Investir – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 06 Dec 2023 16:13:36 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Investir – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 4 leçons pour investir à la manière de Charlie Munger https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/4-lecons-pour-investir-a-la-maniere-de-charlie-munger/ Thu, 07 Dec 2023 11:12:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98038 DÉVELOPPEMENT - Elles ont fait leurs preuves.

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Le milliardaire américain Charles Munger, décédé le 28 novembre 2023 à l’âge de 99 ans, était connu autant pour ses conseils aux jeunes investisseurs que pour son sens des affaires. Avec son complice Warren Buffett, il a fait passer Berkshire Hathaway d’une petite entreprise textile à un empire financier dont la capitalisation boursière s’élevait à environ 780 milliards de dollars dernièrement.

Voici quatre leçons d’investissement tirées de son expérience et applicables à tous les types d’investisseurs, selon Investopedia.

Sélectionner des valeurs sûres et les conserver longtemps

Charlie Munger et Warren Buffett étaient convaincus que les opportunités d’investissement présentant un véritable potentiel sont rares et qu’elles valent la peine d’être attendues. « Tout le secret de l’investissement consiste à trouver des endroits où il est sûr et sage de ne pas se diversifier », avait déclaré Munger. Il n’était pas un adepte de la gestion active de portefeuille, dans le sens où il n’achetait et ne vendait pas de titres quotidiennement. Au contraire, il s’efforçait d’identifier les valeurs sûres et les conservait pendant des années. Au moment de son décès, il n’aurait ainsi détenu que trois actions dans son portefeuille d’investissement personnel : Berkshire Hathaway (BRK.A, BRK.B), Costco (COST) et Daily Journal Corp (DJCO).

Acheter des entreprises formidables à prix raisonnable

Charlie Munger croyait profondément en l’investissement axé sur la valeur. Cette approche l’amenait à avoir un portefeuille très peu diversifié et composé d’une poignée d’entreprises à un moment donné. Plutôt que d’acheter des « entreprises honnêtes à des prix extraordinaires », il conseillait d’acquérir des « entreprises extraordinaires à des prix honnêtes ». Il évitait d’acheter des actions seulement parce qu’elles semblaient constituer une bonne affaire. Il préférait investir dans des entreprises qu’il jugeait solides en tant qu’entreprises avant tout.

Sauter sur les grandes opportunités quand elles se présentent

L’une des approches de Munger consistait à écarter les opportunités qui étaient mauvaises ou seulement passables. Il pensait que les grandes occasions d’investissement ne se présenteraient que quelques fois dans une vie et qu’il ne fallait pas les manquer. Il aimait citer cette maxime de son grand-père : « Quand vous vous trouvez face à un lollapalooza, pour l’amour de Dieu, ne restez pas à côté comme un petit lapin timide. »

Cette philosophie a conduit Charlie Munger à maintenir un portefeuille très peu diversifié, car il estimait que les opportunités d’investissement vraiment exceptionnelles se faisaient de plus en plus rares. À partir de là, il considérait que la diversification extrême d’un portefeuille suggérait que l’investisseur achetait des titres qui ne représentaient que des opportunités passables.

Investir dans des entreprises éthiques

Selon Charlie Munger, un modèle d’entreprise qui repose sur la tromperie est voué à l’échec. Avec Warren Buffet, ils avaient la réputation d’analyser attentivement les activités des entreprises dans lesquelles ils envisageaient d’investir. Ils recherchaient des modèles qui avaient non seulement un excellent potentiel de croissance, mais qu’ils jugeaient équitables, impartiaux et éthiques. Le milliardaire aimait à dire que les investisseurs devraient s’intéresser aux entreprises que même un imbécile pourrait diriger, car si l’on conservait une action suffisamment longtemps, les dirigeants de cette entreprise finiraient par prendre des décisions insensées.

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Placements directs TD lance Négociateur actif TD https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/placements-directs-td-lance-negociateur-actif-td/ Fri, 01 Dec 2023 13:11:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97580 Les investisseurs auront plus d’outils pour négocier en ligne.

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Placements directs TD lance Négociateur actif TD, une plateforme de négociation en ligne. Celle-ci est spécifiquement conçue pour les investisseurs actifs afin de leur offrir une expérience propres aux ordres spécialisés et qui permette l’exécution de stratégies d’options complexes.

Cette plateforme, conçue par des investisseurs, a été pensée pour offrir une expérience de négociation simplifiée, des fonctions de graphiques numériques avancés et une interface personnalisable.

La plateforme a ainsi trois caractéristiques principales :

  • la personnalisation complète : les ressources et outils de négociation sont entièrement personnalisables en fonction des préférences de l’utilisateur;
  • des types d’ordres avancés : la plateforme permet la négociation de stratégies d’options à composantes multiples, y compris à trois ou à quatre composantes;
  • des graphiques avancés : l’utilisateur peut évaluer, comparer et suivre des idées de placement en personnalisant les graphiques avec plus de 100 indicateurs techniques. Il peut également consulter plusieurs actions et graphiques en même temps et configurer des alertes.

« Nous avons créé cette plateforme puissante et avancée de A à Z, ce qui nous a permis de la moderniser selon les besoins des clients. Ces derniers ont ainsi accès à une plateforme de nouvelle génération à leur image, qui révolutionne leur manière d’investir », témoigne Scott Ignall, premier vice-président, Placements directs et Mise en œuvre, Groupe Banque TD.

