Forum FinTech Canada – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 08 Oct 2024 14:34:06 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Forum FinTech Canada – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 IA générative dans le secteur financier: l’humain reste indispensable https://www.finance-investissement.com/edition-papier/une/ia-generative-dans-le-secteur-financier-lhumain-reste-indispensable-2/ Tue, 15 Oct 2024 04:12:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103388 Bien que l'IA soit devenue un indispensable.

L’article IA générative dans le secteur financier: l’humain reste indispensable est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’intelligence artificielle (IA) générative est devenue incontournable pour les institutions financières. Bien que son adoption suscite des inquiétudes et ne soit pas sans défis, elle permet d’automatiser certaines tâches administratives offrant d’importants gains d’efficacité, ont souligné des experts lors du 11e Forum Fintech Canada tenu à Montréal en septembre.

Antoine Amend, directeur technique principal pour les services financiers à Databricks, une plateforme qui aide les entreprises à construire, mettre à l’échelle et gouverner les données, souligne que l’IA générative change la façon dont les utilisateurs interagissent avec les technologies financières. Grâce à l’IA, les employés gagnent en efficacité et en temps, ce qui leur permet de se concentrer davantage sur des tâches stratégiques plutôt que sur des processus administratifs.

« L’IA se démocratise. Les utilisateurs peuvent désormais comprendre et intégrer ces technologies dans leur quotidien, sans avoir à solliciter constamment des technologues », affirme-t-il.

Les institutions financières trouvent ainsi de multiples applications à l’IA. Kevin Levitt, responsable mondial du développement du secteur financier à Nvidia, indique que l’IA est souvent utilisée en premier pour améliorer les interactions des services à la clientèle des institutions financières en réduisant le nombre d’appels.

Le rôle des employés dans les agences bancaires et les centres d’appels demeure donc des plus pertinents. « Les clients veulent toujours parler à un être humain pour certaines questions complexes. L’IA ne remplace pas cette relation, elle l’enrichit », dit Yannick Lallement, chef de l’intelligence artificielle à la Banque Scotia.

C’est le cas dans son institution, qui utilise l’IA pour gérer des interactions basiques avec les clients grâce à des outils comme les chatbots, et résumer les conversations pour les agents humains, qui peuvent ensuite reprendre la discussion en temps réel, illustre-t-il.

Auparavant, l’agent au service à la clientèle de la Banque Scotia avait accès à une simple transcription de l’échange entre le chatbot et le client, poursuit Yannick Lallement. L’IA générative fournit désormais en quelques secondes un résumé de l’échange et produit un sommaire structuré qui permet à l’agent de prendre ensuite le relai.

L’IA générative sert également à améliorer certains processus liés à la conformité réglementaire, au traitement des plaintes et à la lutte contre la fraude. « La fraude est un domaine dans lequel l’IA peut faire une énorme différence, et c’est un excellent point de départ pour les institutions », mentionne Kevin Levitt.

« L’IA permet de résumer de longs documents et d’extraire des informations pertinentes pour cerner les risques opérationnels ou détecter des fraudes », illustre Parinaz Sobhani, associée directrice et cheffe de l’intelligence artificielle chez Sagard.

L’IA générative est ainsi utilisée pour analyser des incidents financiers en parcourant des bases de données complexes, et pour repérer des risques en se basant sur des descriptions textuelles détaillées. Cela renforce la capacité des institutions financières à prévenir les crimes financiers, comme le blanchiment d’argent, en offrant un contexte plus riche que les recherches ponctuelles traditionnelles.

Les défis de l’adoption

Cependant, cette technologie suscite également diverses inquiétudes. Les « hallucinations » ou les erreurs générées par les modèles d’IA peuvent être problématiques, surtout si elles ne sont pas détectées rapidement. Pour contrer ces risques, les experts insistent sur la nécessité d’une supervision humaine constante et d’une formation adéquate des employés. « Il faut comprendre ce que l’IA peut et ne peut pas faire, et former les employés à déterminer ces limites », souligne Yannick Lallement.

Pour maximiser les résultats de l’IA, l’intégrité des données est cruciale, signale Kevin Levitt. Il recommande de débuter par une gestion rigoureuse des données, en s’assurant de leur fiabilité et de leur disponibilité.

Le scepticisme envers des « modèles boîtes noires » est également un frein à l’adoption massive de l’IA dans le secteur financier. Ces modèles, en raison de leur opacité, soulèvent des questions sur la transparence et l’équité des décisions prises par l’IA. De plus, les impacts environnementaux de l’IA, notamment en termes de durabilité et d’empreinte carbone, sont une autre source de préoccupations.

Malgré ces réserves, l’introduction de ChatGPT en 2022 a provoqué un véritable bouleversement dans le secteur financier. Les fintechs, comme Arteria AI, ont rapidement été inondées de demandes de la part d’institutions financières. Shelby Austin, co-fondatrice et cheffe de la direction de cette fintech établie à Toronto, a rapporté qu’« il y avait tellement de buzz autour de l’IA que les banques ne savaient pas comment gérer leurs systèmes hérités ».

En effet, la majorité des institutions financières s’appuient encore sur des systèmes informatiques anciens, souvent peu compatibles avec les technologies modernes comme l’IA générative, capable de générer du texte, des images, des vidéos ou d’autres médias en réponse à des requêtes. Pour pouvoir exploiter tout le potentiel de l’IA générative, les institutions financières doivent donc adapter ces systèmes ou en développer de nouveaux.

Il s’agit de processus qui requièrent des investissements massifs, et le rendement du capital investi n’est pas toujours immédiat, prévient Dave Henderson, président des Solutions intelligentes et de l’innovation à CGI. Au sein de l’entreprise montréalaise, l’activité de consultation informatique auprès des entreprises pour les aider à adapter leurs systèmes à l’IA générative a pris une ampleur inégalée depuis quelques années.

