développement durable – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 27 May 2024 11:40:03 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png développement durable – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Les discussions sur l’ESG laissent à désirer https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-discussions-sur-lesg-laissent-a-desirer/ Mon, 27 May 2024 11:40:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100745 Une étude met en évidence la nécessité d’aligner les objectifs des clients sur les investissements appropriés.

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Une campagne d’achat menée par un fournisseur de formation ESG (environnement, social et gouvernance) suggère que les conseillers en services financiers peuvent améliorer le service qu’ils fournissent aux clients qui s’intéressent au développement durable.

La société montréalaise ED4S Academy a mené cette recherche au cours des deux premiers mois de l’année 2024. Se faisant passer pour des clients, les associés d’ED4S se sont entretenus avec 40 conseillers canadiens de 35 entreprises, dont de grandes banques, des coopératives de crédit, des compagnies d’assurance et de plus petites sociétés de gestion d’actifs.

Les acheteurs mystères étaient spécialisés dans la finance durable, et les résultats de la recherche ont été publiés dans un rapport le 6 mai dernier.

L’étude a révélé que 20 % des conseillers (huit conseillers) ont abordé les considérations ESG ou de durabilité avec les acheteurs secrets sans aucune incitation. Une fois que les acheteurs mystères ont montré de l’intérêt pour les questions ESG, ce chiffre est passé à environ 63 %.

Lorsque les acheteurs mystères ont indiqué aux conseillers que leur principale préoccupation était l’action contre le changement climatique, un pourcentage « encourageant » de 25 % des conseillers ont été en mesure de discuter des objectifs des clients et des approches d’investissement pour lutter contre le changement climatique, selon le rapport. Cependant, d’autres questions ESG n’ont pas été abordées, telles que l’eau, l’utilisation des sols et la pollution.

Environ la moitié des conseillers (45 %) ont fait preuve d’une compréhension « suffisante » des approches d’investissement ESG, selon le rapport, et 25 % ont fait preuve d’une connaissance « moyenne ».

Les connaissances d’un conseiller étaient jugées comme étant « suffisantes » s’il faisait preuve d’une compréhension de base des questions d’investissement durable ou de thèmes tels que le changement climatique.

« Nous n’attendions pas des conseillers une connaissance encyclopédique des questions de développement durable, mais plutôt une capacité à comprendre les priorités ESG d’un client et à proposer des solutions d’investissement appropriées », indique le rapport.

En ce qui concerne les produits disponibles, bien que la plupart des conseillers proposent des investissements ESG ou durables, les acheteurs mystères considèrent que ces produits étaient bien adaptés dans 17 % des cas, et qu’ils étaient « plutôt bien adaptés » dans 39 % des cas.

L’étude a également révélé qu’environ 63 % des conseillers (soit environ 25 conseillers) ont discuté de la performance des investissements durables. Cependant, environ un tiers (35 %) des conseillers ont déclaré que la performance des fonds durables était la même que celle des autres investissements.

« La véritable réponse à cette question dépend du calendrier et de la manière dont les produits d’investissement durable sont définis », indique le rapport.

Dans plus de la moitié des entretiens avec les clients (55 %), les conseillers n’ont pas abordé la question des frais liés aux investissements durables.

Au vu des résultats globaux, les investissements durables semblent être « une considération secondaire, voire une classe d’actifs de niche » parmi les conseillers étudiés, selon le rapport.

Les investissements responsables représentaient 49 % des actifs sous gestion au Canada en 2022, contre 47 % en 2021, selon le 2023 Canadian Responsible Investment Trends Report. Ce rapport attribue cette augmentation à un mouvement mondial visant à améliorer les rapports sur le développement durable.

Ce type de rapport n’est pas mentionné dans le rapport d’ED4S. Cependant, ED4S suggère aux entreprises de s’assurer qu’elles disposent des produits d’investissement durable souhaités par les investisseurs.

Le rapport conclut qu’à mesure que les produits d’investissement durable deviennent plus courants et mieux définis, « les investisseurs et les conseillers doivent avoir les discussions nécessaires pour aligner les objectifs d’investissement sur les produits disponibles ».

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Trois nouveaux membres au CCNID https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/trois-nouveaux-membres-au-ccnid/ Thu, 21 Sep 2023 10:28:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96262 NOUVELLES DU MONDE – Deux viennent du Québec.

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Le Conseil canadien des normes d’information sur la durabilité (CCNID), qui est entré en fonction en juin dernier, accueille trois nouveaux membres, portant ainsi le total à 12.

Les nouveaux venus sont Catherine Isabelle, directrice principale de Durabilité et innovation climatique chez Investissements PSP, Daniel Charron, vice-président d’Engagement sociétal et affaires publiques chez Fondaction et Sandra Odendahl, première vice-présidente et lead en Développement durable et diversité à la Banque de développement du Canada. Cette dernière est établie en Ontario, les autres venant du Québec.

Ces nouvelles nominations reflètent la priorité de l’organisme d’accroître la représentation du Québec ainsi que l’étendue de l’expertise de l’organisme.

« Pour le nouveau CCNID, notre priorité a été – et continue d’être – d’attirer les bonnes personnes, et donc de privilégier la diversité sur le plan de l’expérience professionnelle et de la représentation géographique. Ainsi, le CCNID est bien placé pour collaborer avec d’autres organisations, tant à l’échelle nationale qu’internationale, afin de veiller à ce que l’adoption des normes au Canada réponde aux besoins de notre marché », a affirmé Kevin Nye, président du Conseil de surveillance de la normalisation en audit et certification et coprésident du Comité d’établissement du CCNID

Le CCNID prévoit d’autres nominations cette année, ciblant en particulier des utilisateurs d’états financiers ayant une expertise en matière de changements climatiques.

