facteurs de risque – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 13 Dec 2024 12:09:06 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png facteurs de risque – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Intégration du contexte géopolitique dans les analyses économiques et financières https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/integration-du-contexte-geopolitique-dans-les-analyses-economiques-et-financieres/ Fri, 13 Dec 2024 11:46:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104427 OPINION — La gouvernance joue un rôle crucial en la matière.

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Le contexte géopolitique des dernières semaines nécessite une attention renouvelée dans l’analyse des situations économiques et financières. Les interactions entre les nations, les alliances stratégiques et les tensions géopolitiques influencent directement les marchés financiers, les politiques économiques et les décisions commerciales. Ignorer ces facteurs revient à négliger une partie essentielle du puzzle global.

Un exemple sensible de cette nécessité est la réaction rapide des marchés face à la crainte d’une hausse tarifaire de 25 % par les États-Unis sur les produits canadiens. Une telle mesure semble avoir été vue sous un prisme strictement économique, réaction qui, à première vue, apparait normale. En effet, la dévaluation rapide de la monnaie canadienne qui a suivi démontre que les acteurs du marché ont réagi de manière rapide et intense, anticipant des implications qui ne semblaient pas aller au-delà du seul enjeu économique et financier.

Pourtant, la situation du Canada diffère de la réalité du Mexique. On ne peut que rappeler l’importance des liens économiques et géopolitiques distincts entre les pays concernés.

Intégration des économies et nouveaux enjeux géopolitiques

Des situations semblables risquent de se reproduire. Pour cette raison, il importe de nous rappeler le contexte unique qui caractérise la relation canado-américaine. En tout premier lieu, soulignons la nature de l’intégration économique entre le Canada et les États-Unis, renforcée par le récent contexte géopolitique de l’ICE PACT (USA-Canada-Finlande), qui illustre l’importance toujours croissante des intérêts communs entre le Canada et les États-Unis. Ce partenariat ne se limite pas à des enjeux économiques, mais s’étend aux domaines de la sécurité et ses déclinaisons sur le plan technologique et de l’innovation[1].

Une telle collaboration renforce les liens économiques et crée une dépendance mutuelle qui devrait modifier la dynamique des réactions de marché.

L’analyse des enjeux sous un angle plus continental, prenant en compte un retour à une géopolitique multipolaire, est essentielle. La résurgence de la Russie en tant que grande puissance, le positionnement de l’Iran comme puissance régionale incontestable, la dynamique Israël-Palestine, ainsi que l’influence croissante de la Chine en Amérique latine et en Afrique sont autant d’éléments qui accentuent la complexité du paysage géopolitique actuel.

Face à des situations complexes, l’importance d’une gouvernance solide et bien appuyée ne peut donc pas être sous-estimée. Une gouvernance efficace permet de prendre des décisions éclairées et stratégiques, en tenant compte des multiples facteurs en jeu. Les conseils d’administration et les dirigeants doivent être bien informés des implications économiques, politiques et sociales de telles mesures et être prêts à réagir rapidement et de manière appropriée.

Gouvernance et communication transparente 

Nous pouvons alors comprendre pourquoi une gouvernance robuste doit assurer également une communication transparente et cohérente avec les parties prenantes, y compris les investisseurs, les employés et les partenaires commerciaux. Cela renforce la confiance et la résilience de l’entreprise face aux incertitudes du marché. Une communication claire et ouverte permet de réduire les incertitudes et de maintenir la confiance des parties prenantes, même en période de crise. De plus, une gouvernance bien appuyée permet de mettre en place des stratégies de mitigation des risques, telles que la diversification des marchés et l’amélioration de la productivité.

Toute période d’incertitude doit faire place à la transparence dans la communication. Cela implique de partager de manière proactive les informations sur les décisions prises et les stratégies mises en œuvre. Cela est nécessaire pour maintenir, voire renforcer la crédibilité de l’entreprise et permet aux parties prenantes de mieux comprendre ses actions. Par exemple, en cas de hausse tarifaire, une entreprise avec une gouvernance solide serait capable de communiquer rapidement ses plans d’adaptation, montrant ainsi sa réactivité et sa capacité à gérer les défis.

Réactions du marché

Les soubresauts entre les États-Unis et le Canada, bien que momentanés, mettent en lumière certaines évidences. Beaucoup d’expert(e)s ont souligné la nécessité de diversifier les marchés. De mon côté, je soulignerai la nécessité de rattraper le retard en matière de productivité. Pour les entreprises canadiennes, cela signifie investir dans des technologies qui améliorent l’efficacité opérationnelle. Cette approche proactive peut atténuer les impacts négatifs des tensions géopolitiques et renforcer la résilience économique. De plus, investir dans des technologies de pointe et améliorer la productivité sont des moyens efficaces pour les entreprises de rester compétitives sur la scène internationale.

Adaptation aux changements climatiques et…géopolitiques

Dans un environnement géopolitique en constante évolution, les entreprises doivent être agiles et capables de s’adapter rapidement aux changements. Cela nécessite une gouvernance flexible et réactive, capable de prendre des décisions rapides et informées. Par exemple, si des tensions commerciales entre le Canada et un autre pays entraînent divers impacts sur une entreprise, cette dernière avec une bonne gouvernance serait capable de réagir en ajustant ses chaînes d’approvisionnement ou en développant des produits alternatifs pour minimiser l’impact des tarifs.

La gouvernance doit également inclure une évaluation continue des risques géopolitiques. Cela peut impliquer de surveiller les développements internationaux, de comprendre les implications des politiques gouvernementales et de prévoir les scénarios possibles. En anticipant les risques, les entreprises peuvent développer des plans de contingence et être mieux préparées pour faire face aux crises.

