liquidités – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 08 Oct 2024 15:43:51 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png liquidités – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Lumière sur le coût de l’écart cours acheteur-vendeur https://www.finance-investissement.com/edition-papier/guide-des-fnb/lumiere-sur-le-cout-de-lecart-cours-acheteur-vendeur/ Tue, 15 Oct 2024 04:11:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103387 Ce coût de détention est parfois mal compris.

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Le coût de détention d’un fonds négocié en Bourse (FNB) dépend de différents éléments, dont le ratio des frais de gestion (RFG) du fonds, les frais de transaction et les frais de courtage à l’achat et à la vente de ce fonds. Or, un autre coût, lui aussi influencé par divers facteurs, est souvent incompris, soit celui de l’écart entre le cours acheteur et le cours vendeur d’une part d’un FNB. Survol de ce coût auquel tout conseiller doit être attentif.

Ce coût fait partie des coûts de transaction pour entrer ou sortir d’une position. Il fournit des informations cruciales sur la liquidité d’un FNB et varie en fonction des conditions de marché, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Et la liquidité du panier d’actifs sous-jacents du FNB en est la principale composante.

Plus les transactions sur ces titres sont rapides et faciles, plus la liquidité est grande et plus l’écart entre les deux cours est mince. L’inverse est aussi vrai.

Ainsi, pour un FNB dont les titres sous-jacents sont largement négociés et qui suit de grands indices de marché, comme le S&P/TSX ou le S&P 500, l’écart sera au plus de quelques sous, par exemple le cours acheteur sera de 19,98 $ et le cours vendeur, de 20,02 $. Par contre, pour un FNB d’actions de marchés émergents plus faiblement échangé, l’écart sera plus large, pouvant s’étendre de 0,04 $ à 1,00 $. (Voir le tableau ci-dessous).

Attention, il vaut mieux penser l’écart en termes de points de base (PB) plutôt qu’en dollars et en sous, avertit Laurent Boukobza, vice-président et stratège FNB à Placements Mackenzie. Car les points de base expriment avec plus de justesse la proportion de l’écart par rapport au prix de vente.

« Par exemple, explique-t-il, pour un FNB qui se négocie à 20 $ et qui présente un écart de 0,02 $, cela représente 10 PB. Si un FNB s’échange à 100 $ et présente un écart de 0,08 $, cela représente seulement 8 PB. Au premier coup d’œil, 0,08 $ semble plus élevé que 0,02 $, mais quand on le traduit en termes de points de base, il représente en fait un coût moindre pour l’investisseur. »

Autre conseil : ne pas confondre liquidité et volume, avertit Frédéric Viger, directeur général, co-chef des ventes institutionnelles de FNB à BNMF. « Qu’un FNB se négocie ou montre de forts volumes n’est pas ce qui compte ; c’est la liquidité qui importe, dit-il. Le volume compte pour les actions, pas pour les FNB. Si le XIU (iShares S&P/TSX 60 Index ETF) était lancé aujourd’hui, il n’aurait aucun volume sur ce FNB, mais certainement beaucoup de liquidité. C’est certain que le volume peut nous dire quelque chose, mais c’est seulement un indicateur. Un plus petit FNB pourrait avoir un plus faible volume qu’un autre, mais autant de liquidité. »

La liquidité du marché secondaire du FNB où se rencontrent acheteurs et vendeurs naturels est une autre composante du coût de l’écart cours acheteur-vendeur. Elle ajoute une couche de liquidité, ce qui peut réduire cet écart.

Viennent par la suite des considérations propres à l’émetteur du FNB et au mainteneur de marché, dont le courtier désigné, deux acteurs clés dans la détermination de l’écart.

Frais de création et de rachat

D’abord, les émetteurs de fonds facturent généralement des frais aux mainteneurs de marché pour la création et le rachat de parts de FNB. Ces frais se répercutent habituellement sur l’écart.

Ces transactions peuvent être effectuées de deux façons : en nature (in kind) ou au comptant. En nature, il s’agit d’un échange entre un panier de titres sous-jacents du FNB et des parts du FNB. Ainsi, des parts sont introduites dans le marché ou en sont retirées. Pour les FNB des marchés nord-américains, la majeure partie des transactions se fait en nature, indique Laurent Boukobza, et cela n’entraîne aucuns frais supplémentaires.

Or, pour les FNB de marchés plus lointains, européens ou émergents, les créations et les rachats se font en argent. Et ces transactions entraînent des frais de la part de mainteneurs de marché, frais qui contribuent à élargir l’écart cours acheteur-vendeur.

Quand un mainteneur de marché soumet des titres sous-jacents au manufacturier pour la création de parts ou leur rachat, il doit le faire en se conformant à des quantités minimales établies par l’émetteur, qu’on appelle nombre prescrit de parts (NPP) ou, en anglais, Prescribed Number of Units.

En effet, les parts d’un FNB ne sont pas créées ou rachetées chaque fois qu’un FNB est acheté ou vendu sur le marché. « Au contraire, les teneurs de marché accumulent des positions dans un FNB jusqu’à ce qu’elles atteignent une taille minimale (un NPP), à partir de laquelle le courtier désigné (ou les participants autorisés) est en mesure de créer ou de racheter le fonds », explique Valeurs mobilières TD.

La taille du NPP a un effet décisif sur l’importance de l’inventaire des mainteneurs de marché, puisqu’elle détermine la fréquence à laquelle ils peuvent créer ou racheter le fonds.

« Un [NPP] plus élevé peut entraîner des écarts plus importants, car les teneurs de marché sont tenus de supporter le risque jusqu’à ce qu’ils aient accumulé suffisamment d’actifs sous-jacents ou de parts de FNB pour les créer ou les racheter », lit-on dans une étude de Marchés des capitaux CIBC.

En 2022, le NPP médian était de 50 000, mais il a été abaissé à 25 000 en 2023, fait ressortir une étude de Valeurs mobilières TD.

Pour les FNB fortement échangés, un NPP plus large est plus pratique, mais c’est l’inverse pour un FNB moins négocié. Or, le temps qu’il remplisse sa corbeille de titres avant de la livrer au manufacturier, le mainteneur de marché supporte des frais de transaction, des variations de prix dans les titres et des coûts de couverture. Ces frais sont reflétés dans l’écart cours acheteur-vendeur.

Un autre coût intégré à l’écart est lié à « l’échantillonnage » d’un FNB, une méthode de conception d’une part surtout employée pour les fonds de titres à revenu fixe. Dans de telles situations, explique CIBC, au lieu de reproduire intégralement le panier de titres de l’indice de référence, on conçoit le sous-jacent d’un FNB en prenant un échantillon de titres qui reflète une partie du panier de l’indice. Advenant qu’un manufacturier de FNB offre au mainteneur de marché une méthode d’échantillonnage inefficace ou qui comprend des titres illiquides, l’écart acheteur-vendeur risque de s’accroître.

« Si l’émetteur d’un FNB ne donne pas cette option (d’échantillonnage), ça peut compliquer la vie du mainteneur de marché et hausser ses frais », dit Frédéric Viger. L’écart s’en trouve alors élargi.

Des FNB plus complexes, comme des fonds de fonds ou des FNB qui utilisent des stratégies d’options, peuvent compliquer le fait de se couvrir pour un mainteneur de marché, ce qui accroît l’écart. De plus, un FNB dont les sous-jacents ne sont pas divulgués en temps réel engendre également un écart plus large.

Or, c’est le degré de risque du marché qui a le plus d’influence, les coûts de la couverture de leur position pouvant devenir plus élevés pour les mainteneurs de marché en période de turbulence, ce qui accroît les écarts cours acheteurs-vendeur.

Un FNB canadien ayant comme sous-jacent des actifs américains verra son écart s’élargir les jours où les marchés boursiers canadiens sont ouverts, mais pas ceux aux États-Unis en raison d’un congé férié, par exemple. « Un FNB canadien composé de titres américains peut se retrouver avec un marché américain fermé. Dans un tel cas, le mainteneur de marché va facturer des frais parce qu’il ne peut pas se couvrir », dit Frédéric Viger.