Récemment, le CCNID a tenu une réunion à Montréal avec des représentants du bureau montréalais de l’International Sustainability Standards Board (ISSB) pour discuter des nouvelles normes IFRS S1 et IFRS S2. L’organisme travaille en partenariat avec l’ISSB afin de faciliter l’adoption des normes internationales d’information sur la durabilité au Canada.

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L’attention portée aux investissements ESG bondit https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/lattention-portee-aux-investissements-esg-bondit/ Mon, 07 Aug 2023 10:06:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95439 Selon les gestionnaires de patrimoine et les conseillers financiers canadiens.

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Presque tous les gestionnaires de patrimoine et les conseillers financiers canadiens (96 %) affirment que les clients mettent davantage l’accent sur les investissements ESG dans leurs portefeuilles de placement, selon une nouvelle étude d’Ortec Finance.

Parmi les répondants, 22 % ont observé des augmentations spectaculaires du nombre de clients prenant en compte ces critères en matière d’investissement dans le développement durable.

L’étude menée en juin 2023 auprès de 50 gestionnaires de patrimoine et de conseillers financiers canadiens dont les organisations gèrent collectivement environ 370 milliards de dollars, a révélé que l’attention portée aux facteurs ESG s’intensifiera au cours des 24 prochains mois.

Par ailleurs, 82 % des répondants s’attendant à une légère augmentation et 8 % à des augmentations exceptionnelles. Seulement 10 % affirment que l’accent demeurera le même.

CHANGEMENTS CLIMATIQUES

En ce qui concerne le changement climatique, 34 % des gestionnaires de patrimoine et des conseillers financiers canadiens disent avoir constaté une augmentation remarquable de l’orientation client en ce sens, et 62 % une légère augmentation. Seulement 4 % n’ont constaté aucun changement.

L’étude indique également que 96 % des gestionnaires de patrimoine et des conseillers canadiens affirment que les investisseurs évitent les entreprises qui ont un impact néfaste sur l’environnement ou qui contribuent au changement climatique.

Alors que les répondants affichent des niveaux élevés de confiance dans les systèmes et outils existants qu’ils utilisent pour examiner les risques ESG et climatiques des fonds et actions qui composent les portefeuilles de leurs clients, 90 % d’entre eux conviennent que l’industrie de la gestion de patrimoine/gestion de portefeuille doit investir massivement dans les nouvelles technologies pour améliorer sa compréhension de ces risques.

Ortec Finance, un fournisseur mondial de solutions de gestion du risque et du rendement pour les gestionnaires d’actifs est basé à Rotterdam aux Pays-Bas, et possède des bureaux à Amsterdam, Londres, Toronto, Zurich, New York et Melbourne.

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ESG et régimes d’épargne-retraite collectifs https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/esg-et-regimes-depargne-retraite-collectifs/ Tue, 01 Aug 2023 10:02:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95332 Des occasions pour les investisseurs, selon Desjardins Assurances.

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L’intérêt des investisseurs est de plus en plus grand pour les solutions d’investissement responsable, alors que les actifs sous gestion en épargne-retraite collective tenant compte des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) ont doublé chez Desjardins entre 2021 et 2022, indique Charles-Antoine Larochelle directeur solutions d’investissement chez Desjardins Assurances. Et l’année 2023 suit la même trajectoire.

Dans un monde confronté à des défis multiples touchant tant l’environnement que les enjeux sociaux et de gouvernance, les opportunités de marché et la croissance de l’investissement responsable en matière de régimes d’épargne-retraite collectifs augmentent et laissent entrevoir des rendements intéressants.

Ces tendances génèrent des occasions pour les investisseurs, souligne Charles-Antoine Larochelle. Les Nations Unies ont identifié 17 objectifs de développement durable adoptés par plus de 195 pays comme cadre de leur politique publique, rappelle-t-il, ajoutant que pour atteindre ces objectifs d’ici 2030, comme le prévoit l’ONU, ce sont environ 100 trillions de dollars (100 milliards de milliards) qui devront être investis par les États signataires.

Enjeux environnementaux et sociétaux

Ces prévisions laissent entrevoir des opportunités d’investissement dans des entreprises œuvrant dans des secteurs d’activités qui offrent des solutions à certains grands enjeux environnementaux et sociétaux, comme la gestion de l’eau, le développement de vaccins ou encore la consommation d’énergie, rapporte Charles-Antoine Larochelle.

Elles touchent également les infrastructures ainsi que la transition des grandes villes vers une approche plus durable. « Aux États-Unis, où le projet de loi sur les l’Infrastructure Investment and Jobs Act a été adopté, le gouvernement prévoit investir autour d’un trillion de dollars américains dans ce domaine. Les compagnies qui se concentrent dans des domaines comme l’énergie renouvelable vont être récompensées, puisqu’elles vont recevoir cet argent, tout comme les investisseurs qui les supportent », signale le gestionnaire.

Autant d’opportunités à prendre en compte dans les régimes d’épargne retraite collectif, estime-t-il. « Quand on parle d’investissement responsable, on met beaucoup de l’avant l’aspect humain. On valorise le fait de soutenir des entreprises ou des industries en lien avec ses valeurs, les enjeux de société auxquels on fait face, etc. Mais, ce dont on parle moins, c’est que le fait d’adopter une stratégie d’investissement responsable ou qui considère les facteurs ESG pourrait potentiellement livrer une meilleure performance à long terme, tout en réduisant certains risques importants », fait-il valoir.