« Négociateur actif TD va changer la donne dans le secteur, affirme Scott Ignall. Nous avons hâte que les clients puissent l’utiliser. C’est une plateforme solide où ils auront accès à des outils de négociation de niveau élite reposant sur une formation de premier plan, ainsi qu’à un bureau de négociation attitré. »

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Devenir un leader d’excellence https://www.finance-investissement.com/fi-releve/carriere/devenir-un-leader-dexcellence/ Tue, 28 Nov 2023 11:36:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97743 DÉVELOPPEMENT - Les stratégies d’Alexandre Bilodeau.

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Le parcours d’Alexandre Bilodeau, champion olympique de ski acrobatique devenu conseiller en investissements, offre des leçons pour comprendre comment exceller en tant que leader.

La première consiste à s’entourer judicieusement, a indiqué le double médaillé d’or aux Jeux olympiques de Vancouver et de Sotchi, invité à partager son expérience avec les participants à Stratégies PME, un événement destiné à outiller les entrepreneurs, tenu à Montréal en novembre.

Pour réussir dans le sport comme en affaires, il est essentiel d’être bien entouré, a indiqué l’athlète. Lorsqu’il s’entraînait pour des compétitions, il n’y avait que 23 secondes pendant lesquelles il se retrouvait seul à travailler, pendant la descente. Le reste du temps, il était entouré d’experts tels que des kinésithérapeutes, des psychologues, des techniciens et des coachs sportifs formant une équipe multidisciplinaire cohérente. De la même manière, la réussite de votre pratique professionnelle dépend de la qualité des juristes, des fiscalistes, des adjoints dont vous vous entourez.

L’expérience de la défaite

Alexandre Bilodeau insiste sur le fait qu’il a perdu dix fois plus de compétitions qu’il n’en a gagnées. Cependant, c’est dans l’expérience de la défaite qu’il a trouvé les moments les plus formateurs. Là encore, il souligne l’importance d’avoir les bonnes personnes autour de soi, capables de vous soutenir et de vous guider à travers les hauts et les bas.

Pendant les compétitions, Alexandre Bilodeau devait composer avec des variables telles que la température, les juges et les blessures. Il a appris à lâcher prise sur ces éléments extérieurs et à se concentrer sur ce qu’il pouvait contrôler : sa technique, sa trajectoire et sa vitesse. Comme professionnel de l’investissement, les vents contraires qu’il affronte aujourd’hui sont d’une autre nature – chute des marchés, hausse des taux d’intérêt, inflation -, mais il continue à se concentrer sur ce qu’il maîtrise : la préparation et la connaissance des dossiers.

La veille de grandes compétitions, Alexandre Bilodeau n’arrivait pas à dormir. Son psychologue sportif lui a appris à contrôler de manière constructive le hamster qui trottait dans sa tête en se posant la question fondamentale de sa préparation. Avant chaque compétition, il relisait une liste de vérification et passait en revue l’un après l’autre chaque élément de sa préparation. Il a continué à appliquer cette discipline dans sa vie professionnelle, avant chaque transaction d’entreprise. Cette technique l’aide à gérer le stress et à mieux performer.

Chaque décision compte

Pour atteindre les sommets, « chaque jour, chaque entraînement, chaque décision compte », souligne le champion, qui ne manquait jamais un entrainement, beau temps mauvais temps. La constance dans l’effort, même dans des conditions difficiles, est comparable à un plan stratégique d’entreprise, qui permet de prendre un pas de recul, dit-il.

Après sa carrière sportive, Alexandre Bilodeau a opté pour la finance. Il a suivi des études supérieures en comptabilité à HEC Montréal et à l’École de gestion John-Molson de l’Université Concordia. La planification et la clarté de la trajectoire sont des éléments cruciaux pour réussir une transition de carrière, indique celui qui a travaillé chez KPMG avant de se joindre à Partenaires Walter Capital en 2019, et qui détient le titre de comptable professionnel agréé.

Le pouvoir du « pourquoi »

Qu’ont en commun les leaders d’exception ? Leur leadership trouve ses racines dans la clarté de la mission personnelle, le « why », dit le coach d’affaires Éric Archambault, se référant au modèle Golden Circle de Simon Sinek. « Cela représente la raison pour laquelle vous vous levez le matin, ce qui vous anime profondément. »

Un « pourquoi » bien défini bénéficie au développement des affaires, ajoute-t-il. « En comprenant profondément sa mission, un leader peut agir de manière proactive face aux événements, anticiper les occasions et les défis. Cela crée une dynamique positive au sein de l’entreprise, stimulant la croissance et l’innovation. »

Comment savoir si l’on est sur son « why » ? Le fait de se sentir à la bonne place au bon moment est un signe fort. La passion, les moments de création ou d’inspiration intense, ainsi que le fait de dire les bonnes choses au bon moment, sont également des indices révélateurs.

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La crainte d’investir gagne une majorité de Canadiens https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-crainte-dinvestir-gagne-une-majorite-de-canadiens/ Mon, 13 Feb 2023 12:12:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=91759 Ils jugent le marché trop risqué.

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Le contexte économique actuel marqué par l’inflation élevée, la hausse des taux d’intérêt et le risque d’une récession sème l’inquiétude chez les particuliers.

Selon un récent sondage de la TD, près de six Canadiens sur dix (56 %) s’inquiètent de leur avenir financier. En proie à ces craintes, plusieurs modifient leurs habitudes d’investissement.

