économie mondiale – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 25 Jul 2024 11:54:52 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png économie mondiale – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Élections américaines : les enjeux pour l’économie et les investissements https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/elections-americaines-les-enjeux-pour-leconomie-et-les-investissements/ Thu, 25 Jul 2024 11:54:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102015 Une analyse de Capital Group.

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La politique américaine a été marquée par un enchaînement de rebondissements ces dernières semaines.

Il y a eu la tentative d’assassinat contre Donald Trump lors d’un rassemblement politique républicain en Pennsylvanie. Quelques jours plus tard, à la surprise générale, Joe Biden a retiré sa candidature à l’investiture démocrate en vue des élections présidentielles de novembre en donnant son appui à la vice-présidente Kamala Harris. Plusieurs élus démocrates réclamaient le retrait du président Biden après sa performance jugée catastrophique lors d’un débat entre lui et son rival dans la course à la Maison-Blanche.

Même si la donne a changé dans cette élection, les enjeux restent sensiblement les mêmes. Quels seront les impacts pour l’économie et les investissements en fonction du choix des électeurs pour diriger le pays ? Plusieurs éléments clés sont à surveiller, selon une analyse de Capital Group, qui qualifie cette échéance électorale de l’une des « plus déterminantes depuis une génération ».

L’économie au cœur des débats

Les questions de politique économique déterminent souvent l’issue des élections, selon les auteurs qui reprennent une expression de la campagne électorale de 1992, remportée par Bill Clinton : « C’est (encore) l’économie, idiot ». En effet, les électeurs américains se prononceront sur des questions essentielles telles que l’inflation, les taux d’intérêt et la croissance économique.

La candidate présumée, Kamala Harris, peut se targuer de résultats économiques encourageants depuis l’entrée au pouvoir de l’administration Biden, avec une croissance du PIB de 3,1% sur l’année écoulée et une inflation en baisse, passant de 9,1% à l’été 2022 à 3,3% en juin 2024. Cependant, son adversaire, l’ancien président Donald Trump, ne manquera pas de souligner les défis persistants, comme la hausse des prix alimentaires et du logement de même que l’envolée de la dette nationale.

Impact des politiques fiscales

L’expiration prévue en 2025 des importantes réductions d’impôts de l’ère Trump sera un enjeu majeur, estiment les auteurs, John Emerson, vice-président de Capital Group International et Reagan Anderson, première vice-présidente des affaires gouvernementales et réglementaires.

Selon différentes estimations, la loi sur les réductions d’impôts et les emplois (Tax Cuts and Jobs Act) adoptée en 2017 réduirait les recettes fiscales fédérales de près de 1 500 milliards de dollars US (GUS) sur dix ans.

Pour les républicains, cette mesure stimule la croissance économique, alors que leurs opposants sont plutôt d’avis qu’elle aggrave la dette nationale. Celle-ci atteignait un niveau record de 34 000 GUS à la fin 2023. La gestion de la dette sera un défi important pour la prochaine administration, quel que soit le parti porté au pouvoir.

Une victoire républicaine pourrait conduire à la prolongation des réductions d’impôts, tandis qu’une administration démocrate pourrait opter pour une refonte du système fiscal avec une augmentation des impôts sur les entreprises et les particuliers. Avant de renoncer à sa candidature, Joe Biden a toutefois promis qu’il n’augmenterait pas la facture fiscale des particuliers qui gagnent moins de 400 000 $ US par an. Un engagement que Kamala Harris pourrait poursuivre si elle est élue.

Une poignée d’États stratégiques, comme l’Arizona, la Géorgie, la Pennsylvanie, le Wisconsin ou le Michigan, pourraient déterminer l’issue du scrutin et, par conséquent, l’orientation de la politique économique, rappellent les auteurs.

Conseils aux investisseurs : garder le cap

Malgré les turbulences politiques, les experts de Capital Group soulignent l’importance de maintenir des stratégies d’investissement à long terme et de ne pas se laisser emporter par les émotions liées aux fluctuations politiques à court terme.

Le processus électoral amène régulièrement son lot de volatilité sur les marchés, notamment en raison des discussions sur des thèmes comme l’immigration, l’avortement, le changement climatique, et le commerce mondial. Ces questions, en plus des tensions géopolitiques telles que les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient ou les relations tendues entre les États-Unis et la Chine, peuvent provoquer des réactions impulsives chez les investisseurs.

