ESG – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 28 Nov 2024 15:17:43 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png ESG – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Implanter les Objectifs de développement durable https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/implanter-les-objectifs-de-developpement-durable/ Wed, 27 Nov 2024 13:14:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104284 OPINION - Cela peut représenter des coûts supplémentaires… Vraiment ?

L’article Implanter les Objectifs de développement durable est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les Objectifs de Développement Durable (ODD), adoptés par les Nations-Unies en 2015, constituent un cadre ambitieux pour relever les défis mondiaux d’ici 2030, tels que la pauvreté, les inégalités, le changement climatique et la dégradation de l’environnement. Un nombre grandissant d’entreprises reconnaissent l’importance d’intégrer ces ODD dans leur stratégie. Non seulement dans le but de contribuer positivement à la société et à la planète, mais aussi pour en tirer des bénéfices tangibles. Comme le souligne Andrew Winston dans son texte « Sometimes Sustainability Costs More. So What? », les initiatives de durabilité bien menées permettent de réduire les coûts, de diminuer les risques, de stimuler l’innovation, d’augmenter les revenus et d’améliorer la valeur intangible de l’entreprise.

Tout d’abord, aligner sa stratégie sur les ODD peut aider une entreprise à réduire ses coûts opérationnels. Par exemple, en améliorant l’efficacité énergétique de ses bâtiments et processus (ODD 7 – Énergie propre et d’un coût abordable), elle diminue sa facture d’électricité. En optimisant sa consommation d’eau et en recyclant ses déchets (ODD 6 – Eau propre et assainissement, ODD 12 —Consommation et production responsables), elle réduit les coûts liés à ces ressources. Certes, certains investissements initiaux peuvent être nécessaires, mais ils sont généralement rentabilisés sur le moyen-long terme grâce aux économies générées.

Ensuite, intégrer les ODD permet de mieux gérer et anticiper certains risques. Le changement climatique (ODD 13 – Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques) fait peser des menaces physiques croissantes sur les actifs et les chaînes d’approvisionnement des entreprises (événements météorologiques extrêmes, montée du niveau des mers…). Celles qui prennent des mesures pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et s’adapter seront plus résilientes. De même, les entreprises proactives sur les enjeux sociaux comme les conditions de travail et les droits de la personne dans leur sphère d’influence (ODD 8 – Travail décent et croissance économique) sont moins exposées aux scandales et boycottages qui peuvent durablement ternir leur réputation.

L’innovation est un autre bénéfice clé de l’intégration des ODD. Pour contribuer à des objectifs ambitieux comme bâtir des villes et communautés durables (ODD 11), concevoir des modes de consommation et production responsables (ODD 12) ou lutter contre le changement climatique (ODD 13), les entreprises doivent développer des solutions radicalement nouvelles. Cela stimule leur R&D et peut déboucher sur des produits, services et modèles d’affaires innovants et davantage compétitifs. Comme l’illustre l’exemple de Trane Technologies cité par Andrew Winston, miser sur des technologies bas-carbone (acier décarboné) a été un pari stratégique pour se différencier et capter de nouveaux marchés.

En fait, on constate que servir les besoins liés aux ODD ouvre de formidables opportunités de croissance. Selon le Business & Sustainable Development Commission, atteindre les ODD pourrait générer 12 000 milliards de dollars de revenus et d’économies par an d’ici 2030[1].

Les entreprises qui sauront développer des offres alignées sur les ODD, comme des solutions d’accès à une énergie propre et abordable (ODD 7), une alimentation saine et durable (ODD 2) ou des villes résilientes (ODD 11), capteront une part substantielle de ce potentiel. Dans les pays en développement notamment, répondre aux besoins essentiels des populations à la « base de la pyramide » (ODD 1 – Pas de pauvreté) représente un immense marché encore largement inexploité.

Au-delà des revenus additionnels, contribuer positivement aux ODD renforce l’image et la réputation de l’entreprise. Cela accroît la valeur perçue de sa marque auprès des consommateurs de plus en plus sensibles aux enjeux de durabilité. Une étude de Nielsen montre que les produits affichant un engagement en matière de durabilité ont connu une croissance des ventes 5,6 fois supérieure à celle des produits conventionnels en 2018. L’entreprise devient aussi plus attractive pour les talents, surtout les jeunes générations en quête de sens, ce qui lui permet d’attirer et fidéliser les meilleurs profils. Enfin, son engagement crédible est valorisé par les investisseurs qui intègrent de plus en plus les critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) dans leurs décisions.

Bien sûr, comme le reconnaît Andrew Winston, aligner sa stratégie sur les ODD implique parfois des coûts et investissements additionnels à court terme. Choisir des matériaux plus durables, améliorer les conditions de travail et les salaires dans les chaînes d’approvisionnement a un coût immédiat. Mais il faut voir cela comme un investissement qui crée de la valeur sur le long terme en réduisant les risques, en stimulant l’innovation et en renforçant la réputation et l’attractivité de l’entreprise. C’est un raisonnement similaire à celui qui prévaut pour d’autres fonctions stratégiques comme le marketing, la R&D ou les RH : elles ont un coût, mais sont sources de création de valeur.

Certains affirment que les initiatives de durabilité ont une « valeur nette négative ». Mais ce genre d’analyse purement financière passe à côté de nombreux bénéfices intangibles, mais cruciaux comme la fidélité à la marque, l’engagement des employés ou la culture d’innovation. De plus, ne pas agir comporte aussi un coût élevé. Dans un monde de plus en plus affecté par le changement climatique et les tensions sociales, les entreprises qui n’auront pas pris le virage des ODD seront pénalisées et perdront en compétitivité.

Enfin, au-delà des bénéfices pour l’entreprise, contribuer aux ODD est tout simplement un impératif pour assurer la prospérité à long terme des affaires et de l’économie dans son ensemble. Comme le souligne Andrew Winston, « il n’y a pas de croissance pour les entreprises ou l’économie sur une planète mourante avec des personnes en mauvaise santé ». Dans les régions dévastées par le changement climatique, l’activité économique s’effondre. Lutter contre ces menaces existentielles est dans l’intérêt vital de toutes les entreprises.

En conclusion, intégrer intelligemment les ODD dans sa stratégie n’est pas juste une option pour les entreprises, c’est une nécessité au regard des défis colossaux de notre époque. C’est aussi une formidable occasion de combiner performance économique et impact positif sur la société et l’environnement. Les entreprises qui sauront s’engager de manière crédible et innovante en faveur des ODD en récolteront de multiples bénéfices : réduction des coûts et des risques, avantage compétitif par l’innovation, nouveaux relais de croissance, marque renforcée et attractivité accrue auprès des talents et des investisseurs. Elles seront les leaders de l’économie de demain, une économie plus durable, inclusive et résiliente.

Bien sûr, cette transformation ne se fera pas sans effort ni investissements. Elle implique parfois des coûts additionnels à court terme et requiert un changement profond de culture et de modèle d’affaires. Mais comme pour toute décision stratégique intelligente, il faut voir au-delà de l’horizon de court terme. Les entreprises qui n’auront pas pris ce virage seront tôt ou tard pénalisées, car elles seront perçues comme faisant partie du problème plutôt que de la solution.

Il est temps de changer de paradigme et de reconnaître que la performance durable et la performance financière ne s’opposent pas, mais se renforcent mutuellement. Les entreprises qui intégreront le plus rapidement et efficacement les ODD dans leur ADN seront les gagnantes dans un monde en profonde mutation. Elles prouveront qu’il est non seulement possible, mais hautement bénéfique de faire du profit tout en ayant un impact positif.

