écoblanchiment – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 08 Nov 2024 12:58:28 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png écoblanchiment – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Les investisseurs particuliers sont vulnérables à l’écoblanchiment https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-investisseurs-particuliers-sont-vulnerables-a-lecoblanchiment/ Fri, 08 Nov 2024 12:58:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103843 Ils sont attirés par des notations ESG même s’ils ne les comprennent pas.

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Les investisseurs particuliers sont attirés par les fonds d’investissement bien notés en matière d’ESG (environnement, social et gouvernance) — en particulier les notes exprimées par des étoiles — et semblent sensibles à l’écoblanchiment, selon une expérience menée par une équipe de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO).

Dans un nouveau rapport, l’organisme de réglementation a détaillé une expérience menée auprès de 961 investisseurs particuliers qui examinait comment différents attributs influenceraient leur choix entre différents fonds d’investissement hypothétiques. Les attributs examinés incluent les noms des fonds, les stratégies d’investissement, les notations ESG, les performances passées et les ratios de frais de gestion.

« La notation ESG est apparue comme l’un des attributs les plus importants influençant le choix des consommateurs, juste après les performances passées du fonds », constatent les chercheurs.

Le format de ces notations — étoiles et lettres — a eu un impact sur les investisseurs.

« Les fonds notés par des étoiles ont eu une influence plus positive sur la sélection des fonds que les fonds notés par des lettres », observent-ils.

« Les notes ESG élevées ont eu une influence plus positive sur la sélection des fonds que les notes ESG plus faibles », note le rapport.

« L’absence de notation ESG a été préférée à certaines des notations ESG les plus basses, ce qui suggère qu’il existe un seuil à partir duquel les notations ESG passent d’un facteur de motivation à un facteur de dissuasion », soulignent-ils.

En outre, l’étude a révélé que les investisseurs n’étaient « pas sensibles aux disparités entre les attributs les plus saillants d’un fonds (par exemple, le nom du fonds) et sa stratégie d’investissement réelle ». En d’autres termes, si un fonds est étiqueté comme un fonds ESG, mais n’a pas de stratégie ESG réelle, les investisseurs ne sont pas nécessairement rebutés par cette incohérence.

« Ce résultat suggère que les investisseurs de détail canadiens peuvent être confrontés au risque d’écoblanchiment des produits disponibles sur le marché, indique le rapport. Il est peu probable que les investisseurs de détail comprennent parfaitement les notations ESG, alors que ces notations sont un facteur particulièrement important lors de la sélection des fonds d’investissement ESG. »

En outre, le manque de normalisation et de clarté de ces notations exacerbe potentiellement le risque d’écoblanchiment, suggère le rapport.

« Les différents types de notation et le manque de clarté de ces notations permettent aux fabricants de ces fonds d’exploiter potentiellement la tendance des investisseurs à se fier aux notations ESG », avertit le rapport.

« La CVMO est préoccupée par ce manque de transparence », rapporte Leslie Byberg, vice-présidente exécutive de la réglementation stratégique de la CVMO, dans un communiqué.

« La clarté des notations ESG aidera les investisseurs à prendre des décisions plus éclairées », affirme-t-elle.

À cette fin, le rapport appelle le secteur et les régulateurs à prendre des mesures pour améliorer la clarté des définitions et des notations ESG, ainsi qu’à déployer des efforts pour aider les investisseurs et les conseillers à se prémunir contre l’écoblanchiment en améliorant leur compréhension de l’investissement ESG.

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Écoblanchiment, greenhushing et greenwishing : le nouveau jargon de la finance durable https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/ecoblanchiment-greenhushing-et-greenwishing-le-nouveau-jargon-de-la-finance-durable/ Tue, 30 Jul 2024 11:51:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101961 Voici ce que signifient ces termes et comment certains proposent de mettre fin à ces pratiques.

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Au Canada, le gouvernement fédéral exigera bientôt des entreprises qu’elles fournissent des preuves de leurs déclarations environnementales, une consultation publique sur cette règle ayant été lancée plus tôt cette année. Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une vaste campagne mondiale de répression contre les pratiques financières durables trompeuses.

Un sondage en ligne réalisé en novembre 2023 par l’organisation caritative Ecojustice, spécialisée dans le droit de l’environnement, et par l’organisation de défense de l’environnement Environmental Defence Canada a révélé que trois Canadiens interrogés sur quatre étaient préoccupés par l’écoblanchiment pratiqué par les entreprises et le secteur financier.

« La majorité des Canadiens souhaitent de nouvelles règles pour mettre fin à l’écoblanchiment, car ils sont frustrés de voir que les déclarations ne sont pas suivies d’effets, rapporte Julie Segal, responsable principale du programme de financement de la lutte contre le changement climatique chez Environmental Defence Canada. Un certain nombre d’institutions financières souhaitent également des règles claires en matière de financement durable, afin de pouvoir s’engager plus clairement dans cette direction. »

L’écoblanchiment a été l’un des premiers termes inventés dans le discours sur la finance durable, mais des termes tels que greenhushing et greenwishing ont depuis été adoptés.

Voici ce que signifient ces termes et comment certains proposent de mettre fin à ces pratiques.

L’écoblanchiment

Selon Yrjo Koskinen, professeur de finance durable et de transition à la Haskayne School of Business de l’université de Calgary, l’écoblanchiment consiste à faire des déclarations exagérées ou trompeuses sur le caractère écologique d’une entreprise, d’une organisation ou d’un produit.

« Il ne s’agit pas nécessairement de mentir, mais de faire des déclarations exagérées au sujet de vos politiques environnementales ou sociales, explique-t-il. Les entreprises ont tendance à se présenter sous leur meilleur jour. Tout le monde le fait, n’est-ce pas ? C’est donc une pratique courante. »

Selon Yrjo Koskinen, l’écoblanchiment était un problème de niche jusqu’en 2022, moment à partir duquel des cas ont commencé à faire régulièrement la une des journaux en Europe, aux États-Unis et au Canada.

On se rappelle notamment du cas très médiatisé de Keurig Canada, qui a conclu un accord de 3 millions de dollars (M$) après que le Bureau de la concurrence a jugé que les allégations de recyclage des dosettes de café de l’entreprise étaient fausses ou trompeuses dans certains cas.

