investissement – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 05 Dec 2024 12:20:05 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png investissement – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 L’investissement responsable a pris de la vigueur en 2023 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/linvestissement-responsable-a-pris-de-la-vigueur-en-2023/ Thu, 05 Dec 2024 12:20:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104275 Les jeunes investisseurs parmi les principaux moteurs de croissance.

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Selon le Rapport de tendances de l’investissement responsable canadien de 2024, la part de marché des actifs sous gestion issus de l’investissement responsable (IR) au Canada a considérablement augmenté.

En effet, comme l’indique le Rapport 2024 publié par l’Association pour l’investissement responsable (AIR), l’IR a atteint un nouveau sommet.

Une part de marché en croissance

Plus précisément, au cours des dix dernières années, l’IR au Canada a connu une croissance constante, passant d’environ 1 billion de dollars en 2013 à 4,5 billions de dollars en 2023.

Au cours de cette même période, la part de marché de l’IR est également passée de 31 % à 71 %.

Des moteurs de croissance

D’après le Rapport 2024, bien que la demande des investisseurs en matière d’investissement ESG (environnement social et gouvernance) et d’investissement d’impact (45 % en 2024 contre 57 % en 2023) et les risques associés au changement climatique (40 % en 2024 contre 63 % en 2023) aient connu des baisses importantes, ils demeurent les deux principaux moteurs de croissance de l’IR cités par les participants au sondage.

Le rapport de cette année révèle aussi que 34 % des personnes interrogées ont déclaré que les « jeunes investisseurs/membres de régimes » sont l’un des trois principaux moteurs de croissance, contre 8 % dans le rapport de 2023.

Par ailleurs, les investisseurs individuels (70 %) sont considérés par les répondants comme le groupe le plus susceptible de stimuler la croissance de l’IR au cours des deux à cinq prochaines années, suivis de près par les régulateurs (61 %) et les investisseurs institutionnels (58 %).

Une confiance accrue

Parallèlement, le rapport de 2024 signale une augmentation de la confiance des investisseurs.

Ainsi, 58 % des personnes interrogées font état d’une confiance accrue dans la qualité globale des rapports ESG, grâce à des définitions plus claires des stratégies d’IR.

Pour renforcer davantage la confiance, les répondants ont indiqué « qu’il serait utile de disposer de cadres universellement acceptés, ainsi que d’une normalisation et d’un audit des rapports ».

Des défis à surmonter

Finalement, trois principaux facteurs dissuasifs continuent d’entraver le plein potentiel de l’IR, soit l’écoblanchiment (44 % en 2024 contre 64 % en 2023), l’incertitude réglementaire (44 % en 2024 contre 57 % en 2023) ainsi que les problèmes de performance (33 % en 2024 contre 14 % en 2023).

Si les deux premiers facteurs sont en baisse, à l’inverse, le troisième a augmenté de manière significative. À ce propos, le rapport fournit cette explication :

« Après plusieurs années de solides performances, les investissements liés au développement durable ont enregistré de mauvais résultats en 2022, en partie à cause des pressions macroéconomiques, notamment l’inflation et la hausse des taux d’intérêt. Même si l’année 2023 a été marquée par une reprise, les performances associées par rapport aux stratégies d’investissement traditionnelles ont été mitigées. Ces périodes plus difficiles pourraient être à l’origine de l’augmentation des préoccupations en matière de performance. »

L’édition 2024 du rapport s’appuie sur les réponses recueillies lors d’un sondage mené auprès de gestionnaires d’actifs institutionnels et de propriétaires d’actifs canadiens entre le 22 mai et le 19 juillet 2024.

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Construction de portefeuille, comment s’enligner pour la prochaine année ?  https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/construction-de-portefeuille-comment-senligner-pour-la-prochaine-annee/ Wed, 30 Oct 2024 11:15:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103736 L’importance de faire fi du bruit ambiant.

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« Je crois que le portefeuille 60/40 est toujours pertinent, avec une politique monétaire marquée par des baisses de taux d’intérêt, et que la diversification demeure très importante, spécialement dans un environnement où les attentes de rendement demeurent plus faibles – compte tenu des bonnes séquences que nous avons connu ces dernières années (on ne peut pas toujours faire du 30%) », réagissait Frederick, Demers, gestionnaire de portefeuille et stratège en investissement chez BMO, qui était l’un des deux experts invités au Webinaire organisé par CFA Montréal, le 2 octobre dernier, sur la construction de portefeuille.

« La diversification c’est au fond la répartition des risques. L’objectif c’est d’avoir une diversification qui vient réduire les risques au moment où le portefeuille en a besoin. Au-delà du portefeuille 60/40, cela passe par différentes classes d’actifs, qui vont être réellement diversifiantes », a renchéri Francis Thivierge, gestionnaire principal de portefeuille, multi-classe d’actifs et gestion de devises à la CIBC.

Modéré par Georgi Pavlov, directeur adjoint à l’Association de bienfaisance et de retraite des policiers et policières de la Ville de Montréal, le panel d’experts a été appelé, entre autres, à parler de leurs approches et façons de faire, des enjeux qui touchent à la construction de portefeuille, à aborder de nombreux thèmes d’actualité en plus de répondre aux questions des participants.

Invité notamment à commenter à quel point le contexte macro-économique influençait l’évolution des marchés bousiers, Frederick Demers, de BMO gestion mondiale d’actifs, a rappelé que le bruit des marchés était souvent l’arbre qui cachait forêt. « Par contre, et on l’a vu en 2022, avoir une vue fondamentale vers où l’économie est appelée à se diriger ne nous aide pas autant qu’avoir une vue sur le narratif du marché. Je le dis souvent à la blague, le marché ne transige pas sur la réalité, mais sur la peur et la spéculation. » Le stratège a fait remarquer qu’en 2022 la majorité des observateurs avaient des vues très fortes sur l’économie américaine, qui a fait au-delà de 3% de croissance. « Cela n’a toutefois pas aidé sur le positionnement actions-obligations. Le narratif reste très important. Il faut rester à l’affût, ce qui n’est pas facile à naviguer. »

Gérer le bruit ambiant

Pour faire fi du bruit ambiant et mieux garder le cap sur ses objectifs financiers, Francis Thivierge est d’avis que tout commence par un processus d’investissement bien défini. « On a au préalable clairement identifié ce que l’on fait, comment on le fait et pourquoi on le fait. Si on notre travail a été fait rigoureusement en amont, on sait quelle information est pertinente ou non pour nous et on peut l’écarter rapidement.  »

Frederick Demers partage l’avis de son collègue sur le processus d’investissement. Il ajoute: « Ce n’est jamais facile de trouver un équilibre entre une approche 100% rationnelle, fondée sur des données, versus une autre approche où l’on croit qu’il y a une exagération dans les attentes du marché. Le meilleur exemple récent était ceux qui avaient une vue sur la politique monétaire américaine et s’attendaient à ce qu’il y ait de 5 à 6 baisses alors que d’autres n’en prévoyaient aucune. Selon le moment de l’année, tous deux ont eu raison. C’était donc difficile à monétiser. »

À surveiller en 2025

« Il y a toujours un risque de récession. Il n’y a rien qui fait plus mal pour les marchés boursiers qu’une récession. Les génératrices sont recherchées quand il y a des pannes électriques », fait remarquer Frederick Demers de BMO gestion mondiale d’actifs. Selon le gestionnaire, 2022 n’est pas encore assez loin pour que les gens aient totalement oublié la contre-performance boursière, mais les rendements des dernières années ont peut-être amené les investisseurs à baisser leur garde. « Peut-être qu’en termes de rendement, on peut sacrifier un peu de bêta pour être dans une position un peu plus confortable, une position plus défensive advenant un choc macro-économique.»

