inclusion – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 17 Mar 2025 22:55:38 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png inclusion – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 L’inclusion dans la finance : un défi de relève et de diversité https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/linclusion-dans-la-finance-un-defi-de-releve-et-de-diversite/ Mon, 17 Mar 2025 14:04:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106204 Attirer, retenir et valoriser les talents féminins : une priorité pour l’industrie financière.

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« C’est un grand défi d’attirer de la relève », lance Chantal Lamoureux, présidente-directrice générale de l’Institut de planification financière (l’Institut). Au point où, « depuis plusieurs années, l’Institut considère la relève comme un enjeu majeur », témoigne-t-elle.

L’institut, qui est le seul organisme au Québec habilité à délivrer le diplôme en planification financière, signale que le nombre de Planificateurs financiers (Pl. Fin.) stagne à près de 5 000 d’année en année. Sa diplomation annuelle, évaluée entre 200 et 300 personnes, compense tout juste les départs à la retraite.

Pourtant, les perspectives en matière d’emploi dans l’industrie financière sont encourageantes. Le Guichet-Emplois du gouvernement du Canada signale que les employeurs de l’industrie de la finance, des assurances, des services immobiliers et de location « déploient constamment des efforts pour embaucher et pour maintenir leur main-d’œuvre qualifiée ».

Ses prévisions en matière d’embauche pour la période 2024-2026 indiquent que « les perspectives du sous-secteur de la gestion de placements resteront bonnes en raison de la demande en hausse de placements non traditionnels tels que le capital-investissement ainsi que les prêts directs et actifs numériques qui devrait stimuler la croissance ». Le Guichet-Emplois ajoute que les perspectives d’emplois seront également favorables dans plusieurs autres domaines spécialisés de l’industrie, « notamment en informatique, en programmation et en intelligence artificielle afin de poursuivre le développement et l’implantation des nouvelles technologies dans les institutions financières et les compagnies d’assurances ».

Malgré ces perspectives engageantes, attirer et retenir des talents est un défi important pour les organisations de l’industrie financière. La volonté exprimée par la majorité d’entre elles d’ajouter une plus grande diversité au sein d’un secteur historiquement dominé par « l’homme blanc d’un certain âge » est certainement une orientation susceptible de faire progresser la situation.

D’autant que les clients viennent de toutes sortes d’horizons. « Il faut être en mesure de comprendre leurs défis, leurs perspectives. Il faut être inclusif dans la profession », soutient Chantal Lamoureux.

Par exemple, d’ici 2028, les Canadiennes contrôleront des actifs totalisant plus de 4 000 milliards de dollars (G$), presque le double des 2 200 milliards de dollars (G$) qu’elles détiennent, selon un rapport publié par Placements mondiaux Sun Life en mars 2023. « Et bien que les femmes indiquent qu’elles sont plus à l’aise d’obtenir des conseils en placement auprès de conseillères, celles-ci ne représentent que de 15 à 20 % des membres de la profession au Canada », souligne aussi le rapport.

Dans les dernières années, plusieurs institutions ont choisi d’implanter des programmes en matière d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI), incluant du mentorat, afin de faciliter un recrutement moins homogène. C’est notamment le cas chez iA Groupe financier, qui affirme reconnaître « l’équité, la diversité et l’inclusion comme un facteur essentiel de notre innovation et de notre croissance ».

« À mesure que nos marchés s’étendent à de nouvelles communautés, nos employées et employés doivent en être représentatifs pour comprendre et bien servir nos nouvelles clientèles », exprime Denis Ricard, président et chef de la direction de iA Groupe financier, sur le site web de l’entreprise.

Du côté des courtiers, l’intégration de membres des minorités et de femmes conseillères dans la propriété des blocs d’affaires est en croissance.

Il s’agit d’initiatives qui portent leurs fruits, mais il y a encore beaucoup d’efforts à faire en matière d’inclusion, selon le Portrait de la diversité du secteur de la finance et de l’assurance au Québec réalisé par Mercer et publié par Finance Montréal en novembre 2023.

Si les femmes sont bien représentées dans les secteurs de la finance (56,6 %) et de l’assurance (58 %), elles le sont beaucoup moins dans le domaine de la gestion d’actifs et du placement (36 %) ainsi que dans les secteurs des marchés financiers et des services bancaires d’investissement (36,5 %). L’étude indique aussi que 30 % des employés de l’ensemble du secteur financier s’identifient à une minorité visible, une « proportion supérieure à celle observée sur le marché du travail québécois — qui se situe à 17 % ».

« Si la performance des organisations est positive dans son ensemble, nous constatons que des efforts restent à déployer au sein des organisations pour faire en sorte que la tendance s’applique à tous les échelons », rappelle néanmoins Jacques Deforges, directeur général de Finance Montréal.

En effet, les données de l’enquête montrent que de nombreux efforts sont encore requis pour améliorer la représentation des femmes et des groupes ethniques dans les postes de cadres supérieurs. La proportion de femmes occupant ces postes varie entre 25,4 % et 29,8 %, ce qui équivaut à ce qui est observé pour l’ensemble des industries, sauf dans les marchés financiers et les services bancaires d’investissement, où cette proportion est de 13 %.

Quant aux groupes ethniques, ils sont aussi « fortement sous-représentés au sein des organisations du secteur », et occupent entre 8,8 % et 10 % des postes de cadres supérieurs. Dans le segment de la gestion d’actifs et de placements, les minorités visibles n’occupent que 0,8 % des postes de cadres, signale l’étude.

Il faut des modèles

Bien que de nombreux conseillers en placement de la Financière Banque Nationale Gestion de patrimoine (FBNGP) aimeraient accueillir davantage de femmes dans leur équipe, la tâche n’est pas aisée pour autant. « C’est juste difficile de les trouver », constate Simon Lemay, premier vice-président et directeur national, Québec et Atlantique, chez FBNGP.

Chantal Lamoureux, ne s’en cache pas, attirer plus de femmes dans la profession « est un enjeu qui nous interpelle beaucoup ». Elle évalue que 37-38 % des planificateurs financiers sont des femmes, une proportion qui « stagne depuis plusieurs années ».

« Attirer et accueillir la relève est un enjeu, peu importe le genre. Je constate aussi que les attentes, le profil et la manière de faire des candidats peuvent différer d’un genre à l’autre, ce qui apporte certainement une valeur différente et son lot d’éléments positifs, compte tenu du type de la clientèle à desservir potentiellement par la suite », analyse Mélanie Beauvais, présidente du conseil d’administration de l’Institut.

