Donald Trump – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 07 Mar 2025 15:01:22 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Donald Trump – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Tarifs douaniers : Donald Trump recule https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/tarifs-douaniers-donald-trump-recule/ Fri, 07 Mar 2025 15:01:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106052 Le Canada met fin à la deuxième vague de droits de douane.

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Le ministre fédéral des Finances, Dominic LeBlanc, annonce que le Canada suspend la deuxième vague de droits de douane « de rétorsion » après que Donald Trump a signé un décret visant à suspendre certains nouveaux droits de douane sur le Canada et réduire les prélèvements sur la potasse à 10 %.

Le ministre LeBlanc a indiqué sur les réseaux sociaux jeudi après-midi que le Canada n’appliquerait pas les droits de douane de rétorsion prévus sur des produits américains d’une valeur de 125 milliards $ et qu’il continuerait à faire pression sur l’administration Trump pour qu’elle supprime tous les droits de douane.

Les détails du décret de Donald Trump, lus jeudi dans le bureau Ovale, lient l’allègement tarifaire au maintien de l’acheminement de pièces automobiles conformes à l’Accord Canada-États-Unis-Mexique, connu sous le nom d’ACEUM, et à l’aide aux agriculteurs qui ont besoin de potasse pour l’engrais. Il a rempli une promesse faite par le président après une conversation avec les trois grands constructeurs automobiles — Stellantis, Ford et General Motors — mercredi.

Une déclaration explicative publiée par la Maison-Blanche a indiqué qu’il n’y aurait pas de droits de douane sur les marchandises en provenance du Canada et du Mexique qui réclament et remplissent les conditions pour bénéficier de la préférence ACEUM.

L’avocat spécialisé en droit commercial William Pellerin, associé chez McMillan LLP à Ottawa, a déclaré que, selon lui, le dernier décret signifie que tous les biens, automobiles et autres, qui répondent aux exigences des règles d’origine de l’ACEUM, seront exemptés de droits de douane.

Cependant, les exigences en matière de règles d’origine peuvent être complexes dans le cadre de l’accord commercial.

Les marchés sont en ébullition depuis que le président Trump a mis à exécution mardi sa menace d’imposer des droits de douane à l’échelle de l’économie canadienne et mexicaine, avec une taxe plus basse de 10 % sur l’énergie canadienne.

Ottawa a répondu aux droits de douane de Donald Trump en imposant des droits de douane de rétorsion sur 30 milliards $ de marchandises américaines le même jour. La deuxième vague de taxes canadiennes devait entrer en vigueur 21 jours plus tard.

« Ce n’est pas le moment de se réjouir, a déclaré Matthew Holmes, chef des politiques publiques de la Chambre de commerce du Canada. L’économie n’est pas un jouet avec lequel on peut jouer. Les menaces constantes et l’incertitude économique ont fait des ravages. »

Justin Trudeau a averti jeudi que le Canada « continuera à être dans une guerre commerciale lancée par les États-Unis dans un avenir prévisible ».

Donald Trump a déclaré qu’il y aurait « une petite interruption à court terme », mais il ne pense pas que ce soit « une grosse interruption ».

Plus tôt jeudi, le président Trump a publié sur les réseaux sociaux que le Mexique bénéficierait d’une pause d’un mois sur les tarifs douaniers pour la plupart des importations. Mais il semble que le décret exécutif lié au Mexique signé par Donald Trump soit similaire à l’allègement tarifaire dont a bénéficié le Canada.

Le premier ministre Justin Trudeau et Donald Trump se sont entretenus mercredi lors d’un appel que le premier ministre a qualifié de « coloré » et que le Wall Street Journal a qualifié de « passionné » et « contenant des grossièretés ».

Le secrétaire américain au Commerce Howard Lutnick a déclaré à la chaîne d’information économique CNBC plus tôt jeudi qu’il pensait qu’un accord était qu’un accord était probable parce que le Canada avait fait un travail « énorme » sur le fentanyl.

Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a déclaré que son gouvernement poursuivait l’application d’une surtaxe de 25 % sur l’électricité expédiée à 1,5 million d’Américains au Minnesota, à New York et au Michigan à partir de lundi.

L’anéantissement du pacte commercial continental

La guerre commerciale de Donald Trump a essentiellement anéanti le pacte commercial continental, ont déclaré mercredi les architectes canadiens et mexicains de l’ACEUM. Le négociateur en chef du Canada, Steve Verheul, et le négociateur en chef du Mexique, Ken Smith Ramos, ont expliqué que les droits de douane dévastateurs avaient techniquement suspendu l’accord commercial.

« Avec des droits de douane de 25 %, cela fait un trou complet dans l’accord commercial », a déclaré mercredi Steve Verheul. Cela le rend pratiquement inutile pour nous. En fait, cela laisse le Canada et le Mexique dans une situation bien pire que n’importe quel autre pays au monde, pratiquement. »

Mercredi, Donald Trump a annoncé l’exemption tarifaire d’un mois pour tous les véhicules échangés dans le cadre de l’ACEUM après avoir discuté avec les trois grands constructeurs automobiles — Stellantis, Ford et General Motors.

Donald Trump a fait avancer les prélèvements en utilisant la loi sur les pouvoirs d’urgence économique internationale — une loi de sécurité nationale qui lui donne le pouvoir de contrôler les transactions économiques — après avoir déclaré l’état d’urgence sur le fentanyl à la frontière nord.

Les données des douanes et de la protection des frontières des États-Unis montrent que seul un petit volume de fentanyl traverse illégalement les États-Unis depuis le Canada.

