FNB de revenu fixe – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 05 Sep 2024 14:37:08 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png FNB de revenu fixe – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 FNB : 3 tendances qui propulsent le secteur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-3-tendances-qui-propulsent-le-secteur/ Wed, 11 Sep 2024 10:39:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102656 FOCUS FNB — Les fonds de titre à revenu fixe sont en demande.

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À la mi-août, le secteur canadien des fonds négociés en Bourse (FNB) a atteint 500 milliards de dollars (G$) en actif, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Ce chiffre clé a été atteint en raison non seulement de la performance des indices boursiers nord-américains cette année, mais également en raison des créations nettes importantes depuis le début de l’année. Celles-ci s’établissaient à 38,8 G$, de janvier à juillet 2024.

Valeurs mobilières TD s’est penché sur les moteurs actuels de la croissance du secteur, selon une étude publiée en août dernier.

FNB de titres à revenu fixe

Les FNB d’actions ont affiché des créations nettes de 21,7 G$ pour les sept premiers mois de 2024 par rapport à 13,9 G$ pour les FNB de titres à revenu fixe, selon BNMF. Ce sont les FNB d’actions basés sur des indices de marché large et de grandes capitalisations qui ont dominé les créations nettes.

Or, si l’on tient compte des ventes nettes de fonds communs de placement, les titres à revenu fixe continuent de dominer les entrées de fonds de cette année, selon Valeurs mobilières TD. « Contrairement aux actions et aux fonds équilibrés, pour lesquels les FNB ont enregistré des entrées nettes et les fonds communs de placement des sorties nettes, les FNB et les fonds communs de placement de titres à revenu fixe ont tous deux enregistré d’importantes entrées nettes cette année. La popularité des fonds obligataires actifs en est l’un des principaux facteurs », lit-on dans la note de VMTD publiée en août.

Aux États-Unis et au Canada, la situation est très similaire. Les fonds communs de placement ayant enregistré les plus fortes entrées sont des fonds obligataires actifs investissant dans des stratégies de revenu, à haut rendement et sur le marché monétaire, selon le document.

Bien que les FNB à revenu fixe représentent déjà 30 % de l’actif total du marché canadien des FNB, les fonds communs de placement de titres à revenu fixe (y compris les fonds du marché monétaire) enregistrent toujours plus de créations nettes que les FNB. « Cela indique qu’une partie des investisseurs canadiens en titres à revenu fixe n’est pas prise en compte par le marché des FNB. Ces investisseurs recherchent peut-être des stratégies qui ne sont pas disponibles dans les FNB, ou n’ont tout simplement pas accès aux FNB comme les investisseurs du réseau de distribution des (courtiers en épargne collective traditionnels de l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels) », lit-on dans l’étude de VMTD.

FNB d’actions

Les FNB d’actions restent populaires cette année, en particulier ceux qui recherchent une exposition liée à l’indice S&P 500. Or, l’histoire est opposée pour les fonds communs de placement. Au Canada, les rachats de fonds communs de placement en actions ont été modérés (2,4 G$ au premier semestre 2024), tandis que les créations nettes dans les FNB d’actions se sont élevées à 19 G$ au cours de la même période.

« Cela montre que les FNB canadiens ne se contentent pas de prendre les actifs en actions des fonds communs de placement, mais qu’ils attirent également de nouveaux actifs et connaissent une croissance organique », lit-on dans la note de VMTD.

Les FNB ont déjà été l’outil d’investissement privilégié de nombreux investisseurs à la recherche d’une exposition indicielle. Cependant, lorsqu’il s’agit de stratégies actives, de nombreux investisseurs peuvent encore se tourner vers les fonds communs de placement en raison de leur historique plus long et de leur plus grande diversité de stratégies, selon les auteurs de la note.

« Les données de Morningstar montrent que la plupart des fonds communs de placement ayant enregistré les plus fortes entrées cette année étaient gérés activement. Des FNB plus actifs sont nécessaires pour attirer les investisseurs qui investissent actuellement dans des fonds communs de placement actifs. Il convient de noter que de nombreux grands émetteurs de FNB ont élargi leur gamme d’actifs », fait mention l’étude VMTD.

FNB de répartition d’actif

Au Canada, ce sont les fonds équilibrés, qui dominent le secteur des fonds communs de placement, qui ont subi le plus de rachats nets cette année. En revanche, malgré leur actif relativement faible, les FNB équilibrés ou de répartition d’actifs connaissent une croissance rapide, car ils constituent un guichet unique pour les investisseurs individuels.

« Selon un rapport de Morningstar, la quasi-totalité des sorties nettes de capitaux au cours des deux dernières années est venue des catégories d’actions plus chères basées sur les commissions. Morningstar estime que les frais sont le principal moteur des sorties importantes des fonds communs de placement équilibrés et des entrées dans les FNB. En moyenne, les investisseurs paient 1,31 % et 0,58 % pour les fonds communs de placement équilibrés et les FNB, respectivement », lit-on dans l’étude.

Baisse des taux d’intérêt

Le prix d’une obligation monte lorsque les taux d’intérêt baissent. La durée indique la sensibilité d’une obligation ou d’un portefeuille d’obligations aux variations des taux d’intérêt. Pour bénéficier de la baisse des taux, les investisseurs peuvent choisir d’allonger leur duration de leur portefeuille de titres à revenu fixe.

« Ainsi, les investisseurs peuvent envisager de passer d’une exposition aux obligations à court terme à une exposition aux obligations à long terme afin d’allonger la durée. Au Canada, les flux entrants des FNB de titres à revenu fixe se sont concentrés sur la partie courte et ultra-courte de la courbe, ce qui peut s’expliquer par un rapport récent que nous avons publié et selon lequel les réductions de taux à court terme cette année n’ont pas été entièrement prises en compte », indique Valeurs mobilières TD, dans une autre étude.

La firme de courtage souligne par ailleurs que les petites et moyennes entreprises bénéficient souvent davantage des baisses de taux que les grandes entreprises. « Les sociétés à petite et moyenne capitalisation ont généralement des niveaux d’endettement plus élevés, et la dette de ces sociétés a tendance à être à court terme et à taux variable. Les baisses de taux pourraient avoir un impact immédiat sur leurs coûts d’emprunt, car les dettes à taux variable seront ajustées pour refléter la baisse du taux de référence », lit-on dans l’étude.

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Revenu fixe : bon moment pour allonger la durée ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/cest-le-moment-de-passer-a-laction/ Wed, 14 Feb 2024 01:24:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98624 FOCUS FNB – Après une année 2022 désastreuse, le paysage semble plus favorable aux FNB obligataires à long terme.

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Après avoir été un investissement désastreux pendant la forte hausse des taux d’intérêt qui s’est amorcée en mars 2022, les fonds négociés en Bourse (FNB) d’obligations canadiennes à long terme se sont rachetés en partie en 2023 avec des rendements moyens supérieurs à 8 %. La majeure partie de ce rendement a été enregistrée en décembre, dans un contexte d’optimisme croissant quant au fait que la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine (Fed) avaient fini d’augmenter les taux d’intérêt et qu’elles apporteraient le soulagement tant attendu en 2024.

Étant donné que les prix des obligations évoluent en sens inverse des taux d’intérêt, les obligations à long terme sont celles qui ont le plus à perdre en cas de montée en flèche des taux du marché. C’est ce qui s’est produit en 2022. Ces FNB ont subi des pertes importantes se chiffrant à 22,8 % en moyenne, selon Fundata Canada.

Personne ne prévoit un rebond d’une telle ampleur. Mais le paysage du marché semble plus favorable pour une poussée plus loin sur la courbe des taux. Sur l’influent marché américain, les prix des contrats à terme indiquent que les opérateurs s’attendent à ce que la Fed commence à réduire ses taux dès le mois de mars, et certainement d’ici le milieu de l’année.

En novembre, Placements Mackenzie est entré sur le marché des obligations à long terme en lançant le FINB Obligations à long terme du gouvernement canadien Mackenzie, ainsi qu’un FNB d’obligations à long terme américaines.

