États-Unis – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 10 Mar 2025 15:18:45 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png États-Unis – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Moins d’appétit pour les FNB d’actions américaines https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-les-investisseurs-delaissent-les-actions-americaines/ Wed, 12 Mar 2025 10:37:01 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106032 FOCUS FNB – L’attrait pour les FNB d’actions canadiennes et internationales s’accroît.

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En février, les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont poursuivi sur leur lancée des derniers mois. Ils enregistrent des créations nettes de 9,5 milliards de dollars (G$), soit un peu plus que les 8,8 G$ collectés en janvier.

Les entrées nettes de février se rapprochent ainsi des résultats mensuels records de décembre (10,6 G$). Selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF), les actifs en FNB canadiens totalisaient 545 G$ à la fin de février. Depuis le début de l’année, les créations nettes atteignent 18 G$.

Les FNB d’actions ont attiré 3,9 G$ en février, comparativement à 4,5 G$ en janvier. Les investisseurs ont réduit leur appétit pour les FNB d’actions américaines (ZSP, ZSP/U, XSP) au profit des FNB d’actions canadiennes (CASH, ZMMK, PSU/U) et internationales (BGEQ, XEQT, VEQT et IICE).

Les créations nettes de février dans les actions américaines représentent environ un tiers de celles de janvier. Elles totalisent 1 G$, comparativement à 3,3 G$ le mois précédent. Les FNB d’actions canadiennes en profitent : elles enregistrent des créations nettes de 707 millions de dollars (M$), alors qu’elles subissaient des rachats nets en janvier. Les FNB d’actions internationales affichent quant à elles 1,8 G$ en créations nettes en février, selon Banque Nationale Marchés financiers.

Les FNB d’actions thématiques ont attiré 996 M$ en février. Le secteur financier enregistre les créations nettes les plus importantes (738 M$), suivi par l’énergie (162 M$), tandis que les services publics et les matières premières affichent des rachats.

Parmi les FNB d’actions, les FNB factoriels affichent des entrées nettes, sauf les FNB axés sur la valeur et la croissance. Les FNB de dividendes captent 328 M$ et les FNB d’actions pondérés en fonction de la capitalisation boursière attirent 152 M$, tandis que les FNB thématiques reçoivent 240 M$.

Forte demande pour le revenu fixe

Les FNB de titres à revenu fixe ont connu une forte demande en février, malgré les incertitudes sur les tarifs, l’inflation et le marché du travail, signale BNMF. Ils mènent le bal des créations nettes dans les FNB canadiens, avec 4,2 G, dont 1,2 G$ dans les FNB du marché monétaire (CASH, ZMMK, PSU/U).

Les entrées sont généralisées dans toutes les catégories, notamment dans les obligations canadiennes agrégées qui reçoivent d’importantes créations nettes, 895 M$, principalement dans ZAG et ZCPB. Les FNB de titres à revenu fixe captent des créations nettes également dans le segment des obligations à long terme (TCLB), des obligations canadiennes à ultra-court terme (ZST) et les obligations de sociétés américaines à court terme (XIGS).

Les FNB d’actions privilégiées enregistrent des rachats, mis à part les FNB d’actions privilégiées fractionnées (SPLT), qui bénéficient d’une forte demande en raison de leurs rendements élevés, signale le rapport.

Les FNB de matières premières ont attiré 116 M$ en février. Les entrées ont été principalement dirigées vers l’or physique. Les FNB multiactifs (ou de répartition d’actifs) ont enregistré des entrées nettes de 912 M$.

Les FNB canadiens de cryptoactifs ont reçu des entrées nettes de 15 M$, en baisse par rapport à celles de janvier (98 M$). Les créations nettes dans cette catégorie sont dues essentiellement à des produits à faible coût comme IBIT (iShares) et FBTC (Fidelity), qui a récemment abaissé ses frais pour mieux concurrencer le marché, indiquent les analystes de BNMF.

Les investisseurs cherchant à diversifier leurs sources de rendement face à la volatilité des marchés se sont tournés vers les FNB de type fonds de couverture, qui ont connu un regain d’intérêt en février, selon le rapport. Parmi les FNB les plus populaires dans cette catégorie : PFMN (Picton Mahoney Market Neutral), FLSA (Fidelity Long Short) et RGBM (Return Stacked de LongPoint).

En février, les principaux émetteurs de FNB ont enregistré des créations nettes, sauf CI, qui a affiché des rachats nets de 163 M$, principalement en raison de rachats de 108 M$ sur son FNB d’intelligence artificielle CIAI.  

BMO arrive en tête des entrées nettes de février avec 2,3 G$. RBC iShares suit avec 1,2 G$, talonné par Vanguard (1,1 G$). Fidelity se positionne avec 825 M$. Global X et TDAM se disputent les dernières places au top 5 avec respectivement 565 M$ et 557 M$.

Le FNB BMO Global Equity Fund (VFV) a attiré les plus importantes entrées nettes du mois (1 G$). Le FNB BMO S&P 500 Index (ZSP) a enregistré les rachats les plus notables (530 M$).

Sur le plan de l’innovation, 22 nouveaux FNB ont été lancés en février sur le marché canadien, dont 11 FNB sectoriels américains (BMO-SPDR) et 7 FNB de Purpose axés sur des titres spécifiques. Les autres lancements proviennent des émetteurs Global X et Desjardins.

Résultat record pour les FNB ESG

Après un mois de janvier marqué par la croissance, les FNB ESG ont réalisé en février leur meilleur mois depuis mars 2024, avec des entrées nettes de 325 M$. Ils avaient attiré 270 M$ en janvier.

Deux FNB ESG d’Invesco totalisent à eux seuls 277 M$, ce qui représente près de la moitié des entrées du mois pour ce fournisseur de fonds. Il s’agit des FNB Invesco ESG Nasdaq 100 Index (QQCE) et Invesco S&P International Developed ESG Index (IICE). Aucun nouveau FNB ESG n’a été lancé ni retiré du marché en février, signale BNMF.

Un début d’année équilibré

Pour les deux premiers mois de l’année, les créations nettes dans les FNB canadiens sont plus équilibrées que pour la même période de 2024, d’après le rapport. Depuis le début de 2025, les entrées nettes dans les FNB d’actions totalisent 8,4 G$ et elles atteignent 6,9 G$ dans les FNB de titres à revenu fixe.

Dans le revenu fixe, les FNB du marché monétaire sont les titres les plus prisés, avec 2,2 G$ investis en janvier et février, répartis à parts égales entre les FNB de titres monétaires et les FNB alternatifs en espèces. Les obligations d’entreprises canadiennes et les obligations américaines ont également enregistré des entrées notables.

Pour janvier et février 2025, RBC iShares prend la tête des créations nettes, avec 3,4 G$, suivi de Vanguard (3 G$), BMO (2,7 G$), Fidelity (1,6 G$), Global X (1 G$) et TD (1 G$).

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Protectionnisme et développement durable https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/protectionnisme-et-developpement-durable/ Mon, 10 Feb 2025 12:11:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105489 OPINION — Comment les entreprises s’adaptent-elles aux politiques protectionnistes ?

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Depuis peu, nous vivons dans un contexte où l’ensemble du milieu économique craint l’arrivée d’un environnement fort protectionniste visant à réduire la dépendance des États-Unis à l’égard des importations et à renforcer les industries chez nos voisins et partenaires du sud. Parmi les mesures envisagées, un tarif douanier de 25 % sur tous les produits canadiens figure comme un potentiel exemple marquant de cette stratégie. Bien que cette politique puisse temporairement stimuler certaines industries américaines, elle menace de perturber les relations commerciales avec des partenaires clés, comme le Canada, et de créer une instabilité économique.

En parallèle, ces mesures posent des défis importants en matière de développement durable. Elles risquent de compromettre les Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’ODD 8 (Travail décent et croissance économique) et l’ODD 9 (Industrie, innovation et infrastructure). Cet article explore les impacts de ces politiques sur les entreprises canadiennes, analyse leurs implications pour le développement durable, et propose des recommandations pour s’adapter à ce contexte tout en favorisant des pratiques commerciales responsables, car, dans les faits, les relations existantes actuellement vont demeurer dans l’intérêt de toutes les parties prenantes.

Le protectionnisme : une stratégie à double tranchant

Le protectionnisme, souvent présenté comme une arme au service de la souveraineté économique, se révèle être une lame à double tranchant. Derrière les déclarations politiques et les mesures tarifaires, il porte des ambitions claires : réduire les déséquilibres commerciaux, protéger les emplois locaux et renforcer l’autonomie stratégique. Pourtant, ces objectifs, bien qu’ambitieux, se heurtent à la complexité des interdépendances économiques et aux impératifs d’un monde en quête de durabilité.

Les motivations derrière le protectionnisme

À la base de toute politique protectionniste se trouvent des aspirations profondément enracinées dans la volonté de contrôle. Réduire le déficit commercial est souvent l’un des premiers arguments avancés : limiter les importations, notamment en provenance de partenaires comme le Canada, la Chine ou l’Union européenne, permettrait de rééquilibrer la balance commerciale. Mais au-delà des chiffres, c’est la protection des industries nationales qui est en ligne de mire. En imposant des tarifs élevés sur certains produits étrangers — qu’il s’agisse de l’acier, du pétrole ou des produits agricoles —, les gouvernements espèrent préserver les emplois locaux et maintenir un tissu économique résilient.