Pour réussir cette indispensable transformation et en tirer tous les bénéfices, les entreprises devront faire preuve de leadership, en plaçant les ODD au cœur de leur raison d’être et de leur stratégie. Elles devront adopter une approche systémique en repensant leur modèle d’affaires de bout en bout. Elles devront faire preuve de transparence et rendre compte de leurs progrès et de leur impact. Enfin, elles devront collaborer avec leur écosystème, car les défis adressés par les ODD sont trop vastes et complexes pour être relevés de manière isolée. Les pionnières qui sauront mener cette indispensable transformation stratégique avec détermination et clairvoyance en sortiront renforcées et armées pour le futur.

Elles réconcilieront enfin le court et le long terme, la quête de profits et la contribution au bien commun. Ce faisant, elles ouvriront la voie à un nouveau modèle d’entreprise et d’économie, porteur de sens et d’espoir. Un modèle où la durabilité n’est plus vue comme un coût, mais comme un investissement. Un investissement rentable et nécessaire pour construire un monde meilleur.

Michel J. Paradis B.Sc., LL.B. Adm.A., Med.Acc (IMAQ)
Président, OECONOMIA

Note : Ce billet s’inspire de l’article d’Andrew Winston « Sometimes Sustainability Costs More. So What? »

[1] https://sdgs.un.org/publications/better-business-better-world-18049?form=MG0AV3

L’article Implanter les Objectifs de développement durable est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
La transition vers la nouvelle économie bien engagée https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/la-transition-vers-la-nouvelle-economie-bien-engagee/ Wed, 27 Nov 2024 11:05:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104182 Malgré les aléas politiques

L’article La transition vers la nouvelle économie bien engagée est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
« L’accélération des changements climatiques n’est pas en voie de s’arrêter, au contraire, et cela crée des occasions d’investissement, peu importe le gouvernement en place », a réagi Catherine Bérubé, associée chez Cycle Capital, qui commentait l’arrivée au pouvoir à Washington de la nouvelle administration républicaine. Ses commentaires étaient faits à l’occasion d’un webinaire organisé par CFA Montréal, le 13 novembre dernier, qui portait sur le financement climatique pour passer à une économie mondiale à faibles émissions de carbone.

« Oui, les changements de gouvernement à la suite d’élections ont toujours des impacts sur la suite des choses, mais on a l’avantage d’avoir un mandat plutôt large, des projets de décarbonation et du clean-tech, mais aussi des projets dans ce qui touche à la chaîne d‘approvisionnement batteries et minéraux critiques (NDLR comme le lithium, le cobalt, le nickel et les terres rares), ce qui nous permet de nous concentrer sur le long terme vers des projets porteurs d’avenir », ajoute pour sa part Katherine Dewar, première directrice, gestion d’actifs, à Fonds de croissance du Canada. « Le fonds en soi c’est quand même du capital patient dont on ne s‘attend pas de réaliser un retour en deux ans, ce qui fait qu’on ne dépend pas du cycle électoral année après année, on peut prendre une perspective long terme et diversifier nos investissements. »

Elle souligne toutefois qu’il demeure important de bien suivre et comprendre l’évolution des politiques réglementaires qui ont cours ici et au sud de la frontière pour mieux se positionner à plus long terme. « Ce n’est pas seulement réfléchir à ce que le prochain gouvernement pense, parce que le vent souffle alors plus à droite ou à gauche, c’est davantage une vue à long terme. »

François Bourdon, associé directeur chez Nordis Capital, animait l’événement et a rappelé en début de rencontre que les investissements dans les technologies climatiques continuaient leur irrésistible croissance. « Ces investissements dans les solutions climatiques sont essentiels pour assurer la transition vers la carboneutralité. » Il a cité des données de la firme McKinsey, prises entre 2019 et 2022, qui démontrent que les investisseurs en capital-investissement ont lancé plus de 330 nouveaux projets de développement durable et de fonds d’impact. Les actifs sous gestion de ces fonds ont triplé pendant la période, passant de 90 milliards à 270 milliards de dollars (G$).

Plus récemment, selon François Bourdon, l’Alliance des détenteurs d’actifs net-zéro [Net-Zero Asset Owner Alliance], a publié leur quatrième rapport d’étape duquel est ressorti que les actifs privés ont plus que doublé, à 33 M$ depuis 2022, soit une hausse de 200%. « Cela représente 555 milliards de dollars en 2023, soit environ 6% de l’actif total. »

Les différents experts ont parlé à tour de rôle de quelques-uns des projets et solutions innovantes mis de l’avant pour faciliter le net-zéro, notamment dans les champs de l’optimisation énergétique et de l’économie circulaire, dont l’idée centrale de cette dernière est de réduire le gaspillage et de maximiser l’utilisation des ressources en prolongeant leur cycle de vie.

Philipe Crête, directeur général à l’investissement, Fondaction Gestion d’actifs, a mentionné l’investissement qu’ils ont effectué dans CarbiCrete, « une jeune pousse issue de l’écosystème montréalais et de la recherche à l’université McGill ». Cette entreprise, située dans l’arrondissement de Lachine, a conçu un procédé pour fabriquer un nouveau béton sans ciment, « le ciment étant l’un des grands émetteurs de GES sur la planète ». Le directeur à Fondaction a expliqué notamment comment CarbiCrete remplace l’utilisation du ciment par l’incorporation de scories d’acier, en captant du CO2, et créant des blocs en béton qui sont carbonégatifs. « Elle a le vent dans les voiles, avec des partenariats, avec Patio Drummond notamment, pour commencer la commercialisation de ces blocs, les premiers blocs de béton négatifs en carbone rendus disponibles sur le marché nord-américain. »

Katherine Dewar du Fonds de croissance du Canada a fait état de la création récente d’un partenariat stratégique avec Varme Énergie et Gibson Énergie afin d’accélérer le développement de la première installation de valorisation énergétique des déchets dotée d’une technologie de capture du carbone au Canada. « Grosso modo, il s’agit de prendre des déchets municipaux, de les transformer pour produire de l’électricité, et – en cours de processus – de capter toutes les émissions de CO2 pour les séquestrer dans le sol et produire au final une énergie propre. »

La directrice a rappelé qu’un tel projet revêtait un potentiel important qui pourrait être reproduit à travers les municipalités au pays et permettre à terme au Canada d’exporter cette expertise à l’échelle mondiale.

Catherine Bérubé, associée chez Cycle Capital, une plateforme de capital-risque dans les technologies climatiques, a mentionné pour sa part la participation de sa société dans le financement d’Airex Énergie, une entreprise québécoise basée à Montréal qui développe et fournit des solutions de décarbonation. L’entreprise produit du biocharbon (avec un potentiel de réduction de GES de 90%), du biochar qui permet la séquestration de carbone (un type de charbon produit par la pyrolyse de biomasse dérivé de la décomposition thermique de matières organiques comme le bois, les résidus agricoles ou les déchets verts), et du biocarbone. « Trois applications hyper différentes qui contribuent à la lutte aux changements climatiques. C’est donc un modèle d’affaires qui cadre en tout point en économie circulaire. »

L’associée chez Cycle Capital rappelle que l’entreprise possède une usine en fonction à Bécancour depuis plusieurs années et qu’elle en construit une autre dans la région de Port-Cartier. « C’est un partenariat que nous avons avec Suez et qui a l’ambition de produire plusieurs autres usines à travers le monde. »

Optimisation énergétique

« Une autre des thématiques qui nous intéressaient depuis quelques années c’était de comment financer l’optimisation énergétique, comment on réduit notre consommation énergétique pour libérer des mégawatts, puis accueillir de nouvelles entreprises et permettre à la nouvelle économie de croître », expliquait Philipe Crête de Fondaction Gestion d’actifs.

