Économie – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 21 Feb 2025 18:33:20 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Économie – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Les outils pour atténuer l’effet des tarifs de la BdC sont limités https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-outils-pour-attenuer-leffet-des-tarifs-de-la-bdc-sont-limites/ Fri, 21 Feb 2025 18:33:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105830 Tiff Macklem craint de mettre de l’huile sur le feu de l’inflation.

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Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, affirme que la banque centrale n’a pas beaucoup d’options dans sa boîte à outils pour atténuer les effets dévastateurs que les tarifs douaniers auraient sur l’économie.

Dans des remarques préparées pour un discours le 21 février, Tiff Macklem indique que, si les États-Unis imposaient leurs menaces de tarifs et que le Canada ripostait, la croissance économique canadienne en souffrirait tandis que l’inflation pourrait également augmenter.

Il explique que la Banque du Canada peut aider l’économie à s’adapter à un choc commercial en abaissant les taux d’intérêt pour aider à soutenir la demande des consommateurs.

Cependant, il ajoute que la banque centrale ne peut pas trop baisser les taux sans risquer de mettre de l’huile sur le feu de l’inflation.

La Banque du Canada a successivement réduit les taux d’intérêt au cours des derniers mois, l’inflation s’étant modérée par rapport à ses sommets lorsque l’économie stagnait.

Le huard s’est affaibli ces derniers mois en raison de la baisse des taux, et Tiff Macklem avance que cette tendance pourrait se poursuivre dans un contexte de guerre commerciale.

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L’inflation a remonté à 1,9 % en janvier au Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/linflation-a-remonte-a-19-en-janvier-au-canada/ Tue, 18 Feb 2025 18:53:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105725 Notamment en raison de l’essence.

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L’indice des prix à la consommation a augmenté de 1,9 % d’une année à l’autre en janvier au pays, selon Statistique Canada, ce qui représente une hausse par rapport à l’augmentation de 1,8 % enregistrée en décembre.

Si le rapport sur l’inflation de Statistique Canada publié mardi montre que les prix ont diminué grâce à l’allègement fiscal du gouvernement fédéral, la hausse des prix de l’essence a contribué à faire remonter l’inflation globale.

Les prix à la pompe ont bondi de 8,6 % sur un an, en grande partie à cause d’une hausse de 25,9 % au Manitoba, la province ayant réintroduit sa taxe provinciale sur l’essence après une suspension temporaire pendant l’année 2024.

Les prix du gaz naturel ont quant à eux augmenté de 4,8 % sur un an en janvier, une augmentation de la demande ayant poussé les prix à la hausse en Ontario et au Québec.

« Le congé de TPS a fait en sorte que l’inflation globale est restée inférieure à la cible de 2 % en janvier, mais il existe des preuves claires que les pressions inflationnistes sous-jacentes s’accumulent », a prévenu l’économiste en chef adjoint pour l’Amérique du Nord chez Capital Economics, Stephen Brown.

« Cela suggère que la Banque du Canada se rapproche de la fin de son cycle d’assouplissement, même si les perspectives de la politique monétaire dépendent en fin de compte de la décision du président (Donald) Trump d’imposer prochainement des tarifs douaniers élevés sur les importations (américaines) en provenance du Canada. »

Le taux directeur de la Banque du Canada se situe actuellement à 3 %. La dernière baisse, d’un quart de point, a eu lieu en janvier.

Les prix des aliments achetés au restaurant ont reculé de 5,1 % en janvier par rapport à l’année dernière, un record, grâce au congé de TPS, tandis que les prix de l’alcool ont diminué de 3,6 %. L’allègement temporaire a toutefois pris fin la fin de semaine dernière.

Sans le congé de TPS, Statistique Canada estime que le taux d’inflation annuel aurait été de 2,7 %, comparativement à 2,3 % en décembre.

Le taux d’inflation annuel continue de subir une pression à la hausse en raison des coûts d’intérêt hypothécaires, augmentant à un rythme de 10,2 % par rapport à il y a un an, bien qu’il s’agisse du 17e mois consécutif de décélération après un pic de 30,9 % en août 2023.

Alors qu’une part croissante des composantes de l’inflation a augmenté plus vite que 3 % en janvier, le directeur général et chef de la stratégie macroéconomique chez Desjardins, Royce Mendes, reste convaincu que la Banque du Canada va maintenir les taux d’intérêt stables lors de sa prochaine réunion, en mars.

Il a cependant noté que cette décision dépend toujours de la menace tarifaire des États-Unis et de l’évolution des autres indicateurs économiques.

Au Québec, l’inflation s’est élevée à 1,8 % en janvier, après avoir été de 1,6 % en décembre.

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La distraction en réunion coûte 40 G$ à l’économie britannique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-distraction-en-reunion-coute-40-g-a-leconomie-britannique/ Mon, 17 Feb 2025 11:53:35 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105493 PLANÈTE FINANCE — En raison de la multiplication des réunions en ligne.

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La perte de concentration lors des réunions professionnelles représenterait un coût annuel de près de 40 milliards de dollars (G$) (20,7 milliards de livres) à l’économie britannique, selon une étude du Centre Queen Elizabeth II (QEII Centre) de Londres.

Ce coût, en hausse par rapport aux 35 G$ (19,9 milliards de livres) estimés en 2023, s’explique en partie par la multiplication des réunions en ligne.

D’après le rapport, au sein des entreprises britanniques, 2,9 heures par semaine sont consacrées à des réunions en personne et 3,5 heures à des réunions virtuelles.

Travailleurs plus distraits en virtuel

Selon les résultats de l’enquête réalisée auprès d’un millier de travailleurs de bureau, 80 % des répondants affirment perdre leur concentration pendant les réunions.

