Kamala Harris – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 06 Nov 2024 13:26:15 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Kamala Harris – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Donald Trump défait Kamala Harris https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/donald-trump-defait-kamala-harris/ Wed, 06 Nov 2024 13:26:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104001 Il est élu comme 47e président des États-Unis.

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Donald Trump a été élu mercredi 47e président des États-Unis, un retour extraordinaire pour un ex-président qui a refusé d’accepter la défaite il y a quatre ans, a déclenché une violente insurrection au Capitole, a été reconnu coupable de crimes et a survécu à deux tentatives d’assassinat.

Avec sa victoire dans le Wisconsin, Donald Trump a franchi le cap des 270 grands électeurs nécessaires pour décrocher la présidence. Plus tôt lors de la soirée électorale, il avait mis la main sur d’autres États pivots, comme la Pennsylvanie, la Géorgie et la Caroline du Nord.

Cette victoire valide sa vision intransigeante de la politique. Au cours de la campagne, il a attaqué sa rivale démocrate, Kamala Harris, en des termes profondément personnels – souvent misogynes et racistes – tout en promouvant une image apocalyptique d’un pays envahi par des migrants violents.

Sa rhétorique grossière, associée à une image d’hypermasculinité, a trouvé un écho auprès des électeurs en colère – en particulier des hommes – dans une nation profondément polarisée.

En tant que président, il s’est engagé à poursuivre un programme centré sur la refonte radicale du gouvernement fédéral et la poursuite de représailles contre ses ennemis. S’adressant à ses partisans, tôt mercredi, Donald Trump a affirmé avoir remporté «un mandat sans précédent et puissant».

«Chaque citoyen, je me battrai pour vous, pour votre famille et votre avenir», a-t-il affirmé.

«Nous avons un pays qui a besoin d’aide, et il en a terriblement besoin. Nous allons réparer nos frontières. Nous allons tout réparer dans notre pays.»

Ce résultat couronne une campagne électorale tumultueuse et compétitive au possible, qui a été marquée par deux tentatives d’assassinat visant Donald Trump et un changement de candidat dans le camp démocrate à peine un mois avant la convention du parti.

Donald Trump héritera d’une série de défis lorsqu’il prendra ses fonctions, le 20 janvier prochain, notamment une polarisation politique accrue et des crises mondiales qui mettent à l’épreuve l’influence des États-Unis à l’étranger.

Sa victoire contre Kamala Harris, la première femme noire à diriger un grand parti, marque la deuxième fois qu’il bat une rivale féminine lors d’une élection présidentielle. En 2016, il avait défait Hillary Clinton.

Kamala Harris, l’actuelle vice-présidente, a pris les rênes de la campagne démocrate lorsque le président Joe Biden a quitté la course dans la foulée d’inquiétudes suscitées par son âge.

Malgré une poussée d’énergie initiale autour de sa campagne, elle a eu du mal à convaincre les électeurs désillusionnés qu’elle représentait une rupture avec l’administration impopulaire de M. Biden.

Kamala Harris ne s’est pas exprimée publiquement depuis l’annonce de la victoire de Donald Trump par les médias. Son coprésident de campagne, Cedric Richmond, a indiqué qu’elle prendrait la parole mercredi.

Donald Trump devient donc le premier ancien président à revenir au pouvoir depuis Grover Cleveland en 1892. Il est le premier président à avoir été condamné pour un crime et, à 78 ans, il est le plus âgé à être élu à ce poste.

Profondes refontes à prévoir

Donald Trump sera beaucoup moins soumis à des contrôles lorsqu’il reviendra à la Maison-Blanche. Il a l’intention de mettre en œuvre rapidement un programme de grande envergure qui transformerait presque tous les aspects du gouvernement fédéral américain.

Ses anciens détracteurs républicains au Congrès ont été en grande partie battus ou ont pris leur retraite. Les tribunaux fédéraux sont désormais remplis de juges qu’il a nommés. La Cour suprême des États-Unis, qui comprend trois juges nommés par Donald Trump, a rendu une décision accordant aux présidents une large immunité contre les poursuites.

Le langage et le comportement de Donald Trump pendant la campagne ont poussé de nombreux démocrates, de même que certains républicains, à prévenir que son retour à la Maison-Blanche pourrait causer un choc à la démocratie.