Les employeurs ouvrent la discussion

Selon un rapport de 2022 du cabinet-conseil PwC, la croissance des actifs mondiaux sous gestion devrait ralentir à 4,3 % entre 2022 et 2026, alors que ce pourcentage s’établit à 12,9 % pour les actifs sous gestion dans des fonds ESG. Toujours selon PwC, le marché mondial pour les fonds responsables devrait atteindre 33,9 milliards de dollars d’ici 2026.

Signe de cette tendance, BlackRock, l’un des plus grands gestionnaires d’actifs mondiaux, a pris un virage vers les finances durables. Au printemps 2022, la firme a fait évoluer ses fonds axés sur une date d’échéance ciblée vers des critères ESG, maintenant gérés avec l’indice MSCI ESG Extended Focus, qui exclut certaines sociétés dans des secteurs comme le tabac ou les armes à feu destinées à un usage civil, ainsi que les titres ayant fait l’objet de controverses importantes. « Cela représente des milliers de clients à travers le pays qui suivront ces principes désormais », estime Charles-Antoine Larochelle.

Ce mouvement ouvre aussi la discussion chez des employeurs qui n’avaient pas encore amorcé de réflexion à ce sujet, alors que l’intérêt des employés pour l’investissement responsable va croissant. « Nous avons remarqué beaucoup d’intérêt chez nos clients. Ils veulent comprendre les possibilités et les tendances chez les gestionnaires de régimes d’épargne-retraite collectifs. Nous les aidons à saisir les opportunités, en plus de les accompagner pour qu’ils puissent offrir les solutions appropriées à leurs participants qui leur permettront d’atteindre leur retraite tout en tenant compte des risques », explique Charles-Antoine Larochelle.

Les investisseurs s’y intéressent

Dans cette optique, Desjardins a enrichi son portefeuille avec différents produits permettant aux employeurs offrant un régime d’épargne-retraite collectif de moduler leurs investissements en fonction de ces réalités et de leurs besoins, explique-t-il. « Certains vont tout simplement se renseigner sur la question, alors que d’autres ont décidé d’intégrer à leur offre un fonds d’investissement responsable à la carte. » La société a aussi lancé, en 2022, une option de fonds à risque cible et parcours d’échéance ciblée complètement basé sur l’investissement responsable.

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L’actionnariat actif https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/lactionnariat-actif/ Tue, 27 Jun 2023 11:06:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94731 Rentable pour l’économie et l’environnement.

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La finance peut devenir un véritable levier de changement sur l’économie réelle, pense Marie-Laure Schaufelberger, CFA, responsable ESG et durabilité chez Pictet, groupe bancaire spécialisé dans la gestion de fortune et d’actifs.

Ce n’est pas d’hier que le Groupe Pictet, institution basée en Suisse qui détient 637 milliards d’euros d’actifs sous gestion, s’intéresse au développement durable. Dès la fin des années 1980, le groupe bancaire a lancé ses premiers fonds d’investissement durable.  « À l’époque, l’industrie financière se focalisait principalement sur une stratégie d’exclusion, ce qui signifie qu’on excluait les mauvais joueurs », rappelle Marie-Laure Schaufelberger, en entrevue depuis Genève. Or, se départir de ses actifs dans une société ayant un mauvais bilan n’a pas d’effet sur l’économie réelle, puisque d’autres prendront le relai, indique-t-elle.

Dès l’an 2000, Pictet a mis sur pied un fonds dédié uniquement à l’eau, se concentrant sur des segments comme la distribution, les technologies et les services environnementaux. « Plutôt que de sélectionner des actions basées sur des critères conventionnels, par exemple un secteur économique ou géographique, nous avons plutôt décidé de sélectionner des entreprises exposées à des défis environnementaux et sociétaux, comme la gestion de l’eau ou l’énergie, donne-t-elle en exemple. En identifiant bien ces tendances de fond, nous pensions que ces sociétés allaient surperformer et c’est ce qui s’est passé. Nous avons été des pionniers dans cette gestion par thématiques. »

Aujourd’hui fermé, le fonds sur l’eau du Groupe Pictet gère des actifs de 7,8 milliards d’Euros. En fait, ce type de fond thématique enregistre la plus haute croissance dans le segment de l’investissement responsable et durable, affirme Marie-Laure Schaufelberger. « Cela montre qu’il est possible d’investir dans les technologies qui sont à la fois rentables pour la planète et pour les portefeuilles », explique l’experte, qui s’est rendue à Montréal en mai dernier pour parler d’actionnariat actif au Séminaire sur la gestion des caisses de retraite, organisé par l’International Foundation of Employee Benefit Plans. Le Groupe Pictet détient d’ailleurs 18 bureaux à travers le monde, dont un à Montréal, et emploie plus de 5000 personnes.

Passer du brun au vert

S’il est intéressant de capitaliser sur les sociétés les plus vertes, seule une infime partie des organisations a développé des solutions innovantes. « Ces entreprises ne représentent que 5% du marché, alors que c’est toute l’économie qui devra passer du brun au vert. C’est là que nous pouvons réellement influencer le cours de choses, grâce à l’engagement actionnarial. » Si la majorité des actifs sont passés au crible des critères ESG, certaines sociétés font l’objet d’efforts plus ciblés.