Cependant, malgré la complexité des systèmes existants, l’IA a déjà permis d’améliorer la communication avec les clients. Selon Shelby Austin, l’IA a notamment permis d’accélérer les échanges avec les clients d’au moins 50 %. Ce gain tangible a aidé à justifier les investissements.

Une adoption progressive de l’IA

Pour s’adapter à cette nouvelle réalité technologique, les institutions financières optent souvent pour une approche progressive. Plutôt que de transformer l’ensemble de leurs systèmes en une seule fois, elles procèdent par étapes.

La Banque Scotia privilégie l’utilisation de l’IA pour améliorer la productivité interne avant de déployer des applications destinées aux clients. Elle utilise l’IA pour certaines tâches comme l’analyse de documents complexes, ou pour faciliter la gestion des audits, l’évaluation des risques et la conformité.

Selon Yannick Lallement, « plus on monte en complexité, plus cela devient coûteux à mettre en place ». L’approche par petits pas adoptée par la banque lui permet de gérer l’évolution rapide de l’IA tout en minimisant les risques.

Pour réussir l’adoption de l’IA générative, les entreprises doivent déterminer les domaines où cette technologie peut vraiment changer la donne, sans pour autant ignorer l’importance des compétences humaines. Il s’agit de trouver le carrefour idéal entre technologie et interaction humaine, comme l’ont noté plusieurs experts.

L’adaptation des systèmes hérités à l’IA représente un défi considérable, mais les progrès réalisés démontrent que cette transformation est possible. Dans cette course, les institutions financières recherchent l’équilibre entre l’investissement nécessaire et les gains tangibles en matière de productivité, de gestion des risques et de satisfaction client. Les fintechs, grâce à leur agilité et leur expertise, jouent un rôle clé dans cette transformation.

L’article IA générative dans le secteur financier: l’humain reste indispensable est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
IA générative vs systèmes hérités : le grand combat https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/ia-generative-vs-systemes-herites-le-grand-combat/ Wed, 02 Oct 2024 10:57:38 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103010 Les technologies financières peuvent aider.

L’article IA générative vs systèmes hérités : le grand combat est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’intelligence artificielle (IA) générative est devenue incontournable pour les institutions financières. Elle permet notamment d’automatiser certaines tâches administratives, offrant ainsi d’importants gains d’efficacité.

Cependant, cette technologie présente des défis importants, tels que les erreurs potentielles et les « hallucinations » de l’IA, ont souligné des experts lors du 11e Forum Fintech Canada, qui s’est tenu à Montréal les 10 et 11 septembre. De plus, l’adaptation des systèmes hérités constitue un obstacle majeur à surmonter pour en tirer pleinement profit.

Des investissements colossaux

La majorité des institutions financières s’appuient encore sur des systèmes informatiques anciens, souvent peu compatibles avec les technologies modernes comme l’IA générative, capable de générer du texte, des images, des vidéos ou d’autres médias en réponse à des requêtes. Pour pouvoir exploiter tout le potentiel de l’IA générative, les institutions financières doivent donc adapter ces systèmes ou en développer de nouveaux.

Ce processus requiert des investissements massifs, et le retour sur investissement (ROI) n’est pas toujours immédiat, a souligné Dave Henderson, président des Solutions intelligentes et de l’innovation chez CGI. Au sein de l’entreprise montréalaise, l’activité de consultation informatique auprès des entreprises pour les aider à adapter leurs systèmes à l’IA générative a pris une ampleur inégalée.

Les géants mondiaux tels que CGI s’appuient sur l’innovation des fintechs pour aider leurs clients à faire évoluer leurs systèmes. « Les fintechs peuvent aider l’industrie à innover et à transformer ces systèmes hérités. Elles jouent un rôle crucial en créant des technologies qui permettent de rendre les données des entreprises compatibles avec les systèmes d’IA », estime Dave Henderson.

Un engouement soudain pour l’IA

L’introduction de ChatGPT en 2022 a provoqué un véritable bouleversement dans le secteur financier. Les fintechs, comme Arteria AI, ont rapidement été inondées de demandes de la part des institutions financières. Shelby Austin, co-fondatrice et cheffe de la direction de cette fintech basée à Toronto, a rapporté qu’« il y avait tellement de buzz autour de l’IA que les banques ne savaient pas comment gérer leurs systèmes hérités. »

Cependant, malgré la complexité des systèmes existants, l’IA a déjà permis d’améliorer la communication avec les clients. Selon Shelby Austin, l’IA a notamment permis d’accélérer les échanges avec les clients d’au moins 50 %. Ce retour tangible a aidé à justifier les investissements.

Une adoption progressive de l’IA

Pour s’adapter à cette nouvelle réalité technologique, les institutions financières optent souvent pour une approche progressive. Plutôt que de transformer l’ensemble de leurs systèmes en une seule fois, elles procèdent par étapes.

La Banque Scotia privilégie l’utilisation de l’IA pour améliorer la productivité interne avant de déployer des applications destinées aux clients. Elle utilise déjà l’IA pour certaines tâches comme l’analyse de documents complexes, notamment pour faciliter la gestion des audits, l’évaluation des risques et la conformité.

Selon Yannick Lallement, chef de l’intelligence artificielle à la Banque Scotia, « plus on monte en complexité, plus cela devient coûteux à mettre en place. » L’approche par petits pas adoptée par la banque lui permet de gérer l’évolution rapide de l’IA tout en minimisant les risques.

Des applications diversifiées de l’IA

En parallèle, l’IA trouve d’autres applications au sein des institutions financières. Kevin Levitt, responsable mondial du développement du secteur financier chez Nvidia, a indiqué que l’IA est souvent utilisée en premier pour améliorer les interactions des services à la clientèle des institutions financières en réduisant le nombre d’appels.

