Économie – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 16 Apr 2025 15:09:15 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Économie – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 La BdC opte pour le maintien du taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-bdc-opte-pour-le-maintien-du-taux-directeur/ Wed, 16 Apr 2025 14:32:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106812 La banque centrale a tranché.

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Après une longue série de baisses de taux et dans un contexte de tensions commerciales persistantes, la Banque du Canada (BdC) freine le mouvement et maintient son taux directeur à 2,75 %. Contrairement aux précédentes décisions, qui avaient été largement anticipées par les experts, celle-ci a suscité des avis partagés : certains s’attendaient à une nouvelle baisse, tandis que d’autres privilégiaient un statu quo.

Cette décision survient en plein cœur de la guerre tarifaire opposant le Canada et les États-Unis — un contexte qui, selon de nombreux économistes, complique considérablement la tâche de la Banque du Canada. L’institution avait d’ailleurs averti qu’elle ne pouvait pas, à elle seule, gérer à la fois les retombées économiques d’un conflit commercial avec les États-Unis et les pressions inflationnistes liées à la montée générale des tarifs douaniers.

« Le changement majeur d’orientation de la politique commerciale américaine et l’imprévisibilité entourant les droits de douane ont accru l’incertitude, modéré les perspectives de croissance économique et fait monter les attentes d’inflation. Vu l’incertitude généralisée, il est exceptionnellement difficile d’effectuer une projection de la croissance du produit intérieur brut et de l’inflation au Canada et dans le monde », explique d’ailleurs la BdC dans son communiqué.

Le Rapport sur la politique monétaire d’avril contient d’ailleurs deux scénarios quant à la trajectoire de la politique commerciale américaine. Dans le premier, l’incertitude est élevée, mais la portée des droits de douane est limitée. La croissance au Canada s’affaiblit de façon provisoire, tandis que l’inflation tourne autour des 2 %.

Dans le second, la guerre commerciale se prolonge faisant plonger le Canada en récession en 2025. L’inflation quant à elle monte au-dessus de 3 % en 2026.

« Beaucoup d’autres scénarios de l’évolution de la politique commerciale sont possibles, prévient toutefois la BdC. En outre, un degré d’incertitude inhabituel entoure les issues économiques de tout scénario envisageable, car l’ampleur et la rapidité des changements de cap de la politique commerciale américaine sont sans précédent. »

« Ce que la Banque essaie de dire, sans vraiment le dire, c’est que les facteurs internes au Canada sont pratiquement relégués au second plan pour ce qui est la direction de la politique monétaire. Quand l’incertitude vient de la politique commerciale américaine, la Banque ne peut que suivre le courant, tenter de garder l’inflation sous contrôle et espérer que l’économie ne s’enfonce pas trop », comprend Pierre-Benoît Gauthier, Vice-Président, Stratégie de placement, IG Gestion de Patrimoine.

« Elle marche sur un fil : d’un côté, un ralentissement qui met un frein à la demande, donc à l’inflation. De l’autre, des hausses de coûts (tarifs, ruptures dans les chaînes d’approvisionnement) qui risquent de relancer la pression sur les prix. Bref, les deux forces s’affrontent, et la Banque essaie de ne pas se faire happer », continue-t-il.

Une économie difficile à lire

Cette décision survient au lendemain de l’annonce par Statistique Canada que l’inflation a ralenti à 2,3 % le mois dernier, se rapprochant ainsi de la cible de la banque centrale. Ce pourcentage est donc plus bas qu’en février, mais reste plus élevé que le taux de 1,8 % observé au moment de la publication du Rapport de janvier.

L’inflation mondiale suivait également une trajectoire similaire à la fin de 2024 avec une économie mondiale solide. Les tarifs douaniers ont très nettement assombri les perspectives.

Aux États-Unis, l’économie montre des signes de ralentissement. Dans la zone euro, la croissance a été modeste au début de 2025 et en Chine les données récentes font état d’un léger ralentissement de l’économie.

La volatilité extrême sur les marchés, perturbés par les annonces et reports successifs de droits de douane, ajoute encore à l’incertitude. Les prix du pétrole ont considérablement diminué depuis janvier et la valeur du dollar canadien s’est appréciée.

Au Canada, l’économie montre des signes de ralentissement, alors que l’annonce de nouveaux droits de douane et l’incertitude ambiante pèsent sur la confiance des consommateurs et des entreprises. La consommation, l’investissement résidentiel ainsi que les dépenses des entreprises auraient tous reculé au cours du premier trimestre. Les tensions commerciales freinent également la reprise du marché de l’emploi : le niveau d’emploi a diminué en mars, et plusieurs entreprises signalent qu’elles prévoient ralentir leurs embauches. Par ailleurs, la croissance des salaires continue de s’essouffler, affichant des signes clairs de modération.

« La déclaration est bien équilibrée entre la perspective de coûts d’approvisionnement plus élevés et une croissance économique en déclin. Elle affiche un ton clairement accommodant et, en lisant entre les lignes, la Banque du Canada laisse entendre qu’elle s’attend à une économie plus faible et qu’elle est prête à agir. La mention de l’inflation semblait être une sorte de marche arrière, un moyen de ne pas paraître trop mou », commente Pierre-Benoît Gauthier.

« Ce qui est peut-être le plus surprenant, c’est le discours sur les attentes d’inflation. On sent que la Banque craint qu’on revive un effet similaire à celui de 2022-2023 : que tout le monde commence à s’attendre à ce que les prix continuent de grimper, et que ces attentes risquent de se matérialiser d’elles-mêmes. Une sorte de prophétie autocréatrice. Nous croyons que ces craintes sont inutiles. L’inflation canadienne provient encore des coûts d’habitation, et non d’une forme de surchauffe quelconque », souligne-t-il.

Pour conclure son communiqué, le Conseil promet de faire « preuve de prudence en portant une attention particulière aux risques et aux incertitudes auxquels l’économie canadienne est confrontée, notamment : dans quelle mesure les droits de douane plus élevés feront baisser la demande pour les exportations canadiennes ; à quel point cela aura une incidence sur les investissements des entreprises, l’emploi et les dépenses des ménages ; avec quelle ampleur et à quelle vitesse les hausses de coûts seront répercutées sur les prix à la consommation ; et comment évolueront les attentes d’inflation ».