Aux États-Unis, DWS Investment Management Americas, une filiale de Deutsche Bank AG, a accepté de payer 25 M$ pour répondre à des accusations d’écoblanchiment et de contrôles déficients de lutte contre le blanchiment d’argent dans ses fonds communs de placement. La Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis a allégué que la société avait fait des « déclarations matériellement trompeuses » sur les processus d’investissement ESG (environnement, social et gouvernance) utilisés pour certains fonds communs de placement à gestion active et comptes à gestion séparée.

Au début de l’année, la Commission européenne et les autorités nationales chargées de la protection des consommateurs ont engagé des actions contre 20 compagnies aériennes pour des pratiques d’écoblanchiment présumées trompeuses, entre autres exemples.

Le projet de loi C-59 du gouvernement canadien, qui a reçu la sanction royale le 20 juin, est un exemple de la récente répression de l’écoblanchiment.

Cette loi oblige les entreprises à fournir des preuves à l’appui de leurs déclarations environnementales. Le gouvernement espère que cela « protégera les consommateurs, les concurrents et le bon fonctionnement du marché contre les effets néfastes des déclarations non vérifiées concernant les avantages d’un produit pour la protection de l’environnement ou l’atténuation des effets du changement climatique ».

La législation a reçu des réactions mitigées. Elle a été citée par Pathways Alliance comme la raison pour laquelle le groupe de sociétés d’exploitation des sables bitumineux a décidé de retirer son contenu en ligne. Le groupe a déclaré que la disposition applique une norme « si vague qu’elle n’a pas de sens ».

Les autorités de régulation des services financiers ont également progressé dans la lutte contre l’écoblanchiment.

En mars, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières ont renforcé leurs orientations pour les fonds d’investissement et les gestionnaires de fonds en ce qui concerne la divulgation d’informations liées à l’ESG, dans le but d’accroître la clarté et la cohérence de la documentation des fonds et des communications commerciales.

En mars également, le Conseil canadien des normes de durabilité a publié son projet de normes sur les risques et opportunités liés au climat, basé sur les normes de l’International Sustainability Standards Board, mais avec des propositions de modifications. La consultation sur ces normes s’est achevée le mois dernier.

Au cours de la dernière décennie, des entreprises telles que Morningstar Sustainalytics ont établi des cadres pour évaluer l’exposition des entreprises aux risques ESG spécifiques au secteur et la gestion des risques.

Clark Barr, responsable de la méthodologie ESG chez Morningstar Sustainalytics, souligne que leur approche se concentre non pas sur les simples promesses environnementales des entreprises, mais sur une évaluation approfondie de leurs politiques, programmes et performances en matière d’ESG.

« C’est l’un des moyens d’éviter l’écoblanchiment, car il ne s’agit pas seulement de mettre en place une politique ou de rédiger un document. Nous voulons voir cet [impact] jusqu’au niveau de la performance », spécifie-t-il.

Le greenhushing (écosilence)

Le greenhushing est la pratique qui consiste à minimiser ou à cacher délibérément les objectifs de développement durable, explique Yrjo Koskinen, en soulignant que ce concept est relativement nouveau par rapport à l’écoblanchiment.

L’une des raisons pour lesquelles les entreprises adoptent cette pratique est la crainte d’être accusées d’écoblanchiment. Elles peuvent penser qu’il y a toujours quelqu’un pour les blâmer : soit elles en font trop, soit pas assez, mais elles ne semblent jamais trouver le juste équilibre.

Yrjo Koskinen ajoute que les entreprises peuvent constater à quel point la question est devenue politisée.

Dans une analyse réalisée en janvier 2024 par le cabinet de conseil en climatologie South Pole, 81 % des entreprises ont déclaré que la communication de leurs objectifs en matière d’émissions nettes nulles serait bénéfique pour leurs résultats financiers. Toutefois, 58 % des 1 400 entreprises interrogées — dans 14 pays et 12 secteurs — ont déclaré qu’il était désormais plus difficile de communiquer sur leurs actions en faveur du climat et qu’elles prévoyaient de réduire leur niveau de communication externe.

Dans le domaine de la finance, un rapport de mars 2024 du fournisseur de données sur les marchés d’actions privés et publics PitchBook Data suggère que certains gestionnaires d’actifs se retirent des engagements publics en matière d’ESG par crainte de réactions négatives, avec moins de partenaires généraux prenant des engagements publics en matière d’ESG chaque trimestre au cours des dernières années via les Principes pour l’investissement responsable soutenus par les Nations Unies. Dans le même temps, d’autres s’appuient sur l’ESG en tant qu’outil de création et de protection de la valeur dans un environnement macroéconomique difficile, selon le rapport.

Selon Julie Segal, le concept d’écoblanchiment existe parce qu’au Canada, les normes de divulgation et d’établissement de rapports sur le développement durable sont volontaires.

« Dès que quelque chose devient obligatoire, une entreprise ou une institution financière n’a plus à décider si elle parle de quelque chose », affirme-t-elle.

Le greenwishing

Encore moins connu que l’écoblanchiment et le greenhushing, le greenwishing désigne une entreprise qui formule des vœux abstraits pour « passer au vert » ou fixer des objectifs climatiques sans prendre de mesures concrètes.

« Pour moi, le greenwishing ressemble beaucoup au greenwashing. Il s’agit d’une sorte d’écoblanchiment par inadvertance », précise Yrjo Koskinen.

Le greenwishing est motivé par la pression exercée sur les entreprises pour qu’elles fixent des objectifs ambitieux en matière de développement durable, indique KPMG sur son site web.

Dans un article publié par le Center for Corporate Reporting, qui fournit des conseils aux entreprises en Suisse, en Allemagne et en Autriche, l’un des fondateurs de South Pole a écrit que le greenwishing « permet à une entreprise d’être perçue comme un leader climatique aux yeux du public, sans courir le risque d’être accusée d’écoblanchiment ».

« Après tout, vous n’avez pas pris d’engagements contraignants au départ ; vous n’avez fait qu’exprimer votre soutien à l’action climatique et vos souhaits pour un avenir à faible émission de carbone », précise l’article.

La voie à suivre

Les observateurs de l’industrie estiment que le Canada doit adopter des politiques qui favorisent la transition vers une économie nette zéro.