Conseils simples

Il faut évacuer une idée fausse : l’écart cours vendeur-acheteur, qu’il soit mince ou large, n’influe en rien sur la performance d’un FNB. « Ça a plutôt un effet sur le rendement final de l’investisseur puisqu’il s’agit d’un coût implicite à la transaction », indique Laurent Boukobza. En conséquence, ajoute-t-il, « l’investisseur qui achète un FNB et le détient à long terme sera moins touché par le coût de l’écart comparativement à un autre qui négocie plus fréquemment et se retrouve soumis plus souvent à ces frais ».

Le conseil fondamental est : « L’investisseur doit recourir seulement à des ordres à cours limité, soutient Tiffany Zhang, vice-présidente, recherche sur les FNB et les produits financiers à BNMF. Cela donne priorité au prix de la transaction plutôt qu’à sa rapidité d’exécution. »

Il faut aussi éviter de négocier un FNB dans les 15 premières minutes et les 15 dernières minutes de la séance boursière. « Durant ces périodes, ajoute Tiffany Zhang, la volatilité peut être plus grande et les écarts plus larges. II vaut mieux attendre les heures normales d’opération où les écarts sont plus stabilisés. »

L’écart officiel affiché n’est pas une référence absolue, fait valoir une étude de BNMF. Il reflète l’activité sur le marché secondaire. Au moment de passer un ordre, il vaut mieux en discuter avec son représentant du pupitre de courtage ou, si on peut, avec un mainteneur de marché, qui est susceptible d’avoir un prix légèrement bonifié.

Ceci étant, il ne faut pas faire de l’écart une obsession, soutient Frédéric Viger. « Pour épargner un cent de frais, dit-il, un investisseur peut se retrouver à manquer la hausse du FNB. Est-ce que ça en vaut la peine ? »

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Quelles seront les retombées de l’achat de Preqin par BlackRock ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/quelles-seront-les-retombees-de-lachat-de-preqin-par-blackrock/ Fri, 12 Jul 2024 10:43:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101710 Cette opération pourrait, selon la firme, lui permettre d’offrir des indices, des FNB et des fonds de placement privés.

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L’acquisition par BlackRock du fournisseur de données sur les actifs alternatifs Preqin pourrait permettre à la société de gestion d’actifs de disposer d’indices et de fonds du marché privé. Selon les professionnels du secteur, cela s’accompagnerait à la fois d’opportunités et de défis.

« Les FNB offrent fondamentalement aux investisseurs une liquidité à la minute près en termes d’accès à l’exposition », souligne Pat Chiefalo, responsable des fonds négociés en Bourse (FNB) et des stratégies indexées chez Invesco Canada, à Toronto.

« À mesure que l’on s’éloigne des actifs plus liquides, il devient de plus en plus difficile d’offrir ce type de liquidité et d’exposition dans le cadre d’un FNB actif. [Il en va de même pour les placements alternatifs, et certainement pour les placements privés. »

BlackRock a annoncé l’acquisition de Preqin pour un montant de 3,2 milliards de dollars (G$) le 30 juin, déclarant qu’elle « ajoute une activité de données très complémentaire à la technologie d’investissement de BlackRock, marquant une expansion stratégique dans le segment des données sur les marchés privés, qui connaît une croissance rapide ».

Ce rachat intervient après que BlackRock a acheté Global Infrastructure Partners (GIP) pour 12,5 G$ plus tôt cette année, ainsi qu’eFront, un fournisseur de logiciels d’investissement alternatif, pour 1,3 G$ en 2019 — des mesures qui soulignent les tentatives de la société de renforcer son exposition à l’espace des actifs privés.

BlackRock a souligné lors d’un appel aux investisseurs qu’elle pourrait commencer à offrir des indices et des FNB qui suivent les marchés privés.

« Je sais que les investisseurs se tournent vers les produits alternatifs et même les produits privés pour obtenir une exposition aux investissements. Offrir cela dans un FNB présente certainement des défis, étant donné les attentes des clients en matière de liquidité », a souligné Pat Chiefalo.

BlackRock a reconnu lors d’une présentation qu’il y a moins de transparence dans les performances d’investissement, les risques et les valorisations des entreprises sur le marché privé que sur les marchés publics, mais espère rendre les données d’investissement détaillées largement disponibles pour accroître la transparence des valorisations, permettre des analyses avancées et améliorer les indices de référence.

Pat Chiefalo a affirmé qu’il n’écarterait « jamais rien de ce qui sera essayé sur le marché ».

« S’agit-il de solutions qui vont fonctionner ? Je suis sûr qu’à un moment ou à un autre, nous en aurons le cœur net, mais il s’agit certainement de défis importants que les fournisseurs doivent relever », a-t-il commenté.

Selon BlackRock, les actifs alternatifs devraient atteindre près de 40 000 G$ d’actifs sous gestion d’ici la fin de la décennie.

Brent Smith, directeur des investissements chez Kinsted Wealth, à Calgary, a constaté que BlackRock s’était concentré sur les actifs alternatifs au cours des dernières années et a qualifié l’acquisition de Preqin par la société de « nouvelle incursion sur les marchés privés ».

Il ajoute que l’acquisition de Preqin aidera BlackRock à fournir davantage de données sur les marchés privés aux investisseurs, en particulier lorsqu’elle est associée à son logiciel de gestion des investissements et d’évaluation des risques, Aladdin.

Mais Brent Smith s’est également demandé comment BlackRock parviendrait à lancer des FNB pour les marchés privés.

« J’ai réfléchi à la manière dont ils allaient créer un FNB basé sur les marchés privés, où l’accès à l’information est très, très limité », a-t-il déclaré.

« Je ne sais tout simplement pas comment ils vont s’y prendre. »

Selon Brent Smith, les sociétés de gestion de patrimoine comme Kinsted observeront ce que BlackRock sera capable de réaliser, tant en termes d’indices de marchés privés que de FNB, car cela permettra aux gestionnaires de patrimoine d’offrir à leurs clients un accès plus large aux investissements alternatifs.

« Nous cherchons toujours à déterminer le degré d’exposition aux stratégies à long terme et bloquées dans lesquelles nous pouvons investir, par rapport au degré de liquidité quotidienne et au degré de liquidité mensuelle ou trimestrielle des véhicules », explique-t-il.

« Disposer d’un FNB négocié quotidiennement qui, sous une forme ou une autre, peut reproduire la performance des actifs privés serait formidable pour une société comme la nôtre. »

Tout le monde n’est pas favorable à l’acquisition.

L’agence de notation Moody’s a abaissé la perspective de BlackRock de stable à négative « en raison de la taille et de l’ampleur des deux acquisitions qu’elle a annoncées en peu de temps cette année », à savoir GIP et Preqin.

Preqin, dont le siège est à Londres, fournit des informations sur le marché privé concernant 190 000 fonds, 60 000 gestionnaires de fonds et 30 000 investisseurs sur les marchés privés, et touche plus de 200 000 utilisateurs.

La transaction devrait être finalisée avant la fin de l’année, sous réserve des autorisations réglementaires et d’autres conditions de clôture.

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Le BSIF lance une consultation https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-bsif-lance-une-consultation/ Mon, 03 Jun 2024 11:44:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101141 Sur la révision des normes de liquidité applicables aux banques canadiennes.

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Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) vient de lancer une consultation de 90 jours sur les modifications proposées à la ligne directrice Normes de liquidité (NL).

Actuellement, le BSIF sollicite des commentaires sur les trois éléments suivants :

  • les modifications proposées aux outils de suivi des liquidités intrajournalières ;
  • les deux nouveaux relevés réglementaires que les institutions financières fédérales (IFF) devront produire et envoyer au BSIF mensuellement ;
  • et la révision du traitement des acceptations bancaires dans le cadre des mesures de financement.

Le pourquoi de ces modifications

La ligne directrice NL aide l’organisme à déterminer si les institutions disposent d’un niveau adéquat de liquidités.

Les modifications suggérées visent aussi à faciliter la gestion du risque de liquidité intrajournalière, c’est-à-dire le risque qu’une banque ne puisse s’acquitter d’une obligation de paiement au moment prévu.

Selon le BSIF, le risque de liquidité intrajournalière a non seulement une incidence sur les liquidités d’une banque donnée, mais aussi sur celles des tiers pouvant se traduire par des coûts d’emprunt supplémentaires, la perte de confiance des parties prenantes, et des perturbations de paiement, de règlement et de compensation.

Avec ces mesures, le BSIF pourra déterminer si les institutions gèrent bien leur risque de liquidité intrajournalière.

De plus, les nouveaux relevés réglementaires permettront d’évaluer si les institutions peuvent respecter leurs obligations de paiement et de règlement, même en période de tensions.