Il rappelle toutefois que la politique monétaire ne peut pas résoudre l’incertitude liée au commerce ni neutraliser les répercussions d’une guerre commerciale. Son rôle est de maintenir la stabilité des prix pour les Canadiens.

« Même si la Banque se montre prudente, il est clair qu’elle n’a pas entièrement fermé la porte à une reprise de son cycle de baisses. Mais pour le moment, elle ne réduira pas les taux au milieu d’un incendie tarifaire avant de connaître les vrais dommages. Pour l’instant, elle observe, elle évalue, et attend de voir si Trump bluffe encore… ou s’il vient réellement de jouer ses vraies cartes », conclut l’expert.

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Créations nettes record en mars pour les FNB canadiens https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/creations-nettes-record-en-mars-pour-les-fnb-canadiens/ Wed, 09 Apr 2025 10:40:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106608 FOCUS FNB – La guerre tarifaire stimule la demande de FNB d’actifs non américains.

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En mars, les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont enregistré des créations nettes record de 13,6 milliards de dollars (G$), dépassant de 28 % le précédent record d’entrées nettes mensuel établi en décembre 2024, selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Les entrées nettes de mars dépassent de près de 4 G$ celles de février (9,5 G$). D’après BNMF, les actifs en FNB canadiens totalisaient 545 G$ à la fin du premier trimestre. Depuis le début de l’année, les créations nettes atteignent 32 G$.

En mars, les FNB de titres à revenu fixe arrivent en tête des entrées nettes avec 6,3 G$ (comparativement à 4,5 G$ en février) devançant celles des FNB d’actions (5,9 G$). Les FNB multiactifs ont reçu 787 M$ et les FNB à effet de levier ou à levier inversés 393 M$, tandis que les FNB de matières premières ont attiré 165 M$, principalement dans les FNB de lingots d’or. Les FNB de cryptoactifs affichent des entrées nettes de 8 M$.

La guerre tarifaire entre les États-Unis et le reste du monde a influé sur les préférences d’achats des clients, comme l’indique BNMF : « Les FNB d’actions internationales ont connu une explosion soudaine de la demande de 3,8 G$, les investisseurs se tournant vers l’étranger pour éviter une guerre commerciale potentiellement préjudiciable déclenchée par les annonces de tarifs douaniers du président au début de l’année. Bien que cette tendance ait existé à plus petite échelle au cours des derniers mois, elle a été motivée par un nouveau désir de se diversifier par rapport au marché des actions américaines, potentiellement surévalué, alors que son cycle haussier de deux ans est en train de subir une correction. »

En conséquence, les créations nettes de mars dans les FNB d’actions américaines ont continué à ralentir. Elles ont totalisé 737 M$ comparativement à 1 G$ le mois précédent, tandis qu’en janvier, elles représentaient 3,3 G$.

Forte demande pour les actions internationales

Les créations nettes dans les actions internationales représentent en mars plus du double de celles de février. Les investisseurs se sont tournés vers les FNB d’actions internationales et les actions canadiennes pour éviter les impacts potentiellement négatifs d’une guerre commerciale avec les États-Unis, commentent les analystes de BNMF Daniel Straus, Tiffany Zhang et Linda Ma.

Les entrées nettes dans les FNB d’actions internationales ont surtout été stimulées par les FNB indiciels des marchés développés (TPE, DMEI, ZEA, XEF), en raison d’une demande institutionnelle plus forte, indique le rapport.

Les FNB d’actions canadiennes ont quant à elles attiré 1,4 G$ le mois dernier, alors que ce type de fonds subissait des rachats nets en janvier.

Les FNB d’actions thématiques ont attiré 131 M$. Les FNB d’actions sectorielles ont quant à eux reçu 1,6 G$ en créations nettes. Le secteur financier (ZEB) enregistre la quasi-totalité des entrées (1,3 G$), tandis que le secteur de l’énergie affiche des rachats (69 M$).

Dans le revenu fixe, les créations nettes des FNB du marché monétaire (ZMMK, CASH, CBIL, CMR) ont atteint 2,2 G$, dépassant de peu celles des FNB d’obligations canadiennes agrégées (ZAG, ZCPB), qui se sont élevées à 2,0 G$. Toutes les catégories de FNB à revenu fixe ont reçu des entrées nettes, à l’exception des FNB d’obligations étrangères (XGGB, XEB) et d’actions privilégiées.

Les entrées dans les FNB de cryptoactifs se sont élevées à 8 M$ par rapport à 15 M$ en février et à 98 M$ en janvier.

24 nouveaux FNB

En mars, les principaux émetteurs de FNB ont enregistré des créations nettes, à l’exception de CI qui a affiché des rachats nets de 24 M$. BMO arrive en tête avec 3,5 G$, RBC iShares suit avec 2,2 G$, puis TDAM (1,3 G$) et Desjardins (1,2 G$). Fidelity se positionne avec 877 M$. En termes de croissance mensuelle des actifs pour les différents émetteurs, Desjardins, CIBC, FNB Capital Group et JPMorgan ont enregistré les pourcentages les plus élevés.

Le FNB BMO Equal Weight Banks Index (ZEB) a attiré les plus importantes entrées nettes du mois (1,1 G$). Le FNB BMO S&P 500 Index (ZSP) a enregistré pour un deuxième mois consécutif les rachats les plus notables (1 G$).

Une vague de 24 nouveaux FNB est arrivée sur le marché canadien en mars. Evolve et Harvest sont à l’origine de plus de la moitié des lancements. Les autres sont le fruit de BMO, JPMorgan, Starlight et Guardian. Plusieurs des nouveaux FNB lancés en mars sont à effet de levier. On retrouve également des FNB axés sur les obligations à date cible, sur les facteurs uniques et sur les options d’achat couvertes.