Enfin, le protectionnisme s’inscrit dans une quête de souveraineté économique. En réduisant la dépendance envers les chaînes d’approvisionnement mondiales, notamment dans des secteurs stratégiques comme les technologies ou l’énergie, les États-Unis ambitionnent de regagner un contrôle que la mondialisation semblait leur avoir fait perdre. Cependant, cette quête d’autonomie soulève une question cruciale : à quel prix ?

Les impacts économiques immédiats

L’imposition d’un tarif douanier de 25 % sur les produits canadiens illustre parfaitement la complexité des conséquences d’une telle démarche. Pour le Canada, les répercussions sont immédiates : une hausse des coûts pour les exportateurs qui dépendent du marché américain, une perte de compétitivité face aux entreprises locales aux États-Unis et des perturbations majeures dans des chaînes d’approvisionnement transfrontalières pourtant essentiels. Mais ce n’est pas sans coût pour l’économie américaine elle-même. Les consommateurs américains doivent faire face à des prix plus élevés sur les produits importés, tandis que les entreprises locales, dépendantes des matières premières ou des produits intermédiaires en provenance du Canada, voient leurs coûts de production augmenter.

Un horizon incertain

À plus long terme, le protectionnisme risque de miner la compétitivité globale des deux économies. En érigeant des barrières là où la coopération transfrontalière était autrefois un moteur d’innovation et de croissance, ces politiques freinent le développement technologique et ralentissent la transition vers une économie durable. De surcroît, elles mettent en péril les efforts internationaux pour répondre aux défis globaux, qu’il s’agisse du changement climatique ou des inégalités économiques.

Ainsi, si le protectionnisme peut sembler séduisant par sa promesse de reprise en main économique et de sauvegarde nationale, il porte en lui les germes d’une fragmentation mondiale. Dans un monde où les défis sont communs, il rappelle qu’aucune nation ne peut prospérer durablement en s’isolant derrière ses frontières.

Le lien entre protectionnisme et développement durable

Le protectionnisme, en érigeant des murs là où l’environnement économique cherchait à construire des ponts, s’inscrit en faux contre les ambitions du développement durable. En effet, ses effets, souvent décrits comme des mesures de sauvegarde économique, viennent heurter de plein fouet les objectifs globaux que sont la croissance inclusive, l’innovation et la transition écologique. Les Objectifs de Développement Durable (ODD), qui tracent la voie d’un avenir plus juste et durable, se trouvent entravés par ces politiques aux horizons rétrécis.

Une entrave à l’ODD 8 : Travail décent et croissance économique

L’ODD 8 aspire à une économie mondiale où prospérité rime avec équité et dignité au travail. Pourtant, le protectionnisme agit comme un frein à cette vision. En érigeant des barrières tarifaires, il alourdit les coûts du commerce international, ralentissant ainsi la croissance économique globale. Certes, certaines industries locales peuvent temporairement en tirer profit, mais ce gain s’avère souvent illusoire : les secteurs dépendants des échanges transfrontaliers — comme l’automobile ou l’agriculture — souffrent de la hausse des coûts et d’une demande en berne.

Plus encore, ce repli économique exacerbe les inégalités. Les petites entreprises canadiennes, par exemple, qui exportent vers des marchés voisins comme les États-Unis, se retrouvent en première ligne face à ces obstacles. Leurs marges réduites et leur vulnérabilité aux fluctuations des tarifs douaniers creusent encore davantage le fossé entre les grandes multinationales et les acteurs locaux, fragilisant ainsi l’équilibre économique.

Un frein à l’ODD 9 : Industrie, innovation et infrastructure

L’ODD 9 s’inscrit dans une vision d’avenir : il appelle à bâtir des infrastructures résilientes, à promouvoir une industrialisation respectueuse de l’environnement et à encourager l’innovation. Mais là encore, le protectionnisme s’inscrit en faux. En limitant la collaboration internationale en matière de recherche et développement, il étouffe les échanges d’idées et ralentit l’émergence de solutions novatrices dans des domaines cruciaux comme les énergies renouvelables ou les technologies propres.

Les chaînes d’approvisionnement mondiales, véritables artères de l’économie contemporaine, se retrouvent fragmentées par ces politiques. Là où elles facilitaient jadis le transfert de savoir-faire et d’expertise, elles deviennent des labyrinthes inefficaces, ralentissant le développement industriel et technologique. Pire encore, le protectionnisme favorise souvent des industries polluantes comme celles des énergies fossiles, retardant ainsi la transition vers une économie verte et perpétuant un modèle industriel dépassé.

Ainsi, bien que le protectionnisme puisse être présenté comme une réponse pragmatique aux défis économiques immédiats, il s’avère être un obstacle majeur aux aspirations d’un développement durable. En privilégiant des intérêts à court terme au détriment de collaborations globales et de transitions nécessaires, il nous éloigne des promesses d’un avenir partagé, où prospérité économique et respect de la planète marcheraient enfin main dans la main.

Pourquoi le protectionnisme est-il insoutenable à long terme

Le protectionnisme, bien qu’il puisse apparaître comme une solution séduisante à court terme face aux défis économiques ou géopolitiques, s’avère être une stratégie fragile et contre-productive lorsqu’on en examine les effets à long terme. Sous des apparences de sécurité et de contrôle, il engendre des déséquilibres qui affaiblissent les fondations mêmes d’une économie durable et d’une coopération internationale harmonieuse.

Une non-rentabilité économique

Les politiques protectionnistes, en érigeant des barrières tarifaires et en favorisant des industries locales au détriment de la concurrence étrangère, finissent par nuire à l’économie qu’elles prétendent protéger. Les entreprises, moins exposées à la pression d’innover ou de réduire leurs coûts, tombent dans une forme de complaisance qui les rend vulnérables face à leurs compétiteurs internationaux. Pendant ce temps, les consommateurs, confrontés à des hausses de prix inévitables, réduisent leur demande, ce qui freine la dynamique économique globale. À terme, l’économie nationale s’enlise dans une stagnation où les gains apparents d’hier se transforment en pertes profondes.

Des risques environnementaux majeurs

En soutenant des industries polluantes comme celles liées aux énergies fossiles, le protectionnisme se place en opposition frontale avec les impératifs climatiques de notre époque. En limitant l’accès aux technologies propres développées ailleurs, il freine l’innovation et retarde la transition vers des pratiques plus durables. Ce repli sur soi devient alors non seulement un frein économique, mais aussi une menace pour l’environnement mondial, au moment même où une action collective est plus nécessaire que jamais.

Des répercussions géopolitiques

Enfin, le protectionnisme n’est jamais un acte isolé : il déclenche souvent une réaction en chaîne. Les représailles commerciales des partenaires touchés par ces politiques protectionnistes ne tardent pas à venir, alimentant un climat de tensions internationales. Ces querelles économiques, loin de se limiter aux échanges commerciaux, compromettent également la coopération sur des enjeux globaux cruciaux comme le changement climatique ou la sécurité énergétique. En érigeant des murs là où il faudrait construire des ponts, le protectionnisme fragilise le tissu des relations internationales.

En somme, s’il peut sembler offrir une réponse immédiate à certaines inquiétudes économiques ou sociales, le protectionnisme se révèle être une impasse lorsqu’on envisage ses conséquences à long terme. Il freine l’innovation, alourdit les coûts pour tous et compromet les efforts collectifs pour relever les défis d’un monde interconnecté.

Recommandations pour les entreprises canadiennes

Dans un contexte où les tensions commerciales et les politiques protectionnistes redessinent les règles du jeu, les entreprises canadiennes doivent adopter une posture proactive et audacieuse. Il ne s’agit pas simplement de survivre à ces bouleversements, mais de saisir l’occasion de se réinventer, tout en restant fidèles aux principes du développement durable. Voici quelques pistes stratégiques qui, loin d’être des injonctions rigides, peuvent inspirer une transformation réfléchie et porteuse d’avenir.

Diversifier les marchés

La dépendance excessive à un seul marché, aussi crucial soit-il, expose les entreprises à des risques majeurs. Il est donc impératif pour les entreprises canadiennes de regarder au-delà de leur voisin américain et d’explorer d’autres horizons. L’Europe, grâce à l’Accord économique et commercial global (AECG), et l’Asie, via le Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), offrent des opportunités prometteuses. Ce mouvement vers la diversification ne signifie pas abandonner les relations avec les États-Unis, mais plutôt construire un filet de sécurité pour limiter l’exposition aux aléas du protectionnisme.

Investir dans des chaînes d’approvisionnement durables

Dans un monde où la durabilité n’est plus une option, mais une exigence, les entreprises canadiennes doivent repenser leurs chaînes d’approvisionnement. Cela implique non seulement de réduire leur empreinte carbone, mais aussi de privilégier des fournisseurs locaux ou régionaux. Collaborer avec des partenaires partageant des valeurs éthiques et environnementales permet de bâtir des relations solides et responsables. Une chaîne d’approvisionnement durable n’est pas seulement un atout pour la planète, elle devient aussi un argument de poids auprès des consommateurs et des investisseurs.