Il a fait l’éloge de dirigeants autoritaires, a prévenu qu’il déploierait l’armée pour cibler ses opposants politiques – qu’il qualifie d’«ennemis de l’intérieur» –, a menacé de prendre des mesures contre les médias en cas de couverture défavorable et a suggéré de suspendre la Constitution.

Moments décisifs

Alors que Kamala Harris a concentré une grande partie de son message sur des thèmes positifs, Donald Trump a canalisé un puissant sentiment de colère et de ressentiment parmi les électeurs.

Il a profité des frustrations liées aux prix élevés et des craintes concernant la criminalité et les migrants entrés illégalement dans le pays sous l’administration de M. Biden. Il a également utilisé les guerres au Moyen-Orient et l’invasion de l’Ukraine par la Russie pour démontrer que le monde est en proie au chaos sous les démocrates.

C’est une formule que Donald Trump a perfectionnée en 2016, lorsqu’il s’est présenté comme la seule personne capable de résoudre les problèmes du pays.

Cette campagne a souvent viré à l’absurde, Donald Trump amplifiant des rumeurs bizarres et démenties selon lesquelles des migrants volaient et mangeaient des chats et des chiens de compagnie dans une ville de l’Ohio. Il a aussi donné le coup d’envoi d’un rassemblement en faisant l’éloge des organes génitaux du légendaire golfeur Arnold Palmer.

Mais le moment décisif a peut-être eu lieu en juillet, lorsqu’un homme armé a ouvert le feu lors d’un rassemblement de Donald Trump à Butler, en Pennsylvanie. Une balle a effleuré l’oreille de Donald Trump et tué l’un de ses partisans. Le visage maculé de sang, Donald Trump s’est levé et a levé le poing en l’air en encourageant ses partisans à se battre.

Des semaines plus tard, une deuxième tentative d’assassinat a été déjouée, lorsqu’un agent des services secrets a repéré le canon d’une arme à feu qui dépassait d’un buisson alors que Donald Trump jouait au golf.

Retour spectaculaire

Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche semblait peu probable lorsqu’il a quitté Washington, en 2021, en tant que personnage diminué dont les mensonges sur sa défaite ont déclenché une violente insurrection au Capitole américain.

Les démocrates, qui contrôlaient la Chambre des représentants, l’ont rapidement mis en accusation pour son rôle dans l’insurrection, faisant de lui le seul président à avoir été mis en accusation deux fois. Il a été acquitté par le Sénat américain, où de nombreux républicains ont fait valoir qu’il ne représentait plus une menace parce qu’il avait quitté ses fonctions.

Mais depuis sa station balnéaire de Mar-a-Lago en Floride, Donald Trump – aidé par certains républicains élus – s’est efforcé de maintenir sa pertinence politique.

À l’approche des élections de mi-mandat, en 2022, Donald Trump a utilisé son influence pour s’affirmer comme le leader incontesté du parti. Ses candidats ont presque toujours remporté leurs primaires, mais certains ont été défaits lors d’élections que les républicains considéraient comme à leur portée.

Si l’avenir de Donald Trump était incertain, le portrait a changé en 2023 lorsqu’il a dû faire face à une vague d’inculpations au niveau des États et au niveau fédéral pour son rôle dans l’insurrection, sa gestion d’informations classifiées et son ingérence électorale.

Il a utilisé ces accusations pour se présenter comme la victime d’un gouvernement zélé, un argument qui a trouvé un écho auprès d’une base républicaine de plus en plus sceptique – voire carrément hostile – aux institutions et aux structures de pouvoir établies.

Donald Trump a facilement remporté la nomination de son parti, sans jamais participer à un débat contre les autres candidats républicains.

Accusations criminelles

En mai, Donald Trump a été reconnu coupable à New York de 34 chefs d’accusation pour un projet visant à influencer illégalement l’élection de 2016 en versant de l’argent à une actrice de films pour adultes. Il risque d’être condamné plus tard ce mois-ci, mais sa victoire pose de sérieuses questions quant à savoir s’il sera un jour puni.

