Donald Trump – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 26 Nov 2024 12:14:19 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Donald Trump – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Les projets économiques de Donald Trump en péril https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-projets-economiques-de-donald-trump-en-peril/ Tue, 26 Nov 2024 12:14:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104250 L'alourdissement de la dette publique met en danger ses réformes fiscales.

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Donald Trump a de grands projets pour l’économie — et un gros problème de dette qui menace leur mise en œuvre.

Donald Trump a fait des promesses audacieuses sur les réductions d’impôts et les tarifs douaniers, mais les taux d’intérêt élevés et le budget alloué au remboursement de la dette du gouvernement pourraient miner ses efforts.

Non seulement la dette fédérale s’élève à environ 36 000 milliards de dollars américains (G$ US), mais l’explosion de l’inflation post-covid a fait grimper les emprunts du gouvernement à un point tel que le service de la dette pour 2025 dépassera facilement les dépenses consacrées à la sécurité nationale.

Le coût plus élevé du service de la dette donne à Donald Trump une plus petite marge de manœuvre avec le budget fédéral alors qu’il cherche à réduire l’impôt sur le revenu. C’est également un défi politique, car les taux d’intérêt élevés ont rendu plus difficile l’achat d’une maison ou d’une nouvelle automobile pour de nombreux Américains. C’est entre autres ces préoccupations sur le coût de la vie qui a aidé les républicains à retrouver la présidence lors de l’élection de novembre.

« Il est clair que le montant actuel de la dette exerce une pression à la hausse sur les taux d’intérêt, y compris les taux hypothécaires », a noté Shai Akabas, directeur exécutif du programme de politique économique au Bipartisan Policy Center. « Le coût du logement et de l’épicerie va se faire ressentir de plus en plus par les ménages, d’une manière qui va affecter négativement les perspectives économiques à l’avenir. »

Shai Akabas a souligné que le service de la dette commence déjà à miner les dépenses gouvernementales pour les besoins de base, tels que les infrastructures et l’éducation. Environ 1 dollar sur 5 dépensé par le gouvernement sert désormais à rembourser l’argent emprunté, au lieu de permettre des investissements dans la croissance économique.

La trajectoire insoutenable de la dette

C’est un problème sur le radar de Donald Trump. Dans sa déclaration sur le choix de l’investisseur milliardaire Scott Bessent comme secrétaire au Trésor, le président élu a déclaré que Scott Bessent « aiderait à s’écarter de la trajectoire insoutenable que prend la dette fédérale ».

Lorsque Donald Trump a quitté la Maison-Blanche en 2020, le gouvernement fédéral dépensait 345 G$ US par an pour le service de la dette. Les projections du Bureau du budget du Congrès américain indiquent que les coûts du service de la dette pourraient dépasser 1000 G$ US l’année prochaine. C’est plus que les dépenses prévues pour la défense. Le total est également supérieur aux dépenses non militaires consacrées aux infrastructures, à l’aide alimentaire et à d’autres programmes sous la direction du Congrès.

Elon Musk et Vivek Ramaswamy, de riches hommes d’affaires nommés par Donald Trump à la tête d’un programme visant à réduire les dépenses publiques, ont proposé que la nouvelle administration refuse tout simplement de dépenser une partie de l’argent approuvé par le Congrès. C’est une idée que le président élu a également soutenue, mais qui provoquerait probablement des contestations devant les tribunaux puisqu’elle porterait atteinte à l’autorité du Congrès.

La dernière fois que la Maison-Blanche a été poussée à s’attaquer aux coûts du service de la dette pour des raisons semblables, c’est il y a environ trente ans — au début de la présidence du démocrate Bill Clinton. Bill Clinton et le Congrès avaient alors conclu un accord sur la réduction du déficit, qui mena finalement un excédent budgétaire à partir de 1998.

Le conseiller politique de Bill Clinton, James Carville, plaisantait à l’époque sur la façon dont les investisseurs obligataires poussant à la hausse les taux d’emprunt du gouvernement américain avaient plus de pouvoir que le chef d’État.

« Je me disais d’habitude que, si la réincarnation existe, je voulais revenir en tant que président, pape ou batteur de baseball avec une moyenne de 400 points, racontait James Carville. Maintenant, j’aimerais me réincarner dans le marché obligataire. De là, on peut intimider tout le monde. »

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Coopérer pour taxer les plus fortunés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/cooperer-pour-taxer-les-plus-fortunes/ Tue, 26 Nov 2024 12:13:53 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104205 Voilà l’idée qu’ont endossée les dirigeants du G20.

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Les dirigeants du G20 ont décidé de miser sur la coopération pour taxer les plus riches, voilà l’idée qui est ressortie le 18 novembre du sommet qui se tient à Rio de Janeiro. Cette initiative promue par Lula da Silva, le président brésilien, a été qualifiée d’« historique ».

Le président brésilien soulignait encore en juillet que les plus fortunés payent proportionnellement bien moins d’impôts que la classe ouvrière. Certains millionnaires soulignent ce fait depuis des années et demandent même eux-mêmes à être taxés davantage. On se souvient ainsi de « Tax me », la lettre ouverte de Warren Buffett.

Cet écart d’imposition explique notamment la montée des inégalités. Selon les chiffres partagés par l’ONG Oxfam, la richesse des 1 % les plus riches dans les pays du G20 a bondi de près de 150 % en valeur réelle, en excluant l’effet de l’inflation, pour atteindre 68 700 milliards de dollars, et ce, en seulement une vingtaine d’années.

Imposer davantage ces grosses fortunes permettrait de combler un peu le gouffre qui sépare les classes sociales, en plus d’offrir une source de financement potentielle à l’heure où les déficits de beaucoup de pays explosent et où la lutte contre les changements climatiques devient plus critique que jamais.

L’idée d’un impôt minimum mondial n’a pas fait consensus. Mais les ministres du G20 se sont engagés à coopérer pour que les super-riches soient davantage taxés lors d’une première réunion à Rio en juillet. Désormais, ce sont les chefs d’État qui se sont mis d’accord sur ce point.

« Dans le plein respect de la souveraineté fiscale, nous chercherons à coopérer pour garantir que les individus à très hauts revenus soient effectivement taxés. La coopération pourrait inclure l’échange des meilleures pratiques, l’encouragement des débats autour des principes fiscaux et la création de mécanismes anti-évasion, notamment pour examiner les pratiques fiscales potentiellement préjudiciables », peut-on lire dans la Déclaration finale publiée le 18 novembre au soir, reprise notamment par Menara.

Toutefois, l’affaire n’est pas encore dans le sac. Certains points d’achoppement restent, notamment le retour en janvier de Donald Trump à la Maison-Blanche qui a quant à lui promis de baisser les impôts. Sans compter que l’un de ses grands soutiens dans la campagne électorale, soit Elon Musk, est l’un des hommes les plus riches du monde, rappelle le journal Les Affaires.

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Le grand retour de la menace des tarifs douaniers https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-grand-retour-de-la-menace-des-tarifs-douaniers/ Tue, 26 Nov 2024 12:13:50 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104269 Donald Trump en parle de nouveau.

