Économie – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 20 Nov 2024 12:43:05 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Économie – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Une économie à deux tranchants https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/une-economie-a-deux-tranchants/ Wed, 20 Nov 2024 12:43:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103902 Les Canadiens sont loin d’être tous égaux…

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Alors que les données semblent montrer que les finances des ménages n’ont jamais été aussi solides, les banques alimentaires peinent à répondre à la demande. Dans un rapport récent, repris par Financial Post, Carrie Freestone, économiste de la Banque Royale du Canada, dénonce un véritable clivage dans la population canadienne.

« Sous la surface, il y a des signes clairs que le consommateur canadien moyen souffre », observe l’économiste dans son rapport. En effet, certains signes laissent penser que l’économie est en récession :

  • les taux de délinquance sont en hausse,
  • la demande pour des services tels que les banques alimentaires atteint des niveaux sans précédent,
  • et les dépenses des ménages par habitant diminuent.

Les personnes qui parviennent à accumuler des économies ne sont que les plus hauts revenus du Canada, les 20 % supérieurs. Ces foyers parviennent à épargner environ un tiers de revenu net chaque trimestre, rapporte Carrie Freestone.

Cette situation n’est pas récente puisque depuis 2019, les 40 % des Canadiens les mieux rémunérés ont constitué 60 % de l’augmentation des actifs financiers.

« Cela explique pourquoi les dépôts des ménages ont considérablement augmenté alors que les banques alimentaires peinent à répondre à la demande », analyse Carrie Freestone.

En réalité, l’inflation, la hausse des taux d’intérêt et l’augmentation du chômage ont érodé le pouvoir d’achat des groupes à faibles revenus.

« Ceux qui se trouvent dans le 20 % inférieur des revenus s’endettent pour acheter des biens essentiels », décrit l’économiste.

La pandémie a offert peu de répit aux ménages à faibles revenus grâce à l’aide gouvernementale, mais la situation est revenue à celle de 2019. Ces derniers sont forcés de dépenser 105 % de leur revenu disponible pour les essentiels. Et ce ne sont pas les seuls sous pression.

La classe moyenne peine également à joindre les deux bouts. En 2023, ce groupe a alloué la plus grande portion de son revenu net aux besoins essentiels depuis 1999, indique Carrie Freestone. En 2024, leurs dépenses dépassaient leur revenu de 17 %, ce qui les a amenés à « désépargner ».

Alors que la situation semblait s’améliorer avec une inflation revenue dans la fourchette cible de la Banque du Canada et la réduction des taux d’intérêt. Toutefois, cela ne reflète pas ce que vivent la majorité des ménages canadiens.

Dans bien des cas, les prix n’ont pas baissé, ils augmentent juste plus lentement. Les denrées alimentaires sont encore en hausse de 25 % par rapport à avant la pandémie, les prix de l’essence ont augmenté de 33 % et une part plus importante des dépenses des Canadiens est consacrée à ces essentiels.

Du côté des augmentations de salaire, encore une fois, ce sont les hauts salaires qui en ont le plus bénéficié. Les 40 % les mieux rémunérés ont représenté 70 % de la croissance des salaires, selon les données rapportées par Carrie Freestone. La croissance des salaires pour la classe moyenne n’a augmenté que de 3,7 % pendant cette période, contre 13 % pour les revenus les plus élevés.

En constatant ce clivage dans la population, on peut comprendre la complexité du travail de la Banque du Canada.

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Construction de portefeuille, comment s’enligner pour la prochaine année ?  https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/construction-de-portefeuille-comment-senligner-pour-la-prochaine-annee/ Wed, 30 Oct 2024 11:15:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103736 L’importance de faire fi du bruit ambiant.

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« Je crois que le portefeuille 60/40 est toujours pertinent, avec une politique monétaire marquée par des baisses de taux d’intérêt, et que la diversification demeure très importante, spécialement dans un environnement où les attentes de rendement demeurent plus faibles – compte tenu des bonnes séquences que nous avons connu ces dernières années (on ne peut pas toujours faire du 30%) », réagissait Frederick, Demers, gestionnaire de portefeuille et stratège en investissement chez BMO, qui était l’un des deux experts invités au Webinaire organisé par CFA Montréal, le 2 octobre dernier, sur la construction de portefeuille.

« La diversification c’est au fond la répartition des risques. L’objectif c’est d’avoir une diversification qui vient réduire les risques au moment où le portefeuille en a besoin. Au-delà du portefeuille 60/40, cela passe par différentes classes d’actifs, qui vont être réellement diversifiantes », a renchéri Francis Thivierge, gestionnaire principal de portefeuille, multi-classe d’actifs et gestion de devises à la CIBC.

Modéré par Georgi Pavlov, directeur adjoint à l’Association de bienfaisance et de retraite des policiers et policières de la Ville de Montréal, le panel d’experts a été appelé, entre autres, à parler de leurs approches et façons de faire, des enjeux qui touchent à la construction de portefeuille, à aborder de nombreux thèmes d’actualité en plus de répondre aux questions des participants.

Invité notamment à commenter à quel point le contexte macro-économique influençait l’évolution des marchés bousiers, Frederick Demers, de BMO gestion mondiale d’actifs, a rappelé que le bruit des marchés était souvent l’arbre qui cachait forêt. « Par contre, et on l’a vu en 2022, avoir une vue fondamentale vers où l’économie est appelée à se diriger ne nous aide pas autant qu’avoir une vue sur le narratif du marché. Je le dis souvent à la blague, le marché ne transige pas sur la réalité, mais sur la peur et la spéculation. » Le stratège a fait remarquer qu’en 2022 la majorité des observateurs avaient des vues très fortes sur l’économie américaine, qui a fait au-delà de 3% de croissance. « Cela n’a toutefois pas aidé sur le positionnement actions-obligations. Le narratif reste très important. Il faut rester à l’affût, ce qui n’est pas facile à naviguer. »

Gérer le bruit ambiant

Pour faire fi du bruit ambiant et mieux garder le cap sur ses objectifs financiers, Francis Thivierge est d’avis que tout commence par un processus d’investissement bien défini. « On a au préalable clairement identifié ce que l’on fait, comment on le fait et pourquoi on le fait. Si on notre travail a été fait rigoureusement en amont, on sait quelle information est pertinente ou non pour nous et on peut l’écarter rapidement.  »

