Inflation – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 15 Jan 2025 11:57:42 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Inflation – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Vers un mandat élargi pour la Banque du Canada ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/vers-un-mandat-elargi-pour-la-banque-du-canada/ Wed, 15 Jan 2025 11:57:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104946 Un comité sénatorial émet des recommandations.

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Un comité du Sénat du Canada recommande d’élargir le mandat de la Banque du Canada, pour ajouter l’objectif du plein emploi à celui de la maîtrise de l’inflation.

Un rapport du Comité sénatorial permanent des banques, du commerce et de l’économie préconise que l’emploi devienne un objectif de la politique monétaire de la Banque du Canada, au même titre que l’inflation.

Le Comité sénatorial permanent des banques, du commerce et de l’économie mène des études et examine des projets de loi dans les domaines de la productivité, de l’investissement des entreprises, de l’inflation, de l’insolvabilité, de la fiscalité, de la réforme du secteur financier, des crimes financiers et des régimes de retraite.

« L’économie canadienne fera face à une période de grande incertitude et il faudra que la politique monétaire soit plus réactive et qu’elle soit articulée en fonction d’autres mesures économiques et intervenants », affirme le rapport. Pour cela, selon le document, la Loi sur la Banque du Canada devrait être modernisée afin que son « mandat en matière de politique monétaire soit élargi et comprenne des cibles liées à l’emploi ».

Le rapport suggère ainsi d’adopter un double mandat prévoyant des objectifs liés à la stabilité des prix et au plein emploi. Puisque toute décision prise afin de combattre l’inflation risque d’avoir aussi une incidence sur l’emploi, la banque centrale est bien placée pour veiller à ce double mandat, souligne le document.

Le comité sénatorial observe d’ailleurs que la Banque du Canada a déjà évoqué la possibilité de cibler le plein d’emploi durable. Toutefois, un double mandat explicite apporterait plus de clarté et de cohérence, considère le comité.

De plus, le rapport du comité sénatorial appelle la Banque du Canada à davantage de transparence. Le document recommande « d’envisager des mesures visant à accroître la transparence et la responsabilité de la Banque, tels que l’obligation légale de faire régulièrement rapport au Parlement et de se présenter devant lui, modifier la manière dont sont choisis les sous-gouverneurs, en songeant à assurer une représentation régionale et procéder à intervalles réguliers à des examens externes prévus par la loi ».

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Analyse des taux hypothécaires : ce que nous anticipons pour 2025 https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/analyse-des-taux-hypothecaires-ce-que-nous-anticipons-pour-2025/ Mon, 13 Jan 2025 13:20:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104941 ZONE EXPERTS – Le taux préférentiel ayant déjà baissé de 1,75 %, quelle hypothèque choisir ?

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On observe que l’économie canadienne traverse une période de stagnation depuis le troisième trimestre de 2023. Cette faiblesse devient encore plus évidente lorsqu’on s’attarde au PIB par habitant, qui n’a pas progressé depuis 2018. À titre comparatif, le PIB par habitant des États-Unis a augmenté de 9,2 % au cours de la même période.

Évidemment, cela appartient au passé. Ce qui nous préoccupe désormais, c’est l’avenir. Une fois encore, de nombreux articles prédisent que cette année marquera le renouveau économique du Canada. Malheureusement, nous ne partageons pas cet optimisme. Nous restons convaincus que la forte hausse des taux d’intérêt hypothécaires continuera d’exercer une pression négative sur le comportement des Canadiens, et ce, jusqu’à la fin de 2027. À ce moment, l’effet du renouvellement hypothécaire devrait s’atténuer.

En effet, les Canadiens qui, jusqu’en juin 2022, ont opté pour un taux hypothécaire fixe de 5 ans, profitent encore de taux historiquement bas. Cependant, lorsqu’ils doivent effectuer leur renouvellement, ils se retrouvent confrontés à des taux bien plus élevés, ce qui perturbe profondément leurs habitudes financières et exerce une pression considérable sur leur budget.

Pour illustrer cet impact, rappelons notre exemple habituel d’une hypothèque de 300 000 $ : si le taux augmente de 2 % lors du renouvellement, cela représente une hausse de 500 $ par mois en paiements d’intérêts après impôts. Une telle augmentation est énorme pour le budget d’un ménage. Et il convient de souligner qu’aujourd’hui, les montants consacrés à l’hypothèque dépassent fréquemment les 300 000 $, ce qui aggrave encore davantage la pression financière sur les Canadiens.

Nous avons souligné précédemment à plusieurs occasions que la hausse significative des taux d’intérêt, associée à l’endettement élevé des ménages, aura un impact prolongé sur l’économie canadienne. C’est pour cette raison que nous avions prédit dans notre billet du 4 décembre 2023, Taux hypothécaires : une récession privilégierait le taux variable, et dans notre billet du 15 janvier 2024, Analyse des taux hypothécaires : quelle hypothèque choisir ?,  que les taux d’intérêt allaient  baisser d’au moins 1,50 % en 2024 ! Finalement, la Banque du Canada (BdC) a baissé le taux directeur de 1,75 % en 2024. À titre de comparaison, la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) a baissé le taux  d’escompte de 1% en 2024. Cette différence importante a provoqué une baisse du dollar canadien de 7,1 % en 2024.

Pire encore, il est désormais largement anticipé que la Fed ne réduira ses taux que de 0,50 % au maximum en 2025. Dans ce contexte, la BdC subit une pression croissante pour ne pas modifier ses taux lors de la prochaine réunion prévue le 29 janvier, afin d’éviter une nouvelle dégringolade du dollar canadien.

À notre avis cependant, sauf en cas d’une augmentation marquée de l’inflation, la BdC procédera à une baisse de son taux directeur d’au moins 1 % en 2025, dans le but de stimuler l’économie et de soulager les ménages et entreprises face aux conditions actuelles.

