuille du client : « Il existe aujourd’hui plus des “pièges fiscaux” que par le passé, qui peuvent priver votre client de centaines de milliers de dollars de richesse s’il n’est pas attentif aux effets d’entraînement de chaque décision prise », a averti le conférencier.

D’où l’importance de bien s’entourer et d’avoir un processus.

NDLR : Newcom Média, qui détient Finance et Investissement, était commanditaire de cet événement. Knowledge Bureau n’a pas eu de droit de regard sur la couverture de l’événement.

L’article Fiscalité des placements : l’importance du processus est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
La dette moyenne des Canadiens en baisse https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-dette-moyenne-des-canadiens-en-baisse/ Thu, 12 Sep 2024 19:39:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102990 Au deuxième trimestre.

L’article La dette moyenne des Canadiens en baisse est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
La dette des Canadiens par rapport à leur revenu a légèrement diminué au deuxième trimestre, selon Statistique Canada.

L’agence indique que la dette des ménages sur le marché du crédit en proportion du revenu disponible des ménages a chuté à 175,5 % sur une base désaisonnalisée au deuxième trimestre, en baisse par rapport à 176,7 % au premier trimestre.

En d’autres termes, il y avait 1,76 $ de dette sur le marché du crédit pour chaque dollar de revenu disponible des ménages au deuxième trimestre.

Toutefois, le ratio du service de la dette des ménages, mesuré comme le total des paiements obligatoires de capital et d’intérêts sur la dette sur le marché du crédit en proportion du revenu disponible des ménages, a augmenté à 14,97 % sur une base désaisonnalisée à la fin du deuxième trimestre, en hausse par rapport à 14,89 % à la fin du premier trimestre.

Le ratio du service de la dette hypothécaire s’est établi à un niveau record de 8,18 % au deuxième trimestre, en hausse par rapport à 8,07 % au premier trimestre.

Selon Statistique Canada, au deuxième trimestre, la dette moyenne des ménages, y compris les hypothèques, s’élevait à 176 525 $.

L’article La dette moyenne des Canadiens en baisse est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Dettes : les inquiétudes des Canadiens s’atténuent https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/dettes-les-inquietudes-des-canadiens-sattenuent/ Tue, 16 Apr 2024 10:47:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100075 Selon la firme MNP.

L’article Dettes : les inquiétudes des Canadiens s’atténuent est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Certains Canadiens se sentent un peu plus optimistes quant à leur dette avec la perspective de réductions des taux d’intérêt à l’horizon, selon la firme MNP.

L’Indice des dettes à la consommation de la firme spécialisée en insolvabilité démontre un rebond important au premier trimestre de 2024 après 12 mois de résultats faibles, selon son dernier rapport.

Plus du quart des Canadiens estiment que leur situation actuelle en matière d’endettement est meilleure qu’il y a un an.

Moins de ménages canadiens que le trimestre dernier, soit 41 %, se disent préoccupés par leur niveau d’endettement actuel.

« La situation n’est pas aussi sombre qu’elle l’était : c’est ce qui ressort principalement du dernier rapport », a souligné le président de MNP, Grant Bazian, dans un communiqué.

Mais malgré le regain de confiance des consommateurs, les ménages canadiens ressentent toujours la pression, a-t-il ajouté, alors que d’autres renouvellements de prêts hypothécaires se profilent et que le coût de la vie continue d’augmenter.

La moitié des personnes interrogées se disent préoccupées par ce que MNP décrit comme une « pression sociale », c’est-à-dire qu’elles craignent de dépenser de l’argent pour leur style de vie ou pour leurs obligations sociales.

« De nombreux Canadiens se sentent dépassés et découragés par les coûts associés aux activités sociales, qu’il s’agisse d’anniversaires, de mariages ou de remises de diplômes. Certaines personnes risquent d’aggraver leur situation parce qu’elles n’ont tout simplement pas les moyens de participer », a indiqué Grant Bazian.

Moins de Canadiens qu’auparavant se disent préoccupés par leur capacité à rembourser leurs dettes, mais près de la moitié des participants ont déclaré qu’ils étaient à 200 $ ou moins de ne pas respecter toutes leurs obligations financières, un chiffre qui n’a pas changé par rapport au dernier rapport.

La Banque du Canada semble prête à commencer à réduire son taux directeur cette année, alors que l’inflation s’est considérablement atténuée par rapport à ses sommets.

