Omicron – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 12 Jan 2022 13:09:26 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Omicron – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Omicron : pas d’impact financier pour la BN https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/omicron-pas-dimpact-financier-pour-la-bn/ Wed, 12 Jan 2022 13:09:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=84640 Pour le moment…

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Pour le moment, les perturbations économiques liées au variant Omicron ne devraient pas avoir un impact trop grand sur la Banque Nationale, croit Laurent Ferreira, son président et chef de la direction.

« Quand vous regardez les secteurs les plus touchés, c’est davantage la consommation discrétionnaire et les loisirs, souligne le dirigeant lors d’une présentation virtuelle organisée par RBC Marchés des capitaux. Ce sont des domaines où nous avons une très faible exposition. »

Il a précisé que la situation financière de la majorité de ses clients était bonne. Il a ajouté que l’épargne des ménages est robuste et que le portefeuille de prêts aux entreprises était « bien diversifié ».

Laurent Ferreira a dit qu’il était encore trop tôt pour connaître l’impact financier d’Omicron sur l’économie et les dépenses des ménages. Il prévoit que la ronde de restrictions annoncées par le gouvernement du Québec devrait être levée dans « les prochaines semaines ».

La Banque Nationale devra également composer avec la montée de l’inflation en 2022. L’augmentation des salaires exerce une pression sur la masse salariale de l’institution financière montréalaise. Par contre, une augmentation des taux d’intérêt est généralement favorable pour les marges des banques.

À moins que l’économie ne se retrouve dans une situation de stagflation où les perturbations de la chaîne d’approvisionnement viendraient exacerber l’inflation tout en plombant l’économie, Laurent Ferreira pense que l’inflation sera dans l’ensemble favorable pour la banque. Son équipe anticipe trois hausses des taux d’intérêt d’ici la fin de l’exercice 2022 (31 octobre 2022).

Stratégie

Il s’agissait de la première allocution publique du nouveau grand patron de la Banque Nationale, depuis son entrée en fonction en novembre.

La direction continuera d’investir dans sa « transformation numérique ». Laurent Ferreira a noté que la stratégie numérique de la Nationale, déployée en 2016, a permis d’améliorer son efficacité. « Il y a encore des améliorations à aller chercher. »

Le banquier a dit qu’il comptait multiplier les occasions de ventes croisées entre les divisions de gestion de patrimoine, de banque privée et de services aux entreprises. « Nous voyons une tonne de synergie potentielle et notre intention est de permettre à ces lignes d’activités de travailler davantage ensemble. »

Au cours de l’entretien, l’analyste Darko Mihelic, de RBC Marchés des capitaux, a dit qu’il avait la perception que de croître à l’extérieur du Québec n’était plus un impératif pour la Banque Nationale.

Le dirigeant a réitéré qu’il voyait des occasions de croissance au Canada, tant au Québec que dans les autres provinces. Il a rappelé que les activités des marchés des capitaux tiraient la majorité de leurs revenus à l’extérieur de la province. Il a souligné que l’institution financière avait déjà une expertise dans certains segments d’affaires comme la santé, l’agriculture et les technologies à l’extérieur de la province. « Croître à l’extérieur du Québec est un objectif stratégique important pour nous et ce n’est pas un problème pour nous », a répondu le dirigeant.

Lors du dévoilement des plus récents résultats trimestriels en novembre, Laurent Ferreira avait dit qu’il ne comptait pas faire d’acquisitions dans les pays émergents, même si ABA Bank, la banque cambodgienne que détient la Nationale, enregistrait une forte croissance.

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Les investisseurs devraient tempérer leurs attentes…  https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-investisseurs-devraient-temperer-leurs-attentes/ Fri, 07 Jan 2022 13:10:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=84525 Après trois années exceptionnelles, on peut s’attendre à de moins beaux résultats en 2022. 

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S’il risque d’amener des turbulences boursières, le variant Omicron ne devrait pas entraîner un choc boursier majeur. Les investisseurs devraient cependant tempérer leurs attentes après trois années exceptionnelles sur les marchés.

C’est le conseil de Michel Doucet et de son collègue Jean-René Ouellet, de Desjardins Gestion de patrimoine. Sur une période de dix ans, les deux stratèges croient qu’un épargnant avec un portefeuille équilibré (60% d’actions, 40% d’obligations) doit s’attendre à un rendement annuel moyen d’entre 3% et 4%.

Au cours des trois dernières années, un portefeuille équilibré modèle aurait procuré un rendement annuel moyen supérieur à 10%, ce qui a créé une forme d’habitude pour les épargnants, selon eux.

