écart de richesse – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 03 Jan 2025 12:16:29 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png écart de richesse – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Endettement des ménages : levier de richesse ou risque d’exclusion ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/endettement-des-menages-levier-de-richesse-ou-risque-dexclusion/ Fri, 03 Jan 2025 12:16:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104672 La question se pose selon l’Observatoire québécois des inégalités.

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L’endettement des ménages canadiens demeure élevé, s’établissant à 177 % en 2024, un chiffre proche du pic de 187 % atteint en 2022. Cela implique qu’à chaque dollar de revenu après impôt, les Canadiens doivent actuellement 1,77 $. Mais derrière ce chiffre préoccupant se cache une réalité plus complexe, révèle une nouvelle étude de l’Observatoire québécois des inégalités.

L’endettement, loin d’être systématiquement problématique, constitue un puissant levier d’enrichissement pour de nombreuses familles québécoises. Entre 1999 et 2023, alors que la dette hypothécaire augmentait de 248 milliards de dollars (G$), la valeur des actifs immobiliers grimpait de 952 G$.

« Le prêt hypothécaire représente le principal facteur d’accumulation de richesse des familles au Québec », expliquait récemment l’économiste Geoffroy Boucher dans un article.

Un écart qui se creuse

Cette capacité d’emprunt profite cependant majoritairement aux plus aisés. Les données sont éloquentes : les 20 % des familles les plus riches ont capté 59 % de l’augmentation de la valeur des actifs au Québec sur cette période, contre seulement 1 % pour les 20 % les plus pauvres.

Le système de crédit lui-même perpétue ces inégalités. Une personne sur cinq s’est déjà vu refuser une demande de crédit au Québec, avec des taux de refus particulièrement élevés chez les populations vulnérables :

  • 38,5 % chez les personnes autochtones,
  • 28,4 % chez les personnes racisées,
  • et 25,6 % chez les personnes à plus faible revenu.

Ainsi, les inégalités de patrimoine se creusent : en 2023, les 20 % des familles les plus riches au Québec détenaient 68 % de la richesse totale.

Même lorsqu’il est accessible, le crédit peut devenir une arme à double tranchant. Une perte d’emploi, une retraite ou un problème de santé peuvent rapidement transformer une dette gérable en un fardeau insurmontable. Les ménages surendettés, combinés à de faibles actifs, se trouvent particulièrement vulnérables en cas de chocs économiques ou personnels, ce qui alimente des spirales de stress et de difficultés financières.

Pour lutter contre les inégalités socio-économiques, l’Observatoire propose plusieurs solutions. Garantir un accès équitable au crédit pour les ménages à faible revenu, renforcer la réglementation des prêteurs et offrir une éducation financière accessible figurent parmi les priorités.

Ces enjeux ont également été au cœur des discussions du Forum Patrimoine et Santé, qui a réuni des experts pour réfléchir à des mesures favorisant une meilleure redistribution des richesses en avril dernier.

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21 PDG québécois ont déjà atteint le salaire annuel moyen ce jeudi https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/21-pdg-de-grandes-entreprises-quebecoises-ont-deja-atteint-le-salaire-annuel-moyen-ce-jeudi/ Thu, 02 Jan 2025 13:22:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104802 En un peu plus de dix heures.

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À peine l’année 2025 entamée, les patrons des plus grandes entreprises québécoises auront déjà gagné l’équivalent du salaire annuel moyen au Québec, d’après une analyse de l’Observatoire québécois des inégalités (OQI).

À 11h05, ce jeudi, 21 présidents-directeurs généraux (PDG) d’une entreprise dont le siège social est au Québec auront empoché 60 007 $ en 10,1 heures.

L’Observatoire avance que d’ici la fin de 2025, ces hauts dirigeants auront encaissé chacun en moyenne une rémunération de plus de 12,4 millions de dollars (M$), soit 206 fois plus que le salaire annuel moyen des travailleurs québécois.

« C’est des multiples qui sont complètement faramineux et qui nous rappellent à quel point les inégalités économiques sont exacerbées même au Québec », commente en entrevue Geoffroy Boucher, économiste à l’OQI.

C’est la deuxième année que l’organisation mène un tel exercice sur la rémunération des hauts dirigeants de compagnies en collaboration avec le Centre canadien des politiques alternatives (CCPA). Celui-ci fait une telle compilation depuis plusieurs années déjà.

