normes – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 28 May 2024 10:48:27 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png normes – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Rapports de durabilité : BMO et CDPQ se démarquent https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/rapports-de-durabilite-bmo-et-cdpq-se-demarquent/ Tue, 28 May 2024 10:48:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101021 SOMMET FD 2024 - Parmi 195 rapports analysés par des étudiants.

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Les rapports ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) quantifient l’engagement des organisations à l’égard du développement durable. Ils gagneraient à être plus compréhensibles et plus lisibles, afin que les informations qu’ils contiennent reflètent mieux les actions mises en œuvre par les entreprises, selon les étudiants qui ont participé au concours du meilleur rapport de durabilité, mené par Finance Montréal.

Huit équipes d’étudiants en finance ont analysé 195 rapports de durabilité d’entreprises canadiennes dans divers secteurs économiques, des institutions financières à la consommation, en passant par l’énergie.

Pour le secteur bancaire, la Banque de Montréal (BMO) s’est démarquée pour son rapport ESG, avec le Mouvement Desjardins et la Banque TD. La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), Manuvie et IGM Financial se sont distingués dans le secteur financier non bancaire.

Les étudiants étaient invités à évaluer les rapports de durabilité des firmes sur 24 critères ESG, dont 23 imposés par Finance Montréal et un critère de leur choix. Ils ont analysé notamment la clarté des rapports ainsi que le lien entre la performance ESG et la stratégie de l’entreprise. Ils ont vérifié si les rapports comportaient des indicateurs ESG spécifiques, quantitatifs et mesurables.

« L’objectif (du concours) est double : donner l’occasion à des étudiants en finance, comptabilité, développement durable ou en RSE d’aiguiser leurs compétences d’analyse des rapports de durabilité, et encourager les entreprises canadiennes à bien divulguer leurs informations en matière de durabilité », ont signalé les organisateurs du concours.

Leadership et transparence

Les étudiants ont souligné le leadership et la transparence dont BMO fait preuve dans la divulgation de ses données ESG. « Il y a une bonne ligne directrice dans leur rapport. II rassemble tous les critères et il parle aussi beaucoup des objectifs de l’ONU. C’est bien expliqué », dit Julie Ménard, étudiante à l’Université de Sherbrooke, qui a analysé les rapports de durabilité du secteur bancaire avec Judith Viens, Émily Berger, James Proulx et Justin Millette.

Le Mouvement Desjardins a remporté la meilleure note pour six critères, dont la cybersécurité, la diversité et l’inclusion. La lisibilité du rapport et sa richesse en information visuelle (tableaux, graphiques, etc.) ont favorablement impressionné les étudiants.

Résumer les initiatives en développement durable dans un rapport facilement consultable n’est pas évident, selon Gildas Poissonnier, chef du développement durable au Mouvement Desjardins. « Il est difficile de communiquer adéquatement l’ampleur de notre engagement dans les communautés au niveau social. En même temps, il y a beaucoup de choses sur lesquelles on doit divulguer : les sujets climatiques, l’engagement dans le milieu, les relations avec les employés. Il faut couvrir large, mais sans arriver avec une brique qui fait des centaines de pages. »

La Banque TD s’est démarquée quant à elle par la divulgation des risques et opportunités liées la nature. La TD est l’une des rares banques à avoir utilisé les normes Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD) dans son rapport ESG, ont mentionné les étudiants.

Rigueur et clarté

Pour les institutions financières du secteur non bancaire, le rapport de durabilité de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a obtenu le meilleur pointage. Les étudiants qui l’ont évalué (Ali Senhaji Mouhabed, Samuel Leavey, Philippe Michel et Kevin Ponton de l’Université de Sherbrooke) ont souligné sa « grande transparence et sa clarté », ainsi que le lien établi entre la performance ESG et la performance financière, et l’utilisation des normes du Groupe de travail sur l’information financière relative aux changements climatiques (TCFD).

Qu’est-ce qui fait un bon rapport de durabilité ? « La rigueur, la rigueur et encore la rigueur », indique Ani Castonguay, première vice-présidente, Communications et cheffe de la marque de CDPQ. « C’est très important pour nous de communiquer nos actions sur le E, le S et le G et d’améliorer cette divulgation chaque année en ajoutant différents éléments d’informations à notre rapport de durabilité. »

Pour le secteur non bancaire, Manuvie s’est distinguée par la précision de ses indicateurs de performance, la solidité de sa gouvernance et sa prise en compte des risques climatiques, tandis qu’IGM Financial a gagné des points en raison de la clarté de sa divulgation et du suivi de ses indicateurs de performance ESG.

Mentionner les défis

Des étudiants ont mentionné que les rapports de durabilité pourraient être plus compréhensibles. Pour ce faire, ils invitent les organisations à préciser davantage la source de certaines informations, notamment de mieux indiquer le contexte et la provenance des photos utilisées dans les rapports.

