Immigration – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 05 Sep 2024 11:00:50 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Immigration – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 BMO noue un partenariat avec Nova Credit https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/bmo-noue-un-partenariat-avec-nova-credit/ Thu, 05 Sep 2024 11:00:50 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102701 Pour aider les immigrants avec leurs finances.

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BMO et Nova Credit, un important bureau de crédit transfrontalier, ont conclu un partenariat dans le but d’offrir un meilleur soutien financier aux nouveaux arrivants. Ce partenariat facilitera l’accès aux antécédents de crédit étrangers, permettant ainsi aux nouveaux arrivants d’obtenir un meilleur accès aux produits de crédit au Canada.

« Comprenant que se bâtir une vie dans un nouveau pays peut être un parcours émotionnel et financier emballant, mais complexe, le partenariat de BMO avec Nova Credit s’appuie sur notre engagement continu à aider les clients à améliorer leurs finances, où qu’ils soient, souligne Sumit Sarkar, chef, Accroissement de la clientèle et segments, BMO. En leur offrant des outils pratiques et personnalisés dès avant l’arrivée, les nouveaux arrivants au Canada seront en mesure d’entreprendre leur nouveau parcours avec confiance et d’être prêts à poursuivre leurs objectifs dans leur nouveau pays. »

Les arrivants de neuf pays pourront avoir accès à leurs données de crédit internationales — leurs dossiers et cotes de crédit étrangers — en intégrant Credit Passport de Nova Credit à leur demande. Il s’agit ainsi des arrivants venant d’Australie, d’Inde, du Kenya, du Mexique, de Corée du Sud, des Philippines, d’Espagne, de Suisse ou du Royaume-Uni.

« Nous sommes ravis et fiers d’annoncer notre partenariat avec BMO, un partenariat qui nous permet d’étendre notre portée et notre soutien aux nouveaux arrivants au Canada, précise Collin Galster, chef de l’exploitation, Nova Credit. Notre collaboration avec BMO souligne la nécessité pour les prêteurs de servir tous les clients de façon équitable et responsable, et rappelle que l’inclusion financière des nouveaux arrivants exige que les possibilités ne soient pas limitées par l’origine d’une personne, mais plutôt par sa destination. »

Pour le moment, cette solution est offerte uniquement dans certaines succursales de la Colombie-Britannique et de la région du Grand Toronto, mais il est déjà prévu que le programme s’étende à l’échelle nationale dans quelque temps.

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Marché de l’emploi : que nous indiquent les récentes statistiques économiques ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/marche-de-lemploi-que-nous-indiquent-les-recentes-statistiques-economiques/ Mon, 08 Jul 2024 13:52:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101715 ZONE EXPERTS – Sont-elles le dernier signe de la vulnérabilité de l’économie canadienne ?

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Contrairement au double mandat de la Réserve fédérale (Fed) qui cherche à équilibrer le marché de l’emploi et la stabilité des prix, la Banque du Canada (BdC) concentre principalement ses efforts sur la stabilité des prix. Mais elle considère également les implications pour la stabilité financière et la croissance économique.

Les plus récentes statistiques publiées vendredi dernier sur l’emploi ont montré que le taux de chômage au Canada a atteint un sommet de 29 mois à 6,4 %. Le taux de chômage augmente depuis plus d’un an, affichant un total de 1,4 million de personnes sans emploi en juin. Avec une perte de 1 400 emplois en juin, contrairement aux prévisions qui anticipaient une création de 22 500 emplois, on peut affirmer que le marché de l’emploi n’est plus considéré comme tendu. Le marché du travail peine à absorber une population en pleine expansion et les gens vont commencer à craindre de perdre leur emploi.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déclaré le mois dernier que le marché du travail s’était raisonnablement refroidi ces derniers mois et que la réalisation de l’objectif de la banque centrale de réduire l’inflation n’avait pas besoin de s’accompagner d’une forte hausse du chômage.

La prochaine annonce de la BdC sur les taux d’intérêt est prévue le 24 juillet, soit environ une semaine après la publication des nouvelles données sur l’inflation. Ces données, on le comprend, sont considérées comme un élément déterminant qui pourrait renforcer les attentes d’une baisse de taux en juillet. L’inflation devrait poursuivre sa tendance baissière et avec un marché du travail qui se montre plus souple, les chances d’assister à une deuxième baisse des taux sont augmentées.