Or, historiquement, les marchés ont tendance à croître sur la durée. Depuis les années 1930, « les actions américaines ont presque toujours été plus fortes à la fin d’un mandat d’un président qu’elles ne l’étaient au début », soutiennent les auteurs. Ils ont pris pour exemple un investissement hypothétique de 1 000 $ dans l’indice S&P 500 effectué le 4 mars 1933, soit à l’investiture de Franklin D. Roosevelt, jusqu’au 31 décembre 2023. Neuf décennies plus tard, il aurait atteint plus de 21 millions de dollars américains.

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Les perspectives du secteur immobilier mondial restent sombres https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-perspectives-du-secteur-immobilier-mondial-restent-sombres/ Thu, 28 Mar 2024 11:36:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99842 Les taux d’intérêt élevés et le ralentissement de la croissance posent des défis majeurs.

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Dans un contexte de conditions financières toujours difficiles et de ralentissement de l’économie mondiale, les perspectives du secteur immobilier mondial restent négatives, selon Moody’s Investors Service.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation indique que les taux d’intérêt élevés posent toute une série de problèmes aux sociétés d’investissement immobilier et aux autres sociétés immobilières commerciales.

Selon Moody’s, ces taux élevés entraînent des coûts de financement élevés, une diminution de la liquidité du marché et une baisse de la valeur des biens immobiliers.

Alors qu’une baisse attendue des taux d’intérêt dans le courant de l’année devrait stimuler l’activité des transactions, le rapport note que « la valeur des actifs pourrait diminuer davantage si une économie en perte de vitesse devait freiner la demande de biens immobiliers ».

L’affaiblissement de la valeur des actifs pourrait entraîner un resserrement des conditions de prêt, les banques cherchant à réduire davantage leur exposition à l’immobilier commercial, en particulier dans des régions telles que les États-Unis.

« Nous nous attendons à ce que certains types de biens et certaines régions fassent preuve d’une plus grande résilience, mais nous voyons toujours le risque que les conditions de crédit pour les sociétés immobilières commerciales s’érodent davantage », indique le rapport.

Moody’s prévoit que le revenu locatif global augmentera de 1 à 3 % au cours des 12 à 18 prochains mois, mais que cela ne suffira pas à compenser l’impact négatif des taux d’intérêt élevés sur le secteur.

« Même si les taux devraient baisser cette année, ils resteront bien supérieurs aux niveaux historiques. Par conséquent, les coûts de financement plus élevés continueront à peser sur les bénéfices alors que les entreprises refinancent des dettes moins chères et cherchent à mettre en œuvre des initiatives de croissance », indique le rapport.

Dans le même temps, le ralentissement de l’économie pèsera sur la croissance du revenu d’exploitation au cours des 12 à 18 prochains mois, et les dépenses d’exploitation « resteront élevées, ce qui pèsera sur les marges à mesure que la demande ralentira ».

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Six tendances à suivre pour garder le cap en 2024 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/six-tendances-a-suivre-pour-garder-le-cap-en-2024/ Mon, 22 Jan 2024 11:48:35 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98541 Selon Marchés des capitaux CIBC.

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Après une année marquée par l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, les économistes voient la lumière au bout du tunnel. Pour autant, 2024 ne sera pas un long fleuve tranquille. Les investisseurs devront naviguer sur une mer agitée tout en capitalisant sur les vents favorables quand ils se présenteront.

Dans ce contexte tourmenté, les clients auront besoin de conseils professionnels pour garder le cap sur la sécurité financière, signalent Avery Shenfeld, économiste en chef, et Benjamin Tal, économiste en chef adjoint de Marchés des capitaux CIBC, dans un article publié sur le site de l’institution.

Voici quelques tendances à suivre pour les aider à s’adapter aux fluctuations de l’économie :

  • La réduction des taux directeurs

Le début de l’année sera marqué par un ralentissement de l’économie mondiale, mais les réductions de taux prévues pourraient insuffler une nouvelle dynamique aux marchés avant la fin du quatrième trimestre.  Les placements devraient redresser la tête. L’embellie profitera à la fois aux amateurs d’actions et aux détenteurs d’obligations, estiment les experts de Marchés des capitaux CIBC.