« Ces modifications sont tirées des leçons apprises à la suite de récents événements générateurs de risque de liquidité, et elles s’arriment aux pratiques observées chez nos homologues sur la scène internationale », déclare le BSIF dans son communiqué.

Commentaires et publication de la version finale

Les commentaires peuvent être envoyés à consultations@osfi-bsif.gc.ca d’ici le 30 août 2024.

Ceux-ci serviront à rédiger la version finale de la ligne directrice et des relevés réglementaires.

Une synthèse des commentaires reçus, accompagnée des réponses du BSIF, sera publiée en parallèle de la version finale de la ligne directrice, en novembre 2024.

La version révisée de la ligne directrice ainsi que les exigences connexes en matière de déclaration entreront en vigueur le 1er avril 2025, indique le BSIF.

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Les conseillers et les gestionnaires de fonds sont prêts pour T+1 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-conseillers-et-les-gestionnaires-de-fonds-sont-prets-pour-t1/ Fri, 24 May 2024 12:15:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100939 Il est possible de réduire les risques en raccourcissant le cycle de règlement, déclare le responsable du CCMA.

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Les professionnels de la conformité, de la garde et des opérations de back office ont travaillé d’arrache-pied pour préparer leurs systèmes à la transition vers le règlement des transactions le jour suivant, connu sous le nom de T+1.

En conséquence, les gestionnaires de portefeuille et les conseillers en services financiers estiment que la transition sera relativement fluide.

« À part l’argent qui arrive un jour plus tôt, cela ne change pas grand-chose, affirme Liz Simmie, co-fondatrice de Honeytree Investment Management, une boutique de gestion d’actifs basée à Toronto. Je ne pense pas que la plupart des gens remarqueront [à moins qu’ils ne soient] activement impliqués dans le trading. »

« Nous allons probablement continuer à fonctionner de la même manière, appuie Robert Cavallo, gestionnaire de portefeuille principal, actions nord-américaines, chez RBC Gestion mondiale d’actifs à Toronto. Nous ne rencontrons généralement pas de problèmes de rachat nécessitant des transactions rapides. Nous gardons un bon équilibre de liquidités en main pour couvrir tout problème à court terme. »

Les transactions effectuées au Canada à partir du 27 mai seront réglées en un jour ouvrable au lieu de deux, ce qui sera également le cas pour les transactions effectuées aux États-Unis à partir du 28 mai. (Le 27 mai est un jour férié aux États-Unis et les marchés seront fermés.)

Le 28 mai au Canada et le 29 mai aux États-Unis seront des dates de règlement double, où les transactions des 24 mai et du jour précédent seront réglées.

Le raccourcissement de la période de règlement « est une bonne amélioration du service client, estime Madeline Woodhead, conseillère en gestion de patrimoine chez Financière Banque Nationale — Gestion de patrimoine à St. Catharines, en Ontario. Cela nous permet de finaliser une interaction plus rapidement. »

Robert Cavallo ne compte pas négocier différemment après le changement, sachant que ses fonds disposent d’une liquidité adéquate (2 % à 3 % de liquidités, selon le fonds). « Le jour férié américain a tendance à être une journée calme pour le marché, ajoute-t-il, donc ce n’est probablement pas une journée perturbatrice [pour la transition] — touchons du bois. »

Madeline Woodhead convient que le Memorial Day américain est historiquement calme. Elle ne prévoit pas non plus de négocier différemment. Cependant, elle vérifiera le statut de la transition de règlement si, par exemple, elle recevait l’approbation le 27 mai pour clôturer une succession et devait la liquider ce jour-là. Mais généralement, la plupart de ses clients sont dans des portefeuilles modèles, et « nous pouvons ajuster ce que nous faisons » en matière de trading, souligne-t-elle.

Josh Sheluk, gestionnaire de portefeuille et directeur des investissements chez Verecan Capital Management à Burlington, en Ontario, rapporte n’avoir reçu aucune question de la part des clients concernant T+1. Il sert principalement des retraités, des pré-retraités et des propriétaires d’entreprise.

« Ce n’est pas très pertinent pour la plupart de nos clients, car peu d’entre eux comptent sur leur portefeuille d’investissement pour financer une urgence, où T+1 par rapport à T+2 serait vraiment une considération », explique-t-il.

Josh Sheluk ajoute que, quels que soient les termes du règlement, il structure les portefeuilles des clients pour minimiser le besoin de rachats urgents de titres. « Nous constituons un fonds d’urgence pour les clients, et souvent cela se traduira par une petite somme sur leur compte bancaire où les périodes de règlement sont sans importance », dit-il.

Sam Rook, gestionnaire de portefeuille et associé directeur chez Quintessence Wealth à Toronto, pense que les conseillers en services financiers devraient mettre en place un processus de négociation solide, quelle que soit la durée du cycle de règlement, afin de minimiser les risques.

Ce processus commence par la définition des attentes des clients concernant le délai nécessaire pour les retraits de titres.

« Vous ne voulez pas qu’un client qui a une transaction immobilière qui se règle aujourd’hui vous appelle et dise “J’ai besoin de 200 000 $ maintenant”, constate Sam Rook. Vous voulez que votre client soit prêt à dire : “J’ai une transaction qui se termine et je dois le dire à Sam deux semaines à un mois à l’avance.” »

Sam Rook s’assure également que lorsqu’il vend un titre pour en payer un autre, le règlement est complet avant qu’il ne fasse la deuxième transaction. « Nous attendons toujours que l’argent arrive en premier, plutôt que de le faire et d’espérer pour l’argent, car parfois il se perd », déclare-t-il.

« Une décision de portefeuille d’investissement prise sous la contrainte conduit à des erreurs. »

Le Canada et les États-Unis sont passés à une norme de règlement T+2 en 2017, et ni Madeline Woodhead ni Robert Cavallo ne se souviennent d’incidents à ce moment-là.

« Une grande partie de [la transition] se passe en coulisses. Nous travaillons en étroite collaboration avec notre support de trading, et la communication se fait très facilement, assure Robert Cavallo. S’il y a des problèmes, je ne pense pas qu’il sera difficile de les résoudre en temps opportun. »

Madeline Woodhead se souvient que le résultat du passage à T+2 était positif. Tout le monde était agréablement surpris lorsque les produits d’une vente arrivaient plus tôt que prévu. Elle s’attend à une transition tout aussi fluide cette fois-ci.

Les régulateurs ont décidé de raccourcir le cycle de règlement après les perturbations du marché survenues après le début de la pandémie en mars 2020 — et à nouveau lors de la montée en flèche des actions mèmes en 2021.

« Chaque fois que vous raccourcissez un cycle de règlement, vous réduisez les risques », soutient Keith Evans, directeur exécutif de l’Association canadienne des marchés de capitaux (ACMC), lors d’un webinaire organisé récemment par Credo Consulting L’ACMC coordonne le passage à T+1.

Keith Evans affirme qu’un autre avantage de la période de règlement raccourcie est que les courtiers du côté vendeur peuvent réduire leur garantie affichée d’environ 40 %.

Au 30 avril, L’ACMC estime que plus de 76,5 % des fonds communs de placement qui se règlent actuellement sur une base T+2 passeront à T+1. (Par exemple, tous les fonds communs de RBC GMA passeront à T+1.)

De plus, tous les titres non-fonds qui se règlent actuellement en T+2, tels que les fonds négociés en Bourse (FNB), les actions et les obligations, passeront à T+1. Les bons du Trésor, les fonds monétaires et les options se règlent déjà en T+1 ou moins. Le site web de l’Association canadienne des marchés des capitaux (ACMC) dresse la liste de tous les actifs qui passeront à T+1 et comprend également une FAQ à l’intention des conseillers.

Liz Simmie suggère que l’indifférence des clients à ce sujet pourrait indiquer que les conseillers en services financiers effectuent leur travail. « Le client de détail moyen paie des conseillers pour comprendre ces choses, rappelle-t-elle. J’utilise toujours une analogie avec le dentiste — je me fiche de savoir combien de jours il faut pour envoyer un objet à un laboratoire dentaire ; c’est le problème du dentiste. »

Quels problèmes pourraient survenir ?

Le taux moyen d’échec des transactions pourrait passer de 2,9 % à 4,1 % après le passage à T+1, prévient Keith Evans. Cependant, les échecs sont plus susceptibles de se produire dans les petites entreprises et avec les courtiers, plutôt qu’avec les dépositaires ou les investisseurs.