Malgré les différences de profils et de réalités entre les genres, Mélanie Beauvais n’est pas convaincue que l’enjeu d’attirer des femmes s’avère « vraiment plus grand, et qu’il ne faudrait pas juste développer une autre façon de le faire ».

Mélanie Beauvais cite les modes de rémunération comme une barrière à l’entrée des femmes dans la profession. « Il arrive que les femmes ne se fassent pas confiance pour ce qui est d’adopter un mode de rémunération totalement ou majoritairement variable. Un homme qui va joindre une équipe va de son côté demander à voir les chiffres. Il va les regarder froidement et se dire : “OK, je suis capable moi aussi.” Mais beaucoup de femmes résistent à s’engager dans cette voie parce qu’elles veulent absolument avoir la stabilité d’un salaire aux deux semaines ».

Pour Mélanie Beauvais, il s’agit d’une « grosse barrière » que les femmes se mettent. « On a besoin d’une certaine sécurité, d’une stabilité, et ça ne s’applique pas seulement à la rémunération, mais aussi quand vient le temps de passer au prochain poste », affirme-t-elle.

« Souvent, les femmes, on dirait qu’on doit toujours s’assurer d’avoir coché toutes les cases avant de passer à la prochaine étape, alors que dans les faits, si on est bien entourée, on comprend qu’on a le droit à l’erreur, à la réflexion et à se réajuster. Mais c’est une chose qu’on se permet peut-être moins. On cherche à atteindre la perfection tout de suite, malheureusement, ça n’arrive jamais. On a toutes des imperfections », analyse Mélanie Beauvais.

Dans le même ordre d’idées, elle déplore que les jeunes femmes hésitent souvent à « se mettre de l’avant ». Bien qu’elles soient nombreuses à fréquenter les programmes de finance à l’université, on les voit peu s’impliquer dans des concours et s’engager dans de telles initiatives, déplore-t-elle. « C’est désolant, parce que l’important n’est pas de gagner les prix. Il s’agit plutôt d’une occasion d’apprendre, de rencontrer des gens, de développer son réseau, et d’acquérir plein de compétences transversales. Les gens qui s’impliquent entre autres dans les comités de concours universitaires, apprennent à organiser, à influencer, à présenter ; des compétences extrêmement importantes pour la carrière », illustre Mélanie Beauvais.

« Les êtres humains sont tous imparfaits. On est imparfaits dans la vie et la femme, en particulier, doit accepter qu’elle ne sera pas une professionnelle parfaite, une gestionnaire parfaite, une mère parfaite, une épouse parfaite, ni une fille de parents parfaite », indique Chantale Lamoureux.

« Souvent, on l’entend, les femmes se mettent une charge mentale incroyable sur les épaules », affirme-t-elle.

Selon Chantal Lamoureux, la présence de modèles féminins dans l’industrie peut amener les femmes à prendre confiance en elles, mais « il faut aussi que les femmes échangent avec les hommes », avance-t-elle. Elles doivent être bien entourées et, à travers le mentorat et le réseautage comprendre la perspective des hommes, leur façon de voir les choses. « Pas pour les imiter, précise-t-elle, mais pour les comprendre et partager des points de vue, car c’est ça l’inclusion. »

Le mentorat est aussi essentiel, ajoute Chantal Lamoureux. « C’est là que des hommes peuvent faire la différence en mettant en avant leurs collègues féminins, en parlant de leurs forces. L’objectif n’est pas de favoriser, mais de faire connaître quelqu’un pour que cette personne-là ait l’occasion de démontrer sa valeur ».

« Quand je discute avec les gens qu’on voit davantage, on constate que pour en arriver -là, il y a eu quelqu’un en arrière qui les a poussés à prendre leur place. »  Selon Chantal Lamoureux, souvent, il aura fallu la présence d’un mentor ou d’un modèle, pour leur montrer qu’elles peuvent progresser, qu’elles ont le droit d’aller de l’avant et qu’elles ne volent la place de personne. »

Chantal Lamoureux voit plusieurs hommes qui tirent vers le haut, qui font un mélange des genres et qui tentent de défaire le Boy’s Club.

Elle constate notamment que les équipes de conseillers sont de plus en plus multidisciplinaires. « Je pense que de facto, il y a probablement plus de femmes, plus de communautés culturelles qui adhèrent à ces équipes. Est-ce une façon de créer une nouvelle réalité et de rendre les gens confortables ? Est-ce une voie pour faire évoluer les mentalités de l’intérieur et pour que les gens constatent que ça peut être positif pour tout le monde ? »

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L’EDI crée des occasions d’affaires https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/ledi-cree-des-occasions-daffaires/ Mon, 17 Mar 2025 10:45:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106156 L’industrie doit s’adapter au visage changeant de la clientèle.

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Bien préparer les actions en matière d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI) afin qu’ils soient synonymes d’avantage concurrentiel plutôt qu’appréhension et résistance constitue un défi pour de nombreuses firmes. Tel est le message d’expertes en EDI et d’observateurs de l’industrie financière, qui constatent que les firmes s’adaptent à leur rythme à l’évolution de la population canadienne.

Ainsi, le visage de la clientèle de l’industrie financière évolue. On compte plus de femmes et davantage de personnes issues de diverses communautés. L’industrie pivote lentement pour s’adapter au changement. Cependant, l’adaptation se fait à des rythmes variés : alors que certaines firmes renforcent leurs initiatives en matière d’EDI, d’autres prennent le chemin inverse chez nos voisins du Sud. En février, le géant de Wall Street Goldman Sachs a déclaré avoir mis fin à un engagement EDI lié à l’activité d’introduction en bourse de la banque d’investissement. JPMorgan Chase fait pour sa part face à des critiques sur ses pratiques d’affaires en EDI. Le secteur financier canadien semble pour l’instant épargné par ce mouvement.

Il reste que l’industrie financière du Québec demeure dominée par les hommes. Cependant, les signes de changement se multiplient. Les dirigeants de courtiers recrutent davantage de conseillères et multiplient les efforts afin d’en attirer d’autres. Chez les firmes de courtage, on parle davantage de diversité et des avantages, sur le plan du développement des affaires, de refléter la diversité des communautés locales.

Jean Morissette, consultant dans le secteur du courtage de plein exercice, observe qu’un véritable « momentum » s’est installé ces dernières années et qu’il se poursuit. « Les inégalités qui existaient auparavant persistent, mais dans une moindre mesure », affirme-t-il.

L’un des principaux moteurs de cette évolution est la transition générationnelle. Le départ progressif de nombreux conseillers baby-boomers engendre une vague de renouvellement des groupes de conseillers, d’adjoints ou encore de membres de l’équipe de soutien.