Il a également été reconnu coupable dans deux autres affaires civiles à New York: l’une pour avoir gonflé ses actifs et l’autre pour avoir abusé sexuellement de la chroniqueuse E. Jean Carroll en 1996.

Donald Trump fait l’objet d’accusations criminelles supplémentaires dans une affaire d’ingérence électorale en Géorgie qui s’est enlisée. Au niveau fédéral, il a été inculpé pour son rôle dans la tentative d’annuler les résultats de l’élection de 2020 et pour avoir mal géré des documents classifiés. Lorsqu’il deviendra président, le 20 janvier, Donald Trump pourrait nommer un procureur général qui retirerait les accusations fédérales.

À son arrivée à Washington en 2017, Donald Trump ne connaissait pas grand-chose aux leviers du pouvoir fédéral. Son programme a été contrecarré par le Congrès et les tribunaux, ainsi que par des membres de haut rang de son personnel qui ont pris sur eux de servir de garde-fous.

Cette fois, Donald Trump a déclaré qu’il s’entourerait de fidèles qui appliqueront son programme, sans poser de questions, et qui arriveront avec des centaines de projets de décrets, de propositions législatives et de documents politiques approfondis en main.

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La Réserve fédérale réduit son taux directeur d’un demi-point https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-reserve-federale-reduit-son-taux-directeur-dun-demi-point/ Thu, 19 Sep 2024 11:12:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103113 Un changement radical.

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La Réserve fédérale des États-Unis (Fed) a abaissé mercredi son taux directeur d’un demi-point, un changement radical après plus de deux ans de taux d’intérêt élevés qui ont contribué à maîtriser l’inflation, mais qui ont également rendu les emprunts très coûteux.

Cette baisse du taux directeur, la première de la Fed depuis plus de quatre ans, reflète sa nouvelle priorité, soit le soutien du marché de l’emploi, qui a montré des signes clairs de ralentissement. La décision de la Fed a également le potentiel de brouiller le paysage économique quelques semaines seulement avant l’élection présidentielle.

Le taux directeur de la banque centrale est désormais d’environ 4,8 %, alors qu’il était de 5,3 % depuis 14 mois, un sommet en deux décennies. La Fed s’efforçait de freiner la pire inflation dans le pays depuis 40 ans. L’indice des prix à la consommation est passé d’un pic de 9,1 % à la mi-2022 à 2,5 % en août. La Fed n’est donc pas très loin de son objectif de 2 %.

Les responsables de la Réserve fédérale ont indiqué qu’ils prévoyaient de réduire leur taux directeur d’un demi-point supplémentaire lors de leurs deux dernières réunions cette année, en novembre et décembre. Ils envisagent également quatre autres baisses de leur taux en 2025 et deux autres en 2026.

La Fed optimiste

Dans un communiqué, puis une conférence de presse avec le président Jerome Powell, la Fed s’est rapprochée plus que jamais de crier victoire par rapport à l’inflation.

« Nous savons qu’il est temps de réajuster notre politique (de taux d’intérêt) à quelque chose de plus approprié compte tenu des progrès réalisés en matière d’inflation, a dit Jerome Powell. Nous ne disons pas que c’est mission accomplie. […] Mais je dois dire que nous sommes encouragés par les progrès que nous avons réalisés.

« L’économie américaine est en bonne position, a-t-il ajouté, et notre décision d’aujourd’hui vise à la maintenir dans cette position. »

Bien que la banque centrale estime que l’inflation est maîtrisée, de nombreux Américains restent mécontents des prix toujours élevés des produits alimentaires, de l’essence, des loyers et d’autres produits de première nécessité. L’ancien président Donald Trump accuse l’administration Biden-Harris d’avoir déclenché une poussée inflationniste. La vice-présidente Kamala Harris, de son côté, a accusé M. Trump et sa promesse d’imposer des droits de douane sur toutes les importations de faire augmenter les prix.

Les baisses de taux de la Fed devraient, au fil du temps, réduire les taux d’intérêt sur les prêts hypothécaires, les prêts automobiles et les cartes de crédit, ce qui stimulerait les finances des Américains et soutiendrait davantage les dépenses et la croissance.

