Investisseurs institutionnels – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 07 Feb 2025 12:14:04 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Investisseurs institutionnels – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Au cœur du forum 2025 d’AIMA sur le crédit privé https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/au-coeur-du-forum-2025-daima-sur-le-credit-prive/ Fri, 07 Feb 2025 12:14:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105537 ZONE EXPERTS – On y a présenté les thèmes clés du secteur.

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Avec des actifs sous gestion dépassant aujourd’hui les trois milliards de dollars (G$), le crédit privé reste une source vitale de financement alternatif pour l’économie réelle, bénéficiant à la fois aux emprunteurs et aux investisseurs.

Le 27 janvier, l’Alternative Investment Management Association (AIMA) est retournée à Miami pour la quatrième édition de son forum annuel des investisseurs en crédit privé, réunissant des dirigeants du secteur à l’échelle mondiale afin d’examiner les dynamiques du marché et les prochaines orientations du secteur.

L’AIMA est la plus grande association de gestionnaires d’investissements alternatifs au monde. Elle compte plus de sociétés gérant plus d’actifs que tout autre organisme du secteur et, grâce à ses 10 bureaux répartis dans le monde entier, elle sert plus de 2 000 membres dans 60 pays différents.

Le forum a mis en lumière plusieurs thèmes clés qui façonnent le marché du crédit privé :

L’expansion du crédit privé se poursuit, car les investisseurs institutionnels recherchent des sources de revenus solides.

Avec des actifs sous gestion dépassant les 3 G$, le crédit privé s’est fermement affirmé comme une allocation de base pour les investisseurs institutionnels. Les capitaux se détournent des titres à revenu fixe traditionnels en raison des rendements ajustés aux risques attrayants, de la volatilité plus faible et des avantages en matière de diversification. Les domaines de croissance au-delà du prêt direct comprennent le financement adossé à des actifs, l’immobilier et la dette d’infrastructure, l’Europe étant en pleine maturité et l’Asie-Pacifique émergeant comme une région clé pour l’expansion.

L’intégration du crédit public et privé redéfinit les stratégies de portefeuille.

La confusion entre le crédit public et le crédit privé a conduit les investisseurs à opter pour des fonds permanents, des fonds à intervalles et des comptes gérés séparément afin de maintenir des allocations flexibles, mais disciplinées. Les primes de liquidité restent cruciales, ce qui nécessite un équilibre entre l’amélioration du rendement et une gestion prudente du risque. La transparence et la discipline en matière d’évaluation, y compris l’établissement de rapports fréquents, deviennent la norme.

Les intermédiaires de crédit et le financement par la valeur de l’actif net favorisent l’optimisation du portefeuille.

Les établissements secondaires de crédit ont atteint des volumes de transaction record, offrant aux investisseurs privés des solutions efficaces de rééquilibrage et de liquidité. Le financement par la valeur de l’actif net, qui était autrefois une stratégie de niche, est aujourd’hui essentiel pour les fonds d’investissement afin de restructurer les actifs, d’allonger les horizons d’investissement et d’optimiser le placement du capital, ce qui renforce son rôle en tant qu’outil de base du portefeuille.

Les financements garantis par des actifs, la dette immobilière et la dette d’infrastructure offrent diversification et stabilité.

Le financement basé sur les actifs (Asset-Based Finance : ABF) continue de se développer, avec des occasions de prêt dans le transport, la location de matériel, les avances de fonds aux commerçants et le financement structuré de la consommation. La dette immobilière et la dette d’infrastructure gagnent également du terrain, les investisseurs recherchant des actifs à long terme couverts contre l’inflation et une exposition à d’autres sources de flux de trésorerie stables et prévisibles.

Le crédit privé européen arrive à maturité, celui de l’Asie-Pacifique devrait suivre.

L’Europe représente aujourd’hui environ 30 % des actifs mondiaux du crédit privé, grâce à l’évolution de la réglementation et aux flux de capitaux institutionnels. Si les États-Unis continuent d’être le marché dominant, les investisseurs augmentent leurs allocations au crédit structuré et au financement d’infrastructures en Europe, tandis que l’Asie-Pacifique est en voie de devenir la prochaine grande région de croissance.

Le stress du portefeuille reste gérable, avec un effet de levier à des niveaux historiquement bas.

Alors que l’augmentation des défauts de paiement et des exercices de gestion du passif (LME) indique un stress croissant de la part des emprunteurs, les LME restent largement confinés au marché des prêts syndiqués (Broadly Syndicated Loan : BSL). Des taux de quotité du prêt relativement bas, une croissance régulière du bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (BAIIDA) et une gestion proactive des risques contribuent à la viabilité du marché. Les ajustements à la baisse des portefeuilles ont été compensés par des tendances économiques positives, ce qui permet au crédit privé d’être bien positionné afin de poursuivre sa croissance.

La consolidation du marché s’intensifie, créant des occasions pour les gestionnaires émergents tout en suscitant des inquiétudes chez les investisseurs privés.

Alors que 20 % des principaux dirigeants sont responsables d’environ 80 % du placement des capitaux, la consolidation croissante est en train de redéfinir l’industrie. Les investisseurs ne considèrent pas nécessairement la consolidation comme une tendance positive, citant les défis d’intégration, les changements culturels et l’évolution des structures d’incitation. Les gestionnaires de niche émergents trouvent des occasions de rivaliser en se concentrant sur des stratégies de crédit privé spécialisées et des secteurs de prêt non essentiels, offrant ainsi des options différenciées au-delà des grandes entreprises.

Les investisseurs institutionnels exigent davantage d’alignement, de transparence et d’analyse comparative.