Frederick Demers partage l’avis de son collègue sur le processus d’investissement. Il ajoute: « Ce n’est jamais facile de trouver un équilibre entre une approche 100% rationnelle, fondée sur des données, versus une autre approche où l’on croit qu’il y a une exagération dans les attentes du marché. Le meilleur exemple récent était ceux qui avaient une vue sur la politique monétaire américaine et s’attendaient à ce qu’il y ait de 5 à 6 baisses alors que d’autres n’en prévoyaient aucune. Selon le moment de l’année, tous deux ont eu raison. C’était donc difficile à monétiser. »

À surveiller en 2025

« Il y a toujours un risque de récession. Il n’y a rien qui fait plus mal pour les marchés boursiers qu’une récession. Les génératrices sont recherchées quand il y a des pannes électriques », fait remarquer Frederick Demers de BMO gestion mondiale d’actifs. Selon le gestionnaire, 2022 n’est pas encore assez loin pour que les gens aient totalement oublié la contre-performance boursière, mais les rendements des dernières années ont peut-être amené les investisseurs à baisser leur garde. « Peut-être qu’en termes de rendement, on peut sacrifier un peu de bêta pour être dans une position un peu plus confortable, une position plus défensive advenant un choc macro-économique.»

Francis Thivierge est d’avis qu’encore aujourd’hui on ressent les contrecoups du cycle économique qui a suivi la crise pandémique. « C’est un cycle exceptionnel, du jamais vu alors qu’on a essentiellement fermé l’économie mondiale pendant quelques mois pour mieux la rouvrir et l’inonder de liquidités. On est toujours dans cet environnement post-pandémique avec les répercussions que l’on ressent toujours. » À cet environnement rempli d’incertitudes, le gestionnaire de portefeuille à la CIBC souligne que viennent s’ajouter d’autres facteurs aggravants, comme les guerres au Proche-Orient et en Ukraine, les confrontations géopolitiques entre la Chine et les États-Unis, et, plus près dans le temps, les élections américaines. « Dans un contexte semblable, rempli d’incertitudes macro-économiques, la diversification continue à jouer un rôle très important. »

La Chine, l’éléphant dans la pièce?

À la question d’un participant qui souhaitait savoir si la Chine devait toujours être considérée comme un pays où l’on pouvait investir, Frederick Demers s’est montré circonspect. « Ce n’est pas facile, un jour elle va l’être, on n’est pas encore rendu là. Encore une fois, et ce n’est pas nouveau, c’est la dimension politique qui me préoccupe un peu plus. Cela a commencé après la crise financière de 2008. Prenez ce qu’elle a fait aux banques, qui étaient trop grosses et représentaient une menace pour le régime. On sait ce qui est arrivé aussi à Alibaba. » Le gestionnaire de portefeuille et stratège à la BMO rappelle ses défis structuraux, sa démographie, et son niveau d’endettement.  « Le contexte géopolitique joue beaucoup aussi, spécialement si Trump arrive au pouvoir, je ne serais pas surpris que la Chine soit le premier pays à subir les tarifs américains. »  À long terme, si le gouvernement chinois se réaligne du côté des investisseurs, Frederick Demers croit que cela pourrait être intéressant, particulièrement par rapport à ce qui se fait du côté de l’industrie automobile.

Francis Thivierge abonde dans le même sens. « Derrière le rideau opaque, il y a beaucoup de développements positifs en Chine, notamment du point de vue de l’industrie technologique, de la construction de voitures et de panneaux solaires. Elle a aussi fait des progrès pour augmenter son statut dans les chaînes de production. » Le gestionnaire de portefeuille rappelle qu’historiquement la Chine était très présente dans l’industrie manufacturière à bas coup et qu’elle occupe aujourd’hui une place grandissante, voire dominante, dans des industries de pointe.

Et la place de l’or dans le portefeuille?

Dans ce haut de cycle pour l’or, Frederick Demers se montre plus prudent par rapport à cette valeur refuge. « L’or a bien fait durant la période de hausse des taux, a bien fait pendant la pause, je suis cependant un peu plus sceptique quant à la phase de baisse de taux. Je serais surpris, si on me disait dans 12 mois, par exemple, que l’or avait surpassé les actions. » « Les commodités ont certainement un rôle à jouer à plus long terme dans le portefeuille, », mentionne pour sa part Francis Thivierge. « Mais à court terme, étant donné les récents mouvements qu’on a observés du côté de l’or, c’est difficile d’avoir une forte conviction. »

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Desjardins évalue l’impact économique des politiques des candidats à la présidence des États-Unis https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/desjardins-evalue-limpact-economique-des-politiques-des-candidats-a-la-presidence-des-etats-unis/ Wed, 09 Oct 2024 10:51:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103421 Les prévisions reposent sur l’hypothèse que le Congrès adopte une grande partie du programme de chaque candidat — un scénario peu probable.

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D’un point de vue purement économique, une victoire de Kamala Harris à l’élection présidentielle américaine du mois prochain serait le meilleur résultat, suggère un nouveau rapport des économistes du Mouvement Desjardins.

Le rapport examine les principales promesses politiques des deux candidats et, en supposant que ces promesses soient tenues, il prévoit qu’une victoire de Kamala Harris serait légèrement positive pour l’économie américaine, tandis qu’un retour de Donald Trump à la Maison-Blanche serait très négatif.

Dans l’ensemble, les politiques proposées par Kamala Harris produiraient une croissance du PIB réel légèrement supérieure à celle du scénario de référence actuel, selon l’étude.

« Si Kamala Harris gagne, le plus grand moteur de croissance serait l’élargissement des crédits d’impôt pour les enfants et les revenus du travail — surtout s’ils sont soumis à des conditions de ressources comme ils l’étaient pendant la pandémie », indique l’étude.

« Ces mesures augmenteraient le revenu disponible des Américains qui épargnent moins que leurs voisins plus riches, ce qui pourrait stimuler les dépenses de consommation. Les mises en chantier et les investissements dans le secteur résidentiel pourraient également croître un peu plus rapidement ».

Dans le même temps, cependant, les hausses d’impôts proposées pour les entreprises et les riches pourraient constituer un vent contraire à la croissance, ce qui compenserait partiellement les effets positifs de l’augmentation du revenu disponible pour les ménages à faible revenu, selon l’étude.

À l’inverse, une deuxième administration Trump aurait un impact économique plus important — essentiellement négatif — selon le rapport.

Une victoire de Donald Trump pourrait certes susciter une réaction positive du marché boursier, et la perspective d’une réduction de l’impôt sur les sociétés et d’une déréglementation pourrait stimuler l’investissement, mais « ces effets pourraient tous être contrebalancés par une hausse des droits de douane et une baisse de l’immigration », selon le rapport.