« En tant qu’investisseur, on peut déployer une stratégie en se concentrant sur les sociétés dans des secteurs ayant un haut potentiel de décarbonation, mais qui n’ont pas amorcé la transition ou qui pourraient bénéficier d’une accélération de celle-ci », décrit-elle. Ce faisant, les entreprises…

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Fondaction : la biodiversité à fonds https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/fondaction-la-biodiversite-a-fonds/ Wed, 07 Dec 2022 13:07:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=90772 Lors de la COP15 de Montréal, Fondaction, voué au développement durable et à l’investissement ESG, sera un animateur central de l’événement international.

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COP15 vise d’abord à inciter les gouvernements « à jouer un rôle exemplaire » dans la préservation de la biodiversité, comme le note le site de Fondaction. Mais l’action doit aussi être menée au plan financier, secteur où Fondaction se distingue à titre de chef de file financier au Québec.

Dès son lancement en 1996, Fondaction s’est donné comme mission cardinale le développement durable. Aujourd’hui, son actif de 3,1 milliards de dollars (G$) lui permet de multiplier les investissements visant la préservation de la biodiversité, la santé et le mieux-être des travailleurs et la lutte aux changements climatiques.

Le moteur de la préservation de la biodiversité est la lutte aux changements climatiques. « La destruction de la nature est une façon de relâcher du carbone, d’où l’intérêt premier pour la biodiversité, » affirme Geneviève Morin, PDG de Fondaction.

Rentabiliser une forêt sans la couper

Comment mettre la finance au service de la biodiversité? Le fonds Inlandsis, créé en 2016 avec la collaboration de Fondaction et qui est doté de 30 M$, en est un modèle emblématique, où il s’agit de financer des projets de réduction de gaz à effets de serre par contrat carbone. Un investissement forestier traditionnel, par exemple, va viser à en exploiter le potentiel de transformation en bois d’œuvre. Le défi d’Inlandsis est de « rentabiliser une forêt sans qu’elle soit transformée en deux-par-quatre », comme l’illustre Geneviève Morin.

L’un des principaux projets d’Inlandsis est celui de Woodbury Mountain, une vaste forêt vouée précédemment à la coupe forestière et détenue par une papetière, qui constituera la plus grande réserve naturelle non-gouvernementale, explique Geneniève Morin. Le but est de rentabiliser la préservation de cet espace naturel en le consacrant à des activités rentables d’écotourisme, mais surtout en le monnayant par la vente de crédits carbone sur les bourses de carbone. Inlandsis « finance d’avance les futurs crédits de carbone » que la forêt générera, de même que les revenus d’écotourisme à venir.

Une telle rentabilité n’est pas évidente au départ, en grande partie parce que le prix des crédits de carbone est encore trop bas, « mais il va monter, tranche la PDG, ça s’en vient, surtout après le COP27 », qui s’est récemment terminé en Égypte. Un appui précieux qui pallie la faible rentabilité tient à la présence dans l’actionnariat du projet de Woodbury Mountain de grandes sociétés de conservation qui n’ont pas comme but premier la rentabilité de leur mise de fonds.

Fondaction agit aussi en biodiversité par la voie d’autres fonds spécifiques, notamment le Fonds de gestion durable des sols Urapi SLF, qui investit dans le développement et l’opération de projets d’agroforesterie durable partout dans le monde. Un autre, le Fonds LCC, soutient la croissance d’entreprises actives, entre autres dans la valorisation de matières résiduelles.

Impact direct

Cependant, le cheval de bataille de Fondaction tient essentiellement à l’investissement direct en entreprise. « On vise à mettre de l’argent directement dans des projets qui contribuent à une économie plus verte dès le départ », dit Geneviève Morin.

Et ces projets sont nombreux, notamment dans la gestion des rejets agro-alimentaires. Par exemple, en partenariat avec Recyc-Québec et la Ville de Montréal, Fondaction a investi dans Still Good Foods, un manufacturier agroalimentaire qui récupère, entre autres ingrédients, la drèche des brasseurs de bière pour en récupérer les protéines, qui sont ensuite incorporées dans des biscuits.

Un autre investissement dans Les Viandes Bio de Charlevoix appuie le chauffage des étables avec une biomasse forestière résiduelle, le plus souvent laissée sur place et qui, transformée en copeaux, « minimise les gaz à effets de serre », note la PDG. Autre exemple « d’économie circulaire », Viandes Charlevoix récupère l’okara, un résidu de soya, récupéré auprès de producteurs de soya. Auparavant rejeté, ce résidu est riche en protéines et sert, en formule sèche, à l’alimentation des veaux. « C’est notre filière agro-alimentaire circulaire qui vise des intrants requérant le moins de transformation possible en faisant appel aux extrants négligés d’autres secteurs », dit Geneviève Morin.

Il s’agit là de quelques exemples d’investissement ayant un lien plus direct à COP15. Cependant, plusieurs autres investissements visent aussi le thème « Société » de l’ESG. Par exemple, un investissement dans Gogo Quinoa, une entreprise lavalloise, vise l’approvisionnement équitable et la juste rémunération des travailleurs boliviens par l’entremise d’un partenariat avec une coopérative locale d’environ 200 fermiers pratiquant un mode d’agriculture durable. D’autres investissements visent des femmes entrepreneures de même que des entrepreneurs noirs et immigrants. « C’est une préoccupation constante pour nous, insiste Geneviève Morin : qu’il y en ait pour tous ».

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Montréal au cœur des enjeux de durabilité financière https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/montreal-au-coeur-des-enjeux-de-durabilite-financiere/ Mon, 05 Dec 2022 15:04:58 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=90708 Alors que se prépare la COP15.