Face à l’intensification de la concurrence pour attirer les capitaux, les investisseurs privés réclament un meilleur alignement des commissions, des possibilités de co-investissement et des commissions basées sur la performance. L’analyse comparative personnalisée et la nécessité d’identifier la véritable génération d’alpha deviennent des éléments clés de l’évaluation des gestionnaires, ce qui renforce l’importance d’une création de valeur démontrée.

Les allocations à long terme au crédit privé augmentent, mais la sélectivité reste essentielle.

Les investisseurs passent d’une allocation de crédit privé opportuniste à une allocation de crédit privé permanent, conscients de la stabilité de ce dernier à travers les cycles. Cependant, la compression des écarts et la concurrence nécessitent une sélection disciplinée des gestionnaires et une diversification des stratégies. Les stratégies « d’aménagement et d’expansion », les comptes gérés séparément et la flexibilité juridictionnelle sont aujourd’hui des éléments essentiels de la construction d’un portefeuille.

 L’innovation et la spécialisation définiront la prochaine phase du crédit privé.

Alors que le crédit privé évolue, l’innovation dans les structures de financement, la gestion des risques et la création d’actifs définira la prochaine phase de croissance. Les gestionnaires qui tirent parti d’une expertise spécialisée, d’un approvisionnement différencié et de stratégies adaptatives seront les mieux placés pour capter les capitaux institutionnels à long terme. Les investisseurs affinent leur approche afin d’équilibrer le risque, la liquidité et les occasions.

L’intérêt des assureurs envers le crédit privé va s’étendre aux offres soutenues par des actifs, mais il sera conditionné par les nouvelles réglementations.

Les assureurs devraient augmenter leur participation au crédit privé, en particulier dans les produits financés par des actifs de qualité. Les réglementations en matière d’investissement récemment finalisées et à venir par les régulateurs d’assurance des États pourraient avoir un impact significatif sur les préférences des assureurs pour certains titres financés par des actifs, en fonction de la forme finale des nouveaux modèles d’évaluation et des charges de capital.

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Questions et réponses avec Mark Benedetti https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/questions-et-reponses-avec-mark-benedetti/ Wed, 05 Jun 2024 10:45:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101181 Le directeur général et co-responsable d’Ardian en Amérique du Nord nous offre sa perspective et son analyse.

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De passage à Montréal à l’occasion d’Invest Canada 24 de CVCA et Réseau Capital, un événement en capital de risque et développement présenté le 29 mai au Fairmont le Reine Elizabeth, Mark Benedetti, directeur général et co-responsable d’Ardian en Amérique du Nord, s’est entretenu avec Finance et Investissement.

Finance et Investissement. Vous êtes un Montréalais d’origine — originaire de Saint-Lambert, diplômé de l’Université McGill, qui êtes installé à New York depuis plusieurs années. Avec le recul et compte tenu de votre expérience, qu’est-ce qui selon vous distingue le marché québécois/canadien du capital-investissement des marchés américain et mondial ?

Mark Benedetti. D’abord, je dois dire que notre base de clients est importante au Québec où l’on compte 35 grands investisseurs, dont la Caisse de dépôt et placement du Québec, Investissements PSP, Desjardins, Hydro-Québec, l’Université de Montréal, l’UQAM, etc. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’Ardian a choisi d’ouvrir il y a quelques mois son bureau à Montréal. Nous sommes fidèles à nos clients, notamment avec la Caisse, notre premier client, grâce à qui nous sommes là.

Je parlais récemment avec des collègues européens et ils sont comme moi impressionnés par les investisseurs québécois et leur haut niveau de compréhension des enjeux et du marché.

Si je compare le marché canadien avec celui américain, j’observe ici beaucoup de profondeur, beaucoup de talents dans les équipes et donc un important niveau d’expertise. Celle-ci se reflète, à mon avis, dans leur approche qui est très prudente, plutôt conservatrice. Cela leur a bien servi à traverser les crises financières, comme on l’a vu en 2009, et les récentes bulles notamment dans le secteur des technologies.

Je regarde favorablement ce que les caisses de retraite font en termes d’investissement, de gestion des effectifs, de recrutement des talents, tout cela est très bien géré. Je trouve qu’à cet égard le marché canadien est un leader mondial. En comparaison, les équipes aux États-Unis et en Europe sont en sous-effectifs. Elles ont moins d’expérience et cela se voit dans leurs résultats. On n’a qu’à regarder les performances de la CDPQ en matière d’investissements privés pour s’en convaincre.

Enfin, je mentionnerais tout ce qui a trait à la transition énergique et aux énergies renouvelables, où le Canada me paraît avoir une meilleure expertise dans le domaine et certainement une longueur d’avance par rapport aux États-Unis.

FI. Quelles sont, à vos yeux, les tendances lourdes à l’échelle mondiale en matière de capital-investissement ?

MB. Aujourd’hui, on observe un phénomène où de nombreux investisseurs institutionnels dans le monde entier se retrouvent avec une surpondération de leurs actifs dans les investissements privés par rapport à leurs cibles initiales. Ils ont, par exemple, commencé leurs investissements il y a 5 ou 10 ans, et les marchés publics ont chuté il y a deux ans, les marchés de crédit aussi, ce qui a gonflé leurs allocations en capital-investissement. Si bien qu’à l’heure actuelle il est plus difficile de lever des fonds. Le corollaire de ce phénomène est que le marché secondaire (un mécanisme de liquidités où des positions peuvent être rachetées), où nous sommes présents, est devenu très actif en termes de volume de ventes. Beaucoup de gestionnaires choisissent de transiger sur ce marché pour recalibrer leurs allocations. Cela va continuer pour trois ou cinq ans. À l’époque le marché secondaire était très niché, maintenant c’est devenu très important et de l’ordre de 200 G$.