Les FNB ESG tirés par les actions

Après un mois de février record sur le plan des créations nettes (325 M$), les FNB axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) cotés au Canada ont attiré 172 M$ en mars, ce qui porte les créations nettes du premier trimestre à 766 M$.

Les entrées nettes ont été dominées par les FNB ESG d’actions (106 M$), notamment les actions mondiales (89 M$), ainsi que le secteur de l’environnement (67 M$). Le NBI Sustainable Global Equity FNB (NSGE) et le Desjardins RI EM Multifactor — Net Zero Emissions (DRFE) ont reçu les plus importantes entrées nettes. Aucune nouvelle inscription ou radiation de FNB ESG n’a eu lieu le mois dernier.

Selon le rapport de BNMF, « l’hiver de l’investissement ESG » de 2024 tire à sa fin. Il considère que les élections fédérales canadiennes pourraient dicter l’appétit des investisseurs pour l’ESG pour le reste de l’année 2025, en raison des différences importantes entre les programmes des partis libéral et conservateur dans les politiques environnementales et de carbone.

Croissance équilibrée

L’année 2025 commence sur une note plus équilibrée que 2024, alors que les entrées nettes du premier trimestre avaient été nettement dominées par les FNB d’actions. Pour les trois premiers mois de 2025, le portrait est plus équilibré : 14,3 G$ ont été investis dans les FNB d’actions et 13,2 G$ dans les FNB de titres à revenu fixe, signale BNMF.

Les FNB à faible volatilité ont tiré les marrons du feu, recueillant depuis le début de l’année 1 G$ en raison de leurs bonnes performances lors des baisses de marché.

Dans le revenu fixe, les FNB d’obligations totales de marché large ont été les plus demandés, avec des créations nettes de 5,3 G$, suivis de ceux du marché monétaire (4,4 G$ en créations nettes), réparties également entre les FNB de titres du marché monétaire et les FNB de liquidités.

Pour le premier trimestre de 2025, BMO affiche les plus importantes créations nettes (6,2 G$), suivie de RBC iShares (5,7 G$), Vanguard (3,8 G$), Fidelity (2,5 G$) et TD (2,3 G$).

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Une forte perte d’emplois pour l’économie canadienne https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/une-forte-perte-demplois-pour-leconomie-canadienne/ Mon, 07 Apr 2025 11:06:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106627 Sa plus forte depuis 2022 !

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L’économie canadienne a enregistré en mars sa plus importante perte d’emplois depuis janvier 2022 en raison de l’incertitude liée aux droits de douane américains qui a commencé à se faire sentir.

Près de 33 000 emplois ont été perdus en mars, tandis que le taux de chômage a grimpé à 6,7 %, contre 6,6 % en février, a indiqué Statistique Canada vendredi.

Tu Nguyen, économiste chez RSM Canada, a mentionné que ce résultat donnait un aperçu de ce qui pourrait se passer alors que le conflit commercial avec les États-Unis s’intensifie et que le pays est confronté à la possibilité d’une récession.

« Nous avons constaté de nombreux licenciements dans le secteur commercial en mars et nous prévoyons qu’ils seront encore plus nombreux en avril et qu’une hausse du taux de chômage sera observée, a-t-elle expliqué lors d’une entrevue. Certaines usines de fabrication, notamment dans le secteur automobile, ont déjà licencié leurs employés. »

Les pertes d’emplois ont annulé une partie des gains réalisés à la fin de l’année dernière et en janvier.

Les États-Unis ont imposé le mois dernier des droits de douane sur les importations canadiennes non conformes à l’Accord Canada–États-Unis–Mexique, ainsi que sur les importations d’acier et d’aluminium. Les menaces tarifaires du président américain Donald Trump ont subi plusieurs révisions et retards, semant l’incertitude chez les entreprises.

Les États-Unis ont également annoncé le mois dernier des droits de douane sectoriels sur les importations automobiles, entrés en vigueur cette semaine, ainsi que des droits de douane de grande envergure sur d’autres pays, suscitant des inquiétudes quant à la possibilité d’une récession mondiale.

Pas près de s’arrêter

Selon Tu Nguyen, les pertes d’emplois au Canada continueront de s’accumuler si les droits de douane restent en vigueur, citant la décision de Stellantis d’interrompre le travail pendant deux semaines à son usine d’assemblage de Windsor, en Ontario, l’entreprise évaluant la situation comme un exemple de ce qui pourrait arriver.

« Le secteur automobile est tellement intégré en Amérique du Nord qu’une fois qu’on frappe un pays, on frappe tout le monde », a-t-elle souligné.

Claire Fan, économiste principale à la RBC, a mentionné que les données sur l’emploi de mars étaient légèrement inférieures aux prévisions de la banque, mais que la faiblesse pourrait encore se poursuivre.

« De plus, les risques pour la croissance américaine, liés aux droits de douane beaucoup plus élevés qui menacent d’être imposés sur les importations en provenance de la plupart des autres pays, pourraient également avoir un impact négatif sur le Canada », a-t-elle écrit.

Claire Fan a souligné que le Canada avait perdu environ 7000 emplois manufacturiers en mars.

« L’emploi dans le secteur sera surveillé de près dans les prochaines données sur l’emploi, afin de déceler tout signe d’impact des droits de douane sur les conditions de travail au Canada », a-t-elle déclaré.

D’après Tu Nguyen, la Banque du Canada se trouvait dans une situation difficile en raison de la persistance d’une certaine inflation sous-jacente.

« Mais, compte tenu de la faiblesse du rapport sur l’emploi de mars et de la prévision d’une récession en raison du taux tarifaire actuel, je pense que la Banque du Canada pourrait envisager d’abaisser son taux d’intérêt à 2,5 % », a-t-elle avancé.

Le taux de référence actuel est de 2,75 %, après sept baisses consécutives.

La prochaine décision de la Banque du Canada concernant les taux d’intérêt est prévue pour le 16 avril, date à laquelle elle publiera également son dernier rapport sur la politique monétaire, qui comprendra ses prévisions économiques actualisées.

Le recul de l’emploi à l’échelle nationale s’explique par la perte de 62 000 emplois à temps plein, compensée partiellement par une hausse de l’emploi à temps partiel.