« Compte tenu de l’activité potentielle de la Banque du Canada et de la Fed, nous prévoyons un intérêt accru pour les obligations à long terme jusqu’en 2024, déclare Prerna Mathews, vice-présidente de la stratégie des produits FNB chez Mackenzie, basée à Toronto. Le sentiment général est que nous allons assister à des baisses de taux. Il s’agit simplement de savoir dans quelle mesure et à partir de quand. »

Avec une baisse des taux à partir de 2024, les conseillers et leurs clients doivent réexaminer leurs positions en matière de revenu fixe. « Toute baisse des taux signifie qu’il faut commencer à réfléchir au rendement futur de ces solutions obligataires à ultra-court terme, rappelle Prerna Mathews, et aux avantages que l’on peut tirer d’une appréciation du prix des obligations et du rendement potentiel que l’on tirerait d’allonger l’échéance de ses obligations détenues . »

Alfred Lee, gestionnaire de portefeuille et stratège en investissement chez BMO Gestion mondiale d’actifs (GMA), considère que les obligations à long terme jouent un rôle de soutien dans le cadre d’une allocation diversifiée de titres à revenu fixe.

Il recommande ce que l’on appelle une approche haltère (barbell), qui consiste à s’exposer à la fois aux obligations à court terme et à celles à long terme. Cependant, il préfère surpondérer l’extrémité courte de la courbe de rendement.

Cela permet aux investisseurs de tirer parti de l’inversion actuelle de la courbe des rendements, puisque les émissions à court terme génèrent toujours des rendements plus élevés. Il s’agit d’une anomalie par rapport à une courbe normale dans laquelle les échéances plus longues offrent des rendements plus élevés que les titres à court terme.

En outre, lorsque les banques centrales commenceront à réduire les taux, Alfred Lee prévoit que ce soient les titres à court terme qui, dans un premier temps, gagneront le plus. Et pour les investisseurs qui ont une exposition considérable aux actions sensibles aux taux d’intérêt, telles que les banques, les pipelines et les services publics, il n’est pas judicieux, du point de vue de la diversification, de détenir trop de titres à revenu fixe à long terme, qui sont également vulnérables aux hausses de taux.

Cependant, dans certains scénarios de marché boursier baissier, les obligations à long terme aideraient à compenser le risque du marché des actions. C’est pourquoi les stratèges de BMO GMA privilégient une exposition modeste. Dans un portefeuille type 60/40 qui contient 40 % d’obligations, Alfred Lee a suggéré qu’une allocation raisonnable aux obligations à long terme serait de 3 % à 5 % de l’actif total.

Dans la catégorie des obligations canadiennes à long terme, des fonds comme le FINB BMO obligations fédérales à long terme et le nouveau FINB de Mackenzie investissent exclusivement dans des émissions gouvernementales. D’autres fonds à duration pure, qui ne prennent aucun risque de crédit provenant de sociétés, comprennent le Invesco Long Term Government Bond Index ETF, le iShares Core Canadian 15+ Year Federal Bond Index ETF et le FNB d’obligations fédérales canadiennes à long terme TD.

Les FNB iShares Core Canadian Long Term Bond Index ETF et Vanguard Canadian Long-Term Bond Index ETF adoptent une approche plus diversifiée du marché canadien, avec des titres constitués principalement d’émissions gouvernementales, mais aussi d’obligations de sociétés.

Les FNB d’obligations à long terme qui investissent dans les entreprises offrent des rendements plus élevés, tout en assumant un risque de crédit plus important. « Dès que l’on entre dans les obligations d’entreprises à long terme, on peut commencer à voir des émissions de très mauvaise qualité, prévient Prerna Mathews. Ce n’est pas pour rien qu’elles doivent émettre à si long terme. »

Le FINB BMO obligations de sociétés à long terme est un placement purement axé sur les entreprises. Il a récemment détenu près de 60 % de crédits A, tandis que la quasi-totalité du reste était notée BBB, ce qui est au bas de l’échelle de la qualité d’investissement. Ce portefeuille a récemment affiché un rendement à l’échéance de 4,8 %, ce qui est nettement plus élevé que les 3,1 % du FINB BMO obligations fédérales à long terme et de son portefeuille AAA.

Une variation sur le thème des FNB d’obligations à long terme est celle des FNB qui investissent dans le marché américain. Bien qu’il y ait une étroite corrélation à long terme avec les obligations canadiennes à long terme, il peut y avoir des divergences sur des périodes plus courtes.

Ce groupe comprend le plus ancien, le FINB BMO obligations du Trésor américain à long terme, les nouveaux venus de l’an dernier, le iShares 20+ Year U.S. Treasury Bond Index ETF et le FINB Mackenzie obligations du gouvernement américain à long terme, ainsi que le FINB TD obligations du Trésor américain à long terme.

Selon Alfred Lee, il peut être avantageux de détenir des obligations américaines à long terme lors d’une chute brutale du marché boursier ou d’un autre événement de type « cygne noir » au cours duquel le dollar américain s’apprécie, en raison de sa réputation de valeur refuge. Avec le FNB BMO américain, « vous obtenez également cette exposition au dollar américain, ce qui est un atout supplémentaire dans certaines circonstances où le risque diminue », estime-t-il.

Le Horizons Long-Term U.S. Treasury Premium Yield ETF, lancé en octobre, sera probablement le plus performant des FNB d’obligations à long terme. Ce FNB utilise des options d’achat et de vente, ce qui modifie le profil de risque du portefeuille tout en cherchant à générer des revenus bien plus élevés que les titres sous-jacents.

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Les gestionnaires d’actifs anticipent des gains grâce aux obligations et à l’IA https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-gestionnaires-dactifs-anticipent-des-gains-grace-aux-obligations-et-a-lia/ Wed, 10 Jan 2024 11:23:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98367 FOCUS FNB - Les fournisseurs de FNB privilégient les titres à revenu fixe et la gestion active dans leurs perspectives pour 2024.

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Les perspectives haussières relatives aux obligations, les opportunités de croissance dans l’intelligence artificielle (IA), ainsi que la transition énergétique, figurent parmi les thèmes récurrents des prévisions 2024 des fournisseurs de fonds d’investissement.

« En raison des valorisations actuelles, des perspectives de croissance économique difficile et de la diminution de l’inflation, nous pensons que les obligations ont rarement semblé plus intéressantes que les actions », indique un rapport d’allocation d’actifs publié par la société américaine Pacific Investment Management Co. LLC, dont le siège social se trouve aux États-Unis. Connue pour être l’un des principaux gestionnaires d’obligations, la société PIMCO propose six fonds négociés en Bourse (FNB) cotés au Canada.

Les stratèges de PIMCO affirment qu’historiquement, lorsque les obligations de haute qualité enregistraient des rendements moyens similaires aux niveaux actuels, une surperformance s’ensuivait au cours des cinq années suivantes. En revanche, le ratio cours-bénéfice corrigé des variations cycliques des actions a eu tendance à être associé à une sous-performance à long terme.

D’autres fervents défenseurs de l’argument de l’évaluation favorisant les obligations plutôt que les actions sont les stratèges de l’allocation d’actifs du groupe américain Vanguard Group Inc, la société mère du fournisseur de FNB Vanguard Investments Canada Inc., établie à Toronto.

Selon les perspectives de marché de Vanguard pour 2024, la hausse des taux d’intérêt a entraîné une augmentation substantielle des rendements attendus pour les titres à revenu fixe. Les taux élevés ont également comprimé la prime de risque des actions, qui correspond au rendement supérieur attendu des actions.

Cela a entraîné un changement radical du modèle tactique de Vanguard, basé sur l’évaluation, connu comme l’allocation d’actifs variable dans le temps (time-varying asset allocation (TVAA)). D’une pondération neutre de 50-50, le portefeuille modèle TVAA est passé à 68% de titres à revenu fixe et seulement 32% d’actions. « Cette position reflète notre approche proactive visant à capturer la valeur tout en gérant le risque dans un paysage de marché dynamique », signale Vanguard.

Sur le marché des titres à revenu fixe, le comité de répartition des actifs de Gestion de Placements TD Inc. (GPTD) privilégie une légère surpondération des obligations d’État. Il est neutre à l’égard des obligations de sociétés de qualité, invoquant le resserrement des écarts qui a rendu ces titres de créance moins attrayants. Pour la même raison, GPTD sous-pondère les titres à revenu fixe à haut rendement et s’attend également à une détérioration des fondamentaux des crédits aux entreprises.