Géographiquement, les investisseurs en Europe et en Asie se sont déclarés moins préparés au passage à T+1 qu’en Amérique du Nord, déclare Keith Evans. (Le Mexique et l’Argentine passeront également à T+1 le 27 mai.)

Il ajoute que jusqu’à 51 % des exceptions de trading devraient être traitées manuellement après le passage à T+1, avec une utilisation maximale de la remédiation manuelle pour le prêt de titres et l’ouverture de comptes.

Josh Sheluk n’est pas trop préoccupé.

« On pourrait nous dire demain que le règlement est revenu à T+3, et nous nous en sortirions », assure-t-il. Si quelque chose ne va pas avec T+1, « la seule chose que nous devons vraiment savoir en arrivant au bureau ce jour-là est : “Quelle est la période de règlement ?” »

Avant la transition, l’ACMC recommande aux équipes de conformité et d’exploitation de revoir leurs besoins de liquidité et de mettre en place un plan de continuité des activités. Après la transition, l’organisation recommande de revoir les comptes clients ayant des titres à la fois en T+1 et en T+2 et de rechercher des effets négatifs inattendus.

L’ACMC indique également qu’un gestionnaire de fonds communs de placement à T+2 pourrait choisir de passer à T+1 après le 27 mai, et vice versa. « Bien qu’il soit plus probable que les fonds T+2 passent plus tard à T+1 que de passer de T+1 à T+2, dans les deux cas, les gestionnaires de fonds doivent faire connaître le changement largement et publiquement aux courtiers, aux conseillers et aux plateformes en ligne », a déclaré l’organisation dans sa FAQ.

Selon un rapport de Moody’s, les gestionnaires d’actifs des marchés à T+2 qui souhaitent accéder aux marchés à T+1 devront financer les ordres d’achat un jour avant que leurs clients ne soient tenus de déposer des fonds auprès du gestionnaire, ce qui entraînera pour eux des risques de liquidité supplémentaires.

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Gestion de Placements TD lance de nouveaux FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/gestion-de-placements-td-lance-de-nouveaux-fnb/ Tue, 30 Apr 2024 10:50:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100164 PRODUITS – Afin d’offrir aux investisseurs une solution pour gérer leurs flux de liquidités.

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Gestion de Placements TD (GPTD) ajoute six nouveaux fonds négociés en Bourse (FNB) à gestion active à sa gamme complète de titres à revenu fixe. Les FNB d’obligations à échéance cible TD, qui sont négociés à la Bourse de Toronto depuis le 9 avril, bénéficieront de la diversification et de la gestion professionnelle de l’équipe Titres à revenu fixe, GPTD.

Il y a ainsi trois FNB d’obligations canadiennes à échéances cible TD :

  • le FNB d’obligations de qualité investissement à date cible 2025 TD (TBCE) ;
  • le FNB d’obligations de qualité investissement à date cible 2026 TD (TBCF) ;
  • et le FNB d’obligations de qualité investissement à date cible 2027 TD (TBCG).

Ainsi que trois FNB d’obligations américaines à échéances cible TD :

  • le FNB d’obligations américaines de qualité supérieure à date cible 2025 TD (TBUE.U) ;
  • le FNB d’obligations américaines de qualité supérieure à date cible 2026 TD (TBUF.U) ;
  • et le FNB d’obligations américaines de qualité supérieure à date cible 2027 TD (TBUG.U).

Ces produits permettent notamment aux investisseurs d’investir en dollars canadiens ou américains dans des obligations de sociétés de qualité investissement, en choisissant un FNB et une année d’échéance.

Grâce à leur échéance comparable à celle d’une obligation, ils offrent également la possibilité aux investisseurs d’harmoniser leurs besoins de flux de liquidités avec la date d’échéance connue du FNB tout en cherchant à réduire la sensibilité aux variations des taux d’intérêt à l’approche de l’échéance du FNB.

La solution vise à offrir une diversification en investissant dans un panier d’obligations de différents émetteurs et secteurs, ce qui pourrait contribuer à un portefeuille de titres à revenu fixe plus résilient.

De plus, la gamme offre aux investisseurs la possibilité de modifier la répartition de leur portefeuille en fonction de leurs besoins, grâce à la souplesse des FNB qui se négocient pendant les heures d’ouverture normales des marchés.

« Ce lancement met en lumière la valeur de nos capacités exclusives de recherche indépendante sur le crédit et offre aux investisseurs à la recherche de taux attrayants », estime Michael Augustine, directeur général et chef, Titres à revenu fixe et Gestion des actifs et des passifs, GPTD.

Chacun des FNB d’obligations à échéance cible TD cherche à procurer un revenu régulier et à préserver le capital en investissant principalement dans un portefeuille d’obligations de sociétés de qualité investissement.

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FNB de CEIE : composer avec la nouvelle ère réglementaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-de-ceie-composer-avec-la-nouvelle-ere-reglementaire/ Wed, 10 Jan 2024 11:16:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98365 FOCUS FNB -Notamment en ce qui a trait aux normes de liquidité.

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Les FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé (CEIE) gagnent en popularité dans le paysage financier canadien, alliant les caractéristiques traditionnelles d’un compte d’épargne à la souplesse et à l’accessibilité d’un fonds négocié en Bourse (FNB).

Cependant, les récents développements réglementaires du Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) suggèrent des changements pour ces instruments de placement.

Pour renforcer la stabilité et la résilience du système financier canadien, le BSIF a maintenu ses principes fondamentaux en matière de normes de liquidité. Cette décision a une incidence sur les normes de liquidité visant les sources de financement de gros assorties à des caractéristiques semblables à celles du financement de détail, comme les FNB de CEIE.

En bref, les institutions de dépôt qui sont les contreparties de ce financement seront désormais tenues de détenir suffisamment d’actifs liquides de haute qualité, comme des obligations d’État à court terme, pour couvrir tous les soldes des FNB de CEIE qui peuvent être retirés en moins de 30 jours.

Selon les professionnels de l’industrie, ce règlement, qui doit être mis en œuvre d’ici le 31 janvier 2024, pourrait entraîner une baisse des rendements offerts par les FNB de CEIE à mesure qu’ils s’ajustent aux nouvelles exigences.

Il est important de se rappeler que les changements réglementaires font partie de l’évolution naturelle de tout produit financier novateur. La réglementation suit souvent les innovations, fournissant les mécanismes de contrôle nécessaires, en particulier dans les secteurs nouveaux et en développement du marché financier.

Elle offre l’occasion de peaufiner ce qui fonctionne et de s’attaquer aux vulnérabilités potentielles, ce qui contribue en fin de compte à la viabilité à long terme et à la crédibilité des produits financiers.

Malgré ces changements, les principaux avantages des FNB de CEIE demeurent intacts. Ces fonds continuent d’offrir une combinaison d’avantages, dont la liquidité et la commodité d’une structure de FNB combinée à la stabilité et au potentiel de rendement d’intérêt d’un compte d’épargne à taux d’intérêt élevé.

Comprendre les notions de base entourant les FNB de CEIE

Contrairement aux FNB traditionnels qui détiennent habituellement des actions, des obligations ou des produits de base comme des commodités, les FNB de CEIE investissent principalement dans des comptes en espèces à haut rendement portant intérêt qui sont détenus auprès de grandes banques canadiennes.

Cette structure leur permet d’offrir des taux d’intérêt concurrentiels tout en offrant la liquidité et la facilité de négociation associées aux FNB.

L’un des principaux mécanismes des FNB de CEIE est leur valeur liquidative (VL), qui est généralement fixée à 50 $. Les intérêts sur ce prix s’accumulent régulièrement au fil du temps, reflétant la valeur croissante des comptes en espèces sous-jacents.

Ensuite, à intervalles réguliers (habituellement mensuels), les intérêts courus sont distribués aux investisseurs et la valeur liquidative est ramenée à 50 $. Ce cycle offre un modèle clair et prévisible de croissance et de versement pour les investisseurs, tout en éliminant presque entièrement la volatilité en tant qu’instrument de placement sans durée.

Les taux d’intérêt des FNB de CEIE sont particulièrement dignes de mention, surtout dans le contexte financier actuel. Étant l’un des rares produits qui profitent de la hausse des taux d’intérêt, semblable aux obligations à taux variable, les rendements des FNB de CEIE suivent de près les changements de taux directeur de la Banque du Canada.