L’Ontario et l’Alberta ont été les deux provinces les plus touchées par les pertes d’emplois, alors qu’il s’est perdu 28 000 postes en Ontario et 15 000 en Alberta.

Au Québec, le taux de chômage a connu une hausse de 0,4 point de pourcentage pour s’élever à 5,7 %.

Le secteur du commerce de gros et de détail a perdu 29 000 emplois en mars, ce qui annule en partie l’augmentation de 51 000 emplois enregistrée en février.

Le secteur de l’information, de la culture et des loisirs a perdu 20 000 emplois le mois dernier.

Parallèlement, le secteur des « autres services », qui comprend les services personnels et les services de réparation, a créé 12 000 emplois. Il s’est ajouté 4200 emplois dans les services publics.

Le nombre total d’heures travaillées a augmenté de 0,4 % en mars, après avoir reculé de 1,3 % en février.

Le salaire horaire moyen des employés a augmenté de 3,6 % sur une base annuelle en mars.

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Économie canadienne : janvier 2025 a été positif https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/economie-canadienne-janvier-2025-a-ete-positif/ Mon, 31 Mar 2025 11:08:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106507 Selon Statistique Canada.

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L’économie canadienne a connu un bon départ en janvier, mais les premiers signes indiquent une stagnation de la croissance en février, en raison des conditions hivernales rigoureuses et de la menace imminente de droits de douane.

Statistique Canada a annoncé vendredi que le produit intérieur brut réel avait augmenté de 0,4 % en janvier, mais les estimations préliminaires de l’agence pour février laissent entrevoir une croissance stagnante pour le mois.

« Nous fonçons droit dans le mur », a indiqué lors d’une entrevue Andrew DiCapua, économiste principal à la Chambre de commerce du Canada.

Statistique Canada a souligné que la croissance de janvier était principalement attribuable à l’essor des secteurs du pétrole et du gaz, des carrières et des mines, tandis que le commerce de détail a connu une contraction.

Les secteurs de la fabrication, des services publics et de la construction ont tous enregistré une croissance en janvier et le secteur des services a également progressé de 0,1 %, a précisé l’agence fédérale.

Selon Andrew DiCapua, la hausse des secteurs manufacturier et de l’extraction pétrolière et gazière au cours des deux derniers mois concorde avec la hausse des exportations canadiennes vers les États-Unis.

« Ce sont des secteurs touchés par les droits de douane, et cette hausse de l’activité économique est tout à fait logique, a-t-il expliqué. Mais cela va nous nuire dans les mois à venir. »

Andrew Grantham, économiste principal à la Banque CIBC, a mentionné vendredi dans une note à ses clients que le ralentissement observé en février était probablement lié aux conditions hivernales rigoureuses observées au Canada et à la fin du congé de TPS d’Ottawa au milieu du mois.

La hausse observée en janvier, en revanche, pourrait s’expliquer par le fait que les entreprises canadiennes ont devancé les droits de douane américains, qui ont été régulièrement évoqués au cours du mois avant d’entrer partiellement en vigueur en mars.

« Nous prévoyons que les droits de douane auront un impact négatif plus marqué sur le PIB en mars et au deuxième trimestre », a expliqué Andrew Grantham.

Les études de la Banque du Canada indiquent que la confiance des consommateurs et des entreprises chute fortement face aux droits de douane.

Ces derniers devraient peser sur les dépenses et les investissements dans les mois à venir, freinant la croissance au-delà de l’impact des droits de douane eux-mêmes, juge Andrew DiCapua.

Le président américain Donald Trump a lancé la guerre commerciale avec le Canada début mars en imposant des droits de douane généraux sur les produits canadiens, bien que diverses exemptions et pauses aient été mises en place par la suite. Il a ensuite imposé, le 12 mars, des droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium entrant aux États-Unis et a menacé d’imposer une série de droits de douane « réciproques » généralisés à compter du 2 avril.

Donald Trump a signé mercredi un décret imposant une nouvelle vague de droits de douane sur les automobiles fabriquées hors des États-Unis.

Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a laissé entendre jeudi, après un appel avec le secrétaire au Commerce de Donald Trump, que certaines voitures fabriquées au Canada pourraient bénéficier d’une exemption si elles utilisent principalement des pièces américaines.

Le premier ministre Mark Carney, qui s’est entretenu avec le président américain pour la première fois par téléphone vendredi matin, a mentionné jeudi que le Canada devait « réinventer fondamentalement son économie » et que l’ère d’intégration commerciale étroite avec les États-Unis était révolue.

Du pain sur la planche

Selon Andrew DiCapua, le Canada pourrait, dans certains secteurs, « intensifier sa production » pour atténuer l’impact de la guerre commerciale, mais que la tâche sera ardue pour l’industrie automobile et d’autres secteurs étroitement liés aux États-Unis.

La Banque du Canada a indiqué qu’elle modifierait sa méthode de fixation de son taux d’intérêt de référence dans les mois à venir, se concentrant sur l’élaboration d’une politique monétaire adaptée à un éventail de risques plutôt que sur une seule projection probable pour l’économie.

Le gouverneur Tiff Macklem a averti que la banque centrale ne pouvait pas s’appuyer simultanément sur une faible croissance et une hausse de l’inflation liée au conflit tarifaire.

Marc Ercolao, économiste à la Banque TD, a précisé vendredi dans une note à ses clients que l’économie canadienne présente des « risques de baisse évidents » en raison de l’intensification de la guerre commerciale. Il a ajouté que la Banque du Canada a du pain sur la planche.

La banque centrale a abaissé son taux directeur de 25 points de base à 2,75 % plus tôt ce mois-ci.

Vendredi après-midi, les marchés monétaires estimaient à 65,6 % la probabilité d’un maintien des taux d’intérêt lors de la prochaine décision de la Banque du Canada, le 16 avril.

Marc Ercolao a affirmé que la TD s’attendrait, « selon des hypothèses raisonnables », à deux baisses d’un quart de point lors des deux prochaines réunions afin de préparer l’économie au conflit commercial.

