facteurs de risque – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 18 Jul 2024 10:53:01 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png facteurs de risque – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Gestion des risques : Citigroup doit faire mieux https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/gestion-des-risques-citigroup-doit-faire-mieux/ Thu, 18 Jul 2024 10:53:01 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101835 PLANÈTE FINANCE – De graves lacunes persistent, selon la Fed.

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Citigroup se trouve une nouvelle fois sous le feu des projecteurs, avec une amende de 136 millions de dollars (M$) infligée par les régulateurs bancaires américains pour des problèmes de gestion des données non résolus déjà identifiés en 2020.

La banque devra verser 61 M$ à la Réserve fédérale et environ 75 M$ de dollars au Bureau du Contrôleur de la monnaie (OCC).

Malgré les correctifs mis en place par la banque new-yorkaise, les régulateurs ont souligné que de graves lacunes persistent dans la gestion des risques et les contrôles internes, alors que le groupe financier avait déjà écopé il y a quatre ans d’une amende de 400 M$ pour des faits similaires.

Exigences renforcées des régulateurs

À la demande du Bureau du contrôleur de la monnaie, Citigroup devra désormais se doter d’un processus trimestriel pour s’assurer que les étapes réglementaires nécessaires sont en place afin d’améliorer la stabilité opérationnelle et l’intégrité de la banque.

En février, selon Reuters, les régulateurs ont demandé à Citigroup de mettre en œuvre des changements urgents dans la mesure du risque de défaut de ses partenaires commerciaux et dans la supervision interne.

Le mois dernier, la Federal Deposit Insurance Corporation a également exprimé des préoccupations quant à la capacité du groupe bancaire, né en 1998 de la fusion de Citicorp avec Travelers Group, à mettre en place un plan de redressement en cas de faillite.

Jane Fraser a reconnu les difficultés et a déclaré que la banque intensifierait ses efforts pour se conformer aux exigences des régulateurs. « Bien que nous ayons bien progressé dans la simplification de notre entreprise et dans la mise en œuvre des ordonnances de consentement, il y a des domaines dans lesquels nous n’avons pas progressé assez rapidement, tels que la gestion de la qualité des données. » Elle a indiqué que la banque dépensera « ce qui est nécessaire pour résoudre les problèmes réglementaires », mais que les progrès ne seront pas « linéaires ».

« Cette amende représente un défi majeur pour Jane Fraser, la PDG de Citigroup, qui s’efforce de résoudre les défaillances réglementaires et de rationaliser la structure de la banque », indique Antonio Ernesto Di Giacomo, analyste de marché Amérique latine chez xs.com.

Le lendemain de ces annonces, l’action de Citi a reculé de 1,1% dans les échanges avant l’ouverture de Wall Street.

Ces difficultés s’ajoutent aux déboires financiers qui s’accumulent au sein de la banque depuis un an. En début d’année, la firme a annoncé qu’elle prévoit de licencier 20 000 personnes, soit environ 10 % de ses effectifs, d’ici 2026. Ses pertes s’élevaient à 1,8 milliard de dollars (G$) au quatrième trimestre 2023, tandis que ses revenus ont chuté de 3 % à 17,4 G$ par rapport à l’année dernière, ce qui constitue ses pires résultats financiers trimestriels depuis plus de dix ans.

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Climat, économie et justice : les grandes inquiétudes des riches https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/climat-economie-et-justice-les-grandes-inquietudes-des-riches/ Mon, 08 Jan 2024 10:55:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98353 Selon un sondage de Chubb auprès des fortunés canadiens et américains.

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Les dommages matériels liés aux phénomènes météorologiques extrêmes, exacerbés par les changements climatiques, sont la première crainte des personnes fortunées du Canada et des États-Unis. Plus de trois quarts des personnes interrogées considèrent en effet que cette menace représente le risque le plus important pour leurs demeures, selon le premier Wealth Report que vient de publier l’assureur de dommages Chubb.

L’instabilité économique est un autre élément qui perturbe leur sommeil. Ils sont 62 % à s’inquiéter de l’impact des turbulences actuelles sur leur richesse. Les deux tiers des répondants affirment que la constitution d’un patrimoine est plus difficile que jamais. Cette difficulté se reflète dans leur rapport au travail : 83 % ont un emploi, et près d’un tiers d’entre eux préfèreraient repousser indéfiniment leur retraite.