Selon le rapport de la SCHL sur le secteur des prêts hypothécaires résidentiels publié le 29 mai dernier, seulement 7 % des Canadiens choisissaient le taux variable lorsque le taux d’escompte était de 1,75 % en janvier 2020. À partir de mars 2020, ce pourcentage a augmenté à 15 %, et lorsque le taux d’escompte a chuté à 0,25 %, il a atteint 57 % en janvier 2022. C’est à ce moment-là que les banques centrales, confrontées à une inflation plus élevée que prévu, ont annoncé leur intention d’augmenter les taux dans la deuxième moitié de l’année.

Finalement, les augmentations de taux ont été plus rapides et plus importantes que prévu initialement. Lorsque le taux d’escompte a atteint 2,5 % en septembre 2022, 39 % des Canadiens optaient encore pour le taux variable. Ce pourcentage est tombé à 29 % le mois suivant, lorsque les taux ont augmenté à 3,25 %, et il a chuté à 11 % en février 2023 quand le taux a atteint 4,5 %, puis est demeuré à 11 % lorsque le taux a atteint 5 %.

Le graphique suivant, publié dans ledit rapport de la SCHL, montre que c’est à partir de septembre 2022 que le pourcentage des emprunteurs optant pour la sécurité du taux fixe (en choisissant des termes de 3 ans à moins de 5 ans) a augmenté de 17%. Ce ratio a atteint un sommet de 53% en juillet 2023 et s’est fixé à 39% en février 2024.

Le pourcentage d’emprunteurs optant pour le taux variable est resté nettement en bas de 10% jusqu’au 4e trimestre de 2023. À partir de ce moment, le pourcentage d’emprunteurs optant pour le taux variable a augmenté à 20 % en janvier 2024.

Pour visualiser ce graphique en grand format, cliquez ici.

Ces choix montrent que les Canadiens n’ont pas opté pour la meilleure décision en choisissant massivement le taux variable, alors que les taux se trouvaient au plancher. Les augmentations rapides et imprévues des taux d’intérêt ont entraîné des hausses du coût d’emprunt pour ceux qui avaient choisi cette option, ce qui aurait pu être évité s’ils avaient choisi des taux fixes. C’est pour cette raison que nous croyons que l’économie canadienne est maintenant vulnérable et que la BdC n’a d’autres choix que de continuer de baisser son taux directeur. Évidemment, ceci est conditionnel à ce que l’inflation continue sa descente vers la cible de 2% fixée par la BdC.

Dans le contexte de ralentissement économique important actuel, qui indique selon nous le début d’une récession, nous continuons de privilégier le taux variable au moment de contracter une hypothèque, lorsque le profil de l’emprunteur le permet. Les emprunteurs qui n’ont pas le profil approprié et qui craignent que les banques centrales prennent plus de temps à baisser leurs taux devraient opter pour les taux fixe de 2 ou 3 ans.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien guider votre client et s’assurer que celui-ci en saisit bien la valeur. Après tout, la gestion du passif en soi n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Diminution de l’âge moyen au Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/diminution-de-lage-moyen-au-canada/ Thu, 29 Feb 2024 12:03:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99317 Pour la première fois depuis 1958.

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L’âge moyen de la population canadienne a diminué légèrement du 1er juillet 2022 au 1er juillet dernier, du jamais vu depuis 1958, grâce à une hausse de l’immigration permanente et temporaire généralement constituée de personnes plus jeunes que le reste de la population du Canada.

Statistique Canada ajoute que même si le nombre et la proportion de personnes âgées de 65 ans et plus ont continué d’augmenter, le poids démographique des personnes nées entre 1981 et 1996 a augmenté alors que celui des personnes nées entre 1946 et 1965 a diminué.

Du 1er juillet 2022 au 1er juillet de l’an dernier, la population des personnes qui ont vu le jour entre 1981 et 1996 a augmenté de 457 354, ce qui était exclusivement dû à l’accueil d’immigrants. La génération des baby-boomers est demeurée pendant 65 ans celle comptant le plus grand nombre de personnes au sein de la population canadienne.

La génération X, qui regroupe les personnes nées entre 1966 et 1980, soit pendant une période où la fécondité était en forte baisse, n’aura jamais été la génération la plus nombreuse au Canada.

Statistique Canada affirme que l’accueil récent d’un grand nombre d’immigrants permanents et temporaires est nettement perceptible dans la pyramide des âges de la population.