L’autre tendance que nous observons à l’échelle mondiale est que, dans le contexte actuel, marqué par des guerres et une hausse des taux d’intérêt, les banques prennent de moins en moins de dettes. Antérieurement, chaque fois qu’il y avait un rachat en investissement privé, c’était financé à 80 % par les grandes banques et 20 % par les fonds de dettes privés. Et aujourd’hui c’est exactement l’inverse. La hausse des taux a rendu les banques très frileuses. Notre secteur de crédit privé a donc pris de l’ampleur.

La troisième tendance du marché est la croissance de l’intelligence artificielle (IA). La demande en capitaux pour ce secteur est très importante. En termes de capitalisation, le marché des centres de données (Data Center) représente environ un trillion de dollars. Pour atteindre les objectifs du marché de l’IA, on a besoin de doubler cela dans les 5 prochaines années. Pour construite ces centres, la demande en énergie et en ressources est énorme. La demande en électricité pour ce faire sera équivalente à ce qui se consomme actuellement en Allemagne ! Cela signifie qu’il y a des occasions en infrastructure, en énergie renouvelable et en stockage. La demande est très forte et en croissance. L’utilisation d’électricité pour ChatGPT c’est l’équivalent d’alimenter une petite ville.

FI. Comment entrevoyez-vous la deuxième moitié de l’année 2024 (taux d’intérêt) ? Et quels sont, selon vous, les secteurs d’activités à privilégier ?

MB. Il n’y a pas si longtemps encore — quelques mois, disons, la majorité des observateurs financiers prévoyait des baisses de taux, voire 4 ou 5 baisses. J’étais plutôt dubitatif, car l’inflation restait quand même élevée à l’époque, elle ne semblait pas vouloir baisser. Depuis, l’inflation a baissé légèrement, mais le « problème » (et ce n’est pas vraiment un problème) c’est que nos investissements vont très bien. Dans notre grand portefeuille d’investissements privés, on a un taux de croissance d’EBITDA (Earnings Before Interest, Taxes, Depreciation and Amortization, ou Bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement – BAIIDA en français) sur les douze derniers mois de 15-20 %. Y a-t-il un besoin de se précipiter à baisser les taux ? Peut-être, mais je ne suis pas convaincu. Je crois que les baisses de taux prendront plus de temps à venir qu’on ne le pense.

Après la petite bulle de 2021 qui a touché les titres technologiques, plusieurs ont considéré ce secteur comme étant survalorisé. Il y avait peut-être un peu de vrai là-dedans, mais je continue de croire que les entreprises de ce secteur occuperont un rôle clé dans l’économie au cours des cinq prochaines années. On privilégie aussi des secteurs qui sont un peu moins volatils. Je pense à l’agriculture (chaîne de valeurs) et les services aux entreprises. On touche moins au secteur des biens de consommation.

L’une des craintes que nous avons actuellement concerne le marché de l’immobilier de bureaux aux États-Unis — fortement impacté depuis la pandémie, particulièrement considérant le refinancement de prêts qui sont imminents et qui sont de l’ordre de 200 G$ et plus. Il faudra voir comment va se dénouer cette affaire et quel impact cela aura à la fois sur les banques et sur les marchés.

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AGF fait un investissement stratégique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/agf-fait-un-investissement-strategique/ Mon, 19 Feb 2024 13:02:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99028 Dans un gestionnaire de placements multistratégies de New York.

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La Société de Gestion AGF a fait un investissement stratégique dans la société New Holland Capital (NHC), un gestionnaire de placements multistratégies établi à New York, qui gère un actif de plus de 5 milliards de dollars américains (G$ US).

Avec plus de 17 années d’expérience, NHC offre aux investisseurs institutionnels des stratégies de placement axées sur le rendement absolu. Pour le moment, la participation d’AGF s’élèvera à 24,99 %, mais celle-ci pourrait grandir par la suite.

Investir dans cette firme est une étape importante dans cadre de la stratégie d’AGF. Elle consiste à poursuivre l’expansion de Partenaires Capital AGF, la plateforme d’activités liées aux alternatifs diversifiés d’AGF, qui possède des compétences à la fois en matière d’actifs privés et de stratégies alternatives.

« Nous nous réjouissons à l’idée de former un partenariat avec New Holland, alors que nous continuons de développer et d’accroître notre plateforme d’activités liées aux placements alternatifs, commente Ash Lawrence, chef de Partenaires Capital AGF. L’ajout de New Holland et de son expertise en matière de placements à rendement absolu permet de diversifier les compétences de Partenaires Capital AGF, en ce qui concerne les placements alternatifs, de même que les possibilités de croissance. »

« Nous sommes d’avis que Partenaires Capital AGF est la société idéale pour accélérer notre croissance à long terme, a affirmé Scott Radke, chef de la direction de New Holland Capital. Avec l’appui de la solide plateforme et du vaste réseau de distribution de Partenaires Capital AGF, nous pouvons continuer d’offrir des rendements ajustés en fonction du risque qui sont intéressants et ainsi aider nos clients à atteindre leurs objectifs uniques à l’égard de leurs portefeuilles, tout en menant à bien notre plan d’affaires stratégique. Cet investissement marque une étape positive importante pour notre entreprise et pour nos clients, dans le contexte de l’évolution de New Holland. »

Malgré cet investissement, NHC conservera son indépendance sur le plan de l’exploitation ; l’équipe de direction, menée par Scott Radke, chef de la direction, et un groupe de neuf partenaires supplémentaires, continueront de gérer les placements et les activités d’exploitation au quotidien, chacun dans le cadre de son rôle actuel. L’équipe d’AGF se limitera à apporter un soutien stratégique à NHC, notamment pour organiser et faciliter la distribution à l’échelle mondiale à court terme, dans le cadre d’initiatives conjointes axées sur les stratégies d’investissement. AGF offrira également son expertise en matière d’investissement quantitatif et d’analyse de données.