  • La fluctuation de l’inflation

L’inflation continuera à souffler fort sur l’économie canadienne. Toutefois elle sera beaucoup plus contrôlable qu’il y a un an, signale Avery Shenfeld. Il croit que le creux de la vague pourrait être franchi à l’horizon de novembre 2024.

3-La hausse des salaires

La hausse des salaires pourrait perturber l’équilibre. Si elle persiste à un rythme élevé, elle pourrait stimuler de manière excessive l’inflation. Pour garder la vitesse de croisière, les économistes estiment qu’il faudra un juste équilibre entre l’augmentation des prix et celles des salaires.

4-Les variations de taux d’intérêt

Avery Shenfeld prévoit que le taux du financement à un jour diminuera une première fois dès juin et qu’il se réduira de 150 points de base d’ici la fin de l’année. Une diminution des taux d’intérêt pourrait réduire les coûts d’emprunt pour les ménages canadiens et rendre les prêts hypothécaires plus accessibles. Elle pourrait stimuler également les investissements des entreprises et dynamiser à l’économie.

5-Le taux de chômage

Le ratio postes vacants/chômage et le ratio de départs (la fréquence à laquelle les gens quittent volontairement leur emploi) seront des éléments importants à surveiller. Tout relâchement de ces deux indicateurs pourrait entraîner une hausse du taux de chômage.

6- Le marché immobilier

Le marché canadien de l’habitation connaît une période de ralentissement avec une chute des ventes de 45 % depuis le début de 2021. Bien que les prix demeurent supérieurs aux niveaux d’avant la pandémie, ils pourraient continuer de baisser en raison de l’offre croissante de nouvelles constructions et des propriétés à vendre plus nombreuses résultant de la hausse des taux hypothécaires. Il faudra cependant attendre le deuxième semestre de 2024 pour assister à une augmentation de la demande et des prix, rapporte Benjamin Tal.

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Augmentation du risque lié au refinancement de la dette des entreprises https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/augmentation-du-risque-lie-au-refinancement-de-la-dette-des-entreprises/ Fri, 20 Oct 2023 10:20:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96883 Affirme Moody's.

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Avec plus de 3 000 milliards de dollars de dettes d’entreprises arrivant à échéance dans un contexte de taux d’intérêt élevés, les risques propres au refinancement augmentent, selon Moody’s Investors Service.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation indique qu’environ 1,26 trillion de dollars d’obligations d’entreprises de première qualité arriveront à échéance entre 2024 et 2028.

« Des taux d’intérêt plus élevés et plus longs augmentent les coûts de refinancement, ce qui est négatif pour le crédit », indique Moody’s. « Les entreprises qui souhaitent se refinancer continueront à être confrontées à des coûts de financement plus élevés, car l’inflation persistante maintient les taux de référence à un niveau élevé. »

Le risque de refinancement est également en hausse pour les entreprises américaines de qualité spéculative, selon Moody’s, « alors que les échéances atteignent 1,87 trillion de dollars dans un contexte de conditions financières tendues ».

La quantité de dettes de qualité spéculative arrivant à échéance au cours des cinq prochaines années est en hausse de 27 % par rapport au niveau déjà record de l’année dernière. Le montant arrivant à échéance au cours de la période 2024-2025 a augmenté d’environ 25 % pour atteindre 333 milliards de dollars, « augmentant le risque de refinancement à court terme », signale Moody’s.

Bien que le risque de récession ait légèrement diminué, l’économie américaine devrait encore ralentir au cours de l’année à venir. Moody’s prévoit que le PIB réel des États-Unis augmentera de 1,9 % cette année et de seulement 1,0 % en 2024.

Dans ce contexte et face au risque de refinancement, le risque de défaillance augmente, selon Moody’s, car la part de la dette détenue par les entreprises les moins bien notées s’est accrue.

« Nous prévoyons que le taux de défaillance des entreprises américaines de qualité spéculative atteindra un pic de 5,6 % en janvier 2024 avant de redescendre à 4,6 % d’ici août 2024 », estime l’agence.

Parmi les entreprises de qualité, « les écarts de crédit restent conformes aux niveaux historiques, malgré des taux de référence plus élevés », mentionne Moody’s, ajoutant que cela soulignait la qualité du crédit des entreprises.