Miser sur l’innovation

L’innovation est le moteur de toute entreprise qui aspire à prospérer dans un monde en mutation constante. Investir dans la recherche et le développement ne doit pas être perçu comme une dépense, mais comme une assurance pour l’avenir. Développer des produits ou services plus respectueux de l’environnement, adopter des technologies propres, ou encore optimiser les processus pour réduire les coûts : autant de pistes qui permettent de répondre aux attentes croissantes des consommateurs tout en renforçant la compétitivité.

Renforcer la résilience organisationnelle

Dans un environnement commercial incertain, la résilience devient une qualité essentielle. Les entreprises doivent se préparer à faire face aux imprévus économiques et politiques en mettant en place des plans de gestion des risques adaptés aux réalités actuelles. Former les employés aux nouvelles dynamiques du commerce international et aux enjeux du développement durable est également crucial pour bâtir une organisation capable de s’adapter rapidement.

Enfin, il peut être judicieux d’instaurer ou de bonifier un comité-conseil au sein de l’entreprise. Ce comité, composé d’experts issus de divers horizons, offrirait une vision globale et multidimensionnelle des enjeux, dépassant ainsi une simple approche économique pour inclure des perspectives sociales, environnementales et géopolitiques.

Ces recommandations ne sont pas des recettes universelles, mais des invitations à réfléchir autrement. Elles rappellent que chaque défi peut devenir une occasion si l’on sait s’adapter avec créativité et détermination. Dans cette quête d’équilibre entre compétitivité et durabilité, les entreprises canadiennes ont tout à gagner en misant sur l’audace et la responsabilité.

Le rôle des gouvernements dans la transition durable

Les gouvernements ont un rôle clé à jouer pour atténuer les impacts du protectionnisme et soutenir une transition durable, tout en préservant des relations commerciales solides avec les partenaires historiques :

  • Négocier des accords commerciaux équitables : Le Canada devrait continuer à dialoguer avec les États-Unis pour limiter l’impact des tarifs douaniers, tout en veillant à préserver une dynamique d’affaires positive entre les deux pays. La relation commerciale entre le Canada et les États-Unis a historiquement bénéficié aux deux parties, et il est essentiel de maintenir cette synergie qui favorise la compétitivité et la croissance des entreprises de part et d’autre de la frontière.
  • Soutenir les petites entreprises : les gouvernements doivent offrir un soutien financier et technique aux PME touchées par les tarifs douaniers, afin qu’elles puissent diversifier leurs marchés ou investir dans l’innovation durable. Ce soutien doit également inclure des initiatives pour encourager ces entreprises à maintenir leurs relations d’affaires avec leurs partenaires américains, car une coopération transfrontalière solide reste un atout stratégique pour les deux économies.

En mettant l’accent sur le maintien de relations commerciales robustes avec les États-Unis tout en investissant dans des pratiques durables, les gouvernements peuvent contribuer à minimiser les impacts négatifs du protectionnisme et à favoriser une croissance économique responsable.

Conclusion

Les politiques protectionnistes représentent un défi majeur pour les relations commerciales, peu importe les pays touchés, mais elles offrent également une occasion pour repenser nos modèles économiques et adopter des pratiques plus durables. En misant sur l’innovation, la diversification et la durabilité, les entreprises canadiennes peuvent non seulement surmonter ces obstacles, mais aussi se positionner comme des leaders dans l’économie mondiale de demain.

En fin de compte, il est essentiel que toutes les parties prenantes — entreprises, gouvernements et citoyens — collaborent pour construire un avenir plus résilient et durable face aux incertitudes économiques et environnementales actuelles.

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Le spectre des tarifs plane sur l’économie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-spectre-des-tarifs-plane-sur-leconomie/ Wed, 05 Feb 2025 12:03:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105187 Et brouille les prévisions.

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« Oui la question des tarifs c’est inquiétant, mais j’estime à moins de 50 % les probabilités qu’on se rende au pire scénario, car Trump veut avant tout une victoire et des concessions, mais sur une échelle de 0 à 10, le pire scénario me rend très inquiet, disons 10 sur 10 », réagissait Sébastien MMahon, économiste à iA Gestion mondial d’actifs, pendant la période de questions de l’événement annuel Perspectives 2025, organisé par CFA Montréal le 23 janvier.

Sa collègue Frances Donald, économiste en chef à RBC Banque Royale, s’est aussi dite préoccupée par la possibilité que l’administration américaine puisse imposer jusqu’à 25 % de tarifs sur les importations canadiennes. « Ça reste le pire scénario sur la table combinée avec des mesures de ripostes, si cela survient on pourrait envisager une récession de trois ans au pays. »

L’épée de Damoclès qu’a le Canada au-dessus de la tête rend les prévisions économiques pour l’année à venir d’autant plus difficiles à établir. « La séquence que choisira la nouvelle administration américaine pour mettre en place ses diverses politiques peut grandement changer la donne. Les tarifs ont le potentiel de créer un gros choc sur la croissance économique, sur l’inflation, etc. » Dans ce contexte elle a une faible conviction que ses prévisions économiques pour les États-Unis demeurent telles quelles jusqu’à la fin de l’année. « Nos prévisions n’intègrent pas la majorité des politiques potentielles, dont nous ne connaissons pas le détail, car la carte cachée ça reste le président Trump ! »

L’experte anticipe une croissance raisonnable du PIB américain de 1,9 % (consensus 2 %), « pas de récession, mais pas de croissance énorme », une légère hausse du taux de chômage à 4,4 %, ainsi qu’une baisse de l’inflation à 2,3 %, inflation qui continue de chuter. « On n’est pas en dessous de l’objectif de 2 %, et loin des taux de 2010-2019, et étant donné que les Américains ont connu une hausse des prix de plus de 25 % depuis la pandémie, pour la majorité des consommateurs cet enjeu n’est pas réglé. »

Elle voit mal comment dans ce contexte la Réserve fédérale pourrait abaisser les taux davantage. « Il leur manque les données pour agir, et pour nous — et même si cela ne fait pas consensus —, on estime qu’ils ne seront pas en mesure de justifier d’autres baisses des taux d’intérêt, ils ont fini de le faire pour cette année. »

Pour l’économiste en chef à RBC, l’autre enjeu qui touche l’exercice des prévisions en 2025 est que les principales données n’illustrent pas certains des thèmes fondamentaux de l’économie américaine. Elle mentionne, par exemple, les inégalités entre les ménages qui se creusent depuis quelques années. « Cela signifie que même si les prévisions de croissance sont de 2 %, des segments importants de la population, en particulier les ménages à faible et moyen revenu et les petites entreprises, se retrouvent en deçà alors que les ménages à revenu élevé et plus sont bien au-dessus de ce 2 %. »

Frances Donald évoque une autre disparité, celle qui existe entre les secteurs d’activités, notamment le secteur des services et celui du manufacturier, qui est en contraction depuis plus de deux ans. Les prévisions de croissance masquent aussi, selon l’économiste en chef, « le monstre budgétaire procyclique ». « Nous nous rapprochons actuellement du plus gros montant total des dépenses publiques par rapport au PIB et de la plus forte augmentation des dépenses jamais vue aux États-Unis, c’est à la fois excessif et historique. »

Elle est d’avis que les prévisions des dépenses sous la nouvelle administration pourraient creuser davantage le déficit fédéral du Trésor américain, malgré des initiatives comme DOGE (Department of Government Efficiency), un projet d’Elon Musk dont l’objectif principal est de réduire les dépenses publiques et d’améliorer l’efficacité du gouvernement fédéral avec l’aide des technologies. « Un projet idéaliste. »

Un dernier enjeu qui se cache sous les principales données est celui de la main-d’œuvre, ce qui fait dire à l’économiste que son principal message à Washington serait que l’Amérique n’a pas besoin de nouveaux emplois, mais qu’elle a besoin de travailleurs. Le taux de mise à pied est très bas (1,1 %) et le taux d’embauche est en baisse (3,3 %) depuis 2020. « 40 % des Américains ne travaillent pas. Il y a trois retraités pour chaque nouveau chômeur. Étonnement, le taux de participation au marché du travail pour les individus âgés de 25 à 54 ans se rapproche déjà des sommets historiques. » Ce qui l’amène à dire que la politique d’immigration de l’administration Trump pourrait s’avérer beaucoup plus inflationniste que ses politiques tarifaires. « Comment son projet de déportation d’immigrants peut-il améliorer l’enjeu de la main-d’œuvre ? »

Réaccélération de l’économie mondiale

Dans son tour d’horizon, et sans spéculer sur comment la politique commerciale de l’administration Trump dictera les performances, Sébastien McMahon, économiste senior et gestionnaire de portefeuilles à iA Gestion mondiale d’actifs, a expliqué à l’auditoire que leurs indicateurs pointaient vers une réaccélération de l’économie mondiale. « Ce que l’on sait c’est qu’il y’a un vent de dos actuellement qui vient des coupures synchronisées des taux d’intérêt des banques centrales qui devrait aider en 2025. »

Par rapport à l’an dernier, l’économiste anticipe néanmoins une baisse de croissance du PIB américain de -0,6 % pour un consensus de 2,1 % (2,7 % en 2024), une hausse de 0,6 % du PIB canadien, une hausse de 0,2 % de la zone euro et une baisse de la croissance du PIB de la Chine de -0,3 %. « Pour la Chine, la solution à la récession de bilan passe par l’immobilier : le prix des maisons recule à un rythme historique. »

Quant à l’Europe, l’expert croit qu’elle est confrontée à la fois à des vents de dos et de face. « Ça reste un gros point d’interrogation, est-ce un secteur à privilégier ou est-ce un Value Trap qui est bien évalué par le marché présentement ? » Le cycle de crédit en zone euro est en train de tourner, et c’est un élément positif pour les prêts aux entreprises et ceux aux ménages. Cependant l’Europe, plus particulièrement l’Allemagne, est aux prises avec des problèmes de productivité (« Le Canada fait encore moins bonne figure à ce chapitre », précise l’expert). « Donc l’Allemagne est en position de vulnérabilité, spécialement avec les tarifs à venir dans l’industrie automobile. »

À l’égard des taux d’intérêt, le stratège en chef révèle que les marchés anticipent un taux directeur de 4,10 % pour la Réserve fédérale américaine en juin prochain, et un taux terminal de 3,95 %. « Ont-ils trop révisé leurs attentes envers la Fed ? » Au Canada, et en Europe, les taux anticipés pour juin sont respectivement de 2,80 % et 2,10 %, avec des taux terminaux anticipés de 2,70 % et 1,95 %.