Steve Verheul a affirmé mercredi que l’utilisation du fentanyl comme excuse pour imposer des droits de douane au Canada était injustifiée. « Absolument rien de tout cela n’est nécessaire. »

Steve Verheul et Ken Smith Ramos ont été des personnages clés des négociations commerciales lorsque l’ACEUM a été négocié sous la première administration Trump pour remplacer l’Accord de libre-échange nord-américain. Donald Trump l’a décrit à l’époque comme le « meilleur accord que nous ayons jamais conclu ».

Steve Verheul et Ken Smith Ramos se sont associés à un cabinet d’avocats mondial et à Kevin Brady, un républicain du Texas et ancien président du comité des voies et moyens de la Chambre des représentants, pour former la Coalition pour le commerce nord-américain.

L’objectif de la coalition est de défendre l’ACEUM alors que l’administration Trump commence à mettre en œuvre un programme massif de droits de douane.

Donald Trump a ordonné des droits de douane de 25 % sur toutes les importations d’acier et d’aluminium aux États-Unis à partir du 12 mars — des droits de douane qui, comme l’a confirmé la Maison-Blanche, s’ajouteraient aux autres droits imposés au Canada. Donald Trump a signé un décret exécutif pour mettre en œuvre des « droits de douane réciproques » à partir du 2 avril.

Le président a déclaré jeudi que ces droits de douane étaient toujours en vigueur.

Les autres cibles potentielles d’une augmentation des droits de douane comprennent les automobiles, le cuivre, le bois d’œuvre et les produits agricoles.

« Les États-Unis ne sont plus un partenaire commercial fiable »

Certains ont avancé que les droits de douane visant le Canada et le Mexique étaient destinés à ébranler ces pays avant la révision obligatoire de l’ACEUM en 2026.

Les architectes de l’accord affirment que le meilleur scénario serait que le Canada, le Mexique et les États-Unis acceptent de modifier l’accord, même si cela semble peu probable, compte tenu de l’environnement géopolitique actuel.

« Les Canadiens pensent que les États-Unis ne sont plus un partenaire commercial fiable », a déclaré Steve Verheul lors du lancement de la coalition à Washington.

– Avec des dossiers de Kyle Duggan et Sarah Ritchie à Ottawa

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Le ministre Girard déposera son budget le 25 mars https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-ministre-girard-deposera-son-budget-le-25-mars/ Thu, 06 Mar 2025 12:10:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106021 Quelles seront ses propositions pour combler le déficit record?

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Le ministre des Finances du Québec, Eric Girard, a annoncé mercredi qu’il présentera son budget 2025-2026 le 25 mars prochain.

Il a indiqué dans une publication sur le réseau social X en soirée que «ce sera l’occasion de présenter notre plan pour soutenir le Québec face à l’incertitude économique».

En novembre dernier, le ministre Girard avait présenté une mise à jour économique dans laquelle il poursuivait son ménage des dépenses fiscales afin d’éviter de creuser davantage le déficit record de 11 milliards de dollars.

Il avait notamment annoncé que les travailleurs âgés de 60 à 64 ans n’auraient plus droit au crédit d’impôt pour la prolongation de carrière, une aide fiscale qui pouvait atteindre 1540 $ par année.

Il avait alors maintenu son objectif de retourner à l’équilibre budgétaire d’ici 2029-2030. L’imposition de droits de douane de 25 % par le président américain Donald Trump sur les importations venant du Canada pourrait toutefois changer la donne.

– Avec des informations de Caroline Plante

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https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/106019/ Thu, 06 Mar 2025 12:04:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106019 Quelles seront ses propositions pour combler le déficit record?

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Le ministre des Finances du Québec, Eric Girard, a annoncé mercredi qu’il présentera son budget 2025-2026 le 25 mars prochain.

Il a indiqué dans une publication sur le réseau social X en soirée que «ce sera l’occasion de présenter notre plan pour soutenir le Québec face à l’incertitude économique».

En novembre dernier, le ministre Girard avait présenté une mise à jour économique dans laquelle il poursuivait son ménage des dépenses fiscales afin d’éviter de creuser davantage le déficit record de 11 milliards de dollars.

Il avait notamment annoncé que les travailleurs âgés de 60 à 64 ans n’auraient plus droit au crédit d’impôt pour la prolongation de carrière, une aide fiscale qui pouvait atteindre 1540 $ par année.

Il avait alors maintenu son objectif de retourner à l’équilibre budgétaire d’ici 2029-2030. L’imposition de droits de douane de 25 % par le président américain Donald Trump sur les importations venant du Canada pourrait toutefois changer la donne.

– Avec des informations de Caroline Plante

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Les provinces disposent d’environ 100 G $ pour contrer les tarifs https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-provinces-disposent-denviron-100-g-pour-contrer-les-tarifs/ Fri, 28 Feb 2025 12:04:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105883 Selon les calculs de Desjardins.

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Les gouvernements provinciaux ont suffisamment de leviers budgétaires pour répondre à d’éventuels tarifs américains sans alourdir outre mesure le fardeau de leur dette, estime une nouvelle étude économique de Desjardins.

L’analyse publiée le 25 février prédit que les prochains budgets provinciaux seront dominés par des plans de préparation à une année 2025 marquée par l’incertitude, car les tarifs promis par le président américain Donald Trump assombrissent toutes les prévisions budgétaires.

« L’Ontario, le Québec, le Manitoba et le Nouveau‑Brunswick sont les provinces les plus directement exposées, 6 % à 8 % de leur production étant directement liée aux exportations américaines », souligne le rapport.

L’autrice de l’étude, Laura Gu, économiste senior chez Desjardins, estime en entrevue que les provinces « se dirigent vers une saison budgétaire avec le type d’incertitudes que nous n’avons pas vu depuis la pandémie ».