« Les liquidités des entreprises ont augmenté de 10 % par rapport à l’année dernière au mois de juin. Les positions de liquidité sont solides pour les émetteurs de qualité et atténuent partiellement le risque de remboursement », déclare Moody’s.

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Alors que l’étoile de la Chine pâlit, celle de l’Inde scintille https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/alors-que-letoile-de-la-chine-palit-celle-de-linde-scintille/ Wed, 18 Oct 2023 09:45:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96777 Mais il serait hasardeux d’annoncer prématurément une déconfiture chinoise.

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Une Bourse près de ses sommets historiques et un taux de croissance économique parmi les plus élevés au monde ont fourni au premier ministre Narendra Modi une tapisserie de fond spectaculaire pour accueillir les dirigeants de la planète à la rencontre du G20 à New Delhi au début de septembre. L’étoile indienne brillait aussi intensément que celle de la Chine s’assombrit.

Des grands noms comme Apple et Samsung déplacent une partie de leur production vers l’Inde, tandis que la valeur du parquet NSE de Mumbai atteignait récemment un sommet de 3,8 billions $US. « L’Inde est en voie de devenir la troisième économie en importance dès 2027, dépassant le Japon et l’Allemagne, et son parquet boursier sera le troisième au monde en 2030 », prévoyait Morgan Stanley dans une étude de novembre 2022.

Croissance de 7,2% en 2023

Au cours de la dernière décennie, l’Inde a enregistré une croissance annuelle moyenne de 5,5%, rapporte Morgan Stanley; ce rythme a grimpé à 6,7% en 2022 et pourrait être de l’ordre de 7,2% en 2023, selon Deloitte Insights.

Le boom indien prend place dans le secteur manufacturier à deux niveaux, selon Morgan Stanley. Tout d’abord, le mouvement bien connu de la délocalisation virtuelle est appelé à s’amplifier. Le nombre de gens qui travaillent à des emplois situés hors des frontière est appelé à doubler à 11 millions d’ici 2030, alors que les dépenses annuelles de sous-traitance à l’international passeront de 180 milliards de dollars américains (G$) à 500 G$.

Mais l’Inde est également appelée à briller au plan manufacturier grâce à un régime copieux de crédits fiscaux, d’incitatifs à l’investissement et de dépenses en infrastructure. Ainsi, la part manufacturière dans le PIB indien pourrait passer de 15,6% actuellement à 21% en 2031.

Tout comme on a vu l’émergence d’une vaste classe moyenne en Chine, l’Inde est appelée à suivre le même chemin. À la fin de la décennie, les dépenses de consommation pourraient plus que doubler, passant de 2,0 billions $US en 2022 à 4,9 billions $US, dans des secteurs aussi variés que les vêtements et accessoires, le loisir, les biens ménagers et les services.

Les occasions d’investir dans le marché vont abonder, soutient Morgan Stanley, notamment dans l’expansion des services financiers, les titres industriels et les biens de consommation. La décennie indienne à venir pourrait ressembler au chemin suivi par la Chine de 2007 à 2012, pense Morgan Stanley. « L’Inde offre l’occasion de croissance la plus attrayante en Asie dans les années à venir », écrivent les auteurs de l’étude.

La Chine pâtit

Pendant ce temps, le parcours de la Chine multiplie les signes de détresse. La croissance de son PIB n’est plus que l’ombre des taux spectaculaires de 10% que le pays a déjà affichés. « Nous prévoyons que la croissance du PIB sera en moyenne de 3,3% pour la période allant de 2019 à 2030 », prévoit Preston Caldwell, économiste en chef pour les États-Unis chez Morningstar.

En 2017, Morningstar publiait une étude qui analysait les chances que l’économie chinoise s’enfonce dans « le piège du revenu moyen ». C’est le piège d’une stagnation sans fin dans lequel une majorité de pays sont tombés après avoir connu des croissances spectaculaires. Parmi 96 pays classés à titre d’économies à faible ou moyen revenu en 1960, seulement 12 ont réussi à passer au niveau des revenus élevés.