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Le président élu américain, Donald Trump, menace d’imposer de nouveaux tarifs douaniers au Mexique, au Canada et à la Chine dès son entrée en fonction, dans le cadre de ses efforts pour lutter contre l’immigration illégale et la drogue.

S’ils sont mis en œuvre, les tarifs pourraient entraîner une hausse spectaculaire des prix des produits, allant de l’essence aux automobiles. Les États-Unis sont le plus grand importateur de biens au monde, le Mexique, la Chine et le Canada étant ses trois principaux fournisseurs, selon les données les plus récentes du gouvernement.

Donald Trump a proféré ces menaces dans des messages publiés sur son site Truth Social lundi soir, dans lesquels il s’en est pris à l’afflux de migrants illégaux, même si les passages frontaliers du sud sont à leur plus bas niveau depuis quatre ans.

« Le 20 janvier, dans le cadre de l’un de mes nombreux premiers décrets, je signerai tous les documents nécessaires pour imposer au Mexique et au Canada un tarif de 25 % sur TOUS les produits entrant aux États-Unis et sur ses ridicules frontières ouvertes », a-t-il écrit, se plaignant que « des milliers de personnes affluent par le Mexique et le Canada, amenant la criminalité et la drogue à des niveaux jamais vus auparavant », même si la criminalité violente est en baisse par rapport au sommet de la pandémie.

Le républicain a également tourné sa colère vers la Chine, affirmant qu’il avait « eu de nombreuses discussions avec la Chine au sujet des quantités massives de drogue, en particulier de fentanyl, envoyées aux États-Unis — mais en vain ».

« Tant qu’ils ne cesseront pas, nous imposerons à la Chine un droit de douane supplémentaire de 10 %, en plus de tout droit de douane supplémentaire, sur tous leurs nombreux produits entrant aux États-Unis », a-t-il indiqué.

Il n’est pas clair si le républicain mettra réellement ses menaces à exécution ou s’il les utilise comme tactique de négociation avant de prendre ses fonctions au cours de la nouvelle année.

Les arrestations pour avoir traversé illégalement la frontière américaine depuis le Mexique sont en baisse et sont restées en octobre à leur plus bas niveau depuis quatre ans, selon les chiffres américains les plus récents. La police des frontières a procédé à 56 530 arrestations en octobre, soit moins d’un tiers du total du mois d’octobre de l’année précédente.

Une grande partie du fentanyl américain est introduit en contrebande depuis le Mexique. Les saisies de cette drogue aux frontières ont fortement augmenté sous la présidence de Joe Biden, et les autorités américaines ont comptabilisé environ 12 247 kilogrammes de fentanyl saisis au cours de l’exercice budgétaire 2024, contre 1154 kilogrammes en 2019, lorsque Donald Trump était président.

Le candidat de Donald Trump au poste de secrétaire au Trésor, Scott Bessent, serait l’un des nombreux responsables chargés d’imposer des droits de douane à d’autres nations, si sa nomination est confirmée. Il a mentionné à plusieurs reprises que les droits de douane sont un moyen de négociation avec d’autres pays.

UN DÉFI POUR LE CANADA

Si le président élu devait aller de l’avant avec les tarifs douaniers, les nouvelles taxes poseraient un énorme défi aux économies du Canada et du Mexique, en particulier.

Le dollar canadien s’est fortement affaibli sur les marchés des changes immédiatement après la publication de Donald Trump.

Pendant le premier mandat du président Trump, sa décision de renégocier l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) et les rumeurs selon lesquelles il envisageait d’imposer des droits de douane de 25 % sur le secteur automobile canadien étaient considérées comme une menace existentielle au Canada. Le Canada est l’un des pays les plus dépendants du commerce au monde, et 75 % des exportations canadiennes sont destinées aux États-Unis.

Les droits de douane remettraient également en question la fiabilité de l’accord commercial de 2020 négocié en grande partie par Trump avec le Canada et le Mexique, l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM), qui a remplacé l’ALENA et doit être révisé en 2026.

Il n’est pas clair, d’après la publication de Donald Trump sur les médias sociaux, comment il appliquerait légalement les hausses de droits de douane sur ces deux partenaires commerciaux essentiels des États-Unis, mais l’accord de 2020 prévoit des exceptions pour des raisons de sécurité nationale.

Les responsables de l’équipe de transition du républicain n’ont pas immédiatement répondu aux questions sur l’autorité qu’il utiliserait, sur ce qu’il aurait besoin de voir pour empêcher la mise en œuvre des tarifs et sur l’impact qu’ils auraient sur les prix aux États-Unis.

Lorsque Donald Trump avait imposé des tarifs plus élevés au cours de son premier mandat, d’autres pays ont réagi en imposant leurs propres tarifs en représailles. Le Canada avait, par exemple, annoncé des milliards de nouveaux droits de douane en 2018 contre les États-Unis en réponse aux nouvelles taxes sur l’acier et l’aluminium canadiens.

Un haut responsable canadien avait déclaré avant les publications de Donald Trump que les responsables canadiens s’attendaient à ce que le républicain lance des décrets sur le commerce et la frontière dès qu’il prendrait ses fonctions. Le responsable n’était pas autorisé à parler publiquement et s’est exprimé sous couvert de l’anonymat.

Le ministère des Affaires étrangères et le ministère de l’Économie du Mexique n’ont pas non plus réagi immédiatement aux déclarations de Donald Trump. En règle générale, ces questions importantes sont traitées par la présidente lors de ses conférences de presse matinales.

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La cryptomonnaie de Trump franchit le cap du milliard de jetons https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-cryptomonnaie-de-trump-franchit-le-cap-du-milliard-de-jetons/ Mon, 11 Nov 2024 12:06:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104059 Mais elle est loin d’atteindre son objectif initial.

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World Liberty Financial, une nouvelle plateforme de cryptomonnaie soutenue par Donald Trump, a franchi une étape symbolique le jour de l’élection présidentielle en dépassant le milliard de jetons vendus. Avec une levée de fonds de 15 millions de dollars (M$) et une hausse des ventes de 800 % ce jour-là, le projet a attiré autant l’attention des investisseurs que des experts en cryptomonnaies.

Lancé avec une offre totale de 20 milliards de jetons $WLFI, World Liberty Financial n’a toutefois atteint qu’une petite partie de son objectif de 300 M$, ayant vendu 18,7 millions de jetons le jour de l’élection. Les experts de Kryptocasinos.com, une plateforme spécialisée dans l’analyse des projets cryptographiques, ont examiné le « Gold Paper » de l’entreprise — une version revisitée du traditionnel Livre blanc des cryptomonnaies, qui détaille les caractéristiques et les ambitions du projet.

Une gouvernance participative

Le jeton $WLFI offre aux détenteurs des droits de vote sur la gestion et l’évolution de la plateforme World Liberty Financial. Ils peuvent ainsi proposer des mises à jour du protocole ou participer à des votes de signalisation. Cependant, toute proposition qui ne respecte pas les lois en vigueur peut être rejetée.