En outre, l’IA joue un rôle central dans la lutte contre la fraude, en réduisant notamment les faux positifs, qui se produisent lorsqu’un outil de détection de l’IA identifie à tort un texte produit par un humain comme étant généré par l’IA. « La fraude est un domaine dans lequel l’IA peut faire une énorme différence, et c’est un excellent point de départ pour les institutions », mentionne-t-il.

Pour maximiser les résultats de l’IA, l’intégrité des données est cruciale, signale Kevin Levitt. Il recommande de débuter par une gestion rigoureuse des données, en s’assurant de leur fiabilité et de leur disponibilité.

Les petites entreprises aussi tirent parti de l’IA

Ce ne sont pas seulement les grandes institutions financières qui bénéficient des avancées en IA. Mara Reiff, cheffe de la direction chez FreshBooks, une fintech canadienne spécialisée dans les logiciels de comptabilité pour PME, a indiqué que les petites entreprises utilisent de plus en plus l’IA pour améliorer leur efficacité et réduire leurs coûts. FreshBooks, par exemple, est utilisé dans plus de 100 pays et aide plusieurs millions de PME à gérer leurs affaires en automatisant des tâches complexes.

Pour implanter l’IA générative, Mara Reiff conseille aux petites entreprises d’adopter une approche progressive, similaire à celle des grandes banques : « Vous devez commencer par sortir vos données des systèmes hérités, et créer de la valeur progressivement. Si vous êtes une petite entreprise, voyez comment tirer parti de ce qui existe déjà pour maximiser les résultats. »

L’adaptation des systèmes hérités à l’IA représente un défi considérable, mais les progrès réalisés démontrent que cette transformation est possible. Dans cette course, les institutions financières recherchent l’équilibre entre l’investissement nécessaire et les gains tangibles en matière de productivité, de gestion des risques et de satisfaction client. Les fintechs, grâce à leur agilité et leur expertise, jouent un rôle clé dans cette transformation.

L’article IA générative vs systèmes hérités : le grand combat est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Oxia Initiative : quand les données propulsent la transition https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/oxia-initiative-quand-les-donnees-propulsent-la-decarbonation/ Tue, 01 Oct 2024 11:02:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103182 DÉVELOPPEMENT — La jeune pousse fait partie de la première cohorte d’ElleFintech.

L’article Oxia Initiative : quand les données propulsent la transition est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
En 2018, Emmanuelle Tavernier a fondé Oxia Initiative, une jeune pousse qui aide les entreprises et les investisseurs à calculer et divulguer leur empreinte carbone. Sa vision : contribuer à permettre à l’humanité de vivre en harmonie avec la nature.

Pour la jeune femme, il y a urgence. « Nous n’avons que 10 ans pour inverser la tendance et décarboner l’économie. C’est la survie de l’humanité qui est en jeu », affirme-t-elle.

Après des études au sein de grandes écoles de commerce, Emmanuelle débute sa carrière à la Société Générale en France avant de se joindre à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) comme analyste des marchés boursiers. Cette passionnée de mathématiques trouve son travail stimulant intellectuellement. Cependant, elle ressent un décalage avec ses valeurs personnelles et décide de se former en finance durable, en ESG (environnement, social, gouvernance). Son passage à l’ONU dans le domaine des risques climatiques et de la finance carbone renforce sa volonté d’allier finance et impact environnemental.

C’est chez Fondaction qu’elle prend pleinement conscience des défis liés à la collecte de données ESG. Chargée de suivre l’empreinte carbone de quelque 600 entreprises à l’aide de simples tableurs, elle réalise que l’industrie manque cruellement d’outils pour réaliser cette tâche. Cette expérience sera le catalyseur pour la création d’Oxia Initiative, une plateforme automatisée et collaborative qui permet aux entreprises de mesurer leur empreinte carbone et de recevoir du soutien pour accélérer leur décarbonation.

Dans un contexte où environ 10 % des entreprises risquent de disparaître faute de pouvoir s’adapter aux exigences de la transition écologique, l’innovation technologique d’Oxia permet aux fonds d’investissement d’identifier les entreprises prêtes à relever ce défi. Pour Emmanuelle Tavernier, la clé se trouve dans l’exploitation des données réelles et dans l’utilisation de moyennes, comme c’est le cas en général. « Ce sont les entreprises qui détiennent les données réelles, mais elles n’ont pas les moyens de les utiliser efficacement. Oxia peut les aider à générer automatiquement des rapports ESG conformes aux standards internationaux à partir de leurs données. »

L’ambition d’Emmanuelle Tavernier ne s’arrête pas là. Elle veut faire d’Oxia le hub de données ESG le plus précis d’ici trois ans. Avec une équipe de cinq personnes, composée d’experts informatiques et de spécialistes ESG, l’entreprise a démarré grâce à une aide du ministère québécois de l’Économie et de l’Innovation et bénéficie du soutien de Cycle Capital. Sélectionnée à l’automne 2022 pour l’Accélérateur Cycle Momentum avec 5 autres start-ups des technologies propres, Oxia s’étend au Canada et à l’international, avec des partenariats en Colombie-Britannique, à New York et en Californie.

En parallèle, Emmanuelle Tavernier a été choisie pour se joindre à la première cohorte du programme ElleFintech de Finance Montréal, une initiative qui vise à accompagner les femmes entrepreneures dans le secteur des fintechs. Ce programme inclut une formation au « pitch » à l’écrit afin d’aider les participantes à simplifier leur message tout en le rendant accessible pour un public varié. Il propose également un coaching sur la présentation orale afin de se démarquer dans un environnement compétitif, ainsi qu’une formation sur la recherche de financement, avec des partenaires comme la Banque Scotia et Luge Capital.