D’ailleurs, 68 % des personnes interrogées ne s’estiment pas riches, y compris celles ayant des actifs de plus de 10 millions de dollars.

L’enquête, menée auprès de 800 personnes fortunées aux États-Unis et au Canada, marque un tournant dans la façon dont elles évaluent et investissent leur patrimoine, et à qui elles demandent conseil pour le protéger, affirme Ana Robic, présidente de la division Chubb, North America Personal Risk Services.

Les risques internes

Outre les menaces extérieures, les personnes fortunées sont également confrontées à des risques domestiques, tels que les éclatements de tuyaux ou les fuites d’eau. Plus de la moitié des sondés ont identifié ces incidents comme des préoccupations majeures. Pour y faire face, nombre d’entre eux ont pris des mesures proactives, allant de l’installation de générateurs à celle de systèmes de détection sophistiqués.

Jennifer Naughton, vice-présidente exécutive et responsable du conseil en matière de risques chez Chubb Personal Risk Services, souligne la hausse de la fréquence et de la gravité des dommages matériels liés aux conditions météorologiques, tout en rappelant que les dangers internes, comme les défaillances des systèmes de plomberie, ne sont pas à négliger.

Des collections à protéger

Le rapport met aussi en lumière une facette que partagent bien des fortunés : leur passion pour la collecte d’objets de valeur, qu’il s’agisse d’œuvres d’art, de bijoux, de voitures ou de vins fins. Une grande partie des personnes interrogées (80 %) sont des collectionneurs. Cependant, cette activité n’est pas sans risque : la fraude artistique, les dommages lors des voyages et transports, et même les effets du temps sont des menaces réelles pour leurs précieuses collections. Les sondés craignent également les pertes ou les dommages causés par le feu (74 %) et les tempêtes ou inondations (64 %).

Laura Doyle, vice-présidente chez Chubb, conseille aux collectionneurs de prendre des mesures spécifiques pour préserver ces biens de valeur. Elle recommande notamment l’installation d’alarmes, de systèmes de contrôle du climat et la préparation de plans d’urgence.

Un autre aspect préoccupant pour ces individus est le risque de responsabilité civile au cas où ils seraient impliqués dans un accident de voiture causant des dommages corporels. Malgré cette inquiétude, seulement un tiers des sondés a souscrit une assurance responsabilité civile complémentaire. Cette réticence pourrait s’expliquer par le fait que moins de la moitié se considèrent comme des cibles potentielles de poursuites judiciaires.

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Deuxième enquête sur les risques systémiques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/deuxieme-enquete-sur-les-risques-systemiques/ Fri, 08 Dec 2023 11:44:38 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98085 Les ACVM publient un résumé des résultats.

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Cette deuxième enquête annuelle sur les risques systémiques des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) fournit de l’information quant aux préoccupations des participants au marché en matière de stabilité du système financier canadien.

L’enquête réalisée du 16 octobre au 7 novembre 2023 a permis de récolter les réponses de 489 gestionnaires de portefeuille et courtiers en placement au Canada.

« Grâce à un taux de réponse d’un peu plus de 48 %, nous avons pu recueillir de l’information importante et fiable sur les risques nouveaux et existants pour la stabilité financière », a déclaré Stan Magidson, président des ACVM et président-directeur général de l’Alberta Securities Commission.

Globalement, les répondants affirment être un peu plus préoccupés qu’il y a un an, particulièrement en ce qui a trait à l’endettement des ménages, aux taux d’intérêt élevés, au marché immobilier, aux risques géopolitiques et aux cyberrisques.

Selon plus de 75 % des répondants, l’endettement des ménages présente un risque élevé ou très élevé pour la stabilité financière du pays.

Enfin, les répondants étaient relativement sereins par rapport au passage du taux CDOR au taux CORRA, de même qu’à l’abrégement du cycle de règlement standard de deux jours à un jour après la date de l’opération.

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Une discussion sur les risques émergents https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/une-discussion-sur-les-risques-emergents/ Tue, 07 Nov 2023 10:40:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97152 Ce sujet a été abordé lors de la Table ronde canadienne sur la qualité de l’audit.