Le défi, selon lui, c’est qu’il y a peu d’investissements au plan industriel ou commercial en efficacité énergétique. « Une des raisons pour cela est que les périodes de retour sur l’investissement sont assez longues dans le temps. »  C’est pour faciliter et accélérer la mise en œuvre de projets d’efficacité énergétique dans les entreprises québécoises qu’Econoler et Fondaction ainsi que d’autres partenaires ont créé la Société de financement et d’accompagnement en performance énergétique (SOFIAC). « L’enveloppe initiale était d’environ 180 M$. C’est l’une des premières organisations au Canada à offrir une telle approche financière et technique pour la mise en place de mesures en efficacité énergétique pour les entreprises des secteurs commerciaux et industriels. »

Un des premiers gros projets annoncés, un financement autour de 14M$, est avec Aéroport de Montréal. « Il est sur le point d’être lancé et consiste à moderniser tout le système central de chauffage, convertir le système d’éclairage au DEL, réduire les consommations d’eau chaude, etc. »

L’article La transition vers la nouvelle économie bien engagée est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Record annuel de créations nettes de FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/record-annuel-de-creations-nettes-de-fnb/ Wed, 13 Nov 2024 10:50:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104011 FOCUS FNB – Il n’a fallu que les 10 premiers mois de 2024 pour battre le précédent record de l’année 2021.

L’article Record annuel de créations nettes de FNB est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
En octobre, les fonds négociés en Bourse canadiens (FNB) ont réalisé leur deuxième meilleure performance de l’année avec des créations nettes de 8 milliards de dollars (G$), un résultat surpassé seulement en juin (9,7 G$) cette année. En comparaison, les entrées nettes en septembre s’élevaient à 5,8 G$.

Ces créations nettes ont porté l’actif sous gestion des FNB canadiens à 488,6 G$ à la fin d’octobre. Depuis janvier, ils ont accumulé des entrées nettes de 56,5 G$ ce qui est supérieur au record de créations nettes annuelles établit en 2021, selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Si cette tendance se maintient pour le reste de l’année, les créations nettes pourraient dépasser 70 G$, soit presque le double des entrées observées en 2023 et 2022, précisent les analystes Daniel Straus, Tiffany Zhang et Linda Ma de BNMF.

Excepté les FNB de cryptoactifs, les FNB de toutes les catégories d’actifs enregistrent des créations nettes significatives en octobre. Les FNB d’actions affichent des créations nettes de 4,1 G$ et les FNB de titres à revenu fixe, de 3,1 G$, selon BNMF.

Parmi les catégories de FNB ayant profité de cette hausse, les FNB axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) cotés au Canada ont enregistré des entrées nettes de 124 millions de dollars (M$) en octobre, inversant la tendance des deux trimestres précédents marqués par des rachats nets, d’après BNMF.

Contrairement aux rachats ciblés sur quelques produits au cours des trimestres passés, les entrées nettes d’octobre proviennent d’une large gamme de FNB. Le fonds Wealthsimple Developed Markets ex North America Socially Responsible Index (WSRD) a reçu à lui seul des entrées nettes cumulées de 95 M$ cette année, représentant près de 20 % de son actif sous gestion. Cette dynamique suggère que la demande des investisseurs de détail pour les FNB ESG reste solide en 2024, malgré des ajustements ponctuels dans certains portefeuilles institutionnels, signale le rapport de BNMF.

Les États-Unis en tête des FNB d’actions

Les FNB d’actions ont attiré 4,1 G$ en créations nettes en octobre contre 2,8 G$ en septembre. Chacune des trois principales régions (Canada, États-Unis et international) a attiré des fonds. Les actions américaines ont été les plus prisées en octobre, avec 1,6 G$ de créations nettes, comparativement à 1,4 G$ pour le Canada. Les actions internationales ont enregistré un apport de 1 G$, notamment grâce à un FNB mondial sur l’intelligence artificielle (CIAI) qui a reçu des entrées nettes de 132 M$ en un mois, selon BNMF.

Dans les FNB sectoriels d’actions, le secteur financier a été le plus prisé avec 679 M$ d’entrées nettes, tandis que les secteurs sensibles aux taux d’intérêt, comme l’immobilier et les services publics, ont aussi bénéficié de créations nettes, respectivement de 218 M$ et 167 M$.

Les titres du marché élargi attirent

Les FNB de titres à revenu fixe ont enregistré des créations nettes de 3 G$ en octobre, dépassant les 2,3 G$ de septembre, d’après BNMF. Les entrées se sont élargies à presque toutes les catégories de titres à revenu fixe, et plus seulement les FNB du marché monétaire, qui avaient dominé le tableau en septembre. Les FNB de titres à revenu fixe de marché large ont enregistré des entrées nettes de 2,5 G$. Les FNB d’obligations à long terme et de marché monétaire ont moins bien performé en octobre, enregistrant des rachats nets. La catégorie des obligations canadiennes agrégées a affiché des entrées de 1,9 G$, tandis que les FNB d’obligations à très court terme ont par ailleurs affiché la plus forte croissance en pourcentage en octobre.

Les cryptoactifs redescendent

Après un bref retour en territoire positif en septembre, les FNB de cryptomonnaies ont affiché des rachats nets de 81 M$ en octobre, portant le solde annuel de cette catégorie à des rachats nets totaux de 483 M$ de janvier à octobre. Pendant ce temps, l’or a continué à propulser les FNB de matières premières, avec des entrées nettes de 49 M$.

Les principaux fournisseurs de FNB ont connu d’importantes créations nettes en octobre. BMO est en tête avec 2 G$, suivi de RBC iShares avec 1,7 G$, Vanguard avec 1,1 G$, CI avec 767 M$ et Fidelity avec 528 M$, selon BNMF.

À l’inverse, TDAM a subi des rachats de 80 M$. Parmi les fonds individuels, CAGG de CI a capté 1 G$ en octobre, tandis que TCLB (fonds d’obligations fédérales canadiennes à long terme) de TD a subi les plus importants rachats nets du mois (322 M$).

Lancement de nouveaux FNB

Le mois d’octobre a vu le lancement de 15 nouveaux FNB au Canada, dont quatre FNB par les émetteurs de FNB américains Capital Group et J. P. Morgan, portant le nombre de fournisseurs à 44. Capital Group a d’ailleurs récolté plus de 200 M$ dès le lancement de ses FNB. La majorité des nouveaux produits sont gérés activement, à l’exception de ZIQ de BMO, qui suit un indice MSCI. Manuvie, Guardian et Dynamic ont également mis de nouveaux fonds sur le marché.

Depuis janvier, les FNB canadiens ont dépassé le précédent record annuel d’entrées nettes établi en 2021. Les FNB d’actions représentent près de la moitié des entrées avec 30 G$. Les FNB obligataires en accumulent 20 G$. Les FNB pondérés par la capitalisation boursière dominent les entrées, alors que les FNB à faible volatilité perdent de l’attrait. Les FNB multifactoriels et fondamentaux enregistrent également des entrées nettes significatives, avec des créations nettes supérieures de 20 % à leur actif de départ.