La hausse des taux de la banque centrale les a amenés à des niveaux plus élevés qu’ils ne l’avaient été depuis des années. À mesure que les prêts hypothécaires des Canadiens devaient être renouvelés, ils ont été confrontés à des mensualités considérablement plus élevées pour leur maison, tandis que les coûts de location ont également grimpé.

Quatre ans après le début de la pandémie de la COVID-19, le tiers des Canadiens ont dit être dans une situation financière pire qu’avant la pandémie, en particulier parmi les personnes à faible revenu et celles âgées de 35 à 54 ans, a précisé MNP.

L’article Dettes : les inquiétudes des Canadiens s’atténuent est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
CUEC : des entreprises ont contracté d’autres dettes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/cuec-des-entreprises-ont-contracte-dautres-dettes/ Wed, 27 Mar 2024 11:02:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99924 Pour avoir droit à la remise.

L’article CUEC : des entreprises ont contracté d’autres dettes est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Environ 200 000 petites entreprises ont contracté de nouvelles dettes pour accéder à la partie remboursable de leurs prêts de secours en cas de pandémie auprès du gouvernement fédéral, a déclaré mardi la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).

De nombreuses entreprises ont contracté des prêts bancaires privés à taux d’intérêt élevés pour rembourser une partie suffisante de leurs prêts du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) afin de pouvoir bénéficier d’une remise partielle de leur prêt, a déclaré mardi le président de la FCEI, Dan Kelly.

Répondre aux nouvelles obligations de paiement constituera un défi pour certaines, a-t-il souligné.

« Cela a créé une réelle contrainte pour les entreprises, a déclaré Dan Kelly dans une entrevue. Elles le font, à bien des égards, avec un pistolet sur la tempe parce qu’elles n’avaient pas le choix pour accéder à cette part remboursable. »

Le gouvernement fédéral a accordé jusqu’à 60 000 $ de prêts sans intérêt pour aider les entreprises et les organismes à but non lucratif à survivre aux fermetures et aux ralentissements liés à la pandémie.

Les entreprises qui avaient remboursé la partie requise de leur prêt avant la date limite pouvaient bénéficier d’une remise. Celles qui n’ont pas respecté la date limite ont perdu la partie remboursable et ont vu leur dette convertie en un prêt de trois ans avec un intérêt de 5 % par an.

La date limite de remboursement du CUEC a été prolongée à deux reprises, alors que les entreprises confrontées à la forte inflation et au ralentissement de l’économie avaient du mal à trouver leurs liquidités ; elle a finalement expiré le 18 janvier.

Cependant, une prolongation spéciale jusqu’au 28 mars a été accordée aux entreprises pour refinancer leurs prêts auprès d’une institution financière.

À l’approche de cette échéance de jeudi, a déclaré Dan Kelly, certains membres de son organisation deviennent de plus en plus anxieux.

« Nous commençons à recevoir de nombreux appels de propriétaires d’entreprises qui sont toujours confrontés à un niveau de panique lié au CUEC », a affirmé Dan Kelly.

Selon la base de données du CUEC du gouvernement, plus de 28 % des entreprises ont entièrement remboursé leurs prêts. Parmi les autres, 65 % prévoient de rembourser intégralement leur prêt d’ici la fin de 2026.

Dan Kelly a dit croire que les propriétaires d’entreprise sur le point de faire défaut ne paieraient probablement que les intérêts et ne seraient pas en mesure de respecter leurs obligations.

« Cela devrait sonner l’alarme auprès des décideurs publics », a-t-il déclaré, alors que de nombreuses petites entreprises sont confrontées à la faillite.

Le Bureau du surintendant des faillites a déclaré le mois dernier que le nombre de cas d’insolvabilité déposés par des entreprises canadiennes en 2022 était en hausse de 37,2 % par rapport à 2021.

L’association des petites entreprises demande à Ottawa d’accorder une remise partielle aux entreprises au cours des trois prochaines années, à mesure qu’elles commenceront à rembourser leur capital.

Elle exhorte également les banques à faire preuve de compassion envers les entreprises qui cherchent à se refinancer.

L’article CUEC : des entreprises ont contracté d’autres dettes est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Déficit budgétaire : les agences de notation lèvent leur drapeau https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/deficit-budgetaire-les-agences-de-notation-levent-leur-drapeau/ Tue, 19 Mar 2024 10:58:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99692 Moody’s et DBRS Morningstar observent attentivement l’ampleur du déficit budgétaire.