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Les risques émergents étaient l’un des sujets de la Table ronde canadienne sur la qualité de l’audit du 26 octobre dernier.

Cet événement organisé par le Conseil canadien sur la reddition de comptes (CCRC), le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) et les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) a permis de discuter des principaux enjeux et des priorités nécessaires pour soutenir l’intégrité de l’information financière au Canada.

« La confiance des investisseurs envers les états financiers audités est indispensable au maintien de la confiance accordée aux marchés financiers canadiens. Nous sommes heureux d’avoir l’occasion de réunir les cabinets d’audit, les organismes de normalisation et les principaux organismes de réglementation des marchés financiers pour discuter des risques actuels et émergents et de la façon d’atténuer ceux-ci de manière coordonnée », assure Carol Paradine, chef de la direction, CCRC.

La discussion a ainsi porté sur :

  • les risques ayant une incidence sur les audits externes;
  • le rôle de la gouvernance et de la culture au sein d’un cabinet d’audit, en particulier en ce qui concerne la qualité de l’audit;
  • les observations sur la mise en œuvre de la nouvelle norme canadienne d’audit sur les systèmes de gestion de la qualité;
  • la détection et la prévention des fraudes;
  • l’évolution des normes et des pratiques en matière de rapports sur le développement durable et la divulgation d’informations sur le climat;
  • les risques liés aux technologies émergentes, y compris l’intelligence artificielle;
  • la mise en œuvre de la norme IFRS 17, Contrats d’assurance.

Pour assurer le bon fonctionnement des marchés financiers, les participants de l’événement ont convenu que la confiance du public à l’égard de l’intégrité de l’information financière au Canada est essentielle. Selon eux, la réalisation systématique d’audits de haute qualité qui permettent de préserver la confiance envers les états financiers d’émetteurs assujettis canadiens ayant fait l’objet d’un audit est donc nécessaire.

« Des audits externes de grande qualité et une collaboration proactive entre les organismes du secteur public et les auditeurs sont essentiels dans le contexte incertain des risques que nous connaissons aujourd’hui. Nous profitons d’occasions comme cette table ronde pour aborder de manière proactive les principaux risques liés à la qualité des audits externes, une discipline qui contribue à la résilience et à la confiance du public envers le système financier canadien », déclare Peter Routledge, surintendant, BSIF.

Ils ont également tenu à souligner l’importance de l’information financière.

« L’information financière est la pierre angulaire d’un marché financier solide, et les ACVM s’engagent à soutenir des conversations importantes, lesquelles réunissent des experts pour aborder les principaux enjeux et les priorités qui influencent l’intégrité des états financiers au Canada, et à y participer », affirme ainsi Stan Magidson, président et chef de la direction, Commission des valeurs mobilières de l’Alberta.

Les cabinets d’audit travaillent dans ce sens. Ils ont notamment commencé à prendre en compte et traiter les risques liés au climat dans leurs évaluations des risques associés à l’audit des états financiers.

La question de la technologie et des fraudes a été également discutée. Ainsi, les participants ont parlé de l’utilisation accrue des technologies émergentes qui offre de nouvelles possibilités d’améliorer la qualité de l’audit, mais qui présente de nouveaux risques. Les innovations numériques devenant de plus en plus sophistiquées et complexes, les participants à la table ronde ont souligné que les cabinets d’audit doivent être prêts à faire face aux risques qui en découlent.

Pour ce qui est de la fraude, il a été noté que de nombreux cabinets mettent en œuvre ou mènent des projets pilotes dans le cadre de nouvelles approches, y compris l’utilisation de la technologie et le recours accru à des spécialistes judiciaires pour tenir compte de l’évolution des risques.

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Un Énoncé de politique de placement (ÉPP), t’en as vraiment besoin ! https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/bertrand-larocque-et-marc-st-pierre/un-enonce-de-politique-de-placement-epp-ten-as-vraiment-besoin/ Fri, 14 Apr 2023 11:13:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93105 ZONE EXPERTS : Redécouvrir l’ÉPP pour vaincre le cycle des émotions.

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Le principal défi du conseiller en placement consiste à gérer les émotions de son client. C’est au cours des années 90 que le profil d’investisseur et l’énoncé de politique de placement sont apparus dans l’industrie des fonds communs de placement. Deux outils qui avaient pour objectif d’améliorer la construction de portefeuille des investisseurs.