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À quelques jours de l’ouverture de la 15e conférence de l’ONU sur la biodiversité (COP15), qui se tiendra du 7 au 19 décembre à Montréal, le président du Conseil des normes internationales d’information sur la durabilité (International Sustainability Standards Board ou ISSB), Emmanuel Faber, a fait le point sur les derniers progrès de son organisation.

Un an après son entrée en poste, le dirigeant a souligné l’urgence de donner aux marchés financiers « les moyens de se connecter aux besoins de l’économie réelle pour réussir la transition face aux risques climatiques et saisir les opportunités que créent ces situations », lors d’une allocution diffusée à l’occasion du Rendez-vous de l’Autorité des marchés financiers (AMF), le 22 novembre.Montréal est bien positionnée dans cet effort. En juin dernier, l’ISSB, dont le siège social se trouve à Francfort, en Allemagne, a ouvert un bureau dans la métropole. Une équipe de sept personnes a été formée.

Un Canadien au conseil de l’ISSB

L’ISSB a également complété la nomination des 14 membres de son conseil. Emmanuel Faber a souligné l’arrivée de Jingdong Hua à titre de vice-président depuis le 1er octobre. Basé à Montréal, l’expert en finance internationale sera responsable de la mise en œuvre des normes dans les marchés émergents. Le gestionnaire, qui a vécu en Ontario, a récemment pris sa retraite alors qu’il était vice-président et trésorier de la Banque mondiale.

Sue Lloyd occupe également le poste de vice-présidente du conseil. La Néo-zélandaise a notamment été à la tête de l’International Accounting Standards Board (IASB) et de l’IFRS Interpretations Committee.

Un Canadien figure parmi les administrateurs : Michael Jantzi, spécialiste de l’investissement responsable a fondé Sustainalytics, une société de recherche et de notation portant sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) qui a été acquise par Morningstar en 2020. Il agissait depuis à titre de directeur général de la stratégie ESG de la firme.

Les autres membres sont Richard Barker, Jenny Bofinger-Schuster, Verity Chegar, Jeffrey Hales, Hiroshi Komori, Bing Leng, Ndidi Nnolo-Edozien, Tae-Young Paik, Veronika Pountcheva et Elizabeth Seeger.

Le conseil de l’ISSB se réunira quatre fois par an à Montréal. La prochaine réunion se tiendra le 16 décembre et coïncidera avec la tenue de la COP15. La métropole accueillera par ailleurs le premier symposium sur la durabilité des IFRS en février prochain.

Plus de 1500 lettres de commentaires

Depuis le début de l’année, les travaux de l’organisation vont bon train. L’organisation a soumis deux premières propositions de normes d’information financière sur la durabilité, S1 et S2, à la consultation publique en mars dernier.

La première norme énonce les obligations générales proposées pour la communication de l’information financière relative à la durabilité. La deuxième norme concerne l’information relative au changement climatique.

« Elles ont reçu un feedback très riche où le Québec a été très présent », a rapporté Emmanuel Faber.

Plus de 1500 lettres de commentaires ont été émises lors de cette consultation. Les délibérations autour des projets de normes ont repris en septembre et devraient s’achever à la fin de l’année.

« Les deux premières normes devraient être prêtes à passer à travers le processus d’endossement de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM) dans la première partie de l’année 2023. Elles pourraient donc commencer à être utilisées pour les cycles de reporting de 2024 », a mentionné le président.

Le Nigéria, premier État à adopter les normes

Le Nigeria, le pays le plus peuplé du continent africain avec 219 millions d’habitants, sera parmi les tout premiers États à adopter les nouvelles normes. « Il y a là pour ce pays l’occasion de développer une résilience financière et d’attirer des capitaux étrangers », croit le président du conseil.

Un des principaux enjeux de l’organisation au cours des prochaines années consistera à construire un cadre d’interopérabilité des normes ISBB nord-américaines avec les normes EFRAG européennes « pour ne pas avoir à dédoubler le reporting, ce qui aurait un impact pour quelque 50 000 entreprises en Europe et sur l’ensemble des marchés des capitaux », a signalé Emmanuel Faber.

Le président de l’ISSB a par ailleurs souligné que le début des travaux du Conseil canadien des normes d’information sur la durabilité (CCNID), qui devrait être opérationnel en avril 2023, créait « un momentum » autour de ces questions.

La création de l’ISSB a été annoncée dans le cadre de la COP26, en novembre 2021. Sa mission est de créer des normes de divulgations financières environnementales qui seraient, espèrent ses dirigeants, utilisées pour l’ensemble des entreprises à l’échelle mondiale.

L’ISSB est chapeauté par la Fondation IFRS, l’organisme sans but lucratif qui a créé les normes comptables IFRS (International Financial Reporting Standards).

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Le Forum économique mondial s’ouvre à Davos https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/un-nouveau-forum-economique-mondial-souvre-a-davos/ Tue, 24 May 2022 12:53:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87117 Développement durable et guerre en Ukraine sont au calendrier.

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La réunion du Forum économique mondial a débuté lundi à Davos, en Suisse.

L’événement annuel reprend en personne après une interruption de deux ans en raison de la pandémie de COVID-19, qui a également repoussé la réunion de cette année de son créneau hivernal habituel.

Des milliers de dirigeants d’entreprises, de représentants gouvernementaux et d’autres personnalités ont rempli la salle de conférence, à la fois pour des entretiens et pour prendre prendre part à des tables rondes sur des sujets tels que le développement durable, le changement climatique et la guerre déclenchée en Ukraine par la Russie.