Selon Julie Segal, le pays doit agir de toute urgence, étant donné que le changement climatique pourrait entraîner des répercussions sur tous les aspects de la vie des gens, qu’il s’agisse de leur logement, de leurs moyens de subsistance ou de l’économie.

« Nous assistons à une augmentation des catastrophes liées au climat qui affectent à la fois les communautés et les investissements », remarque Julie Segal. « La politique de financement alignée sur le climat est la pièce manquante du plan climatique du Canada », s’il doit s’aligner sur les engagements du pays dans le cadre de l’Accord de Paris.

Julie Segal a souligné le projet de loi S-243, qui obligerait les administrateurs d’entreprise à rendre des comptes sur l’action climatique et rendrait obligatoires les plans d’action climatique des institutions financières, entre autres choses.

« Exiger les plans qui soutiennent l’engagement est vraiment essentiel en termes de transparence et de responsabilité, et permet simplement de s’assurer que nous avançons dans la bonne direction », déclare-t-elle.

Yrjo Koskinen se réjouit que le Canada suive l’exemple d’autres juridictions, comme l’Europe.

« Actuellement, avec la nouvelle loi européenne, si vous annoncez une certaine stratégie d’investissement ESG, au moins 80 % de vos actifs doivent suivre cette stratégie. C’est une mesure massive, tangible et mesurable. Jusqu’à l’adoption du projet de loi C-59, il n’y avait pas de loi explicite contre l’écoblanchiment au Canada. Il s’agissait de groupes d’activistes qui tentaient de dénoncer les produits, ou du [Bureau de la consommation] qui intentait des procès contre ces entreprises. »

Toutefois, Yrjo Koskinen estime que la nouvelle réglementation sur l’écoblanchiment au Canada est « assez vague pour l’instant ». Il espère qu’elle sera bientôt clarifiée « afin que les entreprises sachent avec plus de certitude ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas ».

Clark Barr, de Morningstar Sustainalytics, est d’accord pour dire que le Canada devrait s’inspirer de l’exemple de l’Union européenne pour élaborer ses politiques en matière de finance durable, mais qu’il y a aussi une raison concurrentielle à cela.

« Si vous avez toute cette base de clients européens qui achètent des produits à d’autres entreprises et qu’ils regardent les entreprises canadiennes et disent, “Oh, ils ne prennent pas le carbone au sérieux [donc] je préfère acheter à cette autre entreprise en France”, c’est une opportunité perdue pour les entreprises canadiennes », affirme-t-il.

Clark Barr et Yrjo Koskinen reconnaissent toutefois que l’évolution vers une économie durable prend du temps.

Yrjo Koskinen fait remarquer que l’Europe est moins dépendante des combustibles fossiles, alors que le pétrole et le gaz sont les principaux produits d’exportation du Canada.

« Il est très difficile de décarboniser notre système énergétique, souligne-t-il. L’économie ne change pas du jour au lendemain. Les nouvelles entreprises sont beaucoup plus rapides et agiles pour changer, et certaines entreprises peuvent changer très rapidement, mais [pour] les grandes entreprises traditionnelles, cela va prendre du temps. »

Clark Barr fait une remarque similaire.

« Parfois, on critique le fait que les réglementations ne sont pas assez fortes ou qu’elles ne vont pas assez vite, mais au moins, nous voyons des progrès dans ce domaine. Ce n’est peut-être pas idéal, ce n’est peut-être pas parfait, mais c’est un voyage. C’est un marathon, pas un sprint. »

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Écoblanchiment : le Bureau de la concurrence veut accélérer les choses https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/ecoblanchiment-le-bureau-de-la-concurrence-veut-accelerer-les-choses/ Mon, 08 Jul 2024 10:44:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101686 Une consultation publique s’en vient.

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Le Bureau de la concurrence affirme qu’il accélérera l’élaboration de lignes directrices sur l’interprétation des nouvelles dispositions de la Loi sur la concurrence visant l’écoblanchiment.

L’organisme de surveillance fédéral affirme avoir reçu un grand nombre de demandes et qu’il élaborera des orientations « de manière accélérée ».

Les modifications apportées à la Loi sur la concurrence, entrées en vigueur le mois dernier, exigent que les entreprises soient en mesure de justifier les allégations environnementales faites pour promouvoir un produit ou un intérêt commercial.

Dans le cadre de ses travaux, le régulateur annonce qu’il lancera une consultation publique dans les semaines à venir.

Le groupe d’entreprises de sables bitumineux Alliance Nouvelles voies a supprimé tout le contenu de son site web et de ses flux de médias sociaux le mois dernier, invoquant l’incertitude entourant les nouvelles règles anti-écoblanchiment.

Le consortium des six plus grandes sociétés d’exploitation des sables bitumineux du Canada affirme que les changements créent une incertitude importante pour les entreprises canadiennes qui souhaitent communiquer publiquement sur le travail qu’elles accomplissent pour améliorer leur performance environnementale.

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Condamné pour écoblanchiment https://www.finance-investissement.com/edition-papier/developpement-des-affaires-edition-papier/condamne-pour-ecoblanchiment/ Mon, 10 Jun 2024 04:22:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101223 La cour fédérale de l’Australie retient la responsabilité d’un fonds d’investissement.

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La Cour fédérale d’Australie a récemment retenu la responsabilité de Vanguard Investments Australia à l’égard de certaines déclarations trompeuses faites au public. Cette décision met de l’avant les risques auxquels s’exposent les acteurs du secteur financier lorsqu’ils font la promotion des produits financiers dits « verts » ou suivant des critères environnementaux, sociétaux et de gouvernance (ESG).

Vanguard aurait découvert que plusieurs placements effectués par un de ses fonds « éthiques », qui promettait aux investisseurs que le fonds ne serait pas investi dans des activités comme les combustibles fossiles, les armes et les produits tels que le tabac ou la loterie, auraient dû être exclus en fonction de ces critères.

Vanguard a par la suite volontairement déclaré cette situation à l’Australian Securities and Investments Commission (ASIC), l’autorité en valeurs mobilières australienne. L’ASIC a donc décidé d’entamer une poursuite civile contre Vanguard pour déclarations trompeuses à l’égard des investisseurs.

Ce fonds détenait plus de 1 milliard de dollars australiens en gestion et 46 % des valeurs détenues par le fonds n’avaient pas été analysées en fonction des critères éthiques qu’il promettait. Ces valeurs représentaient 74 % de la valeur totale du fonds en question.