D’ailleurs, les six grandes banques canadiennes s’accordent à anticiper une baisse des taux, bien que leurs prévisions varient quant à son ampleur. La Scotia est la plus prudente, prévoyant une baisse de seulement 0,25 %. La BMO anticipe une réduction de 0,75 %, tandis que la CIBC, la BNC et la TD estiment que la baisse sera de 1 %. Enfin, la RBC se distingue en prévoyant une diminution plus marquée, de 1,25 %.

Alors quelle hypothèque choisir ?

Actuellement, le taux variable de 5 ans est pratiquement au même niveau que le taux fixe de 5 ans. Compte tenu de nos prévisions selon lesquelles la BdC continuera à abaisser le taux directeur, même si la réduction finale est inférieure à nos attentes, lorsque l’aversion au risque du détenteur de l’hypothèque le permet, le taux variable apparaît comme le choix le plus avantageux.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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La Banque du Canada devance la Fed https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-du-canada-devance-la-fed/ Thu, 19 Dec 2024 13:02:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104654 Les menaces tarifaires assombrissent des perspectives nord-américaines par ailleurs positives.

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Grâce à la surperformance de l’économie américaine et l’amélioration de la croissance au Canada en 2025, les perspectives pour l’année à venir sont généralement positives. La principale incertitude réside cependant dans le risque de perturbations commerciales liées à la menace de tarifs douaniers élevés aux États-Unis, selon les dernières prévisions de Morningstar DBRS.

À l’aube de la nouvelle année, la croissance américaine continue de surprendre à la hausse, en grande partie grâce à la forte consommation des ménages, et Morningstar DBRS estime que ces tendances se maintiendront.

« Nous nous attendons à ce que la dynamique économique se prolonge jusqu’en 2025, principalement parce que les fondamentaux pour les consommateurs semblent solides », affirme Morningstar DBRS dans ses prévisions actualisées pour l’Amérique du Nord.

« Un marché du travail sain l’année prochaine devrait générer une croissance régulière des salaires. Les coûts du service de la dette des ménages restent proches de leurs plus bas niveaux historiques et l’assouplissement de la politique monétaire devrait soutenir l’expansion du crédit », continue l’agence, ajoutant que la vigueur des marchés boursiers a également renforcé les bilans des ménages.

« Les perspectives d’investissement des entreprises sont également positives, car les sociétés augmenteront probablement leurs dépenses d’équipement après l’explosion de la construction d’usines liées à l’industrie manufacturière au cours des trois dernières années », souligne Morningstar DBRS.

L’agence note que le FMI prévoit que le Canada enregistrera une croissance du PIB de 1,3 % cette année, contre 2,8 % pour les États-Unis.

« Toutefois, la croissance canadienne devrait progressivement s’accélérer l’année prochaine », avance l’agence de notation, grâce aux mesures de relance budgétaire, telles que les allègements fiscaux et les chèques de relance du gouvernement, ainsi qu’à l’assouplissement de la politique monétaire.

« La baisse des coûts d’emprunt et l’assouplissement des règles hypothécaires pourraient stimuler l’activité liée au logement. En outre, les consommateurs canadiens sont en position de force pour dépenser, car le taux d’épargne des particuliers est élevé et les bilans des ménages sont solides », commente Morningstar DBRS.

Le FMI prévoit une croissance de 2,4 % pour le Canada en 2025, continue l’agence, ajoutant qu’elle considère cette prévision comme « légèrement optimiste en raison de l’incertitude croissante de la politique commerciale mondiale qui pourrait avoir un effet paralysant sur l’investissement à court terme ».

En effet, la perspective de tarifs douaniers plus élevés est « le plus grand risque pour ce qui est une perspective de croissance généralement positive en 2025 », selon Morningstar DBRS.

La menace d’un droit de douane de 25 % sur toutes les importations américaines en provenance du Canada et du Mexique « constituerait un choc négatif important pour les trois économies, endommageant les chaînes d’approvisionnement transfrontalières, augmentant les prix pour les consommateurs et affaiblissant la rentabilité des entreprises », selon le rapport. « L’impact serait encore plus important si le Canada et le Mexique ripostaient en imposant des droits de douane sur les exportations américaines. »

Compte tenu de l’impact très négatif d’une telle mesure, Morningstar DBRS estime qu’il est peu probable que cela se produise.

« La menace peut possiblement être considérée comme un geste d’ouverture de la part de la future administration américaine dans le cadre de la révision prochaine de l’accord de libre-échange entre les États-Unis, le Mexique et le Canada, qui est prévue pour 2026 », suggère l’agence de notation.

Elle estime ainsi plus probable que les États-Unis augmentent les droits de douane sur les importations en provenance de Chine en 2025 et qu’ils procèdent à des augmentations ciblées des droits de douane sur les importations en provenance d’autres partenaires commerciaux importants, y compris le Canada.

« L’impact macroéconomique d’un tel scénario pour les États-Unis et le Canada serait probablement modeste en 2025, caractérisé par une inflation légèrement plus élevée et une croissance légèrement plus faible qu’autrement. L’impact pourrait s’intensifier en 2026 et 2027 si des droits de douane supplémentaires sont mis en œuvre », affirme l’agence, tout en précisant qu’elle n’a qu’une confiance relativement faible dans ses attentes concernant la politique commerciale des États-Unis.

« Les changements de politique fiscale et d’immigration pourraient finir par être des caractéristiques déterminantes du second mandat du président élu Donald Trump, mais l’impact économique de ces changements de politique ne devrait pas se faire sentir avant 2026 », prédit l’agence.

Dans ce contexte, Morningstar DBRS s’attend à ce que les politiques monétaires du Canada et des États-Unis divergent davantage en 2025.