Plus d’un répondant sur deux (59 %) n’a effectué aucun placement en 2022 et ils sont près du tiers (62 %) à juger le marché trop risqué pour y investir.

Une majorité (56 %) considère néanmoins important d’investir, peu importe les conditions sur les marchés.

En plus d’être inquiets, bon nombre de Canadiens ne comprennent pas trop les différentes options qui s’offrent à eux en matière d’épargne, notamment le compte enregistré libre d’impôt (CELI) et le régime enregistré d’épargne retraite (REER).

Alors que va s’amorcer la saison des impôts, un peu plus du tiers des sondés (34 %) doutent de bien comprendre l’incidence de leurs placements sur leur déclaration de revenus.

Il est pourtant bon de savoir que d’utiliser le REER pour épargner en vue de la retraite contribue à réduire son revenu imposable, ce qui permet d’abaisser sa facture fiscale ou même d’obtenir un remboursement. Quant aux sommes déposées dans un CELI, elles fructifient à l’abri de l’impôt.

Par ailleurs, près de la moitié des Canadiens (47 %) avouent une méconnaissance des fonds communs de placement et des CPG comme instrument d’épargne. Des statistiques qui démontrent l’importance d’obtenir des conseils d’un professionnel pour établir un plan d’épargne adapté à la situation de chacun.

Le sondage a été mené par Ipsos en décembre 2022 auprès de 2 001 Canadiens de 18 ans et plus.

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Délaisser les entreprises innovantes serait une erreur, selon Catherine Wood https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/delaisser-les-entreprises-innovantes-serait-une-erreur-selon-catherine-wood/ Thu, 16 Jun 2022 18:49:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87812 Les investisseurs se priveraient ainsi d’un potentiel important, estime cette prévisionniste.

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Les investisseurs auraient tort de délaisser les entreprises innovantes pour se réfugier dans les sociétés établies, plaide, la fondatrice du fonds spécialisé en innovation Ark Investmement Management, de passage à Montréal, jeudi, pour la Soirée des prévisions organisée par CFA Montréal.

Figure connue des médias financiers américains, Catherine Wood a développé une communauté d’enthousiastes adeptes, avides de ses hypothèses à contre-courant sur la Bourse et les cryptomonnaies. En entrevue, la gestionnaire de portefeuille américaine a défendu ses opinions en porte-à-faux avec le consensus des stratèges.

L’économie est sur le point d’être chamboulée par de nouvelles technologies en rupture avec le passé, croit Catherine Wood. « Il faut revenir à l’époque du développement de l’électricité, du téléphone et de l’automobile pour voir autant de filières innovantes en même temps », dit-elle.

Sa firme Ark Investmement tente d’identifier les gagnants dans cinq secteurs: le séquençage génomique, les robots à commande adaptative, le stockage d’énergie, l’intelligence artificielle et la chaîne de bloc.

Catherine Wood croit que les entreprises innovantes recèlent un potentiel énorme pour leurs actionnaires. Elle estime qu’elles ont une valeur de 7000 milliards de dollars américains (G$). « Ce 7000 G$ va atteindre les 200 000 G$ d’ici 2030, prédit-elle. Ces entreprises, qui représentent moins de 10 % du marché mondial, vont en représenter la moitié. »

Cette prévision optimiste contraste avec la morosité des investisseurs qui fuient les sociétés technologiques et les titres de croissance dans la foulée de la hausse des taux d’intérêt, qui fait en sorte que la valeur théorique de la croissance des bénéfices futurs est moins élevée. La valeur de son fonds négocié en Bourse (FNB) Ark Innovation, qui détient des entreprises comme Tesla, Coinbase et Teladoc Health, a chuté de 75 % depuis son sommet de janvier 2021.

Malgré la chute, celle que les médias américains présentent comme une « évangéliste de l’innovation » persiste et signe. Elle juge que son univers d’investissement se trouve dans un territoire « d’aubaine considérable ».

Elle reconnaît que les évaluations des entreprises innovantes sont élevées. Le ratio valeur d’entreprise/bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) du secteur est, en moyenne, environ quatre fois plus élevé que celui du S&P 500, l’indice phare des grandes capitalisations américaines. Elle estime que les perspectives de croissance des entreprises innovantes justifient cette évaluation. « Nous n’avons jamais vu notre stratégie autant sous-évaluée. »

Au contraire, miser sur les sociétés établies est plus risqué qu’on peut le croire, selon Mme Wood. Elle souligne que les gestionnaires de portefeuille traditionnels ont tendance à s’inspirer des grands indices boursiers. « Les indices boursiers traditionnels vont sous-performer, car ils représentent l’ordre établi. Nous, nous concentrons sur le Nouveau Monde. »

Oui au Bitcoin et à Tesla, non à Celsius Network

Catherine Wood réitère son optimisme quant aux principales cryptomonnaies, le Bitcoin et l’Ethereum, au moment où ce marché connaît une forte correction depuis le début du mois de mai. En enlevant les intermédiaires dans le secteur financier, la chaîne de bloc aurait le potentiel de rendre le marché plus transparent et stable, « même si ça ne paraît pas ces jours-ci », concède-t-elle.