Après quelques années, les autorités réglementaires ont imposé le profil d’investisseur aux conseillers en placements. Pourtant, il n’a pas un véritable rôle à jouer dans la planification d’un portefeuille.  Le profil ne vise pas à déterminer le rendement qui est requis pour réaliser les objectifs des investisseurs. Il cherche plutôt à évaluer leur tolérance au risque. Ses conclusions vont naturellement dans le même sens que leurs émotions. Une corrélation malsaine qui les encourage à prendre plus de risque dans les périodes d’optimisme et les phases haussières des marchés financiers, comme durant l’année 2021. À l’inverse, devant les pertes enregistrées en 2022, tant dans les obligations que dans les actions, les investisseurs ont généralement de moins en moins de tolérance au risque. Le climat de récession économique et d’incertitude ajoute aux inquiétudes et aux craintes de pertes plus importantes. En définitive, la révision du profil d’investisseur, au rythme de leurs émotions, les éloigne de leur objectif.

Le rôle du planificateur financier vise à déterminer objectivement le rendement qui est requis pour que son client réalise ses objectifs. Ses calculs tiennent compte de plusieurs éléments, tel sa situation financière personnelle, les impôts à payer et le taux d’inflation. Il n’y a aucun lien avec les émotions du client, avec l’état des marchés financiers ou la situation économique à court terme.

Pourquoi l’élaboration d’un portefeuille de placement pour les individus serait-elle différente de celle poursuivie par les caisses de retraite? Ces dernières n’appuient pas leurs décisions sur un profil d’investisseur pour la composition d’un portefeuille. Plutôt, elles adoptent un énoncé de politique de placement strict, qui vise à réaliser le rendement estimé nécessaire pour rencontrer les engagements actuariels du régime de retraite. Comme pour les caisses de retraite, la composition du portefeuille de l’investisseur doit produire le rendement estimé pour réaliser ses objectifs.

Si les émotions de l’investisseur ne font pas partie des équations mathématiques utilisées par le planificateur financier, elles sont pourtant bien réelles. Elles peuvent le conduire à de mauvaises décisions de gestion. Comment alors le préparer à poser les bons gestes devant les cycles des marchés financiers, sans qu’il ne se laisse emporter par ses émotions?

En prenant connaissance de son plan financier, et du rendement requis qui a été calculé objectivement, l’investisseur connaît dorénavant le rendement qu’il doit rechercher. Il possède alors l’information de base pour réaliser ses objectifs personnels. Mais on peut se poser la question à savoir si le rendement requis par son plan financier correspond à ses attentes. Selon qu’il a un goût pour le risque, ou qu’il a une aversion pour le risque, ses attentes de rendement seront soit plus élevées, soit plus faibles.

Ainsi, la comparaison des « attentes de rendement » et du « rendement requis » dans un Énoncé de politique de placement (ÉPP), profite à la fois au client et à son conseiller en placement :

  • L’investisseur connaît le rendement minimum requis à long terme de son portefeuille pour réaliser ses objectifs,
  • Le conseiller connaît le rendement minimum espéré à long terme par son client, pour qu’il soit satisfait de son portefeuille.

Pour voir ce tableau en grand format, cliquez ici.

Naturellement, le « rendement requis » et les « attentes de rendement » peuvent être très différents. Il reste donc à définir le mandat sur lequel s’entendront le conseiller en placement et son client. En s’inspirant du processus suivi par les caisses de retraite, l’ÉPP comprend aussi la répartition d’actif qui est requise pour la réalisation du rendement, sur l’horizon de placement défini. (Nous suggérons de retenir un rendement de 8 % pour les actions et de 2 % pour les revenus fixes sur les 10 prochaines années). Par exemple, pour réaliser un rendement de 5 %, un portefeuille sera composé de 50 % d’actions et 50 % de revenu fixe, avec un intervalle de ±10 %. Pour réaliser un rendement composé de 7 % à long terme, un portefeuille devrait détenir 85 % d’actions ±10 %.