La Nouvelle-Écosse a inauguré la saison des budgets provinciaux la semaine dernière et a offert le premier aperçu de la façon dont les provinces se préparent aux menaces de tarifs douaniers généraux sur les exportations canadiennes vers les États-Unis.

Le ministre des Finances de cette province, John Lohr, a ainsi annoncé un « fonds de réserve » de 200 millions de dollars (M$) destiné à répondre aux éventuels tarifs américains.

Desjardins prévoit que les provinces disposeront collectivement de 100 milliards de dollars (G$) de ressources financières disponibles pour venir en aide aux industries et aux particuliers touchés par les tarifs. Le rapport s’attend à ce qu’un montant similaire soit disponible à Ottawa.

L’étude estime que les gouvernements provinciaux pourraient déployer ces fonds sans que le ratio dette nette/PIB de toutes les provinces ne dépasse 35 % — des niveaux observés pour la dernière fois pendant la pandémie de COVID-19.

Desjardins prévoit que ces chiffres se stabiliseront à 30 % dans l’ensemble des provinces au cours des deux prochaines années, sauf impact potentiel des tarifs.

Laura Gu souligne que Desjardins ne considère pas que le choc économique lié aux tarifs américains soit aussi marqué ou aussi généralisé que le ralentissement pendant la pandémie — elle compare plutôt son ampleur à la crise financière mondiale de 2008-2009.

« Il est rassurant de dire que les gouvernements provinciaux et fédéral ont la puissance de feu pour réagir, mais d’un autre côté, nous ne voyons pas la nécessité d’une relance de niveau pandémique », a-t-elle déclaré.

Les provinces devraient être « conscientes » de garder les mesures de soutien ciblées et temporaires afin de ne pas mettre en péril les progrès réalisés dans la maîtrise des niveaux d’endettement depuis la pandémie, estime Laura Gu.

Variations selon la structure économique

Avant la menace de tarifs américains, la plupart des provinces s’attendaient à une amélioration de leur situation budgétaire en 2025, dans un contexte de prévisions de reprise de la croissance économique, selon le rapport Desjardins.

L’ampleur de l’impact des tarifs sur les résultats financiers des provinces varie par ailleurs en fonction du lien entre l’économie d’une province et son secteur manufacturier et, plus généralement, les exportations américaines.

« Les secteurs non liés à l’énergie, et surtout la fabrication, devraient être les plus touchés, estime l’économiste. Cela freinerait particulièrement l’activité économique en Ontario, au Québec, au Manitoba et à l’Île‑du-Prince‑Édouard, et la croissance y serait inférieure à la moyenne nationale. »

« L’Ontario, avec ses exportations importantes d’automobiles aux États‑Unis, est particulièrement exposé, lit-on dans le rapport. Le Québec, compte tenu de ses exportations diversifiées, comme les produits miniers et forestiers et les aéronefs, est également en mauvaise posture. »

A contrario, la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Écosse éviteraient les ralentissements les plus marqués parce qu’elles dépendent relativement moins du commerce américain.

Le rapport de Desjardins suppose également que le Canada obtiendra une exemption pour les produits énergétiques avant l’entrée en vigueur des tarifs, protégeant ainsi des pires coups l’Alberta, la Saskatchewan, Terre-Neuve-et-Labrador et, dans une certaine mesure, le Nouveau-Brunswick.

Un « scénario de base » 

L’ampleur et la portée des éventuels tarifs américains demeurent incertaines. Le Canada a obtenu une pause d’un mois, le 4 février dernier, alors que Donald Trump a signé un décret prévoyant des tarifs généraux sur les produits canadiens, bien qu’il ait ensuite imposé des tarifs supplémentaires de 25 % sur toutes les importations d’acier et d’aluminium, qui devraient entrer en vigueur le 12 mars.

Étant donné cette incertitude, le scénario de base de Desjardins suppose une imposition « partielle » de tarifs de 10 % sur tous les produits à l’exception de l’énergie, de 35 % sur l’acier et de 25 % sur l’aluminium.

Ce scénario entraînerait une baisse de l’emploi total de 1 % dans les provinces les plus durement touchées, bien que Desjardins prévienne que des scénarios plus graves pourraient entraîner des pertes d’emplois « à des niveaux habituellement observés en récession » dans les provinces du centre et à l’Île-du-Prince-Édouard.

« Ce scénario pourrait faire augmenter le taux de chômage à environ 8 % à l’échelle nationale, à 10 % en Ontario et à 7,5 % au Québec », estime l’économiste.

Le Québec, l’Ontario et le Manitoba pourraient donc avoir besoin d’un soutien budgétaire plus important que les autres provinces en cas de guerre commerciale prolongée avec les États-Unis.

« Le thème de cette saison de budgets provinciaux serait de répondre à ces menaces immédiates de la manière la plus opportune possible pour éviter les conséquences économiques très graves », estime Laura Gu.

L’Alberta doit présenter son budget provincial le 27 février.

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La majorité des Canadiens appuieraient des contre-tarifs https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-majorite-des-canadiens-appuieraient-des-contre-tarifs/ Tue, 25 Feb 2025 11:49:02 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105823 Selon un nouveau sondage.

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Sept Canadiens sur dix seraient en faveur qu’Ottawa impose des tarifs douaniers de rétorsion équivalents, « dollar pour dollar », à ceux qui seraient imposés par l’administration Trump aux États-Unis, révèle un nouveau sondage.

Près de la moitié des répondants au sondage Léger, soit 45 % d’entre eux, ont fait valoir qu’ils seraient fortement en faveur de tels tarifs de rétorsion, tandis que 25 % des participants ont indiqué qu’ils y seraient plutôt favorables.

Le président américain, Donald Trump, s’est engagé à imposer des tarifs élevés sur les produits canadiens qui sont importés aux États-Unis. Il a aussi visé d’autres pays avec ses menaces tarifaires.