Les effectifs nombreux âgés de 20 à 40 ans résultent de plusieurs années successives de forte immigration. En particulier, l’arrivée récente de nombreux résidents non permanents a fait augmenter les effectifs de Canadiens âgés de 20 à 24 ans, si bien que 22 % des gens faisant partie de ce groupe d’âge étaient des résidents non permanents au 1er juillet 2023.

Cela a aussi eu l’effet de ralentir le vieillissement démographique. L’âge moyen de la population est passé en un an, de juillet 2022 à juillet de l’an dernier, de 41,7 à 41,6 ans.

D’autre part, la proportion de la population âgée de 15 à 64 ans a augmenté au cours de cette même période, un fait qui n’a pas été observé dans le passé récent.

Une analyse régionale indique que c’est dans les provinces de l’Atlantique et au Québec que les baby-boomers sont demeurés la génération ayant les effectifs les plus nombreux, alors que l’Ontario et la Colombie-Britannique sont les deux provinces où les millénariaux ont surpassé les baby-boomers du 1er juillet 2022 au 1er juillet 2023, comme pour le Canada dans son ensemble.

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Ce qui attend les nouveaux arrivants https://www.finance-investissement.com/edition-papier/developpement-des-affaires-edition-papier/ce-qui-attend-les-nouveaux-arrivants/ Tue, 15 Oct 2019 04:45:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=61698 Entre autres, des pleins droits de cotisation au CELI sont générés dès l'année d'arrivée.

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La pénurie de main-d’oeuvre se faisant sentir dans toutes les industries, les gouvernements misent notamment sur la bonification de certaines mesures chez des employeurs, ce qui favorise leur attrait auprès de personnes étrangères. Or, qu’en est-il de ces personnes, en ce qui les concerne ? Examinons quelques dispositions touchant les personnes arrivant d’un autre pays.

Une personne qui n’est pas un citoyen canadien peut avoir différents statuts de résidence : personne protégée (demandeur du statut de réfugié ou personne réfugiée), résident temporaire ou résident permanent. Sur le plan de l’aide fournie, une panoplie de services est offerte à ces personnes, notamment en matière de scolarisation. Ces services sont particulièrement utiles à leur arrivée. Sauf les personnes protégées «parrainées par le secteur privé», toutes les personnes ont également droit à une aide de dernier recours si leur revenu n’est pas suffisant. Cette aide inclut notamment, au Québec, les prestations spéciales relatives à une grossesse ou à un jeune enfant.

Au Québec, notons que les personnes (excluant les demandeurs de statut de réfugié) qui suivent un cours de français ont droit à une Allocation pour frais de garde de 9 $ par jour par enfant ainsi qu’à une Allocation de participation aux cours de français d’un montant de 15 $ par jour depuis le 1er juillet dernier.

Comme il s’agit d’un champ de compétence partagé entre le fédéral et les provinces, il faut se référer tantôt aux règles fédérales et tantôt aux règles provinciales.

Pour les personnes immigrant au Canada, il faut cependant savoir que leur statut de résident déterminé en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (une loi fédérale) est indépendant de leur statut de résident fiscal. Par conséquent, une personne peut avoir droit, par exemple, à des services publics au Québec ou au Canada sans en être un résident fiscal. Quelqu’un dans cette situation possède donc les mêmes droits à certains programmes socio-fiscaux sans avoir les mêmes obligations sur le plan de l’impôt sur le revenu.

À noter qu’un nouvel arrivant doit posséder un numéro d’assurance sociale pour pouvoir bénéficier des programmes socio-fiscaux.

Regardons maintenant quelques notions relatives à la fiscalité.

Résidence fiscale

Avant d’aller plus loin, résumons les différents éléments relatifs à la détermination de la résidence fiscale canadienne.

Tout d’abord, un résident fiscal canadien paie de l’impôt sur ses revenus de toutes sources, incluant les revenus gagnés à l’étranger. Afin d’éviter une double imposition, un mécanisme de crédit d’impôt existe pour tenir compte de l’impôt possiblement payé dans un autre pays.

Un non-résident, quant à lui, ne paie de l’impôt que sur le revenu gagné en territoire canadien sous la forme d’une retenue à la source, souvent de 25 %. Comme il est certainement résident fiscal d’un autre pays, c’est ce dernier qui appliquera ses propres règles d’imposition, ce qui annulera probablement la double imposition possible.