Plus de la moitié d’entre eux (55 %) déclarent être plus facilement distraits lors de réunions virtuelles, contre 16 % en personne. Près d’un tiers (27 %) indiquent être sujet à la distraction, quel que soit le format de la rencontre.

Les cadres supérieurs et dirigeants ne sont pas en reste :

  • 17 % d’entre eux perdent leur attention pendant plus de la moitié d’une réunion en personne,
  • contre 10 % chez les cadres de niveau intermédiaire ou junior.

Différences générationnelles

L’ennui (25 %), la fatigue (24 %) et une charge mentale excessive (23 %) figurent parmi les principales raisons de la distraction.

L’étude met en évidence des différences générationnelles : les plus jeunes sont davantage distraits par la fatigue, la faim ou le bruit ambiant, tandis que les 35-44 ans se laissent plus facilement interrompre par les notifications de courriels. Les 45 ans et plus sont davantage sensibles à l’ennui ou au fait que la réunion soit monopolisée par certains participants.

Les participants perdent leur concentration lors des réunions et événements en présentiel qu’ils animent, président ou organisent, en consultant leur téléphone ou en engageant des conversations parallèles.

Les hauts responsables, membres de la direction et propriétaires d’entreprise sont ceux qui perdent le plus facilement leur attention, et pour des périodes plus longues.

Retour des réunions en personne

Malgré ces chiffres, la tendance semble être au retour des réunions en personne. En effet, 56 % des répondants prévoient d’assister à plus d’événements physiques en 2025 par rapport à 2019.

La capacité des rencontres en face à face à créer des liens authentiques et à favoriser l’apprentissage professionnel reste un facteur clé pour les répondants. De plus, 73 % des participants déclarent avoir noué de nouveaux contacts d’affaires grâce à ces rencontres.

Pour lutter contre la distraction, le rapport recommande de limiter la durée des réunions à moins de 45 minutes, voire 30 minutes et même 15 minutes pour être plus efficace, d’éliminer les sources de distraction (éteindre son téléphone, s’hydrater et prendre des notes sont des moyens simples pour rester concentré) et d’adapter les formats des réunions aux besoins des différentes générations.

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Le spectre des tarifs plane sur l’économie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-spectre-des-tarifs-plane-sur-leconomie/ Wed, 05 Feb 2025 12:03:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105187 Et brouille les prévisions.

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« Oui la question des tarifs c’est inquiétant, mais j’estime à moins de 50 % les probabilités qu’on se rende au pire scénario, car Trump veut avant tout une victoire et des concessions, mais sur une échelle de 0 à 10, le pire scénario me rend très inquiet, disons 10 sur 10 », réagissait Sébastien MMahon, économiste à iA Gestion mondial d’actifs, pendant la période de questions de l’événement annuel Perspectives 2025, organisé par CFA Montréal le 23 janvier.

Sa collègue Frances Donald, économiste en chef à RBC Banque Royale, s’est aussi dite préoccupée par la possibilité que l’administration américaine puisse imposer jusqu’à 25 % de tarifs sur les importations canadiennes. « Ça reste le pire scénario sur la table combinée avec des mesures de ripostes, si cela survient on pourrait envisager une récession de trois ans au pays. »

L’épée de Damoclès qu’a le Canada au-dessus de la tête rend les prévisions économiques pour l’année à venir d’autant plus difficiles à établir. « La séquence que choisira la nouvelle administration américaine pour mettre en place ses diverses politiques peut grandement changer la donne. Les tarifs ont le potentiel de créer un gros choc sur la croissance économique, sur l’inflation, etc. » Dans ce contexte elle a une faible conviction que ses prévisions économiques pour les États-Unis demeurent telles quelles jusqu’à la fin de l’année. « Nos prévisions n’intègrent pas la majorité des politiques potentielles, dont nous ne connaissons pas le détail, car la carte cachée ça reste le président Trump ! »

L’experte anticipe une croissance raisonnable du PIB américain de 1,9 % (consensus 2 %), « pas de récession, mais pas de croissance énorme », une légère hausse du taux de chômage à 4,4 %, ainsi qu’une baisse de l’inflation à 2,3 %, inflation qui continue de chuter. « On n’est pas en dessous de l’objectif de 2 %, et loin des taux de 2010-2019, et étant donné que les Américains ont connu une hausse des prix de plus de 25 % depuis la pandémie, pour la majorité des consommateurs cet enjeu n’est pas réglé. »

Elle voit mal comment dans ce contexte la Réserve fédérale pourrait abaisser les taux davantage. « Il leur manque les données pour agir, et pour nous — et même si cela ne fait pas consensus —, on estime qu’ils ne seront pas en mesure de justifier d’autres baisses des taux d’intérêt, ils ont fini de le faire pour cette année. »

Pour l’économiste en chef à RBC, l’autre enjeu qui touche l’exercice des prévisions en 2025 est que les principales données n’illustrent pas certains des thèmes fondamentaux de l’économie américaine. Elle mentionne, par exemple, les inégalités entre les ménages qui se creusent depuis quelques années. « Cela signifie que même si les prévisions de croissance sont de 2 %, des segments importants de la population, en particulier les ménages à faible et moyen revenu et les petites entreprises, se retrouvent en deçà alors que les ménages à revenu élevé et plus sont bien au-dessus de ce 2 %. »

Frances Donald évoque une autre disparité, celle qui existe entre les secteurs d’activités, notamment le secteur des services et celui du manufacturier, qui est en contraction depuis plus de deux ans. Les prévisions de croissance masquent aussi, selon l’économiste en chef, « le monstre budgétaire procyclique ». « Nous nous rapprochons actuellement du plus gros montant total des dépenses publiques par rapport au PIB et de la plus forte augmentation des dépenses jamais vue aux États-Unis, c’est à la fois excessif et historique. »