En ce qui concerne les actions canadiennes, l’investissement passif ne sera pas la meilleure solution en 2024, selon un stratège affilié à BlackRock Asset Management Canada Ltd, le plus grand fournisseur de FNB du pays, surtout connu pour ses FNB indiciels à marché large.

« L’incertitude et la dispersion accrues des rendements dans le nouveau régime appellent une approche plus active de la gestion des portefeuilles d’investissement », a déclaré Tara Iyer, stratège macroéconomique en chef pour l’Amérique du Nord au sein du BlackRock Investment Institute.

Les entreprises de grande qualité, dotées de modèles d’entreprise durables et de faibles ratios d’endettement, pourraient continuer à surperformer l’année prochaine, estime Tara Iyer, qui est basée à New York. Elle ajoute que les sociétés énergétiques canadiennes obtiennent de bons résultats auprès des indicateurs de qualité.

Bien que les titres à revenu fixe soient devenus plus attrayants, les actions mondiales devraient revenir aux moyennes à long terme et surpasser les obligations au cours des dix prochaines années, selon Franklin Templeton Investment Solutions (FTIS), une société basée à Toronto. Actuellement, le portefeuille de FTIS prévoit une surpondération des actions américaines et des actions des marchés émergents, ainsi qu’une sous-pondération du Canada et de l’Europe.

Malgré une forte croissance démographique, la faible croissance de la productivité reste un vent contraire pour le Canada, a déclaré Ian Riach, vice-président principal et gestionnaire de portefeuille de FTIS, lors d’une réunion de conseillers en services financiers qui s’est tenue à Toronto en décembre. Le ratio du service de la dette des ménages au Canada, beaucoup plus élevé qu’aux États-Unis, constitue un autre motif de prudence.

Adoptant une position neutre à l’égard des actions canadiennes, les stratèges de GPTD ont déclaré qu’il reste à voir le plein effet de la hausse des taux sur les consommateurs et le marché de l’immobilier. « Toutefois, les flux de trésorerie disponibles élevés dans le secteur de l’énergie et les titres financiers relativement peu coûteux peuvent offrir des occasions intéressantes. »

Par ailleurs, selon la FTIS, la valeur des actions européennes semblent attrayantes, mais elles reflètent la faiblesse des données économiques, notamment les prévisions négatives concernant la croissance économique et les niveaux d’emploi. GPTD a déclaré que les actions internationales des marchés développés, en particulier en Europe, continuent de susciter des inquiétudes quant à la rentabilité des entreprises et au ralentissement des conditions macroéconomiques.

Les stratèges de BlackRock sont optimistes à l’égard du Japon, qui reste leur marché développé préféré, même après les fortes hausses enregistrées en 2023. BlackRock cite les valorisations attrayantes, la croissance des bénéfices et les réformes d’entreprise favorables aux actionnaires.

En ce qui concerne les marchés émergents, GPTD indique que les baisses de taux au Brésil et au Chili créent un potentiel d’amélioration de la croissance économique. Cette situation, conjuguée à des valorisations relativement faibles des actions, accroît l’attrait de ces marchés. Toutefois, GPTD est prudente à l’égard de la Chine en raison des difficultés persistantes du secteur de l’immobilier.

En ce qui concerne le critère clé de la rentabilité, le marché américain reste en tête, selon la FTIS, avec un rendement des capitaux propres nettement supérieur à celui des autres régions.

L’histoire est également du côté des investisseurs qui sont optimistes à l’égard des États-Unis en 2024, car les années d’élections présidentielles ont tendance à avoir des rendements boursiers positifs. Comme l’a noté BMO Gestion mondiale d’actifs (BMO GMA) dans ses prévisions, depuis 1952, l’indice S&P 500 n’a jamais baissé au cours d’une année où un président sortant était candidat à sa réélection.

« Les présidents ont tendance à utiliser tous les leviers politiques nécessaires pour stimuler l’économie, consolider leurs appuis et maximiser leurs chances d’être réélus », a déclaré Fred Demers, directeur des solutions multi-actifs de BMO GMA.

En outre, les États-Unis sont le principal acteur de l’un des principaux thèmes de croissance mondiale : l’impact transformateur de l’IA sur tous les aspects de l’économie. « Les entreprises technologiques, y compris les Sept Magnifiques, trouvent de nouveaux moyens d’étendre leurs activités déjà dominantes », selon Fred Demers. « Ne soyez pas surpris si les grandes entreprises technologiques restent en tête en 2024. »

La transition énergétique est une autre tendance mondiale prometteuse. Dans ses perspectives de marché, Placements Mackenzie prévoit qu’en 2024, les investissements et les progrès se poursuivront dans la production et le stockage de l’énergie solaire, ainsi que dans la fabrication et l’infrastructure des véhicules électriques. La technologie de capture du carbone pourrait également gagner en importance, selon Mackenzie.

Un thème connexe est la résilience climatique, avance Olivia Markham, une gestionnaire de portefeuille de BlackRock basée à Londres, en Angleterre, qui se spécialise dans les investissements thématiques et sectoriels.

« Il s’agit de la capacité à se préparer, à s’adapter et à résister aux risques climatiques, ainsi qu’à reconstruire après les dommages causés par le climat », explique Olivia Markham. À titre d’exemple, elle a cité les systèmes de surveillance permettant de prévoir les inondations et la modernisation des bâtiments pour qu’ils résistent aux conditions météorologiques extrêmes.

« Nous constatons déjà une augmentation de la demande de produits et de services qui renforcent la résilience climatique, mentionne Olivia Markham. Il se peut que les marchés n’apprécient pas à sa juste valeur la façon dont ce thème peut devenir un thème d’investissement courant au fil du temps. »

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Mackenzie lance une nouvelle gamme de FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/mackenzie-lance-une-nouvelle-gamme-de-fnb/ Mon, 27 Nov 2023 13:13:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97634 PRODUITS - Ces produits rehaussent la capacité de gérer les risques liés aux taux d'intérêt.

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Placements Mackenzie lance quatre nouveaux fonds négociés en Bourse (FNB), soit trois FNB de titres à revenu fixe et le FNB de répartition toutes actions Mackenzie, une solution en actions à guichet unique.

La gamme de titres à revenu fixe comporte ainsi le FINB Obligations à ultra-court terme canadiennes Mackenzie (QASH) dont les frais de gestion s’élèvent à 0,15 % et le FINB Obligations à long terme du gouvernement canadien Mackenzie (QLB) et le FINB Obligations à long terme du gouvernement américain Mackenzie (QTLT) dont les frais de gestion s’élèvent à 0,18 %.

Chacun de ces trois produits procure une exposition à des titres à revenu fixe dont la durée à l’échéance correspond à l’horizon temporel visé du FNB, allant d’ultra-court à long terme.

« Ces nouvelles offres visent à aider les investisseuses et investisseurs à ajuster de façon stratégique leurs positions en titres à revenu fixe en fonction de l’évolution des marchés et des conditions économiques, tout en générant un revenu de placement, explique Prerna Mathews, vice-présidente, Stratégies des produits FNB, Placements Mackenzie. Ils peuvent constituer un élément de diversification efficace et procurer aux investisseurs et investisseuses un outil utile pour gérer les risques liés aux taux d’intérêt. »

Le FNB de répartition toutes actions Mackenzie (MEQT), dont les frais de gestion s’élèvent à 0,17 %, cherche quant à lui à maintenir une répartition stratégique de l’actif à long terme de 100 % en titres de participation au moyen de placements dans un portefeuille diversifié de FNB indiciels d’actions de Mackenzie.

« Ce FNB, qui est conçu comme solution d’actions de base à guichet unique […], peut aider les investisseuses et les investisseurs à atteindre leurs objectifs en réduisant au minimum la nécessité d’effectuer des opérations entre de multiples FNB – et les frais que cela implique – toute en simplifiant le processus de rééquilibrage », détaille Prerna Mathews.