Ils signalent également que les entreprises auraient intérêt à mentionner les aspects qui vont moins bien et qu’ils travaillent à améliorer, et pas seulement les bons coups.

Selon PwC, qui a analysé les rapports ESG de 250 grandes entreprises canadiennes en 2023, un tiers (31 %) d’entre elles n’exposent pas leurs problèmes importants et 73 % n’expliquent pas leur façon d’analyser les enjeux ESG et de les intégrer à leur stratégie à long terme.

La divulgation de données fiables et rigoureuses permet d’éviter l’enjeu de l’écoblanchiment dans les rapports de durabilité, qui peut affaiblir la confiance des investisseurs. Selon les organisations présentes, pour assurer la crédibilité les rapports ESG, les entreprises doivent se prêter à des évaluations externes, suivre des normes internationales reconnues et s’appuyer sur une grille démontrant leur performance en matière de durabilité.

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Gagner la confiance des investisseurs https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/gagner-la-confiance-des-investisseurs/ Thu, 16 May 2024 17:23:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100868 SOMMET FD 2024 - Un enjeu de taille pour la finance durable.

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La finance durable est à la croisée des chemins. Malgré les progrès accomplis au cours des 15 dernières années, le chemin à parcourir est long pour passer au prochain niveau tout en s’assurant de gagner la confiance des investisseurs, selon des experts présents au 4e Sommet de la finance durable, les 14 et 15 mai à Montréal.

Cet événement organisé par Finance Montréal réunit plus de 650 décideurs des secteurs financier, bancaire, environnemental, universitaire, de l’assurance et de l’énergie qui réfléchissent à des actions concrètes pour rendre la finance mondiale plus durable.

Il y a urgence disent les spécialistes. Les défis qui guettent la finance durable sont considérables. Le cadre règlementaire a besoin d’être harmonisé. Le vocabulaire de l’investissement durable doit être unifié. Certains concepts doivent être clarifiés. La confiance des investisseurs en dépend.

Cadre réglementaire

L’International Sustainability Standard Board (ISSB), qui a pignon sur rue à Montréal, travaille à concevoir des normes d’information harmonisées pour permettre à l’industrie de parler un même langage. Son PDG, Emmanuel Faber, parcourt le monde pour promouvoir l’adoption des normes ISSB à l’international. L’organisme a publié ses deux premières normes en juin 2023. Pour l’instant, une vingtaine de pays se sont engagés à les adopter, dont le Canada, l’Australie, le Royaume-Uni, le Japon, le Nigeria et Singapour, mais pas les États-Unis. L’Europe utilise quant à elle un autre système, les normes ESRS de l’EFRAG.

La cohérence et l’harmonie, c’est ce qui manque le plus au cadre réglementaire qui régit la finance durable, selon des acteurs du secteur. « En assurance et en finance, nous avons besoin de solutions simples, d’un cadre harmonisé et d’un seul et même vocabulaire », a martelé Jean-François Chalifoux, PDG de Beneva, dans un panel portant sur l’avenir de la finance durable.

L’adoption d’un cadre réglementaire cohérent en finance durable est une priorité pour l’Autorité des marchés financiers (AMF), qui travaille en collaboration avec les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) afin de définir les obligations liées à la divulgation de l’information, encore parcellaire, sur les normes climatiques. « Nous consacrons beaucoup d’efforts à suivre les risques du secteur financier associés à l’intégrité et à la résilience, aux facteurs ESG, au climat et à l’environnement », signale Yves Ouellet, président de l’AMF.

Le travail ne fait que commencer. Pour l’instant, les risques liés au changement climatique monopolisent l’attention de l’industrie financière, car ils sont plus facilement mesurables. Cependant, la prochaine bataille portera sur la définition de normes s’adressant aux risques liés à la biodiversité, précise Charles-Antoine St-Jean, président du Canadian Sustainability Standards Board (CSSB). La finance verte et bleue, axée sur la protection de la nature, de l’agriculture à la pêche en passant par l’exploitation des forêts, constitue le prochain terrain de jeu de la finance durable, selon Hervé Duteil, responsable développement et finance durables de BNP Paribas Amériques.

Les défis sociétaux devront aussi être dans la mire des investisseurs, notamment en ce qui concerne la conduite des affaires et les droits humains, signale Rosa van den Beemt, directrice générale, responsabilité de gérance de BMO Gestion mondiale d’actifs. « Au Canada, nous ne pourrons pas aller chercher les minerais critiques dont nous avons besoin dans la transition énergétique sans considérer les populations autochtones », illustre-t-elle.