Le programme met en lumière les défis uniques auxquels les femmes en fintech sont confrontées, comme l’explique Elsa Vande Voorde, spécialiste en innovations technologiques à Finance Montréal : « Alors que les hommes bénéficient généralement d’une présomption de compétence, les femmes doivent souvent répondre à des questions sur les obstacles qu’elles pourraient rencontrer, ce qui les oblige à prouver leur expertise encore davantage. »

Comme Emmanuelle Tavernier, Daria Subach, cofondatrice d’Argentium, a dû naviguer dans ce secteur dominé par les hommes. Bien qu’elle n’ait pas rencontré de discrimination directe, elle signale : « Mon co-fondateur, qui est un homme, est parfois mieux écouté que moi. C’est une réalité. »

Daria Subach voit cela comme une opportunité de montrer la voie et d’encourager plus de femmes à se lancer dans la technologie : « Je veux que les femmes soient plus nombreuses à entreprendre et à avoir confiance en elles. »

Originaire de Russie, Daria Subach a débuté sa carrière dans le secteur bancaire. Elle passait une grande partie de son temps à traiter des documents administratifs. Cette expérience lui a fait prendre conscience de l’inefficacité et du stress auxquels sont confrontés de nombreux employés dans ce domaine. Elle a cofondé Argentium, pour automatiser les tâches administratives complexes grâce à l’intelligence artificielle, libérant ainsi les employés pour se concentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée.

En arrivant au Canada, elle a été frappée par le rythme effréné des employés de l’industrie financière : « Ils travaillent dur, souvent au détriment de leur bien-être. Je veux aider les gens à trouver un équilibre entre vie personnelle et professionnelle, en utilisant la technologie pour réduire le stress et augmenter l’efficacité. »

Le programme ElleFintech met également en lumière d’autres projets novateurs, comme celui de Géraldine Jippé, qui a présenté Assets Waves, une plateforme pour le marché immobilier, ou encore Khushboo Jha, fondatrice de By properly qui facilite l’ajout d’investissements alternatifs dans les portefeuilles financiers. Jennifer Schell a, quant à elle, créé Finliti, un logiciel d’aide à la décision en investissement basé sur la science comportementale, tandis qu’Elhamm Kheradmand a lancé Lucid Axon, une solution d’évaluation des scores ESG. Laura McDonald a, pour sa part, conçu, une assurance infertilité destinée aux femmes. Ce problème touche la moitié des femmes nord-américaines et seulement 2 % d’entre elles ont accès au traitement, selon l’entrepreneure.

L’article Oxia Initiative : quand les données propulsent la transition est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
IA générative dans le secteur financier : l’humain reste indispensable https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/ia-generative-dans-le-secteur-financier-lhumain-reste-indispensable/ Wed, 18 Sep 2024 10:19:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103008 Les robots ne remplaceront pas les agents humains.

L’article IA générative dans le secteur financier : l’humain reste indispensable est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Lors du 11e Forum Fintech Canada, des entreprises de technologie et des institutions financières se sont penchées sur les défis et les opportunités liés à l’adoption de l’IA générative dans le secteur financier. Si la technologie révolutionne les services financiers, elle suscite également des inquiétudes, notamment quant à son impact sur l’emploi et la sécurité.

Antoine Amend, directeur technique principal pour les services financiers chez Databricks, une plateforme qui aide les entreprises à construire, mettre à l’échelle et gouverner les données, souligne que l’IA générative change la façon dont les utilisateurs interagissent avec les technologies financières. Grâce à l’IA, les employés gagnent en efficacité et en temps, ce qui leur permet de se concentrer davantage sur des tâches stratégiques plutôt que sur des processus administratifs.

« L’IA se démocratise. Les utilisateurs peuvent désormais comprendre et intégrer ces technologies dans leur quotidien, sans avoir à solliciter constamment des technologues », affirme Antoine Amend.

L’interaction humaine : indispensable

Bien qu’elle améliore de nombreux aspects des services financiers, notamment l’automatisation des tâches administratives et le traitement des données, l’IA générative ne remplacera pas totalement les interactions humaines, estiment les experts.

Yannick Lallement, chef de l’intelligence artificielle à la Banque Scotia, estime que le rôle des employés dans les agences bancaires et les centres de contact demeure pertinent : « Les clients veulent toujours parler à un être humain pour certaines questions complexes. L’IA ne remplace pas cette relation, elle l’enrichit. » Selon lui, l’IA générative permet d’améliorer le parcours client grâce à des outils comme les chatbots.

La Banque Scotia utilise l’IA pour gérer des interactions basiques avec les clients et résumer les conversations pour les agents humains, qui peuvent ensuite reprendre la discussion en temps réel. Cela offre un gain de temps aux clients tout en améliorant la qualité du service.

Auparavant, l’agent au service à la clientèle de la Banque Scotia avait accès à une simple transcription de l’échange entre le chatbot et le client, explique Yannick Lallement. L’IA générative fournit désormais en quelques secondes un résumé de l’échange et produit un sommaire structuré qui permet à l’agent de prendre ensuite le relai.

Détection de la fraude

Dans le secteur financier, l’IA générative sert également à améliorer certains processus, tels que la conformité réglementaire, le traitement des plaintes et la lutte contre la fraude. Par exemple, « L’IA permet de résumer de longs documents et d’extraire des informations pertinentes pour identifier les risques opérationnels ou détecter des fraudes », précise Parinaz Sobhani, associée directrice et cheffe de l’intelligence artificielle chez Sagard.

L’IA générative est également utilisée pour analyser des incidents financiers en parcourant des bases de données complexes, et pour repérer des risques en se basant sur des descriptions textuelles détaillées. Cela renforce la capacité des institutions financières à prévenir les crimes financiers, comme le blanchiment d’argent, en offrant un contexte plus riche que les recherches ponctuelles traditionnelles.

Les défis de l’adoption

Cependant, l’IA générative n’est pas sans défi. Les « hallucinations » ou les erreurs générées par les modèles d’IA peuvent être problématiques, surtout si elles ne sont pas détectées rapidement. Pour contrer ces risques, les experts insistent sur la nécessité d’une supervision humaine constante et d’une formation adéquate des employés. « Il faut comprendre ce que l’IA peut et ne peut pas faire, et former les employés à identifier ces limites », souligne Yannick Lallement.