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Titre à revenu fixe : la stratégie de l’haltère favorisée https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/titre-a-revenu-fixe-la-strategie-de-lhaltere-favorisee/ Mon, 16 Oct 2023 10:05:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96766 Des experts voient des occasions aux extrémités de la courbe des rendements obligataires.

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Les clients devraient envisager de tirer parti des obligations situées aux extrémités de la courbe des taux de rendement obligataire, soit les obligations à courte échéance et les obligations à longue échéance. On nomme cette stratégie celle de l’haltère (barbell), étant donné la pondération élevée aux pôles de la courbe de rendement et faible dans la partie du milieu (échéances moyennes).

C’est ce qu’ont indiqué certains experts qui se sont exprimés à l’occasion du forum « Naviguer sur les marchés » organisé par FNB BMO, le 12 octobre.

Aucune autre hausse du taux directeur de la Banque du Canada n’est à prévoir et nous pourrions assister à des réductions dans la deuxième moitié de 2024, selon Hussein Rashid, directeur général, Ventes institutionnelles, FNB, chez Valeurs mobilières TD.

Pour cette raison, la partie à court terme de la courbe (moins d’un an) offre une occasion d’achat, d’après lui. D’abord, parce que ces obligations sont en mesure de présenter un « rendement à échéance qui avoisine les 5 % », a indiqué Hussein Rashid.

Par ailleurs, en raison de la hausse des taux d’intérêt de 2022, les cours moyens des obligations comprises dans ce panier d’échéances ont considérablement diminué et ces obligations se négocient à escompte. En les achetant, le client obtiendra ainsi une part importante de son rendement à échéance en provenance du gain en capital, surtout lorsque les coupons des obligations sont faibles. Le gain en capital se fera parce que le prix des obligations montera pour arriver au pair à l’échéance. Dans un compte non enregistré, ces obligations à escompte offrent ainsi un rendement potentiellement imposé à un taux inférieur à celui des coupons, lesquels sont traités comme du revenu d’intérêt.

Quant à la partie à long terme de la courbe, celle-ci est très sensible aux variations des taux d’intérêt et pourrait profiter d’une éventuelle baisse des taux. Cependant, c’est davantage pour le caractère défensif des obligations fédérales du gouvernement américain de long terme que Hussein Rashid prône une exposition du genre.

« Les obligations à long terme ont été très volatiles, mais on doit se souvenir de la raison pour laquelle on détient des obligations du Trésor américain à long terme. Elles permettent une diversification de la partie actions du portefeuille » en raison de leur corrélation historique négative avec le marché des actions, a indiqué Hussein Rashid.

En raison de cette corrélation inverse, un client ne devrait pas utiliser de fonds obligataires qui vendent des options d’achats sur ces titres à revenu fixe, selon Alfred Lee, directeur général, directeur de portefeuille et stratège en placement, FNB BMO. « Vous ne voulez pas plafonner le potentiel haussier des obligations à long terme surtout dans les cas où il y a une vente de feu pour les actions », a-t-il dit.

Alors qu’on retrouve des fonds négociés en Bourse (FNB) d’actions qui vendent des options d’achats couvertes sur le marché canadien depuis plus d’une décennie, les FNB obligataires du genre sont relativement nouveaux.

Par ailleurs, Alfred Lee juge que les investisseurs devraient surpondérer les titres à revenu fixe de courte échéance.

Avantageux, les titres à courte échéance

D’autres experts voient des occasions dans la partie courte de la courbe, dont Valerie Grimba, directrice Ventes et stratégies, FNB mondiaux, RBC Marchés des capitaux. « Je préfère détenir des positions dans la partie à courte échéance de la courbe des taux, considérant les rendements à l’échéance de ces titres. Par ailleurs, comme bon nombre d’obligation se négocient avec un escompte, elles sont très intéressantes, notamment car elles vont générer du gain en capital lorsqu’elles arriveront à échéance. Sur le plan fiscal, ces gains en capital sont plus avantageux que les paiements d’intérêt sous forme de coupons », a-t-elle mentionné.

Chris McHaney, directeur de portefeuille, FNB BMO, favorise, lui aussi, la stratégie de l’altère considérant ses prévisions de l’évolution des titres à revenu fixe. Selon lui, la courbe des taux au Canada et aux États-Unis demeure inversée et à un moment donné, la courbe devra se normaliser, ce qui peut se produire lorsque les taux à court terme baisseront ou les taux à long terme augmenteront. « Nous pensons qu’il s’agira d’une combinaison des deux, puisque les banques centrales réduiront les taux à un moment donné, ce qui fera baisser les taux à court terme; cependant, en l’absence de fort ralentissement économique, les banques centrales réduiront probablement les taux à un rythme plus lent que prévu par le marché, ce qui signifie que les taux à long terme augmenteront », a-t-il noté.

Selon lui, les clients devraient avoir une certaine exposition aux obligations à long terme, en particulier une exposition à une duration longue « sans risque », la corrélation entre les obligations d’État à long terme et les actions étant redevenue négative. « Mais nous considérons qu’il est avantageux de surpondérer le segment à court terme de la courbe afin de réduire le risque du portefeuille, tout en privilégiant les taux de rendement actuels, car la Réserve fédérale américaine s’est probablement rapprochée de la valeur finale qu’elle visait. »

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Attrait nouveau pour les FNB obligataires https://www.finance-investissement.com/edition-papier/industrie/attrait-nouveau-pour-les-fnb-obligataires/ Mon, 16 Oct 2023 04:23:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96675 GUIDE DES FNB - La montée des taux d’intérêt donne un nouveau souffle aux fonds de titres à revenu fixe.

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Avec la montée des taux d’intérêt, le secteur des fonds négociés en ­Bourse (FNB) de titres à revenu fixe a changé au cours de la dernière année et demie. De la famine, on est passé à l’abondance, ce qui crée des défis et des occasions pour les clients.

Dans une note d’août 2022, ­Valeurs mobilières ­TD (VMTD) soulignait que le secteur des ­FNB obligataires avait une part de marché faiblissante. « ­Les ­FNB de titres à revenu fixe composent 29 % du marché total des ­FNB aujourd’hui, en déclin par rapport au niveau de 35 % en 2012. »

Ceci s’explique par la croissance supérieure de l’actif des FNB d’actions au cours de la période de 10 ans se terminant en 2022. « L’environnement des bas taux d’intérêt durant la même période a fait plafonner le potentiel de croissance des ­FNB de revenu fixe », indiquait l’équipe d’analystes de ­VMTD.

Dans sa note de mars 2023, ­VMTD chantait un air bien différent. « ­Après des années de bas taux d’intérêt suivies par une montée rapide des taux en 2022, les rendements obligataires ont rebondi à des niveaux attrayants cette année. Plusieurs investisseurs voient le revenu fixe, grâce à des revenus séduisants et un faible risque, comme un des investissements les plus populaires dans l’environnement actuel. »

Certes, le rendement de nombre de ­FNB de titres à revenu fixe a été négatif en 2022, la montée des taux ayant diminué le prix des obligations. La relation entre le prix des obligations et les rendements étant inverse. Or, la remontée des taux d’intérêt crée des occasions à long terme et redonne un nouveau souffle au secteur.

En 2022 et pour les sept premiers mois de 2023, les créations nettes de ­FNB de titres à revenu fixe ont été supérieures à celles des ­FNB d’actions, entre autres en raison de l’attrait pour les ­FNB de comptes à intérêt élevé. Résultat : à la ­mi-août 2023, l’actif total des 334 ­FNB de titres à revenu fixe (109,3 G$) représentait 31,4 % de l’actif de l’ensemble des ­FNB canadiens.

VMTD constate que le secteur des ­FNB de revenu fixe a connu le lancement de 19 nouveaux produits dans la période d’un an, à partir d’une base de 306 produits. Les FNb d’actions ont vu émerger plus du double, soit 45 nouveaux produits à partir d’un compte original de 808.

Ces développements sur le front des ­FNB de revenu fixe s’inscrivent dans un mouvement plus large, explique VMTD. Malgré une assez bonne tenue des marchés boursiers, « les craintes de récession ont incité les investisseurs à mettre de l’argent dans des actifs plus sécuritaires. Des ­FNB à thème défensif, comme des ­FNB de marchés monétaires, d’obligations gouvernementales, d’options couvertes et d’allocation d’actifs ont été plus populaires que d’autres thèmes orientés vers la croissance ».