Les obstacles majeurs auxquels la Chine se heurte sont ceux d’une baisse démographique presque abyssale, d’un surinvestissement aux rendements déclinants, d’une croissance médiocre de la productivité et d’un poids de dette qui représente 290% du PIB.

Le déclin démographique est sans doute le plus troublant, surtout quand on le compare au profil en croissance de l’Inde. D’ici la fin du siècle, la Chine fait face à une chute de population à 770 millions, selon des projections de l’Institut national d’études démographiques. À la même échéance, l’Inde comptera une population deux fois plus nombreuse, soit 1,53 G$. Les répercussions d’une telle baisse démographique chinoise sur le secteur immobilier, le travail et la consommation pourraient être dévastatrices.

La Chine ne se fera pas oublier

Mais attention, il serait hasardeux d’annoncer prématurément une déconfiture chinoise. Il vaut la peine de se remémorer le chemin parcouru. Quand il était étudiant à l’Université de Nankin en 1985, l’économiste canadien Mark Kruger, qui travaille aujourd’hui à Yicai Global, à Shanghai, se rappelle qu’il n’y avait pas d’autos à ce moment-là; tout le monde se déplaçait à bicyclette, et les pénuries alimentaires et vestimentaires étaient constantes.

Aujourd’hui, la Chine est premier producteur d’autos électriques au monde et devance les États-Unis dans 37 secteurs de technologie de pointe parmi 44, selon une étude du Australian Strategic Policy Institute. L’Empire du Milieu mène autant en intelligence artificielle et en biotechnologie que dans les matériaux avancés et les technologies hypersoniques. Son compte de brevets, à 1,58 million en 2021 est le double de celui des États-Unis. Le rapport précise que la performance de l’Inde au chapitre technologique est encore loin derrière.

Si plusieurs pensent que la Chine n’accèdera pas au statut de pays à revenu élevé, Mark Kruger le voit d’un autre œil. En 2010, le revenu national chinois par habitant était 65% sous le seuil du « revenu élevé » de 14 000 $US tel que l’établit la Banque mondiale et auquel tous les analystes réfèrent. Notons que le revenu national par habitant en Inde est d’environ 2 200 $US.

En 2022, la Chine n’était plus qu’à 7% sous le seuil. Au rythme actuel, Mark Kruger prévoit que le revenu moyen par habitant, présentement de 12 850 $US, pourrait croiser la ligne du revenu élevé dès 2026, malgré un contexte économique plus ardu, et très certainement avant 2030.

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Banque du Canada : une nouvelle hausse de taux est possible https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/banque-du-canada-une-nouvelle-hausse-de-taux-est-possible/ Mon, 16 Oct 2023 11:39:45 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96874 Indique Tiff Macklem.

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Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a affirmé vendredi que la banque centrale déciderait si elle devait faire preuve de patience lors de sa prochaine réunion de politique monétaire ou si elle devait augmenter davantage les taux d’intérêt.

Tiff Macklem a participé vendredi matin à une table ronde virtuelle avec des journalistes en marge des réunions annuelles du Fonds monétaire international (FMI) à Marrakech, au Maroc.

Le gouverneur a donné un aperçu des sujets dont discutera le conseil de direction de la Banque du Canada avant la décision sur les taux du 25 octobre.

« Je m’attends à ce que l’accent soit mis sur la question de savoir si nous restons avec un taux directeur de 5,0 % et laissons les hausses de taux d’intérêt passées agir sur l’économie et atténuer les pressions sur les prix, ou si le poids de la preuve de tous ces indicateurs économiques, lorsqu’on les rassemble, nous signale que de nouvelles actions sont nécessaires pour restaurer la stabilité des prix », a affirmé Tiff Macklem.

Le gouverneur a souligné que même si la demande dans l’économie ralentissait, l’inflation sous-jacente _ qui élimine la volatilité des prix, était restée persistante au cours des six à huit derniers mois.

« Nous ne constatons pas vraiment de dynamique baissière de l’inflation sous-jacente, et c’est préoccupant », a admis Tiff Macklem.

La Banque du Canada a maintenu son taux d’intérêt directeur inchangé le mois dernier, mais elle n’a pas fermé la porte à de nouvelles hausses de taux si nécessaire.

L’inflation annuelle du Canada était de 4,0 % en août. Les données pour le mois de septembre doivent être publiées la semaine prochaine.