L’histoire offre de nombreux exemples de gouvernance efficace en réponse aux crises. Par exemple, lors de la pandémie de COVID-19, des entreprises avec une gouvernance robuste ont été capables de réagir rapidement pour protéger la santé de leurs employés, adapter leurs chaînes d’approvisionnement et innover pour répondre aux nouvelles demandes du marché. Ces exemples montrent que la gouvernance joue un rôle crucial dans la capacité des entreprises à survivre et à prospérer en période de crise.

Mise en place d’un processus pour bien gérer les situations tendues

Pour bien gérer les situations économiques tendues, une gouvernance adéquate doit inclure la mise en place de processus structurés et bien définis. Ces processus doivent permettre de réagir de manière ordonnée et réfléchie aux crises potentielles. Voici quelques étapes clés pour y parvenir :

  1. Surveillance continue et analyse des risques : Établir un système de veille stratégique pour surveiller les développements géopolitiques et économiques. Cela permet d’identifier rapidement les signaux d’alerte et de comprendre les implications potentielles pour l’entreprise.
  2. Scénarios et plans de contingence : Développer des scénarios et des plans de contingence pour différents types de crises. Cela inclut des plans détaillés pour la gestion des hausses tarifaires, des perturbations de la chaîne d’approvisionnement, des fluctuations monétaires et d’autres risques géopolitiques.
  3. Communication interne et externe : Mettre en place des protocoles de communication clairs pour informer rapidement les parties prenantes internes et externes. Une communication efficace permet de réduire l’incertitude et de maintenir la confiance des parties prenantes.
  4. Formation : Organiser régulièrement des formations pour préparer les employés et les dirigeants à réagir efficacement en cas de crise. Cela inclut des exercices pratiques pour tester les plans de contingence et améliorer les réponses de l’entreprise.
  5. Évaluation et amélioration continue : Après chaque crise, évaluer les performances et identifier les domaines d’amélioration. Mettre à jour les plans et les processus en fonction des leçons apprises.

Conclusion

En somme, le contexte géopolitique actuel renforce l’importance d’une gouvernance bien appuyée dans la prise de décisions économiques et financières. Les entreprises doivent être prêtes à naviguer dans un environnement complexe et incertain, où les changements peuvent survenir rapidement et de manière inattendue. Une gouvernance solide permet de prendre des décisions stratégiques, de communiquer efficacement, de gérer les risques et d’exploiter les opportunités offertes par les alliances stratégiques et l’innovation. En intégrant ces éléments dans leurs analyses et leurs stratégies, les entreprises peuvent non seulement survivre, mais prospérer dans un monde en constante évolution. Elles seront ainsi mieux préparées pour relever les défis géopolitiques et économiques à venir, tout en assurant leur croissance et leur succès à long terme.

Michel J. Paradis B.Sc., LL.B. Adm.A., Med.Acc (IMAQ)
Président, OECONOMIA

[1] Le Pacte de Collaboration sur les Brise-Glaces (ICE Pact) est un accord signé le 13 novembre 2024 entre le Canada, les États-Unis et la Finlande. Ce partenariat vise à renforcer les capacités de construction navale des trois pays pour produire des brise-glaces polaires et arctiques de classe mondiale. En réponse aux menaces croissantes dans l’Arctique, notamment dues au réchauffement climatique et aux ambitions de la Russie et de la Chine, ce pacte vise :

  • Protéger les intérêts des pays partenaires dans cette région stratégique.
  • Améliorer la collaboration entre les industries de ces pays, coordonner l’expertise et renforcer la capacité à produire des navires polaires de premier ordre.
  • Développer le perfectionnement de la main-d’œuvre pour s’assurer que les travailleurs possèdent les compétences nécessaires.
  • Ce partenariat devrait créer des milliers d’emplois bien rémunérés, stimuler l’économie et soutenir la recherche scientifique.

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Le marché du crédit privé dépasse les trois trillions de dollars https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/le-marche-du-credit-prive-depasse-les-trois-trillions-de-dollars/ Mon, 09 Dec 2024 12:25:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104547 ZONE EXPERTS — Et maintient sa résilience en dépit d’un stress croissant.

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Une nouvelle étude de l’Alternative Credit Council (ACC), la filiale de l’Alternative Investment Management Association (AIMA) spécialisée dans le crédit privé, révèle que le marché mondial du crédit privé a atteint trois trillions de dollars d’actifs sous gestion (ASG).

Cette 10e édition de l’étude Financing the Economy, publiée en partenariat avec EY, montre que les prêts aux entreprises restent au cœur de la classe d’actifs, représentant environ 60 % du total des actifs sous gestion. Les investisseurs voient de plus en plus de valeur dans les prêts adossés à des actifs, la dette immobilière et les stratégies de dette d’infrastructure, qui représentent aujourd’hui environ 40 % du marché du crédit privé.

Voici les principales conclusions de cette étude :

Une croissance significative, mais stable

  • Nous estimons que le marché total du crédit privé est maintenant susceptible d’être supérieur à 3 trillions de dollars américains dans le monde.
  • Au cours de la seule année écoulée, les personnes interrogées dans le cadre de notre enquête ont déployé environ 333,4 billions de dollars de nouveaux capitaux, ce qui représente une augmentation significative par rapport aux 203 billions de dollars investis en 2022.
  • L’augmentation des volumes déployés a été principalement le fait des grandes entreprises, 20 % des plus grands gestionnaires de crédit privé représentant près de 80 % du volume global de capitaux.
  • Ce résultat souligne le rôle croissant du secteur dans la finance mondiale et sa résilience continue, malgré les chocs réguliers et l’incertitude économique persistante ayant affecté le marché au cours des cinq dernières années.
  • Les prêts aux entreprises, y compris les titres de prêt collatéralisés (CLO) du marché intermédiaire, restent le cœur de la classe d’actifs, représentant 58 % des actifs de crédit privé sous gestion de nos répondants.
  • Le marché du crédit privé continue de se consolider par le biais de fusions et d’acquisitions au sein du secteur de la gestion d’actifs, ainsi que par la formalisation de partenariats avec les banques.