Sur le plan des actions, l’économiste suggère que les actions mondiales sont en recherche d’orientation après une bonne cuvée en 2024. « Les attentes de bénéfices aux États-Unis sont encore très élevées, est-ce que le moment est venu pour une rotation sectorielle (vers l’énergie, les financières et la santé qui sont des secteurs intéressants) et une rotation géographique ? C’est possible. » Il juge dans l’ensemble les valorisations des actions américaines élevées, peut-être tirées vers le haut par les attentes en matière d’intelligence artificielle, même s’il est d’avis qu’il n’y a actuellement pas de bulle dans ce secteur en particulier. « Le ratio cours-bénéfice ajusté en fonction du cycle (APE) est l’un des plus élevés de l’histoire, après la bulle dot-com et le niveau de 2021. »

Sébastien McMahon voit dans le marché des actions hors É-U, dont celui au Canada et au Japon, des multiples plus attrayants. De façon générale, il croit que le « momentum » des actions et des taux devrait être soutenu en 2025.

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Intégration du contexte géopolitique dans les analyses économiques et financières https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/integration-du-contexte-geopolitique-dans-les-analyses-economiques-et-financieres/ Fri, 13 Dec 2024 11:46:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104427 OPINION — La gouvernance joue un rôle crucial en la matière.

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Le contexte géopolitique des dernières semaines nécessite une attention renouvelée dans l’analyse des situations économiques et financières. Les interactions entre les nations, les alliances stratégiques et les tensions géopolitiques influencent directement les marchés financiers, les politiques économiques et les décisions commerciales. Ignorer ces facteurs revient à négliger une partie essentielle du puzzle global.

Un exemple sensible de cette nécessité est la réaction rapide des marchés face à la crainte d’une hausse tarifaire de 25 % par les États-Unis sur les produits canadiens. Une telle mesure semble avoir été vue sous un prisme strictement économique, réaction qui, à première vue, apparait normale. En effet, la dévaluation rapide de la monnaie canadienne qui a suivi démontre que les acteurs du marché ont réagi de manière rapide et intense, anticipant des implications qui ne semblaient pas aller au-delà du seul enjeu économique et financier.

Pourtant, la situation du Canada diffère de la réalité du Mexique. On ne peut que rappeler l’importance des liens économiques et géopolitiques distincts entre les pays concernés.

Intégration des économies et nouveaux enjeux géopolitiques

Des situations semblables risquent de se reproduire. Pour cette raison, il importe de nous rappeler le contexte unique qui caractérise la relation canado-américaine. En tout premier lieu, soulignons la nature de l’intégration économique entre le Canada et les États-Unis, renforcée par le récent contexte géopolitique de l’ICE PACT (USA-Canada-Finlande), qui illustre l’importance toujours croissante des intérêts communs entre le Canada et les États-Unis. Ce partenariat ne se limite pas à des enjeux économiques, mais s’étend aux domaines de la sécurité et ses déclinaisons sur le plan technologique et de l’innovation[1].

Une telle collaboration renforce les liens économiques et crée une dépendance mutuelle qui devrait modifier la dynamique des réactions de marché.

L’analyse des enjeux sous un angle plus continental, prenant en compte un retour à une géopolitique multipolaire, est essentielle. La résurgence de la Russie en tant que grande puissance, le positionnement de l’Iran comme puissance régionale incontestable, la dynamique Israël-Palestine, ainsi que l’influence croissante de la Chine en Amérique latine et en Afrique sont autant d’éléments qui accentuent la complexité du paysage géopolitique actuel.

Face à des situations complexes, l’importance d’une gouvernance solide et bien appuyée ne peut donc pas être sous-estimée. Une gouvernance efficace permet de prendre des décisions éclairées et stratégiques, en tenant compte des multiples facteurs en jeu. Les conseils d’administration et les dirigeants doivent être bien informés des implications économiques, politiques et sociales de telles mesures et être prêts à réagir rapidement et de manière appropriée.

Gouvernance et communication transparente 

Nous pouvons alors comprendre pourquoi une gouvernance robuste doit assurer également une communication transparente et cohérente avec les parties prenantes, y compris les investisseurs, les employés et les partenaires commerciaux. Cela renforce la confiance et la résilience de l’entreprise face aux incertitudes du marché. Une communication claire et ouverte permet de réduire les incertitudes et de maintenir la confiance des parties prenantes, même en période de crise. De plus, une gouvernance bien appuyée permet de mettre en place des stratégies de mitigation des risques, telles que la diversification des marchés et l’amélioration de la productivité.

Toute période d’incertitude doit faire place à la transparence dans la communication. Cela implique de partager de manière proactive les informations sur les décisions prises et les stratégies mises en œuvre. Cela est nécessaire pour maintenir, voire renforcer la crédibilité de l’entreprise et permet aux parties prenantes de mieux comprendre ses actions. Par exemple, en cas de hausse tarifaire, une entreprise avec une gouvernance solide serait capable de communiquer rapidement ses plans d’adaptation, montrant ainsi sa réactivité et sa capacité à gérer les défis.

Réactions du marché

Les soubresauts entre les États-Unis et le Canada, bien que momentanés, mettent en lumière certaines évidences. Beaucoup d’expert(e)s ont souligné la nécessité de diversifier les marchés. De mon côté, je soulignerai la nécessité de rattraper le retard en matière de productivité. Pour les entreprises canadiennes, cela signifie investir dans des technologies qui améliorent l’efficacité opérationnelle. Cette approche proactive peut atténuer les impacts négatifs des tensions géopolitiques et renforcer la résilience économique. De plus, investir dans des technologies de pointe et améliorer la productivité sont des moyens efficaces pour les entreprises de rester compétitives sur la scène internationale.

Adaptation aux changements climatiques et…géopolitiques

Dans un environnement géopolitique en constante évolution, les entreprises doivent être agiles et capables de s’adapter rapidement aux changements. Cela nécessite une gouvernance flexible et réactive, capable de prendre des décisions rapides et informées. Par exemple, si des tensions commerciales entre le Canada et un autre pays entraînent divers impacts sur une entreprise, cette dernière avec une bonne gouvernance serait capable de réagir en ajustant ses chaînes d’approvisionnement ou en développant des produits alternatifs pour minimiser l’impact des tarifs.

La gouvernance doit également inclure une évaluation continue des risques géopolitiques. Cela peut impliquer de surveiller les développements internationaux, de comprendre les implications des politiques gouvernementales et de prévoir les scénarios possibles. En anticipant les risques, les entreprises peuvent développer des plans de contingence et être mieux préparées pour faire face aux crises.

L’histoire offre de nombreux exemples de gouvernance efficace en réponse aux crises. Par exemple, lors de la pandémie de COVID-19, des entreprises avec une gouvernance robuste ont été capables de réagir rapidement pour protéger la santé de leurs employés, adapter leurs chaînes d’approvisionnement et innover pour répondre aux nouvelles demandes du marché. Ces exemples montrent que la gouvernance joue un rôle crucial dans la capacité des entreprises à survivre et à prospérer en période de crise.

Mise en place d’un processus pour bien gérer les situations tendues

Pour bien gérer les situations économiques tendues, une gouvernance adéquate doit inclure la mise en place de processus structurés et bien définis. Ces processus doivent permettre de réagir de manière ordonnée et réfléchie aux crises potentielles. Voici quelques étapes clés pour y parvenir :

  1. Surveillance continue et analyse des risques : Établir un système de veille stratégique pour surveiller les développements géopolitiques et économiques. Cela permet d’identifier rapidement les signaux d’alerte et de comprendre les implications potentielles pour l’entreprise.
  2. Scénarios et plans de contingence : Développer des scénarios et des plans de contingence pour différents types de crises. Cela inclut des plans détaillés pour la gestion des hausses tarifaires, des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, des fluctuations monétaires et d’autres risques géopolitiques.
  3. Communication interne et externe : Mettre en place des protocoles de communication clairs pour informer rapidement les parties prenantes internes et externes. Une communication efficace permet de réduire l’incertitude et de maintenir la confiance des parties prenantes.
  4. Formation : Organiser régulièrement des formations pour préparer les employés et les dirigeants à réagir efficacement en cas de crise. Cela inclut des exercices pratiques pour tester les plans de contingence et améliorer les réponses de l’entreprise.
  5. Évaluation et amélioration continue : Après chaque crise, évaluer les performances et identifier les domaines d’amélioration. Mettre à jour les plans et les processus en fonction des leçons apprises.