« Cela pourrait changer si l’administration américaine revient sur son projet de droits de douane, mais cela semble peu probable à ce stade », a-t-il déclaré.

Andrew DiCapua s’attend à ce que la Banque du Canada suspende son cycle de baisse des taux en avril, mais, si les données économiques à venir commencent à montrer des signes indiquant que le Canada pourrait se diriger vers une récession, la banque centrale pourrait devoir procéder à des réductions « beaucoup plus draconiennes » du taux directeur.

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Québec annoncera un déficit record https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/quebec-annoncera-un-deficit-record/ Mon, 24 Mar 2025 17:39:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106391 Sur fond d’incertitude économique.

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Avec l’incertitude économique provoquée par les droits de douane de Donald Trump, le déficit du Québec pour l’exercice financier 2025-2026 fracassera un nouveau record, puisqu’il sera plus élevé que 11 milliards de dollars (G$), a confirmé le ministre des Finances, Eric Girard, lundi.

« C’est parce qu’on doit se concentrer sur l’économie. (…) Et nous avons aussi besoin de provisions plus importantes parce que nous sommes en période de grandes incertitudes », a expliqué le ministre en point de presse lundi, où il a parlé des grandes orientations de son budget. Ce dernier sera déposé officiellement mardi.

« C’est un budget complexe. Dans un environnement extrêmement difficile. Nous avons fait le choix de se concentrer sur l’économie tout en protégeant les services publics », a indiqué Eric Girard. Malgré tout, le ministre a assuré que la situation était « sous contrôle ».

Eric Girard a aussi dit que le déficit 2024-2025 — prévu à 11 G$ — sera finalement moins important. Il s’agissait, en nombres absolus, d’un record.

Le ministre va présenter son plan de retour à l’équilibre budgétaire sur cinq ans, malgré l’incertitude économique. Eric Girard a aussi assuré qu’on verrait des réinvestissements dans les services dans son budget.

« Ce qui est important, c’est que les revenus croissent plus vite que les dépenses et qu’on converge vers un équilibre budgétaire », a-t-il expliqué.

Récession ? 

Les turbulences économiques ne sont pas prêtes de s’estomper, d’autant plus que Donald Trump menace d’imposer d’autres droits de douane le 2 avril.

Le ministre Girard pense tout de même que le Québec peut encore éviter une récession.

« La menace est importante, mais il y aura des discussions et des négociations. Et ce n’est pas parce qu’il y a des tarifs le 2 avril que les tarifs seront toujours là pour une longue période », a-t-il dit.

Eric Girard a profité de son point de presse pour annoncer un 15 millions $ sur trois ans pour la recherche et l’innovation des entreprises.

« L’innovation sera un thème central du budget », a-t-il indiqué.

« Comme un enfant dans un magasin de bonbons »

« François Legault gère l’argent des Québécoises et des Québécois comme un enfant dans un magasin de bonbons : sans retenue et sans la moindre rigueur. Pendant toutes ces années au pouvoir, il aura gaspillé les taxes et impôts durement gagnés. Notre économie a régressé sous la CAQ. Nos PME souffrent plus que jamais de l’absence d’une véritable vision “Québec d’abord”», a affirmé le chef libéral intérimaire, Marc Tanguay.

« J’invite François Legault et son ministre Eric Girard à ne pas empirer la situation économique des travailleurs et travailleuses en coupant dans nos services publics. (…) Je les invite aussi à s’assurer que dans une famille où quelqu’un perd sa job à cause des tarifs de Trump, que l’autre personne du couple ne perde pas sa job à cause des coupes de François Legault dans les services publics », a indiqué la cheffe parlementaire solidaire, Ruba Ghazal.

« Je m’attendais à ce qu’on ne surpasse pas le déficit historique de la dernière fois, parce que c’est dangereux sur le plan de la cote de crédit et de la santé financière du Québec. Là, on est obligé de l’étudier. Mais évidemment, ce qu’on va surveiller, c’est où coupe-t-on pour arriver à ce déficit-là, compte tenu du gaspillage dans SAAQclic, et dans plusieurs décisions à coups de centaines de millions dans des entreprises ? » a lancé le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon.

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Naviguer dans l’insécurité et la volatilité https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/naviguer-dans-linsecurite-et-la-volatilite/ Mon, 10 Mar 2025 13:32:02 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106077 ZONE EXPERTS – Quoi faire pour le prêt hypothécaire ?

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Il n’est pas nécessaire de s’attarder sur la médiatisation qui accompagne les débuts de l’ère Trump 2.0. Divers acteurs des sphères journalistique, politique, géopolitique et financière proposent leurs analyses qui visent à prédire l’avenir face aux nombreux changements auxquels nous sommes quotidiennement confrontés. Il y a certainement beaucoup de bruit dans l’air et il se dirige dans toutes les directions. Comment peut-on naviguer malgré tout ce bruit et donner le meilleur conseil afin de répondre à une simple question : quel type de prêt hypothécaire dois-je choisir dans le contexte actuel ?

En premier lieu, la réponse doit reposer sur la lecture que l’on fait de la situation macro-économique. Peu importe si la guerre commerciale persiste ou non, une chose est certaine : l’économie canadienne est affectée par la combinaison du taux d’endettement élevé des Canadiens et des taux d’intérêt élevés qui affectent le budget des ménages et restreignent par conséquent leur consommation.

Depuis plusieurs semaines, nos politiciens ont investi beaucoup d’efforts visant à dissuader l’application des nouveaux tarifs américains, mais à notre surprise on a constaté que la Chine a également imposé des tarifs sur des produits canadiens ! Alors, peu importe dans quelle mesure nous parviendrons à convaincre le gouvernement Trump de ne pas imposer ses tarifs sur les exportations canadiennes vers les États-Unis, il sera utopique de croire qu’il n’y aura aucun impact sur la croissance économique canadienne.