Vanguard a admis sa responsabilité face à la plupart des allégations de l’ASIC, mais contestait le fait que certaines déclarations étaient trompeuses ou qu’elle devrait être tenue responsable de déclarations faites par des tierces parties dans les médias. La cour a donné raison à Vanguard sur certaines déclarations et sur les déclarations de tierces parties, mais retient sa responsabilité pour la majorité des déclarations qu’elle considérait comme trompeuses.

Au moment d’écrire le présent article, la cour n’a pas encore déclaré la pénalité que Vanguard devra payer pour ses déclarations trompeuses, mais il sera intéressant de voir si le tribunal tiendra compte de la déclaration volontaire et de la collaboration de la firme avec l’ASIC dans la détermination du montant de pénalité à payer.

Julie-Martine Lorange est avocate émérite, associée chez McCarthy Tétrault S.E.N.C.R.L., s.r.l.,

Avec la collaboration de Me Pierre-Gabriel Grégoire, CPA et avocat chez McCarthy Tétrault, et de Yassine Khadir, stagiaire en droit chez McCarthy Tétraul

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L’AEMF finalise des orientations contre l’écoblanchiment https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/laemf-finalise-des-orientations-contre-lecoblanchiment/ Tue, 28 May 2024 10:48:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100883 PLANÈTE FINANCE — Les régulateurs conseillent les gestionnaires de fonds sur les termes ESG dans les noms de fonds.

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Les nouvelles orientations de l’Autorité européenne des marchés financiers (AEMF) définissent les attentes des régulateurs à l’égard des gestionnaires de fonds lorsqu’ils utilisent des termes liés à l’ESG (environnement, social et gouvernance) ou au développement durable dans les noms des fonds.

À la suite d’une consultation menée l’année dernière, l’AEMF a publié un rapport final définissant des orientations qui visent à protéger les investisseurs contre les tromperies causées par des noms de fonds qui font des déclarations exagérées en matière de durabilité.

« Les pressions concurrentielles du marché incitent les gestionnaires d’actifs à inclure dans les noms de leurs fonds une terminologie destinée à attirer les actifs des investisseurs. Cette demande croissante a suscité des inquiétudes, indique le rapport. Cela est particulièrement vrai si les fonds sont désignés comme verts ou socialement durables, alors que des normes de durabilité suffisantes correspondant à ce nom n’ont pas été respectées. »

Outre la protection des investisseurs contre un éventuel écoblanchiment, les orientations visent également à fournir aux gestionnaires d’actifs des critères clairs et mesurables pour évaluer l’utilisation de termes liés à la durabilité dans les noms de leurs fonds.

Les lignes directrices exigent notamment qu’au moins 80 % des avoirs du portefeuille soient utilisés pour atteindre les objectifs ESG ou d’investissement durable. Elles établissent également des critères d’exclusion pour certains termes.

Les orientations prendront effet trois mois après leur traduction et leur publication officielle sur le site web de l’AEMF. Les fonds existants auront alors six mois pour se conformer aux nouvelles orientations, tandis que les nouveaux fonds devront s’y conformer immédiatement.

En mars, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) ont publié leurs orientations révisées pour les fonds d’investissement sur les questions d’information ESG, y compris les dispositions concernant les noms de fonds, qui visent également à protéger les fonds d’investissement contre l’écoblanchiment.

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Rapports de durabilité : BMO et CDPQ se démarquent https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/rapports-de-durabilite-bmo-et-cdpq-se-demarquent/ Tue, 28 May 2024 10:48:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101021 SOMMET FD 2024 - Parmi 195 rapports analysés par des étudiants.

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Les rapports ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) quantifient l’engagement des organisations à l’égard du développement durable. Ils gagneraient à être plus compréhensibles et plus lisibles, afin que les informations qu’ils contiennent reflètent mieux les actions mises en œuvre par les entreprises, selon les étudiants qui ont participé au concours du meilleur rapport de durabilité, mené par Finance Montréal.

Huit équipes d’étudiants en finance ont analysé 195 rapports de durabilité d’entreprises canadiennes dans divers secteurs économiques, des institutions financières à la consommation, en passant par l’énergie.

Pour le secteur bancaire, la Banque de Montréal (BMO) s’est démarquée pour son rapport ESG, avec le Mouvement Desjardins et la Banque TD. La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), Manuvie et IGM Financial se sont distingués dans le secteur financier non bancaire.

Les étudiants étaient invités à évaluer les rapports de durabilité des firmes sur 24 critères ESG, dont 23 imposés par Finance Montréal et un critère de leur choix. Ils ont analysé notamment la clarté des rapports ainsi que le lien entre la performance ESG et la stratégie de l’entreprise. Ils ont vérifié si les rapports comportaient des indicateurs ESG spécifiques, quantitatifs et mesurables.

« L’objectif (du concours) est double : donner l’occasion à des étudiants en finance, comptabilité, développement durable ou en RSE d’aiguiser leurs compétences d’analyse des rapports de durabilité, et encourager les entreprises canadiennes à bien divulguer leurs informations en matière de durabilité », ont signalé les organisateurs du concours.

Leadership et transparence

Les étudiants ont souligné le leadership et la transparence dont BMO fait preuve dans la divulgation de ses données ESG. « Il y a une bonne ligne directrice dans leur rapport. II rassemble tous les critères et il parle aussi beaucoup des objectifs de l’ONU. C’est bien expliqué », dit Julie Ménard, étudiante à l’Université de Sherbrooke, qui a analysé les rapports de durabilité du secteur bancaire avec Judith Viens, Émily Berger, James Proulx et Justin Millette.

Le Mouvement Desjardins a remporté la meilleure note pour six critères, dont la cybersécurité, la diversité et l’inclusion. La lisibilité du rapport et sa richesse en information visuelle (tableaux, graphiques, etc.) ont favorablement impressionné les étudiants.