À l’heure actuelle, la plupart des FNB de CEIE offrent des rendements bruts annualisés d’environ 5 %. Il s’agit d’une option attrayante pour les investisseurs à la recherche de rendements plus élevés sur les placements en espèces, associée à la souplesse nécessaire pour accéder facilement à des positions et en sortir, grâce à la faible marge et aux coûts de transaction typiques du processus de création et de rachat des FNB. L’investisseur doit également tenir compte de l’effet des frais de courtage lorsqu’il achète et vend des parts de FNB de CEIE.

FNB de CEIE par rapport aux autres équivalents de trésorerie

Les FNB de CEIE offrent une solution de rechange moderne pour la gestion de trésorerie, grâce à ses avantages tangibles par rapport aux options traditionnelles comme les fonds communs de placement du marché monétaire et les certificats de placement garanti (CPG).

Les FNB de CEIE se distinguent cependant des fonds du marché monétaire par leur plus grande flexibilité. La structure des FNB permet la négociation intrajournalière, ce qui offre la chance aux investisseurs d’acheter et de vendre tout au long de la journée de négociation, contrairement aux fonds communs de placement du marché monétaire, où les opérations ne sont habituellement exécutées qu’à la fin de la journée. Cette fonction permet aux investisseurs de réagir rapidement aux changements du marché ou aux besoins immédiats en liquidités.

De plus, les FNB de CEIE ont généralement des ratios de dépenses inférieurs à ceux des fonds du marché monétaire, ce qui en fait un choix moins cher. En ce qui concerne le risque, bien que les fonds du marché monétaire soient considérés comme des placements à faible risque, ils comportent un certain degré de risque de crédit puisqu’ils peuvent comprendre des actifs comme des billets à ordre et des papiers commerciaux. En revanche, les FNB de CEIE investissent principalement dans des comptes institutionnels à haut rendement et portant intérêt auprès de grandes banques, ce qui offre un profil de risque plus sûr.

En ce qui concerne les CPG, ils offrent actuellement des taux concurrentiels, certaines institutions permettant aux investisseurs de fixer un taux sans risque pouvant atteindre 5,65 % pendant un an. Le principal avantage des CPG réside dans la certitude du taux, qui demeure fixe pour la durée du CPG. De plus, ils sont assurés par la Société d’assurance-dépôts du Canada (SADC), alors que les FNB de CEIE ne le sont pas.

Les CPG ont toutefois également un désavantage, qui est lié à la liquidité. Si un investisseur doit accéder rapidement à des fonds, le rachat d’un CPG pourrait être difficile et entraîner des pénalités. Les FNB de CEIE, à l’inverse, offrent l’avantage d’une facilité en matière de liquidité. Ils peuvent être achetés et vendus rapidement à partir de n’importe quel compte de courtage, ce qui offre aux investisseurs une souplesse et un accès à leurs fonds sans risque de pénalité.

Utilisation des FNB de CEIE dans un portefeuille de placements

La période prolongée de faibles taux d’intérêt au cours de la dernière décennie a amené de nombreux investisseurs et conseillers à négliger les liquidités en tant que catégorie d’actif traditionnelle, favorisant souvent les actions et les obligations.

En quête de rendements plus élevés, les investisseurs ont eu tendance à prendre plus de risques de crédit et de duration en ce qui concerne les placements en titres à revenu fixe. Toutefois, cette stratégie s’est révélée difficile en 2022 et 2023, alors que la hausse des taux d’intérêt a entraîné d’importantes réductions des indices obligataires globaux canadiens.

Le bon côté de ce scénario est la résurgence des liquidités en tant que composante viable d’un portefeuille de placements bien équilibré, d’autant plus que le taux directeur s’établit maintenant à 5 %.

Les liquidités sont redevenues une option attrayante, en particulier pour les investisseurs en phase de retrait de leur parcours de placement. Elles servent de tampon contre la volatilité observée dans les pondérations en actions et en titres à revenu fixe, assurant stabilité et sécurité.

Les FNB de CEIE offrent aux investisseurs un moyen continu de rééquilibrer leurs portefeuilles, grâce à leur liquidité élevée.

De plus, les FNB de CEIE procurent un revenu mensuel, ce qui est une caractéristique particulièrement avantageuse pour les personnes qui comptent sur leurs placements pour des flux de trésorerie réguliers.

Plus important encore peut-être, les FNB de CEIE ne présentent pratiquement aucune volatilité, un facteur clé pour les investisseurs qui recherchent la stabilité dans un climat financier incertain.

À une époque où le potentiel de diversification des obligations est remis en question, une alternative au portefeuille traditionnel « 60/40 » composé peut-être de 60 % d’actions, de 30 % de titres à revenu fixe et de 10 % d’équivalents de trésorerie comme un FNB de CEUE pourrait être une alternative viable, accessible et à faible coût.

Exploiter la puissance des FNB de CEIE : un dernier point de vue

Les principaux atouts des FNB de CEIE, notamment leur capacité à fournir des liquidités, un revenu régulier et une volatilité minimale, en font une option attrayante pour les investisseurs qui recherchent une approche équilibrée pour la planification financière.

De plus, le paysage en évolution de ce type de placement au Canada, façonné par les récents changements réglementaires et les conditions du marché, souligne l’importance de l’éducation et de la recherche continues.

L’industrie des FNB, en particulier le segment des FNB de CEIE, est très concurrentielle et en constante évolution. Par conséquent, il est essentiel de magasiner et de comparer différents FNB de CEIE pour trouver ceux qui répondent le mieux à vos besoins particuliers.

Pour les investisseurs et les conseillers qui envisagent des FNB de CEIE, il est donc crucial de se tenir au courant des derniers développements dans ce créneau. Pour tirer parti du segment du marché canadien des FNB, vous devez bien comprendre les divers produits disponibles et la façon dont ils correspondent à vos objectifs de placement et à ceux de vos clients.

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L’offre de fonds alternatifs s’élargit https://www.finance-investissement.com/edition-papier/focus-sur-lindustrie-des-fcp/loffre-de-fonds-alternatifs-selargit/ Mon, 16 Oct 2023 04:25:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96677 Les besoins de vérifications diligentes aussi.

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Le paysage des placements alternatifs pour les conseillers s’adressant aux particuliers a considérablement changé au ­Canada récemment.

Une tendance lourde se fait sentir. Pendant près d’une décennie, seules quelques firmes canadiennes spécialisées employant des stratégies nichées occupaient une place dominante dans ce segment de marché relativement petit, surtout dans les placements privés.

Or, on observe désormais de plus en plus d’offres de placements de la part de grandes firmes canadiennes et mondiales, qui cherchent à prendre une place de plus en plus importante dans ce marché en croissance.

Quels sont les avantages, les inconvénients et les conséquences de cette tendance ?

Ces dernières années, plusieurs événements au sein de fonds investissant dans des actifs privés ont eu des conséquences délicates pour les conseillers et les investisseurs.

D’abord, d’importantes demandes de rachats auprès de sociétés telles que ­Romspen ou Ninepoint ont forcé ces manufacturiers à suspendre les rachats pour de longues périodes, à scinder des fonds entre les investisseurs souhaitant quitter le navire et ceux désirant maintenir leurs positions ainsi qu’à modifier les termes des placements afin que la liquidité offerte soit plus alignée avec la capacité réelle des fonds de l’honorer.

On ne peut pas également ignorer le scandale Bridging Finance. Ce fonds torontois, censé effectuer des prêts privés commerciaux de premier rang à court terme de nature relativement sécuritaire, a fait l’objet d’une mise sous séquestre par la ­Cour supérieure de l’Ontario (CSO) à la suite d’une enquête de la ­Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) en avril 2021.

Dans la foulée de cette enquête, diverses allégations de prises de risque indues, de fausses informations communiquées au public et aux investisseurs, de pertes potentielles sur investissement cachées sous le tapis et d’irrégularités ont fait surface. Des poursuites sont désormais intentées contre les vérificateurs, actionnaires, gestionnaires, assureurs, divers emprunteurs et certains anciens employés de ­Bridging pour plus de trois milliards de dollars. Les parts des fonds ­Bridging ne peuvent toujours pas être négociées, aucune distribution aux investisseurs individuels n’a été ordonnée par la cour et le dossier traîne en longueur devant les tribunaux. Cet événement est l’exemple type de ce qui peut mal tourner avec un fonds privé, minant la confiance générale du public investisseur envers ce type de placement.