Par ailleurs, pour les dix premiers mois de 2024, BMO affiche les plus importantes créations nettes avec 13,6 G$, suivie de RBC iShares 11,5 G$, Vanguard 10,6 G$, Fidelity (4,5 G$) et TD (3,4 G$).

L’article Record annuel de créations nettes de FNB est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les investisseurs particuliers sont vulnérables à l’écoblanchiment https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-investisseurs-particuliers-sont-vulnerables-a-lecoblanchiment/ Fri, 08 Nov 2024 12:58:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103843 Ils sont attirés par des notations ESG même s’ils ne les comprennent pas.

L’article Les investisseurs particuliers sont vulnérables à l’écoblanchiment est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les investisseurs particuliers sont attirés par les fonds d’investissement bien notés en matière d’ESG (environnement, social et gouvernance) — en particulier les notes exprimées par des étoiles — et semblent sensibles à l’écoblanchiment, selon une expérience menée par une équipe de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO).

Dans un nouveau rapport, l’organisme de réglementation a détaillé une expérience menée auprès de 961 investisseurs particuliers qui examinait comment différents attributs influenceraient leur choix entre différents fonds d’investissement hypothétiques. Les attributs examinés incluent les noms des fonds, les stratégies d’investissement, les notations ESG, les performances passées et les ratios de frais de gestion.

« La notation ESG est apparue comme l’un des attributs les plus importants influençant le choix des consommateurs, juste après les performances passées du fonds », constatent les chercheurs.

Le format de ces notations — étoiles et lettres — a eu un impact sur les investisseurs.

« Les fonds notés par des étoiles ont eu une influence plus positive sur la sélection des fonds que les fonds notés par des lettres », observent-ils.

« Les notes ESG élevées ont eu une influence plus positive sur la sélection des fonds que les notes ESG plus faibles », note le rapport.

« L’absence de notation ESG a été préférée à certaines des notations ESG les plus basses, ce qui suggère qu’il existe un seuil à partir duquel les notations ESG passent d’un facteur de motivation à un facteur de dissuasion », soulignent-ils.

En outre, l’étude a révélé que les investisseurs n’étaient « pas sensibles aux disparités entre les attributs les plus saillants d’un fonds (par exemple, le nom du fonds) et sa stratégie d’investissement réelle ». En d’autres termes, si un fonds est étiqueté comme un fonds ESG, mais n’a pas de stratégie ESG réelle, les investisseurs ne sont pas nécessairement rebutés par cette incohérence.

« Ce résultat suggère que les investisseurs de détail canadiens peuvent être confrontés au risque d’écoblanchiment des produits disponibles sur le marché, indique le rapport. Il est peu probable que les investisseurs de détail comprennent parfaitement les notations ESG, alors que ces notations sont un facteur particulièrement important lors de la sélection des fonds d’investissement ESG. »

En outre, le manque de normalisation et de clarté de ces notations exacerbe potentiellement le risque d’écoblanchiment, suggère le rapport.

« Les différents types de notation et le manque de clarté de ces notations permettent aux fabricants de ces fonds d’exploiter potentiellement la tendance des investisseurs à se fier aux notations ESG », avertit le rapport.

« La CVMO est préoccupée par ce manque de transparence », rapporte Leslie Byberg, vice-présidente exécutive de la réglementation stratégique de la CVMO, dans un communiqué.

« La clarté des notations ESG aidera les investisseurs à prendre des décisions plus éclairées », affirme-t-elle.

À cette fin, le rapport appelle le secteur et les régulateurs à prendre des mesures pour améliorer la clarté des définitions et des notations ESG, ainsi qu’à déployer des efforts pour aider les investisseurs et les conseillers à se prémunir contre l’écoblanchiment en améliorant leur compréhension de l’investissement ESG.

L’article Les investisseurs particuliers sont vulnérables à l’écoblanchiment est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Des fonds « ESG » impliqués dans des investissements controversés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/des-fonds-esg-impliques-dans-des-investissements-controverses/ Mon, 04 Nov 2024 12:26:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103747 La SEC accuse le gestionnaire de fonds d’avoir trompé les investisseurs

L’article Des fonds « ESG » impliqués dans des investissements controversés est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le gestionnaire de fonds WisdomTree Asset Management n’a pas complètement exclu les combustibles fossiles et les sociétés de tabac d’un trio de fonds négociés en Bourse (FNB) présenté comme fonds ESG (environnement, social et gouvernance), selon la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis.

L’entreprise a accepté l’ordonnance de la SEC, qui concluait qu’elle avait enfreint les règles sur les valeurs mobilières en fournissant des informations inexactes aux investisseurs et au conseil d’administration des fonds concernant l’adoption d’une stratégie d’investissement ESG pour trois FNB.

Selon l’ordonnance de l’autorité de régulation, la société aurait déclaré à tort que les fonds n’investiraient pas dans des entreprises « impliquées dans certains produits ou activités controversés », notamment les combustibles fossiles et le tabac.

« En réalité, les fonds ESG ont investi dans des titres de sociétés impliquées dans de telles activités, notamment l’extraction et le transport du charbon, l’extraction et la distribution du gaz naturel et la vente au détail de produits du tabac », selon l’ordonnance.

Les fausses déclarations présumées découlent du fait que la société a acheté des données auprès d’un fournisseur externe qui n’a identifié qu’un sous-ensemble de sociétés impliquées dans les combustibles fossiles et n’a pas exclu les détaillants qui généraient moins de 10 % de leurs revenus en vendant des produits du tabac.

« WisdomTree n’a pas informé le conseil d’administration ni révisé les prospectus des fonds ESG avant novembre 2022 concernant ces questions relatives aux combustibles fossiles et à la sélection des produits du tabac », reproche la SEC.

En outre, l’entreprise n’aurait pas adopté de politiques écrites visant à prévenir des violations similaires de l’écoblanchiment.

La société a fini par réviser les prospectus des fonds et, cette année, elle a liquidé les fonds.

Sans admettre ni nier les conclusions de la SEC, WisdomTree a accepté une ordonnance de cessation et de désistement, un blâme et le paiement d’une amende civile de 4 millions de dollars.

« À un niveau fondamental, les lois fédérales sur les valeurs mobilières appliquent une proposition simple : les conseillers en investissement doivent faire ce qu’ils disent et dire ce qu’ils font », rappelle Sanjay Wadhwa, directeur par intérim de la division de l’application des lois de la SEC, dans un communiqué.

« Lorsque les conseillers en investissement déclarent qu’ils suivront des critères d’investissement particuliers, qu’il s’agisse d’investir ou de s’abstenir d’investir dans des entreprises impliquées dans certaines activités, ils doivent adhérer à ces critères et divulguer de manière appropriée toute limitation ou exception à ces critères », précise-t-il.

L’article Des fonds « ESG » impliqués dans des investissements controversés est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Des centaines de fonds ESG liquidés en 2024 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/des-centaines-de-fonds-esg-liquides-en-2024/ Fri, 01 Nov 2024 12:15:01 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103765 En raison d’obstacles réglementaires.

L’article Des centaines de fonds ESG liquidés en 2024 est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
En 2024, les fonds ESG (environnement, social et gouvernance) ont connu une véritable saignée. En effet, 102 fonds ont été liquidé ou fusionnés par des sociétés européennes, et ce rien qu’au cours du troisième trimestre! Le total atteint ainsi 349 pour l’année, selon une analyse du marché publiée le 24 octobre par Morningstar.