Le scepticisme autour des « modèles boîtes noires » est également un frein à l’adoption massive de l’IA dans le secteur financier. Ces modèles, souvent opaques, soulèvent des questions sur la transparence et l’équité des décisions prises par l’IA. De plus, les impacts environnementaux de l’IA, notamment en termes de durabilité et d’empreinte carbone, sont une autre source de préoccupations.

L’humain au cœur du modèle

Une autre crainte fréquemment soulevée est que l’IA puisse remplacer les emplois humains. Toutefois, les intervenants du Forum Fintech ont souligné que l’IA générative devrait être perçue comme un outil d’amélioration des performances des employés, et non comme une menace pour leurs postes. « L’IA ne remplace pas l’humain, elle l’aide à être plus performant », assure Antoine Amend.

Pour réussir l’adoption de l’IA générative, les entreprises doivent identifier les domaines où cette technologie peut vraiment faire la différence, sans pour autant ignorer l’importance des compétences humaines. Il s’agit de trouver le « sweet spot » entre technologie et interaction humaine, comme l’ont noté plusieurs experts.

L’article IA générative dans le secteur financier : l’humain reste indispensable est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Collaboration renforcée pour développer des technologies financières https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/collaboration-renforcee-pour-developper-des-technologies-financieres/ Thu, 12 Sep 2024 10:53:36 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102869 Entre Finance Montréal et le Stevens Institute of Technology.

L’article Collaboration renforcée pour développer des technologies financières est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
À l’occasion du 11e Forum fintech Canada, qui s’ouvrait le 10 septembre à Montréal, Finance Montréal et le Stevens Institute of Technology du New Jersey ont conclu un protocole d’entente afin de renforcer leur collaboration dans le développement des technologies financières.

Le partenariat a été annoncé dans le cadre de la mission au Canada dirigée par Choose New Jersey, l’organisme de promotion économique de l’état américain.

« Ce partenariat n’est pas seulement une opportunité économique. Il arrive à un point tournant de notre histoire, alors que face à des bouleversements majeurs, comme l’inflation et les changements climatiques, nous devons trouver une nouvelle voie pour construire un écosystème financier plus durable », a déclaré le gouverneur du New Jersey Phil Murphy devant les acteurs de l’industrie financière canadienne.

Le gouverneur américain a signalé que le New Jersey abrite plus d’un quart des 100 plus importantes entreprises fintechs du monde. Il accueille notamment les arrière-guichets de plusieurs institutions financières ayant pignon sur la place financière de New York, telles que JP Morgan Chase et Barclays.

L’Institut Stevens, qui fait office de laboratoire pour l’innovation dans les domaines des sciences et des technologies financières, bénéficie d’investissements institutionnels importants, a souligné le gouverneur démocrate qui fut ambassadeur des États-Unis en Allemagne sous l’administration Obama.

Il abrite le Fintech Accelerator at Stevens (NJFAST), un centre d’innovation des technologies financières. Il est également coresponsable du Center for Research towards Advancing Financial Technologies (CRAFT), un centre de recherche financé par le gouvernement fédéral axé sur les fintechs aux États-Unis.

La collaboration renforcée avec Finance Montréal sera bénéfique pour les deux pôles, qui ont en commun de posséder un vivier de talents, un accès au capital et des infrastructures numériques favorisant l’innovation, a ajouté Phil Murphy.

Jacques Deforges, directeur général de Finance Montréal, a affirmé que l’entente permettra de faire avancer le développement de la technologie financière québécoise. Finance Montréal abrite la Station Fintech Montréal, qui avec ses quelque 58 entreprises innovantes, représente le plus important hub fintech au Canada. « Cette collaboration aura un impact positif sur les centres financiers mondiaux de Montréal/Québec et de New York/New Jersey. »

Le partenariat vise entre autres à favoriser l’échange de connaissances, la croissance et l’innovation dans l’écosystème fintech en évolution, ont signalé les signataires. Les professeurs et les étudiants de Stevens collaboreront notamment avec des start-ups fintech qui participeront à un programme d’accélération offrant la possibilité de recevoir des investissements en capital.
« En combinant nos ressources, notre expertise et notre innovation, nous pouvons stimuler la croissance économique et créer de nouvelles occasions d’affaires pour les deux régions dans un univers fintech qui évolue rapidement», a déclaré Wesley Mathews, président-directeur général de Choose New Jersey.

Le gouverneur a souligné que, malgré leur proximité géographique, le Québec et le New Jersey n’étaient pas des compétiteurs. « Nous (son équipe) ne sommes pas motivés par le profit à court terme, a-t-il déclaré, mais par une vision plus durable de l’économie pour nos étudiants et nos entrepreneurs. »

L’article Collaboration renforcée pour développer des technologies financières est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
BNP Paribas : À la poursuite des futurs Lightspeed et Nuvei https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/bnp-paribas-a-la-poursuite-des-futurs-lightspeed-et-nuvei/ Fri, 20 Oct 2023 09:51:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96927 En marge du Forum Fintech Montréal.

L’article BNP Paribas : À la poursuite des futurs Lightspeed et Nuvei est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
BNP Paribas est à l’affût de jeunes pousses nord-américaines à fort potentiel technologique, prêtes à exporter leurs innovations financières en Europe. Mathieu Soulé, responsable du C.Lab Americas, le laboratoire d’innovation du groupe européen à San Francisco, est les yeux et les oreilles du groupe dans ce domaine. Il était de passage à Montréal en septembre dans le cadre du Forum Fintech pour débusquer des startups prometteuses dans le domaine des technologies financières.