Conclusion

En somme, le contexte géopolitique actuel renforce l’importance d’une gouvernance bien appuyée dans la prise de décisions économiques et financières. Les entreprises doivent être prêtes à naviguer dans un environnement complexe et incertain, où les changements peuvent survenir rapidement et de manière inattendue. Une gouvernance solide permet de prendre des décisions stratégiques, de communiquer efficacement, de gérer les risques et d’exploiter les opportunités offertes par les alliances stratégiques et l’innovation. En intégrant ces éléments dans leurs analyses et leurs stratégies, les entreprises peuvent non seulement survivre, mais prospérer dans un monde en constante évolution. Elles seront ainsi mieux préparées pour relever les défis géopolitiques et économiques à venir, tout en assurant leur croissance et leur succès à long terme.

Michel J. Paradis B.Sc., LL.B. Adm.A., Med.Acc (IMAQ)
Président, OECONOMIA

[1] Le Pacte de Collaboration sur les Brise-Glaces (ICE Pact) est un accord signé le 13 novembre 2024 entre le Canada, les États-Unis et la Finlande. Ce partenariat vise à renforcer les capacités de construction navale des trois pays pour produire des brise-glaces polaires et arctiques de classe mondiale. En réponse aux menaces croissantes dans l’Arctique, notamment dues au réchauffement climatique et aux ambitions de la Russie et de la Chine, ce pacte vise :

  • Protéger les intérêts des pays partenaires dans cette région stratégique.
  • Améliorer la collaboration entre les industries de ces pays, coordonner l’expertise et renforcer la capacité à produire des navires polaires de premier ordre.
  • Développer le perfectionnement de la main-d’œuvre pour s’assurer que les travailleurs possèdent les compétences nécessaires.
  • Ce partenariat devrait créer des milliers d’emplois bien rémunérés, stimuler l’économie et soutenir la recherche scientifique.

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Le Canada, cinquième paradis fiscal en importance https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-canada-cinquieme-paradis-fiscal-en-importance/ Tue, 10 Dec 2024 12:41:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104413 Selon un récent rapport.

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Cela ne surprendra personne: les pertes fiscales liées aux abus comptables des entreprises et des grandes fortunes sont massives, comme le signale le plus récent rapport du Tax Justice Network (TJN) Justice fiscale : État des lieux 2024. Un fait nouveau ressort toutefois : le Canada a gagné du galon dans le palmarès des officines financières du secret fiscal, se hissant désormais au 5e rang des paradis fiscaux.

« Le coût combiné des abus fiscaux transfrontaliers commis par des multinationales et des particuliers possédant des avoirs non déclarés à l’étranger est estimé à 492 milliards de dollars américains », écrit le rapport.

La composante la plus importante de ces pertes fiscales reste l’abus transfrontalier des sociétés, qui représente pour les gouvernements du monde un manque à gagner de 348 milliards de dollars (G$) américains, à partir de bénéfices totaux de 1,42 billions de dollars américains transférés dans des paradis fiscaux. Si on tient compte des pertes de recettes indirectes dues aux retombées négatives de cet abus fiscal, elles s’élèvent à trois fois cette somme, selon le Fonds monétaire international (FMI), note le rapport. Par ailleurs, l’évasion fiscale pratiquées par les personnes fortunées entraîne des pertes de 145 G$ américains.

Échec de l’OCDE

L’OCDE s’est attaqué au cours de la décennie 2010 à cette finance offshore illicite en mettant de l’avant ce qu’on a appelé les Common Reporting Standards (CRS). L’objectif essentiel visé était de faire en sorte que les multinationales déclarent leurs profits selon les régions où ceux-ci sont produits au lieu de les transférer à d’autres juridictions où ils peuvent bénéficier d’une fiscalité très allégée, parfois même inexistante.

« On est toutefois loin de la ‘fin du secret bancaire’ saluée par certains meneurs de jeu de l’OCDE, affirme le rapport du TJN, qui repère deux faiblesses majeures des CRS. Première faiblesse, classique : une grande sélectivité des données. « Les pays qui y ont accès ne peuvent recevoir des informations que sur certains types de comptes financiers, et donc ceux qui recherchent le secret ont le choix entre de multiples options. » Deuxième faiblesse : l’interdit. « De nombreux pays n’ont même pas cet accès », déplore le rapport.

« Les pays qui ont accès à l’information et dont les autorités fiscales disposent d’une grande capacité sont susceptibles d’avoir réussi à réduire de manière très significative les comptes financiers non déclarés, poursuit le rapport. Mais dans le même temps, ils ont assisté à un glissement prévisible vers des types d’actifs financiers non déclarables mais largement équivalents, ce qui a considérablement affaibli les bénéfices. »

Le mécanisme d’échange automatique d’informations demeure important, reconnaît le TJN, mais sa mise en œuvre imparfaite et partielle a fait perdre au monde 145 G$ de dollars américains. Ce que le rapport appelle le « deuxième empire » du Royaume-Uni (qui réunit une foule de paradis offshore comme les Iles Vierges britanniques, les Iles Caïmans, les Bermudes, etc.) est responsable à lui seul de 33% de ces pertes. Un autre tiers des pertes tient aux pays de l’Union européenne.

Blocage de quelques joueurs

À présent, une nouvelle offensive contre le secret fiscal pilotée cette fois par les Nations Unies et visant une nouvelle convention fiscale internationale se retrouve avec un ferment d’opposition restreint mais très puissant : « Les huit pays bloqueurs qui ont voté contre le mandat de la convention des Nations Unies, avec seulement 8% de la population mondiale, sont collectivement responsables de 66% des pertes fiscales mondiales dues à la richesse offshore », observe le rapport. On retrouve parmi ces huit pays les États-Unis, le Royaume-Uni, le Japon, l’Australie et le Canada.

Évidemment, en termes absolus, les pays développés perdent les plus grandes recettes fiscales, reconnaît le rapport. Par contre, les pays du Sud subissent de loin les pertes les plus importantes en pourcentage des recettes fiscales actuelles pour les services publics vitaux comme la santé et l’éducation. Ainsi, c’est aux États-Unis qu’on trouve les plus importantes pertes fiscales, soit 32,5 G$ de dollars américains, mais elles ne représentent que 0,1% du PIB. Au Honduras, les pertes plus faibles de 1,27 G$ de dollars américains représentent 4,5% du PIB.

Dans le précédent rapport du TJN, le Canada avait le déshonneur d’arriver au 12e rang des principaux responsables de l’évitement fiscal, rapporte un récent article du Devoir. Un accès élargi aux données par le TJN voit le Canada passer au 5e rang, tout juste derrière les États-Unis qui, eux, suivent l’Irlande, Hong Kong et les Iles Caïmans, détenteurs des troisième, deuxième et première places respectivement.

Devant les piètres résultats de l’OCDE, des négociations menées cette fois sous l’égide des Nations unies ont débuté en novembre. « Le monde est à l’aube d’une réforme fondamentale de la gouvernance fiscale internationale, affirme le TJN, espérant qu’une convention fiscale ambitieuse des Nations Unis sera adoptée d’ici 2027. » Il est à espérer que cette nouvelle initiative, retranchée du club restreint des membres de l’OCDE, livrera des résultats plus probants.

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Des relations commerciales précaires avec les États-Unis https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/des-relations-commerciales-precaires-avec-les-etats-unis/ Wed, 09 Oct 2024 10:51:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103310 Le Canada ne représente pas un enjeu pressant pour aucun des deux candidats, estime l’économiste Dominique Lapointe.

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Peu importe le dénouement des élections américaines le 5 novembre prochain, les relations commerciales entre le Canada et les États-Unis devraient continuer d’évoluer sur des bases fragilisées, expliquait l’économiste Dominique Lapointe, lors d’une conférence sur le thème de l’impact des élections américaines organisée par CFA Montréal, le mercredi 2 octobre au Club St-James à Montréal.