« Cet investissement, qui a eu lieu peu après notre récente annonce concernant la proposition d’acquisition d’une participation majoritaire dans Kensington Capital Partners Limited, s’inscrit dans la vision stratégique d’AGF qui consiste à établir une plateforme d’activités axées sur des placements alternatifs diversifiés, offrant une gamme de solutions innovatrices qui répondent aux besoins uniques de conseillers en services financiers et de leurs clients, de gestionnaires de grandes fortunes et d’institutions, » précise Ash Lawrence.

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Leaders de l’investissement ESG https://www.finance-investissement.com/edition-papier/top-des-leaders-de-lindustrie-financiere/leaders-de-linvestissement-esg/ Tue, 13 Feb 2024 23:38:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98809 Leur firme a connu une poussée de croissance.

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Expert du domaine de l’investissement responsable (IR), ­AlphaFixe ­Capital vient de connaître une forte croissance. Au 30 juin 2023, la société de gestion de placements spécialisée en revenu fixe gérait un actif de 13 milliards de dollars (G$) répartis en 84 mandats, par rapport à 7,1 G$ répartis en 83 mandats un an plus tôt. L’actif géré a crû à un rythme annuel composé de 29 % de janvier 2020 à juin 2023.

Ce progrès découle non seulement du bon rendement de ses portefeuilles et fonds, mais aussi de son inclinaison vers l’IR.

Fondée en 2008, ­AlphaFixe inclut l’analyse des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) depuis 2009 dans toutes ses solutions d’investissement, qui sont également « zéro combustible fossile ». Ses stratégies liées aux enjeux climatiques, qui sont les premières du genre au ­Canada, comptent près de 2,4 G$ en actifs sous gestion, incluant 800 M$ dans le fonds d’obligations vertes, lancé en 2017. AlphaFixe a remporté la catégorie Revenu fixe du ­Grand ­Championnat canadien ­ESG en novembre 2022.

« ­Les obligations vertes, pour quelqu’un qui n’a pas encore commencé à investir dans l’économie du futur, une économie avec moins de carbone, c’est la transaction la plus facile à faire », affirme ­Stéphane Corriveau, président et directeur principal d’AlphaFixe.

Ses critères et son rendement sont les mêmes que ceux des fonds d’AlphaFixe, « mais on vient diminuer l’empreinte carbone de 80 % dans les portefeuilles par rapport à l’indice de référence, ­explique-t-il. Donc, pour ceux qui étaient un peu moins verts et un peu plus taux, on le montre depuis 2017 : quand on investit dans des obligations vertes, on ne laisse pas de rendements sur la table ».

AlphaFixe gère le plus gros fonds négocié en ­Bourse ­ESG en investissement durable de revenu fixe au ­Canada, comptant plus d’un milliard d’actifs sous gestion.

La firme de ­Montréal est aussi le plus important gestionnaire institutionnel canadien de prêts bancaires, avec près de 1,5 G$ d’actifs sous gestion dans cette stratégie. Le fonds commun AlphaFixe – RendementPlus a généré près de 112 points de base (pb) de plus que l’indice ­FTSE Univers par année jusqu’ici, en date du 30 septembre 2023. Cela classe ce fonds parmi les stratégies « ­Core ­Plus » les plus performantes au ­Canada, avec une valeur ajoutée de plus de 120 pb annualisée depuis 2015, mentionne Stéphane Corriveau.

Quant à la solution composite univers d’AlphaFixe, elle a une valeur ajoutée annualisée de 89 pb sur l’indice ­FTSE Univers depuis sa création en 2008.

Le gestionnaire poursuit aussi le développement de nouvelles solutions. AlphaFixe a ainsi lancé un fonds de crédit de court terme ainsi qu’un fonds de crédit alternatif en 2023.

Sur le plan du développement des affaires, les solutions de placement d’AlphaFixe sont maintenant accessibles par l’intermédiaire de Fundserv et Banque Nationale Investissements par l’entremise de véhicules uniques qui cumulent plus de 2,3 G$. La firme a également fourni des efforts pour assurer une présence plus grande auprès des courtiers au détail ainsi que des firmes de gestion de patrimoine multifamilial. Elle rejoint ainsi de nouvelles clientèles, alors qu’elle s’adressait surtout aux investisseurs institutionnels depuis ses débuts.

Le jury du ­Top des leaders a été séduit par les innovations qui jalonnent le parcours d’AlphaFixe ainsi que par ses résultats et sa croissance. C’est pourquoi il a nommé Stéphane Corriveau, son cofondateur, lauréat de la catégorie ­Sociétés de gestion indépendante pour 2023. Il avait remporté le même titre en 2018.

« ­Stéphane Corriveau est un dirigeant exceptionnel, dont la firme connaît une croissance remarquable des actifs et une bonne performance des fonds qu’elle gère. Ses solutions d’investissement, qui incluent le suivi des facteurs ­ESG depuis 2009, ainsi que son engagement envers la communauté au sein du Programme des gestionnaires en émergence du Québec (PGEQ) et de l’Association de la retraite et des avantages sociaux du Québec (ARASQ), sont dignes de mention. Bravo ! » mentionne le jury.

Comment expliquer le parcours d’AlphaFixe ? « ­On maîtrisait notre métier. Ça faisait déjà de 10 à 15 ans qu’on le pratiquait. On avait eu beaucoup de succès et on était confiants », répond Sébastien Rhéaume, directeur principal et cofondateur d’AlphaFixe avec Stéphane Corriveau et un autre partenaire qui a quitté l’entreprise depuis.

Sébastien ­Rhéaume convient néanmoins que souvent, cela ne suffit pas pour assurer l’essor d’un gestionnaire. Les gestionnaires sont bons dans leur métier, ils sont devant leurs écrans et font leurs affaires, mais trop souvent, ils n’investissent pas d’efforts pour ouvrir des portes, analyse-t-il.