Le Canada offre un terrain fertile pour le développement de fintechs dans l’industrie de la finance, estime Mathieu Soulé. Il souligne l’essor des fintechs de paiement et de l’assurtech, tandis que le secteur du crédit immobilier et de la finance durable se distinguent également, avec des innovations nées à Montréal telles que la plateforme hypothécaire Nesto ou encore Novisto, qui met à profit l’IA dans la gestion des données ESG.

Le marché canadien se caractérise par sa taille réduite et un nombre de joueurs limité, ainsi que par des réglementations provinciales spécifiques, qui différencient le paysage financier canadien de celui des États-Unis, résume le spécialiste français de l’innovation et des investissements. Depuis avril 2020, Mathieu Soulé est responsable du C.Lab Americas, une cellule de veille sur les technologies émergentes. Auparavant il a été partenaire de capital risque pour le fonds BNP Paribas Solar Impulse, qui investit dans des startups spécialisées dans les technologies climatiques. Il a également dirigé l’Atelier BNP Paribas pour les Amériques, une cellule de veille.

Durant ces années, il a été le témoin privilégié de la naissance de la scène fintech en Europe. Il a aussi assisté à l’évolution de l’écosystème américain, marquée par l’essor des technologies de paiement, avec des joueurs comme Paypal, Stripe et Lightspeed, l’apparition des premières banques en ligne (néobanques), le développement des robots conseillers et l’émergence de l’assurtech.

Les nouveaux défis des fintechs

Les fintechs font face à des défis de financement, soulève Mathieu Soulé. On assiste à un recul important des investissements par rapport à 2021 dans ce secteur. Au niveau mondial, les étapes de financement des fintechs ont réuni 45 G$ pendant les deux premiers trimestres de 2021, selon des données de Pitchbook. En 2022, elles ont récolté 24 G$ durant la même période. En 2023, les diverses rondes de financement ont levé 5 G$.

« Les cycles de financement sont plus longs, et certaines startups ont dû réduire leurs coûts pour contrôler la consommation de trésorerie (cash burn). On a également assisté à une vague de licenciements dans l’écosystème. Pourtant, de nombreuses startups cherchent à collaborer avec des institutions financières, offrant ainsi une opportunité pour les banques de générer des revenus sans réaliser d’investissements massifs », rapporte Mathieu Soulé. Il croit qu’« on a touché le fond de la cuve du côté des investissements », et qu’un début de reprise se fait sentir aux États-Unis.

Certains domaines tels que la cybersécurité et l’intelligence artificielle, restent en revanche relativement stables sur le plan du financement, malgré la réduction des investissements dans les fintechs. Ces technologies continuent d’être adoptées rapidement, en dépit de la crise du financement, indique l’expert.

Les fintechs au service de la planète

Outre la finance embarquée (embedded finance), qui permet aux entreprises d’intégrer rapidement la fonction paiement à leur chaîne de valeur, et les technologies de crédit au point de vente (Buy now, Pay later), les fintechs s’intéressent de plus en plus aux enjeux environnementaux. Comment les services financiers peuvent contribuer à rendre la planète plus verte : la question passionne Mathieu Soulé. Il mentionne que BNP Paribas a investi notamment dans Plan A, une startup allemande qui mesure l’empreinte carbone des entreprises, et dans Chargepoint, une jeune pousse qui conçoit des bornes de recharges pour voitures électriques. Le groupe s’est également récemment associé avec des partenaires, dont Amazon, pour lancer « Decarb Fast Track », un programme qui vise à aider les industriels européens à réduire leur consommation d’énergie. « Plus vite on aide les entreprises de taille intermédiaire à mesurer leur taille carbone, plus vite elles réduiront leur empreinte. C’est un exemple de comment les boites de services financiers peuvent contribuer à accélérer la transition énergétique. »

Démocratiser l’accès à l’assurance

BNP Paribas étend aussi ses investissements dans des marchés émergents. Elle a participé au début du mois à une ronde de financement de 650 M$ dans InsuranceDekho, principal acteur de l’assurtech en Inde. Au Brésil, le groupe a conclu un partenariat avec Neon, l’une des principales fintechs du pays, afin d’offrir des services de protection financière, d’assurance vie et de biens.

Un des objectifs du groupe consiste à repérer dans ces régions les futurs carrefours d’audience ainsi que de nouveaux canaux de distribution pour les produits financiers, « car l’assurance traditionnelle vendue en agence bancaire ne correspond plus aux besoins des consommateurs des pays émergents », indique Mathieu Soulé. Le développement de nouveaux acteurs financiers est par ailleurs facilité par l’accès à Internet et aux téléphones intelligents, notamment en Chine et en Amérique latine.

La collaboration entre des fintechs et des institutions financières offre donc de nombreuses opportunités de croissance pour l’industrie. Un exemple concret : le partenariat entre la Montréalaise Hopper et NubanK annoncé en juillet qui permet à la banque en ligne brésilienne d’offrir des services de réservation de voyages à ses clients. « Pour une fintech canadienne comme Hopper, signale Mathieu Soulé, travailler avec la plus grande néobanque hors de Chine était de la science-fiction il y a encore 10 ans. »

L’article BNP Paribas : À la poursuite des futurs Lightspeed et Nuvei est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’automatisation : une arme contre les fraudeurs https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/lautomatisation-une-arme-contre-les-fraudeurs/ Fri, 29 Sep 2023 12:57:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96463 Assurer la sécurité des transactions bancaires en temps réel.

L’article L’automatisation : une arme contre les fraudeurs est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Les transactions en temps réels, qui permettent de payer un achat en quelques clics sur un site web ou dans une application, augmentent le niveau de risques pour les clients et les institutions financières. Ces dernières doivent déployer des moyens inédits pour combattre la fraude liée à ces opérations.

« Il y a une augmentation de la fraude, car les données sont très disponibles. Plus on facilite l’accès aux transferts d’argent instantanés, plus on augmente le risque de fraude », a indiqué Rachel Jolicoeur, directrice, prévention et stratégie de la fraude chez Interac, dans le cadre de la 10e édition du Forum Fintech.