Francis Thivierge est d’avis qu’encore aujourd’hui on ressent les contrecoups du cycle économique qui a suivi la crise pandémique. « C’est un cycle exceptionnel, du jamais vu alors qu’on a essentiellement fermé l’économie mondiale pendant quelques mois pour mieux la rouvrir et l’inonder de liquidités. On est toujours dans cet environnement post-pandémique avec les répercussions que l’on ressent toujours. » À cet environnement rempli d’incertitudes, le gestionnaire de portefeuille à la CIBC souligne que viennent s’ajouter d’autres facteurs aggravants, comme les guerres au Proche-Orient et en Ukraine, les confrontations géopolitiques entre la Chine et les États-Unis, et, plus près dans le temps, les élections américaines. « Dans un contexte semblable, rempli d’incertitudes macro-économiques, la diversification continue à jouer un rôle très important. »

La Chine, l’éléphant dans la pièce?

À la question d’un participant qui souhaitait savoir si la Chine devait toujours être considérée comme un pays où l’on pouvait investir, Frederick Demers s’est montré circonspect. « Ce n’est pas facile, un jour elle va l’être, on n’est pas encore rendu là. Encore une fois, et ce n’est pas nouveau, c’est la dimension politique qui me préoccupe un peu plus. Cela a commencé après la crise financière de 2008. Prenez ce qu’elle a fait aux banques, qui étaient trop grosses et représentaient une menace pour le régime. On sait ce qui est arrivé aussi à Alibaba. » Le gestionnaire de portefeuille et stratège à la BMO rappelle ses défis structuraux, sa démographie, et son niveau d’endettement.  « Le contexte géopolitique joue beaucoup aussi, spécialement si Trump arrive au pouvoir, je ne serais pas surpris que la Chine soit le premier pays à subir les tarifs américains. »  À long terme, si le gouvernement chinois se réaligne du côté des investisseurs, Frederick Demers croit que cela pourrait être intéressant, particulièrement par rapport à ce qui se fait du côté de l’industrie automobile.

Francis Thivierge abonde dans le même sens. « Derrière le rideau opaque, il y a beaucoup de développements positifs en Chine, notamment du point de vue de l’industrie technologique, de la construction de voitures et de panneaux solaires. Elle a aussi fait des progrès pour augmenter son statut dans les chaînes de production. » Le gestionnaire de portefeuille rappelle qu’historiquement la Chine était très présente dans l’industrie manufacturière à bas coup et qu’elle occupe aujourd’hui une place grandissante, voire dominante, dans des industries de pointe.

Et la place de l’or dans le portefeuille?

Dans ce haut de cycle pour l’or, Frederick Demers se montre plus prudent par rapport à cette valeur refuge. « L’or a bien fait durant la période de hausse des taux, a bien fait pendant la pause, je suis cependant un peu plus sceptique quant à la phase de baisse de taux. Je serais surpris, si on me disait dans 12 mois, par exemple, que l’or avait surpassé les actions. » « Les commodités ont certainement un rôle à jouer à plus long terme dans le portefeuille, », mentionne pour sa part Francis Thivierge. « Mais à court terme, étant donné les récents mouvements qu’on a observés du côté de l’or, c’est difficile d’avoir une forte conviction. »

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L’ESG : une révolution inachevée ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/lesg-une-revolution-inachevee/ Wed, 30 Oct 2024 11:15:02 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103604 OPINION — La mesure des critères demeure un défi.

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Les critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) sont devenus des indicateurs essentiels pour évaluer la performance et la responsabilité des entreprises. Cependant, lors du processus de transfert d’entreprises, ces critères montrent certaines limites, particulièrement en ce qui concerne la gouvernance. Si les aspects environnementaux et sociaux sont souvent considérés comme plus complets et intégrés, la gouvernance semble parfois insuffisante lorsqu’elle est comparée au principe plus englobant de l’économie — un des trois piliers des objectifs du développement durable (ODD), qui inclut la notion de gouvernance.

Les critères ESG

Les critères ESG sont utilisés pour évaluer comment une entreprise se comporte dans trois domaines principaux :

  • Environnemental : Ce critère examine l’impact qu’une entreprise a sur la nature, notamment en termes d’émissions de carbone, de gestion des déchets, d’utilisation des ressources naturelles, et de pratiques de durabilité.
  • Social : Ce critère se concentre sur la manière dont une entreprise gère ses relations avec les employés, les fournisseurs, les clients, et les communautés où elle opère. Il inclut des aspects comme les conditions de travail et l’engagement au sein de la communauté.
  • Gouvernance : Ce critère évalue les systèmes et processus de gouvernance interne d’une entreprise, y compris la composition du conseil d’administration, les politiques de rémunération, la transparence financière, et l’éthique d’entreprise.

Alors que la pression des actionnaires pour une implication sociale et environnementale accrue des entreprises s’intensifie, les approches actuelles d’évaluation de la performance sociale et environnementale des entreprises se révèlent de plus en plus insuffisantes, se concentrant principalement sur les questions opérationnelles internes. Bref, la clarté semble peu au rendez-vous.

Manque de clarté et de consensus sur la définition et la mesure des critères ESG

La nécessité d’une mesure efficace

De manière globale, la question de la mesure est cruciale. Comme l’a souligné Benoit Lacoste Bienvenue, associé directeur, province de Québec, associé en Fiscalité Internationale/Fusions et Acquisitions chez KPMG Canada, « tout ce qui se mesure s’améliore ». Pour que les entreprises intègrent efficacement les critères ESG dans leur processus de décision, il est impératif de disposer d’un système de mesure robuste, précis et actualisé. Cependant, la réalité montre que la plupart des dirigeants d’entreprises québécoises, bien que souhaitant faire de la durabilité une priorité, ne savent pas par où commencer[1]. Ce manque de clarté et de consensus sur la définition et la mesure des critères ESG constitue ainsi obstacle majeur.