Alors, tarifs ou non, l’économie canadienne traversera une période difficile et le « playbook » prescrit un plus grand nombre de stimulus monétaire, en d’autres mots, une baisse additionnelle des taux d’intérêt. Les grandes banques canadiennes ont prédit la semaine dernière que la Banque du Canada (BdC) allait de nouveau baisser son taux directeur pour le fixer à 2 %. C’est également ce qu’on anticipait dans notre billet en début d’année Analyse des taux hypothécaires : ce que nous anticipons pour 2025.

Les événements des dernières semaines nous donnent la conviction qu’en cas de persistance des tarifs, la baisse des taux sera encore plus marquée, puisque la BdC devra composer avec des pertes d’emplois importantes. Étant donné qu’aux États-Unis, la baisse des taux d’intérêt ne sera pas aussi marquée, il faut s’attendre à un nouveau recul du dollar canadien. D’ailleurs, dans un tel contexte de guerre commerciale générant des pertes d’emplois, il faut s’attendre également à voir la mise en place d’un stimulus fiscal semblable à ce qu’on a connu pendant la pandémie. Tous les moyens seront mis à la disposition des décideurs pour amoindrir la récession.

Et qu’arrive-t-il à l’inflation ? Est-ce possible de vivre une stagflation ?

Ce questionnement suscite des inquiétudes chez les gens depuis de nombreuses années en raison de la croissance anémique observée. Plusieurs études démontrant que les tarifs n’occasionnent pas une inflation permanente en contredisent d’autres qui affirment l’inverse. Nous comprenons très bien que plusieurs éléments interreliés font en sorte qu’il est impossible de prédire de façon claire si l’augmentation des prix qui découlera de ces tarifs occasionnera de l’inflation permanente. Toutefois, on a de la difficulté de croire que l’inflation persistera dans un contexte où des pertes d’emplois provoqueront une récession importante. C’est pour cette raison qu’on n’accorde pas beaucoup des probabilités dans un tel scénario.

Si les taux baissent davantage, devrons-nous continuer de conseiller le taux variable ?

Tout d’abord, comme mentionné à plusieurs reprises, les hypothèques à taux variable ne conviennent pas à tous les emprunteurs. Nous avons toujours insisté sur l’importance d’évaluer en détail le profil financier et la tolérance au risque de chaque individu avant de recommander une telle option.

La semaine dernière, on a commencé à voir des prêts à taux fixes pour 5 ans à 3,99 %. Ce taux pourrait convenir à plusieurs individus qui cherchent à sécuriser leur prêt pour les 5 prochaines années et qui n’ont pas le profil du taux variable. Pour les personnes qui préfèrent la sécurité du taux fixe, mais qui croient que les taux baisseront davantage, elles peuvent opter pour des prêts qui varient actuellement entre 4,14 % et 4,19 % pour 3 ans.

Par contre, dans le cas d’acheteurs dont la tolérance au risque est plus élevée et dont la situation financière est plus solide, ils pourraient opter pour le taux variable. Dans ce scénario, la baisse anticipée ferait en sorte qu’ils arriveraient d’ici la fin de l’année au même niveau qu’avec l’offre à taux fixe actuelle et, dans le cas où le contexte économique se détériore davantage, le taux variable risque de baisser encore plus.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande portion. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer qu’il en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Mark Carney couronné chef du PLC https://www.finance-investissement.com/fi-releve/nouvelles-fi-releve/mark-carney-couronne-chef-du-plc/ Sun, 09 Mar 2025 23:42:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106065 Il prend les rênes du Parti libéral dès le premier tour.

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L’ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, a succédé dimanche à Justin Trudeau, après avoir été facilement élu à la tête du Parti libéral du Canada en raflant 85,9 % des points dès le premier tour de scrutin.

La victoire de Mark Carney, qui sera du même coup propulsé comme premier ministre du Canada dans les prochains jours, a été annoncée sous des cris de joie et des applaudissements de près de 2000 militants libéraux gonflés à bloc lors de l’événement de clôture de la course à la direction du Parti libéral du Canada.

« Je vais travailler jour et nuit avec un seul objectif : celui de bâtir un pays plus fort pour tous », leur a-t-il promis dès le début de son discours de victoire.

Il a énuméré les différentes expériences qui l’ont, au cours de son parcours, emmené à conseiller différents gouvernements. « J’ai l’impression que tout dans ma vie m’a aidé à me préparer pour ce moment », a-t-il déclaré.

Il a remercié le premier ministre sortant, Justin Trudeau, qu’il a présenté comme une source d’inspiration pour ce qui l’attend.

Une bonne partie de son discours s’adressait à l’administration américaine de Donald Trump, qui a plongé le Canada dans une guerre tarifaire.

« Les Américains veulent nos ressources, notre eau, notre territoire, notre pays. Pensez-y ! Ça va détruire notre façon d’être », a-t-il soutenu en promettant de tenir tête à cette menace.

Le lieutenant politique des libéraux pour le Québec, Jean-Yves Duclos, a dit avoir « été impressionné » par le discours de Mark Carney. « Il parle d’une manière que moi, comme économiste, je vois être très bonne pour […] l’économie, pour les travailleurs au Canada », a commenté celui qui voulait que Mark Carney l’emporte.

L’ancienne ministre des Finances Chrystia Freeland a terminé deuxième dans la course à la chefferie, loin derrière avec 8 % des points. Suivaient la députée libérale Karina Gould (3,2 %) et l’homme d’affaires montréalais Frank Baylis (3,0 %).

Chrystia Freeland a réagi à sa défaite, déclarant aux journalistes qu’elle accordait son appui, pour l’avenir du parti, à Mark Carney qui détient « un mandat très, très fort ».

« En décembre, on disait que c’était la fin du Parti libéral et que les conservateurs allaient évidemment gagner. Aujourd’hui, c’est évident qu’on va gagner », a lancé celle qui promet d’être candidate aux prochaines élections.

Celle qui a terminé troisième, Karina Gould, a promis de continuer de « pousser » pour « de nouvelles idées, de grandes idées », comme elle estime l’avoir fait durant sa campagne à la chefferie.

« Ce que j’adore du Parti libéral, c’est que nous sommes la grande tente rouge. Nous sommes le parti où il peut y avoir des différences d’opinions », croit-elle.