Ce qui détermine la résidence fiscale d’un individu, c’est la convention signée entre le Canada et l’autre (ou les autres) pays en cause, le cas échéant. Dans ces conventions, on trouve les règles à appliquer en cas de conflit de résidence. Il faut comprendre qu’une personne doit être résidente fiscale d’un pays, mais d’un seul. Un conflit de résidence survient lorsque, en appliquant les règles internes de chaque pays en cause, une personne serait résidente fiscale de ces pays en même temps.

Cette situation survient souvent avec des Américains. Selon la loi fiscale américaine, si un individu est citoyen américain, il doit produire, chaque année, une déclaration de revenus et faire état de ses avoirs aux États-Unis. Il est considéré comme un résident fiscal des États-Unis. Si cette personne, par exemple, vit au Canada avec sa famille, il faut alors appliquer la Convention fiscale entre le Canada et les États-Unis d’Amérique en matière d’impôts sur le revenu et sur la fortune, qui déterminera finalement que l’individu est un résident fiscal canadien. Ainsi, cette personne devra produire quand même une déclaration de revenus aux États-Unis comme non-résident.

Pour la loi canadienne, une personne peut être un résident fiscal de fait ou de droit (résident réputé).

Comme la résidence de fait n’est pas définie dans la loi, un résident de fait est une personne qui répond aux critères que les tribunaux ont développés au fil des années. Ces critères peuvent être principaux (lieu d’habitation, présence d’un conjoint ou d’enfants à charge au Canada) ou secondaires (liens économiques et autres).

Un résident de droit est une personne dont la situation est décrite dans la loi. Par exemple, un employé du gouvernement ou encore un militaire. Les personnes étrangères seront généralement considérées comme résidentes canadiennes si la durée de leur séjour au Canada est d’au moins 183 jours. Dans un tel cas, elles seront réputées résidentes pour toute l’année. Encore une fois, une convention fiscale a préséance sur la loi canadienne et une personne ayant séjourné au moins 183 jours se retrouvera tout de même fréquemment non-résidente en fin de compte.

À la différence des personnes qui viennent séjourner au Canada pendant un certain nombre de jours, celles qui viennent dans l’intention de s’installer définitivement ne seront pas considérées comme résidentes canadiennes pendant toute l’année, mais seulement (généralement) à compter de leur date d’arrivée. Il en va de même, à l’inverse, pour les personnes quittant le Canada.

Impôt

Les revenus assujettis d’un nouvel arrivant ne seront pas les mêmes avant et après son arrivée au Canada. Ainsi, avant son arrivée, en tant que non-résident, seul son revenu gagné en territoire canadien sera comptabilisé. À compter de la date de son arrivée, son revenu mondial sera assujetti à l’imposition.

Gain en capital

À la date de son arrivée au Canada, les compteurs sont remis à zéro pour tous les biens de la personne, excluant, en gros, ceux qui étaient déjà situés en territoire canadien. Le gain en capital à la vente de ces biens est donc seulement celui qui a été généré au Canada. Il faut prendre bonne note de la juste valeur marchande (JVM) des biens à son arrivée au Canada.

Déductions

Les frais de déménagement d’un nouvel arrivant ne sont généralement pas déductibles, car il faut avoir déménagé à l’intérieur du Canada pour ce faire. Dans le cas de personnes qui étaient déjà des résidents fiscaux canadiens avant leur arrivée, les frais admissibles pourraient être déduits si elles étaient étu-diantes ou au travail.

Les revenus de pension peuvent être fractionnés s’ils donnent droit au crédit pour revenu de pension. Pour ce faire, ils doivent avoir fait l’objet d’une imposition au Canada. Généralement, il s’agit donc des revenus de pension reçus après l’arrivée. Le même principe d’assujettissement des revenus de travail s’applique pour la déduction pour travailleur au Québec.

En ce qui a trait aux frais de garde au fédéral, les mêmes principes que pour le crédit du Québec s’appliquent. Des frais pour une garde à l’extérieur du Canada peuvent être admissibles si la personne qui les paie est un résident fiscal pendant cette période.

La déduction pour travailleur du Québec est calculée d’après les revenus d’emploi et d’entreprise mondiaux assujettis à l’impôt au Québec.

La déduction pour gains en capital, si les critères du bien sont respectés, est admissible au cours de l’année d’arrivée si le nouvel arrivant réside toute l’année suivante au Canada.