Un investisseur, dont le rendement requis dans son plan financier est de 5 % à long terme, peut avoir des attentes de rendement de 7 %. Pour y arriver, son ÉPP lui enseigne qu’il devra assumer une volatilité « élevée » et maintenir environ 85 % d’actions dans son portefeuille à long terme, plutôt qu’une volatilité « moyenne » avec 50 % d’actions. À ce moment-ci, il comprend l’implication de sa propension au risque sur la composition de son portefeuille. Finalement, c’est après discussion avec son conseiller qu’il arrêtera son objectif de rendement dans le mandat de gestion de son ÉPP (soit entre 5 % et 7 %).

La principale caractéristique de l’ÉPP demeure la prise de conscience pour l’investisseur de l’impact de ses émotions sur la composition de son portefeuille. L’approche devient pédagogique, en lui rappelant l’importance de maintenir le cap sur la composition de portefeuille établit dans son ÉPP. Dans une période d’optimisme comme en 2021, un rendement de 8 % + semblait raisonnable? Malgré l’année éprouvante en 2022, l’ÉPP a le mérite d’instruire l’investisseur sur la stratégie de portefeuille à maintenir, afin de réaliser le rendement minimum requis dans son plan financier.

Au chapitre 36 de notre livre « Du porte-monnaie au portefeuille, 45 conseils pour mettre votre argent au travail », nous expliquons pourquoi un ÉPP est préférable à un profil d’investisseur, dans la gestion des émotions des investisseurs. Le conseiller en placement et son client peuvent aussi compléter l’ÉPP en ajoutant des conditions particulières et la fréquence des rencontres prévues pour le suivi.

En conclusion, l’investisseur doit pouvoir surmonter ses émotions et prendre du recul durant les différentes phases des marchés financiers afin d’éviter les comportements d’euphorie ou de découragement. Ce qu’un profil d’investisseur qui est corrélé avec ses émotions ne peut réaliser. Les grandes caisses de retraite adoptent un ÉPP pour déterminer la composition du portefeuille. Quant au conseiller en placement, pour tenir compte efficacement des émotions de son client, il doit à la fois intégrer dans son ÉPP le « rendement requis » par son plan financier et ses « attentes de rendement ».

Les avantages de l’ÉPP pour l’investisseur lui permettent :

  • De connaître l’impact du rendement sur la composition de son portefeuille en actions et en revenus fixes,
  • De préciser son horizon de placement et
  • D’estimer les conséquences de l’objectif de rendement sur la volatilité de son portefeuille.

Sans un ÉPP qui indique le « rendement requis », on néglige le plan financier. Sans un ÉPP qui compare le « rendement requis » et les « attentes de rendement », on ne prend pas en compte la dimension « émotions » du client. L’ÉPP prépare aussi le client aux rencontres de suivi à venir, qui viseront à garder le cap sur ses objectifs et à effectuer les rééquilibrages requis. Elles lui éviteront de réagir émotivement dans les périodes d’euphorie ou de découragement.

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Nous nous trompons sur l’atténuation des risques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/nous-nous-trompons-sur-lattenuation-des-risques/ Wed, 05 Apr 2023 10:29:38 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92412 Mark Spitznagel, fondateur avec Nassim Nicholas Taleb des fonds de couverture Universa Investments, juge que nous entretenons une fausse idée sur ce que doit être l’atténuation des risques dans un portefeuille.

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La théorie moderne des portefeuilles nous a éconduits, juge-t-il dans son livre Safe Haven, Investing for Financial Storms.

Les idées de Nassim Taleb sur les événements « cygnes noirs » sont devenues populaires au moment de la crise de 2008. Les épisodes aux extrémités de la courbe de distribution sont plus nombreux que ce qu’on croit en général, et il est bien improbable qu’un investisseur les voie venir. Mark Spitznagel pour sa part a été propulsé dans les projecteurs de la célébrité quand son fonds Universa a connu un rendement de plus de 4 144% dans le premier trimestre de 2020, au moment où les marchés s’écroulaient.

Dilemme du risque

La sagesse acquise veut qu’on ne puisse accroître les rendements qu’en prenant plus de risques.  Réduire les risques au minimum va simplement… réduire les rendements au minimum.