En matière de répartition, 35 % des jetons seront disponibles à la vente, 32,5 % seront dédiés à la croissance de la communauté, 30 % iront aux premiers supporters du projet, et 2,5 % seront réservés à l’équipe de développement et aux conseillers.

Un accès limité au marché secondaire

Contrairement à d’autres cryptomonnaies, le jeton de gouvernance $WLFI n’est pas transférable, ce qui empêche toute spéculation sur sa valeur future. Cette restriction pourrait freiner certains investisseurs habitués à des cryptomonnaies plus flexibles, tout en rassurant ceux qui cherchent une stabilité.

La mission de World Liberty Financial, selon le « Gold Paper », est de démocratiser l’accès aux opportunités financières, tout en maintenant le statut du dollar américain comme monnaie de réserve mondiale. La plateforme propose également un accès aux applications de finance décentralisée (DeFi), en particulier pour le support et l’utilisation de stablecoins (un type de crypto lié à une valeur stable) adossés au dollar.

En utilisant la marque Trump, World Liberty Financial espère introduire un public plus large au monde du DeFi et des cryptomonnaies. Cette initiative vise à réduire les barrières pour les utilisateurs du Web 2 et à les attirer vers le Web 3, un concept encore obscur pour une grande partie de la population. Selon Kryptocasinos.com, cette stratégie pourrait capter l’attention d’investisseurs non-initiés aux actifs décentralisés.

Des incertitudes subsistent

Malgré ces ambitions, des questions subsistent quant à la viabilité du projet. Les experts de Kryptocasinos.com soulignent que le volume des ventes reste « décevant » pour un projet associé à une personnalité de l’envergure de Donald Trump. Par ailleurs, certaines préoccupations ont été soulevées concernant les antécédents professionnels de membres de l’équipe WLF.

Si la plateforme peut servir de porte d’entrée pour les novices dans l’univers du Web3, elle risque de peiner à séduire les investisseurs en cryptomonnaies plus expérimentés, qui disposent déjà d’alternatives DeFi bien établies.

Les analystes s’accordent néanmoins sur un point : l’implication de Trump dans le secteur des cryptomonnaies pourrait marquer un tournant significatif, notamment en termes de régulation et d’adoption par le grand public. Comme pour tout investissement dans les cryptomonnaies, la prudence reste de mise, et il est recommandé de n’engager que les sommes que l’on est prêt à perdre.

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Victoire de Trump : le Canada un des gros perdants https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/victoire-de-trump-le-canada-un-des-gros-perdants/ Fri, 08 Nov 2024 11:37:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104031 Du point de vue économique, précise cet expert.

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Lors d’élections, il est logique de s’attendre à un gagnant et des perdants. Si Kamala Harris était face à Trump dans cette élection, elle est loin d’être la seule à pâtir du résultat de celle-ci. Le Canada est l’« un des gros perdants d’un point de vue économique », affirme Jules Boudreau, Économiste principal chez Placements Mackenzie.

Alors qu’en 2016, le président Trump avait la Chine dans son viseur, la situation semble avoir changé. Jules Boudreau craint désormais que le président élu se tourne davantage contre ses alliés. « Je pense que l’économie canadienne va plus souffrir cette fois-ci que lors de son premier mandat », résume l’expert.

Cette dynamique est d’autant plus préoccupante que Trump, bénéficiant d’une majorité dans toutes les branches du gouvernement, pourrait mettre en œuvre ses priorités sans opposition. Il n’est pas certain qu’il mette en œuvre toutes les promesses faites durant ses rallies, mais on peut s’attendre à ce qu’il concrétise les propositions présentes sur sa plateforme électorale depuis longtemps, tels que les tarifs, les réductions d’impôts et l’augmentation du déficit.

Impact sur les marchés

Depuis l’annonce des résultats électoraux, les marchés boursiers ont connu une agitation inhabituelle. « Cela fait longtemps qu’on n’avait pas observé une journée aussi mouvementée sur les marchés, avec des variations aussi fortes dans différentes classes d’actifs », observe Jules Boudreau.

Aux États-Unis, les marchés ont fortement progressé, alors qu’à l’inverse, les marchés mondiaux, particulièrement les marchés émergents, ont généralement reculé. Bien que cette réaction ait été anticipée, elle s’est révélée plus marquée que ce que prévoyaient les experts.

Jules Boudreau dit notamment avoir été surpris par la hausse significative (environ 5 %) des petites capitalisations américaines. Ces actions sont particulièrement sensibles habituellement à la croissance économique et à la réglementation.

Autre surprise : les cryptomonnaies. À l’annonce de la victoire de Trump, le bitcoin a connu une forte hausse.

Du côté des tendances attendues, le dollar américain a enregistré un bond par rapport au dollar canadien. « Selon moi, le mouvement du dollar canadien observé aujourd’hui n’est qu’un début, prévient Jules Boudreau. Ce mouvement n’est pas suffisant pour refléter l’impact complet des politiques de Trump. »

Si le dollar canadien est appelé à souffrir sous cette nouvelle présidence, la confiance des investisseurs pourrait également être mise à mal, selon l’expert. « Je pense que la confiance des investisseurs au Canada va être frappée plus solidement qu’ailleurs sur la planète », confie-t-il.

Pour l’avenir, Jules Boudreau anticipe une hausse des taux d’intérêt à long terme, ce qui devrait entraîner des pertes sur les obligations aux États-Unis. Il prévoit également que les tarifs douaniers induiront une inflation, et que les dépenses publiques et les déficits élevés annoncés par Trump entraîneront des taux d’intérêt plus élevés en moyenne.

« Globalement, si on regarde les classes actives à travers le monde, la situation est favorable pour les cryptomonnaies et le marché américain. Pour le reste, ça s’annonce beaucoup plus difficile », résume Jules Boudreau.

Le secteur financier aux États-Unis a très bien réagi à cette élection, notamment en raison des promesses de déréglementation et de la baisse de l’impôt des sociétés.

Fait surprenant : les compagnies de pétrole et de gaz ont connu une forte performance. Bien que Trump ait promis de réduire la réglementation et de favoriser l’industrie pétrolière, certains analystes s’attendaient à une baisse des prix du pétrole en raison de l’augmentation de l’offre. Cependant, à ce jour, les prix du pétrole sont en légère hausse sur les marchés.

Un lourd tribut pour le Canada

Les promesses de Trump risquent de coûter cher à l’économie canadienne, notamment en raison de ses projets de tarifs généraux de 10 % sur toutes les importations. Jules Boudreau anticipe aussi une renégociation de l’accord de libre-échange, qui pourrait être bien plus sévère qu’en 2016. Deux mesures qui affecteront particulièrement les secteurs manufacturiers.

Si ces tarifs sont effectivement imposés, Boudreau prévoit un effet compensatoire, comme une dépréciation du dollar canadien. « Cela pourrait contrebalancer, mais l’impact global serait négatif », précise-t-il.

L’autre facteur préoccupant est la baisse de l’impôt corporatif. Après l’abaissement à 21 % en 2017, Trump pourrait maintenir, voire augmenter cette réduction. « C’est un gros problème pour la compétitivité des entreprises canadiennes », souligne l’expert qui n’écarte pas non plus des délocalisations de sociétés, notamment à cause des nouveaux tarifs américains.