Le stratège à Gestion de placements Manuvie a rappelé à l’auditoire que la part des importations de marchandises canadiennes est en baisse depuis 1998 et représente actuellement 13,2 %, soit un chiffre inférieur à la part de la Chine (13,5 %) et à celle du Mexique (15,5 %). « Les relations commerciales entre les deux pays ont atteint leur pic en 2008 et ont décliné graduellement depuis. On ne voit rien à l’horizon qui pourrait venir freiner cette tendance. »

Dominique Lapointe est d’avis que plusieurs politiques publiques importantes pourraient être mises en œuvre ou impactées, advenant une victoire républicaine ou démocrate. « C’est quelque chose que nous suivons de près. » En cas d’un retour à une administration Trump, l’expert évoque un certain nombre d’enjeux, notamment au sujet des tarifs universels (droits de douane ou taxes imposés de manière égale à tous les pays ou partenaires commerciaux). « Que ce soit de 10 % ou de 20 %, peut-être plus, on ne croit pas que le Canada en sera exempté au final malgré l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM). »

À propos de l’Accord (ACEUM), il note que même si l’administration Trump l’a signé il y a six ans il pourrait émettre de nouvelles récriminations. « Il pourrait tenter de vouloir obtenir davantage, notamment dans le secteur agricole ou à propos du bois d’œuvre, qui fait toujours l’objet d’un désaccord. » Quant à l’industrie pétrolière, l’expert croit qu’une présidence Trump pourrait être bénéfique au Canada. « Sa politique globale à l’égard de l’Iran (et du pétrole en général) pourrait faire grimper le prix de la ressource ce qui serait bénéfique pour les producteurs d’énergie d’ici. »

L’économiste de chez Manuvie croit, de façon générale, que les points de contention sont moins nombreux dans le scénario d’une victoire démocrate. « La raison est simple : l’administration Biden, dont Harris fait partie, a déjà mis en œuvre une grande majorité de ses politiques publiques ou est en train de le faire. Ça nous semblerait donc être davantage une sorte de continuation. » Il note toutefois que l’administration Harris pourrait soulever des préoccupations au sujet de l’ACEUM, particulièrement en matière d’environnement et de droit des travailleurs où il subsiste encore certaines ambiguïtés.

« Dans les deux cas, le Canada ne représente pas un enjeu pressant pour aucun des deux candidats, contrairement à d’autres pays, ce qui nous laisse plus de temps pour anticiper et nous adapter aux futurs changements de politiques publiques. » Il souligne que les deux administrations, qu’elle soit démocrate ou républicaine, feraient face à d’importants déficits et à une importante dette publique. « La différente fiscalité entre nos deux pays pourrait finalement avantager notre marché obligataire. » En cas d’imposition d’un tarif global sur les importations par les États-Unis, l’économiste estime que les marchés boursiers seraient en proie à des baisses.

« La dette du gouvernement américain, qui a atteint des niveaux records par rapport à son PIB, c’est vraiment l’éléphant dans la pièce lorsque l’on regarde les grands enjeux politiques du moment », affirme Michael Medeiros, directeur général, associé et stratège macroéconomique à Wellington Management. Il rappelle que les politiques fiscales sont influencées ou déterminées par la situation ou le cadre politique en place.

Selon lui, il existe des différences notables dans les politiques fiscales des deux candidats à la présidence. « Sur un horizon de dix ans, en raison notamment de la diminution de certaines taxes, Trump accélérerait la croissance du déficit d’environ six trillions. » L’économiste estime toutefois que ce déficit serait atténué en partie grâce aux revenus générés par les taxes imposées sur les importations de l’ordre de trois trillions.

L’élection de la candidate démocrate augmenterait également le déficit de l’ordre de six trillions, en raison notamment d’investissements considérables dans des programmes sociaux. Selon lui, ce déficit serait toutefois grandement atténué par une hausse des taxes, notamment pour les grandes entreprises et les individus appartenant à la classe supérieure ou les plus riches de la société. « En somme, les deux candidats augmenteraient le niveau de la dette, mais les politiques de Trump participeraient à une plus grande accélération de celle-ci », a résumé l’expert.

Les États-Unis, comme plusieurs pays développés, font face à des problèmes démographiques, selon l’économiste de chez Wellington. « L’augmentation de l’immigration l’an dernier a été vraiment importante et a aidé à augmenter la main-d’œuvre et à faire baisser l’inflation sans qu’il soit nécessaire de provoquer une hausse significative du taux de chômage. Cependant, cela commence à ralentir. » Il fait remarquer que les candidats ont tous deux laissé entendre qu’ils proposeraient des politiques plus restrictives en matière d’immigration. « Harris a évoqué la possibilité de mettre en œuvre une réforme bipartite sur le contrôle des frontières, mais Trump est allé plus loin en parlant carrément de déportations pour les sans-papiers, ce qui représenterait selon nous un compromis défavorable dans la gestion de l’inflation. »

L’économiste fait remarquer que nous vivons dans un monde plus démondialisé depuis la crise financière mondiale de 2008-09. « Les volumes de commerce mondial ont ralenti, les tarifs de la première administration de Trump ont joué un rôle dans cela, mais cela était déjà en cours. » Il croit que les politiques du candidat républicain à l’égard des tarifs commerciaux favoriseraient une accélération de ce phénomène. « Cela agirait comme une taxe et représenterait une dynamique économique défavorable où la lutte contre l’inflation entraîne des conséquences négatives pour la croissance. »

À l’inverse, il ne croit pas que le protectionnisme disparaîtrait sous la présidence potentielle de Harris. « L’administration Biden n’a pas changé les politiques commerciales mises en place par Trump à l’égard de la Chine. » Il croit donc que le processus de démondialisation se poursuivrait, mais qu’il s’accélérerait sous la présidence de Trump.

L’expert a conclu son exposé en évoquant la notion de polarisation qui est souvent évoquée lorsqu’on parle de politique américaine. Il a cherché à quantifier le tout en examinant comment les membres des partis opposés ont voté à travers l’histoire. « En ce moment, les membres des démocrates et des républicains votent ensemble le moins souvent depuis 1789. La polarisation est à un sommet. »

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Fraude fiscale : le fils de Joe Biden plaide coupable https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/fraude-fiscale-le-fils-de-joe-biden-plaide-coupable/ Tue, 10 Sep 2024 10:56:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102789 PLANÈTE FINANCE – Il connaîtra sa sentence le 16 décembre.

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Après une saga judiciaire de six ans, Hunter Biden, second fils du président des États-Unis, a finalement décidé de plaider coupable de fraude fiscale le 5 septembre devant un tribunal de Los Angeles. Cette stratégie lui permet d’éviter de subir un nouveau procès qui pourrait s’avérer embarrassant pour lui-même et pour sa famille. Cependant, il risque une peine maximale de 17 années de prison et une amende de 1,35 million de dollars.

Hunter Biden, âgé de 54 ans, a été accusé en décembre dernier d’avoir mis en place un stratagème pour éviter de payer 1,4 million de dollars d’impôts au fisc américain. Le fils de Joe Biden aurait plutôt dépensé cet argent pour financer un train de vie extravagant, dont des voitures de luxe, des vêtements, des escortes, de la drogue et des séjours dans des palaces.

Les charges retenues contre l’ex-avocat et homme d’affaires incluent neuf chefs d’accusation, dont l’évasion fiscale et de fausses déclarations.

Dans un autre registre, le fils du président est également accusé d’avoir fait de fausses déclarations sur un formulaire fédéral d’achat d’armes à feu en 2018, en affirmant qu’il ne consommait pas illégalement de drogues ni n’était dépendant à des drogues, et d’avoir détenu illégalement l’arme pendant 11 jours, alors qu’il consommait du crack.

En juin, un accord de plaidoyer négocié par les avocats de Hunter Biden lui a permis d’éviter la prison en échange d’une reconnaissance de culpabilité pour deux délits fiscaux et d’un programme de déjudiciarisation pour l’accusation liée aux armes. Cependant, cet accord a été rejeté en juillet par un juge fédéral du Delaware en raison de l’incertitude sur son champ d’application.

Les nouvelles accusations fiscales déposées au début du mois par le procureur spécial David Weiss, nommé sous l’administration Trump, indiquent que Hunter Biden a continué d’échapper à ses obligations fiscales jusqu’en 2020 et qu’il « ne payait pas tous ses impôts dans les délais ».

L’acte d’accusation de 56 pages détaille des dépenses de près de 5 millions de dollars effectuées entre 2016 et 2019, notamment 683 212 $ versés à « diverses femmes » et 188 960 $ pour des « divertissements pour adultes ». Selon l’accusation, cet argent aurait été utilisé pour financer son style de vie somptueux plutôt que pour payer ses impôts.

Les avocats de Hunter Biden ont jusqu’ici tenté de justifier ces manquements fiscaux par la négligence. Ils ont souligné que l’homme avait traversé une période chaotique marquée par l’aggravation de sa toxicomanie et la mort de son frère aîné Beau en 2015, des événements qui auraient contribué à augmenter sa dépendance.

Six années d’enquête

L’enquête américaine pour fraude fiscale au sujet de Hunter Biden a débuté en 2018, mais elle ne s’est concrétisée qu’en 2020, après l’élection de son père à la présidence des États-Unis. Les enquêteurs se sont notamment intéressés aux transactions commerciales de l’ex-homme d’affaires en Chine et en Ukraine, selon ABC News.

Selon ses avocats, Hunter Biden a décidé de plaider coupable pour épargner sa famille — sa sœur Ashley aurait pu être appelée à témoigner — et éviter de voir ressurgir son passé de toxicomane ainsi que la gestion de ses entreprises à l’étranger.

La peine de Hunter Biden sera connue le 16 décembre prochain. S’il est reconnu coupable de l’ensemble des accusations fiscales, l’investisseur pourrait faire face à une peine maximale de 17 ans de prison et de 25 ans pour les accusations liées aux armes.

Les médias américains affirment que, peu importe la décision, son père lui accordera une grâce présidentielle. Joe Biden a néanmoins affirmé par le passé qu’il n’accorderait pas de pardon à son fils.