Elle est d’avis que les prévisions des dépenses sous la nouvelle administration pourraient creuser davantage le déficit fédéral du Trésor américain, malgré des initiatives comme DOGE (Department of Government Efficiency), un projet d’Elon Musk dont l’objectif principal est de réduire les dépenses publiques et d’améliorer l’efficacité du gouvernement fédéral avec l’aide des technologies. « Un projet idéaliste. »

Un dernier enjeu qui se cache sous les principales données est celui de la main-d’œuvre, ce qui fait dire à l’économiste que son principal message à Washington serait que l’Amérique n’a pas besoin de nouveaux emplois, mais qu’elle a besoin de travailleurs. Le taux de mise à pied est très bas (1,1 %) et le taux d’embauche est en baisse (3,3 %) depuis 2020. « 40 % des Américains ne travaillent pas. Il y a trois retraités pour chaque nouveau chômeur. Étonnement, le taux de participation au marché du travail pour les individus âgés de 25 à 54 ans se rapproche déjà des sommets historiques. » Ce qui l’amène à dire que la politique d’immigration de l’administration Trump pourrait s’avérer beaucoup plus inflationniste que ses politiques tarifaires. « Comment son projet de déportation d’immigrants peut-il améliorer l’enjeu de la main-d’œuvre ? »

Réaccélération de l’économie mondiale

Dans son tour d’horizon, et sans spéculer sur comment la politique commerciale de l’administration Trump dictera les performances, Sébastien McMahon, économiste senior et gestionnaire de portefeuilles à iA Gestion mondiale d’actifs, a expliqué à l’auditoire que leurs indicateurs pointaient vers une réaccélération de l’économie mondiale. « Ce que l’on sait c’est qu’il y’a un vent de dos actuellement qui vient des coupures synchronisées des taux d’intérêt des banques centrales qui devrait aider en 2025. »

Par rapport à l’an dernier, l’économiste anticipe néanmoins une baisse de croissance du PIB américain de -0,6 % pour un consensus de 2,1 % (2,7 % en 2024), une hausse de 0,6 % du PIB canadien, une hausse de 0,2 % de la zone euro et une baisse de la croissance du PIB de la Chine de -0,3 %. « Pour la Chine, la solution à la récession de bilan passe par l’immobilier : le prix des maisons recule à un rythme historique. »

Quant à l’Europe, l’expert croit qu’elle est confrontée à la fois à des vents de dos et de face. « Ça reste un gros point d’interrogation, est-ce un secteur à privilégier ou est-ce un Value Trap qui est bien évalué par le marché présentement ? » Le cycle de crédit en zone euro est en train de tourner, et c’est un élément positif pour les prêts aux entreprises et ceux aux ménages. Cependant l’Europe, plus particulièrement l’Allemagne, est aux prises avec des problèmes de productivité (« Le Canada fait encore moins bonne figure à ce chapitre », précise l’expert). « Donc l’Allemagne est en position de vulnérabilité, spécialement avec les tarifs à venir dans l’industrie automobile. »

À l’égard des taux d’intérêt, le stratège en chef révèle que les marchés anticipent un taux directeur de 4,10 % pour la Réserve fédérale américaine en juin prochain, et un taux terminal de 3,95 %. « Ont-ils trop révisé leurs attentes envers la Fed ? » Au Canada, et en Europe, les taux anticipés pour juin sont respectivement de 2,80 % et 2,10 %, avec des taux terminaux anticipés de 2,70 % et 1,95 %.

Sur le plan des actions, l’économiste suggère que les actions mondiales sont en recherche d’orientation après une bonne cuvée en 2024. « Les attentes de bénéfices aux États-Unis sont encore très élevées, est-ce que le moment est venu pour une rotation sectorielle (vers l’énergie, les financières et la santé qui sont des secteurs intéressants) et une rotation géographique ? C’est possible. » Il juge dans l’ensemble les valorisations des actions américaines élevées, peut-être tirées vers le haut par les attentes en matière d’intelligence artificielle, même s’il est d’avis qu’il n’y a actuellement pas de bulle dans ce secteur en particulier. « Le ratio cours-bénéfice ajusté en fonction du cycle (APE) est l’un des plus élevés de l’histoire, après la bulle dot-com et le niveau de 2021. »

Sébastien McMahon voit dans le marché des actions hors É-U, dont celui au Canada et au Japon, des multiples plus attrayants. De façon générale, il croit que le « momentum » des actions et des taux devrait être soutenu en 2025.

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Analyse des taux hypothécaires : ce que nous anticipons pour 2025 https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/analyse-des-taux-hypothecaires-ce-que-nous-anticipons-pour-2025/ Mon, 13 Jan 2025 13:20:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104941 ZONE EXPERTS – Le taux préférentiel ayant déjà baissé de 1,75 %, quelle hypothèque choisir ?

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On observe que l’économie canadienne traverse une période de stagnation depuis le troisième trimestre de 2023. Cette faiblesse devient encore plus évidente lorsqu’on s’attarde au PIB par habitant, qui n’a pas progressé depuis 2018. À titre comparatif, le PIB par habitant des États-Unis a augmenté de 9,2 % au cours de la même période.

Évidemment, cela appartient au passé. Ce qui nous préoccupe désormais, c’est l’avenir. Une fois encore, de nombreux articles prédisent que cette année marquera le renouveau économique du Canada. Malheureusement, nous ne partageons pas cet optimisme. Nous restons convaincus que la forte hausse des taux d’intérêt hypothécaires continuera d’exercer une pression négative sur le comportement des Canadiens, et ce, jusqu’à la fin de 2027. À ce moment, l’effet du renouvellement hypothécaire devrait s’atténuer.