Elle se montre plus critique envers les plateformes d’intérêts et de prêts sur cryptomonnaies, comme Celsius Network qui vient de suspendre ses transactions et dans laquelle la Caisse de dépôt a investi 150 M$. « Ces promesses de taux d’intérêt de 5 % à 30 % quand la distribution des marchés traditionnels n’était de presque rien, ont créé des excès. Il y avait des plateformes instables. »

Tesla est l’un des plus importants investissements de la firme. La gestionnaire s’est aussi portée à la défense de son fondateur, Elon Musk, lorsqu’on lui a demandé si sa croisade pour mettre la main sur Twitter le déconcentrait de la gestion du constructeur de voitures électriques. Si Elon Musk met la main sur Twitter, Catherine Wood prévoit que les opérations quotidiennes seront confiées à un lieutenant expérimenté.

Catherine Wood compare Elon Musk aux grands inventeurs de la Renaissance. « Il y a des gens qui ont des opinions fortes et qui veulent rendre le monde meilleur. Il est l’un d’eux. »

Vers la déflation

Les prévisions macro-économiques de Catherine Wood sont également à contre-courant de celles de ses confrères. Au moment où les économistes, les banques centrales et les ménages regardent la flambée de l’inflation avec appréhension, Mme Wood craint plutôt le spectre de la déflation, une baisse généralisée des prix qui entraîne un ralentissement de l’économie.

Elle explique que les détaillants américains Target et Walmart ont enregistré une forte hausse de leur inventaire. Leurs dirigeants ont affirmé qu’ils n’avaient pas les bons produits en stock, car ceux-ci étaient arrivés en retard et parce que les habitudes des consommateurs ont changé en raison du déconfinement et de la montée de l’inflation. En mai, Walmart affirmait que près de 20 % de ses articles en stock étaient des produits que l’entreprise ne voulait plus.

« Walmart est l’une des sociétés les mieux gérées, souligne Catherine Wood. Si c’est arrivé dans une entreprise bien gérée, je pense que ça veut dire que c’est arrivé partout ».

« Les détaillants ont un problème d’inventaires, ajoute-t-elle. La façon dont ça va se régler, c’est par des rabais massifs. Quand les gens anticipent des rabais, ils n’achètent pas maintenant, ils attendent. Ça va créer encore plus de faiblesse à court terme. »

À plus long terme, les percées des entreprises innovantes amèneront une déflation « positive », prédit-elle. « La déflation liée à l’innovation est une bonne chose. Ça veut dire une réduction des coûts, une augmentation de la productivité et une diminution des prix. Ça pourrait amener un boom déflationniste dans les secteurs où nous avons identifié une forte innovation. »

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Un concours pour apprendre aux ados à investir https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/un-concours-pour-apprendre-aux-ados-a-investir/ Mon, 21 Feb 2022 13:12:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=85384 Un portefeuille virtuel de 100 000 dollars en actions et en cryptomonnaies.

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À partir du 28 février, les adolescents du Canada et des États-Unis pourront s’initier à l’investissement en se disputant plusieurs milliers de dollars de prix en espèces, en NFT et en récompenses dans le cadre de la deuxième édition du Défi des jeunes investisseurs, une initiative de trois étudiants montréalais.

« La compétition se déroule sous une forme ludique, mais on ne veut pas pour autant que les participants pensent que gérer son épargne est un jeu. On ne vise pas la spéculation mais l’épargne », déclare Charles Frédette. L’étudiant au baccalauréat en finance à HEC Montréal a créé ce concours il y a deux ans avec Philip Becker et Ryan Dollinger, deux amis fréquentant respectivement l’Université McGill et le Collégial international Sainte-Anne, afin de promouvoir la littératie et l’éducation financières.

La première édition, lancée en 2020, avait réuni près de 3500 participants du niveau collégial. Cette année, les organisateurs ont décidé d’ouvrir la compétition à tous les jeunes de 20 ans et moins. Ils visent ainsi atteindre 10 000 participants, ce qui ferait de l’événement la plus grande compétition d’investissement en Amérique du Nord, selon ses promoteurs.

Le concours, qui débute le 28 février, se compose d’une simulation boursière portant sur un portefeuille de 100 000 $ en actions et cryptomonnaies, et d’un « stock pitch » au cours duquel les participants doivent défendre leur compagnie cotée en bourse favorite devant un jury de professionnels de l’industrie financière.

Une occasion de se pratiquer

Les gagnants de la simulation boursière sont déterminés en fonction de la performance du portefeuille. Des prix sont également décernés au portefeuille le plus éthique, à la meilleure stratégie écologique d’investissement ou encore aux meilleurs participants de moins de 14 ans. La simulation utilise les données boursières en temps réel, ce qui permet aux concurrents d’être dans la position réelle des investisseurs mais sans les risques.

« Même s’il y a plusieurs initiatives gouvernementales en éducation financière au Québec, on manque d’occasions de se pratiquer, constate Charles Frédette. Ce concours permet aux ados d’apprendre comment gérer leur argent et de tester différentes stratégies d’investissement », souligne-t-il. L’inscription à la compétition est gratuite afin de permettre au plus grand nombre de participer. L’interface de l’application a été simplifiée par rapport à la précédente édition pour la rendre plus conviviale et le vocabulaire financier est expliqué.

Au-delà de l’excitation de voir son portefeuille fictif prendre de la valeur, l’objectif principal du concours reste d’inciter les jeunes à épargner. « Beaucoup de mes amis dépensent leur argent dans des affaires stupides, comme des bonbons ou le dernier téléphone cellulaire. À notre âge, on pense souvent qu’on a le droit de se faire plaisir, mais il faudrait aussi penser à épargner plus tôt », dit le jeune dans la vingtaine.