Une autre inquiétude de l’expert c’est le manque de latitude du Canada à la table de négociation. « Au Canada, on a une réalité politique qui fait en sorte que tous les secteurs agricoles sont protégés à 100 %. Donc, on a de la difficulté à négocier sur d’autres secteurs parce que dès qu’on arrive à la table de négociation, tout ce qui est agricole on n’y touche pas. On utilise déjà notre seule balle de négociation et il ne nous reste plus rien dans la cartouche », commente Jules Boudreau.

Ce dernier ne s’inquiète toutefois pas des tarifs douaniers sur l’énergie, comme l’électricité. Selon lui, elle pourrait tout simplement être exemptée de taxe, car toutes les infrastructures sont déjà en place.

« En économie, on dit que la demande est plus inélastique. Donc, même s’il y a un tarif, on va continuer à en exporter, alors que le manufacturier est beaucoup plus variable. »

Taux d’intérêt : un écart à prévoir

Jules Boudreau estime que l’élection de Donald Trump entraînera une nouvelle baisse des taux d’intérêt au Canada, « principalement à cause du risque tarifaire ».

« Si on voyait une imposition de tarif de 10 % généralisée, ça voudrait dire un ralentissement économique important au Canada à laquelle la Banque du Canada devrait répondre avec plus de baisses de taux d’intérêt », explique-t-il.

Il s’attend à ce que ces derniers descendent jusqu’à 2 %, alors que la Réserve fédérale américaine garderait les siens à 3,5 %. « Un écart aussi élevé serait négatif pour le dollar canadien », commente-t-il, mais la Banque du Canada n’aura pas d’autre choix.

« Historiquement, l’écart entre les taux d’intérêt canadiens et américains est limité, car les deux économies ont des performances similaires. Mais en 2024, l’économie canadienne est bien plus faible que l’Américaine », note-t-il.

Prévisions et perspectives

Bien que l’effet de l’élection sur les marchés soit déjà largement intégré, Jules Boudreau estime que certains secteurs pourraient mieux performer que d’autres.

Il est certain que le dollar américain bénéficiera de l’élection de Trump. En revanche, le prix du pétrole reste incertain. « Ça se peut qu’en ce moment les marchés aient choisi de mettre un peu plus de poids sur la croissance économique que sur les politiques d’augmentation de production du pétrole et que ça se renverse dans les prochains mois », souligne-t-il.

Pour le dollar canadien, les experts de Placements Mackenzie prévoient une valeur de 1,43 $ dans les mois à venir. « On n’en est pas si loin, car on a déjà vu une grosse dépréciation dans les derniers mois quand les probabilités de victoire de Trump ont augmenté », affirme-t-il.

Comme les taux d’intérêt pourraient encore baisser, les obligations pourraient surperformer.

Autre opportunité selon lui : les marchés chinois. Ces derniers sont sous-évalués en raison de la politique agressive de Trump durant son premier mandat. Toutefois, la rhétorique du nouveau président envers le gouvernement chinois s’est « ramollie », constate Jules Boudreau.

« Je pense que cette fois-ci, en matière d’échange commercial, il va être beaucoup plus agressif envers ses alliés comme l’Europe et le Canada, et moins agressif envers la Chine. Il va probablement lui laisser un peu plus d’espace. »

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Donald Trump défait Kamala Harris https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/donald-trump-defait-kamala-harris/ Wed, 06 Nov 2024 13:26:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104001 Il est élu comme 47e président des États-Unis.

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Donald Trump a été élu mercredi 47e président des États-Unis, un retour extraordinaire pour un ex-président qui a refusé d’accepter la défaite il y a quatre ans, a déclenché une violente insurrection au Capitole, a été reconnu coupable de crimes et a survécu à deux tentatives d’assassinat.

Avec sa victoire dans le Wisconsin, Donald Trump a franchi le cap des 270 grands électeurs nécessaires pour décrocher la présidence. Plus tôt lors de la soirée électorale, il avait mis la main sur d’autres États pivots, comme la Pennsylvanie, la Géorgie et la Caroline du Nord.

Cette victoire valide sa vision intransigeante de la politique. Au cours de la campagne, il a attaqué sa rivale démocrate, Kamala Harris, en des termes profondément personnels – souvent misogynes et racistes – tout en promouvant une image apocalyptique d’un pays envahi par des migrants violents.

Sa rhétorique grossière, associée à une image d’hypermasculinité, a trouvé un écho auprès des électeurs en colère – en particulier des hommes – dans une nation profondément polarisée.

En tant que président, il s’est engagé à poursuivre un programme centré sur la refonte radicale du gouvernement fédéral et la poursuite de représailles contre ses ennemis. S’adressant à ses partisans, tôt mercredi, Donald Trump a affirmé avoir remporté «un mandat sans précédent et puissant».

«Chaque citoyen, je me battrai pour vous, pour votre famille et votre avenir», a-t-il affirmé.

«Nous avons un pays qui a besoin d’aide, et il en a terriblement besoin. Nous allons réparer nos frontières. Nous allons tout réparer dans notre pays.»

Ce résultat couronne une campagne électorale tumultueuse et compétitive au possible, qui a été marquée par deux tentatives d’assassinat visant Donald Trump et un changement de candidat dans le camp démocrate à peine un mois avant la convention du parti.

Donald Trump héritera d’une série de défis lorsqu’il prendra ses fonctions, le 20 janvier prochain, notamment une polarisation politique accrue et des crises mondiales qui mettent à l’épreuve l’influence des États-Unis à l’étranger.

Sa victoire contre Kamala Harris, la première femme noire à diriger un grand parti, marque la deuxième fois qu’il bat une rivale féminine lors d’une élection présidentielle. En 2016, il avait défait Hillary Clinton.

Kamala Harris, l’actuelle vice-présidente, a pris les rênes de la campagne démocrate lorsque le président Joe Biden a quitté la course dans la foulée d’inquiétudes suscitées par son âge.

Malgré une poussée d’énergie initiale autour de sa campagne, elle a eu du mal à convaincre les électeurs désillusionnés qu’elle représentait une rupture avec l’administration impopulaire de M. Biden.

Kamala Harris ne s’est pas exprimée publiquement depuis l’annonce de la victoire de Donald Trump par les médias. Son coprésident de campagne, Cedric Richmond, a indiqué qu’elle prendrait la parole mercredi.

Donald Trump devient donc le premier ancien président à revenir au pouvoir depuis Grover Cleveland en 1892. Il est le premier président à avoir été condamné pour un crime et, à 78 ans, il est le plus âgé à être élu à ce poste.

Profondes refontes à prévoir

Donald Trump sera beaucoup moins soumis à des contrôles lorsqu’il reviendra à la Maison-Blanche. Il a l’intention de mettre en œuvre rapidement un programme de grande envergure qui transformerait presque tous les aspects du gouvernement fédéral américain.