Sur le plan des représentants, Jean Morissette souligne que les nouvelles générations qui entrent dans l’industrie ont un profil différent : « On le constate déjà dans les universités, où les femmes sont de plus en plus nombreuses à étudier en finance. »

Toutefois, les développements aux États-Unis, notamment la suppression de certaines politiques EDI, suscitent des inquiétudes. Jean Morissette fait remarquer que cette tendance pourrait avoir un effet d’entraînement au Canada. Il estime que cette évolution pourrait notamment conforter ceux qui sont déjà sceptiques face aux initiatives EDI. Toutefois, il rappelle que le pays est déjà bien engagé dans une transition vers la diversité et que la relève contribuera naturellement à renforcer cette dynamique.

La transformation de la clientèle pousse également les acteurs de l’industrie à revoir leurs approches. Jean Morissette note que le marché devient de plus en plus fragmenté et que les attentes des clients ont évolué. « Aujourd’hui, les jeunes s’impliquent davantage en finance et les attentes sont plus diverses », constate-t-il. Cette situation impose aux entreprises de diversifier non seulement leurs produits et services, mais aussi leurs équipes.

Dans certains secteurs, cette nécessité est encore plus marquée. Paul Balthazard, ancien vice-président et directeur régional, Québec, de RBC Dominion valeurs mobilières, précise que, pour répondre efficacement à une clientèle multiculturelle, une équipe diversifiée est essentielle. Il insiste sur le fait que la diversité ne doit pas être vue comme une mode. Selon lui, « on engage un conseiller pour son potentiel de succès, pas juste pour répondre à une tendance ». Il indique que le recrutement d’un conseiller représente un investissement important et que des initiatives EDI « mal ciblées » risquent d’être perçues comme inefficaces.

Occasion d’amélioration

Pour les entreprises, la diversité représente aussi une occasion stratégique. Christian Laroche, consultant en distribution de services financiers, souligne que l’industrie doit se réinventer pour attirer une nouvelle génération de conseillers, surtout avec la pénurie de main-d’œuvre qui s’annonce. « Les firmes qui sauront s’adapter auront un net avantage concurrentiel », affirme-t-il.

Malgré cette réalité, certaines grandes firmes peinent à recruter des femmes ou des personnes issues de la diversité. Selon Christian Laroche, cela découle souvent du fait que les offres d’emploi ne répondent pas à leurs attentes. « Si les candidats ne se présentent pas, c’est souvent parce que les offres ne leur parlent pas. Les firmes qui adoptent une approche inclusive obtiennent toutefois de bons résultats », dit-il.

Pour réussir l’intégration de la diversité, une approche bien pensée permet d’éviter certaines erreurs courantes, prévient Brigitte Lavallée, consultante et formatrice en EDI. Elle souligne que des initiatives mal préparées, comme l’organisation d’une conférence sur les biais inconscients sans préparation adéquate, risquent de provoquer des résistances. « Ces initiatives sont souvent déconnectées de la réalité de l’entreprise et suscitent des réactions négatives », observe-t-elle. Elle recommande de commencer par un diagnostic simple, qui permet à l’entreprise de mesurer où elle se situe sur ces enjeux et de définir des actions adaptées.

De plus, le langage utilisé pour aborder ces sujets joue un rôle clé. Dans le secteur financier, il est plus efficace de parler d’EDI en matière d’impact économique, en mettant en avant les coûts liés à l’absence de diversité pour capter l’attention des décideurs, signale la spécialiste.

Implication des dirigeants : un facteur de succès

Martine Lafrance, consultante chez Inclusio conseils, insiste pour sa part sur le fait que la réussite des initiatives en EDI repose sur une approche progressive et mesurable. « C’est un véritable exercice de gestion du changement », affirme-t-elle. Elle rappelle que sans l’adhésion de la haute direction, il est difficile de créer un véritable sentiment d’urgence et d’importance. Dans cette dynamique, la résistance au changement, qui peut se traduire par la crainte que ces initiatives menacent les acquis de certains groupes majoritaires, est un défi majeur. Elle suggère de structurer le processus de transformation en impliquant activement les équipes et en favorisant la communication ouverte.

Malgré les obstacles, la diversification de la clientèle canadienne rend les initiatives EDI incontournables. « On ne peut pas ignorer cette question. Une entreprise qui ne s’adapte pas aura des problèmes de recrutement, de fidélisation et d’image de marque », affirme Brigitte Lavallée. Le manque de diversité engendre en effet des conséquences négatives sur plusieurs aspects de l’entreprise : absentéisme, maladies, tensions internes et baisse de productivité.

« Peut-on vraiment faire marche arrière sur l’EDI ? C’est impensable », martèle la spécialiste. La diversité de la population canadienne étant croissante, les dirigeants n’auront d’autre choix que de se questionner sur l’équité et l’inclusivité de leur entreprise pour en assurer la pérennité et la compétitivité.

Ces paroles qui font mal

Certaines phrases prononcées dans le cadre du travail peuvent être particulièrement blessantes, souligne Brigitte Lavallée, consultante et formatrice en EDI. Elle raconte l’exemple d’un employé noir, qui, chaque matin, entendait des remarques comme : « Cachez vos sacoches ! » ou « Tu l’as volé où, ton manteau ? » De même, les femmes ne sont pas épargnées, avec des commentaires tels que : « Tu es un peu à pic, tu dois être dans tes périodes ». Si ces remarques relèvent des microagressions, certains propos vont encore plus loin. Parfois, des employés se font dire qu’ils ont été embauchés uniquement en raison de leur appartenance à un groupe minoritaire, une remarque dénigrante. Selon l’experte, de telles paroles peuvent gravement affecter la confiance en soi, entraîner des troubles comme la dépression et provoquer des conséquences négatives sur le bien-être des individus, avec des répercussions sur les risques psychosociaux au sein de l’entreprise.

– Carole Le Hirez

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Diversité : l’industrie doit se rendre attrayante https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/diversite-lindustrie-doit-se-rendre-attrayante/ Mon, 17 Mar 2025 10:25:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105877 Pour attirer du personnel diversifié et de qualité.

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L’industrie des services financiers a des efforts à faire afin d’accroître sa diversité et son inclusion de personnel. Pour y parvenir, le secteur devrait mieux se faire connaître auprès de la main-d’œuvre et créer des conditions favorables pour l’y attirer.

Voilà l’un des messages transmis par plusieurs dirigeants et cadres primés à l’occasion du Top des leaders de l’industrie financière du Québec en 2024, dont Renée Laflamme, vice-présidente exécutive, Assurance Épargne et Retraite individuelles chez iA Groupe financier.