Épargner pour l’indépendance financière

Élevé par des parents comptables, Charles Frédette est tombé dans la marmite de la finance dès son plus jeune âge. Il avait 10 ans lorsque son père a commencé à l’initier à la gestion passive avec un petit portefeuille.

La plus grande leçon apprise au cours de ses premières années comme investisseur ? « Quand on achète un titre, il faut regarder la compagnie derrière, son histoire, ses dirigeants, ses résultats. Il faut se demander pourquoi on lui fait confiance. »

Au cours des dernières années, il a perdu plusieurs plumes et réussi quelques coups de circuit. Son meilleur : avoir acheté des actions de Wells Fargo au moment du scandale des comptes fictifs qui a frappé la banque américaine en 2016, alors que le milliardaire Warren Buffet se débarrassait des siennes. Un bon coup, puisque le changement d’équipe de direction effectué en 2019 a permis à la compagnie de redresser la barre. Elle déclarait un bénéfice net de 5,75 milliards de dollars, soit 1,38 dollar par action, au 4e trimestre 2021.

L’étudiant estime que grâce aux applications de courtage en bourse il est aisé pour les parents de créer un compte pour leur enfant et de l’aider à le gérer. « Plus on commence jeune, plus on augmente ses chances de devancer la retraite ou d’acquérir plus tôt l’indépendance financière, conclut-il. Et puis, on peut se permettre de faire des erreurs, car on a toute la vie devant soi pour se rattraper. »

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Wealthica propose le suivi des investissements en cryptomonnaie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/wealthica-propose-le-suivi-des-investissements-en-cryptomonnaie/ Wed, 07 Jul 2021 12:49:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=81019 Ses utilisateurs auront maintenant accès à la plupart des plateformes de cryptomonnaie canadiennes.

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Wealthica, une fintech montréalaise spécialisée dans l’agrégation de comptes de placement canadiens offre maintenant aux investisseurs la possibilité de suivre l’évolution de leur portefeuille de cryptomonnaie au même titre que leurs autres investissements financiers. La fintech leur permet ainsi de se connecter à diverses plateformes de cryptomonnaie canadiennes, notamment Wealthsimple Crypto, Newton, NDAX, Shakepay et Coinsquare.

Dans la foulée, Wealthica s’est aussi associé à Zabo pour offrir des connexions avec plus de 65 portefeuilles, Bourses, protocoles et comptes de cryptomonnaie à travers le monde. Parmi eux se trouvent des institutions tels que Coinbase, Binance, Gemini, Ledger, Trezor et Kraken.

« Aujourd’hui, avec les néobanques, les courtiers en ligne et les nouvelles Bourses de cryptomonnaie, il n’est pas rare que les gens associent plus de 5 comptes sur leur tableau de bord financier », estime Simon Boulet, président de Wealthica.

Lire également : Fintech en quête de transparence

Il est d’avis que l’ajout de la prise en charge d’un large éventail de Bourses de cryptomonnaie contribue à la mission de Wealthica qui vise à permettre aux investisseurs de consolider et de suivre tous leurs comptes financiers en toute sécurité à un même endroit.

La prise en charge de la cryptomonnaie est disponible gratuitement dans la version web et la version mobile de Wealthica pour tous les utilisateurs. Les utilisateurs de l’outil peuvent donc suivre les investissements en Bitcoin, Ethereum, et Altcoin de la même façon qu’il est possible de le faire avec les comptes d’investissement, de retraite, de placement alternatif ou leurs comptes de placement traditionnels.

Pour Billy Kawasaki, responsable des produits chez Wealthica, la firme « continue d’innover et de tenir sa promesse de donner aux investisseurs canadiens des outils gratuits pour gérer l’ensemble de leur vie financière ».

Il explique que la prise en charge des Bourses de cryptomonnaie canadiennes a été développé à l’interne par l’équipe Wealthica, « ce qui permet une synchronisation fiable avec les institutions et les connexions avec des Bourses de cryptomonnaie canadiennes qui ne sont pas toujours possibles sur d’autres plates-formes (sauf dans le cas de celles qui utilise la technologie d’agrégation de Wealthica). »

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FAIR Canada obtient du financement https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/fair-canada-obtient-du-financement/ Thu, 03 Dec 2020 13:10:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=76722 L’organisme sans but lucratif dédié à l'avancement des droits des investisseurs et des consommateurs de produits financiers confirme aussi la composition de son nouveau conseil d'administration.

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FAIR Canada a signalé la conclusion d’une entente de financement à long terme avec la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO). Le régulateur fournira ainsi un financement d’une valeur total de 3,75 millions de dollars pour une entente prévue sur les cinq prochaines années.

Cette entente apportera la stabilité et permettra à FAIR Canada « de se concentrer sur sa mission, à savoir renforcer les droits des investisseurs canadiens et être une voix nationale dans l’élaboration de la réglementation des valeurs mobilières », a déclaré le directeur général de FAIR Canada, Jean-Paul Bureaud.

« Ce financement nous permet de faire avancer nos priorités stratégiques, notamment en mettant un accent renouvelé sur la recherche politique. Plus important encore, cela nous permettra également de recruter du personnel supplémentaire pour faire avancer nos objectifs fondamentaux », a ajouté Jean-Paul Bureaud.

Ellen Roseman présidera dorénavant le conseil d’administration de FAIR Canada qui a été renouvelé le 9 novembre dernier lors de l’assemblée annuelle de ses membres. Preet Banerjee agira comme vice-président du conseil alors que Neil Gross, qui a déjà été DG de l’organisme, a été nommé comme directeur. Avocat expérimenté dans le domaine des valeurs mobilières, il est également président du comité consultatif des investisseurs auprès de la CVMO.