Un avantage pour la communauté des conseillers en services financiers de l’arrivée de gros acteurs tels que ­Hamilton Lane ou ­UBS, pour ne nommer que ­ceux-ci, est que ces sociétés ont une structure de gouvernance robuste. De nombreux investisseurs institutionnels ont déjà effectué des exercices de diligence raisonnable complets avant de placer auprès d’elles.

Un autre avantage est qu’elles peuvent donner une diversification géographique, sectorielle, de taille de transactions, et d’actifs que des acteurs canadiens spécialisés ne peuvent offrir. On ne saurait s’en plaindre.

La majorité des fonds canadiens d’actifs privés investissent principalement au ­Canada et, au mieux, étendent également leurs activités au marché américain. D’un point de vue sectoriel, une nette surreprésentation de fonds effectuant des prêts privés est active dans le secteur immobilier (Trez Capital, ­Romspen, ­River ­Rock ­Capital, Westbor0 Investment, ­Hazelview ­Investments, CMLS Frontenac, Equiton, ­Avenue ­Living, etc.) Même ­RBC, qui a lancé un fonds d’immobilier avec pour ­sous-conseiller ­QuadReal, le bras immobilier de la ­British Columbia Investment Management Corporation, vise un fonds 100 % investi dans le marché canadien. Bien que notre marché immobilier soit robuste et semble soutenu de manière constante par une immigration importante qui devrait perdurer, les conseillers qui souhaiteraient obtenir une diversification dans d’autres secteurs privés que l’immobilier canadien ont des choix limités.

Prudence nécessaire

Cela dit, malgré l’importance de ces organisations, il faut être prudent avant de plonger tête première dans de grands acteurs du secteur alternatif.

Des sociétés d’envergure mondiale peuvent tenter leur chance sur le marché de détail canadien sans que des garanties claires de leur pérennité ne soient assurées. Si le ballon d’essai ne fonctionne pas, qu’elles n’attirent pas suffisamment d’actifs ou que leurs activités au pays ne sont pas assez rentables, elles pourraient se soustraire en toute impunité à leurs responsabilités à l’égard des investisseurs. Cela s’est produit avec bon nombre de gestionnaires de fonds de couverture mondiaux lors de la crise financière de 2008.

On peut aussi se questionner sur les motivations d’un grand acteur à tenter de percer le marché de détail canadien, qui est relativement petit par rapport à d’autres à travers le monde. La société qui tente de se développer par l’intermédiaire d’une filiale au ­Canada ­fait-elle de bonnes affaires ailleurs ? ­A-t-elle fait l’objet de controverses ou de rachats importants à l’étranger ? ­Il n’y a pas forcément de mauvaise intention, mais il est sain de se poser la question.

On ne peut se fier aveuglément au fait que de savants investisseurs ont examiné la chose avant nous et que les placements conviennent forcément aux clients. Plusieurs vérifications diligentes sont nécessaires.

Par exemple, la structure de frais doit être examinée. En sus des frais de gestion du fonds canadien, il peut être pertinent de valider si des frais ­sous-jacents sont présents, par exemple si des ­sous-conseillers gèrent certains segments de la stratégie (fonds de fonds). On n’a parfois l’heure juste que lorsque l’on creuse la question ­au-delà des aperçus ou fiches d’informations de fonds. Ultimement, comme pour tout placement, les frais doivent être raisonnables, et le rendement net des frais également.

La structure de gouvernance doit être révisée. Qui calcule la juste valeur marchande du fonds ? À quelle fréquence ­est-elle vérifiée par un vérificateur externe ? ­Est-ce qu’une ou plusieurs sociétés tierces examinent les valorisations de manière indépendante, en plus des vérificateurs ? ­Comment le comité d’investissement choisit-il les placements, et quelle est sa composition ? ­Est-ce qu’un comité de surveillance composé en majorité de représentants externes à la société est en place pour superviser le travail du comité de placement et les activités ?

Enfin, la structure du fonds est également importante. Le gardien de valeurs ­est-il sérieux, tout comme le fournisseur de services administratifs ? ­Le fonds ­est-il distribué par un manufacturier canadien crédible ? ­Existe-t-il un fonds maître à l’étranger et si oui, où ­est-il domicilié et auprès de quelle société ? ­Qui supervise les transactions entre le fonds maître et le fonds local dans lequel l’argent des clients se trouve ?

Évidemment, les questions relatives à la stratégie d’investissement, aux gestionnaires, à leur rémunération, à l’historique, aux rendements et aux divers risques, comme pour tout placement, se doivent d’être posées.

Une étude de cas récemment observée dans le marché est l’arrivée de Blackstone dans le marché de détail, un des plus gros, sinon le plus gros gestionnaire d’actifs privés au monde. Forte d’une réputation qui la précède grâce à de bons résultats et à une forte croissance, cette société américaine pique certainement la curiosité.

Blackstone a fait l’objet d’importants rachats l’automne dernier de la part d’investisseurs asiatiques. Elle a dû suspendre temporairement les rachats. C’est normal, si les rachats excèdent la liquidité disponible du fonds. En soi, ce ne doit pas être un événement inquiétant.

Cela dit, il appert que de nombreux rachats ont été effectués parce que les fonds immobiliers Blackstone n’ont pas connu de baisse en 2022, contrairement à d’importantes corrections dans les titres immobiliers de sociétés publiques aux ­États-Unis, et certaines autres, plus légères, dans de nombreux fonds privés d’immobilier. Des investisseurs ont voulu effectuer un arbitrage entre des fonds à profit et d’autres à perte pour une catégorie d’immeubles ­sous-jacents similaire, en vendant les fonds ­Blackstone afin de générer des liquidités pour réinvestir ailleurs.

Aussi, ­Blackstone s’amène sur le marché canadien sans être distribuée par un manufacturier existant, avec une structure reconnue par les canaux de distribution habituels du pays.

Cela nous amène à nous interroger sur certains éléments. Pourquoi, avec sa taille, ­Blackstone veut-il lever des fonds au ­Canada ? ­La valorisation des fonds ­Blackstone ­aurait-elle dû connaître une certaine correction en 2022, à l’instar d’autres fonds immobiliers, publics comme privés ? Blackstone se lance seule sur le marché canadien, sans devenir ­sous-conseillère d’un manufacturier canadien établi. Qui jouera le chien de garde pour les épargnants canadiens ? ­Finalement, certains fonds de ­Blackstone, malgré leurs résultats et leur taille, sont tout jeunes et n’ont même pas cinq ans d’historique. ­La firme a bien un long historique, mais pas nécessairement leurs stratégies actuelles. Et, il faut le dire, les marchés privés ont eu la cote depuis plusieurs années. Dans l’immobilier, Blackstone a privilégié l’industriel et le multi-résidentiel, qui ont particulièrement bien performé. Cela résulte certes de prises de positions avisées, mais aussi d’un vent arrière important. ­Poser ces questions ne signifie pas que l’on croit qu’il y a anguille sous roche. Elles ne relèvent pas de la théorie du complot. Mais ces questions méritent d’être abordées, et ­Blackstone peut être ou ne pas être pertinente pour investir l’épargne de nos clients. Ce n’est pas uniquement la taille de l’émetteur qui le déterminera, mais l’ensemble des critères relatifs à un placement.

Le bonheur des uns fait souvent le malheur des autres. Si cette tendance s’inscrit dans la durée, cela aura certainement un effet sur l’écosystème des fonds privés canadiens. Les initiatives pour aider les gestionnaires de fonds alternatifs canadiens à réunir des actifs n’ont pas toujours été un franc succès — il est difficile d’imaginer que cela pourra aider.

Par exemple, ­AGF a lancé en 2021 sa fiducie de crédit privé avec ­SAF comme ­sous-conseiller. Les actifs nets totaux du fonds sont d’un peu plus de 65 millions de dollars (M$).

Mackenzie a elle aussi lancé un fonds en 2020 avec Northleaf à titre de ­sous-conseiller. Moins de 40 M$ d’actifs ont été récoltés dans cette stratégie.

On peut se demander si ces deux sociétés canadiennes bien établies et disposant de relations solides et durables avec le marché de détail canadien s’attendaient à recueillir aussi peu d’actifs dans une catégorie pourtant en croissance.