Spitznagel propose une autre perspective : « Le but de l’atténuation des risques, comme de tout investissement, devrait être d’accroître notre taux de capitalisation (compounding) dans la durée, écrit-il. Cela contredit tout ce que nous apprend la finance moderne. »

On voit l’atténuation du risque comme un coût qui pèse sur la création de richesse. Spitznagel propose de réduire le risque dans un portefeuille en ajoutant au rendement sur le long terme. Il faut être prêt à écoper de façon soutenue des petites pertes pour éviter de perdre dans les moments de grande perte et plutôt gagner en de tels moments.

Ces petites pertes tiennent au coût d’une « assurance » qu’on maintient en tout temps dans son portefeuille. Le financier met bien en garde de tenter à prévoir les krachs et de les « synchroniser ». L’assurance doit être incrustée en permanence dans le portefeuille, prête à prendre le relais quand les conditions de marché se détériorent.

Une petite perte constante implique, en principe, que le portefeuille « safe haven » ne gagne pas beaucoup dans les marchés haussiers. L’investisseur accepte les petites pertes qui surviennent lorsque son assurance à faible coût contre les tempêtes du marché, même pendant les marchés haussiers, s’avère inutile. Il juge qu’il est moins coûteux de se protéger contre la baisse lorsque les marchés sont en hausse.

Peu importe si l’assurance achetée à bas prix expire sans valeur et de petits montants de capital sont perdus. Cette protection contre les grosses pertes signifie que le portefeuille sera prêt à profiter quand surviennent les krachs boursiers qui sont supposés survenir rarement – mais qui explosent de plus en plus souvent. En incluant le krach de 1987, nous en avons subi six au cours des 36 dernières années.

On se trompe en poursuivant unilatéralement les grands marchés haussiers. Un portefeuille qui accepte le coût d’une assurance soutenue ne profite pas nécessairement de la hausse, mais il ne subira pas les grandes pertes. Lorsqu’une surprise impossible à prévoir survient, le style d’investissement « safe haven », destiné à protéger à faible coût des baisses, s’avère très rentable. « Transiger, c’est absorber de petites pertes et empocher de grands profits », dit Mark Spitznagel, une approche diamétralement opposée à la façon d’opérer de presque tous les fonds de couverture. Il reste que le monde des fonds de couverture a trouvé un nom pour identifier une approche comme celle de Spitznagel : couverture des extrémités ou tail-end edging

Mutisme sur l’essentiel

Qu’est-ce qu’une assurance, notion fondamentale pour Mark Spitznagel? Des candidats évidents sont l’or, la diversification sectorielle et géographique, le portefeuille équilibré actions/obligations, les options. « Mais l’ajout d’actifs comme les obligations, ou même l’or, portent un coût pour les investisseurs dans les marchés haussiers sans les protéger entièrement en temps de crise », écrit Institutional Investor.

Cependant, Mark Spitznatel ne met de l’avant aucune solution d’assurance pratique, et pour le lecteur, c’est la carence majeure de son livre. Il a publié un livre de théorie culinaire sans proposer la moindre recette.

Au contraire, il avertit bien que les idées de son livre « ne doivent pas être expérimentées par des non-professionnels ». Plus encore, il juge que son approche n’est pas vraiment accessible à la plupart des professionnels qui, de toute façon, à cause de leur adhésion aux idées conventionnelles, seraient plus probablement rebutés par son approche inorthodoxe. Il explique son mutisme par une répartie qu’on a souvent entendue dans le monde des fonds de couverture : « Le succès d’Universa tient au fait que les gens ne croient pas qu’il marche. S’ils le croyaient, nous ne serions pas en affaires », a-t-il dit à Institutional Investor.

Cela laisse planer un doute sur la performance prodigieuse d’Universa en 2020. D’autant plus qu’on ne découvre nulle part quelle a été la performance du fonds pendant la dégelée de 2022. Était-elle le résultat d’un heureux concours de circonstances ou d’un modèle cohérent de portefeuille? La réponse tient probablement des deux, mais il est certain que pour empocher un gain comme celui de 2020, les approches « traditionnelles » n’auraient pas été suffisantes. Il fallait qu’Universa ait recours à des tactiques classiques des fonds de couverture : la vente à découvert ou le recours aux options et autres produits dérivés et, surtout, à beaucoup de levier financier. L’auteur n’en écrit mot.