Ces chiffres suggèrent qu’en 2024, nous allons certainement dépasser les 351 fermetures de fonds ESG enregistrées en 2023 en Europe.

Aux États-Unis, on compte 12 liquidations de fonds, dont cinq gérés par BlackRock. Et ce mouvement pourrait s’accélérer alors que de nouvelles règles visant à lutter contre les pratiques trompeuses en matière de vente ESG sont mises en place, note Morningstar.

« Nous nous attendons à ce que les changements dans l’univers des fonds durables s’intensifient dans les mois à venir avant les échéances imminentes des nouvelles réglementations anti-écoblanchiment, y compris les règles de nomination des fonds de l’Union européenne », ont écrit les auteurs du rapport.

Parallèlement à ce mouvement, Morningstar constate que les entrées dans les fonds ESG européens ont diminué et que les rachats de fonds affichant des critères ESG ont ralenti aux États-Unis.

« Le tableau global des flux pour les fonds ESG s’améliore, mais cache des nuances selon les régions », observe Hortense Bioy, responsable de la recherche sur l’investissement durable chez Morningstar Sustainalytics. Notamment, « les entrées nettes dans les fonds ESG ne progressent pas en Europe, le marché leader. »

Des chiffres parlant

Bien que les fonds ESG gérés activement aient enregistréleurs premiers flux nets positifs en cinq trimestres, les flux vers les fonds ESG indiciels ont chuté, atteignant 10 milliards de dollars (G$) en Europe, rapporte Morningstar.

À l’échelle mondiale, les nouveaux investissements ont augmenté au troisième trimestre, totalisant 10,4 G$, contre 6,3 G$ au trimestre précédent. Aux États-Unis, le rythme des rachats a ralenti à 2,3 G$, après des sorties de 4,7 G$ au deuxième trimestre. Les gestionnaires de fonds ESG au Japon ont également constaté une diminution des sorties, tandis que le reste de l’Asie a continué d’attirer de nouveaux fonds portant cette étiquette, selon Morningstar.

Mais, en Europe, où sont détenus plus de 80 % des actifs des fonds ESG dans le monde, les entrées ont chuté de 11,1 G$ à 10,3 G$.

Par rapport au marché plus large, les fonds ESG ont sous-performé. Le taux de croissance organique du segment — défini comme les flux nets par rapport aux actifs totaux — était de 0,33 % pour les fonds ESG, contre 0,77 % pour le marché plus large, a déclaré Morningstar.

Dans l’ensemble, le marché mondial des fonds ESG détient désormais des actifs équivalents à près de 3,3 trillions de dollars, répartis sur environ 7 600 fonds.

L’article Des centaines de fonds ESG liquidés en 2024 est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Construction de portefeuille, comment s’enligner pour la prochaine année ?  https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/construction-de-portefeuille-comment-senligner-pour-la-prochaine-annee/ Wed, 30 Oct 2024 11:15:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103736 L’importance de faire fi du bruit ambiant.

L’article Construction de portefeuille, comment s’enligner pour la prochaine année ?  est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
« Je crois que le portefeuille 60/40 est toujours pertinent, avec une politique monétaire marquée par des baisses de taux d’intérêt, et que la diversification demeure très importante, spécialement dans un environnement où les attentes de rendement demeurent plus faibles – compte tenu des bonnes séquences que nous avons connu ces dernières années (on ne peut pas toujours faire du 30%) », réagissait Frederick, Demers, gestionnaire de portefeuille et stratège en investissement chez BMO, qui était l’un des deux experts invités au Webinaire organisé par CFA Montréal, le 2 octobre dernier, sur la construction de portefeuille.

« La diversification c’est au fond la répartition des risques. L’objectif c’est d’avoir une diversification qui vient réduire les risques au moment où le portefeuille en a besoin. Au-delà du portefeuille 60/40, cela passe par différentes classes d’actifs, qui vont être réellement diversifiantes », a renchéri Francis Thivierge, gestionnaire principal de portefeuille, multi-classe d’actifs et gestion de devises à la CIBC.

Modéré par Georgi Pavlov, directeur adjoint à l’Association de bienfaisance et de retraite des policiers et policières de la Ville de Montréal, le panel d’experts a été appelé, entre autres, à parler de leurs approches et façons de faire, des enjeux qui touchent à la construction de portefeuille, à aborder de nombreux thèmes d’actualité en plus de répondre aux questions des participants.

Invité notamment à commenter à quel point le contexte macro-économique influençait l’évolution des marchés bousiers, Frederick Demers, de BMO gestion mondiale d’actifs, a rappelé que le bruit des marchés était souvent l’arbre qui cachait forêt. « Par contre, et on l’a vu en 2022, avoir une vue fondamentale vers où l’économie est appelée à se diriger ne nous aide pas autant qu’avoir une vue sur le narratif du marché. Je le dis souvent à la blague, le marché ne transige pas sur la réalité, mais sur la peur et la spéculation. » Le stratège a fait remarquer qu’en 2022 la majorité des observateurs avaient des vues très fortes sur l’économie américaine, qui a fait au-delà de 3% de croissance. « Cela n’a toutefois pas aidé sur le positionnement actions-obligations. Le narratif reste très important. Il faut rester à l’affût, ce qui n’est pas facile à naviguer. »

Gérer le bruit ambiant

Pour faire fi du bruit ambiant et mieux garder le cap sur ses objectifs financiers, Francis Thivierge est d’avis que tout commence par un processus d’investissement bien défini. « On a au préalable clairement identifié ce que l’on fait, comment on le fait et pourquoi on le fait. Si on notre travail a été fait rigoureusement en amont, on sait quelle information est pertinente ou non pour nous et on peut l’écarter rapidement.  »

Frederick Demers partage l’avis de son collègue sur le processus d’investissement. Il ajoute: « Ce n’est jamais facile de trouver un équilibre entre une approche 100% rationnelle, fondée sur des données, versus une autre approche où l’on croit qu’il y a une exagération dans les attentes du marché. Le meilleur exemple récent était ceux qui avaient une vue sur la politique monétaire américaine et s’attendaient à ce qu’il y ait de 5 à 6 baisses alors que d’autres n’en prévoyaient aucune. Selon le moment de l’année, tous deux ont eu raison. C’était donc difficile à monétiser. »

À surveiller en 2025

« Il y a toujours un risque de récession. Il n’y a rien qui fait plus mal pour les marchés boursiers qu’une récession. Les génératrices sont recherchées quand il y a des pannes électriques », fait remarquer Frederick Demers de BMO gestion mondiale d’actifs. Selon le gestionnaire, 2022 n’est pas encore assez loin pour que les gens aient totalement oublié la contre-performance boursière, mais les rendements des dernières années ont peut-être amené les investisseurs à baisser leur garde. « Peut-être qu’en termes de rendement, on peut sacrifier un peu de bêta pour être dans une position un peu plus confortable, une position plus défensive advenant un choc macro-économique.»

Francis Thivierge est d’avis qu’encore aujourd’hui on ressent les contrecoups du cycle économique qui a suivi la crise pandémique. « C’est un cycle exceptionnel, du jamais vu alors qu’on a essentiellement fermé l’économie mondiale pendant quelques mois pour mieux la rouvrir et l’inonder de liquidités. On est toujours dans cet environnement post-pandémique avec les répercussions que l’on ressent toujours. » À cet environnement rempli d’incertitudes, le gestionnaire de portefeuille à la CIBC souligne que viennent s’ajouter d’autres facteurs aggravants, comme les guerres au Proche-Orient et en Ukraine, les confrontations géopolitiques entre la Chine et les États-Unis, et, plus près dans le temps, les élections américaines. « Dans un contexte semblable, rempli d’incertitudes macro-économiques, la diversification continue à jouer un rôle très important. »

La Chine, l’éléphant dans la pièce?