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Comment investir pendant la pandémie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/comment-investir-pendant-la-pandemie/ Wed, 01 Apr 2020 12:13:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=65323 Quatre professionnels de l’investissement offrent leurs réflexions et expliquent leurs positions pour sortir « gagnant » de la crise actuelle.

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Alors que les marchés continuent leurs montagnes russes et que nombre d’investisseurs ne savent plus à quel vent se fier, MoneySense a demandé à quatre professionnels de l’investissement d’évaluer la situation et d’expliquer vers quels titres ils se tournent et pourquoi.

Des opportunités à l’horizon

Nombre de personnes parlent de la crise de 2008 afin de trouver un point d’ancrage pour comprendre et anticiper la suite du choc financier dû au coronavirus, cependant la situation n’est pas comparable, soutient Norman Raschkown, Président et gestionnaire de portefeuille chez TenSquared Investments.

« En 2008, le véritable problème était l’endettement excessif, la solution consistait donc à soutenir les banques et à les recapitaliser. Cette fois-ci, le problème n’est pas financier. La réduction des taux d’intérêt ne changera rien », explique-t-il.

Les gouvernements ont mis de l’argent entre les mains du public avec de nombreuses mesures de soutien comme la Prestation canadienne d’urgence promise par le premier ministre Trudeau.  Toutefois, il est difficile de savoir quand cette crise va finir et quelle sera l’ampleur des retombées.

Norman Raschkown estime que le cas le plus probable serait deux trimestres de croissance négative, mais selon lui, il y aura suffisamment de demandes refoulées pour observer une croissance positive au troisième trimestre de l’année.

« Il y a des opportunités pour les personnes qui ont un peu d’argent liquide », ajoute-t-il. Ainsi son équipe a commencé à faire des achats sélectifs d’actions de qualité supérieure. Elle s’intéresse aux banques canadiennes qui sont devenues bon marché et offrent des rendements de 7 %. « Il est bon de se rappeler qu’en 2008 et 2009, aucune des banques canadiennes n’a réduit ses dividendes », ajoute-t-il.

L’équipe de TenSquared Investments a également augmenté sa participation dans Canadian Tire qui est en baisse de 50 % par rapport à il y a quelques mois. « C’est un exemple d’entreprise de qualité, et lorsque la situation se redressera, elle sera bien positionnée. Dans ce contexte, il n’est pas nécessaire de spéculer », affirme-t-il.

Possibilité d’une reprise rapide

« Nous voyons des valeurs incroyables, et c’est passionnant du point de vue de l’investissement. La grande question est de savoir quand et où nous voyons le fond », affirme Gaelen Morphet, Directeur des investissements chez Cinnamon Investments qui entrevoit également de nombreuses opportunités.

Il estime ainsi que si cette période noire pour la Bourse est de courte durée, il est possible d’en sortir gagnant, car dès que le marché verra des signes d’amélioration, il réagira en conséquence. « Si nous obtenons de bonnes nouvelles, je m’attends à ce que la reprise soit rapide et importante », prévient-il.

Ainsi, de bons titres financiers ont chuté et se négocient autour de leur valeur comptable avec des rendements décents. On peut également voir des sociétés encore chères avec lesquelles les investisseurs ne sont souvent pas à l’aise, il estime qu’en se concentrant sur les principes de base de l’investissement, à savoir un faible ratio cours/bénéfices et un excellent bilan, les investisseurs pourraient trouver des choses qu’ils n’achètent pas normalement et qui seraient très intéressantes.

Lui-même regarde de près CGI (une entreprise technologique canadienne qui a perdu 30 % depuis le 21 février) et Brookfield Asset Management (38 %), qui a connu une forte croissance.

Toutefois, il invite à la prudence, car la reprise pourrait être de courte durée étant donnée la grande volatilité qui règne actuellement sur les marchés.

Attention à la potentielle crise de liquidités qui se profile

Pour Brendan LaCerda, Directeur associé et économiste principal chez Moody’s Analytics, la question est de savoir si la situation actuelle évolue vers une crise du crédit.

Brendan LaCerda affirme que l’économie était sur un terrain instable avant le début de la pandémie. « Il semblait y avoir une récession dans le secteur manufacturier, et la demande mondiale se ralentissait », note-t-il.

Les actions étaient également surévaluées et il y avait un effet de levier incroyable dans le système financier, qu’il s’agisse de fonds spéculatifs ou de fonds de capital-investissement qui faisaient réellement jouer leurs paris pour maximiser les rendements. Le problème de cette situation c’est que lorsque les prix baissent, il faut couvrir les appels de marge et donc liquider. Avec la pandémie et la panique qui en découle, les gens veulent des liquidités ce qui crée un effet boule de neige qui, à cause de l’effet de levier, oblige les gens à liquider ces positions et qui se transforme ensuite en ce que nous voyons maintenant, explique-t-il.

Si la situation actuelle se dirige vers une crise de liquidité, comme ça a été le cas en 2008, la question sera de savoir combien de temps les entreprises pourront tenir sans revenu. Même si le gouvernement permet aux banques de faire des prêts sans intérêt, il est impossible de sortir du trou avec une montagne de dettes, même sans intérêt.