La Banque du Canada a déjà réduit ses taux plus fortement que la Réserve fédérale américaine, et DBRS s’attend « à ce que le rythme d’assouplissement des deux banques centrales diffère en 2025 en raison des conditions économiques différentes dans les deux pays. »

« Aux États-Unis, la dynamique de croissance solide et l’inflation supérieure à l’objectif impliquent qu’il n’y a pas d’urgence à assouplir la politique monétaire. En revanche, le Canada est confronté à un écart de production négatif et à une dynamique d’inflation bénigne. »

Par conséquent, l’agence de notation s’attend à ce que la Réserve fédérale américaine (Fed) réduise ses taux de seulement 75 à 100 points de base par rapport à la fourchette actuelle de 4,5 % à 4,75 % d’ici la fin de 2025, laissant la politique monétaire en territoire restrictif jusqu’en 2026. La Banque du Canada devrait quant à elle passer en territoire neutre au cours du premier semestre 2025.

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Baisse de taux à la Fed https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/baisse-de-taux-a-la-fed/ Thu, 19 Dec 2024 12:58:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104723 Elle abaisse son taux directeur d’un quart de point.

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La Réserve fédérale des États-Unis (Fed) abaisse son taux directeur d’un quart de point mercredi, sa troisième baisse cette année. Elle signale également qu’elle prévoie de réduire les taux plus lentement que prévu l’année prochaine, en grande partie en raison d’une inflation toujours élevée.

Les 19 responsables de la Fed envisagent de réduire leur taux de référence d’un quart de point seulement deux fois en 2025, une baisse par rapport à leur précédente estimation de septembre de quatre réductions de taux. Leurs nouvelles projections trimestrielles suggèrent que les consommateurs pourraient ne pas bénéficier de taux beaucoup plus bas l’année prochaine pour les prêts hypothécaires, les prêts automobiles, les cartes de crédit et d’autres formes d’emprunt.

Les responsables de la Fed soulignent qu’ils ralentissent leurs réductions de taux alors que leur taux de référence se rapproche d’un niveau que les décideurs politiques qualifient de « neutre » — le niveau qui ne devrait ni stimuler ni entraver l’économie. Les projections de mercredi laissent croire que les décideurs estiment qu’ils ne sont pas très loin de ce niveau. Leur taux de référence est de 4,3 % après la décision de mercredi, qui fait suite à une forte réduction d’un demi-point en septembre et d’un quart de point le mois dernier.

Les réductions de taux de la Fed de cette année ont marqué un renversement après plus de deux ans de taux élevés, qui ont largement contribué à maîtriser l’inflation, mais ont également rendu les emprunts douloureusement chers pour les consommateurs américains.

Mais aujourd’hui, la Fed est confrontée à une variété de défis alors qu’elle cherche à réaliser un « atterrissage en douceur » de l’économie, par lequel des taux élevés parviennent à freiner l’inflation sans provoquer de récession. Le principal d’entre eux est que l’inflation reste stable : elle était de 2,8 % en octobre, soit le même taux qu’en mars et toujours au-dessus de l’objectif de 2 % de la banque centrale.

Dans le même temps, l’économie croît rapidement, ce qui suggère que des taux plus élevés n’ont pas beaucoup freiné l’économie. En conséquence, certains économistes — et certains responsables de la Fed — ont fait valoir que les taux d’emprunt ne devraient pas être réduits davantage par crainte d’une surchauffe de l’économie et d’une résurgence de l’inflation. D’un autre côté, le rythme des embauches a considérablement ralenti depuis le début de 2024, ce qui peut être inquiétant, car l’un des mandats de la Fed est d’atteindre un taux d’emploi maximum.

Le taux de chômage, bien qu’encore faible à 4,2 %, a augmenté de près d’un point de pourcentage au cours des deux dernières années. L’inquiétude face à la hausse du chômage a contribué à la décision de la Fed en septembre de réduire de façon plus marquée son taux directeur d’un demi-point.

Incertitude à l’horizon

En plus de cela, le président élu Donald Trump a proposé une série de réductions d’impôts — sur les prestations de sécurité sociale, les pourboires et les heures supplémentaires — ainsi qu’une réduction des réglementations. Collectivement, ces mesures pourraient stimuler la croissance. Dans le même temps, M. Trump a menacé d’imposer divers tarifs douaniers et de chercher à expulser massivement des migrants, ce qui pourrait accélérer l’inflation.

Le président de la Fed, Jerome Powell, et d’autres responsables ont indiqué qu’ils ne seraient pas en mesure d’évaluer l’impact des politiques de M. Trump sur l’économie ou sur leurs propres décisions en matière de taux tant que davantage de détails ne seront pas disponibles et qu’il ne sera pas plus clair dans quelle mesure les propositions du président élu seront effectivement mises en œuvre. D’ici là, le résultat de l’élection présidentielle a surtout accru l’incertitude entourant l’économie.

« Je n’ai jamais été aussi peu convaincu de l’évolution de l’économie au cours des 12 prochains mois depuis des années, a affirmé Subadra Rajappa, responsable de la stratégie des taux américains à la Société Générale. Il s’agira d’un travail en cours au fur et à mesure que les choses évolueront. »

Cette incertitude a été soulignée par les projections économiques trimestrielles publiées par la Fed mercredi. Les responsables politiques s’attendent désormais à ce que l’inflation annuelle augmente légèrement, passant de 2,3 % actuellement à 2,5 % d’ici la fin de 2025. L’inflation est désormais bien inférieure à son pic de 7,2 % en juin 2022. Malgré tout, la perspective d’une inflation légèrement plus élevée rend plus difficile pour la Fed de réduire les coûts d’emprunt, car les taux d’intérêt élevés sont sa principale arme contre l’inflation.

Les responsables s’attendent également à ce que le taux de chômage augmente légèrement d’ici la fin de l’année prochaine, passant de 4,2 % actuellement à un niveau toujours bas de 4,3 %. Cette légère augmentation pourrait ne pas suffire, à elle seule, à justifier de nombreuses autres baisses de taux.