Ses anciens détracteurs républicains au Congrès ont été en grande partie battus ou ont pris leur retraite. Les tribunaux fédéraux sont désormais remplis de juges qu’il a nommés. La Cour suprême des États-Unis, qui comprend trois juges nommés par Donald Trump, a rendu une décision accordant aux présidents une large immunité contre les poursuites.

Le langage et le comportement de Donald Trump pendant la campagne ont poussé de nombreux démocrates, de même que certains républicains, à prévenir que son retour à la Maison-Blanche pourrait causer un choc à la démocratie.

Il a fait l’éloge de dirigeants autoritaires, a prévenu qu’il déploierait l’armée pour cibler ses opposants politiques – qu’il qualifie d’«ennemis de l’intérieur» –, a menacé de prendre des mesures contre les médias en cas de couverture défavorable et a suggéré de suspendre la Constitution.

Moments décisifs

Alors que Kamala Harris a concentré une grande partie de son message sur des thèmes positifs, Donald Trump a canalisé un puissant sentiment de colère et de ressentiment parmi les électeurs.

Il a profité des frustrations liées aux prix élevés et des craintes concernant la criminalité et les migrants entrés illégalement dans le pays sous l’administration de M. Biden. Il a également utilisé les guerres au Moyen-Orient et l’invasion de l’Ukraine par la Russie pour démontrer que le monde est en proie au chaos sous les démocrates.

C’est une formule que Donald Trump a perfectionnée en 2016, lorsqu’il s’est présenté comme la seule personne capable de résoudre les problèmes du pays.

Cette campagne a souvent viré à l’absurde, Donald Trump amplifiant des rumeurs bizarres et démenties selon lesquelles des migrants volaient et mangeaient des chats et des chiens de compagnie dans une ville de l’Ohio. Il a aussi donné le coup d’envoi d’un rassemblement en faisant l’éloge des organes génitaux du légendaire golfeur Arnold Palmer.

Mais le moment décisif a peut-être eu lieu en juillet, lorsqu’un homme armé a ouvert le feu lors d’un rassemblement de Donald Trump à Butler, en Pennsylvanie. Une balle a effleuré l’oreille de Donald Trump et tué l’un de ses partisans. Le visage maculé de sang, Donald Trump s’est levé et a levé le poing en l’air en encourageant ses partisans à se battre.

Des semaines plus tard, une deuxième tentative d’assassinat a été déjouée, lorsqu’un agent des services secrets a repéré le canon d’une arme à feu qui dépassait d’un buisson alors que Donald Trump jouait au golf.

Retour spectaculaire

Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche semblait peu probable lorsqu’il a quitté Washington, en 2021, en tant que personnage diminué dont les mensonges sur sa défaite ont déclenché une violente insurrection au Capitole américain.

Les démocrates, qui contrôlaient la Chambre des représentants, l’ont rapidement mis en accusation pour son rôle dans l’insurrection, faisant de lui le seul président à avoir été mis en accusation deux fois. Il a été acquitté par le Sénat américain, où de nombreux républicains ont fait valoir qu’il ne représentait plus une menace parce qu’il avait quitté ses fonctions.

Mais depuis sa station balnéaire de Mar-a-Lago en Floride, Donald Trump – aidé par certains républicains élus – s’est efforcé de maintenir sa pertinence politique.

À l’approche des élections de mi-mandat, en 2022, Donald Trump a utilisé son influence pour s’affirmer comme le leader incontesté du parti. Ses candidats ont presque toujours remporté leurs primaires, mais certains ont été défaits lors d’élections que les républicains considéraient comme à leur portée.

Si l’avenir de Donald Trump était incertain, le portrait a changé en 2023 lorsqu’il a dû faire face à une vague d’inculpations au niveau des États et au niveau fédéral pour son rôle dans l’insurrection, sa gestion d’informations classifiées et son ingérence électorale.

Il a utilisé ces accusations pour se présenter comme la victime d’un gouvernement zélé, un argument qui a trouvé un écho auprès d’une base républicaine de plus en plus sceptique – voire carrément hostile – aux institutions et aux structures de pouvoir établies.

Donald Trump a facilement remporté la nomination de son parti, sans jamais participer à un débat contre les autres candidats républicains.

Accusations criminelles

En mai, Donald Trump a été reconnu coupable à New York de 34 chefs d’accusation pour un projet visant à influencer illégalement l’élection de 2016 en versant de l’argent à une actrice de films pour adultes. Il risque d’être condamné plus tard ce mois-ci, mais sa victoire pose de sérieuses questions quant à savoir s’il sera un jour puni.

Il a également été reconnu coupable dans deux autres affaires civiles à New York: l’une pour avoir gonflé ses actifs et l’autre pour avoir abusé sexuellement de la chroniqueuse E. Jean Carroll en 1996.

Donald Trump fait l’objet d’accusations criminelles supplémentaires dans une affaire d’ingérence électorale en Géorgie qui s’est enlisée. Au niveau fédéral, il a été inculpé pour son rôle dans la tentative d’annuler les résultats de l’élection de 2020 et pour avoir mal géré des documents classifiés. Lorsqu’il deviendra président, le 20 janvier, Donald Trump pourrait nommer un procureur général qui retirerait les accusations fédérales.

À son arrivée à Washington en 2017, Donald Trump ne connaissait pas grand-chose aux leviers du pouvoir fédéral. Son programme a été contrecarré par le Congrès et les tribunaux, ainsi que par des membres de haut rang de son personnel qui ont pris sur eux de servir de garde-fous.

Cette fois, Donald Trump a déclaré qu’il s’entourerait de fidèles qui appliqueront son programme, sans poser de questions, et qui arriveront avec des centaines de projets de décrets, de propositions législatives et de documents politiques approfondis en main.

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Trump et la crypto : une dynamique incertaine https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/trump-et-la-crypto-une-dynamique-incertaine/ Fri, 25 Oct 2024 12:16:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103752 PLANÈTE FINANCE —Les investisseurs attendent des ajustements politiques clés.

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Le lancement de la plateforme de cryptomonnaies de Donald Trump, World Liberty Financial (WLF), n’a pas rencontré le succès escompté. Cependant, selon Kavita Gupta, fondatrice de Delta Blockchain Fund, l’optimisme de Trump a contribué à faire grimper les prix des cryptomonnaies.

À la suite du lancement de la plateforme WLF sur X, le Bitcoin a atteint 70 000 $ US, son plus haut niveau depuis juillet dernier. Les fonds négociés en Bourse (FNB) de Bitcoin ont également bénéficié de cet engouement, avec des créations nettes de 2,7 milliards de dollars en une semaine.

« La communauté crypto soutient la victoire de Trump aux élections présidentielles, ce qui contribue un peu à cet effet, combiné avec un afflux de liquidités provenant de Chine », explique Kavita Gupta lors d’une entrevue à CNBC.

Le 15 octobre, le candidat républicain a lancé la plateforme WLF, dirigée par deux de ses fils. Environ 927 millions de jetons (token) à 0,015 $ l’unité ont été vendus immédiatement après le lancement. L’objectif initial de l’équipe était de vendre 20 milliards de jetons, mais seulement 1,7 % de cet objectif a été atteint, ce qui représente des ventes de 14 millions de dollars américains, bien en deçà des 300 M$ prévus.