Des droits de douane plus élevés réduiraient les importations, les exportations et les investissements en stocks des entreprises. En outre, « une inflation plus élevée réduirait le revenu disponible réel et ralentirait les dépenses de consommation, en particulier pour les biens ».

Le rapport indique que la baisse de l’immigration pourrait également peser sur les dépenses de consommation et les investissements résidentiels.

« Au total, le PIB réel serait inférieur d’environ 2 % à notre scénario de référence sous une deuxième administration Trump », indique le rapport.

« Une nouvelle guerre commerciale, une baisse de l’immigration ou des déportations massives pourraient avoir des conséquences économiques bien plus importantes, tandis que la mise en œuvre de l’ensemble du programme de Trump comporterait d’importants risques à la baisse qui ajoutent de l’incertitude au scénario », ajoute le rapport.

« N’oublions pas que nos prévisions économiques pour les deux candidats reposent sur l’adoption par le Congrès d’une grande partie de leur programme, ce qui est peu probable, en particulier si le Congrès reste divisé. »

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Des relations commerciales précaires avec les États-Unis https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/des-relations-commerciales-precaires-avec-les-etats-unis/ Wed, 09 Oct 2024 10:51:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103310 Le Canada ne représente pas un enjeu pressant pour aucun des deux candidats, estime l’économiste Dominique Lapointe.

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Peu importe le dénouement des élections américaines le 5 novembre prochain, les relations commerciales entre le Canada et les États-Unis devraient continuer d’évoluer sur des bases fragilisées, expliquait l’économiste Dominique Lapointe, lors d’une conférence sur le thème de l’impact des élections américaines organisée par CFA Montréal, le mercredi 2 octobre au Club St-James à Montréal.

Le stratège à Gestion de placements Manuvie a rappelé à l’auditoire que la part des importations de marchandises canadiennes est en baisse depuis 1998 et représente actuellement 13,2 %, soit un chiffre inférieur à la part de la Chine (13,5 %) et à celle du Mexique (15,5 %). « Les relations commerciales entre les deux pays ont atteint leur pic en 2008 et ont décliné graduellement depuis. On ne voit rien à l’horizon qui pourrait venir freiner cette tendance. »

Dominique Lapointe est d’avis que plusieurs politiques publiques importantes pourraient être mises en œuvre ou impactées, advenant une victoire républicaine ou démocrate. « C’est quelque chose que nous suivons de près. » En cas d’un retour à une administration Trump, l’expert évoque un certain nombre d’enjeux, notamment au sujet des tarifs universels (droits de douane ou taxes imposés de manière égale à tous les pays ou partenaires commerciaux). « Que ce soit de 10 % ou de 20 %, peut-être plus, on ne croit pas que le Canada en sera exempté au final malgré l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM). »

À propos de l’Accord (ACEUM), il note que même si l’administration Trump l’a signé il y a six ans il pourrait émettre de nouvelles récriminations. « Il pourrait tenter de vouloir obtenir davantage, notamment dans le secteur agricole ou à propos du bois d’œuvre, qui fait toujours l’objet d’un désaccord. » Quant à l’industrie pétrolière, l’expert croit qu’une présidence Trump pourrait être bénéfique au Canada. « Sa politique globale à l’égard de l’Iran (et du pétrole en général) pourrait faire grimper le prix de la ressource ce qui serait bénéfique pour les producteurs d’énergie d’ici. »

L’économiste de chez Manuvie croit, de façon générale, que les points de contention sont moins nombreux dans le scénario d’une victoire démocrate. « La raison est simple : l’administration Biden, dont Harris fait partie, a déjà mis en œuvre une grande majorité de ses politiques publiques ou est en train de le faire. Ça nous semblerait donc être davantage une sorte de continuation. » Il note toutefois que l’administration Harris pourrait soulever des préoccupations au sujet de l’ACEUM, particulièrement en matière d’environnement et de droit des travailleurs où il subsiste encore certaines ambiguïtés.

« Dans les deux cas, le Canada ne représente pas un enjeu pressant pour aucun des deux candidats, contrairement à d’autres pays, ce qui nous laisse plus de temps pour anticiper et nous adapter aux futurs changements de politiques publiques. » Il souligne que les deux administrations, qu’elle soit démocrate ou républicaine, feraient face à d’importants déficits et à une importante dette publique. « La différente fiscalité entre nos deux pays pourrait finalement avantager notre marché obligataire. » En cas d’imposition d’un tarif global sur les importations par les États-Unis, l’économiste estime que les marchés boursiers seraient en proie à des baisses.

« La dette du gouvernement américain, qui a atteint des niveaux records par rapport à son PIB, c’est vraiment l’éléphant dans la pièce lorsque l’on regarde les grands enjeux politiques du moment », affirme Michael Medeiros, directeur général, associé et stratège macroéconomique à Wellington Management. Il rappelle que les politiques fiscales sont influencées ou déterminées par la situation ou le cadre politique en place.

Selon lui, il existe des différences notables dans les politiques fiscales des deux candidats à la présidence. « Sur un horizon de dix ans, en raison notamment de la diminution de certaines taxes, Trump accélérerait la croissance du déficit d’environ six trillions. » L’économiste estime toutefois que ce déficit serait atténué en partie grâce aux revenus générés par les taxes imposées sur les importations de l’ordre de trois trillions.

L’élection de la candidate démocrate augmenterait également le déficit de l’ordre de six trillions, en raison notamment d’investissements considérables dans des programmes sociaux. Selon lui, ce déficit serait toutefois grandement atténué par une hausse des taxes, notamment pour les grandes entreprises et les individus appartenant à la classe supérieure ou les plus riches de la société. « En somme, les deux candidats augmenteraient le niveau de la dette, mais les politiques de Trump participeraient à une plus grande accélération de celle-ci », a résumé l’expert.