La plupart des autres banques centrales du monde réduisent également leurs taux de référence. La semaine dernière, la Banque centrale européenne a abaissé son taux directeur pour la quatrième fois cette année, de 3,25 % à 3 %, alors que l’inflation dans les 20 pays qui utilisent l’euro est tombée à 2,3 % après un pic de 10,6 % fin 2022. La Banque du Canada a également abaissé son taux d’un quart de point la semaine dernière, comme la Banque d’Angleterre le mois précédent.

Beth Hammack, présidente de la Banque fédérale de réserve de Cleveland, s’est opposée à la décision de la Fed de mercredi, préférant maintenir les taux inchangés. Il s’agit de la première dissidence d’un membre du comité de la Fed depuis septembre.

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Des prévisions sous le signe de la croissance https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/des-previsions-sous-le-signe-de-la-croissance/ Wed, 18 Dec 2024 12:45:58 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104664 Malgré les incertitudes politiques.

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« Notre économie n’a pas été aussi résiliente et nous avons dû couper les taux plus rapidement et de façon plus prononcée qu’au sud de la frontière, les prochaines baisses de taux d’intérêt par la Banque du Canada risquent d’être plus graduelles et plus petites, nous en prévoyons encore deux à trois au cours de la prochaine année », expliquait Ian Riach, premier vice-président, à l’occasion de l’événement annuel Perspectives de placement mondiales 2025, organisé par Franklin Templeton le jeudi 12 décembre 2024.

Dans sa présentation sur les perspectives des marchés financiers pour 2025 et au-delà, le gestionnaire de portefeuille chez Franklin Templeton s’est dit encouragé par les tendances à long terme (horizon de plus de dix ans) sur le plan de la croissance, notamment en matière de productivité qui devrait s’accélérer et profiter des avancées de l’intelligence artificielle (IA) et de son financement accru. « On est d’avis, comme l’an dernier, que le vieillissement de la population et une baisse des taux d’immigration pourraient toutefois représenter de légers vents de face sur le plan de la croissance, même si, de façon générale, le gouvernement a mis de l’avant un certain nombre de politiques et de mesures favorables au soutien de celle-ci. »

Il anticipe une certaine stabilisation de l’inflation alors que les taux se rapprochent des cibles fixées par les banques centrales. « Les anticipations d’inflation à long terme restent ancrées : on s’attend donc à ce qu’elle reste stable et sous contrôle. » Ian Riach croit également qu’il va continuer d’y avoir des enjeux liés aux chaînes d’approvisionnement, « il y en a toujours », mais que, malgré un léger fléchissement ces dernières années, l’interdépendance économique mondiale reste une réalité dominante.

En matière de politique fiscale, le gestionnaire de portefeuille à Franklin Templeton est d’avis que le soutien de la politique budgétaire est appelé à se modérer en raison de l’augmentation des niveaux d’endettement public. « Cela vaut pour les marchés des pays développés et ceux émergents. » Il voit aussi la montée du nationalisme dans certains pays, comme un facteur pouvant influencer négativement le commerce international, en renforçant les politiques protectionnistes. « Alors que l’inflation décélère, les banques centrales auront plus de flexibilité pour ajuster leurs politiques monétaires et on s’attend donc à ce que les taux se normalisent. »

À long terme, il croit que le marché des actions mondiales devrait surpasser le rendement des obligations et offrir une prime de risque moyenne. « Les rendements attendus des titres à revenu fixe sont devenus légèrement moins attrayants à mesure que les taux ont diminué au cours de l’année écoulée. » Il s’attend toutefois à ce qu’avec le temps, des valorisations et des marges plus élevées constituent des obstacles au rendement des actions mondiales. « Quoi qu’il en soit, à nos yeux les actions des marchés développés (EAFE, i.e hors Amérique du Nord) et des marchés émergents devraient surperformer celles des États-Unis et du Canada. »

À plus court terme, le premier vice-président à Franklin Templeton fait remarquer que les différentes thématiques macro-économiques (croissance, inflation, et politique fiscale et monétaire) sont sous le signe de la « divergence », alors qu’ils ne suivent pas tous la même direction ou tendance. « La reprise économique mondiale synchronisée après les confinements et la pandémie est derrière nous. Il y a désormais des divergences et des économies qui ne progressent plus au même rythme ».

Il observe par exemple que les États-Unis continuent d’être les chefs de file en termes de croissance. « On remarque également que le Canada améliore ses marges, alors que d’autres régions, comme l’Europe, font face à des défis. Il en a va de même avec l’inflation, où elle semble plus persistante ailleurs. Divergence. »

Pas de récession en vue, l’économie américaine en expansion

Jeff Schulze, directeur général et responsable de la stratégie économique et de marché chez ClearBridge Investments, filiale de Franklin Templeton, a dressé un bilan de santé économique somme toute reluisant des États-Unis, « en voie de réaliser son atterrissage en douceur ».

« De l’ensemble des douze indicateurs qui ont traditionnellement laissé présager une récession, seulement quelques-uns sont au rouge, et plusieurs voyants jaunes sont en voie de devenir verts », a-t-il expliqué, prévoyant que globalement, dans une forte probabilité de 85 %, l’expansion de l’économie américaine se poursuivrait en 2025.