WLF utilise la technologie de la chaîne de blocs (blockchain) et repose sur le protocole DeFi, permettant aux utilisateurs d’emprunter ou de prêter des cryptomonnaies. Les jetons achetés ne peuvent pas être revendus, mais donnent le droit aux investisseurs de participer à la gouvernance de la plateforme.

Selon des responsables de WLF, plus de 100 000 investisseurs qualifiés s’étaient enregistrés la veille du lancement. Toutefois, ce dernier a été perturbé par une série de bogues informatiques, ce qui, selon plusieurs observateurs, pourrait expliquer le faible volume de ventes.

Ces problèmes ont suscité des doutes quant à la fiabilité de la plateforme, qui a reçu un accueil mitigé. « Lorsque la stratégie autour de ce lancement a été discutée, l’enthousiasme général laissait penser que ce serait le produit phare du marché, surtout avec l’association de Trump. Cependant, les résultats sont loin d’atteindre les objectifs fixés, qui étaient très ambitieux. Les investisseurs semblent hésiter, attendant de voir si Trump sera élu avant de s’engager pleinement », observe Kavita Gupta.

La plateforme d’échange de cryptomonnaies Coinbase a également commenté le flop. Dans un article publié sur son site web, elle a indiqué qu’« un tel échec technique pour un projet de cette envergure soulève des questions sur la préparation et la capacité de l’équipe à gérer un projet crypto d’une telle ampleur ».

L’intérêt limité suscité par la plateforme peut être attribué à plusieurs facteurs, selon des observateurs : l’exclusivité réservée aux investisseurs accrédités, l’incertitude quant à la réglementation à venir, ou encore le fait que la plateforme n’est pas encore opérationnelle.

Le fait que des personnalités politiques influentes comme Trump soutiennent des projets dans l’espace crypto suffit à créer un sentiment de FOMO (fear of missing out) parmi les investisseurs, même si les résultats immédiats ne sont pas spectaculaires, générant une anticipation sur l’évolution du marché à plus long terme, estime Kavita Gupka.

Lors du lancement, Donald Trump a indiqué que le projet visait à rendre les services financiers basés sur la blockchain « plus accessibles au grand public », en permettant aux acheteurs d’accéder à des services financiers sans intermédiaire. L’ex-président des États-Unis qui s’était montré jusqu’à récemment plutôt sceptique à l’égard des cryptomonnaies a affirmé l’importance d’adopter cette technologie et de s’éloigner des grandes institutions bancaires, qu’il considère comme lentes et obsolètes.

Concernant les perspectives des cryptomonnaies d’ici la fin de l’année et les élections présidentielles américaines, Kavita Gupta estime qu’une victoire de Donald Trump en novembre pourrait entraîner une forte hausse du marché. Cependant, une correction pourrait se produire en janvier ou février. Si la candidate démocrate, Kamala Harris, est élue, des baisses de taux d’intérêt de la Réserve fédérale et des annonces concernant l’absence de taxes sur les gains non réalisés seront nécessaires. Kavita Gupta souligne que ces ajustements pourraient amorcer un cycle haussier. « Tout le monde se demande si ce sera en novembre ou en juillet de l’année prochaine que ce cycle haussier commencera. »

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La Chambre de commerce du Canada craint l’élection de Donald Trump https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-chambre-de-commerce-du-canada-craint-lelection-de-donald-trump/ Thu, 10 Oct 2024 11:30:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103492 Et lance un avertissement.

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Un nouveau rapport de la Chambre de commerce du Canada lance un avertissement sévère à l’approche de l’élection présidentielle américaine. Il affirme que les politiques protectionnistes telles que les tarifs douaniers proposés par Donald Trump pourraient nuire aux économies des deux côtés de la frontière. Le rapport rédigé par Trevor Tombe, professeur d’économie à l’Université de Calgary, indique que si la plupart des Canadiens reconnaissent l’importance du commerce avec les États-Unis, les Américains n’ont pas la même compréhension des liens étroits qui unissent les deux pays, en particulier en cette période d’incertitude géopolitique.

Des fonctionnaires et des groupes d’entreprises canadiens ont d’ailleurs rencontré récemment leurs homologues démocrates et républicains aux États-Unis afin de s’assurer que le Canada est prêt à faire face à n’importe quel résultat aux élections de novembre.

Les deux candidats à la présidence ont fait campagne sur des politiques protectionnistes qui pourraient être une source d’incertitude pour le commerce canadien. Peu importe l’identité du prochain président des États-Unis, il sera responsable de la révision de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) en 2026.

« Les deux partis s’orientent vers le protectionnisme depuis un certain temps », a soutenu Trevor Tombe.

Alors que la vice-présidente Kamala Harris devrait rester proche de la voie suivie par l’administration Biden en ce qui concerne les relations avec le Canada, elle a souligné le mois dernier son opposition au remplacement de l’ALENA. Elle a affirmé que le nouvel accord, qui a été négocié sous l’administration Trump, permettait aux grandes entreprises automobiles de délocaliser des emplois américains.

Entre-temps, Donald Trump a fait part de son intention d’imposer un droit de douane général de 10 % sur les importations s’il obtient un second mandat. Cette proposition a suscité des inquiétudes des deux côtés de la frontière.

Kirsten Hillman, l’ambassadrice du Canada aux États-Unis, a tenté d’apaiser les craintes en disant que Washington ne jugerait probablement pas possible d’appliquer les droits de douane dans le cas du Canada.

« Ce serait un coup dur »

Selon Trevor Tombe, si les droits de douane de Donald Trump étaient appliqués, cela nuirait aux économies des deux pays.

Le rapport, qui a utilisé des modèles pour estimer l’impact des droits de douane s’ils devenaient permanents, suggère que cette mesure réduirait la taille de l’économie canadienne de 0,9 à 1 %, ce qui entraînerait des coûts d’environ 30 milliards $ par an. Le rapport estime que les États-Unis subiraient quant à eux des coûts économiques d’environ 125 milliards $ par année.

La situation serait encore pire si d’autres pays ripostaient en érigeant leurs propres barrières tarifaires. Dans ce cas, les revenus des Canadiens diminueraient de 1,5 % et la productivité de 1,6 %, selon le rapport.

« Cela représente 45 milliards de dollars de perte d’activité économique au Canada. En gros, c’est environ la moitié de la taille d’une récession normale. Ce serait un coup dur », a affirmé Trevor Tombe.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle politique est proposée aux États-Unis. Trevor Tombe évoque le « choc Nixon » de 1971, lorsque les États-Unis ont imposé une surtaxe temporaire de 10 % sur les importations, y compris celles en provenance du Canada. Comme aujourd’hui, le Canada avait demandé une exemption.

Les droits de douane imposés par Richard Nixon n’ont duré que quatre mois avant d’être annulés, mais les recherches ont montré qu’ils avaient entraîné une réduction de 2,6 % du total des importations américaines en provenance du Canada.

Trevor Tombe croit que l’effet serait probablement plus important cette fois, car la nature des échanges commerciaux entre les deux pays est devenue plus complexe et plus interdépendante.