Les États-Unis, comme plusieurs pays développés, font face à des problèmes démographiques, selon l’économiste de chez Wellington. « L’augmentation de l’immigration l’an dernier a été vraiment importante et a aidé à augmenter la main-d’œuvre et à faire baisser l’inflation sans qu’il soit nécessaire de provoquer une hausse significative du taux de chômage. Cependant, cela commence à ralentir. » Il fait remarquer que les candidats ont tous deux laissé entendre qu’ils proposeraient des politiques plus restrictives en matière d’immigration. « Harris a évoqué la possibilité de mettre en œuvre une réforme bipartite sur le contrôle des frontières, mais Trump est allé plus loin en parlant carrément de déportations pour les sans-papiers, ce qui représenterait selon nous un compromis défavorable dans la gestion de l’inflation. »

L’économiste fait remarquer que nous vivons dans un monde plus démondialisé depuis la crise financière mondiale de 2008-09. « Les volumes de commerce mondial ont ralenti, les tarifs de la première administration de Trump ont joué un rôle dans cela, mais cela était déjà en cours. » Il croit que les politiques du candidat républicain à l’égard des tarifs commerciaux favoriseraient une accélération de ce phénomène. « Cela agirait comme une taxe et représenterait une dynamique économique défavorable où la lutte contre l’inflation entraîne des conséquences négatives pour la croissance. »

À l’inverse, il ne croit pas que le protectionnisme disparaîtrait sous la présidence potentielle de Harris. « L’administration Biden n’a pas changé les politiques commerciales mises en place par Trump à l’égard de la Chine. » Il croit donc que le processus de démondialisation se poursuivrait, mais qu’il s’accélérerait sous la présidence de Trump.

L’expert a conclu son exposé en évoquant la notion de polarisation qui est souvent évoquée lorsqu’on parle de politique américaine. Il a cherché à quantifier le tout en examinant comment les membres des partis opposés ont voté à travers l’histoire. « En ce moment, les membres des démocrates et des républicains votent ensemble le moins souvent depuis 1789. La polarisation est à un sommet. »

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Les économistes s’attendent à de nouvelles baisses des taux d’intérêt en 2024 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-economistes-sattendent-a-de-nouvelles-baisses-des-taux-dinteret-en-2024/ Mon, 16 Sep 2024 11:22:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102922 Il reste à voir quelle ampleur elles auront.

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La Banque du Canada a abaissé ses taux d’intérêt pour la troisième fois consécutive le 4 septembre dernier. Des experts interviewés par Morningstar s’accordent à dire que les consommateurs, les investisseurs et les entreprises devraient se préparer à d’autres réductions dans les mois à venir.

Le taux directeur, désormais fixé à 4,25 %, a été abaissé de 25 points de base. Pour rappel, en juillet dernier, ce taux atteignait 5 %, marquant ainsi une période de resserrement monétaire qui avait débuté en réponse à la montée en flèche de l’inflation. Toutefois, alors que les pressions inflationnistes s’atténuent, le gouverneur de la Banque, Tiff Macklem, a signalé que d’autres baisses sont à prévoir. « Si l’inflation continue de ralentir conformément à nos prévisions, il est raisonnable de s’attendre à de nouvelles réductions du taux directeur », a-t-il déclaré.

Les économistes restent toutefois partagés sur l’ampleur des baisses à venir. Joseph Briggs, économiste chez Goldman Sachs, prédit que la Banque du Canada continuera d’assouplir sa politique monétaire. Selon lui, les réductions de taux pourraient se poursuivre au rythme de 25 points de base lors de chaque réunion jusqu’à atteindre 2,75 % d’ici juin 2025. Toutefois, il n’exclut pas l’éventualité d’une réduction plus marquée si les données économiques l’exigent.

Du côté de BMO, Douglas Porter, économiste en chef, anticipe également de nouvelles baisses, mais souligne que des ajustements plus rapides ne sont pas à exclure si l’inflation se stabilise rapidement ou si le chômage continue d’augmenter. Il prévoit que le taux directeur pourrait être réduit à 3,5 % dès janvier 2024 et à 3 % en milieu d’année, tout en maintenant la possibilité de baisses plus significatives.

Des défis économiques persistants

Ashish Dewan, stratège principal en investissement chez Vanguard Canada, souligne que l’inflation se rapproche de l’objectif de la Banque, mais que le marché du travail montre des signes de ralentissement.

Avec la fin des grands projets d’infrastructure tels que l’oléoduc Trans Mountain et des perspectives de croissance économique révisées à la baisse, il anticipe encore une ou deux réductions de 25 points de base en 2024. Les données révèlent une croissance du PIB modeste et des dépenses de consommation stagnantes, ce qui pourrait freiner davantage l’économie canadienne dans les mois à venir.

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Les actions des deux principales compagnies ferroviaires ne bougent guère https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-actions-des-deux-principales-compagnies-ferroviaires-ne-bougent-guere/ Thu, 29 Aug 2024 11:52:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102540 L’arrêt du transport ferroviaire de marchandises à l’échelle nationale devrait coûter 341 M$ par jour à l’économie canadienne.

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Les trains de marchandises à travers le Canada se sont arrêtés le 22 août après l’échec des négociations entre les deux principales compagnies ferroviaires du pays et le syndicat représentant leurs employés, ce qui a entraîné des problèmes pour l’économie, la chaîne d’approvisionnement et les navetteurs.

Les investisseurs se sont toutefois consolés en constatant que les actions de la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada (CN) et du Canadien Pacifique Kansas City (CPKC) n’ont guère été affectées malgré le lock-out de plus de 9 000 travailleurs et la fermeture de leurs réseaux après l’échec des multiples rondes de négociations avec le syndicat des Teamsters.

À l’heure de la fermeture des marchés le 22 août, les actions du CN étaient en hausse de 0,58 %, tandis que celles de CPKC étaient en hausse de 0,84 %.

« Elles surperforment le marché en général aujourd’hui, donc je pense qu’une grande partie des mauvaises nouvelles a déjà été prise en compte », analyse Nick Piquard, stratège en chef des options chez Hamilton ETFs à Toronto, en entrevue.

Hamilton ETFs investit dans les deux compagnies ferroviaires par le biais du FNB Hamilton Utilities Yield Maximizer (UMAX).

« Cela aura un impact important sur l’économie. Cela ne touche pas seulement CN Rail et CP [KC], mais aussi tous les clients, les navetteurs, etc. Il est donc évident que tout le monde souhaite que ce problème soit résolu », affirme-t-il.

Mais Nick Piquard n’a pas exprimé d’inquiétude majeure quant à l’impact du lock-out sur le fonds. UMAX est composé de plusieurs participations dans divers secteurs, de sorte que même si CPKC et CN devaient enregistrer de mauvaises performances, l’impact de l’arrêt de travail ne serait pas significatif, a-t-il déclaré. Ces sociétés représentent respectivement 7,4 % et 7,0 % du fonds.

« Nous avons des télécoms, des pipelines, des [actions] de production d’énergie, donc le fonds est largement diversifié », assure-t-il.

Laura Lau, première vice-présidente et directrice des investissements chez Brompton Funds à Toronto, fait écho à ces remarques.