La résilience à travers de multiples mesures

  • Les récentes périodes de taux d’intérêt élevés, l’inflation et l’impact à long terme de la pandémie continuent d’affecter les sociétés de crédit privé en portefeuille. Ces tensions se reflètent dans les valorisations, mais les ajustements restent modestes et cohérents avec l’environnement économique général.
  • Il y a eu une augmentation des ajustements significatifs de la durée des prêts, la moyenne rapportée par nos répondants passant de 8,07 % en 2023 à 11,65 % en 2024.
  • 74 % des personnes interrogées font état d’un excédent brut d’exploitation (EBE) en croissance ou en forte croissance dans les entreprises de leur portefeuille, tandis qu’environ 24 % font état d’un EBE globalement stable. 63 % déclarent que leurs ratios d’endettement sont le plus souvent inférieurs à 50 %.
  • La comparaison des données de l’ACC avec celles d’autres sources sectorielles indique que ces tensions sur le marché se situent dans les limites des scénarios prévus et n’atteignent pas un niveau susceptible de nuire de manière significative aux rendements des investisseurs ou de poser des risques pour la stabilité financière.

Repousser les frontières du crédit privé

  • La majorité des gestionnaires de crédit privé s’attendent à une croissance de leurs activités sur les stratégies et les marchés du crédit privé, qu’ils soient établis ou en développement.
  • Les prêts reposant sur des actifs, la dette immobilière et la dette d’infrastructure constituent désormais une part importante du marché, représentant collectivement 40 % des actifs sous gestion du crédit privé.
  • L’Europe et la région APAC devraient connaître une croissance significative, avec la poursuite du repli des banques, une meilleure connaissance des emprunteurs et une plus grande certitude réglementaire, ce qui rendra ces marchés plus attractifs pour les prêteurs.
  • La demande des investisseurs pour des actifs de crédit privé susceptibles de leur offrir une diversification et des sources alternatives de rendement reste forte.
  • Les objectifs de la politique gouvernementale visant à garantir des investissements supplémentaires dans des projets publics d’énergie et d’infrastructure devraient constituer une source importante d’occasions pour les fonds de crédit privés.

La gestion des risques reste une priorité absolue

  • La majorité des contrats de prêt dans les portefeuilles des répondants conservent deux clauses financières. La part des prêts cov-lite (un prêt covenant lite désigne un accord de prêt exempt des clauses protectrices habituelles au bénéfice de la partie prêteuse, NDLR) sur le marché du crédit privé reste significativement inférieure à celle du marché des prêts syndiqués à large échelle, les prêts cov-lite étant également plus susceptibles d’être trouvés dans les prêts de crédit privé aux grandes entreprises.
  • Les niveaux d’endettement des fonds de crédit privé restent modestes, 51 % des répondants à l’enquête utilisant un levier d’investissement compris entre 0,1 fois et 1,5 fois les fonds propres, tandis que 31 % indiquent qu’ils n’ont pas d’endettement.
  • Les données de l’ACC montrent que ces niveaux d’endettement sont conformes à ceux enregistrés au cours de la dernière décennie, malgré l’énorme croissance de la taille du secteur au cours de cette période.
  • Les banques sont les fournisseurs de financement les plus courants des fonds de crédit privés, mais les compagnies d’assurance, les autres gestionnaires d’actifs et le marché obligataire ont connu une certaine croissance en tant que fournisseurs alternatifs de financement.
  • Les données de l’ACC montrent que les échéances de refinancement sont échelonnées au cours des prochaines années et que les opportunités de refinancement restent une source clé de déploiement de capital pour les prêteurs.

Le crédit privé est une composante essentielle et croissante des portefeuilles des investisseurs

  • Les partenaires de prêt continuent d’être plus sophistiqués dans la manière dont ils s’exposent à la classe d’actifs et dans leurs attentes en ce qui concerne la conception des produits et les pratiques de gestion des risques.
  • La transparence reste un facteur clé de différenciation pour les investisseurs lorsqu’ils évaluent les gestionnaires. 74 % des gestionnaires rendent compte de leurs portefeuilles sur une base trimestrielle ; 24 % le font sur une base mensuelle. 90 % des répondants déclarent évaluer leurs prêts tous les trimestres ou plus fréquemment, et la majorité d’entre eux déclarent avoir recours à une expertise externe en matière d’évaluation sur une base régulière.
  • La collecte de fonds a commencé à se stabiliser et à s’améliorer en 2024 après le ralentissement relatif des dernières années. Les données du secteur suggèrent que de nombreux investisseurs restent sous-affectés au crédit privé et que les inquiétudes concernant la performance du crédit privé s’estompent.
  • Les clients de détail sont une source croissante de capitaux pour les fonds de crédit privés, mais les progrès sont lents en dehors des États-Unis. La certitude réglementaire concernant les nouveaux véhicules d’investissement en Europe devrait accélérer l’intérêt des investisseurs de détail pour la classe d’actifs.
  • Les investisseurs continuent d’évaluer comment la croissance et la consolidation du marché peuvent avoir un impact sur les incitations des gestionnaires et sur leur performance globale.

Notons que l’Alternative Credit Council (ACC) est un organisme mondial représentant les sociétés de gestion d’actifs dans le domaine du crédit privé et du prêt direct. L’AIMA a créé l’Alternative Credit Council (ACC) pour aider les entreprises spécialisées dans le crédit privé et les prêts directs. L’ACC représente actuellement plus de 250 membres, lesquels gèrent un trillion de dollars d’actifs de crédit privé dans le monde. L’ACC est dirigé par son propre conseil d’administration, qui rend des comptes au Conseil de l’AIMA.