Leur analyse se penche sur les 100 chefs d’entreprises les mieux payés au Canada parmi les sociétés cotées à la Bourse de Toronto sous l’indice composé S&P/TSX. Elle tient compte non seulement des salaires, mais aussi de différentes formes de primes, telles que les bonus en argent et les options d’achat d’actions, qui sont divulguées dans des documents destinés aux actionnaires.

L’an dernier, les PDG avaient gagné l’équivalent du salaire annuel moyen vers 10h15 contre 11h05 cette année, ce qui représente « une très légère amélioration de la situation », affirme Geoffroy Boucher.

« Étant donné qu’on est avec des chiffres quand même assez importants, lorsqu’il y a une petite hausse dans le salaire annuel moyen, disons que ça a beaucoup d’impact sur le multiplicateur. Il y a eu une augmentation de 57 000 à 60 000 $ du salaire annuel moyen au Québec dans le contexte de la crise inflationniste », souligne-t-il.

Gain en capital

Selon Geoffroy Boucher, ces données révèlent que « les ressources sont distribuées très inégalement au sein de la société » québécoise, même si cette dernière est moins inégalitaire que d’autres juridictions.

« C’est correct si leurs actionnaires décident qu’ils les rémunèrent autant, mais on peut se questionner si le travail que réalisent ces personnes-là vaut vraiment autant d’argent, considérant finalement qu’on vient accroître les inégalités économiques dans l’ensemble de la population », mentionne-t-il.

Des inégalités exacerbées « peuvent diminuer notre capacité collective à relever les défis du 21e siècle », tels que la crise climatique ou celle du logement, indique l’économiste, citant notamment à ce sujet le Laboratoire sur les inégalités mondiales.

Aux yeux de l’OQI, une meilleure redistribution de la richesse passe notamment par l’augmentation du taux d’inclusion du gain en capital. Lors de son dernier budget, le gouvernement Trudeau a annoncé que cet impôt passait de 50 à 66,7 % pour la tranche excédant 250 000 $ par année. Cette mesure est en vigueur depuis le 25 juin 2024.

L’Observatoire croit que cette décision pourrait rapporter gros dans les coffres gouvernementaux, prenant en compte que les 21 PDG d’entreprises québécoises analysées détiennent des actions dont la valeur atteint 11,8 G$.

Si ces patrons venaient à vendre ces actions, cela pourrait se traduire par 250 M$ en impôt à verser, avec l’hypothèse que 25% de la valeur des actions détenues par ces PDG représentent des gains en capital, avance l’Observatoire.

« Nous, ce qu’on croit, c’est qu’il faut regarder davantage ce qui se passe au niveau du patrimoine, toute la richesse qui est accumulée au fil du temps. C’est là que les inégalités sont les plus exacerbées. Contrairement au revenu où nos politiques fiscales sont assez dynamiques dans la redistribution, ce n’est pas vraiment le cas pour le patrimoine. En fait, la richesse est très peu taxée », soutient Geoffroy Boucher.

Il évoque que le 10 % des mieux nantis au Québec capte la moitié du patrimoine, contre 3 % pour 40 % des plus pauvres.

Une seule femme

Par ailleurs, l’OQI souligne qu’une seule femme se hisse dans le classement des 21 PDG d’entreprises québécoises analysées.

L’Observatoire mentionne que ce constat est cohérent avec son rapport publié en novembre dernier, soutenant que les femmes étaient moins nombreuses à se retrouver parmi le groupe des mieux nantis que les hommes au Québec et au Canada.

Se basant sur des données fiscales, il révélait que les femmes ont 64,6 % moins de chances que les hommes de faire partie du groupe des mieux nantis au Québec.

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L’écart se creuse entre les plus riches et les plus pauvres https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/lecart-se-creuse-entre-les-plus-riches-et-les-plus-pauvres/ Tue, 19 Nov 2024 12:07:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103825 En ce qui concerne le patrimoine des familles québécoises.

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L’écart entre les plus riches et les plus pauvres se creuse en ce qui concerne le patrimoine des familles québécoises, selon une analyse récemment publiée par l’Observatoire québécois des inégalités. Celle-ci révèle que les ménages les mieux nantis ont bénéficié de manière disproportionnée de l’augmentation de la valeur du patrimoine des familles au Québec depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Une évolution inégale

À l’aide des plus récentes données de l’Enquête sur la sécurité financière (ESF) publiée par Statistique Canada, l’économiste Geoffroy Boucher émet le constat que le patrimoine des familles, soit la richesse accumulée au cours de la vie, a évolué de manière très inégale depuis 2019.