L’article Déficit budgétaire : les agences de notation lèvent leur drapeau est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Au lendemain du Budget du Québec qui anticipe un déficit record, les analystes de Moody’s ont produit un rapport préliminaire accordant un premier avis « négatif » quant à la notation de crédit du gouvernement du Québec, rapporte La Presse.

Pour rappel, dans le budget déposé le 12 mars dernier par le ministre des Finances Eric Girard, le gouvernement Legault anticipe un déficit record de 11 milliards (G$) pour l’exercice budgétaire 2024-2025. Un chiffre presque quatre fois supérieur à l’estimation initiale de 3 G$ et près de deux fois plus que les déficits moyens de 6 G$ des deux années précédentes.

« La baisse des résultats budgétaires est un constat négatif de crédit qui met en évidence les pressions auxquelles le gouvernement du Québec fait face tant sur les revenus que sur les dépenses », écrivent les analystes de Moody’s.

Même constat pour DBRS Moningstar. L’agence de notation souligne que « les perspectives financières [du gouvernement du Québec] se sont clairement détériorées, reflétant une économie provinciale stagnante, des augmentations de salaire plus élevées que prévu dans le secteur public et une baisse des revenus d’Hydro-Québec. À moyen terme, ces perspectives moroses pourraient affecter l’évolution des notations de crédit » du gouvernement provincial.

Pour le moment, ces avis préliminaires ne signifient pas qu’il y aura une révision ou une baisse de cote de crédit par ces firmes, mais il s’agit toutefois d’un avertissement que prendront en compte les clients investisseurs et financiers de ces deux firmes qui interviennent dans le marché multimilliardaire des titres de dette et des obligations émises par le gouvernement du Québec.

L’évolution des coûts d’emprunt du Québec dépend beaucoup des cotes attribuées par ces firmes de notation financière, qui sont actuellement de « Aa2 stable » chez Moody’s et « AA bas stable » chez DBRS.

La Presse rapporte que des économistes de Desjardins avaient déjà remarqué que « les écarts de taux des obligations à long terme du Québec se sont légèrement élargis [détériorés] » à la suite de la publication du budget. Leur analyse étant que les investisseurs avaient été surpris par l’ampleur des chiffres.

Ces écarts de taux devraient continuer d’« évoluer au gré de l’appétit pour le risque sur les marchés mondiaux », selon les économistes de Desjardins. « Mais à plus long terme, le programme d’emprunt élargi pourrait accentuer les écarts de taux des obligations », concluent-ils.

L’article Déficit budgétaire : les agences de notation lèvent leur drapeau est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
François Legault essaie de relativiser le déficit https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/francois-legault-essaie-de-relativiser-le-deficit/ Fri, 15 Mar 2024 10:21:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99660 Il le dit « nécessaire ».

L’article François Legault essaie de relativiser le déficit est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le premier ministre François Legault a tenté de relativiser le déficit de 11 milliards de dollars (G$), mercredi.

La veille, son ministre des Finances, Eric Girard, avait causé la surprise en annonçant que le manque à gagner pour l’année 2024-2025 était presque quatre fois plus important que prévu, un record en nombre absolu.

En mêlée de presse à l’Assemblée nationale, François Legault a déclaré que le déficit annoncé équivaut à 1,5 % du produit intérieur brut (PIB). Vu sous cet angle, il est moins pire que certains déficits passés, a-t-il dit.

Par exemple, trois gouvernements du Parti québécois ont déjà fait des déficits entre 1,7 % et 4,7 % du PIB, et deux gouvernements du Parti libéral du Québec (PLQ) ont généré des déficits d’environ 3 %.

« Un et demi pourcent du PIB, je pense que c’est quelque chose de raisonnable », a-t-il plaidé.

Le premier ministre a aussi soutenu devant les journalistes que le vrai chiffre n’est pas 11 G$, mais 8,8 G$, parce qu’il ne faut pas tenir compte des versements au Fonds des générations, selon lui.

« Quand on parle, au niveau comptable, d’un déficit, c’est revenus moins dépenses, ok ? Cette année, c’est 8,8 G$. »

Ce déficit, de toute façon, il « l’accepte », car il était « nécessaire » de baisser les impôts l’an dernier pour la majorité des Québécois, tout comme il fallait investir « massivement » cette année en santé et en éducation.