Les propriétaires pourront refinancer leurs prêts hypothécaires à des taux plus bas, économiser sur les mensualités et même transférer leurs dettes de carte de crédit vers des prêts personnels ou des lignes de crédit hypothécaires moins coûteux. Les entreprises pourront également emprunter et investir davantage. Les taux hypothécaires moyens sont déjà tombés à leur plus bas niveau en 18 mois, à 6,2 %, selon Freddie Mac, ce qui a stimulé la demande de refinancement.

Dans une série de projections mises à jour, les responsables de la Fed envisagent désormais collectivement une baisse plus rapide de l’inflation qu’il y a trois mois, mais aussi une hausse du chômage. Ils prévoient que l’indicateur d’inflation tombera à 2,3 % d’ici la fin de l’année, contre 2,5 % actuellement, et à 2,1 % d’ici la fin de 2025.

Ils s’attendent désormais à ce que le taux de chômage augmente encore cette année, à 4,4 %, contre 4,2 % actuellement, et qu’il reste à ce niveau d’ici la fin de 2025. C’est au-dessus de leurs prévisions précédentes de 4 % pour la fin de cette année et de 4,2 % pour 2025.

Lors de sa conférence de presse, Jerome Powell a fait savoir que la baisse d’un demi-point n’était pas une reconnaissance que la Fed avait attendu trop longtemps pour commencer à réduire les taux d’intérêt.

« Nous ne pensons pas être en retard, a-t-il affirmé. Nous pensons que c’est le moment opportun. Mais je pense que vous pouvez considérer cela comme un signe de notre engagement à ne pas prendre de retard. Nous ne constatons pas d’augmentation des demandes d’allocations chômage, ni de hausse des licenciements, ni d’annonces de la part des entreprises que cela va se produire. »

Il a ajouté que la Fed « pense que le moment de soutenir le marché du travail est lorsqu’il est fort et non lorsque les licenciements commencent. Nous ne pensons pas que nous ayons besoin d’un nouvel assouplissement des conditions du marché du travail pour ramener l’inflation à 2 %. »

« Nous ne servons aucun politicien »

La prochaine réunion de politique monétaire de la Fed aura lieu les 6 et 7 novembre, immédiatement après l’élection présidentielle. En réduisant son taux cette semaine, peu avant l’élection, la Fed risque d’être attaquée par Donald Trump, qui a fait valoir que la réduction des taux équivaut désormais à une ingérence politique. Pourtant, Politico a rapporté que certains sénateurs républicains clés interrogés ont exprimé leur soutien à une baisse des taux de la Fed cette semaine.

Jerome Powell a rejeté toute suggestion selon laquelle la Fed ne devrait pas réduire ses taux si près d’une élection.

« Nous ne servons aucun politicien, aucune personnalité politique, aucune cause, a-t-il lancé. Il s’agit simplement de garantir le plein emploi et la stabilité des prix au nom de tous les Américains. Et c’est ainsi que fonctionnent également les autres banques centrales. C’est un bon arrangement institutionnel, qui a été bénéfique pour le public, et j’espère et je crois fermement qu’il continuera. »

Les responsables de la banque centrale ont lutté contre une inflation élevée en augmentant leur taux directeur à 11 reprises en 2022 et 2023. La croissance des salaires a depuis ralenti, enlevant ainsi une pression inflationniste.

Les prix du pétrole et du gaz sont en baisse, signe que l’inflation devrait continuer à ralentir dans les mois à venir. Les consommateurs s’opposent également aux prix élevés, forçant des entreprises telles que Target et McDonald’s à proposer des offres spéciales et des rabais.

La décision de la Fed mercredi a suscité la première dissidence d’un membre de son conseil depuis 2005. Michelle Bowman, membre du conseil qui s’est inquiétée par le passé du fait que l’inflation n’a pas été totalement maîtrisée, a déclaré qu’elle aurait préféré une baisse de taux d’un quart de point.

Pourtant, après plusieurs années de forte croissance de l’emploi, les employeurs ont ralenti les embauches et le taux de chômage a augmenté de près d’un point de pourcentage depuis son niveau en avril 2023 pour atteindre 4,2 %, un taux toujours bas.