« Même si le rythme de création d’emploi a quelque peu fléchi au cours des dernières années, il a atteint une vitesse de croisière qui s’aligne avec celle de précédentes phases d’expansion et qui repose sur de solides fondations. »

L’expert fait remarquer que les grands consommateurs, qui réalisent plus de 38,9 % des dépenses en consommation, sont le fait du 20 % des plus grands salariés. « La consommation est l’un de facteurs clés de ce cycle économique. Et bien que les consommateurs à plus petit salaire font face à des défis, la force des consommateurs à plus haut revenu contrebalance ce déséquilibre. »

Selon le directeur général de ClearBridge Investments, le consommateur américain est devenu moins sensible aux taux d’intérêt depuis la crise financière mondiale lorsque des taux très bas ont encouragé une plus grande utilisation des hypothèques à taux fixe par rapport aux taux variables. « Une très grande partie d’entre eux a verrouillé des taux fixes bas : 90 % des Américains ont des hypothèques fixes de 15-30 ans. » La dette hypothécaire représente plus des deux tiers des emprunts des consommateurs américains. « Bien que le taux actuel des hypothèques à taux fixe sur 30 ans soit d’environ 7 %, le taux moyen payé par les Américains n’est que de 3,9 %. »

Autre indicateur positif, les bénéfices des entreprises sont en hausse et supposent une forte résilience économique qui réduit la probabilité d’ajustements draconiens, comme des réductions de personnel. « Contrairement aux cycles économiques passés (remontant à 1965), où un déclin des bénéfices des entreprises précédait souvent une récession, la tendance actuelle ne pointe pas dans cette direction. »

Jeff Schulze note également que la productivité est de retour aux États-Unis, après être tombée bien en dessous de la moyenne historique après la crise financière. « Elle s’est récemment redressée et est maintenant de nouveau alignée sur la moyenne à long terme. » Il est d’avis que bien que les bénéfices de l’IA ne se soient pas encore concrétisés, cette technologie pourrait déclencher une vague de productivité soutenue, semblable à la révolution d’Internet, en améliorant les processus, en automatisant des tâches complexes et en créant de nouvelles occasions économiques.

Une effervescence sur les marchés boursiers qui pourrait se poursuivre

L’expert chez ClearBridge Investments fait remarquer que les évaluations actuelles des 7 magnifiques, ces géants technologiques du S&P 500, se négocient avec une prime significative et fausse l’évaluation globale de l’indice de référence, ce qui peut donner une impression exagérée de cherté pour l’indice. « Les autres titres (les 490 autres), se négocient à une évaluation plus raisonnable, plus alignée sur des niveaux de valorisation historiques. »

« N’ayez pas peur des sommets en bourse, au contraire c’est le moment d’agir. » Dans le contexte d’un marché qui atteint des sommets et où certains investisseurs sont réticents à investir, Jeff Schulze a démontré qu’historiquement ces moments ont pourtant constitué de bons points d’entrée pour les investisseurs sur le long terme. « Fait surprenant, investir ton argent pendant de telles périodes (sommets) a historiquement surperformé les investissements réalisés lorsque l’indice de référence est en dessous de son pic, en moyenne. »

Le responsable de la stratégie économique et de marché chez ClearBridge Investments se dit convaincu que nous serions dans un nouveau marché haussier séculaire (Secular Bull Market), soit une période prolongée, durant laquelle les prix des actifs financiers, comme les actions, augmentent de manière générale. « On risque d’avoir d’autres sommets à mesure que l’on progresse dans cette deuxième partie de la décennie. »

« Dans les 12 mois suivant un sommet historique, les actions ont historiquement enregistré une hausse de 8,3 % en moyenne, avec des rendements positifs dans 70 % des cas. » S’il entrevoit à la fois de la volatilité et un mouvement à la hausse des marchés aux États-Unis (« l’exception américaine qui va surperformer les autres régions du globe »), l’expert croit que les titres dits de valeur pourraient retrouver leur lustre d’antan, après avoir cédé le haut du pavé aux titres de croissance.

L’événement Perspectives de placement mondiales 2025, s’est clos avec lallocution de John Kasich, ancien gouverneur républicain de l’Ohio et candidat à l’investiture présidentielle républicaine, venu partager ses réflexions dans la foulée des derniers résultats électoraux au sud de la frontière.

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Un « grand transfert » de patrimoine potentiellement décevant https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/un-grand-transfert-de-patrimoine-potentiellement-decevant/ Fri, 13 Dec 2024 11:24:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104524 Pourtant les jeunes Canadiens comptent là-dessus.

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Alors que nombre de Canadiens de la génération Y comptent sur le « grand transfert de richesse » de 1 000 milliards de dollars des parents baby-boomers à leurs enfants, Vanguard Canada prévient que le montant réel dont ils hériteront pourrait décevoir de nombreux investisseurs.

En raison de l’explosion du coût de la vie, le tiers des 18 à 34 ans (34 %) se reposent sur la promesse d’héritage de leurs parents pour atteindre leurs objectifs. Une proportion encore plus grande de jeunes (61 %) indique que leur héritage est crucial pour atteindre leurs cibles de placement.

Défiant ces attentes, 31 % des répondants au sondage ayant des enfants s’attendent à ne laisser aucun héritage. Ironiquement, bien que 57 % des investisseurs de moins de 35 ans s’attendent à recevoir un héritage ou l’ont déjà reçu, près de quatre sur dix (39 %) estiment que le transfert de leurs actifs ne sera pas important.

« Les Canadiens des deux générations, les baby-boomers comme les millénariaux, ressentent la pression de l’inflation et de la hausse du coût de la vie, ce qui a une incidence sur le transfert de patrimoine, constate Mario Cianfarani, chef des ventes et de la distribution, Vanguard Investment Canada. Il s’agit d’une conversation difficile pour de nombreuses personnes et les attentes peuvent ne pas correspondre à la réalité. Un conseiller en services financiers peut vous aider à avoir cette discussion difficile avec toute la famille afin d’assurer une transition plus harmonieuse. »

Une inflation qui touche toutes les générations

Les investisseurs âgés de plus de 55 ans avouent ne pas être épargnés par l’inflation et le coût de la vie. En effet, parmi ces sondés, 35 % s’inquiètent d’avoir besoin de leurs actifs plus tard dans leur vie, soit pour payer des soins de santé imprévus, en raison de besoins prolongés de retraite ou simplement pour gérer la hausse du coût de la vie. Un quart (25 %) prévoient aussi devoir compter sur leur maison pour leur revenu de retraite, ce qui ajoute un autre niveau de complexité.