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Gestion des risques : Citigroup doit faire mieux https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/gestion-des-risques-citigroup-doit-faire-mieux/ Thu, 18 Jul 2024 10:53:01 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101835 PLANÈTE FINANCE – De graves lacunes persistent, selon la Fed.

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Citigroup se trouve une nouvelle fois sous le feu des projecteurs, avec une amende de 136 millions de dollars (M$) infligée par les régulateurs bancaires américains pour des problèmes de gestion des données non résolus déjà identifiés en 2020.

La banque devra verser 61 M$ à la Réserve fédérale et environ 75 M$ de dollars au Bureau du Contrôleur de la monnaie (OCC).

Malgré les correctifs mis en place par la banque new-yorkaise, les régulateurs ont souligné que de graves lacunes persistent dans la gestion des risques et les contrôles internes, alors que le groupe financier avait déjà écopé il y a quatre ans d’une amende de 400 M$ pour des faits similaires.

Exigences renforcées des régulateurs

À la demande du Bureau du contrôleur de la monnaie, Citigroup devra désormais se doter d’un processus trimestriel pour s’assurer que les étapes réglementaires nécessaires sont en place afin d’améliorer la stabilité opérationnelle et l’intégrité de la banque.

En février, selon Reuters, les régulateurs ont demandé à Citigroup de mettre en œuvre des changements urgents dans la mesure du risque de défaut de ses partenaires commerciaux et dans la supervision interne.

Le mois dernier, la Federal Deposit Insurance Corporation a également exprimé des préoccupations quant à la capacité du groupe bancaire, né en 1998 de la fusion de Citicorp avec Travelers Group, à mettre en place un plan de redressement en cas de faillite.

Jane Fraser a reconnu les difficultés et a déclaré que la banque intensifierait ses efforts pour se conformer aux exigences des régulateurs. « Bien que nous ayons bien progressé dans la simplification de notre entreprise et dans la mise en œuvre des ordonnances de consentement, il y a des domaines dans lesquels nous n’avons pas progressé assez rapidement, tels que la gestion de la qualité des données. » Elle a indiqué que la banque dépensera « ce qui est nécessaire pour résoudre les problèmes réglementaires », mais que les progrès ne seront pas « linéaires ».

« Cette amende représente un défi majeur pour Jane Fraser, la PDG de Citigroup, qui s’efforce de résoudre les défaillances réglementaires et de rationaliser la structure de la banque », indique Antonio Ernesto Di Giacomo, analyste de marché Amérique latine chez xs.com.

Le lendemain de ces annonces, l’action de Citi a reculé de 1,1% dans les échanges avant l’ouverture de Wall Street.

Ces difficultés s’ajoutent aux déboires financiers qui s’accumulent au sein de la banque depuis un an. En début d’année, la firme a annoncé qu’elle prévoit de licencier 20 000 personnes, soit environ 10 % de ses effectifs, d’ici 2026. Ses pertes s’élevaient à 1,8 milliard de dollars (G$) au quatrième trimestre 2023, tandis que ses revenus ont chuté de 3 % à 17,4 G$ par rapport à l’année dernière, ce qui constitue ses pires résultats financiers trimestriels depuis plus de dix ans.

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Climat, économie et justice : les grandes inquiétudes des riches https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/climat-economie-et-justice-les-grandes-inquietudes-des-riches/ Mon, 08 Jan 2024 10:55:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98353 Selon un sondage de Chubb auprès des fortunés canadiens et américains.

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Les dommages matériels liés aux phénomènes météorologiques extrêmes, exacerbés par les changements climatiques, sont la première crainte des personnes fortunées du Canada et des États-Unis. Plus de trois quarts des personnes interrogées considèrent en effet que cette menace représente le risque le plus important pour leurs demeures, selon le premier Wealth Report que vient de publier l’assureur de dommages Chubb.

L’instabilité économique est un autre élément qui perturbe leur sommeil. Ils sont 62 % à s’inquiéter de l’impact des turbulences actuelles sur leur richesse. Les deux tiers des répondants affirment que la constitution d’un patrimoine est plus difficile que jamais. Cette difficulté se reflète dans leur rapport au travail : 83 % ont un emploi, et près d’un tiers d’entre eux préfèreraient repousser indéfiniment leur retraite.

D’ailleurs, 68 % des personnes interrogées ne s’estiment pas riches, y compris celles ayant des actifs de plus de 10 millions de dollars.

L’enquête, menée auprès de 800 personnes fortunées aux États-Unis et au Canada, marque un tournant dans la façon dont elles évaluent et investissent leur patrimoine, et à qui elles demandent conseil pour le protéger, affirme Ana Robic, présidente de la division Chubb, North America Personal Risk Services.

Les risques internes

Outre les menaces extérieures, les personnes fortunées sont également confrontées à des risques domestiques, tels que les éclatements de tuyaux ou les fuites d’eau. Plus de la moitié des sondés ont identifié ces incidents comme des préoccupations majeures. Pour y faire face, nombre d’entre eux ont pris des mesures proactives, allant de l’installation de générateurs à celle de systèmes de détection sophistiqués.

Jennifer Naughton, vice-présidente exécutive et responsable du conseil en matière de risques chez Chubb Personal Risk Services, souligne la hausse de la fréquence et de la gravité des dommages matériels liés aux conditions météorologiques, tout en rappelant que les dangers internes, comme les défaillances des systèmes de plomberie, ne sont pas à négliger.

Des collections à protéger

Le rapport met aussi en lumière une facette que partagent bien des fortunés : leur passion pour la collecte d’objets de valeur, qu’il s’agisse d’œuvres d’art, de bijoux, de voitures ou de vins fins. Une grande partie des personnes interrogées (80 %) sont des collectionneurs. Cependant, cette activité n’est pas sans risque : la fraude artistique, les dommages lors des voyages et transports, et même les effets du temps sont des menaces réelles pour leurs précieuses collections. Les sondés craignent également les pertes ou les dommages causés par le feu (74 %) et les tempêtes ou inondations (64 %).