Résumer les initiatives en développement durable dans un rapport facilement consultable n’est pas évident, selon Gildas Poissonnier, chef du développement durable au Mouvement Desjardins. « Il est difficile de communiquer adéquatement l’ampleur de notre engagement dans les communautés au niveau social. En même temps, il y a beaucoup de choses sur lesquelles on doit divulguer : les sujets climatiques, l’engagement dans le milieu, les relations avec les employés. Il faut couvrir large, mais sans arriver avec une brique qui fait des centaines de pages. »

La Banque TD s’est démarquée quant à elle par la divulgation des risques et opportunités liées la nature. La TD est l’une des rares banques à avoir utilisé les normes Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD) dans son rapport ESG, ont mentionné les étudiants.

Rigueur et clarté

Pour les institutions financières du secteur non bancaire, le rapport de durabilité de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a obtenu le meilleur pointage. Les étudiants qui l’ont évalué (Ali Senhaji Mouhabed, Samuel Leavey, Philippe Michel et Kevin Ponton de l’Université de Sherbrooke) ont souligné sa « grande transparence et sa clarté », ainsi que le lien établi entre la performance ESG et la performance financière, et l’utilisation des normes du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques (TCFD).

Qu’est-ce qui fait un bon rapport de durabilité ? « La rigueur, la rigueur et encore la rigueur », indique Ani Castonguay, première vice-présidente, Communications et cheffe de la marque de CDPQ. « C’est très important pour nous de communiquer nos actions sur le E, le S et le G et d’améliorer cette divulgation chaque année en ajoutant différents éléments d’informations à notre rapport de durabilité. »

Pour le secteur non bancaire, Manuvie s’est distinguée par la précision de ses indicateurs de performance, la solidité de sa gouvernance et sa prise en compte des risques climatiques, tandis qu’IGM Financial a gagné des points en raison de la clarté de sa divulgation et du suivi de ses indicateurs de performance ESG.

Mentionner les défis

Des étudiants ont mentionné que les rapports de durabilité pourraient être plus compréhensibles. Pour ce faire, ils invitent les organisations à préciser davantage la source de certaines informations, notamment de mieux indiquer le contexte et la provenance des photos utilisées dans les rapports.

Ils signalent également que les entreprises auraient intérêt à mentionner les aspects qui vont moins bien et qu’ils travaillent à améliorer, et pas seulement les bons coups.

Selon PwC, qui a analysé les rapports ESG de 250 grandes entreprises canadiennes en 2023, un tiers (31 %) d’entre elles n’exposent pas leurs problèmes importants et 73 % n’expliquent pas leur façon d’analyser les enjeux ESG et de les intégrer à leur stratégie à long terme.

La divulgation de données fiables et rigoureuses permet d’éviter l’enjeu de l’écoblanchiment dans les rapports de durabilité, qui peut affaiblir la confiance des investisseurs. Selon les organisations présentes, pour assurer la crédibilité les rapports ESG, les entreprises doivent se prêter à des évaluations externes, suivre des normes internationales reconnues et s’appuyer sur une grille démontrant leur performance en matière de durabilité.

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Investir dans la transition énergétique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/investir-dans-la-transition-energetique/ Mon, 27 May 2024 11:40:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100994 SOMMET FD 2024 — Contre l’écoblanchiment.

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Les investisseurs canadiens sont de plus en plus déterminés à intégrer des placements durables dans leurs portefeuilles. Près de la moitié (45 %) envisagent d’ajouter ces investissements au cours des deux prochaines années, malgré les préoccupations concernant l’écoblanchiment et la complexité des normes de durabilité, révèle la 5e étude sur le Jour de la Terre de Placements Mackenzie.

À ce jour, 23 % des Canadiens ont déjà adopté l’investissement durable, en hausse par rapport aux 20 % de l’année dernière. De plus, 77 % des investisseurs qui détiennent déjà des placements dans ce domaine prévoient d’augmenter leurs contributions à la transition énergétique.

Hadiza Djataou, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille, Équipe des placements à revenu fixe chez Mackenzie, souligne cette évolution : « Les investisseurs vont au-delà des constats à l’égard des investissements durables. Ils agissent concrètement pour soutenir la transition énergétique », dit la spécialiste, qui animait un panel sur le financement de la transition énergétique lors du 4e Sommet de la finance durable.

Le manque de connaissance : toujours un obstacle

Cependant, malgré ces intentions, le manque de connaissance reste un obstacle majeur. Selon le rapport de Mackenzie, seulement un tiers (33 %) des investisseurs ont discuté de l’investissement durable avec leur conseiller.

« Cela démontre que les investisseurs n’achèteront pas des actions de sociétés uniquement parce qu’elles prétendent supporter l’investissement durable. Ils veulent en savoir plus », estime Hadiza Djataou.

Elle croit que davantage d’éducation est nécessaire pour dissiper les préjugés et comprendre pleinement les implications des choix d’investissement. « Il faut en parler avec les clients et continuer à faire de l’éducation en la matière. »

La proportion d’investisseurs qui se disent préoccupés par l’écoblanchiment n’a pas diminué depuis 2023. Plus de 40 % des investisseurs estiment que l’investissement durable manque de lignes directrices ou de normes claires. Ils croient que les rendements des placements durables sont inférieurs à ceux des placements traditionnels.

L’épreuve des chiffres

Pour surmonter les défis de l’écoblanchiment et des rendements perçus comme inférieurs, Hadiza Djataou recommande de privilégier les sociétés qui gèrent activement les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) tout en maintenant une performance financière robuste.

Les gestionnaires doivent également s’assurer que les objectifs annoncés dans les prospectus des fonds durables sont clairs et mesurables, et que les liquidités sont effectivement allouées à la réduction de l’impact initialement prévu, signale-t-elle.

Les données sur la performance à long terme des fonds durables montrent souvent des résultats comparables à ceux des investissements traditionnels. « Si on observe les rendements sur 10 ans des portefeuilles d’IR, la portion de revenu fixe liée à l’investissement durable livre une performance très similaire à celle des obligations traditionnelles », dit Hadiza Djataou.

Étant donné que les investisseurs institutionnels sont plus représentés dans les fonds d’investissement durable, ceux-ci affichent une performance très similaire à celle des obligations.

Transition énergétique : occasions à saisir

La transition énergétique offre des occasions pour les investisseurs. Selon l’étude, près de la moitié des investisseurs (48 %) envisagent d’investir dans des sociétés axées sur la transition énergétique afin de contrer le réchauffement planétaire au cours des deux prochaines années. Hadiza Djataou encourage une approche de portefeuille diversifié et équilibré pour maximiser l’impact tout en minimisant la volatilité.