En effet, les Canadiens qui, jusqu’en juin 2022, ont opté pour un taux hypothécaire fixe de 5 ans, profitent encore de taux historiquement bas. Cependant, lorsqu’ils doivent effectuer leur renouvellement, ils se retrouvent confrontés à des taux bien plus élevés, ce qui perturbe profondément leurs habitudes financières et exerce une pression considérable sur leur budget.

Pour illustrer cet impact, rappelons notre exemple habituel d’une hypothèque de 300 000 $ : si le taux augmente de 2 % lors du renouvellement, cela représente une hausse de 500 $ par mois en paiements d’intérêts après impôts. Une telle augmentation est énorme pour le budget d’un ménage. Et il convient de souligner qu’aujourd’hui, les montants consacrés à l’hypothèque dépassent fréquemment les 300 000 $, ce qui aggrave encore davantage la pression financière sur les Canadiens.

Nous avons souligné précédemment à plusieurs occasions que la hausse significative des taux d’intérêt, associée à l’endettement élevé des ménages, aura un impact prolongé sur l’économie canadienne. C’est pour cette raison que nous avions prédit dans notre billet du 4 décembre 2023, Taux hypothécaires : une récession privilégierait le taux variable, et dans notre billet du 15 janvier 2024, Analyse des taux hypothécaires : quelle hypothèque choisir ?,  que les taux d’intérêt allaient  baisser d’au moins 1,50 % en 2024 ! Finalement, la Banque du Canada (BdC) a baissé le taux directeur de 1,75 % en 2024. À titre de comparaison, la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) a baissé le taux  d’escompte de 1% en 2024. Cette différence importante a provoqué une baisse du dollar canadien de 7,1 % en 2024.

Pire encore, il est désormais largement anticipé que la Fed ne réduira ses taux que de 0,50 % au maximum en 2025. Dans ce contexte, la BdC subit une pression croissante pour ne pas modifier ses taux lors de la prochaine réunion prévue le 29 janvier, afin d’éviter une nouvelle dégringolade du dollar canadien.

À notre avis cependant, sauf en cas d’une augmentation marquée de l’inflation, la BdC procédera à une baisse de son taux directeur d’au moins 1 % en 2025, dans le but de stimuler l’économie et de soulager les ménages et entreprises face aux conditions actuelles.

D’ailleurs, les six grandes banques canadiennes s’accordent à anticiper une baisse des taux, bien que leurs prévisions varient quant à son ampleur. La Scotia est la plus prudente, prévoyant une baisse de seulement 0,25 %. La BMO anticipe une réduction de 0,75 %, tandis que la CIBC, la BNC et la TD estiment que la baisse sera de 1 %. Enfin, la RBC se distingue en prévoyant une diminution plus marquée, de 1,25 %.

Alors quelle hypothèque choisir ?

Actuellement, le taux variable de 5 ans est pratiquement au même niveau que le taux fixe de 5 ans. Compte tenu de nos prévisions selon lesquelles la BdC continuera à abaisser le taux directeur, même si la réduction finale est inférieure à nos attentes, lorsque l’aversion au risque du détenteur de l’hypothèque le permet, le taux variable apparaît comme le choix le plus avantageux.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Le taux de chômage recule en décembre https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-taux-de-chomage-recule-en-decembre/ Mon, 13 Jan 2025 11:56:53 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104935 La création d’emplois a surpassé les prévisions des économistes.

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L’économie canadienne a ajouté 91 000 emplois lors du mois de décembre, dépassant les attentes des économistes, ce qui a permis au taux de chômage de reculer de 0,1 point de pourcentage pour s’établir à 6,7 %. Au Québec, le taux de chômage a diminué de 0,3 point de pourcentage pour s’établir à 5,6 %.

L’enquête sur la population active de Statistique Canada, publiée vendredi, révèle que la majeure partie des nouveaux emplois provenaient des secteurs de l’éducation, des transports et de la finance, principalement à temps plein.

Si la plupart des nouveaux emplois provenaient du secteur public, 24 000 autres provenaient des entreprises privées.

Le rapport indique que le taux d’emploi a augmenté pour la première fois depuis janvier 2023 à l’échelle nationale, progressant de 0,2 point de pourcentage pour atteindre 60,8 %.

Le taux d’emploi, qui correspond à la proportion de la population âgée de 15 ans et plus qui occupe un emploi, est néanmoins en baisse de 0,9 point de pourcentage par rapport à l’année précédente.

En novembre, le taux de chômage s’était élevé à 6,8 % au Canada, soit son niveau le plus élevé depuis janvier 2017, à l’exception de 2020 et 2021, pendant la pandémie de COVID-19.

Au Québec, Statistique Canada précise que l’emploi a peu varié en décembre. Cependant, puisqu’il avait augmenté en novembre, il y avait moins de personnes à la recherche de travail le mois dernier, ce qui explique la baisse du taux de chômage d’un mois à l’autre.

Par rapport à décembre 2023, le taux de chômage au Québec a progressé de 0,9 point de pourcentage et le taux d’emploi a diminué de 0,9 point de pourcentage pour s’établir à 61,0 %, souligne l’agence fédérale.

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Les bénéfices des six grandes banques devraient augmenter en 2025 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-benefices-des-six-grandes-banques-devraient-augmenter-en-2025/ Fri, 10 Jan 2025 11:45:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104868 Selon DBRS.