« Je suis fier des choix qu’on a faits », a déclaré François Legault, qui a refusé de dire s’il craignait une décote.

Les agences de notation « comprennent », dit Eric Girard

Plus tôt dans la journée, Eric Girard a expliqué que les agences de notation ont été avisées de l’ampleur du déficit avant le dépôt du budget.

Dans les prochains jours, « elles vont certainement dire que le déficit est élevé, mais que c’est positif qu’on maintient les objectifs de réduction de dette et de retour à l’équilibre budgétaire », selon lui.

Pour l’instant, l’ensemble des agences donnent au Québec une cote de crédit minimale de catégorie AA.

Une décote ferait en sorte qu’il deviendrait plus coûteux d’emprunter, ce qui se traduirait, pour les Québécois, par une augmentation des dépenses liées à la dette.

Le ministre Girard croit que les agences de notation « comprennent » la situation, malgré le fait que le Québec ne déposera pas de plan de retour à l’équilibre budgétaire avant 2025.

« Je m’attends à ce qu’elles reconnaissent que la situation actuelle est difficile, qu’on pose des gestes […] responsables et qu’on [s’est engagé] au retour à l’équilibre budgétaire », a-t-il déclaré.

Le ministre a indiqué qu’il y aura des rencontres formelles avec les agences en mai, et que celles-ci feront par la suite une évaluation complète et indépendante de la situation financière du Québec.

« Présentement, notre perspective est stable », a-t-il affirmé, expliquant qu’avant d’être décotés, les gouvernements reçoivent normalement un avertissement sous forme de « perspective négative ».

Les Kings de la dette, accuse le PLQ

Les caquistes sont les « Kings de la dette et des déficits », a raillé le chef intérimaire du PLQ, Marc Tanguay, faisant allusion à la subvention octroyée pour que les Kings de Los Angeles viennent disputer deux matchs à Québec.

« La Coalition avenir Québec (CAQ) a dépensé comme des marins en cavale […] et on n’a même pas les services aujourd’hui. Tout est pire », a-t-il lancé en point de presse.

Selon l’Association des économistes québécois, depuis cinq ans, la croissance des dépenses par habitant au Québec a été plus rapide (36 %) que la moyenne canadienne (27 %).

Marc Tanguay a vanté les mérites de l’ancien gouvernement libéral de Philippe Couillard, qui se compare avantageusement, selon lui, à cette CAQ qu’il juge dépensière.

« Il y avait une rigueur qui a été mise de l’avant en 2014-2018, et les services étaient mieux donnés, plus efficaces qu’ils ne le sont aujourd’hui. […] On leur a laissé 7 G$, puis ils l’ont “flobbé” », a-t-il pesté.

L’article François Legault essaie de relativiser le déficit est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Examen annoncé du régime d’imposition des particuliers et des sociétés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/examen-annonce-du-regime-dimposition-des-particuliers-et-des-societes/ Tue, 12 Mar 2024 20:31:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99605 BUDGET QUÉBEC 2024 – Le plan pour atteindre l’équilibre budgétaire est remis à plus tard.

L’article Examen annoncé du régime d’imposition des particuliers et des sociétés est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le gouvernement du Québec amorcera au printemps 2024 une révision de l’ensemble de ses dépenses. Dans ce cadre, les dépenses fiscales liées aux régimes d’imposition des particuliers et des sociétés, ainsi qu’au régime des taxes à la consommation seront examinées.

En 2023, le régime fiscal du Québec comptait 277 dépenses fiscales, totalisant 49,0 milliards de dollars (G$). En incluant les mesures fiscales faisant partie du régime fiscal de base, le coût total de ces mesures et dépenses fiscales s’élevait à 71,3 G$. Il est estimé à 74,0 G$ en 2024.

Le processus d’examens couvrira aussi les dépenses des ministères et des organismes gouvernementaux. « Dans le contexte économique et budgétaire actuel, nous devons tous faire un effort particulier pour améliorer l’efficience des interventions du gouvernement en ce qui concerne le régime fiscal, mais également la performance de nos grandes sociétés d’État. Il est primordial que nos actions soient en adéquation avec l’évolution de la société », a déclaré le ministre des Finances du Québec, Eric Girard.

Ces deux examens visent à moderniser les interventions de l’État afin d’en améliorer l’efficacité. Ils permettront d’identifier des sources d’économies qui seront intégrées au plan de retour à l’équilibre budgétaire. « Nous maintenons l’objectif de retourner à l’équilibre budgétaire le plus rapidement possible et nous déposerons, au moment du prochain budget, un plan pour y arriver », a précisé le ministre Eric Girard.