Les paiements par transfert d’argent en temps réel sont de plus en en plus fréquents. L’an dernier, Interac a enregistré plus d’un milliard de virements instantanés au Canada, soit une augmentation de 16 % par rapport à l’année précédente. Or, si ces solutions de paiement offrent des occasions de croissance aux institutions financières, elles contribuent aussi à augmenter leur niveau de risque, note la spécialiste en sécurité.

L’humain, le maillon faible

Dans la chaîne complexe de processus destinés à assurer la protection des transactions bancaires, l’humain est le maillon faible, mentionne Rachel Jolicoeur. Les institutions financières peuvent posséder les systèmes les plus sophistiqués, les stratagèmes des fraudeurs parviennent à amener des clients à compromettre la sécurité de leurs données personnelles. Leur tâche se trouve facilitée du fait que les niveaux de sécurité des comptes pour particuliers sont moins élevés que ceux des comptes pour entreprises.

Les banques doivent donc faire flèche de tout bois pour prévenir les fraudes. La technologie est un allié précieux dans ce combat. Pour mettre les fraudeurs en échec, il faut s’assurer avant tout de posséder des données solides et bien organisées, affirme Rachel Jolicoeur. Les banques doivent également mettre en place des processus de vérifications robustes, pour s’assurer que les fonds des clients sont envoyés aux bons destinataires lors des transferts. Elles doivent aussi garantir un haut niveau de protection des données personnelles des clients.

L’automatisation des processus de vérification est une étape indispensable dans la lutte contre la fraude, estime Melissa Bernardino, cheffe des risques et de la conformité de Finix. La recherche systématique d’anomalies au moyen de modèles d’apprentissage continue et l’analyse des données en temps réel permettent de détecter des transactions inhabituelles dans le compte des clients. La fintech forme par ailleurs régulièrement les utilisateurs de la plateforme à repérer les risques de fraude.

Marc Hines, chef de la connectivité pour le Canada chez Plaid, repère deux moments particulièrement critiques dans le processus de paiement instantané : lorsque l’utilisateur se connecte à son compte en banque et lors de l’approbation de la transaction. Les vérifications doivent être accentuées lors de ces deux étapes, soulève-t-il.

La fraude autorisée en croissance

Le type de fraude visant les institutions financières et les clients a évolué au cours des deux dernières années, rapporte Manoj Verma, co-fondateur et chef des revenus de Tabapay. Alors que la fraude non autorisée, qui se produit lorsqu’un fraudeur prend le contrôle d’un compte à l’insu de son propriétaire, était plus répandue durant la pandémie, elle est dépassée aujourd’hui par la fraude autorisée, dans laquelle le client envoie volontairement de l’argent à un bénéficiaire. Dans le cas d’une fraude non autorisée, l’institution financière peut bloquer l’accès au compte du client. La situation est cependant plus complexe dans le cas d’une fraude autorisée, car la responsabilité du paiement revient alors généralement au client, dit-il.

Face à ce tsunami, les moyens manquent aux institutions pour parer les coups des fraudeurs, notamment en termes de ressources humaines et d’expertise. Interac rencontre ainsi des difficultés à recruter toutes les ressources spécialisées dont elle a besoin pour lutter contre la fraude.

Enfin, la règlementation actuelle manque de dents. Déposer une plainte reste un processus complexe, s’accordent à dire les intervenants, surtout quand les fraudeurs ne sont pas basés au Canada.

L’article L’automatisation : une arme contre les fraudeurs est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
La « fintech verticale » : la prochaine frontière https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/la-fintech-verticale-la-prochaine-frontiere/ Thu, 28 Sep 2023 10:17:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96431 Les fintechs verticales s’annoncent comme la prochaine évolution des technologies financières.

L’article La « fintech verticale » : la prochaine frontière est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
La « fintech verticale » est l’innovation financière de l’heure. Elle touche les entreprises qui développent des technologies pour s’approprier leurs marchés verticaux à des fins de croissance. Et le mouvement ne fait que commencer, selon des participants à la dixième édition du Forum Fintech, présentée les 26 et 27 septembre à Montréal.

« L’idée derrière la fintech verticalisée est de créer un logiciel qui s’intègre dans le flux de travail des différents acteurs, que ce soit pour un segment de l’industrie ou pour une niche spécifique, et d’intégrer ensuite différents types de produits de services financiers dans ce flux », résume Jordan Huck, directeur général de Notch Financial.

La fintech verticalisée a créé un logiciel qui permet d’intégrer les différentes étapes de l’achat numérique de produits alimentaires de gros pour les restaurants et les distributeurs, de la prise de commande au paiement final.

L’exemple de Lightspeed

Le modèle verticalisé est utilisé par plusieurs grands joueurs du secteur, dont Lightspeed. L’entreprise fondée en 2005 à Montréal s’est concentrée à ses débuts sur la fourniture de logiciels de gestion de caisse aux détaillants et aux restaurants. Au fil du temps, les transactions transigées sur la plateforme de Lightspeed ont augmenté pour atteindre environ 100 milliards de volume annuel actuellement, selon son président, JD St-Martin. En 2019, l’entreprise a décidé de fournir sa propre solution de paiement à ses clients avant que des concurrents ne saisissent ce marché.

« Et nous ne faisons que commencer. Il y a beaucoup plus que nous pouvons faire autour des services financiers. Nous avons lancé nos produits de capital. Nous parlons maintenant de la paie et d’autres services pour continuer à approfondir les besoins verticaux de nos clients et, en fin de compte, continuer à être un guichet unique qui alimente tous leurs flux de production », déclare JD St-Martin.