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Taxer les millionnaires pour réduire la dette https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/taxer-les-millionnaires-pour-reduire-la-dette/ Tue, 27 Aug 2024 11:08:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102444 PLANÈTE FINANCE – La proposition du PDG de JP Morgan Chase.

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Avec une dette nationale atteignant les 35 000 milliards de dollars, les États-Unis sont confrontés à un défi de taille. De nombreux économistes considèrent que la croissance actuelle n’est pas suffisante pour couvrir les futurs remboursements de cette dette.

Ce n’est pas l’avis de Jamie Dimon, PDG de JPMorgan Chase. Le ténor de Wall Street propose une solution qui pourrait ne pas plaire aux plus riches du pays : une réforme fiscale qui augmenterait la contribution des plus fortunés, selon Fortune.com.

Dans une récente entrevue accordée à PBS News, le banquier a exposé sa vision pour réduire la dette nationale tout en maintenant la prospérité économique. Selon lui, le chemin vers la réduction de la dette américaine passe par une stratégie en deux volets : stimuler la croissance économique et rééquilibrer le système fiscal pour alléger la charge des familles à revenus moyens.

Cette approche inclut des investissements ciblés dans des domaines clés comme les infrastructures, les crédits d’impôt pour les revenus du travail (EITC) et les dépenses militaires pour créer des emplois, tout en réformant le système fiscal pour le rendre plus équitable.

Une réforme fiscale pour favoriser la croissance

L’homme d’affaires propose de concentrer les investissements sur les infrastructures, qui sont essentielles pour soutenir une croissance économique à long terme. En améliorant les routes, les ponts et les réseaux de transport, les États-Unis pourraient renforcer leur compétitivité mondiale, a-t-il déclaré à PBS News.

Il préconise également d’augmenter les crédits d’impôt pour les revenus du travail (EITC). Ce programme permet de redistribuer des revenus aux travailleurs à faibles et moyens revenus. Selon lui, cette réforme est essentielle pour soutenir les communautés les plus vulnérables du pays, en plus d’instaurer « un système fiscal international compétitif ».

En parallèle, le PDG de JP Morgan Chase plaide pour une augmentation des dépenses militaires. Il estime que les tensions géopolitiques représentent la plus grande menace pour l’économie mondiale. En renforçant les capacités militaires des États-Unis, il pense que le pays pourra mieux se protéger contre les risques externes tout en stimulant des secteurs économiques stratégiques.

La « règle Buffett » : taxer les millionnaires pour alléger la dette

Ces initiatives seraient financées en taxant davantage les plus riches. Jamie Dimon s’appuie sur la « règle Buffett », qui stipule qu’aucun ménage gagnant plus d’un million de dollars par an ne devrait payer en taxes une part de ses revenus inférieure à celle des familles de la classe moyenne.

Cette règle tire son nom de Warren Buffett, le PDG de Berkshire Hathaway, qui a souligné à plusieurs reprises l’iniquité du système fiscal américain. Malgré sa fortune estimée à 138 milliards de dollars selon Bloomberg, le milliardaire a révélé qu’il paie un pourcentage d’impôts similaire à celui de sa secrétaire.

Dans les faits, Buffett paie un taux d’imposition fédéral plus élevé, tandis que sa secrétaire contribue proportionnellement plus en taxes de sécurité sociale. Cette situation crée une disparité fiscale importante entre les classes sociales.

En 2024, le taux de la taxe de sécurité sociale américaine pour les employés est fixé à 7,65 %, tandis que les travailleurs indépendants doivent payer 15,3 %. Au-delà d’un plafond de revenu annuel de 168 000 $, les revenus ne sont plus soumis à cette taxe, signale Fortune.

Les inégalités fiscales se creusent

Les disparités ne s’arrêtent pas là, mentionne l’article. Selon des données de 2023 publiées par l’Internal Revenue Service (IRS), le top 1 % des Américains les plus riches paie 26 % de ses revenus en impôt fédéral, tandis que les 5 % les plus riches en paient 22,4 %. À l’opposé, les 50 % des Américains les plus pauvres ne paient que 3,1 % de leurs revenus en impôts.

Un rapport de la Maison-Blanche publié la même année a révélé que les 400 familles les plus riches du pays ne paient en réalité que 8,2 % de leurs revenus en impôts, grâce à des failles dans le système de taxation des gains en capital.

Une étude du National Bureau of Economic Research, révisée en décembre 2021, a également mis en lumière que l’évasion fiscale parmi les Américains les plus fortunés est largement sous-estimée. En la prenant en compte, la part de contribution fiscale des plus riches augmenterait d’un point de pourcentage.

Le rêve américain en péril

Dans une lettre d’opinion adressée à Donald Trump publiée le 2 août dans le Washington Post, Jamie Dimon a souligné l’importance de préserver le rêve américain en offrant des chances égales à tous. Cependant, les inégalités se creusent : le 1 % des Américains les plus riches gagne 100 fois plus que les 20 % les plus pauvres.

Par ailleurs, il est intéressant de noter que la rémunération de Jamie Dimon a elle-même augmenté de 4,3 % en 2023, atteignant 36 millions de dollars. Sa valeur nette est estimée à 1,7 milliard de dollars, selon Forbes.

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Élections américaines : les enjeux pour l’économie et les investissements https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/elections-americaines-les-enjeux-pour-leconomie-et-les-investissements/ Thu, 25 Jul 2024 11:54:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102015 Une analyse de Capital Group.

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La politique américaine a été marquée par un enchaînement de rebondissements ces dernières semaines.

Il y a eu la tentative d’assassinat contre Donald Trump lors d’un rassemblement politique républicain en Pennsylvanie. Quelques jours plus tard, à la surprise générale, Joe Biden a retiré sa candidature à l’investiture démocrate en vue des élections présidentielles de novembre en donnant son appui à la vice-présidente Kamala Harris. Plusieurs élus démocrates réclamaient le retrait du président Biden après sa performance jugée catastrophique lors d’un débat entre lui et son rival dans la course à la Maison-Blanche.

Même si la donne a changé dans cette élection, les enjeux restent sensiblement les mêmes. Quels seront les impacts pour l’économie et les investissements en fonction du choix des électeurs pour diriger le pays ? Plusieurs éléments clés sont à surveiller, selon une analyse de Capital Group, qui qualifie cette échéance électorale de l’une des « plus déterminantes depuis une génération ».

L’économie au cœur des débats

Les questions de politique économique déterminent souvent l’issue des élections, selon les auteurs qui reprennent une expression de la campagne électorale de 1992, remportée par Bill Clinton : « C’est (encore) l’économie, idiot ». En effet, les électeurs américains se prononceront sur des questions essentielles telles que l’inflation, les taux d’intérêt et la croissance économique.

La candidate présumée, Kamala Harris, peut se targuer de résultats économiques encourageants depuis l’entrée au pouvoir de l’administration Biden, avec une croissance du PIB de 3,1% sur l’année écoulée et une inflation en baisse, passant de 9,1% à l’été 2022 à 3,3% en juin 2024. Cependant, son adversaire, l’ancien président Donald Trump, ne manquera pas de souligner les défis persistants, comme la hausse des prix alimentaires et du logement de même que l’envolée de la dette nationale.

Impact des politiques fiscales

L’expiration prévue en 2025 des importantes réductions d’impôts de l’ère Trump sera un enjeu majeur, estiment les auteurs, John Emerson, vice-président de Capital Group International et Reagan Anderson, première vice-présidente des affaires gouvernementales et réglementaires.

Selon différentes estimations, la loi sur les réductions d’impôts et les emplois (Tax Cuts and Jobs Act) adoptée en 2017 réduirait les recettes fiscales fédérales de près de 1 500 milliards de dollars US (GUS) sur dix ans.

Pour les républicains, cette mesure stimule la croissance économique, alors que leurs opposants sont plutôt d’avis qu’elle aggrave la dette nationale. Celle-ci atteignait un niveau record de 34 000 GUS à la fin 2023. La gestion de la dette sera un défi important pour la prochaine administration, quel que soit le parti porté au pouvoir.

Une victoire républicaine pourrait conduire à la prolongation des réductions d’impôts, tandis qu’une administration démocrate pourrait opter pour une refonte du système fiscal avec une augmentation des impôts sur les entreprises et les particuliers. Avant de renoncer à sa candidature, Joe Biden a toutefois promis qu’il n’augmenterait pas la facture fiscale des particuliers qui gagnent moins de 400 000 $ US par an. Un engagement que Kamala Harris pourrait poursuivre si elle est élue.

Une poignée d’États stratégiques, comme l’Arizona, la Géorgie, la Pennsylvanie, le Wisconsin ou le Michigan, pourraient déterminer l’issue du scrutin et, par conséquent, l’orientation de la politique économique, rappellent les auteurs.

Conseils aux investisseurs : garder le cap

Malgré les turbulences politiques, les experts de Capital Group soulignent l’importance de maintenir des stratégies d’investissement à long terme et de ne pas se laisser emporter par les émotions liées aux fluctuations politiques à court terme.

Le processus électoral amène régulièrement son lot de volatilité sur les marchés, notamment en raison des discussions sur des thèmes comme l’immigration, l’avortement, le changement climatique, et le commerce mondial. Ces questions, en plus des tensions géopolitiques telles que les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient ou les relations tendues entre les États-Unis et la Chine, peuvent provoquer des réactions impulsives chez les investisseurs.