L’une des principales attractions de la journée d’ouverture est le discours virtuel du président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky. Une importante délégation du gouvernement ukrainien est également présente en personne, plaidant pour un soutien accru de l’Occident dans la lutte du pays contre la Russie.

Le fondateur du Forum économique mondial, Klaus Schwab, a déclaré que la guerre en Ukraine ainsi que le changement climatique et l’économie mondiale sont des questions clés lors du rassemblement de Davos. Dans son discours de bienvenue, il a affirmé que cette guerre était un tournant de l’histoire et qu’elle va remodeler le paysage politique et économique des années à venir.

Klaus Schwab a aussi dit que le monde est à la fin de la catastrophe sanitaire la plus grave des 100 dernières années, la pandémie de COVID-19.

À son avis, le changement climatique et la préservation de la nature sont des problèmes auxquels il faut s’attaquer de toute urgence et les préoccupations concernant l’inflation élevée affecteront la façon d’envisager l’avenir de l’économie mondiale.

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S’orienter dans le labyrinthe ESG https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits/sorienter-dans-le-labyrinthe-esg/ Wed, 13 Oct 2021 04:01:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=82350 L'offre de FNB liés aux facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) est abondante et disparate. Pistes de solutions pour s'y retrouver.

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Jusqu’en 2017, on ne comptait qu’un seul fonds négocié en Bourse (FNB) lié aux facteurs ESG inscrit à la cote au Canada, le iShares Janti Social Index, selon une étude de Valeurs mobilières TD (« ESG ETFs », juin 2021). Depuis, tout a explosé : en juin 2021 on en comptait 69, qui totalisaient un actif sous gestion de 6,4 G$ (à cela s’ajoutent 94 fonds communs ESG cumulant 17,3 G$ à la fin de 2020, selon l’Institut des fonds d’investissement du Canada). De plus, on trouvait en juin 11 FNB obligataires, « un développement assez récent », note Daniel Straus, directeur, recherche et stratégie en FNB, à la Financière Banque Nationale.

« Contrairement à ce qu’on trouve en Europe, c’est le « Far West » tant au Canada qu’aux États-Unis, commente Ian Tarn, directeur de la recherche en investissement chez Morningstar Canada. Il n’y a pas de cadre de référence commun et très peu de réglementation en matière de terminologie. Mais on est en voie d’y parvenir. On peut espérer avoir quelque chose en place à la fin de l’année. »

En attendant, le manque de normes et de références communes et la forte popularité de l’investissement ESG encouragent l’écoblanchiment (green washing), phénomène que les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) ont placé dans leur mire. On espère enrayer, ou tout au moins atténuer, les fausses déclarations et les représentations tendancieuses qui tentent d’attirer les investisseurs adeptes de l’ESG dans des produits d’investissement qui n’ont d’ESG que le nom.

Ce travail de normalisation importe particulièrement avec l’avènement des directives plus contraignantes sur la connaissance des produits découlant des réformes axées sur le client des ACVM. « Il faudra connaître son produit, rappelle Dan Hallett, vice-président et associé chez HighView Financial Group. Ces nouvelles règles feront peser une plus lourde responsabilité sur les firmes de conseil, mais aussi sur les conseillers eux-mêmes, car ils seront appelés à faire les choix pertinents parmi des centaines de produits offerts par leur firme. »

Daniel Straus décèle un certain aspect positif à ce foisonnement ESG: « On peut trouver un produit pour satisfaire à peu près à tous les goûts », dit-il.

Acteurs de l’écosystème

Encore faut-il s’y retrouver. Pour y parvenir, voici les principaux acteurs de ce secteur. Il y a l’émetteur de FNB, qui crée un fonds qui vise généralement à suivre un indice de référence ESG. Il peut parfois privilégier la gestion active.

Cet indice de référence peut être créé à l’interne par l’émetteur de FNB lui-même, ou, le plus souvent, provenir d’un tiers comme MSCI ou S&P. L’émetteur de fonds peut aussi s’associer avec une firme spécialisée dans la création d’indices afin de donner naissance à un indice personnalisé.

L’émetteur de fonds et le fournisseur d’indices vont souvent s’abreuver auprès de firmes d’analyse de données qui attribuent une note aux actions et aux obligations des entreprises émettrices de titres publics en fonction de divers critères. Ils utilisent différentes sources de données, dont les entreprises ellesmêmes, mais aussi des sources alternatives et des médias. Certains acteurs intégrés verticalement, comme MSCI, sont à la fois fournisseurs d’indices et analystes de données.

On intègre les facteurs ESG de différentes manières ou en en combinant plusieurs. Voici les principales. La vaste majorité des FNB ESG appliquent des filtres d’exclusion, comme les secteurs du tabac, de l’armement ou les firmes impliquées dans des controverses importantes (travail d’enfants, fraude, dommages à l’environnement, etc.), selon Valeurs mobilières TD. Certains FNB excluent davantage de secteurs (combustibles fossiles, énergie nucléaire, jeux de hasard, etc.) que d’autres fonds.

La majorité des FNB ESG vont également surpondérer les entreprises qui, au sein d’un secteur, affichent les notes les plus élevées par rapport à leurs pairs, aussi désignées du nom de leaders sectoriels. Certains FNB ESG sont des FNB thématiques qui mettent l’accent sur un des trois facteurs de l’ESG. D’autres FNB dits « d’investissement d’impact » ciblent des firmes qui s’attaquent aux problèmes de développement durable comme l’éradication de la pauvreté et l’approvisionnement des communautés en eau potable. Enfin, certains FNB intègrent les facteurs ESG de manière discrétionnaire, souvent en gestion active, dans un objectif de gestion de risques.