Toutefois l’expert note que la réponse budgétaire du gouvernement est bien plus importante qu’en 2008. « L’enveloppe de 82 milliards de dollars de Trudeau représente plus de 3 % du PIB. C’est la première étape. Maintenant, ils disent qu’ils vont envoyer un chèque de 2 000 dollars à chaque adulte admissible du pays. C’est une bonne nouvelle et j’espère que cela signifie qu’une fois les fermetures terminées, les gens auront de l’argent en attente pour entrer dans l’économie », souligne-t-il.

La diversification, la meilleure solution

Pour Jeet Dhillon, Vice-président et gestionnaire de portefeuille, TD Wealth Private Investment Counsel, le problème principal de cette crise est de gérer ses émotions. Évidemment, la situation actuelle va de pair avec l’inquiétude, mais celui-ci rappelle qu’il n’est jamais bon de prendre des décisions sous le coup de l’émotion et de vendre trop rapidement au risque de cristalliser ses pertes.

Il est toutefois important de prêter attention à ses besoins de trésorerie, car le but est de retirer le moins d’argent possible d’un portefeuille en période de baisse des marchés, ainsi l’argent peut rester investi et se redresser lors d’une reprise.

Selon lui, une autre chose essentielle c’est la diversification, car certains secteurs sont davantage touchés que d’autres comme les secteurs du voyage ou du pétrole. « Les investisseurs qui sont diversifiés s’en sortiront parce qu’il y aura des volets qui n’auront pas autant chuté que d’autres », affirme-t-il.

Comme il est impossible de prévoir quand aura lieu la reprise, lui-même recommande la prudence. « Allez-y lentement au cours des prochains mois, suggère-t-il. Mais nous continuons à dire qu’il vaut mieux se diversifier dans plusieurs secteurs. Je ne mettrais pas d’argent dans un secteur en particulier – répartissez le tout. Géographiquement aussi. »

Des lectures qui pourraient vous aider

S’il est bon de connaître certains exemples concrets, certains professionnels préfèrent se tourner vers la lecture. Pour cela, Financial Planning a demandé à des conseillers, des responsables de la gestion de patrimoine et des experts du secteur de lui recommander des livres qui ont eu un impact positif sur eux-mêmes ou leur ont fourni des outils pour réussir face à cette pandémie pour aider leurs pairs.

Pour découvrir les titres suggérés par ces experts, cliquez ici.

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Emprunter pour investir dans un fonds de série T https://www.finance-investissement.com/edition-papier/developpement-des-affaires-edition-papier/emprunter-pour-investir-dans-un-fonds-de-serie-t/ Sun, 01 Mar 2020 05:41:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=64706 Le traitement fiscal des remboursements de capital peut être complexe.

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La fiscalité applicable aux fonds communs de placement (FCP) d’un investisseur a beau ne pas être très complexe, il y a des situations qui méritent une attention particulière, car elles ne sont pas évidentes, par exemple lorsqu’un client emprunte pour investir dans un fonds qui effectue des remboursements de capital.

Avant de regarder comment sont traités les intérêts des emprunts effectués pour investir dans des FCP, revenons rapidement sur les caractéristiques des fonds avec remboursement de capital, communément appelés les fonds de série (ou de catégorie) T.

Le principe de base est simple : l’investisseur choisit un taux de distribution de son fonds. Ce taux se situe généralement entre 4 % et 8 %. Lorsque le fonds génère des revenus de placement, ces revenus sont distribués de la façon habituelle, que le fonds soit constitué en fiducie ou en société par actions.

Si ces revenus, exprimés en pourcentage, sont supérieurs au taux de distribution choisi, l’excédent sur ce dernier peut être versé ou réinvesti, au choix de l’investisseur. À l’opposé, si ces revenus sont inférieurs au taux choisi, la différence est payée sous forme de remboursement de capital. Ce remboursement diminue le prix de base rajusté (PBR) de l’investissement, soit son coût fiscal d’acquisition. Lorsque le PBR tombe à zéro, les distributions excédant le rendement sont du gain en capital, ce qui maintient ainsi le PBR à zéro.

Dans un autre ordre d’idée, on sait que les intérêts sur un emprunt peuvent être déductibles si certaines conditions sont remplies, notamment la condition selon laquelle l’argent emprunté doit être utilisé en vue de tirer un revenu d’entreprise ou de bien.

Dans ce cas, les intérêts sur un emprunt destiné à un investissement dans un FCP sont généralement déductibles. En fait, ils le sont à 100 % tant que l’on considère que le montant emprunté reste investi à 100 %.

La loi permet une déduction des intérêts dans certaines circonstances, mais dans bien des cas, on doit se rabattre sur des interprétations techniques et des positions administratives de l’Agence du revenu du Canada (ARC).

Lorsque des sommes provenant de l’investissement sont utilisées pour rembourser partiellement l’emprunt, il est important de démontrer le lien entre la réception et le remboursement, sinon on considérera que ces sommes sont utilisées à des fins personnelles, ce qui peut causer certains problèmes comme nous le verrons ci-dessous.

Le cas «clair» des revenus

Les revenus distribués par les FCP peuvent être utilisés à des fins personnelles sans entacher la pleine déduction, car le capital de l’investissement n’est pas touché. On peut toujours considérer que le montant emprunté sert en totalité à générer des revenus. Si les distributions de revenus sont encaissées, et non réinvesties, cela ne pose donc aucun problème. Si ces mêmes distributions sont réinvesties, les intérêts sur le prêt demeurent à plus forte raison entièrement déductibles.