Ainsi, seulement neuf ­FNB de gestion de liquidités se sont partagé des entrées nettes de 3,4 G$ dans les cinq premiers mois de 2023, ce qui en fait un type de produit populaire. Et pour cause : « Avec un niveau de risque très bas et une duration de zéro, les ­FNB de gestion de trésorerie en dollars canadiens et américains offrent des revenus d’intérêt de 5,0 % et 5,2 % respectivement », commente VMTD. (Lire : ­« Engouement pour les FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé »)

Les ­FNB d’obligations gouvernementales sont l’autre catégorie championne des créations nettes de janvier à mai 2023, récoltant 2,4 G$. « ­Les obligations gouvernementales surperforment durant les récessions, et les investisseurs en ont accumulé en prévision d’une récession potentielle cette année », note ­VMTD. Les ­FNB d’obligations gouvernementales de longue durée ont obtenu les deux tiers des créations nettes de ce type de FNB, qui est négocié principalement par des investisseurs institutionnels.

Pertinente diversification

Il est quelque peu étonnant que les ­FNB d’épargne à intérêt élevé ou de gestion de liquidité soient inclus dans la catégorie générale des ­FNB de titres à revenu fixe, reconnaît ­Daniel ­Straus, directeur général, recherche ­FNB à ­Banque ­Nationale ­Marchés financiers. « ­Nous les classons ainsi parce que c’est de cette façon que les investisseurs les envisagent et les utilisent, dit l’analyste, et avec les niveaux de revenus qu’ils offrent, autour de 5 %, on les comprend. »

Or, il s’agit de produits très différents, ­souligne-t-il. « ­Les gens auraient avantage à ne pas complètement remplacer les ­FNB obligataires par des produits de gestion de liquidité. » ­Dans la situation où les taux d’intérêt changeraient de direction, ­explique-t-il, les premiers gagneraient, les deuxièmes perdraient. « ­Les ­FNB obligataires sont de l’assurance dans un portefeuille : ils ziguent quand les marchés zaguent. »

Dans la faveur retrouvée pour les ­FNB de revenu fixe, les investisseurs peuvent renouer avec les multiples avantages qui les caractérisent. Au premier chef, leur rôle de guichet unique, comme le caractérise ­Andres ­Rincon, premier directeur, chef des ventes et stratégie de ­FNB à ­VMTD. « Avec un seul titre en ­Bourse, un investisseur peut avoir accès d’un coup à des centaines d’obligations de multiples émetteurs, de plusieurs niveaux de qualité et de structures », ­explique-t-il. Plus encore, les écarts cours ­acheteur-cours vendeur sur un ­FNB sont souvent inférieurs à ceux des titres ­sous-jacents qui les composent, sans compter que leurs frais de gestion ne sont en moyenne que de 0,39 %. Pour les ­FNB de titres à revenu fixe indiciel, le ­RFG moyen est même de 0,24 %.

L’analyste en fait ressortir aussi les multiples usages dans un portefeuille. Entre autres, la solution guichet unique donne un accès facile à de nombreux types de titres qui seraient autrement difficiles à acheter, par exemple les obligations de sociétés à haut rendement et les titres de dette de pays émergents. Du coup, les allocations tactiques à des secteurs spécialisés s’en trouvent facilitées et accélérées. La vente à découvert, habituellement fort complexe dans les titres obligataires, se fait en un tournemain à l’aide d’un seul symbole boursier.

Par ailleurs, le marché des ­FNB de titres à revenu fixe reste varié. Un investisseur peut gérer la duration ou la qualité de crédit des émetteurs de son portefeuille en privilégiant le placement dans un ­sous-segment d’émetteurs de titres à revenu fixe.

Également, la stratégie de vente à perte à des fins fiscales dans des comptes non enregistrés est facilitée. L’une des opérations les plus populaires à la fin de 2022 a été la vente de titres à revenu fixe pour cristalliser des pertes fiscales. La hausse des taux entraînant la chute des prix obligataires, les portefeuilles de nombreux investisseurs se retrouvaient avec des pertes non réalisées. Bon nombre ont substitué des ­FNB à des titres individuels, cristallisant ainsi les pertes tout en conservant leur exposition au secteur et en amenuisant les coûts de cette manœuvre.

Vent favorable

Dans une note d’août 2022, ­Andres ­Rincon jugeait que tout le secteur des ­FNB était entré dans une phase de plus grande maturité « avec des barrières à l’entrée qui augmentent et une compétition qui s’intensifie ». Il soutient encore ce point de vue, notant que « les coûts pour les mainteneurs de marché sont plus élevés avec plus de produits à couvrir, de telle sorte qu’il est plus difficile pour un fournisseur d’arriver avec un produit innovateur ».

Dans le secteur des ­FNB de titres à revenu fixe, ­BMO affiche le premier rang des émetteurs en termes d’actifs, avec 30 % de part de marché, suivi de ­RBC iShares (24 %), selon ­VMTD. Placements ­Vanguard, ­Placements Mackenzie et ­FNB ­Horizons viennent ensuite avec chacune une part de 7 % du marché.

Dans le secteur des titres de revenu fixe, les innovations sont relativement rares. Une exception tient aux ­FNB à gestion active, qui se multiplient. « ­BMO a récemment acquis une foule de nouveaux gestionnaires et, de ce fait, s’oriente de plus en plus vers la gestion active », fait ressortir ­Andres ­Rincon. Même dans le domaine hyperactif des fonds axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), l’émergence de nouveaux produits est clairsemée. « Ça intéresse plus les institutions, ­ajoute-t-il. On voit peu d’intérêt de la part des investisseurs individuels. Desjardins, qui s’est spécialisé dans cette voie, a montré des signes de vie, mais il ne s’agit pas de nouveaux produits, plutôt d’un changement de certains mandats pour être plus aligné sur l’objectif [carboneutre]. »

À cause du vent très favorable des taux d’intérêt plus hauts, le secteur des ­FNB obligataires fait face surtout à des occasions et à peu de défis. La plus grande de ­celles-ci tient « au retour du portefeuille classique ­60-40 », juge Dan Hallett, ­vice-président et directeur à Highview Financial. « Les obligations jouent leur rôle à nouveau, dit-il. Elles ne sont pas simplement un diversificateur, mais contribuent au rendement du portefeuille. »

Une autre occasion tient à l’apport en liquidité que permettent les ­FNB obligataires, un avantage que la crise de liquidité de mars 2020 a révélé. « À un moment où les titres obligataires individuels ne se négociaient pas, rappelle ­Dan ­Hallett, les ­FNB continuaient à s’échanger et à donner de la liquidité à ceux qui en avaient besoin. »

Erika ­Toth, directrice, distribution de ­FNB aux marchés de conseil et institutionnels à ­BMO Gestion d’actifs, souligne un seul défi, mais il est lié aux investisseurs qui se sont précipités en grand nombre vers les fonds à courte duration. « ­Les gens devraient penser à plus long terme et préserver des titres obligataires à long terme dans leur portefeuille », ­dit-elle.

Advenant une récession et une baisse des rendements obligataires, les titres à revenu fixe à long terme profiteraient davantage de ce fléchissement, car leurs prix monteraient, la relation entre le prix des obligations et leur rendement étant inverse.

L’apparition croissante de ­FNB à gestion active en titres à revenu fixe constitue un développement heureux, pense Dan Hallett. « ­Pour les obligations gouvernementales canadiennes, le recours à des ­FNB passifs fait très bien l’affaire, ­dit-il, mais dès qu’on sort de ces limites, il peut être très pertinent pour une majorité d’investisseurs d’acquérir des titres obligataires plus exotiques par l’intermédiaire de gestionnaires actifs. Jouer dans ces marchés est plus difficile qu’il y a 20 ans : la liquidité est plus friable, l’investisseur individuel n’a pas accès aux meilleurs prix même dans les réseaux de courtage à escompte. »

Par contre, ­Dan ­Hallett fait à l’endroit des ­FNB obligataires la même critique qu’il lance à tout le secteur des ­FNB : « ­Ce qui me frappe, c’est combien les choses ont perdu toute proportion. Il y a trop de produits et, ça oriente beaucoup d’investisseurs vers de mauvaises décisions. Ils changent de produits trop souvent ; ils deviennent des gestionnaires actifs et sautent d’un ­FNB à l’autre. C’est bon pour l’industrie, pas pour les investisseurs et leurs conseillers. » 

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Fonds à multiples utilités https://www.finance-investissement.com/edition-papier/profil/fonds-a-multiples-utilites/ Mon, 16 Oct 2023 04:02:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96654 GUIDE DES FNB - Ce conseiller s’en sert notamment de manière tactique et pour des stratégies fiscales.