À la question d’un participant qui souhaitait savoir si la Chine devait toujours être considérée comme un pays où l’on pouvait investir, Frederick Demers s’est montré circonspect. « Ce n’est pas facile, un jour elle va l’être, on n’est pas encore rendu là. Encore une fois, et ce n’est pas nouveau, c’est la dimension politique qui me préoccupe un peu plus. Cela a commencé après la crise financière de 2008. Prenez ce qu’elle a fait aux banques, qui étaient trop grosses et représentaient une menace pour le régime. On sait ce qui est arrivé aussi à Alibaba. » Le gestionnaire de portefeuille et stratège à la BMO rappelle ses défis structuraux, sa démographie, et son niveau d’endettement.  « Le contexte géopolitique joue beaucoup aussi, spécialement si Trump arrive au pouvoir, je ne serais pas surpris que la Chine soit le premier pays à subir les tarifs américains. »  À long terme, si le gouvernement chinois se réaligne du côté des investisseurs, Frederick Demers croit que cela pourrait être intéressant, particulièrement par rapport à ce qui se fait du côté de l’industrie automobile.

Francis Thivierge abonde dans le même sens. « Derrière le rideau opaque, il y a beaucoup de développements positifs en Chine, notamment du point de vue de l’industrie technologique, de la construction de voitures et de panneaux solaires. Elle a aussi fait des progrès pour augmenter son statut dans les chaînes de production. » Le gestionnaire de portefeuille rappelle qu’historiquement la Chine était très présente dans l’industrie manufacturière à bas coup et qu’elle occupe aujourd’hui une place grandissante, voire dominante, dans des industries de pointe.

Et la place de l’or dans le portefeuille?

Dans ce haut de cycle pour l’or, Frederick Demers se montre plus prudent par rapport à cette valeur refuge. « L’or a bien fait durant la période de hausse des taux, a bien fait pendant la pause, je suis cependant un peu plus sceptique quant à la phase de baisse de taux. Je serais surpris, si on me disait dans 12 mois, par exemple, que l’or avait surpassé les actions. » « Les commodités ont certainement un rôle à jouer à plus long terme dans le portefeuille, », mentionne pour sa part Francis Thivierge. « Mais à court terme, étant donné les récents mouvements qu’on a observés du côté de l’or, c’est difficile d’avoir une forte conviction. »

L’article Construction de portefeuille, comment s’enligner pour la prochaine année ?  est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’ESG : une révolution inachevée ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/lesg-une-revolution-inachevee/ Wed, 30 Oct 2024 11:15:02 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103604 OPINION — La mesure des critères demeure un défi.

L’article L’ESG : une révolution inachevée ? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) sont devenus des indicateurs essentiels pour évaluer la performance et la responsabilité des entreprises. Cependant, lors du processus de transfert d’entreprises, ces critères montrent certaines limites, particulièrement en ce qui concerne la gouvernance. Si les aspects environnementaux et sociaux sont souvent considérés comme plus complets et intégrés, la gouvernance semble parfois insuffisante lorsqu’elle est comparée au principe plus englobant de l’économie — un des trois piliers des objectifs du développement durable (ODD), qui inclut la notion de gouvernance.

Les critères ESG

Les critères ESG sont utilisés pour évaluer comment une entreprise se comporte dans trois domaines principaux :

  • Environnemental : Ce critère examine l’impact qu’une entreprise a sur la nature, notamment en termes d’émissions de carbone, de gestion des déchets, d’utilisation des ressources naturelles, et de pratiques de durabilité.
  • Social : Ce critère se concentre sur la manière dont une entreprise gère ses relations avec les employés, les fournisseurs, les clients, et les communautés où elle opère. Il inclut des aspects comme les conditions de travail et l’engagement au sein de la communauté.
  • Gouvernance : Ce critère évalue les systèmes et processus de gouvernance interne d’une entreprise, y compris la composition du conseil d’administration, les politiques de rémunération, la transparence financière, et l’éthique d’entreprise.

Alors que la pression des actionnaires pour une implication sociale et environnementale accrue des entreprises s’intensifie, les approches actuelles d’évaluation de la performance sociale et environnementale des entreprises se révèlent de plus en plus insuffisantes, se concentrant principalement sur les questions opérationnelles internes. Bref, la clarté semble peu au rendez-vous.

Manque de clarté et de consensus sur la définition et la mesure des critères ESG

La nécessité d’une mesure efficace

De manière globale, la question de la mesure est cruciale. Comme l’a souligné Benoit Lacoste Bienvenue, associé directeur, province de Québec, associé en Fiscalité Internationale/Fusions et Acquisitions chez KPMG Canada, « tout ce qui se mesure s’améliore ». Pour que les entreprises intègrent efficacement les critères ESG dans leur processus de décision, il est impératif de disposer d’un système de mesure robuste, précis et actualisé. Cependant, la réalité montre que la plupart des dirigeants d’entreprises québécoises, bien que souhaitant faire de la durabilité une priorité, ne savent pas par où commencer[1]. Ce manque de clarté et de consensus sur la définition et la mesure des critères ESG constitue ainsi obstacle majeur.

Les limites des approches actuelles

Les cadres actuels d’évaluation ESG se concentrent principalement sur les aspects internes des opérations d’une entreprise. Par exemple, ils évaluent les relations de travail et la durabilité de la chaîne d’approvisionnement, mais négligent souvent l’impact externe des produits et services de l’entreprise[2]. À l’inverse, l’investissement à impact, qui se concentre sur des questions externes telles que la satisfaction des besoins des populations, peut négliger des considérations internes cruciales comme le traitement des employés. Cette dichotomie crée une vision incomplète de la performance ESG des entreprises.

Les exigences croissantes des Investisseurs

Les investisseurs institutionnels et individuels sont de plus en plus nombreux à intégrer les facteurs ESG ou même essentiellement les principes des ODD (Environnement, Social et Économie) dans leurs décisions d’investissement. Selon le rapport de tendances de l’investissement responsable canadien 2020, 3,2 milliards de dollars (G$) d’actifs sont gérés sous des placements responsables au Canada, représentant une croissance de 48 % en deux ans[3]. Cela montre une demande croissante pour des investissements qui tiennent compte des facteurs ESG. Toutefois, cette demande est confrontée à un défi majeur : l’absence de normes claires et uniformes pour évaluer ces critères.

Vers une meilleure Intégration des critères ESG

Pour surmonter ces défis, force est d’admettre qu’il est nécessaire de développer des cadres d’évaluation ESG plus holistiques et intégrés. Ces cadres devraient prendre en compte les aspects internes et externes des opérations d’une entreprise, permettant une comparaison plus cohérente et transparente entre les entreprises. Cela pourrait impliquer l’adoption de normes ou la création de nouvelles méthodologies d’évaluation.

En abordant ces défis et en investissant dans des systèmes de mesure adaptés, les entreprises pourraient non seulement répondre aux attentes croissantes des investisseurs et des parties prenantes, mais aussi jouer un rôle crucial dans la création d’un avenir plus durable et équitable. Cependant, le manque de clarté et de consensus sur la définition et la mesure des critères ESG est un défi important pour les entreprises et l’adoption de pratiques durables est essentielle pour la performance des entreprises et la réalisation des objectifs de développement durable.