« ­AlphaFixe, ce n’est pas un one man show. Nous avons développé une équipe robuste – qui est passée de cinq au départ à 22 personnes aujourd’hui – et nous avons pu compter sur ­Stéphane [Corriveau], qui est également gestionnaire et comprend très bien le métier, pour aller cogner aux portes en ayant justement la capacité de bien présenter les choses et de développer des relations de confiance », affirme Sébastien ­Rhéaume.

Dans les dernières années, le gestionnaire a remporté des mandats de 500 M$, de 1 G$ et même de 2 G$, confirme Stéphane Corriveau. Il en est heureux, mais il se dit reconnaissant envers les premiers clients qui leur ont fait confiance, malgré l’absence d’historique de rendements.

Outre la stabilité et la qualité de l’équipe, Stéphane Corriveau ajoute que l’un des avantages d’AlphaFixe est de ne sêtre jamais « laissé distraire ».

« Ça fait 15 ans qu’on fait juste du revenu fixe. On est resté fidèles à ce qu’on faisait au départ, on est bons ­là-dedans et on est disciplinés. Cette concentration nous a permis d’innover », ­juge-t-il.

AlphaFixe investit depuis 15 ans dans l’investissement responsable, et aujourd’hui, il s’agit d’un segment en demande. « ­Les gens cherchent des solutions d’impact et il n’y en a pas encore tellement de disponibles en revenu fixe, parce qu’il n’y a pas beaucoup d’autres joueurs dans ce créneau », constate Sébastien Rhéaume.

Malgré cela, il faut continuer d’innover, ­estime-t-il. « ­Nos obligations vertes reposent sur un modèle qui encourage le bon comportement », en récompensant par exemple une entreprise qui investit dans un projet qui va réduire l’empreinte carbone. Toutefois, la structure du produit fait qu’il ne peut pas investir dans une société du secteur pétrolier.

Or, pour décarboniser l’économie, il faut également encourager ces dernières à réduire leur empreinte environnementale et non seulement augmenter le coût en capital des entreprises polluantes. C’est pourquoi AlphaFixe développe actuellement une solution de transition, confirme ­Stéphane Corriveau. « ­Le chef des finances de ­Suncor, quand on frappe à sa porte et qu’on dit : J’ai 100 M$ ou 200 M$ de capital qui est disponible, je vais te le prêter, mais je veux comprendre comment tu décarbonises, on vient d’ouvrir une porte qui était fermée avant », ­dit-il en confirmant que des discussions avec des émetteurs albertains ont été amorcées à cet égard.

Par ailleurs, ­Sébastien ­Rhéaume et Stéphane ­Corriveau ont contribué à l’idéation du PGEQ, qui a vu le jour en 2016 grâce aux travaux menés par le Chantier Entrepreneuriat de ­Finance Montréal ainsi qu’à la collaboration de nombreux acteurs de l’industrie, sous la gouverne de ­Vital ­Proulx, alors président d’Hexavest, et de ­Stéphane Corriveau.

L’actif sous gestion pour le ­PGEQ atteint maintenant plus de 450 M$ répartis entre 14 gestionnaires émergents (dont quatre nouveaux en 2022).

« ­Je suis très fier de ça parce qu’on a mis beaucoup de temps ­là-dedans pour se créer des concurrents pour que la place financière de ­Montréal et du Québec soit plus grande et plus prospère », ­estime-t-il. 

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Nouveau vp aux affaires institutionnelles canadienne chez T. Rowe Price https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/nouveau-vp-aux-affaires-institutionnelles-canadienne-chez-t-rowe-price/ Wed, 03 Jan 2024 11:24:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98268 NOUVELLES DU MONDE - Il est basé à Montréal.

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T. Rowe Price (Canada), Inc. a nommé Jean-Sébastien Garant, CFA, ASA, au poste de vice-président de ses activités institutionnelles au Canada.

Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, Jean-Sébastien Garant est responsable des ventes, du service à la clientèle et des relations avec les consultants dans l’Est du Canada. Il est basé à Montréal et relève de Lauren Bloom, responsable du Canada chez T. Rowe Price.

« Nous sommes ravis que Jean-Sébastien se joigne à notre équipe au Canada », a déclaré Lauren Bloom. « Sa vaste expérience au service des clients institutionnels et des consultants sera essentielle à la croissance et à la diversité de nos activités au Canada. Son embauche souligne notre engagement à avoir une présence locale à Montréal et à apporter une expertise approfondie à notre communauté canadienne de clients et de consultants.

Jean-Sébastien Garant compte plus de 25 ans d’expérience dans le secteur des services financiers. Avant de se joindre à T. Rowe Price, il a occupé le poste de directeur des ventes et de la gestion des relations à MFS Investment Management Canada, où il a dirigé le développement des affaires institutionnelles et le service à la clientèle pour la province de Québec. Auparavant, il était associé chez Sigma Alpha Capital Inc., où il était responsable du développement des affaires et du service à la clientèle et cogestionnaire du fonds de couverture Global Macros de la société.

Jean-Sébastien Garant est titulaire d’un baccalauréat en actuariat de l’Université Laval et d’une maîtrise en finance de l’Université de Sherbrooke. Il détient également le titre d’analyste financier agréé.

T. Rowe Price (Canada) Inc. est une division nord-américaine de T. Rowe Price, une société mondiale de gestion d’actifs fondée en 1937. La société gère un actif sous gestion de 1,819 billion de dollars canadiens au 30 novembre 2023 et sert des millions de clients à l’échelle mondiale.

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Nouveau joueur chez Nymbus https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/nouveau-joueur-chez-nymbus/ Tue, 19 Dec 2023 11:58:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98160 NOUVELLES DU MONDE – Pour les marchés institutionnels et les family offices.

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Nymbus Capital accueille David Mucciardi à titre de directeur des relations avec les investisseurs pour les marchés institutionnels et les family offices.