Il a signé des décrets présidentiels pour imposer des tarifs de 25 % sur toutes les importations d’acier et d’aluminium aux États-Unis à compter du 12 mars. Il compte aussi imposer des droits de douane de 25 % sur tous les produits canadiens et mexicains, mais il a accordé un sursis aux deux pays. L’énergie canadienne serait quant à elle ciblée par des tarifs de 10 %.

Donald Trump a également avancé à plusieurs reprises l’idée que le Canada devienne un État américain. En janvier, il a suggéré d’utiliser la « force économique » pour annexer le Canada.

Dans le coup de sonde de Léger, 81 % des répondants ont dit craindre que le président Trump utilise des moyens économiques, notamment des tarifs douaniers et des sanctions commerciales, pour tenter de forcer le Canada à entrer dans une union plus étroite et plus formelle avec les États-Unis.

Le sondage a été réalisé du 14 au 17 février auprès de 1500 Canadiens. Comme il a été réalisé en ligne, il ne peut pas être assorti d’une marge d’erreur.

Selon le vice-président exécutif de l’équipe de l’est du Canada de Léger, Sébastien Dallaire, le fort appui aux tarifs de rétorsion démontre que les Canadiens sont en colère.

« Cela témoigne du niveau de colère des Canadiens, qui sont prêts à ce que le gouvernement prenne des mesures qui, au final, nuiront à notre portefeuille », a-t-il analysé, rappelant que des tarifs de rétorsion pourraient faire monter les prix ou rendre certains produits moins accessibles aux consommateurs.

Des changements dans les habitudes

La plupart des répondants au sondage ont déclaré avoir réduit leurs achats de produits américains, 63 % d’entre eux affirmant qu’ils achetaient moins en magasin et 62 % qu’ils achetaient moins en ligne.

Un peu plus de la moitié (52 %) des répondants achètent moins sur Amazon. La moitié des participants ont réduit leurs achats auprès de chaînes américaines de restauration rapide, alors que 43 % d’entre eux achètent moins auprès de chaînes de magasins de détail établies aux États-Unis.

Près d’un tiers (30 %) des répondants qui avaient prévu un voyage aux États-Unis ont dit l’avoir annulé.

Cependant, seulement 19 % des participants qui avaient un abonnement à un service de diffusion en continu américain ont déclaré l’avoir annulé.

Plus des deux tiers (68 %) des répondants ont dit avoir augmenté leurs achats de produits canadiens.

Selon Sébastien Dallaire, de nombreux Canadiens sont prêts à passer de la parole aux actes.

« Ils ne sont pas contents et ils trouvent d’autres moyens de dépenser leur argent, en essayant de soutenir davantage de produits locaux, en s’éloignant des produits ou des marques américaines, a-t-il expliqué. C’est donc un mouvement assez important. »

Le Conseil de recherche et d’intelligence marketing canadien souligne qu’il est impossible d’attribuer une marge d’erreur aux sondages en ligne, car ils n’échantillonnent pas la population de manière aléatoire.

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Géopolitique : le principal risque pour le Canada en 2025 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/geopolitique-le-principal-risque-pour-le-canada-en-2025/ Mon, 24 Feb 2025 12:00:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105655 L’enquête auprès des acteurs du marché montre qu’un renforcement du marché du logement est également possible.

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Le risque géopolitique est la principale menace pour la croissance économique canadienne en 2025, selon l’enquête menée par la Banque du Canada auprès des participants au marché au quatrième trimestre de 2024. La moitié des 28 participants au marché interrogés ont inclus ce risque dans leur liste des trois plus grands risques de baisse de l’année et 43 % ont mentionné le resserrement budgétaire.

Le premier risque à la hausse pour les prévisions de croissance — pour 82 % des répondants — est un marché du logement plus fort. Un peu plus de la moitié (54 %) des personnes interrogées ont cité un assouplissement de la politique monétaire.

La prévision médiane pour la croissance du PIB réel est de 1,8 % cette année et de 1,9 % en 2026. Une pluralité de répondants prévoit une fourchette de croissance du PIB réel de 1,01 % à 2 % cette année et l’année prochaine — 41,4 % et 40,2 %, respectivement.

Selon 85,1 % des personnes interrogées, le PIB actuel de l’économie nationale est sous-performant par rapport à son potentiel. Aucun des acteurs du marché n’a déclaré qu’il pensait que le Canada surperformait.

Selon la médiane des réponses, le risque de récession est de 25 % au cours du premier semestre de cette année. Ce risque passe à 30 % au second semestre 2025 et au premier semestre 2026, et retombe à 25 % au second semestre de l’année prochaine.

L’inflation devrait rester à 2 % cette année, l’année prochaine et dans les cinq années à venir, selon la réponse médiane. La Banque du Canada réduira ses taux d’intérêt directeurs de 25 points de base à deux reprises cette année, pour terminer l’année 2025 à 2,5 %, toujours selon la réponse médiane.

L’enquête a été menée entre le 17 décembre 2024 et le 6 janvier 2025, avant que le président américain Donald Trump ne signe des décrets qui imposeront des droits de douane de 25 % sur les importations d’aluminium et d’acier aux États-Unis, et qu’il ne laisse entendre qu’il pourrait y avoir des droits de douane supplémentaires sur les importations d’énergie et d’autres importations canadiennes.

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Mouvement anti-ESG à l’ère Trump https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/mouvement-anti-esg-a-lere-trump/ Wed, 19 Feb 2025 11:55:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105690 L’investissement responsable dans l’œil du cyclone

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« L’ESG c’est terminé, longue vie à la durabilité (Sustainability) », a conclu mi-figue mi-raisin YrJö Koskinen, professeur de finance durable à l’Université de Calgary, appelé à brièvement clore sur l’avenir de l’investissement responsable (IR) pour les quatre prochaines années de l’ère Trump, à l’occasion d’un webinaire organisé par CFA Montréal, le 12 février dernier.