Entre 2019 et 2023, la valeur du patrimoine détenu par les familles du Québec est passée de 2 417 milliards de dollars (G$) à 3 008 G$.

Or, les familles faisant partie des 10 % les plus riches ont capté, à elles seules, 32,3 % de cette augmentation.

Quant aux familles faisant partie des 40 % les plus pauvres, elles n’ont capté que 11,2 % de la croissance de la richesse.

L’immobilier comme source d’enrichissement

Selon l’économiste, l’augmentation de la richesse des familles depuis la pandémie s’explique en grande partie par la hausse marquée de la valeur des actifs immobiliers.

Au Québec, les biens immobiliers sont responsables de 59 % de l’augmentation de l’actif total des familles. La valeur totale des actifs immobiliers est passée de 980 G$ en 2019 à 1 352 G$ 2023 (en dollars constants).

En comparaison, les REER (16 %) et les véhicules et autres actifs non financiers (14 %), respectivement en seconde et en troisième position, suivent loin derrière.

Pour Geoffroy Boucher, l’importante croissance de l’immobilier risque de creuser les inégalités entre propriétaires et locataires.

Le poids de la dette hypothécaire 

Si la valeur des actifs détenus par les familles au Québec a augmenté de 23 % entre 2019 et 2023, celle des dettes — qui constituent la deuxième dimension du patrimoine — a augmenté de 10 %, observe l’économiste.

D’après lui, l’augmentation des obligations financières des familles est attribuable à l’augmentation de la dette hypothécaire, dont la valeur totale est passée de 288 G $ en 2019 à 324 G$ en 2023 (en dollars constants).

Le Québec fait moins bonne figure

En 2023, rappelle l’économiste, l’Observatoire publiait un premier portrait des inégalités de patrimoine au Québec, qui démontrait notamment que les inégalités de patrimoine étaient bien plus prononcées que les inégalités de revenu.

De plus, ce portrait mettait également en évidence le fait que si le Québec se positionne comme la province la moins inégalitaire au niveau du revenu, la province fait moins bonne figure pour le patrimoine, se classant derrière l’Ontario, la Colombie-Britannique et les provinces de l’Atlantique.

Des inégalités sous-estimées 

Pour Geoffroy Boucher, il appert que ces inégalités sont aussi sous-estimées, les données de l’ESF sous-évaluant l’importance de la richesse détenue au sommet de la distribution.

De fait, indique-t-il, le directeur parlementaire du budget a relevé des problèmes de sous-déclaration ou d’absence de données chez les familles détenant un patrimoine très élevé au sein de l’ESF.

« Des données de meilleure qualité permettraient de jeter un éclairage plus juste sur la répartition de la richesse au Canada. Les inégalités de patrimoine constituent un indicateur essentiel de la situation socioéconomique des familles au Québec et au Canada. Elles tiennent également un rôle primordial dans la reproduction de la position sociale d’une génération à l’autre », conclut l’économiste.

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Le nombre de cryptomillionnaires s’envole en un an https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-nombre-de-cryptomillionnaires-senvole-en-un-an/ Tue, 17 Sep 2024 10:55:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102618 PLANÈTE FINANCE — Selon un nouveau rapport.

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Le nombre d’investisseurs possédant plus d’un million de dollars en cryptomonnaies a plus que doublé en un an, selon un rapport de New World Wealth et Henley & Partners. Entre le 1er juillet 2023 et le 30 juin 2024, ce chiffre a augmenté de 95 % pour atteindre 172 300 personnes.

Parmi ces cryptomillionnaires, 85 400 détiennent leur fortune en Bitcoin. Le nombre d’individus possédant plus de 100 millions de dollars en cryptoactifs a également bondi de 79 % pour atteindre 325 en 2024, tandis que les milliardaires en cryptos sont désormais au nombre de 28, une hausse de 27 %. Le rapport estime à 560 millions le nombre total de détenteur de cryptomonnaies, en hausse de 32 %

Dominic Volek, responsable des clients privés chez Henley & Partners, note que 2024 a marqué un tournant pour les cryptomonnaies en 2024, avec la montée en flèche du Bitcoin, qui a atteint un record de près de 73000 $ en mars. Il mentionne également que les approbations des fonds négociés en Bourse (FNB) de Bitcoin et d’Ethereum aux États-Unis a libéré un torrent de capital institutionnel, accélérant l’intégration des actifs numériques avec la finance traditionnelle.