L’attrait de ces stratégies pour le marché de détail passe ­peut-être par une combinaison de fournisseurs externes mondiaux réputés et d’un manufacturier canadien tout aussi fiable. Il semble que c’est le pari que fait ­BMO ­Gestion mondiale d’actifs avec ­Partners ­Group, le plus récent lancement à voir le jour. Voyons où cela nous mènera.

Vincent Grenier-Cliche est gestionnaire de portefeuille, CIM.

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Engouement pour les FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits/engouement-pour-les-fnb-de-comptes-depargne-a-interet-eleve/ Mon, 16 Oct 2023 04:18:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96670 GUIDE DES FNB - On ne doit pas en sous-estimer les coûts, y compris ceux de négociation.

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La hausse brutale des taux d’intérêt depuis mars 2022, conjuguée à des marchés boursiers volatils, a popularisé les solutions de gestion de trésorerie pour les clients, comme les fonds négociés en Bourse (FNB) de comptes d’épargne à intérêt élevé (FNB de ­CEIE).

Pour les sept premiers mois de 2023, ces ­FNB ont connu des créations nettes de 4,9 milliards de dollars (G$), soit 37 % des créations nettes de ­FNB canadiens de titres à revenu fixe, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Au 31 juillet, 20 G$ étaient investis au ­Canada dans ce type de ­FNB, ce qui correspond à 18,4 % des ­FNB canadiens de titres à revenu fixe. « ­Au début de 2022, ces ­FNB représentaient 6,2 milliards ou 7 % des actifs à revenu fixe », précise ­Daniel Straus, directeur, recherche sur les ­FNB et les produits financiers à ­BNMF.

Ces produits sont attrayants, car ils comportent très peu de risque, leur actif ­sous-jacent étant des comptes à intérêt élevé détenus auprès de banques canadiennes ou coopératives de crédit. Ces FNB ont généralement une duration nulle, ils s’ajustent immédiatement aux mouvements des taux d’intérêt et sont très liquides.

À la fin de juillet, la plupart payaient 5,30 % de rendement annualisé net de frais de gestion. Le taux directeur de la Banque du ­Canada se situait alors à 5 %. « ­Les rendements de ces fonds sont nettement plus élevés que la plupart des fonds et ­FNB de marché monétaire, car les banques se financent avec ces dépôts. Les taux s’ajustent avec la hausse des taux directeurs, ce qui a motivé les investisseurs à remplacer une bonne part de leurs obligations par ces ­FNB », constate Daniel Straus. Il existe au Canada une dizaine de ­FNB de ­CEIE (voir le tableau), le plus ancien étant celui lancé en 2013 par Purpose (PSA, avec un ratio des frais de gestion, ou ­RFG, de 0,17 %).

Pour voir le tableau en grand format, cliquer ici.

« ­Il n’y a pas de frais de compte supplémentaires, de limites de transfert, d’exigences de solde minimum ou maximum, ni de taux progressifs sur les ­FNB de liquidités, contrairement aux comptes d’épargne à intérêt élevé ou aux certificats de placement garantis (CPG) proposés par de nombreuses banques », écrit ­Marchés des capitaux CIBC, dans une note sur ces ­FNB.

Par ailleurs, ces outils de placement sont si convoités que trois grandes firmes de courtage à escompte (BMO ­Ligne d’action, ­RBC ­Placements en ­Direct et ­Placements directs ­TD) ne permettaient pas à leurs clients d’en acheter en juillet. Le journaliste du ­Globe and ­Mail ­Rob Carrick déplorait cette situation l’hiver dernier, alors que ces ­FNB sont des produits sûrs où déposer ses liquidité en des temps incertains, ­soulignait-il. La solution de rechange pour ces investisseurs : acheter un fonds commun de placement maison d’épargne à intérêt élevé dont les rendements sont toutefois décents. « Tant que le consensus des analystes n’entrevoit pas de baisses des taux, les investisseurs vont continuer à acheter ces produits. C’est le cas présentement. L’inflation leur semble persistante. Il s’agit ­peut-être d’un biais de récence où l’on pense que la situation va demeurer inchangée », indique ­Daniel ­Straus.

Les actifs du marché monétaire sont utiles quand un client prévoit un achat important dans la prochaine année ou encore pour se constituer un fonds de prévoyance. « ­Pour le portefeuille à long terme, ces outils offrent moins de protection nette de l’inflation. L’incapacité des humains à prédire les rendements boursiers rend également futile l’exercice de sortir du marché pour aller en cash et éviter les périodes négatives en ­Bourse », affirme ­Raymond Kerzérho, chef de la recherche à ­PWL ­Capital. En conservant plus de liquidités et en espérant les déployer au moment opportun, on risque tout simplement de rater les rebonds boursiers toujours plus rapides ces dernières années. « ­Les données démontrent que de rester investi en ­Bourse durant les deux ou trois semaines suivant la première reprise boursière peut faire une très grande différence. Pourtant, ce moment est difficile à prévoir », ajoute ­Daniel ­Straus.

Sous le capot

Avant toute chose, il importe de préciser que les premiers 100 000 $ investis dans un compte d’épargne à intérêt élevé d’une institution de dépôt canadienne sont couverts par la Société d’assurance-dépôts du ­Canada (SADC). Ce peut être une banque à charte ou une société de fiducie. Si c’est une coopérative de crédit, ces dépôts seront assurés par l’­assurance-dépôts provinciale appropriée.

Dans le cas des ­FNB d’épargne à intérêt élevé, même si le fonds détient uniquement des dépôts de grandes banques canadiennes, l’investisseur ne profite pas de l’assurance de la ­SADC. « ­Ces fonds sont donc plus risqués puisqu’ils n’offrent pas cette protection. Mais on pourrait aussi dire qu’ils sont moins risqués, car ils investissent dans plusieurs dépôts d’institutions financières différentes et sont donc mieux diversifiés », nuance ­Daniel ­Straus. « ­Ces dépôts, qu’ils soient détenus par un particulier, une société ou un ­FNB, sont un passif de premier rang au bilan de ces institutions financières. Ils sont listés ­au-dessus des acceptations bancaires, qui sont généralement considérées comme aussi solides que le roc et donc susceptibles d’être remboursés en cas de défaillance de l’institution financière de dépôt », affirme ­Raymond ­Kerzérho.

Il faut toutefois se renseigner sur les titres détenus par ces fonds. De nombreux prospectus de ces FNB de liquidités permettent également d’investir dans des titres de créance à court terme de qualité et des acceptations bancaires. Si les autorités réglementaires resserrent cet automne les normes de liquidité concernant les ­FNB de ­CEIE, les manufacturiers pourraient être tentés d’élargir la gamme d’actifs sous-jacents (voir plus bas). « D’ailleurs, la plupart peuvent désormais, après avoir modifié leur prospectus, acheter des titres du marché monétaire, des obligations à court terme et des bons du Trésor, notamment », fait remarquer ­Daniel ­Straus. Avant d’investir, il faut donc jeter un œil au prospectus et à l’aperçu du fonds.

Par ailleurs, il existe également des fonds communs de placement à intérêt élevé qui permettent aux investisseurs de profiter de cette protection de la ­SADC. « ­La classe F de ces fonds offre des taux d’intérêt plus élevés que la plupart des autres comptes d’épargne à intérêt élevé », constate Raymond Kerzérho.

Comment réagiront ces ­FNB dans un environnement de forte turbulence ? ­On ne peut le savoir avec certitude. Il existe peu d’historiques sur les rendements de ces produits, la plupart ayant été lancés après 2018. « ­On sait toutefois qu’en mars 2020, une période de tension extrême sur les marchés des capitaux, tous les ­FNB à intérêt élevé en circulation sont demeurés stables et se négociaient à leur prix d’émission (50 $ pour ceux en dollars canadiens et 100 $ pour ceux en dollars américains) », relève l’expert de ­PWL.

Autre défi : la négociation du ­FNB ­lui-même. « ­On veut s’assurer d’acheter et de vendre le ­FNB à un prix le plus proche possible de la valeur nette de l’actif (VNA) », observe ­Raymond ­Kerzérho. Cette valeur liquidative s’ajuste quotidiennement pour le jour supplémentaire d’intérêt couru. La VNA redescend tout près du prix d’émission le jour de la distribution mensuelle. Chaque cent payé ­au-dessus de la ­VNA réduit le rendement pour l’investisseur. Même chose à la revente si on vend sous la valeur de la ­VNA.