« Je suis d’accord avec cela », a renchéri sa collègue panéliste basée à Washington D.C., Rachel Curley, directrice des politiques à The Sustainable Investment Forum. « On semble s’éloigner quelque peu de l’acronyme ESG, mais les questions matérielles de durabilité continuent d’exister et les pratiques d’investissement avisées et sophistiquées demeurent plus que jamais pertinentes. » Malgré le contexte difficile et les attaques politiques, l’experte insiste sur l’importance « de garder le cap et de continuer à aller de l’avant ».

« Nous traversons une période de turbulence, les noms vont changer (COViD-19, changements climatiques), mais les perturbations vont rester », mentionnait l’animatrice Milla Craig, présidente à Millani Inc, dans son préambule au cours duquel elle a rappelé aux auditeurs l’approche d’investissement selon des facteurs ESG (Environnement, Social et Gouvernance) et leur rôle pour les investisseurs et les entreprises.

Elle a aussi évoqué la montée récente d’un mouvement anti-ESG provenant surtout du sud de la frontière, une tendance qui s’est exacerbée avec les élections américaines jusqu’à la signature des premiers décrets par la nouvelle administration Trump.

« Il y a déjà eu plusieurs décisions exécutives, dont la signature d’un décret ordonnant le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat. Il y a aussi eu la promotion de projets de développement d’énergies fossiles, et une atteinte importante aux politiques d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI) », a rappelé Rachel Curley, précisant qu’aucun de thèmes abordés n’étaient surprenants, mais que la rapidité avec laquelle les mesures ont été mises de l’avant tranchait avec la première administration Trump.

Comme autre facteur pouvant influencer la finance durable, l’experte a mentionné la nomination de Paul Atkins à la présidence de la SEC (Securities and Exchange Commission), un ancien de la SEC qui était aussi récemment dans le privé et spécialisé dans les cryptomonnaies. « On s’attend donc à ce que l’accent soit mis sur les cryptomonnaies et, en matière d’IR, que moins d’attention soit portée aux règles de divulgation liées au climat. »

Rachel Curley a d’ailleurs ajouté que Mark T. Uyeda, l’actuel président, avait récemment indiqué que la SEC ne défendrait pas la règle de divulgation climatique devant les tribunaux. Un développement significatif, selon elle, qui suggérerait que la SEC pourrait reconsidérer les exigences strictes en matière de divulgation liées au climat qui avaient été introduites sous l’administration précédente.

La SEC, a-t-elle rappelé, a aussi annoncé une nouvelle directive concernant l’exclusion des propositions des actionnaires. « Grosso modo cela facilite l’exclusion de certaines propositions des actionnaires dans les circulaires de procuration des entreprises publiques, notamment les enjeux sociaux et environnementaux. »

Le Congrès en soi reste selon elle un autre élément imprévisible en ce qui concerne l’IR, beaucoup de questions et d’incertitudes subsistent. « Des projets de loi anti-ESG ont été déposés au cours des dernières années et ont réussi à passer l’étape de la Chambre des représentants avant de se buter au Sénat à majorité démocrate », mentionne l’experte américaine. Elle s’attend à ce que ces projets de loi soient réintroduits et que des audiences aient lieu sur le sujet, « même si les marges d’action sont très minces pour les Républicains et que tous les sujets ne font pas l’unanimité au sein même de leur formation. »

Signaux divergents en Europe

YrJö Koskinen, professeur BMO de finance durable et de transition à l’Université de Calgary et à la Haskayne School of Business, a souligné le départ récent des principales banques américaines de l’Alliance bancaire Net Zéro (NZBA). Départ qui a été suivi peu de temps après par plusieurs grandes banques canadiennes et qui reflètent une tendance où les institutions financières réévaluent leur participation à de telles alliances en raison de l’évolution du paysage politique et réglementaire. « Ce qui est intéressant c’est qu’encore aucune banque européenne n’a emboîté le pas, il semble il y avoir une sorte de fossé outre-Atlantique sur la question », fait-il remarquer.

Il mentionne notamment de récentes données de Morningstar sur l’IR qui démontrent que contrairement aux États-Unis, où l’argent semble sortir des fonds ESG, en Europe l’argent qui entre dans ce type de fonds est en hausse. « Si on regarde les actifs sous gestion, l’IR est beaucoup plus important en Europe, on n’y perçoit pas cette réaction négative à l’égard de l’IR qui sévit en Amérique du Nord. »

Malgré les pressions, l’influence américaine et le changement de culture qui s’opère, le professeur continue de croire que, simplement du point de vue de la gestion du risque, le noyau dur de l’ESG sera toujours présent. « Les changements climatiques s’accélèrent, les risques liés aux changements climatiques sont plus sévères, les impacts physiques sont toujours bien réels. »

Rachel Curley précise qu’il existe une nette différence entre ce qui se passe à Washington, parmi les décideurs, et ce que la réalité traduit sur les marchés. « D’après un sondage que nous avons mené récemment plus de 73 % des répondants estimaient que l’IR allait continuer à prendre de l’ampleur de façon significative, ce qui dénote une dichotomie entre ce que veulent les investisseurs (des solutions plus sophistiquées) et l’agenda de certains politiciens qui veulent mettre fin à l’IR. »

Politiques EDI sous le feu des critiques

L’animatrice Milla Craig a rappelé qu’avec le retour de l’administration Trump, les politiques favorables à la diversité (EDI ou Equity Diversity and Inclusion) dans les entreprises ont reculé. Elle a signalé que l’ISS (Institutional Shareholder Services) avait récemment mis à jour ses politiques et qu’elle ne tiendrait plus compte de la diversité de genre, raciale ou ethnique dans ses recommandations de vote pour les administrateurs des entreprises américaines.