Les limites des approches actuelles

Les cadres actuels d’évaluation ESG se concentrent principalement sur les aspects internes des opérations d’une entreprise. Par exemple, ils évaluent les relations de travail et la durabilité de la chaîne d’approvisionnement, mais négligent souvent l’impact externe des produits et services de l’entreprise[2]. À l’inverse, l’investissement à impact, qui se concentre sur des questions externes telles que la satisfaction des besoins des populations, peut négliger des considérations internes cruciales comme le traitement des employés. Cette dichotomie crée une vision incomplète de la performance ESG des entreprises.

Les exigences croissantes des Investisseurs

Les investisseurs institutionnels et individuels sont de plus en plus nombreux à intégrer les facteurs ESG ou même essentiellement les principes des ODD (Environnement, Social et Économie) dans leurs décisions d’investissement. Selon le rapport de tendances de l’investissement responsable canadien 2020, 3,2 milliards de dollars (G$) d’actifs sont gérés sous des placements responsables au Canada, représentant une croissance de 48 % en deux ans[3]. Cela montre une demande croissante pour des investissements qui tiennent compte des facteurs ESG. Toutefois, cette demande est confrontée à un défi majeur : l’absence de normes claires et uniformes pour évaluer ces critères.

Vers une meilleure Intégration des critères ESG

Pour surmonter ces défis, force est d’admettre qu’il est nécessaire de développer des cadres d’évaluation ESG plus holistiques et intégrés. Ces cadres devraient prendre en compte les aspects internes et externes des opérations d’une entreprise, permettant une comparaison plus cohérente et transparente entre les entreprises. Cela pourrait impliquer l’adoption de normes ou la création de nouvelles méthodologies d’évaluation.

En abordant ces défis et en investissant dans des systèmes de mesure adaptés, les entreprises pourraient non seulement répondre aux attentes croissantes des investisseurs et des parties prenantes, mais aussi jouer un rôle crucial dans la création d’un avenir plus durable et équitable. Cependant, le manque de clarté et de consensus sur la définition et la mesure des critères ESG est un défi important pour les entreprises et l’adoption de pratiques durables est essentielle pour la performance des entreprises et la réalisation des objectifs de développement durable.

Ainsi, si la clarté n’est pas au rendez-vous de manière générale, quel en est l’impact dans le cas particulier du transfert d’entreprises ?

  1. Limites des critères ESG lors du processus de transfert d’entreprises

Les limites du critère de gouvernance

La gouvernance peut être perçue comme le pilier le moins robuste des critères ESG dans le contexte des transferts d’entreprises. Voici quelques-unes des limites principales :

  1. Focus externe limité

Comme mentionné, les évaluations ESG mettent l’accent sur des questions internes, telles que les relations de travail et la durabilité de la chaîne d’approvisionnement. Cela peut négliger l’impact plus large des produits ou services d’une entreprise sur les parties prenantes externes. Par exemple, une entreprise peut avoir des pratiques internes exemplaires, mais produire des biens qui nuisent à l’environnement ou à la société.

  1. Manque de considération pour les enjeux externes

Le critère de gouvernance ne prend souvent pas en compte les enjeux externes tels que la manière dont les produits et services répondent aux besoins des populations ou aux défis globaux comme le changement climatique.

  1. Transparence et responsabilité

Un autre aspect critique de la gouvernance est la transparence et la responsabilité. Les critères ESG actuels peuvent ne pas suffisamment exiger une transparence totale ou des mécanismes de responsabilité rigoureux. Cela peut poser un problème lors des transferts d’entreprises où des informations complètes et précises sont essentielles pour les acheteurs potentiels.

Comparaison avec le principe ODD de l’économie

Le principe de l’économie, en tant que notion plus englobante, inclue des aspects de gouvernance, mais vont au-delà en intégrant des perspectives environnementales et sociales de manière plus holistique. Voici quelques points de comparaison :

  1. Intégration holistique

Les principes économiques tiennent compte des interactions complexes entre les systèmes sociaux, environnementaux et de gouvernance. Par exemple, l’économie circulaire cherche à minimiser les déchets et à maximiser l’efficacité des ressources, intégrant ainsi des considérations environnementales et sociales dans le cadre de la gouvernance.

  1. Évaluation des externalités[4]

Les économistes examinent régulièrement les externalités, c’est-à-dire les effets indirects des activités économiques sur les tiers. Cela inclut les impacts environnementaux négatifs comme la pollution et les impacts sociaux comme le déplacement des communautés. Une évaluation économique plus complète inclut ces externalités, ce qui est parfois négligé dans les évaluations de gouvernance (ESG).

  1. Long terme vs court terme[5]

Un autre avantage du principe économique (ODD) est la focalisation sur le long terme. Alors que les critères ESG peuvent parfois encourager des décisions à court terme pour améliorer les scores de gouvernance, une analyse économique plus large encourage les pratiques durables sur le long terme, ce qui est crucial pour les transferts d’entreprises.

Dans le cadre d’un transfert d’entreprises, on peut facilement comprendre l’importance de principes qui proposent une vision à long terme.

Les limites des critères ESG : La nécessité de tenir compte des spécificités des différents secteurs d’activité et des contextes externes lors du transfert d’entreprises

L’importance des spécificités sectorielles

Chaque secteur d’activité a ses propres défis et opportunités en matière de durabilité et de responsabilité sociale. Par exemple, le secteur de l’énergie doit gérer des questions complexes liées aux émissions de gaz à effet de serre, tandis que le secteur technologique doit faire face à des préoccupations en matière de confidentialité des données et de cybersécurité. Les critères ESG doivent donc être adaptés aux spécificités de chaque secteur pour être réellement efficaces afin d’être en mesure de tenir compte des contextes externes[6].

De plus, les critères ESG doivent être contextualisés en fonction des réalités locales et des environnements socio-économiques spécifiques. Par exemple, une entreprise opérant dans une région en développement pourrait faire face à des défis différents de ceux d’une entreprise dans une région développée. Les critères ESG doivent donc être flexibles et adaptables pour répondre aux besoins et aux défis uniques de chaque contexte.

L’impact des produits et services

Il est également essentiel de considérer l’impact des produits et services d’une entreprise sur les parties prenantes externes. Un produit qui est durable sur le plan environnemental, mais qui a des effets négatifs sur la santé publique ne peut pas être considéré comme répondant pleinement aux critères ESG. De même, un service qui améliore l’accès à l’éducation, mais qui exploite les travailleurs ne répond pas aux normes sociales de responsabilité. Les évaluations ESG doivent donc inclure des critères qui prennent en compte l’impact global des produits et services de l’entreprise.

Propositions pour améliorer les critères ESG[7]

Pour surmonter les limites des critères ESG, particulièrement en gouvernance, plusieurs améliorations peuvent être envisagées :

  1. Élargir le critère de gouvernance

Le critère de gouvernance devrait inclure des considérations externes telles que l’impact des produits et services sur la société et l’environnement. Cela permettrait une évaluation plus complète et réaliste de la performance d’une entreprise.