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Avec la reprise attendue de la croissance économique et les nouvelles baisses de taux d’intérêt à venir, les perspectives pour les six grandes banques sont favorables, mais les risques sont fortement orientés à la baisse, prévient Morningstar DBRS.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation a déclaré que les perspectives économiques pour l’Amérique du Nord sont « généralement positives », ce qui devrait soutenir l’amélioration des bénéfices des six grandes banques au cours de l’exercice 2025.

« Nous prévoyons une croissance modeste du PIB au Canada, de 1,1 % en 2024, qui atteindra 1,8 % en 2025 et 1,9 % en 2026 », indique l’agence.

Et, comme les pressions inflationnistes s’atténuent au Canada, permettant une politique monétaire plus souple, cela devrait réduire la pression financière sur les ménages fortement endettés et améliorer les conditions de crédit.

En retour, les bénéfices des banques devraient bénéficier de la modération des provisions pour pertes de crédit au cours de l’exercice 2025, a déclaré DBRS.

« L’environnement de taux d’intérêt plus bas à l’approche de l’exercice 2025 apportera un certain soulagement en ce qui concerne les coûts du service de la dette, atténuant certaines inquiétudes liées aux prêts immobiliers garantis et aux risques hypothécaires ainsi qu’aux risques de crédit de gros », a déclaré l’agence.

L’agence de notation a ajouté qu’elle s’attendait également à ce que les banques génèrent une croissance progressive de leurs revenus au cours de l’année à venir.

« Nous prévoyons une croissance des activités de souscription et de conseil sur les marchés de capitaux, bien que la croissance des revenus de commissions provenant du négoce et de la gestion de patrimoine puisse être plus modérée après les bons résultats de [l’exercice] 2024 », a-t-elle noté.

Toutefois, l’incertitude politique accrue et les vents contraires géopolitiques pourraient mettre en péril le tableau économique positif et les perspectives d’amélioration des bénéfices des banques.

En particulier, les changements potentiels dans la politique commerciale des États-Unis et les risques posés par les conflits régionaux représentent des menaces potentielles pour les perspectives autrement améliorées, a noté le rapport.

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S’attaquer aux dettes : la priorité des Canadiens https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/sattaquer-aux-dettes-la-priorite-des-canadiens/ Thu, 09 Jan 2025 11:25:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104825 Indique un sondage de la Banque CIBC.

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Le remboursement ou l’élimination des dettes se révèle être la priorité financière absolue des Canadiens (17 %), selon le sondage annuel sur les priorités financières de la Banque CIBC. Le paiement de factures (16 %) arrive toutefois près derrière.

Le sondage révélé également que l’inflation/la hausse des coûts des biens ménagers (66 %) et les taux d’intérêt élevés (28 %) sont les principales préoccupations financières des Canadiens. Malgré cela, bien que 65 % des Canadiens se disent préoccupés par la possibilité d’une récession, plus de la moitié d’entre eux se sentent prêts à faire face à un événement financier ou à des difficultés imprévues (59 %). De même, la plupart d’entre eux estiment que leur situation financière est suffisamment sûre pour résister à une récession (53 %).

« Les priorités financières sont façonnées à la fois par les ambitions et par l’environnement économique, et nous voyons les Canadiens s’adapter à l’environnement actuel en apprenant de nouvelles stratégies, comme la création d’un budget ou la réduction des dépenses, pour les aider à rester sur la bonne voie », a déclaré Carissa Lucreziano, vice-présidente, Planification financière et Conseils, Banque CIBC. « Il est difficile d’accorder la priorité aux économies lorsque les coûts sont à la hausse, mais obtenir des renseignements d’un conseiller peut donner aux Canadiens des conseils et des solutions personnalisés pour les aider à atteindre leurs objectifs financiers. »

Malgré les défis évoqués dans le sondage, les Canadiens se sentent optimistes pour l’année à venir, 76 % d’entre eux se disant confiants dans l’atteinte de leurs objectifs pour 2025. Soixante-quatre pour cent (64 %) des Canadiens demeurent optimistes quant à leur situation financière actuelle, et seulement 28 % d’entre eux se sont endettés davantage au cours des 12 derniers mois.

Parmi les principales raisons qui ont poussé les répondants à s’endetter davantage, les répondants ont évoqué l’augmentation du coût de la vie (44 %), les dépenses quotidiennes plus élevées que leur revenu mensuel (29 %), les urgences financières imprévues (21 %), l’achat d’un nouveau véhicule (16 %) et la perte de revenu (14 %).

À noter que parmi les travailleurs actuels, 54 % se disent préoccupés par leur sécurité d’emploi compte tenu de la conjoncture économique.

Finalement, les conseillers devraient considérer le fait que vingt-quatre pour cent (24 %) des répondants ont affirmé que des conseils sur la gestion des coûts de la vie les aideraient à se sentir mieux préparés pour faire face aux difficultés financières imprévues.

Les résultats cités sont tirés d’un sondage Ipsos réalisé du 27 novembre au 2 décembre 2024 pour le compte de la Banque CIBC. Pour ce sondage, un échantillon de 1 500 Canadiens âgés de 18 ans et plus a été interrogé en ligne, provenant du panel d’Ipsos. Une pondération a été utilisée pour équilibrer les données démographiques pour que la composition de l’échantillon reflète celle de la population adulte selon les données du recensement et pour fournir des résultats destinés à se rapprocher de l’univers de l’échantillon. La précision des sondages en ligne Ipsos est mesurée à l’aide d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, les résultats sont considérés comme précis à + 3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20, comparativement à ce qu’ils auraient été si tous les Canadiens avaient été sondés. L’intervalle de crédibilité sera plus important parmi les sous-ensembles de la population.