« En l’espace de 18 à 24 mois, on a assisté à un net et significatif déclin de l’aspect prioritaire de mesures EDI de la part des investisseurs », a dit Milla Craig. Elle mentionne que certaines sociétés ont ajusté leurs programmes de diversité pour se conformer aux nouvelles directives gouvernementales (dont Meta, Amazon et plusieurs autres), alors que d’autres entreprises ont cherché à les maintenir malgré les pressions des actionnaires.

« C’est un phénomène intéressant, observe YrJö Koskinen, parce qu’avant, autour de 2020, c’était l’ESG qui faisait l’objet de critiques, mais celles d’aujourd’hui à l’égard d’EDI sont beaucoup plus féroces de la part de gens qui considèrent ces initiatives « wokes » — peu importe le sens de cette appellation — et cette critique semble gagner du terrain aussi en Europe, notamment en France, même si l’Europe reste divisée sur le sujet, car les pays nordiques y sont plutôt favorables. » Le professeur croit qu’il sera intéressant de voir si des compagnies comme Costco (une société fort profitable et bien gérée qui défend ses politiques EDI) camperont sur leurs positions. « Il faut laisser aux entreprises le choix de leurs décisions sans interférences politiques. »

« Les politiciens républicains ont été très habiles à utiliser des acronymes comme ESG et EDI et à leur faire dire un tout et son contraire pour en tirer des avantages », soutient

Rachel Curley. Selon elle les investisseurs vont quand même vouloir regarder certains de ces enjeux au sein d’une entreprise et que celles qui n’ont pas établi d’initiatives claires sur ces sujets devront ultimement en rendre compte à leurs actionnaires.

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Le président argentin accusé de fraude pour avoir fait la promotion d’une crypto https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-president-argentin-accuse-de-fraude-pour-avoir-fait-la-promotion-dune-crypto/ Wed, 19 Feb 2025 11:23:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105704 PLANÈTE FINANCE - Alors que Trump veut faire des États-Unis la « capitale mondiale des cryptos ».

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Des avocats argentins ont déposé dimanche une plainte contre le président argentin Javier Milei, après qu’il a effectué la promotion d’une cryptomonnaie.

Le 14 février, Javier Milei a publié sur son compte X, qui a plus de 3,8 millions d’adeptes, un message vantant $LIBRA, une devise numérique destinée selon ses dires à « encourager la croissance économique en finançant les petites entreprises et les startups ». Il s’est ensuite ravisé et a supprimé son message. Ce geste a été suivi d’une chute brutale du cours et de pertes estimées à plusieurs millions de dollars pour les investisseurs, selon Dexscreener.

La cryptomonnaie $LIBRA, développée par KIP Protocol et Hayden Davis, pouvait être acquise via un site web nommé vivalalibertadproject.com, en référence au slogan que le président utilise souvent pour conclure ses discours, rapporte l’agence Associated Press.

Face aux critiques, le bureau du président a affirmé dans un communiqué qu’il n’avait aucun lien avec le projet et que la publication avait été retirée pour éviter la spéculation. Pourtant, Javier Milei et son administration avaient récemment rencontré des représentants de KIP Protocol au palais présidentiel, signale Reuters.

Accusations de fraude et procédure de destitution en vue

Jonatan Baldiviezo, l’un des avocats à l’origine de la plainte, estime que cette affaire constitue une « association illicite » et évoque une pratique connue sous le nom de « rug pull », qui consiste pour des développeurs à attirer des investisseurs avant d’abandonner un projet et de faire chuter sa valeur. Jonatan Baldiviezo accuse aussi Javier Milei d’avoir enfreint la loi sur l’éthique publique.

L’opposition politique a vivement réagi : l’ancienne présidente Cristina Kirchner a dénoncé une « escroquerie numérique », tandis que le député socialiste Esteban Paulón a annoncé vouloir engager une procédure de destitution contre Javier Milei. Des personnalités proches de Javier Milei ont toutefois déclaré à CNN qu’elles rejetaient l’éventualité d’une destitution, qualifiant ces appels de tentative de « renversement » du président.

Une ligne de défense contestée

Javier Milei accuse ses opposants politiques d’exploiter l’affaire à des fins partisanes. « Je n’étais pas au courant des détails du projet et, après avoir été informé, j’ai décidé de ne pas continuer à en faire la promotion (c’est pourquoi j’ai supprimé le tweet) », a-t-il déclaré sur X. Son administration a également annoncé que le bureau anticorruption examinerait l’affaire et transmettrait ses conclusions à la justice.

De son côté, Hayden Davis a rejeté la responsabilité de l’effondrement de $LIBRA sur le président. Dans une vidéo publiée samedi sur ses réseaux sociaux, il affirme que le président et son équipe ont brusquement changé de position et retiré leur soutien.

L’enquête judiciaire en cours devra déterminer si un crime a été commis et si des entreprises ou individus liés à KIP Protocol sont impliqués dans une fraude.

Montée en puissance des cryptos aux États-Unis

Javier Milei n’est pas le seul dirigeant politique à s’intéresser aux cryptomonnaies. Pendant que l’Argentine est secouée par ce scandale, Donald Trump affiche lui aussi son soutien à la monnaie numérique.

Il a récemment lancé World Liberty Financial (WLF), une plateforme dans laquelle il détient des intérêts financiers et a annoncé la création d’une réserve stratégique de jetons pour stabiliser le marché et appuyer des projets en finance décentralisée. Trump a également lancé son propre meme coin, le $TRUMP, qui aurait déjà généré des centaines de millions de dollars en transactions.