Laura Doyle, vice-présidente chez Chubb, conseille aux collectionneurs de prendre des mesures spécifiques pour préserver ces biens de valeur. Elle recommande notamment l’installation d’alarmes, de systèmes de contrôle du climat et la préparation de plans d’urgence.

Un autre aspect préoccupant pour ces individus est le risque de responsabilité civile au cas où ils seraient impliqués dans un accident de voiture causant des dommages corporels. Malgré cette inquiétude, seulement un tiers des sondés a souscrit une assurance responsabilité civile complémentaire. Cette réticence pourrait s’expliquer par le fait que moins de la moitié se considèrent comme des cibles potentielles de poursuites judiciaires.

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Deuxième enquête sur les risques systémiques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/deuxieme-enquete-sur-les-risques-systemiques/ Fri, 08 Dec 2023 11:44:38 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98085 Les ACVM publient un résumé des résultats.

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Cette deuxième enquête annuelle sur les risques systémiques des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) fournit de l’information quant aux préoccupations des participants au marché en matière de stabilité du système financier canadien.

L’enquête réalisée du 16 octobre au 7 novembre 2023 a permis de récolter les réponses de 489 gestionnaires de portefeuille et courtiers en placement au Canada.

« Grâce à un taux de réponse d’un peu plus de 48 %, nous avons pu recueillir de l’information importante et fiable sur les risques nouveaux et existants pour la stabilité financière », a déclaré Stan Magidson, président des ACVM et président-directeur général de l’Alberta Securities Commission.

Globalement, les répondants affirment être un peu plus préoccupés qu’il y a un an, particulièrement en ce qui a trait à l’endettement des ménages, aux taux d’intérêt élevés, au marché immobilier, aux risques géopolitiques et aux cyberrisques.

Selon plus de 75 % des répondants, l’endettement des ménages présente un risque élevé ou très élevé pour la stabilité financière du pays.

Enfin, les répondants étaient relativement sereins par rapport au passage du taux CDOR au taux CORRA, de même qu’à l’abrégement du cycle de règlement standard de deux jours à un jour après la date de l’opération.

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Une discussion sur les risques émergents https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/une-discussion-sur-les-risques-emergents/ Tue, 07 Nov 2023 10:40:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97152 Ce sujet a été abordé lors de la Table ronde canadienne sur la qualité de l’audit.

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Les risques émergents étaient l’un des sujets de la Table ronde canadienne sur la qualité de l’audit du 26 octobre dernier.

Cet événement organisé par le Conseil canadien sur la reddition de comptes (CCRC), le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) et les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) a permis de discuter des principaux enjeux et des priorités nécessaires pour soutenir l’intégrité de l’information financière au Canada.

« La confiance des investisseurs envers les états financiers audités est indispensable au maintien de la confiance accordée aux marchés financiers canadiens. Nous sommes heureux d’avoir l’occasion de réunir les cabinets d’audit, les organismes de normalisation et les principaux organismes de réglementation des marchés financiers pour discuter des risques actuels et émergents et de la façon d’atténuer ceux-ci de manière coordonnée », assure Carol Paradine, chef de la direction, CCRC.

La discussion a ainsi porté sur :

  • les risques ayant une incidence sur les audits externes;
  • le rôle de la gouvernance et de la culture au sein d’un cabinet d’audit, en particulier en ce qui concerne la qualité de l’audit;
  • les observations sur la mise en œuvre de la nouvelle norme canadienne d’audit sur les systèmes de gestion de la qualité;
  • la détection et la prévention des fraudes;
  • l’évolution des normes et des pratiques en matière de rapports sur le développement durable et la divulgation d’informations sur le climat;
  • les risques liés aux technologies émergentes, y compris l’intelligence artificielle;
  • la mise en œuvre de la norme IFRS 17, Contrats d’assurance.

Pour assurer le bon fonctionnement des marchés financiers, les participants de l’événement ont convenu que la confiance du public à l’égard de l’intégrité de l’information financière au Canada est essentielle. Selon eux, la réalisation systématique d’audits de haute qualité qui permettent de préserver la confiance envers les états financiers d’émetteurs assujettis canadiens ayant fait l’objet d’un audit est donc nécessaire.

« Des audits externes de grande qualité et une collaboration proactive entre les organismes du secteur public et les auditeurs sont essentiels dans le contexte incertain des risques que nous connaissons aujourd’hui. Nous profitons d’occasions comme cette table ronde pour aborder de manière proactive les principaux risques liés à la qualité des audits externes, une discipline qui contribue à la résilience et à la confiance du public envers le système financier canadien », déclare Peter Routledge, surintendant, BSIF.

Ils ont également tenu à souligner l’importance de l’information financière.

« L’information financière est la pierre angulaire d’un marché financier solide, et les ACVM s’engagent à soutenir des conversations importantes, lesquelles réunissent des experts pour aborder les principaux enjeux et les priorités qui influencent l’intégrité des états financiers au Canada, et à y participer », affirme ainsi Stan Magidson, président et chef de la direction, Commission des valeurs mobilières de l’Alberta.

Les cabinets d’audit travaillent dans ce sens. Ils ont notamment commencé à prendre en compte et traiter les risques liés au climat dans leurs évaluations des risques associés à l’audit des états financiers.

La question de la technologie et des fraudes a été également discutée. Ainsi, les participants ont parlé de l’utilisation accrue des technologies émergentes qui offre de nouvelles possibilités d’améliorer la qualité de l’audit, mais qui présente de nouveaux risques. Les innovations numériques devenant de plus en plus sophistiquées et complexes, les participants à la table ronde ont souligné que les cabinets d’audit doivent être prêts à faire face aux risques qui en découlent.