Or, historiquement, les marchés ont tendance à croître sur la durée. Depuis les années 1930, « les actions américaines ont presque toujours été plus fortes à la fin d’un mandat d’un président qu’elles ne l’étaient au début », soutiennent les auteurs. Ils ont pris pour exemple un investissement hypothétique de 1 000 $ dans l’indice S&P 500 effectué le 4 mars 1933, soit à l’investiture de Franklin D. Roosevelt, jusqu’au 31 décembre 2023. Neuf décennies plus tard, il aurait atteint plus de 21 millions de dollars américains.

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Intérêt pour les fonds de marchés émergents excluant la Chine https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/interet-pour-les-fonds-de-marches-emergents-excluant-la-chine/ Wed, 12 Jun 2024 10:06:18 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101285 FOCUS FNB - Les tensions géopolitiques et les préoccupations concernant les faibles rendements alimentent le désinvestissement.

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Les tensions géopolitiques, une perspective de croissance affaiblie et d’importantes barrières tarifaires jettent une ombre sur l’avenir économique de la Chine, et les marchés réagissent.

Plusieurs fonds ont été lancés au cours des deux dernières années qui réduisent l’exposition à la Chine au profit des marchés émergents (ME) présentant des perspectives de croissance plus solides, tels que l’Inde, la Corée du Sud et Taïwan.

Placements AGF, BlackRock Asset Management Canada, Placements Mackenzie et RBC Gestion mondiale d’actifs figurent parmi les entreprises ayant lancé ces outils d’investissement.

Les gestionnaires de portefeuille affirment que ces fonds permettent aux investisseurs de récolter les avantages d’une croissance élevée dans des économies émergentes prometteuses. Et ce, à un moment où les préoccupations concernant les risques géopolitiques, la démographie défavorable et une période prolongée de faibles rendements dans la deuxième plus grande économie mondiale sont en augmentation.

Les actions chinoises et hongkongaises ont perdu plus de 6 billions de dollars de valeur entre février 2021 et janvier 2024. Elles ont depuis rebondi, l’indice Hang Seng et l’indice MSCI China étant tous deux en hausse de plus de 9 % cette année, mais des inquiétudes persistent quant à la volatilité. Les niveaux d’endettement élevés de la Chine et la crise immobilière sont également des préoccupations.

« À mon avis, un fonds des ME excluant la Chine offre une exposition aux plus grandes histoires restantes de croissance du PIB dans [les marchés émergents], ce qui inclut l’Inde, Taïwan, la Corée du Sud et beaucoup d’autres », avance Arup Datta, responsable de l’équipe mondiale d’actions quantitatives chez Placements Mackenzie.

Arup Datta est également le gestionnaire de portefeuille principal du Fonds d’actions des marchés émergents hors Chine Mackenzie, lancé le 25 avril et doté de frais de gestion de 0,8 %.

Il a déclaré que le fonds de 5,5 millions de dollars (M$) était né de la demande des clients à la suite de la guerre commerciale dirigée par les États-Unis contre la Chine, qui a commencé en 2018, lorsque Donald Trump était président des États-Unis.

Les tensions géopolitiques persistent sous l’administration du président Joe Biden, qui a récemment annoncé d’importantes nouvelles barrières tarifaires sur les produits chinois, notamment les véhicules électriques, les batteries avancées, les cellules solaires, l’acier, l’aluminium et les équipements médicaux. Donald Trump, quant à lui, a déclaré qu’il imposerait des tarifs de plus de 60 % sur les produits chinois s’il remportait l’élection présidentielle américaine en novembre.

« Depuis [2018] jusqu’à maintenant, les clients commencent à penser différemment à la Chine », rapporte Arup Datta.

Les deux plus grandes pondérations nationales dans le fonds des ME excluant Chine de Mackenzie sont l’Inde et Taïwan, à 24 % chacune, suivies de la Corée du Sud à 17 %.

Arup Datta estime que la meilleure croissance du PIB de l’Inde est probablement encore à venir. Les analystes de Morgan Stanley prévoient que ce pays d’Asie du Sud représentera un cinquième de la croissance mondiale dans la décennie à venir. Pendant ce temps, Taïwan est un leader dans la technologie des semi-conducteurs, qui alimente la transition vers les véhicules électriques, souligne-t-il.

« Donc, vous pouvez comprendre pourquoi dans ces marchés, les attentes de croissance seraient plus élevées […] que là où se trouve peut-être la Chine aujourd’hui », déclare Arup Datta.

Les fonds des ME excluant la Chine gagnent également en popularité, car certains investisseurs estiment que la Chine mérite une allocation propre en raison de sa taille et de la profondeur de son marché, rapporte Helen Hayes, responsable d’iShares Canada chez BlackRock.

« Ces investisseurs peuvent utiliser un FNB (fonds négocié en Bourse) des marchés émergents excluant la Chine en conjonction avec une allocation dédiée à la Chine pour obtenir une exposition globale aux marchés émergents sans chevauchement non intentionnel », explique-t-elle par courriel.

Helen Hayes mentionne également un récent document de recherche de BlackRock qui suggère que de nombreux marchés émergents pourraient connaître une surperformance, ce que les marchés ont déjà intégré. Leur population en âge de travailler croît, ce qui leur confère un avantage économique par rapport aux marchés développés et à la Chine, où l’espérance de vie augmente tandis que le taux de natalité diminue.

Le iShares MSCI Emerging Markets ex-China Index ETF (XEMC) a été l’un des premiers FNB des marchés émergents au Canada à exclure les actions chinoises. Lancé en février 2023, son ratio des frais de gestion est de 0,31 %.

Le fonds de 24 M$ investit dans des actions de grande et moyenne capitalisation dans les 23 pays que MSCI définit comme émergents en dehors de la Chine. Les principales expositions nationales dans le fonds sont Taïwan (24,6 %), l’Inde (24,4 %), la Corée du Sud (16,2 %) et le Brésil (6,4 %). Les services financiers et la technologie sont les principales expositions sectorielles, chacun pesant plus de 20 %.

« XEMC offre aux investisseurs un moyen d’accéder aux marchés émergents tout en conservant une flexibilité pour une approche sur mesure de l’investissement en Chine », résume Helen Hayes.

Placements AGF a lancé le Fonds des marchés émergents AGF (AEMX) en octobre 2023. Le fonds de 4,5 M$ a des frais de gestion de 0,9 %. Certaines de ses principales participations sont Taiwan Semiconductor Manufacturing Co, le Franklin FTSE India ETF et Samsung Electronics Co.

Regina Chi, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille chez Placements AGF à Toronto, a dit qu’AGF avait lancé le fonds en raison de la domination de la Chine dans l’indice MSCI EM « et des vents contraires géopolitiques que nous observions avec la Chine et le reste du monde ».

Regina Chi estime que les fonds des ME excluant la Chine permettent aux investisseurs de participer à une croissance séculaire dans les marchés émergents. Cela inclut l’Inde, où la croissance réelle du PIB devrait augmenter d’environ 7 % en 2024, l’un des taux les plus élevés au monde. Là-bas, le gouvernement encourage la fabrication locale, ce qui permet de réduire les coûts, les délais de livraison et les émissions de carbone.

En conséquence, l’Inde représente 21,5 % du poids du Fonds des marchés émergents hors Chine AGF, juste derrière Taïwan à 21,7 %.

« Il existe également d’autres histoires séculaires qui sont plus petites, mais mieux exposées dans un indice des ME excluant la Chine parce qu’elles ont un poids plus élevé, [comme] l’Indonésie et le Mexique », rapporte Regina Chi.

Elle a noté que l’Indonésie est prête pour une forte croissance du PIB, car elle possède l’une des classes moyennes à la croissance la plus rapide au monde, tandis que le Mexique bénéficie de la délocalisation, ou de l’externalisation à courte distance, avec les États-Unis — une tendance qui a permis au Mexique de remplacer la Chine en tant que premier exportateur de marchandises vers les États-Unis.

Bien que l’indice des marchés émergents de MSCI ait déçu au cours de la dernière décennie, affichant des rendements nets de 2,96 % par rapport à l’indice mondial de MSCI avec 8,87 %, tant les catalyseurs à court terme que à long terme suggèrent que les investisseurs devraient revoir leur allocation, analyse Helen Hayes.

Regina Chi est d’accord.

« La Chine est confrontée à certains problèmes internes ainsi qu’à des tensions géopolitiques qui dissuaderont les investisseurs de s’intéresser à la Chine, et donc un fonds des ME excluant la Chine serait un moyen de diversification pour eux, surtout si les investisseurs essaient de rester agnostiques sur leur biais domestique, ainsi que si vous cessez de croire en l’exceptionnalisme américain », assure-t-elle.

Arup Datta estime que la sous-performance du marché boursier chinois au cours des dernières années penche en faveur des fonds excluant la Chine.

« Certaines personnes regardent cette perspective et se disent : “La Chine a entraîné la baisse des indices des marchés émergents ces cinq dernières années. Je ne veux pas que cela se reproduise. Donc, peut-être que je devrais investir dans les ME excluant la Chine”. »

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