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2025 : les ODD comme boussole stratégique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/2025-les-odd-comme-boussole-strategique/ Wed, 08 Jan 2025 11:57:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104752 OPINION — Une occasion pour les dirigeants et les investisseurs.

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Les Objectifs de développement durable (ODD) sont devenus, avec le temps, bien plus qu’une simple feuille de route pour un avenir durable. Ils s’imposent comme une boussole stratégique pour les dirigeants d’entreprises souhaitant naviguer les eaux souvent tumultueuses du paysage économique moderne. Au cœur de cette transformation se trouvent des concepts tels que le repreneuriat et la productivité, particulièrement pertinents dans un contexte économique postpandémique marqué par des défis et des occasions inédites.

Le repreneuriat s’est imposé comme une solution clé pour éviter la disparition de nombreuses PME québécoises et canadiennes face à une vague de départs massifs à la retraite des baby-boomers. Cependant, cette transition ne se fait pas sans embûches. Les entreprises en transition doivent non seulement se moderniser et intégrer de nouveaux modèles d’affaires, mais aussi répondre aux attentes croissantes en matière de durabilité. C’est ici que les ODD interviennent, offrant un cadre structurant pour guider ces transformations. Intégrer des ODD tels que le travail décent et la croissance économique (ODD 8) ou l’innovation industrielle et infrastructurelle (ODD 9) peut non seulement aider à recentrer l’entreprise sur une croissance inclusive et durable, mais aussi attirer des investisseurs soucieux des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance).

En parallèle, la productivité des entreprises demeure un enjeu stratégique majeur pour les dirigeants québécois et canadiens. Face à la pénurie de main-d’œuvre, la pression concurrentielle mondiale, la prise de conscience de notre retard face aux autres économies et les attentes accrues des consommateurs en matière de responsabilité sociale et environnementale, les ODD offrent un cadre précieux pour transformer les organisations. Que ce soit par l’adoption de technologies avancées (ODD 9) ou par la réduction du gaspillage dans la chaîne d’approvisionnement (ODD 12), les entreprises peuvent non seulement améliorer leur efficacité opérationnelle, mais aussi renforcer leur compétitivité sur la scène internationale.

Je vous propose d’explorer comment les ODD peuvent servir de levier pour le repreneuriat et la productivité des entreprises, en offrant des pistes concrètes et durables aux défis actuels.

Le repreneuriat : transformer la durabilité en moteur d’innovation

  • Le repreneuriat dans un contexte économique postpandémique

Le repreneuriat — c’est-à-dire la reprise d’entreprises existantes par de nouveaux dirigeants ou entrepreneurs — est devenu un enjeu clé dans le paysage économique actuel, notamment au Québec et au Canada. En 2025, avec le vieillissement démographique et la continuité des départs massifs à la retraite des baby-boomers, un nombre croissant d’entreprises seront à reprendre. Selon les estimations, des milliers de PME québécoises et canadiennes risquent de disparaître faute de repreneurs, ce qui pourrait entraîner des pertes économiques significatives.

Cependant, ces transitions présentent des défis : manque de préparation à la relève, modernisation nécessaire des modèles d’affaires, ou encore intégration des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance).

Dans ce contexte, les Objectifs de développement durable (ODD) offrent un cadre structurant pour guider ces reprises d’entreprises. Par exemple, intégrer l’ODD 8 (Travail décent et croissance économique) peut aider à recentrer l’entreprise sur une croissance inclusive et durable, tout en améliorant les conditions de travail des employés. De même, l’ODD 9 (Industrie, innovation et infrastructure) peut inspirer des investissements dans la modernisation technologique ou dans l’économie circulaire, permettant ainsi aux entreprises reprises de s’adapter aux exigences du marché tout en contribuant à un développement économique résilient.

Les entreprises reprises dans une perspective durable peuvent également répondre aux attentes croissantes des consommateurs qui privilégient des marques responsables. En 2025, les consommateurs sont de plus en plus attentifs à l’impact environnemental et social des entreprises qu’ils soutiennent. Ainsi, un repreneur qui intègre les ODD dans sa stratégie peut non seulement revitaliser l’entreprise, mais aussi renforcer son attractivité auprès des clients.

  • Les ODD comme levier pour attirer des investisseurs

Les ODD peuvent également jouer un rôle clé pour attirer des investisseurs lors du repreneuriat. De plus en plus d’investisseurs institutionnels intègrent des critères ESG dans leurs décisions d’investissement. Une entreprise reprise avec une stratégie alignée sur les ODD aura donc plus de chances d’obtenir du financement pour sa transition ou son expansion.

Par exemple, un repreneur qui repositionne une entreprise manufacturière autour de l’économie circulaire (ODD 12) ou développe une stratégie ambitieuse de réduction des émissions carbone (ODD 13) pourra non seulement répondre aux attentes des investisseurs, mais aussi se différencier sur le marché. Des fonds d’investissement spécialisés dans les entreprises à impact social ou environnemental positif représentent une source croissante de capital pour les PME adoptant des pratiques durables.

De plus, les banques et institutions financières canadiennes sont elles-mêmes soumises à une pression accrue pour aligner leurs portefeuilles sur les objectifs climatiques et sociaux mondiaux. Cela signifie que les entreprises intégrant les ODD dans leur stratégie bénéficient d’un avantage compétitif lorsqu’elles cherchent à obtenir du financement ou à établir des partenariats stratégiques.

  • Stimuler l’innovation sociale grâce au repreneuriat

Enfin, le repreneuriat offre une occasion unique d’intégrer l’innovation sociale dans les modèles d’affaires. En adoptant une approche centrée sur l’ODD 10 (Réduction des inégalités) ou l’ODD 11 (Villes et communautés durables), les nouveaux dirigeants peuvent transformer leur entreprise en acteur clé du développement local.