« Les FNB de type ESG peuvent avoir un large éventail de filtres et de méthodologies différents, ce qui se traduit par des objectifs et des composantes différents », résume ainsi l’étude de Valeurs mobilières TD.

Examinons la catégorisation de MSCI. Nous retenons le cadre d’analyse de cette société, car il domine le palmarès des FNB ESG (nous en dénombrons 18 dans le palmarès des 69 FNB de type ESG compilés par Valeurs mobilières TD).

Pour les trois piliers – Environnement, Société, Gouvernance -, MSCI relève 10 thèmes. Dans le pilier Environnement, il aligne 4 thèmes majeurs : changements climatiques, ressources naturelles, pollution et déchets, occasions environnementales. Sous ces 4 thèmes, on retrouve 14 enjeux, notamment les émissions de carbone au premier chef sous le thème des changements climatiques, suivi de l’efficacité énergétique et de l’empreinte carbone des produits. D’autres enjeux concernent la conservation de l’eau et la biodiversité, les déversements toxiques et les occasions d’affaires en énergie renouvelable et en clean tech.

Les 4 thèmes du pilier Société (capital humain, risques de produits, opposition de parties intéressées, occasions sociales) portent 15 enjeux, par exemple le développement du capital humain et la sécurité des produits, le traitement des travailleurs de la chaîne d’approvisionnement et l’accès à une aide financière, la gestion des employés et la confidentialité.

Enfin, les 2 thèmes du pilier Gouvernance (gouvernance d’entreprise et comportement de l’entreprise) recoupent 8 enjeux, notamment la diversité du conseil d’administration et la rémunération des dirigeants, la reddition de comptes aux actionnaires et les pratiques anticoncurrentielles.

La grille d’analyse de MSCI donne à une entreprise donnée une note pour chacun des 37 enjeux, selon des pondérations propres à MSCI et qui varie en fonction du secteur d’activité de cette entreprise. Puis, MSCI assigne une cote semblable à celle qu’un Standard & Poors attribuerait à une obligation: de AAA à CCC.

Analyser l’analyste

Bien qu’ils servent à structurer et à percevoir d’un coup d’oeil l’ensemble du secteur ESG, ces 10 thèmes et 37 enjeux ne simplifient pas les choses, car ils entraînent de nombreux croisements et rapprochements. C’est sans compter qu’ils peuvent diverger des évaluations d’autres firmes d’analyse importantes comme Truvalue Labs ou Sustainalytics. Les cotes des deux agences de premier plan, MSCI et Sustainalytics, « concordent rarement », constate Daniel Straus, ce qui accroît la complexité de l’investissement ESG.

Le cas de Microsoft est éloquent, fait ressortir Dan Hallett. Le titre de cette entreprise est au sommet de l’indice MSCI USA ESG Leaders. Sustainalytics estime pour sa part que sa valeur est considérée comme présentant un faible risque d’impacts financiers importants dus à des facteurs ESG. Une autre firme d’analyse lui donne une cote plutôt faible de 32 %, selon Dan Hallett.

Chaque firme d’analyse a donc ses valeurs privilégiées dont il faut tenir compte. C’est pourquoi Daniel Straus conseille de découper la recherche de FNB ESG en deux grandes catégories préliminaires: d’une part, les FNB à spectre large, qui intègrent les trois piliers de l’ESG, d’autre part, les FNB spécialisés dans un seul pilier, comme les FNB thématiques.

Pour choisir parmi les FNB à spectre large, selon Dan Hallett, « il faut non seulement analyser le FNB spécifique qui nous intéresse, mais aussi évaluer le modèle d’analyse sous-jacent », que celui-ci provienne de MSCI, de Truvalue, de Sustainalytics ou d’autres firmes moins connues comme Scientific Beta ou Act Analytics.

Les FNB ESG à spectre large démontrent une particularité, indique Dan Hallett: ils sont davantage orientés vers la réduction de risques que vers la mise en valeur proprement dite des thèmes ESG. Leur perspective est davantage « défensive », accordant une valeur égale au profil ESG et au potentiel de rendement des titres en portefeuille. Ces FNB tendent souvent à surpondérer les leaders sectoriels. On tâche de savoir si l’entreprise s’expose à des risques environnementaux, par exemple le déversement de déchets toxiques, ou à des risques de traitement injuste de ses employés, situations qui pourraient nuire au portefeuille.

Daniel Straus repère trois grands modèles de FNB ESG : à base quantitative, à base de valeurs, à gestion active. Le premier modèle domine nettement, ne serait-ce qu’à cause de la forte présence de MSCI, mais aussi de celle d’un Scientific Beta, par exemple, qui sous-tend une majorité de FNB ESG de Desjardins.

Le deuxième modèle, à base de valeurs, n’exploite pas des masses de données aussi larges que le premier, et privilégie plutôt certaines inclusions et certaines exclusions. Dans les inclusions, on va retrouver par exemple des producteurs d’énergie renouvelable ou qui embauchent des membres de diverses minorités. Dans ce modèle, on trouve plusieurs FNB ESG spécialisés qui se concentrent uniquement sur l’environnement ou sur les enjeux sociaux.