Bien que la plupart des répondants de cette tranche d’âge reconnaissent l’importance de l’héritage, la planification du transfert de patrimoine n’est souvent pas une priorité. En effet, un quart d’entre eux n’ont aucun plan de transfert, seulement 31 % ont abordé la question avec les bénéficiaires, et une proportion encore plus faible (15 %) travaille actuellement avec un conseiller pour faciliter ce processus.

La planification successorale et les conseillers

Le sondage s’est également intéressé à l’importance de la planification financière pour atténuer les incertitudes liées à la planification successorale. Il révèle ainsi que si environ la moitié des sondés (48 %) disposent effectivement d’un plan financier, seuls 32 % y incluent le transfert de patrimoine.

Sans surprise, les investisseurs travaillant avec un conseiller font preuve de davantage d’optimisme que les autres quant à leur avenir financier. Ainsi la majorité (83 %) estime que leur conseiller a eu un impact positif sur leurs perspectives.

Vanguard Canada rappelle toutefois aux conseillers l’importance de travailler avec la famille de leur client. Ne pas inclure toute la famille dans les discussions sur la planification successorale pourrait nuire à leurs relations avec les clients. Sans compter que selon les études, 70 % des femmes changent de conseiller après le décès de leur conjoint, et 66 % des enfants congédient rapidement le conseiller de leurs parents après avoir reçu un héritage.

« Les résultats du sondage révèlent un besoin évident de planification plus structurée des transferts de patrimoine, mais cela va au-delà du simple transfert d’actifs. Le conseiller doit préparer ses clients à ce transfert, estime Mario Cianfarani. Nous estimons que le manque de communication et de confiance est la principale raison pour laquelle les familles ne parviennent pas à maintenir leur patrimoine pendant un transfert d’actifs. Une partie de la valeur que les conseillers apportent à leurs clients consiste à les aider à faciliter ces conversations et cela a une incidence positive à long terme sur l’ensemble de la famille. »

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La Banque du Canada récidive https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-du-canada-recidive/ Wed, 11 Dec 2024 15:13:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104636 Et baisse son taux directeur.

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La Banque du Canada (BdC) procède à sa cinquième baisse depuis le mois de juin 2024 et baisse son taux directeur de 50 points de base pour le faire passer à 3,25 %. Le taux officiel d’escompte s’établit quant à lui à 3,50 %, et le taux de rémunération des dépôts, à 3,25 %.

« La politique monétaire a réussi à ramener l’inflation à la cible de 2 %. Notre objectif est maintenant de la garder près de cette cible », assure Tiff Macklem, président de la BdC dans sa déclaration préliminaire.

Au troisième trimestre, la croissance économique a été légèrement inférieure à la projection d’octobre de la BdC, atteignant 1 %. La banque centrale s’attend à ce que la croissance soit plus modeste qu’anticipée également au quatrième trimestre.

La croissance du PIB a été freinée par les investissements des entreprises, les stocks et les exportations, tandis que les dépenses de consommation et l’activité sur le marché immobilier ont contribué positivement.

« Cela semble indiquer que les taux d’intérêt plus bas commencent à stimuler les dépenses des ménages », avance Tiff Macklem.

Concernant le taux de chômage, il a augmenté à 6,8 % en novembre, l’emploi continuant de progresser plus lentement que la population active.

« Ce sont les jeunes et les personnes nouvellement arrivées au Canada qui ont le plus de difficultés à trouver du travail », précise Tiff Macklem.

La BdC s’attend à ce que certaines mesures de politiques publiques influencent les perspectives d’inflation et de croissance à court terme au Canada, notamment les réductions des niveaux cibles d’immigration et la suspension temporaire de la TPS. Toutefois les effets sur l’inflation seront certainement limités puisqu’une plus faible immigration freine tant l’offre que la demande. Quant à la TPS, celle-ci aura une incidence sur la dynamique de la demande et de l’inflation, mais encore une fois l’effet sera tout de même limité.

« Comme d’habitude, nous ferons abstraction des effets temporaires de ces mesures et nous nous concentrerons sur les tendances sous-jacentes pour guider nos décisions de politique monétaire », commente Tiff Macklem.

L’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) se situe à environ 2 % depuis l’été et elle devrait se maintenir à ce niveau pour les deux prochaines années, selon le président de la BdC.

« Nous nous attendons à ce que le congé de TPS fasse temporairement descendre l’inflation autour de 1 ½ % en janvier, mais cette baisse sera inversée une fois ce congé terminé, à la mi-février », précise-t-il cependant.

Des risques continuent toutefois de peser sur les perspectives d’inflation, notamment :

  • les fortes hausses salariales ;
  • et la faible productivité.

Cela pourrait faire grimper l’inflation « ou la croissance de l’économie pourrait rester en dessous de son potentiel, ce qui tirerait l’inflation vers le bas », dit Tiff Macklem.

La BdC demeure également vigilante face aux éventuels droits de douane annoncés par le président élu, Donald Trump, qui représentent « une nouvelle source importante d’incertitude ».

« En résumé, l’inflation est de retour à la cible de 2 % et les taux d’intérêt plus bas commencent à se traduire par des dépenses plus fortes des ménages. Mais l’économie demeure en situation d’offre excédentaire et les perspectives de croissance semblent maintenant plus faibles que dans notre prévision d’octobre », affirme Tiff Macklem.

Cependant, la Banque s’engage à préserver la stabilité des prix pour les Canadiens en maintenant l’inflation proche de l’objectif de 2 %.