Par exemple, une entreprise reprise pourrait développer des partenariats avec des organisations communautaires pour favoriser l’emploi local ou réduire son empreinte écologique. Une autre pourrait investir dans des programmes de formation pour améliorer les compétences de ses employés tout en répondant aux besoins spécifiques de la communauté où elle opère.

L’innovation sociale peut également se traduire par la création de nouveaux produits ou services répondant à des défis sociaux ou environnementaux. Par exemple, un repreneur dans le secteur technologique pourrait développer des solutions numériques pour améliorer l’accès à l’éducation (ODD 4) ou à la santé (ODD 3). Ces initiatives permettent non seulement de générer un impact positif sur la société, mais aussi de renforcer la compétitivité et la résilience de l’entreprise.

La productivité des entreprises québécoises et canadiennes : Un enjeu stratégique

  • Les ODD comme moteur de transformation organisationnelle

La productivité demeure un défi majeur pour les entreprises québécoises et canadiennes en 2025. Dans un contexte qui fut marqué par la pénurie de main-d’œuvre, la pression concurrentielle mondiale et récemment par une prise de conscience de notre retard évident face aux autres économies, il est impératif d’adopter des pratiques innovantes pour améliorer l’efficacité opérationnelle tout en respectant les impératifs environnementaux et sociaux.

Les ODD peuvent jouer un rôle clé dans cette transformation organisationnelle. Par exemple, l’ODD 9 (Industrie, innovation et infrastructure) encourage l’adoption de technologies avancées pour optimiser les processus industriels. Les entreprises qui investissent dans l’automatisation intelligente ou les infrastructures numériques peuvent non seulement réduire leurs coûts opérationnels, mais aussi améliorer leur capacité à répondre rapidement aux évolutions du marché.

De même, l’ODD 12 (Consommation et production responsables) peut inciter à réduire le gaspillage dans la chaîne d’approvisionnement, ce qui améliore non seulement la durabilité, mais aussi la rentabilité. En 2025, alors que certaines ressources naturelles deviennent plus rares et coûteuses (pêches ou encore le dossier forestier), les entreprises qui adoptent des pratiques circulaires — comme le recyclage ou la réutilisation des matériaux — peuvent réaliser des économies significatives tout en renforçant leur image auprès des parties prenantes.

  • Répondre à la pénurie de main-d’œuvre grâce aux ODD

La pénurie de main-d’œuvre a été particulièrement aiguë au Québec et au Canada en raison du vieillissement démographique et de la concurrence pour attirer les talents qualifiés. Bien que le taux de chômage semble avoir une indication graduellement à la hausse, il n’en demeure pas moins que les entreprises doivent innover pour attirer et retenir leurs employés.

Les ODD offrent un cadre utile pour répondre à ce défi. Par exemple, l’ODD 8 (Travail décent et croissance économique) encourage les entreprises à proposer des conditions de travail équitables, inclusives et respectueuses de l’environnement. En offrant des avantages tels que des horaires flexibles, des politiques favorables à la conciliation travail-vie personnelle ou encore des programmes de formation continue, les entreprises peuvent améliorer leur attractivité auprès des travailleurs.

Par ailleurs, intégrer des pratiques favorisant la diversité et l’inclusion (ODD 10) peut non seulement élargir le bassin de talents disponibles, mais aussi renforcer l’engagement des employés actuels. Les études montrent que les équipes diversifiées sont souvent plus innovantes et performantes, ce qui constitue un atout majeur dans un environnement économique compétitif.

  • Améliorer la compétitivité internationale grâce aux ODD

Enfin, à mesure que les marchés mondiaux adoptent des normes plus strictes en matière de durabilité, les entreprises québécoises et canadiennes doivent s’adapter pour rester compétitives. Les ODD offrent un cadre pour aligner leurs pratiques avec ces exigences internationales.

Par exemple, une entreprise qui adopte une stratégie ambitieuse en matière d’énergie renouvelable (ODD 7) ou de réduction des émissions (ODD 13) sera mieux positionnée pour accéder aux marchés européens ou asiatiques où ces critères sont devenus essentiels. De plus, ces initiatives permettent souvent d’accéder à des subventions gouvernementales ou à des incitatifs fiscaux qui réduisent le coût initial des investissements durables.

En outre, les entreprises qui intègrent les ODD dans leur stratégie peuvent mieux répondre aux attentes des clients internationaux qui privilégient de plus en plus les fournisseurs responsables sur le plan social et environnemental. Cela leur permet non seulement de préserver leurs parts de marché existantes, mais aussi d’en conquérir de nouvelles.

Conclusion : les ODD comme boussole stratégique

En 2025, les Objectifs de développement durable (ODD) se révèlent être une boussole stratégique efficace pour guider le développement économique au Québec et au Canada. Que ce soit dans le cadre du repreneuriat ou pour améliorer la productivité des entreprises, les ODD offrent un cadre structurant pour relever les défis économiques, sociaux et environnementaux auxquels sont confrontés les dirigeants.

Adopter une stratégie alignée sur les ODD permet non seulement d’attirer des investisseurs et de répondre aux attentes croissantes des consommateurs, mais aussi d’améliorer la résilience organisationnelle face aux crises futures. Dans un monde où la durabilité devient un impératif économique autant qu’éthique, intégrer les ODD n’est plus une option, mais une nécessité pour assurer la pérennité et la prospérité des entreprises québécoises et canadiennes.

En somme, 2025 risque fort d’influer davantage une transition vers un modèle économique où performance rime avec responsabilité — une occasion unique pour les dirigeants visionnaires prêts à adopter cette nouvelle boussole stratégique.