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Les gestionnaires d’actifs s’intéressent davantage à l’ESG https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-gestionnaires-dactifs-sinteressent-davantage-a-lesg/ Thu, 29 Oct 2020 12:13:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=76007 La gouvernance reste le principal facteur influant sur les décisions d'investissement.

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Les gestionnaires d’actifs à travers le monde sont plus nombreux à utiliser « des évaluations qualitatives ou quantitatives explicites des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) » dans le cadre de leurs processus d’investissement, selon la sixième enquête annuelle des gestionnaires ESG de Russell Investments.

L’enquête, qui examine les pratiques et les points de vue de 400 gestionnaires d’actifs dans différentes catégories d’actifs, et le rapport qui l’accompagne indiquent que 78 % des répondants utilisent l’analyse ESG (contre 73 % un an plus tôt) et 75 % sont signataires des principes d’investissement responsable des Nations unies (contre 72 % en 2019).

Sur les 400 répondants, la majorité des entreprises (60 %) avaient leur siège aux États-Unis, suivis du Royaume-Uni (14 %) et de l’Europe continentale (8 %). Les autres étaient situées dans d’autres régions, dont le Canada. Un peu moins de la moitié des sondés (40 %) avaient des actifs sous gestion (ASG) de moins de 10 milliards de dollars américains (G$ US), tandis que 25 % avaient des ASG de plus de 100 G$ US.

Une ventilation régionale a montré que les entreprises d’Europe continentale restent les plus engagées dans la prise en compte des facteurs ESG – 97 % des personnes interrogées avaient intégré des processus ESG, contre 95 % un an plus tôt. Viennent ensuite les entreprises d’Australie ou de Nouvelle-Zélande (93 %, contre 85 % en 2019), du Japon (89 %, contre 90 %) et du Canada (87 %, contre 72 %).

L’enquête a révélé que les gestionnaires d’actifs « combinent de plus en plus les données ESG produites en externe avec les mesures ESG produites en interne » et adoptent différentes approches pour leur analyse ESG.

Par exemple, alors que près de la moitié des répondants (46 %) s’appuient sur des données internes, plus d’un tiers (35 %) utilisent des données externes. Plus du tiers des répondants (35 %) ont déclaré que leurs données externes sont « complétées » par des informations internes.

Pour les gestionnaires d’actions en particulier, 44 % se sont appuyés principalement sur des données internes associées à des données externes, tandis que 40 % se sont appuyés principalement sur des données externes qui ont été complétées par des données internes.

La source de données externes la plus courante reste la recherche ESG de MCSI, avec 42 %, contre 38 % il y a un an. La recherche sur le développement durable occupe la deuxième place avec 37 %, contre 30 % il y a un an.

« L’enquête indique que de nombreux gestionnaires d’actifs sont abonnés à plusieurs fournisseurs de données ESG, ce qui suggère qu’il n’existe pas encore de fournisseur offrant une solution unique pour les gestionnaires d’actifs dans toutes les catégories d’actifs », indique le rapport.

Les principaux risques ESG

Le facteur ESG qui a le plus influencé les décisions d’investissement est la gouvernance, avec 82%. Mais il s’agit toutefois d’une baisse de quatre points de pourcentage par rapport à 2019, ce qui signifie que les autres facteurs de risque gagnent en importance.

En particulier, les répondants ont noté que les facteurs environnementaux commencent à peser davantage sur leurs décisions, à 13 %, contre 9 % un an plus tôt.

« Nous constatons une hausse importante chez les gestionnaires qui sont basés en Europe continentale, indique le rapport. Cette hausse des facteurs environnementaux est davantage liée aux réglementations locales en matière de changement climatique qu’à l’impact sur les valeurs financières. »

Le rapport note que les facteurs ESG sont le plus souvent pris en compte lorsque les gestionnaires identifient des risques financiers importants.

« 63 % des répondants affirment intégrer des considérations ESG spécifiques lorsque l’importance relative est élevée, contre 55 % l’année précédente, selon le rapport, ajoutant qu’ « un nombre accru de répondants intègrent les facteurs ESG dans les décisions d’investissement lorsqu’il existe un impact potentiel sur le risque de sécurité généré par des considérations matérielles plus importantes ».

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