Andrew Amoils, responsable de la recherche chez New World Wealth, signale que cinq des six nouveaux milliardaires en cryptomonnaies en 2024 ont amassé leur fortune grâce au Bitcoin, soulignant la domination de cette cryptomonnaie dans l’attraction d’investisseurs à long terme.

Le rapport attribue la hausse du nombre de millionnaires en cryptomonnaies à plusieurs facteurs. Des changements législatifs en Europe et aux États-Unis ont attiré de nouveaux investisseurs. L’image des cryptomonnaies s’est améliorée. L’écosystème s’est développé, notamment avec l’engouement pour les stablecoins, qui offrent davantage de transparence et de stabilité aux investisseurs.

Les cryptomonnaies sont également perçues comme une option intéressante pour les individus fortunés qui souhaitent optimiser leur fiscalité en vivant dans différents pays. Henley & Partners indique que Singapour, Hong Kong et les Émirats arabes unis sont les destinations les plus favorables pour ces investisseurs.

Après une baisse temporaire autour de 65 000 $, le cours du Bitcoin a récemment rebondi porté par l’espoir d’une réduction imminente des taux de la Réserve fédérale américaine, mentionne le rapport. Cette dynamique a également stimulé l’intérêt pour d’autres cryptoactifs. La capitalisation totale des cryptomonnaies a ainsi atteint 2 300 milliards de dollars (G$), selon Henley & Partners, comparativement à 1,2 G$ l’été précédent.

Cependant, l’engouement des investisseurs pour les monnaies virtuelles comporte aussi des risques. Chaque année, des milliards de dollars sont perdus par les consommateurs dans des fraudes liées aux investissements en cryptomonnaies.

Selon L’Agefi, les conseillers en gestion de patrimoine seront de plus en plus sollicités par les investisseurs ayant bâti leur fortune grâce aux cryptoactifs. Les conseillers peuvent jouer un rôle clé pour ces clients en les aidant à diversifier leurs investissements vers des placements plus traditionnels, tout en sécurisant et développant leur patrimoine en fonction de leur profil de risque et de leurs objectifs financiers.

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Taxer les millionnaires pour réduire la dette https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/taxer-les-millionnaires-pour-reduire-la-dette/ Tue, 27 Aug 2024 11:08:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102444 PLANÈTE FINANCE – La proposition du PDG de JP Morgan Chase.

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Avec une dette nationale atteignant les 35 000 milliards de dollars, les États-Unis sont confrontés à un défi de taille. De nombreux économistes considèrent que la croissance actuelle n’est pas suffisante pour couvrir les futurs remboursements de cette dette.

Ce n’est pas l’avis de Jamie Dimon, PDG de JPMorgan Chase. Le ténor de Wall Street propose une solution qui pourrait ne pas plaire aux plus riches du pays : une réforme fiscale qui augmenterait la contribution des plus fortunés, selon Fortune.com.

Dans une récente entrevue accordée à PBS News, le banquier a exposé sa vision pour réduire la dette nationale tout en maintenant la prospérité économique. Selon lui, le chemin vers la réduction de la dette américaine passe par une stratégie en deux volets : stimuler la croissance économique et rééquilibrer le système fiscal pour alléger la charge des familles à revenus moyens.

Cette approche inclut des investissements ciblés dans des domaines clés comme les infrastructures, les crédits d’impôt pour les revenus du travail (EITC) et les dépenses militaires pour créer des emplois, tout en réformant le système fiscal pour le rendre plus équitable.

Une réforme fiscale pour favoriser la croissance

L’homme d’affaires propose de concentrer les investissements sur les infrastructures, qui sont essentielles pour soutenir une croissance économique à long terme. En améliorant les routes, les ponts et les réseaux de transport, les États-Unis pourraient renforcer leur compétitivité mondiale, a-t-il déclaré à PBS News.