Selon la dirigeante, l’industrie est souvent méconnue, ce qui fait que beaucoup de gens l’intègrent un peu par hasard. « Comme industrie, on a avantage à faire mieux connaître ce qu’on fait », souligne-t-elle.

Un message qui pourrait attirer la main-d’œuvre est que la mission de l’industrie est socialement responsable, soit l’un des volets des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). « C’est très ESG, l’assurance et l’épargne, parce que ça permet justement d’aider les gens à acquérir une littératie financière. C’est très social dans le sens où il faut épargner, il faut se protéger, il faut protéger nos gens », dit Renée Laflamme.

Les conseillers et le secteur financier favorisent l’éducation financière des clients. Ils les aident à mettre en œuvre un plan financier qui peut protéger leur famille et avoir un effet décisif sur l’atteinte de leurs objectifs financiers, comme financer les études des enfants ou avoir un niveau de vie décent à la retraite.

« La sensibilisation à la littératie financière, c’est important. C’est aussi important les finances personnelles, la protection du patrimoine, la création et la gestion d’un patrimoine. On n’en parle peut-être pas assez dans les universités, dans les cégeps, dans les écoles secondaires », dit Patrick Cloutier, président du Groupe Cloutier. En parler davantage pourrait faire prendre conscience aux gens que c’est un domaine important et intéressant, et ainsi attirer de la main-d’œuvre diversifiée.

D’après Renée Laflamme, le personnel potentiel devrait également savoir que les emplois dans le secteur sont très variés. Au-delà du conseil financier, de la gestion des placements ou des assurances, toute la gestion technologique de l’expérience client et de l’expérience du conseiller requiert des talents différents, ce qui pourrait attirer une diversité de travailleurs.

« Il faut que l’industrie et (ses) métiers soient assez sexys, attirants, invitants pour que des gens de la diversité viennent naturellement », abonde dans le même sens Gino-Sébastian Savard, président de MICA Cabinets de services financiers.

L’industrie doit ainsi mieux se faire connaître auprès de l’ensemble de la population, laquelle compte davantage de personnes issues d’une pluralité de communautés d’appartenance. « Et ces gens-là aiment beaucoup être servis par des gens issus de leur communauté, donc tout naturellement, le besoin est là », poursuit le dirigeant.

Le secteur financier doit également bien promouvoir ses actions qui permettent la création de richesse collective ou avoir un effet sociétal positif. « Il y a des initiatives de la part de la Chambre de la sécurité financière (CSF) avec la création de la Chaire Argent, inégalités et société », dit-il.

Fruit d’un partenariat entre la CSF et l’Institut national de la recherche scientifique, elle vise notamment à outiller les conseillers à composer avec les inégalités entre conjoints au sein des ménages et entre divers groupes sociaux au Québec en lien avec la gestion des finances personnelles. « La Chaire a aussi comme objectif de mieux comprendre et de mieux faire connaître notre industrie aux gens dans la diversité », ajoute Gino-Sébastian Savard.

Accroître la diversité passe notamment par la promotion des métiers de l’assurance pour attirer les gens de divers horizons, particulièrement les jeunes, selon Jean-François Chalifoux, président et chef de la direction de Beneva : « L’industrie doit savoir innover en développant des projets de recrutement originaux, comme nous le faisons dans notre programme études-travail en assurance de dommages, lancé en collaboration avec le Cégep de Sainte-Foy. »

Selon le dirigeant, il est essentiel d’assurer une culture inclusive et bienveillante. Son organisation doit faire « que tous nos talents s’épanouissent et puissent progresser à leur plein potentiel et qu’ils intègrent et respectent les principes d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI) dans leurs pratiques », note le dirigeant.

Denis Dubois, premier vice-président Gestion de patrimoine et Assurance de personnes, Mouvement Desjardins, et président et chef de l’exploitation, Desjardins Sécurité financière, partage cet avis. Il souligne par ailleurs que le départ à la retraite de plusieurs membres de la génération des baby-boomers crée une occasion pour faire de son organisation le reflet de sa communauté.

Accueillir la diversité

Pour que l’industrie soit davantage inclusive, il faut qu’elle sache accueillir la diversité d’opinions, d’origines et de parcours, souligne Janie C. Béïque, présidente et cheffe de la direction du Fonds de solidarité FTQ. « C’est un prérequis. Ce qui m’exaspère beaucoup, ce sont les gens qui font ça pour cocher la case (de la diversité). Dans ce cas, c’est mieux de ne pas le faire », juge-t-elle.

Selon elle, pour bien accueillir les gens issus de la diversité, « le rôle revient beaucoup aux leaders d’échanger, d’encourager, d’avoir des discussions avec eux. »

Janie C. Béïque voit d’ailleurs beaucoup d’avantages à long terme à le faire. «Dans mon parcours, des gens ont cru en moi, ont fait qu’il y a eu un déclic dans ma tête et que j’ai décidé de poursuivre mon rêve, mes ambitions, mon désir de faire une différence. C’est ça qui est important : de s’investir et d’y croire. Et d’ouvrir la porte à devenir mentor ou coach pour des gens qui lèvent la main. »

Selon Christian Mercier, président-directeur général d’UV Assurance, la haute direction doit créer des conditions favorables à la diversité et en parler.

« Chez nos gestionnaires, 75 % sont des femmes. Quand on regarde la haute direction, on est à parité, puis le conseil d’administration aussi. Sauf qu’il a fallu créer des conditions pour que ça arrive. Il faut créer des occasions », relate-t-il.

Par exemple, pour favoriser le leadership féminin, la direction devrait en parler, s’y conscientiser et aller à la rencontre de gens issus de la diversité pour comprendre leurs défis, leurs enjeux. Ce faisant, on augmente les chances de faire tomber les barrières.

« Les dirigeants, qui ne sont pas des femmes, devraient devenir des parrains de cette cause-là pour faciliter les choses », ajoute-t-il.

Par ailleurs, la mise en œuvre des principes d’EDI peut varier en fonction de la localisation d’une entreprise et de ses contraintes. « Je m’attends, comme organisation, à ce que ma succursale soit le reflet de la société où elle est. Donc, pour une succursale à Rimouski, le concept de diversité et d’inclusion ne se vit pas nécessairement de la même façon qu’à Brossard », estime David Lemieux, vice-président et directeur général de Valeurs mobilières Desjardins.

Malgré les nuances dans l’application, David Lemieux souligne la pertinence de l’EDI et le fait qu’elle favorise le développement des affaires des firmes et des conseillers. « Si je suis dans une région multiethnique et que je veux développer des affaires, je dois être multiethnique. »

Chez Evovest, l’une des manières de favoriser l’EDI consiste à offrir des stages ciblés à des étudiants. « Il y a une étudiante qu’on a depuis pratiquement un an, c’est elle qui m’a approchée pour faire un stage chez nous. On lui a fait une place. Elle évolue avec nous. C’est la même chose qu’on va essayer de faire cet été », note Carl Dussault, président-directeur général d’Evovest.