Le ministre Girard a ainsi confirmé que le plan de retour à l’équilibre budgétaire sera déposé en même temps que le budget 2025-2026. Depuis le dernier budget, le déficit budgétaire 2023-2024 a été révisé à la hausse, passant de 4,0 G$ à 6,3 G$. Au 31 mars 2024, la dette nette du Québec s’établira à 221,1 G$, soit à 39,0 % du PIB, « un niveau inférieur à celui précédant la pandémie », relève le Plan budgétaire 2024-2025. La dette nette au PIB devrait s’établir à 39,5 % au 31 mars 2029.

Le gouvernement réitère son objectif de réduire le poids de la dette nette à 30 % du PIB d’ici 2037-2038. « L’atteinte de cette cible passera par le rétablissement de l’équilibre budgétaire, la poursuite des versements au Fonds des générations et la mise en place d’initiatives qui favoriseront l’accélération de la croissance économique », indique le gouvernement. 

En rendant public son cadre financier, le gouvernement du Québec maintient donc son engagement de retourner à l’équilibre budgétaire après les versements prévus au Fonds des générations. Après les versements des revenus consacrés au Fonds des générations, le solde budgétaire au sens de la Loi sur l’équilibre budgétaire présente un déficit de 11,0 G$ en 2024-2025. L’équilibre budgétaire au sens de la Loi sur l’équilibre budgétaire sera atteint au plus tard en 2029-2030.

La Loi sur la réduction de la dette et instituant le Fonds des générations, après les modifications qui y ont été apportées le 7 décembre 2023, prévoit que la dette nette présentée aux états financiers du gouvernement pour les années financières 2032-2033 et 2037-2038 ne pourra, respectivement, excéder 35,5 % et 32,5 % du PIB.

Le Fonds des générations

Conformément à la Loi, le Fonds des générations est affecté exclusivement au remboursement de la dette. Pour les années 2023-2024 et 2024-2025, les revenus consacrés au Fonds des générations s’établiront respectivement à 2,1 G$ et à 2,2 G$. 

Un versement additionnel au Fonds des générations en 2024-2025 de 400 millions de dollars est toutefois annoncé dans le présent budget. Il provient d’une partie du surplus cumulé du Fonds d’information sur le territoire du ministère des Ressources naturelles et des Forêts. « Ce versement, qui vient réduire la dette brute d’un montant équivalent, sera retiré en 2024-2025, et ce, de manière à rembourser directement des emprunts venant à échéance », peut-on lire dans le Plan budgétaire 2024-2025.

Les retraits du Fonds des générations pour le remboursement d’emprunts s’élèveront à 4,4 G$ en 2024-2025 et à 2,5 G$ en 2025-2026. Ils étaient de 2,5 G$ en 2023-2024.

Au 31 mars 2025, le solde du Fonds des générations s’établira à 16,7 G$, ce qui correspond à 7,0 % de la dette nette.

L’article Examen annoncé du régime d’imposition des particuliers et des sociétés est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les titres obligataires de qualité feront mieux que les titres à rendement élevé https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-titres-obligataires-de-qualite-feront-mieux-que-les-titres-a-rendement-eleve/ Wed, 16 Aug 2023 10:36:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95574 À moins d’un ralentissement économique

L’article Les titres obligataires de qualité feront mieux que les titres à rendement élevé est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Malgré la hausse accélérée des taux d’intérêt, les entreprises ont bien tenu jusqu’ici. Mais les choses n’en resteront pas là, surtout si l’économie ralentit ou tombe en récession, car les taux élevés créent beaucoup de pression sur les coûts. On s’attend donc à ce que le secteur obligataire des entreprises en souffre. Dans un renversement inattendu, les titres à rendement élevé vont faire nettement moins bien que les titres de qualité.

« Une période prolongée de taux élevés et de faible croissance pèsera sur les fondamentaux du crédit des entreprises, affirme Vishy Tirupattur, directeur mondial, recherche sur les titres à revenu fixe, chez Morgan Stanley. Les emprunteurs de première qualité seront mieux à même de faire face à la situation, tandis que les emprunteurs de moindre qualité verront l’accessibilité à la dette devenir de plus en plus difficile. »

Au moment d’écrire ces lignes, l’analyste de Morgan Stanley anticipait la dernière hausse de taux de la Réserve Fédérale américaine (Fed) en juillet dernier. Et il a eu raison, notant que le geste de la Fed, imité par la Banque du Canada, allait continuer de faire peser sur les entreprises un coût plus lourd de la dette et allait compliquer leur capacité de lever de nouveaux capitaux ou de refinancer leur dette existante.