Le fonds Sustainable Power & Infrastructure Split Corp. de Brompton (TSX : PWI) détient CPKC avec une pondération de 3,4 %.

« Il ne s’agit pas d’une part importante du fonds, c’est pourquoi nous ne sommes pas si inquiets. Mais cela va ralentir la croissance économique au Canada », souligne Laura Lau en entrevue.

Les compagnies ferroviaires ont déclaré qu’elles avaient été contraintes au lock-out pour éviter des grèves à brève échéance, a rapporté Reuters.

Laura Lau a fait remarquer qu’il y avait déjà eu des arrêts de travail dans les chemins de fer au Canada, mais jamais dans deux grandes compagnies ferroviaires à la fois. C’est pourquoi elle s’attend à ce qu’il y ait « plus de chances que le gouvernement intervienne d’une manière ou d’une autre ».

Le premier ministre Justin Trudeau a appelé les deux parties à trouver un accord. Le 22 août, le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, a évoqué l’article 107 du Code canadien du travail afin d’ordonner au Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) d’imposer « un arbitrage exécutoire final » aux parties.

Les dommages économiques potentiels d’un arrêt du transport ferroviaire de marchandises à l’échelle nationale sont évalués à plusieurs milliards de dollars. À cet égard, l’agence de notation Moody’s a prévenu que l’arrêt de travail pourrait coûter 341 millions de dollars (M$) par jour à l’économie canadienne, les secteurs de l’agriculture, de la sylviculture et de l’industrie manufacturière étant les plus durement touchés.

« Le Canada s’approche d’un précipice économique et le temps presse », avertit Moody’s dans une note publiée le 21 août, quelques heures avant que les compagnies ferroviaires ne mettent les travailleurs en lock-out.

Avec les informations de La Presse Canadienne

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Des résultats en baisse pour BMO et la Scotia https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/des-resultats-en-baisse-pour-bmo-et-la-scotia/ Thu, 29 Aug 2024 11:51:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102599 Plusieurs raisons expliquent cela.

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Les résultats de BMO ont été minés par les difficultés du portefeuille de prêts. De son côté, la Banque Scotia signale un bénéfice en baisse, mais voit un apaisement du stress financier.

Les difficultés du portefeuille de prêts de BMO pèsent sur ses résultats

Les difficultés du portefeuille de prêts de BMO Groupe financier ont une fois de plus pesé sur ses résultats trimestriels, ce qui a suscité des inquiétudes chez les analystes quant à la possibilité que la banque devienne une exception dans ce cycle de crédit.

La banque a annoncé le 28 août dernier que ses provisions pour pertes sur prêts s’élevaient à 906 M$ pour son troisième trimestre, en hausse par rapport à 492 M$ un an plus tôt, alors qu’elle a affiché un bénéfice ajusté en baisse par rapport à l’année dernière.

Le chef de la direction Darryl White a déclaré que l’ampleur des provisions pour pertes sur prêts ne répondait pas aux attentes de la banque et qu’elle s’attend à ce que ces provisions restent élevées à court terme.

« La combinaison de taux d’intérêt élevés sur une période prolongée, d’incertitude économique et de préférences changeantes des consommateurs a eu un impact aigu », a affirmé Darryl White.

La banque a souligné que si certains segments comme le camionnage et les prêts commerciaux ont été sous pression, dans l’ensemble, la hausse des pertes potentielles n’est pas concentrée géographiquement ou par secteur.

Il s’agit plutôt d’un dénouement général de l’environnement de crédit inhabituel causé par la pandémie, où les emprunteurs qui ont obtenu des taux d’intérêt bas et de l’argent gratuit grâce aux mesures de relance du gouvernement sont touchés par les taux plus élevés et le recul des consommateurs.

« Cela masque beaucoup de problèmes qui peuvent ensuite revenir plus tard », a souligné Darryl White.

Une grande imprévisibilité 

Bien que la Banque du Canada ait déjà commencé à réduire son taux d’intérêt de référence et que la Réserve fédérale américaine devrait faire de même bientôt, il faudra du temps pour que la pression s’atténue et certaines entreprises auront des difficultés, a-t-il soutenu.

« Dans certains cas, il est tout simplement trop tard », a-t-il ajouté.

Le chef de la gestion des risques Piyush Agrawal a fait valoir que l’évolution des provisions est difficile à prévoir d’un trimestre à l’autre en raison de l’imprévisibilité accrue.

« Vous traversez un cycle où vous avez une entreprise à vendre avec dix enchérisseurs et tout d’un coup, il n’y a plus personne à la fin, ils s’en vont tous », a-t-il relevé.

L’augmentation des provisions au troisième trimestre a porté le ratio des prêts douteux par rapport aux prêts nets de la banque à 0,5 %, contre 0,21 % il y a un an et 0,41 % au deuxième trimestre.

L’augmentation des provisions au troisième trimestre est survenue après que la banque a également annoncé une hausse inattendue au trimestre précédent, qui a fait chuter le cours de son action de près de 9 % pour la journée. Le 28 août, les actions de la banque ont clôturé en baisse de 6,45 %, à 112,04 $ à la Bourse de Toronto.

Le deuxième résultat négatif en raison de problèmes de crédit a incité l’analyste John Aiken, de Jeffries, à déclasser la banque en raison de la dégradation des perspectives de crédit.

« Bien que nous nous attendions à ce que la croissance sous-jacente des plateformes américaines de BMO s’accélère, nous ne pensons plus qu’elle sera suffisante pour compenser les vents contraires du crédit », a-t-il indiqué.

BMO Groupe financier a réalisé un bénéfice net de 1,87 G$ au troisième trimestre.

L’institution financière a précisé que son bénéfice net s’est élevé à 2,48 $ par action lors du trimestre clos le 31 juillet, en hausse par rapport à un bénéfice de 1,57 G$, ou 2,12 $ par action, un an plus tôt.

Sur une base ajustée, BMO a indiqué avoir gagné 2,64 $ par action au cours de son dernier trimestre, en baisse par rapport à un bénéfice ajusté de 2,94 $ par action au même trimestre l’année dernière.

Ses revenus ont totalisé 8,19 G$, en hausse par rapport à 8,05 G$ au même trimestre il y a un an.

Les analystes s’attendaient en moyenne à ce que BMO réalise un bénéfice ajusté de 2,76 $ par action au troisième trimestre, selon LSEG Data & Analytics.