Les données pour se rapprocher des clients

Les solutions verticales permettent aux fintechs de résoudre « chirurgicalement » les enjeux de leurs clients. Notch a organisé une centaine de rencontres avec des grossistes depuis un an afin de récolter de l’information sur les habitudes de paiement des utilisateurs de la plateforme. La compagnie utilise ces données pour développer de nouveaux services financiers. « La connaissance de votre secteur vertical détermine la feuille de route du logiciel. Lorsque vous l’intégrez dans le flux de production, vous êtes alors dans une position privilégiée », dit Jordan Huck.

La démarche qui consiste à utiliser les connaissances tirées des données pour améliorer les produits développés par les fintechs est excellente, souligne Kathryn Petralia, co-fondatrice et présidente de Keep Financial. La firme a eu recours à cette méthode pour bâtir sa plateforme de rémunération.

« Vous pouvez collecter des données par le biais de la paie, mais aussi par le biais d’autres sources auxquelles les employés peuvent vous donner accès. Vous pouvez ensuite leur proposer d’autres produits financiers et les aider à prendre des décisions sur leur vie financière au moment du paiement », illustre-t-elle.

Selon Steph Choo, associée chez Portage, qui a des investissements dans une soixantaine de fintechs, d’autres services financiers s’ajouteront bientôt aux solutions de paiements dans l’environnement de la fintech verticale. Elle pense notamment aux secteurs des hypothèques et de l’assurance, où il y a un potentiel important pour offrir de nouveaux services. Ce mouvement pourrait être amplifié par les progrès de l’intelligence artificielle générative, qui accélèrera « la convergence entre le vertical et l’horizontal »

L’article La « fintech verticale » : la prochaine frontière est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Il faut sécuriser l’univers numérique au Québec, dit Eric Caire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/il-faut-securiser-lunivers-numerique-au-quebec-dit-eric-caire/ Wed, 27 Sep 2023 10:37:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96403 Afin d’éviter la répétition des cyberattaques.

L’article Il faut sécuriser l’univers numérique au Québec, dit Eric Caire est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
« Le Québec doit être dans le peloton de tête en cybersécurité car cela attire les entreprises et les investissements », a déclaré Eric Caire, ministre québécois de la Cybersécurité et du Numérique, lors de l’ouverture du 10e Forum FinTech, le 26 septembre à Montréal.

« La cybersécurité offre un univers de possibilités aux cybercriminels et aux gouvernements délinquants », a-t-il affirmé, ajoutant que son gouvernement devait travailler à sécuriser l’univers numérique tant pour les entreprises que pour les citoyens et le gouvernement.

Les entreprises de technologies financières ont un rôle important à jouer dans ce combat. Le gouvernement veut créer avec les entreprises du secteur « un réseau pour rendre cela tellement compliqué pour les cybercriminels qu’on ne sera pas une cible comme on l’a été récemment ».

Dans la nuit du 12 au 13 septembre, plusieurs sites Web du gouvernement du Québec ont été victimes d’attaques groupées de cyberpirates d’origine russe. Ces attaques visaient entre autres le Conseil du Trésor, l’Autorité des marché financiers, le ministère de l’économie et Investissement Québec. La cyberattaque fait toujours l’objet d’une enquête.

Pour éviter que d’autres méfaits du genre se répètent, le gouvernement veut mettre en place un système de cybersécurité sur l’exemple de celui de l’Israël, reconnu comme un leader dans le domaine, et dont la population de 9,3 millions se compare à celle du Québec.

Le ministre estime que la Belle province dispose des ressources nécessaires pour atteindre ce niveau. « En termes d’entreprises, de financement, de capacité et de main d’œuvre, les ingrédients sont là », a-t-il indiqué. Il a également signalé que le rôle des fintechs consistait à chercher et à trouver des applications concrètes pour ces technologies dans le quotidien.

Il a voulu se montrer rassurant envers les représentants des entreprises de technologies financières présents dans la salle, concernant les inquiétudes suscitées par les géants Google et Méta, qui rachètent de nombreuses fintechs. « Vous êtes potentiellement les prochains Google et Meta », a-t-il lancé, ajoutant que les fintechs n’avaient par le choix de faire mieux que les géants « pour les battre ».

L’article Il faut sécuriser l’univers numérique au Québec, dit Eric Caire est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Luge Capital récolte 71 M$ https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/luge-capital-recolte-71-m/ Tue, 26 Sep 2023 12:02:45 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96374 Pour la première clôture de son deuxième fonds.

L’article Luge Capital récolte 71 M$ est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Par voie de communiqué, Luge Capital, une société de capital de risque dédiée aux fintechs, a annoncé avoir récolté 71 M$ lors de la première clôture de son deuxième fonds (Fonds d’investissement Luge II), visant un objectif ultime de 100 M$.

Parmi les commanditaires du Fonds II figurent des investisseurs antérieurs, dont la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), Desjardins, BDC Capital, Sun Life, iA Groupe financier et le Fonds de solidarité FTQ, ainsi qu’un nouvel investisseur, Fonds Découverte Inovia I.

Comme pour son fonds initial, le Fonds II investira dans les jeunes entreprises en démarrage du secteur des technologies financières (fintechs) « dirigées par des fondateurs qui cherchent à transformer le monde de la finance, au Canada et aux États-Unis ».

Sur les quelque 85 M$ amassés par son Fonds I, Luge a fait des investissements dans 21 sociétés. Parmi celles-ci, on note Flinks (acquise par la Banque Nationale du Canada en 2021), Plooto, Owl, Flare et OneVest, précise le communiqué.

L’annonce du Fonds Luge Capital II a été faite lors du Forum FinTech Canada 2023 se déroulant à Montréal jusqu’au 27 septembre 2023.

D’après la société, les investissements initiaux faits par le Fonds II devraient dépasser quelque peu ceux effectués à partir du premier fonds.

Depuis sa fondation en 2018, Luge Capital investit dans les entreprises nord-américaines en fintechs les promoteurs et travaille de concert avec de grandes institutions financières, plus particulièrement, avec ses commanditaires.

L’article Luge Capital récolte 71 M$ est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>