Son fils, Donald Trump Jr., a récemment plaidé pour un cadre réglementaire permettant aux cryptomonnaies de prospérer, affirmant qu’elles représentaient « l’avenir de la finance » et un enjeu stratégique pour les États-Unis.

Récemment, Trump a nommé Paul Atkins à la tête de la Securities and Exchange Commission (SEC) pour succéder à Gary Gensler. Ancien président de l’institution sous George W. Bush, Atkins est connu pour ses positions en faveur de la déréglementation et des cryptomonnaies.

Trump affirme vouloir faire des États-Unis la « capitale mondiale des cryptos », tandis que la valeur du Bitcoin a bondi au-delà de 100 000 dollars US après l’annonce de la nomination de Paul Atkins.

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La BdC explique le pourquoi de sa dernière baisse de taux https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-bdc-explique-le-pourquoi-de-sa-derniere-baisse-de-taux/ Thu, 13 Feb 2025 13:56:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105664 Le risque de guerre commerciale a pesé lourd dans la balance.

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Le risque d’une longue guerre commerciale avec les États-Unis et l’incertitude qu’elle entraîne, même si la menace ne se concrétise pas, ont pesé lourdement sur le conseil de direction de la Banque du Canada (BdC) lorsqu’il a décidé de réduire les taux d’intérêt le mois dernier.

La banque centrale a publié mercredi un résumé de ses délibérations. Le document offre un aperçu des discussions du conseil avant la baisse des taux du 29 janvier, lorsqu’elle a réduit son taux directeur d’un quart de point de pourcentage à 3 %, sa sixième baisse consécutive.

Il montre que le conseil de direction a longuement discuté de l’impact d’une incertitude commerciale prolongée, étant donné que les données d’enquête publiées le mois dernier ont montré que certaines entreprises envisageaient déjà de transférer leurs investissements aux États-Unis.

« Les membres se sont également accordés sur le fait que la menace tarifaire avait accru l’incertitude, ce qui pèserait sur la confiance et les intentions d’investissement des entreprises ainsi que sur la confiance des consommateurs », peut-on lire dans le résumé.

« Cette situation était aussi une raison d’abaisser le taux directeur. »

Le président américain Donald Trump a déjà envisagé d’imposer des droits de douane de 25 % sur les importations canadiennes avant même d’entrer en fonction. Il avait d’abord annoncé qu’il le ferait dès son premier jour de mandat, puis avait ensuite reporté la date limite au début de février.

Les droits de douane ont finalement été suspendus pendant 30 jours après que le Canada a conclu un accord pour apaiser les inquiétudes américaines concernant le fentanyl — bien que moins de 1 % de tout le fentanyl entrant aux États-Unis provienne du Canada —, notamment en nommant un « tsar du fentanyl » et en classant les cartels de drogue comme entités terroristes, entre autres dispositions.

Communication et transparence

Mais l’impact de ces incertitudes prolongées sur l’économie canadienne et les différents scénarios que présenteraient les droits de douane et toute mesure de rétorsion ont fait que la Banque du Canada n’était pas à l’aise de fournir des informations sur ses plans de taux d’intérêt à l’avenir.

« Les membres ont convenu qu’il serait important de tenir la population canadienne au courant, à mesure que la situation évolue, de leurs analyses et évaluations concernant l’incidence d’un conflit commercial sur l’économie et l’inflation », indique le résumé, ce qui signifie que la banque fournira des mises à jour si son analyse des développements de la guerre commerciale modifie sensiblement ses perspectives.

La discussion sur la façon de tenir les Canadiens informés intervient après que la banque centrale a publié un examen le mois dernier sur sa performance pendant la pandémie, soulignant qu’elle pourrait mieux communiquer la manière dont elle prévoit gérer les chocs économiques à grande échelle.

Un groupe d’experts qui a effectué une évaluation externe du rapport de la banque a convenu de la nécessité pour la Banque du Canada d’améliorer la communication et la transparence, notamment en ce qui concerne l’utilisation d’outils non conventionnels.

« Dans l’ensemble, la Banque dispose d’un certain nombre de moyens pour continuer à explorer et à peaufiner des méthodes accessibles pour communiquer ses décisions de politique monétaire », indique l’évaluation externe de l’examen.

Les développements qui se déroulent rapidement rendent « impossible de prédire ce qui se passerait avec la politique commerciale des États-Unis », ont reconnu les membres du conseil alors qu’ils évaluaient les effets qu’une guerre commerciale aurait sur l’économie canadienne.

Inflation et emploi

En plus de la baisse du produit intérieur brut (PIB), la réponse du Canada aux tarifs douaniers exercerait une pression à la hausse sur l’inflation.

Le conseil a convenu que la politique monétaire devait contrebalancer la pression à la baisse sur l’inflation due à la faiblesse de l’économie, avec la pression à la hausse de l’inflation due à une guerre commerciale.

« Les membres ont convenu que la politique monétaire ne pouvait pas compenser l’ajustement économique à long terme qu’entraîneraient des droits de douane permanents. Et à court terme, la politique monétaire ne peut pas contrer à la fois une baisse de croissance et une hausse de l’inflation », peut-on lire dans le résumé.

« Mais les mesures de politique monétaire mises en place ont permis de revenir à une basse inflation et de réduire substantiellement les taux d’intérêt, et nous sommes ainsi en meilleure posture pour faciliter l’ajustement de l’économie à un choc tarifaire. »

Les membres du conseil ont été encouragés par les indicateurs récents qui ont montré que l’économie reprenait de la vigueur et que l’inflation se maintenait à son objectif de 2 %.