Bien que les résultats hors provisions pour crédit aient semblé meilleurs que prévu, cela n’a pas suffi à contrebalancer les inquiétudes concernant le portefeuille de prêts de la banque, a déclaré Meny Grauman, analyste de la Banque Scotia, dans une note.

« Après un revers axé sur le crédit au deuxième trimestre, le marché s’est concentré sur le crédit à l’approche des résultats du troisième trimestre, et il est regrettable que ce soit là que se trouvent à nouveau les problèmes, a-t-il souligné. Le fait est que les craintes que BMO soit en fait l’exception de ce cycle de crédit continueront de peser sur les actions. »

La Scotia signale un bénéfice en baisse, mais voit un apaisement du stress financier

La Banque Scotia a vu ses bénéfices diminuer au troisième trimestre par rapport à l’année dernière, car elle a augmenté ses provisions pour créances douteuses, même si la banque affirme constater un certain apaisement du stress financier des consommateurs canadiens.

La banque a annoncé le 27 août qu’elle avait mis de côté 1,05 G$ pour les créances douteuses au cours du trimestre, un bond important par rapport à 819 M$ un an plus tôt, et une légère hausse comparativement aux 1,01 G$ du trimestre précédent.

Le montant des prêts douteux, ceux dont la banque ne s’attend pas raisonnablement à un remboursement complet, a en fait diminué pour les banques canadiennes au troisième trimestre par rapport au deuxième, passant de 399 M$ à 338 M$.

« Je continue d’être impressionné par la résilience du consommateur canadien pendant cette période, par les compromis qu’il continue de faire », a déclaré Phil Thomas, chef de la gestion des risques à la Banque Scotia.

La tendance se manifeste clairement sur les prêts hypothécaires à taux variable, a-t-il indiqué, qui ont également commencé à bénéficier de la baisse des taux de la Banque du Canada.

La Scotia constate aussi une stabilisation de ses prêts automobiles, un secteur qu’elle signale comme étant sous tension depuis environ un an, a affirmé Phil Thomas.

« J’ai été vraiment encouragé ce trimestre de voir que nous sommes enfin stables en ce qui concerne les radiations nettes dans ce portefeuille, a-t-il déclaré. Un trimestre n’est pas une tendance, mais je suis encouragé par ce que je vois ce trimestre. Et même si je regarde le prochain trimestre, je vois une stabilité dans ces portefeuilles à l’avenir. »

La Banque Scotia a un portefeuille de cartes de crédit beaucoup plus petit que certaines autres banques canadiennes, mais la tendance de sa marge de crédit non garantie ne semble plus s’aggraver, a indiqué Phil Thomas.

Bien qu’elles se stabilisent, les provisions pour pertes sur prêts plus élevées ont pesé sur les bénéfices, qui se sont chiffrés à 1,91 G$ ou 1,41 $ par action pour le trimestre clos le 31 juillet, contre des bénéfices de 2,19 G$ ou 1,70 $ par action il y a un an.

Sur une base ajustée, la Banque Scotia a déclaré avoir réalisé un bénéfice de 1,63 $ par action diluée, en baisse par rapport à un bénéfice ajusté de 1,72 $ par action diluée au même trimestre l’année dernière.

Les analystes s’attendaient en moyenne à ce que la Scotia réalise un bénéfice ajusté de 1,62 $ par action pour le trimestre, selon LSEG Data & Analytics.

Les revenus ont totalisé 8,36 G$, en hausse par rapport aux 8,07 G$ du même trimestre de l’exercice précédent.

Plus tôt en août, la Banque Scotia a annoncé qu’elle paierait environ 2,8 G$ US pour une participation de 14,9 % dans la banque américaine KeyCorp en deux étapes.

Certains analystes craignent que la Scotia consacre beaucoup de liquidités à l’achat d’une plus grande partie de la banque américaine, mais le chef de la direction Scott Thomson a déclaré mardi que l’accord visait à obtenir une exposition accrue aux États-Unis à un bon prix.

« Notre investissement dans KeyCorp représente une approche à faible coût et à faible risque pour déployer des capitaux sur le marché bancaire américain à un moment où les valorisations sont favorables et où l’environnement réglementaire et concurrentiel évolue », a-t-il soutenu.

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RBC, la BN et la CIBC augmentent leur bénéfice https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/rbc-la-bn-et-la-cibc-augmentent-leur-benefice/ Thu, 29 Aug 2024 11:50:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102625 Au troisième trimestre.

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La Banque Royale du Canada a annoncé une hausse de ses bénéfices au troisième trimestre, dépassant largement les attentes des analystes. Elle n’a enregistré qu’une augmentation modeste des fonds mis de côté pour les prêts potentiellement douteux, tandis que ses revenus ont grimpé.

La banque a dévoilé mercredi des bénéfices de 4,49 milliards de dollars (G$) au troisième trimestre, en hausse par rapport à 3,86 G$ un an plus tôt.

RBC a noté que l’inclusion des résultats de HSBC Canada a fait croître son bénéfice net de 259 M$ pour le trimestre.

Sur une base ajustée, RBC a gagné 3,26 $ par action, en hausse par rapport à un bénéfice ajusté de 2,83 $ par action il y a un an.

Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 2,97 $ par action, selon LSEG Data & Analytics.

« Bien que le degré d’incertitude et de volatilité géopolitiques soit plus élevé, nos activités diversifiées sont bien positionnées pour les changements macroéconomiques dans l’environnement opérationnel », a déclaré le président et chef de la direction, Dave McKay, lors d’une conférence téléphonique sur les résultats mercredi.

Les revenus ont totalisé 14,63 G$, en hausse par rapport à 12,98 G$ il y a un an, tandis que la provision pour pertes sur créances s’est élevée à 659 G$, en hausse par rapport à 616 M$ au même trimestre l’an dernier.

Bien que la banque ait mis de côté plus d’argent au total, la proportion de prêts faisant l’objet de provisions a diminué de 0,02 point de pourcentage par rapport à l’année dernière et de 0,14 point de pourcentage par rapport au trimestre précédent.

Le ratio de 0,27 % de prêts qui préoccupent la banque est bien inférieur à celui de 0,38 % attendu par les analystes, ce qui a contribué à la forte progression des bénéfices.

« Le crédit a été un point fort pour RBC, avec des provisions bien inférieures aux attentes », a déclaré l’analyste de Jeffries John Aiken dans une note.

La performance du crédit contraste fortement avec celle d’autres banques qui ont publié leurs résultats jusqu’à présent, comme BMO, où l’aggravation de la situation des provisions a lourdement pesé sur les résultats.