Il préconise également d’augmenter les crédits d’impôt pour les revenus du travail (EITC). Ce programme permet de redistribuer des revenus aux travailleurs à faibles et moyens revenus. Selon lui, cette réforme est essentielle pour soutenir les communautés les plus vulnérables du pays, en plus d’instaurer « un système fiscal international compétitif ».

En parallèle, le PDG de JP Morgan Chase plaide pour une augmentation des dépenses militaires. Il estime que les tensions géopolitiques représentent la plus grande menace pour l’économie mondiale. En renforçant les capacités militaires des États-Unis, il pense que le pays pourra mieux se protéger contre les risques externes tout en stimulant des secteurs économiques stratégiques.

La « règle Buffett » : taxer les millionnaires pour alléger la dette

Ces initiatives seraient financées en taxant davantage les plus riches. Jamie Dimon s’appuie sur la « règle Buffett », qui stipule qu’aucun ménage gagnant plus d’un million de dollars par an ne devrait payer en taxes une part de ses revenus inférieure à celle des familles de la classe moyenne.

Cette règle tire son nom de Warren Buffett, le PDG de Berkshire Hathaway, qui a souligné à plusieurs reprises l’iniquité du système fiscal américain. Malgré sa fortune estimée à 138 milliards de dollars selon Bloomberg, le milliardaire a révélé qu’il paie un pourcentage d’impôts similaire à celui de sa secrétaire.

Dans les faits, Buffett paie un taux d’imposition fédéral plus élevé, tandis que sa secrétaire contribue proportionnellement plus en taxes de sécurité sociale. Cette situation crée une disparité fiscale importante entre les classes sociales.

En 2024, le taux de la taxe de sécurité sociale américaine pour les employés est fixé à 7,65 %, tandis que les travailleurs indépendants doivent payer 15,3 %. Au-delà d’un plafond de revenu annuel de 168 000 $, les revenus ne sont plus soumis à cette taxe, signale Fortune.

Les inégalités fiscales se creusent

Les disparités ne s’arrêtent pas là, mentionne l’article. Selon des données de 2023 publiées par l’Internal Revenue Service (IRS), le top 1 % des Américains les plus riches paie 26 % de ses revenus en impôt fédéral, tandis que les 5 % les plus riches en paient 22,4 %. À l’opposé, les 50 % des Américains les plus pauvres ne paient que 3,1 % de leurs revenus en impôts.

Un rapport de la Maison-Blanche publié la même année a révélé que les 400 familles les plus riches du pays ne paient en réalité que 8,2 % de leurs revenus en impôts, grâce à des failles dans le système de taxation des gains en capital.

Une étude du National Bureau of Economic Research, révisée en décembre 2021, a également mis en lumière que l’évasion fiscale parmi les Américains les plus fortunés est largement sous-estimée. En la prenant en compte, la part de contribution fiscale des plus riches augmenterait d’un point de pourcentage.

Le rêve américain en péril

Dans une lettre d’opinion adressée à Donald Trump publiée le 2 août dans le Washington Post, Jamie Dimon a souligné l’importance de préserver le rêve américain en offrant des chances égales à tous. Cependant, les inégalités se creusent : le 1 % des Américains les plus riches gagne 100 fois plus que les 20 % les plus pauvres.

Par ailleurs, il est intéressant de noter que la rémunération de Jamie Dimon a elle-même augmenté de 4,3 % en 2023, atteignant 36 millions de dollars. Sa valeur nette est estimée à 1,7 milliard de dollars, selon Forbes.

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L’écart entre riches et pauvres continue de se creuser au Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/lecart-entre-riches-et-pauvres-continue-de-se-creuser-au-canada/ Wed, 31 Jul 2024 10:50:11 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102042 Selon les données de Statistique Canada.

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L’inégalité des revenus entre les ménages de la tranche supérieure de 40 % de la répartition des revenus et les ménages de la tranche inférieure de 40 % s’avère la plus importante depuis 2008, selon les plus récents comptes économiques de Statistique Canada. Par contre, tout n’est pas sombre, car « certains indicateurs de bien-être économique pour les ménages à faible revenu, à revenu moyen et les ménages plus jeunes (45 ans et moins) se sont améliorés pour la première fois en trois ans », écrit l’organisme.