Les réunions du FMI interviennent alors que le conflit entre Israël et le Hamas se poursuit et risque de s’intensifier. Interrogé sur l’impact que le conflit pourrait avoir sur l’économie mondiale, Tiff Macklem a estimé qu’il était trop tôt pour le dire.

« Il est beaucoup trop tôt pour le dire. Et cela dépend vraiment de l’ampleur de l’escalade de la situation », a affirmé Tiff Macklem.

L’invasion russe de l’Ukraine, en février 2022, a eu un impact important sur les prix des matières premières, alimentant la poussée de l’inflation.

Depuis lors, la croissance des prix a considérablement ralenti et les conditions économiques se détériorent à mesure que les banques centrales du monde entier augmentent leurs taux d’intérêt.

Le FMI a récemment publié une mise à jour des perspectives économiques, avertissant que l’économie mondiale avait perdu de son élan à mesure que les taux d’intérêt plus élevés s’installaient.

« L’économie mondiale boite, elle ne sprinte pas », a illustré Pierre-Olivier Gourinchas, économiste en chef du FMI, lors d’une conférence de presse en début de semaine.

Des symptômes de l’inflation

Au Canada, l’économie a également ralenti. Elle s’est même contractée au deuxième trimestre de l’année, en raison du ralentissement des dépenses de consommation.

Le marché du travail s’est aussi affaibli cette année, car le nombre de postes vacants a diminué et le taux de chômage a légèrement augmenté. Pourtant, la croissance de l’emploi se poursuit à mesure que la population canadienne augmente.

La hausse des taux d’intérêt a suscité des réactions négatives de la part des groupes syndicaux quant à l’impact que le resserrement des conditions financières pourrait avoir sur l’emploi. Des dirigeants politiques sont également intervenus pour exhorter la Banque du Canada, qui fonctionne indépendamment du gouvernement, à cesser d’augmenter les taux d’intérêt.

Tiff Macklem a indiqué que les troubles provoqués par la hausse des taux d’intérêt dans les sphères politique et publique étaient les symptômes d’une inflation élevée.

« Je pense, malheureusement, que ce qu’on voit est exactement ce que fait l’inflation. L’inflation érode la confiance dans les institutions, elle érode la confiance dans les gouvernements. Elle donne aux gens le sentiment d’être arnaqués. Nous voyons davantage de grèves dans ce pays. Nous voyons davantage de grèves dans d’autres pays. Ce sont des symptômes de l’inflation », a soutenu Tiff Macklem.

Restaurer la stabilité des prix est le meilleur moyen de résoudre ces problèmes, a fait valoir le gouverneur, tout en reconnaissant qu’y parvenir ne serait pas facile et entraînerait des difficultés financières pour les familles.

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Les revenus nationaux ne composent que 48% des titres boursiers canadiens https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-revenus-nationaux-ne-composent-que-48-des-titres-boursiers-canadiens/ Wed, 11 Oct 2023 09:57:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96518 Est-ce que l'économie se dé-globalise ?

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On lit souvent que l’économie mondiale se « dé-globalise ». Selon cette idée, les entreprises ramènent les productions de l’étranger et rapatrient leurs chaînes d’approvisionnement. Le marché des actions nous dit tout autre chose : la mondialisation poursuit inexorablement ses avancées, selon une récente étude de Morningstar.

« Malgré la pandémie et les tensions géopolitiques, la globalisation ne semble pas être en régression », écrit Dan Lefkowitz, stratège chez Morningstar et auteur de l’étude. Le Canada en est un exemple flagrant. Alors que 53% des revenus des entreprises cotées en bourse provenaient de l’intérieur des frontières canadiennes en 2019, cette proportion est tombée à 48% en 2023, une baisse très sensible de cinq points de pourcentage en trois ans.

Les bourses des pays développés se mondialisent plus que jamais

L’économie du Canada « rejoint celle des États-Unis, du Japon, de l’Australie et de la majeure partie de l’Europe de l’Ouest en devenant moins domestique, » note l’étude. Il en est ainsi pour 31 des 45 marchés d’actions recensés.