Pour ce qui est de la fraude, il a été noté que de nombreux cabinets mettent en œuvre ou mènent des projets pilotes dans le cadre de nouvelles approches, y compris l’utilisation de la technologie et le recours accru à des spécialistes judiciaires pour tenir compte de l’évolution des risques.

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Un Énoncé de politique de placement (ÉPP), t’en as vraiment besoin ! https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/bertrand-larocque-et-marc-st-pierre/un-enonce-de-politique-de-placement-epp-ten-as-vraiment-besoin/ Fri, 14 Apr 2023 11:13:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93105 ZONE EXPERTS : Redécouvrir l’ÉPP pour vaincre le cycle des émotions.

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Le principal défi du conseiller en placement consiste à gérer les émotions de son client. C’est au cours des années 90 que le profil d’investisseur et l’énoncé de politique de placement sont apparus dans l’industrie des fonds communs de placement. Deux outils qui avaient pour objectif d’améliorer la construction de portefeuille des investisseurs.

Après quelques années, les autorités réglementaires ont imposé le profil d’investisseur aux conseillers en placements. Pourtant, il n’a pas un véritable rôle à jouer dans la planification d’un portefeuille.  Le profil ne vise pas à déterminer le rendement qui est requis pour réaliser les objectifs des investisseurs. Il cherche plutôt à évaluer leur tolérance au risque. Ses conclusions vont naturellement dans le même sens que leurs émotions. Une corrélation malsaine qui les encourage à prendre plus de risque dans les périodes d’optimisme et les phases haussières des marchés financiers, comme durant l’année 2021. À l’inverse, devant les pertes enregistrées en 2022, tant dans les obligations que dans les actions, les investisseurs ont généralement de moins en moins de tolérance au risque. Le climat de récession économique et d’incertitude ajoute aux inquiétudes et aux craintes de pertes plus importantes. En définitive, la révision du profil d’investisseur, au rythme de leurs émotions, les éloigne de leur objectif.

Le rôle du planificateur financier vise à déterminer objectivement le rendement qui est requis pour que son client réalise ses objectifs. Ses calculs tiennent compte de plusieurs éléments, tel sa situation financière personnelle, les impôts à payer et le taux d’inflation. Il n’y a aucun lien avec les émotions du client, avec l’état des marchés financiers ou la situation économique à court terme.

Pourquoi l’élaboration d’un portefeuille de placement pour les individus serait-elle différente de celle poursuivie par les caisses de retraite? Ces dernières n’appuient pas leurs décisions sur un profil d’investisseur pour la composition d’un portefeuille. Plutôt, elles adoptent un énoncé de politique de placement strict, qui vise à réaliser le rendement estimé nécessaire pour rencontrer les engagements actuariels du régime de retraite. Comme pour les caisses de retraite, la composition du portefeuille de l’investisseur doit produire le rendement estimé pour réaliser ses objectifs.

Si les émotions de l’investisseur ne font pas partie des équations mathématiques utilisées par le planificateur financier, elles sont pourtant bien réelles. Elles peuvent le conduire à de mauvaises décisions de gestion. Comment alors le préparer à poser les bons gestes devant les cycles des marchés financiers, sans qu’il ne se laisse emporter par ses émotions?

En prenant connaissance de son plan financier, et du rendement requis qui a été calculé objectivement, l’investisseur connaît dorénavant le rendement qu’il doit rechercher. Il possède alors l’information de base pour réaliser ses objectifs personnels. Mais on peut se poser la question à savoir si le rendement requis par son plan financier correspond à ses attentes. Selon qu’il a un goût pour le risque, ou qu’il a une aversion pour le risque, ses attentes de rendement seront soit plus élevées, soit plus faibles.

Ainsi, la comparaison des « attentes de rendement » et du « rendement requis » dans un Énoncé de politique de placement (ÉPP), profite à la fois au client et à son conseiller en placement :

  • L’investisseur connaît le rendement minimum requis à long terme de son portefeuille pour réaliser ses objectifs,
  • Le conseiller connaît le rendement minimum espéré à long terme par son client, pour qu’il soit satisfait de son portefeuille.

Pour voir ce tableau en grand format, cliquez ici.

Naturellement, le « rendement requis » et les « attentes de rendement » peuvent être très différents. Il reste donc à définir le mandat sur lequel s’entendront le conseiller en placement et son client. En s’inspirant du processus suivi par les caisses de retraite, l’ÉPP comprend aussi la répartition d’actif qui est requise pour la réalisation du rendement, sur l’horizon de placement défini. (Nous suggérons de retenir un rendement de 8 % pour les actions et de 2 % pour les revenus fixes sur les 10 prochaines années). Par exemple, pour réaliser un rendement de 5 %, un portefeuille sera composé de 50 % d’actions et 50 % de revenu fixe, avec un intervalle de ±10 %. Pour réaliser un rendement composé de 7 % à long terme, un portefeuille devrait détenir 85 % d’actions ±10 %.

Un investisseur, dont le rendement requis dans son plan financier est de 5 % à long terme, peut avoir des attentes de rendement de 7 %. Pour y arriver, son ÉPP lui enseigne qu’il devra assumer une volatilité « élevée » et maintenir environ 85 % d’actions dans son portefeuille à long terme, plutôt qu’une volatilité « moyenne » avec 50 % d’actions. À ce moment-ci, il comprend l’implication de sa propension au risque sur la composition de son portefeuille. Finalement, c’est après discussion avec son conseiller qu’il arrêtera son objectif de rendement dans le mandat de gestion de son ÉPP (soit entre 5 % et 7 %).

La principale caractéristique de l’ÉPP demeure la prise de conscience pour l’investisseur de l’impact de ses émotions sur la composition de son portefeuille. L’approche devient pédagogique, en lui rappelant l’importance de maintenir le cap sur la composition de portefeuille établit dans son ÉPP. Dans une période d’optimisme comme en 2021, un rendement de 8 % + semblait raisonnable? Malgré l’année éprouvante en 2022, l’ÉPP a le mérite d’instruire l’investisseur sur la stratégie de portefeuille à maintenir, afin de réaliser le rendement minimum requis dans son plan financier.