Une hausse de salaire bienvenue

En fait, la situation s’est améliorée à tous les niveaux d’avoir ; c’est simplement que l’amélioration a été plus substantielle pour les mieux nantis. Ainsi, chez les ménages aux revenus plus faibles, la hausse des paiements d’intérêt sur les prêts hypothécaires et les cartes de crédit a été de 20,8 %, mais cette hausse a été compensée par une hausse marquée des salaires de 24,6 %.

Par contre, les 20 % mieux nantis ont vu leur revenu disponible moyen augmenter de 7,7 % au cours de la dernière année, « car les hausses en revenus d’investissement ont été beaucoup plus importantes que les augmentations de paiement d’intérêt », rapporte StatCan. En effet, la hausse des taux d’intérêt, l’événement financier majeur des deux dernières années, peut jouer dans les deux sens : elle a haussé les coûts d’emprunt, mais elle a aussi augmenté les rendements d’épargne et de placement. Et c’est à ce dernier niveau que les ménages moins nantis ont une capacité moindre « puisqu’ils disposent en moyenne de moins des ressources pour épargner et investir », note StatCan.

C’est dans la zone intermédiaire des ménages à revenu moyen (60 % de la répartition des revenus) que le recul a été plus sensible, avec une diminution de 1,0 point de pourcentage de la part totale des revenus.

Pas étonnant de découvrir que l’épargne nette des ménages à revenu plus élevé a augmenté de 1 657 $ dans la dernière année. Par contre, du côté des ménages à revenu faible et moyen, la perte en épargne (ce que StatCan appelle la « désépargne ») a diminué pour la première fois en trois ans grâce à une hausse plus marquée des revenus que des dépenses. « L’augmentation des dépenses en logement et en services publics a toutefois continué de dépasser les hausses de revenu pour la plupart des ménages », fait ressortir l’organisme.

Le fossé entre patrimoines se creuse

Malgré quelques aspects positifs des revenus et de l’épargne pour les moins nantis, l’écart total de patrimoine a continué de se creuser. La tranche supérieure des 20 % de la répartition du patrimoine accaparait plus des deux tiers (67,6 %) de la valeur nette totale au Canada à la fin du premier trimestre de 2024. C’est une moyenne de 3,4 M$ par ménage. La tranche inférieure de 40 % de la répartition du patrimoine ne retenait que 2,8 % de l’avoir total, soit 70 356 $ par ménage.

Tous les niveaux de la répartition du patrimoine ont bénéficié d’une hausse de 5,3 % de la valeur moyenne des actifs financiers, légèrement freinée par une baisse de 0,7 % des biens immobiliers. Toutefois, cette hausse a favorisé les plus aisés dont 58,4 % des actifs sont financiers, alors qu’ils ne représentent que 28,8 % des actifs des moins aisés.

Les moins nantis ont enregistré une hausse modeste de 1,0 % de leur valeur nette, mais cette hausse n’a pas compensé pour une hausse en valeur moyenne de 3,0 % pour les mieux nantis et une hausse moyenne de 2,5 % pour tous les ménages. Le principal agent de croissance, encore une fois, tenait à la montée des actifs financiers.

Une éclaircie entre des nuages noirs

Autre note positive, les ménages les plus jeunes (moins de 35 ans) ont vu leur solde de prêts hypothécaires diminuer de 3,7 % au premier trimestre de 2024 après des baisses de 4,9 % et 3,9 % pour les deux derniers trimestres de 2023. Ainsi, le ratio de la dette au revenu des ménages plus jeunes a diminué pour la première fois en trois ans, un recul de 25 points de pourcentage, alors qu’il n’a baissé que de 4,2 points de pourcentage pour le groupe de 35 à 44 ans. Cependant, cette éclaircie pour les ménages plus jeunes tient à un contexte sombre où les taux d’intérêt et l’inflation en hausse ont rendu la propriété beaucoup moins abordable.

Les locataires représentent un groupe plus vulnérable. Leur revenu disponible était de 14 867 $ au premier trimestre de 2024, contre 27 994 $ pour les propriétaires. À ce moment-là, ils ont consacré 33,3 % de leur revenu au logement, en hausse de 0,9 % dans l’année, alors que les propriétaires y ont consacré 22,8 %. Résultat net : les locataires sont incapables d’épargner en vue de l’achat d’une propriété. Au premier trimestre de 2024, les propriétaires ont constitué une épargne nette de 2 835 $, en hausse de 43,2 %, mais les locataires ont « désépargné » : — 707 $, une augmentation de 24,5 %.