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Travaillant depuis 26 ans à la ­Banque ­Nationale, ­Ian ­Provost a mené sa carrière au sein de la plus grande banque québécoise.

Il est conseiller principal en gestion de patrimoine et gestionnaire de portefeuille au ­Groupe ­Vo-Dignard ­Provost, gestion de fortune familiale à la ­Financière ­Banque ­Nationale.

Il a cofondé avec un associé, ­An-Lap ­Vo-Dignard, le groupe il y a 21 ans, « bientôt 22 », ­précise-t-il, fier du chemin parcouru. Son équipe gère aujourd’hui un actif de plus de 3 G$ et sert environ 700 familles.

« ­Des familles pour la plupart aisées, qui comptent sur le travail de notre équipe multidisciplinaire, notre soutien administratif, des conseillers en placement, des analystes, des gens de marketing. Nous avons aussi notre propre comité de gestion. » ­Au total, ce sont 15 employés qui permettent au groupe d’offrir à leurs clients des solutions pour l’ensemble de leurs besoins de gestion de patrimoine.

Dès leur tout début, au tournant des années 2000, les fonds négociés en ­Bourse (FNB) ont fait partie de leur arsenal d’outils.

« ­Nous avons toujours été à l’affût de nouveaux produits et de nouvelles stratégies pour répondre aux besoins de nos clients. C’est le travail de nos analystes de faire une vigie constante de ce qu’il se fait de novateur et de ce qui pourrait nous aider à mieux gérer le risque et mieux diversifier nos portefeuilles. C’est pourquoi les ­FNB ont fait partie très tôt de notre pratique », explique Ian Provost.

Ce type de produit leur offre davantage de latitude et de diversification, l’utilisation qu’ils en font cadre aussi avec leur philosophie d’investissement prudente. « ­Nous visons la préservation du capital, dans un premier temps, et la maximisation du rendement dans un deuxième temps. Et non l’inverse. Nos clients sont aisés et leur préoccupation première est de préserver leur actif. »

Leur emploi des ­FNB a passablement évolué avec le temps. « ­Nous les utilisions de manière plus passive au départ, tandis qu’aujourd’hui – bien appuyés par nos analystes –, nous avons élargi le spectre de leur usage. »

Le conseiller en placement mentionne leur côté liquide, qui leur permet plus d’agilité et de rapidité d’exécution. « L’arrivée d’une offre plus variée de ­FNB nous a donné cette agilité additionnelle, en plus de nous permettre de diversifier des styles de gestion de façon passive et ponctuelle en diminuant ou en augmentant l’exposition à un secteur d’activité donné ou à une région géographique. Cela représente en ce sens un outil drôlement intéressant. »

Pertinents, les ­FNB de titres à revenu fixe

Cette liberté d’action et cette flexibilité sont, par exemple, ce qui les a incités à utiliser les ­FNB pour se protéger des hausses de taux d’intérêt. « L’an dernier, on a utilisé ponctuellement des ­FNB d’indices obligataires de très courte durée, ce qui nous a permis de travailler sur la duration de notre [portefeuille de titres à] revenu fixe. Il existe des ­FNB avec des durées aussi courtes qu’un trimestre, cela permet de nous protéger et d’être moins touchés par les hausses de taux », dit Ian Provost.

Inversement, s’ils jugent qu’ils ont atteint un certain seuil et qu’ils veulent se déplacer sur la courbe des rendements obligataires, les conseillers pourront choisir d’autres types de ­FNB avec des durées plus longues.

Il évoque aussi leur utilisation dans la foulée de la banqueroute récente de la ­Silicon Valley Bank. Celle-ci avait ébranlé le secteur financier américain, lequel se négociait dans son ensemble à des valeurs historiquement basses.

« ­Sans sélectionner des titres en particulier, l’utilisation de FNB nous a permis d’être exposés rapidement au secteur des grandes banques américaines et de profiter de ce que nous jugions être une bonne occasion d’achat. Et lorsque notre comité de gestion trouve que ce n’est plus à propos, il est facile de défaire la transaction. »

Dans le même esprit, ­Ian ­Provost rappelle que la chute importante des marchés au commencement de la crise sanitaire en 2020 a représenté une occasion d’achat pour les actions. « ­Par l’intermédiaire des ­FNB, nous avons pu rapidement diminuer notre exposition aux titres à revenu fixe et augmenter notre exposition en actions, une catégorie d’actifs qui avait été en défaveur. »

Ian ­Provost se souvient d’ailleurs de cette période de turbulence et de l’ampleur de la charge de travail au plus fort de la période de confinement.

« ­Même si physiquement nous étions isolés comme tout le monde, nous avons été très présents pour nos clients afin de bien gérer le stress, leur éviter de faire des erreurs et de vendre au mauvais moment. »

Parler aux clients était crucial. « ­Il y avait un grand besoin de communiquer et toute notre équipe a été très présente. » C’est aussi le cas dans le contexte actuel de la hausse des taux d’intérêt, un phénomène qui a été moins connu au cours des dernières décennies. « ­Il faut faire un certain travail d’éducation. Expliquer ce qui peut se passer. Expliquer la pression que cela suscite sur la valeur marchande temporaire du portefeuille d’un particulier, etc. »

Utiles pour décaisser

Par ailleurs, dans une optique de gestion active, les ­FNB peuvent aussi être utiles pour faire des rééquilibrages, selon Ian Provost. « ­Si l’on fait de l’allocation sectorielle, il y a moyen de réduire rapidement l’exposition aux actions pour surpondérer les obligations sans avoir à vendre de titres [individuels]. »

Ian ­Provost constate aussi l’utilité des ­FNB pour les clients qui sont en période de décaissement.

Prenons le cas d’un client qui détient à la fois des parts de FNB d’actions américaines et des actions individuelles de certaines entreprises américaines. Pour différentes raisons, son conseiller juge préférable de conserver ­celles-ci à long terme, mais qu’il est temps de réduire l’exposition du portefeuille du client au marché américain. Le représentant pourrait alors privilégier la vente des FNB plutôt que des titres individuels, en raison de leur facilité de négociation.

Il estime aujourd’hui que la partie de l’actif dans leur portefeuille type qui se retrouve dans des FNB est de 5 à 15 %, mais précise que cette donnée est plutôt variable et dépend des périodes. Leur utilisation se fait en périphérie du portefeuille de type ­cœur-satellite.

Ian ­Provost mentionne, par exemple, que sur le plan international, les ­FNB peuvent être fort commodes. « ­Nous sommes excellents pour la gestion d’actions canadiennes et américaines, compte tenu notamment de notre géolocalisation. Mais en étant sur un autre fuseau horaire pour les marchés boursiers étrangers, les ­FNB qui détiennent des titres internationaux ou des gestionnaires institutionnels externes peuvent être des ressources utiles pour optimiser notre gestion de portefeuille. »

Le représentant note par ailleurs que les ­FNB peuvent aussi être avantageux pour mettre en œuvre la stratégie de vente à perte de titres à des fins fiscales dans les comptes non enregistrés. « ­Si, par exemple, dans une période comme l’année dernière, des titres bancaires de qualité que l’on voudrait conserver à long terme représentaient une perte fiscale temporaire, il est possible de vendre ces titres et d’acheter l’indice bancaire pendant trente jours afin de rester exposé au secteur, puis de déclencher la perte fiscale pour les clients à des fins d’impôt et de réintégrer ensuite les positions au terme du délai », ce qui permet d’éviter l’application des règles sur les pertes apparentes.