Certains experts ont mis en garde contre le fait que la relation entre les deux pays est passée d’une relation stratégique à une relation transactionnelle puisque le Canada est moins critique par rapport à d’autres régions du monde.

Le nouveau rapport indique que les relations économiques entre le Canada et les États-Unis sont considérables, profondément interconnectées et mutuellement bénéfiques. Elles sont constituées d’un « réseau complexe de chaînes d’approvisionnement dans de nombreux secteurs », les exportations canadiennes étant utilisées par les entreprises américaines comme intrants pour produire d’autres biens.

« Le commerce entre le Canada et les États-Unis a des effets en cascade sur l’ensemble de l’économie américaine, le Canada étant un fournisseur essentiel et fiable d’intrants », souligne le rapport.

Il existe également des investissements transfrontaliers, ainsi que des exportations dans le domaine des services, comme le tourisme ou la technologie.

Alors que l’économie américaine dans son ensemble est plus importante et généralement moins dépendante des flux commerciaux internationaux, le Canada est la première destination des exportations de 34 États. Dans le Michigan, les échanges avec le Canada représentent 14 % de l’économie de l’État. Il est de 10,2 % dans l’Illinois et de 6,7 % dans le Wisconsin.

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La Réserve fédérale réduit son taux directeur d’un demi-point https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-reserve-federale-reduit-son-taux-directeur-dun-demi-point/ Thu, 19 Sep 2024 11:12:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103113 Un changement radical.

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La Réserve fédérale des États-Unis (Fed) a abaissé mercredi son taux directeur d’un demi-point, un changement radical après plus de deux ans de taux d’intérêt élevés qui ont contribué à maîtriser l’inflation, mais qui ont également rendu les emprunts très coûteux.

Cette baisse du taux directeur, la première de la Fed depuis plus de quatre ans, reflète sa nouvelle priorité, soit le soutien du marché de l’emploi, qui a montré des signes clairs de ralentissement. La décision de la Fed a également le potentiel de brouiller le paysage économique quelques semaines seulement avant l’élection présidentielle.

Le taux directeur de la banque centrale est désormais d’environ 4,8 %, alors qu’il était de 5,3 % depuis 14 mois, un sommet en deux décennies. La Fed s’efforçait de freiner la pire inflation dans le pays depuis 40 ans. L’indice des prix à la consommation est passé d’un pic de 9,1 % à la mi-2022 à 2,5 % en août. La Fed n’est donc pas très loin de son objectif de 2 %.

Les responsables de la Réserve fédérale ont indiqué qu’ils prévoyaient de réduire leur taux directeur d’un demi-point supplémentaire lors de leurs deux dernières réunions cette année, en novembre et décembre. Ils envisagent également quatre autres baisses de leur taux en 2025 et deux autres en 2026.

La Fed optimiste

Dans un communiqué, puis une conférence de presse avec le président Jerome Powell, la Fed s’est rapprochée plus que jamais de crier victoire par rapport à l’inflation.

« Nous savons qu’il est temps de réajuster notre politique (de taux d’intérêt) à quelque chose de plus approprié compte tenu des progrès réalisés en matière d’inflation, a dit Jerome Powell. Nous ne disons pas que c’est mission accomplie. […] Mais je dois dire que nous sommes encouragés par les progrès que nous avons réalisés.

« L’économie américaine est en bonne position, a-t-il ajouté, et notre décision d’aujourd’hui vise à la maintenir dans cette position. »

Bien que la banque centrale estime que l’inflation est maîtrisée, de nombreux Américains restent mécontents des prix toujours élevés des produits alimentaires, de l’essence, des loyers et d’autres produits de première nécessité. L’ancien président Donald Trump accuse l’administration Biden-Harris d’avoir déclenché une poussée inflationniste. La vice-présidente Kamala Harris, de son côté, a accusé M. Trump et sa promesse d’imposer des droits de douane sur toutes les importations de faire augmenter les prix.

Les baisses de taux de la Fed devraient, au fil du temps, réduire les taux d’intérêt sur les prêts hypothécaires, les prêts automobiles et les cartes de crédit, ce qui stimulerait les finances des Américains et soutiendrait davantage les dépenses et la croissance.

Les propriétaires pourront refinancer leurs prêts hypothécaires à des taux plus bas, économiser sur les mensualités et même transférer leurs dettes de carte de crédit vers des prêts personnels ou des lignes de crédit hypothécaires moins coûteux. Les entreprises pourront également emprunter et investir davantage. Les taux hypothécaires moyens sont déjà tombés à leur plus bas niveau en 18 mois, à 6,2 %, selon Freddie Mac, ce qui a stimulé la demande de refinancement.

Dans une série de projections mises à jour, les responsables de la Fed envisagent désormais collectivement une baisse plus rapide de l’inflation qu’il y a trois mois, mais aussi une hausse du chômage. Ils prévoient que l’indicateur d’inflation tombera à 2,3 % d’ici la fin de l’année, contre 2,5 % actuellement, et à 2,1 % d’ici la fin de 2025.

Ils s’attendent désormais à ce que le taux de chômage augmente encore cette année, à 4,4 %, contre 4,2 % actuellement, et qu’il reste à ce niveau d’ici la fin de 2025. C’est au-dessus de leurs prévisions précédentes de 4 % pour la fin de cette année et de 4,2 % pour 2025.

Lors de sa conférence de presse, Jerome Powell a fait savoir que la baisse d’un demi-point n’était pas une reconnaissance que la Fed avait attendu trop longtemps pour commencer à réduire les taux d’intérêt.

« Nous ne pensons pas être en retard, a-t-il affirmé. Nous pensons que c’est le moment opportun. Mais je pense que vous pouvez considérer cela comme un signe de notre engagement à ne pas prendre de retard. Nous ne constatons pas d’augmentation des demandes d’allocations chômage, ni de hausse des licenciements, ni d’annonces de la part des entreprises que cela va se produire. »

Il a ajouté que la Fed « pense que le moment de soutenir le marché du travail est lorsqu’il est fort et non lorsque les licenciements commencent. Nous ne pensons pas que nous ayons besoin d’un nouvel assouplissement des conditions du marché du travail pour ramener l’inflation à 2 %. »

« Nous ne servons aucun politicien »

La prochaine réunion de politique monétaire de la Fed aura lieu les 6 et 7 novembre, immédiatement après l’élection présidentielle. En réduisant son taux cette semaine, peu avant l’élection, la Fed risque d’être attaquée par Donald Trump, qui a fait valoir que la réduction des taux équivaut désormais à une ingérence politique. Pourtant, Politico a rapporté que certains sénateurs républicains clés interrogés ont exprimé leur soutien à une baisse des taux de la Fed cette semaine.

Jerome Powell a rejeté toute suggestion selon laquelle la Fed ne devrait pas réduire ses taux si près d’une élection.