Les investissements durables deviennent plus ciblés et la tendance s’accentuera dans ce sens, croit la gestionnaire. À l’avenir, les investisseurs auront la possibilité d’avoir plus d’impact sur les aspects clés de la transition énergétique.

L’enjeu est de taille alors que deux tiers (69 %) des investisseurs estiment que le fait d’investir dans ce domaine représente un pas vers un monde meilleur pour les générations futures, avec des bénéfices attendus pour l’environnement (67 %) et la santé (65 %).

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Une taxonomie des investissements climatiques contre l’écoblanchiment https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/une-taxonomie-des-investissements-climatiques-contre-lecoblanchiment/ Tue, 21 May 2024 10:51:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100824 Elle sera mise en place « dès que possible », selon Chrystia Freeland.

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Le Canada a besoin d’une taxonomie des investissements climatiques pour aider les investisseurs et les institutions financières à déterminer les effets de leurs activités économiques et prévenir les cas d’écoblanchiment, ont déclaré des experts lors du Bloomberg Sustainable Finance Forum, le 7 mai dernier.

Une taxonomie des investissements climatiques fournirait une approche standardisée pour évaluer quels investissements peuvent être certifiés « verts », ou respectueux de l’environnement, et/ou compatibles avec l’objectif du Canada de parvenir à des émissions nettes nulles.

D’autres juridictions telles que l’Union européenne, la Chine, la Colombie et l’Afrique du Sud ont publié leurs propres taxonomies, mais le Canada a pris du retard.

« Nous souhaitons vraiment que la taxonomie soit adoptée au Canada, martèle Geneviève Morin, directrice générale du fonds d’investissement québécois Fondaction. La confusion qui règne autour des termes et de ce dont les gens parlent est un problème. »

L’année dernière, le Conseil d’action pour la finance durable, un conseil établi par le gouvernement fédéral, a publié son rapport sur la feuille de route en matière de taxonomie. Ce rapport présente dix recommandations pour l’établissement d’une taxonomie verte et de transition.

Il recommandait notamment que la taxonomie soit dirigée par le gouvernement fédéral et le secteur financier, avec une forte participation des provinces et des populations autochtones, et qu’une structure de gouvernance indépendante soit mise en place pour créer et tenir à jour la taxonomie.

Cependant, il n’y a pas de calendrier précis pour la mise en œuvre d’une telle taxonomie. Selon les experts, elle permettrait d’attirer les capitaux nécessaires pour combler un déficit annuel de dépenses estimé à 115 milliards de dollars, nécessaire pour que le Canada atteigne le niveau zéro net d’ici à 2050.

Interrogée sur les retards dans la mise en œuvre du système, la ministre des Finances, Chrystia Freeland, a déclaré lors d’une conférence de presse le mois dernier que le gouvernement « travaillait dur pour achever le processus le plus rapidement possible ».

En l’absence d’une telle taxonomie, le secteur financier est vulnérable à l’écoblanchiment, prévient John Cook, vice-président principal et gestionnaire de portefeuille chez Investissements Mackenzie à Toronto.

Les gestionnaires d’investissement n’ont ainsi pas de définition pour savoir quelles activités d’une entreprise sont considérées comme durables, ce qui est particulièrement important pour les conglomérats aux activités diverses.

« Je pense vraiment que c’est un gros problème à l’heure actuelle, même si l’on s’intéresse à ce que fait l’entreprise, à ce qui est inclus dans ce panier », affirme John Cook.

Une taxonomie des investissements climatiques est également essentielle pour évaluer les risques liés au climat, qui sont en constante évolution, souligne Javinder Sidhu, directeur de l’équipe chargée de l’analyse et de la divulgation des données climatiques au sein du Bureau du surintendant des institutions financières.

« La taxonomie est un outil qui aidera nos institutions financières à interagir avec l’économie réelle et à s’assurer que nous disposons d’une approche scientifique pour identifier certaines des caractéristiques de risque des prêts et des véhicules d’investissement à l’avenir », continue-t-il.

Le Canada doit également agir plus rapidement pour établir ses propres normes de durabilité pour l’information financière, en s’inspirant des normes établies par l’International Sustainability Standards Board, a déclaré Geneviève Morin.

Le Conseil canadien des normes de durabilité a publié ses projets de normes — les normes canadiennes de divulgation de la durabilité 1 et 2 — au début de l’année. Ces normes sont soumises à consultation jusqu’au 10 juin.

« Les normes sont importantes, non seulement pour nous, mais aussi pour les entreprises elles-mêmes. Sinon, elles se verront poser une question de cinq manières différentes par cinq institutions différentes, et elles perdront beaucoup de temps et d’argent à rendre compte de leurs activités », rappelle Geneviève Morin.

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La FCA intensifie sa lutte contre l’écoblanchiment https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-fca-intensifie-sa-lutte-contre-lecoblanchiment/ Wed, 08 May 2024 09:50:50 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100585 PLANÈTE FINANCE - Le régulateur cherche à étendre le régime aux gestionnaires de portefeuille.

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Alors que les régulateurs mondiaux cherchent de plus en plus à lutter contre l’écoblanchiment dans le secteur de l’investissement, la Financial Conduct Authority (FCA) du Royaume-Uni a publié des orientations sur ses nouvelles règles anti-écoblanchiment imminentes. Elle propose ainsi d’étendre les exigences aux gestionnaires de portefeuilles.

De nouvelles règles, visant à garantir que les produits d’investissement présentés comme durables sont correctement étiquetés et que les produits eux-mêmes correspondent à ce qu’ils prétendent, doivent entrer en vigueur au Royaume-Uni le 31 mai.

« La nouvelle règle a pour but de protéger les consommateurs en garantissant que les produits et services durables qui leur sont vendus sont décrits avec précision », a expliqué la FCA, notant que la demande des investisseurs pour des produits durables continue d’augmenter.

Avant l’entrée en vigueur des nouvelles exigences, la FCA a publié des orientations destinées à aider le secteur de l’investissement à se conformer aux nouvelles règles. Elle a également lancé une consultation sur l’extension aux gestionnaires de portefeuille des exigences en matière d’étiquetage et d’information, qui visent actuellement les gestionnaires d’actifs.