Quant à Frank Baylis, il a qualifié de « bon » pour le parti l’élection de Mark Carney, « une grande vedette ».

« Moi, je commençais vraiment à zéro. J’étais méconnu, pas connu du tout », a-t-il dit à La Presse Canadienne en expliquant sa défaite.

L’annonce de la victoire de Mark Carney faisait suite à un discours électrisant de l’ancien premier ministre Jean Chrétien qui a soulevé la foule.

Le Canada doit être reconnaissant au président américain Donald Trump, a notamment déclaré Jean Chrétien.

« Il nous a unis comme jamais auparavant », a-t-il lancé devant les militants loin de retenir leur joie. Jean Chrétien a ensuite blagué qu’il soumettrait la candidature de Donald Trump à l’Ordre du Canada.

Des adieux à Justin Trudeau

Plus tôt durant la soirée, le premier ministre Justin Trudeau a été applaudi chaleureusement en montant sur scène. Les militants, élus et bénévoles qui forment la famille libérale lui faisaient leurs adieux comme chef de leur formation politique.

Justin Trudeau a remercié ses enfants pour leur patience, au cours de la dernière décennie où il a été premier ministre, rôle qu’il s’apprête à quitter.

« C’est vous qui m’avez inspiré », a-t-il dit au cours d’un discours durant lequel des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « libéral » et « Canada » étaient brandies allègrement dans la foule.

Il s’est dit « extrêmement fier » de ce que son gouvernement a fait dans les dix dernières années pour la classe moyenne et ceux qui travaillent à la joindre, reprenant le vocabulaire de la campagne qui l’a propulsé au pouvoir en 2015.

Justin Trudeau a affirmé que, « en tant que progressistes », les libéraux savent qu’il y a toujours plus à faire pour rendre le pays « encore meilleur » non pas parce qu’il y a « une opportunité et donc une responsabilité » de s’assurer que le Canada reste « le meilleur pays au monde ».

Le Canada croit, a-t-il énuméré, que « personne ne devrait être laissé derrière » et que tous devraient avoir sa chance de réussir, qui refuse « le faux dilemme » entre une économie forte et la protection de l’environnement, qui embrasse la réconciliation, qui fait rayonner sa culture, qui fait vivre la langue française et qui se réjouit de sa diversité.

« Nous sommes un pays qui célèbre le droit de chaque personne d’être qui il veut être, de prier qui il veut prier, et d’aimer qui il veut aimer, a dit Justin Trudeau sous les cris de joie. Nous sommes un pays qui défendra toujours le droit des femmes de choisir. »

Sa fille adolescente, Ella Grace, l’avait précédé au micro pour l’accueillir sur scène. Elle a déclaré, dans sa propre allocution, être « fière » d’avoir vu son père se « battre pour ceux qui sont dans le besoin ».

« Je dois admettre que j’ai hâte de le voir plus souvent à la maison, et moins souvent en ligne », a-t-elle dit en faisant référence aux réseaux sociaux.

Sentiments doux-amers

Un peu plus tôt, plusieurs libéraux avaient confié à La Presse Canadienne être enthousiastes face au nouveau chapitre qui s’ouvre pour le PLC, mais aussi ressentir de la tristesse de dire « au revoir » à Justin Trudeau.

« Je lui serai éternellement reconnaissant pour ce qu’il m’a permis de faire, d’accomplir comme ministre, puis ce qu’il a fait pour le Canada et même pour le monde », a dit le ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault.

Justin Trudeau, qui aura été premier ministre pendant une décennie, était chef du PLC depuis 2013.

La députée d’Ottawa-Vanier, Mona Fortier, a précisé avoir eu « plus de peine le 6 janvier », jour où Justin Trudeau a annoncé son intention de démissionner.

« Ça a été vraiment difficile de le voir annoncer son départ. Alors, aujourd’hui, je pense qu’il faut continuer à célébrer tout le travail qu’il a fait au cours des dix dernières années », a ajouté celle qui préside le comité de la plateforme libérale pour les prochaines élections.

Les spéculations vont bon train à Ottawa selon lesquelles le vainqueur déclencherait des élections anticipées dans les semaines à venir.

Mark Carney n’a pas offert d’éclaircissements à ce sujet, dimanche soir, puisqu’il a évité de répondre aux questions des journalistes qui tentaient tant bien que mal de l’interroger alors qu’il descendait de scène.

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Les outils pour atténuer l’effet des tarifs de la BdC sont limités https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-outils-pour-attenuer-leffet-des-tarifs-de-la-bdc-sont-limites/ Fri, 21 Feb 2025 18:33:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105830 Tiff Macklem craint de mettre de l’huile sur le feu de l’inflation.

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Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, affirme que la banque centrale n’a pas beaucoup d’options dans sa boîte à outils pour atténuer les effets dévastateurs que les tarifs douaniers auraient sur l’économie.

Dans des remarques préparées pour un discours le 21 février, Tiff Macklem indique que, si les États-Unis imposaient leurs menaces de tarifs et que le Canada ripostait, la croissance économique canadienne en souffrirait tandis que l’inflation pourrait également augmenter.

Il explique que la Banque du Canada peut aider l’économie à s’adapter à un choc commercial en abaissant les taux d’intérêt pour aider à soutenir la demande des consommateurs.

Cependant, il ajoute que la banque centrale ne peut pas trop baisser les taux sans risquer de mettre de l’huile sur le feu de l’inflation.

La Banque du Canada a successivement réduit les taux d’intérêt au cours des derniers mois, l’inflation s’étant modérée par rapport à ses sommets lorsque l’économie stagnait.

Le huard s’est affaibli ces derniers mois en raison de la baisse des taux, et Tiff Macklem avance que cette tendance pourrait se poursuivre dans un contexte de guerre commerciale.

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L’inflation a remonté à 1,9 % en janvier au Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/linflation-a-remonte-a-19-en-janvier-au-canada/ Tue, 18 Feb 2025 18:53:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105725 Notamment en raison de l’essence.