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La confiance financière des Canadiens se stabilise https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-confiance-financiere-des-canadiens-se-stabilise/ Wed, 04 Dec 2024 12:27:41 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104260 Mais les craintes de récession persistent.

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Les pressions sur les prix s’étant atténuées cette année, la confiance financière des Canadiens se stabilise. Mais la confiance dans l’économie reste fragile, selon un sondage réalisé par Ipsos.

L’indice de confiance financière 2024 d’IG Gestion de patrimoine a reflété le score de 50 de l’année dernière. Il a perdu un point par rapport à 2022 et sept points par rapport à 2021.

L’indice est basé sur une enquête en ligne menée auprès de 2 001 répondants entre le 20 septembre et le 1er octobre. Les résultats font suite à un rapport de Statistique Canada selon lequel le taux d’inflation du pays est remonté à 2 % en octobre.

« Bien que l’indice se soit stabilisé depuis la pandémie, les Canadiens éprouvent toujours un sentiment d’anxiété à l’approche de 2025 », constate Damon Murchison, président et chef de la direction à IG Gestion de patrimoine.

« Ce n’est pas surprenant, au cours de l’année écoulée, les Canadiens ont dû faire face à l’incertitude politique, à un environnement de taux d’intérêt plus élevés, à une augmentation du coût de la vie et à une spirale du coût du logement », souligne-t-il.

L’enquête révèle un optimisme croissant à l’égard de l’inflation, les répondants étant plus nombreux qu’il y a un an à penser qu’elle se stabilisera ou diminuera. Plus du tiers des répondants (39 %) ont déclaré qu’ils s’attendaient à ce que le taux d’inflation au Canada se stabilise, contre 32 % qui partageaient ce sentiment en 2023. Et 10 % ont déclaré s’attendre à ce que le taux d’inflation diminue, contre 6 % l’an dernier.

Parallèlement, la proportion de Canadiens s’attendant à une hausse de l’inflation a diminué, passant de 49 % en 2023 à 38 % cette année.

Les craintes d’une récession persistent, bien qu’elles se soient atténuées, selon IG.

Près de la moitié des répondants croient que le Canada est actuellement en récession, alors que 60 % d’entre eux avaient exprimé cette opinion en 2023. Et 54 % pensent que le Canada se dirige vers une récession en 2025, une baisse par rapport aux 68 % d’il y a un an.

Près de sept répondants sur dix estiment que les conditions économiques au Canada restaient mauvaises, tandis que 63 % des répondants estiment que les autorités financières ne maîtrisaient pas la situation.

L’enquête révèle que les principales préoccupations financières pour 2025 sont la hausse des prix des denrées alimentaires, la capacité à maintenir son niveau de vie actuel et l’augmentation du coût du logement.

Alors que la confiance dans l’économie est stable à l’échelle nationale, elle a tendance à diminuer au Québec et chez les Canadiens les plus jeunes et à faible revenu, selon IG.

Par région, les résidents de la Colombie-Britannique affichent le niveau de confiance financière le plus élevé, avec un score de 55 dans l’indice. La région la moins optimiste est le Canada atlantique, avec un score de 48.

Les répondants qui ont un conseiller en services financiers ont un niveau de confiance supérieur de 15 % à ceux qui n’en ont pas, selon l’enquête.

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L’IA pour améliorer les prévisions d’inflation https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/lia-pour-ameliorer-les-previsions-dinflation/ Fri, 29 Nov 2024 12:34:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104224 Des banquiers centraux lancent un projet visant à automatiser de nombreuses données sur les prix.

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Les banquiers centraux du monde entier ont annoncé le 19 novembre dernier le lancement d’un projet visant à examiner la possibilité d’utiliser l’intelligence artificielle générative (IA) pour obtenir des relevés d’inflation plus rapides et plus précis.

La Banque des règlements internationaux (BRI), en coopération avec la Banque centrale européenne (BCE) et la Deutsche Bundesbank d’Allemagne, a entrepris un exercice visant à explorer la manière dont l’IA pourrait être utilisée pour améliorer les « prévisions immédiates » de l’inflation en catégorisant automatiquement de grandes quantités de données sur les produits et les prix.

Selon les banques, les prévisionnistes de l’inflation disposent de grandes quantités de données sur les prix, mais ces données sont généralement trop brutes, non structurées et volumineuses pour être traitées manuellement.

L’initiative des banques, connue sous le nom de Projet Spectrum, « vise à convertir les données brutes en informations accessibles à l’aide d’une technologie d’IA de pointe afin de permettre une prévision précise de l’inflation ».

Dans un premier temps, le projet vise à tester la capacité des grands modèles de langage à structurer les données européennes disponibles, y compris les données sur les prix collectées par les banques centrales de la région, ainsi que les données mondiales sur le commerce de détail.

« Les algorithmes et les connaissances développés pourraient être applicables au-delà de l’Europe, et les solutions pourraient être extrapolées à d’autres marchés et à d’autres langues », assure la BRI dans un communiqué.

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Les libéraux veulent offrir un congé de TPS https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-liberaux-veulent-offrir-un-conge-de-tps/ Thu, 21 Nov 2024 20:34:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104230 Sur des produits et services cet hiver.

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Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé jeudi que son gouvernement voulait suspendre pendant deux mois la taxe de vente fédérale sur une série de biens et de services juste à temps pour Noël, mais aussi envoyer des chèques de 250 $ à des millions de Canadiens le printemps prochain.

« Notre gouvernement ne peut pas déterminer les prix à la caisse, mais nous pouvons mettre plus d’argent dans les poches des Canadiens », a déclaré Justin Trudeau lors d’une conférence de presse jeudi matin à Toronto, aux côtés de la ministre des Finances, Chrystia Freeland.