Les locataires sont les grands perdants dans le partage du patrimoine. Au T1 2024, 91 % de tout le patrimoine était détenu par les propriétaires, à parts égales en biens immobiliers et en actifs financiers. Ainsi, les propriétaires ont vu une croissance de 115 points de pourcentage dans leur capacité de générer du patrimoine, deux fois plus que la hausse de 54,7 points de pourcentage chez les locataires.

L’avenir proche s’annonce guère meilleur pour les plus vulnérables, juge StatCan. « Les taux d’intérêt et l’inflation qui demeurent élevés continueront vraisemblablement d’exercer une pression sur la capacité des ménages vulnérables à joindre les deux bouts sans s’endetter davantage. »

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Deux (ou trois) passeports valent mieux qu’un pour certains riches https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/deux-ou-trois-passeports-valent-mieux-quun-pour-certains-riches/ Thu, 09 May 2024 10:43:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100709 PLANÈTE FINANCE - Des millionnaires se procurent plusieurs passeports au cas où ils devraient fuir leur pays.

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L’année 2024 pourrait connaître un record de migration des grandes fortunes dans le monde, selon le média économique américain CNBC, qui a interrogé le cabinet d’avocats Henley & Partners, spécialisé dans les « visas dorés ». Ces programmes offrent aux étrangers fortunés le droit de vivre et travailler d’un autre pays, ou d’en acquérir la citoyenneté, en échange d’un investissement important.

Les citoyens fortunés de toutes les nationalités sont de plus en nombreux à vouloir acquérir une nationalité supplémentaire. Une deuxième, voire troisième ou quatrième citoyenneté, au cas où ils devraient fuir leur pays, comme Peter Thiel, cofondateur de Paypal, qui possède un passeport néo-zélandais, ou l’ex-PDG de Google, Eric Schmidt, qui revendique la nationalité chypriote, rapporte CNBC.

À l’échelle mondiale, le nombre de riches citoyens en quête de cieux plus cléments pour jouir de leur fortune ne cesse de croître. En 2024, on estime ainsi que quelque 128 000 citoyens fortunés changeront de pays, comparativement à 120 000 en 2023 et 51 000 en 2013.

Discrète Dominique

Les pays dont les passeports sont les plus recherchés sont le Portugal, Malte, la Grèce et l’Italie. Ils proposent tous des politiques de « visas dorés » aux investisseurs étrangers.

La Dominique, une petite île discrète des Caraïbes, a défrayé la chronique lorsque l’homme d’affaires québécois Daniel Langlois et sa compagne y ont été assassinés en décembre 2023. Il est apparu que le principal accusé dans cette affaire était accrédité comme agent dans le cadre du programme de « citoyenneté par investissement ». Ce programme permet d’obtenir la citoyenneté dominiquaise en échange d’un investissement de 200 000 $ US dans l’immobilier ou d’un don de 100 000 $ au gouvernement.

La Dominique compte parmi les principaux émetteurs de passeports dorés dans le cadre de ce programme avec Saint-Kitts, Vanuatu, Grenade, Antigua, indique à la BBC le Dr Kristin Surak, professeur agrégé de sociologie politique à la London School of Economics et auteur du livre The Golden Passport: Global Mobility for Millionaires.

Pour devenir citoyen de la petite île située entre la Martinique et la Guadeloupe, nul besoin de résider sur son sol ni même d’y accoster. Le passeport est valide pendant 10 ans et peut être renouvelé à vie, à condition que la citoyenneté du pays ne soit jamais révoquée. En 2021, ce programme a rapporté plus de la moitié de ses revenus à l’État dominiquais, soit 448 millions de dollars (M$), sur un budget total de 813 M$.

Le montant requis pour obtenir un « visa doré » varie selon les pays. Il va d’un investissement de 100 000 $ dans l’immobilier au Panama, jusqu’à un dépôt de 21,4 M$ dans une institution financière établie au Luxembourg.

Une assurance contre les risques

Certains pays demandent un certain nombre d’années de résidence sur le territoire avant d’obtenir la citoyenneté : 5 ans au Portugal avant d’obtenir la citoyenneté, 7 ans en Grèce et 10 ans en Italie.