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Le mentorat comme moteur de réussite pour les dirigeantes https://www.finance-investissement.com/fi-releve/carriere/le-mentorat-comme-moteur-de-reussite-pour-les-dirigeantes/ Thu, 08 Aug 2024 09:58:47 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102037 DÉVELOPPEMENT - Il fait souvent la différence dans l’atteinte des résultats.

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Le mentorat joue un rôle essentiel dans le développement professionnel des femmes qui sont de plus en plus nombreuses à accéder à des postes de direction. Ce soutien entre pairs contribue de manière significative à renforcer leurs compétences et leurs habiletés, grâce au partage d’expériences concrètes et aux conseils pratiques. Il aide également à surmonter les obstacles spécifiques auxquels elles peuvent être confrontées dans des environnements qui restent majoritairement masculins.

« C’est un engagement de temps et d’énergie pour aider une autre personne à façonner sa pensée et ses compétences, tout en la soutenant à chaque étape de son parcours », explique Alison McGill, productrice de balado et créatrice de contenus basée à Toronto, dans un article publié sur le site Notable Life.

Shannon Giang, fondatrice de FIKA Beauty, reconnait également l’impact du mentorat, qui « crée une communauté solide et un réseau de soutien, essentiels dans les périodes de stress ou d’incertitude ». Il fournit un endroit pour « reprendre votre souffle, échanger des idées et repartir en étant inspirée à nouveau », ajoute-t-elle.

L’impact du mentorat féminin se fait sentir tout au long de la carrière. Il favorise la rétention dès l’embauche à un nouveau poste et aide à gravir les échelons. Ses bénéfices ne se limitent pas aux individus. Les organisations qui favorisent la diversité et l’inclusion par le biais de programmes de mentorat enregistrent de meilleures performances. En créant un environnement plus inclusif, elles favorisent l’innovation et la croissance.

Pamela Steer, présidente et chef de la direction de CPA Canada, défend vigoureusement une augmentation de la présence féminine dans les postes de direction, arguant que la société dans son ensemble y gagnerait. Dans un article publié sur cpacanada.ca, elle déplore qu’il y ait encore plus d’hommes que de femmes à la tête des grandes entreprises.

Un déséquilibre qui perdure

En effet, malgré les avancées, le déséquilibre entre les sexes dans les postes de direction persiste, selon Julie Savard-Shaw, directrice générale du Projet Prospérité. L’organisme en faveur de la promotion économique des femmes a publié en début d’année son Rapport annuel 2024 sur le rendement en matière d’équité des genres et de leadership.

Les données indiquent certaines améliorations, mais le Canada est encore loin d’atteindre la parité des genres dans les postes de direction, en particulier pour les femmes appartenant à des groupes minoritaires.

Parmi les administrateurs de sociétés, la représentation des femmes est en hausse de 2,9 %, de 5,5 % à la haute direction et de 1,2 % chez les candidates à des postes de cadre supérieur. Le rapport s’appuie sur les données transmises par de grandes sociétés publiques au Canada, des sociétés privées, des sociétés d’État fédérales et provinciales, des coopératives et des filiales canadiennes de sociétés étrangères.

Finance et assurance : les femmes mieux représentées

Peu de secteurs dépassent 40 % de représentation féminine à tous les niveaux de leadership. Toutefois, le secteur de la finance et de l’assurance se démarque en ce qui concerne les candidates à des postes supérieurs (45,4 %).

Une donnée qui rejoint les résultats d’une première étude sur la diversité du secteur de la finance et de l’assurance menée par Finance Montréal en collaboration avec Mercer et Conseil emploi métropole. Publiée en novembre 2023, elle révèle que, dans l’ensemble des postes, les femmes (45 %) sont pratiquement à parité avec les hommes (55 %) dans l’industrie. La proportion est moins équitable chez les gestionnaires et les cadres supérieurs (39 % et 24 % de femmes respectivement).

Ces résultats laissent voir que l’accès à des postes de responsabilités et de rémunération élevées reste un défi pour les femmes.

Pour améliorer la situation, Pamela Steer insiste sur la nécessité de passer de l’égalité des chances à l’équité, qui implique de fournir à chacun les moyens d’atteindre des résultats égaux en valorisant ses talents uniques. En ce sens, les programmes de mentorat sont de bons outils à mettre en place.

Les entreprises de la finance et de l’assurance semblent avoir pris le pas. Parmi les entreprises participantes à l’étude sur la diversité de Mercer, 40 % ont indiqué avoir mis en place un programme officiel de mentorat dans le cadre de leur politique liée à la diversité, l’équité et l’inclusion (DÉI).

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Gare aux préjugés inconscients https://www.finance-investissement.com/edition-papier/focus-sur-les-conseillers/gare-aux-prejuges-inconscients/ Mon, 16 Oct 2023 04:24:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96676 FOCUS SUR LES CONSEILLERS - Ils nuisent à l’évaluation de la compétence.

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L’industrie financière doit prendre conscience de ses biais afin de rester concurrentielle, selon Sema Burney, consultante et coach en diversité, équité et inclusion (DEI), et présidente de ­Burney ­Conseil. En voici ­quelques-uns à considérer.

Le biais de la compétence est souvent évoqué, selon elle. « ­Peu importe le genre ou la couleur de peau, on veut avant tout des personnes compétentes », affirme un conseiller, exprimant ainsi un avis qui revient à plusieurs reprises lorsqu’on a interrogé les conseillers sur les politiques en matière de ­DEI de leur courtier.

Afin de demeurer compétitives, les institutions veulent s’assurer de recruter les candidats qui possèdent les meilleures compétences pour pourvoir les postes vacants. « ­Il faut cependant reconnaître que le concept de compétence est biaisé », affirme ­Sema ­Burney, qui a travaillé comme vérificatrice dans l’industrie financière avant de devenir consultante.

En effet, pour analyser les compétences, les employeurs se fondent souvent sur des préjugés inconscients, ­indique-t-elle. Par exemple, en comptabilité, les notes obtenues aux examens comptent pour beaucoup dans l’évaluation des compétences des candidats. En deçà d’un certain pointage, ils risquent même de ne pas être convoqués pour une entrevue. Cependant, ces résultats ne tiennent pas compte du statut ­socio-économique de la personne. Si ­celle-ci a dû travailler de longues heures pour financer ses études, il est possible que ses notes ne soient pas aussi élevées que celles d’un autre étudiant plus nanti qui a pu consacrer davantage de temps à étudier. « ­Est-ce que ce dernier est plus compétent ? ­Pas nécessairement », illustre la consultante.