« La Remise pour les travailleurs canadiens de 250 $ qui sera envoyée aux gens en avril va donner aux gens le soulagement dont ils ont besoin, et le congé fiscal au cours des deux prochains mois va aider à l’approche des Fêtes. »

La suspension pendant deux mois de la Taxe sur les produits et services (TPS) commencerait le 14 décembre et se terminerait le 15 février, proposent les libéraux.

Ce « congé de TPS » s’appliquerait à un certain nombre de biens et de services, notamment les vêtements et les chaussures pour enfants, les jouets, les couches pour bébés, les repas au restaurant, la bière et le vin. Elle s’appliquerait aussi aux sapins de Noël, à une variété de collations et d’aliments préparés, et même aux consoles de jeux vidéo.

Par ailleurs, les Canadiens qui ont travaillé en 2023 et qui ont gagné jusqu’à 150 000 $ recevraient également un chèque de 250 $ « dès le début du printemps » prochain.

Environ 18,7 millions de Canadiens seraient admissibles à cette « remise », ce qui coûterait au gouvernement fédéral environ 4,7 milliards de dollars (G$). La suspension de la TPS pendant deux mois devrait coûter 1,6 G$ supplémentaires.

Inflation et impopularité

Ces mesures sont annoncées alors que la crise du coût de la vie provoquée par l’inflation a suscité du mécontentement chez les électeurs face au gouvernement Trudeau.

L’inflation élevée a également mis de la pression sur les libéraux pour qu’ils évitent d’introduire des mesures fiscales qui stimuleraient les dépenses et alimenteraient une hausse des prix.

Le premier ministre a toutefois rejeté l’idée que les mesures proposées jeudi pourraient à nouveau alimenter l’inflation. Il a souligné que la croissance des prix et des taux d’intérêt est actuellement en baisse au Canada.

« Ça nous permet de nous assurer que nous mettons de l’argent dans les poches des gens d’une manière qui ne va pas alimenter l’inflation, mais qui va les aider à joindre les deux bouts et à poursuivre notre croissance économique », a déclaré Justin Trudeau.

Le chef conservateur, Pierre Poilievre, a fustigé le NPD et les libéraux et a qualifié cette suspension temporaire de la TPS de « tour de passe-passe ».

« Aujourd’hui, nous avons un tour de passe-passe fiscal temporaire de deux mois, qui ne compensera pas le quadruplement permanent de la taxe sur le carbone sur le chauffage, le logement, la nourriture et le carburant », a déclaré Pierre Poilievre. Le chef conservateur faisait référence au plan libéral de continuer à augmenter le prix du carbone chaque année jusqu’en 2030.

Le NPD n’a pas « négocié »

Pour faire adopter ces mesures par le Parlement, les libéraux auront besoin de l’appui d’au moins un parti d’opposition — et les néo-démocrates semblent disposés à le faire, s’attribuant même le mérite d’avoir forcé le gouvernement à adopter leur idée sur la TPS, du moins en partie. Le chef néo-démocrate, Jagmeet Singh, a insisté jeudi pour dire qu’il n’y avait eu aucune négociation avec les libéraux.

La semaine dernière, le Nouveau Parti démocratique (NPD) a promis que s’il était élu, il abolirait définitivement la TPS sur plusieurs biens et services « essentiels ». Mercredi soir, à la veille de l’annonce libérale, Jagmeet Singh indiquait que son parti avait obtenu pour les Canadiens un « congé de TPS pour l’hiver ».

« Le bureau du premier ministre nous a tout juste informés qu’il cédait en partie à notre campagne “éliminer la TPS sur les produits essentiels” », soutenait Jagmeet Singh jeudi soir.

La proposition néo-démocrate supprimerait définitivement la TPS sur plusieurs biens et services « essentiels » comme les couches pour bébés, les aliments préparés et les factures de téléphone cellulaire et d’internet. Cela devrait coûter 5 G$ au trésor public. Jagmeet Singh inviterait également les gouvernements provinciaux à faire correspondre ce plan avec leurs propres réductions de taxes de vente.

Les changements proposés par les libéraux feront partie de l’énoncé économique annuel de l’automne, qui devra être adopté par le Parlement pour entrer en vigueur.

Or, la Chambre des communes est embourbée dans une impasse procédurale depuis près de deux mois, alors que les conservateurs font de l’obstruction parlementaire en exigeant que le gouvernement publie des documents non caviardés sur des dépenses présumées abusives dans un fonds de technologies vertes.

Cela signifie qu’aucun projet de loi n’a été débattu ou voté depuis plus de huit semaines aux Communes, car les questions de privilège ont préséance sur toutes les autres affaires de la Chambre.

Le NPD affirme qu’il ne mettra pas fin au débat sur la question de privilège. Au lieu de cela, un porte-parole du parti a indiqué que le NPD utiliserait une procédure pour ajourner ce débat un jour seulement, afin de permettre l’adoption des mesures fiscales proposées.

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, n’a pas voulu préciser si son parti appuierait les propositions aux Communes, puisque de toute façon, le NPD devrait le faire.

Yves-François Blanchet s’est dit heureux que « les gens aient davantage d’argent dans leurs poches », mais il a déploré le fait que les libéraux ont trouvé trop coûteuse la proposition du Bloc de hausser les pensions des aînés de 65 à 74 ans.

« Le gouvernement vient de nous prouver, avec le NPD, que quand ils veulent des milliards […] ils les ont. C’est fantastique ! Nous, on a demandé une mesure qui coûterait trois milliards par année […]. Oh ! c’était épouvantable ! »

Le chef du Bloc a souligné que selon les libéraux, la mesure proposée pour les retraités n’était pas modulée selon les revenus. « Et eux, ils donnent des chèques de 250 piastres à du monde qui gagne plus cher que mon directeur de cabinet. Ils baissent les taxes sur la bière à l’épicerie pour des gens qui gagnent un demi-million de dollars par année. »

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