L’obtention d’un « visa doré » est la meilleure assurance possible contre les risques économiques et politiques dans un monde instable, indique Henley & Partners sur son site Web

« Dans un contexte d’instabilité mondiale croissante, détenir un autre passeport, en particulier d’un pays considéré comme plus neutre ou politiquement plus clément, constitue désormais une précieuse solution de secours », a déclaré à CNBC Dominik Volek, chef du groupe des clients privés de la firme.

Blanchiment d’argent et corruption

Il existe environ 60 pays offrant des visas dorés, selon Kristin Surak. La Turquie est à l’origine d’environ la moitié des ventes annuelles mondiales de citoyenneté. Certains passeports sont plus recherchés. Pendant les cinq dernières années, le Japon et Singapour ont dominé le classement des passeports qui ouvrent le plus grand nombre de portes. Ils ont été rejoints par l’Espagne, l’Allemagne, la France et l’Italie. Le passeport canadien, qui donne accès à 188 pays, arrive en 7e position des plus recherchés.

Les programmes de passeports dorés sont controversés car ils favorisent la corruption, le blanchiment d’argent et l’aggravation de la crise du logement pour les populations locales, selon l’ONG Transparency Internationale. Le Premier ministre de l’Espagne, Pedro Sanchez, a d’ailleurs signalé qu’il envisageait d’abandonner ce système en raison de la spéculation commerciale qu’il engendre et de la pression qu’il exerce sur le marché du logement.

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L’écart de richesse atteint son plus haut niveau depuis 2015 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/lecart-de-richesse-atteint-son-plus-haut-niveau-depuis-2015/ Wed, 24 Apr 2024 10:16:36 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100523 Selon un rapport de TD.

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L’année dernière, l’écart entre le groupe de gens aux revenus les plus élevés et celui aux revenus les plus faibles a atteint son plus haut niveau depuis 2015, les ménages les plus riches ayant vu leurs revenus augmenter beaucoup plus rapidement que les autres Canadiens.

La hausse des taux d’intérêt pousse les ménages à revenus moyens et faibles à dépenser de manière plus conservatrice, ce qui signifie que les dépenses de consommation des plus hauts revenus joueront un rôle essentiel dans le maintien de l’économie dans son ensemble.

Alors que la valeur nette des ménages a rebondi à 4,5 % l’année dernière, après une baisse de 6,5 % en 2022, les gains n’ont pas été répartis uniformément entre les niveaux de revenus, indique le rapport.

« Les ménages à revenus élevés ont bénéficié d’un avantage plus important en raison de leurs plus grands actifs financiers, qui ont été les principaux moteurs de richesse l’année dernière », a conclu Maria Solovieva, économiste à la Banque TD, dans son rapport.

Le revenu des ménages dans la catégorie supérieure était en moyenne de 197 909 $ en 2023, soit une hausse de 6 % par rapport à l’année précédente. Pendant ce temps, les ménages à revenus moyens et faibles ont connu une croissance stagnante ou pire, un déclin.

Le rapport montre que les ménages à faibles revenus ont fait un gain de 0,3 %, pour une moyenne de 31 518 $, tandis que les ménages à revenus moyens ont connu une baisse de 0,3 % (59 178 $) l’année dernière.

La baisse des actifs immobiliers a affecté les ménages à revenus moyens et faibles, à mesure que les dettes hypothécaires augmentaient. Les ménages à revenus moyens se sont endettés davantage qu’avant la pandémie, les renouvellements de prêts hypothécaires et les frais de service de la dette ayant augmenté dans un contexte de taux d’intérêt élevés.

En conséquence, les ménages aux revenus moyens et faibles réduisent leurs dépenses discrétionnaires (ameublement, équipement ménager et activités récréatives). Les réductions ont été significatives parmi les ménages à faibles revenus, suggère le rapport.

L’inflation, quant à elle, a poussé ces ménages à puiser dans leurs économies pour joindre les deux bouts, ce qui a entraîné des conséquences directes sur les dépenses futures, dans la mesure où ces familles auront moins de ressources vers lesquelles se tourner, selon le rapport.

Selon les conclusions de l’étude, les groupes à faibles revenus continueront de manquer de ressources dans les années à venir et seront contraints de faire des choix économiques plus difficiles, ralentissant leurs dépenses pour les ramener à leurs moyennes historiques.

Les dépenses du groupe aux revenus élevés, quant à elles, maintiendront l’économie en mouvement, tout en continuant à maintenir leur pouvoir d’achat.

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