Si les pays se mondialisent, c’est parce que les entreprises se mondialisent. L’étude repère deux entreprises représentatives de la tendance : BMO Groupe financier, un des principaux titres au Canada, et Meta Platforms, un géant américain. Au cours de son dernier exercice financier, BMO a tiré la majorité de ses revenus des États-Unis pour la première fois. Au cours de l’exercice précédent, le Canada représentait encore près de 60 % des revenus de BMO.

Aux États-Unis, Meta Platforms, propriétaire de Facebook, Instagram et WhatsApp, a vu sa part de revenus provenant de l’extérieur des États-Unis augmenter au fil des ans. Ainsi, la région Asie-Pacifique est son plus grand marché international. Grâce à Meta et à d’autres, la part des revenus domestiques dans les titres boursiers américains est passée de 66 % en 2019 à 61 % aujourd’hui.

Le Japon, deuxième plus important marché d’actions au monde, suit une même tendance. D’une part de 60% en 2019, les revenus domestiques ont fondu de sept points de pourcentage à 53% aujourd’hui.

Les marchés européens sont de loin les plus globaux en termes de sources de revenus. Ainsi, 12 pays de l’Union européenne tirent plus des deux tiers de leurs revenus de l’extérieur des frontières nationales. La part de revenus domestiques dans l’indice boursier du Royaume-Uni est de 22%, tandis que les Pays-Bas, la Suisse, l’Irlande et la France affichent les plus bas pourcentages au monde, soit 8%, 9%, 13% et 16% respectivement. Ces marchés se sont encore mondialisés au cours des dernières années grâce aux activités de sociétés comme Nestlé, Novo Nordisk, LVMH, Atlas Copco, Siemens, Nokia et AstraZeneca.

Marchés émergents plus encapsulés

Les marchés émergents, au premier rang desquels prend place la Chine, tendent à avoir des sources de revenus plus nationales. La Chine affiche le taux le plus élevé au monde, avec 90% des revenus des entreprises cotés en Bourse étant de provenance domestique. En Inde, c’est 75%, en Indonésie, 89%. Il est étonnant de constater qu’avec un taux de 61%, les États-Unis se rangent plus près des pays émergents que des pays développés.

La plupart des pays émergents ne se sont pas mondialisés ces dernières années, souligne Morningstar. Cela tient au fait que les banques, les télécommunications et les services publics, qui tendent à être plus nationaux que les entreprises liées à la technologie et à la santé, dominent largement ces indices.

La Corée du Sud et Taïwan, qui tirent la majorité de leurs revenus de l’étranger, sont deux exceptions parmi les marchés émergents (plusieurs jugent que ces deux pays font maintenant partie du club des pays développés). Il s’agit d’ailleurs de marchés à forte composante technologique où on trouve deux leaders technologiques mondiaux comme Samsung Electronics et Taiwan Semiconductor, le plus grand fabricant mondial de puces électroniques.

Un résultat de la mondialisation croissante des sources de revenus, en particulier sur les marchés développés, tient à l’augmentation des corrélations entre les marchés d’actions. Cette forte corrélation se vérifie beaucoup moins dans les pays émergents, étant donné leur part beaucoup plus élevée de revenus domestiques. « Pour de nombreux investisseurs, écrit Dan Lefkowitz, la mondialisation des sources de revenus brouille les frontières entre le marché domestique et la partie internationale d’un portefeuille. »

Re-mondialisation en cours

Les marchés d’actions sont-ils en contradiction avec une tendance générale à la dé-mondialisation? C’est une erreur de croire que l’économie se dé-mondialise, selon un article du Wall Street Journal. Il faudrait plutôt parler de « re-mondialisation ». Suite à l’imposition de tarifs sur les exportations chinoises en 2018 par l’administration Trump, plusieurs ténors ont parlé d’un renversement de la « dé-localisation » vers la « re-localisation ».

Certes, plusieurs productions autrefois déplacées vers la Chine reviennent aux États-Unis, pays où le « reshoring » est le plus actif parmi les économies avancées, mais les tarifs américains sur la Chine ont plutôt eu l’effet « d’accroître les importations américaines en provenance de pays du Sud-Est asiatique comme le Vietnam, l’Indonésie, la Thailande, aux dépens de la Chine », écrit le Wall Street Journal. Aussi, ajoute le WSJ, le Mexique est un des pays les mieux positionnés pour profiter des tensions sino-américaines.

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