Cependant, si des revenus ont été réinvestis et que, plus tard, des unités sont vendues, les règles sont moins claires. En fait, ma compréhension est que l’ARC semble traiter le capital de chaque retrait sans faire de distinction entre du capital qui proviendrait de revenus réinvestis et le capital initial.

Sur ce point, les FCP ayant bénéficié de réinvestissements ne seraient pas traités de façon cohérente selon un principe développé dans l’affaire Ludco, qui date de 2001. Dans cette affaire, on a développé le principe d’approche flexible pour établir un lien entre l’argent emprunté et des biens utilisés en remploi d’un bien initial. L’investisseur, selon ce principe, a le droit d’appliquer le solde de son prêt sur le bien de son choix, dans la mesure où la valeur de ce dernier est au moins égale au solde du prêt.

Sans entrer dans les détails, disons qu’il serait logique d’appliquer ce principe pour des FCP, même s’il s’agit de biens identiques, à la différence de l’affaire Ludco. Un contribuable aurait ainsi la possibilité, lors d’une vente de FCP à profit, de continuer à déduire 100 % des intérêts de son emprunt, tant que le solde de son compte serait au moins égal au solde de l’emprunt. En effet, les unités vendues pourraient n’être le fruit que des revenus de placements réinvestis au fils des ans, laissant le capital initial intact. Si vous connaissez une interprétation technique en ce sens, faites-le moi savoir, svp…

Le cas moins clair du capital

Lorsque des unités de fonds communs sont vendues, il y a une part de capital dans chacune. Les mêmes règles s’appliquent pour les distributions sous forme de remboursement de capital des fonds de série T. Lorsque du capital est remboursé à un investisseur, l’usage qu’il en fait déterminera si les intérêts sur son prêt continueront à être déductibles.

Or, tout le monde s’entend sur une chose : si le capital est utilisé à des fins non admissibles, comme des dépenses personnelles, les intérêts sur l’emprunt perdront une partie de leur déductibilité. Il faut donc faire attention avec ce capital : l’utiliser à des fins personnelles, comme le dépenser ou l’investir dans des outils qui ne génèrent pas de revenu d’entreprise ou de bien, «contamine» le prêt, et une règle proportionnelle doit être appliquée pour calculer le montant déductible.

Par exemple, si un montant de 50 000 $ est emprunté à un taux de 5 %, les intérêts déductibles sont de 2 500 $ la première année. Si, à la fin de l’année, un remboursement de capital de 8 %, soit 4 000 $, d’un fonds de série T, est utilisé à des fins personnelles par l’investisseur, seulement 92 % de ces intérêts (46/50), soit 2 300 $, seraient déductibles l’année suivante – sous réserve de ce qui suit. Après une quinzaine d’années de la sorte, plus aucun intérêt ne serait déductible.

Toutefois, là où les choses se corsent un peu et où les opinions divergent, c’est lorsque le remboursement de capital sert à rembourser le prêt. Yves Chartrand, fiscaliste au Centre québécois de formation en fiscalité (CQFF), a écrit de bons textes sur le sujet et il a finalement réussi à obtenir, après plusieurs interventions, une interprétation de l’ARC qui «limite les dégâts». L’ARC applique le gros bon sens pour la majeure partie – mais pas toute.

Ce gros bon sens nous dit que si on rembourse un prêt avec un remboursement de capital, les intérêts du prêt continuent d’être entièrement déductibles. Tout l’investissement provient initialement de l’emprunt qui est remboursé. Aucune somme empruntée ne sert à autre chose que de l’investissement.

Or, l’ARC ne voit pas les choses de cet oeil. Elle sépare l’emprunt en deux lors de ces remboursements : la partie originale et une partie composée du cumul des remboursements qu’elle considère ne pas être une «fin admissible». Or, pour ajouter à l’incohérence, elle sépare de nouveau les intérêts de cette deuxième partie du capital. Finalement, le montant qui contamine réellement le prêt n’est constitué que des intérêts cumulés de cette deuxième partie, et aucunement du capital. C’est un peu comme les revenus des revenus qui ne sont pas assujettis aux règles d’attribution.

On pourrait alors penser que ce montant, infime à première vue, n’a pas réellement d’impact. L’ARC, selon le texte du CQFF, a d’ailleurs fait des calculs internes qui arrivaient à une déductibilité de 95 % des intérêts après 11 ans. Est-ce bien le cas ?

Pour arriver à un tel résultat, il faut un fonds constitué en société qui ne fait aucune distribution, même pas de gains en capital. Si on utilise des hypothèses plus réalistes de distribution, le remboursement de capital étant plus faible, la proportion déductible des intérêts est plus élevée chaque année.

Selon mes calculs, on a besoin d’au moins une vingtaine d’années dans la grande majorité des cas avant que la portion déductible descende sous le seuil de 95 %. C’est donc réellement négligeable.

La morale de l’histoire est que si votre client emprunte pour investir dans des fonds de série (ou de catégorie) T, le remboursement de capital doit être soit réinvesti, soit appliqué au prêt pour conserver la totalité (ou presque) de la déduction des intérêts. Sinon, la proportion déductible fondra graduellement jusqu’à ce qu’elle disparaisse complètement.

N’oubliez pas, non plus, que le Québec limite la déduction aux revenus de placement d’une année, l’excédent pouvant être reporté trois ans dans le passé ou n’importe quand dans le futur.

* Directeur planification financière et optimisation fiscale, SFL Expertise

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