À noter que si une convention exonère certains revenus de l’impôt canadien, un nouvel arrivant peut réduire son revenu imposable en déduisant ces derniers de son revenu net.

Crédits d’impôt non remboursables

Les crédits d’impôt non remboursables disponibles après la date d’arrivée d’un nouvel arrivant sont les mêmes que ceux d’un résident toute l’année. Dans certains cas, par exemple dans le cas du montant personnel de base ou de montants pour personne à charge, une proportion est appliquée pour refléter le nombre de jours de résidence.

Pendant la période de non- résidence, à part quelques exceptions (déficience, dons, cotisations syndicales et professionnelles, cotisations au Régime de rentes du Québec (RRQ) et au Régime québécois d’assurance parentale (RQAP), intérêts sur prêt étudiant, etc.), aucun crédit ne peut être demandé, à moins que le revenu gagné au Canada représente au moins 90 % des revenus de toutes sources ou, plus simplement, à moins qu’aucun revenu n’ait été gagné pendant cette période. Dans ce cas, ces crédits sont traités de façon régulière.

Pour fins de calcul au fédéral, le principe général est que, lorsqu’on applique des proportions à des montants admissibles pouvant être réduits, les revenus considérés seront les revenus à compter de la date d’arrivée et les seuils de réduction seront également ajustés proportionnellement.

Au Québec, le crédit en raison de l’âge ou pour personne vivant seule ou pour revenus de retraite est calculé sans proportion, mais il tient compte des revenus de toutes sources, même ceux avant la date d’arrivée.

Crédits d’impôt remboursables

Pour l’Allocation canadienne pour enfants (ACE), le crédit pour la TPS/TVH, l’Allocation famille et le crédit d’impôt pour solidarité, les mêmes critères s’appliquent aux nouveaux arrivants et aux résidents de longue date. Cela signifie que les revenus de l’année précédente sont considérés pour le calcul des montants à recevoir à partir de juillet de l’année suivante et pour les 11 mois qui suivent.

Par conséquent, même si un nouvel arrivant n’était pas un résident fiscal canadien (ou québécois pour les crédits du Québec), son revenu mondial d’une année antérieure entrera dans le calcul des crédits.

À noter également que les résidents temporaires (c’est-à-dire ni les personnes protégées ni les résidents permanents) doivent avoir vécu au Canada pendant au moins 18 mois et avoir un permis valide pour le 19e mois afin de pouvoir demander ces crédits. Les étudiants étrangers sont souvent dans cette situation.

Autres crédits d’impôt remboursables

Les autres crédits remboursables sont également accessibles aux nouveaux arrivants. Cependant, des ajustements sont prévus selon les situations.

Par exemple, pour la prime au travail, un crédit du Québec, la composante du revenu de travail ne considère que le revenu gagné après la date d’arrivée, alors que la composante du revenu familial considère le revenu mondial gagné sur toute l’année. Pour le bouclier fiscal, la composante revenus de travail est constituée des revenus de travail totaux sur les deux années civiles, et le revenu familial de l’année antérieure est considéré comme nul. Vous voyez donc que ce sont des ajustements techniques qui ne sont pas nécessairement intuitifs…

REER, CELI et REEE

Un nouvel arrivant peut cotiser à un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) dès son arrivée seulement s’il a déjà fait au moins une déclaration de revenus au Canada depuis 1990, avec des «revenus gagnés». Sinon, il devra attendre l’année suivante.

Par ailleurs, un nouvel arrivant pourrait profiter du régime d’accession à la propriété (RAP) dès son arrivée à la condition de respecter les règles de non-propriété, même pour une résidence située à l’étranger.

Pour le compte d’épargne libre d’impôt (CELI), des pleins droits de cotisation sont générés dès l’année d’arrivée. Il en va de même pour le régime enregistré d’épargne-études (REEE).

Autres éléments

L’exemption pour résidence principale est disponible à un nouvel arrivant pour ses années de résidence au Canada seulement, sans facteur «+1».

Les nouveaux arrivants peuvent aussi, si les conditions familiales et de revenu sont respectées, bénéficier de l’Allocation-logement.

Des règles spéciales peuvent s’appliquer aux différents éléments lorsqu’un nouvel arrivant a un conjoint ou des enfants qui n’arrivent pas en même temps que lui.