Ainsi, si la clarté n’est pas au rendez-vous de manière générale, quel en est l’impact dans le cas particulier du transfert d’entreprises ?

  1. Limites des critères ESG lors du processus de transfert d’entreprises

Les limites du critère de gouvernance

La gouvernance peut être perçue comme le pilier le moins robuste des critères ESG dans le contexte des transferts d’entreprises. Voici quelques-unes des limites principales :

  1. Focus externe limité

Comme mentionné, les évaluations ESG mettent l’accent sur des questions internes, telles que les relations de travail et la durabilité de la chaîne d’approvisionnement. Cela peut négliger l’impact plus large des produits ou services d’une entreprise sur les parties prenantes externes. Par exemple, une entreprise peut avoir des pratiques internes exemplaires, mais produire des biens qui nuisent à l’environnement ou à la société.

  1. Manque de considération pour les enjeux externes

Le critère de gouvernance ne prend souvent pas en compte les enjeux externes tels que la manière dont les produits et services répondent aux besoins des populations ou aux défis globaux comme le changement climatique.

  1. Transparence et responsabilité

Un autre aspect critique de la gouvernance est la transparence et la responsabilité. Les critères ESG actuels peuvent ne pas suffisamment exiger une transparence totale ou des mécanismes de responsabilité rigoureux. Cela peut poser un problème lors des transferts d’entreprises où des informations complètes et précises sont essentielles pour les acheteurs potentiels.

Comparaison avec le principe ODD de l’économie

Le principe de l’économie, en tant que notion plus englobante, inclue des aspects de gouvernance, mais vont au-delà en intégrant des perspectives environnementales et sociales de manière plus holistique. Voici quelques points de comparaison :

  1. Intégration holistique

Les principes économiques tiennent compte des interactions complexes entre les systèmes sociaux, environnementaux et de gouvernance. Par exemple, l’économie circulaire cherche à minimiser les déchets et à maximiser l’efficacité des ressources, intégrant ainsi des considérations environnementales et sociales dans le cadre de la gouvernance.

  1. Évaluation des externalités[4]

Les économistes examinent régulièrement les externalités, c’est-à-dire les effets indirects des activités économiques sur les tiers. Cela inclut les impacts environnementaux négatifs comme la pollution et les impacts sociaux comme le déplacement des communautés. Une évaluation économique plus complète inclut ces externalités, ce qui est parfois négligé dans les évaluations de gouvernance (ESG).

  1. Long terme vs court terme[5]

Un autre avantage du principe économique (ODD) est la focalisation sur le long terme. Alors que les critères ESG peuvent parfois encourager des décisions à court terme pour améliorer les scores de gouvernance, une analyse économique plus large encourage les pratiques durables sur le long terme, ce qui est crucial pour les transferts d’entreprises.

Dans le cadre d’un transfert d’entreprises, on peut facilement comprendre l’importance de principes qui proposent une vision à long terme.

Les limites des critères ESG : La nécessité de tenir compte des spécificités des différents secteurs d’activité et des contextes externes lors du transfert d’entreprises

L’importance des spécificités sectorielles

Chaque secteur d’activité a ses propres défis et opportunités en matière de durabilité et de responsabilité sociale. Par exemple, le secteur de l’énergie doit gérer des questions complexes liées aux émissions de gaz à effet de serre, tandis que le secteur technologique doit faire face à des préoccupations en matière de confidentialité des données et de cybersécurité. Les critères ESG doivent donc être adaptés aux spécificités de chaque secteur pour être réellement efficaces afin d’être en mesure de tenir compte des contextes externes[6].

De plus, les critères ESG doivent être contextualisés en fonction des réalités locales et des environnements socio-économiques spécifiques. Par exemple, une entreprise opérant dans une région en développement pourrait faire face à des défis différents de ceux d’une entreprise dans une région développée. Les critères ESG doivent donc être flexibles et adaptables pour répondre aux besoins et aux défis uniques de chaque contexte.

L’impact des produits et services

Il est également essentiel de considérer l’impact des produits et services d’une entreprise sur les parties prenantes externes. Un produit qui est durable sur le plan environnemental, mais qui a des effets négatifs sur la santé publique ne peut pas être considéré comme répondant pleinement aux critères ESG. De même, un service qui améliore l’accès à l’éducation, mais qui exploite les travailleurs ne répond pas aux normes sociales de responsabilité. Les évaluations ESG doivent donc inclure des critères qui prennent en compte l’impact global des produits et services de l’entreprise.

Propositions pour améliorer les critères ESG[7]

Pour surmonter les limites des critères ESG, particulièrement en gouvernance, plusieurs améliorations peuvent être envisagées :

  1. Élargir le critère de gouvernance

Le critère de gouvernance devrait inclure des considérations externes telles que l’impact des produits et services sur la société et l’environnement. Cela permettrait une évaluation plus complète et réaliste de la performance d’une entreprise.

  1. Renforcer la transparence et la responsabilité

Exiger une transparence totale et des mécanismes de responsabilité rigoureux lors des évaluations ESG peut aider à prévenir les problèmes de gouvernance non détectés. Cela est particulièrement crucial lors des transferts d’entreprises où des informations précises sont essentielles.

  1. Intégrer le principe économique (ODD) : incontournable

En intégrant le principe économique (ODD) qui est plus large et qui tient compte des externalités et des interactions complexes entre les différents systèmes, les critères ESG peuvent offrir une évaluation plus holistique et plus précise.

Conclusion

Les critères ESG sont des outils précieux pour évaluer la performance et la responsabilité des entreprises, mais ils montrent des limites importantes, surtout en matière de gouvernance, lors des transferts d’entreprises. En élargissant les critères de gouvernance, en renforçant la transparence et la responsabilité, et en intégrant des principes économiques plus complets, il est possible de surmonter ces limites et de garantir des transferts d’entreprises plus réussis et durables.

Peut-être parlerons-nous bientôt des critères ESG+ ?

Michel J. Paradis B.Sc., LL.B. Adm.A., Med.Acc (IMAQ)
Président, OECONOMIA

[1] Parmi les entreprises québécoises, 83 % disent vouloir faire de la durabilité une priorité, selon un récent sondage KPMG, mais la plupart des dirigeants, soit 77 %, affirment « ne pas savoir par où commencer ». C’est ce que révèle d’entrée de jeu Benoit Lacoste Bienvenue, associé directeur, Province de Québec, chez KPMG au Canada. « La clé réside dans les gestes environnementaux, mais peut-être aussi et surtout dans le sérieux avec lequel on mesure les résultats. Car tout ce qui se mesure s’améliore, comme le veut la célèbre maxime de Peter Drucker », a-t-il synthétisé. L’intégration de critères ESG dans le processus de décision repose en partie sur un tel système de mesure, ce qui pousse continuellement à l’action et à l’amélioration.   https://ecole-dirigeants.hec.ca/blogs/actualites/vers-un-avenir-durable-levolution-des-pratiques-esg-dans-la-reduction-des-emissions-de-carbone