  1. Renforcer la transparence et la responsabilité

Exiger une transparence totale et des mécanismes de responsabilité rigoureux lors des évaluations ESG peut aider à prévenir les problèmes de gouvernance non détectés. Cela est particulièrement crucial lors des transferts d’entreprises où des informations précises sont essentielles.

  1. Intégrer le principe économique (ODD) : incontournable

En intégrant le principe économique (ODD) qui est plus large et qui tient compte des externalités et des interactions complexes entre les différents systèmes, les critères ESG peuvent offrir une évaluation plus holistique et plus précise.

Conclusion

Les critères ESG sont des outils précieux pour évaluer la performance et la responsabilité des entreprises, mais ils montrent des limites importantes, surtout en matière de gouvernance, lors des transferts d’entreprises. En élargissant les critères de gouvernance, en renforçant la transparence et la responsabilité, et en intégrant des principes économiques plus complets, il est possible de surmonter ces limites et de garantir des transferts d’entreprises plus réussis et durables.

Peut-être parlerons-nous bientôt des critères ESG+ ?

Michel J. Paradis B.Sc., LL.B. Adm.A., Med.Acc (IMAQ)
Président, OECONOMIA

[1] Parmi les entreprises québécoises, 83 % disent vouloir faire de la durabilité une priorité, selon un récent sondage KPMG, mais la plupart des dirigeants, soit 77 %, affirment « ne pas savoir par où commencer ». C’est ce que révèle d’entrée de jeu Benoit Lacoste Bienvenue, associé directeur, Province de Québec, chez KPMG au Canada. « La clé réside dans les gestes environnementaux, mais peut-être aussi et surtout dans le sérieux avec lequel on mesure les résultats. Car tout ce qui se mesure s’améliore, comme le veut la célèbre maxime de Peter Drucker », a-t-il synthétisé. L’intégration de critères ESG dans le processus de décision repose en partie sur un tel système de mesure, ce qui pousse continuellement à l’action et à l’amélioration.   https://ecole-dirigeants.hec.ca/blogs/actualites/vers-un-avenir-durable-levolution-des-pratiques-esg-dans-la-reduction-des-emissions-de-carbone

[2] Yet one of the incentives companies have for being more socially and environmentally active — shareholder influence — is limited by existing approaches for assessing a company’s social and environmental performance. The predominant frameworks are too narrow and fail to fully address key stakeholder concerns on their own. Environmental, social, and governance (ESG) assessments focus on internal operational matters, such as labor relations and supply chain sustainability, but don’t fully consider the impact that a company’s products or services can have on outside stakeholders. Impact investing, in contrast, focuses on external issues, such as whether products and services address the needs of the poor, but it overlooks internal considerations, such as how companies treat their employees. https://sloanreview.mit.edu/article/rethinking-how-we-measure-companies-on-social-and-environmental-impact/  

[3] Demande des clients et des investisseurs : Un éventail croissant d’investisseurs institutionnels et individuels se mobilisent autour de l’analyse de rentabilisation en tenant compte des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les décisions d’investissement. Selon le rapport de tendances de l’investissement responsable canadien 2020, il y a, à l’heure actuelle, 3,2 milliards de dollars en actifs gérés de placements responsables au Canada avec une croissance de 48 % sur une période de deux ans. Cela représente 61,8 % de l’industrie canadienne des placements. Les investisseurs canadiens sont de plus en plus exigeants quant à la façon d’utiliser leur capital et cherchent à produire des rendements tout en tenant compte des facteurs ESG comme éléments clés. https://www.riacanada.ca/fr/magazine/comment-les-facteurs-esg-stimulent-les-attentes-des-investisseurs-dans-un-monde-post-pandemique/

[4] Un article du Forum Économique Mondial décrit trois changements de paradigme dans la durabilité des entreprises, mettant en avant l’importance de la transparence et de l’intégration des ODD pour évaluer les impacts indirects des activités économiques https://www.weforum.org/agenda/2021/09/3-paradigm-shifts-in-corporate-sustainability-to-esg/

[5] Ecosustainity expose les différences entre ESG et ODD, en soulignant que les ODD offrent une approche plus intégrée et à long terme pour relever les défis mondiaux.  https://ecosustainity.com/what-is-the-difference-between-esg-and-sdg

[6] Une analyse qui met en évidence la nécessité d’évaluations sectorielles spécifiques de la performance ESG, en soulignant que chaque secteur a son propre ensemble de critères jugés les plus importants. Par exemple, le secteur du commerce de gros et de détail privilégie les politiques de formation et de développement, tandis que le secteur des transports se concentre sur la réduction de l’impact sur la biodiversité. « ESG controversies and corporate performance: The moderating effect of governance mechanisms and ESG practices »  https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/csr.2749

[7] Le Forum Économique Mondial a également publié un livre blanc intitulé « Seeking Return on ESG: Advancing the Reporting Ecosystem to Unlock Impact for Business and Society », qui propose des améliorations pour intégrer les ODD dans les critères ESG. Une des pistes:  introduction du critière financier.  https://www3.weforum.org/docs/WEF_ESG_Report_digital_pages.pdf

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Pitou et minou, nouveaux meilleurs amis des investisseurs https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/pitou-et-minou-nouveaux-meilleurs-amis-des-investisseurs/ Thu, 25 Jul 2024 12:00:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101955 PLANÈTE FINANCE – Les animaux domestiques font leur entrée dans les investissements thématiques.

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Les investissements thématiques, qui permettent de cibler les souhaits des investisseurs désireux de s’exposer à certaines tendances, se diversifient. De nouveaux thèmes innovants sont apparus au fil des années, tels que l’ESG (environnement société, gouvernance), le Bitcoin, le cannabis, l’hydrogène ou l’intelligence artificielle. Les animaux domestiques pourraient constituer la prochaine thématique à la mode.

Le fonds de capital-risque américain Ani.VC annonçait récemment un premier investissement dans DOG PPL, un parc et club social canin qui ouvrira bientôt ses portes à New York. Ce fonds, qui se concentre sur le marché des animaux de compagnie et de la santé animale, prévoit déployer 35 millions de dollars US (M$) au cours des trois prochaines années dans des entreprises du secteur animal aux États-Unis, en Europe et en Asie.

Membres de la famille

« Nos animaux de compagnie font partie de la famille. Puisque les humains ont déjà accès à la télémédecine, aux tests modernes, aux clubs sociaux axés sur le bien-être et aux soins axés sur la longévité, entre autres progrès, les membres de leur famille animale devraient en faire autant », affirme Garri Zmudze, cofondateur d’Ani.VC.