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L’indice des prix à la consommation a augmenté de 1,9 % d’une année à l’autre en janvier au pays, selon Statistique Canada, ce qui représente une hausse par rapport à l’augmentation de 1,8 % enregistrée en décembre.

Si le rapport sur l’inflation de Statistique Canada publié mardi montre que les prix ont diminué grâce à l’allègement fiscal du gouvernement fédéral, la hausse des prix de l’essence a contribué à faire remonter l’inflation globale.

Les prix à la pompe ont bondi de 8,6 % sur un an, en grande partie à cause d’une hausse de 25,9 % au Manitoba, la province ayant réintroduit sa taxe provinciale sur l’essence après une suspension temporaire pendant l’année 2024.

Les prix du gaz naturel ont quant à eux augmenté de 4,8 % sur un an en janvier, une augmentation de la demande ayant poussé les prix à la hausse en Ontario et au Québec.

« Le congé de TPS a fait en sorte que l’inflation globale est restée inférieure à la cible de 2 % en janvier, mais il existe des preuves claires que les pressions inflationnistes sous-jacentes s’accumulent », a prévenu l’économiste en chef adjoint pour l’Amérique du Nord chez Capital Economics, Stephen Brown.

« Cela suggère que la Banque du Canada se rapproche de la fin de son cycle d’assouplissement, même si les perspectives de la politique monétaire dépendent en fin de compte de la décision du président (Donald) Trump d’imposer prochainement des tarifs douaniers élevés sur les importations (américaines) en provenance du Canada. »

Le taux directeur de la Banque du Canada se situe actuellement à 3 %. La dernière baisse, d’un quart de point, a eu lieu en janvier.

Les prix des aliments achetés au restaurant ont reculé de 5,1 % en janvier par rapport à l’année dernière, un record, grâce au congé de TPS, tandis que les prix de l’alcool ont diminué de 3,6 %. L’allègement temporaire a toutefois pris fin la fin de semaine dernière.

Sans le congé de TPS, Statistique Canada estime que le taux d’inflation annuel aurait été de 2,7 %, comparativement à 2,3 % en décembre.

Le taux d’inflation annuel continue de subir une pression à la hausse en raison des coûts d’intérêt hypothécaires, augmentant à un rythme de 10,2 % par rapport à il y a un an, bien qu’il s’agisse du 17e mois consécutif de décélération après un pic de 30,9 % en août 2023.

Alors qu’une part croissante des composantes de l’inflation a augmenté plus vite que 3 % en janvier, le directeur général et chef de la stratégie macroéconomique chez Desjardins, Royce Mendes, reste convaincu que la Banque du Canada va maintenir les taux d’intérêt stables lors de sa prochaine réunion, en mars.

Il a cependant noté que cette décision dépend toujours de la menace tarifaire des États-Unis et de l’évolution des autres indicateurs économiques.

Au Québec, l’inflation s’est élevée à 1,8 % en janvier, après avoir été de 1,6 % en décembre.

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La distraction en réunion coûte 40 G$ à l’économie britannique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-distraction-en-reunion-coute-40-g-a-leconomie-britannique/ Mon, 17 Feb 2025 11:53:35 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105493 PLANÈTE FINANCE — En raison de la multiplication des réunions en ligne.

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La perte de concentration lors des réunions professionnelles représenterait un coût annuel de près de 40 milliards de dollars (G$) (20,7 milliards de livres) à l’économie britannique, selon une étude du Centre Queen Elizabeth II (QEII Centre) de Londres.

Ce coût, en hausse par rapport aux 35 G$ (19,9 milliards de livres) estimés en 2023, s’explique en partie par la multiplication des réunions en ligne.

D’après le rapport, au sein des entreprises britanniques, 2,9 heures par semaine sont consacrées à des réunions en personne et 3,5 heures à des réunions virtuelles.

Travailleurs plus distraits en virtuel

Selon les résultats de l’enquête réalisée auprès d’un millier de travailleurs de bureau, 80 % des répondants affirment perdre leur concentration pendant les réunions.

Plus de la moitié d’entre eux (55 %) déclarent être plus facilement distraits lors de réunions virtuelles, contre 16 % en personne. Près d’un tiers (27 %) indiquent être sujet à la distraction, quel que soit le format de la rencontre.

Les cadres supérieurs et dirigeants ne sont pas en reste :

  • 17 % d’entre eux perdent leur attention pendant plus de la moitié d’une réunion en personne,
  • contre 10 % chez les cadres de niveau intermédiaire ou junior.

Différences générationnelles

L’ennui (25 %), la fatigue (24 %) et une charge mentale excessive (23 %) figurent parmi les principales raisons de la distraction.

L’étude met en évidence des différences générationnelles : les plus jeunes sont davantage distraits par la fatigue, la faim ou le bruit ambiant, tandis que les 35-44 ans se laissent plus facilement interrompre par les notifications de courriels. Les 45 ans et plus sont davantage sensibles à l’ennui ou au fait que la réunion soit monopolisée par certains participants.

Les participants perdent leur concentration lors des réunions et événements en présentiel qu’ils animent, président ou organisent, en consultant leur téléphone ou en engageant des conversations parallèles.

Les hauts responsables, membres de la direction et propriétaires d’entreprise sont ceux qui perdent le plus facilement leur attention, et pour des périodes plus longues.

Retour des réunions en personne

Malgré ces chiffres, la tendance semble être au retour des réunions en personne. En effet, 56 % des répondants prévoient d’assister à plus d’événements physiques en 2025 par rapport à 2019.

La capacité des rencontres en face à face à créer des liens authentiques et à favoriser l’apprentissage professionnel reste un facteur clé pour les répondants. De plus, 73 % des participants déclarent avoir noué de nouveaux contacts d’affaires grâce à ces rencontres.

Pour lutter contre la distraction, le rapport recommande de limiter la durée des réunions à moins de 45 minutes, voire 30 minutes et même 15 minutes pour être plus efficace, d’éliminer les sources de distraction (éteindre son téléphone, s’hydrater et prendre des notes sont des moyens simples pour rester concentré) et d’adapter les formats des réunions aux besoins des différentes générations.

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