[2] Yet one of the incentives companies have for being more socially and environmentally active — shareholder influence — is limited by existing approaches for assessing a company’s social and environmental performance. The predominant frameworks are too narrow and fail to fully address key stakeholder concerns on their own. Environmental, social, and governance (ESG) assessments focus on internal operational matters, such as labor relations and supply chain sustainability, but don’t fully consider the impact that a company’s products or services can have on outside stakeholders. Impact investing, in contrast, focuses on external issues, such as whether products and services address the needs of the poor, but it overlooks internal considerations, such as how companies treat their employees. https://sloanreview.mit.edu/article/rethinking-how-we-measure-companies-on-social-and-environmental-impact/  

[3] Demande des clients et des investisseurs : Un éventail croissant d’investisseurs institutionnels et individuels se mobilisent autour de l’analyse de rentabilisation en tenant compte des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les décisions d’investissement. Selon le rapport de tendances de l’investissement responsable canadien 2020, il y a, à l’heure actuelle, 3,2 milliards de dollars en actifs gérés de placements responsables au Canada avec une croissance de 48 % sur une période de deux ans. Cela représente 61,8 % de l’industrie canadienne des placements. Les investisseurs canadiens sont de plus en plus exigeants quant à la façon d’utiliser leur capital et cherchent à produire des rendements tout en tenant compte des facteurs ESG comme éléments clés. https://www.riacanada.ca/fr/magazine/comment-les-facteurs-esg-stimulent-les-attentes-des-investisseurs-dans-un-monde-post-pandemique/

[4] Un article du Forum Économique Mondial décrit trois changements de paradigme dans la durabilité des entreprises, mettant en avant l’importance de la transparence et de l’intégration des ODD pour évaluer les impacts indirects des activités économiques https://www.weforum.org/agenda/2021/09/3-paradigm-shifts-in-corporate-sustainability-to-esg/

[5] Ecosustainity expose les différences entre ESG et ODD, en soulignant que les ODD offrent une approche plus intégrée et à long terme pour relever les défis mondiaux.  https://ecosustainity.com/what-is-the-difference-between-esg-and-sdg

[6] Une analyse qui met en évidence la nécessité d’évaluations sectorielles spécifiques de la performance ESG, en soulignant que chaque secteur a son propre ensemble de critères jugés les plus importants. Par exemple, le secteur du commerce de gros et de détail privilégie les politiques de formation et de développement, tandis que le secteur des transports se concentre sur la réduction de l’impact sur la biodiversité. « ESG controversies and corporate performance: The moderating effect of governance mechanisms and ESG practices »  https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/csr.2749

[7] Le Forum Économique Mondial a également publié un livre blanc intitulé « Seeking Return on ESG: Advancing the Reporting Ecosystem to Unlock Impact for Business and Society », qui propose des améliorations pour intégrer les ODD dans les critères ESG. Une des pistes:  introduction du critière financier.  https://www3.weforum.org/docs/WEF_ESG_Report_digital_pages.pdf

L’article L’ESG : une révolution inachevée ? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’Institut CFA utilise l’IA pour concevoir de meilleurs tests https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/linstitut-cfa-utilise-lia-pour-concevoir-de-meilleurs-tests/ Mon, 28 Oct 2024 11:17:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103716 Une idée pour augmenter le taux de réussite.

L’article L’Institut CFA utilise l’IA pour concevoir de meilleurs tests est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’Institut CFA, qui gère la certification d’analyste financier agréé, étudie la possibilité d’utiliser l’intelligence artificielle (IA) pour notamment améliorer ses examens, dont le taux de réussite moyen est d’environ 50 %.

D’ici cinq à sept ans, l’IA pourrait transformer la manière dont les tests sont réalisés. Elle pourrait contribuer à rendre les examens plus interactifs, remplaçant ainsi les traditionnelles questions et réponses à choix multiples, suggère Marg Franklin, PDG de l’Institut, lors d’une entrevue rapportée par Think Advisor.

Bien que cela ne garantisse pas une augmentation du taux de réussite, cela permettra d’éviter l’élimination de candidats dont les réponses manquaient de précision.

« Il se peut qu’il n’y ait pas qu’une seule réponse, souligne Marg Franklin. Si vous êtes assis là et que vous avez dit quelque chose qui était assez proche, mais pas tout à fait, nous pourrions poser une autre question pour le valider. Nous pourrions discerner que votre réponse n’est pas ni juste ni fausse. »

La réforme des examens figure déjà à l’ordre du jour de l’Institut CFA. L’année dernière, l’organisme a notamment modifié ses examens en trois niveaux pour mettre davantage l’accent sur les compétences pratiques et mieux préparer les candidats au marché du travail, explique Marg Franklin. Les nouvelles versions comprennent Python, un langage de programmation, ainsi que la modélisation financière.

La première cohorte ayant cheminé sous ce système réformé commencera à passer son examen de niveau III en mai prochain.

« Ce qui nous préoccupe vraiment, c’est la capacité de discerner les candidats qui ont réellement les connaissances, les compétences et les capacités de ceux qui ne les ont pas, et nous pensons que les tests deviendront beaucoup plus raffinés à l’avenir de manière à y parvenir », souligne Marg Franklin.

L’Institut CFA s’intéresse également à l’utilisation éthique de l’IA et à la manière dont celle-ci peut soutenir les professionnels des services financiers dans leur prise de décision et leur compréhension approfondie des besoins de leurs clients.

« Dans notre code et nos normes, l’un des principes est que vous devez être en mesure de justifier votre travail, de défendre comment vous avez pris des décisions d’investissement », rappelle Marg Franklin.

Cette dernière n’exclut pas non plus d’intégrer l’IA au programme, mais elle estime qu’actuellement, cette option reste une perspective lointaine.

Cependant, elle souligne que la modification de l’examen reste envisageable. Elle rappelle que les risques climatiques et de transition n’étaient pas pris en compte il y a quelques années, et qu’environ 15 % des considérations ESG sont maintenant intégrées dans l’examen.

L’article L’Institut CFA utilise l’IA pour concevoir de meilleurs tests est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Un leader engagé pour la transition énergétique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/un-leader-engage-pour-la-transition-energetique/ Wed, 16 Oct 2024 11:58:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103488 NOUVELLES DU MONDE – À la tête de l’Institut pour le climat de BMO.

L’article Un leader engagé pour la transition énergétique est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’Institut pour le climat de BMO accueille un nouveau vice-président en la personne de Grégoire Baillargeon, président de BMO Québec et vice-président du conseil de BMO Marchés des capitaux. Créé en 2021, ce centre d’expertise associe les domaines politique, scientifique, économique et financier pour encourager des solutions climatiques innovantes.

Engagé de longue date dans la lutte aux changements climatiques, Grégoire Baillargeon s’implique depuis plusieurs années au sein de l’Institut. Sous sa direction, BMO est devenue la première banque à se joindre au Partenariat Climat Montréal. Elle a également participé au lancement de ConVERTgence, une initiative qui soutient la transition des entreprises, en collaboration avec la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

En plus de ses responsabilités chez BMO, Grégoire Baillargeon siège au conseil consultatif de Volt-age: Electrifying Society, un programme de recherche de l’Université Concordia, et à celui de Carbon Removal Canada, un projet visant à accélérer la décarbonation de l’économie canadienne.

Nommé président de BMO Groupe financier pour le Québec et vice-président du conseil de BMO Marché des capitaux en novembre 2022, Grégoire Baillargeon travaille à la Banque de Montréal depuis 2004. Il a dirigé le secteur Banque d’affaires et services bancaires aux sociétés à Montréal, et a codirigé BMO marchés de capitaux pour le Québec aux côtés de Filip Papich.

L’article Un leader engagé pour la transition énergétique est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>