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Les risques liés aux prêts s’atténuent https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-risques-lies-aux-prets-sattenuent/ Wed, 08 Jan 2025 11:55:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104888 Les banques s’inquiètent maintenant de l'incertitude politique.

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Les dirigeants des plus grandes banques canadiennes voient enfin les risques liés au renouvellement des prêts hypothécaires s’atténuer, mais les inquiétudes concernant les tarifs douaniers et l’incertitude politique prennent le dessus.

« Je pense que les tarifs peuvent faire beaucoup de dégâts », a déclaré mardi le chef de la direction de RBC, Dave McKay, lors d’une conférence des dirigeants de banques organisée par RBC Marchés des capitaux.

« Il est décevant d’entendre la rhétorique s’intensifier, alors que nous pensions qu’elle s’atténuait dans une certaine mesure », a-t-il ajouté.

Ces inquiétudes surviennent alors que le nouveau président américain Donald Trump a menacé d’imposer un tarif de 25 % sur les importations canadiennes et mexicaines en raison de ce qu’il dit être des préoccupations concernant la sécurité des frontières.

Dave McKay a affirmé que la question n’était pas seulement de savoir si les États-Unis imposeraient des tarifs, mais s’ils seraient larges ou ciblés, ainsi que la durée pendant laquelle ils pourraient rester en place.

« Cela suscite des inquiétudes chez tout le monde quant au fait que cela causera des dommages économiques, et nous ne sommes pas sûrs des objectifs qu’il essaie d’atteindre », a-t-il déclaré. La banque se prépare à divers scénarios, a indiqué Dave McKay.

L’incertitude politique au Canada

Le chef de la direction de la CIBC, Victor Dodig, a affirmé qu’il était également préoccupé par les risques, mais qu’il espérait que les dommages que les tarifs douaniers causeraient aux deux pays deviendraient évidents.

« Je suis sûr que les esprits sensés prévaudront en ce qui a trait à l’examen de la nature intégrée de notre économie et de la façon dont nous pouvons faire avancer les choses au profit des consommateurs et des entreprises américains et canadiens », a-t-il soutenu.

Il a affirmé que, quel que soit le résultat, la banque s’en sortira comme elle l’a fait pendant la pandémie, en contrôlant ce qu’elle peut – et le Canada devrait faire de même avec des mesures comme un accord de libre-échange interne.

« Commençons par régler les problèmes chez nous », a-t-il fait valoir.

Il ne sera toutefois pas facile de progresser à l’échelle du pays, le premier ministre Justin Trudeau ayant annoncé lundi qu’il avait demandé la prorogation du Parlement jusqu’au 24 mars et qu’il se retirerait après une course à la direction du Parti libéral.

L’incertitude quant à savoir qui dirigera les libéraux et ce qui se passera avec les élections de cette année affectera probablement les investissements au Canada, a déclaré le chef de la direction de la BMO, Darryl White.

« Que font les gens lorsqu’ils sont incertains? Ils attendent. Cette attente, qui est une conséquence naturelle de l’incertitude, commence à se faire sentir un peu au Canada », a-t-il indiqué.

Cela contraste avec les États-Unis, où il y avait eu plus d’incertitude il y a un an concernant le gouvernement, les taux d’intérêt et la politique réglementaire.

« Vous pouvez dire ce que vous voulez sur le résultat, mais la plupart de cette incertitude a été levée, a noté Darryl White. Mettez de côté le drame, il y a clairement un programme de croissance auquel les gens adhèrent. »

Le « grand renouvellement » des prêts hypothécaires

L’incertitude sur le front politique contraste avec le marché hypothécaire canadien, qui est le principal sujet de préoccupation des banques depuis quelques années.

Les inquiétudes liées aux prêts hypothécaires s’atténuent depuis que la Banque du Canada a commencé à abaisser son taux d’intérêt directeur l’année dernière jusqu’à un taux désormais de 3,25 %. De nouvelles baisses de taux sont attendues dans les mois à venir.

Les emprunteurs ont bien géré le « grand renouvellement » des prêts hypothécaires, l’expression utilisée par les analystes pour décrire l’ajustement des emprunteurs à des taux beaucoup plus élevés que ceux auxquels ils avaient souscrit au début de la pandémie. Malgré les taux plus élevés, les niveaux de défaillance restent inférieurs à ceux d’avant la pandémie.

Environ 60 % des clients de la RBC devraient renouveler à des taux plus bas, a noté Dave McKay.

« Lorsque nous examinons les chocs globaux liés aux paiements, ils se sont considérablement décompressés », a-t-il soutenu.

De nombreux Canadiens sont toujours aux prises avec des paiements plus élevés, qui ont également pesé sur l’économie, mais cela ne fait que renforcer l’opinion selon laquelle la Banque du Canada continuera de réduire de manière prononcée les taux à court terme, a-t-il noté.

Le chef de l’exploitation de la TD, Raymond Chun, qui devrait prendre les fonctions de chef de la direction en avril, a déclaré que la banque avait déjà constaté une reprise de l’activité à la fin de l’année dernière.

« Nous avons certainement constaté une reprise notable au quatrième trimestre des ventes et des volumes hypothécaires au sein de la TD et dans l’ensemble du secteur, et ce, avant même que l’effet complet des deux baisses de 50 points de base ne se soit vraiment fait sentir », a-t-il fait valoir.

Raymond Chun a noté qu’environ un tiers des prêts hypothécaires qui doivent être renouvelés au cours des deux prochaines années seront probablement à des taux inférieurs.

« Du point de vue de la gestion du risque de crédit, vous avez probablement déjà vu le haut de la fourchette », a-t-il indiqué.

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