David Mucciardi possède plus de 15 ans d’expérience en placement, en particulier dans les domaines de la levée de capitaux et de la gestion des relations avec les investisseurs auprès de divers gestionnaires alternatifs, notamment chez Peakhill Capital, Area One Farms, Russel Investments et Peak. Il a également offert des services de gestion de portefeuille à des investisseurs fortunés chez Gestion privée Manuvie et a travaillé chez Sun Life à titre de directeur des ventes pour la filiale gestion de patrimoine.

Détenteur d’un baccalauréat en administration avec une spécialisation en finance de l’Université Concordia, David Mucciardi est gestionnaire de placements agréé (CIM) et technicien de marché agréé (CMT).

Lancée en 2013 par Marc Rivet, co-PDG et chef de la conformité, et Gabriel Cefaloni, co-PDG et chef des placements, Nymbus est une société de gestion de placements spécialisée dans les placements à revenu fixe et alternatifs destinés à une clientèle composée d’investisseurs institutionnels, d’intermédiaires financiers et de clients de gestion privée établis principalement en Amérique du Nord et en Europe. En 2020, la firme a fusionné avec Gestion de portefeuille Landry, également basée à Montréal.

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Un saut de l’institutionnel vers l’industrie du courtage https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/un-saut-de-linstitutionnel-vers-lindustrie-du-courtage/ Fri, 04 Aug 2023 10:05:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95398 NOUVELLES DU MONDE - Il quitte la CDPQ pour se joindre à VMD.

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Il est plutôt rare qu’un gestionnaire de l’institutionnel fasse le saut vers le courtage de valeurs mobilières. C’est ce qu’a choisi Frédéric L’Heureux, qui travaillait jusqu’à récemment comme gestionnaire de portefeuille à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et qui fait désormais partie de l’Équipe Leblanc Martineau St-Hilaire, une équipe de gestionnaires de patrimoine partenaire de Valeurs mobilières Desjardins (VMD).

Frédéric L’Heureux a travaillé pendant plus de 10 ans à la CDPQ. Il y a débuté en janvier 2013 comme analyste de marchés et a occupé différents postes avant d’être nommé gestionnaire de portefeuille, actions mondiales, en août 2019.

Auparavant, il avait été gestionnaire de portefeuille associé à la Banque Nationale pendant trois ans.

Il détient un MBA en investissements et valeurs mobilières de l’Université Concordia, ainsi qu’un baccalauréat en comptabilité et finance de l’Université Laval. Il porte le titre de CFA

« Il est inhabituel qu’un gestionnaire de cette trempe fasse le saut de l’institutionnel vers l’industrie du courtage. Son arrivée témoigne ainsi de l’engagement continu de l’équipe à attirer les meilleurs talents de l’industrie pour offrir une expertise de premier ordre à leurs clients », a déclaré l’équipe Leblanc Martineau St-Hilaire dans un communiqué.

Dans son rôle au sein de sa nouvelle équipe, qui débutera lorsque son inscription aura été transférée par les autorités réglementaires, le gestionnaire amènera son expertise et sa connaissance approfondie des marchés financiers.

Il sera notamment responsable de superviser la gestion des portefeuilles et les différents comités de placement, et pilotera le lancement de nouveaux portefeuilles.

« Nous sommes enthousiasmés d’accueillir M. L’Heureux dans notre équipe. Son expérience et sa réputation dans l’industrie font de lui un ajout fantastique pour notre équipe et notre engagement à offrir à nos clients des solutions d’investissement de haute qualité, performantes et adaptées à leurs besoins spécifiques », a déclaré Sébastien St-Hilaire, l’un des trois associés de la firme avec Marc Leblanc et Stéphane Martineau.

L’équipe est partenaire de Valeurs mobilières Desjardins depuis 1994 et gère un actif de plus de 1,3 milliard de dollars.

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Planifiez des portefeuilles d’investissements pour surmonter le « Game changer » des faibles taux obligataires https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/bertrand-larocque-et-marc-st-pierre/planifiez-des-portefeuilles-dinvestissements-pour-surmonter-le-game-changer-des-faibles-taux-obligataires/ Fri, 12 May 2023 10:42:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93981 ZONE EXPERTS – Réviser les objectifs de l’investisseur est l’une des options à considérer pour y parvenir.

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Depuis la crise financière de 2008-09, les interventions des banques centrales ont grandement influencé le comportement des marchés financiers, nous offrant le plus long marché boursier haussier de l’histoire, de 2009 à 2021. Puis, les mesures de stimulation se sont prolongées, pour amoindrir les effets sur l’économie des confinements imposés pour lutter contre la COVID-19. À l’été 2020, les taux sur les obligations d’échéance 10 ans, des gouvernements canadien et américain, chutaient à des niveaux avoisinant les 0,50 %. Plusieurs pays européens affichaient même des taux d’intérêt négatifs sur leurs obligations 10 ans. Des niveaux de taux obligataires tellement bas qu’ils n’étaient tout simplement pas soutenables.

Rappelons également le contexte historique d’une tendance à la baisse des taux depuis 40 ans, qui a contribué à gonfler les rendements réalisés sur les obligations dans les dernières décennies. Un réajustement à la hausse des taux obligataires, comme celui survenu en 2022, ne pouvait qu’entraîner une déconfiture de l’indice obligataire Univers.  Ce renversement de tendance sans précédent, et les inquiétudes reliées aux pressions inflationnistes persistantes, viennent changer la donne. Un « Game changer » qui force une remise à niveau des rendements anticipés sur les différentes classes d’actifs au cours des prochaines années.

Rappel des caractéristiques des principales classes d’actifs

Pour voir le tableau en grand format, cliquez sur ce lien.