Il n’est pas le seul à penser ainsi. Un nombre croissant d’Américains considèrent pitou et minou comme des membres à part entière de la famille. Selon une récente enquête de Morgan Stanley Research, 47 % des propriétaires d’animaux de compagnie aux États-Unis traitent leurs compagnons à poils comme leur progéniture et 29 % d’entre eux prioriseraient les besoins de leur animal avant les leurs. On ne parle plus d’ailleurs à leur sujet de maîtres ou de propriétaires, mais de « parents » d’animaux.

Les millénariaux et la génération Z constituent le plus grand groupe de parents d’animaux aux États-Unis. Ils dépensent également le plus pour les soins de leurs amis à quatre pattes. Le marché mondial de la nourriture pour chiens devrait ainsi atteindre 82 G$ en ventes d’ici 2025. Le segment le plus en croissance est celui des produits de haute qualité.

Rien de trop beau pour l’animal favori. Les dépenses qui leur sont consacrées font partie intégrante du budget des ménages, rapporte l’étude. Elles rentrent désormais dans le cadre de la consommation de base, alors qu’elles relevaient jusqu’à présent de la consommation discrétionnaire, signale Roberto Magnatantini, gestionnaire de fonds chez Decalia.

Occasions d’investissement

D’ici 2027, le marché mondial des soins pour animaux domestiques, actuellement dominé par les sociétés Mars et Nestlé Purina, dépassera 350 milliards $ US (425 G$ CA). Il comprend la longévité et la santé des animaux de compagnie, les produits thérapeutiques et les services vétérinaires, les consommables, les services numériques et le commerce électronique, ainsi que la santé animale.

Actions, fonds d’investissement, FNB : les particuliers qui souhaitent investir dans ce secteur ont le choix. Parmi les entreprises cotées à la Bourse, le fabricant américain de produits pour animaux de compagnie Chewy (CHWY) a vu le cours de son action augmenter plus vite que celle d’Amazon au cours de la dernière année. Les titres de Freshpet (nourriture naturelle pour chien), Trupanion (assurance), Bark (abonnement mensuel à une boite-cadeau pour chien) ou encore Idexx Laboratories, (tests diagnostiques) se négocient également en Bourse.

Les institutions financières ont flairé la tendance. En janvier 2019, la compagnie d’assurance allemande Allianz a créé le fonds d’actions internationales Pet and Animal Wellbeing. Axé sur le bien-être animal et les produits pour animaux domestiques, ce fonds basé sur l’indice MSCI ACWI a atteint une performance annuelle de 18,84% depuis son lancement, selon Allianz.

Des fonds négociés en Bourse (FNB) se sont aussi emparés de ce thème. Le FNB Pet Care (PAWNS) de ProShares, lancé en 2018, a été le premier à couvrir le secteur des soins et des produits pour animaux. Il s’est apprécié de 75 % depuis un an. D‘autres fonds, comme le FNB US Vegan Climate (VEGN), sont basés sur un indice ESG excluant l’exploitation animale.

L’engouement pour cette thématique est récente. Elle a explosé durant la pandémie, enregistrant une croissance des ventes en ligne de 51 % en mars 2020. Près de 20 % des propriétaires d’animaux au Canada ne l’étaient pas avant la crise de la COVID-19.

La thématique animalière, en général décorrélée des indices boursiers, s’avère selon les analystes une option supplémentaire pour diversifier les portefeuilles des investisseurs qui partagent leur vie avec un animal domestique ou qui sont interpelés par la cause animale.

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Insufflez de la confiance aux clientes https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/insufflez-de-la-confiance-aux-clientes/ Thu, 04 Apr 2024 10:50:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99728 DÉVELOPPEMENT — Pour qu’elles investissent davantage.

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Une étude récente de HSBC UK met en lumière les disparités entre les choix financiers des hommes et des femmes en matière d’épargne et d’investissement. Les résultats révèlent un besoin pressant d’insuffler confiance aux femmes afin qu’elles investissent davantage pour sécuriser leur avenir financier, rapporte le magazine IFA.

Au Royaume-Uni, deux personnes sur cinq investissent, mais un écart significatif persiste entre les sexes : 67 % des femmes ne sont pas investies, comparativement à 56 % des hommes. En fait, 3,3 millions de moins de femmes détiennent des investissements au Royaume-Uni que d’hommes.

La confiance des femmes en matière d’investissement est souvent ébranlée. Deux femmes sur trois se sentent incertaines lorsqu’il s’agit de placer leur argent. Plus d’un tiers (34 %) des femmes n’ont pas d’épargne. Elles invoquent des raisons telles que :

  • le manque de fonds (45 %),
  • le manque de connaissances en investissement (27 %)
  • et la perception du risque (19 %) pour ne pas investir.

Enfin, une majorité (60 %) de femmes pensent qu’elles perdront de l’argent.

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Bien que de nombreuses épargnantes aient envie d’investir, près de la moitié d’entre elles (48 %) se sentent démunies quand vient le temps de choisir une plateforme ou un fournisseur. De plus, l’étude révèle que la clientèle féminine est plus encline à opter pour des produits recommandés par des proches, ce qui dénote un besoin d’orientation et de soutien financier.

« Nous vivons plus longtemps, mais gagnons moins que nos homologues masculins. Nous interrompons plus souvent notre carrière, mais il nous faut travailler 19 ans de plus pour prendre notre retraite avec les mêmes économies qu’un homme », signale Rebecca Owers, directrice de la distribution du patrimoine chez HSBC UK.

Elle souligne que l’éducation financière est essentielle. Elle estime également que c’est en parlant ouvertement d’argent et en découvrant les différentes options disponibles que les femmes peuvent acquérir la confiance nécessaire pour prendre en main leur avenir financier.

Brosser un portrait financier

« Le fait de parler ouvertement de questions personnelles telles que l’argent peut aider les femmes à s’émanciper et à prendre confiance en elles », ajoute Katy Hill, coach de performance. Lors d’un webinaire organisé par HSBC UK à l’occasion de la Journée internationale des femmes, le 8 mars, la spécialiste a partagé des conseils pratiques pour aider les clientes à prendre des décisions financières éclairées.

Elle recommande de commencer par réaliser un portrait financier de la cliente et de l’amener à examiner sa situation avec honnêteté. Le pire pour les femmes consiste à éviter de regarder la situation en face, car cela les empêche de se projeter avec réalisme dans le futur, signale-t-elle.

Vous pouvez aussi aider les clientes à comprendre l’impact de l’investissement sur leur avenir en les faisant réaliser qu’il y a un coût à ne pas investir. Montrez-leur par exemple des projections sur plusieurs années. Combien vaudrait une somme investie aujourd’hui dans dix ans ou vingt ans, en utilisant des normes réalistes ? Combien pourrait représenter ce pécule à la retraite si elles investissaient régulièrement ?