Un autre exemple : l’expérience canadienne est souvent valorisée lors de l’embauche d’un employé. On pense qu’un candidat possédant une expérience de travail au pays saisira mieux la réalité de l’entreprise. Cependant, il n’est pas nécessairement plus compétent qu’un autre ayant une expérience étrangère. « ­Et quand quelqu’un qui vient d’un groupe ­sous-représenté est embauché, pourquoi présumer d’emblée que cette personne n’est pas compétente ? » s’interroge Sema ­Burney.

Les biais et les préjugés inconscients sont identifiés comme un obstacle majeur à la diversité et à l’équité dans les entreprises, selon une étude de l’Institut de valorisation des données (IVADO) de ­Polytechnique ­Montréal et ­HEC ­Montréal. Les auteurs ont démontré que les biais sont susceptibles d’altérer le jugement et les décisions à plusieurs étapes charnières pour la diversité, soit lors de la définition du profil du poste, au moment de la constitution du bassin de candidatures, et lors de l’entrevue d’embauche et du choix final.

Différents biais inconscients influencent la manière dont la compétence est évaluée : on peut ainsi avoir tendance à retenir davantage les expériences ou interactions négatives (biais d’information négative), à surestimer la prépondérance de ses goûts, croyances ou préférences personnelles (biais d’universalité) ou à être bienveillants à l’égard des personnes qui nous ressemblent (biais de similarité).

Dans ce contexte, parvenir à évaluer la compétence d’une personne sans être influencé par des préjugés inconscients reste un exercice difficile, pour lequel il est nécessaire de se doter de balises claires, par exemple en donnant aux gestionnaires les bons outils pour évaluer le ­savoir-être (soft skills) lors d’une entrevue d’embauche.

Dans tous les cas de figure, manifester une plus grande ouverture à différents types de profils pour apporter une valeur ajoutée à l’équipe est la clé. Pour atténuer les biais de compétence qui font obstacle à la diversité, on peut par exemple élargir le bassin de recrutement à d’autres écoles ou d’autres programmes que ceux où l’on recrute traditionnellement. On peut également valoriser d’autres types d’expérience. « ­Est-il absolument nécessaire de détenir un titre comptable canadien pour occuper le poste à pourvoir ? ­Si ce n’est pas indispensable, on pourrait embaucher un candidat qui possède un diplôme d’un autre pays, qui a étudié dans un champ connexe ou qui démontre la minutie recherchée pour le poste », suggère la consultante.

En période de pénurie de ­main-d’œuvre, le fait de diriger ses antennes vers d’autres industries pour repérer sa relève peut contribuer non seulement à éviter l’écueil des biais de compétence, mais aussi à favoriser la créativité et l’innovation dans l’organisation en y amenant des perspectives différentes

Des pratiques pour éviter les biais :

  • Utiliser un vocabulaire épicène ou inclusif lors du recrutement ;
  • ­Définir les critères vraiment nécessaires pour le poste ;
  • ­Publiciser le poste ­au-delà des réseaux habituels ;
  • ­Faire deux listes de candidats : une pour les femmes (ou autre groupe désigné) et une pour les hommes, puis choisir les deux ou trois meilleurs candidats dans chacune ;
  • ­Former les membres des comités de sélection aux biais inconscients et à leur influence sur la prise de décision.

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Créer un milieu de travail inclusif  https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/creer-un-milieu-de-travail-inclusif/ Tue, 23 May 2023 11:18:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94114 DÉVELOPPEMENT - Trois étapes clés.

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Créer un environnement de travail inclusif ne se fait pas en claquant des doigts. Il s’agit d’un défi qui nécessite beaucoup d’efforts et qui peut sembler difficile à relever. Voici trois éléments sur lesquels vous pouvez concentrer vos efforts afin de favoriser la diversité dans vos équipes et la faire perdurer, selon Élisabeth Petit, conseillère en ressources humaines agréée.

  • Où êtes-vous, où allez-vous ?

Commencez par dresser un état des lieux de la diversité dans votre organisation pour savoir sur quels aspects concentrer vos efforts. Évaluez le niveau de maturité actuel de votre organisation en matière d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI). Pour ce faire, privilégiez trois éléments clés : dotez-vous d’un point de référence, déterminez le niveau de diversité que vous souhaitez atteindre dans l’organisation et définissez clairement vos aspirations, conseille Élisabeth Petit dans Carrefour RH.

L’experte suggère d’utiliser le modèle du Center for Global Inclusion, une organisation internationale vouée à l’éducation et à la recherche en EDI, qui propose cinq niveaux. Le premier correspond à un état où aucun travail n’a encore commencé et le niveau 5 traduit des pratiques exemplaires. Pour arriver à la plus haute marche, il faut passer par le niveau réactif, où l’organisation cherche à se conformer aux lois et aux pressions sociales, puis traverser le niveau proactif, où se développe une conscience claire de l’EDI, et enfin franchir l’état progressif, où l’EDI est pleinement intégrée et où l’entreprise fait preuve d’avant-gardisme.

Un autre modèle présenté par Deloitte dans le rapport La révolution de la diversité et de l’inclusion, propose d’évaluer le niveau d’EDI de l’entreprise sous l’angle de la mobilisation des gestionnaires et de leur engagement. Il suggère de remettre à zéro la culture de l’organisation à travers sept actions de transformation : favoriser la diversité de pensées, associer la diversité avec l’inclusion, miser sur des dirigeants inclusifs, influencer les gestionnaires intermédiaires, reconnecter le système pour reconnecter les dirigeants, fixer des objectifs concrets, éviter le « diversity washing » et réinitialiser la culture d’entreprise.

  • Implanter une démarche de gestion du changement

Il faut raconter une histoire et créer une trame forte afin de permettre à l’ensemble des employés de partager une vision commune et de comprendre le pourquoi de la démarche. Cette histoire doit s’inscrire dans les objectifs fondamentaux de l’entreprise et doit émaner de l’équipe de direction. Les employés ont besoin de comprendre l’évolution projetée, car elle leur demandera également des efforts, signale la spécialiste.

  • Regardez sous la surface

Êtes-vous conscient de la culture invisible qui règne dans l’entreprise ? Cette culture est constituée des prémisses et des croyances développées par les équipes au fil des succès et des défis rencontrés, qui sont cachées sous la partie émergée de la culture de l’entreprise. La culture invisible d’entreprise est formée par les ragots, potins, biais, et autres règles non écrites qui alimentent la discrimination envers certains groupes. Pour parvenir aux degrés supérieurs de maturité EDI, vous pouvez amener vos équipes à prendre conscience de leurs biais, et les aider à faire évoluer certaines perceptions et à remettre en question des traditions bien ancrées.