Pourtant, d’autres indicateurs ont encore montré un ralentissement du marché du travail. Malgré la création de 91 000 emplois en décembre, le taux de chômage était alors de 6,7 %, et les nouveaux entrants sur le marché, à savoir les jeunes travailleurs et les nouveaux arrivants, avaient du mal à trouver un emploi.

« Les membres ont convenu que cette tendance devait se maintenir sur une plus longue période avant qu’ils aient la conviction que le marché du travail se renforçait », indique le résumé.

En décidant de réduire le taux d’intérêt, le conseil a convenu qu’une baisse d’un quart de point de pourcentage « contribuerait à favoriser la croissance et à équilibrer les risques entourant l’inflation ».

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Des droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/des-droits-de-douane-de-25-sur-lacier-et-laluminium/ Mon, 10 Feb 2025 12:07:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105577 Donald Trump revient à l’attaque.

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Le président américain Donald Trump a déclaré qu’il annoncera officiellement lundi des droits de douane de 25 % sur toutes les importations d’acier et d’aluminium, y compris pour le Canada et le Mexique.

Donald Trump s’est exprimé dimanche lors d’une conférence de presse à bord de l’avion présidentiel lorsqu’il se rendait à La Nouvelle-Orléans pour assister au Super Bowl entre les Chiefs de Kansas City et les Eagles de Philadelphie.

Donald Trump a imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium de 25 % et 10 % respectivement au cours de son premier mandat en mars 2018, en invoquant la sécurité nationale comme justification.

Le Canada a d’abord bénéficié d’une exemption à ces tarifs, mais a finalement été frappé par les droits de douane le 31 mai 2018. Le Canada a répondu par une série de contre-droits de douane sur des produits américains comme le jus d’orange de Floride.

Près d’un an plus tard, le 17 mai 2019, la Maison-Blanche a annoncé qu’un accord avait été conclu pour empêcher les « hausses » des approvisionnements en acier et en aluminium du Canada et du Mexique, mettant ainsi fin au conflit commercial.

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a réagi à cette annonce sur le réseau social X, disant qu’il n’y a « aucun scénario » où les États-Unis « produiront assez d’aluminium pour remplacer celui du Québec ».

« Vous exposez vos industries de pointe à une grave inflation. Négocions plutôt… », a écrit Yves-François Blanchet, s’adressant au président Trump.

Un responsable du cabinet du premier ministre a déclaré dimanche qu’ils « surveillaient » la situation.

Le premier ministre du Québec, François Legault, a pour sa part écrit sur X : « Le Québec leur exporte 2,9 millions de tonnes d’aluminium, soit 60 % de leurs besoins. Préfèrent-ils s’approvisionner en Chine ? ».

Il a ajouté, dans la même publication, que « tout cela démontre qu’on doit commencer à renégocier notre entente de libre-échange avec les États-Unis au plus vite et ne pas attendre la révision prévue en 2026 ».

Le Canada comme 51e État 

Fox News a diffusé une entrevue avec Donald Trump avant le match de football, où il a dit vouloir voir le Canada devenir un État américain, en raison de l’affirmation non fondée selon laquelle les États-Unis « paient 200 milliards de dollars (G$) par an » à leur voisin du nord.

Le président affirme que le Canada serait « bien mieux » en tant qu’État et qu’il serait d’accord pour « subventionner » le Canada s’il était un État, une référence apparente au déficit commercial entre les deux pays.

Selon Statistique Canada, l’excédent commercial global du Canada avec les États-Unis s’élevait à 94,4 G$ en 2023, principalement en raison des exportations de pétrole.

Donald Trump a fait cette déclaration en réponse à une question posée par Bret Baier, présentateur de Fox News, lors de l’entrevue télévisée de dimanche.

Bret Baier a interrogé Donald Trump sur les propos tenus vendredi par le premier ministre Justin Trudeau, qui a déclaré à un groupe de chefs d’entreprise que le président ne plaisantait pas avec l’idée de faire du Canada un État américain.

« Je pense que le Canada serait bien mieux loti en tant que 51e État, car nous perdons 200 G$ par an au profit du Canada, et je ne vais pas laisser cela se produire », a répondu Donald Trump à Bret Baier.

« C’est trop. Pourquoi payons-nous 200 G$ par an en subventions au Canada ? Maintenant, s’ils sont un 51e État, cela ne me dérange pas. »

Vendredi, le premier ministre Trudeau a affirmé à une foule de plus de 100 chefs d’entreprise lors d’un sommet économique Canada–États-Unis, à Toronto, que les commentaires de Donald Trump sur la transformation du Canada en État étaient « une réalité ».

Ses commentaires sur Donald Trump ont été faits à huis clos après que les journalistes ont été expulsés de la salle. Le Toronto Star a pu entendre ce que Justin Trudeau disait parce que l’audio a été diffusé par inadvertance.

Donald Trump a d’abord menacé d’imposer des droits de douane de 25 % sur les produits canadiens en raison des problèmes de sécurité aux frontières liés au fentanyl et à l’immigration clandestine, mais ses commentaires continuent de porter sur le commerce avec le Canada et, plus récemment, sur le manque de banques américaines en sol canadien.

Les problèmes frontaliers restent la justification officielle de la menace de tarifs, selon le décret exécutif.

Le 3 février, le Canada et le Mexique ont tous deux obtenu un sursis d’au moins 30 jours avant que la menace ne se concrétise, après que Justin Trudeau et la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum ont parlé à Donald Trump de leurs plans respectifs concernant la frontière.

Le plan du Canada comprend des dépenses de 1,3 G$, annoncées pour la première fois en décembre, pour renforcer la sécurité frontalière, y compris des patrouilles avec des hélicoptères, et la mise en place d’un « tsar du fentanyl » qui travaillera avec ses homologues américains pour lutter contre la crise des drogues toxiques.

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