En plus des trois principales classes d’actifs financiers, notre tableau regroupe aussi certaines catégories d’actions et d’obligations qui sont sensibles à l’inflation sous la rubrique « actifs réels ». Notons que le plus long marché haussier de l’histoire pour les actions (2009 à 2021) s’est produit durant des années de faible inflation, comme le prédit le tableau à la dernière colonne.

Comment les portefeuilles diversifiés sont-ils affectés?

Depuis 1926, le rendement des obligations gouvernementales américaines a dépassé le taux d’inflation de 2 %. Au niveau actuel des taux obligataires, même si l’inflation revenait à l’intérieur de la fourchette de 1-3 % visée par la Réserve fédérale américaine et la Banque du Canada, les obligations restent peu attrayantes. L’espérance d’un rendement brut de l’ordre de 2 % à 3 % couvre à peine le taux d’inflation ciblé.

Quant aux actions américaines, elles ont connu un rendement de plus de 10 % depuis 1926. Cependant, à la lumière du ralentissement de la croissance économique par rapport à la moyenne historique, il est prudent de réduire les attentes de rendement aux environs de 8 % sur la décennie actuelle.

En se basant sur ces prévisions, les portefeuilles diversifiés en actions et en obligations devraient générer des rendements plus faibles que par le passé. La tentation est grande de modifier la répartition d’actifs et d’augmenter la proportion d’actions dans les portefeuilles. N’oublions pas que la volatilité des obligations reste beaucoup plus faible que celle des actions. Le rôle premier des obligations dans un portefeuille vise à réduire sa volatilité.

L’énoncé de politique de placement (ÉPP) de l’investisseur doit au minimum cibler le rendement requis pour réaliser ses objectifs. Faut-il pour autant augmenter la proportion d’actions du portefeuille à un niveau qui lui serait intolérable? Advenant son aversion au risque, est-ce que le rendement requis pour atteindre ses objectifs peut être diminué? La quadrature du cercle du « Game changer » des taux obligataires peut être résolue en examinant deux pistes de solutions:

  1. Solutions en matière de gestion de portefeuille
  2. Solutions en matière de planification du rendement requis du portefeuille

Solutions en matière de gestion de portefeuille

Peut-on s’inspirer de la gestion des grandes caisses de retraite, telles CDPQ, PSP, OMERS et autres, pour bonifier le rendement des portefeuilles? Dans leur portefeuille constitué d’actions et d’obligations, on peut aussi retrouver des infrastructures, de l’immobilier, de la dette et des actions privées. Occasionnellement, on peut aussi trouver des stratégies alternatives, qui leur permettent de rencontrer leurs engagements actuariels avec le moins d’incertitude possible.

  • Les infrastructures et l’immobilier sont des actifs sensibles à l’inflation. En plus de générer un rendement courant, ces investissements ont une « optionalité » sur la croissance économique, tout en offrant la possibilité de hausser les tarifs en période d’inflation. La 407 en Ontario et le pont de la 25 à Laval sont des exemples.
  • Les actions privées ne sont pas évaluées quotidiennement. Leur volatilité n’est pas calculée comme celle des marchés publics, ce qui fausse les comparaisons statistiques, comme le ratio Sharpe par exemple. D’autre part, elles sont du domaine institutionnel et ne sont pas appropriées pour le grand public, en raison des risques de concentration et surtout de liquidité.
  • La dette privée présente les avantages d’une durée plus courte et un rendement plus élevé, mais aussi les désavantages de risque de crédit, risque de concentration et surtout un risque de liquidité. Les déboires récents de Ninepoint Partners et de Romspen Investment Corp. démontrent bien que ces stratégies ne sont pas appropriées pour le grand public.
  • Quant aux stratégies alternatives, les régimes de retraite n’en sont pas nécessairement friands; elles ont l’inconvénient d’amputer le rendement du portefeuille, même si elles ont pour but de réduire le risque (volatilité). Les véritables stratégies « alternatives » qui ont été développées se traduisent soit dans un rendement absolu, dans un marché neutre, dans un fonds de couverture (long/short), du rachat par levier, avec du capital de risque, etc. Ces stratégies ont été préconisées il y a plus de 30 ans par feu David F. Swensen de l’Université Yale. De nos jours, elles sont davantage utilisées par les fonds de dotation (Endowment).  Comme les actions constituent la partie « croissance » des portefeuilles de caisses de retraite, il devient difficile pour elles de justifier l’amputation de leur potentiel de rendement à long terme, pour réduire un risque à court terme.
  • La durée de l’indice Univers de référence en obligations était de 7,3 années au 30 avril 2023.
  • L’indice était composé de 74,6 % en obligations gouvernementales et de 25,4 % d’obligations corporatives.
  • Il est donc possible d’augmenter le rendement du portefeuille en privilégiant l’ajout d’obligations de sociétés de plus courtes échéances (1-5 ans). Comme leur composition est largement dominée par les banques canadiennes, le risque de crédit n’est pas une préoccupation.
  • Dans le contexte actuel de lutte à l’inflation, il est aussi possible aujourd’hui de retrouver des taux annuels garantis de 1 à 5 ans, aux environs de 4% sans risque de fluctuation, pour la partie revenu fixe d’un portefeuille. On retrouve également chez Épargne Placements Québec une obligation à taux progressif, encaissable annuellement, avec un taux annuel minimum garanti qui varie entre 3,5 % et 4,5 %, renouvelable sur une période de 10 ans.

Solutions en matière de planification du rendement requis du portefeuille

Dans le contexte d’attentes de rendement plus faibles sur la décennie, on ne peut exclure la révision des objectifs de l’investisseur pour réduire le rendement requis. Par exemple, il est certain qu’en retardant un objectif retraite à 60 ans plutôt qu’à 50 ans, on diminue le taux de rendement requis pour sa réalisation (sans changer les autres facteurs).