Au chapitre 36 de notre livre « Du porte-monnaie au portefeuille, 45 conseils pour mettre votre argent au travail », nous expliquons pourquoi un ÉPP est préférable à un profil d’investisseur, dans la gestion des émotions des investisseurs. Le conseiller en placement et son client peuvent aussi compléter l’ÉPP en ajoutant des conditions particulières et la fréquence des rencontres prévues pour le suivi.

En conclusion, l’investisseur doit pouvoir surmonter ses émotions et prendre du recul durant les différentes phases des marchés financiers afin d’éviter les comportements d’euphorie ou de découragement. Ce qu’un profil d’investisseur qui est corrélé avec ses émotions ne peut réaliser. Les grandes caisses de retraite adoptent un ÉPP pour déterminer la composition du portefeuille. Quant au conseiller en placement, pour tenir compte efficacement des émotions de son client, il doit à la fois intégrer dans son ÉPP le « rendement requis » par son plan financier et ses « attentes de rendement ».

Les avantages de l’ÉPP pour l’investisseur lui permettent :

  • De connaître l’impact du rendement sur la composition de son portefeuille en actions et en revenus fixes,
  • De préciser son horizon de placement et
  • D’estimer les conséquences de l’objectif de rendement sur la volatilité de son portefeuille.

Sans un ÉPP qui indique le « rendement requis », on néglige le plan financier. Sans un ÉPP qui compare le « rendement requis » et les « attentes de rendement », on ne prend pas en compte la dimension « émotions » du client. L’ÉPP prépare aussi le client aux rencontres de suivi à venir, qui viseront à garder le cap sur ses objectifs et à effectuer les rééquilibrages requis. Elles lui éviteront de réagir émotivement dans les périodes d’euphorie ou de découragement.

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Nous nous trompons sur l’atténuation des risques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/nous-nous-trompons-sur-lattenuation-des-risques/ Wed, 05 Apr 2023 10:29:38 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92412 Mark Spitznagel, fondateur avec Nassim Nicholas Taleb des fonds de couverture Universa Investments, juge que nous entretenons une fausse idée sur ce que doit être l’atténuation des risques dans un portefeuille.

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La théorie moderne des portefeuilles nous a éconduits, juge-t-il dans son livre Safe Haven, Investing for Financial Storms.

Les idées de Nassim Taleb sur les événements « cygnes noirs » sont devenues populaires au moment de la crise de 2008. Les épisodes aux extrémités de la courbe de distribution sont plus nombreux que ce qu’on croit en général, et il est bien improbable qu’un investisseur les voie venir. Mark Spitznagel pour sa part a été propulsé dans les projecteurs de la célébrité quand son fonds Universa a connu un rendement de plus de 4 144% dans le premier trimestre de 2020, au moment où les marchés s’écroulaient.

Dilemme du risque

La sagesse acquise veut qu’on ne puisse accroître les rendements qu’en prenant plus de risques.  Réduire les risques au minimum va simplement… réduire les rendements au minimum.

Spitznagel propose une autre perspective : « Le but de l’atténuation des risques, comme de tout investissement, devrait être d’accroître notre taux de capitalisation (compounding) dans la durée, écrit-il. Cela contredit tout ce que nous apprend la finance moderne. »

On voit l’atténuation du risque comme un coût qui pèse sur la création de richesse. Spitznagel propose de réduire le risque dans un portefeuille en ajoutant au rendement sur le long terme. Il faut être prêt à écoper de façon soutenue des petites pertes pour éviter de perdre dans les moments de grande perte et plutôt gagner en de tels moments.

Ces petites pertes tiennent au coût d’une « assurance » qu’on maintient en tout temps dans son portefeuille. Le financier met bien en garde de tenter à prévoir les krachs et de les « synchroniser ». L’assurance doit être incrustée en permanence dans le portefeuille, prête à prendre le relais quand les conditions de marché se détériorent.

Une petite perte constante implique, en principe, que le portefeuille « safe haven » ne gagne pas beaucoup dans les marchés haussiers. L’investisseur accepte les petites pertes qui surviennent lorsque son assurance à faible coût contre les tempêtes du marché, même pendant les marchés haussiers, s’avère inutile. Il juge qu’il est moins coûteux de se protéger contre la baisse lorsque les marchés sont en hausse.

Peu importe si l’assurance achetée à bas prix expire sans valeur et de petits montants de capital sont perdus. Cette protection contre les grosses pertes signifie que le portefeuille sera prêt à profiter quand surviennent les krachs boursiers qui sont supposés survenir rarement – mais qui explosent de plus en plus souvent. En incluant le krach de 1987, nous en avons subi six au cours des 36 dernières années.

On se trompe en poursuivant unilatéralement les grands marchés haussiers. Un portefeuille qui accepte le coût d’une assurance soutenue ne profite pas nécessairement de la hausse, mais il ne subira pas les grandes pertes. Lorsqu’une surprise impossible à prévoir survient, le style d’investissement « safe haven », destiné à protéger à faible coût des baisses, s’avère très rentable. « Transiger, c’est absorber de petites pertes et empocher de grands profits », dit Mark Spitznagel, une approche diamétralement opposée à la façon d’opérer de presque tous les fonds de couverture. Il reste que le monde des fonds de couverture a trouvé un nom pour identifier une approche comme celle de Spitznagel : couverture des extrémités ou tail-end edging

Mutisme sur l’essentiel

Qu’est-ce qu’une assurance, notion fondamentale pour Mark Spitznagel? Des candidats évidents sont l’or, la diversification sectorielle et géographique, le portefeuille équilibré actions/obligations, les options. « Mais l’ajout d’actifs comme les obligations, ou même l’or, portent un coût pour les investisseurs dans les marchés haussiers sans les protéger entièrement en temps de crise », écrit Institutional Investor.