« Les taux d’intérêt sont déjà très bas, dit Jean-René Ouellet lors d’une entrevue faite quelques jours avant Noël. Ça va être difficile de demander à un portefeuille d’obligation de générer un rendement de 3% quand l’obligation gouvernementale canadienne de 10 ans a un taux de 1,50%. Du côté des actions américaines, on est à 21 fois les bénéfices des 12 prochains mois, ce n’est pas une aubaine. »

Un multiple élevé n’est pas nécessairement annonciateur d’une année 2022 décevante pour les marchés boursiers. Par contre, la corrélation entre les évaluations et les rendements est plus forte à long terme. « Plus on paie cher, moins les rendements futurs sont élevés », prévient Jean-René Ouellet.

L’économiste en chef de la Banque Nationale, Stéfane Marion, envisage, lui aussi, l’année 2022 avec prudence. Pour l’instant, il ne voit toutefois pas de raison de réviser ses prévisions à la baisse, mais il surveillera de près comment la Chine s’ajustera au variant Omicron.

« Le gros facteur de risque, c’est le comportement de la Chine étant donné sa politique de tolérance zéro [à l’égard de la propagation du virus], explique l’économiste. Si la Chine maintient cette politique, et il semble que ce soit le cas, cela pourrait avoir des impacts sur la chaîne d’approvisionnement étant donné sa position stratégique. Ceci étant dit, je suis prêt à vivre avec cette incertitude si la chaîne se désengorge après un premier trimestre plus difficile. »

Le mot en « i »

La Banque du Canada et la Réserve fédérale (Fed) aux États-Unis devraient également commencer à resserrer leur politique monétaire l’an prochain afin de freiner la montée de l’inflation, croit Stéfane Marion. Les taux d’intérêt devraient cependant demeurer inférieurs au niveau de l’inflation, ce qui est considéré comme un facteur stimulant pour l’économie.

« Je pense que les banques centrales vont faire preuve de prudence, prédit l’économiste. Elles sont au courant que l’inflation est plus élevée que prévu, mais elles vont monter les taux, peut-être un petit peu plus rapidement, mais de là à les amener en territoire plus élevé que l’inflation, ce serait étonnant. »

Pour le moment, le consensus des économistes prévoit cinq hausses de taux au Canada en 2022. Au Mouvement Desjardins, on n’en anticipe que deux. « Moi, je n’y crois pas, qu’on va réussir à insérer cinq augmentations du taux directeur et que l’économie canadienne va s’en sortir », commente Michel Doucet.

Une hausse trop rapide des taux d’intérêt pourrait faire dérailler la reprise économique, selon lui. En 2021, il note que 50% des nouvelles hypothèques sont à taux variables. Avec autant de ménages exposés à l’augmentation des taux, la Banque du Canada ne peut pas aller trop vite, selon lui.

Investir plus près de la maison

Dans ce contexte, Stéfane Marion surpondère les actions canadiennes. Il souligne que le S&P/TSX, l’indice phare de la Bourse de Toronto, s’échange à près de 14 fois les prévisions de bénéfices des analystes pour les 12 prochains mois. Ce ratio est de 21 fois pour le S&P 500, qui compte les 500 plus grandes sociétés américaines cotées en Bourse. « Par le passé, le S&P/TSX est un indice qui s’en tire bien dans un contexte d’inflation plus élevé. C’est un indice qui donne une protection contre l’inflation, plus que l’indice américain », a-t-il souligné.

L’économiste s’attend aussi à une appréciation du dollar canadien par rapport au dollar américain, ce qui est défavorable pour les Canadiens qui détiennent des actifs libellés en dollars américains.

Stéfane Marion anticipe que les bénéfices des entreprises du S&P/TSX augmenteront en moyenne de 7% en 2022. Il croit que l’indice atteindra 22 500 points à la fin de l’année. Les grandes sociétés américaines du S&P 500, pour leur part, verraient leur bénéfice progresser à un rythme de 6,4% en moyenne. Sa cible pour l’indice new-yorkais est de 4900 points pour 2022.

Les prévisions des stratèges de Desjardins sont un peu plus optimistes pour les deux indices. Leur cible est de 23 000 points pour le S&P/TSX et de 5200 points pour le S&P 500.

En préférant le style valeur au style croissance, Jean-René Ouellet favorise, pour sa part, plusieurs secteurs bien présents au Canada : les financières, les sociétés énergétiques et le secteur des matériaux.

Pour les titres de croissance, comme le secteur de la technologie, la hausse des taux d’intérêt représente un « boulet », car elle diminue la valeur relative des bénéfices futurs par rapport aux obligations. « On va retourner aux actions de croissance, prédit Jean-René Ouellet. On est dans l’élan économique post-COVID, mais reste que le rythme potentiel de nos économies va revenir à la normale en 2023 ou en 2024. Dans un monde à la croissance modeste, les entreprises qui arriveront à dégager une plus forte croissance vont mériter une prime d’évaluation. »

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