Repérer leurs valeurs

Des recherches montrent que les femmes ont tendance à fonder leurs décisions sur des valeurs. Vous pouvez jouer un rôle en les aidant à définir celles qui sont essentielles à leurs yeux pour repérer lesquelles peuvent être soutenues par l’investissement.

Normalisez les conversations au sujet des finances et encouragez vos clientes à développer cette habitude avec leur entourage. L’experte suggère de commencer par explorer le sujet avec les clientes. Vous pourrez ensuite les amener plus loin en les encourageant à assister à des webinaires, à écouter des balados ou à lire des articles sur le sujet. Vous pouvez également leur montrer comment utiliser certaines fonctionnalités des applications et des sites Internet des institutions financières pour faciliter la gestion quotidienne de leurs finances. L’objectif consiste à aider les clientes à investir avec confiance en vue de bâtir un avenir financier solide et sécurisé.

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Favoriser une plus grande autonomie financière féminine https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/favoriser-une-plus-grande-autonomie-financiere-feminine/ Fri, 08 Mar 2024 11:21:41 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99512 En cette Journée internationale des femmes.

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À l’occasion de la Journée internationale des femmes, l’Organisation des Nations unies (ONU) a retenu comme thématique l’investissement en faveur des femmes pour favoriser une plus grande équité, notamment sur le plan financier. Ce choix a particulièrement séduit Annamaria Testani, cheffe Expérience client chez IG Gestion de patrimoine.

Elle considère cette journée comme un rappel de l’importance de poursuivre les luttes entreprises par les précédentes générations. « Les femmes ont gagné le droit de voter, d’aller à l’université, d’avoir leur compte bancaire… Il nous reste maintenant à prendre en main notre avenir financier, une responsabilité qui ne peut plus être déléguée », affirme-t-elle.

Pour l’ONU, l’investissement en faveur des femmes dépasse la simple question des droits humains : il s’agit aussi d’un impératif économique et social. Le renforcement de l’autonomie financière des femmes n’est pas seulement bénéfique pour elles-mêmes, mais profite à l’ensemble de la société, en contribuant à la création d’économies plus justes et prospères.

Annamaria Testani insiste sur l’importance pour les femmes de saisir leur pouvoir décisionnel en matière financière, et ce, au sein même de leur foyer. « Elles ne doivent pas se laisser intimider par le fait qu’elles ne connaissent pas tout. Il leur faut apprendre les bases. Elles doivent oser poser des questions à leur conseiller ou conseillère. On a toutes le devoir d’accroître nos connaissances et nos compétences pour viser une plus grande autonomie financière », soutient celle qui œuvre dans l’industrie financière depuis plus de 20 ans.

Faire carrière en finance

Les entreprises du domaine financier ont aussi leur rôle à jouer pour accroître la présence des femmes dans leur rang. La diversité apporte une richesse de perspectives différentes dans la prise de décision et l’analyse financière, croit Annamaria Testani. « Les femmes peuvent apporter des expériences de vie uniques et des approches différentes à la gestion financière, ce qui peut enrichir les conseils et les stratégies proposés aux clients », dit-elle.

IG Gestion de patrimoine a pris des initiatives pour encourager la diversité au sein de son équipe. La firme mise entre autres sur le recrutement de stagiaires. « Depuis 2020, on en a accueilli au-delà de 300, dont plus de 40 % étaient des femmes, précise Annamaria Testani. On a fait du recrutement sur les campus universitaires, on a organisé des conférences pour démontrer les possibilités de carrière en finance. On met également l’accent sur la formation de nos recrues. Plus une personne gagne en compétences, plus elle a de chances de réussir. »

Ces efforts ont porté leurs fruits, puisque les professionnelles représentent aujourd’hui entre 25 % et 30 % des effectifs chez IG. « On est bien aligné pour atteindre notre objectif qui est d’avoisiner 40 % », affirme Annamaria Testani.

Même s’il reste des défis à relever, le chemin à prendre pour faire sa place en finance est moins difficile qu’avant, selon elle. « À mes débuts, il fallait que je sois mon propre cheerleader si je voulais réussir », lance Annamaria Testani qui, après son baccalauréat en finance, a obtenu son titre de CFA. Elle détient également un MBA exécutif de l’Université Concordia.

« Aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises, incluant IG, investissent dans le développement de leurs professionnels, ajoute-t-elle. Le métier a aussi beaucoup changé avec les outils technologiques, surtout depuis la pandémie alors que le télétravail s’est répandu. Il y a 20 ou 30 ans, quitter le bureau pour aller chez le dentiste avec son enfant, c’était difficile. Aujourd’hui, il est plus facile de concilier travail et famille. »

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Que se passe-t-il si une fiducie de fonds commun de placement perd son statut ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/que-se-passe-t-il-si-une-fiducie-de-fonds-commun-de-placement-perd-son-statut/ Wed, 06 Mar 2024 12:17:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99405 Cette situation rare peut avoir une incidence sur l'admissibilité aux régimes enregistrés.

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Les clients et les conseillers en services financiers tiennent généralement pour acquis que leurs fonds d’investissement conserveront leur structure. Mais ce que beaucoup ignorent peut-être, c’est qu’une fiducie de fonds commun de placement peut cesser d’en être une, ce qui peut poser des problèmes si le fonds était détenu dans un régime enregistré.

« Ce n’est pas une situation courante, surtout lorsqu’il s’agit d’un fonds d’une grande société de fonds », souligne Dan Hallett, vice-président de la recherche et directeur du HighView Financial Group à Oakville, en Ontario.

Cependant, Franklin Templeton Canada a annoncé au début du mois que le Franklin Brandywine Global Sustainable Balanced Fund avait temporairement perdu son statut de fiducie de fonds commun de placement, sans en préciser la raison.

« Le fonds était un investissement qualifié pour l’année fiscale 2023, précise Sarah Kingdon, directrice principale des communications d’entreprise chez Franklin Templeton, dans un courriel. En janvier 2024, il a temporairement cessé d’être admissible en tant que fiducie de fonds commun de placement en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu (Canada), mais il a retrouvé son statut de fiducie de fonds commun de placement et d’investissement qualifié à la fin de ce mois. »

Dans un communiqué, Franklin Templeton affirme que les détenteurs de parts n’ont pas besoin de prendre des mesures et qu’il « ne croit pas que ces événements entraîneront une responsabilité fiscale ou des obligations de déclaration pour tout investisseur qui a détenu les parts du fonds dans un régime enregistré au cours du mois de janvier 2024. »

La Loi de l’impôt sur le revenu (LIR) prévoit quatre conditions pour une fiducie de fonds commun de placement : la résidence au Canada, la possibilité de racheter les parts sur demande, l’investissement dans certains biens uniquement et la présence d’au moins 150 porteurs de parts distincts détenant chacun des parts d’une valeur d’au moins 500 $. Une fiducie de fonds commun de placement ne peut pas non plus avoir été établie principalement au profit de non-résidents.