Finalement, afin de déterminer où l’organisation se situe en matière d’EDI, posez-vous ces trois questions :

  • Quel est le niveau de maturité actuel de votre organisation et la destination souhaitée ?
  • Abordez-vous cette nouvelle culture inclusive comme une gestion du changement ?
  • Investissez-vous suffisamment d’efforts dans l’invisible ?

Savoir répondre à ces questions pourrait représenter le premier pas vers le succès de votre projet EDI.

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Diversité : encore du travail à faire https://www.finance-investissement.com/edition-papier/actualites-edition-papier/diversite-encore-du-travail-a-faire/ Mon, 13 Jun 2022 04:02:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87423 Lentement, le secteur tend à se diversifier.

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Les courtiers s’efforcent souvent de favoriser la diversité, l’équité et l’inclusion (DEI), mais leurs conseillers n’en semblent pas toujours conscients, selon le Pointage des courtiers multidisciplinaires 2022. Et malgré leurs efforts, il reste encore du travail à accomplir afin de concrétiser les ambitions des dirigeants sur ce plan.

Ainsi, pour la première fois, en 2022, nous avons demandé aux conseillers sondés d’accorder une note sur 10 aux politiques de leur firme en matière de DEI. Résultat, la moyenne québécoise à cet égard est assez élevée (8,8), tandis que l’importance est inférieure (8,2). Cela signifie que les courtiers, de manière générale, dépassent les attentes de leurs représentants.

Les résultats montrent qu’un segment important de conseillers n’étaient pas en mesure d’accorder une note à leur courtier pour ce critère. En effet, bon nombre de représentants gèrent leurs activités de manière indépendante et ignorent si leur courtier a une politique en ce sens. « Je ne peux pas l’évaluer, je suis arrivé durant la pandémie et je n’ai pas pu valider cet élément », dit un répondant de MICA Cabinets de services financiers.

Parmi les quelques répondants qui ont formulé un commentaire, un groupe juge que ce critère n’est pas important et que la compétence devrait primer. « On devrait engager la personne la plus compétente et non en fonction de son physique », estime un répondant physique », estime un répondant d’Investia Services financiers. « Je veux avoir des réponses à mes questions quand j’appelle. La couleur et la nationalité [de la personne qui me répond] n’ont pas de rapport », ajoute un conseiller du Groupe financier PEAK.

Une minorité de répondants jugent que leur courtier devrait en faire davantage en matière de DEI, comme « un parcours pour les femmes et les immigrants ». « Je me sens souvent rabaissée en tant que femme », témoigne une répondante. « Il faudrait que les vieux directeurs débarquent », affirme un autre sondé.

Un répondant, critique envers son courtier, juge que les efforts et communications de celui-ci en matière de DEI relèvent de la « gestion d’image tout comme les politiciens le font. Cela sert en grande partie à camoufler la vraie culture de boys’ club qui est profondément ancrée en arrière-plan. »

Quoi qu’il en soit, pour tous les dirigeants interrogés, la diversité et l’inclusion sont importantes. « Notre organisation prend au sérieux la diversité », soutient James McKay, président et chef de la direction de Services d’investissement Quadrus (lire « Inconfortable transition »).

« Nous sommes engagés à bâtir une organisation équitable, diversifiée et inclusive », souligne André Langlois, vice-président, Ventes et Distribution, Réseaux indépendants, chez Desjardins sécurité financière. Depuis l’an dernier, les conseillères de SFL Gestion de patrimoine sont encouragées à participer à une initiative qui vise à propulser le leadership féminin.

« Beaucoup de gestionnaires à l’intérieur du réseau SFL sont des jeunes femmes. Dans quatre de nos six centres financiers, les responsables de l’attraction de talents sont des femmes. On mise énormément sur l’attraction de talents féminins. Sur le plan de la diversité culturelle, assurer une représentativité au sein des communautés qui prennent de l’ampleur au Québec et au Canada, c’est important », soutient André Langlois.

Chez IG Gestion de patrimoine, on a entre autres créé un comité sur la DEI dans chaque région du Québec. « Le but étant que chacune de nos régions soit représentative de la population qu’elle dessert. Et forcément, le type de DEI qu’on va avoir sur la Côte-Nord ne sera pas le même qu’à Montréal », indique Carl Thibeault, vice-président principal Québec chez IG.

Investia Services financiers, quant à elle, adhère à la politique en matière de DEI d’iA Groupe financier. « Juste à Québec, j’ai plus de 12 nationalités d’employés sur nos 150 employés. Maintenant, avec le fait de pouvoir travailler de loin, je peux engager quelqu’un de n’importe où dans le monde s’il se qualifie en conformité », illustre Louis H. DeConinck, président d’Investia.

Ce nouveau critère a amené quelques conseillers à dénoncer l’insuffisante reconnaissance du français par la direction et le personnel des courtiers dont le siège social est en Ontario.

À la Financière Sun Life, un répondant estime que « la place de la langue française y est précaire ». Le courtier a progressé sur le plan de la francisation au cours des dernières années, écrit Rowena Chan, présidente, Distribution Financière Sun Life (Canada) (DFSL) et vice-présidente principale, distribution et solutions d’assurance, dans un courriel. « Nous avons adopté une politique de francisation, créé un comité pour veiller à son application, mené une vaste campagne de francisation pour sensibiliser nos collègues au Québec comme à l’extérieur du Québec, ajouté des outils concrets, et bien plus. Ce sont de belles avancées. Mais nous pouvons faire mieux. »

Par ailleurs, la Sun Life a lancé un programme de formation continue pour accéder à des forums de formation et de discussion qui abordent les préjugés et les moyens de créer un milieu de travail sécuritaire, inclusif et équitable pour tous.

De plus, DFSL accroît activement la proportion de femmes dans son effectif de vente, qui est de 36 %. Les femmes occupent respectivement 51 % et 50 % des postes de directeur et de vice-président adjoint. « L’instauration d’une culture prônant la DEI est un travail de tous les instants. Il s’agit aussi de continuer à promouvoir notre culture d’égalité et de respect pour tous, peu importent le genre, la race, la religion, l’âge, le handicap, etc., de la personne », écrit Rowena Chan.

Cliquez sur l’image ci-dessous pour télécharger un PDF du Pointage des courtiers multidisciplinaires 2022.