Les emprunteurs toujours sous tension

Le chef de la gestion du risque de RBC, Graeme Hepworth, a toutefois averti que la banque constatait un stress financier chez les emprunteurs qui ne disparaîtra pas du jour au lendemain. La meilleure performance du trimestre était davantage liée au financement de gros, à la fois sur les marchés de capitaux et dans ses segments City National, par rapport aux trimestres précédents.

« Je ne lirais pas cela comme une indication définitive que nous avons maintenant franchi le cap. (…) Les tendances dans le commerce de détail sont toujours négatives », a-t-il déclaré.

Il a indiqué que la banque observe une augmentation des tensions sur presque tous les produits et s’attend à ce que cela se poursuive en 2025, car le chômage augmente et de plus en plus de consommateurs renouvellent leurs prêts hypothécaires à des taux plus élevés.

« Nous constatons toujours que le consommateur fait face à de nombreux vents contraires avec l’environnement actuel des taux. (…) Ce sont tous des facteurs qui nous rendent encore assez prudents jusqu’à la fin de cette année et au début de l’année prochaine », a-t-il fait valoir.

RBC n’a cependant pas seulement fait bonne figure sur le crédit, elle a aussi vu ses revenus d’intérêt augmenter dans sa division de banque de détail et ses bénéfices de gestion de patrimoine progresser grâce à la croissance des revenus.

RBC a déclaré que ses activités bancaires aux particuliers et aux entreprises ont généré 2,49 G$, en hausse par rapport à 2,13 G$ au même trimestre de l’exercice précédent.

La branche de gestion de patrimoine de la banque a généré 862 M$, en hausse par rapport à 663 M$ un an plus tôt, tandis que ses activités d’assurance ont enregistré 170 M$, en baisse par rapport à 215 M$ au même trimestre de l’année dernière.

Les activités de marchés de capitaux de RBC ont généré 1,17 G$ au cours de son dernier trimestre, en hausse par rapport à 949 M$ il y a un an.

L’institution financière a indiqué que son bénéfice net s’est élevé à 3,09 $ par action pour le trimestre clos le 31 juillet, comparativement à un bénéfice de 2,73 $ par action au même trimestre l’année dernière.

Prudence sur les acquisitions

Dave McKay a déclaré que la banque progressait dans le redressement de sa division City National établie aux États-Unis, et que la banque n’aborderait toute nouvelle acquisition aux États-Unis qu’avec une grande prudence.

« Je dirais que la barre est très haute, a affirmé le président et chef de la direction. C’est un marché très concurrentiel. »

RBC travaille également toujours à l’intégration de HSBC Canada, avec d’autres synergies à annoncer.

Et même si la banque accélère ses rachats d’actions et enregistre des bénéfices en hausse, Dave McKay prévient que l’environnement économique reste très incertain.

« Nous sommes en mesure d’absorber cette volatilité et de continuer à réaliser de bonnes performances à l’avenir, mais nous voulons nous assurer que vous êtes conscients que nous n’avons pas encore fait atterrir cet avion », a-t-il exposé.

Banque Nationale : croissance du bénéfice

La Banque Nationale a réalisé un bénéfice de 1,03 G$ au troisième trimestre, en hausse par rapport à 830 M$ à la même période il y a un an, grâce à la vigueur de ses activités.

La banque montréalaise a indiqué que son bénéfice net s’est élevé à 2,89 $ par action pour le trimestre qui a pris fin le 31 juillet, en hausse par rapport à 2,33 $ par action un an plus tôt.

Ses revenus ont totalisé 3,00 G$ au troisième trimestre, en hausse par rapport à 2,49 G$ au même trimestre l’année dernière.

La provision pour pertes sur créances, soit le montant qu’une banque met de côté pour couvrir les créances douteuses, s’est élevée à 149 M$, en hausse par rapport à 111 M$ un an plus tôt.

Sur une base ajustée, la Banque Nationale a gagné 2,68 $ par action au cours de son dernier trimestre, en hausse par rapport à un bénéfice ajusté de 2,18 $ par action au même trimestre l’an dernier.

L’estimation moyenne des analystes était d’un bénéfice ajusté de 2,49 $ par action, selon LSEG Data & Analytics.

Banque CIBC : le bénéfice augmente aussi

Le bénéfice de la Banque CIBC a augmenté d’une année à l’autre au troisième trimestre, notamment parce que l’institution financière a mis moins d’argent de côté pour les créances douteuses.

La CIBC rapporte que son bénéfice net s’est élevé à 1,80 G$, soit 1,82 $ par action, lors du trimestre qui a pris fin le 31 juillet, en hausse par rapport à 1,43 G$, ou 1,47 $ par action, pour la même période l’an dernier.

Ses revenus ont totalisé 6,60 G$, comparativement à 5,85 G$ il y a un an. Sa provision pour pertes sur créances s’est établie à 483 M$, en baisse par rapport à 736 M$ un an plus tôt.

Sur une base ajustée, la CIBC a réalisé un bénéfice de 1,93 $ par action au cours de son dernier trimestre, en hausse par rapport à un bénéfice ajusté de 1,52 $ par action pour le troisième trimestre de 2023.

Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 1,74 $ par action, selon LSEG Data & Analytics

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Taux hypothécaires : le ralentissement économique pourrait-il entraîner davantage de baisses des taux ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/taux-hypothecaires-le-ralentissement-economique-pourrait-il-entrainer-davantage-de-baisses-des-taux/ Mon, 12 Aug 2024 14:01:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102220 ZONE EXPERTS – Des économistes le croient.

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À la suite des dernières statistiques sur l’emploi qui affichaient une perte pour un deuxième mois consécutif, les économistes anticipent maintenant que la Banque du Canada (BdC) baissera le taux directeur de 0,50 % à 0,75 % d’ici la fin de l’année, puis procédera à une autre baisse, cette fois de 0,75 % à 1,25 % d’ici la fin de 2025.

Nos fidèles lecteurs reconnaitront que nous avons signalé la possibilité d’un tel scénario impliquant, soit le développement d’un ralentissement économique susceptible de nous amener jusqu’en récession. Plus particulièrement, nous en avons fait part dans nos billets du 9 mai 2022, du 8 août 2022 et du 13 septembre 2022. Nous expliquions alors que l’inflation était un problème du passé et qu’elle allait baisser. Toutefois, les Banques centrales ont continué de relever le taux directeur, à un point de provoquer un véritable ralentissement de l’économie, surtout au Canada.