Le gestionnaire de portefeuille est d’avis que l’élan et la popularité des ­FNB sont appelés à se poursuivre. « ­Cela ne va pas arrêter et nous demeurons ouverts et disposés à [en tirer parti], car ce sont des outils utiles. » ­Il précise par ailleurs qu’outre les ­FNB de la ­BN, son équipe fait appel aussi aux produits d’autres manufacturiers, comme iShares (BlackRock) et ­Vanguard.

« ­Nous restons ouverts aux produits novateurs qui peuvent nous interpeller. Il existe, par exemple, des ­FNB à structure de revenu qui peuvent être des produits intéressants pour les gens en période de décaissement et qui méritent notre attention. »

À l’heure actuelle, son équipe et lui utilisent à la fois des FNB indiciels (à gestion passive) et des FNB à gestion active qui ciblent des secteurs particuliers.

Interrogé à savoir si les FNB répondaient à un besoin particulier de leurs clients, le conseiller a rappelé que certains avaient posé des questions par rapport à ce produit, mais que leur clientèle leur faisait confiance et que l’utilisation de ­FNB s’inscrivait dans une stratégie globale de gestion de portefeuille.

Quel conseil ­a-t-il pour un représentant qui commence à travailler avec les FNB ? « ­Qu’il se joigne à notre équipe », répond-il à la blague.

« ­Plus sérieusement, d’abord de s’assurer de bien comprendre la structure des fonds dans lesquels il songe investir. Il faut prendre le temps de bien décortiquer le produit et éviter de tomber dans le piège du ­FNB qui n’ajoute rien au portefeuille. »

Étant donné la croissance rapide de l’offre dans ce secteur, ­
Ian ­Provost soutient que la prudence reste de mise et qu’il faut rester vigilant à propos des produits dans lesquels on investit.
 

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Nouvelle catégorie de FNB de titres à revenu fixe https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/nouvelle-categorie-de-fnb-de-titres-a-revenu-fixe/ Wed, 13 Sep 2023 10:26:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96161 Leurs gestionnaires vendront des options sur ces actifs.

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Le secteur des fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens est sur le point d’accueillir ses premiers fonds de titres à revenu fixe qui incluront une stratégie de vente d’options d’achat couvertes, selon Valeurs mobilières TD. Deux fonds canadiens lanceront des stratégies sur ce plan.

Ainsi, malgré le fait que le marché des FNB d’actions qui utilisent des stratégies de ventes d’options d’achat et d’options de vente soit bien développé, ce n’est pas le cas du côté des FNB de titres à revenu fixe qui combinent ces stratégies. Les choses vont changer, note Valeurs mobilières TD.

Le 28 août 2023, Hamilton a déposé un prospectus pour le Hamilton U.S. Bond Yield Maximizer ETF (HBND), et peu de temps après, Harvest a déposé le Harvest Premium Yield Treasury ETF (HPYT), tous deux visant à améliorer les rendements des bons du Trésor américain à long terme.

« Avec ces deux dépôts, le Canada devrait bientôt entrer sur le marché des options d’achat couvertes à revenu fixe, qui s’est avéré particulièrement intéressant dans le contexte actuel de taux d’intérêt élevés. Bien que les rendements attendus de ces FNB n’aient pas été officiellement publiés, on peut affirmer sans risque de se tromper, compte tenu des titres comparables cotés aux États-Unis, que ces FNB devraient rapporter plus de 10 %, avec une combinaison de revenus et de gains en capital », lit-on dans une note de Valeurs mobilières TD.

Aux États-Unis, des FNB sur les options d’achat couvertes du Trésor américain sont disponibles depuis plus d’un an. Le premier FNB du genre a été l’iShares 20+ Year Treasury Bond BuyWrite Strategy ETF (TLTW), lancé le 22 août 2022, selon le courtier.

« Le FNB a accumulé 650 millions de dollars en un an, avec un rendement de 19,37 % sur 12 mois. Il convient de noter que le niveau de rendement dépend fortement de la volatilité sous-jacente des options d’achat émises et de l’environnement des taux d’intérêt, qui peuvent varier considérablement de temps à autre », soulignent les auteurs de Valeurs mobilières TD.

 

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Les FNB de marché monétaire restent en vogue en août https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-de-marche-monetaire-restent-en-vogue-en-aout/ Wed, 13 Sep 2023 09:41:53 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96155 FOCUS FNB – Or, les FNB d’action du secteur de l’énergie subissent des rachats nets.

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Le marché des fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens a été stable en août 2023. Il a enregistré des créations de 2,9 milliards de dollars (G$), soit un résultat équivalent à celui enregistré en juillet. Par conséquent, les entrées nettes dans les FNB canadiens s’élèvent à 25,3 G$ depuis le début de l’année, dont 15,4 G$ pour les titres à revenu fixe et 7,8 G$ pour les actions, ce qui porte l’actif géré cumulatif en FNB cotés au Canada à 358 G$, selon Banque Nationale Marchés Financiers (BNMF)

En août 2023, les FNB à revenu fixe ont dominé le marché avec 2,6 G$ en créations nettes, soit 800 millions de dollars (M$) de plus qu’en juillet. Les FNB qui ont généré le plus de créations nettes sont encore une fois ceux qui ciblent le marché monétaire et les comptes à intérêt élevé, avec près d’1 G$ d’entrées nettes dirigées vers des produits tels que CSAV, CASH, PSA, ZMMK et MNY, selon les analystes de BNMF, dont Daniel Straus, Tiffany Zhang, Linda Ma et Shubo Yan. Les FNB du marché monétaire ont enregistré des entrées nettes de 7,5 G$ depuis le début de l’année, représentant à ce jour 46 % des actifs de la fin de 2022 pour cette catégorie.

Les FNB d’obligations canadiennes à rendement global ont enregistré des entrées de fonds de 529 M$, ce qui a porté leur actif cumulatif à 30,5 G$. Les FNB de titres à revenu fixe américains et nord-américains ont affiché des créations nettes de 716 M$ en août.

Pente glissante pour les FNB d’actions

Les FNB d’actions ont attiré moins de capital en août. Ils ont récolté 408 M$ en entrées nettes toutes catégories confondues comparativement à 940 M$ le mois précédent. La baisse de la demande s’accentue pour les FNB d’actions, par rapport aux créations nettes de 1,8 G$ réalisées en juin.

Pour les FNB d’actions sectoriels, le sous-secteur des FNB de société de l’énergie a subi des rachats historiques de 510 M$ en août, ce qui représente un recul de près de 15 % par rapport à l’actif de ce sous-secteur au mois précédent. L’actif sous gestion s’établit à la fin d’août à 3,3 G$. Il faut remonter à novembre 2021 pour retrouver des sorties notables (380 M$) dans ce sous-secteur, qui avait par ailleurs connu son meilleur mois des trois dernières années en mars 2022, avec des entrées nettes de près de 500 M$. Le FNB XEG (iShares), un produit phare dans l’industrie depuis plusieurs années, a connu des rachats nets à lui seul de 467 M$ en août à la suite d’un important rachat institutionnel, signale le rapport de BNMF.

Le secteur des technologies redresse quant à lui la tête avec des entrées nettes de 160 M$, principalement en raison des créations du fonds TEC. Il poursuit sur sa lancée de juillet, mois durant lequel il avait coiffé au poteau le secteur financier pour les créations nettes.

Affaiblis par le ralentissement de l’énergie, les FNB d’actions sectoriels performent moins bien en août. Ils engrangent des entrées nettes de 336 M$ et cumulent des actifs de 28,6 G$, ce qui représente une diminution de près d’1 G$ par rapport à juillet. Les FNB de types ESG ont récolté 156 M$ en août, soit beaucoup moins que les 589 M$ de juillet.

Les FNB canadiens de cryptoactifs ont subi des sorties nettes de fonds de 201 M$, menées par les FNB libellés en dollars américains comme BTCC/U. Les experts de BNMF indiquent que ces sorties se situent dans un contexte de spéculations entourant l’imminence d’une décision de la Securities and Exchange Commission vise à permettre les FNB de bitcoins aux États-Unis.