Les nouveaux arrivants qui ont déjà été des résidents fiscaux canadiens peuvent corriger une déclaration de revenus antérieure pour réduire un gain en capital, le cas échéant, dans l’année où ils ont quitté le Canada. Dans ce cas, s’il s’agit de biens canadiens imposables, la situation redevient comme si la personne n’avait jamais quitté le pays. Sinon, la réduction du gain est limitée à la JVM du bien si elle est inférieure au gain.

Conclusion

Nous venons de faire un survol de quelques règles s’appliquant aux nouveaux arrivants en sol canadien et québécois. Bien entendu, le présent texte n’a pour objectif que d’aiguiser vos réflexes si votre client est un nouvel arrivant. Vous avez avantage à faire appel à un spécialiste au besoin – ou à devenir vous-même un spécialiste en la matière – si votre clientèle le requiert.

* Directeur planification financière et optimisation fiscale, SFL Expertise

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Solutions hypothécaires pour les nouveaux immigrants https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/solutions-hypothecaires-pour-les-nouveaux-immigrants/ Mon, 30 Apr 2018 13:45:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=47720 ZONE EXPERTS - De plus en plus, de nouveaux immigrants arrivent au Canada avec des fonds suffisants pour l’achat d’une première propriété. Ont-ils accès à des programmes hypothécaires ou doivent-ils procéder à l’achat sans hypothèque?

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Tout d’abord, je vous assure qu’ils n’ont pas besoin d’acheter une propriété en payant la totalité du prix d’achat avec leurs propres fonds. Les banques ont tout intérêt à financer ces nouveaux clients.

Quelles options hypothécaires s’offrent alors à eux?

Le statut d’immigrant ainsi que l’expérience de crédit déterminent principalement le programme de financement disponible aux nouveaux arrivants :

  1. Au départ, on traitera des étrangers, c.-à-d. ceux n’ayant aucun statut d’immigration au Canada. Dans ce cas, seulement certaines banques canadiennes trouvent un intérêt à les financer et exigent une mise de fonds minimale de 35%. Le pays d’origine, le montant de la mise de fonds exigée – qui s’élever à 50% dans certains cas, une lettre d’intention (en anglais : comfort letter) de l’institution financière du client dans son pays d’origine, ainsi qu’un dossier de crédit international, sont les facteurs qui détermineront généralement l’obtention du financement. Les nouveaux arrivants qui sont arrivés au Canada depuis moins de 60 mois et qui n’ont pas encore d’emploi, peuvent également entrer dans cette catégorie de financement.
  2. Par la suite, on traitera des nouveaux arrivants ayant un permis de travail au Canada, un statut d’immigrant reçu, ou un statut de résident permanent. Il existe deux programmes spécifiques auprès de trois assureurs (SCHL, Genworth et Canada Guaranty) donnant accès à cette clientèle, au financement hypothécaire avec une mise de fonds minimal :

Premier Programme :

  • La qualification est identique que celle pour tout Canadien et repose sur la qualité du dossier de crédit et le respect des ratios d’endettement. La mise de fonds minimal exigée est de 5%.

Deuxième Programme :

  • En absence d’expérience de crédit, le candidat doit être autorisé à travailler au Canada avec un permis de travail, et la mise de fonds exigible pour un seul logement est de 10 %, les fonds provenant de sources traditionnelles;
  • Le demandeur doit fournir un crédit alternatif composé :
    • un historique de 12 mois de paiement de loyer confirmé dans une lettre émise par le propriétaire, ainsi que 12 mois de relevés bancaires confirmant ces paiements;
    • et au moins une source de paiement d’un service public confirmée dans une lettre de la compagnie de service ou 12 mois de relevés bancaires confirmant des paiements réguliers.

Voici quelques conseils à donner à ces clients afin qu’ils puissent se bâtir une bonne réputation pour l’obtention d’un financement futur :

  1. ouvrir un compte bancaire dès son arrivée au Canada;
  2. payer toutes les factures à temps, incluant le loyer;
  • faire la demande d’une carte de crédit et d’une marge de crédit et en faire usage. Dans un cas où ce n’est pas accordé, il faudrait mettre un dépôt en collatéral. Par la suite, il faudrait l’utiliser souvent sans dépasser 50% de la limite et rembourser la totalité avant la date exigible;
  1. démontrer une stabilité d’emploi en demeurant chez le même employeur pendant une longue période.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien guider votre client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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