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Le CFA Institute publie la version finale du code de diversité https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-cfa-institute-publie-la-version-finale-du-code-de-diversite/ Tue, 08 Mar 2022 13:17:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=85615 Au Canada, le code exige que les organisations s'engagent à favoriser la réconciliation avec les Autochtones.

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Le CFA Institute a publié son code final sur la diversité, l’équité et l’inclusion pour la profession d’investisseur au Canada et aux États-Unis, à la suite d’une consultation menée l’année dernière qui a suscité plus de 100 lettres de commentaires.

Le code exige des signataires qu’ils s’engagent à

  • élargir la réserve de talents diversifiés ;
  • concevoir, mettre en œuvre et maintenir des pratiques d’embauche et d’intégration inclusives et équitables ;
  • concevoir, mettre en œuvre et maintenir des pratiques de promotion et de rétention inclusives et équitables afin de réduire les obstacles au progrès ;
  • utiliser leur position et leur voix pour promouvoir la diversité, l’équité et l’inclusion (DEI) et améliorer les résultats DEI dans le secteur de l’investissement ;
  • utiliser leur rôle, leur position et leur voix pour promouvoir et augmenter les résultats mesurables de la DEI dans le secteur de l’investissement ; et
  • mesurer et rendre compte de nos progrès dans l’obtention de meilleurs résultats en matière de DEI au sein de leur entreprise.

Au Canada, le code exige de s’engager à mettre en œuvre l’Appel à l’action 92 de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada.

« Au fil des générations, le secteur de l’investissement a manqué de connaissances, d’expérience et, franchement, de motivation pour intégrer la DEI dans le cadre et la culture des organisations. Cela est en train de changer, assure Sarah Maynard, responsable mondiale de la diversité externe, de l’équité et de l’inclusion du CFA Institute, dans un communiqué. De plus en plus, la responsabilité de la DEI passe aux mains des propriétaires d’entreprise, avec des objectifs DEI intégrés dans la stratégie commerciale à long terme. »

Par rapport au projet de code de 2021, le code final élargit la liste des groupes divers pour inclure la religion, le bien-être mental et l’intersectionnalité (lorsqu’une personne appartient à deux groupes divers ou plus).

La version finale note également explicitement que l’équité n’est pas définie de la même manière que l’égalité. « L’équité offre à ceux qui en ont besoin un soutien ciblé pour atteindre leur plein potentiel », indique le code.

Les signataires doivent rendre compte de leurs progrès chaque année au CFA Institute, et l’institut rendra compte des statistiques au niveau du secteur.

Dans les deux ans suivant la signature du code, les organisations doivent adopter une politique et une déclaration DEI, établir un processus de gouvernance de surveillance et créer un plan de mise en œuvre pour intégrer la DEI.

La DEI est un domaine d’intérêt croissant pour les organismes de réglementation en Amérique du Nord. Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières ont mené une consultation sur les questions de diversité l’année dernière. En septembre 2021, les organismes de réglementation des valeurs mobilières de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick ont publié un document conjoint sollicitant des commentaires sur les questions de diversité et de gouvernance d’entreprise. Plus tard ce même mois, la North American Securities Administrators Association (NASAA) a adopté une nouvelle politique sur la diversité, l’équité et l’inclusion lors de son assemblée annuelle.

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Le secteur des services financiers doit encore travailler sur l’inclusion https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-secteur-des-services-financiers-doit-encore-travailler-sur-linclusion/ Thu, 29 Jul 2021 12:07:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=81304 Les conseillers ne peuvent se permettre de la négliger.

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La diversité et l’inclusion ne sont pas une mode passagère, ces derniers sont la base d’une tendance que les conseillers ne peuvent se permettre de négliger, selon un article d’Advisorpedia.

En effet, les conseillers se doivent d’écouter leurs clients et ces derniers ont fait de la diversité et de l’inclusion une de leur priorité, selon une nouvelle étude de FlexShares. L’étude commencée en 2019 a pris une toute autre tournure après les événements de l’été 2020, notamment le meurtre de George Floyd.

« Notre première étude s’est concentrée sur les motivations et les mécanismes de l’embauche pour la diversité, ainsi que sur la demande de celle-ci parmi les consommateurs, rapporte FlexShares. Sur cette base, notre étude 2021 explore si l’attraction d’une clientèle diversifiée est perçue comme une priorité stratégique et comment, le cas échéant, les conseillers font pour y parvenir. Nous voulions également évaluer comment les événements récents ont affecté les perceptions des conseillers en matière de diversité et d’inclusion. »

Les résultats sont révélateurs : 82 % des clients préfèrent les conseillers qui bénéficient du soutien d’une équipe, contre 72 % il y a deux ans et les clients désirent que cette équipe soit diversifiée à hauteur de 58% – près du double des 30% observé en 2019.

Encore du travail à faire

Toutefois, une enquête de Discovery Data montre que le secteur du conseil a encore beaucoup de chemin à parcourir pour se mettre au diapason des tendances démographiques américaines.

« Notre ensemble de données sur la diversité et l’inclusion montre une industrie qui ne reflète pas les tendances démographiques générales aux États-Unis. En comparant les moyennes nationales aux moyennes de notre base de données, nous constatons que les femmes sont sous-représentées de 28 points de pourcentage (par rapport à la population américaine globale). Les Noirs et les Hispaniques/Latinos sont sous-représentés par rapport à la population générale de 10 et 12 points de pourcentage respectivement », selon Discovery Data.

Si l’on combine ces données à celles de FlexShares, on peut en déduire que les conseillers ayant des équipes plus diversifiées peuvent potentiellement attirer une base de clients plus large.

Les conseillers devraient agir maintenant, surtout considérant l’imminence du transfert de richesse des générations plus âgées vers les générations plus jeunes qui ont ces valeurs très à cœur. Les conseillers qui ne prennent pas en compte la diversité et l’inclusion risquent de rater le coche, peinant à attirer de nouveaux clients.

Sans compter que selon les recherches de McKinsey & Company reprises par Morningstar, les entreprises diversifiées ont tendance à surperformer les autres.

« Les entreprises diversifiées sur le plan du genre sont 15 % plus susceptibles de surperformer, tandis que les entreprises diversifiées sur le plan racial/ethnique sont 35 % plus susceptibles de surperformer (2015). Au cours des cinq dernières années, l’impact de la réussite en matière de diversité des sexes a augmenté pour atteindre une probabilité de surperformance supérieure de 25 % (2020) », rapporte Morningstar.

Davantage de diversité et d’inclusion conduisent ainsi à plus d’innovation, une meilleure prise de décision et des clients plus satisfaits. Qu’attendez-vous?

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