Mur de financement

L’horizon est assez chargé, relève Vishy Tirupattur. « À l’heure actuelle, écrit-il, les entreprises américaines font face à un ‘mur de financement’, avec 2 600 milliards $US de dettes arrivant à échéance entre 2023 et 2025. » La capacité des entreprises à surmonter ce mur dépendra de la qualité de leur crédit. « En conséquence, poursuit-il, nous nous attendons à une décompression des marchés du crédit aux entreprises, c’est-à-dire que les écarts de taux des emprunteurs de moindre qualité seront plus élevés que ceux des emprunteurs de moins bonne qualité. »

« Il y a un niveau élevé d’inquiétude quant au niveau de défaut potentiel du secteur obligataire à haut rendement », renchérit Lan Anh Tran, directrice, analyste de recherche, chez Morningstar. Avec les taux plus élevés et les conditions de crédit plus serrées, les entreprises ne pourront plus émettre de la dette à des taux plus bas. La qualité de crédit de ces émetteurs est en question. »

Certes, la placidité actuelle des marchés obligataires pourrait laisser croire autrement, reconnaît Lan Anh Tran. Après un sommet de 4,6% en octobre 2022, l’écart de crédit entre le crédit de qualité et le crédit à haut rendement a fléchi à 3,8%. « Les investisseurs ne semblent pas très préoccupés actuellement par une récession et les risques de défaut, » commente-t-elle. Mais avec des taux élevés qui persistent et des perspectives de récession, ou tout au moins de ralentissement, « on va s’inquiéter davantage des firmes à plus haut risque incapables de rembourser leurs dettes. »

On parlait beaucoup récemment d’un atterrissage en douceur, une situation qui aurait contribué à atténuer les craintes de défaut de paiement. Par contre, les déboires actuels de la Chine, où certains observateurs croient déceler les premiers signes d’une déflation à venir, ont contribué à freiner ce qu’un stratège a appelé « le rally de la non-récession ».

Au quatrième trimestre de 2022, les dépenses d’intérêt pour l’entreprise médiane augmentaient déjà plus vite que son BAIIA (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement). Depuis, elles n’ont fait que s’accélérer, note Vishy Tirupattur. À la fin de 2023, en supposant des bénéfices léthargiques, le ratio de couverture des prêts va plus probablement passer sous la moyenne historique, tombant à 4,5 comparé au sommet de 5,5 à la fin de 2021. Or, si les bénéfices déclinent, « ce ratio pourrait chuter près de creux ‘récessionistes’ et hausser sensiblement le nombre d’entreprises avec des ratios en détresse », prévoit l’analyste.

Le coup d’œil est complètement différent du côté des sociétés bénéficiant d’une note de première qualité.  Certes, elles aussi verront leur ratio de couverture chuter sous leur niveau très robuste actuel, mais elles devraient relever le défi en s’occupant de bien calibrer leur bilan, juge Vishy Tirutattur.

Renversement des rendements

Le résultat final est inattendu. Pour le crédit de première qualité, Morgan Stanley prévoit pour la période à venir des rendements totaux de 7% à 8%, alors qu’ils seront de 4% à 5% du côté des obligations à haut rendement.

Lan Anh Tran ne se prononce pas de façon aussi précise sur les rendements des deux catégories de titres, mais « je suis d’accord avec la lecture générale » de Morgan Stanley, dit-elle. Elle recommande donc aux investisseurs de se déplacer du côté des titres de première qualité.

Elle reconnaît que certains titres à haut rendement pourraient très bien tirer leur épingle du jeu; elle ne veut donc pas faire une croix sur l’ensemble du secteur. Par contre, elle soumet le conseil suivant : « L’investisseur qui veut investir en haut rendement devrait recourir à un gestionnaire actif qui pourra faire un meilleur travail de sélection de titre. Je crois qu’une approche active et sélective peut donner lieu à de meilleurs résultats à ce moment-ci comparé à une approche passive qui mise sur un indice de marché global. »

L’article Les titres obligataires de qualité feront mieux que les titres à rendement élevé est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>