Attention, avertit Daniel Straus: un investisseur « doit être conscient du coût d’opportunité » rattaché à l’exclusion de certaines entreprises. Par exemple, parmi les entreprises canadiennes le plus souvent exclues des FNB ESG on trouve des noms comme Barrick Gold, TC Energie, Brookfield Asset Management et Canadian Natural Resources, note Daniel Straus.

Alors que les deux modèles précédents suivent le plus souvent un indice spécifique, le troisième modèle est le fruit de gestionnaires qui construisent eux-mêmes des portefeuilles ESG, recourant parfois librement aux firmes d’analyse comme MSCI ou d’autres.

Savoir ce qu’on veut

S’orienter vers les FNB ESG spécialisés ne représente pas moins un dédale, mais il n’exige pas de vérifier la grille d’une firme d’analyse. Cela permet d’adopter une approche plus « active » de l’investissement ESG pouvant aller jusqu’à l’investissement d’impact, une approche que la firme de Dan Hallett privilégie de plus en plus.

Ainsi, dans le pilier vedette de l’environnement où prennent place le plus grand nombre de ces FNB ESG spécialisés, on trouve une grande diversité. On repère des fonds qui investissent dans des entreprises à faibles émissions de carbone (plusieurs FNB à faible C02 de Desjardins), des fonds qui visent des entreprises productrices d’énergie renouvelable (Harvest Clean Energy ETF), des fonds visant des entreprises oeuvrant sur plusieurs plans dans l’enjeu des changements climatiques (Purpose Global Climate Opportunities Fund), des fonds qui recrutent uniquement des entreprises qui recourent à des crédits carbone (Evolve S&P 500 Clean Beta).

Dans la catégorie des facteurs sociaux, on trouve un faible registre de FNB, le plus fréquent étant axé sur l’avancement des femmes, où on trouve quatre fonds, comme le FNB indiciel MSCI Canada de leadership féminin Vision RBC ou le FNB mondial de leadership féminin Mackenzie. Par ailleurs, il n’y a aucun fonds spécialisé dans le troisième pilier de la gouvernance.

D’autre part, les FNB ESG exigent des frais plus élevés que les FNB généraux qui suivent les grands indices comme le S&P 500 ou le S&P/TSX 60. Le palmarès de Valeurs mobilières TD indique que ces frais s’échelonnent de 0,10 % à 0,25 %, le plus souvent pour les FNB à spectre large, comme c’est le cas pour ceux qui suivent un indice MSCI, à 0,75 % pour des fonds plus spécialisés ou à gestion active. En juin 2021, on établissait à 0,34 % les frais de gestion pondérés en fonction de l’actif sous gestion des 69 FNB listés par Valeurs mobilières TD.

Sur le plan financier, les fonds ESG se distinguent souvent par un fort biais « qualité », relève Daniel Straus : rendement du capital investi plus élevé, faible ratio dette/capitaux propres, profits stables. Par contre, leur performance générale n’est pas particulièrement distinctive. « On ne trouve aucune évidence, fait-il ressortir, que les FNB ESG surperforment ou sous-performent de façon consistante leurs indices de référence. En fait, leurs rendements dépendent largement de la fenêtre d’observation. Les stratégies ESG peuvent ajouter de la valeur dans certaines périodes, et en soustraire dans d’autres. »

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Montréal place du futur siège social de l’ISSB? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/montreal-place-du-futur-siege-social-de-lissb/ Mon, 02 Aug 2021 12:07:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=81327 La communauté financière se mobilise pour que cela devienne une réalité.

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La communauté financière de Montréal travaille fort afin que la Fondation IFRS choisisse cette ville pour accueillir l’International Sustainability Standards Board (ISSB).

Établie à Londres, l’IFRS est la principale instance internationale de normalisation en matière de comptabilité financière. C’est elle qui devra déterminer à l’automne prochain qui accueillera le siège social de l’ISSB dès début 2022, rapporte La Presse.

Le futur siège social comptera entre 50 et 100 employés, essentiellement des professionnels en comptabilité financière et des analystes en économie durable et investissement responsable. Ces derniers agiront à titre de principaux administrateurs et régulateurs des nouvelles normes comptables internationales en matière de finance et d’économie durable.

Montréal International et Finance Montréal attendent le feu vert officiel du Canada pour déposer la candidature de la métropole auprès de l’IFRS. Toutefois, la concurrence risque d’être rude. La ville devra faire face à Toronto ainsi qu’à d’autres villes situées notamment en Europe et en Asie.

Comme argument, Montréal International et Finance Montréal vont mettre de l’avant le fait que la métropole québécoise accueille déjà de nombreux organismes internationaux et centre d’affaires déjà bien établis en matière de finance durable et de gestion d’investissement responsable.

Nombre d’organisations internationales dans le secteur des ONG en matière de développement durable et de biodiversité ont déjà choisi d’installer leur siège social à Montréal, précise Stéphane Paquet, PDG de Montréal International, lors d’un entretien avec La Presse. La ville se classe de plus au troisième rang des villes nord-américaines pour l’indice de la finance verte, un bon point pour sa candidature, ajoute l’expert.

« Avec l’implantation de l’ISSB, Montréal deviendrait le centre mondial de développement et de gestion des nouvelles normes internationales de divulgation et de comptabilisation en matière de finance durable », martèle Jacques Deforges, directeur général de Finance Montréal, en entrevue avec La Presse qui estime qu’accueillir ce siège social permettrait à la métropole de souligner ses intérêts en matière de développement durable et d’investissement responsable.

Ces arguments seront-ils assez forts pour convaincre l’IFRS? Affaire à suivre…

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