Michael Friedman, associé en fiscalité chez McMillan à Toronto, déclare que le fait de passer sous le seuil des 150 détenteurs de parts est la raison la plus fréquente pour laquelle les fonds communs de placement perdent leur statut. Michael Friedman s’exprimait toutefois de manière générale et ne parlait pas de la situation de Franklin Templeton.

« La plupart des fonds surveilleront le nombre de détenteurs de parts et, s’ils tombent en dessous de 150, ils prendront des mesures pour essayer d’en augmenter le nombre ou, à défaut, pour liquider le fonds avant qu’il n’y ait des conséquences négatives pour les régimes enregistrés », explique Michael Friedman.

Heureusement, la LIR tient compte des baisses temporaires. « Il existe une règle de présomption qui stipule que si vous êtes une fiducie de fonds commun de placement au début de l’année civile et que vous passez sous le seuil des 150 détenteurs de parts, vous serez réputé être resté une fiducie de fonds commun de placement pour le reste de l’année civile. »

En règle générale, cela n’entraîne aucune conséquence fiscale défavorable pour les détenteurs de parts.

Toutefois, lorsqu’une fiducie de fonds commun de placement perd son statut de façon permanente, elle cesse d’être un placement admissible aux fins des régimes enregistrés, comme les REER et les CELI.

« Si un REER détient une part d’une fiducie de fonds commun de placement et que celle-ci cesse d’être une fiducie de fonds commun de placement, il s’agit soudainement d’un investissement non admissible, prévient Michael Friedman. Et des pénalités fiscales particulièrement lourdes s’appliquent aux détenteurs de REER ou d’autres régimes enregistrés qui détiennent des placements non admissibles. Il s’agit donc d’une préoccupation réelle pour les régimes enregistrés. »

Un REER qui acquiert ou détient un investissement non qualifié est soumis à un impôt de 50 % sur la juste valeur marchande de l’investissement au moment où il a été acquis ou est devenu non qualifié. Le revenu d’un investissement non qualifié est considéré comme imposable pour le REER au taux marginal le plus élevé.

La règle de présomption peut être particulièrement utile pour les fonds dont le nombre de porteurs de parts diminue au début de l’année, mais elle l’est moins pour ceux dont le nombre diminue à la fin de l’année.

« Supposons, par exemple, que vous ayez 150 détenteurs de parts jusqu’au 30 décembre, vous n’auriez qu’un jour pour dépasser le [seuil] », calcule Michael Friedman.

En outre, la règle ne s’applique qu’au seuil de 150 détenteurs de parts et non aux autres critères de la LIR pour les fonds communs de placement.

« Il pourrait y avoir d’autres raisons pour lesquelles le fonds ne remplit plus les conditions requises, et elles pourraient être plus problématiques », ajoute-t-il. Si la plupart des détenteurs de parts deviennent soudainement non-résidents, par exemple, « la fiducie cesserait d’être une fiducie de fonds commun de placement – et cela ne peut pas être corrigé ».

La raison historique du critère de fonds commun de placement est probablement la protection.

« Ce qui a été suggéré, c’est que le gouvernement veut s’assurer que nos REER ont des investissements relativement sûrs et sécurisés, rapporte Michael Friedman. Les conditions d’investissement qualifiées limitent les régimes enregistrés à des investissements dans des fonds plus largement souscrits, plus importants ou gérés par des professionnels. »

Mais les critères ne font pas l’unanimité. « Beaucoup [de gestionnaires de fonds] diront qu’il s’agit d’une politique un peu paternaliste de la part du gouvernement », rapporte-t-il.

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Les manquements à l’obligation d’information ont violé les règles relatives à l’intérêt supérieur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-manquements-a-lobligation-dinformation-ont-viole-les-regles-relatives-a-linteret-superieur/ Tue, 27 Feb 2024 12:16:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99284 Le courtier n'a pas alerté les investisseurs sur l'existence d'un canal d'investissement moins coûteux, selon la SEC.

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La filiale de courtage du géant américain des retraites Teachers Insurance and Annuity Association of America (TIAA) a enfreint les règles de l’intérêt supérieur dans ses relations avec les investisseurs particuliers, selon la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis.

TIAA-CREF Individual & Institutional Services a accepté de payer plus de 2,2 millions de dollars (M$) pour répondre aux allégations selon lesquelles elle n’aurait pas respecté les règles de la SEC en matière d’intérêt supérieur, connues sous le nom de « Reg BI » (ou règlement BI).

Selon l’ordonnance de la SEC, la société proposait aux investisseurs deux canaux pour leur compte de retraite :

  • son canal, qui proposait un menu d’investissements propriétaires,
  • et un guichet de courtage, qui donnait accès à un éventail plus large de titres, notamment des fonds communs de placement, des fonds négociés en Bourse, des actions et des obligations.

Alors que les fonds exclusifs de l’entreprise étaient disponibles par les deux canaux, les investissements minimums étaient supprimés dans le canal de courtage. La SEC a allégué que l’entreprise avait enfreint le règlement BI en omettant d’indiquer que les fonds étaient disponibles par l’intermédiaire du canal de courtage, ce qui a créé des conflits.

Plus précisément, la SEC a constaté que plus de 94 % des clients de la société n’investissaient que par le biais du menu propriétaire. En conséquence, 6 000 clients de détail ont payé plus de 900 000 dollars de frais qui auraient pu être évités en achetant les mêmes fonds par l’intermédiaire du réseau de courtage.

En conséquence, la SEC a allégué que l’entreprise avait violé ses obligations au titre de la réglementation BI.

L’entreprise a réglé l’affaire sans admettre ni nier les conclusions de l’autorité de régulation. Elle a consenti à une ordonnance qui l’oblige à cesser et à s’abstenir d’enfreindre la réglementation BI, la censure et lui ordonne de payer plus de 900 000 dollars américains ($ US) de restitution, plus de 100 000 $ US d’intérêts et une pénalité de 1,25 M$ US.

« Le règlement BI protège les investisseurs de détail en exigeant des courtiers qu’ils agissent dans le meilleur intérêt de leurs clients lorsqu’ils font des recommandations, et l’action d’aujourd’hui démontre notre engagement à assurer la conformité », souligne Thomas Smith Jr, directeur régional associé du bureau de la SEC à New York, dans un communiqué.

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Deux institutions financières déclarent leurs résultats pour 2023 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/deux-institutions-financieres-declarent-leurs-resultats-pour-2023/ Mon, 26 Feb 2024 12:09:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99340 iA Groupe financier se prête également à l’exercice pour le quatrième trimestre de 2023.

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Un excédent de 2,3 milliards de dollars (G$)

Le Mouvement Desjardins a dévoilé un excédent en hausse pour l’exercice financier 2023, mais le changement des normes comptables fait en sorte qu’il est difficile de comparer les deux années.