Une fois que le chômage augmente à ce niveau, il a tendance à continuer à grimper. Les responsables de la Fed et de nombreux économistes notent cependant que la hausse du chômage reflète cette fois-ci en grande partie un afflux de personnes à la recherche d’un emploi — notamment de nouveaux immigrants et de récents diplômés universitaires — plutôt que des licenciements.

Les délibérations de la Fed tournent autour de la vitesse à laquelle elle souhaite abaisser son taux directeur jusqu’à un point où il ne constitue plus un frein à l’économie — ni un accélérateur. On ne sait pas exactement où se situe ce niveau dit « neutre », même si de nombreux analystes le positionnent entre 3 % et 3,5 %.

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La Fed se déclare prête à abaisser son taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-fed-se-declare-prete-a-abaisser-son-taux-directeur/ Mon, 26 Aug 2024 11:48:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102534 Mais ne précise pas son calendrier.

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L’inflation étant presque maîtrisée et le marché de l’emploi en baisse, la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) est prête à commencer à réduire son taux directeur par rapport à son plus haut niveau depuis 23 ans, a déclaré vendredi son président, Jerome Powell.

Jerome Powell n’a pas précisé quand les baisses de taux commenceraient ni quelle serait leur ampleur, mais les experts s’attendent à ce que la Fed annonce une baisse modeste d’un quart de point de son taux directeur lors de sa réunion à la mi-septembre.

« Le temps est venu pour notre politique de s’ajuster », a déclaré Jerome Powell dans son discours d’ouverture à la conférence économique annuelle de la Fed à Jackson Hole, dans le Wyoming.

« La direction du voyage est claire, et le calendrier et le rythme des baisses de taux dépendront des données entrantes, de l’évolution des perspectives et de l’équilibre des risques. »

Sa référence à de multiples baisses de taux était le seul indice qu’une série de réductions est probable, comme l’ont prévu les économistes. Jerome Powell a souligné que l’inflation, après la pire flambée des prix depuis quatre décennies qui a infligé des souffrances à des millions de ménages, semble largement sous contrôle : sa confiance « que l’inflation est sur une trajectoire durable de retour à 2 % » a augmenté, a-t-il dit.

L’inflation est tombée à 2,5 % le mois dernier, bien en deçà de son pic de 7,1 % il y a deux ans et à peine au-dessus du niveau cible de 2 % de la banque centrale.

Le président de la Fed a également déclaré que les baisses de taux devraient maintenir la croissance de l’économie et soutenir l’embauche, qui a ralenti le mois dernier. Une croissance continue pourrait stimuler la campagne présidentielle de la vice-présidente Kamala Harris, même si la plupart des Américains se disent insatisfaits du bilan économique de l’administration Biden-Harris, en grande partie parce que les prix moyens restent bien au-dessus de ce qu’ils étaient avant la pandémie.

« Nous ferons tout ce que nous pouvons pour soutenir un marché du travail fort alors que nous progressons davantage vers la stabilité des prix », a assuré Jerome Powell.

« Il y a de bonnes raisons de penser que l’économie reviendra à une inflation de 2 % tout en maintenant un marché du travail fort » en baissant les taux, a-t-il dit.

Une baisse des taux à la mi-septembre, moins de deux mois avant l’élection présidentielle, pourrait provoquer une certaine tension politique indésirable sur la Fed, qui cherche à éviter de s’empêtrer dans la politique électorale.

L’ancien président Donald Trump a soutenu que la Fed ne devrait pas réduire ses taux si près d’une élection. Mais Jerome Powell a souligné à plusieurs reprises que la banque centrale prendrait ses décisions en matière de taux en se basant uniquement sur les données économiques, sans tenir compte du calendrier politique.

Il a affirmé que la Fed est de plus en plus préoccupée par le ralentissement de l’embauche et la hausse du taux de chômage, même si elle souhaite toujours voir l’inflation baisser davantage. Cette double focalisation remplace l’attention unique que la Fed portait auparavant sur l’inflation.

« Le refroidissement des conditions du marché du travail est indéniable, a déclaré le président de la Fed. Les créations d’emplois restent solides, mais ont ralenti cette année. […] Nous ne cherchons pas et n’accueillons pas favorablement un nouveau refroidissement des conditions du marché du travail. »

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