La proposition d’appliquer les exigences anti-blanchiment aux gestionnaires de portefeuille est axée sur les entreprises qui fournissent des services aux investisseurs de détail, y compris la création de portefeuilles modèles, de portefeuilles personnalisés et de services de gestion de portefeuille sur mesure (y compris le capital-investissement et d’autres investissements sur le marché privé).

« Nous voulons aider les consommateurs à naviguer sur le marché de l’investissement durable en étendant les [exigences anti-blanchiment] aux services de gestion de portefeuille », a résumé la FCA dans son document de consultation.

« Cela impliquerait d’appliquer le régime d’étiquetage, les règles de dénomination et de commercialisation, et les exigences de divulgation aux gestionnaires de portefeuille. Cet ensemble de mesures devrait contribuer à garantir que les offres de gestion de portefeuille qui prétendent être des investissements durables répondent à des normes élevées et renforcent la confiance dans le marché. »

La date limite d’envoi des réactions à la consultation est fixée au 14 juin.

La FCA a annoncé qu’elle visait à finaliser ses règles dans la seconde moitié de 2024.

« La confirmation des nouvelles orientations contre l’écoblanchiment et nos propositions visant à étendre les exigences en matière d’information sur le développement durable et le régime des labels d’investissement sont des étapes importantes qui maintiennent la place du Royaume-Uni à l’avant-garde de l’investissement durable », a déclaré Sacha Sadan, directeur de l’environnement, du social et de la gouvernance à la FCA, dans un communiqué de presse.

« Les consommateurs sont soucieux d’investir dans des produits qui ont un impact positif sur la planète et les gens. C’est pourquoi nous voulons renforcer l’intégrité du marché et veiller à ce que les gens puissent prendre des décisions éclairées avec leur argent », a-t-il ajouté.

Les régulateurs canadiens se concentrent également sur la lutte contre l’écoblanchiment.

Le mois dernier, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières ont publié leurs propres orientations révisées pour les fonds d’investissement en matière d’information sur les questions ESG (environnement, social et gouvernance), qui abordent une série de risques d’écoblanchiment, notamment les objectifs d’investissement des fonds, les noms des fonds, les stratégies d’investissement, l’information sur les risques, l’information continue et les communications commerciales.

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Davantage d’IR dans les portefeuilles des conseillers https://www.finance-investissement.com/edition-papier/perspectives-esg/davantage-dir-dans-les-portefeuilles-des-conseillers/ Mon, 15 Apr 2024 04:05:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100102 Malgré les allégations d’écoblanchiment et le manque de normes.

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« ­Comme conseiller, l’investissement responsable (IR) te permet de mieux faire ton travail parce que tu poses plus de questions aux clients. Cela te permet de mieux les connaître, de connaître leurs valeurs et de mieux répondre à leurs besoins », résume ­Ann-Rebecca ­Savard, représentante de courtier en épargne collective et sur le marché dispensé rattachée à ­MICA ­Capital.

Si cette conseillère est particulièrement enthousiaste ­vis-à-vis de l’IR, elle est loin d’être la seule. Les résultats de l’édition 2023 du ­Pointage des courtiers québécois et du ­Pointage des courtiers multidisciplinaires montrent que l’intérêt pour les facteurs ­ESG (environnement, social et gouvernance) est en croissance.

Pour voir ce graphique en grance, cliquez ici

Alors qu’en 2020, la proportion de représentants qui ne géraient aucun actif orienté vers les stratégies ESG était de 42 % chez les conseillers liés à des courtiers de plein exercice et de 34 % chez les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires en 2023, ces proportions s’établissaient respectivement à 29 % et 15 %, selon les données recueillies lors des deux pointages menés par Finance et Investissement.

En 2023, la part moyenne pondérée de l’actif géré qui cible l’ESG s’élevait à 23,4 % pour les conseillers liés à un courtier de plein exercice et à 14,2 % pour les conseillers liés à un courtier multidisciplinaire. En 2022, ces proportions étaient respectivement de 34,9 % et de 13,5 %, en 2021, de 20,8 % et de 9,6 %, et en 2020, de 15,6 % et de 5,7 %.

Même si on constate que les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires demeurent encore à la traîne par rapport aux conseillers en placement, l’ESG dans le portefeuille de leurs clients affiche, lui, une progression importante.

Cette hausse témoigne d’une adoption grandissante de l’ESG par les conseillers. Et ce, malgré les défis du secteur de l’investissement ­ESG, qui a fait l’objet d’al­légations d’écoblanchiment, soit de peindre en vert des activités ou des entreprises qui ne le sont pas. De plus, les régulateurs encadrent davantage les émetteurs de produits financiers afin qu’ils améliorent la divulgation en lien avec l’ESG.

Malgré ces défis, l’intérêt est là. « C’est l’avenir. C’est ce que la majorité des gens demandent », témoignait ainsi un répondant du ­Groupe ­Cloutier. « ­Pour les jeunes, c’est de plus en plus important. J’ai beaucoup de clients qui me le demandent », disait un autre.

De nombreux défis doivent toutefois encore être affrontés pour que le secteur puisse s’épanouir pleinement. Le premier étant le manque de normes.

« Ça ne veut rien dire. Quelle est la définition d’ESG ? Elle varie d’une personne à l’autre », reprochait ainsi un répondant de ­Valeurs mobilières ­Desjardins. « ­Pour le moment, c’est vrai. Malheureusement, la définition est très subjective », admet ­Ann-Rebecca ­Savard.

Et ce flou fait que nombre de conseillers sont réticents à se lancer dans le domaine, notamment par crainte qu’on les taxe de faire de l’écoblanchiment ou de la publicité trompeuse. De plus, il faut que les noms des produits axés sur l’ESG soient clairs pour qu’investisseurs et conseillers comprennent leur mandat.

Toutefois, il y a plus de discussions sur le besoin de réglementer le domaine, notamment concernant la divulgation. « ­On voit qu’il y a des organismes professionnels qui commencent à se poser des questions et qui disent comment ça devrait être divulgué ou déclaré dans les rapports annuels », rapporte ­Jean Morissette, consultant spécialiste de l’industrie du courtage de plein exercice.