Divulgation et greenwashing

En finance durable, le risque de greenwashing, pratique qui consiste à se donner une apparence verte, est bien réel. Il faut le combattre, car il peut dissuader les investisseurs, dit Stéphanie Émond, vice-présidente impact chez FinDev Canada. « Au niveau de la divulgation d’informations en matière de durabilité, on doit trouver une approche qui permet une certaine flexibilité, mais avec de la rigueur », estime-t-elle. Souvent, les entreprises qui soumettent leur premier rapport de durabilité ne savent pas quelles informations au juste elles doivent divulguer, ajoute-t-elle. « Cela mine la confiance des investisseurs dans l’investissement durable. »

La confiance des investisseurs souffre également d’un manque de crédibilité des crédits compensatoires du marché carbone. Il existe plus de 70 critères pour évaluer les émissions de carbone, mentionne Rachel Walsh, stratégiste en produits environnementaux de BMO Marchés des capitaux. Les critères d’intégrité des fournisseurs ne sont pas toujours clairs. Beaucoup de promesses sont faites, mais elles ne sont pas toujours respectées, ajoute la spécialiste. Les crédits carbones sont considérés par certains comme des permis de polluer, tandis que le système de mesure des émissions de carbone est lui aussi sujet à controverse.

Pourtant, la volonté des consommateurs donne le ton. Lors d’un récent sondage mené par Beneva auprès de ses quelque 5000 employés, 80 % se sont dit inquiets face au changement climatique et 90 % ont déclaré être prêts à s’engager dans des actions avec l’entreprise. Jean-François Chalifoux y voit un gage d’espoir pour l’avenir.

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Quelle est la suite pour l’ISSB en matière d’ESG ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/quelle-est-la-suite-pour-lissb-en-matiere-desg/ Mon, 20 Nov 2023 13:15:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97572 Une consultation montre la nécessité de déterminer les prochaines orientations de l'organisation.

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Après avoir publié l’été dernier des normes historiques en matière de divulgation d’informations sur le climat, qui visent à mettre fin à des années de cadres volontaires concurrents, l’International Sustainability Standards Board (ISSB) réfléchit à son avenir.

En juin, l’ISSB a publié deux normes mondiales d’information à l’intention des émetteurs publics. L’objectif est de s’assurer que les entreprises fournissent des informations relatives au développement durable en plus de leurs états financiers. L’ISSB prévoit de mettre en œuvre ces nouvelles normes pour les périodes de déclaration annuelles postérieures au 1er janvier 2024.

Une fois cette initiative réalisée, l’ISSB a mené une consultation sur son programme pour les deux années à venir, ce qui a suscité des centaines de réponses. Nombre de ces réponses recommandaient à l’ISSB de se concentrer d’abord sur la facilitation de l’adoption et de la mise en œuvre de ses normes initiales avant d’élaborer des normes pour de nouveaux domaines ou d’affiner ses normes initiales.

« La meilleure utilisation des ressources de l’ISSB est de soutenir la mise en œuvre [de ses deux premières normes] afin qu’elles puissent avoir un impact constructif sur les marchés de capitaux mondiaux », a déclaré Gestion mondiale d’actifs Scotia dans sa réponse à la consultation.

L’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV) a approuvé les normes de l’ISSB et de nombreux organismes de réglementation des valeurs mobilières dans le monde sont susceptibles de les adopter en conséquence. Cependant, des efforts réglementaires concurrents et un rejet croissant de l’ESG posent un risque pour les divulgations obligatoires.

Le gestionnaire d’actifs Placements NEI, basé à Toronto, estime que malgré la demande mondiale d’informations ESG obligatoires et le consensus croissant sur le fait que ces exigences devraient s’aligner sur les normes de l’ISSB, « il n’est pas acquis que cela se produise réellement, ou que cela se produise efficacement ».

« La résistance croissante à l’investissement basé sur le développement durable et, plus récemment, aux exigences en matière d’information sur le développement durable, a conduit à des préoccupations plus larges sur le marché en ce qui concerne l’information présentée par l’ISSB », souligne NEI.

En plus de la réaction négative à l’égard de l’ESG, les normes de l’ISSB doivent faire face à la concurrence d’autres initiatives politiques mondiales. Dans son mémoire, l’Institut CFA mentionne les normes européennes de reporting sur le développement durable, qui « ont force de loi pour les entreprises européennes et pour celles qui font des affaires en Europe. Les normes de l’ISSB ne bénéficient pas de ce mandat législatif ou réglementaire ».

Selon l’Institut CFA, ce sont les exigences légales en matière de rapports qui détermineront les données que les entreprises collecteront et divulgueront. En attendant, « on ne sait pas exactement comment le paysage réglementaire va évoluer », même si l’OICV a approuvé les normes de l’ISSB et que les régulateurs se concertent sur leur adoption.

L’Institut CFA a laissé entendre que les normes de l’ISSB pourraient avoir du mal à s’imposer, étant donné qu’elles ne représentent pas encore un ensemble complet de normes de durabilité.

À ce stade, l’ISSB doit définir sa mission, affirme l’Institut CFA…

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