Sur le plan géographique, les principales sorties de fonds des FNB d’actions canadiens ont été enregistrées aux États-Unis (HXS, ESGY, QQC/F, XQQ, XSP) et au Canada (HXT, TTP). Les marchés développés, les marchés émergents (XSEM) et les régions du monde (TEC, XEQT, VEQT) ont fait l’objet de créations importantes, « en raison de la forte demande d’exposition à l’étranger qui a fait passer les flux nets d’actions en territoire positif », indiquent les analystes de BNMF.

Un nouveau fournisseur et des lancements

Cinq nouveaux FNB ont été lancés en août. Un nouveau joueur a rejoint la liste des fournisseurs de FNB canadiens. Forstrong Global Asset Management, un gestionnaire de fonds fondé en 2021, a procédé au lancement de quatre nouveaux FNB activement gérés et orientés vers les marchés étrangers. Ils totalisent des actifs de 4 M$. AGF a lancé pour sa part un FNB sur les options d’achat couvertes.

Les dix principaux émetteurs de FNB au Canada ont enregistré des entrées de fonds en août. Les plus importantes ont été faites par RBC iShares (763 M$), Horizons (620 M$) et Vanguard (460 M$). Invesco est le seul émetteur de ce groupe de 10 à afficher des sorties importantes (-110 M$). La moins bonne performance du sous-secteur de l’énergie a également nui aux flux de Ninepoint Partners, qui a perdu 39 M$, rapporte BNMF.

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Multiples utilisations des FNB de titres à revenu fixes https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/hadiza-djataou/multiples-utilisations-des-fnb-de-titres-a-revenu-fixes/ Wed, 09 Aug 2023 10:04:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95516 FOCUS FNB – Ils peuvent aider à effectuer une gestion active de cette catégorie d’actifs.

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La croissance des fonds négociés en Bourse (FNB) à travers les segments du marché des titres à revenu fixe est notable. Les actifs en FNB de revenu fixe inscrit à la cote au Canada ont atteint 94 milliards de dollars au 30 juin 2023, selon Morningstar Bloomberg en croissance de 88,4% sur 5 ans. Il est de ce fait important d’explorer les applications et les avantages de tels fonds pour les conseillers et les gestionnaires de titres à revenu fixe en quête de génération d’alpha pour leurs clients.

Les gestionnaires de titres à revenu fixe visent à surperformer le marché ou un indice de référence spécifique, comme l’indice de l’univers des obligations canadiennes FTSE par exemple. La gestion active implique l’utilisation de stratégies telles que l’allocation sectorielle/pays, la gestion de la durée, et les arbitrages à travers le spectre du crédit pour améliorer les rendements tout en réduisant les risques et la volatilité. Alors que la gestion du revenu fixe implique traditionnellement l’achat et la détention d’obligations, les FNB, à la fois indiciels et à gestion active, sont des outils efficaces pour exprimer une vue de la duration ou du crédit au sein des portefeuilles. Ils offrent également une liquidité accrue, permettant aux gestionnaires d’ajuster rapidement leurs positions en réponse aux changements du marché.

Les avantages de l’utilisation des FNB dans la gestion active de la catégorie des titres revenu fixe sont multiples. Voici un résumé des principaux.

  • Diversification : Les FNB permettent une exposition à une grande variété d’obligations dans différents secteurs, pays et notations de crédit. Cela réduisant ainsi le risque associé aux obligations individuelles.
  • Liquidité : Comme les FNB sont négociés sur des plateformes boursière de la même façon que des actions, ils offrent la possibilité d’entrer et de sortir rapidement des positions. Cette caractéristique les rend particulièrement utiles pendant les périodes de volatilité du marché, où des ajustements rapides peuvent être nécessaires.
  • Transparence : Les FNB divulguent leurs actifs sous-jacents quotidiennement, offrant un niveau de transparence rarement vu chez d’autres outils d’investissement. Cette fonctionnalité permet aux gestionnaires d’avoir une vue claire de leur exposition à des secteurs, des notations et des échéances spécifiques.
  • Frais moindres : Les FNB ont généralement des ratios de frais plus bas que les fonds communs de placement de titres à revenu fixe. De plus, la capacité à négocier des FNB comme des actions permet aux investisseurs de mettre en œuvre des changements d’allocation stratégiques et tactiques plus efficacement.
  • Flexibilité : Les FNB peuvent être achetés et vendus tout au long de la journée de négociation au prix du marché. Ils peuvent également être utilisés dans des stratégies de négociation sophistiquées, telles que la vente à découvert ou l’achat sur marge.

Permettez-moi de détailler certains de ces avantages, en commençant par la liquidité. On dit souvent que la liquidité d’un FNB est au moins égale à celle de son actif sous-jacent. Il n’est pas rare que la liquidité d’un fonds soit même supérieure, comme dans certains segments de marché, comme les obligations souveraines des marchés émergents et les prêts à effet de levier, où les FNB qui détiennent ces titres fournissent une liquidité plus élevée que celles de leurs instruments sous-jacents. Cela est dû à la facilité avec laquelle les FNB peuvent être achetés et vendus sur le marché secondaire, réduisant le besoin de transactions directes avec un grand nombre d’obligations sous-jacentes qui peuvent être moins liquides. De plus, les créations et rachats en espèces des FNB peuvent aider à augmenter la liquidité des instruments sous-jacents.

Par ailleurs, nous utilisons régulièrement des FNB dans la gestion de nos portefeuilles pour exprimer des vues de marché, qu’elles soient stratégiques ou tactiques. Par exemple, cette année et l’année dernière, nous avons utilisé tactiquement un FNB indiciel sur la dette émergente libellée en monnaie locale pour exprimer notre vue positive sur la dette locale des marchés émergents. Des pays d’Amérique latine tels que le Brésil et le Mexique ont commencé à augmenter leurs taux d’intérêt clés en 2021, bien avant la Réserve fédéral américaine (Fed). Ces actions ont aidé à désensibiliser leurs dettes contre la hausse des taux de la Fed et un dollar fort. La dette émergente en monnaie locale a bien performé cette année avec des rendements autour de 15% au Brésil quand l’univers agrégé canadien a délivré environ 1,7% de rendement pour la même période.

Un autre exemple de la flexibilité des FNB est le fait qu’il permet une allocation à une grande variété de catégories d’actifs, par exemples les prêts à effet de levier. Les prêts à effet de levier sont une sous-catégorie d’actifs similaire au rendement élevé. La principale différence est que les prêts à effet de levier ne comportent pas de risque de taux d’intérêt et ont une duration nulle. Ils sont des instruments privilégiés dans un environnement de hausse des taux car leur performance n’est pas touchée par des taux plus élevés, contrairement aux obligations à rendement élevé.

Par ailleurs, ces dernières années, les FNB de revenus fixes, qu’ils soient indexés ou actifs, ont augmenté en taille, en diversité et en complexité. Le développement de FNB dédié aux labels environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) aide les gestionnaires d’obligations à atteindre des objectifs financiers supplémentaires comme le financement de la transition vers une économie plus verte et à amplifier l’impact et la durabilité lors de l’investissement.

Risques spécifiques

Bien que les FNB apportent des avantages notables dans la gestion active des revenus fixes, ils viennent également avec la nécessité de gérer des risques spécifiques. Le principal serait l’erreur de suivi : cette divergence se produit lorsque la performance du FNB – actif ou indiciel – diverge de l’indice qu’il suit. Plus précisément, les FNB actifs cherchent à surperformer un indice de référence plutôt qu’à le répliquer, donc ils peuvent souffrir d’une erreur de suivi. L’utilisation des FNB peut donc conduire à des résultats légèrement différents des rendements attendus qu’un gestionnaire d’obligations avait anticipés lors de l’allocation.

L’avènement des FNB a incontestablement transformé le paysage financier, offrant de nouvelles occasions et défis. Pour la gestion active des revenus fixes, les FNB fournissent un outil dynamique et efficace qui favorise la diversification, la liquidité et la flexibilité. Le monde en évolution des FNB mérite certainement une attention particulière, avec son potentiel pour remodeler les stratégies d’investissement traditionnelles qui est indéniable. Mais l’essence d’un bon investissement reste de comprendre ce que vous possédez, pourquoi vous le possédez, et comment il s’intègre dans le contexte plus large de vos objectifs financiers.

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