« C’est là où on s’en va, cette année, assure Ann-Rebecca Savard. Il faut juste qu’il y ait un meilleur système qui permette aux conseillers de distribuer ces produits avec confiance. »

Selon elle, les conseillers peuvent déjà se lancer, car l’important avant tout est de comprendre le client et de cibler la façon dont il veut investir ses avoirs. « ­Les enjeux sont plus derrière que devant nous », ajoute-t-elle.

« ­Selon moi, c’est très arbitraire. C’est du marketing, on veut aller chercher de l’argent avec ça », déplorait un conseiller de BMO Nesbitt Burns.

On entend encore souvent ce commentaire, mais Ann-Rebecca Savard estime que ce reproche n’a pas lieu d’être. « Ça a été un peu du marketing pour certains, surtout quand c’était publicisé de la mauvaise façon », ­admet-elle. Toutefois, ­elle-même estime que l’écoblanchiment, puisque c’était cela selon elle, est devenu très complexe depuis que les autorités de réglementation des valeurs mobilières surveillent cela de près.

Aujourd’hui, « ce qui est un coup de marketing est que si tu connais bien ça, tu peux sortir du lot, car encore beaucoup de conseillers ne connaissent pas vraiment ça », ­affirme-t-elle. Elle réitère que l’analyse ESG permet de connaître son client davantage et donc de mieux faire son travail de conseiller.

Intérêt accru des clients

Certaines catégories de clients semblent plus enclines à demander des produits en IR que d’autres. Ainsi, les jeunes et les femmes semblent être particulièrement attirés vers ce type d’investissement.

« ­Pour les jeunes, c’est de plus en plus important. J’ai beaucoup de clients qui me le demandent », rapportait un répondant d’iA Gestion privée de patrimoine.

Les personnes âgées semblent être aussi particulièrement sensibles. « ­De façon générale, lorsque tu es plus âgé, tu es moins préoc­cupé par l’accumulation et le rendement », analyse Jean Morissette.

« ­Ma mère estimait que rendue là où elle en était dans sa vie, c’était comme un devoir de bien faire de ce ­côté-là », continue-t-il.

« ­Les clients âgés, qui ont des enfants et des ­petits-enfants, sont très intéressés, car ils veulent que ceux-ci vivent sur une belle planète. Ils désirent laisser un bel héritage à leur famille », nuance Ann-Rebecca Savard.

L’âge semble aussi être un facteur déterminant dans l’utilisation de produits ­ESG chez les professionnels, particulièrement chez les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires. Parmi eux, l’âge moyen des conseillers dont 20 % ou plus des actifs sont orientés vers l’ESG est de 43,8 ans. En comparaison, ceux dont entre 0 et 19 % des actifs sont en ­ESG ont en moyenne 48,6 ans. Ainsi, les
conseillers plus jeunes sont légèrement plus susceptibles d’investir les actifs de leurs clients selon les stratégies ESG.

Les résultats de nos pointages montrent qu’il est davantage probable qu’une partie importante des actifs des clients fortunés et de leurs représentants cible l’ESG. Par exemple, les 20 % des répondants qui affichent l’actif moyen par ménage le plus élevé sont plus enclins à avoir une plus grande proportion de leur actif en ­ESG que leurs pairs (80 % restants).

« ­Il y a ­peut-être une perception que les fonds ­ESG sont moins rentables, mais ils sont aussi considérés comme moins risqués. Les gens fortunés, leur préoccupation, ce n’est pas d’en accumuler plus, mais de ne pas en perdre », analyse ­Jean ­Morissette.

De moins bons rendements ?

Parmi les conseillers et dans la population, l’idée que l’investis­sement responsable est synonyme de moins bons rendements est encore forte, bien que plusieurs études aient démontré le contraire.

­Ann-Rebecca ­Savard cite ainsi la ­méta-étude « ­ESG and Financial Performance : ­Uncovering the Relationship by Aggregating Evidence from 1,000 ­Plus ­Studies ­Published between 2015 – 2020 » de Rockefeller ­Capital Management, qui prouve que ces fonds ne performent pas moins bien que les autres, au contraire.

L’étude conclut toutefois que certaines stratégies ­ESG sont plus efficaces que d’autres. Par exemple, l’intégration de facteurs d’analyse ­ESG performe mieux que l’approche d’exclusion, les entreprises qui s’améliorent sur le plan de l’ESG étant susceptibles de déclasser les leaders en matière d’ESG.

La conseillère rappelle également que la performance n’est pas nécessairement le but de tels produits. Certains clients affirment même qu’ils préfèrent que leurs actifs concordent avec leurs valeurs plutôt qu’ils fassent de hauts rendements.

« ­Ce qui est intéressant est qu’un conseiller va moins justifier ses rendements à un client, mais il va justifier les mandats en arrière. C’est la meilleure façon selon moi de parler à ses clients. Car si tu leur dis : “J’ai eu un rendement de 10 % l’an passé”, que ­va-t-il se passer l’année où ça va mal aller ? ­Tes clients vont aller ailleurs », ­dit-elle.

Pour éviter ce genre de préjugé et de dire n’importe quoi au sujet de l’ESG, la conseillère recommande à tous les professionnels de s’informer sur le sujet et ­peut-être de suivre une formation. Il est ainsi possible de devenir spécialiste en ­IR avec la formation de l’Association pour l’investissement responsable ou de suivre le cours de l’Institut ­PRI et d’obtenir le titre de ­RIAC. Certaines universités offrent maintenant des cours sur le sujet.

Elle suggère également de consulter le site du ­Canadian Investment ­Funds ­Standards ­Committee, qui classe près de 500 fonds en ­IR selon six critères.

« L’IR est la saveur du mois », se moquait un conseiller en placement du ­Pointage des courtiers québécois.

Or, cette opinion est loin d’être partagée. Même les répondants qui n’ont presque pas d’actifs de ce type sont conscients que l’avenir se dirige dans cette direction. « J’ai commencé depuis peu à intégrer ces solutions aux options offertes ; mais ça augmentera beaucoup dans les années qui viennent », confiait un sondé du ­Groupe financier PEAK.

« ­La tendance va continuer. On ne peut plus retourner en arrière. Mais ça va s’ajuster et être fait de façon plus intelligente, ce qui va probablement faciliter le travail de ceux qui achètent ou conseillent les gens dans l’ESG, parce que ça va être plus clair », indique ­Jean ­Morissette.

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