Au chapitre 5 de notre livre Du porte-monnaie au portefeuille, 45 conseils pour mettre votre argent au travail nous indiquons plusieurs facteurs qui agissent sur le calcul du rendement requis de l’épargnant, dans la poursuite de ses objectifs :

  • Réduire le niveau de vie souhaité à la retraite;
  • Retarder le moment du départ à la retraite;
  • Réduire le niveau de vie actuel pour épargner davantage;
  • Accroître le rendement du portefeuille (nous avons vu plus haut que la volatilité du portefeuille devrait augmenter pour maintenir le même rendement qu’auparavant);
  • Mettre en application une combinaison de chacune des solutions précédentes en même temps.

En conclusion, le « Game changer » des faibles taux obligataires force la révision des attentes de rendement des portefeuilles diversifiées sur la décennie en cours. Les rendements attendus sur les obligations sont en-dessous de leur tendance des 40 dernières années. Bien que des solutions existent pour augmenter le rendement des obligations, elles ne suffiront pas à maintenir les mêmes rendements historiques des portefeuilles équilibrés comme par le passé. La stratégie de portefeuille diversifiée avec 60 % d’actions et 40 % d’obligations en est un exemple.

Les actifs réels représentent une solution avantageuse à considérer pour améliorer le rendement d’un portefeuille diversifié, tout en contrôlant la volatilité. Néanmoins, la révision des objectifs reste une avenue à considérer pour les épargnants qui ont une aversion pour les risques de volatilité à court terme. L’établissement, ou la révision, d’un Énoncé de Politique de Placement (ÉPP), permet à l’investisseur et son conseiller en placement de clarifier la stratégie de portefeuille et le rendement ciblé.

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Union de TD et Epoch Investment Partners pour lancer une solution de placements https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/union-de-td-et-epoch-investment-partners-pour-lancer-une-solution-de-placements/ Mon, 17 Apr 2023 11:10:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93096 PRODUITS – L’objectif est d’offrir une expérience de placement de qualité supérieure aux investisseurs institutionnels.

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Gestion de placements TD (GPTD) et Epoch Investment Partners lancent une nouvelle initiative appelée Solutions de placement mondiales TD (SPMTD), qui regroupe leurs activités de gestion de placements institutionnels sous une même identité.

Dans le cadre de cette initiative, les solutions de placement d’Epoch Investment Partners seront désignées sous le nom de TD Epoch.

Ce regroupement vise à offrir des capacités de gestion de placements conjointes à la communauté mondiale des investisseurs, tout en élargissant leur offre dans les territoires actuels. Elle leur permettra également de percer de nouveaux marchés.

Les investisseurs institutionnels pourront ainsi bénéficier d’une expérience et d’une expertise communes en matière de placements alternatifs, d’actions et de titres à revenu fixe.

Selon Bruce Cooper, chef de la direction de Gestion de Placements TD et TD Epoch, SPMTD renforcera les relations avec les équipes de placement, favorisera l’innovation et améliorera la capacité à proposer des solutions et des produits pertinents aux marchés et à la clientèle institutionnelle, tout en procurant un avantage concurrentiel sur la scène nationale et mondiale.

SPMTD regroupe toute la gamme des capacités de GPTD et de TD Epoch sous une même bannière de marketing, ce qui permet de renforcer et de simplifier l’offre destinée aux investisseurs institutionnels. L’objectif derrière l’adoption de cette nouvelle identité est de favoriser de meilleures relations avec la clientèle, mobiliser de meilleure qualité et une souplesse accrue, tout en représentant des capacités élargies auprès des clients institutionnels potentiels dans les différents marchés.

La création de SPMTD est une étape importante du parcours mondial de GPTD et de TD Epoch, selon les organisations, qui visent une présence croissante à l’échelle internationale.

Les changements associés à SPMTD ne concernent que les entités institutionnelles de GPTD et de TD Epoch, et n’ont aucune incidence sur les entreprises intermédiaires et de détail.

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Nouveau Mandat privé Fidelity Croissance mondiale  https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/nouveau-mandat-prive-fidelity-croissance-mondiale/ Thu, 13 Apr 2023 12:17:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92977 PRODUITS – Pour une exposition diversifiée et une répartition tactique du portefeuille.

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Le nouveau Mandat privé Fidelity Croissance mondiale (le Mandat) s’ajoute à la gamme de produits du Programme de placement privé de Fidelity.

Grâce à cette proposition, les investisseurs fortunés peuvent accéder à des mandats qui ont recours aux méthodes de recherche et aux stratégies de placement exclusives de Fidelity et qui utilisent une approche de style institutionnel axée sur la gestion du risque, a déclaré la société.

En ce qui a trait au Mandat privé Fidelity Croissance mondiale, celui-ci vise à produire un rendement total élevé et à accroître le capital.

Plus précisément, le Mandat investit principalement dans des fonds sous-jacents, qui, en général, investissent dans des actions mondiales ou des titres à revenu fixe, de manière directe ou indirecte, par l’entremise d’autres fonds sous-jacents.

La composition du Mandat est d’environ 85 % d’actions et 15 % de titres à revenu fixe et de titres du marché monétaire.

Parmi les principaux avantages de ce produit, Fidelity mentionne une exposition diversifiée à des actions, à des titres à revenu fixe ainsi qu’un large éventail de fonds sous-jacents gérés par Fidelity Investments. Une répartition tactique dans de multiples dimensions du portefeuille permettant de tirer parti des occasions sur le marché et d’atténuer le risque constitue également un autre atout.

« Les investisseurs qui cherchent des options de croissance autres que celles offertes par un portefeuille 60/40 traditionnel pourraient envisager d’investir dans le Mandat privé Fidelity Croissance mondiale », a indiqué Kelly Creelman, vice-présidente principale, Produits et marketing chez Fidelity.

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