Cependant, Mark Spitznatel ne met de l’avant aucune solution d’assurance pratique, et pour le lecteur, c’est la carence majeure de son livre. Il a publié un livre de théorie culinaire sans proposer la moindre recette.

Au contraire, il avertit bien que les idées de son livre « ne doivent pas être expérimentées par des non-professionnels ». Plus encore, il juge que son approche n’est pas vraiment accessible à la plupart des professionnels qui, de toute façon, à cause de leur adhésion aux idées conventionnelles, seraient plus probablement rebutés par son approche inorthodoxe. Il explique son mutisme par une répartie qu’on a souvent entendue dans le monde des fonds de couverture : « Le succès d’Universa tient au fait que les gens ne croient pas qu’il marche. S’ils le croyaient, nous ne serions pas en affaires », a-t-il dit à Institutional Investor.

Cela laisse planer un doute sur la performance prodigieuse d’Universa en 2020. D’autant plus qu’on ne découvre nulle part quelle a été la performance du fonds pendant la dégelée de 2022. Était-elle le résultat d’un heureux concours de circonstances ou d’un modèle cohérent de portefeuille? La réponse tient probablement des deux, mais il est certain que pour empocher un gain comme celui de 2020, les approches « traditionnelles » n’auraient pas été suffisantes. Il fallait qu’Universa ait recours à des tactiques classiques des fonds de couverture : la vente à découvert ou le recours aux options et autres produits dérivés et, surtout, à beaucoup de levier financier. L’auteur n’en écrit mot.

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Les gestionnaires d’actifs s’intéressent davantage à l’ESG https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-gestionnaires-dactifs-sinteressent-davantage-a-lesg/ Thu, 29 Oct 2020 12:13:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=76007 La gouvernance reste le principal facteur influant sur les décisions d'investissement.

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Les gestionnaires d’actifs à travers le monde sont plus nombreux à utiliser « des évaluations qualitatives ou quantitatives explicites des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) » dans le cadre de leurs processus d’investissement, selon la sixième enquête annuelle des gestionnaires ESG de Russell Investments.

L’enquête, qui examine les pratiques et les points de vue de 400 gestionnaires d’actifs dans différentes catégories d’actifs, et le rapport qui l’accompagne indiquent que 78 % des répondants utilisent l’analyse ESG (contre 73 % un an plus tôt) et 75 % sont signataires des principes d’investissement responsable des Nations unies (contre 72 % en 2019).

Sur les 400 répondants, la majorité des entreprises (60 %) avaient leur siège aux États-Unis, suivis du Royaume-Uni (14 %) et de l’Europe continentale (8 %). Les autres étaient situées dans d’autres régions, dont le Canada. Un peu moins de la moitié des sondés (40 %) avaient des actifs sous gestion (ASG) de moins de 10 milliards de dollars américains (G$ US), tandis que 25 % avaient des ASG de plus de 100 G$ US.

Une ventilation régionale a montré que les entreprises d’Europe continentale restent les plus engagées dans la prise en compte des facteurs ESG – 97 % des personnes interrogées avaient intégré des processus ESG, contre 95 % un an plus tôt. Viennent ensuite les entreprises d’Australie ou de Nouvelle-Zélande (93 %, contre 85 % en 2019), du Japon (89 %, contre 90 %) et du Canada (87 %, contre 72 %).

L’enquête a révélé que les gestionnaires d’actifs « combinent de plus en plus les données ESG produites en externe avec les mesures ESG produites en interne » et adoptent différentes approches pour leur analyse ESG.

Par exemple, alors que près de la moitié des répondants (46 %) s’appuient sur des données internes, plus d’un tiers (35 %) utilisent des données externes. Plus du tiers des répondants (35 %) ont déclaré que leurs données externes sont « complétées » par des informations internes.

Pour les gestionnaires d’actions en particulier, 44 % se sont appuyés principalement sur des données internes associées à des données externes, tandis que 40 % se sont appuyés principalement sur des données externes qui ont été complétées par des données internes.

La source de données externes la plus courante reste la recherche ESG de MCSI, avec 42 %, contre 38 % il y a un an. La recherche sur le développement durable occupe la deuxième place avec 37 %, contre 30 % il y a un an.

« L’enquête indique que de nombreux gestionnaires d’actifs sont abonnés à plusieurs fournisseurs de données ESG, ce qui suggère qu’il n’existe pas encore de fournisseur offrant une solution unique pour les gestionnaires d’actifs dans toutes les catégories d’actifs », indique le rapport.

Les principaux risques ESG

Le facteur ESG qui a le plus influencé les décisions d’investissement est la gouvernance, avec 82%. Mais il s’agit toutefois d’une baisse de quatre points de pourcentage par rapport à 2019, ce qui signifie que les autres facteurs de risque gagnent en importance.

En particulier, les répondants ont noté que les facteurs environnementaux commencent à peser davantage sur leurs décisions, à 13 %, contre 9 % un an plus tôt.

« Nous constatons une hausse importante chez les gestionnaires qui sont basés en Europe continentale, indique le rapport. Cette hausse des facteurs environnementaux est davantage liée aux réglementations locales en matière de changement climatique qu’à l’impact sur les valeurs financières. »

Le rapport note que les facteurs ESG sont le plus souvent pris en compte lorsque les gestionnaires identifient des risques financiers importants.

« 63 % des répondants affirment intégrer des considérations ESG spécifiques lorsque l’importance relative est élevée, contre 55 % l’année précédente, selon le rapport, ajoutant qu’ « un nombre accru de répondants intègrent les facteurs ESG dans les décisions d’investissement lorsqu’il existe un impact potentiel sur le risque de sécurité généré par des considérations matérielles plus importantes ».

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