En décembre 2022, plusieurs détenteurs d’hypothèques à taux variable nous ont informés qu’ils avaient reçu des appels de leur institution financière pour leur proposer de convertir leur hypothèque variable en un contrat à taux fixe de 6 %. Nous avons critiqué cette pratique dans notre billet du 9 janvier 2023 et maintenu notre recommandation de choisir un terme fixe d’un an pour les nouvelles hypothèques.

Dans notre billet du 4 décembre 2023, nous avons évoqué la perspective d’assister à une baisse du taux directeur d’au moins 1,50 % sur les 12 à 18 mois suivants, et possiblement davantage par la suite. Nous avons alors recommandé de choisir un taux variable pour les nouvelles hypothèques. À la lumière de ce que les économistes anticipent maintenant, il semble bien que notre prédiction fût juste.

Comme nous l’avons mentionné précédemment, les hausses de taux d’intérêt faites par la BdC ont mis de la pression sur les dépenses des consommateurs et celles des entreprises, du fait que les coûts d’emprunt ont augmenté. Cette pression sur les entreprises a contribué à la croissance du taux de chômage qui a atteint 6,4 %, malgré une création impressionnante des 205 000 emplois au sein de la fonction publique depuis un an. Cela représente une augmentation de 4,80 % alors que l’économie tournait au ralenti. La situation est même pire au niveau des jeunes chez qui le taux chômage s’élève à 14,2 %. En l’absence d’une immigration aussi forte et d’un gouvernement aussi dépensier, le PIB serait certainement déjà en baisse et la récession serait un fait accompli. D’ailleurs, le PIB per capita a connu une baisse en 2023 et cette tendance, semble se poursuivre en 2024.

L’augmentation de 41 % des insolvabilités d’entreprises sur 12 mois au deuxième trimestre de 2004, tel que rapporté par l’Association canadienne des professionnels de l’insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR), représente un autre signal de la détérioration de l’économie.

Il est donc clair que les taux d’intérêt sont cruciaux pour la santé économique, et nous pensons que la BdC continuera de réduire ses taux. Nous devons nous demander si ces taux diminueront de 2,00 % d’ici la fin de 2025, comme le prévoient la CIBC et la TD, ou de seulement 1,25 % selon les prévisions de la Scotia. La réponse dépendra de l’ampleur du ralentissement économique et de la rapidité avec laquelle l’inflation se rapprochera de l’objectif des banques centrales.

Pour toutes ces raisons, nous continuons de recommander à nos clients d’éviter d’opter pour des taux d’intérêt fixes à long terme au moment de contracter une hypothèque. À notre avis, les taux baisseront vers le seuil de 4 %. Notre préférence demeure alors au taux variable pour les clients ayant le profil approprié. Pour les autres clients, certaines promotions touchant le « 3 ans fixe » à près de 4,79 % pourraient être une alternative.

Finalement, nous invitons tous les détenteurs d’hypothèques ayant des échéances d’ici 2025-2026 à consulter un courtier hypothécaire afin de faire une révision de leur situation financière avant que la situation économique se détériore davantage. C’est toujours préférable de structurer l’endettement pendant que nous avons un emploi et qu’on peut obtenir des bons rabais. Chaque cas et unique et une analyse approfondie de la pénalité et des perspectives d’emploi est pertinente. Ce type d’analyse a été très appréciée dans d’autres périodes difficiles qu’on a traversé dans le passé.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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La BdC surveille l’affaiblissement du marché du travail https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-bdc-surveille-laffaiblissement-du-marche-du-travail/ Thu, 08 Aug 2024 10:55:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102170 Celui-ci pourrait entraver l’économie.

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La Banque du Canada (BdC) souhaite que l’économie reprenne de la vigueur et certains membres de son conseil de direction craignent que la faiblesse des conditions du marché du travail puisse entraver ce processus.

C’est ce que révèle le document qui résume les délibérations du conseil de direction de la banque centrale récemment publié. Il détaille les discussions précédant la décision sur le taux directeur du 24 juillet.

« Face à l’apparition de capacités inutilisées sur le marché du travail, certains membres ont dit craindre qu’une faiblesse plus marquée du marché du travail retarde le rebond de la consommation, exerçant ainsi une pression à la baisse sur la croissance et l’inflation », indique le résumé.

Alors que la croissance de l’indice des prix à la consommation continue de ralentir, les risques à la baisse de l’inflation ont revêtu une plus grande importance dans ces délibérations que dans les précédentes.

La Banque du Canada a indiqué qu’elle continuerait de réduire son taux directeur tant que l’inflation continuerait de ralentir conformément à ses projections.

Son taux se situe actuellement à 4,5 %. La prochaine annonce est prévue pour le 4 septembre.

« Les banquiers centraux canadiens ont ressenti davantage l’urgence de réduire les taux en juillet », a affirmé Royce Mendes, directeur général et chef de la stratégie macroéconomique chez Desjardins, dans une note aux clients.

« Bien que la Banque du Canada continue de croire que les dépenses de consommation vont rebondir, les responsables reconnaissent les risques importants qui pèsent sur cette perspective en raison des prochains renouvellements hypothécaires et de la faiblesse persistante du marché du travail. »

L’économie canadienne a réussi à éviter une récession, même si les taux d’intérêt réduisent les dépenses des consommateurs et des entreprises.

Cependant, d’autres indicateurs suggèrent que l’économie est fragile. Elle semble en fait s’être contractée proportionnellement au nombre d’habitants, a noté la Banque du Canada dans son résumé.

Le résumé réitère que la décision d’abaisser le taux directeur le mois dernier était en partie motivée par le désir de stimuler la croissance économique.

Le marché du travail dont ont bénéficié les demandeurs d’emploi au lendemain de la pandémie de la COVID-19 est désormais beaucoup plus lent.

Les employeurs signalent moins de pénuries de main-d’œuvre et les travailleurs qui entrent sur le marché du travail ont moins de choix.

Cela a entraîné une hausse progressive du taux de chômage, qui a atteint 6,4 % en juin. Statistique Canada devrait publier vendredi son rapport sur la population active de juillet.

« Nous nous attendons désormais à ce que la Banque du Canada réduise son taux à chacune de ses décisions restantes en 2024 avant d’atteindre notre prévision de 2,25 % à la fin de 2025 », a indiqué Royce Mendes.

« Nous ne voyons plus les banquiers centraux canadiens rester stables en décembre, car nous nous attendons désormais à ce que la Fed procède également à trois réductions consécutives de 25 (points de base) de taux pendant le reste de cette année. »

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