La coopérative financière rapporte un excédent de 2,3 G$ pour l’exercice 2023. La transition des normes comptables IFRS 4 à IFRS 17 rend toutefois difficile d’interpréter la progression rapportée dans les résultats financiers.

Desjardins rapporte que l’excédent serait en hausse de près de 1 G$, mais elle précise que des décisions quant au moment de capitaliser certaines incidences du changement de normes rendent « la comparaison difficile ».

La nouvelle norme IFRS 17 vise à accroître la transparence et la comparabilité entre les compagnies d’assurance et pourrait amener une volatilité des résultats, explique la coopérative dans un communiqué.

La coopérative a augmenté sa ristourne de 9 millions de dollars (M$), pour s’établir à 412 M$ en 2023. En incluant la ristourne, l’aide à la collectivité atteint 538 M$.

La détérioration de la qualité du portefeuille de prêts aux entreprises a toutefois provoqué une hausse des provisions pour pertes. Ces réserves ont augmenté de 252 M$, pour atteindre 529 M$ en 2023.

Un bénéfice record de 1 121 M$

HSBC Canada a déclaré, par voie de communiqué, sa performance financière de 2023, la comparant à celle de 2022.

Selon la banque, le bénéfice avant la charge d’impôt sur le résultat a atteint un record, s’étant chiffré à 1 121 M$, en hausse de 41 M$, ou 3,8 %.

Cette augmentation s’explique en grande partie par le total du résultat d’exploitation le plus élevé jamais enregistré de 2 654 M$, en hausse de 106 M$, ou 4,2 %, et par la diminution des charges liées aux pertes de crédit attendues.

L’institution financière signale que les charges d’exploitation ont augmenté de 112 M$, ou 8,2 %, principalement en raison de l’entente visant la vente de la Banque HSBC Canada. Elle précise toutefois que ce facteur a été partiellement atténué par une diminution des dépenses d’investissement en 2023.

HSBC Canada a déclaré dans son communiqué que « tous ses secteurs d’activité ont été rentables, des augmentations du bénéfice avant la charge d’impôt sur le résultat ayant été enregistrées dans trois de nos quatre secteurs d’activité ».

Par ailleurs, à 119,7 G$, le total de l’actif de la banque a subi une baisse de 8,6 G$, ou 6,7 %, surtout en raison de la diminution des activités de négociation et des fluctuations du marché dans ses marchés et son portefeuille de négociation.

Finalement, la banque a révélé que le ratio des capitaux propres ordinaires de catégorie 15 s’est situé à 14,2 %, en baisse de 260 points de base par rapport à 2022. Elle indique également que le rendement des capitaux propres moyens attribuables à l’actionnaire ordinaire s’est établi à 14,1 %, en baisse de 90 points de base par rapport à 2022.

Une augmentation de 7 % du dividende pour les actionnaires

iA Groupe financier a dévoilé pour sa part, dans un communiqué récent, ses résultats pour le quatrième trimestre de 2023, les comparant à ceux du quatrième trimestre de 2022.

Selon l’annonce, iA Société financière a ainsi enregistré un résultat par action ordinaire (BPA) dilué tiré des activités de base de 2,34 $, comparativement à 2,40 $ au quatrième trimestre de 2022.

Le ROE (Return on Equity), ou la rentabilité des capitaux propres, tiré des activités de base pour les douze derniers mois s’est établi à 14,4 %, conformément à son objectif à moyen terme, fixé à 15 % et plus, indique le communiqué.

La société financière annonce aussi une augmentation de 7 % du dividende sur les actions ordinaires payable au premier trimestre 2024, porté à 0,8200 $ par action.

Elle rapporte également « une forte croissance des affaires, résultant en une augmentation de 11 % des actifs (sous gestion et sous administration) d’une année à l’autre, et de 8 % des primes et dépôts d’une année à l’autre également ».

Par ailleurs, le ratio de solvabilité de 145 % au 31 décembre 2023 s’inscrit, d’après la société financière, bien au-dessus de la cible d’opération de 120 %.

Finalement, la valeur comptable par action ordinaire est de 66,90 $ au 31 décembre 2023, en hausse de 8 % au cours des douze premiers mois (si l’on exclut l’incidence des rachats d’actions), signale iA Groupe financier dans son communiqué.

Avec la participation de La Presse Canadienne

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Chute des investissements dans les fintechs canadiennes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/chute-des-investissements-dans-les-fintechs-canadiennes/ Mon, 12 Feb 2024 11:52:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98980 Victimes du ralentissement économique.

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Les investissements dans les entreprises canadiennes de technologie financière ont diminué de moitié en 2023, sous l’effet du ralentissement de l’économie.

Ce recul s’inscrit dans une tendance mondiale de diminution des transactions dans le secteur des entreprises de technologie financière, observe le rapport Pulse of Fintech de la firme KPMG.

En effet, à l’échelle mondiale, le nombre de transactions a chuté de 65 %, alors que la valeur des transactions a, quant à elle, plongé de 73 %.

Au Canada, ce sont 109 transactions pour 920 milliards de dollars américains (G$ US) qui ont été menées en 2023. Il y avait eu 208 opérations pour 1,29 G$ US un an plus tôt.

Les trois quarts des transactions réalisées en 2023 étaient constitués d’investissements en capital de risque. Comme en 2022, le secteur des cryptoactifs et de la chaîne de bloc a mobilisé davantage d’investissements que tout autre secteur. Les autres secteurs les plus actifs ont été la technologie financière axée sur les logiciels à la demande, l’intelligence artificielle, ainsi que l’apprentissage machine.

Les investissements dans l’infrastructure de la chaîne de bloc pourraient indiquer que les investisseurs misent sur la création future d’une monnaie numérique par la Banque du Canada, selon KPMG.

Les investissements dans les fintechs avaient connu un sommet en 2021. On avait alors observé 225 transactions au Canada, pour un montant total de 7,15 G$ US.

Depuis, la hausse des taux d’intérêt conjuguée au ralentissement économique a contribué à tarir les sources de financement, notamment celles résidant dans les transactions d’entreprises.

Ce sont les entreprises les moins matures qui souffrent le plus de ce ralentissement, parce qu’elles doivent puiser dans leurs capitaux existants pour se financer. Cependant, les firmes les plus avancées peuvent s’appuyer sur leur innovation et sur leur croissance.

« Les investissements demeureront peu élevés dans les prochains six à huit mois, ce qui compliquera la tâche des entreprises de technologie financière qui ont besoin de financement à court terme, les obligeant à repenser leur positionnement auprès des investisseurs, commente Georges Pigeon, associé au sein du groupe Services-conseils transactionnels de KPMG au Canada. Les entreprises du secteur qui seront en mesure de démontrer leur valeur et leur durabilité auront un avantage sur celles qui offrent des solutions technologiques rapides. »

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