De plus, un écart entre le prix acheteur et le prix vendeur d’un cent représente une réduction de rendement de 0,02 % par année (prix d’émission de 50 $), mais de 0,24 % si on détient le ­FNB seulement un mois. Il faudra enfin tenir compte de la commission facturée au client s’il y a lieu. Par exemple, des frais de 10 $ à l’achat et de 10 $ à la revente vont diminuer le rendement de 0,2 % par an pour un dépôt de 10 000 $, mais vont l’amputer de 2,4 % si on détient le ­FNB seulement un mois.

Possibles changements réglementaires

Au moment d’écrire ces lignes, le ­Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) n’a pas encore révisé le régime visant les ­FNB d’épargne à intérêt élevé et plus précisément les normes de liquidité. « ­En fait, ce sont les dépôts bancaires qui sont examinés de plus près ici et non les ­FNB ­eux-mêmes. Les manufacturiers ne font que transmettre le rendement du ­sous-jacent aux détenteurs de parts », précise ­Daniel ­Straus.

La popularité croissante de ces produits incite le ­BSIF à évaluer si les normes de liquidité actuelles reflètent bien les risques encourus. Toute révision annoncée en octobre devra être mise en place au plus tard en janvier 2024, soulignait le 19 juillet dernier le ­BSIF dans un communiqué. On y apprend aussi que « … bien que certains produits de financement novateurs puissent présenter des caractéristiques semblables à celles du financement de détail, ils demeurent des sources de financement de gros sans échéance fixe et sans protection d’­assurance-dépôts. Par conséquent, le BSIF s’attend tout de même à ce qu’­entre-temps, les institutions financières gèrent avec prudence le risque de retrait inhérent à ces produits qui pourrait réduire leurs liquidités ». Dans les faits, les rendements de ces ­FNB n’ont pas été touchés à la suite de cette publication, constatent les experts consultés.

Si les normes de liquidité sont resserrées, ces produits pourraient offrir des rendements inférieurs lorsque les modifications entreront en vigueur le 1er janvier 2024. « ­Il n’est pas seulement question d’évaluer le niveau d’adhérence (stickiness) des dépôts, mais également leur qualité. Quand ils sont de la plus haute qualité, les banques n’ont pas à financer ces dépôts de leurs clients au détail avec du collatéral ou des fonds supplémentaires. Si on devait juger ce financement comme étant entièrement institutionnel et donc remboursable en tout temps, cela changerait la donne », souligne Andres Rincon, premier directeur et chef, ventes et stratégie de FNB à Valeurs mobilières TD.

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L’activité sur les FNB d’actions a baissé https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/lactivite-sur-les-fnb-dactions-a-baisse/ Wed, 12 Jul 2023 10:12:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94951 FOCUS FNB - Mais pas celle sur les FNB obligataires.

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Après une année hyperactive de transactions en 2022 sur les titres FNB cotés au Canada, l’année en cours se démarque par une baisse sensible d’environ 7% d’activité mesurée selon la valeur négociée, rapporte une analyse de Marchés des capitaux CIBC. Loin d’être catastrophique, le repli marque un retour aux niveaux de transaction de 2021, qui s’inscrivaient eux-mêmes dans une hausse continue depuis 2018.

« Bien que la liquidité reste assez élevée par rapport aux normes historiques, note l’étude, nous observons que la baisse des volumes peut suggérer une plus grande incertitude de la part des participants au marché. »

Après un bref pic de volatilité en mars dernier, l’activité de négociation sur les titres canadiens cotés en bourse a été relativement modérée au cours des trois derniers mois. Cela coïncide avec une plus faible volatilité des marchés d’actions cette année, ce qui a été associée à des volumes réduits de transactions dans le passé.

Pour sa part, la rotation des FNB a représenté environ 15 % de la valeur échangée depuis le début de l’année, contre une moyenne de 13 % au cours des cinq dernières années. Comparé aux niveaux record de l’année dernière, les volumes de transactions sur les FNB sont en baisse de plus ou moins 8% pour l’année en cours.

Les FNB obligataires font mieux

Dans ce recul généralisé, les FNB obligataires tirent mieux leur épingle du jeu, comme on pouvait s’y attendre après la hausse marquée des taux d’intérêt par les banques centrales. Ainsi, les transactions de FNB obligataires n’ont pas fléchi et ont plutôt poursuivi leur montée engagée en 2022.

Ils ont représenté une part beaucoup plus importante des FNB échangés que les années précédentes. Cette hausse a été sensible surtout dans les titres à très court terme (FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé et de titres à maturité de moins d’un an). Pour l’année en cours, ces produits à très court terme accaparent 39% de la rotation des FNB obligataires et 11% de toute la rotation des FNB, contre seulement 5% l’an dernier.

En contrepartie, les volumes sur les FNB d’actions sont actuellement inférieurs de 15 % à ceux de l’année dernière, ce qui reflète le repli d’activité généralisé des marchés boursiers. « Cela suggère un appétit pour le risque plus limité, selon nous, ainsi que l’attrait des instruments à revenu fixe à ultra-court terme dans l’environnement de taux actuel, » fait ressortir l’étude.

C’est seulement au cours du mois de mars 2023 que l’activité de négociation s’est intensifiée,

un certain nombre de banques américaines et européennes ayant été confrontées à de graves problèmes de liquidité alors que la volatilité du marché a atteint son paroxysme. Depuis, le creux de l’été semble s’être installé un peu plus tôt que d’habitude et l’activité de négociation s’est ralentie.

Liquidité supérieure

Soulignons que les volumes ne sont que l’un des nombreux indicateurs de la liquidité des FNB.

Puisque les FNB sont des fonds ouverts et que les parts peuvent facilement être créées ou rachetées, la liquidité du panier sous-jacent est généralement plus représentative de la liquidité réelle d’un FNB. En d’autres termes, les FNB dont les volumes de transactions sont plus faibles ne sont pas nécessairement moins liquides et les mainteneurs de marché peuvent faciliter les transactions importantes tant que l’exposition sous-jacente du FNB est très liquide.

En règle générale, les FNB sont au moins aussi liquides que leurs paniers de titres sous-jacents. En fait, dans de nombreux cas, les FNB qui font l’objet d’une activité de négociation importante sur le marché secondaire sont en fait plus liquides que le marché sous-jacent.

« Par conséquent, nous considérons les volumes de négociation des FNB comme un indicateur de l’amélioration potentielle de la liquidité offerte par le FNB », note l’étude.

Les chutes dans la valeur totale des transactions ne s’est manifestée que dans les FNB d’actions, secteur où la baisse de 15% reflète le repli d’activité généralisée des marchés boursiers, montre l’étude de CIBC.

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Banque : aucun signe de réémergence d’un choc des liquidités https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/banque-aucun-signe-de-reemergence-dun-choc-des-liquidites/ Fri, 28 Apr 2023 11:08:36 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93375 Selon le BSIF.

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Le chef de l’organisme de réglementation bancaire du Canada a estimé jeudi que, malgré les tensions persistantes sur les liquidités de certaines banques américaines, il ne voyait aucun indice suggérant qu’un choc plus large va réémerger.

Le surintendant des institutions financières, Peter Routledge, a dit avoir l’impression que le marché avait accepté l’idée que les autorités ont stabilisé les problèmes de liquidités.

S’adressant aux médias après avoir prononcé un discours devant l’Economic Club of Canada, Peter Routledge a averti qu’il ne disait pas que les problèmes du secteur étaient complètement réglés, et a rappelé que le problème avec les chocs est qu’on ne sait pas quand ils vont revenir.

Ses commentaires interviennent alors que la First Republic Bank a vu le cours de ses actions chuter cette semaine, après avoir révélé avoir enregistré le mois dernier le retrait de plus de 100 milliards de dollars américains (G$).

La banque de San Francisco est l’une des nombreuses institutions financières à avoir subi les effets d’entraînement après l’effondrement de la Silicon Valley Bank, bien qu’une contagion plus large a été limitée après que les autorités américaines ont accepté de garantir les dépôts de la SVB.

Peter Routledge affirme que les récents problèmes bancaires montrent l’importance, pour les institutions financières, de créer des franchises de dépôt stables qui perdurent et permettent de traverser les hauts et les bas.

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