« Nous ne servons aucun politicien, aucune personnalité politique, aucune cause, a-t-il lancé. Il s’agit simplement de garantir le plein emploi et la stabilité des prix au nom de tous les Américains. Et c’est ainsi que fonctionnent également les autres banques centrales. C’est un bon arrangement institutionnel, qui a été bénéfique pour le public, et j’espère et je crois fermement qu’il continuera. »

Les responsables de la banque centrale ont lutté contre une inflation élevée en augmentant leur taux directeur à 11 reprises en 2022 et 2023. La croissance des salaires a depuis ralenti, enlevant ainsi une pression inflationniste.

Les prix du pétrole et du gaz sont en baisse, signe que l’inflation devrait continuer à ralentir dans les mois à venir. Les consommateurs s’opposent également aux prix élevés, forçant des entreprises telles que Target et McDonald’s à proposer des offres spéciales et des rabais.

La décision de la Fed mercredi a suscité la première dissidence d’un membre de son conseil depuis 2005. Michelle Bowman, membre du conseil qui s’est inquiétée par le passé du fait que l’inflation n’a pas été totalement maîtrisée, a déclaré qu’elle aurait préféré une baisse de taux d’un quart de point.

Pourtant, après plusieurs années de forte croissance de l’emploi, les employeurs ont ralenti les embauches et le taux de chômage a augmenté de près d’un point de pourcentage depuis son niveau en avril 2023 pour atteindre 4,2 %, un taux toujours bas.

Une fois que le chômage augmente à ce niveau, il a tendance à continuer à grimper. Les responsables de la Fed et de nombreux économistes notent cependant que la hausse du chômage reflète cette fois-ci en grande partie un afflux de personnes à la recherche d’un emploi — notamment de nouveaux immigrants et de récents diplômés universitaires — plutôt que des licenciements.

Les délibérations de la Fed tournent autour de la vitesse à laquelle elle souhaite abaisser son taux directeur jusqu’à un point où il ne constitue plus un frein à l’économie — ni un accélérateur. On ne sait pas exactement où se situe ce niveau dit « neutre », même si de nombreux analystes le positionnent entre 3 % et 3,5 %.

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Taxer les millionnaires pour réduire la dette https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/taxer-les-millionnaires-pour-reduire-la-dette/ Tue, 27 Aug 2024 11:08:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102444 PLANÈTE FINANCE – La proposition du PDG de JP Morgan Chase.

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Avec une dette nationale atteignant les 35 000 milliards de dollars, les États-Unis sont confrontés à un défi de taille. De nombreux économistes considèrent que la croissance actuelle n’est pas suffisante pour couvrir les futurs remboursements de cette dette.

Ce n’est pas l’avis de Jamie Dimon, PDG de JPMorgan Chase. Le ténor de Wall Street propose une solution qui pourrait ne pas plaire aux plus riches du pays : une réforme fiscale qui augmenterait la contribution des plus fortunés, selon Fortune.com.

Dans une récente entrevue accordée à PBS News, le banquier a exposé sa vision pour réduire la dette nationale tout en maintenant la prospérité économique. Selon lui, le chemin vers la réduction de la dette américaine passe par une stratégie en deux volets : stimuler la croissance économique et rééquilibrer le système fiscal pour alléger la charge des familles à revenus moyens.

Cette approche inclut des investissements ciblés dans des domaines clés comme les infrastructures, les crédits d’impôt pour les revenus du travail (EITC) et les dépenses militaires pour créer des emplois, tout en réformant le système fiscal pour le rendre plus équitable.

Une réforme fiscale pour favoriser la croissance

L’homme d’affaires propose de concentrer les investissements sur les infrastructures, qui sont essentielles pour soutenir une croissance économique à long terme. En améliorant les routes, les ponts et les réseaux de transport, les États-Unis pourraient renforcer leur compétitivité mondiale, a-t-il déclaré à PBS News.

Il préconise également d’augmenter les crédits d’impôt pour les revenus du travail (EITC). Ce programme permet de redistribuer des revenus aux travailleurs à faibles et moyens revenus. Selon lui, cette réforme est essentielle pour soutenir les communautés les plus vulnérables du pays, en plus d’instaurer « un système fiscal international compétitif ».

En parallèle, le PDG de JP Morgan Chase plaide pour une augmentation des dépenses militaires. Il estime que les tensions géopolitiques représentent la plus grande menace pour l’économie mondiale. En renforçant les capacités militaires des États-Unis, il pense que le pays pourra mieux se protéger contre les risques externes tout en stimulant des secteurs économiques stratégiques.

La « règle Buffett » : taxer les millionnaires pour alléger la dette

Ces initiatives seraient financées en taxant davantage les plus riches. Jamie Dimon s’appuie sur la « règle Buffett », qui stipule qu’aucun ménage gagnant plus d’un million de dollars par an ne devrait payer en taxes une part de ses revenus inférieure à celle des familles de la classe moyenne.

Cette règle tire son nom de Warren Buffett, le PDG de Berkshire Hathaway, qui a souligné à plusieurs reprises l’iniquité du système fiscal américain. Malgré sa fortune estimée à 138 milliards de dollars selon Bloomberg, le milliardaire a révélé qu’il paie un pourcentage d’impôts similaire à celui de sa secrétaire.

Dans les faits, Buffett paie un taux d’imposition fédéral plus élevé, tandis que sa secrétaire contribue proportionnellement plus en taxes de sécurité sociale. Cette situation crée une disparité fiscale importante entre les classes sociales.

En 2024, le taux de la taxe de sécurité sociale américaine pour les employés est fixé à 7,65 %, tandis que les travailleurs indépendants doivent payer 15,3 %. Au-delà d’un plafond de revenu annuel de 168 000 $, les revenus ne sont plus soumis à cette taxe, signale Fortune.

Les inégalités fiscales se creusent

Les disparités ne s’arrêtent pas là, mentionne l’article. Selon des données de 2023 publiées par l’Internal Revenue Service (IRS), le top 1 % des Américains les plus riches paie 26 % de ses revenus en impôt fédéral, tandis que les 5 % les plus riches en paient 22,4 %. À l’opposé, les 50 % des Américains les plus pauvres ne paient que 3,1 % de leurs revenus en impôts.

Un rapport de la Maison-Blanche publié la même année a révélé que les 400 familles les plus riches du pays ne paient en réalité que 8,2 % de leurs revenus en impôts, grâce à des failles dans le système de taxation des gains en capital.

Une étude du National Bureau of Economic Research, révisée en décembre 2021, a également mis en lumière que l’évasion fiscale parmi les Américains les plus fortunés est largement sous-estimée. En la prenant en compte, la part de contribution fiscale des plus riches augmenterait d’un point de pourcentage.

Le rêve américain en péril

Dans une lettre d’opinion adressée à Donald Trump publiée le 2 août dans le Washington Post, Jamie Dimon a souligné l’importance de préserver le rêve américain en offrant des chances égales à tous. Cependant, les inégalités se creusent : le 1 % des Américains les plus riches gagne 100 fois plus que les 20 % les plus pauvres.

Par ailleurs, il est intéressant de noter que la rémunération de Jamie Dimon a elle-même augmenté de 4,3 % en 2023, atteignant 36 millions de dollars. Sa valeur nette est estimée à 1,7 milliard de dollars, selon Forbes.

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